SECTION 2. La demande des pains dans la Ville de
Kinshasa
Dans cette section, nous allons
analyser la demande des pains. Celle-ci est représentée et
compréhensible par la vente. Ainsi, nous allons dans le premier
paragraphe aborder l'évolution de ventes des pains et dans le second
paragraphe examiner les facteurs déterminants de la demande des pains
dans la ville de Kinshasa.
2.1. L'évolution de ventes des Pains à
Kinshasa
Faute des statistiques globales sur
les ventes de pains, nous reprenons ci- après les ventes
réalisées par les quatre grandes boulangeries de la place. Il
convient de préciser qu'il s agit des ventes en terme de milliers de
pièces réalisées par ces entreprises. La pièce
moyenne étant de 110 grammes
Tableau no 2 : vente de Pains par
pièces produites de 2003 a 2007
Années
|
PAIN VICTOIRE
|
PAIN D'OR
|
UPAK
|
BKTF
|
2003
|
15947800
|
300457246
|
1886811
|
17884601
|
2004
|
20745155
|
32997234
|
12997101
|
20769454
|
2005
|
26603278
|
20623222
|
20716205
|
21712654
|
2006
|
49909488
|
27321190
|
29515301
|
23987123
|
2007
|
50102346
|
10230678
|
12131234
|
11245654
|
Total
|
163308067
|
121699570
|
94227952
|
95591486
|
Source : données d'enquêtes
Schéma no1 : tendances de vente par
milliers des pains
Vente en milliers de pains
60
50
PAIN VICTOIRE
40
30
20
BKTF
UPAK
PAIN D'OR
2003 2004 2005
2006 2007 années
Schéma no2 : tendance globale des
ventes
Ventes
140
100
80
60
40
2003 2004 2005
2006 2007 années
Les graphiques précédents
appellent les commentaires ci-après :
A. le graphique no1 donne la situation des ventes
individuelles des quatre grandes entreprises en milliers de pièces de
pains vendus. Il ressort de cette analyse que l'entreprise pain victoire
connait un accroissement sans cesse de nombre des pièces vendues. Ce qui
n'est pas le cas de trois autres entreprises qui connaissent des fluctuations
dans le nombre des pièces vendues.
B. Le graphique no2 montre que la tendance globale
est restée stable de 2003a 2004 avant de connaitre un
fléchissement vers le milieu de l'année 2004 jusqu'au
début de l'année 2005 où on va constater une reprise de la
tendance générale. Celles-ci vont encore décroitre de
2006 à 2007
Ces mouvements de la tendance
générale ne signifient nullement la baisse de la demande de
pains, mais la diminution de l'offre due aux difficultés
qu'éprouvent les trois autres entreprises aussi bien dans
l'approvisionnement en matières premières que dans
l'écoulement de leurs produits.
(1) source : nos enquêtes aux entreprises
(2)Source : notre analyse
2.2 Facteurs Déterminants de la Consommation de
Pains
Les principaux facteurs qui conditionnent la
consommation de pains dans la ville de Kinshasa sont les suivant :
· Les facteurs dermographiques
· Les facteurs socio- culturels
· Les facteurs économiques.
2.2.1 Les facteurs dermographiques
Les principales composantes de ces facteurs et
leurs poids sur la demande se justifient comme suit :
2.2.1.1 la population kinoise
Elle constitue la composante la plus importante
dans la demande de pains. En effet, estimée à neuf million
d'habitants, cette population consomme dans sa large majorité le pain
comme denrée alimentaire de base.
2.2.1.2. L'accroissement de la population
La ville de Kinshasa connait un taux
d'accroissement de la population très rapide dû principalement au
taux de natalité estimée à 5% l'an et a l'attraction
qu'exerce cette ville sur la population rurale. Ce mouvement d'accroissement
affecte de nombreux marchés dont celui du pain.
2.2.2. Les facteurs socio- culturels
le pain en tant que denrée alimentaire est
entré dans les habitudes de consommation d'un bon nombre des kinois qui
l'utilise régulièrement compte tenu de son prix et de sa
disponibilité dans tous les lieux, (restaurants, marchés,
boutiques etc..)
2.2.3. Les facteurs économiques
L'intérêt d'un marché ne
dépend pas seulement de la taille de la population, mais aussi et
surtout de la solvabilité de la demande c'est à dire de la
capacité de la population d'acheter le produit. La population kinoise
ayant un pouvoir d'achat faible, le prix du pain apparait comme une condition
pour positionner le produit sur le marché.
D'une part et d'autre part pour faire correspondre l'offre des
boulangeries aux attentes du marché.
(1) Source : ministère de l'économie, doc,
inédit.
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