PLAN DU TRAVAIL
INTRODUCTION
1. PRESENTATION DU SUJET
2. PROBLEMATIQUE
3. HYPOTHESES DE RECHERCHE
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
6. DELIMITATION DU TRAVAIL
7. PLAN SOMMAIRE.
CHAPITRE PREMIER : CONSIDERATIONS GENERALES
SECTION I. ANALYSE CONCEPTUELLE
I.1. Lutte
I.2. Terrorisme international
SECTION II. LA POLITIQUE ETRANGERE AMERICAINE
II.1. Les principes
II.2. La formulation
II.3. Les principaux acteurs de la politique
étrangère américaine.
CHAPITRE DEUXIEME : LES ATTAQUES DU 11 SEPTEMBRE
2001 CONTRE LES USA ET L'ELABORATION DE LA NOUVELLE STRATEGIE DE LUTTE CONTRE
LE TERRORISME INTERNATIONAL.
SECTION I. LES ATTAQUES TERRORISTES DU 11
SEPTEMBRE CONTRE LES USA.
I.1. Les causes
I.2. L'implication du réseau al Qu aida
I.3. Les conséquences
SECTION II : DE L'ELABORATION DE LA
DOCTRINE STRATEGIQUE AMERICAINE DE DEFENSE PREVENTIVE DANS LA LUTTE CONTRE LE
TERRORISME INTERNATIONAL
II.1. La notion de l'axe du mal ou Etat terroriste.
II.2. Le problème de la sécurité
américaine des intérêts vitaux.
CHAPITRE TROISIEME : ILLUSTRATION ET MISE EN
OEUVRE DE LA DOCTRINE STRATEGIQUE AMERICAINE DE DEFENSE PREVENTIVE EN IRAK ET
EN AFGHANISTAN DANS LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME INTERNATIONAL.
SECTION I. INTERVENTION AMERICAINE EN AFGHANISTAN
I.1. Les objectifs stratégiques de la politique
étrangère américaine en Afghanistan.
I.2. Le déroulement de la guerre.
I.3. L'après guerre et la situation actuelle en
Afghanistan.
SECTION II. INTERVENTION DE LA COALITION
AMERICAINE EN IRAK.
II.1. Les chefs stratégiques de la politique
américaine en Irak.
II.2. les enjeux de l'intervention en Irak.
II.3. Le déroulement de la guerre.
II.4. L'après guerre et le processus de reconstruction
de l'Irak et du retrait des troupes étrangères.
INTRODUCTION GENERALE
I.1. PRESENTATION DU SUJET
Cette étude s'assigne comme objectif d'évaluer
la contribution Américaine dans la lutte contre le terrorisme
international. En effet, après la guerre froide, le monde n'est pas
entré dans la tranquillité comme on s'y attendait une myriade de
conflits, dans l'ombre de la guerre froide, ont commencé à
émerger (1(*)).
En quelques heures, le matin du mardi 11 septembre 2001, les
Etats-Unis ont basculé dans le chaos et l'horreur. Le « TWIN
TOWENS » ou WOLD TRADE CENTER ont été rayées de
la carte, le pentagone à WANSHINGTON, a également
été touché (2(*)).
Les victimes se compteront par milliers, une série
incroyable d'Attentats comme la première puissance mondiale n'en avait
jamais connu. L'enfer fait irruption en plein coeur de New York, le 11
septembre matin où les bureaux se remplissent et où les rues sont
noires du monde. Au moins de deux heures, les tours jumelles de Wold Trade
Center (W.T.C) qui dominent l'île de Manhattan de leurs 110 étages
sont retournées à l'état de poussière. D'autres
attentats ont suivi à WANSHINGTON et en Pennsylvanie, l'Amérique
s'est trouvée dans un film catastrophe.
Le Président Georges W. Bush évoqué une
attaque terroriste de Floride où il était en déplacement,
le Président américain déclare que cette tragédie
nationale est apparemment une attaque terroriste, s'ordonne une enquête
complète pour pourchasser les terroristes et les trouver.
Il annonce aussi que c'est la liberté elle-même
qui a été attaqué par un lâche sans visage et la
liberté sera défendue lance-t-il.3(*) C'est pourquoi, il n'est jamais très sain, ni
très prudent de conduire les yeux rivés sur le
rétroviseur. Ce grand principe de la conduite automobile s'applique
aussi en politique étrangère : Lorsqu'on veut placer son
regard, on ferait bien d'oublier les performances fabuleuses des années
montantes sous peine de prendre le risque d'embrasser un platane.
Cette convergence idéologique s'articule toujours
autour des principaux concepts qui ont toujours constitué le fondement
philosophique de la diplomatie américaine. Les différents
préceptes utilisés pour justifier l'affirmation de l'idéal
américaine au nom du quel une lutte après doit être
menée non seulement contre les va en guerre mais aussi contre les
séquelles du terrorisme international partout dans le monde (4(*)).
On l'a suffisamment dit et écrit, ce qui s'est produit
le 11 septembre 2001 à New York et à WANSHINTON est une action
ignoble et monstrueuse. Mais, on voit donc que les grands affrontements
Est-ouest ont cédé la place à des micro - affrontements
dégénérant le terrorisme international sous toutes ses
formes. C'est pourquoi les Etats-Unis doivent s'engager en mettant en place des
stratégies et mécanismes pour éradiquer avec vigueur le
terrorisme international sous sa nouvelle forme de guerre.
I.2. PROBLEMATIQUE
Les relations internationales traversent ce dernier temps une
période très tumultueuse, voire même confuse de leur
évolution. Depuis un certain temps, on constate sur la scène
internationale, à côté des acteurs étatiques et non
étatiques traditionnels, l'apparition de nouveaux types d'acteurs d'une
certaine importance et qui émergent dans l'ambiguïté mais
difficile à maîtriser ; notamment des mouvements terroristes
(5(*)).
L'histoire de la lutte contre le terrorisme international est
veille de plusieurs années et que nous ne pouvons pas remonter dans le
passé plus lointain pour son étude. Mais depuis les attaques
terroristes perpétrées le 11 septembre 2001 sur les
différents sites américaines, cette lutte s'est
intensifiée à travers le monde. Pour les Américains, il
faut à tout prix éradiquer ce fléau qui met en
péril la paix internationale.
Alors qu'elle (Amérique) préserve la paix,
l'Amérique a également une occasion d'étendre les
avantages de la liberté et du progrès aux pays qui n'en jouissent
pas. Les Américains veulent une paix juste où la
répression, la rancoeur et la pauvreté cèdent le pas
à l'espérance de la démocratie, du développement,
des marchés ouverts et de libre-échange (6(*)).
Convaincus d'avoir construit un système politique
parfait, les Américains rêvent de l'offrir au reste du monde.
Mais, l'idéal de « manifest destiny » ne peut
être atteint que si l'Amérique utilise tous les moyens pour lutter
efficacement contre la force au mal.
C'est d'autant plus vrai, si l'on considère
actuellement la façon dont les Américains formulent globalement
leur politique étrangère, militaire et stratégique,
caractérisée par des images qu'il se servait pendant la guerre
froide et qui incorporent le terrorisme international dans le débat
stratégique.
A la lumière des événements du 11
septembre 2001 date fatidique non seulement pour les Etats-Unis
d'Amérique mais aussi pour le reste du monde, notre question principale
est celle de savoir :
· Quelle est la doctrine stratégique
élaborée par les USA dans la lutte contre le terrorisme depuis
les attentats du 11 septembre 2001 ?
· Quels sont les cas concerts sur l'application de la
doctrine préventive dans la lutte contre le terrorisme international.
· Appartiennent-ils aux USA seul de mener la lutte contre
le terrorisme ?
Telles sont les questions auxquelles nous exerçons
à répondre tout au long de notre dissertation.
I.3. Hypothèse
Après avoir posé le problème qui semble
être le contenu réel de notre travail, il est pour nous question
d'y apporter quelques avis précurseurs indispensables. Comme le souligne
DUVERGER M. : « L'observation de nature n'est fructueuse que si
l'on a définie au préalable les questions à lui poser.
Dans toute la nature du possible, ces questions doivent avoir la forme
d'hypothèse du travail : c'est-à-dire qu'en posant la
question on formule une réponse supposée dont la recherche a
précisément pour but d'en vérifier le bien fondé ou
la mal fondé (7(*)).
Pour nous, une hypothèse se présente alors comme
un guide de la recherche en orientant le travail, elle ne reste pas toujours
provisoire, c'est ainsi qu'elle peut être adoptée comme une
évidente ou comme un axiome qui n'attend que d'être
démontré est confirmé. Ceci étant pour
répondre à la problématique de ce travail en premier lieu
nous disons que les événements du 11 septembre 2001, ont conduit
les Etats-Unis d'Amérique à revoir leur stratégie globale
en matière de sécurité internationale. Ils ont
réalisé en effet que la menace qui pèse maintenant sur eux
provient du terrorisme international, et qu'il devient impérieux
d'attaquer les bases du terrorisme et les pays qui abritent ou aident autrement
les réseaux terroriste.
A leurs yeux, la lutte contre le terrorisme devient d'autant
plus urgente que les terroristes peuvent s'allier à des dictatures ou
à des despotes pour acquérir des armes de destruction massive. La
stratégie de sécurité nationale du Président Bush,
telle qu'élaborée au cours de l'année 2002, repose sur le
principe qu'aucun pays n'est légalement tenu d'attendre d'être
attaqué avant de prendre les mesures nécessaires pour assurer sa
légitime défense, y compris des mesures militaires « ce
c'est qu'on a appelé Guerre préventive ».
En outre, la première action d'envergue menée au
nom de la guerre contre le terrorisme a eu lieu au lendemain du 11 septembre
2001 quand les Etats-Unis et ses alliés de l'Otan ont attaqué le
régime des Taliban en Afghanistan. Les Talibans étaient
accusés de protéger et d'abriter le milliardaire OUSAMA BEN
LADEN, Chef d'Al-Quaida et commanditaire des attaques KAMIKAZES
contre le Wold Trade Center et le Pentagone. Les alliés ont mis un terme
à la dictature des Talibans et installé un nouveau régime
démocratique.
Cependant, l'Otan maintient ses troupes sur place afin
d'assurer autant que faire se peut, la stabilité du pays. Les Etats-Unis
ont continué leur lutte anti-terroriste en démontrant les Etats
voyous (rogue states) susceptible d'aider le terrorisme international. Ainsi,
en 2003, l'Administration Bush a ordonné l'attaque de l'Irak de Saddam
Hussein.
Enfin, la lutte contre le terrorisme international n'est pas
le seul apanage des américains et pour mettre fin à ce
fléau, il faut qu'il ait une mobilisation de tous car les USA seuls ne
s'auront pas mettre fin. Cette lutte doit nécessairement impliquer la
diplomatie dans la prévention dans certains Etats, dans le partage des
renseignements, et dans la répression internationale des actes
terroristes.
I.4. Choix et intérêt du sujet
Le choix de notre sujet se justifie par deux
considérations : Sociale et Scientifique.
I. 4.1. Intérêt
pratique
Comme on peut le constater, l'insécurité qui
sévit au sein de la société internationale en
générale et qui menace l'intégrité territoriale des
USA en particulier amène ces derniers à développer les
mécanismes appropriés afin d'y faire face.
En effet, compte tenu du rôle que doivent jouer les USA
dans le système international, il s'avère indispensable d'en
saisir les implications dont les retombées n'épargnent aucun coin
du monde.
I.4.2. Considération scientifique
Au delà des investigations scientifiques menées
par les chercheurs jusqu'ici sur la politique étrangère des USA
qui se limitent à décrier et analyser les fondements et les
principes de la politique étrangère de cet état ;
notre contribution sera plus d'amener les scientifiques, en
général, et les acteurs internationaux, en particulier surtout
les décideurs politiques à tenir compte des composantes de la
politique étrangère dans la détermination de l'ennemi ou
de l'adversaire dans la politique étrangère face aux multiples
enjeux internationaux, le terrorisme en l'occurrence.
I.5. METHODES ET TECHNIQUE
Pour exécuter tout travail scientifique, il
s'avère nécessaire de tenir compte et d'appliquer les
méthodes et techniques. Nous n'avons pas dérogé à
cette obligation scientifique.
I.5.1. Méthode
Nul n'ignore que toute science se caractérise par sa
spécificité et sa méthode, ainsi la méthode est
définie comme étant « l'ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit ».8(*)
Cependant, au cours de notre étude, nous avons eu
à recourir à une méthode :
I.5.1.1 Méthode Dialectique
La dialectique selon LOUBET del Bayle, est d'abord
associée au concept de totalité en niant l'isolement entre
ensemble et leurs parties et en soulignant que la réalité sociale
est le fait de l'ensemble des interactions entre ses différents
éléments.
Dans le cadre de notre travail, cette méthode va nous
permettre de remonter aux causes qui sont à la base d'une politique
militaire et stratégique des USA contre le terrorisme international, de
présenter la succession des phénomènes internationaux qui
ont amplifié la consolidation de cette politique à travers le
monde après le 11 septembre 2001.
Cette méthode nous permet également d'analyser
aussi les différentes actions concrètes menées par les USA
dans le monde pour consolider leur puissance militaire et stratégique en
vue d'enlever les obstacles à leurs Hégémonie mondiale et
avoir la main mise sur les ressources naturelles.
I.5.1.2. Méthode Analytique
Celle-ci, nous a permis d'analyser la politique
étranger Amérique après le 11 Septembre afin de mieux
comprendre sa réel motivation dans la lutte contre le terrorisme
international qui est l'un des principaux enjeux des relations
internationales.
I.5.2. Techniques
Pour sa part « le concept »
« technique » est entendu comme étant une
« procédure par laquelle les chercheurs récoltent les
données à être analysées (9(*)).
Dans ce travail, nous avons fait à la technique
documentaire et à l'intérêt qui nous a permis de consulter
des ouvrages, des articles des cours et mémoires relatifs à notre
objet d'étude.
I.6. DELIMITATION DU SUJET
Il est vraiment mal de mener une étude comme celle-ci
sans en préciser le cadre dans lequel s'articule l'analyse.
Dans l'espace, les USA constituent notre champs
d'investigation est dans le temps, cette étude va de l'année
2001, date à laquelle les villes américaines avaient
été atteintes par des attaques terroristes du réseau
d'Al-Quaida jusqu'à 2004 date à laquelle le premier mandat du
Président Bush à pris fin.
I.7. PLAN SOMMAIRE
Outre l'introduction et la conclusion, notre travail sera
subdivisé en trois chapitres :
ü Le premier brosse les considérations
générales.
ü Le deuxième quant à lui cerne les
attaques terroristes du 11 septembre contre les USA.
ü Le troisième chapitre enfin examine les cas
d'application et de la mise en oeuvre de la doctrine stratégique
américaine de défense préventive au regard des
interventions de l'AFGHANISTAN et de l'IRAK dans la lutte contre le terrorisme
international.
CHAPITRE I : ANALYSE CONCEPTUELLE
Dans les considérations générales, nous
définissons le mot lutte ainsi que le mot terrorisme dans ses
différentes formes.
I°) LUTTE
Le dictionnaire universel, définit la lutte comme
toute action contre une force, un phénomène, un
évènement nuisible ou hostile (10(*)). Ce qu'il faut retenir est que il existe plusieurs
formes de lutte qui sont entre autre : la lutte contre le cancer, la lutte
antipollution, lutte biologique c'est-à-dire méthode de
destruction des animaux nuisible, lutte chimique, lutte des
éléments, lutte du droit et du devoir.
Dans le cadre de ce travail, c'est la première forme
de lutte qui nous intéresse c'est-à-dire celle qui consiste
à lutter contre une force, un phénomène, un
élément nuisible ou hostile. Car ici, il s'agit de combattre un
phénomène qui préoccupe la communauté
internationale en générale et les Etats-Unis en particulier.
2°) LE TERRORISME
Aussi vieux que l'humanité, le terrorisme appartient
à tous les temps, tous les continents et toutes les confessions les
oubliettes de l'histoire renferment des périodes ou terrorisme et
angoisse se confondirent. Ainsi le 24 juin 1984, un immigré italien
anarchiste Caserio, tue le président français Sadi Canot et cet
attentat marque l'apogée d'une série perpétrée, en
France (11(*)).
Les années 1890 constituèrent une
véritable de la bombe il en une nouvelle invention avec les attentats
à la dynamité qui visèrent les rois, les
présidents, les bâtiments officiels.
En général, le terrorisme n'est pas synonyme de
violence politique. C'est une forme particulière de violence dont le but
est de créer un climat de peur, dans un groupe
généralement à des fins politiques ou idéologiques.
Dans la mise en oeuvre de leur action, les terrorismes
cherchent à obtenir une publicité massive et immédiate
à la suite d'un attentat ou d'une série d'atrocité,
susciter des adeptes et des sympathisants qui se lanceront dans d'autres actes
de terrorisme ou dans une insurrection, provoquer de la part des
autorités des réactions répressives disproportionné
qu'ils pourront alors exploiter à leur avantage politique.
Le terrorisme est aussi utilisé comme un moyen de
forcer les autorités à faire des concessions, telles que la
libération de terroristes emprisonnés sur le paiement d'une
rançon de provoquer des conflits intercommunautaires en semant la
haine ; de détruire la confiance du public dans le gouvernement et
les agences de sécurité, de contraindre les communautés et
les activistes d'obéir directement aux directives terroristes.
Le terrorisme se définit ainsi comme une
méthode de lutte ou coût peu élevé à faible
risque, au rendement potentiellement élevé.
A. Définition du terrorisme
Partant du fait qu'il n'existe pas une définition
unique et acceptable par tous du concept terrorisme, nous essayerons d'en
répertorier un certain nombre qui peuvent nous éclairer dans sa
conception.
Ainsi, Raymond Aron décrit le terrorisme comme une
action dont les effets psychologiques sortent hors des propositions avec ses
résultats purement physiques (12(*)). Nous nous rendons bien compte qu'il met plus
l'accent sur l'aspect physique des attaques terroriste.
Paul Wilkinson donne une définition plus
précise car selon lui, le terrorisme est l'usage systématique de
la violence par de petits groupes conspiration dont le but est
d'influencé des positions plutôt que de défaire
maternellement l'ennemi. Pour lui, l'intention de la violence terroriste est
psychologique et symbolique (13(*)).
Nous pouvons aussi ajouter la définition donné
par Anne Marie la Rose qui définit le terrorisme comme tout acte
illicite de violence grave commis par un individu ou un groupe d'individus,
agissant à titre individuel ou avec l'approbation, l'encouragement, la
tolérance ou le soutien d'un objectif idéologique, et susceptible
de mettre en danger la paix et la sécurité internationale
(14(*)).
La principale autorité de la langue anglaise, le
vénérable Oxford English Dictionary (OED), donne une
définition assez flou et vague du terrorisme car sa définition
est plus littéraire et historique sa définition est tellement
vague qu'elle peut s'appliquer à toute les actions qui font peur.
Selon l'OED, le terrorisme est un système de terreur ou
un gouvernement fondé sur l'intimidation tel que l'a mis en place et
développé le parti en pouvoir en France pendant la
révolution entre 1789 et 1794 ou encore comme la politique
destinée à frapper de terreur ceux contre qui elle est
employée ; c'est aussi l'emploi de méthode
d'intimidation ; le fait de terroriser ou l'état d'être
terrorisé (15(*)).
La difficulté qui entoure la définition du
terme terrorisme réside dans le fait que cette expression à une
connotation émotionnelle négative. D'une manière
générale, les gens emploient cette expression pour exprimer la
désapprobation d'une variété de phénomène
qui leurs déploient.
Le terrorisme se définit aussi comme une lutte
menée sur la durée pour atteindre des objectifs, qui utilisent
des moyens comme des attentas contre la vie et les biens des gens en
perpétuant tout particulièrement des crimes graves tels que
détailles dans le code pénal (volontaires, utilisation
d'explosifs) ou un moyen d'autres acte de violence qui servent à
préparer de tels actes criminels.
B. La typologie du terrorisme
Nous pensons que c'est à travers les actions, les
objectifs et les idéologiques que la classification ou la typologie
à été rendue possible (16(*)).
Ø Le terrorisme d'Etat
Il se développe pendant la guerre froide.
Essentiellement mis en oeuvre dans les pays latino américains alors
soumis à des dictatures mais aussi à des pays comme la
Grèce de 1967 à 1974, ou encore l'Indonésie et la
Corée du sud, le terrorisme d'Etat constitue l'un de plus important car
il consiste en une mobilisation générale de la
société dans une guerre contre l'ennemi intérieur, la
sécurité nationale qui constitue l'ossature idéologique du
terrorisme d'Etat, trouve son origine dans des doctrines comme celle de Maroc
ou de Truman.
Cela débouche une politique de contre insurrection,
dont les mouvements les plus forts sont des coups d'Etats fomentés avec
l'aide d'autres Etats puissants. En guise d'exemple, nous pouvons parler de
l'intervention américaine contre les régimes progressistes
d'Arvenz ou Guatemala (1954), et de Isaac Goulart au Brésil (1964), de
Salvador Allende au Chili (1973 et contre les régimes instables
d'Uruguay (1973) avec guérilla des Tupa Maros) et d'Argentine (1976).
Ø Le terrorisme religieux
Nouvellement apparu dans l'actualité de cette fin de
siècle, le terrorisme d'inspiration religieuse est en fait l'une de plus
anciennes manifestations du terrorisme. Entre 66 et 77 avant Jésus
Christ, en Palestine, les étoiles combattirent l'occupation romaine avec
des méthodes relevant du terrorisme en employant du poison pour
empoisonner les puits, assassinat et massacrant la population.
Selon les terroristes religieux, la violence est d'abord
avant tout un acte ou un impératif religieux ou théologique. Ici,
le terrorisme comporte une dimension transcendantale, et c'est pourquoi ses
auteurs ne sont pas affectés par des contraintes politiques, morales qui
peuvent atténuer l'aspect aveugle de leur action.
La caractéristique du terrorisme religieux est qu'il
s'inscrit dans une référence non temporelle. Ses objectifs ne se
situent pas au niveau de la société mais plutôt au niveau
des idées, de la morale ou de la spiritualité.
Le terrorisme religieux évolue dans un système
complexe des valeurs d'ordre moral ou spirituel, face auquel la vie humaine n'a
qu'un poids limité. C'est une sorte de croisade contre l'infidèle
qui se veut porteur d'un message religieux, il se rapproche du terrorisme
politique mais n'en distingue par l'intensité des actes.
Ø Le terrorisme politique
Il se situe dans un processus révolutionnaire mais
juste en amant d'un conflit ouvert. Il constitue l'outil armé des partis
politiques extrémistes, dont ils exploitent le soutient populaire pour
se légitimer. C'est le cas de l'Irish République Army (IRA).
Le terrorisme nord irlandais en dépit de la violence
entre les communautés catholiques et protestantes n'est pas un
terrorisme d'inspiration religieuse il est le moyen choisi pour changer une
situation politique et sociale issue d'une époque ou appartenant
à l'une ou l'autre communauté.
Le terrorisme politique, même s'il est meurtrier, fait
souvent preuve de retenue car il a pour objectif le plus souvent de
démontrer la capacité à tuer, une capacité de
conserver l'initiative et est ainsi d'avantages une manifestation de la
puissance.
Ø Le terrorisme de droit commun
C'est l'image de la terreur promouvoir une activité
criminelle lucrative. Le terrorisme de droit commun ne s'intègre pas
dans un processus révolutionnaire et cherche à mettre la pression
sur l'Etat afin de garantir sa liberté d'action face au pouvoir
politique, son soutient populaire peut être relativement important au
niveau local et c'est le genre de soutien Accordé aux narcoterroristes
qui, de facto, assurent une certaine prospérité à la
région.
Ø Le terrorisme anarchique ou de
contestation
Le terrorisme anarchique institue la terreur en visant
d'objectif d'affaiblissement de l'ordre socio politique ou
socioéconomique sans repère idéologique précis et
dont le potentiel de violence se reconstitue à partir des
phénomènes d'expulsion, de marginalisation ou de pauvreté
excessive que l'on retrouve dans le milieu d'extrême gauche ou
d'extrême droite.
On peut citer en occurrence les brigades rouges en
Italie, la France, armée rouge en Allemagne.
Ø Le terrorisme nationaliste
Il est largement utilisé durant toute la période
de décolonisation depuis 1945, notamment en Algérie, les
rébellions Siklis et Tamoules au faite une armée redoutable ainsi
que les barques, les Palestiniens...
Ø Le terrorisme bactériologique, chimique
et nucléaire
Le terrorisme des palestiniens représente un cas
particulier n'ayant pas de territoire propre ou perpétrer leur attaques,
ont internationalisé le terrorisme en posant leurs bombes en Israël
et à travers le monde.
Ø Le terrorisme bactériologique, chimique
et nucléaire
C'est l'utilisation ou la mémoire d'utilisation d'un
virus bactéries, champignon, toxines ou micro-organismes dans le but de
provoquer une maladie ou le décès d'être humains, d'animaux
ou des plantes.
Il semble qu'aux yeux des terroristes, les armes biologiques
présentent de l'intérêt pour un certains nombre des
raisons : la toxité la puissance létale des agents
biologiques, les quantités nécessaires sont moindres et donc
possible de réduire le coût et la complexité de leur
production ou de leur acquisition par d'autres moyens ce qui revient à
dire qu'il n'est pas nécessaire de disposer d'une importante
infrastructure de personnel et d'installations et cela est avantageux du point
de vue de la sécurité et permet aux terroristes de ne pas
être repérer facilement.
En général, les agents chimiques et biologiques
sont considérés comme moins chers et plus faciles à
produire où à obtenir que les termes nucléaires.
Néanmoins, nous constatons la vente des matières fissibles
spéciales sur le marché noir au cours des dernières
années puisqu'en quantité insuffisantes suffit pour qu'il soit
possible de construire un dispositif nucléaire explosif, a
conféré une nouvelle crédibilité à la menace
que le terrorisme nucléaire pourrait lui aussi représenter.
Le plus grand sujet de préoccupation en cette
matière est sans doute la sécurité des matières
fissibles pouvant être utilisée à des fins militaires qui
sont conservées dans les instituts de recherche. Ainsi, les
matières radioactives qui pourraient utilisé à des fins
terroristes se trouvent dans une vaste gamme d'installation relativement peu
sûre comme les hôpitaux, laboratoires de recherche, les
universités...
Ø Le terrorisme informatique
La criminalité informatique est un vaste domaine, dont
les frontières ne sont pas faciles à définir et chaque
pays a une législation différente à ce sujet, le
terrorisme informatique est le fait de détruire ou de corrompre de
systèmes informatiques, dans le but de déstabiliser un pays ou de
faire pression sur un gouvernement. Mais, il est vrai que les attentats
informatiques restent limités car la majorité des
activités reflètent l'occidentalisation de leur pays et par
conséquent, la technologie avec elle.
Ø Le terrorisme et les médias
Dans le monde où l'informatique et la communication
jouent un rôle clé, les terroristes cherchent à utiliser
l'impact médiatique qui peut avoir une action terroriste. Les medias
étant le milieu vecteur de communication auprès de l'opinion
publique, il est aujourd'hui facile de se faire entendre que le cause
défendue soit juste ou non.
Ainsi, la rapidité des moyens de transmission
(réseaux satellites, câbles, Internet), les choix en terme
d'information (CNN, Al J'azurai, BBC...) offrent une couverture unique et
presque illimitée aux terroristes.
Les détournements d'avoir notamment ceux
perpétrés par les organisations palestiniennes sont connu un
formidable impact médiatique au niveau mondial de même que les
images assez irréelles passant en direct où des avions de ligne
s'écrasent sur les tours jumelles du World Trade Center. Nous estimons
que les medias ne doivent plus être utilisé comme relais pour le
terrorisme mais plutôt comme instrument de lutte antiterroriste.
C. Les acteurs et cibles du terrorisme
Il est vrai que chacune des formes et typologie du terrorisme
ont des acteurs et des cibles spécifiques mais malheureusement, le
champs d'application du terrorisme international dépasse, par la
localisation et le nombre des victimes, l'élément ciblé.
Ø Les acteurs terroristes
Nous pensons qu'actuellement, les principaux terroristes sont
basées dans le monde arabe, victimes de l'occupation et de
l'hégémonie des grandes puissances et cela, à cause de
leurs ressources pétrolières qu'ils ne peuvent pas
protéger face aux multiples convoitises de ces puissances.
C'est ainsi qu'il s'est développé le mouvement
terroriste d'abord comme moyen de se faire atteindre au sein de la
communauté internationale, ensuite besoin d'interpellation des
consciences et enfin comme forme contraignante vis-à-vis des puissances
expansionnistes.
La nébuleuse, Al qAïda du Saoudien Oussama Ben
Laden est le représentant de la figure de l'islam radical cosmopolite
qui a des réseaux et ramification dans le monde.
Pour mener à bien leurs actions, les acteurs
terroristes obtiennent des subventions offertes par des tiers, des riches ou
des Etats intéressés à la déstabilisation des
autres ; à défaut des subventions, les millions
nécessaires proviennent des Hold-up, du banditisme, de la piraterie, de
la prise des otages avec démarche de rançon où à
travers d'autres trafics illicites, les terroristes disposent des armes qui
leur proviennent des divers fichiers qui engagent.
Par ailleurs, les groupes terroristes obtiennent en cas de
nécessité, le soutient de leurs pères avec lesquels ils
entretiennent les biens de coopérations dont les principaux pays sont
qualifiés d'Etat voyous (rogue states) : l'Iran, la Lybie et la
Syrie pour citer que ceux la.
Ø Les cibles du terrorisme
Le terrorisme est un fléau aveugle qui fit de la
souveraineté, de l'indépendance, de l'intégrité
physique, des entités étatiques donc c'est une violence sans
frontière et sans nationalité. Nul n'est à l'abri du
terrorisme que l'on se trouve au 89 étages du World Trade Center, dans
l'aile gauche du pentagone, dans un métro à Madrid, dans
l'ambassade US à Nairobi, dans un hôtel de Casablanca ou dans un
bus à Londres, la sécurité n'est point garantie.
Actuellement, les principales cibles du terrorisme demeurent
les pays occidentaux (USA, Grande Bretagne, Espagne, Irlande...), Israël
et partout à travers le monde où se trouvent les
intérêts occidentaux, le terrorisme frappe d'une manière
aveugle sans tenir compte ou se soucier des victimes innocentes, les
terroristes prennent souvent en ligne de mise des cibles assez facile à
atteindre : les transports en commun, les manifestations sportives, les
zones urbaines, les hôtels, les sites touristiques.
Avec le développement de la technologie et la
sophistication des armes, les nouveaux terroristes déploieront des
stratégies et des octroies plus difficiles à prévenir
où à combattre.
3°) LES CAUSES DU TERRORISME
Selon qu'il existe plusieurs catégories du terrorisme,
nous pouvons assurer qu'il existe aussi des causes multiples de ce
fléau.
A. Les causes religieuses
Les fondamentalistes et intégristes religieux sont
motivés par des idéologies religieuses et cherchent à
infliger ou imposer leurs convictions et croyances religieuses par des actes de
violence contre les non croyances religieuses par des actes de violence contre
les non croyants.
B. Les causes économiques et sociales
Ce sont les anarchistes qui instituent la terreur pour
affaiblir l'ordre socio économique établi, leur violence trouve
la justification dans les phénomènes d'exclusion, de
marginalisation ou de pauvreté excessive que l'on retrouve chez les
femmes pauvres désoeuvrées et chômeurs, proies des
filés terroristes.
C. Les causes politiques
Le sentiment d'autodétermination des groupes
identitaires ou minoritaires contre l'hégémonie d'une puissance
territoriale, le totalitarisme politique et les motivations politiques telles
que la création d'un parti ou la recherche de la justice face à
une oppression perçue de la part de l'Etat cible qui opprime et
anéanti tous les opposants.
D. Les causes culturelles
La revendication d'identité culturelle : un
repère du renouveau islamique (territorial, autonomiste et
indépendant) par exemple, les systèmes des valeurs occidentales
fondées sur la morale judéo chrétienne dont les Arabes
contestent ce modèle en répondant à leur propre
système basé sur l'islam, le coran, disent ils est le
système politique idéal et nous constatons qu'il met l'accent sur
des causes civilisationnelles.
4°) Les moyens d'action terroriste
Les actions terroristes pensées et
exécutées de sorte qu'elles puissent tout à la fois
refléter les buts et les motivations particulières du groupe,
correspondre à ses ressources et ses moyens et prendre en compte le
public auquel le message s'adresse.
A. Les moyens matériels
(17(*))
Il est vrai que la colère du terroriste est rarement
incontrôlée, à l'inverse de ce que croit l'opinion
publique, les actions du terrorisme sont en général
préméditées et soigneusement préparées. Les
tactiques des mouvements terroristes, ainsi que les armes qu'ils utilisent,
sont donc inévitablement façonnées par l'idéologie
du groupe, sa structure de fonctionnement intérieur et la psychologie de
ses personnalités importantes.
Tous les groupes terroristes recherchent des cibles rentables
de leur point de vue, et les tactiques qu'ils emploient doivent correspondre
à leurs objectifs principaux. Nous constatons que les terroristes
motivés par un impératif religieux se sont engagés dans
des actes de violence plus englobe non seulement leurs ennemis
déclarés, mais quelconque ne partage pas leur foi religieuse.
Nous constatons que tous les moyens matériels, les
attentas à la bombe sont les plus utilisés, ensuite il y a
l'utilisation du Cocktail Molotov dans le contexte où les terroristes
veulent faire un minimum des victimes possibles, l'utilisation des armes
chimiques (ADM) ou du gaz énervant.
Ainsi, avec l'évolution de la technologie, nous
constatons que les moyens terroristes tendent aussi à se moderniser avec
par exemple la recherche des bombes plus sophistiquées, l'obtention des
armes de destruction massive (arme bactériologique, chimique et
nucléaire) et aussi, la nouvelle génération d'avion
transformé en bombe infernale dans le cas des attentats du 11 septembre
2001.
A travers les moyens utilisés, les actes terroristes
revêtent plusieurs formes, à savoir :
Ø L'assassinat des personnalités politiques ou
des simples citoyens innocents, destruction des immeubles d'installation
techniques, stratégiques. Le cas des attentats contre les tours jumelles
du World Trade Center ;
Ø Les prises d'otages ;
Ø Les attentats suicides ;
Ø Les opérations Kamikazes ;
Ø Le détournement d'avion ;
Ø L'emploie d'armes de destruction massives.
B. Les moyens psychologiques
Il est bon de souligner que le terrorisme est une
stratégie basée essentiellement sur l'impact psychologique qu'il
peut avoir sur les cibles visées. (18(*))
- Propagande par l'action
- L'intimidation
- La provocation
- La stratégie du chaos
- La stratégie d'usure
Section II : LA POLITIQUE ETRANGERE AMERICAINE
1.2.1. Principes directeurs
Les Etats-Unis d'Amérique, après avoir
signé un traité avec la Grande Bretagne en 1783 ont obtenu
officiellement leur indépendance, une fois la guerre
d'indépendance finie. Là ils ont espéré qu'ils
vivaient en paix pour se consacrer à leur développement.
Cependant, ils ont résolu ne pas rester à l'écart de
l'Europe qui a été considérée d'ailleurs par le
président Georges WASHINGTON dans son « message
d'adieu » comme la cinquième puissance économique
mondiale. Ainsi, l'a relayé Paul KENNEDY (19(*)).
Le fait pour les américains de s'intéresser en
Europe prouve à suffisance à l'époque leur
prétention d'être présents sur la scène
internationale et conduire leurs affaires internationales en vue de
défendre leurs intérêts. L'expérience du
passé de la politique étrangère des Etats-Unis
d'Amérique nous montre que la transformation que subissent les affaires
internationales américains tout en gardant les mêmes principes
directeurs que nous allons voir dans ce paragraphe n'est pas une chose
récente. En effet, l'année 1976 marquera le
200ème anniversaire de la déclaration
d'indépendance date de la naissance de la République
Américaine.
Au cours de ces deux siècles, les relations
extérieures des Etats-Unis d'Amérique ont suit des nombreux
changement fondamentaux. Des nouvelles techniques ont été
utilisées au fur et à mesure que les pays devenaient les
dirigeants du monde. La diplomatie démodée des affaires
strictement politiques englobe maintenant des relations économiques,
militaires, scientifiques, culturelles et des relations dans le domaine de
l'information. La diplomatie s'élabore plus ou grand jour et les peuples
se sont habitués à des comptes rendus beaucoup plus complets sur
les affaires étrangères de la part de leurs dirigeants et de la
presse.
La diplomatie a pris un plus grand sens de
responsabilité, avec l'apparition des armes nucléaires, car des
erreurs dans le domaine politique internationale pourraient plonger le monde
dans un cataclysme dont il ne se relèverait peut-être jamais
(20(*)).
Au cours du 21ème siècle, les
Etats-Unis d'Amérique dans leur existence ont connu encore d'autres
problèmes principalement sécuritaires et surtout pour ce qui
concerne notre travail, les attentas du 11 septembre 2001 perçus comme
un signal fort à l'endroit des américains, comme quoi, à
n'importe quel moment ils peuvent être attaqués.
En ressentant ces désastres, selon Richard HOLBROOKE,
« les Américains ont d'abord réagi avec une grande
intensité, car ils vivent un évènement sans
précédent dans leurs histoire » la grande
différence avec Pearl HARBOR est que l'offensive avait en lieu à
Hawaï et s'était arrêté là, en marge du coeur
du continent, avant que les japonais fussent progressivement
repoussés... Les américains sont dans un état de choc
post-traumatique et ajoute : « l'Amérique est unie
comme jamais » (21(*)).
C'est une autre Amérique qui émerge des cendres
du World Trade Center, une Amérique hébétée,
traumatisée qui se sent vulnérable, mais se découvre aussi
plus unie que jamais, retrouve ses voleurs essentielles et porte un nouveau
regard sur le monde.
Nous référant à Charles ZORGBIBE, dans
son nouvel essaie « l'avenir de la sécurité
collective » (parus aux éditions sciences politiques, 2003
cité par RFI pendant la guerre en Irak), la nouvelle doctrine que
reflète actuellement la politique internationale des Etats-Unis
d'Amérique consiste à se placer au-dessus du Droit International.
De ce fait, au regard de cette vision, trois faits méritent
d'être tenus en compte :
v Régime démocratique ;
v Eviter d'avoir des liens avec les groupes
terroristes ;
v Eviter la détention des Armes nucléaires.
En dépit de la destruosité dont les Etats-Unis
d'Amérique ont subi les effets le 11 septembre 2001, nous
réalisons que dans son application, la politique étrangère
des Etats-Unis d'Amérique ne passe outre ces principes fondamentaux
traditionnellement connus.
En prenant en compte, naturellement leurs
intérêts nationaux. Dans leur politique étrangère,
les Etats-Unis d'Amérique défendent comme le souligne Andrew H.
BERDING (22(*)), des
principes des intérêts nationaux très semblables à
ceux des premières décennies de leur histoire. Ce sont
essentiellement :
1. Une paix honorable dans le monde
entier
Une paix véritablement et non pas imposé ou les
nations puissent développer sans craindre ni l'agression, ni la
subvention. Depuis leur création, les Etats-Unis d'Amérique ont
eu besoin de la paix pour pouvoir se développer sur le plan national. La
paix devient un bien précieux.
2. Liberté individuelle.
Les pères de la République croyaient fermement
en la dignité de l'individu. Les premiers amendements apportés
à la constitution portaient sur les droits du citoyen pris
individuellement. La déclaration d'indépendance précisait
que les gouvernements « tiennent leur juste pouvoir du Consentement
des gouvernés ». Dans toute histoire, le peuple
Américain a démontré qu'il préférait de
beaucoup des démocraties aux dictatures qu'elles soient de droite ou de
gauche.
3. Coopération
Internationale.
Le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique a activement
oeuvré en faveur de la coopération entre les nations.
Appréciant pleinement entre les treize Etats originels et ceux qui
vivent s'ajouter à eux ultérieurement, cette coopération
ayant donné au pays puissance et richesse, les Américains
estiment que la collaboration entre les notions peut aboutir à des
progrès semblables. Ils ont toujours été prêts
à favoriser les unions ou les groupements d'autres Etats, comme union
pana américaine ou l'Europe intégrée. Après
être restés en dehors de la société des Nations
(SDN), les Etats-Unis d'Amérique sont devenus le pays qui a
été le principal responsable de la Création des Nations
Unies.
4. Respect du droit.
Les Américains ont adaptés une constitution qui
est actuellement la plus vielle des constitutions et le plus vieux code
écrit en vigueur. Ils ont espérés qu'un respect similaire
du droit pouvait être instauré dans les relations
internationales.
5. Changement.
Les Américains n'ont jamais accepté
l'idée du maintien indéfini d'un statut quelconque. Ils ont
cependant défendu le principe du changement pacifique des relations
entre les nations bien que ce fût un changement violent, à savoir
la guerre d'indépendance avec la Grande Bretagne, qui donna naissance
à la nation.
6. Autodétermination des
peuples.
Ce principe découle avant tout de la guerre
d'indépendance et il se refléta dans la doctrine de MONROE. Les
Etats-Unis d'Amérique libérèrent Cuba par une guerre avec
l'Espagne, puis octroyèrent ultérieurement leur
indépendance aux Philippines et le Statut des membres du Commonwealth
à Porto-Rico, territoire acquis de la même guerre.
7. Une société
ouverte.
La politique intérieure et internationale des
Etats-Unis d'Amérique a dans l'ensemble été menée
de grand jour. Les américains éprouvent une grande
méfiance à l'égard des sociétés
fermées où des décisions peuvent être prises qui
aboutissent à la suppression des libertés individuelles, et ou
une force peut être constituée pour l'oppression d'autres
nations.
La diplomatie américaine a démontré
qu'elle pouvait suivre le développement de la nation. On lui a
demandé beaucoup au cours du siècle actuel, mais elle a su a su
répondre avec toute la compétence voulu pour défendre les
intérêts nationaux dans les affaires mondiale. Elle a fait la
preuve de son fardeau accru aux nombreux changements et progrès dans les
techniques et les solutions appliquées. Les relations des Etats-Unis
d'Amérique avec l'étranger peuvent se comparer à un large
fleuve qui coule continuellement.
Le courant de la diplomatie américaine ne s'est jamais
arrêté, même pendant les plus graves crises. Il ne s'est pas
trouvé arrêté par l'assassinat des présidents, par
la fortune changeant des partis politiques, par la guerre mondiale, par la
crise économique. Ce fleuve coule autour du monde alimenté par
des sources politiques toujours renouvelées et par les ressources
humaines et matérielles croissantes du peuple américain.
Par ailleurs, selon le professeur LABANA LASAY'ABAR,
l'intérêt national (américain) serait tout à la fois
d'occuper une position hégémonique dans
l'hémisphère occidental et de veiller à l'équilibre
des forces tant en Europe qu'en Asie.
Il cite CHASSE J qui, en 1956 distingue quatre aspects de
l'intérêt national américains.
Ø Priver tout agresseur potentiel de base d'attaque
contre le territoire américain ;
Ø Promouvoir l'autodétermination et la
démocratie dans le reste du monde ;
Ø Protéger et développer le commerce
international ;
Ø Etablir ou maintenir dans le monde un
équilibre de forces favorables aux Etats-Unis. (23(*))
1.2.2. Formulation
La politique étrangère des Etats-Unis
d'Amérique pour arriver à sa fin passé par beaucoup de
phases ; il résulte donc d'un long et complexe processus. Ce
processus s'accompagne des contradictions et débats qui en appellent
même à l'arbitrage le système constitutionnel
américain est clair dans la distribution des compétences
qu'à la capacité de contribution dans cette élaboration.
Ainsi, dispose que quelques acteurs participent bien à
l'élaboration de cette politique étrangère.
Ce qui donne aux différents acteurs un pouvoir capable
d'influer de façon très différenciée sur
l'élaboration de la politique étrangère des Etats-Unis ce
qui précède met en contradiction une certaine façon de
voir qui pense que la politique étrangère des USA est une
politique monolithique obtenue sans consultation ni débat à
laquelle les autres pouvoirs ou force doivent adhérer (24(*)) traitant de la question, on
peut encore lire, l'élaboration de la politique étrangère
des USA qui se fait en deux temps :
D'une part les acteurs politiques :
Ø Le président ;
Ø Le congrès ;
Ø Plusieurs ministères (comme celui de la
défense et en son semi les divergences possibles entre civils et
militaires) ou celui des affaires étrangères.
D'autre part :
Ø Les débats idéologiques entre
libéraux et conservations, néo conservateurs, religieux et penses
économique.
Il arrive parfois qu'un des acteurs prenne le pays sur les
autres mois il ne fait pas en surestimer la portée ni la durée.
Certains principes fondamentaux de la politique extérieur des Etats-Unis
sont cependant présents depuis leur création.
Il est indispensable de les connaitre pour appréhender
l'ensemble du processus de décision (25(*)). Il est à signaler que dans la prise de
décision de la politique étrangère américaine, les
institutions qui interviennent sont :
1. Exécutif : - le président
- l'administration
2. Législatif : - le congrès
- les influences de la société civile (groupes
de pression, électorats).
I.2.3. Les acteurs principaux
1.2.3.1. Le président de la république
Dans l'élaboration de la mise oeuvre de la politique
étrangère des Etats-Unis, un homme détient les pouvoirs
dépassant ceux de tout autre : le président des Etats-Unis.
De même, une institution est devenue plus puissante que tout autre :
la présidence. (26(*))
Cette situation se justifie entre autre par le fait que le
président est le seul qui puisse s'exprimer au non de tout le peuple
américain, les sénateurs parlent au nom de leur Etats et les
représentants au nom de leur circonscription électorales
respectives personnes d'autre ne peut rivaliser avec les présidents
lorsqu'il s'agit de forcer l'attention populaire aussi bien sur les affaires
intérieures que sur les affaires extérieures. Ceci se confirme
également par le fait que le président à le droit de
faire des déclarations de politique étrangère qui peuvent
ne pas exiger l'action du congrès, tout en engageant la nation dans une
certaines voie.
C'est ici qu'intervient les accords dits : « de
l'exclusif » qui ne sont pas soumis à l'approbation du
sénat. A titre d'exemple, on peut citer l'accord conclu en 1940 par le
président Franklin D. ROSEVELT aux termes duquel cinquante destroyers
devaient être livrées à la Grande Bretagne en
échange de l'installation des bases militaires dans certaines îles
britanniques de l'hémisphère occidental.
Ces accords, faut il le souligner n'engagent que la personne
du président et ne lient pas officiellement ses successeurs. Le
président est le commandant en chef des forces armées
américaines mais c'est au congrès que revient en charge le
déclare la guerre, il conclut les traités sous réserve de
l'application d'une majorité de deux tiers des voies de sénateurs
présents.
1.2.3.2. Le département d'Etat
C'est au département d'Etat, placé sous la
direction du secrétariat d'Etat, c'est-à-dire du Ministère
des Affaires Etrangères des Etats-Unis d'Amérique qui incombe
traditionnellement la responsabilité principale des relations
extérieures, si on le dénomme département d'Etat, c'est
parce que le premier congrès affecte à cette branche de
l'exécutif un certain nombre de fonction intérieures ou d'Etat
par exemple, la publication des proclamations présidentielles ou la
garde du grande sceau. (27(*))
En égard à ses fonctions, le département
d'Etat jour un très grand rôle dans l'élaboration et la
mise en oeuvre de la politique étrangère américaine. En
effet, la plupart des grandes options de politique étrangère
prennent naissance au sein du département d'Etat, il est vrai que le
résultat final a souvent été le produit de travaux des
plusieurs ministères, mais c'est au département d'Etat que
selon toute probabilité a failli l'étincelle qui
déterminé le déclenchement de l'élaboration de la
politique en question.
Deux fonctions importantes et particulières sont
attribuées au département d'Etat, la première est
celle d'assurer que les décisions politiques nouvelles seront prises en
fonction des évènements, ou dans la mesure du possible, avant que
la nécessité n'apparaisse publiquement ; la seconde est de
veiller à ce que la politique qui a été adoptée
soit bien appliquée.
Le département d'Etat a pris une importance mondiale du
fait qu'il possède une représentation diplomatique dans plusieurs
pays du monde. Notons toute fois que le département d'Etat n'est pas le
seul organisme du gouvernement des Etats-Unis qui ait des activités
à l'étranger, il a en autre plus ou moins vingt deux organismes
fédéraux qui emploient un personnel à un nombre
considérable à l'étranger.
1.2.3.3. L'action du congrès
La constitution des Etats-Unis a attribué certains
droits et certains devoirs particuliers dans le domaine des relations
extérieurs au congrès, organe du pouvoir législatif, les
deux chambres, le sénat avec ses 100 membres et la chambre des
représentants avec ses 435 membres qui jouent un très grand
rôle dans la conduite des relations extérieures, le congrès
se révèle être un organe qui limite dans une certaine
mesure les pouvoirs du Président de la République.
En effet, c'est à la chambre des représentants
que revient la charge de déclarer la guerre, le sénat donne un
avis et son consentement par un vote à la majorité de deux tiers,
à la ratification des traités, il doit également approuver
la nomination par la présidente des ambassadeurs américaines, des
principaux fonctionnaires du département d'Etat et des diplomates de
carrière.
Notons, cependant que le congrès se heurte à
certaines difficultés dans le domaine des affaires
étrangères notamment du fait du nombre élevé de 535
membres qui ne permet pas une réaction très rapide à un
problème posé, à cause des divergences, sauf à des
rares exceptions près.
Ainsi, l'influence du congrès s'exerce plus sur la
politique à long terme que la politique à court terme. Pour
faciliter leur action, les deux chambres ont des commissions, la commission des
relations étrangères du sénat (crée en 1816) et la
commission des affaires étrangère de la chambre des
représentants qui doivent coopérer directement avec
l'exécutif ou faire des recommandations au congrès en
matière de politique étrangère.
Les pouvoirs du congrès se sont fortement accrus dans
les secteurs des affaires étrangères qui exigent les
crédits de financement. On sait qu'une politique étrangère
efficace nécessite des fonds importants et c'est au congrès qu'il
incombe de voter les crédits nécessaires. C'est la raison pour
laquelle on entend parfois dire : « le président propose,
le congrès dispose ».
CHAPITRE II : LES ATTAQUES TERRORISTES DU 11
SEPTEMBRE 2001 CONTRE LES USA ET L'ELABORATION DE LA NOUVELLE STRATEGIE DE
LUTTE CONTRE LE TERRORISTE INTERNATIONAL.
Section 1 : LES ATTAQUES TERRORISTES DU 11
SEPTEMBRE 2001 CONTRE LES USA
Le 11 septembre 2001 désigne une série
d'événement dramatiques qui ont eu lieu dans le Nord Est des
Etats-Unis le mardi 11 septembre 2001 quatre avions de ligne sont
détournés, trois d'entre eux sont projetés contre des
immeubles hautement symboliques, les tours jumelles du World Trade Center
à Manhattan à New York, et Pentagone, siège du
département de la défense des Etats-Unis à Washington, les
tours se sont effondrées moins de 2 heures plus tard entraînant
le tours dans leurs chutes, la tour 7 s'est effondrée dans
l'après midi, le quatrième avion s'est écrasé en
rase campagne en pennsylvanien. (28(*))
Les victimes directes de ces événements ont
été chiffrées à 2973 morts et 24 disparus plusieurs
milliers de personne blessées et des milliers d'autre notamment parmi
les sauveteurs sont atteints de maladie par l'inhalation de toxiques.
2.1.1. Causes
De prime abord, il faut faire une distinction entre comprendre
les causes du terrorisme et l'approuver. Ce qui est pourtant
élémentaire et essentiel comme on a bien évoquer dans le
chapitre 1e le terrorisme à plusieurs causes entre autre : la
pauvreté, le chômage, l'analphabétisme, l'injustice,
l'humiliation etc.
En un mot c'est la mondialisation qui a aussi fournis au
terrorisme tous les moyens technologique dont il a besoin, pour se
concrétiser et s'étendre par rapport aux attaques du 11 septembre
2001, nous mettons l'accent sur la politique étrangère
américaine qui nous parait injuste, arrogance et guerrière est
accusée d'être l'une des causes du terrorisme car comme le pense
MAHMUD et KHADIR, au lendemain des évènements du 11 septembre
2001, la maison blanche à choisi « la lutte contre le
terrorisme » comme étant le principe majeur de sa politique
étrangère... tout en oubliant que cette politique est
accusée d'être la cause principale du terrorisme.
Les Etats-Unis pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris
selon l'auteur, sont les leaders par excellence du monde dit
« libre ». Ce sont eux qui accordent la confiance ou la
retirent, donnent leur aval ou le refusent à telle ou telle alliance,
telle organisation internationale, quelques soient les parties contractantes.
Leurs services de renseignement ont participé toujours au non du sacro
saint principe de la « sécurité nationale
américaine », au renoncement de régimes
réformateurs et démocratiques issus du suffrage universel au
Guatemala, en République dominicaine, au Brésil, au Chili, en
Grèce, en Indonésie, en Bolivie, en Haïti.
Ces mêmes services américaines ont
contribué à des actions de déstabilisation, contre des
gouvernements légitimes à Cuba, en Angola, au Mozambique, en
Ethiopie, au Cambodge, au Timor oriental, au Liban, au Pérou, Congo
démocratique (ex Zaïre), au Yémen du sud, aux Iles Fidji...
Parallèlement, les Etats-Unis ont depuis la fin de la seconde guerre
mondiale, mené des interventions militaires directes, terrestres ou
aériennes, contre le Vietnam le Laos, le Cambodge, le Liban, Panama, la
Libye, la Somalie, l'Irak.
La liste est appelée, aujourd'hui encore à
s'allonger (29(*)). Ainsi, depuis la
fin de la seconde guerre mondiale et jusqu'à la veille de la
deuxième guerre du golf, les Etats-Unis ont dépensé 2000
milliards de dollars pour entraîner former et équiper des
armées étrangères dans 80 pays avec comme
conséquence directes ou indirectes, l'organisation de soixante quinze
coups d'Etats et des dizaines des dizaines de guerres civiles provoquant la
mort de centaines de milliers de personnes !
En parallèle à ces investissements dans les
industries de mort et de déstabilisation, les Etats-Unis se
créent sans relâche des « ennemis », qu'ils
diabolisent à l'extrême pour justifier leurs ingérences
militaires, leurs invasion les coups d'Etat qu'ils fomentent, les guerres
civiles qu'ils déchaînent, les exemples illustrant cette
stratégie sont nombre et divers, peu n'importe que le pays
proclamé ennemi soit réformiste, démocrate, socialiste,
communiste ou islamique... il faut l'abattre. (30(*))
Il n'est pas sans intérêt de rappeler ce sinistre
bilan américain chaque fois que Washington adopte une attitude
menaçante ou passe à l'action contre ses ennemis
désignés sans se soucier de la légalité
internationale. Du coeur de ce bilan, la relation américaine
israélienne occupe une place de choix.
Elle est fondée sur une alliance stratégique en
vertu de la quelle les deux parties se montrent solidaire pour le meilleur, et
surtout le pire, on ne saurait en dire autant des amis arabes se Washington qui
sont loin très loin d'être traités sur le même pied
d'égalité, plutôt que d'alliance, il conviendrait de parler
en la matière de relation vassalité de protectorat.
Bref, quelle que soit l'administration en place,
démocrate ou républicaine, le locataire de la maison blanche
poursuit la même politique étrangère :
- Politique de « deux poids deux
mesures »
- Politique de « guerre et
d'arrogance » (31(*))
A. La politique de « deux poids, de
mesures »
Cette politique est entièrement illustrée dans
le conflit historique du proche orient mais, aussi en ce qui concerne la
possession la technologie nucléaire.
a. Le conflit arabe israélien
Les américains sont depuis cinquante sept ans,
L'allié fidèle d'Israël... sans eux ce pays ne serait pas ce
qu'il est et ne pourrait pas faire ce qu'il fait. Ainsi, le monde entier est
venu à accepter l'idée que les américains sont
« l'arbitre » tout désigné, presque nature du
conflit entre Israël et les palestiniens. Au lieu d'assumer cet arbitrage
avec équité et justice « l'arbitre »
américain manifeste son soutien au premier ministre d'Israël qu'il
soit de droite ou de gauche et quelle que soit sa politique. Celui en exercice
à beau se rendre coupable des exactions les plus horribles et qui
hérissent tous les défenseurs des droits et de l'homme.
Bush et des conseillés n'ont pour lui que mots aimables
et sourires complices. Eux-mêmes, refusent de serrer la main de la figure
emblématique des palestiniens tant qu'il n'ont pas empêché
au besoin par la force leur peuple de se révolter contre eux qui le
colonisent et le piétinent. Par ailleurs, les Etats-Unis fournissent aux
israéliens plusieurs formes d'aides.
Dans le même ordre d'idées, le professeur DIUR
justifie la cause du terrorisme international par le fait que depuis 1991 les
USA se sont installés dans une position d'hyper puissance unique et ont
marginalisé, de fait, les nations unies. Ils ont conduit la guerre
contre l'Irak mais en revanche, ils sont demeures d'une scandaleuse
particularité en faveur d'Israël, au détriment des droits
palestiniens, et en faveur du trio Ouganda, Rwanda, Burundi contre la
République Démocratique du Congo agressé faisant semblant
d'ignorer ou d'oublier les principes fondamentaux régissant les
relations interétatique. Du surcroît, malgré des
protestations internationales, ils ont maintenu un incapable embargo contre
l'Irak, qui épargne le régime et tue des milliers d'innocents.
Tout cela a ulcéré les opinions du monde arabe
musulman et facilité la création d'un terreau où s'est
épanoui un islamisme radicalisme antiaméricain.
b. La possession de la technologie
nucléaire
L'alignement systématique des américains sur les
positions israéliennes ne concerne pas seulement la question
palestinienne il s'élargit en réalité à toutes les
questions, notamment liées au monde arabe musulman, parmi ces questions,
le dossier de l'armement nucléaire.
A ce titre, Eyad Essarray écrit dans le courrier
international, « pourquoi les Etats-Unis pressent ils tous les pays,
notamment arabe musulmans, à adhérer au TNP (traité de non
prolifération nucléaire), sans faire pression sur Israël
aussi ? ». Nous posons la question autrement : pourquoi
cette tolérance vis-à-vis Israël, qui possède, selon
les experts, 200 bombes nucléaire et la Corée du nord, qui a
déclaré officiellement sa détention d'armes
nucléaires, alors qu'une guerre a été mené contre
l'Iraq, en 2003, en se fondant sur des renseignements totalement
falsifiées, et les pressions américaines, à grande
échelle, sur l'Iran se persistent jusqu'à nos jours pour que
Téhéran fait geler ses activités nucléaires,
purement pacifique.
La politique scélérate du « deux
poids, deux mesures » est 6 totalement claire, et n'est plus à
démontrer. Il n'y a aucune changement à attendre sur ce
plan : hier ressemble à aujourd'hui et de main y ressemblera
désespérément. Ces inégalités créent
donc, une déformation qui encourage à son tour et favorise
l'extrémisme et le fanatisme, et par vois de conséquence le
terrorisme.
B. Politique de « guerre et
d'arrogance »
a. La politique de guerre
« De la guerre comme politique
étrangère des Etats-Unis » est un recueil d'articles
écrits par le linguiste américain NDAMCHOMSKY (32(*)) dans le quels, il explique le
rôle directe et indirecte, de cette politique dans le
déclenchement de plusieurs guerres qu'à connu le monde depuis
1985 jusqu'à nos jours parmi les champs de combats, il cite :
Nicaragua, Liban, Afghanistan, Bosnie, Yémen, Soudan, Somalie, Irak,
Iran...
Néanmoins, le 11 septembre 2001 allait en quelque sorte
permettre à l'administration américaine de mettre de l'avant sa
politique guerrière. Faisant tout d'abord de ménage en
Afghanistan, elle parlait déjà de l'axe du Mal
(antérieurement les Etats voyous, qui comprenait : l'Iraq, l'Iran
et la Corée du nord, comme étant les ennemies du peuple
américain, qu'il fallait les abattre. A cet effet, le concept
« d'une guerre préventive » est introduit, pour
mener la guerre contre l'Iraq en 2003. Une telle politique provoque, donc la
haine et le ressentiment au sein des peuples pauvres contre les Etats-Unis qui
pousse en fin du compte au terrorisme.
Avant de conclure cette paragraphe, il faut signaler que
Oussama Ben Laden, le terroriste le plus recherché dans le monde
était l'ami voire l'allié fidèle des Etats-Unis pendant sa
guerre sainte d'Afghanistan contre l'armée soviétique. Avec
l'aide américain, il a acheté de l'armes et il à
recruté les volontaires qui constituent aujourd'hui Kataèb
(brigades) les groupes armés de son organisation Al-Qaïda. Ainsi,
les Etats-Unis abritent depuis longtemps le terroriste notoire Emmanuel
constate que Haïti demande toujours son extradition... mais sans
succès.
2.1.2. L'implication du réseau Al-Qaïda
Le gouvernement des Etats-Unis a vite identifié les 19
pirates de l'air comme étant responsables des attaques du 11 septembre
2001 et liés à Oussama Ben Laden.
L'enquête du FBI sur les attaques du 11 septembre 2001,
opération appelée PENTTBOM, fut l'enquête la plus
importante et la plus complexe de l'histoire du FBI, mettant enjeu plus de 700
agents spéciaux. (33(*)) Dans les 72 heures après les attaques le FBI
avait réussi à identifier les 14 pirates de l'aire
décédés. Aucun d'entre eux n'avait fait l'effort de cacher
leur nom sur le vol et les registres de carte bancaire, et il n'y avait que peu
de gens de descendance arabe sur les vols, le bagage de Mohamed Atta, qui n'a
pas fait la connexion entre le vol de Portland vers le vol n°11
d'américain victimes, contenait d'importants indices sur les pirates de
l'air et leurs intentions. Son bagage contenait des documents qui
révélaient l'identité de tous les 19 pirates de l'air et
apportait des informations sur leurs intentions, leur motivation et leurs
expériences passées. Le FBI avait réussi à trouver
des détails comme les dates de naissance, les domiciles connus ou
supposés, les visas et les identités spécifiques des
pilotes supposés.
Cependant vu qu'aucun de ces documents n'a été
présenté 8 procès Moussa oui (connu comme le
20e pirate de l'air) as documents n'ont jamais été
examinés par des experts légaux indépendants. Selon le
dossier contre Za carias Moussa oui, le 27 septembre 2001, le FBI avait
communiqué des photos des 19 pirates de l'air, aussi que des
informations sur les possibles nationalités et sur noms de beaucoup
d'entre eux.
Le jour des attaques, les services secrets américains
ont également intercepté des messages liées à
Oussama Ben Laden, le gouvernement des Etats-Unis avait établi que
Al-Qaïda, avec Ben Laden à sa tête, était responsable
des attaques, le FBI ajoutait même que les preuves reliant Al-Qaïda
et Ben Laden aux attaques du 11 septembre étaient claires et
irréfutables, le gouvernement du Royaume uni en était venu
à la même conclusion sur la responsabilité d'Al-Qaïda
et de Ben Laden pour les attaques du 11 septembre 2001, les nationalités
sont les suivantes : un libanais, deux provenant des Emirats arabes unis,
Mohamed Atta était de nationalité égyptienne. Tous les
autres Saoudiens.
Les rapports de la commission du 11 septembre désigner
Khalid Cheik Mohamed capturé en 2003, comme le cerveau
opérationnel des attentats. Il précise en outre que parmi les 27
terroristes infiltrés sur le territoire des Etats-Unis en tant que
cellule dormante dans le cadre de la planification des attentats, un
vingtième pirate de l'air aurait été retiré de
l'opération au dernier moment. Son jugement par un tribunal militaire
américain dans la base navale américaine de Guantanamo avec
quatre autres coaccusés a débuté le 5 juin 2008.
(34(*))
Ben Laden a, dans un premier temps, nié la
responsabilité de ces attentats, mais aurait revendiqué sa
responsabilité directe dans l'orchestration de ces attaques dans un
enregistrement vidéo affirmer authentique par la CIA. Ayman al-Zawahiri
à plusieurs fois revendiqué au nom de son mouvement ces attaques
et nié les théories du complot alternatif rattaché
à cette événement discréditant son mouvement.
(35(*))
2.1.3. Les conséquences
A. Aux Etats-Unis
Les Etats-Unis ont mis en place une série des mesures
pour faire face à la menasse terroriste, certains d'entre elles sont des
pratiques dérogatoires ou droit commune, légitime auprès
de la population par l'état d'urgence induit par la guerre contre le
terrorisme.
a. Le département de la sécurité
intérieur
Alors que traditionnellement la sécurité locale
est de la responsabilité des Etats fédérés,
l'administration crée une nouvelle agence chargée de
protéger les frontière les ports et le trafic aérien, au
premier janvier 2003, le département intérieur
réunissaient 22 services fédéraux, employant 18 000
fonctionnaires, et dispose d'un budget de 32 000 milliards de dollars ($).
b. Le patriote act.
Le patriote act une loi exception, limitée dans le
temps. Est destiné à renforcer le pouvoir des agences
gouvernementales Etats-Unis, la plus part des dispositions devait au
départ être après le 31 décembre 2005 est
voté par le congrès à la quasi unanimité de 26
octobre 2001.
c. Retombées économiques
La plus part des analystes considèrent que les
attentats du 11 septembre ont été à l'origine d'un
ralentissement économique significatif. Selon le « WOLD
ECONOMIC REPORT » du fonds monétaire international de
décembre 2001 cité par le site wikipedia.org l'US national income
and products acconts évalue les destructions et les dépenses qui
leur sont directement liées après le 11 septembre, à 24,1
milliards de dollars ($), plus de 40.000 milles employés se sont
retrouvés au chômage et des milliers d'entreprises ont disparu ou
subi des pertes considérable suite à la destruction de centre
d'affaires, qui était un des plus actifs de la planète. (36(*)).
d. La prison de Guantanamo
Le camp militaire de Guantanamo, situé sur l'île
de Cuba a été transformé en prison pour étrangers
présumés terroristes suite à la guerre d'Afghanistan, ses
premiers occupants ont été les combattants talibans ou
supposés tels ainsi que les personnes soupçonnées
d'appartenance à Al-Qaïda.
Ce lieu de détention est devenu un des points les plus
critiqués de la « guerre contre le terrorisme ».
Ainsi les notions de « combattants ennemis
irréguliers » et leur incarcération Guantanamo sont
contraires au droit international public.
L'ONG Amnesty International a critiqué à de
nombreuse reprise la détention hors de tout cadre juridique national ou
international, d'individus capturés par les forces armées
étasuniennes, que ce soit à Guantanamo ou dans d'autres
« sites noires » situés hors du territoire
américain. La détention sans limite et dans des conditions
jugés dégradantes, les procédures dans lesquels sont
jugés certain prisonniers, et les actes de tortures pratiqués sur
des prisonniers sont autant de points qui sont dénoncés par de
nombreux gouvernements et ONG.
B. Conséquences dans le monde
Le conseil de sécurité des nations unies
renforce la coordination entre les trois comités crées pour
lutter contre le terrorisme et chargés de surveiller l'application de
ses résolutions par les Etats membres, les trois comités
concernés sont : le comité des sanctions contre
Al-Qaïda et les talibans crée par la résolution 1267 en 1999
appelé aussi comité 1267, le comité contre le terrorisme
crée par la résolution 1373 en 2001 et le comité sur la
non prolifération des armes de destruction massive crée par la
résolution 1540 en 2004.
C. Autres Etats appliquant cette doctrine
D'autres Etats a déclaré que leurs propres
actions relevaient de la guerre contre le terrorisme.
a. La République Populaire du Chine
Le gouvernement communiste de Pékin a engagé
une politique de répression et de discrimination à l'encontre des
populations ouïgours musulmanes émeutes dans la province à
majorité musulmane du Xinjiang, plusieurs meneurs séparatistes
ouïgours ont été exécutés dans les
années 1990 et au début des années 2000. Après les
attentats du 11 septembre 2001, 22 ouïgours ont été
arrêtés par les américains dans les camps de Ben Laden en
Afghanistan, ils ont été envoyés sur la base
américaine de Guantanamo, Washington a refusé de les rendre
à la Chine populaire, car le Xinjiang est la seule province où
l'exécution des prisonniers politiques reste communément
pratique.
b. La Russie (Tchétchénie)
La guerre contre le terrorisme de George W. Bush renforce le
gouvernement russe dans la seconde guerre de Tchétchénie.
Entraînés dans les camps existants en Tchétchénie et
en Afghanistan dans les années 1990, et financés par les capitaux
terroristes internationaux de nombreux groupes nationalistes djihaddistes
Tchétchènes ont en régulièrement recours aux actes
terroristes dans le cadre de leur lutte armée contre la domination
Russe.
Les autorités Russe affirment disposer de preuves de
liens de groupes djihaddistes Tchétchène surtout de ceux de
l'émis Al-Khat tab ou de Chamil Bassaiev avec des réseaux
terroristes étrangers, notamment Al-Qaïda, le rapport d'information
de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée
nationale française sur la coopération internationale pour lutter
contre le terrorisme affirme également qu'en termes de formation des
terroristes, à l'abri du sanctuaire afghan, s'est
développé une nébuleuse (Al-Qaïda) avec des
délai dans le monde entiers (Algérie, Tchétchénie,
Balkans...) vers ce sanctuaire ont convergé des centaines de
djihaddistes. Ainsi, pendant cinq à sept ans, des centaines de
combattants ont été formés dans les camps afghans, avant
de retourner en Europe, aux Etats-Unis ou dans leurs pays d'origines ou ils
avaient à la fois la légitimité et la compétence
pour diriger des cellules terroristes, n'ayant d'ailleurs plus
nécessairement de liens directs avec Al-Qaïda. (37(*))
c. Israël
Israël mène depuis longtemps une politique
armée contre le terrorisme islamique représenté par les
mouvements Hamas et Hezbollah dont les méthodes de lutte contre
l'occupation israélienne de la Palestine sont la plupart du temps des
attentats terroristes.
d. Dans la péninsule arabe
Les Etats-Unis font maintenant pression sur leurs
alliés notamment au moyen orient afin d'engager des réformes
démocratiques, ce fut il y a longtemps le cas du Koweït
après sa libération en 1991, c'est la pression du gouvernement
américain qui a conduit l'Egypte à reformer son mode
d'élection du président et qui a amené l'Arabie saoudite
à organiser en début d'année 2005 ses premiers
élections municipales en attendant d'étendre le droit de vote aux
femmes aux prochaines élections.
Enfin, l'administration américaine appelle directement
au retrait de la Syrie hors des fonctions du Liban et apporte dans ce sens son
soutien aux mouvements libanais par le biais de ses ONG.
Des actes de terrorisme sont apparus en Irak suite à
l'intervention américaine. Des citoyens de tous les continents et de
toutes les religions ont aussi été prises en otage par des
mouvements terroristes ou des groupes mafieux. Des actes de terrorisme
liés directement à Al-Qaïda sont apparus en Arabie
saoudite.
e. En Afrique
Fantassin américains et commandos marine
française à Djibouti des unités militaires et des
Etats-Unis apportent un soutien logistique, aide à la formation des
forces locales et offre des renseignements à plusieurs pays d'Afrique du
nord et l'ouest (Algérie, Tchad, Tunisie, Mauritanie, Maroc, Mali entre
autre pour lutter contre divers groupements terrorisme et grand banditisme) qui
se trouve dans le sahel dans le cadre de la trans Sahara countes terrorisme
initiative (TSCT) l'anciennement initiative pan sahel lancé en 2002.
f. En Asie
Ø Coopération policier et militaire accrue aide
technique échanges de renseignement à l'inde, au Pakistan et
d'autre pays ;
Ø Aide économique militaire accrue aux
Philippines luttant contre une activité terrorisme dans le sud de
l'archipel ;
Ø Coopération avec Singapour et d'autres
états du sud-est asiatique pour lutter contre la piraterie et la menace
terrorisme maritime.
g. En Europe
Ø Coopération policier et judiciaire
renforcée, les services spéciaux du continent échangent
quasiment toutes leur information sur les menaces terroristes en temps
réel ;
Ø Opération d'interdiction maritime active en
deavour suite aux attentats du 11 septembre 2001, la force navale permanente en
mer méditerranée (stanaformed) de l'OTAN est
déployée pour participer à la lutte antiterrorisme en
escortant en autre des navires dans le détroit de Gibraltar, 1200
militaires concernés.
D. Opérations militaires
L'impact militaire le plus direct est l'invasion de
l'Afghanistan désigné comme le siège opérationnel
d'Alqaïda, des le mois d'octobre 2001 et le renversement du régime
des talibans quelques mois plus tard par les forces armées
américaines, Britanniques, Canadienne, françaises, et
autres.
Un second impact militaire d'importance est l'invasion de
l'Irak et le renversement du régime se Saddam Hussein en 2003 par les
forces armées américaines et Britanniques. Biens que l'Irak de
Saddam Hussein n'ait pas participé aux attentats du 11 septembre, le
régime baasistes a été désigné par
l'administration américaine comme un soutien actif du destruction
massive, malgré l'absence de preuves sur le terrain, le régime de
Saddam Hussein a été remplacé par un régime plus
démocratique notamment par la tenue d'élection et une
représentation de la majorité chiites par rapport aux su
sunnites.
L'invasion de l'Irak provoquera de houleux débats
à l'ONU et des manifestations à travers le monde protestant
contre les véritables raisons qui seraient d'ordre économique et
stratégique (indépendance énergétique
vis-à-vis de l'Arabie saoudite notamment).
Section 2 : DE L'ELABORATION DE LA DOCTRINE
STRATEGIQUE AMERICAINE DE DEFENSE PREVENTIVE DANS LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME
INTERNATIONAL
Le premier rapport du président Bush sur la
stratégie de sécurité national, publié par la
maison blanche le 20 septembre 2002, a fait l'objet d'une vive attention aux
Etats-Unis comme à l'étranger et a été accueilli
comme une énoncé de la stratégie des Etats-Unis dans le
monde de l'après 11 septembre.
Quatre thèmes clés de la stratégie de
sécurité nationale de G W Bush ont suscité des
controverses.
ü Premier thème : le document prévois
des actions militaires préventives contre les Etats hostiles et les
groupes terroristes cherchant à ses doter d'armes de destruction
massive.
ü Deuxième thème : le document
annonce que les Etats-Unis ne permettront pas que leur puissance militaire
mondiale soit concurrencée par un autre pays.
ü Troisième thème : la nouvelle
stratégie après avoir exprimé la volonté de
coopération international multilatérale, précise
explicitement que les Etats-Unis « n'hésiteront pas à
agir seul, s'il le faut pour défendre leurs intérêts
nationaux et leur sécurité.
ü Quatrième thème : la
stratégie de sécurité national affirme avoir pour but la
propagation de la démocratie et des droits de l'homme dans le monde en
particulier le monde musulman. (38(*))
2.2..1. La notion de l'axe du mal ou état
terroriste
C'est dans son discours sur l'état de l'union en
janvier 2002 que l'expression « axe of evil » ou
« axe du mal » fut employée par Georges W Bush pour
désigner trois Etats : l'Iran, la Corée du nord et l'Irak,
accusés de soutenir le terrorisme pour le président Bush
« la Corée du nord est un régime qui s'arme missiles et
d'armes de destruction massive, tout en affirmant ses citoyens l'Iran cherche
agressivement ces armes est exporté la terreur tandis qu'une
minorité non élue réprime les espoirs de liberté du
peuple iranien. L'Irak continue d'afficher son hostilité envers
l'Amérique et de soutenir la terreur des Etats comme ceux-ci et leurs
alliés terroristes constituent un axe du mal s'armant pour menacer dans
le monde ».
Même si ces régimes ne constituent pas des
modèles d'humanisme selon Frédéric ENCEL « il
est fort possible qu'aucun d'entre eux n'a connus, ni même
soupçonné les projets cataclysmiques d'Al-Qaïda sur New York
(39(*)), en raison des
divergences au plan des objectifs, des stratégies, des
représentations politiques et idéologiques ou encore des
appartenances et allégeances religieuse d'un Ben Laden, d'un Khatami ou
d'un Saddam.
Bref ils sont trop à y perdre et pas grand-chose
à y gagner vu qu'ils sont déjà dans le collimateur des
Etats-Unis par le biais des sanctions plus ou moins sévères.
Alors comment expliquer ce besoin de se créer des ennemis
« axe du mal » vrai danger ou prétexte de
l'administration Bush pour justifier sa politique en matière de lutte
contre le terrorisme.
Selon Mamadou dia, la réponse pour partir nous est
apportée par ENCEL pour qui cette rhétorique n'est
destinée qu'à donner des autres pays tel la Russie voire la
chine. Ainsi, en incluant Téhéran dans l'axe du mal »
malgré le fait que ce régime sous l'impulsion réformateur
Khatami présentait des signes d'apaisement à l'endroit de
l'accident.
C'est la Russie que les USA cherchent concrètement
à impressionner par une démarche ambivalente faites de promesse
et de menace : prisent en compte des intérêts russes dans le
Caucase et dans le partage de la mer caspienne tolérance des violations
de droits de l'homme dans la guerre en Tchétchénie souplesse dans
les négociations quant à des subventions (FMI), tous ces
« avantages » soient liés selon ENCEL à un
relâchement de liens avec Téhéran notamment dans le domaine
nucléaire. (40(*))
De trois pays cités seul l'Iran était clairement
connus pour ses liens avec le terrorisme international. Même si
aujourd'hui le régime des Mollah a ratifié le traité de
non prolifération nucléaire (TNP) et se défend de
développer le nucléaire à des fins non civiles, les
inspections menées dans le cadre de ce TNP relèvent
d'après Georges Soros que « le programme iranien est en
infraction par rapport aux exigences du traité » et que du
point de vue des armes nucléaires « l'Iran est bien plus
dangereux que l'Irak depuis plus d'une dizaine d'années ».
(41(*)) Alors comment expliquer
l'intérêt porte à l'Irak ?
L'une des difficultés dans cette guerre contre le
terrorisme est de définir le choix de la méthode pour combattre
faut il recourir à une coalition d'états ou doit il agir avant
tout de la guerre des Etats-Unis ?
Il existe aussi un danger de ce que Stanley Hoffmann appelle
la « pente savonneuse » c'est-à-dire une extension
indéfinie de cette guerre. Depuis le 11 septembre le gouvernement
américain a étendu sa guerre contre le terrorisme international
en visant les Etats qui les abritent une extension plus que discutable concerne
les Etats possédant des armes de destruction massive et hostiles aux
Etats-Unis.
Ce qui excluait par exemple Israël, le Pakistan voire
l'Inde, cela ne risquerait-il pas de fragiliser le nouvel ordre mondial
instauré depuis la fin de la première guerre du golf et inciter
certains pays à vouloir appliquer la méthode
américain ? Les tchétchènes et contre ce qui vient de
se passer en Géorgie.
Les israéliens contre l'autorité
palestinienne ? Il est à noter que le déséquilibre
entre l'opposition des européens à cette formule
« d'axe du mal » et leur silence lorsque les Etats-Unis
sont qualifiés de « grand Satan » par certains pour
Amir TAHERI, il est intéressant de noter au passage que ce qui se sont
élevés contre la formule de George W Bush sur « l'axe
du mal » n'ont jamais cordonné l'emploi systématique
par Téhéran de l'expression « grand Satan »
pour désigner les USA ou lorsque le régime irakien à
qualifié les américains de chien de garde de juifs. (42(*))
II.2. Le problème de la sécurité
américaine et la protection des Intérêts vitaux
Lorsqu'en septembre 2002, l'Administration Bush
définissait la nouvelle stratégie de sécurité de
son pays, le signal était donné : qu'un revirement complet
de la politique étrangère de la première puissance
mondiale allait s'accomplir.
Si, comme l'affirmait MADILENE ALBRIGHT, « l'objet
de la politique étrangère consiste à inclure sur les
politiques et les agissements des autres pays dans un sens qui serve vos
intérêts (43(*)) le
président Bush s'est bien décidé à la faire
appliquer.
En effet, pour lui, « nos ennemis ont clairement
déclaré qu'ils cherchent à se doter d'armes de destruction
et il y a des preuves qu'ils travaillent avec détermination ; les
Etats-Unis ne permettant pas à ces efforts de réussir.
Nous construirons des défenses contre des missiles
Balistiques et d'autres vecteurs, nous coopérerons avec d'autres pays
pour empêcher nos ennemis d'acquérir des technologies dangereuses
et parce que était le bon sens même et qu'il s'agit d'auto
défense. L'Amérique agira contre de telles menaces
émergeantes avant même qu'elles ne soient prêtes à
nous frapper (44(*)) ceci montre
l'importance que l'Amérique attache a sa sécurité et
à la préservation de ces intérêts vitaux.
Dans le grand échiquier, l'Amérique et le reste
du monde de ZBIGNIEW montre ce que doit être la politique
américaine sur l'échiquier mondial en expliquant que la
suprématie américaine ne peut pas durer éternellement et
il s'agit de mettre en place les piliers d'un ordre mondial dans lequel les USA
conserveraient une place centrale malgré le fait que d'autres pays les
rejoindraient comme grandes puissances « puisque la puissance
précédent des Etats-Unis est vouée à
décliner au fil des ans, la priorité géostratégique
est donc de gérer l'émergence de nouvelles puissances mondiales
de façon à ce qu'elles ne mettent pas en péril la
suprématie américaine ».
Toutes ces puissances émergentes se trouvent selon
l'auteur sur le « continent eurasien ». Cet espace
géographique comprend tous les terroristes compris entre Lisbonne et
Tokyo, en passant par Berlin, Moscou, Tachkent, Pékin, New Dehli. C'est
là que se jouent l'avenir du monde et la primauté des USA. Ce
continent est découpé pour l'analyse en quatre zones :
l'Europe de l'ouest, la Russie, les Balkans asiatiques (les pays du Caucase,
les républiques musulmanes détachées de l'ex-URSS
(Ukraine) l'Asie Chine, Japon, Inde), les relations et intérêts
des USA sont donc passés en revue dans chacune de ces zones.
C'est extrêmement éclairant car Brezinski
décrit très directement les intérêts
américains sans les déguiser même s'il passe sous silence
les moyens employés à leur service il est peu probable que
l'Amérique parce que c'est une démocratie souhaite s'engager de
manière permanente dans la tâche difficile absorbante et
coûteuse que représente le fait de gérer l'Eurasie par le
biais de manipulation et de manoeuvres politiques constantes... » Le
programme américaine est donc le suivant :
Ø En premier lieu identifier les Etats
possédant une réelle dynamique géostratégique
capables de susciter un bouleversement important dans la distribution
internationale du pouvoir. Dans le même mouvement de chiffrer les
priorités que se fixent en matière de politique
étrangère les élites des pays concernés et
envisager les conséquences qu'auraient leurs efforts pour atteindre ces
objectifs identifier les Etats les plus sensibles du point de vue
géopolitique ceux qui, par leur situation géographique ou du
simple fait de leur existence peuvent avoir des effets catalyseurs sur des
acteurs géostratégiques plus importants ou sur les conditions
régionales.
Ø En second lieu, formuler des politiques
spécifiques pour contre balance les effets néfastes des
politiques initiées par ces Etats : définir les moyens de
les associer ou de les contrôler de façon à
préserver et à promouvoir les intérêts vitaux des
Etats-Unis ; élaborer une réflexion stratégique
globale qui intègre et harmonise à l'échelle
planétaire les diverses politiques régionales des
Etats-Unis ». (45(*))
CHAPITRE 3 : ILLUSTRATION ET MISE EN OEUVRE DE LA
DOCTRINE STRATEGIQUE AMERICAINE DE DEFENSE PREVENTIVE EN AFGHANISTAN ET IRAK
DANS LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME INTERNATIONAL
Section 1 : INTERVENTION AMERICAINE EN
AFGHANISTAN
La guerre d'Afghanistan de l'histoire contemporaine oppose en
octobre et en novembre 2001 les Etats-Unis avec la contribution militaire de
l'alliance du Nord et d'autres nations occidentales (Royaume Uni, France,
Canada ...) au régime taliban en Afghanistan. Cette guerre s'inscrit
dans la « guerre contre le terrorisme» déclaré par
les Etats Unis suite aux attentats du 11 septembre 2001 à New York et
Washington (46(*)).
3.1.1. Des objectifs stratégiques de la
politique américaine en Afghanistan
Tout spécialiste averti sait bien les objectifs de la
coalition en Afghanistan avec l'USA en tête car l'objectif
recherché a peu de rapport avec les buts affichés. Les Etats Unis
n'ont jamais eu grand souci de la « démocratie » ni
en Amérique Latine, ni en Afrique lorsqu'ils ont mis en place et soutenu
par les armes les pires dictatures, les plus corrompues.
Il suffit de regarder une carte d'Europe et d'Asie.
L'Afghanistan constitue l'un des jalons américains de la chaîne de
territoires visant à encercler la Russie. L'Afghanistan jouxte l'Iran et
bonde par Sud, les anciennes républiques soviétiques d'Asie
centrale ; le Turkménistan. L'Ouzbékistan, le Tadjikistan,
à peu de distance du Kazakhstan avec même une frontière
avec la Chine. L'Afghanistan est donc un pays qui s'inscrit dans la
stratégie militaire américaine.
En outre, nous disons que les véritables motifs du
déclenchement de cette guerre en Afghanistan et plus
généralement de la guerre contre le terrorisme visait des
objectifs que je peux dire immédiats étaient de renverser un
gouvernement hostile aux Etats Unis et mettre en place un gouvernement afghan
favorable aux intérêts des Etats Unis. La compagnie Unocale dont
le président HINID KARZAI avait déjà été un
consultant pour la construction du pipeline trans-afghan devant transporter le
gaz naturel du Turkménistan vers le Pakistan.
Selon Michaël Mâcher, ex-ministre britannique de
l'environnement dans le gouvernement Blaire de mai 1997 à juin 2003,
publié dans le journal le Monde, les Etats Unis envisageaient
déjà une intervention militaire contre l'Afghanistan avant le 11
septembre 2001 (47(*)).
La BBC rapportait (le 18 septembre 2001) que NIAZ NIAK,
ancien Secrétaire aux Affaires Etrangères du Pakistan,
s'était fait confier par des hauts responsables du Gouvernement
étasuniens, lors d'une rencontre à Berlin à la mi-juillet
2001, qu'une « intervention militaire contre l'Afghanistan aurait
lieu la mi-octobre ». Jusqu'en juillet 2001, le gouvernement
américain considérait le régime des talibans comme une
sauce de stabilité en Asie centrale qui permettrait la construction de
pipelines. Traversant l'Afghanistan et le Pakistan, pour amener le
pétrole et le gaz naturel du Turkménistan, de
l'Ouzbékistan vers l'Océan Indien.
Mais face au refus des talibans d'accepter les conditions
des Etats Unis, les représentants étasuniens leur ont dit :
ou bien vous acceptez notre offre d'un tapis d'or, ou bien nous vous enterrons
sous un tapis de bombes (48(*)).
3.1.2. Objectifs stratégiques
Installer non seulement en Afghanistan, mais dans plusieurs
autres pays d'Asie Centrale des bases militaires étasuniennes
d'où les Etats Unis pourront « protéger leur
force » dans toute cette région, jadis la chasse gardée
de l'URSS et située dans l'arrière-cour de la Chine. En ce
moment, par exemple, alors que le ton de l'administration Bush monte face
à l'Iran, l'armée étasunienne peut compter sur des bases
militaires de chaque côté de l'Iran. ...
En ce qui concerne la « guerre contre le
terrorisme », plus généralement, nous en comprenons
ainsi les grandes lignes (49(*)).
Suite à la fin de la guerre froide, ressources
naturelles et les marchés des régions du Globe qui étaient
auparavant sous le contrôle ou l'influence de l'URSS, deviennent
maintenant « ouvertes » à la convoitise des grandes
forces économiques du monde : USA, Europe, Japon, Chine avec la
Russie qui cherche quand même à préserver ce qu'elle peut
...
La compétition sur le strict plan économique
est féroce et les Etats Unis ne sont pas assurés de l'emporter
sur ce terrain. Par ailleurs, la supériorité étasunienne
sur le plan militaire est absolument incontestable et sans rivale ; la
tentation est ainsi très forte d'aller chercher par la force des
armes ; ce que la seule compétition économique ne leur
permettrait pas toujours de gagner. Le pétrole irakien étant
l'exemple majeur de la dernière période.
Les idéologues néoconservateurs du Project for a
New American coutumy ont clairement pressenti le rôle de la
suprématie militaire étasunienne pour la réalisation de
leur « projet ». Dans Rebu ding America's Défenses
(50(*)), ils ont
indiqué que les Etats Unis devraient accroître de façon
spectaculaire leurs dépenses militaires pour rendre leur avance
insurmontable sur ce plan ; se placer ainsi dans la position de mener
parallèlement plusieurs fronts de guerre majeures etc. Le seul
problème : à défaut d'un nouveau Pearl Harbour, la
population étasunienne ne serait jamais prête à accepter un
détournement aussi majeur de ressources vers le secteur militaire.
Surviennent alors les attentats du 11 septembre qui constitueront le
prétexte idéal pour gonfler les dépenses militaires de
façon incroyable pour être en mesure de mener la guerre sans fin
contre l'axe du mal.
3.1.3. Déroulement
Les Etats-Unis ont déployé plus d'un millier
d'hommes en Ouzbékistan, pays qui a autorisé le stationnement de
troupes américaines sur son sol. Dans l'Océan Indien, les
porte-avions USS Carl Vinson et NSS Entreprise, les autres navires de guerre et
les sous-marins nucléaires d'attaque se préparent à
l'offensive.
Mais l'un des principaux soutiens de l'opération se
situe en Afghanistan. En effet, le régime des talibans dirigés
par le Mollah Omar, ne contrôle pas la totalité du territoire
afghan. Certaines régions, notamment à l'Est et au Nord du pays,
sont tenues par contre entre 15.000 et 20.000 résistants anti-Talibans
dont l'Alliance du Nord.
L'United States Central command qui est en charge de la
campagne compte enfin sur l'inégalité du rapport des forces en
présence. Les talibans ne peuvent aligner que 15.000 soldats permanents
et 70.000 mobilisables. Leur matériel de guerre, quelque peu
vétuste, date pour l'essentiel de la guerre contre l'URSS, notamment des
missiles américains (Fin 93 Sting etc.) et russes (SA - 1b, SA-18 et
scud).
A cela s'ajoutent des chars soviétiques T-54 et T-55,
de lance-roquettes multiples, de 4 X 4 équipés de mitrailleuses
(51(*)).
3.1.3.1. Operation liberté immuable (Enduring
freedom operation)
Nous avons ouvert un nouveau front dans notre guerre contre le
terrorisme». Par ces mots, le porte-parole de la Maison Blanche annonce le
dimanche 7 octobre 2001, le début de l'opération
« Liberté immuable ».
Des frégates et des sous-marins de l'US NAVY et de la
Royal NAVY lancent une quarantaine de missiles de croisière Tomahawk sur
Kandahar, Kaboul et Jalalabad. Pendant 12 jours, 25 avions de combat et 15
bombardiers B-18, B-2 et B-52 pilonnent Kaboul (notamment la centrale
électrique et les bâtiments officiels), l'aéroport et le
centre militaire de Kandahar, Jalalabad ainsi que les camps
d'entraînement d'Oussama Ben Laden (52(*)).
3.1.3.2. Le « front uni »
anti-Talibans
L'intervention américaine s'accompagne d'une
série d'opérations militaires menées en divers points du
territoire par les différentes composantes du « Front Uni
islamique et National pour le salut de l'Afghanistan » ; bien
plus connues sous le nom d'Alliance du Nord.
Cette vaste nébuleuse regroupe les quatre principales
formations militaires afghanes d'oppositions aux talibans. Le Jamaar-islam
dirigé par le général Faham, depuis la mort de Massoud,
comptait 9.000 soldats appartenant pour la plupart à l'ethnie tadjike
vivant au Nord-est du pays. Ces forces opèrent sur deux fronts : le
Nord de Kaboul et la Takhar. C'est dans cette dernière qu'ils tentent
d'établir la jonction avec les troupes du général Dos ton,
composée d'Ouzbeks et basées autour de Maza-i-Sharif.
A ces deux formations s'ajoutent les 2.500 rebelles
hazâras, des chiites mongols et persanophones vivant dans la
région de Bahrayn, ainsi que les 4.000 « Tadjiks de
l'Ouest », commandé par Ismaïl Khan et stationnés
autour de Chaghcharân.
Le « Front uni » tente de former un
vaste croissant anti-Talibans depuis le Corridor de Wakhan à l'Est
jusqu'à la frontière iranienne.
3.1.3.3. L'offensive commune
Avant le 7 octobre, de conseils et plusieurs centaines de
membres des forces spéciales occidentales (très majoritairement
américaines), sont dépêchés afin de préparer
des actions communes auprès des divers représentants du
« Front Uni ».
Mais, il s'agit surtout de rallier par différents
moyens, surtout financiers, les chefs de clans encore hésitants. Les
américains proposent de leur racheter leurs matériels militaires
notamment les missiles sol-air, FIM-92 stringer qui leur avaient
été distribués pendant la guerre contre les
soviétiques. 300 millions de dollars sont même destinés
à fomenter des soulèvements contre les Talibans.
Le 20 octobre 2001, les plans d'intervention se
précisent. Les forces spéciales américaines et
britanniques sont déployées dans la région de Kandahar. Au
Nord du pays, un millier de soldats des unités d'élite
américaines est stationné dans la base de Termez, à la
frontière entre l'Ouzbékistan et l'Afghanistan pour aider et
encadrer les forces du « Front Uni ».
Le premier objectif est de permettre aux combattants de Dos
tom de conquérir la province de Bal kH, afin d'établir un
accès direct avec les forces américaines basées en
Ouzbékistan. Puis il s'agit de favoriser l'avancée des
« Tadjiks de l'Est ».
Pour préparer cette double offensive dans l'Est du
pays, l'aviation américaine organise le bombardement intensif de
Mazâr-e charif et de Kaboul.
Grâce à ces dix pilonnages, les troupes de dos
tom parviennent le 10 novembre 2001 à prendre le contrôle de
Mazar-e Charit, provoquant la fuite de l'armée talibane. Deux jours plus
tard, les « Tadjiks de l'Est » s'emparent de Herat.
3.1.3.4. La prise de Kaboul
La chute de Mazâr-e charif apparaît comme un
véritable tournant dans la guerre. Elle galvanise les
« Tadjiks de l'Est » dont l'avancée vers Kaboul est
encore accélérée par le changement de stratégie des
Talibans.
En effet, début novembre, le Mollah Omar ordonne
à ses troupes de se retirer de la capitale afin de concentrer la
guérilla sur les régions de Nanghaar, de Laghlman et de Kunar qui
bordent le Pakistan.
Mais, pour le gouvernement américain, la prise de
Kaboul risque d'être trop rapide. Les autorités américaines
et l'ancien Roi Zouheir Shah tentent de convaincre les « Tadjiks de
l'Est » de ralentir leur progression ; le temps de
négocier la démilitarisation de la capitale et la
répartition des pouvoirs entre les différentes ethnies, notamment
les pachtounes, majoritaires dans le pays. Mais, les combattants tadjiks ne
s'arrêtent pas : le 13 Novembre 2001, ils prennent possession de
Kaboul sans réels combats.
Cinq semaines après le début des
opérations militaires, le régime des talibans est
renversé. Plusieurs milliers de talibans ont été
tués ou faits prisonniers tandis que 3.700 civils ont péri dans
les combats.
Début novembre 2001, différents pays parmi
lesquels les Pays-Bas, l'Allemagne et le Japon annoncent, à la demande
des Etats-Unis et du Royaume-Uni, qu'ils vont eux aussi apporter une aide
militaire (53(*)).
3.1.3.5. L'après guerre et la situation actuelle en
Afghanistan
En décidant de bombarder puis d'occuper l'Afghanistan
à la suite des attentats du 11 Septembre 2001, les Etats-Unis ont
lancé la première campagne de leur guerre contre le terrorisme,
une guerre dont le Président George W. BUSH a annoncé qu'elle
serait longue, bien au-delà de son mandat présidentiel. Cette
stratégie d'union contre un ennemi aux contours incertains a permis
à Washington de nouer des alliances avec des régimes peu
respectueux des droits de la personne Pakistan, Algérie, Chine ou de
cautionner des politiques répressives comme celle menée par la
Russie contre le peuple tchétchène.
Le bilan de la guerre d'Afghanistan, sans même
évoquer son coût humain, suscite un certain trouble. Malgré
l'élection présidentielle du 9 octobre 2004, l'autorité de
M. Hamid KARZAI reste limité, tandis que sa propre protection
dépend de gardes du corps étranger. Les droits humains notamment
ceux des femmes continuent à être bafoués. Les talibans
poursuivent leurs actions armées.
Nombre de chefs d'Al-Qaïda, restent introuvables,
dispersés à travers le monde ou abrités dans les zones
tribales de l'Afghanistan (54(*)).
D'autre part, la guerre de Washington contre l'Afghanistan a
été condamnée par les opinions publiques du monde musulman
et elle a alimenté les visions les plus extrémistes, notamment au
Pakistan. Lors des élections législatives d'octobre 2002, dans ce
pays, et malgré les manipulations du Général PERVEZ
MUCHARRAF, les groupes islamiques se réclamant de la même
idéologie que les talibans ont obtenu d'incontestables succès,
notamment dans les provinces frontalières de l'Afghanistan.
Le pays se trouve effectivement encore en plein état
de guerre, une ONG a publié, il y a quelques semaines un rapport sur la
sécurité dans lequel elle désigne l'année 2004
comme le début de la guerre en Afghanistan. De plus, il était
écrit que nous savions maintenant que les talibans n'avaient pas
été vaincus en 2001 mais qu'ils avaient seulement entamé
un repli stratégique. Ils ont raison. La guerre a lieu dans chaque coin
de l'Afghanistan.
Une autre fabrique à penser a donné un rapport
dans lequel elle estime que 54 % de l'Afghanistan sont dans les mains de la
résistance et le reste dans les mains de l'OTAN, respectivement des
américains et du gouvernement actuel. Même Kaboul est maintenant
un champ de bataille. Des attentats suicides ont souvent lieu, il n'y a aucune
sécurité. La semaine dernière seulement, ils ont commis un
attentat contre cet hôtel de luxe au centre de Kaboul. Il est
situé juste à quelques centaines de mètres du palais
présidentiel.
Si même cet endroit-là n'est plus à
l'abri, alors la sécurité n'existe nulle part.
Le problème, c'est que les forces armées
américaines et de l'OTAN ont toujours vu la solution pour l'Afghanistan
dans des opérations militaires. Ils n'ont pas compris qu'on ne peut pas
vaincre l'Afghanistan au moyen de fusils et de bombes. De cette manière,
la population devient davantage encore un adversaire et une véritable
résistance se développe. S'ils avaient investi l'argent qu'ils
ont dépensé pour bombarder et tuer la population afghane, il y
`aurait de l'espoir pour l'Afghanistan. Alors, il y aurait une perspective et
un espoir de stabilité.
Mais au lieu de cela, les dépenses militaires
dépassent celles pour le développement de 900 %. Il y a un soldat
étranger pour 746 afghans, mais seulement un médecin pour 7.066
afghans. Tout est taillé pour les opérations militaires. Rien n'a
été fait, rien n'a été atteint où l'on
pourrait dire qu'il y a quelque chose de positif (55(*)).
Je me pose la question si la guerre d'Afghanistan peut-elle
être gagnée ? La réponse simple est
« non ». Du moins si l'on s'en tient à
l'hypothèse d'une victoire militaire de la FIAS, c'est-à-dire
principalement les Etats Unis et leurs alliés occidentaux.
Aucune intervention étrangère n'a jamais
réussi à triompher d'une guérilla sur sol afghan, et
l'OTAN ne fait que vérifier cet adage maintes fois prouvé par
l'histoire.
Les troupes étrangères ont été
accueillies en libératrices en 2001 par une partie de la population
afghane opposée au pouvoir des talibans. Sept ans plus tard, pourtant,
elles sont de plus en plus vécues comme des forces d'occupation
étrangères et l'action des talibans réorganisés
à partir de leurs sanctuaires au Pakistan, est de plus en plus
audacieuse et efficace.
Premier raison, l'échec relatif de la reconstruction
de l'Afghanistan, la corruption et l'inefficacité de l'administration
KARZAI et l'oubli progressif des raisons pour lesquelles tout cela a
commencé, c'est-à-dire le règne obscurantiste des
talibans. S'y ajoute le fait que toute l'attention s'est déportée
vers l'Irak à partir de 2003, la faute majeure de l'administration Bush,
laissant la situation en Afghanistan se détériorer lentement et
sûrement sans que personne ne soit en mesure de tirer la sonnette
d'alarme.
La situation actuelle est dans une spirale
d'échec ; échec humanitaire doublé d'un échec
militaire. Faut-il pour autant plier bagage et partir, en laissant le terrain
libre aux talibans ? Le véritable échec serait de ne pas
proposer de stratégie alternative entre ces deux extrêmes
poursuivre sans changement une guerre ingagnable, ou se retirer purement et
simplement en laissant la victoire aux intégristes.
Section 2 : L'INTERVENTION DE LA COALITION
AMERICAINE EN IRAK
Cette guerre opposa l'Irak à une coalition
menée par les Etats Unis à partir du 20 mars 2003. Sa fin advint
couramment en avril pour être officiellement proclamée le
1er mai 2003 par le Président américain George W.
BUSH, sous la bannière mission accomplie.
Le conflit a toutefois été prolongé par
une guerre civile combinant résistance à l'occupant, terrorisme
et lutte entre les composantes sunnites chiites et Kurdes de la population. Les
raisons invoquées étaient principalement :
- Lutte contre le terrorisme, l'Irak étant
présenté comme un Etat soutenant Al-Qaïda, responsable des
attenants en Afrique et des attentats du 11 septembre 2001 ;
- L'élimination des armes de destructions massives
qu'étaient censés détenir l'Irak ;
- Détermination des USA dans la deuxième guerre
de 2003.
De plus, certains éléments provoquent des
interrogations sur les motivations réelles de l'intervention
comme :
a) Les liens entre les néoconservateurs au pouvoir
à Washington et des entreprises d'exploitation pétrolières
notamment les groupes CARLYE, ERON, HALLIBURTON ENRGY SERVICES et UNOCAL (dont
HAMID KARSAI fut l'un des conseillers) ;
b) Les liens entre les néoconservateurs au pouvoir
à Washington et la formule Ben LADEN ;
c) La décision de l'Irak de ne plus faire valoir son
pétrole contre les devises en dollars, mais en Euro ;
d) Les liens entre les néo conservateurs au pouvoir et
des entreprises sous traitantes de l'armée (dont Haliburton).
3.2.1. Les objectifs stratégiques
La campagne pour désarmer et détruire la
capacité militaire de l'Irak est partie prenante de la stratégie
impérialiste d'affaiblir les pays qui sont leurs futurs adversaires et
pour les empêcher de se procurer des armes de dissuasion. Les menaces de
DONALD RUNSFELD de déclarer la guerre à la Corée du Nord
visaient à empêcher le développement de moyens militaires
capables de s'opposer à l'invasion américaine. L'appui des Etats
clients des Etats Unis au Moyen Orient (Koweït, OMAN) et de leurs
alliés israéliens assurera le succès de l'entreprise
américaine.
L'offensive militaire se base sur le monopole de la
possession par Washington des armes de destruction massive et de leurs efforts
pour empêcher les autres pays de les développer. A ceci, il
convient d'ajouter un autre élément très important
à côté des armes de destructions massives, la grande
stratégie américaine a pour ambition de contrôler les axes
d'approvisionnement en hydrocarbures que sont la Caucase et le Moyen-Orient.
Certains supposent également que la guerre en Irak
peut être considérée comme une guerre préventive
contre la Chine dont l'ambition est promise par sa faiblesse
énergétique. Les Etats Unis voulant encercler la Chine par le
contrôle de gisements pétroliers mais aussi par le biais
d'évolutions démocratiques (Mongolie, Kirghizie) (56(*)).
3.2.2. Les enjeux de l'intervention en
Irak
Comme nous pouvons le constater, la guerre de 2003 avait
d'autres enjeux ; ceci peut se justifier du point de vue
économique, politique et stratégique.
3.2.2.1. Du point de vue économique
Selon le Sénateur américain Phil GBAM, trois
raisons majeures ont été avancées sur les origines du
conflit en Irak dont nous pouvons citer :
- La doctrine WOLFOWITZ. Cette doctrine consiste à
faire une démonstration de la force à fin de dissuader tout pays
de s'opposer à l'avenir de la superpuissance américaine.
- La doctrine Perle veut profiter du conflit en Irak pour
remodeler le Proche Orient.
- Enfin, la doctrine qui prône la prise des
contrôles des ressources énergétiques.
Il faut noter que plusieurs objectifs sont liés
à cette dernière qui prône la prise de contrôle des
ressources énergétiques. Il s'agit tout d'abord que les USA en
tant que premier importateur mondial du pétrole (9,8 millions de barils
par jour en 2000 soit la moitié de leur consommation contre 5,5 millions
au Japon ou 2,7 millions en Allemagne, doivent s'assurer de leur propre
approvisionnement. Par la même occasion, les américains auront la
main mise sur la fourniture de pétrole des autres pays importateurs et
pourront de ce fait exercer de pression sur leur gouvernement. (57(*))
Enfin, la guerre permettra aux compagnies
pétrolières américaines d'accéder au pétrole
irakien comme pour être celui dont le coût d'exploitation est plus
bas et dont le blocus du pays les avait privés au profit d'entreprises
Françaises, Russes ou Chinoises.
A sujet, le Président Georges W.BUSH et son
Vice-président Dick CHENEY, issus de l'industrie
pétrolière ont gardé de nombreux liens avec elle et
connaissent très bien l'enjeu des gisements irakiens.
C'est ainsi qu'un expert pétrolier au nom de
Christoph MARGERIE, directeur général de l'exploitation
production de total expliquerait en effet que le coût d'un baril de la
mer caspienne oscille ou varie entre 7 et 8 dollars ; le brut irakien
coule pour environ 70 cents.
Si l'embargo de l'ONU sur Irak était levé dans
la situation actuelle sous changement de régime politique, les
compagnies américaines seraient en très mauvaise position pour
pouvoir exploiter le pétrole irakien.
A ce problème du pétrole, il faudrait aussi
ajouter le problème de la monnaie de référence. A la fin
de la seconde guerre mondiale, afin d'éviter des problèmes
rencontrés avant le conflit, la Conférence de Breton Wood
instaurait la convertibilité en or de monnaie. Les banques centrales se
devaient et possédaient de réserves d'or suffisantes pour assurer
la conversion de leur devise.
Mais en 1971, l'administration Nixon décida de sortir
du système, remplaça ainsi l'étalon or par le dollar qui
devenait une monnaie fiduciaire, une monnaie par excellence. Actuellement, deux
tiers de réserves mondiales de la banque centrale sont constitués
de dollars, plus de la moitié des échanges commerciaux sont
libellés en dollars. Et le seul pays autorisé à
émettre le dollar est les Etats Unis d'Amérique.
Ainsi, dans une certaine mesure, depuis 1971, le commerce
mondial est devenu un enjeu dans lequel les USA produisent le billet
vert ; tandis que le reste du monde produit les biens que le dollar peut
acheter. Cela étant, le dollar est la monnaie de référence
pour les transactions pétrolières. Mais il faudrait signaler que
le 30 octobre 2000, le Comité de sanction de l'ONU a autorisé
l'Irak à libeller en Euros et non en dollars. Cette situation n'a pas
arrangé les américains et vont chercher à tout pris de
bloquer cette opération. Mais, le note un expert de la Commission de
Sanction de l'ONU, il n'y a pas de base juridique pour bloquer la demande
irakienne.
La décision irakienne a pris effet le 06 Novembre de
la même année. Les pays décidaient peu de temps
après de convertir à leur tour en cours les 10 millions de
dollars. Cette situation considérée comme avant tout politique de
Bagdad en l'encontre de Washington s'est avéré
économiquement fort ; profitable à l'euro au
détriment du dollar américain. Cela étant, la question qui
se posait alors, était celle de savoir si d'autres pays suivaient
l'exemple de convertir leurs avoirs en euros. Ce qui serait le pire cauchemar
de la réserve fédérale américaine surtout lorsque
l'OPEP décide dans son ensemble de faire de l'Euro la monnaie de
transaction pour son commerce pétrolier.
Au regard de tout ce qui précède,
l'économie des USA est intimement liée au rôle du dollar
comme monnaie de réserve et comme monnaie de change. Et si les
principaux pays exportateurs de pétrole et de gaz décidaient de
procéder à la conversion de tout ou partie de leur
vérité en euro, les pays consommateurs seraient amenés
à vendre une partie de dollars de leur réserve pour acheter des
euros.
Les besoins mondiaux de billets verts diminueront, le cours
du dollar reposant en grande partie sur son hégémonie chuterait,
privant ainsi les pays de leur bien d'exportation. Le contre coût serait
phénoménal pour l'économie américaine privée
de son contrôle monétaire et commercial mondial. Ce qui
empêcherait les américains d'assurer leur profession
impérialiste. C'est l'une des raisons au-delà du contrôle
ou d'une main mise sur le levier économique irakien qui a poussé
les américains de mener une guerre sans avoir l'aval des Nations
Unies.
3.2.2.2. Du point de vue politique et
stratégique
Au-delà de l'obsession énergétique qui
est liée à la motivation politique et stratégique, pour
les américains, la guerre contre l'Irak permettrait à renforcer
la démocratie dans la région du Golf persique.
Pour eux, une fois le changement de régime politique
intervient à Bagdad, il y aura une mise en place d'une démocratie
représentative en Irak. Le contingent démocratique en Irak
entamerait la chute des régimes autocratiques de la région du
Golfe.58(*) Pour les USA,
il convient de forger un modèle politique et économique de
prospérité qui battra en brève la dérive islamiste.
C'est surtout de la mise en marche de l'armada contre l'Irak. Nous comprendrons
qu'à la lumière de ce qui précède, la
deuxième guerre de l'Irak n'avait pas une raison d'être.
3.2.3. Déroulement et issue de la guerre de
2003
Quelques heures après la fin de l'ultimatum de 48
heures du Président américain George W. BUSH, qui demandait au
Président irakien Saddam Hussein ainsi qu'à ses fils OUDAI et
QUASAY de quitter l'Irak, les Etats Unis ont lancé des missiles sur
Bagdad.
L'Irak a répliqué en envoyant 6 missiles sur
Koweït qui n'ont fait ni victime ni dégâts ; puisqu'ils
ont été interceptés par les systèmes anti missiles
PATRIOT.
La stratégie de la coalition a consisté,
d'abord en des bombardements ciblés et répétés de
la Capital irakienne et d'autres villes importantes, visant à la fois
à terroriser les irakiens, l'espoir de la coalition. Les bâtiments
les plus bombardés ont été les édifices du Parti
Baas ainsi que les installations militaires et de communication irakiens.
Parallèlement aux bombardements, trois divisions de
l'US ARMY, une de l'NK maritime Corps et une division blindée de la
British Army composant 100.000 hommes de troupes et des milliers de
blindés. Sous le commandement de l'Uni Ted States Central Command sont
entrés dans le pays essentiellement par la frontière Sud et
affronté les 17 divisions de l'Armée irakienne et les diverses
milices tels les Fedayins de Saddam.
Des combats ont été menés pendant
plusieurs jours dans les villes de l'Oum Qasr et de Bassora, la
résistance des irakiens dans les villes étant forte que celle que
l'Etat Major de la coalition n'avait escomptée. L'Infanterie
américaine a ensuite cherché à contourner les villes dans
sa marche vers Bagdad.
L'objectif était de prendre le plus rapidement
possible le point central du régime en espérant qu'une chute de
la capitale entraînerait la réduction des foyers de
résistance partout ailleurs. Après environ trois semaines de
combat, l'armée américaine a pénétré dans
Bagdad, menant des attaques contre des bâtiments symboliques du
gouvernement irakien alors que le premier plan du pentagone prévoyait de
parvenir à 80 Km de la Capital après seulement 47 jours.
L'armée américaine a pris le contrôle de
la Capital avec une série de raids blindés qui ont basculé
une faible résistance mal organisée de groupe paramilitaire.
L'armée régulière irakienne n'ayant, sauf exception, pris
aucune initiative. Le régime de Saddam Hussein est tombé dans les
jours suivants. Les dernières proches de résistance armée
n'ont alors pas tardé à tomber.
Les troupes de la coalition ont ensuite cherché les
hauts responsables du gouvernement irakien (réunis symboliquement dans
un jeu de carte). Si certains ont pu être capturés rapidement, une
partie importante des dignitaires irakiens est demeurée longtemps
introuvable, en particulier les deux fils de Saddam Hussein UDAI et QUSAI
(tués tous deux le 22 juillet 2003).
En février 2004, sur les 55 plus hauts dignitaires de
l'ancien régime, seuls 11 étaient encore en fuite. Saddam HUSSEIN
a quant à lui été capturé dans une cave par
l'armée américaine à Tikrît dans la nuit du 13 au 14
décembre 2003 avec l'aide des Kurdes.
Une des grandes premières de cette guerre a
été sa très médiatisation. Certains journalistes
étaient présents aux premières lignes, aux
côtés des troupes de la coalition, ou dans des zones
potentiellement dangereuses. Des images du front étaient
diffusées vingt quatre heures sur vingt quatre. Seuls les journalistes
embarqués avaient directement accès au front : leur
neutralité a été mise en cause pour des raisons
psychologiques. De plus, les armements modernes permettant des attaques
distantes ne permettaient pas de voir les combats.
Ainsi, malgré une forte médiation, les
dommages collatéraux ne sont pas bien évalués. La fin de
l'opération de guerre conventionnelle fut Orchestrée lors du
discours du président prononcé le 1er mai 2003 sur le
pont d'un porte-avion nucléaire lequel on pouvait lire la
bannière mission accomplie. Le Président américain le
prononça sur un ton victorieux après avoir atterri d'un
LOCKHEDS-3 VICKING.
3.2.4. Polémique à propos des armes de
destruction massive
Actuellement, aux Etats Unis et Royaume Uni, plusieurs
enquêtes sont en cours afin de déterminer les
responsabilités à propos des fausses informations sur la
présence d'armes de destruction massive en Irak, raison qu'avaient
invoquée les Etats Unis et le Royaume Uni pour justifier leur
intervention armée.59(*)
La C.I.A. est mise en cause. Des équipes de la C.I.A.
ont été envoyées en Irak pour trouver des preuves,
après plus de deux mois de recherches infructueuses.
Différentes commissions s'ouvrent au courant juillet
2003, au Royaume Uni et aux Etats Unis à propos des faux documents sur
la présence d'armes de destruction massive soumis par ces gouvernements
à leurs populations. Le 22 juillet 2004, DICK CHEYNEY,
Vice-président américain, réaffirme que le régime
de Saddam Hussein est lié au réseau terroriste Al Qaeda. Il
maintient également que l'Irak possède toujours des programmes
d'armes de destruction massive, et que Saddam Hussein avait l'intention de
développer des armes de destruction massive, bien que peu des preuves
aient été découvertes après plus de six mois de
présence sur le territoire irakien par l'armée américaine
et ses alliés.
Le 23 janvier 2004, David Kay, chargé de recherche des
bombes des destructions massives en Irak, par le gouvernement des Etats Unis,
démissionne et proclame qu'il n'y a pas eu d'armes de destructions
massives produites depuis la fin de la première guerre du Golf tout en
ne condamnant pas l'intervention militaire.
Georges TERRET, Directeur de la C.I.A. nomme un
remplaçant Charles DUELFER. Colin POWER confirme également qu'il
y a peu des chances pour qu'il ait eu des armes de destruction massive en Irak
peu avant cette démission. Le Premier Ministre britannique Tony Blair
confirmait sa conviction de la présence d'armes de destruction massive
en Irak devant les journalistes.
Le 12 janvier 2005, le Porte-parole de la Maison
américaine de recherche d'armes à destruction massive en Irak,
déclare sans n'avoir trouvé aucune trace des armes
prohibées.
3.2.5. L'après guerre et le processus de
reconstruction de l'Irak et du retrait des troupes
étrangères
Après leur victoire, les troupes de la coalition ont
cherché à stabiliser la situation en Irak en installant un
gouvernement militaire provisoire puis le 28 juin 2004, Paul BREMER,
Administrateur d'occupation transmet la souveraineté au gouvernement
intérimaire irakien, deux jours avant la date prévue afin
d'éviter les attentats.
En outre, l'impréparation de l'après-guerre,
la désorganisation de coalition, les erreurs des stratégies
changeantes ont créé en Irak une obsession de
l'insécurité qui limite toute possibilité de
reconstruction. Le processus politique est décalé par rapport aux
attentes des populations, les organisations internationales sont peu
présentes et les services de sécurité irakien encore
incapable de prendre le relais.
Cependant, cela a rendu extrêmement sibyllines les
conditions amenées à régir le marché irakien de la
reconstruction dans l'avenir proche. L'Irak regorge, en effet, de perspectives
pour la reconstruction amenées à bénéficier tant
à ce pays qu'aux partenaires internationaux qui pourraient y être
impliqués.
Mais, c'est le déclic pour le blocage de la situation
qui demeure absent pour l'heure. Reste donc à savoir si, au courant de
l'année 2008, les événements auront pu évoluer vers
des horizons plus prometteurs dans le pays. Ce qui, au dire, notamment des
organisations activement engagées dans le suivi de la reconstruction de
l'Irak, et au vu de la nature des tensions politiques entretenant
différents acteurs du pays, reste bien loin d'être acquis.
Les néo conservateurs étaient persuadés
qu'ils pourront construire une démocratie qui aura valeur d'exemple pour
tous les peuples de la région. Les uns et les autres
préfèrent ignorer les mises en garde des spécialistes du
Département d'Etat qui savent, eux, que l'Irak, mosaïque des tribus
et de communautés, est un pays compliqué. ...
Au lendemain de la chute du despote, les vainqueurs font le
ménage. L'armée de Saddam est démantelée, les
services de sécurité sont liquidés, les membres du Parti
Baas écartés des emplois publics. Cette politique dynamite les
structures de l'Etat et précipite la minorité sunnite, longtemps
privilégiée, dans l'opposition.
Un mouvement insurrectionnel se développe en partie
instrumentalisé par Al-Qaïda qui a trouvé là un
nouveau terrain de bataille contre Washington.
Le pays s'enfonce dans la violence. Les conflits se
juxtaposent ; les sunnites se battent contre les américains et les
chiites, puis entre eux ; les chiites contre les sunnites, tout en se
déchirant également entre factions rivales. D'autres acteurs
extérieurs interviennent : l'Iran parraine l'expansionnisme chiite.
L'Arabie Saoudite cherche à le contrer. Les appels de Washington
à la « réconciliation nationale » reste
lettre morte ». La tentative de reconstruction politique sous
occupation était vouée à l'échec. Elle a
enfermé le pays dans un cercle vicieux, résume Jean Pierre
LUIZARD, chercheur au CNRS.
Depuis mars 2003, 4.000 soldats américains ont
été tués en Irak et 29.000 blessés. Le nombre des
victimes irakiens de la guerre n'est pas connu avec précision. Il est
estimé à plus de 150.000 par l'Organisation Mondiale de la
Santé (OMS). La violence a cependant diminué ces derniers mois.
Selon de récentes statistiques américaines, les attentats ont
fait en moyenne 60 morts par jour en janvier contre 180 en juin 2008.
La statistique a-t-elle changé ces derniers
mois ? Depuis novembre 2007, la violence a baissé d'un cran. Reste
à savoir si cette accalmie relative sera durable. Enfin, pour ce qui est
du retrait de troupes américaines, elles quitteront l'Irak d'ici 2011.
L'accord de sécurité des Etats Unis a été
approuvé par le gouvernement irakien au terme de deux heures et demie de
réunion. Le texte qui comporte 31 articles a été largement
approuvé par les 27 ministres sur les 28 présents ; les dix
autres étaient absents ou excusés.
La majorité requise a pu être réunie. Le
Premier Ministre irakien, Nourial MALIKI, a pu compter sur le soutien des
partis Kurdes et de la coalition chiite ainsi que sur une majorité des
ministres indépendants et une partie des responsables chiites. Ce nouvel
accord prolonge donc la présence américaine de trois ans, alors
que le mandat de l'ONU auquel elle est soumise arrive à
échéance le 31 décembre 2008.
« Ce n'est pas l'accord idéal mais c'est le
meilleur comparé aux autres alternatives. Un long chemin a
été parcouru depuis le premier texte (...) qui était
inacceptable », a déclaré l'un des ministres, M. Fahmi.
De son côté, le mouvement du leader chiite, Moktada Sadr s'oppose
très fermement au texte. « Nous sommes surpris et
étonnés par ce vote qui est une suggestion à
l'occupation », a déclaré un des responsables, Hazim
al-Aaraji, ajoutant qu'une grande manifestation aurait lieu et a eu lieu.
Négocié pendant près d'un an, l'Accord
prévoit un premier départ des 150.000 soldats américains,
répartis sur plus de 400 bases et sur tout le territoire d'ici 2011. Le
texte doit encore être transmis et discuté au Parlement avant le
vote qui interviendra le 24 novembre. Il sera ensuite entériné
par la présidence collective, le Conseil présidentiel. Puis,
M. MALIKI opposera sa signature au côté du Président
américain George W. Bush.
CRITIQUES ET SUGGESTIONS
Après la guerre d'Afghanistan dans la lutte contre le
terrorisme en 2001, le Ministre américain de la Défense, Donald
Rumsfeld, assignait trois objectifs à la guerre d'Irak :
- Protéger les peuples américains contre les
armes de destruction massive irakiennes ;
- Anéantir les terroristes en Irak ;
- Apporter au peuple irakien la liberté et une aide
humanitaire.
La question que nous devons nous poser est de savoir si un tel
projet avait la moindre chance de résoudre le conflit dans
l'intérêt du peuple irakien et d'améliorer la
sécurité dans le monde. Ce qui s'est passé depuis le
début des hostilités permet d'affirmer avec certitude ce qui
suit :
« La guerre n'avait rien à voir avec des
armes de destruction massive, car il n'y en avait pas ; on n'a pas
trouvé non plus de terroristes et le peuple irakien n'a guère
bénéficié jusqu'ici de la liberté et de l'aide
humanitaire. Finalement, la sécurité dans le monde s'est
considérablement dégradée »
La plupart des membres du Conseil de Sécurité de
l'ONU se sont opposés fermement aux projets de Résolution sur la
guerre Anglo-américaine. Ils ont forcé Washington et Londres
à reconnaître que leur politique ne serait pas cautionnée
par la communauté internationale.
L'ONU s'en est tenue au droit international de la Charte des
Nations Unies et affirmé son statut de gardienne de la paix. La
période qui nous sépare de la fin de la guerre en avril 2003 est
trop courte pour mesurer complètement l'importance historique de cette
décision du Conseil de Sécurité. Mais, pour l'avenir de
l'institution, il s'agit là d'une date clé, bien que l'opinion
mondiale ait souhaité un refus plus net et plus critique de la
démarche monstrueuse de l'Amérique.
Le cavalier, seul, contraire au droit international de deux
membres fondateurs des Nations Unies entrera dans les annales mondiales comme
une erreur tragique. Parmi les raisons de cet échec, il n'y a pas
seulement les conséquences catastrophiques pour le peuple irakien et
l'affaiblissement des Nations Unies ; mais à long terme, l'erreur
anglo-américaine conduira à une dangereuse extension du
terrorisme dans le monde entier. Quiconque ne se préoccupe que des
symptômes de la résistance internationale à
l'hégémonie occidentale avant tout américaine et ne veut
pas voir les raisons de la colère des peuples ne contribuera jamais
à mettre un terme au terrorisme ; il ne fera que l'attirer.
Ce qu'il faut, c'est respecter la dignité humaine, la
tolérance religieuse, comprendre les souffrances et désespoir des
pauvres. Il s'agit de mettre en pratique les principes des conventions des
droits de l'homme, notamment la démocratie et le partage des richesses,
L'économie mondiale permet de satisfaire les besoins de tous. Cela n'a
rien à voir avec l'idéologie ; c'est une simple question de
justice. Si l'on n'applique pas ces principes, les choses ne
s'amélioreront pas et on n'aboutira pas à une paix durable
(60(*)).
Ceux qui, malgré la situation très
précaire du monde, ne s'opposent pas à l'actuelle politique
américaine se rendent responsables de ses conséquences. Il est
inhumain de ne pas prendre au sérieux les personnes respectables qui
s'opposent aux visées impérialistes du gouvernement
américain, de les taxer d'anti-américanismes. C'est un acte de
désespoir purement émotionnel, car il ne repose pas sur des
arguments rationnels.
En effet, à ce compte-là, une grande partie de
la population des Etats Unis serait devenue anti-américaine.
La politique de l'Administration américaine est
exposée clairement dans les documents intitulés :
« Projet pour un nouveau siècle américain ».
Etant donné que cette politique, vraiment qui contient des germes d'auto
destruction, il est difficile de comprendre l'attitude de Washington et
à plus forte raison de l'apprécier. Et pourtant, c'est
nécessaire si l'on veut protéger le monde de l'extrémisme
et de ses conséquences.
L'âme américaine a été
profondément ébranlée par l'attaque du 11 septembre 2001.
Ce jour-là, les américains se sont rendu compte, de
manière tragique, qu'ils n'étaient pas vulnérables
seulement aux plans moral, économique et politique. Les amis de
l'Amérique doivent faire comprendre à son gouvernement que le
pays devra payer le prix élevé de sa politique
hégémonique égoïste aussi longtemps qu'il ne
l'abandonnera pas et ne réintégrera pas la communauté
internationale.
La collaboration, pendant de longues années, avec des
dictateurs, y compris Saddam Hussein, le soutien financier accordé
à des gouvernements anti-démocratiques d'Amérique Latine,
d'Afrique, d'Asie et du Moyen Orient qui ne voulaient pas entendre parler des
droits de l'homme, l'adaptation constante de la
« vérité » aux intérêts
nationaux ont eu de graves conséquences. Aujourd'hui, une forte
majorité d'individus dans le monde, s'opposent à la politique des
Etats Unis. Ils la détestent et ceux qui critiquent cette attitude en la
taxant d'anti-américanisme ne contribuent pas à la lutte contre
les deux grands défis de notre temps : le fondamentalisme et
l'impérialisme ».
Répétons-le, en tant que superpuissance, les
Etats Unis ont non seulement le devoir de combattre le terrorisme par la force
des armes mais aussi celui de comprendre les causes du terrorisme. Ils doivent
notamment mieux comprendre les particularités culturelles des autres
peuples, accepter la diversité ; admettre que d'autres valeurs et
croyances sont également valables et aider politiquement et
économiquement à réduire la pauvreté dans le
monde.
Les événements d'Irak, depuis la guerre
d'avril 2003, qui étaient contraire au droit international, indiquent
que le gouvernement américain et le gouvernement qu'il a installé
à Bagdad ne sont pas disposés à corriger cette politique.
Le chaos augmente de jour en jour. La population attend toujours
l'amélioration promise de ses conditions de vie. L'approvisionnement en
électricité au plutôt empiré, l'approvisionnement en
eau et l'évacuation des eaux usées s'est à peine
amélioré. Le chômage dépasse les 50 %.
L'insécurité empêche une vie normale. De nombreux parents
n'envoient pas leurs enfants à l'école parce qu'ils craignent des
incidents. Il semble que le nombre des conflits ethniques et religieux ait
augmenté sans qu'on sache qui les déclenche. Les attaques de
l'armée américaine contre des communautés entières
comme à Falloujah, Ba'qubah et Tikrît, et les arrestations
massives de supposés résistants ont encore renforcé la
colère populaire.
La question qui se pose de manière de plus en plus
pressante aux irakiens, aux forces d'occupation et à la
communauté internationale est de savoir ce qu'il faut faire pour mettre
fin au chaos. Ce qu'on peut dire d'emblée, c'est que ce sera
extrêmement difficile. Washington doit reconnaître que la solution
américaine pour instaurer la paix en Irak a échoué.
L'Europe doit abandonner sa position de retrait et s'engager
en faveur de la reconstruction, de la lutte contre le dangereux désordre
global, d'une approche multilatérale des conflits internationaux et
finalement, à plus ou moins longue échéance, d'un
renouveau des relations transatlantiques. On ne peut qu'approuver ce qu'a
déclaré récemment le <Président Bush, à
savoir que « le prix de l'indifférence serait
catastrophique ». L'histoire de la communauté transatlantique
est parsemée de crises internes, marquées par un manque de
consultation et d'unité entre les membres. Toutefois, dans le contexte
de la guerre froide, les membres ont su outrepasser les tensions internes au
nom de la préservation du monde libre et de la lutte contre la menace
soviétique.
La chute de l'URSS et quelques décennies plus tard,
les attentats terroristes du 11 septembre 2001, viennent articuler une nouvelle
dynamique au sein des relations transatlantiques. Les membres de la
communauté ont été appelés à faire face
à des nouveaux enjeux de sécurité et à de nouvelles
menaces tells la lutte au terrorisme et à la prolifération de
destruction massive nécessitant une réorientation des objectifs
communs (61(*)).
La redéfinition des enjeux de sécurité,
de même que les moyens pour lutter contre ces nouvelles menaces, ne font
pas l'unanimité et occasionnent des frictions politiques et
diplomatiques entre les deux rives de l'Atlantique. Récemment, ces
difficultés se sont manifestées lors des négociations du
dossier irakien (2002-2003) qui s'est soldé par une intervention
unilatérale américaine. Or, la crise engendrée par
l'intervention unilatérale marque une rupture avec le passé et
relance le débat concernant l'idée d'une communauté.
L'objectif de ce mémoire est de démontrer que
l'unilatéralisme américain met en péril l'idée
d'une communauté transatlantique. Par l'entremise des approches
dialectiques, il est montré que l'unilatéralisme américain
dans le contexte de la guerre en Irak a engendré une rupture de nature
politique et identitaire au sein des membres.
Cette dernière compromet l'élaboration et
l'atteinte des objectifs communs et suggère une perte de signification
des valeurs communes. En résumé, le terrorisme représente
au XXIème siècle la plus grande menace pour la stabilité
mondiale. Si la communauté euro atlantique s'accorde sur la
nécessité d'éradiquer ce terrorisme global, elle ne
parviendra pas à défendre une stratégie commune.
Depuis la guerre en Irak, l'administration américaine
a défini la doctrine de la guerre globale soutenant une réponse
essentiellement militaire, s'oppose à cette stratégie, une
stratégie européenne orientée sur une approche plus
politique et diplomatique, remettant alors en cause l'unité du monde
occidental. L'intervention américaine en Irak a montré ses
limites. Loin de son objectif initial, elle a donné une impulsion
nouvelle à ce terrorisme. Les attentats de Madrid et Londres ont en
effet montré toute la détermination des terroristes à
venger tout soutien à cette stratégie américaine.
CONCLUSION
Nous voici à la fin de notre travail dans lequel nous
venons d'aborder une réalité dynamique et d'actualité qui
ne laisse pas indifférente toute la communauté internationale.
L'apport des USA dans la lutte contre le terrorisme international.
Tout au long de ce travail, nous avons démontré
que la lutte contre le terrorisme profite aux américains, car elle sert
d'alibi pour enlever les blocages à leur hégémonie
mondiale.
En effet, si, comme prétendaient les esprits mal
tournés, les fameuses armes de destruction massive et la lutte contre le
terrorisme sont de simples prétextes et que les motifs véritables
sont ailleurs, les événements du 11 septembre ont donné
l'occasion à l'Amérique de montrer au monde sa force et sa
détermination. Qu'il s'agit d'intimider les Etats voyous, de
marginaliser les institutions internationales, de faire savoir aux niveaux
potentiels que l'Amérique ne souffrira pas de voir contester sa
supériorité.
Enfin, l'objectif de ce mémoire était aussi de
montrer que l'unilatéralisme américain, dans le contexte de la
guerre contre le terrorisme engendre une rupture de nature politique et
identitaire au sein de la communauté internationale.
Le terrorisme n'est pas un état, une armée que
l'on pourrait vaincre avec une guerre et des armes. C'est une maladie qui se
nourrit de la souffrance et de la haine, et en créant davantage des
souffrances et des raisons de haine ne peuvent qu'accroître le
terrorisme.
BIBLIOGRAPHIE
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secrétaire d'Etat, mémoire Albin Michel, paris 2003 ;
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reste du monde : les chemins de la haine, harmattan, paris,
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l'Amérique et le reste du monde, Odile Jacob, paris 2003
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11septembre, la république des idées, seuil, 2002
18. PAUL KENNEDY, naissance et déclin
des grandes puissances, paillote, paris 1984
19. RAUPER.X, terrorisme violence,
carrière, paris 1984
20. SHOMBA.K, méthodes de la recherche
scientifique, Puk, 2002
21. WALZER.M, de la guerre et du
terrorisme, Bayard, paris, 2004
22. ZUNES .S, la poudrière de la
politique américaine au moyen orient et les racines du terrorisme,
paragon, paris 2002.
II. DOCUMENT OFFICIELS
1. la stratégie nationale de sécurité des
Etats-Unis d'amerique, une nouvelle ère, septembre 2002
http://usinfo.state-gov/journals/.htm.fr;
2. 11septembre rapport final de la commission nationale sur
les attaques terroristes contre les usa ;
3. Rapports d'information en conclusion des travaux
d'information sur la coopération internationale pour lutter contre le
terrorisme déposé a l'assemblée nationale
française.
III. NOTES DE COURS
1. DIUR KATOND, pratique professionnelle, cours en g1 RI, SSAP,
UNIKIN, 2001-2002 inédit ;
2. LABANA LASAY ABAR, théories et doctrines des relations
internationales, notes de cours en G3 RI, SSAP, UNIKIN, 2005-2006 ;
3. LUKIANA MABONDO, politiques étrangères des
grandes puissances, notes de cours en l1 RI, SSAP, UNIKIN 2008.
IV. ARTICLES ET REVUES
1. AMIR TAHERI « bush et l'axe du mal »,
politique internationale °96 ;
2. HENRY KISSINGER, « ce que je ferai »,
politique international n°90 ;
3. IGNACIO RAMONET, « illégale
agression », monde diplomatique, avril 2003 ;
4. Philip golup « rêves d'empire de
l'administration américaine », monde diplomatique, avril
2003 ;
5. SITBON GUY, « comment Washington à
renforcer le terrorisme »Marianne n° 361, mars 2004 ;
6. THERESE DELPECH, « quatre regard sur le 11
septembre : Etats-Unis, Europe, Russie, chine » esprit,
aout-septembre 2002 ;
7. ENTRETIEN de Philip Coste et holbrooke, in express du
11 /10/2001 ;
8. JOURNAL EXPRESS du 11 OCTOBRE 2001 ;
9. INTER EXPRESS SERVICE, le 15 nov. 2008 ;
10. JOURNAL LE MONDE DU 11 SEPTEMBRE 2008.
V. SITES INTERNETS
1. www.monde -diplomatique .fr ;
2. www.wikipedia.org;
3. www.memoireoline.com;
4. www.usinfo.state
gov/journals/itp/102/ippf120 htm;
5. www. Le terrorisme.net ;
6. www.geographieirak.net
VI. AUTRES DOCUMENTS
1. DICTIONNAIRE UNIVERSEL, hachette, paris, 1999;
2. THE OXFORD ENGLISH DICTIONARY, compact edition oxford
university press, 1971.
TABLE DES MATIERES
* 1 HAN XUDONG, Le terrorisme
une nouvelle grande crise ? Section stratégie de
l'Université de la défense
Nationale, 2007, p.1.
* 2 JIN AWYER ET KEVIN FLYNN,
102 MINUTES : Le récit du combat pour la survie dans les TWIN
TOWERS, le 11 Septembre 2001, éd. Privé
2005, p.5.
* 3 BARNES PIERRE, Les
Etats-Unis et le reste du monde, les chemins de la haine, HARMATTAN, paris,
2002,
p. 284.
* 4 HASSNER PIERRE, VAISSE
JUSTIN, Les Etats-Unis et le monde, éd. KARTHALA, paris, 2003,
p.6.
* 5 Professeur DIUR KATOND,
Pratique Professionnelle, Cours, G1 R.I, SSAP, UNIKIN, 2001-2002,
inédit.
* 6 MAXIME LEFEBRE, DAN
ROTEMNBERG, La Genèse du nouvel ordre mondial, éd. Nouveau
horizon,
paris, 1991, p.148.
* 7 DUVERGER, M.
Méthodes des Sciences Sociales, PUF, paris, 1961, p.352.
* 8 LOUBET Del Bayle J.L,
Cité par SHOMBA, Méthodes de la recherche scientifique,
PUK, 2002, p.95.
* 9 GOODE. WETHATT. P.,
Cités par KUYANSA, B et SHOMBA, K. Initiation aux méthodes de
recherches en Sciences Sociales, éd. PUZ, Kinshasa, 1995,
p.178.
* 10 Dictionnaire universel,
éd. Hachette, Paris 1988.
* 11Riche Coolsact, au temps du
terrorisme anarchique,
www.monde-diplomatique.fr
2004/09/scoolsact/11443
* 12 Aron R., Cité par
CHAGNOLLAUD JP., les relations internationales un monde en pente de
* 13 Wilkinson P. ;
cité par CHAGNOLLAUD, Idem, p 224.
* 14 Anne Marie la Rose,
Dictionnaire de droit pénal international, PUF 1e
éd, Paris 1998, p 96.
* 15 The Oxford English
Dictionary, Compact Edition Oxford University Press 1971, p 3268.
* 16 RAUPER X, Terrorisme
violence, éd. Carrière, Paris 1984, p 125.
* 17Brice Hoffmann, la
mécanique terrorisme, Calman levy, Paris, 1999.
* 18 Gérard
CHALIAND, les stratégies du terrorisme, Déchée de
Brouwer, Paris 2002, p 5.
* 19 Paul KENNEDY,
Naissance et déclin des Grandes puissances, Paris, éd.
Palot, 1984 pp 470-471
* 20 ANDREW H. BERDING, Qui
fait la politique étrangère américaine ?, Paris,
Ed. Nouvel horizon, 1966, p115 - 117
* 21 Entretien de Philippe
COSTE avec R. HOLBROOKE, « in Express »du 11 octobre
2001, p116
* 22 ANDREW H. et BERDING,
Op. cit. p118 - 121
* 23 LABANA LASAY'ABAR, Cours
des théories des relations internationales notes de cours en G3
RI, UNIKIN 2006, p 22 - 23
* 24 Charles P. David,
cité par LUKIANA M., Cours de politiques étrangères des
grandes puissances, UNIKIN, SSAP, RI 2008, inédit
* 25 LUKIANA M. Julien T.,
Politique étrangères des grandes puissances, Notes de Cours L1
RI, SSAP, UNIKIN 2007.
* 26 BERDING, Qui fait la
politique américaine ?, Paris, éd. International, 1966,
p 23.
* 27 BERDING H. ANDREW,
Op.cit, p 45.
* 28
www.wikipedia.org/wiki/11-9-2001.
* 29 MAHMUD el KHADIR,
Terrorisme, les causes et les remèdes mémoire disponible sur le
site
www.memoireoline.com
* 30 MAMADOU EL KHADAR,
idem
* 31 MAHMUD el KHADIR, Op.cit,
p 15.
* 32 La revue internationale
et stratégique printemps, 2002, p 31.
* 33 Marc Lits, du 11
septembre à la riposte, les débuts d'une nouvelle guerre
médiatique, BOCK et Arcier, 2004. P. 13
* 34 11 septembre rapport de
la commission d'enquête (rapport final de la national sur les attaques
terroristes contre les usa), ouvrage collectif Ed. des Equateurs, 2004.
* 35 11 septembre rapport de la
commission idem
* 36
www.wikipedia.org F-MI
* 37 Rapport d'information en
conclusion des travaux d'une mission d'information sur la coopération
international pour lutter contre le terrorisme déposé à
l'assemblée national française.
* 38
http,//usinfd.state.gov/journals/itp/102/ippf1202htm
* 39 Ces citations sont
disponibles sur le site http//whitehouse.gov
* 40 Frédéric
ENCEL, la démocratie à l'épreuve de l'islamisme,
Ed. Flammarion 2002 p 93
* 41 Georges Soros, pour
l'Amérique contre Bush, Ed. DUNOD, Paris 2004 p 50.
* 42 Amir Taheri,
« Bush et axe du mal » politique international n°96.
* 43 ALBRIGHT MADELINE,
« Madame le secrétaire d'état »
mémoire ALBIN Michel, Paris 2003 p 19.
* 44 Stratégie national
des Etats-Unis du site
www.leterrorisme.net
* 45 BRZEZINSKI ZBIGNIEW,
le vrai choix, l'Amérique et le reste du monde, Odile Jacob,
Paris 2004 p 59.
* 46 Olivier Roy, Les
illusions du 11 septembre, La République des idées, Seuil,
2002, p. 9.
* 47 L'Article du journal Le
Monde du 11 septembre 2008.
* 48 INTER PRESS SERVICE, 15
Novembre 2001.
* 49 LUKIANA MABONDO et Julien
TAZI, Op. cit.
* 50 BRZEZINSKI ZBIGNIEW,
Op. cit. p. 62.
* 51 ZHNES STEPHEN, La
poudrière, la politique américaine au Moyen Orient et les racines
du terroriste, Parangon, 2002, p. 22.
* 52 Idem, p. 24.
* 53 ZUNE STEPHEN, Op.
cit., p. 30.
* 54 WALZER MICHAEL, De la
guerre et ou terrorisme, Bayard, Paris, 2004, p. 70
* 55 Olivier Leroy. Op cit,
p15
* 56 Www géographie
Irak.Net
* 57 Philip golup
« rêves d'empire de l'administration
américaine », monde diplomatique, juillet 2001
* 58 SITBON
GUY, « comment Washington à renforcer le
terrorisme », Marianne n°361, mars 2004
* 59 IGNACIO RAMONET
« illégale agression », monde diplomatique avril
2003
* 60 HENRY
KISSINGER, « ce que je ferai » politique
internationale N° 90
* 61 THERESE
DELPECH, « quatre regard sur le 11 septembre : Etats unis,
Europe, Russie,chine »esprit,aout-septembre 2002
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