i
UNIVERSITE NATIONALE DU RWANDA
FACULTE DES SCIENCES APPLIQUEES DEPARTEMENT
D'ELECTRICITE ET ELECTRONIQUE OPTION : ELECTRONIQUE ET SYSTEMES DE
COMMUNICATION
ETUDE DES POSSIBILITES D'UTILISATION D'UN REFLECTEUR
PASSIF SUR UNE LIAISON NUMERIQUE DE GRANDE CAPACITE : « Cas de la
liaison de MTN Rwandacell Karongi-Kibuye »
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
grade d'ingénieur en Electricité et Electronique/
Bachelor's degree in Electrical and Electronics
Engineering
Par
GASHABUKA S. Aimable et
KABIRI Charles
Directeur: Dr Ir KARAMBIZI Sylvestre
Co-Directeur: Ir NAHAYO Charles
Huye, Octobre 2006
ii
DEDICACE
A mon Dieu Tout-Puissant pour sa protection et son amour
inconditionnel,
A mes parents qui m'ont guidé sur le sentier de
l'être,
A ma chère épouse NYIRABAGENZI Hélène
pour sa patience et son encouragement, A tous mes enfants chéris
Pacifique, Angélique, Héritier, Jovin, Pascal et Lissa,
A mon petit frère MUGARUKIRA Gérard pour son
soutien moral et matériel,
A toute ma famille bien aimée, A tous ceux qui me
sont chers.
GASHABUKA S. Aimable
A mes regrettés parents RWABUHIHI Canisius et NIRERE
Epiphanie,
A mon regretté oncle RUZIGANA Joseph, A mes
frères et soeurs, cousins et cousines, A toute ma famille,
A tous ceux qui me sont chers.
KABIRI Charles
iii
REMERCIEMENTS
Ce travail de longue haleine ne saurait arriver à son
terme n'eût été l'intervention de plusieurs personnes
animées de bonne volonté, auprès desquelles nous avons
bénéficié du soutien, de conseils et suggestions
utiles.
De prime à bord, notre gratitude s'adresse
respectivement au Dr KARAMBIZI Sylvestre et à Mr NAHAYO Charles qui ont
accepté de diriger ce mémoire nonobstant leurs multiples
occupations. Nous sommes reconnaissants de leurs conseils et de leur guide dans
l'élaboration de ce travail.
Notre grande reconnaissance s'adresse également
à la société de télécommunications MTN
Rwandacell à travers l'ingénieur NIYONSENGA Cyprien qui,
malgré ses multiples tâches, n'a pas cessé de se disposer
pour ce travail. Ses idées et prodigue des conseils nous ont servi
d'échelle et de guide dans l'élaboration de ce travail. Qu'il
trouve ici l'expression de notre reconnaissance pour la bienveillance dont il
nous a fait preuve.
Nos vifs remerciements s'adressent au Dr HACKIM HEDIA,
professeur à l'université de Liège, pour sa documentation
qui nous a servi d'architecture jusqu'à la finition de ce
mémoire. Il a toujours eu le souci de partager ses connaissances avec
les étudiants de l'Université Nationale du Rwanda.
Nos remerciements les plus distingués s'adressent
à nos parents et aux professeurs de la faculté des sciences
appliquées qui ont tout fait pour que nous soyons ce que nous sommes
aujourd'hui.
Nous avons une dette de reconnaissance, aux autorités
académiques de l'UNR et celles de ladite faculté grâce
à leur encadrement quotidien et leurs démarches administratives
qui nous ont nourris de beaucoup d'encouragement, jusqu'au terme de nos
études. Qu'ils trouvent ici le fruit de leurs multiples efforts et
l'expression de notre profonde gratitude.
Nous remercions également Mr NYANDWI Elias pour sa
documentation et sa disponibilité. Enfin, à tous nos
collègues de classe et à ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué tant moralement que matériellement à la
réussite de ce travail, nous gardons de vous un souvenir
impérissable.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
TABLE DES MATIERES IV
SIGLES ET ABREVIATIONS VII
LISTE DES FIGURES VIII
LISTE DES TABLEAUX IX
RESUME X
ABSTRACT XI
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I: GENERALITES SUR LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES
4
I.0 INTRODUCTION 4
I.1 DÉFINITION 4
I.2 LOIS DU RAYONNEMENT ÉLECTROMAGNÉTIQUE 4
I.2.1 Notion d'ondes sphériques 4
I.2. 2 Propagation à trois dimensions: Ondes planes
progressives 5
I.3 EQUATIONS DE MAXWELL 6
I.3.1 Equations fondamentales 6
I.3.2 Equations complémentaires 6
I.4 EQUATION DE PROPAGATION DES ONDES
ÉLECTROMAGNÉTIQUES 7
I.4.1 Equation de propagation des ondes
électromagnétiques dans le vide 7
I.4.2 Energie électromagnétique 7
I.7 CONCLUSION 8
CHAPITRE II: THEORIES DES ANTENNES ET TRANSMISSIONS
HERTZIENNES 9
II.1 THEORIES DES ANTENNES 9
II.1.1 Introduction 9
II.1.2 Caractéristiques des antennes 9
II.2 TRANSMISSIONS HERTZIENNES 17
II.2.1 Généralités 17
II.2.2 Principe du faisceau hertzien 18
II.2.3 Structure du système des faisceaux hertziens 18
II.2.4 Choix des fréquences porteuses 19
II.2.5 Faisceaux hertziens numériques 20
II.2.6 Les antennes pour faisceaux hertziens 20
II.2.7 Le canal de propagation 20
II.3. CONCLUSION 21
CHAPITRE III. INFLUENCE DE LA TERRE ET DE L'ATMOSPHERE
SUR LA PROPAGATION DES ONDES HERTZIENNES 22
III.1 INTRODUCTION 22
III.1.1 La propagation en visibilité 22
III.1.2 La propagation en non visibilité 22
III.2 CARACTÉRISTIQUES ÉLECTRIQUES DU SOL ET DE LA
BASSE ATMOSPHÈRE. 23
III.2.1 Le sol 23
III.2.2 La basse atmosphère ou Troposphère 25
III.3 LA RÉFRACTION ATMOSPHÉRIQUE 26
III.3.1 Propagation atmosphérique 26
III.3.2 Application aux télécommunications 28
III.3.3 Cas équivalents utilisés en
télécommunications 29
III.3.4. Réfractions et réflexions anormales 31
III.4. ATTÉNUATION DE L'ATMOSPHÈRE PAR L'EAU ET LES
GAZ 32
III.5 LA RÉFLEXION SUR LE SOL 33
III.5.1. Hypothèse d'un sol plan 33
III.5.2 Influence des irrégularités du sol 35
III.5.3. Evanouissement 36
III.6. DIFFRACTION 36
III.6.1 Généralités 36
III.6.2 DIFFRACTION PAR LE SOL 37
III.6.2.1 FORMULATION DU PRINCIPE D'HUYGENS-FRESNEL 37
III.6.2. INFLUENCE D'UN OBSTACLE OBSTRUANT UNE PARTIE 39
DU DEMI-ESPACE INFERIEUR 39
III.6.3. Ellipsoïde de Fresnel 40
III.6.4 Diffraction par un obstacle 41
III.6.5 Diffraction par plusieurs obstacles 44
vi
III 6.6 calcul des hauteurs h1 et
h2 des antennes d'un émetteur E et d'un
récepteur R. 46
III.7 CONCLUSION 47
CHAPITRE IV: BILAN DE PUISSANCE A LA RECEPTION AVEC
L'UTILISATION D'UN RELAIS 49
IV.1 INTRODUCTION 49
IV.2 CALCUL DES TRAJETS ENTRE DIFFERENTS POINTS D'ETUDE 50
IV.3 ETUDE DE LA LIAISON EXISTANTE AVEC OBSTACLE 50
IV.3.1 Evaluation de la visibilité de la liaison 52
IV.3.2 Evaluation des pertes par diffraction et calcul de la
puissance au point de réception 53
IV.3.3 CALCUL DES ATTENUATIONS DUES AUX OBSTACLES GITWA1 ET 2
56
IV.4 ETUDE DE LA LIAISON AVEC ELEVATION DES PYLONES 59
IV.5 ETUDE DE LA LIAISON AVEC RELAIS ACTIF 60
IV.5.1 Les données du relais actif 60
IV.5.2 Bilan de la liaison 61
IV.6 ETUDE DE LA LIAISON AVEC REFLECTEUR PASSIF 62
IV.6.1 1ntroduction 62
IV.6.2 Dimensionnement du réflecteur passif 65
IV.6.3 Bilan de la liaison 65
IV.6.4 Tableau des résultats de la surface du
réflecteur en fonction de la puissance reçue par la
station du centre ville de Kibuye 67
IV.7 CALCUL DES AZIMUTS ET ELEVATIONS DES ANTENNES 69
1. Azimuts de la direction de l'antenne de Karongi vers le
réflecteur passif 69
2. Azimuts de la direction du réflecteur vers l'antenne
du centre ville de Kibuye 69
3. Calcul d'angle d'inclinaison de l'antenne de Karongi 70
4. Calcul de l'angle d'inclinaison de l'antenne du centre de
Kibuye 70
IV.8 : PROFILS DE LA NOUVELLE LIAISON 72
IV.9 CONCLUSION 73
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS 74
BIBLIOGRAPHIE I
ANNEXES I
SIGLES ET ABREVIATIONS
AGC: Automatic Gain Control
ATDI: Authoring techniques for Devices Independence
BER: Bit Error Rate
CCIR: Comité Consultatif International de
Télécommunications
dB : Décibel
dBm: Décibel milliwatt
FI: Fréquence intermédiaire FM: Frequency
Modulation GHz: Gigahertz
GIS: Geographic Information System
GPS: Global Positionning System
IFRB: International Frequency Registration board
Km: Kilomètre
LOS: Line of Sight
Mbits: Mégabits
Mbps: Mégabit par seconde MHz: Mégahertz
MSK: Minimum Shift Keying
MTN : Mobile Telecommunications Network
OEM : Onde Electromagnétique OOK: On-Off Keying
PCM: Pulse Code Modulation PSK: Phase Shift Keying
QAM: Quadratic Amplitude Modulation
Rx: Receiver
SHF: Super High Frequency SSB: Single Side Band
TERRACOM: Terrain Communication
Tx: Transmitter
UHF: Ultra High Frequency
UIT : Union Internationale de Télécommunications
ÔM: Phase Modulation
LISTE DES FIGURES
FIGURE I.1 : PROPAGATION D'UNE ONDE ELECTROMAGNETIQUE
4
FIGURE I.2: ONDE PLANE PROGRESSIVE 5
FIGURE II.1: DIAGRAMME DE RAYONNEMENT D'UNE
ANTENNE 10
FIGURE II.3 : ANTENNE YAGI 15
FIGURE II.4: ANTENNE PARABOLIQUE 16
FIGURE II.5: STRUCTURE DE L'EMISSION/RECEPTION POUR LES
FAISCEAUX HERTZIENS 18
FIGUREII.6: ANTENNES POUR FAISCEAUX HERTZIENS
20
FIGURE III.1: PROPAGATION DANS UNE ATMOSPHERE A
STRATIFICATION SPHERIQUE 27
FIGURE III.2: PROPAGATION DANS UNE ATMOSPHERE DONT
L'INDICE EST A VARIATION CONTINUE 27
FIGURE III.3 : DIVERS CAS DE PROPAGATION SELON LA VALEUR
DE dn dh 28
FIGURE III.4: CAS EQUIVALENT AU CAS
REEL AVEC TRAJECTOIRE RECTILIGNE. 29
FIGURE III.5: CAS EQUIVALENT AU CAS REEL AVEC
TERRE PLATE. 29
FIGURE III.6: VARIATION DE L'INDICE ET TRAJET
DES RAYONS DANS LE CAS D'UNE COUCHE DE SUPER
n
REFRACTION SITUEE ENTRE 0 ET OU ENTRE ET 31
h0 h1
h2
FIGURE III.7: INFLUENCE D'UN FEUILLET
ATMOSPHERIQUE SUR LA PROPAGATION DES ONDES 32
FIGURE III.8: GEOMETRIE POUR LA REFLEXION D'UNE
ONDE SUR UN SOL PLAN 33
FIGURE III.9: INFLUENCE DES
IRREGULARITES DU SOL SUR UNE ONDE INCIDENTE 35
FIGURE III.10: SCHEMA D'UNE LIAISON DE
TELECOMMUNICATIONS EN PRESENCE D'UN OBSTACLE. 40
FIGURE III.11: OBSTACLE A LAME DE COUTEAU 41
FIGURE III.12: DIFFRACTION PAR UN OBSTACLE
ARRONDI 44
FIGURE III.14: DIFFRACTION PAR PLUSIEURS
OBSTACLES - METHODE DE DEYGOUT 46
FIGURE III.15: SCHEMA D'UNE LIAISON HERTZIENNE
AU-DESSUS D'UNE TERRE SPHERIQUE. 47
FIGURE IV.1 : TRAJET DU FAISCEAU HERTZIEN
KARONGI-KIBUYE (VILLE) 52
FIGURE IV.2 : VISIBILITE DE LA LIAISON 52
FIGURE IV.3: PROFIL KARONGI-CENTRE VILLE DE
KIBUYE 58
FIGURE IV.4 : RELAIS ACTIF PLACE SUR L'OBSTACLE DE LA
LIAISON 60
FIGURE IV.5: BONDS DE LA LIAISON 61
FIGURE IV.6: LIAISON DE TELECOMMUNICATION E-R (MONT
KARONGI-STATION KIBUYE) AVEC
REFLECTEUR PASSIF EN P (ILE NYAMUNINI) 63
FIGURE IV.7: LA SURFACE DU REFLECTEUR EN
FONCTION DE LA PUISSANCE DE RECEPTION 68
FIGURE IV.9: PROFIL KARONGI- ILE NYAMUNINI 72
FIGURE IV.10: PROFIL ILE NYAMUNINI-CENTRE VILLE DE KIBUYE
72
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU I: CARACTERISTIQUES ELECTRIQUES DE
DIFFERENTS TYPES DE SOLS 24
TABLEAU II : COORDONNEES GEOGRAPHIQUES DE LA
REGION D'ETUDE 49
TABLEAU III : CARACTERISTIQUES DES EQUIPEMENTS
UTILISES EN EMISSION ET RECEPTION 51
TABLEAU IV : AFFAIBLISSEMENT PAR DIFFRACTION
56
TABLEAU V: BILAN DE PUISSANCES REVUES PAR LA
STATION DE KIBUYE 58
TABLEAU VI: SURFACE DU REFLECTEUR EN FONCTION DE
LA PUISSANCE REVUE ET DE L'ANGLEè . 67
RESUME
Dans la transmission hertzienne, la quantité
d'information que l'on peut transporter dépend de nombreux facteurs dont
: le canal de transmission, la distance entre deux points d'une liaison, la
visibilité de la liaison, la sensibilité aux perturbations,
etc.
Le présent travail est focalisé sur
l'étude de la visibilité de la liaison de MTN Rwandacell Karongi
vers le centre ville de Kibuye, et fait le bilan des affaiblissements dus aux
obstacles pénétrant dans cette liaison ; quant à leur
impact dans la planification de ladite société des
télécommunications relative à une augmentation de la
capacité de transmission qui serait caractérisée par
l'utilisation des fréquences de plus en plus élevées.
La solution pratique d'utilisation d'un réflecteur
passif, adoptée le plus souvent dans les régions montagneuses
comme celles du cas d'étude, est proposée et consiste à
l'obtention d'une nouvelle liaison à travers laquelle les obstacles
seraient totalement dégagés, si l'on plaçait ce passif
dans l'île Nyamunini située dans le lac Kivu.
Enfin, le réflecteur est dimensionné en vue
d'optimiser la puissance de réception à la station située
au centre ville de Kibuye.
xi
ABSTRACT
In microwave link transmission, the quantity of information
which can be carried depends upon many factors such as: the distance between
two points of the link, the clearance of the link, the sensibility of
perturbations, etc.
The purpose of this project is to analyse the MTN Rwandacell
microwave link between Karongi Mount and Kibuye City-center.
MTN Rwandacell is facing problems in increasing the capacity of
transmission in such links located in the high mountains of Rwanda where it is
difficult to obtain the Line Of Site (LOS) between the two ends of the link.
This work analyses the possibilities to overcome this problem and
studies particularly the solution of using a plane reflector in order to
optimise the signal power to the receiver at the end of the link and to achieve
some performance objectives.
INTRODUCTION GENERALE
1. Choix du sujet
Depuis une décennie, le secteur des
télécommunications connaît une forte croissance de la
demande tant dans les pays développés que dans ceux en voie de
développement. Il en est de même pour notre pays qui a vu le
nombre des abonnés aux réseaux téléphoniques passer
d'une dizaine de milliers à plus d'une centaine de milliers au cours des
cinq dernières années grâce, notamment, à
l'introduction de la téléphonie mobile. Pour répondre
à cette demande en croissance considérable, il faut que la
capacité de transmission du réseau de
télécommunication soit révisée constant à la
hausse et cela avec anticipation, afin d'éviter la dégradation de
la qualité de service causée soit par le taux de blocage ou par
le délai d'attente pour la connexion.
Vu le problème que pose l'installation des liaisons
numériques de grande capacité dans un pays montagneux comme le
nôtre, il a fallu apporter notre contribution en faisant l'étude
de l'utilisation d'un réflecteur passif sur une liaison numérique
de grande capacité de KarongiKibuye.
L'emplacement du centre ville de Kibuye dans une
dépression (graben occidental), cause de difficultés
d'émettre depuis la station d'émission de Karongi, située
dans la crête Congo-Nil, vers ce centre ville puisque le signal
émis rencontre les obstacles de montagnes provoquant un faible signal de
réception, lequel signal est le résultat de la diffraction des
ondes sur ces derniers.
En effet, comme ce centre ville est à la fois le
chef-lieu de province et un lieu touristique en croissance considérable,
il va avoir bientôt besoin d'une artère de transmission de grande
capacité contrairement à l'artère de petite
capacité actuellement en service.
Tout ceci nous a conduit à la recherche d'une solution
plus ou moins adéquate à cette obstruction car aucune
société de télécommunication ne peut s'aventurer
à faire une liaison de grande capacité (par exemple une liaison
en SHF) avec un tel obstacle.
2. Problématique
Il est possible d'utiliser les ondes radio de faible
fréquence lorsqu'on transmet les signaux de faible capacité. Dans
ce cas, les ondes diffractées peuvent être utilisées
lorsqu'il n'y a pas de visibilité directe entre deux stations
adjacentes.
La question qui se pose est la nécessité
d'augmenter la capacité de cette liaison. Cela exige l'utilisation des
fréquences de plus en plus élevées qui, malheureusement,
sont bloquées par ces obstacles.
Est-il possible de surmonter ces obstacles ?
Si oui, quelle est la meilleure solution parmi celles qui sont
possibles ?
3. Objectifs de la recherche
L'objectif de cette recherche est d'étudier les
possibilités d'éviter les obstacles qui ne permettent pas de
réaliser une liaison numérique de grande capacité.
Nous nous proposons alors l'étude d'utilisation d'un
réflecteur passif qui pourrait être placé sur l'île
se trouvant dans le lac Kivu communément appelé « NYAMUNINI
».
4. Intérêt du sujet
Une fois cette étude réalisée, notre
travail aura pour intérêt l'obtention d'une liaison
numérique de grande capacité (de 32 Mbits soient 480 voies
téléphoniques à 64Kbits par voie), alors qu'avec la
diffraction de l'obstacle on pouvait arriver à 8Mbits seulement. La
réalisation de cette étude va aider les sociétés de
télécommunication à l'instar de MTN Rwandacell, TERRACOM,
d'émettre depuis la station de Karongi avec une grande
capacité.
La proposition d'utilisation d'un réflecteur passif
est l'une des meilleures solutions pratiques parmi tant d'autres possibles
telles que : L'élévation des pylônes; l'installation d'une
station relais active, etc.
5. Hypothèse de la recherche Dans notre
travail nous nous proposons l'hypothèse qui suit :
L'atténuation du signal due à la diffraction des
obstacles augmente avec l'utilisation des fréquences de plus en plus
élevées.
En effet, lorsqu'on effectue une liaison numérique "Point
to point", on doit faire un dégagement de la zone de Fresnel.
Le rayon de la zone de ce dégagement varie de
manière inversement proportionnelle à la fréquence
d'émission.
Lorsqu'il y a un obstacle sur le chemin des ondes, l'angle au
sommet du cône de diffraction diminue quand la fréquence augmente.
Ce qui fait qu'un point qui était antérieurement situé
dans la zone de pénombre se retrouve dans la zone d'ombre.
6. Délimitation du sujet
Le présent travail va se limiter à
l'étude analytique et descriptive du réflecteur passif comme une
meilleure solution comparativement à d'autres possibles pour la liaison
numérique de MTN Rwandacell Karongi-Kibuye
7. Approche méthodologique
Afin d'arriver à sa réalisation, nous
utiliserons principalement, la méthode documentaire pour le
développement du cadre théorique; un logiciel « Arcview GIS
» comme outil informatique qui nous donnera la situation
géographique de la région objet d'étude en province de
l'Ouest, du logiciel ATDI-Hertz Mapper qui nous permettra de tracer les profils
montrant le dégagement des obstacles et enfin le MATLAB 6.5.1 comme
outil de simulation de résultats.
8. Subdivision du travail
En plus de l'introduction générale, ce travail
s'articule sur les quatre chapitres suivants : CHAPITRE I :
Généralités sur les ondes
électromagnétiques
CHAPITRE II : Théories des antennes et transmissions
hertziennes
CHAPITRE III : Influence de la Terre et de l'atmosphère
sur la propagation des ondes hertziennes
CHAPITRE IV : Bilan de puissance à la réception
avec l'utilisation d'un relais passif.
Au terme de ce travail, se trouve une conclusion
générale suivie de quelques recommandations adressées aux
sociétés de télécommunication, à la
faculté des sciences appliquées et aux étudiants du
département d'électrique et électronique,
spécialement ceux de l'option d'électronique et systèmes
de télécommunication.
CHAPITRE I: GENERALITES SUR LES ONDES
ELECTROMAGNETIQUES
I.0 INTRODUCTION
Ce chapitre met en évidence la description
générale des ondes électromagnétiques au cours de
laquelle nous ferons une présentation des équations de Maxwell
ainsi que la propagation de ces ondes dans différents milieux.
I.1 Définition
Les ondes électromagnétiques sont des
éléments physiques d'une importance extrême permettant la
communication entre les systèmes grâce à leurs
propriétés de propagation dans le vide ou la matière. Une
onde électromagnétique (OEM) est constituée d'un champ
électrique
E et d'un champ magnétique H . Dans le
vide, ces deux champs sont orthogonaux et transverses (perpendiculaires
à la direction de propagation [17].
Figure I.1 : Propagation d'une onde
électromagnétique
I.2 Lois du rayonnement électromagnétique
I.2.1 Notion d'ondes sphériques
Quand une vibration se propage dans l'espace, elle le fait
sous forme d'une onde. En un point quelconque de l'espace, l'amplitude de
vibration varie sinusoïdalement si le phénomène est en
fonction du temps, et son équation est de la forme :
Y = Asin( wt+? ) (I.1)
x
vibration présente la même phase constitue une
surface équiphase de l'onde ou encore « un front d'onde
>>.
Si un ébranlement se produit en un point d'un plan, il
se propage sur ce dernier dans toutes les directions avec la même vitesse
si le milieu est isotrope. Au bout d'un temps t, la situation est la même
en tout point d'un cercle centré sur le point d'origine de
l'ébranlement. Ce cercle est donc un front d'onde. Dans le cas d'un
milieu homogène à trois dimensions, le front d'onde est une
sphère, et l'onde qui se propage est alors appelée une onde
sphérique tandis que le point d'origine de la vibration est le centre du
front d'onde.
I.2. 2 Propagation à trois dimensions: Ondes
planes progressives
Par définition, une « onde plane >> est une
onde dont le front est un plan. Dans le cas
d'une onde électromagnétique, il existe
simultanément un champ électrique E
|
et un champ
|
|
|
magnétique H . L'onde plane est une solution
particulière des équations de propagation et dans
ce cas, E et H sont en phase entre eux, mais
orthogonaux dans l'espace et perpendiculaires à la direction de
propagation. L'intérêt de cette notion est double :
D'une part, une onde émise par une source, peut-être
considérée localement en un point M éloigné de la
source comme ayant les propriétés d'une onde plane.
D'autres part, l'onde plane est l'instrument analytique de la
théorie des ondes. Une onde quelconque, à condition que les
propriétés du milieu soient linéaires, peut toujours
être obtenue par superposition d'ondes planes.
La théorie développée dans cette partie
s'applique à toute onde électromagnétique à quelque
domaine du spectre qu'elle appartienne.
F
y
H
z
r
Cette situation est représentée à la
figure1.2 ci-dessus, où le vecteur Ð dirigé dans le
sens de propagation est le vecteur de Poynting.
I.3 Equations de Maxwell
I.3.1 Equations fondamentales
Les équations de Maxwell, qui régissent le
comportement du champ électrique et du champ magnétique sont
groupées dans les quatre relations ci-après écrites dans
le système d'unités rationalisé. Dans tous les milieux, on
a les équations suivantes :
; Equation de Maxwell Faraday
(Phénomène d'induction) (I.2)
r
r
?B
r
rotE
t
-
?
r
; Equation de Maxwell-Ampère (I.3)
?D
+
t
r r r
rotH j
=
?
r
divD = ñ ; Equation de Maxwell-Gauss
(I.4)
r
divB = 0 ; (I.5)
L'équation (I.5) est celle du Théorème de
Gauss sous-forme différentielle pour le champ magnétique.
r r
Dans ces équations, E est le champ
électrique, D le déplacement (ou induction)
r r
électrique, B le champ (ou induction)
magnétique, H l'excitation (ou champ) magnétique;
r ñ la densité volumique de charges
réelles et j la densité volumique de courants de
charges
réelles.
L'équation (I.4) exprime qu'il n'y a pas de distribution
en volume de masses
magnétiques libres; tandis que l'équation (I.3)
que
|
r
?D
?t
|
joue le même rôle qu'un vecteur
|
densité de courant. Ce terme est le vecteur densité
de courant de déplacement (Maxwell) [3]. I.3.2 Equations
complémentaires
Elles mettent en jeu la nature du milieu. Pour un milieu
homogène, isotrope, parfait au point de vue diélectrique et
magnétique, nous avons :
v r
D E
= å (I.6)
r r
B H
= u (I.7)
r
r
j E
= ó (I.8)
Oùå ,u et ó sont
respectivement la permittivité, la perméabilité et la
conductivité du milieu magnétique
I.4 Equation de propagation des ondes
électromagnétiques
La propagation des ondes est un domaine de la physique
s'intéressant aux déplacements des ondes
électromagnétiques dans les milieux. On distingue
généralement deux catégories de propagation des ondes :
- La propagation dans l'espace libre (vide, air, milieu massif
comme le verre, etc.)
- La propagation guidée (fibre optique, guide d'onde,)
I.4.1 Equation de propagation des ondes
électromagnétiques dans le vide
Les équations de Maxwell-Ampère et Maxwell-Faraday
sont des équations aux
r
dérivées partielles du premier ordre qui couplent
le champ électrique E et le champ
r
magnétique B .
L'élimination de l'un des champs conduit à obtenir
pour le second une équation du second ordre [11]:
r
? -
E o o
u å
0 ; (I.9)
2
r
?
E
=
2
t
?
r
? -
H u å
o o
; (I.10)
2
r
? H
2 0
=
?t
1
=
c
;
å u
0 0
I.4.2 Energie
électromagnétique
(I.11)
Ces équations sont celles de D'Alembert ; le champ
électromagnétique se propage dans le vide à la
célérité c avec :
2
r
r
2
E B
2 2 o
u
u = å + ;
o
(I.12)
r
:
(I.13)
Le courant d'energie est donné par le vecteur de Poynting
Ð
r r
Ð = E ×H ;
La relation de conservation locale s'écrit
= 0 ;
? u r
(I.15)
+ Ð
div
?t
La puissance qui traverse une surface est le flux du vecteur de
Poynting à travers cette
P S
surface telle que :
P = ??Ðds r r (I.15)
I.7 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons vu les
généralités sur les ondes
électromagnétiques. La propagation de ces ondes est un domaine de
la physique s'intéressant à leurs déplacements dans
différents milieux. L'onde plane est l'instrument analytique de la
théorie des ondes. Une onde quelconque, à condition que les
propriétés du milieu soient linéaires, peut toujours
être obtenue par superposition d'ondes planes.
CHAPITRE II: THEORIES DES ANTENNES ET TRANSMISSIONS
HERTZIENNES II.1 THEORIES DES ANTENNES
II.1.1 Introduction
Les systèmes de communications par ondes radios sont
composés d'une station d'émission, d'une station de
réception et d'un certains nombre de répéteurs.
A sa sortie, un émetteur fournit un courant à
haute fréquence modulé. Pour transmettre l'information à
distance, le courant modulé doit être transformé en ondes
électromagnétiques qui, ensuite se déplaceront dans
l'atmosphère (ou dans le vide). C'est le rôle de l'antenne
d'émission.
L'antenne de réception jouera un rôle de convertir
l'onde électromagnétique en signal électrique susceptible
d'être traité par le récepteur.
La première partie de ce chapitre traite sur les
propriétés générales et les différents types
d'antennes. De même, elle fait appel à des notions telles que le
gain, la surface équivalente à une antenne qui nous permettront
dans la suite d'établir les équations des
télécommunications.
II.1.2 Caractéristiques des antennes
II.1.2.1 Directivité et diagramme de rayonnement
d'une antenne
L'antenne isotrope, c'est à dire rayonnant de la
même façon dans toutes les directions, est un modèle
théorique irréalisable dans la pratique. En
réalité, l'énergie rayonnée par une antenne est
répartie inégalement dans l'espace, certaines directions
étant privilégiées: Ce sont les lobes de rayonnement.
Figure II. 1 : Diagramme de rayonnement d'une
antenne
On appelle l'angle d'ouverture (à 3dB) de l'antenne,
l'angle autour de la direction de fort champ pour lequel la puissance est
supérieure ou égale à la moitié de la puissance se
propageant dans la direction du fort champ de gain Ge (fig.
II.1).
Plus è3 dB est
étroit, plus il y a une grande concentration de puissance dans une
direction. On parle alors de « directivité
d'antenne ». Ainsi, une antenne est directive quand elle concentre
l'énergie qu'elle rayonne dans une direction de l'espace. La plupart
d'antennes directives présentent un diagramme de rayonnement avec un
lobe principal et des lobes secondaires. Le niveau des lobes secondaires est en
général situé en dessous de celui du lobe principal
(à des dizaines de dB). Le diagramme de rayonnement de l'antenne est
valable aussi bien à l'émission qu'a la réception. Il
permet de visualiser ces lobes dans les trois dimensions, dans le plan
horizontal ou dans le plan vertical incluant le lobe le plus important [14].
La proximité et la conductibilité du sol ou des
masses conductrices environnant l'antenne peuvent avoir une influence
importante sur le diagramme de rayonnement. Le Diagramme de rayonnement d'une
antenne détermine donc la direction de propagation de fort champ
électromagnétique c- à- d de forte puissance, étant
donné que la puissance par unité
P
de surface en un point est telle que :
E
2
Zo
(r ) 2 u
P
(2.1)
u
Avec 376,6
o
z = = ? est l'impédance caractéristique
dans l'espace libre.
o å o
E (ur ) est le champ électrique dans la
direction ur II.1.2 2. Zones de rayonnement
En fonction de la distance à l'antenne, on définit
trois zones de rayonnement : la zone de Raleigh, la zone de Fresnel et la zone
de Fraunhoffer comme montré sur la figure II.2
La zone de Rayleigh : c'est la zone de champ
proche où il y a échange d'énergie réactive entre
l'antenne et le milieu extérieur. Cette zone est dangereuse car
difficile à étudier
La zone de Fresnel : il s'agit d'une
zone intermédiaire dans laquelle la densité de puissance est
fluctuante. C'est un phénomène électromagnétique,
où la lumière ou les signaux par radio reviennent
diffractés ou courbés par des objets pleins près de leur
chemin.
La zone de Fraunhoffer : c'est la zone dite de
champ lointain, à grande distance par rapport à la longueur
d'onde où les champs sont rayonnés sous la forme d'onde quasiment
plane [17].
2
Champ proche
P
Champ lointain
Zone de Fresnel
Zone de Fraunhoffer
Zone de Rayleigh
o
D?2
2D?
2 r
Figure II.2 : Zones de rayonnement d'une
antenne
II.1.2.3 Gain et surface équivalente d'une
antenne
II.1.2.3.1 Gain d'une antenne
La puissance rayonnée par une antenne varie, en
général, selon la direction considérée. On
définit une antenne fictive de référence qui rayonnerait
sa puissance de la même façon dans toutes les direction de
l'espace : c'est la source isotrope.
Le gain G(ur ) d'une antenne dans une
directionur, est le rapport entre la puissance P(ur)
qu'elle rayonne par unité d'angle solide dans cette direction et la
puissance que la source
isotrope rayonnerait par unité d'angle solide, avec la
même puissance d'alimentation :
Pa
G u r =
( )
r
P u
4ð
Pa
( )
(2.2)
Si l'on se place à une distance de l'antenne assez grande
pour qu'elle puisse être d
considérée comme une source ponctuelle, les ondes
rayonnées sont sphériques et ce rapport est égal à
celui des densités de puissance (puissance par unité de surface
en Watts m ) :
2
(2.3)
r
r p u d
( , )
G u
2
P ð d a 4
( ) =
r r
p ( u , d ) est la densité de
puissance rayonnée par l'antenne selon la direction u ,
à la distanced.
Pa 4ðd est la densité de
puissance rayonnée par la source isotrope à la distance d
.
2
Le gain de l'antenne en décibels (dB) s'écrit :
GdB ( u ) 10 log G ( u )
r = r (2.4)
En effet, on réserve le nom de Gain d'une antenne, sans
mention de la direction considérée, à son gain dans la
direction de rayonnement maximal :
P max
a
G = (2.5) P4ð
II.1.2.3.2 Surface équivalente à une
antenne
A la réception, une antenne capte une puissance
égale au produit de la densité de
P
puissance p à l'endroit où elle se trouve
par un coefficient ? caractéristique de l'antenne et homogène
à une surface, que l'on appelle « surface équivalente
à l'antenne » :
P ( W ) = p(W m2 )
. ? ( m2) (2.6)
En effet, la surface équivalente ? est celle d'une
ouverture plane qui, placée perpendiculairement à la direction de
propagation de l'onde incidente, capterait la même puissance que
l'antenne considérée. Pour les antennes à ouverture
rayonnantes plane telles que les paraboloïdes ou les cornets, la surface
équivalente ? est égale à la surface
géométrique de
S
leur ouverture, multipliée par un coefficient
fg inférieur à 1[5] :
? = Sfg (2.7)
Le coefficient fg appelé aussi facteur
de gain, dépend de la loi de variation de l'amplitude du champ sur
l'ouverture.
II.1.2.3.3 Relation entre le gain et la surface
équivalente
Une même antenne peut être utilisée
à l'émission ou à la réception. Il doit donc y
avoir une relation entre le gain G et la surface équivalente ?
qui caractérisent respectivement son fonctionnement à
l'émission et à la réception. Cette relation est
donnée par l'expression :
?
G = 4 ë
ð (2.8a)
2
ë 2
G
ou ? = (2.8b)
4ð
2
Dans le cas particulier du paraboloïde de surface
géométrique S = ð D , on obtient :
4
? ??
=
G
ë
2
? ??
ðDfg (2.9)
II.1.2.4 Résistance de rayonnement
Pour une antenne alimentée par un courant
Im rayonnant une puissance dans
PE
l'espace libre, on définit la résistance de
rayonnement par une résistance équivalente Rr
telle que :
2
R I
r m
P = (2.10)
E 2
Par ailleurs, l'impédance d'antenne est l'impédance
équivalente vue par le générateur chargé par
l'antenne. L'impédance d'antenne Za comprend en
supplément de Rr :
- un terme de perte : la résistance représentant la
dissipation dans les
Rd
matériaux de l'antenne
- un terme réactif : la réactance
représentant l'énergie emmagasinée dans le volume
constituant l'antenne.
Ainsi on a :
P t = P E + P d (2.11)
Avec : Pt : La puissance active transmise
à l'antenne
PE : La puissance rayonnée par
l'antenne dans l'espace libre. Pd : La puissance
dissipée dans les matériaux de l'antenne. On écrit alors
:
2
? Z I ? a m
P R ?? (2.12)
t = ? ??
e 2 ?
Où Re ( Za ) =
Rr + Rd est la résistance
d'antenne.
P d
=
?
?
? =
P E
??
? ?
R I
r m
2
2
2
2
R I
d m
Ainsi :
(2.13)
Le rendement de l'antenne est défini par la relation
: P R
ç = =
E r (2.14)
P R R
+
t r d
II 1.2.5 Polarisation d'une antenne
devraient avoir la même polarisation pour obtenir les
meilleures performances. Cependant, comme la polarisation change avec la
diffraction et les réflexions, cette règle n'est pas toujours
valable. La polarisation verticale est préférée pour une
couverture à longue distance car l'effet du sol atténue fortement
le signal dans le cas d'une polarisation horizontale à partir d'une
certaine distance [9].
II.1.2.6 Différentes sortes d'antennes
Bien qu'il existe plusieurs sortes d'antennes, dans ce paragraphe
nous allons seulement parler de quelques unes d'entre elles.
II.1.2.6.1 Antenne omnidirectionnelle
L'antenne omnidirectionnelle est conçue pour offrir un
diagramme de rayonnement de 360°. Elle est utilisée lorsque la zone
de couverture s'étant dans toutes les directions autour d'elle.
Les antennes omnidirectionnelles sont très souvent en
polarisation verticale c- à -d qu'elles reçoivent ou
émettent les ondes avec un champ électrique vertical.
On peut construire une antenne omnidirectionnelle en utilisant
trois antennes sectorielles dont chacune d'elles est un compromis entre les
omnidirectionnelles et les directionnelles et diffuse le signal sur un angle de
120°. Les antennes de type sectoriel sont capables d'atteindre un fort
gain jusqu'à 15 dB. Elles sont idéales pour couvrir une zone bien
définie.
II.1.2.6.2 Antenne Yagi
L'antenne Yagi est constituée d'un dipôle
replié auquel est associé un ou plusieurs éléments
passifs appelés directeurs et réflecteurs, tel que
représenté par la figure ci-après :
Lorsque le dipôle actif est alimenté, il
émet des ondes électromagnétiques; les dipôles
passifs vont être excités par des courants et ils vont rayonner
à leur tour. Le champ rayonné est la somme des champs émis
par tous les éléments rayonnants [4].
La présence des éléments passifs diminue
la résistance de rayonnement de l'antenne, qui se situe
généralement vers 75?. Le gain de l'antenne Yagi est plus
élevé que celui de l'antenne dipôle.
II.1.2.6.3 Antenne parabolique
Il existe plusieurs types d'antennes paraboliques, mais la
plupart d'entre elles sont constituées par un réflecteur concave
R, qui renvoie le signal au foyer dans le cas de la réception, tel que
représenté à la figure II.4
O
F
A
Emission
Reception
Reflecteur (R)
Figure II.4: Antenne parabolique
- En cas d'émission, tout rayon passant par F se
réfléchit parallèlement à l'axe focal OA.
- Au cas où le diamètre du paraboloïde est
supérieur à 10m on parle des antennes Cassegrain.
II.1.2.6.4.Calcul du gain
Le gain isotrope de l'antenne parabolique dépend
principalement de son diamètre et de la fréquence d'utilisation,
de l'efficacité k du système d'illumination de la parabole par la
source (coefficient k) et de la précision de réalisation du
réflecteur. On peut utiliser la formule :
? ? ? ?
2
D
G = ? ? ? ? ? ? ?
k ð
10log ? (2.15)
ë
Où k est le rendement du système
d'illumination, en moyenne 0.55
D, le diamètre du réflecteur
parabolique
II.1.2.6.5.Directivité d'une antenne parabolique
L'angle d'ouverture du lobe principal d'une antenne
parabolique est d'autant plus étroit que le gain de l'antenne est grand.
L'affaiblissement considéré pour la mesure de l'angle est -3dB
[14].
On peut le calculer avec la formule
è 70.ë
= (2.16)
D
Il est intéressant d'avoir une idée de
l'étroitesse du lobe d'une antenne à très grand gain car
la précision du pointage de l'antenne est déterminante lors de la
tentative d'établissement d'un contact.
II.2 TRANSMISSIONS HERTZIENNES
II.2.1 Généralités
Un faisceau hertzien est un système de transmission entre
deux points fixes, par ondes radioélectriques très fortement
concentrées à l'aide d'antennes directives.
La quantité d'informations que l'on peut transporter
dépend de nombreux facteurs: la distance entre deux points d'une
liaison, la sensibilité aux perturbations, la puissance que l'on peut
allouer pour les émetteurs, etc. Le type de communication que l'on
souhaite réaliser peut s'accommoder d'une infrastructure plus ou moins
lourde (câbles, antennes et pylônes,
répéteurs...).
Enfin, en fonction de l'application ou de la topologie du milieu,
il peut être plus ou moins simple ou plus ou moins économique de
tirer des lignes.
Il peut donc y avoir transmission en espace libre ou sur des
supports spécifiques (transmission guidée). Pour ces derniers,
l'optique tend à se généraliser, alors que les
transmissions en espace libre reste l'apanage des ondes
électromagnétiques [10].
Signal A entrant
Signal R sortant
Modulateur
Demod.
FI
Recepteur
Emetteur
Rec.
Em.
Rec.
Em.
Rec.
Em.
FI
Demod.
Mod.
Signal A sortant
Signal R entrant
II.2.2 Principe du faisceau hertzien
Les télécommunications hertziennes permettent
des liaisons point fixe à point fixe (relais
téléphoniques, relais de télévision, etc.) ou entre
mobiles. La souplesse de l'infrastructure nécessaire permet de desservir
des zones géographiques impropres aux communications filaires.
En contrepartie, l'encombrement spectral limite le nombre des
canaux de communication et ce d'autant plus que l'atmosphère impose ses
propres contraintes. Les fréquences des systèmes de
télécommunication sont donc attribuées par des organismes
de normalisation tels que l'UIT-R et l'IFRB (International Frequency
Registration Board).
Selon la forme (numérique ou analogique) sous laquelle
se présente ces informations, différents types de modulation sont
utilisés, d'une part, pour former le multiplex et, d'autre part, pour
transposer le spectre des signaux dans la gamme de fréquences
appropriées pour l'émission:
- Faisceaux hertziens numériques :
multiplexage temporel de voies téléphoniques
numérisées par une modulation PCM ou de données
numériques, puis transposition en hyperfréquences par modulation
(analogique discrète) d'une porteuse sinusoïdale en OOK, PSK, MSK,
QAM,...
- Faisceaux hertziens analogiques :
multiplexage fréquentiel de voies téléphoniques
analogiques (modulation SSB) ou signal vidéo en bande de base, puis
modulation d'une porteuse sinusoïdale en FM/ÔM [1].
Exceptionnellement : multiplexage temporel par modulation d'impulsion en
position (PPM), suivi d'une modulation OOK.
II.2.3 Structure du système des faisceaux
hertziens
Le faisceau hertzien est un système de type «
pseudo-4-fils fréquentiel » car les deux sens de transmission sont
portés par des fréquences différentes. Les antennes sont
généralement communes aux deux sens.
Le trajet hertzien entre un émetteur et un
récepteur constitue un bond. Les conditions de propagation (distance
visibilité) obligent souvent à diviser une liaison en plusieurs
bonds séparés par des stations-relais qui reçoivent le
signal hyperfréquence, l'amplifient et le reémettent,
généralement avec une autre porteuse, en direction de la station
suivante. Dans des cas exceptionnels, des relais passifs (plan
réflecteur) peuvent permettre de contourner un obstacle.
La modulation (analogique ou analogique discrète) se
fait à une fréquence intermédiaire de 70 ou 140 MHz. Le
signal ainsi modulé est transposé dans le domaine des
hyperfréquences par mélange avec la fréquence d'un
oscillateur local afin d'obtenir la fréquence porteuse utilisée
pour la transmission hertzienne
II.2.4 Choix des fréquences porteuses
Le domaine des faisceaux hertzien s'étend de 250 MHz
à environ 22 GHz. Dans ce domaine, seules certaines bandes de
fréquences bien définies ont été attribuées
aux faisceaux hertziens terrestres. La partie inférieure du domaine
n'offre que des bandes relativement étroites et ne convient qu'à
des systèmes de faible capacité. La plupart des faisceaux
hertziens se situent au-dessus de 1.7 GHz. Toutefois, à partir de 12
GHz, l'absorption due à la pluie conduit à un affaiblissement
croissant. Ce domaine ne convient pratiquement qu'à des faisceaux
numériques.
Par convention internationale (UIT-R), les bandes
attribuées ont été divisées en canaux
radioélectriques adjacents (p.ex. 8 paires de canaux espacés de
29,65 MHz dans la bande des 6 GHz, soit de 5,9 à 6.4 GHz. Le choix des
canaux pour les deux sens de transmission de chaque bond de faisceau hertzien
dans un réseau dense (plan de fréquences) est une
opération délicate qui doit tenir compte :
· des couplages parasites possibles entre antennes
situées sur le même support ; d'interférences entre
faisceaux voisins dues à l'imparfaite directivité des antennes
;
· de la sélectivité des récepteurs
;
· de la possibilité d'alterner les polarisations
(horizontale ou verticale) dans des canaux adjacents;
É d'un souci d'utilisation optimale du domaine
fréquentiel disponible
II.2.5 Faisceaux hertziens numériques
Un faisceau hertzien numérique est
caractérisé essentiellement par le débit binaire qu'il
convoie, indépendamment du fait que ce débit résulte du
multiplexage temporel de z voies téléphoniques converties en
numérique par une modulation PCM ou qu'il corresponde à une
transmission de données rapides. Développés dès les
années 70 pour des liaisons à 2 et 8 Mbit/s dans le réseau
local, puis à 52 Mbit/s, ils sont remplacés ensuite par les
échelons normalisés à 34 et 140 Mbit/s dans le
réseau interurbain[1].
La faible sensibilité des transmissions
numériques aux bruits et aux variations de niveau est très
intéressante en radiocommunication. Les liaisons numériques
permettent de réduire les puissances d'émission et la taille des
antennes.
II.2.6 Les antennes pour faisceaux hertziens
Pour diminuer la puissance d'émission, la technique
des faisceaux hertziens utilise des antennes très directives. L'antenne
réelle est placée au foyer optique d'une parabole qui
réfléchit les ondes en un faisceau très concentré,
permettant ainsi de limiter la dispersion de l'énergie
radioélectrique.
Antenne d' emission Antenne de reception
FigureII.6 : Antennes pour faisceaux
hertziens
II.2.7 Le canal de propagation
Le canal de transmission radiomobile est un des moyens de
communication les plus variables et les plus incontrôlables. En
parcourant un trajet entre l'émetteur et le récepteur les ondes
radioélectriques sont sujettes à de nombreuses
irrégularités, de caractéristiques
électromagnétiques, de température, d'humidité du
milieu traversé qui ont un effet de
dégradation sur la qualité du signal [8]. Pour
cela, les transmissions hertziennes ont pour propriété de
fluctuer en temps et en espace, souvent avec des variations très
importantes dues à plusieurs phénomènes de propagation qui
font l'objet du troisième chapitre.
II.3. Conclusion
Dans la première partie de ce chapitre, on a vu la
théorie relative aux antennes. Pour se propager, l'onde d'espace
nécessite une visibilité directe entre les antennes
d'émission et de réception. Ainsi, l'utilisation de
répéteurs ou stations intermédiaires est nécessaire
entre l'émetteur et le récepteur très
éloignés. En plus, la position de l'antenne par rapport au sol
influence son diagramme de rayonnement.
Enfin, il s'avère indispensable de signaler que le type
d'antenne à utiliser tant à l'émission qu'à la
réception dépend de la fréquence à laquelle on
travaille.
Dans la deuxième partie de ce chapitre, nous avons vu
que pour diminuer la puissance d'émission, la technique des faisceaux
hertziens utilise des antennes très directives. L'antenne réelle
est placée au foyer optique d'une parabole qui réfléchit
les ondes en un faisceau très concentré, limitant ainsi la
dispersion de l'énergie radioélectrique. Ce chapitre souligne
aussi l'intérêt majeur des liaisons numériques qui
permettent de réduire les puissances d'émission et la taille des
antennes.
CHAPITRE III. INFLUENCE DE LA TERRE ET DE L'ATMOSPHERE
SUR LA PROPAGATION DES ONDES HERTZIENNES
III.1 Introduction
Le présent chapitre met en exergue la description des
différentes irrégularités du milieu de transmission qui
peuvent être à la base des atténuations du signal
émis par la station émettrice vers le récepteur.
Les ondes se propagent à la vitesse de la
lumière et cette propagation est un transfert d'énergie sans
transfert de matière, résultant de l'évolution dans le
temps de la distribution spatiale d'un champ dans le milieu où se
produit ce transfert. On distingue:
- La propagation en visibilité
- La propagation en non visibilité III.1.1 La
propagation en visibilité
Cette propagation concerne des liaisons pour lesquelles la
propagation est de type "optique" ou quasi optique. Ces liaisons utilisent des
fréquences élevées dans le domaine des ondes
centimétriques ou millimétriques. Bien que l'émetteur et
le récepteur soient en visibilité l'un par rapport à
l'autre, des perturbations, induites par la présence du sol ou de
l'atmosphère peuvent intervenir. Deux grandes familles de liaisons
appartiennent à cette classe :
- Les liaisons sol-sol, de type faisceaux Hertziens.
- Les liaisons sol-espace, utilisées par les
systèmes de transmissions par satellites III.1.2 La propagation
en non visibilité
Elle concerne des liaisons pour lesquelles un obstacle est
interposé entre l'émetteur et le récepteur. Le signal
émis va alors se propager grâce à différents
phénomènes dont :
- La diffraction qui se produit lorsque la
ligne de visée (Line of Sight:LOS) entre l'émetteur et le
récepteur est obstruée par un obstacle opaque dont les dimensions
sont plus grandes que la longueur d'onde du signal émis.
- La réflexion qui se produit lorsque
l'onde émise rencontre un obstacle dont les dimensions sont très
largement supérieures à la longueur d'onde. Ce
phénomène peut avoir, pour effet, une augmentation ou une
diminution du niveau du signal reçu. Lorsqu'il y a un grand nombre de
réflexions le niveau du signal reçu peut devenir instable.
- La transmission qui se produit lorsque
l'obstacle est en partie "transparent" vis à vis de l'onde
émise
- La réfraction qui provient du fait que
la variation de l'indice atmosphérique entraîne une propagation
"courbée" de l'onde émise.
Entre un émetteur et un récepteur situés
à la surface de la terre, les ondes peuvent se propager de trois
façons :
· à la surface de la terre (onde de sol)
· dans la basse atmosphère (onde directe)
· par réflexion sur l'ionosphère (onde
d'espace)
Pour les ondes hertziennes (métriques et
centimétriques) seul le second type de propagation est possible. Pour
l'étudier, il faudra tenir compte des caractéristiques
électriques du sol et de la basse atmosphère. En effet, la basse
atmosphère produit des phénomènes de réfraction et
d'atténuation sur la propagation des ondes, tandis que l'influence du
sol peut se manifester par des phénomènes de réflexion et
de diffraction [7].
III.2 Caractéristiques électriques du sol
et de la basse atmosphère. III.2.1 Le sol
Le sol étant caractérisé par sa constante
diélectrique år et sa
conductivitéó , il peut être
considéré comme un milieu dissipatif, dont la permittivité
équivalente est :
ó
å e = å - j (3.1)
ù
Sa permittivité relative complexe est :
å ó å
å er = - j = - j
60óë (3.2)
0
La fréquence de transition, pour laquelle les amplitudes
du terme réel et du terme imaginaire sont égales, est
donnée par :
ó 18 ó
f = = ( )
t 2 ðå å
r
GHz (3.3)
Cette fréquence de transition a pour valeur : 900 MHz,
pour l'eau de mer ( ó = 4 et år = 80
)
1.2 MHz, pour un sol moyennement sec ( ó = 10-
3 et år = 1 5 )
0.675 MHz, pour l'eau douce ( ó = 3 . 1 0 - 3
etår = 80 ).
Pour f >> ft , å
>> ó : les propriétés du milieu se
rapprochent de celles d'un diélectrique.
ù
Pour f << ft , å
<< ó : les propriétés du milieu se
rapprochent de celles d'un conducteur.
ù
Le tableau qui suit est donné à titre purement
indicatif car il n'est guère facile d'estimer sans mesure réelle
les caractéristiques d'un sol. En outre elles peuvent varier fortement
en fonction de l'humidité du sol et de la végétation. Le
gel et la sécheresse dégradent très nettement la
qualité du sol et l'efficacité des antennes qui les surmontent
[15].
Catégorie de terrain
|
Conductivité ó ( mS
m)
|
Permittivité relative
år
|
Qualité
|
glace polaire
|
0,1
|
1
|
très mauvaise
|
milieu urbain et zones industrielles
|
1
|
5
|
mauvaise
|
terrain sablonneux et aride, montagne
|
2
|
10
|
médiocre
|
landes et collines boisées
|
5
|
13
|
bonne
|
pâturages et prairies
|
10
|
14
|
bonne
|
zones humides, marais
|
30
|
25
|
très bonne
|
étendue d'eau douce
|
1
|
80
|
très bonne
|
eau de mer
|
4640
|
81
|
excellente
|
Tableau 1:Caractéristiques
électriques de différents types de sols
III.2.2 La basse atmosphère ou
Troposphère
C'est la région de l'atmosphère
s'étendant jusqu'au-dessus des plus hautes montagnes. Elle est le
siège des phénomènes météorologiques faisant
intervenir l'eau : brouillard, nuages, pluie, neige, etc. Elle est
limitée en altitude par une surface fictive appelée
tropopause dont la hauteur est plus faible au voisinage des
pôles qu'à l'équateur. Dans les régions
tempérées, son altitude oscille entre 7 et 14 km suivant les
conditions atmosphériques.
La troposphère peut être considérée
comme un milieu diélectrique pur, sauf aux ondes les plus courtes
(centimétriques et millimétriques) pour lesquelles elle peut
être plus absorbante. La température, l'humidité et la
pression y varient de façon sensible en fonction du lieu et du temps et
il en résulte des variations de l'indice de réfraction de
l'air.
a) Loi de variation de l'indice de
réfraction
Des mesures de l'indice montrent que ces variations sont,
approximativement, une fonction linéaire de l'altitude. Si n
est l'indice à l'altitude h et l'indice au niveau de la
mer :
n0
n =n0 (1 +Bh) (3.4)
La valeur de B est donnée par la formule de
Booker
1 dP dT
B= ( 0.2 30
- + - 6 ) (3.5)
R dh dh
0
dans laquelle R0 est le rayon de la terre :
= 6 400 km ;
dp dh
dT dh
R0
est la variation de la pression de la vapeur d'eau avec
l'altitude, exprimée en mbars/m ;
est la variation de la température avec l'altitude en
oc/m.
Comme n0 est voisin de 1 et que Bh
<< 1 :
n = n0 + Bh (3.6)
b) Atmosphère standard
La loi régissant les variations de pour
l'atmosphère standard n'est pas valable dans n
toute la troposphère. C'est pourquoi le CCIR
(Comité consultatif international des télécommunications)
a décidé de définir une atmosphère fondamentale de
référence pour laquelle l'indice de réfraction est
donné par :
n = 1+315. 10 6 exp( - 0,1 3 6 h )
(3.7)
-
où h est la hauteur exprimée en km.
Sur les deux kilomètres, cette atmosphère de
référence est très proche de l'atmosphère standard
[5].
III.3 La réfraction
atmosphérique
La formule représente l'atmosphère comme un milieu
à stratification
n = n 0 + Bh
sphérique où les surfaces séparant les
différentes strates sont des sphères parallèles à
la surface de la terre.
III.3.1 Propagation atmosphérique
Etudions la propagation dans un tel milieu, ?
étant l'angle de la direction de propagation avec l'horizontale du
lieu (fig.III.1) et s l'abscisse curviligne d'un point.
Au point M, la loi de Descartes s'écrit ;
n 1 cos? 1 = n2
cos ? 1 ,
Dans le triangle OM1M2,
nous avons :
sin OM M sin OM M cos ? cos
?
1 2 2 1 1 2
= =
,
OM 2
OM R h R h1
1 0 + 2 0 +
d'où : n1 ( R0 +
h 1 )cos? 1 '= n2 (
R0 + h2)cos?2
(3.8)
Dans un milieu dont l'indice varie de façon continue
n ( R 0 + h)cos? =
cte (3.9)
Figure III.1: Propagation dans une
atmosphère à stratification sphérique.
Figure III.2: Propagation dans une
atmosphère dont l'indice est à variation continue
Considérons maintenant une portion de trajectoire au
voisinage d'un point M (fig.III.2). Entre M ( s ,?)
et M, ( s, ,? ,) , nous
pouvons définir la courbure relative de la trajectoire par rapport
à la terre, d'après :
á = =
s s ds
' -
d
? si M ? M (3.10)
,
Pour á = 0, ? = consante en
tous les points de la trajectoire : la courbure de la trajectoire est donc
égale à celle de la terre ;
Pour á > 0,? augmente donc avec s
: la courbure propre de la trajectoire (soit 1/R) est plus petite
que celle de la terre (soit 1/ R0 ) ;
Pour á < 0, ? diminue avec s
: la courbure propre de la trajectoire est donc plus grande que celle de
la terre.
Calculons maintenant áen prenant la
dérivée logarithmique de la relation (3.9) : dn dh
sin? d
+ - ? = 0 (3.11)
?
n R h
+ cos
0
Nous allons tenir compte de ce que sin? = dh
ds et des approximations n 1 et cos ? 1 (les angles
? restent inférieurs à 10o, du fait que nous
ne considérons que des trajectoires situées au voisinage de la
terre). Dans ces conditions et en négligeant h, qui est
très petit devant R0 , nous obtenons :
dn
1
+ =á (3.12)
dh
0
R
III.3.2 Application aux
télécommunications
Soit une antenne dont la direction de rayonnement maximal est
parallèle à la surface de la terre :
6
- si dn dh = - R km = -
1 0 ( ) 1 56 . 1 0 - , á = 0 ; cela
signifie que les trajectoires sont
parallèles à la surface de la terre (fig III.3)
;
- si dn dh > - 1 5 6 . 1 0 - 6, á
>0 ; cela signifie que d? >0 pour ds > 0 : la
trajectoire s'écarte donc de la surface de la terre. En particulier, si
dn dh = 0 les trajectoires sont des lignes droites ;
- si dn dh < - 1 5 6 . 1 0 - 6 ,á
>0 ; cela signifie que d? <0 pour ds > 0 : la
trajectoire se rapproche donc de la surface de la Terre.
Figure III.3 : Divers cas de propagation selon
la valeur de dn dh
Les différentes possibilités de fonctionnement
d'une liaison de télécommunications se
dn - 6
définissent par rapport au cas de l'atmosphère
standard pour laquelle = - 39.10:
dh
- si dn dh> -3 9 . 1 0 - 6 , il y a
infraréfraction ;
6
- si dn dh < - 3 9 . 1 0 - , il y a
supraréfraction avec possibilité d'obtenir un guidage des ondes
si, de plus, dn dh < - 1 5 6 . 1 0 - 6.
soit un peu en dessous de l'horizontale afin que les trajectoires
de propagation puissent atteindre l'antenne de réception.
III.3.3 Cas équivalents utilisés en
télécommunications
Dans le réel, la surface de la terre et les
trajectoires de propagation sont incurvées. Pour l'étude d'une
liaison entre un émetteur et un récepteur, la quantité
importante est la courbure relative á de la trajectoire par
rapport à la terre. Il est donc possible de définir deux cas
fictifs équivalents au cas réel, dans lesquels la trajectoire de
propagation est rectiligne (fig.III.4), ou la surface de la Terre est plate
(fig.III.5), pourvu queá soit conservée.
Ainsi, les concepteurs de liaisons de
télécommunication disposent d'un modèle équivalent
dans lequel tout point de la trajectoire se trouve à la même
hauteur au-dessus de
hQ
la Terre que dans le cas réel [6].
Figure III.4 : Cas équivalent au
cas réel avec trajectoire rectiligne.
Figure III.5 : Cas équivalent au cas
réel avec Terre plate.
a. Cas équivalent avec trajectoire
rectiligne
Dans ce cas, notons ( , , ) les paramètres qui
étaient notés (
á '
' n 0
R á, n , R 0 ) dans
le cas
dn
'
1
0
á= ' + (3.13) dh R '
La trajectoire étant rectiligne, = cte donc
n '
|
dn dh
|
' '
|
= . Comme la courbure relative de la o
|
trajectoire doit être la même dans le cas
équivalent que dans le cas réel : á =
á d'où :
'
1 1 dn
R R
' dh
0 0
= + (3.14)
'
Cette relation permet de définir le rayon terrestre fictif
pour le cas équivalent avec
R0
trajectoire rectiligne. Dans les conditions atmosphériques
normales : que :
|
dn 0.25
-
= ; il en résulte
dh R0
|
4
R ' R 8500
0 =
0
3
km (3.15)
h
n = n+ (3.18)
R0
d'où :
"
Ainsi pour étudier les conditions de propagation entre
deux points, on utilisera des cartes où le profil du terrain correspond
à un rayon terrestre de 8500 km et l'on considérera que la
propagation entre ces deux points s'effectue en ligne droite.
L'utilisation de ce concept de terre fictive, associé
à celui de propagation rectiligne, simplifie beaucoup l'étude des
liaisons pour faisceaux hertziens.
b. Cas équivalent avec Terre plate
"
Dans ce cas, notons ( á " , n " , R
) les paramètres qui étaient notés (
á, n , R 0 ) dans le cas
0
réel. Nous avons :
dn
"
1
"
á = + (3.16)
0
dh R "
La terre étant plate, 0 = 8 . En identifiant et
R " á á , nous obtenons :
"
dn
" dn 1
= + (3.17)
dh
dh
R0
Cette relation donne la valeur que l'on doit prendre pour
l'indice modifié de l'atmosphère dans ce second cas
équivalent.
III.3.4. Réfractions et réflexions
anormales
Normalement, la température de l'air diminue en mesure que
l'on s'élève au-dessus du sol et nous avons vu que la courbure
des rayons était plus faible que celle de la terre.
Il peut arriver qu'une couche d'air chaud produise une
augmentation de température de quelques degrés sur quelques
dizaines de mètres, soit directement au-dessus du niveau zéro
(fig.III.6a), soit entre deux altitudes et (fig.III.6b).
Au-dessus des mers ou des océans, il
h1 h2
peut aussi exister une couche d'évaporation plus ou moins
importante sur quelques dizaines de mètres.
Figure III.6 : Variation de l'indice et trajet
des rayons dans le cas d'une couche de n
super réfraction située entre 0 et ou entre et
h0 h 1 h2
Dans chacun de ces cas, il se produit une variation anormale
de n et la valeur de dn dh peut devenir inférieure
à -156. 10 -6. Par conséquent, la courbure des rayons
est plus forte que celle de la Terre et les rayons sont donc rabattus vers sa
surface (superréfraction) sur laquelle ils peuvent éventuellement
se réfléchir. Il peut ainsi s'établir, par une suite de
réflexions successives, une sorte de propagation guidée,
appelée propagation par conduit.
Il peut se faire aussi qu'une brusque variation d'indice se
produise dans l'atmosphère à une hauteur . Il s'établit
alors un feuillet horizontal qui provoquera une réflexion partielle
et
h0
une réfraction anormale des ondes arrivant sous une
incidence rasante [5] (fig.III.7)
Figure III.7 : Influence d'un feuillet
atmosphérique sur la propagation des ondes
Il en résulte un affaiblissement important ou une
interruption de la liaison qui ne pourra être rétablie que lorsque
le feuillet aura disparu ou se sera déplacé. Ces couches
d'inversion et ces feuillets ne peuvent apparaître que si
l'atmosphère est calme et sujette à des variations de
température et d'humidité importantes.
Pour toutes ces propagations anormales, les trajets sont
différents de ce qu'ils devraient être. Par ailleurs, ils ne sont
pas les mêmes pour deux fréquences différentes. Ces deux
constatations justifient les procédés employés pour
améliorer la réception dont:
· la diversité d'espace, qui consiste à
utiliser deux antennes de réception, l'une à l'emplacement
optimum pour une propagation normale, l'autre à un niveau
inférieur d'au moins une centaine de ë ;
· la diversité de fréquence qui consiste
à établir la liaison sur deux fréquences
séparées d'au moins 0
1 0 .
Chacune de ces méthodes permet une
decorrélation suffisante des signaux reçus pour que les
vibrations ne soient pas identiques. Il suffit alors de choisir l'un des
signaux dont l'amplitude est la plus forte. L'emploi simultané de ces
deux méthodes permet d'avoir le choix entre quatre signaux, ce qui, en
général, est suffisant pour assurer une sûreté
totale de la liaison [13].
III.4. Atténuation de l'atmosphère par
l'eau et les gaz
La traversée des zones de pluies, de nuages ou de
brouillards donne lieu à une atténuation des ondes les plus
courtes : centimétriques et millimétriques. Cette
atténuation, qui résulte de pertes par absorption et par
diffusion, augmente rapidement avec la fréquence et l'intensité
de la précipitation.
longueur d'ondes et de la dimension des particules. Les
nuages et les brouillards qui contiennent des gouttelettes d'eau très
fines ne produisent pas de phénomènes de diffusion importants.
Par contre la pluie, dont les gouttes d'eau ont un diamètre de l'ordre
de un à quelques millimètres, peut produire une
atténuation d'autant plus importante que la précipitation est
intense, surtout aux fréquences supérieures à 10 GHz.
Contrairement à l'eau, la glace atténue très peu. Il en
résulte que l'atténuation, due à une chute de neige ou de
grêle, dépend de la proportion d'eau qui y existe sous une forme
liquide [7].
III.5 La réflexion sur le sol III.5.1.
Hypothèse d'un sol plan
Considérons un émetteur E et un
récepteur R. L'onde électromagnétique peut
parvenir en R (fig.III.8) :
· soit directement en parcourant le trajet de longueur
r ;
· soit après réflexion sur le sol, selon le
trajet de longueur r ' = r 1 + r 2
h1
r1
R
r
h2
r'
r2
T
d
E
Figure III.8 : Géométrie pour la
réflexion d'une onde sur un sol plan
Soit le champ produit en R par le rayon direct issu de
E ;
Soit le champ produit en R par le rayon
réfléchi en T, avec un coefficient de réflexion
complexe : = expj? .
Pour calculer l'amplitude relative de Er et
E 0 , il faut tenir compte des deux faits suivants :
· au point T de réflexion, le module du
coefficient de réflexion complexe est inférieure à
l'unité ;
· la longueur du rayon réfléchi est plus
grande que celle du rayon direct r. Comme le champ varie en raison
inverse de la distance, nous avons :
Er = (3.19)
r
'
E r
0
Evaluons maintenant le déphasage de
Er par rapport à E 0 , il
résulte :
du déphasage ? qui se produit à la
réflexion sur le sol
du déphasage introduit par la différence de
longueur des rayons direct et réfléchi :
? '
r - r
'
? ð
' 2
= (3.20)
ë
Le champ total est donc :
Er = ? 1 + exp ( + ' )
r ?
E ' j ? ?
0 ?? ?? (3.21)
r
la valeur maximale est obtenue pour ? ? 2k
ð
+ ' =
r
EM E
= 0 ? 1 + r ' ?
?? ?? (3.22)
la valeur minimale est obtenue pour =
? + ?(2 k + 1)ð '
r
Em = E - (3.23)
0 (1 ' )
r
Il y a donc dans l'espace une variation du champ reçu
avec une succession périodique des maxima et des minima. Pour calculer
cette périodicité, compte tenu de ce que << d,
nous
h1 , h 2
ferons l'approximation suivante :
? ' = 4 ð 1 2 (3.24)
h h
ë d
a) Si R se déplace à d =
cte, la périodicité ?h2 selon
h2 est telle que :
4ðh1
ëd
?h = 2 ,
ð
2
d'où :
|
d
? = (3.25)
h ë
2 2h
1
|
|
b) Si R se déplace à
h2 = cte, la périodicité ?d selon
d est telle que : 4 ð h h d
?
d 2
1 2 = 2ð
ë
d
? d = (3.26)
2 h h
1 2
2
D'où :
III.5.2 Influence des irrégularités du
sol
Les irrégularités du terrain réduisent
l'amplitude du coefficient de réflexion sur le sol, du fait que
l'énergie incidente, au lieu d'être réfléchie dans
une seule direction, est alors diffusée dans plusieurs directions
(fig.III.9).
Figure III.9 : Influence des
irrégularités du sol sur une onde incidente
Soit H la dimension verticale moyenne de ces
irrégularités. Pour une onde, dont la
direction de propagation fait un angle è avec
la verticale, H sinè est la projection de H
perpendiculairement à la direction de propagation. Ainsi que l'a
montré Lord Rayleigh [5], on n'a le droit de négliger ces
irrégularités que lorsque H sinè
<<ë et plus précisément si H
sinè < ë 1 20.
Pour H sinè = ë 1 6 ,
serait réduit de moitié
2
Pour H sinè = ë 8 ,
serait réduit de 90 %
2
Pour H sinè > ë 4 , est
négligeable.
2
III.5.3. Evanouissement
Comme vu précédemment, la différence de
phase relative entre rayons direct et réfléchi est ?? =
2ð( r2 - r1) /
ë avec ë = ë0 / n
. Une variation de l'indice de réfraction des couches où
s'effectue la propagation entraîne une variation de n
( r2 - r1) ; ces variations sont,
en général,
de quelques décimètres, exceptionnellement de
quelques mètres. Il en résulte qu'elles seront sans effet sur les
ondes décamétriques et supérieures, mais affecteront
surtout les ondes métriques et inférieures. Le champ reçu
présentera alors une suite de variations à la cadence de celles
de n. Pour éviter ces évanouissements on peut utiliser
la réception en diversité d'espace à l'aide de deux
antennes suffisamment espacées, à moins qu'il ne soit possible
d'éliminer le rayon réfléchi en plaçant l'antenne
de réception de telle sorte qu'un obstacle se trouve entre elle et le
point de réflexion, même s'il doit intercepter peu le premier
ellipsoïde de Fresnel [6].
III.6. Diffraction III.6.1
Généralités
Lorsqu'une onde incidente rencontre un obstacle le champ
incident est arrêté par ce dernier dont sa présence
crée deux nouveaux champs : un champ réfléchi et un champ
transmis. Une autre manière de décrire ce phénomène
consiste à considérer que lorsque l'onde incidente rencontre un
obstacle, ses charges sont mises en mouvement et émettent à leur
tour une onde électromagnétique de même pulsation que
l'onde incidente. On observe finalement la superposition de ces deux champs.
Ainsi dans le cas où l'obstacle serait un écran parfaitement
opaque, on pourrait considérer que les charges oscillantes de
l'écran créent un champ qui est, en tous points derrière
l'écran, en parfaite opposition de phase avec le champ incident. La
superposition des deux champs s'annule donc, ce qui explique qu'en
lumière visible il fait sombre derrière l'écran.
Si on fait un léger trou au centre de l'écran
on supprime donc les oscillateurs qui se trouvaient en cette position. Ils ne
rayonnent donc plus un champ en opposition de phase derrière
l'écran. Si l'on admet que leur contribution était
essentiellement concentrée à proximité de leurs positions
on explique ainsi pourquoi l'on voit apparaître, en lumière
visible, un éclairement autour du trou réalisé [7].
III.6.2 DIFFRACTION PAR LE SOL
III.6.2.1 Formulation du principe
d'Huygens-Fresnel
Figure III.10 : Zones de Fresnel sur un front
d'onde sphérique issu de O
Soit un émetteur d'ondes en O dont on veut calculer le
champ rayonné en P. Conformément au principe d'Huygens, entourons
l'émetteur par une sphère (fig.III.10) sur laquelle sont
reparties les sources secondaires du champ. Le champ total rayonné en P
est donné par :
1
E P
( ) = ? E M K
( ) ( )
è
ë r
Sphère
(3.27)
jkr
e -
ds
K (è) = (1 + cos è) /
2, facteur d'obliquité
uuuur uuur
r = MP ; è = ( OM ,
MP)
Nous allons décomposer ce champ total sur la base de
zones de Fresnel qui sont reparties à la surface de la sphère et
que nous allons définir.
Prenons sur la sphère des points de
référence '
M 0 , M et M2
et '
M2 tels que :
1
M 0 P = r 0 ;
'
M 1 P =
M2P = r + ë
0
. . .
'
M 2 P = M
2 P = r + ë = r
0 2
Définissons des zones de la sphère
délimitées par ces points de référence : zone
S1 entre M1 et '
M 1 , dite première zone de Fresnel
;
zone S2 entre M1 et
M2 ainsi que '
M1 et '
M2 (deuxième zone de Fresnel) ;
zone S3 entre M2 et
M3 ainsi que '
M2 et '
M 3 (troisième zone de Fresnel).
Si nous prenons comme référence de phase des
champs rayonnés en P, la phase du champ rayonné par la source
d'Huygens qui se trouve en M0 , nous avons pour les zones
S1 , S 2 , S 3...
une phase moyenne des champs rayonnés qui vaut
respectivement
- ð 2; - 3 ð 2; - 5ð
2...
L'expression du champ total rayonné en P peut être
écrite en faisant apparaître la contribution des champs
rayonnés par chacune de ces zones :
. . .
E P = E 1 S 1 +
E 2 S 2 + E 3 S
3 +
( ) ( ) ( ) ( )
- ð
j / 2 3 / 2 - 5 / 2
ð
= + E e - ð
j j
E e + E e ... (3.28)
1 2 3
avec E1 > E2
>E3...
Nous pouvons représenter (fig.III.11) le champ
résultant R comme une somme de vecteurs d'amplitude décroissante
et alternativement en opposition de phase ; Fresnel a montré que cette
somme était E 1 2.
Figure III.11: Le Champ R résultant du
rayonnement de Fresnel
III.6.2. INFLUENCE D'UN OBSTACLE OBSTRUANT UNE PARTIE
DU DEMI-ESPACE INFERIEUR
Dans ce cas, le champ total peut s'écrire en faisant
apparaître la contribution du demiespace supérieur, qui vaut E
1 4 , et celle de chacune des demi-zones de Fresnel appartenant
au
demi-espace inférieur :
1 1 1
...
E ( P ) = E 1 + E
1 + E 2 +
4 2 2
(3.29)
Si l'obstacle bouche toutes les zones :
E j
1 / 2
E P
( ) e - ð
= . (3.30)
4
Cette valeur du champ correspond au point initial de la courbe
des variations du champ reçu en fonction de la distance h entre
l'obstacle et la ligne droite OP (fig.III.12)
Si l'obstacle laisse libre S1 2 :
E j E j / 2 3 E 1
1 - ð / 2 1 - ð / 2
E P
( ) e
= + e = e - jð (3.31)
4 2 4
Ce champ correspond au premier maximum A de la courbe.
Si l'obstacle laisse libre S 1 2 + S
2 2:
3 E 1 j E
- ð / 2 2 - 3 / 2
E P
( ) = e + e j ð (3.32)
4 2
Ce champ correspond au premier minimum B de la courbe.
Chaque fois qu'une demi-zone de Fresnel est
dégagée, la courbe passe par un maximum ou un minimum selon que
la contribution de cette zone s'effectue en phase ou en opposition de phase
avec celle de la première zone. Il est à noter que l'enveloppe
des maxima est décroissante, que celle des minima est croissante et
qu'à la limite, elles tentent toutes les deux vers la valeur
E1 2 qui correspond au champ produit en R lorsque l'onde se
propage en
espace libre.
III.6.3. Ellipsoïde de Fresnel
Antenne d'Emission(E)
Antenne de Reception(R)
d1
d2
M
Figure III.10 : Schéma d'une liaison de
télécommunications en présence d'un obstacle.
Dans le cas d'une liaison de télécommunications
entre un émetteur E et un récepteur R distants
de d (fig.III.12), en présence d'un obstacle M
situé à une distance h en dessous de ER,
à la distance de E et de R, on a
intérêt à ce que cet obstacle ne laisse
dégagée que la
d1 d2
première zone de Fresnel pour que le champ reçu
soit le plus grand possible. Dans ces conditions, le point M, sommet
de l'obstacle est tel que :
EM + MR=ER+ë 2 .
(3.33)
Le point M appartient donc à un
ellipsoïde que l'on appelle « premier ellipsoïde de Fresnel
» puisque tout point de celui-ci correspond à la limite de la
première zone de Fresnel. Le rayon r de cet ellipsoïde
dans le plan vertical où se trouve M est donné par :
d d
1 2
ë
d1
d2
(3.34)
+
en tenant compte de ce que r <<
d1 et d2 .
On a intérêt à opérer en ondes
centimétriques plutôt qu'en ondes métriques, où les
hauteurs nécessaires pour dégager le premier ellipsoïde de
Fresnel pourraient être trop importantes.
Nous avons vu que les cas réels de propagation par
rayons incurvés au-dessus de la terre de rayon R 0 =
6400km étaient équivalents au cas fictif d'une
propagation rectiligne au-
dessus d'une Terre de rayon
|
4 0
R
3
|
. Le dégagement du premier ellipsoïde de Fresnel
doit donc
|
|
être envisagé dans ce cas.
III.6.4 Diffraction par un obstacle
Lorsque qu'un obstacle pénètre le premier
ellipsoïde de Fresnel le calcul de l'affaiblissement se fait par une
méthode approchée qui ne considère que le profil de
l'obstacle en modélisant ce dernier comme une forme simple.
III.6.4.1 Diffraction par une lame de
couteau.
Recepteur ( R)
á
á2
Antenne
á1
Emetteur ( E)
Antenne
Le cas le plus simple consiste à modéliser
l'obstacle par une lame de couteau
On note la distance de l'émetteur au sommet de
l'obstacle, d2 la distance du
d1
sommet de l'obstacle au récepteur et h la
distance du sommet de l'obstacle au trajet direct de l'émetteur au
récepteur [12].
On en déduit un paramètre noté v
qui peut être déterminé par les relations suivantes
:
- En considérant la hauteur du sommet et les distances de
deux extrémités on a la relation:
= ? +
2 1 1 ?
v h ? ? (3.35)
h d d
? 1 2 ?
- En considérant la hauteur du sommet et l'angle de
diffraction, on a la relation :
2 h á
v = (3.36)
ë
avec á = á 1 +
á 2 , l'angle de diffraction en radians de
même signe que .Il est supposé être
h
inférieur à environ 0.2 radians, soit
approximativement 12°
- En considérant les angles au sommet, on trouve :
2 d
v =
ë
á á
1 2
(3.37)
P 1
=
P 2
0
|
? ? ? ?
|
2 2
? -
1 ? 1 ?
( ) ?? + ? -
1 2
?? F v ?? F v
( ) ??
2 2
|
?
?
??
|
(3.38)
|
|
d = d 1 + d 2
étant la longueur de la liaison, á1 et
á2 ayant le signe de , sont des angles sous
h
lesquels on voit, à partir d'une extrémité,
le sommet de l'arrête et l'extrémité opposée.
Le paramètre h est positif si l'obstacle se trouve sur
le trajet direct. Il est négatif si l'obstacle n'intercepte pas le
trajet direct mais qu'il pénètre cependant dans le premier
ellipsoïde Fresnel.
On note la puissance reçue en l'absence d'obstacle et P
la puissance reçue avec
P0
présence de l'obstacle.
Le rapport des deux puissances s'obtient alors au moyen de la
formule suivante [12]:
J
(v ) = 13 + 20 log( v )
( )
ñ
T
? ? ? ? ? ? ?
Avec
( )
÷
Q
2 3
7 .2 2
- + 3 . 6 - 0 . 8 ñ 4
ñ ñ ñ
=
i÷
0
166 1
? + + - 1 ? s
( ñ
T
÷
?
?
? ÷ ÷ 2 ?
? 8 80 ?
? ?
) si÷ < 0
ñ
(3.44)
v 2 v 2
t
F v = ? dt ( ) sin ð
1 ( ) cos ð et dt
t
F v = ? 2
0 2 0 2
On introduit aussi :
J ( v ) = -10log P (3.39)
P0
Lorsque le paramètre v > - 1 ,cet
affaiblissement, en dB, est approché par la formule :
J (v ) = 6 .4 + 20log ( v 2
+1 + v) (3.40)
Lorsque le paramètre v > 1 ,
l'affaiblissement est approché par la formule :
J ( v ) = 13 + 20 log(v)
(3.41) III.6.4.2 Diffraction par un obstacle arrondi
En plus des paramètres précédents, on
introduit le rayon de courbure du sommet de l'obstacle. On calcule alors deux
nouveaux paramètres :
? 1
ñ = ?
? d 1
|
+
|
1
d 2
1
|
1
2
?
?
?
|
2
? ë R
|
1
6
? ? ?
|
(3.42)
|
|
|
ð R
? ? 3
÷ = ? ? á
? ?
ë
L'atténuation (en dB) par rapport à une
transmission sans obstacles s'obtient alors au moyen de la formule
approchée suivante [7]:
P
A = - 10log =P0 J(v
) + T(ñ ) + Q(÷) (3.43)
L'affaiblissement ainsi obtenu est toujours supérieur
à celui d'un obstacle en lame de couteau. On notera la continuité
des modèles dans le cas R=0 pour lequel on a
ñ=0 et ÷=0
á
R
Emetteur ( E ) Re cepteur
(R)
d1 d2
D5
Figure III.12 : Diffraction par un obstacle
arrondi
Pour calculer les pertes par diffraction on a aussi besoin de
schématiser le profil de
l'obstacle où le paramètre est estimatif. Ainsi,
le rayon R de courbure de l'obstacle est
D5
estimé par la relation [16]:
d 2
2 D d
5 1
R = 2 2
á ( d d
+ )
1 2
(3.45)
III.6.5 Diffraction par plusieurs obstacles
On considère enfin le cas de plusieurs obstacles entre
l'émetteur et le récepteur. On utilise alors les formules
approchées établies précédemment. Deux
méthodes dites d'Epstein et Peterson pour la première et de
Deygout pour la deuxième peuvent être utilisées.
III.6.5.1 Méthode Epstein Peterson
h1
h2
B
Emetteur(E) A B Recepteu(R)
Figure III.13 : Diffraction par plusieurs obstacles -
Méthode d'Epstein Peterson
La méthode d'Epstein Peterson décompose la
diffraction par les différents obstacles comme la somme de plusieurs
diffractions par des obstacles simples. Dans le cas d'une configuration avec
deux obstacles comme celle qui est présentée sur la figure
ci-dessus, la méthode considère un premier trajet de
l'émetteur note E au sommet du deuxième obstacle, noté
B.
On note l'affaiblissement dû au premier obstacle
calculé en considérant soit celui-
AE1
ci comme un obstacle en lame de couteau, soit en le
considérant comme un obstacle arrondi. On considère ensuite un
deuxième trajet allant du sommet du premier obstacle, noté ici A,
jusqu'au récepteur R. On calcule l'affaiblissement apporté par
l'obstacle BB' sur ce trajet et l'on en déduit un affaiblissement
noté . L'affaiblissement total est égal au produit en
linéaire
AE 2
des affaiblissements ou à leur somme en dB.
A total Epstein = A E + A
E
( ) 1
|
2, (en dB) (3.46)
|
|
III.6.5.2 Méthode de Deygout
La méthode de Deygout procède aussi en
décomposant l'obstacle en somme de plusieurs obstacles simples mais la
procédure suivie pour déterminer les affaiblissement est
légèrement différente. Cette méthode
considère uniquement des obstacles en lame de couteau. Elle analyse
indépendamment tous les obstacles entre l'émetteur E et le
récepteur R. Elle sélectionne celui qui donne le coefficient le
plus important. La méthode calcule alors
v
l'affaiblissement que produirait cet obstacle s'il
était seul. Sur la figure ci dessous, l'obstacle le
plus pénalisant est AA' et sa hauteur apparente pour la
liaison E-R est égal à . On note
h1
AD 1 l'affaiblissement causé par cet
obstacle.
h1
h2
B
A
Emetteur( E) A' B' Recepteur (R)
Figure III. 14 Diffraction par plusieurs
obstacles - Méthode de Deygout
Le sommet de celui-ci est alors considéré soit
comme un point de réception, soit comme un point d'émission. On
réitère la procédure précédente en cherchant
l'obstacle dont le paramètrev est le plus important. Dans
l'exemple ci dessus il s'agit alors de l'obstacle BB'. On note
l'affaiblissement qu'il entraîne. La procédure s'arrête
lorsque tous les obstacles ont
AD 2
été pris en compte. Ici on obtiendra :
A total Deygout = A D +
A ( ) 1
|
D 2
|
(3.47)
|
|
Les deux méthodes de modélisation de la
diffraction apportée par des obstacles sont utilisées par les
outils de prédiction de propagation [7]. Elles ne donnent pas
forcément les mêmes valeurs.
III 6.6 calcul des hauteurs et des antennes d'un
émetteur E et d'un h1
h2
récepteur R.
Par rapport au point H de la trajectoire ER
qui est le plus proche de la Terre, le plan vertical de l'émetteur
(récepteur) est à une distance d1 ( d
2) . Le rayon r du premier ellipsoïde de Fresnel
dans le plan vertical EOR est donné par la relation (3.34). Ce
rayon correspond à la hauteur qui doit rester dégagée
entre la trajectoire et la surface de la Terre.
Figure III.15: Schéma d'une liaison
hertzienne au-dessus d'une terre sphérique. Pour calculer
h1 , plaçons-nous dans le triangle OHE :
2
( ' )
R + r + d = R + h
2 2 '
0 ( 0
1 1 )
Compte tenu de ce que r et h1
<< 0 , nous pouvons écrire :
R '
'
0
R + 2 rR + d = R + 2 h
R
' 2 ' 2 ' 2
0 0 0
1 1
h = r + (3.48)
1 2R '
d 1 2
0
d'où :
d 2
+ (3.49)
2 '
2 R
2
De même :
h r
=
0
S'il y avait en '
Hun obstacle de hauteur h au-dessus du sol,
les hauteurs de E et de R devraient être
augmentées de h.
III.7 Conclusion
Pour notre cas d'étude du faisceau hertzien entre
l'antenne de Karongi et la ville de Kibuye via le réflecteur passif
placé sur l'île Nyaminini, seul le type de propagation dans la
basse atmosphère (onde directe) est possible. Pour simplifier
l'étude, nous avons adopté un concept de terre fictive,
associé à celui de propagation rectiligne. Ainsi dans la suite,
on aura besoin des cartes topographiques où le profil de terrain
correspond à un rayon de 8500 km.
En ce qui concerne les évanouissements dus à la
variation d'indice de réfraction des couches où s'effectue la
propagation, ceux-ci seront sans effet sur les ondes
décamétriques et supérieures, mais affecteront surtout les
ondes métriques et inférieures. Pour éviter ces
évanouissements nous proposons une diversité de fréquence
qui consiste à établir la liaison sur deux fréquences
séparées d'au moins 1%. Les atténuations par des zones de
pluies, de nuages
ou de brouillards seront négligées pour le
faisceau de 8 GHz que MTN Rwandacell compte établir premièrement
car ces atténuations sont plus importantes au delà de 10 GHz.
Les relations (3.48) et (3.49) auxquelles s'ajoute pour
chacune d'elles la hauteur de l'obstacle, permettent d'obtenir les hauteurs des
antennes de Karongi et du centre Ville de Kibuye qui conviennent pour
éviter l'obstacle dans la première zone de Fresnel. Dans la suite
nous ferons une étude de cette solution ainsi que sa faisabilité
comparativement aux autres possibles.
CHAPITRE IV: BILAN DE PUISSANCE A LA RECEPTION AVEC
L'UTILISATION D'UN RELAIS PASSIF IV.1 INTRODUCTION
Le présent chapitre relève différents
phénomènes qui sont à la base des atténuations du
signal et propose des solutions pour les surmonter. Parmi les solutions
envisageables, celle d'utilisation d'un réflecteur passif est retenue.
Avant de procéder à son dimensionnement, nous proposons
l'emplacement du réflecteur passif à une altitude de 1560m sur
l'île du lac Kivu, communément appelée NYAMUNINI [annexe
VII]. Cette dernière se trouve à 16.5km de l'antenne
d'émission située sur le Mont Karongi [annexe V], à 2584m
d'altitude dans la crête Congo-Nil et à 7.4km de l'antenne de
réception qui est à 1582m d'altitude dans le centre
ville de Kibuye. Cette nouvelle liaison hertzienne permet
d'obtenir une visibilité directe oül'obstacle est
totalement dégagé. Apres avoir fait le bilan des affaiblissements
y relatifs, nous
trouvons que la puissance de réception à
l'antenne adjacente de la ville de Kibuye est optimisée contrairement
à la liaison hertzienne Karongi-Kibuye via les obstacles montagneux
situés à 2370m d'altitude [annexe VI]. De même, les profils
pour chacune de liaisons hertziennes ont été tracés,
à l'aide du logiciel ATDI-Hertz mapper servant d'outils de simulation.
Ensuite, nous avons étudié la performance de réception
compte tenue de la topographie et des caractéristiques des liaisons en
étude.
Les altitudes, les longitudes et les latitudes ont
été mesurées à l'aide d'un GPS, tandis les
distances séparant les lieux susmentionnés ainsi que les angles
azimutaux ont été calculés en se servant des
données du tableau suivant :
|
Antenne de Karongi
|
Antenne de Kibuye
|
Ile de Nyamunini
|
Latitude
|
002°
|
08' 52.9» S
|
002° 04'
|
02.4» S
|
002° 00'
|
57,2»
|
S
|
Longitude
|
029°
|
22'28.9» E
|
029 °21'
|
00.9» E
|
029°18'
|
31» E
|
|
Altitude (m)
|
2584
|
|
1582
|
|
1560
|
|
|
|
Tableau II : Coordonnées
géographiques de la région d'étude
IV.2 CALCUL DES TRAJETS ENTRE DIFFERENTS POINTS
D'ETUDE
Posons ?l et ?L les variations respectives des
latitudes et des longitudes exprimées en degrés. La distance en
kilomètres entre deux points se calcule par la relation [2] :
d = ? l 2 +
?L2.k (4.1)
perime tre de la terre en km
` ( ) 111,7 / 0
Où k = = k m
3600
En utilisant la formule (4.1), on obtient :
· entre l'antenne de Karongi et celle du centre ville de
Kibuye la distance d = 9,33k m
· entre l'antenne de Karongi et l'île Nyamunini, la
distance d = 16,5k
m
· entre l'île Nyamunini et l'antenne du centre ville
de Kibuye, la distance d = 7,4km IV.3 ETUDE DE LA
LIAISON EXISTANTE AVEC OBSTACLE
La liaison hertzienne Karongi-Kibuye [annexe X] qui est
l'objet de notre étude se localise dans le district de Karongi [annexe
I], en province de l'Ouest. En se servant du logiciel Arcview et des
données topographiques offerts par le service de GIS, nous trouvons que
le district de Karongi est tout à fait une région montagneuse
[annexe II]. Références faites aux caractéristiques des
équipements de transmission recueillies à la MTN Rwandacell
[annexe III], les éléments clés qui serviront dans
l'analyse de notre cas d'étude sont repris dans le tableau
ci-après :
|
Site de Karongi
|
Site du centre ville de Kibuye
|
Elévation en (m)
|
2584.00
|
1582
|
Azimut en (degrés)
|
343,05
|
163.05
|
Hauteur de l'antenne en (m)
|
54
|
36
|
Distance en (km)
|
9,33
|
Gain d'antennes en (dB)
|
31,4
|
31,4
|
Puissance d'émission en (dBm)
|
33
|
33
|
Fréquence d'émission en (Mhz)
|
2400
|
2400
|
Pertes en espace libre (dB)
|
119,5
|
Pertes dans Les connecteurs (dB)
|
2.3
|
2.3
|
Pertes dans les lignes (dB)
|
2.81
|
3.94
|
Autres pertes (dB)
|
2
|
2
|
Puissance théorique à recevoir en (dBm)
|
-39,08
|
-39,08
|
Polarisation
|
Verticale
|
Puissance seuil de récep- tion (Rx Threshold level) en
(dBm)
|
-92
|
-92
|
Puissance maximum
admissible par le récepteur (Maximum received
signal) en (dBm)
|
-20
|
-20
|
|
Tableau III :
Caractéristiques des équipements
utilisés en émission et réception
Le trajet du faisceau hertzien de Karongi vers la ville de
Kibuye peut être représenté par la figure suivante:
Antenne de Karongi
Mont Gitwa
Kibuye-ville
Figure IV.1: Trajet du faisceau hertzien
Karongi-Kibuye (ville)
rayon de Fresnel
Karongi
Karongi-Ville
IV.3.1 Evaluation de la visibilité de la liaison
Le rayon du premier ellipsoïde de Fresnel se calcule par
la formule de l'équation (3.28). Ainsi, la question qui se pose consiste
à évaluer toutes les pertes y relatives et proposer des solutions
pour les minimiser sur le trajet Karongi-Kibuye.
IV.3.2 Evaluation des pertes par diffraction et calcul
de la puissance au point de réception
Supposons un système de télécommunication
constitué à l'émission par une antenne de
gain , alimentée par une puissance et à la
réception par une antenne de gain , située à
Ge Pe Gr
une distance de l'antenne d'émission avec
d d = d1 +
d2.
La densité de puissance rayonnée à la
distance d est : PG
e e
p = (4.2)
r 2
4 ðd
La puissance reçue est:
ë 2
PG G
e e r
P p
= ? =
. . (4.3)
r r r 2
4 ð d 4ð
Où ?r est la surface
équivalente de réception.
L'équation des télécommunications est
donnée par
Pr P e G e G r =
|
2
? ë
?? ? ?? (4.4)
4 ð d
|
|
De l'expression (4.3), on en déduit respectivement
l'affaiblissement de la liaison :
2
P G G ? ë
= = ?? ?
r
á ??
l e r
P 4 ð d
e
|
(4.5)
|
|
et l'affaiblissement de propagation en espace libre:
2
? 4ðd
á p = ?? ? ?? (4.6)
ë
L'écriture de ces relations repose sur l'hypothèse
d'une propagation par ondes sphériques qui n'est vraie que si
>>ë, on voit bien que le rôle du gain des antennes
d
d'émission et de réception est de compenser, en
partie, l'affaiblissement de propagation.
L'équation des télécommunications peut
être écrite en décibels (dB), à condition de
choisir un niveau de puissance de référence. Si ce
niveau est pris égal à 1 milliwatt, et
Pr Pe
sont exprimées en dB milliwatt, d'après :
( dBm ) = 10log P (mW
r1
) (4.7)
Pr
mW
( dBm ) = 10log P (mW
e1
) (4.8)
Pe
mW
L'équation des télécommunications peut
s'écrire alors :
2
? ë
P r dBm P e dBm G e dB G
r dB
( ) ( ) ( ) ( ) 10log ?? (4.9)
= + + + ?? ?
4 ð d
L'affaiblissement de la liaison et de la propagation sont
respectivement donnés, en dB
par :
? ë
á l dB G e dB G r
dB
( ) ( ) ( ) 10log
= + + ?? 4 ð d
|
2
?? ?
|
(4.10)
|
|
2
? ?
4 ð d ? 4 ðd
á p ( ) 10log
dB = ? ? = ?
20log ?? (4.11)
? ?
ë ? ?
ë
Certaines formules pratiques peuvent aussi, exprimer
áp en fonction de d et de la
fréquence f Ainsi on a :
á p ( dB ) = 92.5 +
20log d ( km ) + 20log f ( GHz) (4.12)
áp ( dB ) = 32.5 + 20log
d ( km ) + 20log f (MHz) (4.13)
Pour notre cas d'étude de la liaison Karongi-Kibuye,
le chemin de parcours du faisceau entre les antennes d'émission et de
réception est de 9,33 km. Ainsi, partant des formules cihaut, nous
trouvons un affaiblissement de propagation en espace libre
áp =119,5 dB pour une
fréquence de 2,4 GHz, laquelle est utilisée par MTN Rwandacell
pour ce faisceau.
En considérant que le gain de l'antenne
d'émission et de réception vaut pour
Ge Gr
chacune d'elles 31,4 dB avec = =31,4dB, pour
une puissance d'émission 33dBm,
Ge Gr Pe
=l'affaiblissement de la liaison est ainsi donné par
l'équation (4.9) et prend la valeur de
En plus de pertes susmentionnées, la liaison est sujette
à d'autres atténuations, notamment :
- Les pertes A1 par diffractions, dues
à l'obstacle arrondi du Mont Gitwa1
- Les pertes A2 par diffraction dues au
deuxième obstacle arrondi du mont Gitwa2 - Les pertes
Le dues aux équipements utilisées dont :
- Atténuations dues aux lignes de transmission (Tx line
loss)
- Atténuations causées par les connecteurs
(connectors losses)
- Les atténuations diverses (miscellaneous losses)
Le Mont Gitwa1 située à une altitude de 2370m
est à 2,91km de l'antenne de Karongi et à 6,42km de celle du
centre ville de Kibuye. Le signal atténué par diffraction sur le
Mont Gitwa1 est de nouveau diffracté par Gitwa2 situé à
4km de l'antenne de Karongi et à 5,33km de l'antenne du centre ville de
Kibuye.
Les expressions (3.42), (3.43) et (3.44) permettent de calculer
les valeurs des atténuations Ai par diffraction de
l'obstacle arrondi.
P
Ai 10log
= - = J v T
( ) +
P
) (4.14)
( ) (
ñ + Q ÷
0
environ 0.2 radians, soit approximativement 12° où
á = tan- 1 , avec i=1,2
i
i
h
d
Le paramètre v peut-être calculé
en utilisant une des expressions (3.35), (3.36), (3.37) où h
est la distance du sommet de l'obstacle au trajet direct de
l'émetteur au récepteur etá =
á1 + á2, l'angle de
diffraction en radians de même signe que h ; supposé
être inférieur à
IV.3.3 CALCUL DES ATTENUATIONS DUES AUX OBSTACLES
GITWA1 ET 2
OBSTACLE GITWA1
|
PARAMETRES
|
PERTES PAR DIFFRACTION
|
fréquences
|
d1 (km)
|
d2 (km)
|
á (radian)
|
R ( m )
|
Ds (m)
|
h (m)
|
õ
|
÷
|
ñ
|
J (õ )
|
Q ( ÷ )
|
T (ñ )
|
A1
|
f = 2.4Ghz
|
2.91
|
6.42
|
0.015
|
501.3
|
10
|
31.64
|
2.82
|
0.35
|
0.1035
|
22
|
3.72
|
0.58
|
26.3
|
f = 8Ghz
|
|
940
|
|
2.82
|
0.97
|
0.96
|
22
|
10.7
|
7
|
39.7
|
OBSTACLE GITWA2
|
f = 2.4Ghz
|
4
|
5.33
|
0.015
|
640.1
|
10
|
33.8
|
2.82
|
0.38
|
0.105
|
22
|
4
|
0.8
|
26.8
|
f = 8Ghz
|
|
1200.2
|
|
2.82
|
0.92
|
0.9
|
22
|
10.1
|
6.48
|
38.58
|
|
Tableau IV : Affaiblissement par
diffraction
Les pertes totales par diffraction ont été
obtenues à l'aide de la formule (3.46) approchée, avec un
modèle d' Epstein et Peterson qui suppose l'affaiblissement total
égal au produit en linéaire des affaiblissements ou à leur
somme en dB :
A =A1 +A2
(4.15)
On a donc : A = 26,3 dB + 26,8 = 5 3,1
dB
De même, en nous référant aux
données de l'annexe [IV], les valeurs sont
Le
respectivement égales à 8,24dB (antenne de Kibuye)
et 7,11dB (antenne de Karongi), soit Le
=15,35dB.
Ainsi, l'expression du bilan de puissance reçue par
l'antenne du centre ville de Kibuye est donnée par :
P r = P e - L e - á
p + G e + G r - (4.16)
A
L'expression (4.16) donne la valeur de la puissance reçue
par l'antenne de Kibuye à la fréquence de 2400Mhz compte tenue
des atténuations calculées. On obtient :
Pr =33dBm-15.35dB-119.5dB+62.8dB-53.1dB=
-92.1dBm
Cependant, en faisant référence à l'annexe
[IV], la puissance théorique à recevoir Pr
par cette antenne est de -39,08dBm. Ce qui est contraire
à la réalité puis que cette valeur a été
calculée sans tenir compte de pertes par diffraction causées par
les obstacles analysés. On remarque que la valeur trouvée au
point (4.16) est de loin inférieure à -39.08dBm
qui est une valeur calculée en visibilité directe.
Conformément aux résultats donnés par les
équipements de transmission de la liaison en étude (annexe IV),
la puissance seuil de réception à l'antenne de Kibuye est de
-92dBm. La puissance calculée au point (4.16) est
très proche de cette valeur, limite inférieure de
réception. Ceci témoigne la grande probabilité de manque
du signal des appareils récepteurs.
Le tableau suivant récapitule les valeurs des
atténuations du signal de la liaison existante. Si la fréquence
d'émission augmente, la puissance de réception diminue de plus en
plus à cause de la présence des obstacles obstruant la
liaison.
Fréquence en Ghz
|
Paramètres
|
Puissance
Reçue (dBm)
|
|
Ge
|
Gr
|
áp
|
Le
|
A
|
Pr
|
f1 = 2,4
|
33dBm
|
31.4dB
|
31.4dB
|
119.5dB
|
15.35dB
|
53.1dB
|
-92.1dBm *
|
f2 = 8
|
33dBm
|
42dB
|
42dB
|
130.05dB
|
15.35dB
|
78.29dB
|
-106.7dBm
|
|
Tableau V: Bilan de puissances
reçues par la station de Kibuye
Avec la considération des obstacles des Monts Gitwa1et
2, la puissance théorique reçue à la station de Kibuye
obtenue par calcul est de -92.1dBm. Elle dégage un écart de
53.02dB si on la compare à la puissance
théorique à recevoir de -39.08dBm qui a
été calculée sans tenir compte des obstacles (annexe
IV) dus aux irrégularités du terrain. Le signal
émis par l'antenne de Karongi atténué par diffraction sur
le Mont Gitwa1 est de nouveau diffracté par Gitwa2 avant d'atteindre
l'antenne du centre ville de Kibuye. Le profil suivant obtenu par le biais du
logiciel ATDI-HertzMapper montre le chemin suivi par le signal entre les deux
sites.
Figure IV.3: Profil Karongi-centre ville de
Kibuye
Ce double affaiblissement par diffraction conduit à la
puissance réellement reçue (*) mentionnée dans le tableau
V.
Somme toute, le tableau V ci-après contient tous les
paramètres de l'expression (4.16) dont leur somme algébrique
donne le bilan total de la puissance reçue par l'antenne du centre ville
de Kibuye.
Ainsi la puissance de réception, pour cette liaison
existante à 2.4Ghz est de -92.1dBm.
Si on augmente la fréquence jusqu'à 8Ghz, la
puissance du signal reçu devient de plus en plus faible (-106.7dBm).
Notons que ces pertes, comme on le remarque dans le tableau cidessus,
augmentent avec la fréquence, ce qui justifie la nécessité
d'une liaison non obstruée. La section qui suit comportera donc sur
l'étude des possibilités d'éviter ces obstacles.
IV.4 ETUDE DE LA LIAISON AVEC ELEVATION DES PYLONES.
La première solution à laquelle on peut
immédiatement songer, c'est l'élévation des pylônes
des antennes. Pour notre cas d'étude, la solution consisterait
d'élever le pylône de l'antenne situé à une altitude
inférieure à celle de l'obstacle, a fortiori, le pylône du
centre ville de Kibuye.
Partant des relations (3.48) et (3.49), il est facile de
calculer la hauteur de l'antenne du centre ville de Kibuye en tenant compte que
la hauteur H de l'obstacle du Mont Gitwa par rapport au niveau du lac est de
2370m:
Calcul de la hauteur h de
l'antenne du centre ville de Kibuye H= 2370m-1582m=788m
( )2
d 2 6420
2
h r
= + = 15.8 m + m =18.2m
R 2 R ' 2 8500000
×
0
h = H + hR
Pour qu'il y ait visibilité directe entre les sites de
Karongi et du centre ville de Kibuye, la hauteur h de l'antenne
devient :
h = ( 788 + 18.2 )m= 806.2m
élevé. En plus, le coût d'un tel
pylône serait très exorbitant car il est estimé à
cinq millions de dollars américains (6 000.000 $).
D'où la nécessité d'une autre solution
possible qui est celle d'utilisation d'un relais soit actif ou passif.
IV.5 ETUDE DE LA LIAISON AVEC RELAIS ACTIF
Ce type de liaison requerrait par exemple un relais actif au
sommet du mont Gitwa1.Ce relais utiliserait deux antennes paraboloïdales
fonctionnant en émission et en réception comme le montre la
figure suivante.
K arongi
G itw a (Obstacles)
K arongi-V ille
N iveau de la m er
Figure IV.4 : Relais actif placé sur
l'obstacle de la liaison
IV.5.1 Les données du relais actif
En supposant que la puissance d'émission soit et que les
gains des paraboloïdes
Pe
utilisés pour le premier et le second bond
(Karongi/Gitwa) et (Gitwa1/Kibuye-Ville) soient
respectivement notés et . On peut alors établir la
relation donnant les puissances reçues : G1
G2
- Pour le premier bond en fonction de Pe ,
G1 , d 1, et ë ; - Pour
le second bond en fonction de Pe , G 2
, d2, et ë .
Il est possible maintenant de calculer :
- Le gain de paraboloïdes G1 et
G2 ;
- Les diamètres D1 et
D2 de deux paraboloïdes.
IV.5.2 Bilan de la liaison
Bond 2 d2 = 6.42km
Antenne du centre ville de Kibuye
Bond 1
d1 = 2.91km
Antenne relais de Gitwa
Antenne de Karongi
Figure IV.5: Bonds de la liaison
La puissance reçue pour le bond i (i =1
ou 2) se calcule d'après l'équation des
télécommunications (4.3), compte tenu de ce que :
Ge = Gr = Gi =
G et d = di
Nous avons donc :
É La puissance
Pr reçue par le relais actif sur le
Mont Gitwa (bond 1) est :
P P
=
r e
|
? ?
?
|
Gë
4 ?
i ?
ðd i ?
|
2
|
(4.17)
|
|
Parce qu'il y a des pertes supplémentaires dus aux
équipements représentées par un facteur
d'atténuation Le inférieur à 1, nous
aurons :
|
2 P ? ?
G ë
r i
= ? ? Le
P 4
e ? ?
ð d i
|
(4.18)
|
|
Il en découle que le gain des paraboloïdes soit
donné par :
4 i
d P r
G = ð
i ë L P
e e
(4.19)
De l'expression (4.18), la puissance devient :
Pr ( dBm ) = 33 + 31.4 × 2 -
109.32 - 15.35 = - 28.87
É La puissance
rP' reçue par
la station du centre ville de Kibuye (bond 2)
En tenant compte que les caractéristiques de la station
relais de Gitwa sont exactement les mêmes que celles de la station de
Karongi et du centre ville de Kibuye, la puissance
rP' est :
Pr ' ( dBm) = 33 + 31.4 × 2 -
116.2 - 15.35 = - 35.75
Cette puissance serait très bonne à recevoir
comparativement à celle de la liaison existante.
Malgré l'efficacité que présenterait cette
solution, elle est très chère car elle requiert une
infrastructure considérable notamment :
· la construction d'une station relais entière qui
nécessiterait: l'acquisition du terrain, groupe
électrogène, câblage, etc.
· l'alimentation électrique du nouveau site,
· l'approvisionnement régulier,
· le risque de panne des équipements
électroniques actifs etc.
Le coût estimatif de cette solution est de 400.000$,
comparativement aux coûts des autres stations relais déjà
construits. Cela pousse à faire recours à une autre solution qui
est celle d'utilisation d'un relais passif, objet de notre cas
d'étude.
IV.6 ETUDE DE LA LIAISON AVEC REFLECTEUR PASSIF IV.6.1
1ntroduction
En raison de la présence d'un obstacle naturel, les
antennes d'émission et de réception ne sont pas en
visibilité directe. Ainsi, il est possible d'utiliser un
réflecteur passif plan placé sur l'île du lac Kivu
communément appelée NYAMUNINI en visibilité directe de
chacune d'elles comme montré à la figure ci-après.
Située à une altitude de 1560m par rapport au niveau de la mer,
Nyamunini est environ à 16.5Km de la station de Karongi, et à
7.4Km de celle du centre ville de Kibuye. Le signal incident de la station
émettrice formant un angle è
avec le plan du réflecteur sera réfléchi
par ce dernier vers la station réceptrice de Kibuye et vice versa.
Réflecteur passif
Lac Kivu
Karongi-Ville
Karongi
Ile Nyamunini
Figure IV.6 Liaison de
télécommunication E-R (Mont Karongi-Station Kibuye) avec
réflecteur passif en P (Ile Nyamunini)
En supposant que ce réflecteur de surface
géométrique S, fait un angle è avec la
direction d'arrivée des ondes (fig. IV.), il se comporte ainsi:
- A la réception, comme une antenne de surface
équivalente de réception :
Ó R = S sinè (4.20)
- A l'émission, comme une antenne de gain :
4 R
GR =
(4.21)
ð Ó
ë 2
Etablissons l'équation des
télécommunications faisant le bilan de cette liaison en gardant
pour l'émission et la réception les mêmes notations qu'au
paragraphe précèdent et en
notant et les distances respectives EP (Emetteur-
Réflecteur) et PR (Réflecteur-
d1 d2
Récepteur).
Calculons ainsi:
p= 1
4ðd1
2
(4.22)
- La densité de puissance rayonnée par
l'émetteur à la distance d1 :
PeG e
- La puissance interceptée par le réflecteur
passif :
P G ? ë
e e
P = Ó = P G G
1 4 1 2 R e e R ??
ð d 4ð d1
|
2
? ? ?
|
(4.23)
|
|
- La densité de puissance rayonnée par le passif
à la distance d2 :
2
P G 1
R 2 ? ë ?
1
p = = P G G ? ?
r 2 e e R
4 ð d 4 ð d 4 ð d
2 ? 1 ?
- La puissance captée par le récepteur :
2
2
? ? ?
ë ë ?
P r p r r G e G R G r d
2
= Ó = ? ? ? (4.25)
? ? ?
4 1 4 2
ð ð d ??
Partant de l'expression (4.25), l'affaiblissement de la liaison
peut donc s'écrire :
2
P ? ? ë ?
r
á = = ? G G ?
e R ?
P ? ? ? 4 ð d 1
e ?
|
?? ??
|
? ? 2
ë ?
? G r G R ð
? ?
? ? ? 4 d 2 ?
|
?
?
? ?
|
(4.26)
|
|
Le premier terme représente l'affaiblissement
á1 dû à la liaison EP avec
:
?á 1 ( dB ) = G e
(dB ) + G R(dB) + 20log?
4ðëd) (4.27)
1
Le second terme représente l'affaiblissement
á2 dû à la liaison PR :
á 2 ( dB ) =
Gr (dB ) + G R(dB) +
20l4 4 2/ ) (4.28)
2
L'affaiblissement total de la liaison est évidemment :
á ( dB ) = á
1 (dB) + á 2(dB) (4.29)
Pour une liaison sur la même distance (
d1 + d2 ), mais sans réflecteur
passif auxiliaire, l'affaiblissement aurait été :
' 2
P ?
ë ?
r
á ' = = G G (4.30)
e r
P ?? 4 ( 1
ð d d
+ 2 ) ??
e
En faisant le rapport des expressions (4.26) et (4.30),
l'affaiblissement supplémentaire dû à l'interposition du
passif est donc :
2 2
á ? ? ? ? ? + ? ? Ó ?
P P d d
(4.31)
1 2
' = ? ? ? ? ' ? ? = ?
r e R
? ? ?
á P P d d
? ?? ? ? 1 2 ? ? ?
ë
e r
á' étant pris comme
référence, nous voyons que á á
'est minimal si d 1 =
d2, puisque d 1 + d
2 = cte . Il faudra donc éviter de mettre le passif
à mi-distance de l'émetteur et du
récepteur. En pratique, on essaiera de le placer
à faible distance de l'un ou de l'autre. En ce qui concerne notre
travail, le réflecteur a été placé à
l'endroit choisi en tenant compte de l'optimisation du rapport de l'expression
(4.31). La partie suivante comportera sur le calcul de la surface du
réflecteur passif dans le but d'optimiser la puissance de
réception en tenant compte des caractéristiques de la station
émettrice [5].
IV.6.2 Dimensionnement du réflecteur
passif
Considérons les caractéristiques de la station
d'émission située sur le Mont Karongi à 2584m d'altitude
avec une puissance d'émission Pe = 3 3 dBm
, de gain et de même
G = 3 1 .4 dB
valeur qu'à la réception.
Si è est l'angle que fait la direction du signal
incident avec le réflecteur de surface S , et la puissance de
réception à la station relais du centre ville de Kibuye; on peut
alors
Prétablir la relation donnant la
puissance reçue en fonction de Pe , G,
d 1 ' , d ' 2 , ë, S etè
dans la partie suivante.
IV.6.3 Bilan de la liaison
Nous pouvons considérer qu'il y a deux liaisons dont :
Une liaison sur la distance 1d'
avec antennes de gains G et
411-Ssinè , pour laquelle :
ë2
Pr
G 4ðS sinè
(4.32)
(4 d '
P ð 1)e
2
4 sin
Une liaison sur la distance 2d'
avec antennes de gains ðS è etG , pour laquelle
:
ë2
P r ' P e '
4 sin
ð è (4.33)
(4 d ' ð 2 )
S
G 2
De relations (4.32) et (4.33) nous pouvons calculer :
P ' P ' r r
P e
P ' P ' P e r r
P P ' P P '
e e e e
(4.34)
D'où :
|
Pr ' =
Pe
|
? ??
|
GS sinè ?
' ' ??
d d
4 1 2
ð
|
2
|
(4.35)
|
|
En tenant compte des pertes supplémentaires (dans les
équipements de transmission) représentées par un facteur
d'atténuation Le inférieur à 1, nous
aurons :
P P
' =
r e
|
2
?GSsinè (4.36)
?
? ? Le
? 4 1 2
ð d d
' ' ?
|
|
S sinè
D'où : P dBm P dBm G dB
' ( ) ( ) 2 ( ) 20 log
= + + + L dB
( ) (4.37)
4 ð d d
r e e
' '
1 2
Cette relation nous permettra de trouver la puissance
reçue à la station relais du centre ville de Kibuye après
l'utilisation du réflecteur passif.
Pour évaluer la surface du réflecteur, on se
donne une marge au milieu de laquelle la puissance de réception serait
meilleure. Conformément aux spécifications des équipements
utilisés, les récepteurs requièrent un signal minimal de
-92dBm pour que le taux d'erreurs binaires (BER) soit faible dans le cas d'une
visibilité directe.
On doit alors calculer la surface minimale correspondant
à la puissance de -92dBm, laquelle pourrait être augmentée
en vue d'atteindre une meilleure réception.
Conformément à l'annexe I, les
équipements de transmission offrent, pour ce faisceau, une puissance de
réception maximale de -20dBm. La puissance de réception sera donc
incluse dans l'intervalle [-92dBm,-20dBm].
de la capacité en opérant sur la
fréquence de 8 GHz supérieure à celle de la liaison
existante. Le gain étant fonction de la fréquence, elle
augmentera proportionnellement à celle-ci comme montré au tableau
V.
De la relation (4.37), il en résulte que la surface du
réflecteur soit donnée par l'expression suivante :
G L e )
-
1 ( P r P e
'- - 2
S=
è
4ðd d
' '
1 2 1020
sin
(4.38)
Pour recevoir une puissance de -50dBm, en utilisant le
réflecteur formant un angle de 60° avec l'onde incidente, la surface de
ce passif, en m , deviendrait pour :
2
Pe = 3 3 dBm ; G =
42dB ; Le = 1 5,3 5 dB
Pour Pr = - 55 dBm et è =
60°,on obtient la surface S telle que: 4
*16500*740010
ð ( - - - +
1 20 55 33 84 15,35 ) 2
S = = 26 m ,
sin 600
Pour Pr = - 92 dB et
m è = 60 0, on obtient: S =
0,27m2
Pour Pr = -20 dBm etè
= 60 0, on obtient : S = 1484m2
IV.6.4 Tableau des résultats de la surface du
réflecteur en fonction de la puissance reçue par la station du
centre ville de Kibuye
Si de même nous calculons, comme
précédemment, la surface possible pour différentes valeurs
assignées à la puissance de réception, nous obtenons pour
différentes valeurs deè , les résultats repris
aux tableaux suivants.
Puissance reçue
|
-92dBm
|
-70dBm
|
-55dBm
|
-20dBm
|
è
|
30°
|
45°
|
60°
|
30°
|
45°
|
60°
|
30°
|
45°
|
60°
|
30°
|
45°
|
60°
|
m 2 S ( )
|
0.64
|
0.45
|
0.27
|
8
|
5.65
|
4.65
|
45
|
32
|
26
|
2552
|
1805
|
1484
|
|
Tableau VI : Surface du
réflecteur en fonction de la puissance reçue et de
l'angleè .
A travers ces résultats, nous proposons que le niveau
du signal de réception soit fixé à -55dBm pour avoir une
marge de protection contre les affaiblissements de l'ordre de 50dB. Ainsi, la
surface du passif serait de 26 m ; soit à peu près ( 5
m × 5 m ) pour une configuration
2
carrée.
Pour un angle è = 600, on trouve la
variation de la surface du réflecteur en fonction de la puissance de
réception telle que représentée ci-après :
Figure IV.7: La surface du réflecteur en
fonction de la puissance de réception
On trouve que l'utilisation du réflecteur passif
permet l'optimisation de la puissance de réception avec l'augmentation
de la capacité à la fréquence de 8GHz. De même,
à la fréquence de 2.4GHz (faible capacité), l'utilisation
du réflecteur de surface S = 26m2,
donnerait une bonne puissance de réception de l'ordre de - 72
dBm. Ce qui donnerait une marge de protection
contre les affaiblissements de l'ordre de 20
dB comparativement à la liaison existante dont la puissance de
réception est -92dBm. Cela justifie ainsi, la
fiabilité de cette solution pour des liaisons à faible et
à grande capacité.
IV.7 CALCUL DES AZIMUTS ET ELEVATIONS DES
ANTENNES
La direction de l'antenne est déterminée par
son azimut. C'est l'angle qu'elle fait avec le méridien du point de
stationnement. L'azimut se compte sur l'horizon, à partir du Nord, dans
le sens des aiguilles d'une montre, de 0 à 360°. En se servant des
données du tableau II,les azimuts respectifs de l'antenne de Karongi, du
centre ville de Kibuye et du réflecteur passif se calculent comme
suivent :
Soient ?L et ? l les variations respectives
des longitudes et des latitudes aux points des sites.
1. Azimuts de la direction de l'antenne de Karongi vers
le réflecteur passif
Calcul de l'angle azimutal au point de l'antenne de Karongi
â ? l
tg =
?L (4.39)
? l
â = arctg = 63.42
? L
|
0
|
|
Ainsi l'angle azimutal au point de l'antenne vaut : á
= 270 + â = 333.42
0 0
Calcul d'azimut au point du réflecteur passif dans la
même direction L'azimut au point du réflecteur vaut: ö
= 90 + 63.42 = 153.42 0
0 0
2. Azimuts de la direction du réflecteur vers
l'antenne du centre ville de Kibuye
- Calcul d'azimut au point du réflecteur passif
En appliquant la même formule que
précédemment, l'angle azimutal au point du
réflecteur quand le signal réfléchi est dirigé
vers l'antenne du centre ville de Kibuye
est : ? = 51 ° + 90° = 141°
- Calcul de l'angle azimutal au point de l'antenne du centre
ville de Kibuye L'azimut au point de l'antenne du centre ville de Kibuye vaut
:
ö' = 270° + 51 ° = 321°
3. Calcul d'angle d'inclinaison de l'antenne de
Karongi
Si est la variation d'altitude entre l'antenne de Karongi et le
réflecteur et
?al
d =16.5 km la distance de la liaison,
l'inclinaison de l'antenne de Karongi se calcule par la formule :
?
(4.40)
al
tgã =
d
? al = (2584 m + 54 m ) - 1560 m
= 1078m
Ainsi on a : 0
? al
ã = arctg = 3.7
d
|
. L'angle d'inclinaison de l'antenne vaut puisqu'il est
-3 . 7 0
|
|
orienté dans le sens contraire des aiguilles d'une
montre.
4. Calcul de l'angle d'inclinaison de l'antenne du
centre de Kibuye
Entre l'antenne et le réflecteur passif distants de
7.4km, la variation d'altitude est :
? al = ( 1582 m + 36 m )- 1560
m= 58 m
? al 58 0.45 0
L'angle d'inclinaison est donnée par : ã
' = arctg = arctg =
d 7400
On observe que l'angle d'inclinaison est pour ce cas très
petit puisque l'antenne du centre ville de Kibuye est presque à la
même altitude que le réflecteur passif.
Les valeurs des angles azimutaux des antennes ci-haut
calculés sont indiquées sur la figure suivante.
Reflecteur
1410
153.420
3210
Antenne du centre ville de Kibuye
Antenne de Karongi
333.420
Figure IV.8: Azimuts des antennes
REFLECTEUR (Nyamunini)
VIille de KIBUYE
IV.8 : PROFILS DE LA NOUVELLE LIAISON
Apres l'étude d'utilisation du réflecteur passif
permettant le dégagement des obstacles, la nouvelle liaison est en
visibilité directe comme le montre les profils suivants.
Figure IV.9: Profil KARONGI- Ile NYAMUNINI
Figure IV.10: Profil Ile NYAMUNINI-Centre Ville
de KIBUYE
Les profils ci-haut représentés sont fonctions de
la distance (en Km) entre les stations d'émission et de réception
et de l'altitude a laquelle est placée chacune des stations.
IV.9 CONCLUSION
Le présent chapitre était focalisé sur
l'étude analytique de la liaison hertzienne Karongi vers le centre ville
de Kibuye via le réflecteur passif placé sur l'île
Nyamunini du lac Kivu. Cette nouvelle liaison, en comparaison avec celle
existante, permet l'optimisation de la puissance au niveau de réception.
Les résultats obtenus par calculs sont presque similaires à ceux
obtenus par simulation à l'aide du logiciel ATDI-Hertz mapper comme
montré sur les profils ci-après.
En observant chacun de ces profils, on remarque que :
- La nouvelle liaison est dégagée de tout obstacle
comparativement à celle existante
- Les angles azimutaux et les inclinaisons (Tilt) des antennes
donnés par le logiciel ATDI- Hertz mapper sont presque égaux
à ceux calculés.
- Les distances séparant les sites respectifs sont aussi
approximativement égales à celles calculées.
Tout ceci justifie la fiabilité de ce logiciel pour
l'étude de ce type de propagation.
CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
Au terme de ce travail, un regard rétrospectif sur
tout le parcours effectué dans le but d'élucider «
l'étude d'utilisation d'un réflecteur passif pour une liaison
numérique de grande capacité. Gas de la liaison MTN Rwandacell
Karongi-Kibuye », s'avère indispensable car ce qui vient
d'être développé correspond aux objectifs de
départ.
Rappelons d'emblée que notre objectif principal
était la recherche d'une solution permettant de dégager les
obstacles obstruant la liaison MTN Rwandacell Karongi-Kibuye existante ; qui
sont à la base des atténuations du signal induisant à une
puissance de réception très affaiblie. Cette solution a
été proposée dans le but d'optimiser la puissance de
réception au niveau de l'antenne du centre ville de Kibuye via le
réflecteur passif placé sur l'île de Nyamunini
située dans le lac Kivu.
Pour atteindre cet objectif, il a fallu un outillage
approprié à travers la documentation théorique,
l'utilisation des logiciels dont :
- Arcview GIS 3.2 qui a permis l'analyse du relief du district
de Karongi à l'aide de sa carte géographique et la localisation
des sites ayant trait à notre cas d'étude.
- Le MATLAB 6.5.1 dans la simulation des calculs ;
- ATDI Hertz mapper qui a permis la tracée des profils
à l'aide desquels nous avons fait la confrontation de ses
résultats avec ceux calculés. Leur équilibre conduit aux
conclusions suivantes :
· Les résultats de simulation sont tout à
fait satisfaisants tant au niveau calculs qu'au niveau interface.
· Les compromis à prendre dans le choix des
dimensions optima du réflecteur seraient de maximiser le niveau du
signal reçu tout en minimisant le coût d'acquisition, de montage
et d'utilisation (entretien) de ce passif dont la structure de support est
acceptable du point de vue économique.
· Le niveau du signal reçu a été
fixé autour de -55dBm pour une marge de protection contre les
affaiblissements de l'ordre de 50dB ; avec une surface ( ) 2 .
S = 5 × 5 m
· En Comparaison avec un relais actif quant aux
coûts d'acquisition, de maintenance et d'exploitation, le relais passif
proposé est moins cher a long terme puisqu'il requiert très peu
de maintenance.
A la fin de ce travail quelques recommandations ont
été données :
· Aux sociétés de
télécommunications, à l'instar de MTN Rwandacell :
- L'adoption de la solution d'utiliser un réflecteur
passif pour optimiser la puissance de réception pour la liaison qui
vient d'être analysée, ainsi que pour ses autres liaisons
établies dans les régions montagneuses.
- Au cas où la solution d'utilisation du relais passif
est retenue, le montage de ce dernier en panneaux vissables est
recommandé pour faciliter le transport et le montage.
- L'utilisation du logiciel ATDI-Hertz mapper grâce
à sa fiabilité dans l'étude de propagations d'ondes
hertziennes pour des liaisons point à point, permettra une analyse
minutieuse du lieu ou l'on propose installer des stations de
télécommunications afin d'éviter de difficultés de
réception et des défaillances dans la planification quant
à l'augmentation de l'artère de transmission.
- L'Utilisation du Système d'Information
Géographique (GIS) dans leur
planification des réseaux surtout dans la transmission
hertzienne.
· A l'Université Nationale du Rwanda:
- A travers la faculté des sciences appliquées,
d'insérer dans le programme des cours du département
d'électricité et électronique, le cours de GIS vue son
importance dans la planification des liaisons de
télécommunications.
· Aux étudiants du département
d'électricité et électronique option électronique
et système de communication
BIBLIOGRAPHIE
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propagation par faisceaux hertzien », Peutil, 1982
[2] Combes Paul François, << Micro-ondes
», Tome 2, Dunod, 1997
[3] Combes Paul François, << Ondes
métriques et centimetriques », Dunod, 1980
[4] EDWARD A.WILSON, <<Electronic Communications
Technology», Prentice Hall, 1989
[5]
http://gsmworld.com/about/history/index.shtml
[6]
http://www.ictp.trieste.it/~radionet/2000
school/lectuures/carlo/linkloss/INDEXHTM: 18th December, 2005
[7]
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f.htm
[8] IAN HEYWOOD et al, <<An introduction to
Geographical Information Systems», Prentice Hall, 2002
[9] J. ROIG, << Optique physique », Tome 1,
Masson et Cie, 1967
[10] Léo Thourel, << Les antennes »,
Dunod, (1971)
[11] Lucien Boithias, << Propagation des ondes
radioélectriques», Dunod, 1983
[12] O. BESSE, << Contribution à
l'étude de la propagation électromagnétique en zone
urbaine dans le domaine millimétrique » Thèse de
doctorat n° 41-00, U.E.R. des Sciences, Université de Limoges,
octobre 2000.
[13] P. LEVEQUE, << Diffraction d'ondes
électromagnétiques transitoires par des obstacles en
présence de milieux diélectriques à pertes »,
Thèse de doctorat n°14- 94, U.E.R. des Sciences, Université
de Limoges, février 1994
[14] Pierre-Gérard Fontolliet, <<
Systèmes de Télécommunications », Presse
Polytechniques et Universitaires Romandes, 1999
[15] Régis CHANTALAT, « optimisation d'un
réflecteur spatial a couverture cellulaire par l'utilisation d'une
antenne a bande interdite électromagnétique multisource ».
Thèse de doctorat N ° 36-2003, novembre2003
[16] S.SILVER, «Microwave
Antenna Theory and Design» «Dover Publication Inc NEW-YORK.
[17] Xavier Lagrange, << Les réseaux
radiomobiles », Paris, Hermes Sciences Publications,
2000
ANNEXES
ANNEXE I
CARTE ADMINISTRARIVE DU DISTRICT DE
KARONGI
II
ANNEXE II CARTE DU RELIEF DE
KARONGI
III
ANNEXE III PUISSANCE DE RECEPTION EN FONCTION DE
LA TENSION AGC
IV ANNEXE IV
CARACTERISTIQUES DE LA LIAISON DE MTN
KARONGI-KIBUYE TERRAIN DATA REPPORT
KIBUYE WATER TOWER KARONGI
Latitude 002 04 02.4 S 002 08 52.9 S
Longitude 029 21 00.9 E 029 22 28.9 E
Azimuth 163.05 deg 343.05 deg
Distance (km) 9.33
Datum NAD 83, GRS 80, WGS 84
UTM Zone 35 35
Easting (Km) 761.428 764.135
Northing (Km) -9771.303 -9762.372
Elevation (m) 1582.0 2584.0
Antenna Height (m) 54.0 36.0
Frequency (MHz) 2400.00
Polarization Vertical
Distance (Km)
|
Elevation(m)
|
Structure (m) Gnd
|
0.00
|
1582.0
|
AG
|
2.70
|
1700.0
|
AG
|
3.40
|
1830.0
|
AG
|
3.55
|
1900.0
|
AG
|
5.30
|
2100.0
|
AG
|
5.80
|
2200.0
|
AG
|
6.20
|
2300.0
|
AG
|
6.42
|
2325.0
|
AG
|
6.55
|
2310.0
|
AG
|
6.70
|
2300.0
|
AG
|
7.00
|
2200.0
|
AG
|
7.45
|
2275.0
|
AG
|
8.15
|
2200.0
|
AG
|
9.33
|
2584.0
|
AG
|
Ground Elevations -AMSL, Structure &Antenna
Heights -AGL
Ground Type
PG -Poor, AG -Average,
GG -Good, FW -Fresh Water,
SW -Salt Water Structure Type
T -Tree, B -Building, Water
Tower, sr -start range, er -end range,
op -off path
V
|
KIBUYE WATER TOWER
|
|
KARONGI
|
Elevation (m )
|
1582.00
|
|
2584.00
|
Latitude
|
002 04 02.4 S
|
|
002 08 52.9 S
|
Longitude
|
029 21 00.9 E
|
|
029 22 28.9 E
|
Azimuth
|
163.05 deg
|
|
343.05 deg
|
Antenna Type
|
KPR6F -23
|
|
KPR6F -23
|
Antenna Height (m)
|
36.00
|
|
54.00
|
Antenna Gain(dBi)
|
31.40
|
|
31.40
|
Tx Line Type
|
LDF SERIES
|
|
LDF SERIES
|
Tx Line length (m)
|
59.00
|
|
42.00
|
Tx Line Unit Loss (dB/100m)
|
6.68
|
|
6.68
|
Tx Line Loss (dB)
|
3.94
|
|
2.81
|
Connector Loss (dB)
|
2.30
|
|
2.30
|
Miscellaneous loss (dB)
|
2.00
|
|
2.00
|
Frequency (MHz)
|
|
2400.00 Vertical 9.33
119.47 0.06
|
Polarization
|
Path length (Km)
|
Free Space Loss (dB)
|
Atmospheric Absorption loss
|
Net Path loss (dB)
|
72.08
|
|
72.08
|
Radio Type Model
|
DXR 100
|
|
DXR 100
|
Tx Frequency Assignment (MHz)
|
2400
|
|
2400
|
Tx Power (Watts)
|
2.00
|
|
2.00
|
Tx Power (dBm)
|
33.00
|
|
33.00
|
Effective Radiated Power(dBm)
|
56.16
|
|
57.29
|
Rx Threshold Load (dBm)
|
-87.00
|
|
-87.00
|
Maximum Receive signal (dBm)
|
-20.00
|
|
-20.00
|
Rx Signal (dBm)
|
-39.08
|
|
-39.08
|
Thermal Fade Margin (dB)
|
47.92
|
|
47.92
|
Geoclimatic Factor
|
1.12E-05
|
|
|
Grazing Angle (mr)
|
|
27.38 27.38
21.00 Non Diversity
|
Path Inclination (mr)
|
Average Temperature (deg C)
|
Diversity Type
|
Worst Month 1way SES (Sec)
|
0.00
|
|
0.00
|
Worst Month 1way Unavail.(sec)
|
0.00
|
|
0.00
|
Worst Month 2way SES (% -sec)
|
99.999999-0.03
|
|
|
VI
ANNEXE V
MONT KARONGI
VII ANNEXE VI
MONT GITWA
ILE NYAMUNINI
LOCALISATION DES SITES PAR ATDI-HERTZ
MAPPER
2 & 0 0 '
2 & 1 5 '
2 & 3 0 '
2 & 4 5 '
1 & 1 5 '
1 & 3 0 '
1 & 4 5 '
TRANSMISSION BACKBONE
2 8 & 4 5 ' 2 9 & 0 0 ' 2 9 & 1 5 ' 2 9 & 3 0 ' 2
9 & 4 5 ' 3 0 & 0 0 ' 3 0 & 1 5 '
K a d u tu
K a rh a le
C y a n g u g u I
B uk a v u P O
C y a n g u g u II
M u ru ru
G o m a
M w e z i
K a rib u
R w a b id e g e
K a re n g e ra
G is e n y i
K ib u y e
B ra lirw a
M a je n g o
U m u g a n d a
K a ro n g i
R w a z a N k a m ira
G ik o n g o ro
H u y e
R u h e n g e ri
M u g o g o
G itw e
N g o m a
B y im a n a
Isar R u b o n a
T u m b a
L in k to N g o z i (B u ru n d i)
R u h a n g o
N y a b is in d u
G ik o n k o
G ita ra m a
E T O T u m b a
U N R B u ta re
L in k to K as h o n g at i (U g a n d a )
G a tu n a
M t J a ri
B u ta m w a
Kigali M S C
N y a m a ta
B y u m b a
G a k o
R w a n k u b a G a s o g i
B ic u m b i
N y a g a ta re
R w a m a g a n a
G a b iro
K a g itim b a
K ib u n g o
M ic r o s t a r ( 1 + 0 ) 1 6 E 1
3 0 & 3 0 ' 3 0 & 4 5 '
S D H R IN G A L T IU M
K a b a ro n d o
N y a ru p fu b ire
K a y o n z a
M ic ro s ta r (1 + 1 ) 1 6 x E 1
S p e ctru m II (1 + 1 ) 1 6 x E 1
H A R R IS A u ro ra (1 + 0 ) 1 x E 1
D X R 1 0 0 (1 + 0 ) 4 x E 1
D X R 1 0 0 (1 + 0 ) 1 x E 1
X P 4 (1 + 0 ) 4 x E 1
i
G ah in
S D H A L T IU M M X S D 6 3 x E 1
S p e ctru m II (1 + 0 ) 8 x E 1
N a s h o
N y a k a ra m b i
X
ANNEXE IX
LA COUVERTURE DU RESEAU DE MTN RWANDACELL SUR LE
TERRITOIRE NATIONAL
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