I.7 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons vu les
généralités sur les ondes
électromagnétiques. La propagation de ces ondes est un domaine de
la physique s'intéressant à leurs déplacements dans
différents milieux. L'onde plane est l'instrument analytique de la
théorie des ondes. Une onde quelconque, à condition que les
propriétés du milieu soient linéaires, peut toujours
être obtenue par superposition d'ondes planes.
CHAPITRE II: THEORIES DES ANTENNES ET TRANSMISSIONS
HERTZIENNES II.1 THEORIES DES ANTENNES
II.1.1 Introduction
Les systèmes de communications par ondes radios sont
composés d'une station d'émission, d'une station de
réception et d'un certains nombre de répéteurs.
A sa sortie, un émetteur fournit un courant à
haute fréquence modulé. Pour transmettre l'information à
distance, le courant modulé doit être transformé en ondes
électromagnétiques qui, ensuite se déplaceront dans
l'atmosphère (ou dans le vide). C'est le rôle de l'antenne
d'émission.
L'antenne de réception jouera un rôle de convertir
l'onde électromagnétique en signal électrique susceptible
d'être traité par le récepteur.
La première partie de ce chapitre traite sur les
propriétés générales et les différents types
d'antennes. De même, elle fait appel à des notions telles que le
gain, la surface équivalente à une antenne qui nous permettront
dans la suite d'établir les équations des
télécommunications.
II.1.2 Caractéristiques des antennes
II.1.2.1 Directivité et diagramme de rayonnement
d'une antenne
L'antenne isotrope, c'est à dire rayonnant de la
même façon dans toutes les directions, est un modèle
théorique irréalisable dans la pratique. En
réalité, l'énergie rayonnée par une antenne est
répartie inégalement dans l'espace, certaines directions
étant privilégiées: Ce sont les lobes de rayonnement.
Figure II. 1 : Diagramme de rayonnement d'une
antenne
On appelle l'angle d'ouverture (à 3dB) de l'antenne,
l'angle autour de la direction de fort champ pour lequel la puissance est
supérieure ou égale à la moitié de la puissance se
propageant dans la direction du fort champ de gain Ge (fig.
II.1).
Plus è3 dB est
étroit, plus il y a une grande concentration de puissance dans une
direction. On parle alors de « directivité
d'antenne ». Ainsi, une antenne est directive quand elle concentre
l'énergie qu'elle rayonne dans une direction de l'espace. La plupart
d'antennes directives présentent un diagramme de rayonnement avec un
lobe principal et des lobes secondaires. Le niveau des lobes secondaires est en
général situé en dessous de celui du lobe principal
(à des dizaines de dB). Le diagramme de rayonnement de l'antenne est
valable aussi bien à l'émission qu'a la réception. Il
permet de visualiser ces lobes dans les trois dimensions, dans le plan
horizontal ou dans le plan vertical incluant le lobe le plus important [14].
La proximité et la conductibilité du sol ou des
masses conductrices environnant l'antenne peuvent avoir une influence
importante sur le diagramme de rayonnement. Le Diagramme de rayonnement d'une
antenne détermine donc la direction de propagation de fort champ
électromagnétique c- à- d de forte puissance, étant
donné que la puissance par unité
P
de surface en un point est telle que :
E
2
Zo
(r ) 2 u
P
(2.1)
u
Avec 376,6
o
z = = ? est l'impédance caractéristique
dans l'espace libre.
o å o
E (ur ) est le champ électrique dans la
direction ur II.1.2 2. Zones de rayonnement
En fonction de la distance à l'antenne, on définit
trois zones de rayonnement : la zone de Raleigh, la zone de Fresnel et la zone
de Fraunhoffer comme montré sur la figure II.2
La zone de Rayleigh : c'est la zone de champ
proche où il y a échange d'énergie réactive entre
l'antenne et le milieu extérieur. Cette zone est dangereuse car
difficile à étudier
La zone de Fresnel : il s'agit d'une
zone intermédiaire dans laquelle la densité de puissance est
fluctuante. C'est un phénomène électromagnétique,
où la lumière ou les signaux par radio reviennent
diffractés ou courbés par des objets pleins près de leur
chemin.
La zone de Fraunhoffer : c'est la zone dite de
champ lointain, à grande distance par rapport à la longueur
d'onde où les champs sont rayonnés sous la forme d'onde quasiment
plane [17].
2
Champ proche
P
Champ lointain
Zone de Fresnel
Zone de Fraunhoffer
Zone de Rayleigh
o
D?2
2D?
2 r
Figure II.2 : Zones de rayonnement d'une
antenne
II.1.2.3 Gain et surface équivalente d'une
antenne
II.1.2.3.1 Gain d'une antenne
La puissance rayonnée par une antenne varie, en
général, selon la direction considérée. On
définit une antenne fictive de référence qui rayonnerait
sa puissance de la même façon dans toutes les direction de
l'espace : c'est la source isotrope.
Le gain G(ur ) d'une antenne dans une
directionur, est le rapport entre la puissance P(ur)
qu'elle rayonne par unité d'angle solide dans cette direction et la
puissance que la source
isotrope rayonnerait par unité d'angle solide, avec la
même puissance d'alimentation :
Pa
G u r =
( )
r
P u
4ð
Pa
( )
(2.2)
Si l'on se place à une distance de l'antenne assez grande
pour qu'elle puisse être d
considérée comme une source ponctuelle, les ondes
rayonnées sont sphériques et ce rapport est égal à
celui des densités de puissance (puissance par unité de surface
en Watts m ) :
2
(2.3)
r
r p u d
( , )
G u
2
P ð d a 4
( ) =
r r
p ( u , d ) est la densité de
puissance rayonnée par l'antenne selon la direction u ,
à la distanced.
Pa 4ðd est la densité de
puissance rayonnée par la source isotrope à la distance d
.
2
Le gain de l'antenne en décibels (dB) s'écrit :
GdB ( u ) 10 log G ( u )
r = r (2.4)
En effet, on réserve le nom de Gain d'une antenne, sans
mention de la direction considérée, à son gain dans la
direction de rayonnement maximal :
P max
a
G = (2.5) P4ð
II.1.2.3.2 Surface équivalente à une
antenne
A la réception, une antenne capte une puissance
égale au produit de la densité de
P
puissance p à l'endroit où elle se trouve
par un coefficient ? caractéristique de l'antenne et homogène
à une surface, que l'on appelle « surface équivalente
à l'antenne » :
P ( W ) = p(W m2 )
. ? ( m2) (2.6)
En effet, la surface équivalente ? est celle d'une
ouverture plane qui, placée perpendiculairement à la direction de
propagation de l'onde incidente, capterait la même puissance que
l'antenne considérée. Pour les antennes à ouverture
rayonnantes plane telles que les paraboloïdes ou les cornets, la surface
équivalente ? est égale à la surface
géométrique de
S
leur ouverture, multipliée par un coefficient
fg inférieur à 1[5] :
? = Sfg (2.7)
Le coefficient fg appelé aussi facteur
de gain, dépend de la loi de variation de l'amplitude du champ sur
l'ouverture.
II.1.2.3.3 Relation entre le gain et la surface
équivalente
Une même antenne peut être utilisée
à l'émission ou à la réception. Il doit donc y
avoir une relation entre le gain G et la surface équivalente ?
qui caractérisent respectivement son fonctionnement à
l'émission et à la réception. Cette relation est
donnée par l'expression :
?
G = 4 ë
ð (2.8a)
2
ë 2
G
ou ? = (2.8b)
4ð
2
Dans le cas particulier du paraboloïde de surface
géométrique S = ð D , on obtient :
4
? ??
=
G
ë
2
? ??
ðDfg (2.9)
II.1.2.4 Résistance de rayonnement
Pour une antenne alimentée par un courant
Im rayonnant une puissance dans
PE
l'espace libre, on définit la résistance de
rayonnement par une résistance équivalente Rr
telle que :
2
R I
r m
P = (2.10)
E 2
Par ailleurs, l'impédance d'antenne est l'impédance
équivalente vue par le générateur chargé par
l'antenne. L'impédance d'antenne Za comprend en
supplément de Rr :
- un terme de perte : la résistance représentant la
dissipation dans les
Rd
matériaux de l'antenne
- un terme réactif : la réactance
représentant l'énergie emmagasinée dans le volume
constituant l'antenne.
Ainsi on a :
P t = P E + P d (2.11)
Avec : Pt : La puissance active transmise
à l'antenne
PE : La puissance rayonnée par
l'antenne dans l'espace libre. Pd : La puissance
dissipée dans les matériaux de l'antenne. On écrit alors
:
2
? Z I ? a m
P R ?? (2.12)
t = ? ??
e 2 ?
Où Re ( Za ) =
Rr + Rd est la résistance
d'antenne.
P d
=
?
?
? =
P E
??
? ?
R I
r m
2
2
2
2
R I
d m
Ainsi :
(2.13)
Le rendement de l'antenne est défini par la relation
: P R
ç = =
E r (2.14)
P R R
+
t r d
II 1.2.5 Polarisation d'une antenne
devraient avoir la même polarisation pour obtenir les
meilleures performances. Cependant, comme la polarisation change avec la
diffraction et les réflexions, cette règle n'est pas toujours
valable. La polarisation verticale est préférée pour une
couverture à longue distance car l'effet du sol atténue fortement
le signal dans le cas d'une polarisation horizontale à partir d'une
certaine distance [9].
II.1.2.6 Différentes sortes d'antennes
Bien qu'il existe plusieurs sortes d'antennes, dans ce paragraphe
nous allons seulement parler de quelques unes d'entre elles.
II.1.2.6.1 Antenne omnidirectionnelle
L'antenne omnidirectionnelle est conçue pour offrir un
diagramme de rayonnement de 360°. Elle est utilisée lorsque la zone
de couverture s'étant dans toutes les directions autour d'elle.
Les antennes omnidirectionnelles sont très souvent en
polarisation verticale c- à -d qu'elles reçoivent ou
émettent les ondes avec un champ électrique vertical.
On peut construire une antenne omnidirectionnelle en utilisant
trois antennes sectorielles dont chacune d'elles est un compromis entre les
omnidirectionnelles et les directionnelles et diffuse le signal sur un angle de
120°. Les antennes de type sectoriel sont capables d'atteindre un fort
gain jusqu'à 15 dB. Elles sont idéales pour couvrir une zone bien
définie.
II.1.2.6.2 Antenne Yagi
L'antenne Yagi est constituée d'un dipôle
replié auquel est associé un ou plusieurs éléments
passifs appelés directeurs et réflecteurs, tel que
représenté par la figure ci-après :
Lorsque le dipôle actif est alimenté, il
émet des ondes électromagnétiques; les dipôles
passifs vont être excités par des courants et ils vont rayonner
à leur tour. Le champ rayonné est la somme des champs émis
par tous les éléments rayonnants [4].
La présence des éléments passifs diminue
la résistance de rayonnement de l'antenne, qui se situe
généralement vers 75?. Le gain de l'antenne Yagi est plus
élevé que celui de l'antenne dipôle.
II.1.2.6.3 Antenne parabolique
Il existe plusieurs types d'antennes paraboliques, mais la
plupart d'entre elles sont constituées par un réflecteur concave
R, qui renvoie le signal au foyer dans le cas de la réception, tel que
représenté à la figure II.4
O
F
A
Emission
Reception
Reflecteur (R)
Figure II.4: Antenne parabolique
- En cas d'émission, tout rayon passant par F se
réfléchit parallèlement à l'axe focal OA.
- Au cas où le diamètre du paraboloïde est
supérieur à 10m on parle des antennes Cassegrain.
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