Conclusion
Ce chapitre nous a permis de faire le point sur des concepts
clés dans la compréhension et dans l'orientation de notre
recherche. Après ces précisions terminologiques, nous avons
passé en revue quelques travaux proches du notre. Ceci nous a
donné l'occasion de relever les acquis précieux que nous ont
fourni nos prédécesseurs et en même temps de se
démarquer quelque peu des sentiers battus en montrant les aspects qui
font l'originalité de notre étude. De là l'orientation que
nous allions suivre au fil de nos investigations s'est faite plus
précise à travers les hypothèses de recherche. Le chapitre
suivant nous donnera l'occasion de réfléchir à quelques
théories fondamentales qui servent de toile de fond à cette
orientation que nous venons de définir. Il s'intitule :
«Théories de référence».
34
Chapitre 3 Théories de
référence
Au milieu d'un foisonnement de théories relatives aux
approches psychopédagogiques qui se croisent, s'entremêlent et se
complètent dans le processus éducatif, le behaviorisme et le
constructivisme semblent les plus aptes à rendre compte des
schèmes de conception et d'assimilation de cours à travers les
ressources technologiques, notamment les médiathèques.
I. Behaviorisme et conditionnement opérant
I. 1. Notion de behaviorisme
Le behaviorisme est un mouvement de psychologie qui
s'intéresse aux comportements observables des individus dans leurs
interactions avec le milieu environnant. Tenue par WATSON J. et SKINNER B., il
pose l'équation suivante :
R = f (I ? M) C'est-à-dire :
Réaction est fonction des Interactions entre Individu et
Milieu.
Leurs recherches sur les animaux, axées sur le type
d'apprentissage dit « conditionnement opérant », qui
apparaît comme la conséquence des stimuli, ont montré la
possibilité d'étudier scientifiquement des comportements aussi
complexes que le langage et la résolution de problèmes. Skinner a
élaboré un type de conditionnement psychologique appelé
renforcement.
I. 2. Caractéristiques du
behaviorisme
On peut se rendre compte que le schéma behavioriste
« Stimulus-Réponse (S-R) », présenté par
SKINNER, considère comme important le rôle du stimulus qui est un
facteur externe : l'individu donne une réponse (correcte) à un
stimulus provenant de l'environnement. D'après SKINNER (cité par
ZOUROU, 2006 : 62), l'esprit n'est pas un agent désincarné qui
recevrait les idées et les exprimerait dans le comportement. Sa notion
de « réflexe » caractérise une unité mesurable
et contrôlable afin de pouvoir étudier le comportement. Par
conséquent, la notion de réponse correspondrait à un
résultat correct, observable et immédiat suite aux stimuli qui
ont été fournis.
Nous pouvons considérer que le stimulus et le
renforcement effectués sont des facteurs externes. L'organisme humain
est doté de capacités comportementales spécifiques. Ce que
l'organisme fait à un moment donné, dans des conditions
données, est une donnée suffisante pour la systématisation
scientifique.
Le renforcement a pour but d'aider à cette
systématisation et de modifier les capacités du sujet. La
relation entre le stimulus, la réponse et le renforcement est maintenue
par la répétition. La répétition de cette
expérience apporte ainsi une progression (le développement de la
réponse). Le développement de l'organisme dépend de
l'action de renforcements extérieurs. L'action des renforcements
extérieurs est une condition nécessaire mais non suffisante pour
permettre le développement de l'organisme. Si l'on considère le
propos de GAONAC'H(1991 :30), les renforcements seraient non seulement le fait
de rendre une réaction plus correcte et rapide dans un processus de
conditionnement, mais aussi tout évènement susceptible d'
« accroître la possibilité d'apparition d'une
réponse ».
|