INTRODUCTION
Le Niger, est l'un des pays saheliens oil l'agriculture
constitue l'activite principale de pres de 80% de la population. Cette activite
est confrontee a d'enormes difficultes liees aux aleas climatiques
(irregularite spatio- temporelle de pluies) et a la pauvrete des sols, ce qui
explique largement la faiblesse des rendements et les fortes variations de la
production agricole que connait le Niger ces dernieres annees qui ont pour
consequence les periodes de crises alimentaires. Nonobstant cette precarite,
l'agriculture constitue le poumon de l'economie nigerienne car elle
contribution a hauteur de 42% a la formation du PIB national (MEF, 2001).
Ainsi, le niebe l'une des cultures exportees par le Niger, est la principale
legumineuse alimentaire cultivee dans ce pays.
Adapte aux conditions climatiques, edaphiques, et
socio-economiques du Niger qui est le second pays producteur mondial avec
270.000 tonnes en 2001 apres le Nigeria (FAO, 2001), le niebe joue des
multiples notamment dans l'alimentation de l'homme et du betail de par ses
graines riches en proteines et ses fanes a haute valeur fourragere.
Malgre ces multiples roles qu'elle joue, force est de
constater que cette culture est confrontee a des nombreuses contraintes qui
sont d'ordre socio-economiques, abiotiques et biotiques. Ainsi, diverses
recherches sont conduites afin de repondre a tous ces problemes et mettre a la
disposition des producteurs des varietes de niebe repondant a leur goat. C'est
ainsi que l'ICRISAT Centre sahelien (I.C.S) a travers le programme IPALAC
(International Program for Aride Land Crops) conformement a la mission de
l'ICRISAT qui est l'augmentation de la production alimentaire dans les pays les
moins avances a conduit cette etude sur le theme « Performances
agronomique de huit varietes de niebe a double usage, leur qualite fourragere
et leur tolerance vis a vis des principaux ennemis ».
Les principaux objectifs vises a travers cette etude sont
d'identifier les varietes de niebe performantes pour la production de graines
et de fanes en grande quantite (varietes a double usage) d'une part et
d'evaluer leur comportement vis a vis des principaux ennemis d'autre part.
Ainsi, ce present memoire s'articule autour de deux grandes parties a savoir
:
q Revue bibliographique ;
q Etude experimentale.
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL
(I.C.S.)
1.1 Situation géographique
Cree en 1981 au Niger, le centre sahelien de l'ICRISAT
(Institut International de Recherche sur les Cultures des zones Tropicales
Semi-arides), est situe a Sadore dans la partie sud- ouest du pays entre
13°15' Latitude Nord et 2°18' Longitude Est a 40km au Sud- est de
Niamey, a 22km au Nord- ouest de Say et a 7km a l'ouest du fleuve Niger. Il
s'etend sur une superficie d'environ 500ha. Il est le principal centre d'appui
de l'ICRISAT en Afrique de l'Ouest finance par de nombreux donateurs regroupes
au sein du groupe consultatif pour la recherche agricole internationale connu
sous le sigle anglais CGIAR.
1.2 Obje ctifs d'I.S.C
Les objectifs globaux du centre sahelien sont d'ameliorer les
rendements, la stabilite et la qualite nutritive des cinq principales cultures
de base (mil, sorgho, et l'arachide) dans les zones tropicales semi-arides du
monde et de mettre au point des systemes de production agricole qui permettent
d'optimiser les ressources humaines et animales. C'est ainsi que le Centre
sahelien s'est donne comme d'autres activites, Les recherches sur l'elevage par
le programme ILRI (Institut Livestock Research Institut). A celle-ci s'ajoutent
les recherches de programme GT-AgroecosystemsIJPA (Jardin Potager Africains)
sur le dattier (Phcenix dactilifera), les cultures maraicheres
(tomates, carottes, chou, salades,); les cultures fruitieres (vigne, figuier,
pommier, jujubier, papayer, etc....) et les cultures pluviales.
1.3 Cara ctéristiques pédo climatiques
Sols
Les sols de l'ICRISAT sont sableux, acides et rougeitres,
caracteristiques des sols ferrugineux tropicaux peu fertiles (pauvres en argile
et en matiere organique) avec une faible capacite d'echange cationique (CEC),
qui varie de 0,6 a 3.3 meqI100g de sol (WEST et al, 1984). Selon les memes
auteurs, ces sols appartiennent a la classification des alfisols de la
classification americaine.
Climat et vegetation
Le climat est caracterise par une saison pluvieuse qui dure de
juin a septembre et d'une saison seche qui s'etend sur tout le reste de
l'annee. Les pluies sont erratiques dans leur repartition temporelle et
spatiale. La pluviometrie moyenne est de 560mm et l'evapotranspiration
potentielle est approximativement de 2000 mmIan (methode Penman).
Les temperatures, a l'exception de la saison froide, sont elevees
durant toute l'annee. Elles varient de 31,1°C en saison seche, et
reviennent a 28, 5°c en saison de pluies.
La vegetation est composee de graminees et de buissons epineux
avec des arbres clairsemes, la vegetation naturelle de Sadore est composee
essentiellement :
· D'arbustes tels que Guiera senegalensis, Anona
senegalensis ;
· D'arbres tels que Combretum glutinosum, Balanites
aegyptiaca, Acacia albida, Piliostigma reticulatum, Sclerocarya birrea, Parkia
africana ;
· Des graminees vivaces comme Cenchrus biflorus,
Eragrotis tremula ;
CHAPITRE II : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE SUR LE NIEBE
2.1 Origine et évolution
Vigna unguiculata L., Walp. communement
appele niebe en Afrique francophone, presente encore une origine incertaine du
fait de l'inexistence des traces archeologiques. Cependant la tres grande
diversite, la dispersion de la forme sauvage et l'importance de la culture en
Afrique font de ce continent le berceau le plus probable (KAY, 1972) rapporte
par ADAM (1986). En effet, selon VAVILOV (1951) rapporte par IITA (1982), une
zone presentant une diversite maximale pour une culture donnee est susceptible
de devenir le centre de domestication de l'esp ece. C'est ainsi que certains
auteurs tel que STEELE (1976) privilegient l'Ethiopie pour cette origine.
D'autres comme FARIS (1965) cite par SINGH et al (1997) penche sur l'Afrique de
l `ouest. RAWAL (1975), a travers ces etudes, a demontre que l'introgression
entre la forme sauvage et cultivee de niebe a pris place en Afrique de l'ouest
et d'ailleurs beaucoup des formes sauvages, et cultivees de niebe existaient
dans cette zone. Il suggerait alors que le niebe trouve son point de depart en
Afrique Occidentale et tres vraisemblablement au Nigeria oil les especes
sauvages et adventives abondent dans les savanes et les forets.
2.2. Cara ctéristiques botaniques de la plante
Selon MARECHAL et al en 1978, rapporte par SINGH (1997), le niebe
appartient a :
Classe : Dicotyledone
Ordre : Fabales
Famille : Fabaceae
Sous famille : Faboideae
Tribu : Phaseolae
Sous tribu : Phaseolinea
Genre : Vigna
Espece : Vigna unguiculata.
Ainsi, selon KAY (1979) rapporte par ADAM (1986), trois especes
distinctes composent le genre Vigna, il s'agit de :
1. Vigna unguiculata : forme primitive, le niebe
commun en Asie provenant de l'Afrique
2. V. sinensis : niebe commun de l'Afrique
3. V. sesquipedalis : cultive pour les gousses
immatures notamment en Asie.
Nonobstant, cette variabilite, on s'accorde de plus en plus
sur le fait que le niebe cultive dans le monde appartient a la meme
espece V. unguiculata, les deux appellations etant synonymes
(IITA, 1982).
> Description de la plante (SENTENS P,
1985)
Le niebe est une plante herbacee annuelle diploïde a 2n =
22 chromosomes, a port erige, rampant ou intermediaire.
Les ra cines : Le systeme racinaire est relativement pivotant
et profond. Il peut descendre jusqu'à 1,2m. Cependant on trouve le plus
grand nombre de racines entre 0,20 et 0,25m de profondeur, avec un diametre de
0,5m autour de la tige.
Il est caracterise par la presence de nodosites sur les
radicelles qui permettent la fixation de l'azote atmospherique grAce aux
rhizobiums.
Les Tiges : Elles sont plus ou moins longues suivant les
varietes. Elles ont une section polygonale : Les tiges du niebe sont plus
epaisses que celles du haricot commun, et ne sont pas ligneuses.
Les feuilles : Les premieres, au nombre de deux, sont simples.
Les suivantes sont formees de trois folioles ovales, vertes d'environ 10 a 12cm
de long, terminees chacune par une pointe. Elles possedent des nervures bien
visibles. Ces folioles s'inserent sur un petiole commun d'environ 12m de long,
par l'intermediaire des petiolules de 3 A 4mm de long. A la base de ces
petiolules on trouve des stipelles tres courtes.
A la base du petiole on distingue une petite gaine et deux
stipules de forme ovale ayant environ 4mm de long. Comme la plupart des
legumineuses, les folioles ont la propriete de prendre des positions
differentes le jour et la nuit. Ces mouvements sont possibles grAce a la
presence, a la base des petioles et des petiolules, des renflements moteurs.
Elles sont sans poils et a surface brillante.
Les inflorescences : Elles sont axillaires, non ramifiees et
portant des fleurs Chaque fleur est portee par un long pedoncule d'environ
2cm. Elles sont de couleur blanche, bleutee ou violacee
au petit matin, vite jaunies a midi, et fletries le soir. Le
taux de fecondation croisee varie avec l'importance de l'activite des insectes.
Il est compris entre 2 a 4% .Il faut, quand meme, noter que le niebe est une
plante autogame preferentielle.
Les fruits : Ce sont des gousses allongees, cylindriques, droites
ou legerement courbees, marquees de renflement a l'emplacement des graines
terminees par un style a l'extremite obtue.
Les gaines : Leur forme est en general ovoide ou arrondie.
Elles ont 5 a 6mm de large. Chaque graine possede un hile elliptique, petit,
surmonte par le micropyle, la couleur de la tache entourant ce hile est une
caracteristique varietale. La faculte germinative des graines dure de 3 a 5
ans.
Le cycle vegetatif du niebe comprend quatre (4) phases :
Germination : La germination est epigee. Les graines levent 4
A 8 jours apres semis, suivant la temperature. Un a deux jours apres
l'apparition des crosses (tigelles recourbees), les cotyledons sont sortis du
sol, se sont ouverts, et la premiere paire de feuilles apparait ;
Croissan ce : Trois a quatre jours apres la levee, les cotyledons
commencent a se faner. Cinq a six jours apres la levee apparait la premiere
feuille trifoliolee et ainsi de suite. Au bout d'un mois, le pied de niebe
possede une dizaine de feuilles trifoliolees et atteint ainsi la hauteur
definitive ; Floraison : Elle debute 3 A 4 semaines environ apres le semis.
Elle dure 4 A 6 semaines suivant les conditions climatiques. Les jeunes gousses
mettent une douzaine de jours environ pour atteindre leur taille definitive
;
Maturation : Une fois la taille definitive atteinte les graines
se forment 15 a 20 jours. Il faut encore atteindre 20 a 30 jours pour que les
graines soient mures.
Le cycle vegetatif complet du niebe peut varier de 70 a 150 jours
suivant les varietes cultivees.
2.3. E cologie du niébé
La croissance et le developpement du niebe peuvent etre
influences par plusieurs facteurs ecologiques a savoir :
Les besoins en eau : La pluviosite annuelle de l'aire de
culture de niebe varie de 600 a 900 mm (MEMENTO, 2002). Les premieres etudes
sur l'ecologie du niebe ont permis de determiner les besoins en eau de ce
dernier qui sont de 200 mm pour une production moyenne de
l'ordre d'une tonne a l'hectare, equivalent a une pluviometrie
de 300 a 350mm (FRETEAUD, 1983). Le niebe est une legumineuse qui supporte la
secheresse. Selon GOLDSWORTHY et al (1984), cette plante evite la secheresse
par la reduction de surfaces des folioles, la diminution de la conductance
stomatique et le changement dans l'orientation des folioles. Le niebe est
sensible a l'engorgement d'eau car selon les memes auteurs des recherches ont
indique que meme de courtes periodes de submersion de son systeme racinaire
peuvent avoir des effets graves sur la production de matieres seches, la
fixation symbiotique de l'azote atmospherique et eventuellement sur les
rendements. Il convient de rajouter que meme une forte humidite est nefaste
pour le niebe, car elle s'accompagne toujours d'un fort et severe degat dus aux
insectes et des maladies qui pourraient compromettre la production (ADAM,
1986).
n Les Sols : Le niebe n'est pas exigeant du point de vue sol,
il pousse bien sur une vaste gamme de sols a condition que ces derniers soient
bien draines. Le rendement optimal en gousses est obtenu sur les sols tourbeux
riches en matiere organique. Le niebe est tres sensible aux sels, mais tolere
l'acidite. Neanmoins le pH du sol optimal pour la culture du niebe varie entre
6 et 7,5 (DENIS, 1984).
n Les temperatures : La temperature a une grande influence
sur le developpement du niebe. La temperature moyenne pendant le cycle
vegetatif varie entre 25° a 28°C .La temperature moyenne de
germination se situe entre 15° a 30°C. Toutefois, les graines peuvent
germees a des temperatures qui varient de 10° a 40°C (DENIS, 1984).
Selon, la meme source le niebe supporte des temperatures assez elevees a
condition qu'il ait une alimentation hydrique suffisante. Il faut en effet,
signaler que le niebe est aussi sensible aux basses temperatures, car le gel
lui est toujours fatal (CRAUFURD et al, 1997).
n La lumiere : Le niebe est une plante de pleine lumiere. En
general les varietes locales cultivees au Sahel sont photosensibles
(Denis,1984)
2.4 Importance de la culture du nithe
Le niebe (Vigna unguiculata L., Walp.) est la
plus importante legumineuse a graines dans les zones de savane tropicale
d'Afrique. Originaire de l'Afrique de l'ouest, le niebe s'est diffuse dans
le monde entier. Il est cultive et consomme en Asie, en Amerique du sud et
du centre, dans les
caraibes, aux Etats Unis, dans le Moyen orient et en Europe
australe (FAO, 2001). Le niebe est un aliment apprecie en Afrique car ses
feuilles, gousses vertes et graines seches peuvent etre consommees et
commercialisees.
La production mondiale du niebe est estimee a 3,3 millions de
tonnes de graines seches dont 64% en Afrique, faisant de cette region la
premiere productrice et consommatrice de niebe dans le monde (FAO, 2001).
Les principaux pays producteurs en Afrique sont le Nigeria,
le Niger, le Mali, le Burkina Faso, le Senegal et le Ghana. Une production
significative est aussi obtenue dans certains pays de l'Afrique de l'Est comme
l'Ouganda, le Mozambique, la Tanzanie et l'Ethiopie (CISSE, 2002).
Le rendement moyen mondial en niebe est relativement faible
et se situe a moins de 300kg a l'hectare. En Afrique les rendements moyens en
milieu paysan varient considerablement de 50 a 550 kgIha en fonction des
varietes utilisees, du degre d'utilisation d'intrants (engrais et pesticides),
du systeme de culture (associe ou pur) et des conditions agro- climatiques
(CISSE, 2002). Pourtant RACHIE (1974) rapporte par I.I.T.A (1982) estimait que
dans les conditions favorables, la production pouvait atteindre 1.5 a 2 tonnes
a l'hectare.
La superficie cultivee annuellement dans le monde est estimee
a 12,5 millions d'ha dont 9,8 millions en Afrique de l'Ouest, (CGIAR 2001). Au
Niger, la superficie en niebe est estimee a 2.882.921 ha en 2004 avec une
production d'environ 304.754 tonnes. Ces donnees ont considerablement fluctuees
cette derniere decennie (MDA, 2004). Les principales zones de production sont
celles de Zinder (avec 34% de la production totale), Dosso (19,2%), Tahoua
(16%), Maradi (15,8%) et Tillabery (13%). Environ 19% de la production totale
sont exportes (MAGIEL et FAO, 1998).
Le niebe, est une legumineuse qui joue un role tres important
dans l'alimentation de l'homme de part sa valeur en proteines qui varie de 20 a
25%, selon STANTON (1966) rapporte par FLORENCE et al. (1976). Cette valeur est
plus du double de la valeur de beaucoup de cereales. Il contient aussi divers
elements nutritifs (tableau 1).
Tableau 1 : Valeur alimentaire des graines de
niébé.
|
|
Constituants
|
Proportions
|
Principaux acides amines
|
% proteine
|
Eau
|
11
|
Lysine
|
6,6
|
Proteine
|
23,4
|
Cysteine
|
0.99
|
Carbohydrates
|
56,89
|
Histeine
|
3,3
|
Acides gras
|
1,3
|
Tryptophane
|
4,1
|
Fibre
|
1,3
|
+
|
0,9
|
Ca
|
7,6mgI100g
|
+
|
+
|
Fer
|
5,6mgI100g
|
+
|
+
|
Acide nico
|
2mgI100g
|
+
|
+
|
|
Source : IITA (1982).
Le niebe grAce a ces graines seches cuisinees sous diverses
formes et ses jeunes gousses immatures consommees, est reconnu par ses
bienfaits pour la sante et le developpement de l'organisme humain. Neanmoins,
il faut reconnaitre au niebe des inconvenients gastriques et inconforts
digestifs du fait de la presence de certaines substances telles que les
glucides fermentescibles pouvant causer la flatulence, des facteurs anti
physiologiques ou substances toxiques qui peuvent engendrer des troubles
digestifs (ABDOU, 1994). Mais selon LIENIER (1969) rapporte par IITA (1982), le
taux des substances toxiques et antimetaboles comme l'inhibiteur a la trypsine,
les hemagglutinines et facteurs de flatulence est minime chez le niebe.
Le niebe intervient egalement dans l'alimentation du betail
grAce a ces fanes aisement conservees toute la saison seche et qui ont une
haute valeur fourragere. Ces fanes peuvent contenir environ 0,6UFIkg et 92gIkg
brute de matieres azotees digestibles (BREMAN et al, 1991), et divers autres
elements mineraux (tableau 2), qui conferent a ces fanes leur qualite
fourragere.
Tableau 2 : Composition minerale de fanes du niebe (le
cendre et macro elements en gIkg de MS et ppmIMS pour le sodium et
Oligoelements)
Constituants Cendres Ca P K Mg Na Cu Zn Mn F
Valeurs 93 10,1 2,0 15,0 4,9 214 9,4 60,5 256,5 285
Source : RICHARD et al (1985)
Il faut quand meme noter que la qualite de fanes du niebe depend
surtout de la quantite de feuilles qu'elles contiennent et donc du moment de la
recolte (ABDOURAHAMANE, 1981).
Outre ces roles, le niebe peut servir de plante de couverture
et d'engrais vert pour la protection des sols contre l'erosion hydrique et pour
la restauration de leur fertilite. Selon TOTHILL (1986), le niebe en tant que
legumineuse joue trois roles essentiels qui sont :
n Fixer l'azote atmospherique a travers une relation symbiotique
avec les especes de rhizobium ;
n Accroitre la fertilite du sol ;
n Rehausser les teneurs en proteine des cultures qui
succedent au niebe dans le systeme de rotation. Ainsi, RACHIE (1985) rapporte
par ADAM (1986) estime a plus de 240 kgIha la quantite d'azote mobilisee par
une culture bien couvrante du niebe. OKE (1976) cite par I.I.T.A (1982) estime
qu'environ 40 a 80% de l'azote fixe par le niebe restent en place dans le sol
avec le systeme racinaire et sont des lors disponibles pour les cultures a
venir. Il faut neanmoins noter que selon BETIONO et al. (2000), rapporte par
BADO (2002) les precedents de legumineuses n'expliquent pas toujours les
rendements de cultures souvent eleves obtenus succedant aux legumineuses.
Malgre tous ces roles tres importants que joue le niebe, il est confronte a des
nombreuses contraintes qui peuvent limiter sa production.
2.5 Contraintes majeures de la culture du niebe
Les contraintes liees a la production du niebe sont d'ordres
socio-economiques, abiotiques et biotiques.
2.5.1 Les contraintes so cio-é conomiques
Ces contraintes sont liees aux coats eleves des intrants, a
l'absence de credits agricoles et de structure de commercialisation fiable. Il
faut ajouter a celles- ci, la rigidite des habitudes alimentaires des
populations qui sont trop attachees aux cereales (mil, sorgho, riz...) (ABDOU,
1987).
2.5.2 Les contraintes abiotiques
RACHIE (1985), rapporte par ADAM (1986) a recense les principaux
obstacles a l'essor de la production du niebe notamment en Afrique :
n Les sols qui sont generalement pauvres en matieres
organiques et desequilibres en elements mineraux. Ils sont tantôt acides,
tantôt riches en aluminium ou au contraire salins et tantôt pauvres
en calcium.
n Les temperatures sont trop tres elevees et nefastes
notamment pendant la floraison ou le debut de la fructification. Ceci a pour
consequence l'avortement de fleurs et l'echaudage des jeunes gousses. L'action
de la temperature elevee est perceptible surtout quand elle coincide avec un
stress hydrique persistant a partir de la floraison.
n Les secheresses : les principales zones de
production du niebe connaissent, des secheresses quasiment chroniques qui
compromettent le developpement de cette culture. Le stress hydrique en periode
de fructification favorise la pullulation des divers insectes dont les
pucerons. Au contraire, l'exces d'eau qui se traduit toujours par des degats
considerables dus A des maladies et des mauvaises herbes auxquelles le niebe
est tres vulnerables notamment dans le stade jeune de sa croissance.
n Dates de semis tres defavorables : Pres des 90% du
niebe sont cultives en association avec les cereales en Afrique. Il est
generalement seme 2 a 3 semaines apres les cereales. Ce retard volontaire
impose par la culture associee fait en sorte que les varietes a long cycle
utilisees dans cette association n'arrivent pas a boucler leur cycle en periode
d'humidite satisfaisante. Cette association a aussi un autre inconvenient en ce
qu'elle entraine une forte concurrence en lumiere et en elements nutritifs.
2.5.3 Contraintes biotiques
Elles constituent le probleme le plus important que rencontre
le niebe. Ces contraintes biotiques peuvent a elles seules occasionner des
pertes de rendements tres elevees allant de 30% a 100% dans le cas extreme
(SINGH et ALLEN, 1979). Elles sont dues principalement a des insectes et a des
agents pathogenes.
a) Gamme des inse ctes nuisibles du niébé
Ces insectes nuisibles ravagent le niebe a tous les stades de
sa croissance. Bien que cette gamme varie legerement d'un site ou d'un region a
l'autre, il y ' a un certain nombre des ravageurs qui sont caracteristiques et
communs aux ecosystemes dans lesquels le niebe est cultive dans le monde entier
(Jackai et al.,1988) . Ces ravageurs sont classes en quatre categories :
Catégorie 1 : Insectes du stade plantule dont entre autre
:
Aphis craccivora, Koch : Hemoptere : Aphides
Selon REDDY et al. (1988), cet insecte est repandu un peu
partout sous les tropiques. En Afrique, il peut occasionner des degits
considerables directement sur la plante hite. Cette espece de puceron est aussi
l'agent vecteur de la mosaïque du niebe (mais aussi de la rosette de
l'arachide). Au Niger, l'incidence des maladies virales vehiculees par
Aphis craccivora est tres faible. Les pertes qui lui sont redevables
proviennent surtout du prelevement de la seve et a ce titre il s'avere l'un des
principaux insectes nuisibles de cette culture, puisqu'en cas de forte
pullulation ce seul prelevement de la nourriture sur la plante hite peut causer
le rabougrissement de la plante, la deformation des feuilles, la defoliation
precoce et eventuellement l'avortement de fleurs.
Pour lutter contre cet insecte (ANONYME, 1989), les techniques
culturales restent le moyen de lutte le plus economique a travers notamment :
le semis precoce a forte densite qui reduit considerablement la colonisation
des plantes par les pucerons ; l'utilisation des varietes resistantes ; la
suppression des plantes hites qui hebergent les pucerons en saison seche.
La lutte chimique reste neanmoins la plus efficace avec
l'utilisation de l'insecticide organophosphore, tels que le fenithrothion et
surtout le dimethoate.
Souvent les predateurs (larves et adultes de coccinelles, larves
de syrphes et de chrysopes) reussissent a maintenir les populations de pucerons
a un niveau acceptable.
Empoasca spp. Homoptere : Cicadellides
Les jassides sont consideres comme des ennemis d'importance
mineure sur le niebe au Niger car les attaques sont rarement severes. Les
larves et les adultes vivent sur la face inferieure de feuilles oil ils se
nourrissent en sugant la seve des feuilles, provoquant leur jaunissement et
leur enroulement et dans le cas extreme leur dessechement.
La pulverisation du dimethoate ou de pyrethrinoides deux a trois
semaines apres le semis et repetee a l'intervalle d'une semaine permet de
combattre les jassides.
Plusieurs autres insectes attaquent le niebe a ce stade a savoir
: Les Galeruques (Ootheca s33) ainsi que les Arctiides
defoliations (Amsacta meloyi, Dre).
Categoric 2 : Insectes de debut de la phase reproductive (au
moment de la formation de boutons floraux et debut de la floraison) a savoir
principalement :
Megalurothrips sjöstedti (tryb) : Thysanoptere :
Thripides
Les thrips des fleurs sont parmi les ennemis les plus
redoutables de la culture du niebe. Au Niger et dans les autres pays de
l'Afrique 0ccidentale, ils sont responsables de la perte totale de la
production de niebe par suite de la deformation ou l'arrOt du developpement des
boutons floraux ou encore la chute de ces derniers (REDDY et al., 1988). Les
larves et les adultes se nourrissent en sugant les boutons floraux ainsi que
les fleurs. Il resulte de cette succion l'assechement des parties attaquees
d'oil leur brunissement. La croissance vegetative prend l'avantage avec une
production abondante de feuillage sur celle de gousses (AN0NYME, 1989).
L'utilisation des pyrethrinoïdes de synthese dont la
deltamethrine, la cypermethrine et la lamda-cyalothrine sont efficaces
contre les Thrips. Les pulverisations doivent debuter des
la formation des premiers boutons floraux. Une seconde
application est recommandee 7 a 8 jours plus tard.
Maruca vitrata (Geyer), Lepidoptere : Pyralides
Maruca vitrata ou Foreuse de gousses du niebe
est l'un des ennemis les plus redoutables, pouvant occasionner de tres graves
degats a cette culture notamment la mort de boutons floraux et de fleurs, la
destruction massives de graines dans les gousses.
L'utilisation de pyrethrinoïdes de synthese est
particulierement efficace pour lutter contre les Foreuses de gousses, mais il
est deconseille d'utiliser les organo-phosphores si les gousses sont consommees
vertes (ANONYME, 1989).
A ces insectes, on peut noter aussi la presence de Meloïdes
(Mylabris spp, Coryna spp).
Catégorie 3 : Insectes de fin de la phase reproductive
(fin floraison jusqu'à la formation de gousses).
Ces ravageurs comprennent principalement le complexe de punaises
nuisibles auquel appartiennent deux Coreïdes :
Clavigralla tomentosicollis F, Heteroptere :
Coreïdes
C'est une espece tres frequente en Afrique tropicale. Les
degats qu'elle occasionne sont importants et dans certains cas, on observe des
pertes de rendement proches de 90%(ANONYME, 1989). L'adulte comme les larves et
les nymphes, attaquent les jeunes gousses du niebe en sugant leur seve
entrainant ainsi le dessechement et l'arrOt du developpement des graines.
L'utilisation des pyrethrinoïdes de synthese, ainsi que
le fenithrothion peut etre efficace pour lutter contre cet insecte mais les
pulverisations doivent commencer au debut de la fructification.
Photo 1 : Clavigralla tomentosicollis sur les
gousses du niebe
Anoplocnemis curvipes
Cet insecte est l'un des principaux ennemis du niebe en
Afrique tropicale (SINGH et ALLEN, 1979). En cas des attaques severes, la
production peut etre reduite dans les proportions allant de 60 a 90% (REDDY et
al. 1988). Les larves et les adultes de cet insecte sucent la seve des plantes
hotes en piquant les tiges et les petioles des feuilles qui se dessechent et
fletrissent (Photo 1). Mais ce sont surtout les adultes qui attaquent les
gousses du niebe en sugant leur seve, entrainant ainsi le dessechement et
l'arrOt du developpement des graines.
A ce stade, on peut noter aussi la presence des Alydides
(Mirperus jaculus, Riptortus dentipes.), Pentatomides
(Ne*ara viridula), Lepidopteres (Heliothis
armigera), les foreuses de gousses (Cydia ptychora,
Mey) et les charangons de gousses (Apion viruis, Wagner).
Catégorie 4 : Les ravageurs des stocks:
Deux especes sont particulierement rencontrees sur le niebe, il
s'agit :
Bruchidius atrolineatus
Cette espece est repandue en zone sahelienne et se developpe
aux depens des Vigna sauvages et cultives. Cet insecte pond
ses ceufs sur les gousses en voie de maturation ou mares. Les larves se
developpent dans les graines. Ces dernieres contiennent donc de
larves de B. atrolineatus qui emergent dans le
stock et se reproduisent a nouveau (ALZOUMA et al. 1985)
Callosobruchus maculatus.
L'infestation du niebe par cet insecte debut au champ sur les
gousses en cours de maturite. La larve penetre dans la gousse puis dans la
graine ou elle se nourrit ; l'adulte emerge soit dans les cultures soit dans le
grenier apres la recolte (ALZOUMA et al., 1985).
Pour lutter contre ces especes diverses alternatives peuvent
etre adoptees dont entre autre :
Les recoltes et les battages doivent etre rapides, car celles ci
reduisent les possibilites de
ponte des Bruches sur les gousses d'une part et leur penetration
dans les graines d'autre
part.
Selon SEEK (1988) rapporte par BAL (1992), la conservation en
fats metalliques hermetiquement fermes assure une bonne protection contre la
Bruche avec des pourcentages d'attaque tres infimes apres huit mois de stockage
en milieu paysan. L'utilisation des vegetaux a pouvoir insecticide ou
insectifuge peut etre developpee tels que : Bossia
senegalensis qui a un effet ovoïcide et insecticide puissant
(ALZOUMA et al., 1985).
Selon REMBOL (1984), l'utilisation des feuilles de neem
(Aadirachta indica) qui contiennent en effet une substance,
l'azadirachtine, presentant des proprietes anti appetantes inhibe la croissance
des larves et la reproduction. Ainsi, selon SAGNIA (1993), l'utilisation
de Uscana lar~ophaga, Eupelmus vuilleti
et Dinarmus basalis contribue a la reduction de dommages
imputables aux bruches car le niveau de parasitisme atteint par ces
parasitoïdes sont souvent significatifs
Il faut neanmoins noter que mis a part ces insectes evoques,
il existe divers autres insectes qui sont nuisibles au niebe et dont les degAts
qu'ils infligent a ce dernier pourraient compromettre les rendements.
b) Les agents pathogenes du niebe
Selon SINGH et ALLEN (1980), la culture du niebe souffre d'au
moins 35 maladies importantes qui sont le fait des champignons, des virus, des
bacteries et des nematodes. Ces agents sont responsables de la deterioration de
la qualite des semences, de pourriture des semences, de la fonte des plantules
et d'autres maladies de tiges et de racines. Les pertes de rendement infligees
par ces parasites dependront essentiellement du lieu de la culture et de la
maladie.
Au Niger, des etudes ont permis d'identifier quatre pathogenes a
savoir : Macrophomina phaseolina, Xanthomonas vignicola, Siriga
gesnerioides et diverses viroses (ADAM, 1986).
· Macrophomina phaseolina : Deuteromycetes,
Sphaeropsidales
Ce champignon est tres repandu au Niger car toutes les
conditions de son developpement sont reunies (temperature elevee, secheresse
prolongee) (ADAM ,1990). Il est devenu ces dernieres annees l'un des obstacles
majeurs a la production du niebe au Niger. Ces degits sur le terrain ont
souvent atteint 100% de mortalite des plantules ou la sterilite des plants ages
(ADAM, 1986). C'est un champignon polyphage. Sur le niebe, il est responsable
de la fonte de semis oil il engendre une pourriture noire charbon naissant le
plus souvent au point d'attache des cotyledons et une pourriture cendree des
tiges (Ashy stem blight). Cette maladie est tres dangereuse surtout pendant la
floraison et la fructification. Il faut noter que M.
phaseolina se conserve dans le sol et les semences. Il attaque a
partir du sol ou il detruit le systeme racinaire et progresse vers le haut
entrainant ainsi le fletrissement progressif de la plante (ADAM, 1986).
La solarisation consistant a exposer le sol, support important
de conservation de l'inoculum, a un traitement thermique prolonge sous
bâche plastique, permet de reduire les degits dus & ce parasite car
apres ce traitement on constate une baisse tres importante de vigueur de
l'inoculum (25 a 30%) et une nette amelioration de la germination des semences
(ADAM, 1986).
· Xanthomonas vignicola, Burkholder
Cette bacterie responsable de fletrissement bacterien ou
bacterial blight, est repandue en Afrique tropical, en Amerique et en Inde ou
il revet beaucoup d'importance pour la culture de niebe. La maladie occasionne
une fonte de semis pouvant frapper 60% des plantules & partir de semences
contaminees (SINGH et ALLEN, 1979). Cette maladie est endemique aux zones
semi-arides du Sahel, les symptomes se presentent sous forme des taches
necrotiques de coloration ocre orange (Photo 2) avec un halo jaunes sur les
feuilles et les tiges (CISSE, 2002). Si la variete est sensible, les taches
confluent et on observe une importante defoliation. La bacterie est transmise
par les semences, alors l'utilisation des semences saines ou resistantes permet
de contrecarrer les degits de ce pathogene. L'influence de certaines pratiques
culturales sur le fletrissement bacterien merite une attention particuliere.
Ainsi RAO et al. (1985) rapporte par SINGH (1998) ont montre qu'en Inde
l'application de N et P augmente la severite de la maladie alors que
l'application moderee de K et Mo et une forte dose de Ca et Mg diminuent cette
maladie.
Photo 2 : plant du niebe atteint du fletrissement bacterien
· Viroses
Elles sont tres nombreuses et peuvent avoir des consequences
catastrophiques sur la production du niebe, au nombre desquelles on peut citer
:
Le virus de la mosaIque jaune, transmis par le
coleoptere Ootheca mutabilis. Selon GILMER et al. (1974)
rapporte par I.I.T.A (1982), ce virus peut etre transmis par les semences
mais seulement dans un nombre limite de cas (1 a 5%). Les plants atteints de
cette maladie
presentent un feuillage jaune - or generalise. Mais il faut
signaler que les symptOmes de la mosaïque jaune du niebe sont tres
dissemblables selon les varietes de niebe et les souches du virus. Les degits
sont particulierement eleves lorsque, l'infection a lieu tres tot et les pertes
imputables a ce virus varient de 80 a 100% (SINGH et ALLEN, 1979).
Aphid-born mosaic virus : Ce virus dont l'agent vecteur est le
puceron (Aphis craccivora), determine une forte marbrure, une
chlorose ou un jaunissement du limbe et la decoloration des nervures. La plante
reste rabougrie et buissonnante. Il y'a alors un retard ou inhibition de la
floraison. Cette maladie a ete particulierement severe au Niger en 1984 dans la
region de Maradi et le sud-ouest de la region de Niamey. Ces zones ont en effet
connu une intense pullulation de puceron spoliateur et vecteur habituel du
virus implique (ADAM, 1986).
c) Striga gesnerioides
Cette Scrofulariacee est tres repandue dans les savanes
soudanaises de l'Afrique Occidentale ou elle peut revetir une importance locale
(SINGH et ALLEN, 1979). Selon les memes auteurs, cette plante parasite reste
exclusivement dependante de son hOte durant tout son cycle (Photo 3) Il
provoque le rabougrissement, le jaunissement des portions du limbe comprise
entre les nervures, le fletrissement premature des plants ainsi que leur
deperissement lorsque les pluies sont deficitaires. En cas de fortes
infestations ce parasite pourrait entrainer de pertes de superficie pouvant
excede 50% (PARKER, 1991).
Photo 3 : Plant du niebe attaque par le Striga
CHAPITRE III : MATERIELS ET METHODES
3.1. Matériels
ü Site experimental
L'essai a ete conduit sur le site d'experimentation de
l'I.C.S, dont les caracteristiques pedoclimatiques sont decrites plus haut
(Chapitre 1 de la premiere). Il faut neanmoins noter que la parcelle sur
laquelle l'essai est conduit a servi pour la culture du niebe l'an dernier.
· Materiel vegetal
Huit (8) varietes de niebe ont ete utilisees dans cette
experimentation dont quatre de collection de l'ICRISAT (ISV 128, ISV 40, ISV 28
et ISV 20), deux (2) d'IITA (IT98K-131-2 et IT98D-1399), une d'origine
mexicaine (Ejetero V11) et enfin KVx 745-11-P du Burkina Faso.
· Matériels techniques utilises
Pour mener certaines operations dans le cadre de ce travail, un
certain nombre des materiels techniques sont utilises a savoir :
ü Karate, qui est l'insecticide utilise pour traiter les
insectes ;
ü Un pulverisateur a pression : Cet appareil d'une capacite
de douze litres (12L), est utilise pour faire le traitement insecticide;
ü Une eprouvette graduee : Pour mesurer la quantite
d'insecticide utilise pour le traitement;
ü Une balance a tare: Pour peser les gousses, les graines
et les fanes.
3.2. Méthodologie
· Dispositif experimental
C'est un dispositif en parcelles divisees ou Split plot
comportant deux traitements avec quatre repetitions (figure 4). Chaque
repetition a pour dimension 48m x 30m soit 1440m2. Les dimensions
totales du dispositif sont de 120m × 48m soit une superficie de
5760m2. En effet, au niveau de chaque repetition, dans la parcelle
principale (30m x 6m) sont semees les varietes (traitement principal) de faZon
randomisee ainsi, au niveau de la parcelle elementaire (14m x 6m) ,
l'insecticide est applique (traitement elementaire). Cette application a
commence des le debut de la phase reproductive donc des l'apparition des
premiers boutons floraux. L'insecticide utilise est un pyrethronoVde de
synthese Karate, dont la matiere active est la Lamda- cyalothrine. La
concentration utilisee est de 4,6 mlIl d'eau.
Figure 4 : Dispositif experimental 40m
R1 30m
R4
6m
V1 S
|
V2 S
|
|
V3 S
|
|
V4 S
|
|
V5 S
|
|
V6 S
|
|
V7 S
|
|
V8 S
|
|
V1 NS
|
V2 NS
|
|
V3 NS
|
|
V4 NS
|
|
V5 NS
|
|
V6 NS
|
|
V7 NS
|
|
V8 NS
|
|
R2 120m
V6 S
|
V5 S
|
|
V7 S
|
|
V4 S
|
|
V8 S
|
|
V1 S
|
|
V2 S
|
|
V3 S
|
|
V6
|
|
V5
|
|
V7
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|
V4
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|
V8
|
|
V1
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|
V2
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|
V3
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NS
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|
NS
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NS
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NS
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NS
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NS
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NS
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|
NS
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V4 S
|
|
V3 S
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|
V5 S
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|
V6 S
|
|
V7 S
|
|
V8 S
|
|
V1 S
|
|
V2 S
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|
R3
V4 NS
|
|
V3 NS
|
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V5 NS
|
|
V6 NS
|
|
V7 NS
|
|
V8 NS
|
|
V1 NS
|
|
V2 NS
|
|
V8 S
|
|
V1 S
|
|
V2 S
|
|
V7 S
|
|
V4 S
|
|
V5 S
|
|
V3 S
|
|
V6 S
|
|
V8
|
|
V1
|
|
V2
|
|
V7
|
|
V4
|
|
V5
|
|
V3
|
|
V6
|
NS
|
|
NS
|
|
NS
|
|
NS
|
|
NS
|
|
NS
|
|
NS
|
|
NS
|
Leaende des Varietes :
|
|
1.
|
Ejetero
|
V1
|
2
|
ISV 28
|
V2
|
3
|
ISV 40
|
V3
|
4
|
ISV 128
|
V4
|
5
|
ISV 20
|
V5
|
6
|
KVX 745-11-P
|
V6
|
7
|
IT 98K-131-2
|
V7
|
8
|
IT98D-1399
|
V8
|
|
· Soins culturaux
Apres une preparation du sol au moyen d'un tracteur avant
l'installation de la saison des pluies suivi d'un epandage d'engrais NPK
15.15.15 en raison 200 kgIha et 100 kgIha d'uree comme fumure de fond, le semis
est intervenu le 27 06 05 apres une pluie utile de 39mm. Ainsi, deux a trois
graines sont semes a une densite de 1m x 0.5m soit 20.000 poquets par ha. Apres
la levee un sarclage suivi de demariage ont ete effectues oil deux plants par
poquet sont laisses. Au total quatre sarclages ont ete fait dont le premier a
ete effectue 8 JAS suivi de trois autres a l'intervalle de dix jours les uns
des autres.
· Observations expérimentales
Au cours de cette evaluation des observations sur la phenologie,
l'entomologie, la pathologie ont ete faites. A cet effet, nous avons
echantillonne dix (10) plants d'observation dans les carres de rendement de 8m
x 3m soit 24m2 delimites au niveau de chaque repetition et chaque
traitement. Pour Les observations phenologiques , elles sont axees sur
l'estimation des stades 50% levee, 50% Floraison, 50% Maturite, Concernant les
observations entomologiques, elles ont porte sur quelques insectes majeurs de
la phase reproductive a savoir :
ü Les pucerons oil le nombre de poquets attaques sont
comptes;
ü Les Thrips oil le nombre de Thrips par fleur est compte
sur un echantillon de 10 fleurs;
ü Les Punaises oil le nombre de punaises par gousse sur un
echantillon de 20 gousses est compte.
Pour Les observations pathologiques, elles sont axees sur le
comptage direct de plants atteints du fletrissement bacterien et les plants
attaques par le Striga gesnerioïdes.
· Estimation de rendements a l$he ctare.
Apres avoir recolte les gousses et coupe les fanes des carres
de rendement de chaque repetition, celles-ci ont suivi un sechage en plein
soleil durant quatre semaines puis sont pesees. Ainsi, le rendement en grammes
obtenu par carre de rendement (24m2) est extrapole en kgIha en
procedant de la maniere suivante :
Rendement en kg/ha = Rendement en g obtenu x 10000/Surface de
CR x 1000
· Methodes d'analyse de la qualite fourragere
ü Differents parametres recherches :
les parametres determines sont:
- matiere seche (MS),
- matiere minerale (MM),
- matiere organique (MO),
- la proteine brute (PB),
- azote et phosphore (N et P),
- la fibre,
- la lignine,
- la cellulose,
- Hemicellulose,
- La digestibilite in vitro de la matiere organique (DMO).
ü Determination de la matiere seche et matiere
minérale
ü Principe
La teneur en matieres minerales d'une substance alimentaire est
conventionnellement le residu de la substance apres calcination (Laboratoire
ILRI, 2004).
ü Mode operatoire
Dans une capsule prealablement sechee avec un poids
(Po) on place 0,3 mg d'echantillon (P1) broye A 1mm. Ces capsules
sont mises dans une etuve a 105°C pendant 8 heures et apres
refroidissement dans un dessiccateur on pese (P2). Ensuite on place dans un
four les capsules contenant le produit sur lesquelles on a fait la matiere
seche. On met le four en marche en augmentant progressivement la temperature
pour obtenir une carbonisation lente, sans inflammation du produit. Apres
disparition des fumees, on porte la temperature a 550°C pendant une duree
de 8 heures pour avoir une bonne calcination. Les capsules sont refroidies dans
un dessiccateur puis on pese (P3).
Cal culs :
Matiere seche (MS%) = (P1-P2)I(P1-P0) x100
Matiere minerale (MM%) = (P3-P0)I(P2-P0) x100 Matiere organique
(MO%) =100- MM%
P0 : Poids de la capsule a vide
P1 : Poids de l'echantillon seche a l'air (prise d'essais)
P2 : Poids de la capsule + residu apres calcination
Détermination de la teneur en proteine
Environ 0,3g d'echantillon broye sont peses dans une (1) feuille
de papier hygienique. La feuille contenant l'echantillon est ensuite pliee et
introduite dans un tube a essai.
L'operation consiste a mineraliser les produits peses. Le
bloc a mineraliser peut prendre une raquette de 40 tubes a essai. On ajoute
dans les tubes un catalyseur (une solution mixte 100g de sulfate de cuivre et
100g de sulfate de sodium) et 5ml de H2SO4 concentre de densite 1,83 et le tout
est pose sur un mineralisateur (« digester 40 ») qui est coiffe de
couvercles d'evacuation des vapeurs. Le digester est place sous une hotte pour
permettre l'evacuation des vapeurs vers l'exterieur du laboratoire. Le
mineralisateur est regle a environ 350°c pendant 1h : 30.
Les tubes sont ensuite retires du bloc de mineralisation et sont
refroidis avec leurs couvercles (ou cloches). Apres refroidissement, les
cloches sont retirees et rincees a l'eau distillee.
On ajoute ensuite dans les tubes de l'eau distillee (environ 100
mlItube) pour faire le niveau, avant de les agiter pour eviter la
cristallisation du produit.
Comme il est difficile de faire toute l'operation en une seule
journee, le contenu des tubes est ensuite transvase dans les tubes a
bouchon, portant les memes numeros que les echantillons. Pour une meilleure
conservation, le contenu des tubes est ensuite transvase dans d'autres petits
tubes
pour lecture du taux d'azote. La lecture se fait grLce a un
groupe d'appareils connectes les uns aux autres (echantillonneur, pompe a
proportion, calorimetre, enregistreur etc.)
La procedure est basee sur la reaction de l'ammonium avec le
phenol et l'hypochlorite de soude pour donner l'indophenol, de coloration bleue
qu'on determine par le calorimetre a 630nm la concentration de l'ammonium dans
la solution.
Cette methode est appelee réa ction indophénol de
berthelot.
Le calcul de la teneur en proteine est fait en partant du
principe qu'il y a environ 16g d'azote dans 100g de proteines.
Ce qui permet de calculer les matieres azotees totales par la
relation :
Taux de proteines : N x 6,25
N en %, MAT en % ou N en gI100g MS et MAT en gI100M.
ü Détermination de la teneur en phosphore
Elle a ete faite a partir du meme produit mineralise qui a
servi pour determiner la teneur en azote. Donc au lieu d'utiliser la reaction
indophenol de berthlot, la lecture se fait directement a l'aide d'un
spectrophotometre.
ü Détermination de la fibre, lignine
L'influence de la membrane vegetale sur la transformation des
aliments par les animaux a ete etudiee sur les differentes especes domestiques.
Plusieurs techniques ont ete proposees pour separer les differents constituants
membranaires. La methode de Van Soest est plus simple et plus credible
(Laboratoire ILRI, 2004).
ü Réa ctifs utilisés :
A.NDF (Fraction fibreuse non soluble dans un detergent neutre)
1.) NDS : (solution detergente neutre)
sodium lauryl sulfate ou Dodecylhydrogenosulfate 30g, Di sodium
ethylene diamine tetraacetate(EDTA),
crystal deshydrate, reagent grade 18,61g,
Sodium borate decahydrate,reagent grade 4,56g,
2 ethoxy ethanol (ethylene glycol monoethyl ether) pur 10ml, eau
distillee.
2.) Solution d'amylase
3.) Solution de detergent + amylase
Ajouter 4ml de solution enzymatique par 100ml de solution NDS.
B. ADF (Fibre non soluble dans un detergent acide)
1.) ADS : Solution detergente acide
Cetyltrimethylamonium bromide (CTAB) technique 20g dans une
solution de l'acide sulfurique 1N q.s.q.11.
2.) H2SO4 72%
Acid sulfurique reagent grade de densite 1,634 a 20°c ou
24N.
ü Mode opératoire
A peu pres 0,505g d'echantillon broye sont peses seche a l'air
libre, broyes de maniere a passer dans un tamis de 40 mailles et les places
dans un recipient adapte au systeme de reflux.
ü Obtention du résidu neutre ou NDF
50ml de NDS sont verses dans le recipient contenant
l'echantillon broye et mis a l'ebullition en 5 a 10 minutes maximums dans le
dispositif de reflux.
Au moment oil l'ebullition commence, on diminue la puissance
de chauffage afin de maintenir une ebullition menagee mais constante. Apres une
heure d'ebullition, l'echantillon est filtre prealablement tare P0 en prenant
soin de bien nettoyer les parois de l'erlenmeyer avec un minimum d'eau
bouillante. On rince 2 a 3 fois l'echantillon avec de l'eau bouillante afin
d'eliminer tout le detergent. Apres on rince 2 fois a l'acetone. On place le
creuset pendant au moins 8 heures a l'etuve a 100°c, et on le pese apres
refroidissement en dessiccateur P1.
En generale, il n'est pas necessaire d'utiliser un anti mousse.
Si besoin est, on peut ajouter quelques gouttes d'octanol (alcool
octylique).
ü Obtention du résidu a cide ou ADF
Le residu que l'on vient d'obtenir, NDF est recupere pour subir
une seconde hydrolyse.
Le mode operatoire suivi est le meme que pour obtenir le NDF,
mais la solution NDS est remplacee par une solution d'ADS. Le nouveau residu
obtenu donc apres hydrolyse, filtration est pese Pz.
ü Isolement de la lignine (acide insoluble lignine)
Le creuset contenant le residu d'ADF est place dans un
cristallisoir. La solution est agitee et les grumeaux sont brises avec un
agitateur en verre. On melange toutes les heures environ et on ajoute de
l'acide si necessaire.
Apres trois heures de traitement, le maximum d'acide est filtre
sous vide et lave par de l'eau distillee chaude jusqu'à neutralisation
du residu.
Apres ringage, le creuset est place a l'etuve a 100°c
pendant au moins 8 heures et pese apres refroidissement en dessiccateur P3.
ü Minéralisation du résidu
Apres avoir mineralise le residu a 550°c pendant 3 heures,
on le laisse refroidir dans le four et on met les creusets pendant 1 heure a
l'etuve a 100°c. Enfin on pese P4.
ü Cal culs :
NDF = P1-P4IE x 100 ADF = Pz-P4IE x 100
Hemicellulose = NDF -- ADF Cellulose = Pz-P3IE x 100 Lignine =
P3-P4IE x 100
Cendre = P4-PoIE x 100
E : poids net de l'echantillon Po : poids au tarage
P1 : poids sec du residu NDF
P2 : poids sec du residu ADF
P3 : poids sec du residu H2SO4
P4 : poids sec du residu mineralise.
ü Digestibilite in vitro On determine la quantite de gaz
produit pour estimer la digestibilite in vitro d'un aliment
ü Introduction
La technique de MENKE qui est la production de gaz in vitro
est communement utilisee pour determiner la quantite de gaz produit pendant une
periode de duree variable (24 heures a plus) d'incubation. La quantite de gaz
degagee quand un aliment est incube in vitro avec le jus du rumen est liee a la
digestibilite de l'aliment.
ü Prelevement du jus de rumen
> Garder les animaux fistiles a l'etable pendant quelques
jours pour une periode d'adaptation avant le prelevement du jus,
> Donner la meme ration alimentaire,
> Prendre le jus de rumen avant l'alimentation du matin ou
avant de servir le supplement du regime (pas plus de 15mn avant le debut de
l'essai),
> Prendre un fluide de rumen a proportion egale sur deux
bceufs donneurs fistiles au rumen soumis au meme regime alimentaire,
> Melanger les jus et conserver les dans une Thermos pour
garder la meme temperature peu apres le prelevement.
Mode operatoire
On pese environ 0,3 g d'echantillon broyee et on met dans une
seringue a piston (graisse avec de la vaseline pour assurer un mouvement facile
et une fixation precise). Le piston est mis en laissant un espace a peu pres de
30ml dans la seringue. On ferme le tube en silicium fixe a l'accessoire du
capillaire (aiguille) de la seringue avec une bague en plastique. La
fermentation est realisee dans cette seringue en verre. L'echantillon est
filtre a travers deux couches de tissus a fromage dans une fiole chaude (gardee
a une temperature de 37 A 38°C imbibee avec du gaz carbonique. Cinq
solutions differentes sont preparees comme media et melangees avec le jus du
rumen.
Composition des solutions est la suivante :
Solution A
- 13,2 g de chlorure de calcium
- 10,0 g de chlorure de manganese
- 1,0 g de chlorure de cobalt
- 8,0 g de chlorure de fer
On fait le volume a 100ml a l'eau distille
Solution B
- 39,0 g de sodium hydrogene carbonate ou 35 g de NaHCO3
- 4,0 g ammonium hydrogene carbonate On fait le volume a 1l avec
l'eau distillee
Solution C
- 5,7 g NaHPO du sodium hydrogene phosphate
- 6,2 g de KH2PO4 potassium d'hydrogene phosphate
- 0,6 g MgSO4.7H2O magnesium sulfate
On fait le volume a 1l avec l'eau distillee
Solution de Resazurin
- 100 mg Resazurin
On fait le volume a 100 ml avec l'eau distillee
Solution reduisante
- 4 ml 1N NaOH2S.9H2O
Solution NaOH = 40 gIl
On fait le volume a 95 ml avec l'eau distillee
La solution reduisante doit etre fraichement preparee chaque fois
avant la prise du jus de rumen de l'animal. Les autres solutions peuvent etre
preparees et deposees.
ü Preparation du milieu
On introduit 400 ml d'eau distillee, 0,1 ml de la solution A,
200 ml de la solution BC et 1 ml de Resazurin dans une fiole de Bucker. On
observe une couleur bleuitre. On ajoute 40 ml de la solution reduisante en
melangeant avec le gaz carbonique. La couleur change de bleuatre a incolore
(reduite) en passant par la couleur rougeitre (oxydee). On ajoute le jus de
rumen. Le ratio du jus de rumen et le milieu regulateur est de 1 :2 (VIV).
ü Preparation des seringues pour incubation
On place la seringue en verre contenant les substances dans un
bain marie de 39°C une (1) heure avant l'incubation. Pendant l'incubation,
on retire les seringues du bain marie et on fixe fermement le tube en
caoutchouc sur l'aiguille de la seringue automatique.
On imbibe le melange avec le gaz carbonique puis on injecte 30
ml du jus de rumenImelange du milieu avec une seringue automatique dans chaque
seringue en verre prealablement rechauffee. On amene a la surface toute bulle
d'air prise dans la seringue en secouant doucement et on l'enleve a travers
l'accessoire capillaire en orientant soigneusement vers le haut et en poussant
le piston. On ferme le collier sur le tube et on releve le volume note V0.
Les seringues en verre sont replacees dans le porte seringue pour
incubation dans le bain marie a 39° C pendant 24h. En fin on procede a la
lecture du gaz produit (Laboratoire ILRI 2004).
· L'analyse statistique
L'analyse des donnees a ete faite a l'aide du logiciel General
Statistic connu sous le nom de GenStat. Ce logiciel nous a permis de faire une
analyse de variance au seuil de 5% et rechercher la correlation entre
differentes variables etudiees.
Chapitre IV : Resultats et Discussion
4.1 Stades phénologiques du niébé.
Il est a noter que les resultats sur les stades 50% Floraison
et 50% Maturite concernent uniquement les parcelles traitees. En effet, les
resultats ne sont pas atteints sur les parcelles non traitees du fait des
attaques des insectes notamment les Thrips qui ont detruit les boutons floraux,
empechant donc la formation des fleurs.
La levee pour l'ensemble des varietes est intervenue dans un
delai inferieur ou egal a 8 JAS avec une moyenne de 6,4. Quant a la floraison,
ce delai est inferieur ou egal a 55 JAS avec une moyenne de 52 Jours et la
maturite est intervenue dans un delai inferieur ou egal a 68 JAS avec une
moyenne de 64 JAS (Tableau 3).
Tableau 3 : Les stades phenologiques du niebe
Varietes
|
50% Lev JAS
|
50% Flo JAS
|
50% Mat JAS
|
Ejetero V 11
|
5b
|
49c
|
62c
|
ISV128
|
5b
|
49c
|
62c
|
ISV20
|
7a
|
53b
|
65b
|
ISV28
|
5b
|
49c
|
62c
|
ISV40
|
7a
|
53b
|
65b
|
IT98D-1399
|
7a
|
53b
|
65b
|
IT98K-131-2-
|
8a
|
55a
|
68a
|
KVx745-11-P
|
7a
|
53b
|
65b
|
Moyenne
|
6,4
|
52
|
64
|
ppds
|
1,24
|
1 ,47
|
1,72
|
Probabilite*
|
<0.001
|
<0.001
|
<0.001
|
Les moyennes affectees de la meme lettre dans la meme colonne ne
sont significativement pas differentes * Probabilite au seuil de 5%
Léeende :
Lev = levee Flo = floraison Mat = maturation
L'analyse de ces resultats montre qu'il existe une difference
significative entre les varietes (P<0.001) pour les trois variables
analysees (levee, floraison, maturation). Ainsi, en comparant les longueurs
moyennes du cycle de ces varietes, trois groupes se degagent selon leur
precocite a savoir :
q Groupe 1 : auquel appartiennent la variete Ejetero V11,
ISV128, ISV 28 qui ont atteint le stade de 50% maturite au bout de 62
eme JAS ;
q Groupe 2 : qui comprend les varietes ISV20, ISV28 et
IT98D-1399, KVX 745-11-P qui ont atteint le stade 50% maturite au bout de
65 eme JAS ;
q Groupe 3 : auquel appartient la variete IT98K-131-2 qui est
arrivee a 50% maturite au bout 68eme JAS.
Cependant, toutes ces varietes sont plus precoces que la
plupart des varietes vulgarisees par l'INRAN au Niger dont TN 5-78, TN 121-80
qui ont un stade de 50% maturite qui varie de 70 a 80 jours. En effet, les
resultats obtenus par AIMEE en 1988 indiquent des delais de 73 JAS pour 50%
Floraison et de 98 JAS pour 50% Maturite pour les varietes considerees comme
tardives. Par ailleurs, nos resultats sont proches de ceux rapportes par HABIBA
(2004) sur des varietes dites precoces comme la TN256-80 et la HTR qui sont
respectivement de 6,28 JAS, 48 JAS et 63 JAS pour 50% levee, 50% floraison et
50% maturation.
4.2. Résultats en pathologie
> Flétrissement ba ctérien
Les resultats obtenus montrent que seule la variete Ejetero
est touchee par la maladie avec des taux d'infection a la derniere date
d'observation de 23,5% dans la partie traitee et 37,5% dans la partie non
traitee. Ainsi, le taux d'infection de la maladie a evolue dans le temps
(figure 4).
Traitée
Non traitée
Taux d'infestation
16/08/05 23/08/05 30/08/05 06/09/05
Dates d'observation
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Figure 5 : L'évolution du fletrissement bacterien en
fonction du temps.
L'analyse de ces resultats montre que la variete aussi bien
que le traitement ont un effet hautement significatif (P < 0,001) sur
l'évolution de cette maladie, avec un coefficient de variation de 12,2%.
En effet, le taux d'infection est plus important dans la partie non trait~e que
dans la partie traitee. Ceci permet de poser l'hypothese selon laquelle,
l'infestation des plants par les insectes, qui fragilise la plante, est un
facteur aggravant sur la severite de la maladie.
4.3. Résultats en Malherbologie
Les resultats obtenus (tableau 4) montrent que le nombre de
poquets attaques par le Striga gesnerioïdes varie de 0 a 1 poquet.
Tableau 4: nombre de poquets attaques par le Striga
|
|
|
Varietes
|
|
Dates d'observation
|
|
|
47JAS
|
52JAS
|
59JAS
|
66JAS
|
Ejetero
|
1
|
1
|
1
|
1
|
ISV128
|
1
|
1
|
1
|
1
|
KVx 745-P-11
|
1
|
1
|
1
|
1
|
ISV40
|
0
|
1
|
1
|
1
|
ISV20
|
0
|
0
|
0
|
0
|
ISV28
|
0
|
0
|
0
|
0
|
IT98D-1399
|
0
|
0
|
0
|
0
|
IT98K-131-2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Probabilite (P=0,56)
|
|
|
|
|
L'analyse de ces resultats montre qu'il n'existe pas de
difference significative entre les varietes
(P= 0,56), sur le degre d'attaque de ce parasite. Ces
resultats sont tres insignifiants, ils peuvent etre expliques, par le fait que
la parcelle sur laquelle l'essai est conduit n'est pas infectee par ce
parasite.
4.4. Résultats en Entomologie
Il est a noter que seuls les resultats de la partie non
traitee sont presentes, car il n' ya pas eu d'attaque au niveau de la partie
traitee. En effet, l'analyse statistique de resultats de ces deux parties a
montre une difference hautement significative entre elles (P< 0,001).
> Incidence de Thrips
Les resultats obtenus (Tableau 5) montrent que le nombre moyen
de Thrips par fleur, varie de 2,48 a 6, 68. On remarque a partir de ces
resultats, les varietes du type ISV sont plus attaquees que les autres
varietes. Ce qui pourrait etre dii en partie par leur precocite. Il faut noter
que pour les autres varietes, le nombre moins important de cet insecte par
fleur s'explique par le fait que l'attaque a leur niveau a ete precoce a
travers la chute de boutons floraux entrahnee par ce ravageur.
Tableau 5 : Nombre de Thrips par fleur
|
|
|
|
|
Varietes
|
Dates d'observation
|
|
Moyenne
|
|
47JAS
|
52JAS
|
59JAS
|
66JAS
|
|
ISV40
|
3
|
6.9
|
9.5
|
4.3
|
6.68
|
ISV20
|
2.9
|
4.8
|
9.2
|
6.7
|
5.9
|
ISV128
|
4
|
6
|
8
|
1.6
|
4.9
|
ISV28
|
4.8
|
3.6
|
5.3
|
5
|
4.68
|
IT98K-131-2
|
0
|
3.7
|
6
|
3.4
|
3.28
|
KVx745-P-11
|
0
|
4.7
|
3.9
|
3.4
|
3
|
IT98D-1399
|
1.6
|
0.9
|
5.6
|
1.9
|
2.5
|
Ejetero
|
0
|
0
|
8.2
|
1.7
|
2.48
|
Probabilite
|
|
|
|
|
0,31
|
L'analyse de ces resultats montre qu'il n'y a pas de difference
significative entre les varietes (P = 0,31), avec un coefficient de variation
de 15,5%. Il est a noter qu'aucune de ces varietes n'est resistante
vis-à-vis de cet insecte.
> Incidence de punaises brunes
Les resultats obtenus (Tableau 6) montrent que le nombre de
punaises par gousses varie de 0,88 a 1,73. On remarque qu'ici egalement, ce
sont les varietes du type ISV qui ont plus des punaises par poquet. Cela
pourrait etre dii par le fait que ces varietes possedent plus des gousses.
Tableau 6 : Nombre de punaises brunes par poquet
|
|
|
|
|
Dates d'observation
|
|
Moyennes
|
Varietes
|
55JAS
|
62JAS
|
69JAS
|
|
ISV20
|
1.05
|
1.78
|
2.35
|
1.73
|
ISV40
|
0.4
|
2.65
|
2.15
|
1.73
|
ISV128
|
0.35
|
1.55
|
2.75
|
1.55
|
ISV28
|
0.9
|
1.45
|
2.15
|
1.5
|
Ejetero
|
0.5
|
2.05
|
1.3
|
1.28
|
KVx745-P-11
|
0.3
|
1.3
|
1.7
|
1.1
|
IT98D-1399
|
0.1
|
1.25
|
1.44
|
0.93
|
IT98K-131-2
|
0.25
|
0.8
|
1.6
|
0.88
|
Probabilite
|
|
|
|
0.62
|
L'analyse de ces resultats obtenus demontre qu'il n'existe pas
de difference significative entre les varietes (P =0,62), avec un coefficient
de variation de 21%. Mais, il est a remarquer que toutes ces varietes etudiees
hebergent cet insecte et que les varietes du type ISV ont fait plus l'objet
d'attaque des punaises que les autres varietes.
> Incidence de pu cerons
Ces resultats obtenus (Tableau 7), montrent que l'infestation
par cet insecte est tres insignifiante. Ainsi le taux de poquets attaques par
ce ravageur varie de 0 a 1%, avec une moyenne comprise entre 0 a 0,5%.
Tableau 7 : Taux de poquets attaques par les pucerons
Dates d'observation
|
|
|
|
|
Moyennes
|
Varietes
|
47JAS
|
52JAS
|
59JAS
|
66JAS
|
|
ISV20
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0.5
|
ISV40
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0.5
|
ISV128
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0.5
|
IT98D-1399
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0.5
|
ISV28
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0.25
|
Ejetero
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0.25
|
IT98K-131-2
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0.25
|
KVx745-P-11
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Probabilite
|
|
|
|
|
0. 36
|
L'analyse de ces resultats montre que les varietes, n'ont pas
d'effet significatif (P= 0,36) sur l'infestation par cet insecte. Ces resultats
pourraient etre expliques, par le fait que les conditions pluviometriques
favorables au cours de la conduite de cet essai n'ont permis a cet insecte de
coloniser les plants.
4.5. Résultats en Morphométrie
> Poids de 100 graines
Pour le poids 100 graines, il est inferieur ou egal a 20,9g
avec une moyenne de 15,8g pour la partie traitee. Ce poids est par contre
inferieur ou egal a 17,2g avec une moyenne de 13,5g pour la partie non
traitee.
Tableau 8 : Poids de 100 graines
Varietes
|
Poids 100 graines
|
|
Partie traitee Partie non traitee Effet de varietes
Ejetero 15.2 14.4
14.8ab
ISV 128 15.5 12.2
13.9ab
ISV 20 13 10.9
11.95b
ISV 28 14.5 11.5
13b
ISV 40 19 15.3
17.2a
IT 98D-1399 16.5 16
16.3a
IT 98K-131-2 20.9 17.2
19.1a
KVx745-P-11 11.3 10.4
10.7b
Moyennes 15.8a 13.5b 14.5
ppds 1.9 4.1
Probabilité <.001 < .001
Les moyennes des varietes affectees de mame lettre dans meme la
colonne ne sont pas significativement differentes et appartiennent au mame
groupe.
L'analyse de ces resultats montre une difference hautement
significative entre les varietes (P<0,001), de meme le traitement
insecticide a un effet hautement significatif sur le poids de 100 graines
(P<0,001), ceci explique d'ailleurs la difference qui existe entre partie
traitee et la partie non traitee. En effet, au niveau de la partie non traitee
certaines gousses ont ete attaquees par les punaises brunes qui en sugant leur
seve ont freine leur developpement et entraine leur mauvais developpement voir
leur dessechement premature.
De ces resultats, trois groupes de varietes se degagent:
Groupe 1 : qui comprend les varietes ISV 40, IT98K-131-2 et
IT98D1399 dont les graines sont plus lourdes avec un moyen de 100 graines
compris entre 17g et 20g;
Groupe 2 : qui comprend les varietes considerees comme
intermediaires qui sont Ejetero, ISV128 dont le poids moyen compris entre 13g
et 15g;
Groupe 3 : avec comme varietes ISV20, ISV 28 et KVx745-P-11 dont
les graines sont moins lourdes avec le poids de 100 graines compris entre 10g
et 13g.
En comparant ces varietes avec TN 121-80 vulgarisee par INRAN,
On remarque que seules les varietes ISV40, IT98D-1399 et IT98K-131-2 ont un
poids de 100 graines superieur a celui de cette variete dont poids de 100
graines est de 16g.
Ces resultats obtenus sont inferieurs aux resultats obtenus par
HABIBA (2004) qui sont de 17,1g. > Longueur de gousse et
nombre de graines par gousse
Les resultats obtenus (Tableau 9) montrent que la longueur des
gousses dans la partie traitee, est inferieure ou egale a 18cm. Par contre dans
la partie non traitee, elle est inferieure ou egale & 15,3cm.
Concernant le nombre de graines par gousse, il est inferieur
ou egal a 16,1 graines dans la partie traitee par contre dans la partie non
traitee ce nombre est inferieur ou egal a 10,5 graines. De ces resultats,
quatre groupes des varietes se distinguent selon la longueur de leurs gousses
et le nombre de graines par gousse :
Groupe 1 : qui comprend les varietes Ejetero et IT98K-131-2
dont les gousses sont plus longues et ont plus de graines. Les moyennes sont
comprises entre 17cm et 18cm pour la longueur de gousse et 15.3 a 15.5 pour le
nombre de graines par gousse ;
Groupe 2 : il s'agit de varietes ISV128 et IT98D-1399, dont la
longueur de gousse est inferieur ou egal a 15.4cm
Groupe 3 : avec comme varietes KVx745-P-11 et ISV0 dont la
longueur de gousse est inferieur a 14.5cm
Groupe 4 : dont les gousses sont moins longues et ont moins de
graines, il s'agit des varietes ISV20 et ISV28
L'analyse de ces resultats montre que les varietes aussi bien
que le traitement ont un effet hautement significatif (P<0,001). La
difference entre ces deux parties bien qu'elle ne soit pas tres importante
serait due aux attaques des gousses par les punaises au niveau de la partie non
traitee. En effet, il existe une correlation positive (r = 0,73) entre ces deux
variables (Longueur de gousses et Nombre de graines par gousses). C'est
pourquoi on remarque que plus la variete a des longues gousses, plus elle
possede un grand nombre de graines.
Tableau 9 : Longueur des gousses et nombre de graines par gousse
des varietes testees
Longueur des gousses Nombre de graines par gousses
Varlete~ traitee non traitee Effet varietal traitee non traitee
Effet
varietal
Ejetero 18 15.3 16.3a 16.1 10 13.1a
IT 98K-131-2 17 15.5 16.3a 15.3 11.3
13.3a
KVx745-P-11 14 14.3 14.2c 13.6 7.8 10.7d
ISV 20 14 12.3 13.2d 12.2 8.2 10.2d
ISV 28 13.9 13.3 13.6d 12.4 10.7 11.6c
ISV 128 15.9 14.9 15.4b 13.6 9.9 11.8c
IT 98D-1399 15.8 14.4 15.1b 13.7 9.9 11.8c
ISV 40 15.8 12.8 14.3c 13.6 10.5 12.1b
Moyennes 15.6a 14.1b
|
14.85
|
13.4a 9.5b 11.5
|
0.1 0.42 0.13
ppds 0.27
Probabilité <.001 <.001 <.001 <.001
Les moyennes des varietes affectees de la mame lettre dans la
colonne ne sont pas significativement differentes et appartiennent au mame
groupe.
4.6. Rendement graines.
Les resultats obtenus, montre que dans la partie traitee, le
rendement graines obtenu est inferieur ou egal a 1522 kgIha avec une
predominance de la variete KVx745-P-11 qui s'est montree plus productive avec
un rendement de 1522 kgIha. Ce rendement est largement superieur a celui obtenu
au niveau de la partie non traitee qui est inferieur ou egal a 239kgIha. Dans
cette partie c'est la variete IT98D-1399 qui a donne plus de graines que toutes
les autres varietes.
L'analyse de ces resultats (tableau 11) revele que les
varietes de meme que le traitement insecticide ont un effet hautement
significatif sur le rendement grains (P>0.001) avec un coefficient de
variation de 15.6%, d' oil la difference de rendement entre la
partie traitee et celle non traitee. En effet, la difference de rendement entre
ces parties s'explique largement par l'attaque de Thrips qui a empeche la
formation de gousses dans la partie non traitee, d'oil le faible rendement
grains obtenu au niveau de cette partie.
Tableau 10 : Rendement graines en kgIha
Rendement Grains (kg/ha)
Varietes
|
Traite
|
Non traite
|
Effet varietal
|
Ejetero
|
814
|
14
|
428c
|
ISV128
|
1172
|
156
|
664b
|
ISV20
|
1220
|
57
|
638b
|
ISV28
|
972
|
29
|
500bc
|
ISV40
|
1398
|
154
|
776a
|
IT98D-1399
|
1487
|
239
|
863a
|
IT98K-131-2
|
842
|
83b
|
462bc
|
KVx745-P-11
|
1522
|
18
|
770a
|
Moyenne
|
1182a
|
94b
|
638
|
F.pr
|
|
<.001
|
<. 001
|
ppds
|
|
47.2
|
146.6
|
Les moyennes des varietes affectees de la meme lettre dans la
colonne ne sont pas significativement differentes.
De ces resultats, on peut identifier trois groupes de varietes en
fonction de l'importance de leur production en grains qui reflete leur
comportement vis a vis des insectes :
· Groupe 1 dont les rendements sont compris entre 700 et
870 kgIha, il s'agit des varietes KVx 745-P-11, IT98D-1399 et ISV40 qui
produisent relativement bien en cas de traitement phytosanitaire.
· Groupe 2 qui comprend les varietes ISV20, ISV128 dont
les rendements en presence de traitement sont compris entre 1000 et 1250 kgIha.
Ces varietes sont sensibles aux attaques thrips, en absence de traitement leur
rendement est relativement faible.
· Groupe 3 qui comprend les varietes ISV28, IT98k-131-2
et Ejetero dont les rendements sont compris entre 800 et 975kgIha en presence
de traitement insecticide, ce sont de varietes tres sensibles aux agressions
des insectes.
En somme, une seule variete pourrait etre recommandee pour le
milieu rural nigerien puisqu'elle produit relativement bien quelque soit les
conditions de culture. Il s'agit de la variete IT98D-1399.
Cependant, si une protection insecticide est garantie, les
varietes KVx-745-P-2 et ISV40 pourraient etre retenues.
En comparant ces rendements avec celui de la variete TN
121-80 (l'une des varietes vulgarisees par l'INRAN pour sa bonne production
dont le rendement grains est compris entre 1,5 a 2tonnes Iha), on retient que
seules les varietes KVx-745-P-2 peut concurrencer cette variete parmi toutes
les varietes evaluees. Aussi, les varietes IT98D-1399, ISV40, ISV128 et ISV20
peuvent etre retenues comme etant a production moyenne.
Le rendement obtenu dans la partie traitee est superieur au
rendement rapporte par HABIBA (2004) qui varie de 300 kgIha a 773 kgIha. Ceci
pourrait etre du non seulement au traitement insecticide qui a ete fait mais
egalement a la pluviometrie qui est satisfaisante au cours de cette campagne.
Mais, ces resultats rapportes par HABIBA sont superieurs aux rendements obtenus
dans la partie non traitee
4.7. Rendement fanes
Le rendement obtenu en presence de traitement insecticide est
compris entre 1167 et 2750KgIha alors qu'ils varient de 1740 et 3187KgIha en
absence de traitement (tableau 12). On observe ici contrairement au rendement
grains que la partie non traitee a beaucoup plus des fanes que la partie
traitee. Ce qui confirme les etudes de REDDY et al. (1988) qui ont indique que
l'attaque du niebe, par les insectes floricoles(Thrips) qui detruisent les
boutons floraux et entrainent l'avortement des fleurs, favorise la production
des fanes au detriment de gousses.
Ta"leau 11 : Rendements fanes en kgIha
Rendement fanes (kg/ha)
Varietes
|
Traite
|
|
Non traite
|
Effet varietal
|
Ejetero
|
1167
|
|
1740
|
1453c
|
ISV128
|
2438
|
|
2445
|
2441a
|
ISV20
|
2750
|
|
3077
|
2914a
|
ISV28
|
1333
|
|
3187
|
2260b
|
ISV40
|
2552
|
|
3246
|
2899a
|
IT98D-1399
|
1542
|
|
2719
|
2130b
|
IT98K-131-2
|
1570
|
|
2902
|
2236b
|
KVx745-P-11
|
2240
|
|
2865
|
2552ab
|
Moyennes
|
1949"
|
|
2773a
|
2361
|
F.pr
|
|
. 001
|
|
<. 001
|
ppds
|
|
197.6
|
|
532.5
|
|
Les moyennes des varietes affectees de la mame lettre dans la
colonne ne sont pas significativement differentes.
L'analyse de ces resultats montre que les varietes aussi bien
le traitement insecticide ont un effet hautement significatif sur le rendement
fanes (P.001).
De ces resultats, trois groupes de varietes se degagent en
fonction de leur productivite. Il s'agit de :
· Groupe 1 qui comprend les varietes ISV20, ISV40,
ISV128, qui sont relativement productives en presence ou non de traitement
insecticide avec un rendement superieur a 2400kgIha dans toutes les
situations.
· Groupe 2 avec des varietes IT98K-131-2, KVx745-P-11 et
IT98D-1399 qui ont donne un rendement superieur a 1500kg aussi bien en
situation de traitement phytosanitaire qu'en en absence d'intervention
phytosanitaire.
· Groupe 3 qui comprend la variete Ejetero qui a une
mauvaise production dans toutes les situations.
De ces groupes, on remarque que toutes ces varietes ont
enregistre une baisse de production tres importante allant de 12 a 58% en
absence de traitement.
4.8 Incidence du traitement insecticide sur la
qualité fourragére.
Comparaison de la qualité fourragére entre la
partie traitée et la partie non traitée
Cette comparaison est basee sur la composition chimique de
fanes dans la partie traitee et dans la partie non traitee. Les resultats
obtenus montrent que la teneur en proteine brute, en phosphore et la
digestibilite de la matiere organique (qui constituent les principaux facteurs
d'appreciation de la qualite fourragere), sont tres importantes dans la partie
non traitee que dans la partie traitee (tableau 12).
Tableau 12 : Qualite fourragere de la partie traitee et la partie
non traitee (N = 8).
|
Partie traitee
|
Partie non traitee
|
|
Variables
|
Moyennes
|
Moyennes
|
Niveau de significativite
|
Poids de feuilles(g)
|
192 #177; 25,65
|
274,86 #177; 24,06
|
*
|
Poids de tige(g)
|
413,18 #177; 34
|
432,18 #177; 24,60
|
ns
|
Ratio feuilleItige
|
46,74 #177; 4,25
|
64,15 #177; 5,95
|
*
|
Matiere organique%
|
84,83 #177; 2,61
|
80,10 #177; 2.46
|
ns
|
Protéines brutes%
|
12,45 #177; 1
|
16,08 #177; 0,62
|
*
|
Phosphore%
|
0,21 #177; 0,01
|
0,27 #177; 0,01
|
*
|
NDF%
|
59,07 #177; 2,06
|
55,63 #177; 1,6
|
*
|
ADF%
|
45,37 #177; 3,93
|
41,11 #177; 2,36
|
ns
|
Lignine
|
10,50 #177; 0,87
|
10,23 #177; 0,52
|
ns
|
Hemicellulose%
|
13,69 #177; 2,13
|
14,51 #177; 1,67
|
ns
|
Cellulose%
|
34,87 #177; 3,51
|
30,86 #177; 1,90
|
ns
|
DMO%
|
58,65 #177; 1,74
|
64,42 #177; 1,86
|
*
|
Matiere seche%
|
93,75 #177; 0,2
|
93,83 #177; 0,11
|
ns
|
*significatif au seuil de 5%, ns non significatif.
L'analyse de ces resultats a montre qu'il existe une
difference significative entre la partie traitee et la partie non traitee
(P<0,04) pour ces variables. En effet, les teneurs elevees en proteines
brutes et en phosphore au niveau de la partie non traitee s'expliquent par le
fait que ces elements sont essentiellement mobilises par la plante dans les
fanes au detriment des graines qui ne sont pas produites. On remarque egalement
que la digestibilite de la matiere dans cette partie est tres importante
(64,42%), compte tenu des teneurs en cellulose (30,86%) et en lignine (10,26%)
moins elevees que dans la partie traitee qui a respectivement 34,87% et 10,50%
pour la teneur en cellulose et en lignine.
Ces resultats obtenus confirment les resultats de RICHARD en
1987 rapportes par HASSANE(1995) qui ont montre que la digestibilite d'un
fourrage est inversement proportionnelle a sa teneur en cellulose et en
lignine.
En comparant la qualite fourragere du niebe pour la teneur en
proteine brute, en phosphore et la digestibilite de la matiere organique avec
celle de l'arachide dont la teneur en proteine brute est de 12,8%, 0,42% de
phosphore et 63,9% pour la digestibilite de la matiere organique(SHUKALA et
al.,1985), on remarque qu'en absence de traitement, la teneur en proteine brute
et la digestibilite de la matiere organique du niebe sont superieures a celle
de l'arachide, mais cette derniere possede plus de phosphore que le niebe.
Cependant, en traitant le niebe, les teneurs en ces elements(proteine brute,
phosphore et DMO) sont inferieures a celles de l'arachide. Alors ces resultats
laissent dire que le traitement insecticide en augmentant la production de
graines, diminue la qualite nutritive des fanes du niebe.
Correlation entre les proportions graines/ biomasse et la
qualite fourragere
Les correlations entre les proportions graines Ibiomasse et la
valeur nutritive (proteine brute, lignine, cellulose et digestibilite de la
matiere organique) de fanes sont generalement faibles et non significatives
aussi bien dans la partie traitee que dans la partie non traitee (tableau
14).
Tableau 13 : Correlation entre les proportions grainesIbiomasse
et la qualite fourragere.
|
|
Partie traitee
|
|
|
|
Partie non traite
|
|
Variables
|
Intercept r
|
R2
|
NS
|
Intercept
|
r
|
R2
|
NS
|
PB
|
17,68
|
-0,133
|
0,11
|
ns
|
16,34
|
-0,076
|
0,030
|
ns
|
Lignine
|
12,33
|
-0,406
|
0,16
|
ns
|
11,02
|
0,219
|
0,356
|
ns
|
Cellulose
|
34,95
|
-0,018
|
0,00
|
ns
|
38,41
|
-0,987
|
0,587
|
*
|
DMO
|
58,77
|
-0,003
|
0,00
|
ns
|
61,97
|
0,403
|
0,287
|
ns
|
NS= Niveau de significativite, * Significatif au seuil de 5%, ns
=non significatif, r = coefficient de correlation, R2 = coefficient
de determination.
De ces resultats, on remarque, une correlation negative et
significative au niveau de la teneur en cellulose dans la partie non traitee,
ce qui veut dire que plus les graines n'augmentent plus la teneur en cellulose
diminue. Ceci justifie d'ailleurs la correlation positive mais faible (r =
0,07) entre la digestibilite et les proportions graines Ibiomasse.
Aussi, dans la partie traitee on observe que les correlations
entre les proportions graines Ibiomasse et les variables de qualite fourragere
sont toutes negatives, ce qui signifie que plus les graines augmentent, plus la
qualite fourragere diminue.
Ces resultats obtenus sont contraires aux resultats rapportes
par LARDI et al. (1999), sur l'arachide qui ont montre que plus les graines
augmentent, plus la qualite fourragere augmente aussi.
Correlations entre le ratio feuilles/tiges et les variables de
la qualite fourragere.
Les resultats montrent d'une maniere generale que les
correlations entre le ratio feuillesItiges et la qualite fourragere (proteine
brute, lignine, cellulose et DMO) sont aussi faibles et non significatives dans
cette etude aussi bien dans la partie traitee que dans la partie non traitee
(Tableau 15).
Tableau 14 : Correlations entre le ratio feuillesItiges et les
variables de la qualite fourragere.
|
|
Partie traitee
|
|
|
|
Partie non traitee
|
|
Variables
|
Intercept r
|
R2
|
NS
|
Intercept
|
r
|
R2
|
NS
|
PB
|
8,35
|
0,39
|
0,16
|
ns
|
12,39
|
0,55
|
0,30
|
ns
|
Lignine
|
12,14
|
0,04
|
0,03
|
ns
|
9,61
|
0,12
|
0,01
|
ns
|
Cellulose
|
16,86
|
0,50
|
0,25
|
ns
|
31,44
|
-0,03
|
0,01
|
ns
|
DMO
|
56,60
|
0,11
|
0,01
|
ns
|
70,61
|
-0,31
|
0,1
|
ns
|
NS= Niveau de significativite, ns non significatif, r =
coefficient de correlation, R2 = coefficient de determination.
Ces resultats montrent des correlations positives pour la
teneur en proteine brute (PB) et en lignine, aussi bien pour la partie traitee
que pour la partie non traitee, ce qui signifie que l'augmentation du ratio
feuillesItiges entraine l'augmentation des teneurs en ces elements. Concernant
la teneur en cellulose, on remarque dans la partie traitee l'augmentation du
ratio feuillesItiges entraine l'augmentation de celle-ci (r =0,5). Ceci
pourrait etre explique par le fait qu'au niveau de cette partie les feuilles
sont dures d'oa l'augmentation de cet element. Aussi, dans la partie non
traitee, on remarque que la DMO est negativement correlee(r = -0,31) avec le
ratio feuilles Itiges ce qui signifie que la digestibilite diminue avec
l'augmentation de celui --ci. Cela pourrait etre du par l'augmentation de la
teneur en lignine au niveau de cette partie qui va de paire avec l'augmentation
du ratio feuillesItiges.
4.9. Evaluation é conomique de la production du
niébé
> Obje ctif
Le but vise a travers cette partie est de comparer a partir
des rendements obtenus, les marges brutes ou les revenus nets realisables selon
que le niebe est traite contre les insectes ou non. Ainsi pour faire cette
comparaison, plusieurs etapes sont suivies a savoir :
q Evaluation des coats de production ;
q Evaluation de recettes ;
q Evaluation des marges brutes
> Evaluation des coats de production
Il s'agit ici d'estimer les differentes depenses effectuees au
niveau de chaque traitement. Ainsi, les depenses s'elevent a 108.000FCFA en
presence traitement et a 88.000FCFA en absence de traitement. On remarque que
les depenses faites en presence de traitement sont superieures aux depenses
sans traitement a cause de l'achat de l'insecticide.
Tableau 15 : Evaluation des coats de production
Avec traitement
|
Sans traitement
|
Depense
|
Depense
|
Libelles
|
Montants en FCFA
|
Libelles
|
Montants en FCFA
|
Semences
|
3000
|
Semences
|
3000
|
Fumure de fond
|
30.000
|
Fumure de fond
|
30.000
|
Sarclages
|
35.000
|
Sarclages
|
35.000
|
Insecticide
|
20.410
|
Insecticide
|
0
|
Divers
|
20.000
|
Divers
|
20.000
|
Total:
|
108.410
|
Total:
|
88.000
|
Evaluation de re cettes
Les recettes sont calculees a base des productions obtenues
(graines et fourrage) suivant les traitements. Ainsi la procedure de calcul
pour chaque variete est la suivante :
Re cettes = Prix de kg x Production
Nous rappelons que les prix de kg utilises dans ce calcul, sont
les prix moyens sur l'annee donnes par le SIMA (Systeme International sur le
Marche Agricole). Ces prix sont les suivants :
o 1kg de graines de niebe =336F
o 1kg de fanes de niebe =125F
Ainsi, les recettes realisables sont enregistrees au niveau du
tableau 17.
Tableau 16: Recettes en FCFA des varietes mises en test selon les
traitements
|
|
Traité
|
|
|
Non traité
|
|
Varietes
|
Fourrage
|
Grains
|
Total
|
Fourrage
|
Grains
|
Total
|
Ejetero
|
141875
|
282576
|
428451
|
317500
|
4704
|
322204
|
ISV128
|
304750
|
393792
|
698542
|
305625
|
52416
|
358041
|
ISV20
|
343750
|
409920
|
753670
|
384625
|
19152
|
403777
|
ISV28
|
166625
|
326592
|
493217
|
398375
|
9744
|
408119
|
ISV40
|
319000
|
469728
|
788728
|
405750
|
5174
|
457494
|
IT98D-1399
|
192750
|
499632
|
692382
|
339875
|
80304
|
420179
|
It98K-131-2
|
196250
|
282912
|
479162
|
362750
|
27888
|
390638
|
KVx745-P-11
|
280000
|
511392
|
791392
|
358125
|
6048
|
364173
|
De ces resultats, on remarque qu'en presence de traitement les
varietes KVx745-P-11, ISV 40 et ISV 20 ont donne des recettes plus importantes
(>750.000Fcfa) par rapport aux autres varietes a cause de leurs
productivites en graines et en fanes tres interessantes. Ces varietes sont
suivies des varietes ISV128 et IT98D-1399 avec une recette superieur a
650.000Fcfa chacune. Par contre en absence de traitement les recettes ne sont
pas significativement differentes entre les varietes.
> Evaluation des revenus
Pour determiner les revenus realisables, la formule suivante est
appliquee :
Revenu = Re cettes -- Coit de production
De resultats obtenus, on remarque que les plus importants
revenus sont realises au niveau des varietes ISV20, ISV40 et KVx745-P-11 dans
la partie traitee. Cependant dans la partie non traitee ce sont les varietes
IT98D-1399 et ISV40 qui ont donne plus de revenus.
Tableau 17 : Evaluation des revenus
Varietes Revenus nets avec traitement(Fcfa) Revenus nets sans
traitement(Fcfa)
Ejetero 408451 234204
ISV128 678542 270041
ISV20 733670 315777
ISV28 473217 320119
ISV40 768728 369494
IT98D-1399 672382 332179
It98K-131-2 459162 302638
KVx745-P-11 771392 276173
On remarque a partir de ces resultats que les revenus
realisables en faisant le traitement insecticide sont significativement
superieurs aux revenus qu'on peut realiser sans le traitement insecticide. Ce
qui permet d'affirmer que la production du niebe avec traitement est
economiquement plus rentable par rapport a celle non traitee.
4.10. Discussion Générale
Sur la phenologie, on peut dire que toutes ces varietes sont
precoces car leur delai 50% maturation est inferieur a celui des varietes
vulgarisees par l'INRAN (TN 5-78 et TN 121-80 par exemple) dont le delai 50%
maturation est compris entre 70 et 80 JAS. Par consequent, ces varietes
etudiees sont bien adaptees aux conditions pluviometriques du Niger.
Sur la pathologie, parmi les varietes mises en test, seule
Ejetero a ete infectee par le fletrissement bacterien, la source de l'inoculum
est selon toute vraisemblance les semences ; l'evolution de la maladie est
fortement influencee par les attaques des insectes qui fragilisent les
plants.
Pour le Striga, le niveau d'infestation des varietes n'a pas
permis de detecter une source de tolerance, car l'etude est realisee sous
infestation naturelle.
Quant aux insectes, seules les thrips et les punaises ont
constitue des contraintes a la production. En effet, la plupart des varietes
ayant fleuri precocement ont fait l'objet d'attaque des thrips qui ont provoque
l'avortement des fleurs et des boutons floraux. C'est le cas des varietes du
type ISV. Certaines varietes qui ont echappe aux attaques des thrips ont fait
l'objet du parasitisme par les punaises suceuses de gousses.
Par ailleurs, pour la production un recapitulatif des
appreciations portees sur les varietes indique qu'elle varie selon le
traitement insecticide est fait ou non. Neanmoins, une confrontation de ces
appreciations a permis de deduire de nos conditions experimentales que seules
les varietes ISV 40 et KVx745-P-11 peuvent etre considerees comme a double but
selon les situations (tableau 19).
Sur la qualite fourragere, les resultats obtenus ont montre
que l'utilisation de l'insecticide en augmentant la production de graines, a
diminue la valeur nutritive des fanes. Ce qui pourrait etre explique par le
fait que dans la partie traitee, la plante a mobiliser une partie de ces
elements nutritifs au niveau de graines.
Sur tout autre plan, l'evaluation economique a permis de
confirmer les hypotheses emises quant aux choix des varietes a recommander pour
la vulgarisation en milieu rural. En effet, l'utilisation des varietes ISV 40
et KVx 745-P-11 est rentable en situation de protection phytosanitaire. Cette
etude revele aussi que la variete IT98D-1399 est rentable dans une exploitation
sans intervention phytosanitaire du fait de sa productivite en graines. Ce qui
est l'inverse de la variete ISV 20, ISV
28 et IT98K-131-2 qui sont des bonnes productrices de fanes.
Alors en cas de contrariete, elles peuvent compenser la faiblesse des graines
par une augmentation de la production en fanes. Aussi, la ISV 128 s'avere bonne
productrice a condition que la protection phytosanitaire soit assuree.
Tableau 18 : Recapitulatif des appreciations sur les productions
graines et fanes des varietes
Rendements Graines
Variétés
|
Rendements
|
Fanes Traitée
|
Non Traitée
|
Traitée
|
Non Traitée
|
IT98D-1399 X
|
X
|
|
|
IT98K-131-2
|
|
X
|
X
|
ISV28
|
|
X
|
|
ISV128
|
X
|
|
X
|
KVx745-P-11
|
X
|
X
|
X
|
ISV20
|
|
X
|
X
|
Ejetero
|
|
|
|
ISV40
|
X
|
X
|
X
|
Légende : X = Bonne production.
Il ressort de tous les resultats obtenus, une variabilite tant
au niveau phenologie, morphometrie qu'au niveau des rendements. En effet, du
point de vue phenologie, on peut retenir que toutes les varietes utilisees sont
precoces car elles ont atteint en moyen le stade de 50% maturation au bout de
64e JAS.
Concernant la productivite en graines, on peut dire qu'en
presence de traitement les varietes IT98D-1399, ISV 128, ISV40 et KVx 745-P-11
ont un potentiel productif satisfaisant. Par contre en absence de traitement on
remarque une reduction tres significative de rendement graines. Cette reduction
est due essentiellement aux insectes notamment les thrips et les punaises qui
ont constitue pendant cette evaluation les principaux ennemis de toutes ces
varietes. Ainsi, excepte la variete IT98D-1399 qui s'est montree peu sensible
aux insectes aucune d'entre elles n'a resiste a ces ravageurs.
Au regard de ce qui precede, il est donc indeniable que
l'expansion et la productivite du niebe en graines doivent necessairement
passer par une gestion optimale et adequate des insectes a travers
l'utilisation des insecticides qui sont le seul moyen efficace pour limiter les
degAts qu'infligent les insectes sur le niebe. Par contre, si l'objectif vise
de la culture est la production de fanes, l'utilisation de l'insecticide n'est
plus necessaire. Ceci permettrait non seulement de reduire le coat de
production mais aussi d'obtenir de fanes a haute valeur nutritive.
Suggestions :
> Reconduire l'essai avec une variete reconnue pour sa
productivite, sa resistance et Iou sensibilite aux maladies et aux insectes
afin d'apporter un jugement de valeur sur ces varietes etudiees ;
> Reconduire l'essai avec une infestation et infection
artificielles en condition contrôlee afin d'evaluer les comportements de
ces varietes vis a vis des ennemis majeurs.
1. ADAM TOUDOU, 1986 : Contribution a la connaissance des
maladies du niebe au Niger avec mention speciale au Macrophomina phaseolina.
These de titre de Docteur ingenieur en sciences es-agronomiques. Universite de
Rennes, France. 128p.
2. ADAM TOUDOU, 1995 : Etude de deux parasites d'origine
tellurique sur le niebe : Macrophomina phaseolina Goïd et Striga
gesneroïdes Willd. These de Doctorat es sciences naturelles. 102p
3. ABDOURAHAMANE.M, 1981 : Influence de la densite et de la
date de semis sur les facteurs de rendement chez le niebe : Rapport de stage,
Ecole superieur d'agronomie de l'universite Abdou. M de Niamey 29 p.
4. ABDOU. A, 1993 : Etude de la teneur en proteine et de la
digestibilite du fourrage de niebe sur les Zebus fistuleux au rumen : Memoire
de fin d'etude, Faculte d'agronomie de niamey. 71p
5. ABDOU.D.B,1987 : Evaporation, transpiration et le rendement
de quatre varietes de niebe. Rapport de stage. Faculte d'Agronomie de
Niamey.40p
6. AIMEE. R,1988 : variabilite phenotypiques des legumineuses
cultivees a Madagascar in Legumineuses a grain.599p
7. ALZOUMA.I, 1987 : Reproduction et developpement de
Bruchidus atrolianeatus (Coleoptere Bruchidae) sur sa plante hôte Vigna
unguiculata en zone sahelienne.These de doctorat Universite de Tours, 162p
8. ALZOUMA.I et BOUBACAR.A, 1985 : Effet des feuilles vertes
de Bossia senegalensis sur la biologie de B. atroleanatus et C. maculatus
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