GROUPE HECC-ISCA
INSTITUT SUPÉRIEUR DE COMMERCE ET DES
AFFAIRES
Établissement Privé d'Enseignement
Supérieur et Professionnel
Agrée par le Ministère de l'Education Nationale
sous le N° 1620/MENSTJSCA-CAB-AETP
En vue de l'obtention du
Filière : Gestion d'entreprise
Option : Actions commerciales
COMMUNICATION ET POLITIQUE DE VENTE DES PRODUITS
DE
L'ASSOCIATION DE SANTÉ FAMILIALE
(ASF)
Présenté et soutenu publiquement
par :
Christella Rushnelle G. MABELA MABOULOU
Sous la direction de :
Anaclet Géraud NGANGA K.,
Ingénieur statisticien-Gestionnaire,
Formateur à l'ISCA
Mars 2009
DÉDICACE
Je dédie ce travail :
· à mon père Jean MABELA ;
ce travail est le fruit de tes sacrifices, ton éducation, tes conforts
moral et matériel que tu m'a apporté ;
· à ma mère Solange
MABOULOU ; tu es pour moi un tout et un bijoux auquel j'attache un
précieux prix en vertu de toute ton affection digne d'une mère
résolue et acquise ;
· à Patrice KIANGUEBENI ;
l'aboutissement de ce travail est l'oeuvre de l'amour et de la
considération que vous me portez ;
· à ma tante Sheila MABOULOU ; je ne
saurai te remercier par des simples phrases en ce sens que je te dois
inestimablement.
REMERCIEMENTS
Ce mémoire est le résultat d'un effort
concerté si bien que je me dois d'exprimer reconnaissance et gratitude
envers certaines personnes que je vais citer. Il s'agit de :
· Monsieur Cyr Alexandre ELANGANI, Directeur
Général de l'Institut Supérieur de Commerce et des
affaires (ISCA), pour avoir mis à notre disposition des structures de
formation adéquates.
· Monsieur Bède Ghislain LOUBOYA,
Directeur des Affaires Académiques de l'ISCA, pour avoir
diligenté ma formation et mon encadrement pour ce travail de recherche.
Aussi, voudrais-je remercier tous le corps enseignant et administratif de
ISCA.
· Monsieur Anaclet Géraud NGANGA K.,
Directeur de ce travail, pour ses conseils et directives multiformes, sa
rigueur et sa diligence sans lesquels ce travail resterait
inachevé ;
· La direction générale de l'Association de
Santé Familiale qui avait bien voulu agréer notre demande de
stage ;
· Monsieur Florent BOUNKAZI, pour les
opérations de saisie de ce document et mes condisciples de l'ISCA de la
promotion 2007 qui, de près ou de loin, ont contribué à
l'élaboration de ce travail ;
· Mes amis et connaissances : Chrisna OKIANZA,
Blaise Vincent NKODIA ; grande est ma joie pour cette réussite
commune ;
· MM. Antoine Gandard BAZOLO et ONKIELEKE Sentiment
pour la touche informatique apportée à ce travail ;
· Mon grand père Gustave MABOULOU, pour
son ardeur dans le travail et ses sacrifices qui ont fait de moi ce que je suis
devenue ;
· Ma grand-mère Philomène
BASSUIKILA, pour ses conseils et soucis permanents de me voir parvenir et
de n'avoir pas cessé de consentir efforts et sacrifices pour me venir en
aide ;
· Mes frères et soeurs (enfants MABELA,
petit fils MABOULOU, MBOU, CHRISTIAN), mon oncle Florent BOUNKAZI, grande
est ma joie pour cette réussite commune ;
Que tous ceux qui ont contribué sous une forme ou sous
une autre à la réalisation de ce travail, et qui n'ont pas
été énumérés ici, trouvent également
l'expression de mes sincères remerciements.
ACRONYMES ET SIGNES CONVENTIONNELS
ACCO
|
: Association des Chauffeurs Congolais
|
ASF
|
: Association de Santé Familiale
|
BTS
|
: Brevet de Technicien Supérieur
|
COC
|
: Contraceptif Oral Combiné
|
CPN
|
: Communication du Projet National
|
CPS
|
: Communication du Projet Sanitaire
|
CWS
|
: Commercial Sex Workers
|
DAF
|
: Directeur des Affaires Financières
|
FARDC
|
: Forces Armées de la RDC
|
IEC
|
: Information Éducation et Communication
|
ISCA
|
: Institut Supérieur de Commerce et des Affaires
|
IST
|
: Infection Sexuellement Transmissibles
|
LED-H
|
: Lissage Exponentiel Double de Holt
|
LED-W
|
: Lissage Exponentiel Double de Winters
|
MCO
|
: Moindres Carrés Ordinaires
|
MM
|
: Moyennes Mobiles
|
MSF
|
: Médecins Sans Frontières
|
OMD
|
: Objectifs du Millénaire pour le Développement
|
ONG
|
: Organisation Non Gouvernementale
|
PDV
|
: Point De Vente
|
PMS
|
: Projet de Marketing Social
|
PNC
|
: Police Nationale Congolaise
|
PPF
|
: Programme de Planning Familial
|
PSI
|
: Population Service International
|
PUR
|
: Purification
|
RDC
|
: République Démocratique du Congo
|
SAF
|
: Seas Factors from Season
|
SAS
|
: Seas Adj Ser from Season
|
SCT
|
: Trend Cycle from Seas
|
SIDA
|
: Syndrome d'Immunodéficience Acquise
|
SPSS
|
: Statistical Package for the Social Sciences
|
VIH
|
: Virus de l'Immuno-Déficience Humaine
|
SOMMAIRE
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
Chapitre 1. APERÇU SUR L'ASF, SUR SES
ACTVITÉS ET SES PERSPECTIVES
6
Section 1. PRÉSENTATION DE L'ASF
6
Section 2. LES ACTIVITÉS DE L'ASF
9
Chapitre 2. COMMUNICATION ET DISTRIBUTION DES
PRODUITS DE l'ASF
13
Section 1. LA COMMUNICATION ET LA POLITIQUE
MERCATIQUE DE L'ASF
13
Section 2. OBJECTIFS, ACTIONS ET STRATÉGIES
D'INTERVENTION DE L'ASF
19
Chapitre 3. ANALYSE DE LA DISTRIBUTION DES
PRODUITS DE L'ASF
22
Section 1. DESCRIPTION SOMMAIRE DES PRODUITS DE
L'ASF CONTRE LE VIH/SIDA
22
Section 2. ANALYSE DE LA DISTRIBUTION DU PRODUIT
PRUDENCE
24
Section 3. FAIBLESSES ET SUGGESTIONS DE
L'ÉTUDE
35
CONCLUSION GÉNÉRALE
36
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
38
ANNEXE
39
TABLE DES MATIÈRES
52
LISTE DES TABLEAUX ET TABLE DES
ILLUSTRATIONS
LISTING DES TABLES
Pages
|
Tableau 1 : Statistiques de la distribution des produits
de l'ASF sur 105 points de vente
|
22
|
Tableau 2 : Série des ventes mensuelles de
PRUDENCE de 2004 à 2007 (en milliers)
|
24
|
Tableau 3 : Algorithme de la désaisonnalisation et
résultats par moyennes mobiles
|
41
|
Tableau 4 : Exécution de la procédure de
Désaisonnalisation
|
29
|
Tableau 5 : Prévisions et leurs intervalles de
confiance (en 103) au niveau de confiance 95 %
|
31
|
Tableau 6 : Résultats du modèle Lissage
LED-W
|
43
|
Tableau 7 : Prévisions sur les quantités de
PRUDENCE distribuées en 2008, LED
|
43
|
Tableau 8 : Les techniques de promotion et leur public
|
45
|
Tableau 9: Avantages et inconvénients des
différents médias
|
46
|
LISTING DES ILLUSTRATIONS
Pages
|
Figure 1 : Cycle de vie d'un produit
|
10
|
Figure 2 : Arborescence du processus de la
communication
|
14
|
Figure 3 : Canal de distribution
|
15
|
Figure 4 : Schéma de la communication
|
16
|
Figure 5 : Part de marchés (en % de
présence) des préservatifs par secteur
|
23
|
Figure 6 : Evolution des ventes de PRUDENCE de 2004
à 2007 (en milliers)
|
25
|
Figure 7 : Chronique de la distribution des ventes
mensuelles de PRUDENCE (en milliers)
|
26
|
Figure 8 : Série initiale et séries des
moyennes d'ordre 6 des ventes de PRUDENCE (en milliers)
|
28
|
Figure 9 : Distribution des PRUDENCES corrigés des
variations saisonnières (en milliers)
|
30
|
Figure 10 : Prévisions des ventes de PRIDENCE pour
la période de janvier à mai (en milliers)
|
32
|
Figure 11 : Prévisions des ventes de PRUDENCE
selon la technique du LED-W (en milliers)
|
34
|
Figure 12 : Résidus du modèle lissage
exponentiel double de type Winters
|
44
|
AVERTISSEMENT
Ce travail s'inscrit dans un contexte académique de
l'Institut Supérieur de Commerce et des Affaires (ISCA) qui exige aux
étudiants en 2ème année du cycle des
Techniciens Supérieurs de passer un stage d'imprégnation dans
une entreprise ou dans un service public. Ce stage devrait permettre à
ces étudiants non seulement de découvrir les
réalités de la vie professionnelle, d'acquérir la culture
du travail en équipe, mais aussi de s'offrir un environnement
idéal pour l'application des compétences théoriques
acquises. En ce qui nous concerne, nous avons choisis l'Association de
Santé Familiale (ASF) comme structure de stage. Nous y avons
effectué un stage de 1mois et 15 jours (du 5 mars au 20 avril 2007) avec
pour thème d'étude : « Communication et
Politique de vente des produits de
l'ASF ». Notons que cette étude ne prétend pas
être exhaustive, en ce sens qu'elle n'aborde pas tous les aspects
liés à la communication et à la politique de vente de
l'ASF. De plus, comme dans toute oeuvre intellectuelle, des imperfections y
seront sans doute relevées et feront l'objet d'observations et critiques
qui, nous en sommes rassurés, contribueront à
l'amélioration de ce travail. Notons aussi que les techniques d'analyse
utilisées dans cette étude sont limitées par leur nature
endogène, en ce sens que l'ajout des facteurs exogènes tels les
données économiques externes sur le marché, les
perspectives de la conjoncture, les autres produits de l'ASF et la taille de
l'échantillon d'années pourrait soit améliorer soit
controverser les résultats obtenus.
Mots
clés : ASF, Canal de distribution, Ciblage,
Communication, CONFIANCE, DELIVRANS, Estimations, Gamme de produits, Lissage,
Marketing, Médias, Mercatique, Moyenne mobile, Planning Familial,
Positionnement, Promotion, Préservatif, Prévisions, PSI, PUR,
Santé reproductive, Segmentation, SERENA, SIDA, Stratégies
marketing, Vente, VIH.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La santé reproductive veut que les gens soient en
mesure d'avoir une vie sexuellement satisfaisante, dépourvue du danger
et qu'ils aient à la fois les moyens de procréer et la
liberté de décider quand et avec quelle fréquence le
faire. Cette dernière condition sous-entend le droit des hommes et des
femmes d'être informés et d'avoir accès à des
méthodes de planification familiale de leur choix qui sont sans danger,
efficaces, adorables et acceptables. De même, le droit reproductif repose
sur la reconnaissance du fait que tous les couples ou individus aient pour
droit fondamental de décider en toute liberté et de façon
responsable du nombre, de l'espacement et du calendrier des naissances de leurs
enfants et d'avoir des informations fiables et pertinentes sur les
méthodes contraceptives. Vus comme tels, la santé reproductive et
le droit reproductif passeraient par une synergie de mesures sanitaires visant
à améliorer le bien-être des familles concernées.
Cela montre que la santé reproductive est une
composante capitale dans les politiques d'affermissement du bien-être des
populations, au même rang que les politiques de lutte contre la
pauvreté, laquelle se situe aujourd'hui au coeur des politiques de
développement des pays d'Afrique subsaharienne. C'est peut être
à ce titre que le manque d'informations, les difficultés
d'accès à des conditions de vie décentes et la
morbidité font partie intégrante des conséquences de la
pauvreté. C'est certainement ce pourquoi il n'est pas étonnant de
constater que : « réduire la mortalité
infantile », « améliorer la santé
maternelle », « combattre le VIH/SIDA » et
« lutter contre le paludisme » apparaissent parmi les
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)1(*).
Dans la quête de l'atteinte des OMD cependant, le volet
amélioration de la santé reproductive exige une planification
stratégique au niveau social. Il est question par exemple de
réaliser des projets ou programmes ayant une connotation axée sur
l'octroi des services de santé reproductive de proximité. Tel est
le cas des projets PSI (Population Service International), ASF (Association de
Santé Familiale), des programmes PPF (Programme de Marketing Social) et
PPF (Programme de Planning Familial). Ces projets/programmes pourraient passer
par des stratégies visant à offrir aux personnes
vulnérables des produits et services de santé susceptibles de les
aider à adopter un comportement responsable. Pour le projet ASF que nous
allons examiner, les stratégies usitées sont qualifiées
« stratégies marketing social » à travers la
communication et la distribution. Mieux, nous dirons qu'actuellement un grand
nombre de structures dans le monde sont en phase de marketing, même si
certaines d'entres elles sont encore au stade de vente ou de production.
Dès lors, nous jugeons nécessaire d'expliquer la notion de
marketing ainsi que ses quelques concepts environnants, pour essayer de donner
une lumière à cette étude. Outre le marketing, nous
expliquons les concepts : produit, communication, distribution,
études de marché, stratégies marketing, marketing
opérationnel, segmentation/ciblage/positionnement, besoins/désirs
et environnement, quand bien même ses notions seront plus
étayées dans les chapitres 1 et 2.
· Le marketing ou politique
mercatique :
Le terme marketing est apparu entre les XVII è et XVIII
è siècle en
France et au
Royaume-Uni, mais l'on
situe sa véritable naissance après la
crise économique de
1929, notamment aux Etats-Unis, en 19502(*). En cette période, les revenus des populations
étaient haussières, alors que les populations commençaient
à souhaiter une gamme plus étendue de produits en raison de la
concurrence accrue. Le concept est devenu très fréquent à
compter de 1950, période pendant laquelle les habitudes d'achat
évoluèrent, le cycle de vie de produit se raccourcit, les
marchés se segmentèrent, s'élargirent et se
complexifièrent. Martine de LAVERGNE définit le marketing comme
« un ensemble d'actions qui, dans une économie de
marché, ont pour objectif de prévoir ou de constater, et le cas
échéant de stimuler, susciter ou renouveler les désirs des
consommateurs en telle catégorie de produits et de réaliser
l'adaptation continue de l'appareil productif et de l'appareil commercial d'une
entreprise aux désirs ainsi déterminés »3(*).
De cette définition, nous comprenons que le marketing
cherche à adapter la politique des organisations face à un
environnement par nature changeant. Il a fondamentalement un rôle
d'influence et de persuasion ; les publics pouvant être très
variés4(*). Ce
dernier aspect corrobore la conception de Philip KOTLER qui affirme
que : « Le marketing (ou mercatique) est une discipline du
management qui cherche
à déterminer les offres de biens et services en fonction des
attitudes et de la
motivation des
consommateurs en
favorisant leur commercialisation. Il comporte un ensemble de méthodes
et de moyens dont dispose une organisation pour s'adapter aux publics auxquels
elle s'intéresse, leur offrir des satisfactions si possible
répétitives et durables »5(*).
Notons que le marketing est une notion complexe du management
moderne si bien qu'une diversité des définitions lui sont
donné, mais toutes sont plus ou moins convergentes dans ce sens qu'elles
se focalisent sur un même point, à savoir l'orientation des ventes
et veiller à ce qu'elles assurent des économies d'échelle.
En d'autres termes, l'on cherche à augmenter la notoriété
du produit, à développer l'intention d'achat et à
fidéliser au maximum le client. Le cadre de cette étude
considérera le marketing comme un ensemble d'actions d'adaptation de la
production et de la
distribution
des biens en prenant en compte les facteurs environnementaux.
· Le produit : un bien ou un
service offert sur le marché de façon à y être
remarqué, acquis ou consommé en vue de satisfaire un
besoin6(*).
· Études de marché :
opérations statistique permettant de recueillir des
informations permettant de mieux connaître la cible convoitée et
son environnement. Elles sont multiples, mais reposent toutes sur la même
démarche : analyse de la problématique, analyse de la cible,
élaboration du cahier des charges, mise en place de l'action, recueil
des informations, traitement des informations, analyse des informations,
préconisations.
· La stratégie marketing :
démarche d'analyse et de réflexion pour réaliser
l'adéquation offre/demande. En d'autres termes, le service marketing
d'une société devra prendre en compte un maximum de
paramètres sur le
marché du bien
(produit ou du service) à vendre, ceci afin de mettre en place une
stratégie
commerciale pour l'entreprise. Les bases de cette stratégie sont de
découvrir les besoins des consommateurs potentiels et de définir
les biens.
· Le marketing opérationnel
Le marketing opérationnel est la concrétisation
sur le terrain des décisions d'orientation prises au niveau du marketing
stratégique, même si toutes les décisions ne sont pas
pratiquement toujours prises à ce niveau. C'est une politique de court
terme, qui doit être constamment adaptée aux variations de la
situation du marché. Le marketing opérationnel est le stade
intermédiaire entre l'action de terrain, qui doit s'adapter en
permanence, et la stratégie marketing, qui concerne les orientations
générales. Il conduit à l'établissement d'un plan
d'action, appelé
plan marketing, pour
une période donnée. Le marketing opérationnel par souci de
simplification est segmenté en quatre principaux domaines appelés
marketing-mix ou
« 4P ». Cette notion de « 4P », encore
appellée plan de marchéage du marketing opérationnel a
été introduits en 1960 par Jérôme McCarty. Il s'agit
du :
produit
(product), du
prix (price), de
la
distribution
(place) et de la
communication
(promotion). L'on ajoute parfois un cinquième P, le
packaging («
emballage »).
· La communication commerciale :
constitue le quatrième volet de marchéage (marketing-
mix). Encore appelée Promotion-mix, la communication
représente : « l'ensemble des activités qui font
connaître le produit et ses avantages en vue d'inciter les clients
ciblés à l'acheter (
publicité,
promotion des
ventes,
sponsoring, relation
publique, etc.) »7(*).
· La distribution (Place-mix)]
La distribution comprend les activités qui rendent les
produits disponibles et accessibles sur le marché par un
merchandising
attractif. Selon Jacques LENDREVIE, Julien LÉVY et Dénis
LINDO : « Distribuer les produits c'est les amener au bon
endroit, en quantité suffisante, avec le choix requis, au bon moment, et
avec ses services nécessaires à leur vente, à leur
consommation et, le cas échéant, à leur
entretien »8(*).
On parle aussi de circuit de distribution. Cette dernière est :
« l'ensemble des intervenants qui prennent en charge les activités
de distribution, c'est à dire les activités qui font passer un
produit de son état de production à son état de
consommation».9(*)
· Segmentation, ciblage,
positionnement
Segmenter un marché revient à découper le
marché potentiel global en un nombre de sous-ensembles aussi
homogènes que possible, en vue de permettre une meilleure adaptation de
la stratégie commerciale. Autrement dit, la segmentation du
marché consiste, pour un entrepreneur, de cerner les groupes de
consommateurs (clients) du marché global avec lesquels l'entreprise est
censée avoir de meilleures chances de succès. Le segment sur
lequel l'on décide de travailler s'appelle cible. En d'autres termes, le
ciblage repose en une évaluation de l'attrait relatif de chaque segment
et en un choix de celui (ou ceux) sur lequel l'entreprise concentrera ses
efforts, en cohérence avec ses objectifs, ses compétences et ses
ressources. Quant au positionnement, il consiste, une fois segmenté le
marché, à définir la stratégie de vente dans chaque
segment retenu. Positionner un produit consiste à le concevoir et le
promouvoir de façon à ce qu'il acquière une valeur
distinctive face à la concurrence auprès du marché
visé. Positionner un produit c'est donner au produit une position
spécifique dans l'esprit des consommateurs ;
· Besoin/Désir : un besoin
est un sentiment de manque (manger, se vêtir, s'abriter...). Il n'est pas
créé par la société ou le marketing, car il est
inhérent à la nature humaine. Le désir par contre, est un
moyen privilégié de satisfaire un besoin.
· Environnement : ensemble des
conditions naturelles et culturelles susceptibles d'agir sur les organismes
vivants et les activités humaines.
La définition des concepts étant
terminée, il conviendrait de souligner que le marketing social de l'ASF
devrait, entre autres, être un outil important dans la stimulation de ses
ventes, notamment celles des préservatifs PRUDENCE, lesquels sont
« plus disponibles » et se distribuent à un prix
accessible même aux plus démunis à travers les grossistes,
les pharmacies et autres points de ventes (cf. les statistiques du chapitre 3,
pp.22-23). Il en découle qu'une analyse sérielle s'impose pour
s'adapter permanemment aux fluctuations de la demande et améliorer les
stratégies de marketing social de ASF en termes de distribution de ses
produits en général et PRUDENCE en particulier. Malheureusement,
le constat est que l'ASF, bien que disposant d'une base de données
analysables, est dépourvue d'un système de prévisions
scientifiques fiables, apanage des spécialistes de la décision.
Forts de ce constat et du contexte susmentionné, nous
nous intéressons à la question de savoir : est-ce les
stratégies d'intervention de l'ASF concernant la santé
reproductive sont efficaces à court et à long terme ?
D'où l'intérêt de notre thème
intitulé : « Communication et Politique de vente des
produits de l'ASF ». C'est sur la base de cette préoccupation
que la nature des réponses provenant des analyses de la présente
étude va certainement contribuer à améliorer la
réflexion examinée.
L'objectif principal visé par cette étude est
d'une part d'examiner les stratégies d'intervention de l'ASF en
matière de santé reproductive (notamment la lutte conte le
VIH/SIDA) et, d'autre part, d'effectuer une prévision à court
terme du volume des ventes des préservatifs masculins (PRUDENCE). De
façon spécifique, il s'agira de :
· explorer les moyens d'actions du marketing social de
l'ASF ;
· analyser une série temporelle des ventes de
PRUDENCE sur la période allant de 2004 à 2007 inclus, afin
d'obtenir une série des ventes corrigées des variations
saisonnières ;
· prévoir les valeurs des ventes de
préservatifs masculins pour les 5 premiers mois de 2008 ;
· construire un modèle qui permettrait de corriger
les prévisions en fonction des réalisations.
Une hypothèse de recherche sous-tend l'objectif
principal sus-indiqué, celle d'admettre que, les estimations des ventes
de PRUDENCE dépendent aussi bien des tendances actuelles que des
comportements accidentelles (aléatoires). Elle peut être
scindée en trois sous-hypothèses, qui sont :
· la tendance des prédictions des
préservatifs masculins vendus coïncide avec celle des valeurs
parcellaires disponibles ;
· ces ventes sont influencées par des
comportements saisonniers se reproduisant à l'identique ;
· des facteurs stochastiques (perturbateurs)
``impactent'' sur les niveaux de ces ventes.
L'atteinte des objectifs assignés à ce travail a
nécessité une méthodologie à la fois descriptive et
analytique sous-tendue par des techniques de recherches documentaires et
d'observation statistique. La recherche documentaire s'est effectuée
à travers les ouvrages et articles en rapport avec notre sujet
d'étude, alors que l'observation s'est faite à travers la
collecte des données via des interviews sur quelques points de ventes et
l'entretien avec les responsables de l'ASF. Finalement, l'étude
empirique s'est basée sur ces données recueillies : une
série chronologique des ventes de préservatifs, de 2004 à
2007. À cette fin, trois principales techniques ont été
utilisées : l'analyse descriptive simple, la
désaisonnalisation par les moyennes mobiles et le lissage
exponentiel ; ces techniques ayant trouvé leur exécution
automatique grâce aux logiciels Excel, SPSS et Eviews.
Le travail est organisé en trois chapitres. Le premier
donne un aperçu général sur la structure d'accueil, l'ASF.
Le second retrace les objectifs, les actions et stratégies
d'intervention de ladite structure. Le troisième enfin se consacre
à l'analyse de la distribution des produits de l'ASF, en y ajoutant des
suggestions, compte tenu des faiblesses constatées.
Chapitre 1. APERÇU SUR L'ASF, SUR SES ACTVITÉS
ET SES PERSPECTIVES
Ce chapitre est consacré à une
présentation sommaire de la structure d'accueil, l'Association de
Santé Familiale (ASF). Les activités de l'ASF et ses perspectives
avenir feront l'ossature de ce chapitre qui est composé de deux
sections. La première présente l'ASF. La deuxième retrace
d'une part les activités de cette structure et, d'autre part, ses
perspectives avenir.
Section 1. PRÉSENTATION DE L'ASF
Cette section présente deux points. Le premier explore
l'historique, la situation géographique et le cadre juridique de l'ASF,
alors que le second se consacre à ses attributions et à son
organisation.
1.1
Historique, situation géographique et cadre juridique de l'ASF
a) Historique de l'ASF
Le projet ASF est un projet de marketing social crée le
25 mars 1990 par Population Services International (PSI), le Projet de
Marketing Social (PMS), notamment avec l'initiative du Dr PAYANZO NTSOMO,
professeur de sociologie à l'université de Kinshasa.
L'autorisation de fonctionnement lui a été accordée par
l'autorité de la ville, précisément le 14 décembre
1990. Notons que PSI est un groupe non lucratif basé à Washington
aux États-Unis. C'est un leader mondial du marketing social qui
élabore, suit et coordonne des projets dans plus de 60 pays sur les cinq
continents.
Dès sa création, l'ASF s'est attelée
à monter un système de distribution des préservatifs sur
toute l'étendue de la République Démocratique du Congo
(RDC), mais aussi au Congo Brazzaville où le projet s'est apparu
efficace, compte tenu du nombre important de préservatifs
déjà distribués. Pour le compte de la RDC par exemple,
l'ASF a distribué en 1991 plus de vingt millions de préservatifs,
cela malgré des événements difficiles qui
sévissent le pays. En effet, depuis les pillages de 1992 jusqu'à
la fin de 1995, l'ASF a distribué plus de vingt cinq millions de
condoms.
b) Situation géographique de l'ASF
L'ASF a implanté ses bureaux administratifs à
Kinshasa/Commune de Gombe, précisément au n° 234 de l'avenue
Tombalbaye, croisement Kasaï, Immeuble Socir. Ses entrepôts sont
installés dans l'enceinte des dépôts PROCOKI, dans la
commune de KITAMBO.
c) Cadre juridique de l'ASF
L'ASF est une organisation non gouvernementale (ONG), sans but
lucratif, qui a un objet à caractère social consistant à
créer, encourager et soutenir toutes les actions susceptibles de
promouvoir la santé en assurant l'amélioration des conditions
élémentaires d'existence.
1.2
Attributions et organisation de l'ASF
a) Attributions de l'ASF
La mission de l'ASF consiste d'un côté à
dispenser des services sanitaires10(*), et de l'autre, d'informer les personnes
vulnérables et à faible revenu afin de leur permettre de changer
de comportement et de mener une vie plus saine et descente. En d'autres termes,
l'ASF oeuvre dans la mise à la disposition de la population en
général et des couches sociales vulnérables ou
démunies en particulier, les produits et services de santé
susceptibles de les aider à adopter un comportement sain et responsable,
en vue d'améliorer le bien-être des familles concernées.
De façon spécifique, l'ASF oeuvre pour :
· trouver et offrir des solutions en ce qui concerne la
planification familiale ;
· réduire les taux de mortalité et de
morbidité causés par la propagation du VIH/SIDA et des autres
Infections Sexuellement Transmissibles (IST) ;
· lutter contre le paludisme.
L'atteinte de ses objectifs se fait à travers un
certain nombre de stratégies, à savoir : l'offre des
solutions de planification familiale à toutes les couches de la
population à travers la gamme de contraceptifs ``CONFIANCE'', la
promotion du préservatif (masculin et féminin) et de la
moustiquaire imprégnée ``SERENA et MAMAN SERENA''. Ces
différentes méthodes se font essentiellement à travers la
publicité, l'information, l'éducation par les médias et
par la vente de tous ces produits précités.
b) Organisation de l'ASF
Dans son fonctionnement, l'Association de Santé
Familiale (ASF) a une structure organisationnelle représentée
par l'organigramme présentée à l'annexe 5. L'examen de cet
organigramme montre que l'ASF est composé de :
· un administrateur délégué de
l'ASF /PSI-RDC, appelé Chief Of Party (COP), avec son
secrétaire particulier ;
· un responsable du programme VIH, ayant sous sa
supervision un Manager national du programme VIH ; ce Manager ayant
à sa charge la supervision d'un Manager national des ventes, d'une
responsable marketing, d'un chargé de formation et d'une coordonnatrice
nationale du programme VIH11(*) ;
· une responsable du Programme Planning Familial (PPF)
ayant sous sa supervision un Manager national dudit programme ; ce dernier
ayant sous ses responsabilités une coordinatrice clinique, un
coordonnateur pharmacie, une coordonnatrice chargée de l'Information, de
l'Education et de la Communication (IEC), une responsable marketing et un
coordonnateur chargé de la qualité et des ventes ;
· un responsable du programme de la moustiquaire
imprégnée d'insecticide qui supervise un Manager national du
programme ; ce dernier ayant en sa charge les coordonnateurs
provinciaux.
En dehors de différents programmes, l'association de
santé familiale a aussi des départements fonctionnels. Ces
départements sont au nombre de deux (2). Ce sont :
- le Département Administratif et Financier tenu par un
Directeur Administratif et Financier (DAF) qui a sous sa supervision un
responsable du personnel, un Manager des finances, un Coordonnateur de
recherche et un Coordonnateur en charge de transport et
sécurité ;
- le Département de Recherche avec un Manager de
recherche ayant sous sa supervision un Coordonnateur de recherche.
Section 2. LES ACTIVITÉS DE L'ASF
Cette section aborde deux points. Le premier retrace les
activités de l'Association de Santé Familiale (ASF). Le
deuxième point quant à lui explore les différents produits
de cette structure ; une vision futuriste de la structure y est aussi
brossée.
2.1
Les activités de l'ASF
Les activités de l'ASF peuvent être reparties en
trois programmes principaux qui sont : (i) le programme VIH avec le
préservatif PRUDENCE (masculin et féminin), (ii) le programme
planning familial avec la gamme de produit contraceptif CONFIANCE et (iii) le
programme malaria avec les moustiquaires SERENA et MAMAN SERENA ainsi que le
produit SERENA DOSE. Tous ces programmes sont opérationnels à
travers les différentes provinces de la République
Démocratique du Congo (Kinshasa, Bas-Congo, Kindu, Nord Kivu, Sud Kivu,
Province orientale, Equateur, Katanga, Kasai oriental, Kasaï occidental,
Bandundu), mais également dans les grandes métropoles de la
république du Congo (Brazzaville et pointe- Noire).
2.2
Les produits et perspectives avenir de l'ASF
Avant de présenter les différents produits de
l'ASF, nous jugeons nécessaire de spécifier le concept de
produit. Cela étant, par produit il faudrait entendre une entité
susceptible de satisfaire un besoin du consommateur. Dans la stratégie
mercatique, le produit est défini par un ensemble d'attributs que
sont ses caractéristiques objectives12(*), sa marque, sa stylique, son packaging et sa place
dans la gamme. En bref, un produit est un bien matériel, un service ou
une combinaison des biens et services.
Notons aussi qu'entre la mise sur le marché et son
retrait, le produit traverse plusieurs étapes qui constituent son cycle
de vie dont la connaissance est d'une importance cruciale en Marketing.
À ce propos, nous affirmons que : l'analyse du cycle de vie
d'un produit permet d'apprécier l'évolution cyclique du produit
sur un marché, afin de mieux orienter la stratégie marketing.
Par ailleurs, l'importance de l'analyse du cycle de vie d'un
produit réside dans le fait qu'elle permet à l'entreprise de
maximiser son profit en tenant compte de la satisfaction du consommateur
(client). Enfin, la connaissance du cycle de vie d'un produit permet
également de mesurer le degré d'internationalisation du produit
et d'adopter une mise sur pied adéquate de la politique des
prix »13(*).
Raymond VERNON (1966) est à la base du concept du cycle de vie d'un
produit, cycle dans lequel il a distingué 4 phases. Le graphique
ci-dessous illustre les 4 étapes du cycle de vie d'un projet :
Figure 1 : Cycle de vie d'un
produit
Phases
Caractéristiques
descriptives
è Lancement du nouveau produit qui apparaît comme
un bien de luxe - le produit est national et de faible demande - pas
d'échange international.
è Début de la concurrence par les prix -
méthode de production en masse - les producteurs étendent le
marché vers l'extérieur.
è Concurrence sur le prix - production en série-
ralentissement du nombre de firmes - le pays innovateur importe le produit - le
produit se banalise et l'entreprise innovatrice l'abandonne
progressivement.
è Toutes les firmes l'abandonnent progressivement, le
produit banal devient intensif en main d'oeuvre qualifié-les
coûts sont haussières - la
fabrication du produit se délocalise - l'échange renaît.
L'Émergence ou lancement
La croissance
La maturation
La sénescence ou déclin
Source : Polycopié de cours de
Marketing, A.G. NGANGA KOUBEMBA, P.19, ISCA, Brazzaville
Mais cette façon d'illustrer le cycle de vie d'un
produit est plus adaptée à l'internalisation d'un produit,
c'est-à-dire au commerce international. Sur le plan local, il est plus
commode d'illustrer ce cycle plus simplement. Sur ce plan, la question
réside sur le constat selon lequel le plan de marchéage
évolue en fonction du déroulement du cycle de vie de
produit. En d'autres termes, le prix, élevé au départ, va
diminuer progressivement en vue d'élargir la distribution, la
stratégie de communication s'y adapte également. D'abord, en
phase de lancement, il s'agit de créer une notoriété et
d'informer sur les caractéristiques du produit. Ensuite, il faudrait
installer une image de marque permettant de fidéliser la
clientèle (croissance puis maturation). Enfin, en phase de
déclin, on tentera de « rajeunir » l'image en optant
pour les moyens de communication adaptés à l'étape du
cycle de vie (par exemple, un salon spécialisé est un bon moyen
de faire connaître un produit nouveau, alors qu'un jeu concours peut
relancer l'intérêt en phase de maturité ou de
déclin). Cela peut être synthétisé par la
représentation matricielle ci-dessous :
Phases du cycle de vie
|
Observations
|
Lancement
|
Nouveauté sur le marché / Investissement
important/ Ventes et rentabilité faibles / Risques élevés
/ Peu de concurrence / Clientèle limitée.
|
Croissance
|
Ventes en forte progression / Rentabilité encore faible
/ Investissements commerciaux importants / Apparition des concurrents /
Elargissement de la clientèle.
|
Maturité
|
Ventes stabilisées à un niveau
élevé / Rentabilité forte / Concurrence vive /
Modifications superficielles du produit pour rester attractif.
|
Déclin
|
Ventes et Rentabilité en régression / Des
concurrents se retirent du marché / Vieillissement de la
clientèle.
|
Source : L'Auteur à partir de la
recherche documentaire
Maintenant que les notions de produit et de son cycle de vie
sont précisées, il est opportun de parler de la gamme de produits
de l'ASF. Par gamme de produit il faudrait sous-entendre l'ensemble des
produits ayant une même fonction, proposés par un fabricant. Une
gamme a trois (3) principales dimensions :
- l'étendue ou longueur de la gamme qui est le nombre
total de produits qui la composent ;
- la largeur d'une gamme qui est le nombre de modèles
de base distincts, classés généralement du moins
cher14(*) au plus
cher15(*) ;
- la profondeur d'une gamme qui se caractérise par
le nombre de version différente de chaque produit de base.
Cela étant, l'ASF propose une gamme de produit de
protection contre les maladies sexuellement transmissible, contre les
grossesses indésirées et contre le paludisme. La présente
gamme est une ressource précieuse non seulement pour les prestataires
de planification familiale qui travaillent dans les hôpitaux, les
centres de santé et les pharmacies mais aussi pour les mobilisateurs qui
oeuvrent dans la communauté et dans le marketing social liés
à la reproduction. Par ailleurs, elle sera d'une très grande
utilité, car elle pourra permettre de diffuser auprès des couples
et des « adultes seuls individus », des informations
correctes et opportunes pour les aider à faire leur choix.
En effet, nous l'avons dit (cf. supra), la santé
reproductive veut que les gens soient en mesure d'avoir une vie sexuellement
satisfaisante, dépourvue du danger et qu'ils aient à la fois les
moyens de procréer et la liberté de décider quand et avec
quelle fréquence ils le font. Cette dernière condition sous-
entend le droit des hommes et des femmes d'être informés et
d'avoir accès à des méthodes de planification familiale
de leur choix qui sont sans danger, efficaces, adorables et acceptables.
De même, le droit reproductif repose sur la
reconnaissance du fait que tous les couples ou les individus aient pour droit
fondamental de décider en toute liberté et de façon
responsable du nombre, de l'espacement et du calendrier des naissances de leurs
enfants et d'avoir des informations fiables et pertinentes sur les
méthodes contraceptives.
Dans cette optique, l'ASF offre la gamme de produits suivante
:
- MAMAN SERENA et SERENA : moustiquaire
imprégnée à longue durée d'action pour la
protection contre le paludisme.
- SERENA DOSE : combinaison de l'amodiaquine et de
l'artesunate pour la protection contre le paludisme chez les enfants de 1
à 5 ans.
- DELIVRANS : trousse d'accouchement pour la
maternité à moindre risque.
- PRUDENCE et PRUDENCE Femme : respectivement
préservatif masculin et féminin pour la protection contre les
maladies sexuellement transmissibles, le VIH /SIDA et les grossesses non
désirées.
- PUR : purifiant d'eau pour éviter les maladies
liées à l'eau.
- CONFIANCE : contraceptive
utilisée par des femmes contre les grossesses non
désirées.
La présentation des produits de l'ASF terminée,
nous bouclons cette section par ses perspectives. À cette fin, nous
précisons qu'actuellement l'ASF vient d'étendre ses
activités en insérant dans sa structure organisationnelle, deux
autres programmes, notamment :
- le kit d'accouchement de marque DELIVRANT ;
- et le produit de purification d'eau appelé PUR.
De plus, l'ASF, avec le concours attendu de ses bailleurs de
fonds, se propose d'étendre le plus possible ses activités
à d'autres produits et services susceptibles de prévenir aux
maladies et aux autres problèmes sociaux qui compromettent la
santé de nos populations.
Chapitre 2. COMMUNICATION ET DISTRIBUTION DES PRODUITS DE
l'ASF
Ce chapitre qui est également constitué de deux
sections se consacre à l'implication du marketing dans les objectifs de
vente des produits de l'Association de Santé Familiale (ASF). Il
commence par quelques précisions essentielles sur les concepts de
communication et de politique mercatique d'une manière
générale (section 1) et termine par indiquer quelques actions et
stratégies d'intervention de l'ASF dans son action marketing (section
2).
Section 1. LA COMMUNICATION
ET LA POLITIQUE MERCATIQUE DE L'ASF
Cette section explore les différents moyens de
communication à la disposition d'une entreprise (point 1.1) et retrace
le processus de communication en tant qu'outil déterminant du marketing
(point 1.2).
1.1. Les moyens de
communication d'une entreprise
Les moyens de communication à la disposition de
l'entreprise sont nombreux. Toutefois, il est possible de les repartir en deux
grandes catégories :
- la publicité média (presse,
télévision, etc.) ;
- et la publicité hors média qui
comprend la promotion des ventes, les relations publiques et la
mercatique directe.
Comme nous l'avons indiqué en introduction, la
politique mercatique à son tour comprend quatre (4) composantes
essentielles ou variables marketing. Ce sont :
- le produit ;
- le prix de vente ;
- la distribution ;
- et la communication commerciale.
S'agissant particulièrement de la communication,
signifions qu'elle est un élément central de la politique
mercatique de l'entreprise, en ce sens que la stratégie de la
communication commerciale s'appuie sur une parfaite connaissance des autres
composantes de marchéage. Là-dessus, les questions à se
poser sont les suivantes :
1- quels sont les éléments de la politique de
vente ?
2- comment fixer le prix de vente d'un produit ?
3- quel mode de distribution faut-il choisir ?
Ces interrogations conduisent souvent l'action marketing
à découper la communication en des étapes
élémentaires qui peuvent être représentées
par l'arborescence de la figure suivante :
Figure 2 : Arborescence du processus de
la communication
6. Identification de la cible
5. Définition des objectifs
4. Précision des différents messages
3. Précision des différents vecteurs ou canaux
personnels et impersonnels
2. Budget de communication
1. Mix de communication (média ou hors
média)
7. Mesurer des effets
8. Mercatique directe, force de vente
Source : l'Auteur,
à partir la recherche documentaire.
Dans ce processus qui comprend huit (8) étapes, l'on
distingue habituellement trois parties. Ces parties sont appelées stades
de communication, lesquels visent à faire connaître et
informer (communication du produit), faire aimer (transmettre une image) et
faire acheter (participer aux différentes manifestations de la
communication media). Le point suivant se consacre à développer
les huit précédentes étapes élémentaires du
processus de communication.
1.2. Le processus de
communication
Si l on considère que communiquer c'est transmettre
de l'information à un destinataire de manière à provoquer
chez lui une réaction, l'on doit procéder par les 8
étapes schématisées ci-dessus.
L'Identification de la cible
Par cible il faudrait entendre un ensemble des personnes que
l'on veut toucher par la campagne de publicité. L'on distingue assez
souvent la cible générale de la cible coeur. La première
comprend tous les clients de l'entreprise, alors que la seconde correspond
soit aux clients les plus importants soit à ceux que l'on veut
toucher plus particulièrement par la campagne envisagée.
L'Association de Santé Familiale (ASF) identifie la cible par le canal
de distribution qui suit :
Figure 3 : Illustration d'un canal de
distribution
ASF
Grossistes
Détaillants
Acheteurs
Consommateurs
ASF
Détaillants
Consommateurs
ASF
Bénéficiaires
Cible
Ou
Ou encore
Source : Auteur/ASF
Les populations cibles de l'ASF sont composées des
hommes en uniforme, des professionnels de sexes, des clients des Bars routiers
et des jeunes scolarisés et vulnérables. La définition
d'une cible (ciblage) est d'une importance cruciale en marketing. En effet, le
choix de la cible influence toute la campagne en termes d'axes de thème
et de supports.
Les Objectifs
La formulation des objectifs doit se faire avec
précision car ils vont servir de guide et de repère le long de la
campagne publicitaire. Elle doit comporter trois éléments
importants : (i) une intention pour préciser les buts que cherche
à atteindre l'annonceur et auprès de quelle cible, (ii) un
délai pour réaliser cette intention et (iii) un ou plusieurs
données chiffrées qui faciliteront le contrôle des
résultats de ladite campagne. En ce qui concerne l'ASF, l'intention est
de mettre à l'abri les familles contre le VIH/SIDA et les autres
Infections Sexuellement Transmissibles (IST), planifier leurs naissances et les
protéger contre le paludisme.
Les Différents Messages
Le message apporté est le changement de comportement de
la population en lui proposant des produits comme PRUDENCE, la gamme
CONFIANCE et SERENA. Ce message est constitué par le contenu des
informations transmises qui sont en quelque sortes le produit de la
communication.
Les différents canaux impersonnels ou personnels
La communication n'existe que si deux ou plusieurs personnes
expriment le désir de se transmettre une information ou un message. Elle
peut se représenter comme suit :
Figure 4 : Schéma de la
communication
Code
Récepteur
Émetteur
Canal de communication
Message Rétroaction
Source : l'Auteur,
à partir de la recherche documentaire.
L'émetteur est une personne physique ou morale
(association, entreprise ou administration) qui émet le message et
cherche à susciter la réaction du récepteur qui est le
destinataire du message. La rétroaction est la réponse du
récepteur qui devient alors émetteur .Le canal est alors le
chemin, la voie de circulation qu'emprunte le message à destination
du récepteur. Quant au code, il désigne un ensemble de signes
utilisés par l'émetteur pour transmettre le message.
L'Association de Santé Familiale (ASF)
privilégie la communication interpersonnelle par la
Paire-éducation (voire détails plus bas) au sein des populations
à très hauts risques, prospectées et ciblées dans
leurs milieux de vie et du travail.
Le Budget de Communication
Le budget de communication est le montant total des sommes que
l'annonceur dispose à investir dans la campagne et qui s'impose comme
une contrainte à l'agence consultée pour la réaliser. Le
budget doit se calculer et s'actualiser (budget prévisionnel) par des
méthodes tel le seuil de rentabilité de la structure. Il doit
aussi prendre en compte les objectifs et la fixation au prorata des ventes
passées. L'ASF a commencé progressivement à
installer ses programmes grâces aux financements de l'USAID.
Le Mix de Communication (média ou hors
média)
La communication média fait usage des médias
(presse, télévision, radio, affichage, cinéma) pour
transmettre les messages. C'est une communication de masse car elle adresse le
même message à beaucoup de personnes à la fois. Cependant,
la communication hors média comprend trois axes à savoir :
(i) la publicité directe via les lettres adressées à
la cible (le publipostage), les tracts distribués à domicile ou
dans la rue, le contact téléphonique
(télévente) ; (ii) la publicité sur le lieu de vente
via les présentoirs, les animateurs, les affiches et matériel
audio-vidéo et (iii) la publicité par objet via les cadeaux
gratuits portant la marque de l'annonceur et les participations à des
foires et salons. L'ASF utilise la commercialisation de mi-masse (Vidéo
mobile) qui viennent en appoint à la stratégie de communication
interpersonnelle et permet de toucher plus de personnes à la fois avec
des messages plus vastes et plus générales, de manière
à stimuler la demande informée auprès des populations
habitants les sites à très haut risques.
La Mesure des effets
La mesure de l'efficacité d'une communication porte sur
deux domaines : le rendement et les effets en termes de communication.
Au sens du rendement, l'objectif est d'évaluer l'effet
de la publicité sur le niveau des ventes (chiffre d'affaires,
quantités vendues, etc.). Cette évaluation est
particulièrement délicate, car il n'est pas aisé
d'isoler les effets d'une campagne des effets des autres facteurs
d'efficacité mis en oeuvre par l'annonceur (qualité du produit,
action de la force de vente, image de marque, stratégie de distribution)
et qui concourent tous à la réussite ou à l'échec
commercial de l'entreprise. À ce propos, John WANAMAKER affirmait :
« je sais que la moitié de l'argent que je dépense pour
la publicité est gaspillée, mais je ne sais pas quelle est
moitié ». En effet, la publicité, si elle produit des effets
immédiats, prolonge ses effets dans le temps ; les ventes d'une
entreprise à un moment données étant aussi les
résultats cumulés de campagnes antérieures.
Au sens des effets communication, les études d'impact
s'efforcent d'évaluer comment la cible a été
touchée au travers d'indicateurs d'impact tels que la
notoriété spontanée ou provoquée avant et
après la campagne, le score d'attribution16(*), le score de
confusion17(*) et le
score de reconnaissance18(*).
Mercatique directe, promotion de vente
La mercatique directe donne aux entreprises les moyens de
rentabiliser au maximum leurs actions commerciales. Elle est une forme de
communication qui exploite des fichiers pour repérer les prospects
à contacter, utilise des techniques pour provoquer une réaction
immédiate de la cible visée et donne les moyens aux clients
intéressés de transmettre leurs réponses à
l'entreprise. Elle s'applique aussi bien aux particuliers qu'aux entreprises,
en vue de recueillir des informations, faire des études de
marchés-test, prospecter en segmentant le fichier des prospects et
vendre le produit.
La mercatique directe est moins visible qu'une campagne de
communication classique. Elle a, comme on peut les lire dans l'encadré
ci-dessous, de nombreux avantages qui expliquent son
développement :
Encadré : Avantages de la mercatique
directe
- économie d'argent : le coût des
médias les a rendus inaccessible à certaines
entreprises ;
- économies de temps pour les vendeurs : ils se
consacrent à l'essentiel, c'est-à- dire aux clients les plus
importants et aux prospects les plus intéressés ; la
mercatique direct permet de prospecter et de contacter les clients pour
lesquels une visite n'est pas rentable ;
- rigueur : on peut mesurer avec exactitude la
rentabilité d'une opération ;
- finesse : les techniques de le mercatique directe
permettent d'effectuer des tests très précis et donc de faire la
meilleure proposition à une cible donnée ;
- rapidité au téléphone : les
remontés sont instantanées et en général, la
moitié des remontées est disponible dans les quinze
jours :
- discrétion : les concurrents ne prennent pas
connaissance instantanément d'une opération de mercatique
directe.
Il est aussi fréquemment citée la promotion des
ventes. Celle-ci est l'ensemble des techniques provoquant une augmentation
rapide, mais provisoire, des ventes par l'attribution d'un avantage
exceptionnel aux distributeurs ou aux consommateurs d'un bien. La promotion
recherche une augmentation rapide des ventes et l'entreprise en attend un
effet positif immédiat. Elle présente un caractère
exceptionnel, ponctuel, contrairement aux autres actions commerciales (action
produit, distribution, publicité) qui ne sont généralement
que des faits permanents.
La campagne de promotion peut chercher à toucher quatre
catégories de public : le consommateur final qui représente
quantitativement la cible la plus importante de la promotion des ventes, le
distributeur, la force de vente (motivations des vendeurs et leur enthousiasme)
et les « influenceurs » qui ne sont pas directement
consommateur d'un produit, mais qui par leur position, orientent l'achat.
Relevons que la finalité de la promotion est toujours un accroissement
des ventes, mais, pour ce faire, il est indispensable d'atteindre des objectifs
intermédiaires. Le tableau 8 de l'annexe 4 présente les
techniques de la promotion qui supposent que soient pris en compte
simultanément leur coût, les actions de la concurrence, les
objectifs et enfin la cible.
L'Association de Santé Familiale (ASF) se sert de ses
articles de promotion et de ses capacités en communication (faire
connaître, faire aimer, faire acheter et le plan de marchéage)
pour inciter les clients à acheter et à vendre ses
produits (cf. détails dans l'encadré 1 de l'annexe
4).
Section 2. OBJECTIFS,
ACTIONS ET STRATÉGIES D'INTERVENTION DE L'ASF
Cette section présente deux points : les objectifs
et actions de vente des produits (point 2.1) et les actions/stratégies
d'intervention (point 2.2).
2.1. Les objectifs et actions
de vente des produits de l'ASF
Dans le cadre de la synergie fonctionnelle au sein du
Département de Marketing et Ventes, l'Équipe Marketing est
instruite à élaborer la matérialisation de son implication
dans la réalisation des objectifs de ventes.
Comme visé futuriste, l'objectif consiste à
faire du Marketing un outil important dans la stimulation des ventes des
produits de L'ASF. De façon spécifique, il est question
de :
- suivre la dynamique des variables contrôlables du
marketing opérationnel, à savoir : le produit et ses
attributs, le prix, la politique proportionnelle et les stratégies de
distribution des produits ASF ;
- évaluer l'efficacité des moyens actuels de
communication et de distribution des produits, en vue de proposer des
améliorations éventuelles ;
- doter le Département Marketing et Ventes d'un budget
d'intervention stratégique pour lui permettre d'assurer convenablement
l'animation des marques.
La finalité des projets qui concourent à
l'atteinte de ces objectifs en termes de réduction de nouvelles
infections à VIH est multivoque, notamment :
- l'augmentation du niveau de connaissance sur le
VIH/SIDA ;
- le renforcement de la perception du risque personnel et
collectif face au VIH ;
- la promotion de la prévention du VIH par l'abstinence
et/ou le retour a l'abstinence (pour les préservatifs pendant tout
rapport sexuel à risque) et le CDV ;
- et l'augmentation de l'accessibilité aux
préservatifs ;
Quant aux opérations menées pour l'atteinte de
ces objectifs, nous pouvons les présenter en actions de court terme et
de moyen/long terme.
- À cour terme, ces actions concernent :
a) la prospection et la visite permanente du marché par
les responsables des marques, pour répertorier auprès des
grossistes, détaillants et consommateurs, les problèmes se posant
dans la distribution et dans la consommation des produits ;
b) la collaboration étroite entre les responsables des
marques et les agents de vente dans le partage et l'analyse des informations
reçues du marché, dans le but d'initier d'éventuelles
actions via l'aval du chef du Département.
- À moyen et long terme, ces actions sont :
a) l'étude de la mise sur pied à des
périodicités précises (trimestrielles ou autres) et
à des lieux de grande affluence, des activités ponctuelles de
ventes promotionnelles et de démonstration de l'utilisation des produits
ASF ;
b) l'analyse de la communication des mobilisateurs, de la
ligne verte, de la porte vivante et de la communication des mobilisateurs
médiatique pour en évaluer l'impact sanitaire dans la
population ;
c) l'analyse de la communication des Projets (CSW, DJ,
Routiers, Vidéo Mobile) et de la communication médiatique, pour
en évaluer l'impact sanitaire de la population ;
d) l'analyse de la vente proportionnelle des moustiquaires
SERENA et de la communication médiatique pour en évaluer l'impact
sanitaire dans la population ;
e) la mise en place d'une campagne médiatique en faveur
de DELIVRANS ;
f) les propositions des solutions marketing aux
difficultés de vente répertoriées pour chaque produit.
2.2. Les stratégies
d'intervention de l'ASF
Ces stratégies pourraient être
résumées en deux principaux volets : le volet
« Paire-Education » et le volet « Marketing
social ».
Le volet « Paire-Education » concerne les
cibles identifiées (Hommes en uniforme, professionnelles de sexe,
clients des bars, routiers, miniers, jeunes scolarisés et
vulnérables). Dans cette optique, l'Association de Santé
Familiale (ASF) privilégie la communication interpersonnelle au sein des
populations à très haut risque prospectées et
ciblées dans leurs milieux de vie et/ou de travail. Face à cela,
rappel en vaut la peine, l'ASF procède par deux types de
communication :
- la communication de mi-masse (Vidéo forum) ;
- et la communication de masse (vidéo mobile).
Ces deux catégories de communication permettent de
toucher plus des personnes à la fois avec des messages plus vaste et
plus général, afin de stimuler la demande informée au
près des populations habitant les sites a très haut risque.
Quant au volet marketing social, nous relevons que Population
Service International (PSI), avec sa filiale ASF exécutent un
programme de marketing social dans sept (7) provinces de la République
Démocratique du Congo. Il s'agit de la distribution de contraceptifs et
de la fourniture des informations sur la planification familiale. Sur cet
élan, l'ASF met à la disposition de la population des
préservatifs de marque « PRUDENCE » et « PRUDENCE Femme
», qui sont disponibles et se distribuent a un prix accessible aux plus
démunis. Cela est rendu plausible par le canal de trois circuits de
distributions :
- le circuit pharmaceutique (avec les dépôts
pharmaceutiques) ;
- le circuit communautaire (avec des ONG et OAC) ;
- et celui des points de ventes (PDV) ciblés dans les
milieux de vie et/ou de travail des cibles.
Soulignons que, pour consolider ces principaux axes
d'intervention, l'ASF a besoin de certaines ressources qui sont indispensables
à cet effet, ce qui lui permet d'attirer les clients et répondre
à leurs besoins d'une part, et de mieux servir la population, d'autre
part. C'est grâce au financement de l'USAID que l'ASF/PSI finance
progressivement son programme de Planification Familiale (PF)19(*) dans les provinces de la RDC.
Basé essentiellement sur la distribution par le marketing social des
méthodes artificielles et naturelles de la gamme de produit contraceptif
moderne de marque CONFIANCE, le programme PF de l'ASF offre un service de
qualité à la communauté. Les méthodes artificielles
sont composées de CONFIANCE injectable, CONFIANCE oral et CONFIANCE
stérilet, alors que la méthode naturelle se compose de CONFIANCE
collier du cycle. Tout ceci vise à donner un meilleur accès aux
contraceptifs modernes dans les sites d'intervention ASF. En termes de
qualité de service, notons que, pour attirer les clients et
répondre à leurs besoins, l'ASF donne la primauté à
la qualité de service à rendre à la population. Cela se
fait à travers :
- la multiplication de nombre d'installation où il est
possible de prendre le soin dans toutes les sites et la dotation de ces
installations en matériels de consultation ;
- la formation des prestataires de cliniques et de
pharmacies ;
- l'installation des panneaux routiers ainsi que la formation
des formateurs en PF.
Enfin, pour mieux servir la population, le programme PF initie
plusieurs actions sur le terrain dont :
- la sensibilisation de la communauté par les
mobilisateurs communautaires formés par le programme ;
- le partenariat avec les responsables des églises pour
la formation des fidèles en PF ;
- l'organisation des journées portes ouvertes ;
- l'installation de la ligne verte ;
- et le spot générique sur la PF.
Chapitre 3. ANALYSE DE LA
DISTRIBUTION DES PRODUITS DE L'ASF
Ce chapitre, tout comme le précédent, a trait
à l'implication du marketing dans les objectifs de vente des produits de
l'Association de Santé Familiale (ASF). Trois sections font son
ossature. La première décrit les différents produits de
l'ASF dans ses stratégies d'amélioration de la santé de
reproduction, notamment la lutte conte le VIH/SIDA. La seconde se consacre
à une analyse spécifique de la distribution du préservatif
masculin. La troisième a trait aux limites et suggestions.
Section 1. DESCRIPTION
SOMMAIRE DES PRODUITS DE L'ASF CONTRE LE VIH/SIDA
Cette section aborde deux points. Le premier explore les
statistiques descriptives sur les différents produits de l'ASF contre le
VIH/SIDA. Le second analyse comparativement les parts de marché desdits
produits.
1.1. Statistiques sommaires sur
les produits de l'ASF contre le VIH/SIDA
L'ASF joue un rôle déterminant dans la promotion
de la santé familiale en général et dans la lutte contre
les le VIH/SIDA et les autres Infections Sexuellement Transmissibles (IST) en
particulier. Cette lutte passe par la mobilisation sociale (marketing social de
l'ASF). En effet, à travers les circuits pharmaceutiques (avec les
dépôts pharmaceutiques), communautaires (avec des ONG) et celui
des points de ventes (PDV) ciblés (dans les milieux de vie et/ou de
travail des cibles), l'ASF met à la disposition de la population des
préservatifs de marque « PRUDENCE » et
« PRUDENCE Femme » qui sont disponibles et se distribuent
à un prix accessible aux plus démunis.
Les statistiques ci-dessous récapitulent les
données relatives au dépouillement que nous avons obtenu,
concernant 105 points de vente réparties sur trois principaux secteurs
dont 17 grossistes, 43 pharmacies détail et 45 boutiques.
Tableau 1 :
statistiques de la distribution des produits ASF sur 105 points de vente
PRODUITS
|
SECTEURS/TYPE POINTS DE VENTE
|
Grossistes
|
Pharmacies
|
Boutiques
|
Points de ventes observés
|
17
|
43
|
45
|
PRUDENCE
|
16
|
40
|
39
|
PRUDENCE FEMME
|
4
|
11
|
4
|
AUTRES Produits*
|
3
|
11
|
10
|
* : Il s'agit des
produits tels PREVENTOR, GENERIQUES, DUREX, LOVER PLUS, etc.
Source : ASF
1.2. Analyse comparative des
produits de l'ASF contre le VIH/SIDA
Il ressort du tableau précédent que le circuit
pharmaceutique est le canal le plus usité dans le marketing social des
produits de l'ASF contre le VIH/SIDA et les autres IST. On note aussi que
PRUDENCE est le plus présent des produits dans tous les secteurs par
rapport à PRUDENCE Femme et aux autres concurrents. Afin de mieux
appréhender la présence de ces produits sur le marché, il
peut s'avérer nécessaire de connaître leur part de
marché. Cela est illustré par la figure 5.
Figure 5 : Part de marchés
(en % de présence) des préservatifs par secteur
Source : Auteur sur les données de l'ASF
Ce graphique nous rapporte que PRUDENCE offre le meilleur
prix de tous les trois secteurs observés. Chez les grossistes, PRUDENCE
est majoritaire et est présent dans 94 % proportion qui est
talonnée par celle de PRUDENCE femme avec environ 24 %. S'agissant des
pharmacies détails, PRUDENCE a une fois de plus le score de
présence dominant (environ 93 %) suivi par PRUDENCE femme qui est
présent dans environ 1 pharmacie sur 4 (25,58%). Quant au secteur non
pharmaceutiques (les boutiques) PRUDENCE tient la tête, en étant
leader en termes de présence (environ 87% de part de marché).
Cela étant, PRUDENCE est le préservatif le plus
fréquent dans chacun des trois secteurs de distributions
observés. C'est la raison pour laquelle nous avons opté pour une
analyse spécifique de la distribution (la vente) de ce produit dans les
lignes qui suivent. Ladite analyse devrait permettre à l'ASF de
s'adapter permanemment aux fluctuations de la demande pratiquement le jour au
lendemain afin d'évaluer les performances de distribution et
améliorer les stratégies de marketing social.
Afin d'ajuster au mieux les programmes de
distribution des préservatifs en général et de PRUDENCE en
particulier, des informations assez précises au jour le jour, sur la
demande, sont disponibles à l'ASF via un système d'information
personnel. Malheureusement, l'ASF est dépourvue d'un système de
prévisions scientifiques fiables, apanage des spécialistes de la
décision. C'est pour essayer de répondre à ce
problème que nous proposons dan ce chapitre d'explorer une série
chronologique sur la période de 4 ans (de 2004 à 2007 inclus),
à en dégager les diverses composantes et à en faire une
inférence sur le mécanisme probabiliste qui a pu
générer cette série. Il s'agira aussi de faire une
prévision du futur (10 % de sa longueur initiale, soit environ 5
premiers mois de l'année 2008), laquelle prévision sera
basée sur des informations parcellaires disponibles.
Section 2. ANALYSE DE LA
DISTRIBUTION DU PRODUIT PRUDENCE
Dans toute la suite, nous noterons
respectivement par :
§ t et , la date d'observation et la série des ventes observées
;
§ , et , la série lissée (ou filtrée), la série
corrigée des variations saisonnières et la série
prédite ;
§ , et , la tendance déterministe, la saisonnalité et l'erreur
accidentelle (aléa).
La série des ventes de PRUDENCE à notre disposition
est donnée par le tableau 2.
Tableau 2 : Série des
ventes mensuelles de PRUDENCE de 2004 à 2007 (En milliers)
Mois
|
Année
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
janvier
|
921
|
1133
|
1198
|
1433
|
février
|
1151
|
1338
|
1478
|
1713
|
mars
|
1654
|
2050
|
2269
|
2570
|
avril
|
3013
|
3498
|
4129
|
4452
|
mai
|
3770
|
4288
|
5046
|
5624
|
juin
|
3537
|
4078
|
4878
|
5328
|
juillet
|
3940
|
4510
|
5439
|
5988
|
août
|
1653
|
1867
|
2046
|
2448
|
septembre
|
1912
|
2121
|
2545
|
2851
|
octobre
|
1550
|
1723
|
2171
|
2395
|
novembre
|
1079
|
1313
|
1562
|
1648
|
décembre
|
1206
|
1352
|
1619
|
1689
|
Source : ASF,
observation marché 2007
C'est sur la base du tableau précédent que
seront basées toutes les analyses sérielles mensuelles de
PRUDENCE. Mais avant d'y arriver, il conviendrait de commencer par
dégager les variations annuelles de la distribution de PRUDENCE, ce qui
est consigné sur la figure ci-après.
Figure 6 : Évolution des ventes de
PRUDENCE de 2004 à 2007(En 103)
Source :
Auteur/données de l'ASF
L'illustration ci-dessus rapporte que les ventes annuelles de
PRUDENCE croissent d'une année à une autre.
Précisément, entre 2004 et 2007, les valeurs distribuées
sont passées de près de 25 millions à plus de 35 millions,
soit un taux de croissance moyen d'environ 40 points.
Ces statistiques présument que les stratégies
de communication en matière de marketing social de l'ASF sont de plus en
plus amplifiée avec le temps : elles sont de mieux en mieux
accessibles aux populations desservies au point de dire que
l'accessibilité au préservatif PRUDENCE est haussière.
Signalons que ces statistiques sont au-dessus de celles observées entre
1991 et 1995. Ces dernières en effet, oscillaient entre 20 millions de
condoms (distribution de 1991)20(*) et 25 millions de condoms (distribution de
l'après période de pillages en RDC, de 1992 à la fin de
1995)21(*).
Cependant, ces chiffres globalisant manquent de
spécificité en termes de variations mensuelles à
l'intérieur de chaque année. Il s'avère qu'en
matière de marketing, les stratégies doivent êtres
bâties sur le court terme afin de mieux appréhender les chocs et
contre-chocs temporels. D'où la nécessité de brosser une
description sérielle mensuelle des ventes du produit soumis à
l'analyse. C'est l'objet des lignes suivantes qui le feront en faisant recours
à deux procédés différentes : la technique des
moyennes mobiles (MM) et la technique de lissage.
2.1.
Désaisonnalisation et prévision des ventes par les moyennes
mobiles
Dans cette partie, nous nous proposons de
désaisonnaliser la chronique des ventes de PRUDENCE au moyen de la
méthode dite `'moyennes mobiles'' puis de prédire ce que seront
ces ventes sur une longueur de 10 % de la taille de la chronique initiale. La
procédure va consister, tour à tour, à analyser
graphiquement lesdites ventes sur toute la période de
référence (2004 à 2007) afin de décomposer la
série temporelle, à introduire un filtre (calcul des moyennes
mobiles) et à les ajuster par une tendance, à déterminer
une chronique corrigée des variations saisonnières puis enfin
à faire une prévision.
À l'aide du tableau 2 (p.24), nous obtenons le
graphique séquentiel suivant (figure 7) représentant les ventes
mensuelles de la distribution de PRUDENCE sur la période de
référence considérée.
Figure 7 : Chronique de la distribution
des ventes mensuelles de PRUDENCE (en milliers)
Source : Auteur/données de
l'ASF
Une inspection visuelle du graphique précédent
nous permet de résumer les analyses sur trois aspects à
savoir : la décomposition de la série, la
pré-saisonalité et le schéma de décomposition
à adopter (additif ou multiplicatif).
D'abord, par rapport aux composantes, le graphique 7 semble
nous montrer la présence d'une composante déterministe (la
tendance Tt et la saisonnalité St) et d'une
composante aléatoire (la perturbation åt) dans la
série de données chronologiques. Les quantités de PRUDENCE
vendues croissent de janvier à mai de chaque année, culminent en
atteignant leur maximum en juillet, puis chutent jusqu'en décembre.
Ensuite, par rapport à la
pré-saisonalité, le même graphique nous montre qu'il y a un
degré de la similitude interannuelle très
élevée. Cela trouve comme appui, par exemple, le pic
saisonnier répétitif au mois de juillet et le creux saisonnier en
août. Ainsi, le cycle saisonnier se reproduit à l'identique :
la saisonnalité est donc rigide.
Enfin, par rapport au schéma de décomposition
de la chronique, nous nous appuyons également sur la forme du graphique
7 qui nous révèle que les fluctuations s'amplifient à
mesure que le niveau de la série croit avec le temps et elles font
apparaître un cône axé sur la tendance. Les amplitudes des
variations des ventes saisonnières sont proportionnelles à la
valeur de la tendance. Dès lors, le schéma multiplicatif22(*) est indiqué.
D'où l'écriture suivante pour le modèle adopté dans
cette section:
Maintenant que le schéma de décomposition est
adopté, il convient de calculer les moyennes mobiles en vue
d'éliminer la composante saisonnière et de ne garder que la
tendance (l'aléa étant tout d'abord négligeable en
première approximation). Dans cette optique, nous avons : mois par année, soit . Cela nous conduit à calculer les moyennes mobiles d'ordre p=6
à partir de la série initiale. Formellement, ces moyennes
s'obtiennent selon le filtre illustré ainsi qu'il suit :
Le logiciel SPSS permet de générer
automatiquement la série de ces moyennes. Ces dernières sont
consignées dans le tableau n° 3 (cf. annexe) et
représentées par la figure 8.
Figure 8 : Série initiale et
série des moyennes mobiles d'ordre 6 des ventes de PRUDENCE (En
103)
Source : Auteur/données de
l'ASF
Les moyennes des ventes mensuelles suivent une tendance
linéaire croissante dans le temps. Elles croissent entre 2 et 3 millions
de préservatifs distribués. Toutefois, l'équation de la
tendance de ces moyennes mobiles s'avère utile. Celle-ci peut être
déterminée par la technique des MCO23(*) , laquelle est
appliquée aux couples définissant le nuage de points (t, Mt) avec
t = 7...42.
L'estimation par MCO des paramètres de
l'équation de la tendance suivie par ces moyennes donne :
Finalement, c'est à l'aide de cette tendance ( Trend
en anglais) que nous déterminerons la série corrigée des
variations saisonnières qui devra servir de prévision. À
cet effet, des précisions de procédures méritent
d'être rappelées24(*). Elles sont données dans l'encadré
ci-dessous.
Encadré 3 : Algorithme de la
dessaisonalisation par la technique Moyennes Mobiles (MM)
Etape1 : À partir de la série des MM
(Mt), on filtre les Xt en appliquant t à la
tendance obtenue (Tt=31,8t+1882.8) : on obtient ainsi la
série filtrée X*t (avec t allant de 1
à 48) ;
Etape 2 : On calcule les rapports saisonniers par la
formule suivante : . Cela a pour implication l'élimination de l'effet
saisonnalité dans le modèle multiplicatif adopté ;
Etape 3 : Pour chaque mois j de l'année i, on
calcule le coefficient saisonnier mensuel provisoire par la formule ; les résultats devant être reportés
4-périodiquement ;
Etape 4 : On calcul la moyenne des coefficients S'j trouvés
précédemment;
Etape 5 : Pour chaque mois j, on calcule le coefficient
saisonnier définitif par la formule suivante dite `'formule de la
conservation des aires'' : ;
Etape 6 : On calcule enfin la série
corrigée des variations saisonnières.
L'on accordera une attention particulière sur les
valeurs de X*t, de Sj et de
X*cvs qui diffèrent très
légèrement selon que l'on utilise un traitement manuel ou
automatique. Par ailleurs, ces séries sont notées
différemment selon les logiciels statistiques. SPSS par exemple notent
X*t, Sj et X*cvs
respectivement par SCT25(*), SAS26(*) et SAF27(*)
Tableau 4 : Exécution de la
procédure de désaisonnalisation
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
|
Mois
|
Rapport Saisonniers Rj
|
Coef. Sais. Provisoire S'j
|
Coef. Sais. Définitif Sj
|
janvier
|
0,4811
|
0,4938
|
0,4479
|
0,4691
|
0,4751
|
47,44%
|
février
|
0,5914
|
0,5752
|
0,5461
|
0,5550
|
0,5651
|
56,42%
|
mars
|
0,8363
|
0,8694
|
0,8287
|
0,8242
|
0,8325
|
83,12%
|
avril
|
1,4994
|
1,4638
|
1,4907
|
1,4134
|
1,4773
|
147,51%
|
mai
|
1,8470
|
1,7709
|
1,8012
|
1,7677
|
1,7861
|
178,34%
|
juin
|
1,7063
|
1,6625
|
1,7218
|
1,6581
|
1,6844
|
168,19%
|
juillet
|
1,8721
|
1,8151
|
1,8985
|
1,8453
|
1,8587
|
185,60%
|
août
|
0,7738
|
0,7419
|
0,7064
|
0,7471
|
0,7445
|
74,34%
|
septembre
|
0,8820
|
0,8324
|
0,8691
|
0,8618
|
0,8655
|
86,42%
|
octobre
|
0,7047
|
0,6679
|
0,7335
|
0,7171
|
0,7109
|
70,98%
|
novembre
|
0,4836
|
0,5028
|
0,5221
|
0,4888
|
0,4958
|
49,50%
|
décembre
|
0,5329
|
0,5115
|
0,5355
|
0,4963
|
0,5222
|
52,15%
|
|
TOTAL
|
12,0180
|
1200,00%
|
MOYENNE
|
1,0015
|
|
Source : Auteur/Données de
l'ASF
Comme on peut le remarquer, les coefficients d'un même
mois varient légèrement d'une année à une autre.
Cela pourrait s'expliquer par le fait que nous avons provisoirement
négligé l'aléa dans l'élimination de la
saisonnalité.
La série corrigée des variations
saisonnières, dérivée de toute la précédente
procédure, est donnée à l'annexe (tableau 3). Ladite
série est représentée par la figure ci-dessous.
Figure 9 : Distribution des PRUDENCES
corrigée des variations saisonnières (En milliers de
préservatifs)
Source : Auteur/Données de
l'ASF
L'examen de ce graphique rapporte qu'en l'absence de
saisonnalité la série mensuelle des ventes de PRUDENCE croit
quasi-linéairement. Sur la période considérée, la
moyenne de ces ventes est haussière et fluctue entre 2 et 3 millions
d'unités de préservatifs vendues.
Voila terminée la désaisonnalisation de la
chronique initiale de la distribution des préservatifs masculins par
l'ASF entre 2004 et 2007. Une estimation de ce que seront ces ventes dans un
court terme est donnée au paragraphe suivant.
Comme nous l'avons annoncé plus haut, nous allons
à présent procéder à la prévision de 10 % de
la longueur de la série initiale, c'est-à-dire les 5 premiers
mois de l'année 2008. Les valeurs prédites dérivent de la
formule suivante :
.
Toute prévision étant sujette aux incertitudes
(aléas), il serait judicieux en même temps d'en indiquer un
intervalle de confiance à un niveau de risque fixé au
départ. L'encadré 4 indique la procédure d'estimation des
intervalles de confiance des estimations.
Encadré 4 : Algorithme d'estimation
de l'aléa et des intervalles de confiance (IC) des prévisions
Etape 1 : Nous déterminons les valeurs
prédites en appliquant le modèle depuis l'année de base (2004) jusqu'aux 5 premiers mois de
l'année horizon (année 2008) ;
Etape 2 : Nous déduisons des valeurs
prédites la composante résiduelle en soustrayant ;
Etape 3 : À partir des valeurs de l'aléa
trouvées à l'étape précédente, nous
calculons leur moyenne et leur écart type qui valent respectivement et ;
Etape 4 : l'on sait que les résidus suivent
habituellement une loi gaussienne. Nous en déduisons alors leur
intervalle de confiance au niveau de confiance 95%, par la formule : .
Soit un intervalle de confiance des erreurs IC (å) =
[-128 ; 127].
Etape 5 : Conséquemment à ce qui
précède, les intervalles de confiance au risque á=5% des
prévisions se trouvent déduites, pour chacune des valeurs
estimées, soit .
L'exécution de cet algorithme donne les
résultats qui sont consignés dans le tableau 5 puis
illustrés sur la figure 10 ci-dessous.
Tableau
5 : Prévisions et leurs intervalles de confiance (en 10
3) au niveau de confiance 95 %
Mois
|
Date t
|
St
|
X prédit
|
Borne inférieure IC
|
Borne supérieure IC
|
janvier
|
49
|
0,4744
|
1629.46
|
1501.46
|
1756.46
|
février
|
50
|
0,5642
|
1956.02
|
1828.02
|
2083.02
|
mars
|
51
|
0,8312
|
2907.95
|
2779.95
|
3034.95
|
avril
|
52
|
1,4751
|
5207.06
|
5079.06
|
5334.06
|
mai
|
53
|
1,7834
|
6351.99
|
6223.99
|
6478.99
|
Source :
Auteur/Données de l'ASF
Toutes choses étant égales par ailleurs, nous
avons des bonnes raisons d'affirmer avec un degré de confiance de 95%
que, les ventes du produit PRUDENCE vont croîtrent entre janvier et mai
2007, passant en moyenne entre 1 629 460 et 6 351 990, la vraie
valeur de ces ventes restant strictement comprise entre 1 501 460 minimum
et 6 478 990 maximum.
Figure 10 : Prévisions des ventes de
PRUDENCE pour la période de janvier à mai 2008 (en
103)
Source : Auteur/Données de
l'ASF
Nous constatons que le cycle saisonnier continuera à se
reproduire à l'identique. En d'autres termes, les ventes des 5 premiers
mois de l'année 2008 évolueront pratiquement dans la même
cadence que celle des 5 premiers mois des quatre années explorées
dans la chronique initiale. Cependant, ces ventes restent
légèrement au dessus que celles de 2007, croissent de plus de 1.6
millions à plus de 6 millions d'unités de préservatifs
masculin et sont comprises dans la zone de confiance limitée au-dessus
par la courbe en vert (limite inférieure) et la courbe en marron (limite
supérieure) qui définissent les niveaux que ces ventes ne
déborderont jamais avec un coefficient de sécurité de 95%.
Il sied de signaler que les prédictions estimées
sont d'une bonne qualité dans la mesure où la courbe
mémoire des prévisions (en vert) épouse presque
parfaitement celle des ventes initiales des préservatifs PUDENCE
examinés (en bleu). Toutefois, ce modèle à court terme ne
s'adapte toujours pas à la réalité : ou bien la
réalisation se situe dans l'intervalle de confiance et l'on continue
à utiliser le modèle ou bien elle y sort et il faut alors dans ce
cas bâtir un autre modèle. Ce dernier cas fait l'objet du
paragraphe suivant.
2.2. Traitement par la
technique du LED de type Winters
Nous abordons ici un modèle plus robuste pour traiter
la série initiale des ventes de PRUDENCE : le modèle de
lissage exponentiel. Notons qu'il existe trois types de modèle à
lissage : le lissage exponentiel simple, le lissage exponentiel double de
Holt (LED-H) et le lissage exponentiel double de Winters (LED-W). Chaque
modèle est fonction des composantes de la série
étudiée. Sans vouloir trop s'appesantir sur ces différents
types de modèles, nous indiquons que dans le cas
d'espèce28(*), la
technique la mieux indiquée est celle du LED-W.
À cet effet, nous disposons de la chronique initiale
des ventes {Xt, t=1,...,48} et on se situe à la date t= 48
(c'est-à-dire décembre 2007 ou début janvier 2008).
L'objectif est de prévoir la valeur de la quantité vendue de PRUDENCE, non encore observée
à l'horizon h et l'on note cette prévision à court terme. Le but est de construire
un modèle de lissage exponentiel, qui devra permettre de corriger les
prévisions en fonction des réalisations. On suppose qu'au
voisinage de n= 48 la série peut être approximée
par le modèle :
Selon Winters, les estimateurs , et s'obtiennent par les formules suivantes dites « formules de
mises à jour » :
avec p = 4 saisons
La prévision approximée est formulée
ainsi qu'il suit :
En ce qui nous concerne, la prévision s'obtient non pas
par ces formules manuelles, mais automatiquement à travers les logiciels
Eviews et SPSS. Le tableau 6 (voir annexe 3) donne les paramètres du
lissage choisis : la série initiale des ventes de PRUDENCE, la
tendance et la composante saisonnière qui sont lissées à
des intensités respectives 60% ,40% et 20%. Les prévisions qui en
résultent (et qui sont consignées dans le tableau de l'annexe 3)
sont représentées par le graphique 11.
Figure 11 : Prévisions des ventes de
PRUDENCE selon la technique du LED-W (en milliers)
Source : Auteur/Données de
l'ASF
Ce graphique rapporte une parfaite adéquation entre la
courbe des variations des ventes initiales et la courbe des
prévisions : ce qui traduit une robustesse (presque certitude) des
estimations prévisibles. Ainsi, entre janvier et mai 2008, l'Association
de Santé Familiale (ASF) verra ses ventes de PRUDENCE à la
hausse, celles-ci passeront d'une quantité de près
1,5 millions à une quantité de plus de 5 millions, toute
choses étant égales par ailleurs.
La figure 12 de l'annexe constitue un test de validation du
modèle choisi, car il présente des résidus oscillants
autour de 0, ce qui leur confère la structure de stationnarité,
critère nécessaire d'acceptation d'un modèle en
statistique. En effet, ces résidus sont stabilisés : on les
qualifie de `'bruit blanc''.
Nous avons abordé différemment l'analyse de la
chronique des ventes des préservatifs, entre 2004 et 2007. Nous avons
par la suite réalisé une prévision sur les cinq premiers
mois de l'année 2008 sur la base des informations parcellaires
disponibles entre nos mains. Il a été significativement
observé des comportements stochastiques (aléatoires) dans la
série étudiée. Celle-ci a donc été, comme la
plupart des phénomènes statistiques, sujette à des
variations prévisibles. Cependant, on est à même de donner
des renseignements à l'Association de Santé Familiale (ASF) sur
les types des facteurs desquels dépendent la vente de PRUDENCE.
In fine, il est ressorti, entre autres,
que :
· l'ASF réalise sa vente maximale chaque juillet
contrebalancée par une vente minimale en janvier et que la
meilleure modélisation de la fonction de ventes mensuelles
prédites est celle fournit par la méthode du lissage
exponentielle double de type Winters ;
· la demande du produit PRUDENCE augmentera en 2008 par
rapport aux 4 précédentes années. Au cours des 5 premiers
mois de 2008, nous avons de bonnes raisons (95 chances sur 100) d'affirmer que
cette demande s'accroîtra d'une vitesse d'environ 266,67 %, en passant
d'environ 1,5 millions en janvier à près de 5,5 millions en mai
;
Section 3. FAIBLESSES ET
SUGGESTIONS DE L'ÉTUDE
Cette section esquisse les faiblesses constatées
pendant ce travail (point 3.1) et les suggestions émises à
l'endroit de l'Association de Santé Familiale (ASF) (point 3.2).
3.1. Faiblesses
constatées
Sous l'angle professionnel de l'ASF, nous avons pu constater
quelques faiblesses, à savoir :
· le manque de motivation de ventes des produits contre
le VIH/SIDA aux clients ;
· l'insuffisance de la promotion et de la
publicité dans la vente de ces produits ;
· le manque des outils de traitement automatique et
d'analyse des données temporelles.
De même, sous l'angle empirique, quelques limites valent
la peine d'être soulignées. En effet, les résultats obtenus
méritent d'être nuancés dans la mesure où ils
exhibent quelques faiblesses liées à la fois aux techniques
utilisées d'une part et à la nature des données
traitées d'autre part. Ces faiblesses sont de nature endogène, en
ce sens que l'ajout des facteurs exogènes pourrait améliorer ou
altérer les résultats que nous avons obtenus. Ces facteurs
pourraient être :
· les données économiques externes sur le
marché ;
· les perspectives de la conjoncture ;
· les autres produits d'ASF et la taille de
l'échantillon d'années analysées.
3.2. Suggestions
À la lumière des limites
précédentes et de quelques résultats de l'analyse
empirique, nous essayons de formuler les suggestions à l'endroit de
l'ASF. À cette fin, une synergie serait par exemple :
· renforcer les ventes des produits à travers la
promotion/publicité et animer les marques ;
· s'acquérir des outils informatiques et d'un
analyste de données qui se doit d'évaluer l'efficacité des
moyens actuels de communication et de distribution des produits ;
· faire connaître davantage le VIH, promouvoir les
produits et baisser davantage leurs prix pour booster l'écoulement
(augmentation de l'accessibilité aux préservatifs).
CONCLUSION GÉNÉRALE
Au terme de cette étude, nous affirmons que le stage
à l'Association de Santé Familiale (ASF) s'est bien
déroulé en dépit des difficultés de routine
rencontrées en matière de terrain. Ce stage a été
d'une importance capitale car, il nous a permit de développer notre
esprit de sociabilité et de collaboration. Malgré le fait que le
temps qui nous a été imparti pour nos prestations en tant que
stagiaire soit court pour relater en long et en large toutes les
opérations de l'ASF, le stage nous a permis d'une part de nous
imprégner de la réalité du marketing social, notamment la
stratégie ventes et, d'autre part, de mettre en application nos
connaissances acquises à l'école. Aussi, grâce à ce
stage, nous avons pu assimiler certaines données opérationnelles
de notre future carrière de technicien et avons compris le
rapprochement entre l'enseignement théorique reçu à
l'école et la réalité sur le terrain. Finalement, il y a
une liaison entre la formation à l'ISCA et ce qui se passe sur le
terrain.
Outre l'atteinte de ces objectifs de nature académique
et professionnelle, l'étude empirique, basée sur les
données de l'ASF sur la période de 2004 à 2008, a eu pour
objectif essentiel d'une part d'examiner les stratégies d'intervention
de l'ASF en matière de santé reproductive (notamment la lutte
conte le VIH/SIDA) et, d'autre part, d'effectuer une prévision à
court terme du volume des ventes des préservatifs masculins (PRUDENCE).
L'analyse permet de présenter quatre principaux types de
résultats.
Premièrement, l'objectif de l'étude
était d'explorer les moyens d'actions marketing de l'ASF. Un examen
des informations de l'ASF nous a rapporté que celle-ci utilise deux
principales axes d'intervention pour mettre les familles à l'abri contre
le VIH/SIDA et les autres Infections Sexuellement Transmissibles, planifier
leurs naissances et les protéger contre le paludisme : le volet
« Paire-Education » et le volet « Marketing
social ». La « Paire-Education » concerne les
cibles telles Hommes en uniforme, professionnelles de sexe, clients des bars,
routiers, miniers, jeunes scolarisés et vulnérables, en
privilégiant la communication interpersonnelle au sein des populations
à très haut risque prospectées et ciblées dans
leurs milieux de vie ou de travail. Quant au Marketing social, l'ASF distribue
de contraceptifs, fournit des informations sur la planification familiale
(produits PRUDENCE, PRUDENCE Femme, CONFIANCE, DELIVRANS et PUR) et sur la
lutte contre le paludisme (produits SERENA, MAMAN SERENA, SERENA DOSE) ».
In fine, le circuit pharmaceutique est le canal le plus usité
dans le marketing social des produits de l'ASF contre le VIH/SIDA et les autres
IST et que PRUDENCE offre le meilleur prix de tous les trois secteurs
observés (94 % chez les grossistes, 93 % dans pharmacies et 87 % dans
les boutiques).
Deuxièmement, l'objectif de l'étude
était d'analyser une série mensuelle des ventes de PRUDENCE sur
la période allant de 2004 à 2007 inclus. À cet effet,
une désaisonnalisation par la technique des moyennes mobiles a
été utilisée. Celle-ci a révélé qu'en
l'absence de saisonnalité, la série mensuelle des ventes de
PRUDENCE croit quasi-linéairement sur la période
considérée ; la moyenne de ces ventes étant
haussière et oscillant entre 2 et 3 millions de préservatifs.
Troisièmement, l'objectif de la recherche
était d'estimer les valeurs des ventes de préservatifs masculins
pour les 5 premiers mois de 2008. À cette fin, la méthode
des moindres carrés ordinaires a été exhibée. Il en
est ressorti que, toutes choses étant égales par ailleurs
(TCEPA), nous avons des bonnes raisons d'affirmer avec un degré de
confiance de 95%, les ventes du produit PRUDENCE vont croîtrent entre
janvier et mai 2007, passant en moyenne entre 1 629 460 et 6 351 990,
la vraie valeur de ces ventes restant strictement comprise entre 1 501 460
minimum et 6 478 990 maximum.
Quatrièmement, l'étude a estimé un
modèle qui permettrait de corriger les prévisions en fonction des
réalisations. Face à cela, un lissage exponentiel double de
type Winters a été utilisé comme outil d'analyse.
L'estimation a révélé que la demande du produit PRUDENCE
augmentera en 2008 par rapport aux 4 précédentes années.
Ainsi, au cours des 5 premiers mois de 2008, nous pouvons, avec un coefficient
de sécurité de 95 chances sur 100, affirmer que, TCEPA, cette
demande s'accroîtra d'une vitesse d'environ 266,67 %, en passant
d'environ 1,5 millions en janvier 2008 à près de 5,5 millions en
mai de la même année.
En somme, l'étude a montré que l'ASF joue un
rôle déterminant dans la santé de la reproduction. Ce
rôle mérite plus d'être à encourager qu'à
décrier, compte tenu de l'atteinte des objectifs assignés
à cette association, notamment la réduction des nouveaux cas
d'infection à VIH/SIDA. Toutefois, des efforts restent à fournir
aussi bien sur l'organisation technique de l'ASF que sur les méthodes
d'analyse des données, lorsque des facteurs aléatoires affectent
les résultats observés sur des séries d'informations des
longues périodes.
Loin de penser avoir cerné tous les contours du sujet
qui nous a été confié, le travail accompli dans ce
document n'est autre que notre modeste contribution à l'ASF, dans le but
de rendre plus efficace la qualité de ses services. Aussi, ce travail,
bien qu'imparfait, pourrait aider un tant soit peu tout autre travail de
recherche similaire. Enfin, nous donnons la possibilité à
d'autres chercheurs d'approfondir la question examinée.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
OUVRAGES GÉNÉRAUX ET
SPÉCIFIQUES
· Bourbonnais REGIS et TERRAZA M. (1999), Analyse des
séries temporelles en économie, Presse universitaire de France,
600p.
· COCHOY (1999), American marketing association et le
Journal of marketing, 4è édition, New Deal, 288p.
· Jacques LENDREVIE et al (2003),
« Théorie et pratique du marketing », Mercator
7è édition, Dalloz, 878p.
· Jean Marie LEFEVRE (1995), 41 règles pour
convaincre et séduire, Dunod, LEF, 658p.
· Jérôme McCARTY (1960), Plan de
marchéage, marketing opérationnel, Ellipses, 385p.
· John V. PETROF (2002), Comportement du consommateur et
marketing, Presses universitaire de Laval, 5ème édition, 556p.
· Martine de LAVERGNE (2004), Évolution et Gestion
du marketing, Dalloz, 117p.
· Philip KOTLER (2003), Marketing management, 11è
édition, paris, 442p.
· Philip KOTLER et Bernard DUBOIS (2005), Marketing
Management, 8è édition, Publi-Union, 787p.
ARTICLES
· Anaclet Géraud NGANGA K.(2008),
« Mix-Marketing », Polycopié de cours de Marketing
version 1, ISCA, Brazzaville, 27p.
· Association de Santé Familiale (1995),
Observation marché de 1995/Commentaire.
· Association de Santé Familiale (2007),
observation marchés 2007.
· L. STERN et F. STURDIVANT (1988), Harvard Expansion,
dif.PUF.
SITES WEB CONSULTÉS
· http://www.aide
comptabilité.com.
· http://www.un.org.millennium/declaration.
ANNEXE
Annexe 1
Extrait des Objectifs du Millénaire pour le
Développement et leurs cibles respectifs
N°
|
Objectifs
|
N°
|
Cibles
|
4
|
Réduire la mortalité infantile (enfants de moins
de 5 ans).
|
5
|
Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de
mortalité des enfants de moins de 5 ans.
|
5
|
Améliorer la santé maternelle.
|
6
|
Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux
de mortalité maternelle.
|
6
|
Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres maladies.
|
7
|
D'ici à 2015, avoir stoppé la propagation du
VIH/SIDA et commencé a inverser la tendance actuelle.
|
8
|
D'ici à 2015, avoir maîtrisé le paludisme
et d'autres grandes maladies, et avoir commencé à inverser les
tendances actuelles.
|
7
|
Assurer un environnement durable.
|
9
|
Intégrer les principes du développement durable
dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle à la
déperdition des ressources environnementales
|
10
|
Réduire de moitié, d'ici à 2015, le
pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable
à un approvisionnement en eau de boisson salubre et à des
services d'assainissement de base.
|
11
|
Réussir, d'ici 2020, à améliorer
sensiblement la vie d'au moins 100 millions d'habitants de taudis.
|
Source :
http://www.un.org.millennium/declaration.
Note : Déclaration du
millénaire/OMD
Dans le prolongement des conférences mondiales
organisées par les Nations Unies au cours des années 1990, la
Déclaration du Millénaire de 2000 a manifesté une
volonté forte d'oeuvrer pour le droit au développement, la paix
et la sécurité, l'égalité des sexes,
l'élimination de la pauvreté sous ses nombreux aspects et le
développement durable de la personne humaine. C'est cette
déclaration, adoptée par 147 chefs d'État et 189
États, qui a défini les huit OMD, comportant 18 cibles assorties
d'un calendrier précis.
Annexe 2
Sorties du logiciel pour désaisonnalisation
Tableau 3 : Algorithme et résultats
de la désaisonnalisation par moyennes mobiles (MM)
YEAR_
|
MONTH_
|
DATE_
|
Ventes_XT
|
MM_MT
|
ERR_1
|
SAS_1
|
SAF_1
|
STC_1
|
XT_Etoil
|
RapSais_RT
|
ST
|
X_CVS
|
VentesXT_Prédites
|
Aléa
|
Inf_IC
|
Sup_IC
|
2004
|
1
|
JAN 2004
|
921
|
.
|
.0001
|
.1967
|
.0000
|
.2012
|
19.14
|
.0000
|
.0000
|
19.42
|
9.08
|
.13
|
.
|
.
|
2004
|
2
|
FEB 2004
|
1151
|
.
|
.0001
|
.2083
|
.0001
|
.2021
|
19.46
|
.0001
|
.0001
|
20.40
|
10.98
|
.53
|
.
|
.
|
2004
|
3
|
MAR 2004
|
1654
|
.
|
.0001
|
.2014
|
.0001
|
.2047
|
19.78
|
.0001
|
.0001
|
19.90
|
16.44
|
.10
|
.
|
.
|
2004
|
4
|
APR 2004
|
3013
|
.
|
.0001
|
.2065
|
.0001
|
.2072
|
20.10
|
.0001
|
.0001
|
20.43
|
29.64
|
.49
|
.
|
.
|
2004
|
5
|
MAY 2004
|
3770
|
.
|
.0001
|
.2121
|
.0002
|
.2093
|
20.41
|
.0002
|
.0002
|
21.14
|
36.40
|
1.30
|
.
|
.
|
2004
|
6
|
JUN 2004
|
3537
|
.
|
.0001
|
.2105
|
.0002
|
.2115
|
20.73
|
.0002
|
.0002
|
21.03
|
34.86
|
.51
|
.
|
.
|
2004
|
7
|
JUL 2004
|
3940
|
2124
|
.0001
|
.2121
|
.0002
|
.2135
|
21.05
|
.0002
|
.0002
|
21.23
|
39.06
|
.34
|
.
|
.
|
2004
|
8
|
AUG 2004
|
1653
|
2141
|
.0001
|
.2167
|
.0001
|
.2158
|
21.36
|
.0001
|
.0001
|
22.24
|
15.88
|
.65
|
.
|
.
|
2004
|
9
|
SEP 2004
|
1912
|
2165
|
.0001
|
.2188
|
.0001
|
.2168
|
21.68
|
.0001
|
.0001
|
22.13
|
18.73
|
.39
|
.
|
.
|
2004
|
10
|
OCT 2004
|
1550
|
2202
|
.0001
|
.2199
|
.0001
|
.2180
|
22.00
|
.0001
|
.0001
|
21.84
|
15.61
|
-.11
|
.
|
.
|
2004
|
11
|
NOV 2004
|
1079
|
2244
|
.0001
|
.2100
|
.0001
|
.2208
|
22.31
|
.0000
|
.0000
|
21.80
|
11.05
|
-.26
|
.
|
.
|
2004
|
12
|
DEC 2004
|
1206
|
2288
|
.0001
|
.2285
|
.0001
|
.2279
|
22.63
|
.0001
|
.0001
|
23.13
|
11.80
|
.26
|
.
|
.
|
2005
|
1
|
JAN 2005
|
1133
|
2334
|
.0001
|
.2420
|
.0000
|
.2363
|
22.95
|
.0000
|
.0000
|
23.88
|
10.88
|
.45
|
.
|
.
|
2005
|
2
|
FEB 2005
|
1338
|
2367
|
.0001
|
.2421
|
.0001
|
.2420
|
23.26
|
.0001
|
.0001
|
23.71
|
13.13
|
.25
|
.
|
.
|
2005
|
3
|
MAR 2005
|
2050
|
2384
|
.0001
|
.2496
|
.0001
|
.2440
|
23.58
|
.0001
|
.0001
|
24.66
|
19.60
|
.90
|
.
|
.
|
2005
|
4
|
APR 2005
|
3498
|
2400
|
.0001
|
.2397
|
.0001
|
.2428
|
23.90
|
.0001
|
.0001
|
23.71
|
35.25
|
-.27
|
.
|
.
|
2005
|
5
|
MAY 2005
|
4288
|
2417
|
.0001
|
.2413
|
.0002
|
.2423
|
24.21
|
.0002
|
.0002
|
24.04
|
43.18
|
-.30
|
.
|
.
|
2005
|
6
|
JUN 2005
|
4078
|
2433
|
.0001
|
.2427
|
.0002
|
.2423
|
24.53
|
.0002
|
.0002
|
24.25
|
41.26
|
-.48
|
.
|
.
|
2005
|
7
|
JUL 2005
|
4510
|
2442
|
.0001
|
.2428
|
.0002
|
.2430
|
24.85
|
.0002
|
.0002
|
24.30
|
46.11
|
-1.01
|
.
|
.
|
2005
|
8
|
AUG 2005
|
1867
|
2451
|
.0001
|
.2447
|
.0001
|
.2436
|
25.16
|
.0001
|
.0001
|
25.11
|
18.71
|
-.04
|
.
|
.
|
2005
|
9
|
SEP 2005
|
2121
|
2465
|
.0001
|
.2427
|
.0001
|
.2450
|
25.48
|
.0001
|
.0001
|
24.54
|
22.02
|
-.81
|
.
|
.
|
2005
|
10
|
OCT 2005
|
1723
|
2501
|
.0001
|
.2444
|
.0001
|
.2478
|
25.80
|
.0001
|
.0001
|
24.27
|
18.31
|
-1.08
|
.
|
.
|
2005
|
11
|
NOV 2005
|
1313
|
2559
|
.0001
|
.2555
|
.0001
|
.2518
|
26.11
|
.0001
|
.0000
|
26.52
|
12.93
|
.20
|
.
|
.
|
2005
|
12
|
DEC 2005
|
1352
|
2624
|
.0001
|
.2561
|
.0001
|
.2559
|
26.43
|
.0001
|
.0001
|
25.93
|
13.78
|
-.26
|
.
|
.
|
2006
|
1
|
JAN 2006
|
1198
|
2696
|
.0001
|
.2558
|
.0000
|
.2607
|
26.75
|
.0000
|
.0000
|
25.25
|
12.69
|
-.71
|
.
|
.
|
2006
|
2
|
FEB 2006
|
1478
|
2742
|
.0001
|
.2675
|
.0001
|
.2673
|
27.06
|
.0001
|
.0001
|
26.20
|
15.27
|
-.49
|
.
|
.
|
2006
|
3
|
MAR 2006
|
2269
|
2767
|
.0001
|
.2763
|
.0001
|
.2744
|
27.38
|
.0001
|
.0001
|
27.30
|
22.76
|
-.07
|
.
|
.
|
2006
|
4
|
APR 2006
|
4129
|
2803
|
.0001
|
.2829
|
.0001
|
.2808
|
27.70
|
.0001
|
.0001
|
27.99
|
40.86
|
.43
|
.
|
.
|
2006
|
5
|
MAY 2006
|
5046
|
2832
|
.0001
|
.2839
|
.0002
|
.2853
|
28.01
|
.0002
|
.0002
|
28.29
|
49.96
|
.50
|
.
|
.
|
2006
|
6
|
JUN 2006
|
4878
|
2854
|
.0001
|
.2903
|
.0002
|
.2862
|
28.33
|
.0002
|
.0002
|
29.00
|
47.65
|
1.13
|
.
|
.
|
2006
|
7
|
JUL 2006
|
5439
|
2875
|
.0001
|
.2928
|
.0002
|
.2856
|
28.65
|
.0002
|
.0002
|
29.31
|
53.17
|
1.22
|
.
|
.
|
2006
|
8
|
AUG 2006
|
2046
|
2894
|
.0001
|
.2682
|
.0001
|
.2857
|
28.97
|
.0001
|
.0001
|
27.52
|
21.53
|
-1.07
|
.
|
.
|
2006
|
9
|
SEP 2006
|
2545
|
2917
|
.0001
|
.2913
|
.0001
|
.2914
|
29.28
|
.0001
|
.0001
|
29.45
|
25.30
|
.15
|
.
|
.
|
2006
|
10
|
OCT 2006
|
2171
|
2943
|
.0001
|
.3080
|
.0001
|
.2988
|
29.60
|
.0001
|
.0001
|
30.59
|
21.01
|
.70
|
.
|
.
|
2006
|
11
|
NOV 2006
|
1562
|
2980
|
.0001
|
.3040
|
.0001
|
.3043
|
29.92
|
.0001
|
.0000
|
31.55
|
14.81
|
.81
|
.
|
.
|
2006
|
12
|
DEC 2006
|
1619
|
3023
|
.0001
|
.3067
|
.0001
|
.3064
|
30.23
|
.0001
|
.0001
|
31.05
|
15.76
|
.43
|
.
|
.
|
2007
|
1
|
JAN 2007
|
1433
|
3065
|
.0001
|
.3060
|
.0000
|
.3076
|
30.55
|
.0000
|
.0000
|
30.21
|
14.49
|
-.16
|
.
|
.
|
2007
|
2
|
FEB 2007
|
1713
|
3104
|
.0001
|
.3100
|
.0001
|
.3089
|
30.87
|
.0001
|
.0001
|
30.36
|
17.42
|
-.29
|
.
|
.
|
2007
|
3
|
MAR 2007
|
2570
|
3134
|
.0001
|
.3129
|
.0001
|
.3102
|
31.18
|
.0001
|
.0001
|
30.92
|
25.92
|
-.22
|
.
|
.
|
2007
|
4
|
APR 2007
|
4452
|
3156
|
.0001
|
.3051
|
.0001
|
.3112
|
31.50
|
.0001
|
.0001
|
30.18
|
46.46
|
-1.94
|
.
|
.
|
2007
|
5
|
MAY 2007
|
5624
|
3169
|
.0001
|
.3164
|
.0002
|
.3143
|
31.82
|
.0002
|
.0002
|
31.54
|
56.74
|
-.50
|
.
|
.
|
2007
|
6
|
JUN 2007
|
5328
|
3175
|
.0001
|
.3171
|
.0002
|
.3172
|
32.13
|
.0002
|
.0002
|
31.68
|
54.04
|
-.76
|
.
|
.
|
2007
|
7
|
JUL 2007
|
5988
|
.
|
.0001
|
.3224
|
.0002
|
.3206
|
32.45
|
.0002
|
.0002
|
32.26
|
60.22
|
-.34
|
.
|
.
|
2007
|
8
|
AUG 2007
|
2448
|
.
|
.0001
|
.3208
|
.0001
|
.3241
|
32.77
|
.0001
|
.0001
|
32.93
|
24.36
|
.12
|
.
|
.
|
2007
|
9
|
SEP 2007
|
2851
|
.
|
.0001
|
.3263
|
.0001
|
.3270
|
33.08
|
.0001
|
.0001
|
32.99
|
28.59
|
-.08
|
.
|
.
|
2007
|
10
|
OCT 2007
|
2395
|
.
|
.0001
|
.3398
|
.0001
|
.3282
|
33.40
|
.0001
|
.0001
|
33.74
|
23.71
|
.24
|
.
|
.
|
2007
|
11
|
NOV 2007
|
1648
|
.
|
.0001
|
.3207
|
.0001
|
.3268
|
33.72
|
.0000
|
.0000
|
33.29
|
16.69
|
-.21
|
.
|
.
|
2007
|
12
|
DEC 2007
|
1689
|
.
|
.0001
|
.3200
|
.0001
|
.3196
|
34.03
|
.0000
|
.0001
|
32.39
|
17.75
|
-.86
|
.
|
.
|
2008
|
1
|
JAN 2008
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
16.29
|
.
|
15.01
|
17.56
|
2008
|
2
|
FEB 2008
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
19.56
|
.
|
18.28
|
20.83
|
2008
|
3
|
MAR 2008
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
29.08
|
.
|
27.80
|
30.35
|
2008
|
4
|
APR 2008
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
52.07
|
.
|
50.79
|
53.34
|
2008
|
5
|
MAY 2008
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
.
|
63.52
|
.
|
62.24
|
64.79
|
Annexe 3
Tableau 6 : Résultats du
modèle Lissage LED-W
Results of EXSMOOTH procedure for Variable Ventes_XT
MODEL= WINTERS (Linear trend, multiplicative seasonality)
Period= 12
Initial values: Series Trend
1938,37500 29,52083
DFE = 35.
The SSE is: Alpha Gamma Delta SSE
,6000000 ,4000000 ,2000000 306467,62472
The following new variables are being created:
NAME LABEL
FIT_1 Fit for Ventes_XT from EXSMOOTH, MOD_5 WI A ,60 G ,40
D ,20
ERR_1 Error for Ventes_XT from EXSMOOTH, MOD_5 WI A ,60 G
,40 D ,20
Tableau 7 : Prévisions sur les
quantités de PRUDENCE distribuées en 2008 (en milliers).
Ventes_XT
|
YEAR_
|
MONTH_
|
DATE_
|
FIT_1
|
ERR_1
|
921
|
2004
|
1
|
janv-04
|
923,24366
|
-2,24366
|
1151
|
2004
|
2
|
FEB 2004
|
1101,37818
|
31,62182
|
1654
|
2004
|
3
|
mars-04
|
1723,6667
|
-31,6667
|
3013
|
2004
|
4
|
APR 2004
|
3021,79494
|
-8,79494
|
3770
|
2004
|
5
|
MAY 2004
|
3725,53727
|
24,46273
|
3537
|
2004
|
6
|
juin-04
|
3596,92718
|
-31,92718
|
3940
|
2004
|
7
|
juil-04
|
4017,77451
|
-37,77451
|
1653
|
2004
|
8
|
AUG 2004
|
1630,80373
|
22,19627
|
1912
|
2004
|
9
|
sept-04
|
1906,26384
|
5,73616
|
1550
|
2004
|
10
|
oct-04
|
1565,27216
|
-15,27216
|
1079
|
2004
|
11
|
nov-04
|
1147,80994
|
-31,80994
|
1206
|
2004
|
12
|
DEC 2004
|
1126,94799
|
32,05201
|
1133
|
2005
|
1
|
janv-05
|
1049,71234
|
33,28766
|
1338
|
2005
|
2
|
FEB 2005
|
1336,15647
|
1,84353
|
2050
|
2005
|
3
|
mars-05
|
2029,95904
|
20,04096
|
3498
|
2005
|
4
|
APR 2005
|
3732,63798
|
-34,63798
|
4288
|
2005
|
5
|
MAY 2005
|
4441,16776
|
-33,16776
|
4078
|
2005
|
6
|
juin-05
|
4114,85464
|
-31,85464
|
4510
|
2005
|
7
|
juil-05
|
4575,76043
|
-32,76043
|
1867
|
2005
|
8
|
AUG 2005
|
1853,49319
|
13,50681
|
2121
|
2005
|
9
|
sept-05
|
2137,12335
|
-16,12335
|
1723
|
2005
|
10
|
oct-05
|
1722,07936
|
0,92064
|
1313
|
2005
|
11
|
nov-05
|
1254,02552
|
33,97448
|
1352
|
2005
|
12
|
DEC 2005
|
1349,13677
|
2,86323
|
1198
|
2006
|
1
|
janv-06
|
1209,0877
|
-11,0877
|
1478
|
2006
|
2
|
FEB 2006
|
1425,2462
|
32,7538
|
2269
|
2006
|
3
|
mars-06
|
2190,84024
|
18,15976
|
4129
|
2006
|
4
|
APR 2006
|
4049,93411
|
19,06589
|
5046
|
2006
|
5
|
MAY 2006
|
5154,12768
|
-18,12768
|
4878
|
2006
|
6
|
juin-06
|
4911,03155
|
-33,03155
|
5439
|
2006
|
7
|
juil-06
|
5564,23656
|
-25,23656
|
2046
|
2006
|
8
|
AUG 2006
|
2282,32814
|
-36,32814
|
2545
|
2006
|
9
|
sept-06
|
2425,9459
|
29,0541
|
2171
|
2006
|
10
|
oct-06
|
2026,53265
|
24,46735
|
1562
|
2006
|
11
|
nov-06
|
1571,79995
|
-9,79995
|
1619
|
2006
|
12
|
DEC 2006
|
1641,35339
|
-22,35339
|
1433
|
2007
|
1
|
janv-07
|
1457,96216
|
-24,96216
|
1713
|
2007
|
2
|
FEB 2007
|
1715,93432
|
-2,93432
|
2570
|
2007
|
3
|
mars-07
|
2553,93348
|
16,06652
|
4452
|
2007
|
4
|
APR 2007
|
4563,27723
|
-11,27723
|
5624
|
2007
|
5
|
MAY 2007
|
5499,52201
|
24,47799
|
5328
|
2007
|
6
|
juin-07
|
5309,45106
|
18,54894
|
5988
|
2007
|
7
|
juil-07
|
5976,18718
|
11,81282
|
2448
|
2007
|
8
|
AUG 2007
|
2456,70443
|
-8,70443
|
2851
|
2007
|
9
|
sept-07
|
2868,37873
|
-17,37873
|
2395
|
2007
|
10
|
oct-07
|
2337,0009
|
37,9991
|
1648
|
2007
|
11
|
nov-07
|
1745,75751
|
-33,75751
|
1689
|
2007
|
12
|
DEC 2007
|
1738,66492
|
-32,66492
|
.
|
2008
|
1
|
janv-08
|
1499,71907
|
.
|
.
|
2008
|
2
|
FEB 2008
|
1757,43841
|
.
|
.
|
2008
|
3
|
mars-08
|
2579,75822
|
.
|
.
|
2008
|
4
|
APR 2008
|
4503,64654
|
.
|
.
|
2008
|
5
|
MAY 2008
|
5467,60253
|
.
|
Figure 12 : Résidus du modèle
lissage exponentiel double de type Winters
Source : Auteur/ASF
Annexe 4
Notions sur la communication et la politique
mercatique
Tableau 8 : les techniques de promotion
et leur public
Consommateur
|
Échantillons, bon de réduction
primes, concours, cadeaux
|
cartes de fidélité, réduction de prix,
jeux et loteries, concours
|
Distributeurs
|
Échantillons, Remises, Concours
|
Jeux, marchandisage du producteur, prime de fin
d'année
|
Vendeurs
|
Primes sur objectif de vente, de prospection, de visites,
concours de vente, jeux
|
|
Prescripteur
|
Échantillons, démonstration, essais
|
|
Encadré 1 : Faire
connaître, faire aimer et faire acheter (stades de la communication)
Faire connaître (communication du
produit)
La communication dans l'action commerciale apparaît
formellement dans la variable communication, mais elle est aussi
présentée dans tous les autres domaines tels le produit, le
prix et la distribution. La marque permet au consommateur de
repérer rapidement le produit sur le lieu de vente et dans les
média, génère dans son esprit des images
évocatrices de qualité ou des sensations qui vont influencer son
comportement d'achat. La stylique définit la forme du produit
et son emballage (conditionnement, couleurs et logo du nom).
Faire aimer (transmettre une image)
Pour transmettre une image, l'entreprise se doit d'exploiter
le parrainage qui est un soutien matériel apporté à
une manifestation, à une personne, à un produit ou une
organisation en vue d'en tirer un bénéfice direct (cf.
journal officiel du 31 janvier 1989).
Faire acheter
Un produit vendu en grande surface sans distinction
d'enseigne et un produit identique présent dans quelques points de
vente sévèrement sélectionnés par le fabricant
n'auront pas la même position dans l'esprit des consommateurs, des
distributeurs et des concurrents. Les vendeurs sont en contact direct avec la
clientèle ; un vendeur qui manque de courtoisie, de
disponibilité ou de compétence peut détruire très
rapidement l'image d'un excellent produit et de l'entreprise qui le fabrique ou
le distribue. Le rôle des vendeurs est d'informer les clients en
matière de produit, du mode d'emploie, des conditions de vente, etc....,
d'une part et leur entreprise de la création des clients d'autres part.
En principes, il n'existe ni règles ni méthodes infaillibles pour
bien choisir les médias, c'est essentiellement l'intuition et le bon
sens du média-planneur qui sont mis à contribution et, en tout
cas de cause, la condition préalable à un choix judicieux est la
connaissance des principaux avantages et inconvénient des sept grands
médias (cf. tableau 9).
Tableau 9 : Avantages et
inconvénients des différents médias.
Médias
|
Avantages
|
Inconvénients
|
La presse
|
- délai de réservation très
court ;
- possibilité d'une publicité informative
- crédibilité surtout pour la presse
régionale
- forte sélectivité géographique de la
presse régionale -
- sélectivité de la cible selon les opinions
politiques, les niveaux d'études, les centres d'intérêt
pour la presse nationale.
|
- courte durée de vie
- difficultés d'obtenir des photos et des couleurs de
qualité ;
- papier de mauvaise qualité ;
- une couverture nationale parla presse régionale est
trop coûteuse.
|
Les magazines
|
- bonne sélectivité de la ville
- diffusion nationale
- bonne qualité de couleurs et de reproduction des
photos
- image de marque plus prestigieuse que pour les quotidiens
- durée de vie longue
|
- coût de revient élevé
- délai de parution
- invendus importants
- risque de saturation en raison de l'abondance de
publicité
|
La presse spécialisée
|
- excellente sélectivité de la ville
- lu avec beaucoup d'attention
- forte crédibilité
|
- risque de saturation
- délai de parution long
|
La Télévision
|
- média ayant l'impact le plus fort car permet
l'intervention du son, l'image et du mouvement ;
- bonne couverture ;
- attention élevée du
téléspectateur ;
|
- délais de réservation très long
- coût très élevé de (production et
diffusion) ;
- risque de saturation ;
- peu de sélectivité
|
La Radio
|
- coup peu élevé ;
- délais de réservation et de production
court ;
- possibilité de répétition ;
- utilisation du son qui a une forte puissance de
suggestion.
|
- audience fuyante (surtout sur la bande FM ;
- faible attention de l'auditeur ;
- peu de sélectivité
|
Le cinéma
|
- bonne sélectivité géographique possible
par le choix des salles ;
- audience très attentive ;
- excellentes conditions de diffusion des messages ;
- grand écran, image et son de qualité ;
- excellent média secondaire.
|
- coût de production des films très
élevé ;
- audience faible ;
- délais de réservation et de production
long ;
|
L'affichage
|
- bonne sélectivité
géographique ;
- grande variété des supports murs, mobiliers
urbains bus, panonceaux, etc. ;
- délais de réalisation courts
|
- audience peu sélective ;
- très peu de sélectivité
possible ;
- coût élevé de conception et d'achat
d'espace.
|
Encadré 2 : Le plan
de marchéage (Marketing direct)
Les variables d'actions marketing
Il faut entendre par variables du marketing, les principaux
outils des commerçants. Ils sont aussi appelées les moyens
d'action marketing ou stratégies marketing. L'on résume les
grandes catégories de moyens d'action marketing en quatre classes
à savoir : (i) la 1ère classe concerne les
caractéristiques de l'offre de l'entreprise à ses clients et
clients potentiels (la politique du produit : c'est le `'P''
produit ), la 2ème classe concerne les prix de vente du produit
(politique de prix : c'est le `'P'' prix), la 3ème classe traite
des outils de la communication sous ses différentes formes (force de
vente, merchandising, politique de communication, publicité,
communications hors médias, etc. : c'est le `'P'' promotion) et la
4ème classe enfin se base sur la politique de distribution (c'est
le `'P'' place).
1. LE PRODUIT
C'est une entité susceptible de satisfaire un besoin du
consommateur. C'est aussi un concept englobant l'assortiment d'articles
proposés, vendus dans un point de vente adapté, avec une ambiance
spécifique et des services. Dans la stratégie mercatique, le
produit est défini par un ensemble d'attributs, de ses
caractéristiques objectifs, sa marque, sa stylique, son packaging et sa
place dans une gamme. L'ASF présente cinq produits sur le marché
à savoir : PRUDENCE, CONFIANCE, SERENA, DELIVRANS et PUR.
Les caractéristiques objectives du produit sont de
plusieurs natures :
- caractéristiques physiques : dimensions, poids,
équipement et matériaux ;
- caractéristiques technologique : par exemple le
moteur turbo diesel ;
- caractéristiques de performance : consommation
d'énergie et rendement d'un placement ;
- caractéristiques de conformité à une
norme de fabrication, à une qualité ;
- caractéristiques de sécurité :
certaines normes sont obligatoires et ne constituent donc pas un choix
mercatique.
La marque
Une marque est constituée par l'ensemble des signes
distinctifs d'un produit : son nom accompagné
d'éléments graphiques (logo) ou sonore (jingle). L'ASF
présente les marques de produit PRUDENCE HOMME ET FEMME, la gamme
de produit CONFIANCE, DELIVRANS, SERENA, PUR avec comme logo ASF. Notons que
la marque est le point d'encrage de la communication commerciale de communiquer
dans la durée et de constituer un « capital marque »
à savoir : la fidélisation de la clientèle (en
constituant pour elle une garantie), le favoritisme du lancement de nouveaux
produits (le consommateur essaie plus facilement un produit lorsque la
marque est déjà connue et appréciée).
La stylique ou le design
La stylique est une conception du produit aux besoins du
consommateur, en conciliant l'esthétique (formes et couleurs),
l'ergonomie (produit adapté à la physiologie du
consommateur), la fonctionnalité (produit efficace et
éventuellement innovant) et l'économie (production rentable
pour l'industriel, avec un prix de vente accessible aux consommateurs). Elle
ne vise pas à créer les objets d'art en mettant sur le
marché des produits d'usage courrant pour le plus grand nombre.
Aussi, elle permet à la marque, grâce à une
personnalité forte qui la distingue de la concurrence, d'élargir
son offre sur un segment de marché particulièrement
encombré.
Au sens originel du terme, la stylique porte sur des produits
(stylique industrielle) et l'on parle aussi de stylique
graphique qui porte sur l'identité visuelle des entreprises (logos)
ou le packaging et de stylique d'environnement qui vise à
aménager les espaces (par exemple, les agences d'une banque).
Le packaging
En mercatique, le packaging est la prise en compte du
conditionnement en tant qu'outil de communication. Dans bien des cas, le
produit lui-même (contenu) n'est pas visible : l'acheteur n'a donc de
contact qu'avec le contenant.
La gamme
C'est l'ensemble des produits ayant une même fonction,
proposés par un fabricant. L'association de santé familiale
propose une gamme de produit de protection contre les maladies sexuellement
transmissible, les grossesses indésirées et le paludisme.
2. LE PRIX
La fixation du prix de vente d'un produit est une
décision essentielle. Elle prend en compte un certain nombre de
contraintes et implique une stratégie. Au rang de ces contraintes, nous
pouvons citer la rentabilité, la concurrence, le niveau de vie du
consommateur, la distribution et la réglementation. Ces contraintes
laissent à l'entreprise une marge de manoeuvre plus ou moins grande
lui permettant de décider sur une stratégie de prix (prix
faibles, prix élevés ou alignement sur la concurrence).
Stratégies prix bas
Un produit n'est pas « cher » ou
« bon marché » dans l'absolu. Le consommateur le
situera par rapport à une concurrence directe ou indirecte, en tenant
compte d'un « rapport qualité/prix » incluant des
éléments subjectifs (réputation, notoriété
de la marque, etc.). C'est par rapport à la concurrence qu'on parlera
de prix bas ou élevés. Lorsqu'une entreprise pratique des prix
inférieurs à la moyenne du marché, il s'agit d'une
stratégie de pénétration : elle vise à occuper
une part importante du marché en composant des marges faibles par des
quantités vendues importantes.
Stratégies prix
élevés
On parle de « stratégie
d'écrémage » lorsqu'un produit nouveau est lancé
à un prix élevé : on vise une petite
catégorie de consommateur pour un premier temps, à fort pouvoir
d'achat.
Les stratégies d'alignement
La plupart des entreprises hésitent à s'engager
dans une stratégie agressive de prix faibles. Elles craignent
une « guerre des prix » avec leurs concurrents,
laquelle peut aboutir à une chute des profits. La stratégie
considérée comme la plus raisonnable par une majorité
d'entreprise consiste à aligner les tarifs sur ceux de la concurrence,
se contentant d'opérations ponctuelles de promotion. Cette attitude
revient à faire du prix un élément
« neutre » du plan de marchéage ;
l'efficacité commerciale sera procurée par le produit, la
distribution ou la communication.
Stratégies prix
différenciés
L'ensemble des prix de vente pratiqués pour les
différents produits constitue le tarif de base de l'entreprise. Il peut
être modulé par des réductions ou majorations
destinées à attirer certaines catégories de clients
(réductions pour les professionnels, les étudiants, etc.),
à mieux étaler la consommation dans le temps et à
augmenter le volume de commandes (remises quantitatives). Ces pratiques sont
généralement accompagnées d'actions de communication
spécifiques (promotion).
3. LA DISTRIBUTION
Définition
La distribution regroupe les activités qui ont pour
objectifs de faire parvenir un produit de l'entreprise au consommateur final.
La stratégie de distribution résulte des décisions prises
en matière de méthodes de vente et de réseaux de
distribution. Dans ces méthodes, il s'agit de définir dans quel
contexte matériel et humain doit s'effectuer la transaction
commerciale : le produit doit-il être
exposé/essayé ? Le client doit- il être
conseillé ? Des possibilités de négociation
sont-elles offertes ?
La réponse à ses questions conditionne le choix
d'une méthode. C'est ainsi, l'on distingue assez souvent la vente en
magasin, la vente à domicile ou en entreprise, la vente par porte -
à porte (qui est en déclin), la vente par visite de commerciaux
sur rendez-vous, la vente à distance (courrier,
téléphone, télécopie ou télématique)
et la vente par distributeurs automatiques pour les biens de faible valeur
(alimentation) et les services bancaires/transports.
Le réseau de distribution
C'est l'ensemble des points de vente dans lesquels le produit
est commercialisé. Un producteur pourra soit tenter de diffuser son
produit le plus largement possible, soit au contraire d'en limiter le
réseau afin de mieux le contrôler. On parlera des
stratégies de distribution exclusive, sélective ou intensive.
4- LE MARCHANDISAGE
Le marchandisage (merchandising) est un ensemble de techniques
permettant d'optimiser la rentabilité commerciale des points de vente.
Ces techniques portent sur la définition de l'assortiment le mieux
adapté à la clientèle de la zone de chalandise,
l'aménagement matériel du point de vente, l'allocation de
linéaire et la présentation des produits. Le marchandisage est
particulièrement développé dans la grande distribution,
mais ses « recettes » peuvent s'appliquer à toute
forme de commerce.
Source : Extrait de J.BON et P.GREGORY (1998), Techniques
marketing, p.59.
Annexe 5
Organigramme de l'ASF
TABLE
DES MATIÈRES
DÉDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
LISTE DES TABLEAUX ET TABLE DES ILLUSTRATIONS
v
AVERTISSEMENT
vi
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1
Chapitre 1. APERÇU SUR L'ASF, SUR SES
ACTVITÉS ET SES PERSPECTIVES
6
Section 1. PRÉSENTATION DE L'ASF
6
1.1 Historique, situation géographique et
cadre juridique de l'ASF
6
1.2 Attributions et organisation de l'ASF
7
Section 2. LES ACTIVITÉS DE L'ASF
9
2.1 Les activités de l'ASF
9
2.2 Les produits et perspectives avenir de
l'ASF
9
Chapitre 2. COMMUNICATION ET DISTRIBUTION DES
PRODUITS DE l'ASF
13
Section 1. LA COMMUNICATION ET LA POLITIQUE
MERCATIQUE DE L'ASF
13
1.1. Les moyens de communication d'une
entreprise
13
1.2. Le processus de communication
15
Section 2. OBJECTIFS, ACTIONS ET STRATÉGIES
D'INTERVENTION DE L'ASF
19
2.1. Les objectifs et actions de vente des produits
de l'ASF
19
2.2. Les stratégies d'intervention de
l'ASF
20
Chapitre 3. ANALYSE DE LA DISTRIBUTION DES
PRODUITS DE L'ASF
22
Section 1. DESCRIPTION SOMMAIRE DES PRODUITS DE
L'ASF CONTRE LE VIH/SIDA
22
1.1. Statistiques sommaires sur les produits de
l'ASF contre le VIH/SIDA
22
1.2. Analyse comparative des produits de l'ASF
contre le VIH/SIDA
23
Section 2. ANALYSE DE LA DISTRIBUTION DU PRODUIT
PRUDENCE
24
2.1. Désaisonnalisation et prévision
des ventes par les moyennes mobiles
26
2.2. Traitement par la technique du LED de type
Winters
33
Section 3. FAIBLESSES ET SUGGESTIONS DE
L'ÉTUDE
35
3.1. Faiblesses constatées
35
3.2. Suggestions
35
CONCLUSION GÉNÉRALE
36
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
38
ANNEXE
39
TABLE DES MATIÈRES
52
* 1 Cf. Extrait des
détails de ces OMD avec leurs cibles respectives à l'annexe 1.
* 2 Cochoy (1999), American
marketing association et le Journal of marketing, 4è édition, New
Deal, p. 135.
* 3 M. DE LAVERGNE (2004),
Évolution et Gestion du marketing,
http://www.aide coptabilité.com, p.3.
* 4 Consommateurs,
Entreprises clientes, Pouvoirs publics, électeurs, etc.
* 5 P.KOTLER (2003),
Marketing management, 11è édition, paris, p.19.
* 6 Kotler et Dubois (2005),
Marketing Management, 8è édition, Publi-Union, p.107
* 7 John V. PETROF (2002),
Comportement du consommateur et marketing, Presses de l'université de
Laval, 5ème édition, p.451.
* 8 J.LENDREVIE et al (2003),
« Théorie et pratique du marketing », Mercator
7è édition, Dalloz, p.399.
* 9 L. STERN et F. STURDIVANT
(1988), Harvard Expansion.
* 10 Produits de
santé reproductive et autres produits de santé.
* 11 Cette dernière a
sous sa responsabilité les coordonnateurs provinciaux qui coordonne les
superviseurs suivants : un superviseur National du projet Police Nationale
Congolaise (PNC) avec les policiers, une superviseuse Nationale du projet
forces armées de République Démocratique du Congo (FARDC)
avec les militaires, une superviseuse Nationale du projet DJ-santé avec
le discothécaire Jocker, un superviseur national du projet routier avec
l'association de chauffeurs congolais (ACCO) et une superviseuse nationale du
projet Commercial Sex Workers (CSW),qui, avec ses agents se chargent de la
sensibilisation des professionnels de sexe (prostitués).
* 12 Ce sont : les
caractéristiques physiques (dimensions, poids, équipement,
matériaux, etc....), les caractéristiques technologiques (par
exemple, les moteurs turbo diesel, la crème aux acides des fruits,
etc.), la performance (consommation d'énergie, rendement placement,
etc), la conformité à une norme de fabrication, de
qualité ou de sécurité :
* 13 A.G. NGANGA K. (2008),
« Mix-Marketing », Polycopié de cours de Marketing,
ISCA, Brazzaville, p.19.
* 14 Bas de gamme.
* 15 Haut de gamme.
* 16 Pourcentage des
personnes qui identifient correctement l'annonceur ou le produit.
* 17 Pourcentage des
personnes qui se trompent sur l'identification.
* 18 Pourcentage des personnes
interrogées qui déclarent avoir pris connaissance de
l'annonce.
* 19 Ce programme a
commencé à s'installer depuis septembre 2003.
* 20 Observation
marché de 1995, ASF/Commentaire.
* 21 Ibid.
* 22 Parfois appelé
schéma mixte.
* 23 Moindres Carrées
Ordinaires.
* 24 Ces démarches sont
extraites de R. Bourbonnais (1999), pp :23-31.
* 25 Trend-Cycle from
Season.
* 26 Seas Adj ser from
Season.
* 27 Seas Factors from
Season.
* 28 Série mensuelle
avec tendance et composante saisonnière.
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