SOMMAIRE
RESUME VI
INTRODUCTION p1
I PROBLEMATIQUE p5
II HYPOTHESES ET OBJECTIFS DE L'ETUDE p7
III METHODOLOGIE DE RECHERCHE p8
PREMIERE PARTIE : L'EXPLOITATION
COMMERCIALE
DU PORT DECOTONOU
p10
CHAPITRE I : La plate-forme portuaire de Cotonou
p11
Section 1 . Les équipements et
les installations techniques p11
Section 2 . Les sociétés de
manutentions aux navires porte-conteneurs p14
CHAPITRE II. Les flux de marchandises et de navires au
Port de
Cotonou p17
Section 1 . . Evolution des
trafics au Port de Cotonou p18
Section 2. Spécialisation du port de
Cotonou et perspective des trafics p28
DEUXIEME PARTIE : LA GESTION DES TERMINAUX A
CONTENEURS
AU PORT DE COTONOU
p32
CHAPITRE I. Le support juridico logistique des terminaux
p33
Section 1. La plate-forme portuaire p33
Section 2. Les agents d'exécution des
opérations de manutentions
de terminaux à conteneurs p47
CHAPITRE II. La gestion des
opérations portuaires p59
Section 1. La coordination de la desserte des
navires porte-conteneurs p59
Section 2. Le diagnostic des manutentions
portuaires p63
CONCLUSION p70
I
ANNEXES
DEDICACE
Je dédie ce travail à :
· Dieu pour toute l'inspiration qu'il me donne;
· mon feu père, Henri Victor
d'ALMEIDA pour m'avoir appris que seul le travail libère
l'homme. Il me disait tantôt, je cite :« mon fils,
aucun effort n'est jamais perdu »;
· ma mère, Cécile
SOSSAMINOU, elle qui m'a donné la vie et qui n'a jamais
cessé de prier pour moi pour un lendemain meilleur ;
· mon épouse, Corine Flora GOUDJANOU
d'ALMEIDA, elle qui, tous les jours, me témoigne son amour et
qui ne cesse de prier pour moi et pour notre vie;
· mes enfants Anaïs Christiana et
Noé Christian, et ceux que Dieu me donnera encore, pour l'amour
que je porte pour eux et que je porterai toujours.
II
REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont à l'endroit de :
- monsieur Etienne AHYI, Directeur
Général de INTER SEAS BENIN;
- tous mes collègues et amis à
qui je dis toutes mes gratitudes;
- monsieur Mathias de Chacus, pour m'avoir
permis de faire l'expérience du domaine du transport maritime;
- monsieur Isidore OGAN, pour sa
disponibilité à m'accompagner dans les travaux de recherches;
- à monsieur Roger K. d'ALMEIDA, chef
du service comptabilité générale du PAC;
- à Calice A. ODJO, pour son
amitié et son soutien fort dans la finalisation des travaux.
- Monsieur Albert THOO, Docteur en droit
maritime, professeur de droit maritime à l'université de Parakou
pour son accompagnement et ses conseils;
- Monsieur TOBIAS, gérant du Parc
à conteneur de la SOBEMAP.
III
Sigles & acronymes
BAD : Bon A Délivrer.
BAE : Bon A Enlever.
BL: Bill of Lading ( connaissement -
marchandises en consommation, etc.)
BLD: Bill of Lading ( connaissement
direct, celui des expédtions exclusives FCL destination hinterland )
CA: Correction Advice ( Rectifs
apportés aux tracking, au TDR/SOF)
CEA : Commission Economique
pour l'Afrique
CEDEAO : Communauté
Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest
CNCB : Conseil National des
Chargeurs du Bénin
CNUCED: Conférence des
Nations Unies pour le Commerce et le Développement
COBENAM : Compagnie Béninoise
de Navigation Maritime.
EDI : Echange de Données
Informatiques
EPOD: Expected Port Of Discharge (
Port prévu pour débarquement )
ESPECT-G : Economie, Social,
Politique, Environnement, Culture, Technologie et Genre.
ETA : Expected Time of Arrival
(date prévue d'arrivée)
ETD : Expected Time of
Departure (date prévue de départ)
ETM : Entrepreneur/Entreprise
de Transport multimodal.
EVP : Equivalent Vingt Pieds
FCL : Full Container Load (
désigne les conteneurs pleins )
M/V : Motor Vessel ( désigne
les navires )
OCBN : Organisation Commune
Bénin - Niger.
PAC : Port Autonome de Cotonou.
PSL : Pays Sans Littoral ( les pays
de l'hinterland )
IV
SAGA: Société Anonyme
de Gérance et d'Armement (Commissariat de transport, Transit...)
SDV: Société- Delmas
-Vieljeux (Transport maritime, Commissariat de transport, Transit...)
SMTC: Sociéte de Manutentions
du Terminal à Conteneurs -Cotonou.
SOBEMAP: Société
Béninoise de Manutentions Portuaires.
SOF: Statement Of Fact (Rapport de
synthèse des opérations commerciales, navires vraquiers ).
STI: Système de Transport
Intelligent.
TDR : Terminal Departure Report (
Rapport de synthèse des opérations commerciales, navires porte-
conteneurs.).
TICs : Technologies de
l'information et de la communication.
TIF : Transport International
de Fret.
UEMOA : Union Economique
Monétaire Ouest Africaine.
BIC : Bureau
International des Conteneurs (et du Transport Intermodal)
ISO : International Standard
Organisation (Organisation Internationale de Normalisation)
V
ASP : Autorisation de Sortie du Port
introduction
L'espace maritime est défini comme un système
géographique dont la finalité consiste à relier les
espaces continentaux1(*).
La mobilité, en l'occurrence celle des marchandises,
s'impose dès lors qu'il y a une activité commerciale.
L'évolution des pratiques d'exploitation commerciale a pratiquement
marqué le domaine du transport maritime. Ce dernier n'est possible que
si la marchandise, objet du transport est reçue, chargée au port
d'embarquement et déchargée au port de destination finale2(*). Ces opérations de
chargement et de déchargement sont dorénavant dévolues
à des opérateurs spécialisés3(*). Une spécialisation
devenue nécessaire dans le souci de satisfaire
la clientèle maritime et les impératifs
de concurrence ainsi qu'une gestion saine des entreprises.
Si le transport maritime occupe un faible rang voire
inexistant dans le transport des marchandises au plan interne, il est un
instrument privilégié des échanges internationaux et a
connu plusieurs révolutions pour s'adapter au fil du temps à
l'évolution des échanges. Plus de 70% du trafic de marchandises
passe par voie maritime et surtout par la conteneurisation.
En effet, l'introduction du conteneur dans le
déplacement des marchandises a révolutionné les techniques
et l'organisation du transport maritime. La conteneurisation a suscité
en outre l'avènement des navires spécialisés, ce qui a
entraîné la nécessité de mettre en place de
nouvelles structures dans les ports, et de les équiper
notamment d'appareils de levage spéciaux. Les ports qui souhaitent ou
qui doivent accueillir un grand nombre de volume de conteneurs sont contraints
de créer des installations spécialisées pour assurer la
réception des navires adaptés à ce type de transport. Dans
cette optique, un espace est aménagé pour l'exploitation de ces
emballages et est appelé terminal à conteneurs.
Qu'appelle-t-on donc ``un conteneur'' ?
Un conteneur ou container est une caisse de dimensions
normalisées pour le stockage, la manutention, le transport de
matières, de lots d'objets, de marchandises, pour le parachutage d'armes
ou de vivres ; un récipient transportable permettant de pratiquer
des cultures hors sol4(*).
De façon plus technique, le conteneur se définit comme
étant un engin de transport, constituant un compartiment, totalement ou
partiellement clos, destiné à contenir des marchandises ;
conçu de manière à être aisément
manipulé, notamment lors de son transbordement d'un mode de transport
à un autre5(*). Le
transport intermodal nécessite le passage par des installations fines
équipées de moyens de manutentions permettant le transfert du
rail à la route, de la mer au rail ou à la voie fluviale et vice
versa. Ces installations sont communément appelées TERMINAL en
langage maritime et dans les pays de culture anglo-saxonne6(*). Ainsi défini, le
terminal à conteneur apparaît comme une plate-forme, constituant
un maillon important dans la chaîne de transport et reliant le port
d'embarquement et de débarquement au point de destination finale
où la marchandise devra être livrée. En tant
qu'entité, elle a besoin d'être organisée pour performer
toute la chaîne. D'où la nécessité de la gestion des
terminaux à conteneurs pour un suivi rigoureux de son exploitation.
L'efficacité du terminal dépend autant de son
organisation que de son équipement7(*) ; et dans le souci de mieux situer les
responsabilités et pour une bonne
célérité dans le travail, les multiples
opérations de chargement et de déchargement sont confiées
aux entreprises de manutention dont l'activité s'accroît vu le
progrès décisif apporté par l'introduction des conteneurs
dans le déplacement des marchandises. Outre la modification des
infrastructures et de l'outillage, la conteneurisation a vraisemblablement
créé un réaménagement de la manutention portuaire
qui a nécessité une mise en place des terres pour la gestion des
conteneurs. Ils ont de ce fait modifié leur façon de travailler
face aux nouveaux besoins de leurs cocontractants. Ainsi, ont ils
commencé à procéder à la réception des
conteneurs, à la vérification de l'état des conteneurs,
à l'empotage et au dépotage des marchandises, au
déplacement et au stockage des conteneurs vides, à prendre soin
des conteneurs spécifiques ; autant de tâches qui ont une
rémunération mais aussi qui nécessitent la mise en place
de nouvelles installations et de nouvelles organisations.
Au Bénin, il existe trois terminaux à conteneurs
à savoir le terminal à conteneurs de la Société
Béninoise de Manutentions Portuaires (SOBEMAP), celui de COMAN SA, une
filiale du groupe Maersk et le terminal de la Société de
Manutention du Terminal à Conteneurs de Cotonou (SMTC), une filiale du
Consortium SDV - SBEM. Ces terminaux sont créés pour assumer le
relais entre les phases purement maritimes du transport intermodal de
marchandises et la livraison proprement dite de ces dernières. Ces
phases terrestres, entourant la phase purement maritime du transport ont de
tout temps nécessité l'accomplissement de nombreuses
opérations.
Alors que le contexte économique international se
caractérise ces dernières années par une
compétition acharnée entre les nations, la
prééminence du rôle des acteurs privés dans la
gestion de l'économie mondiale et la libéralisation croissante
des règles en matière de commerce international sont devenues un
enjeu majeur8(*).
L'avènement de la démocratie au Bénin au
début des années 1990, a énormément
influencé les données. On voit progressivement apparaître
la nécessité d'une politique de libéralisation des
marchés de manutentions portuaires aux investisseurs privés.
C'est ainsi qu'après la SOBEMAP (Office d'Etat), deux autres entreprises
privées ont reçu l'agrément pour exercer en tant que
manutentionnaires. Il s'agit de COMAN SA une filiale du groupe Maersk et la
SMTC une filiale du consortium SDV- SAGA Bénin du groupe BOLLORE.
De l'organisation de leurs activités respectives
dépend la performance globale du Port de Cotonou.
Le port est un abri naturel ou artificiel
aménagé pour recevoir les navires, charger ou décharger
leur cargaison, assurer leur entretien etc.9(*) ; et les entreprises de manutention y
réalisent à divers niveaux des opérations avec l'aide de
certains agents : les ouvriers dockers. Les importants
développements technologiques intervenus au cours des dernières
décennies dans le domaine du transport maritime ont contribué
à l'accroissement des échanges commerciaux et entraînant du
coup une subdivision remarquable dans les opérations portuaires.
L'Afrique n'est pas restée à l'écart de
cette révolution de l'industrie maritime quand on comprend que le
transport maritime est le maillon fort du développement de
l'économie des Etats côtiers en général et de l'Etat
du Bénin en particulier.
Pour aider les autorités portuaires et/ou
politico-administratives à une meilleure prise de décision, notre
recherche porte sur le thème : « Gestion des
terminaux à conteneurs au Port de Cotonou ».
Les travaux portent sur le cas de la Société de
Manutention des Terminaux à Conteneurs (SMTC), et s'articulent autour de
deux parties à savoir d'une part, l'exploitation commerciale du Port de
Cotonou et d'autre part la chaîne des manutentions aux navires porte
conteneurs au Port de Cotonou.
I- PROBLEMATIQUE
Les ports maritimes connaissent une croissance continue des
volumes d'EVP10(*)
transitant en leur sein. Les ports ouest africains, allant de Cotonou à
Abidjan sont dotés de deux principaux terminaux à conteneurs,
patrimoines des opérateurs du secteur privé : MAERSK et
BOLLORE, respectivement premier et troisième groupe maritime en termes
de transport de marchandises conteneurisées11(*).
Les volumes importants de conteneurs EVP que manutentionnent
ces opérateurs sont le produit des échanges entre continents
européen et africain. Ces mouvements nécessitent de ce fait une
utilisation intensive des réseaux de transports. Les plates-formes
portuaires constituent des interfaces reliant le maritime et le terrestre,
entendu ferroviaire et routier. Ces interfaces sont des terminaux.
Les terminaux servent de support aux modes ferroviaire et
routier. Lorsqu'on sait que le coût d'un produit à la consommation
est en partie fonction de la qualité de service, des performances ou du
moins du rendement des opérations de transport sur le territoire
portuaire, il devient impérieux de s'interroger sur le fonctionnement de
la chaîne des transports aux ports d'escale.
En effet, au Port de Cotonou le réseau terrestre est
unimodal : les marchandises conteneurisées sont
transférées par voie routière ; le mode ferroviaire
ne fonctionnant presque pas en raison de la vétusté des
superstructures existantes. Or, théoriquement il a
été démontré que le mode ferroviaire a entre autres
avantages de servir au transport de masse, à des coûts
minorisés. De plus, la productivité des échanges
commerciaux est liée aux coûts directs et indirects induits du
déséquilibre des sous systèmes de manutentions portuaires.
Des quatre sous systèmes, les terminaux en enregistrent trois : le
transfert par le quai, l'entreposage ou le gerbage et la livraison. A chacune
de ces étapes le terminal à conteneurs, fût-il
géré par MAERSK à travers son entité logistique
COMAN SA., par BOLLORE à travers la SMTC ou, par la SOBEMAP (Office
d'Etat) connaît un défaut d'optimisation en raison du mode
organisationnel des opérations portuaires, du dysfonctionnement
inhérent à la chaîne des différents intervenants. A
ces observations se greffent bien d'autres facteurs qui limitent les
performances globales du Port de Cotonou. Le transport joue un rôle
capital au sein de l'économie de par son omniprésence dans la
chaîne de production et ce, à toute échelle
géographique. Le transport se conçoit comme une
composante intégrale du cycle de production
consommation.
Au regard de la position géographique 12(*) du Port de Cotonou, de la
vocation régionale de cette unité commerciale, et surtout du
rôle éminemment stratégique qu'il joue dans
l'économie béninoise, il importe de se demander : comment
est conçu le plan de zoning pour une gestion de l'espace et quels sont
les engins et/ou matériels utilisés ? Comment fonctionne la
chaîne des manutentions bord et terre, et quels en sont les
impacts ? Quels sont les principaux indicateurs de mesure et de rendement
sur le Port de Cotonou ? La qualité de la main d'oeuvre
utilisée favorise-t-elle un bon rendement ? Comment est
gérée ou traitée l'information, non seulement pour une
meilleure satisfaction du client mais aussi et surtout pour la
sécurité des biens et des personnes ? L'ensemble de ces
interrogations constitue le corpus qui justifie le choix de notre thème
d'étude.
En vue de cerner à fond les implications de cette
étude, nous allons d'une part évoquer les hypothèses de
base et les objectifs, d'autre part préciser la méthodologie
adoptée.
II-HYPOTHESES ET OBJECTIFS
DE L'ETUDE
A- HYPOTHESES DE L'ETUDE
Les hypothèses qui sous tendent la présente
étude sont les suivantes :
- les goulots d'étranglement de la chaîne des
manutentions bord et terre affectent les indicateurs de performance globale du
port de Cotonou ;
- les indicateurs de production des manutentions aux navires
sont révélateurs d'une gestion non optimisée des terminaux
à conteneurs au port de Cotonou ;
- le défaut de spécialisation en gestion
portuaire réduit la productivité des opérations d'escale
des navires porte-conteneurs, et par conséquent ne garantit pas aux
armateurs, exploitants de navires, chargeurs et opérateurs
économiques la qualité de service, gage d'une
prospérité des opérations commerciales.
Les hypothèses ci-dessus évoquées sont
des pistes de recherche, d'identification, et d'analyse susceptibles
d'être confirmées ou infirmées.
B - OBJECTIFS
1- Objectif général
L'objectif général envisagé dans le
cadre de la présente étude est celle d'une contribution à
l'optimisation de la gestion des sous systèmes de manutentions sur les
terminaux à conteneurs au Port de Cotonou, notamment ceux
attribués à la SMTC.
Pour atteindre cet objectif général, des
objectifs spécifiques ont été définis.
2- Objectifs spécifiques
Il s'agit de :
- présenter le profil logistique du Port de Cotonou en
tant que entité commerciale, et de spécifier le type
d'organisation et de gestion des opérations de desserte des navires
propres à la SMTC ;
- mesurer la performance du système global de
manutention qu'offre la SMTC, et d'identifier les goulots d'étranglement
qui affectent le rendement ainsi que la productivité des
opérations aux terminaux ;
- faire des propositions pour une gestion optimisée des
opérations portuaires, notamment celles des terminaux à
conteneurs.
III- METHODOLOGIE DE RECHERCHE
La démarche méthodologique s'articule autour de
trois (3) points essentiels.
1. Recherche documentaire
La réalisation du travail a conduit à visiter
des centres de documentation de certaines entreprises et institutions de la
place telles que : le Port Autonome de Cotonou (PAC), la
Société Béninoise de Manutention Portuaire (SOBEMAP), le
Conseil National des Chargeurs du Bénin (CNCB), le Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD), le Ministère des Travaux
Publics et des Transports(MTPT), le cabinet CEFORA International.
La revue de littérature nous a permis d'observer des
données existant sur le trafic portuaire, les procédures
administratives en matière d'importation et d'exportation au
Bénin, de consignation, de manutention et de transit des marchandises
conteneurisées. Toutefois, ces informations ne permettent pas de mesurer
l'impact d'une mauvaise gestion du territoire portuaire sur le coût des
produits à la consommation d'une part, le rendement des
sociétés de manutentions et les mesures de facilitations
très souvent prises au profit des opérateurs économiques
d'autre part. La démarche méthodologique adoptée a permis
à cette étude d'analyser en profondeur la question de la
performance des terminaux à conteneurs au Port de Cotonou.
A cet effet, nous avons réalisé des travaux de
terrain, et procédé au dépouillement des
enquêtes.
2. Travaux de terrain
Pour l'essentiel, il s'agit des enquêtes à
divers niveaux. Les travaux d'enquêtes ont été menés
de deux manières différentes à savoir :
- enquêtes par
questionnaires : elles nous ont conduit à faire
remplir des questionnaires administrés aux usagers des
terminaux ;
- enquêtes par
interview : elles sont faites d'interviews sur des questions
ouvertes aux gestionnaires de parcs.
3. Dépouillement des enquêtes
Les fiches d'enquêtes ont été
examinées, classées et codées. Ensuite, tenant compte du
fond et de la forme des réponses aux questionnaires, nous avons
procédé à l'analyse croisée, au traitement
statistique et graphique ; l'interprétation des résultats
obtenus a conduit aux diverses conclusions pertinentes suivies de
recommandations conséquentes.
PREMIERE PARTIE
L'EXPLOITATION COMMERCIALE DU PORT DE COTONOU
CHAPITRE I
La plate-forme portuaire de Cotonou
Le port de Cotonou est un espace commercial regroupant des
entreprises du secteur des transports maritime et terrestre, des
sociétés de manutentions bord et terre, des unités de
surveillance et de sécurité, des organes de contrôle et de
recouvrements, fussent-ils fiscaux ou douaniers. La SAGA, la SDV, les groupes
MAERSK, GRIMALDI, CMA-CGM, sont entre autres entreprises de transport maritime
et de transit basées dans le domaine portuaire. Des entreprises locales,
telle que la société INTER SEAS BENIN interviennent dans le
domaine portuaire. Toutes celles-ci, y compris les structures relevant du
secteur public - le Conseil National des Chargeurs du Bénin, la
Société Béninoise des Manutentions Portuaires, le Port
Autonome de Cotonou, la Marine Marchande, la Compagnie Béninoise de
Navigation maritime, etc. - constituent la chaîne des transports
maritimes au Bénin. Cette chaîne est fonctionnelle grâce
à l'existence d'infrastructures et d'équipements au service de
l'exploitation commerciale du Port de Cotonou d'une part, de la
compétition, voire la productivité des affaires maritimes d'autre
part. Les sociétés de manutentions portuaires, qu'elles soient
privées ou publiques, le Port de Cotonou sont tous des structures ayant
à charge la gestion de la logistique portuaire.
Section 1 . Les équipements et les
installations
techniques
Les équipements et installations techniques au Port de
Cotonou rendent opérationnelles les structures maillons de la
chaîne des transports au Bénin. Les opérations
nécessaires au passage des navires, à la circulation des
personnes, voire des marchandises sont sous la responsabilité du Port
Autonome de Cotonou.
En effet, le PAC est un établissement public à
caractère commercial doté de la personnalité civile et de
l'autonomie financière. Devenue société d'Etat depuis le
31 décembre 1964 par la loi n° 64-39 modifiée par
l'ordonnance n° 76-55 du 12 octobre 1976, le PAC est placé sous la
tutelle du Ministère l'Economie Maritime, des Transports Maritimes et
Infrastructures Portuaires. Pour remplir ses fonctions de développement
par le commerce international, le PAC s'est doté d'importants
équipements et installations techniques qu'exploitent les
sociétés de manutentions portuaires ainsi que celles commises aux
tâches de transit ou d'enlèvement des marchandises : c'est
l'objet de la présente section.
Paragraphe 1. Les ouvrages de
protection et d'accostage
Les ouvrages de protection sont constitués
par :
- une jetée Est de 770m de longueur construite sur
enrochement sur 230m prolongée sur 540m par un double rideau de
palplanches métalliques formant des quais d'accostage ;
- une jetée Sud, longue de 800m ayant son origine au
coin Sud-est de la nouvelle darse ; elle est construite en enrochement et
arasée à la côte + 6,00 avec une largeur de crête de
7,00m ;
- une digue de sable d'environ 1300m de longueur
protégeant la partie sud de la nouvelle darse ;
- un épi d'arrêt de sable de 300m construit avec
les enrochements provenant du rescindement des 320 premiers mètres de la
jetée Ouest et arasé à la côte de plus de 4,70m avec
une longueur courante en crête de 8,50m ;
- un chenal d'accès dragué à la
côte -12,50m ;
En dehors de la seule zone d'évitage (520m de
diamètre), le PAC présente des plans d'eau d'une superficie
d'environ 60 hectares dragués à la côte à moins de
11,00m autorisant les bateaux de 10m de cargaison maximum à accoster sur
le nouveau quai et ceux au tirant d'eau compris entre 7,00 et 9m à
être accueillis sur les anciens quais.
Pour ce qui est des ouvrages d'accostage, il s'agit
essentiellement du quai commercial et de la jetée Est.
En effet, le quai commercial du PAC comprend huit (08) postes
localisés au Nord du bassin. La configuration de ces postes se
présente comme suit :
- 04 postes de 155m chacun pour accueillir les navires
conventionnels ;
- 02 postes conventionnels de 180m pour accueillir les navires
conventionnels ;
- 01 poste de 220m pour recevoir les navires
porte-conteneurs ;
- 01 poste à l'extrémité du quai
commercial pour accueillir les navires rouliers.
Des quais sont aussi prévus à la face
intérieure de la jetée Est :
- 01 poste de 200m pour le déchargement des
hydrocarbures. Ce poste est aussi utilisé pour le déchargement
des pondéreux (clinker, gypse, etc.) ;
- 01poste de 160m pour le déchargement des huiles
végétales ;
- 01 poste de 100m pour accueillir les chalutiers en escale
ainsi que les navires de faible tonnage.
Du côté Ouest, le PAC s'est doté d'un quai
réservé à la société ORYX. Ce quai permet
l'accueil des navires transportant des produits pétroliers et
dérivés.
Paragraphe 2 : Les magasins,
les terre-pleins et l'outillage
portuaire
Les possibilités de stockage du PAC sont les
suivantes :
· sous la douane sont aménagés : des
magasins-cales et entrepôts de transit d'une superficie totale de 57000
m2 ; un parc à conteneurs de 9500 m2 ;
un terre-plein bitumé de 60 000 m2 ; une zone franche
réservée pour le Niger, le Mali et le Burkina-Faso ;
· hors de la douane, de vastes terre-pleins et magasins
de stockage sont aménagés autour des structures portuaires et
plus précisément les troisième et quatrième
zones.
· aussi, une halle de marée (1500 m2),
une halle de vente demi-gros, des cuves de stockage (43m2), des
silos à grain (11 000t) sont-ils construits pour la
commercialisation des vivres frais, huiles végétales, etc.
L'outillage portuaire constitue le matériel qui sert de
support logistique au service des opérations maritimes et portuaires.
En effet, les trois (03) remorqueurs dont deux (02) de 1400cv
à 800t/m constituent l'essentiel de l'outillage portuaire. Les deux
premiers remorqueurs disposent d'une traction au point fixe de 25 tonnes. Une
pompe à incendie pouvant débiter jusqu'à
50m3/heure au moins renforce ces remorqueurs.
Pour ce qui est du matériel de sécurité,
nous pouvons citer entre autres :
- 01 camion incendie
- 02 motopompes de 30m3/heure
- VST système Radar très performant.
Ces équipements du PAC sont renforcés par ceux
acquis par les sociétés de manutentions.
Elles ont pour noms : la SOBEMAP, la SMTC et la COMAN SA
et feront l'objet de la section suivante.
Section 2. Les sociétés de manutentions
aux navires porte-conteneurs
L'embarquement, le débarquement, le transfert par le
quai et la livraison des marchandises, fussent-ils conteneurisées ou
conventionnelles sont effectués par des entreprises
spécialisées : les manutentionnaires. Ceux-ci accomplissent
aussi des tâches spécifiques que nous aborderons dans le
paragraphe 1 (section 2) du premier chapitre (deuxième partie). Les
manutentions portuaires évoluent suivant les flux de marchandises ou
trafics portuaires. Le trafic conteneur à l'échelle mondiale a
induit la naissance de nouvelles sociétés de manutentions
portuaires, démonopolisant ainsi ce champ d'activités. D'
ailleurs, le tableau ci après est l'illustration du volume sans cesse
croissant du trafic conteneurs dans le monde et du taux de croissance de cette
flotte.
Au Bénin, la concurrence ainsi que le besoin
d'autonomie dans la manutention ont contribué à la
création par les armements étrangers des sociétés
de manutentions privées. Celles-ci travaillent aux côtés de
la traditionnelle société d'Etat, gérant ainsi une part
non négligeable du trafic conteneurs.
Paragraphe 1. La SOBEMAP
La Société Béninoise des Manutentions
Portuaires est une société d'Etat. Elle a eu le monopole des
manutentions aux navires jusqu'en avril 1998. La démonopolisation des
activités de manutentions portuaires au profit d'opérateurs
privés se justifie par le trafic du PAC qui n'a cessé de
croître ainsi que les difficultés opérationnelles
liées soit au manque de matériels performants pouvant aider
à une amélioration des cadences, créant ainsi des
surestaries énormes aux armateurs et réduisant la
productivité des affaires maritimes, soit à la
défectuosité de l'outillage existant. C'est alors que
l'autorité portuaire fit l'option d'une libéralisation du
secteur, notamment la manutention des navires porte-conteneurs.
Les activités de la SOBEMAP restent centrées sur
la manutention des navires conventionnels13(*) en escale au PAC. Aux navires conventionnels
s'ajoutent tous les navires consignés par la société GETMA
- Bénin à l'exception des pétroliers, et quelque rare fois
aux tremplins consignés par la société INTER SEAS
BENIN.
La consignation des navires pétroliers est
assurée pour la plupart par les sociétés, INTER SEAS
BENIN, ATRAL, SAGA, LEMOINE et COTRIMA pour ne citer que celles là.
Les engins de manutention à la SOBEMAP sont
gérés en accord avec la société GETMA -
Bénin, un partenaire privilégié. Ces engins et
matériels sont constitués de grues, de chariots à fourche
et à spreader.
Paragraphe 2. La SMTC et la COMAN.SA
Ces deux sociétés de manutentions portuaires
sont nées de la libération du secteur des manutentions. Elles
sont la propriété de deux grands groupes gérant
d'importants armements : BOLLORE et MAERSK.
En effet, la SMTC tout comme la COMAN.SA sont
spécialisées dans la manutention des navires porte-conteneurs.
Elles gèrent alors les terminaux à conteneurs suivant une
méthode ou un système qui varie selon que l'on considère
le groupe BOLLORE ou MAERSK.
La SMTC est l'entité logistique du groupe BOLLORE. Elle
a à charge la desserte FCL/LCL des navires, la garde des Unités
de Transport Intermodal (UTI) sur les parcs import/export, la livraison des
conteneurs pour empotage. La gestion des terminaux par la SMTC relève de
la responsabilité du chargé des opérations et des
différents chefs section. Ceux-ci ont pour mission :
- la célérité des opérations de
desserte des navires ;
- la planification des opérations de manutentions en
collaboration avec l'Agent consignataire ou son représentant ;
- l'exécution efficiente du volet technique des
opérations de manutentions (FCL/LCL) attribué à chaque
section ;
- la qualité de service au client ou chargeur ;
- la sécurité du personnel, des
opérations, quelque soit leur catégorie ou statut professionnel
(Agents fidélisés, Agents occasionnels, Stagiaires,
etc.)14(*)
- l'optimisation des relations commerciales SMTC - Shipping
House ;
- la remontée en temps réel des flux
d'informations qui est fonction des relations liant le consignataire au
manutentionnaire, chacun tenu à une obligation de résultat, celle
de l'anticipation, de la qualité de service au profit de la
clientèle.
Aux côtés de la SMTC travaille une autre
société privée de manutention des navires porte-conteneurs
au PAC. Elle a pour nom la COMAN SA.
La COMAN SA manutentionne en grande partie les armements du
groupe MAERSK, un opérateur privé. Les missions assignées
par le groupe BOLLORE à son entité logistique (SMTC) sont aussi
celles prescrites par MAERSK à la COMAN SA. Quant aux parcs à
conteneurs que gère la COMAN SA, la figure
portant « profil d'une plate-forme portuaire »
prévue à la section 1 du premier chapitre (deuxième
partie) en donne plus de précisions.
En somme, nous avons à travers ce chapitre
présenté le PAC, y compris les sociétés de
manutentions qui opèrent sur les terminaux à conteneurs. Le
matériel logistique dont s'est doté le PAC, les installations
requises pour une exploitation commerciale de cet établissement ont
aussi été abordés. Quant aux sociétés de
manutentions portuaires, leurs supports logistiques seront abordés dans
la deuxième partie de ce mémoire, notamment au premier chapitre,
section 1, paragraphe 2.
Les trafics marchandises et navires constituent le
marché des transports à gérer sur les terminaux. Ces
différents trafics sont générateurs d'incidences
financières et économiques tant pour le PAC, les
sociétés de manutentions que pour bien d'autres structures de la
chaîne des transports au Bénin.
Ces différentes observations seront abordées
dans le chapitre suivant
CHAPITRE Ii
Les flux de marchandises et de navires au Port de
Cotonou.
Ce chapitre est celui d'une analyse détaillée
des trafics du Port de Cotonou, d'une évaluation des impacts
économiques de ces trafics et des perspectives attendues du
marché des transports.
Section 1. Evolution des trafics au Port de
Cotonou
Le Port de Cotonou enregistre deux grands flux : celui
des navires d'une part, celui des marchandises d'autre part. Les flux ou
trafics sur le territoire portuaire sont des indices d'activités
à caractère économique. Ils permettent de jauger de
l'importance des échanges commerciaux, ainsi que des effets ou
incidences financières qu'ils génèrent sur la chaîne
des transports. D'où la nécessité d'avoir une
visibilité de ces différents flux.
Paragraphe 1. Le trafic des navires(en
unité)
Au Port Autonome de Cotonou accostent différents types
de navires.
Le tableau ci-après est celui de tous les types de
navires enregistrés au port de Cotonou, courant 2003-2007
Années
Types de navire
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
T otal
|
%
|
Cargo divers
|
160
|
173
|
155
|
167
|
137
|
792
|
11,63
|
Chalutiers
|
367
|
339
|
402
|
281
|
275
|
1664
|
20,41
|
Frigorifique
|
28
|
26
|
56
|
54
|
125
|
289
|
2,38
|
Pétroliers
|
176
|
75
|
103
|
161
|
89
|
604
|
7,19
|
Porte - conteneurs
|
467
|
476
|
410
|
388
|
365
|
2106
|
31,20
|
Roro
|
225
|
122
|
224
|
226
|
165
|
962
|
14,83
|
Tankers
|
34
|
84
|
94
|
56
|
117
|
385
|
3,83
|
Vraquiers
|
31
|
33
|
30
|
29
|
47
|
170
|
2,46
|
Autres navires
|
51
|
67
|
80
|
31
|
87
|
361
|
5,24
|
Total
|
1539
|
1395
|
1554
|
1393
|
1407
|
7288
|
|
Tableau 1. Trafic des navires, PAC- 2001
à 2005
Source : tableau réalisé
à partir des données du service des stratégiques,
études et performance du port autonome de cotonou.
Ce tableau permet de faire les observations
suivantes :
- quatre (04) types de navires ont une fréquence
inégalable au Port de Cotonou. Ces navires apparaissent clairement dans
le graphique ci -après :
Graphique n°1. Fréquence des navires
au Port de Cotonou.
Ainsi, de façon décroissante, les navires
porte-conteneurs sont des plus réguliers en termes d'escale. Ils sont
suivis des chalutiers, des rouliers (Roro) et des conventionnels,
c'est-à-dire ceux transportant des marchandises diverses
(céréales et assimilés, produits alimentaires, etc.). Les
raisons de la prédominance des navires porte-conteneurs au port de
Cotonou sont diverses. Celles-ci seront abordées dans la section2 du
présent chapitre ;
- les navires de commerce occupent une part dominante du
transport maritime via le port de Cotonou : il a été
enregistré 1554 navires au port de Cotonou en 2005, dont 1072 navires
comme étant des navires de commerce15(*), soit 69% du total des navires ;
- les paquebots, c'est-à-dire les navires
spécialisés dans le transport de passagers sont les plus rares au
port de Cotonou ;
- les navires de guerre ainsi que les minéraliers ont,
tout comme les paquebots, une fréquence négligeable.
De tout ce qui précède, il ressort que le port
de Cotonou est un port de service commercial, donc d'échanges en termes
d'importation et d'exportation de marchandises. Celles-ci sont pourvoyeuses de
devises pour les différents acteurs de la chaîne des transports,
en amont tout comme en aval. Les navires porte-conteneurs sont ceux qui
sollicitent plus de services commerciaux et logistiques.
Le trafic des marchandises est diversifié. Il est
nécessaire d'avoir une lisibilité de l'évolution du trafic
des marchandises d'une part (les différents types de produits en
importation) et d'autre part ceux en exportation.
Paragraphe 2. Le trafic des marchandises
Nous allons examiner ce trafic sous deux volets.
1 Le trafic des marchandises en importation (en
millier de francs CFA)
Ce trafic est détaillé dans le tableau
suivant
Années
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Total
|
|
|
|
Marchandises
|
|
|
Hydrocarbures
|
838 137
|
835 041
|
840 177
|
871 990
|
886 281
|
4 271 626
|
Clinker, gypse
|
741 525
|
609 369
|
746 135
|
713 085
|
713 476
|
3 523 590
|
Autres matériaux de construction
|
130 750
|
149 095
|
141 828
|
187 754
|
219 001
|
697 678
|
Céréales et assimilés
|
519 637
|
436 767
|
842 444
|
837 334
|
1 145 672
|
3 781 854
|
Produits alimentaires
|
543 630
|
385 424
|
555 604
|
664 786
|
762 366
|
2 911 810
|
Lubrifiants et bitumineux
|
17 721
|
19 446
|
21 652
|
13 411
|
16 177
|
88 407
|
Engrais & Insecticides
|
92 652
|
118 184
|
63 831
|
56 646
|
82 678
|
413 991
|
Matériel
|
111 023
|
152 403
|
277 135
|
333 405
|
276 657
|
1 150 623
|
Véhicules et pièces
|
287 275
|
220 119
|
312 823
|
326 416
|
373 207
|
1 519 840
|
Soufre
|
19 906
|
34 275
|
16 450
|
28 809
|
28 523
|
127 963
|
Divers(1)16(*)
|
506 613
|
560 487
|
738 683
|
774 438
|
965 265
|
3 545 486
|
Total
|
3 678 119
|
3 520 610
|
4 556 762
|
4 808 074
|
5 469 303
|
|
Tableau 2. Trafic des marchandises en
importation, PAC-2003 à 2007
Source : tableau réalisé
à partir des données du service statistiques, études et
performance au port autonome de Cotonou.
Divers produits, dont les marchandises conteneurisées
sont des plus importées via le port de cotonou. L'analyse du tableau des
marchandises en importation montre bien que le port de Cotonou reçoit
les produits alimentaires, les céréales et assimilés avec
une demande croissante d'année en année. Nous enregistrons
également une forte demande des hydrocarbures, des clinkers et gypses
à la différence que la demande en importation n'évolue pas
comme les autres produits (courbe presque linéaire).
Les graphiques suivants en donnent une illustration
précise.
Graphique n°2. Importation des
hydrocarbures, du clinker et gypse, des produits agricoles au Port
de Cotonou.
Les graphiques ci-dessus nous permettent d'affirmer que
le port de Cotonou enregistre une croissance dans le trafic import de
marchandises notamment dans les hydrocarbures et les produits alimentaires et
par conséquent l'exploitation commerciale de ses infrastructures et
équipements techniques.
2 le trafic des marchandises en exportation (en
millier de francs CFA)
Les produits en exportation via le port de Cotonou sont
donnés dans le tableau suivant :
Années
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
total
|
|
|
|
Marchandises
|
|
|
Huiles végétales
|
24
|
3
|
37
|
5
|
0
|
69
|
Tourteaux
|
38 874
|
34 441
|
34 904
|
55 241
|
37 950
|
201 410
|
Bois
|
320 619
|
43 032
|
43 242
|
61 217
|
59 676
|
527 786
|
Café
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Cacao
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Divers [1]
|
125 553
|
131 185
|
136 877
|
65 620
|
63 082
|
522 317
|
Coton
|
158 451
|
119 168
|
183 486
|
88 157
|
122 082
|
671 344
|
Hydrocarbures
|
21 131
|
9 936
|
32 192
|
8 878
|
61 226
|
133 363
|
Véhicules
|
1 835
|
1 914
|
1 915
|
4 203
|
1 443
|
11 310
|
Matériel
|
2 608
|
4 562
|
3 064
|
790
|
1 919
|
12 943
|
D(*)ivers[2]17(*)
|
44 618
|
78 738
|
110 846
|
112 217
|
185 749
|
532 168
|
Graines de coton
|
43 704
|
25 041
|
49 734
|
14 960
|
2 596
|
136 035
|
Total
|
757 417
|
448 020
|
596 297
|
411 288
|
535 723
|
|
Tableau 3. Trafic des marchandises en
exportation PAC, 2003à 2007
Source : tableau réalisé
à partir des données du service statistiques, études et
performance au port autonome de Cotonou.
En exportation au port de Cotonou, les produits agricoles
constituent l'essentiel du trafic de marchandises.
Les graphiques ci après en donnent une
visibilité précise.
Graphique n°3. Exportation des huiles
végétales, de bois, du coton et des véhicules au port de
Cotonou.
Le fort taux d'exportation des produits agricoles est dû
au caractère non industriel du tissu économique béninois.
En effet, l'économie béninoise ne tire pas ses
ressources des industries, vu le nombre très limité des
unités de transformation des matières premières. La
population active est essentiellement dans le secteur agricole. Aussi, les pays
utilisateurs du port de Cotonou n'exportent-ils pas des produits finis, donc
transformés ou sortis d'usines. En clair le trafic en exportation du
port de Cotonou est sans valeur ajoutée, et réduit en
conséquence la compétitivité desdits produits sur le
marché international ainsi que les marges économiques qui
auraient pu en découler. En retour, les politiques de relance
économiques formulées ça et là devraient
intégrer la nécessité de susciter et d'accroître les
investissements dans le secteur tertiaire, celui des services et industries
notamment.
En somme, l'analyse des trafics du port de Cotonou a permis
d'inscrire les navires porte-conteneurs au premier rang des escales de navires
commerciaux. Dès lors, les demandes de service aux navires sont plus
concentrées sur les porte-conteneurs que les conventionnels par
exemple.
Le port de Cotonou, tout comme la plupart des ports de la
côte ouest -africaine est dominé par des services à
l'importation. Le faible taux d'exportation qu'enregistre le port de Cotonou
est lié au volume des échanges commerciaux entre les pays
utilisateurs de la plate - forme portuaire et l'outre mer. Ces pays, y
compris le Bénin ont moins de trafics en direction des pays
industrialisés. Cependant les différents trafics portuaires
génèrent des devises sur la chaîne des transports.
Les incidences financières issues de l'exploitation
commerciale du port de Cotonou ont une marge significative dans la politique de
mobilisation des ressources économiques.
Le paragraphe suivant est celui d'une évaluation
économique et financière des services aux navires, les
porte-conteneurs notamment ainsi que leur trafic.
Paragraphe 3. L'impact économique des
navires
porte-conteneurs et de
leur trafic
Les navires porte-conteneurs ainsi que leur trafic sont
pourvoyeurs de ressources financières au port autonome de Cotonou.
Le tableau suivant est un récapitulatif des
différentes redevances que perçoit le port autonome de Cotonou
sur l'escale des navires porte-conteneurs :
Postes
|
Natures des redevances perçues
|
I
|
Redevances navires : redevances de séjour, de
pilotage, d'amarrage et de remorquage.
|
II
|
Redevances marchandises
|
III
|
Redevances domaines portuaires
|
IV
|
Autres redevances : cession eau, cession énergie
électrique, redevances passage véhicules, redevances pont
bascule, redevances autres cessions
|
Tableau 4. Les redevances perçues par
le PAC.
Source : tableau réalisé
à partir du Barème des Redevances du port autonome de Cotonou.
Les navires porte-conteneurs ainsi que leur trafic
génèrent des redevances au profit du Port Autonome de Cotonou.
Ces redevances constitueront l'une des sources de mobilisation des ressources
financières de l'Etat béninois. Le secteur des transports
logistique et service a été retenu pour impulser la croissance
économique au Bénin18(*). Il importe donc d'évaluer la contribution des
escales de navires porte-conteneurs aux revenus du Port Autonome de Cotonou.
Pour ce faire, chacun des postes inscrits au tableau précédent
sera évalué.
a) Evaluation des redevances navires porte-conteneurs au
Port de Cotonou
Le barème des principales redevances au PAC applicables
aux navires toutes catégories confondues se présente comme
suit :
Redevances
|
Montants
|
Redevances de séjour
Redevances de Pilotage
Redevance amarrage
Redevances de remorquage
|
6FCFA/jour/m3
3,6FCFA/m3
1FCFA/m3
6,6FCFA/m3/remorqueur
|
Tableau n°5 Principales redevances du PAC
applicable aux navires
Source op - cit
Le chiffre d'affaires du PAC pour les années 2004 et
2007 en milliers de francs CFA:
Année
Les redevances
|
2004 FCFA
|
2005
FCFA
|
2006 FCFA
|
2007 FCFA
|
Redevance navires
|
2 337 578
|
2 535 673
|
2 540 651
|
3 034 682
|
Redevance marchandises
|
7 048 062
|
8 500 250
|
9 547 484
|
11 459 728
|
Redevance domaines portuaires
|
1 353 257
|
1 480 033
|
1 403 547
|
1 588 359
|
Autres redevances
|
735 555
|
659 288
|
727 964
|
950 469
|
Total
|
11 474 452
|
13 175 244
|
14 219 646
|
17 033 238
|
Tableaux n°6 : chiffre d'Affaires du
PAC en milliers de francs CFA de 2004 à 2007
Source : PAC/Direction Commerciale et
Marketing, Service des statistiques, des études et des
performances.
D'après une étude réalisée en 2003
par ISEMAR le long du corridor béninois, le temps d'attente en rade et
de séjour à quai en heure des navires, toutes catégories
confondues, se présente comme suit :
Types de M/V
|
Temps d'attente en rade et de séjour à quai (en
heure)
|
Nombre de M/V
|
2004
|
2005
|
total
|
Porte Conteneurs
|
33
|
476
|
410
|
886
|
RORO
|
100
|
122
|
224
|
346
|
Cargo conventionnel
|
160
|
173
|
155
|
328
|
Vraquiers
|
143
|
33
|
30
|
63
|
Pétroliers
|
53
|
75
|
103
|
178
|
Frigorifiques et Tankers
|
98
|
110
|
150
|
260
|
Tableau n°7 Temps d'attente en rade et de
séjour à quai par types de navires en 2003 et nombre de
navires en 2004 et 2005 au PAC
Source : ISEMAR, la déserte des pays
enclavés : l'exemple du corridor béninois en Afrique de
l'Ouest,
2003, P.3
Soit V l le volume moyen (en m3) d'un navire accostant au port
de Cotonou et Vi le volume total pour la catégorie i de navire. En
admettant qu'il est effectué par navire un seul remorqueur, nous
aboutissons au tableau suivant :
Navires
|
Volume Total = V x nombre
|
Redevance de séjour (RS)
|
Pilotage, amarrage et remorquage (RPAR)
|
Porte conteneurs
RORO
Cargos conventionnels
Vraquiers
Frigorifiques tankers
|
V1= 886v
V2= 346v
V3= 328v
V4= 63v
V6= 260v
|
886v x 6 x 33/24
346v x 6 x 100/24
328v x 6 x 160/24
63v x 6 x 143/24
260v x 6 x 98/24
|
886v x 11,2
346v x 11,2
328v x 11,2
63 v x 11,2
260v x 11,2
|
Total
|
Néant
|
400600,25v
|
23083,2v
|
Tableau n°8 Tableau de détermination
du volume moyen des navires venant à Cotonou
Source : Tableau réalisé
à partir du tableau précédent et celui des principales
redevances du PAC
applicables aux navires.
La redevance totale courant 2004 - 2005 est RT = RS + RPAR =
40060,25v 23083,2v. Or, elle s'élève à 4873251 milliers de
francs CFA HT donc 63143,45v = 4873251, soit v = 4873251/63143,45 = 77m3
Cette valeur v permet de calculer les redevances
générées par les navires porte-conteneurs. Le chiffre
d'affaires navires porte-conteneurs (CAPC) est : CAPC = 77 x 886 (6 x
33/24 + 11,2) = 1326918 milliers e franc CFA HT et pour l'ensemble des deux
années.
b) Evaluation des redevances marchandises
Des redevances sont perçues sur les marchandises. Ces
redevances sont récapitulées dans le tableau
ci-après :
N°
|
Types de redevances
|
Montant
|
I
|
Redevance de passage applicable à toutes les marchandises
à l'import indépendamment de la nature ou du conditionnement du
produit
|
1900F/tonne
|
II
|
Redevance de débarquement applicable aux marchandises
à l'import dépendant du conditionnement de la marchandise
|
1000F/tonne nette pour les conteneurs
|
III
|
Redevance d'embarquement applicable aux marchandises
conteneurisées à l'export.
|
600FCFA/tonne nette
|
Tableau n°9 les redevances du PAC
perçues pour mes marchandises.
Source : Tableau réalisé
à partir du barème des redevances au PAC.
En 2004, le tonnage import manipulé est de
1 223 138 tonnes pour les conteneurs dont 1 029 814 tonnes
nettes et 330 118 tonnes à l'export19(*).
Le chiffre d'affaires marchandises conteneurisées
(CAMCI) correspondant est CAMCI = (1 223 138 x 1900) +
(1 029 814 x 1000) + (330 118 x 600) =
3 551 847 000 FCFA
En 2005, ce chiffre d'affaires se présente comme
suit :
CAMCI = (1 741 621 x 1900) + (1 529 265 x
1000) + (434 121 x 600) = 5 098 817 500 FCFA
c) Evaluation des redevances domaine
portuaire
Il a été démontré que les
conteneurs sont de grands consommateurs d'espace, comparativement aux autres
types de marchandises. La part des redevances domaine portuaire liée aux
conteneurs est estimée à au moins 60% des redevances domaniales.
En conséquence, le chiffre d'affaire lié au domaine portuaire
occupé par les conteneurs se présente comme suit :
En 2004 : 1 353 257 x 0,6 = 811 954FCFA
(en milliers de francs)
d) Evaluation des autres redevances
Les autres redevances sont liées aux taux de
conteneurisation. Le montant lié aux conteneurs est obtenu en
multipliant le montant total de la redevance par le taux de
conteneurisation.
Section 2. Spécialisation du port de Cotonou et
perspective des trafics.
Le port de Cotonou enregistre divers trafics : les
trafics de navires ainsi que ceux des marchandises. Il importe de savoir si le
port de Cotonou est spécialisé dans la manutention d'un type de
marchandises particulier ou encore si on y manutentionne des marchandises qui
sont diversifiées. Pour ce faire, nous allons recourir à l'indice
de spécialisation du port de Cotonou. Aussi allons nous analyser les
prévisions de trafics pour apprécier les taux de
réalisation.
Paragraphe1 : L'indice de spécialisation
des
terminaux au Port de Cotonou
En transport afin de savoir si un terminal est
spécialisé dans le transbordement d'un type de marchandise
particulier ou encore s'il transborde des marchandises qui sont
diversifiées on peut calculer l'indice de spécialisation.
Cet indice peut être utilisé si l'on veut savoir si un
port par exemple est spécialisé dans la manutention d'un type
particulier de produit (par exemple les conteneurs) ou si au contraire on y
fait la manutention de plusieurs types de produits différents20(*) .
L'indice de spécialisation (IS) est calculée
à partir de la formule suivante : total du carré du tonnage
de chaque type de marchandise (ti) manutentionné à un terminal,
sur le carré du volume total de marchandise manutentionné au
terminal
?ti2
i
IS =
(?ti) 2
i
Les données statistiques du Port de Cotonou, notamment
celles des flux de marchandises font observer que les mêmes types de
marchandises ne sont pas toujours manutentionnés à l'import et
à export. En conséquence, l'on ne saurait déterminer un
indice de spécialisation global commun au trafic import-export. Nous
avons évalué cet indice à l'import sur une période
de cinq ans (2003-2007).
Années
|
2003 FCFA
|
2004 FCFA
|
2005 FCFA
|
2006 FCFA
|
2007
FCFA
|
Total
|
Hydrocarbures
|
838 137
|
835 041
|
840 177
|
871 990
|
886 281
|
4 271 626
|
Clinker, gypse
|
741 525
|
609 369
|
746 135
|
713 085
|
713 476
|
3 523 590
|
Autres matériaux de construction
|
130 750
|
149 095
|
141 828
|
187 754
|
219 001
|
697 678
|
Céréales et assimilés
|
519 637
|
436 767
|
842 444
|
837 334
|
1 145 672
|
3 781 854
|
Produits alimentaires
|
543 630
|
385 424
|
555 604
|
664 786
|
7 62 366
|
2 911 810
|
Lubrifiants et bitumineux
|
17 721
|
19 446
|
21 652
|
13 411
|
16 177
|
88 407
|
Engrais & Insecticides
|
92 652
|
118 184
|
63 831
|
56 646
|
82 678
|
413 991
|
Matériel
|
111 023
|
152 403
|
277 135
|
333 405
|
276 657
|
1 150 623
|
Véhicules et pièces
|
287 275
|
220 119
|
312 823
|
326 416
|
373 207
|
1 519 840
|
Soufre
|
19 906
|
34 275
|
16 450
|
28 809
|
28 523
|
127 963
|
D(*)ivers[1]
|
506 613
|
560 487
|
738 683
|
774 438
|
965 265
|
3 545 486
|
Total
|
3 678 119
|
3 520 610
|
4556 762
|
4 808 074
|
5 469 303
|
|
Tableau 10. Trafic des marchandises à
l'import et indice de spécialisation du port de Cotonou
Il résulte que l'indice de spécialisation des
terminaux du Port de Cotonou, à l'import notamment, est de
0,14.
Cet indice n'est pas nul. Les terminaux du Port de Cotonou ne
sont donc pas très diversifiés.
Cet indice s'approche de 1. Il va sans dire
que les terminaux du Port de Cotonou sont très
spécialisés à l'import.
Paragraphe 2 : La prévision du trafic et
les
réalisations au port de
Cotonou
Il convient de rappeler que le trafic des navires était
de 1184 en 2000 et de 1307 en 2002. Le taux moyen i d'évolution par an
est tel que : i = 1184 (1+i) 2000 - 2002 = 1307, avec i =
0,O5%. En admettant que ce taux reste le même de 2003 à 2005, la
prévision du trafic navires comparé aux réalisations
effectives se présente comme suit :
Années
|
2003
|
2004
|
2005
|
Prévisions (R)
|
1371
|
1439
|
1511
|
Réalisations ( P)
|
1539
|
1395
|
1554
|
R - P
|
169
|
- 44
|
43
|
Pourcentage
|
12, 32 %
|
3,05 %
|
2,84 %
|
Tableau n° 11 : Comparaison du
trafic réel des navires et du trafic estimé des navires, PAC,
2003-2005
Source : tableau réalisé
à partir des données du tableau n° 1 et du taux
d'évolution annuel calculé et des statistiques du PAC.
Le constat est patent : en dehors de l'année 2004
où les réalisations n'ont pas atteint les prévisions, les
autres années ont enregistré un dépassement non
négligeable de leurs prévisions. Il va sans dire que les
redevances perçues ont aussi accru d'une part, le trafic marchandises
aussi d'autre part.
Cette première partie du mémoire a abordé
l'exploitation commerciale du port de Cotonou en termes de trafics, d'impacts
économiques des opérations d'escales des navires, notamment les
porte-conteneurs. Aussi, les structures de manutentions des navires ont-elles
été présentées suivant leurs
spécificités respectives. Celles-ci exécutent le contrat
de manutentions suivant des normes professionnelles et juridiques ; il est
à remarquer que leurs performances butent à des goulots
d'étranglement, facteurs réduisant sans cesse la
productivité de leurs opérations. D'où la
nécessité d'une gestion optimisée des terminaux :
c'est le corpus qui sera développé dans la deuxième partie
du présent mémoire.
DEUXIME PARTIE
LA GESTION DES TERMINAUX A CONTENEURS AU PORT DE
COTONOU
CHAPITRE I
Le support juridico logistique des terminaux.
La gestion des terminaux est prise en charge par des
spécialistes aux tâches de manutentions bord et terre,
d'organisation, de coordination et de supervision des opérations de
desserte commerciale. Ceux-ci ont à charge la gestion de la chaîne
des manutentions ainsi que l'exploitation judicieuse, voire optimale des parcs
de transfert de conteneurs ou de marchandises diverses pour stockage,
entreposage ou gerbage avant la finalisation des formalités
d'enlèvement. Ainsi, veillent-ils au pilotage des flux d'engins ou de
matériel logistique selon des exigences contractuelles.
Le présent chapitre élucide tous ces aspects
liés à la gestion des terminaux à conteneurs.
Section 1. La plate-forme portuaire
Au port de Cotonou les terminaux à conteneurs sont des
aires de croisement d'engins de manutentions. Aussi, des parcs à
conteneurs sont-ils aménagés aux fins de répondre aux
attentes des opérateurs économiques d'une part, d'optimiser les
opérations de transfert une fois les conteneurs déchargés
ou de gerbage avant embarquement d'autre part.
Paragraphe1. Les parcs à conteneurs au port
de Cotonou
La gestion du parc : cas de la SOBEMAP
Le terminal à conteneur est un parc à
conteneurs. Un espace bien organisé où sont rangés les
conteneurs. Il y a des zones réservées aux conteneurs pleins et
des zones réservés aux conteneurs vides.
Les conteneurs pleins sont gardés jusqu'à leur
dépotage par les services spécialisés pour livraison des
marchandises aux clients. Il est à noter que huit (08)
jours de franchises sont accordés aux clients dont les marchandises sont
destinées à Cotonou ou vers les pays de l'hinterland. Quinze
(15) jours de franchises aux clients dont les marchandises
sont destinées au Nigéria. Au delà de ces jours de
franchises, une taxe est calculée et facturée aux clients.
A l'arrivée du navire, le manutentionnaire
chargé du stevedoring manipule le conteneur pour décharger
celui-là. Les conteneurs sont ensuite envoyés sur le parc et
rangés dans les zones réservés à leur localisation
appelée « travée ». A chaque
armement est réservé une ou plusieurs travées suivant le
volume du trafic. Un minimum de quatre rangées compose une
travée. Entre chaque rangée sont prévues des allées
pour non seulement une aération du parc mais aussi pour une bonne
circulation entre les conteneurs. Le plan de zoning du terminal étant
conçu pour permettre la circulation des personnes sur le parc et aussi
la circulation des engins de la logistique afin qu'ils soient à
même de faire librement des mouvements d'empotage, de dépotage,
d'enlèvement, de rangement et de transfert des conteneurs.
Le gestionnaire du terminal est appelé
« acconier ». Il s'occupe essentiellement
de la réception, de la localisation, du gardiennage et de la livraison
du conteneur. Les marchandises contenues dans ces derniers ne relèvent
pas de son autorité. Toutefois, il est tenu d'être informé
sur la nature des marchandises contenues dans les conteneurs pour
préserver ses droits en raison de la responsabilité qui lui
incombe en tant qu'exploitant du parc21(*). Après la livraison des marchandises aux
clients, les conteneurs vides empilés dans les travées sont
réexpédiés aux armements suivant un calendrier pour une
gestion minutieuse de l'espace.
Le séjour du conteneur sur le parc est payé
par :
Ø le client tant que le conteneur est plein ;
Ø le consignataire tant que le conteneur est vide.
La manutention des conteneurs au port de Cotonou incombe
à trois sociétés - la SOBEMAP, la COMAN SA et la SMTC, tel
évoqué dans la première partie du présent
mémoire au chapitre 1er, section 2, paragraphe 1 et 2.
Le tableau ci après est une illustration de la part du
marché des porte-conteneurs traités par ces différentes
sociétés :
Sociétés de
manutentions conteneurs
|
M/V
porte conteneur
en 2005
|
Taux
|
Boites
Manutentionnées
en 2005
|
taux
|
SOBEMAP + COMAN SA
|
212
|
52%
|
92 686
|
59%
|
SMTC
|
198
|
48%
|
65 515
|
41%
|
Total
|
410
|
|
158 201
|
|
Tableau 12. Répartition du
marché des porte-conteneurs au PAC en 2005
Source : mémoire de maîtrise
professionnelle, << le transport multi mondial de fret en transit au port
autonome de Cotonou : maillon de la supply Chain au service des
chargeurs>>, ODJO Adéyeindjou Calice, 2007, p64
6
8
Parc 6
5
COMAN
3
2
1
Magasin SONAPRA
CONAREX
Hôtel du Port
Parc 12
Magasin SAGA
4
ATRAL
Parc 13
Parc 8 et
5
Aire d'entreposage Mali
Parc 4
Magasin Burkina
7
Plan d'eau
Bande de
s 200m
Base SMTC
Largeur PPM 4,10
Largeur Camion 2,80
ORY
Le tableau ci-dessus montre que la SMTC est la
société de manutention ayant traité une part non
négligeable des navires porte-conteneurs au PAC, courant 2005. En termes
de navires ou de conteneurs manutentionnés, la SMTC nous parait un
<<échantillon représentatif, un choix
débarrassé de toute subjectivité et favorisant la
fiabilité de notre démarche, celle de notre approche>>
Figure 1. Profil d'une plate-forme
portuaire : la SMTC, ses parcs à conteneurs et voies d'accès
aux
postes à quai
Source : op. Cit, p 67
Ainsi, 8 voies d'accès mènent aux
différents postes d'accostage.
Aussi, ces voies conduisent-elles aux autres parcs à
conteneurs, c'est-à-dire ceux aménagés et
gérés par les sociétés COMAN SA et SOBEMAP.
Nous énumérons dans le tableau suivant, les
parcs SMTC dont nous précisons les fonctions.
N° parcs
|
Désignation du parc
|
Type d'envoi
|
04
|
Dépotage
|
FCL
|
05
|
Gerbage
|
LCL
|
06
|
Empotage
|
LCL
|
08
|
Import
|
FCL
|
12
|
Import
|
FCL
|
13
|
Export
|
FCL/LCL
|
Tableau 13. Profil des parcs à conteneurs
SMTC cotonou.
Source : op.cit
Il apparaît clairement qu'au port de Cotonou, les parcs
à conteneurs, ceux que gère la SMTC en particulier remplissent
les fonctions de dépotage de gerbage, d'empotage, d'import et d'export
de conteneurs, fussent-ils pleins (FCL) ou vides (LCL).
La gestion de ces parcs à conteneurs respecte les
principes universels de la standardisation en termes de dimensions du
conteneur, de normes de construction, de numéro d'identification ou
alpha- codes ISO.
a. Les dimensions du conteneur
La norme ISO permet de standardiser la dimension des
conteneurs en circulation dans le monde. Plusieurs dimensions sont en service
mais certaines catégories tendent à disparaître laissant
essentiellement la place aux conteneurs de 20 pieds et 40 pieds dont les
dimensions seront résumées dans les tableaux ci-après.
L'unité de mesure de la conteneurisation est l'EVP (Equivalent Vingt
Pieds) ou en anglais TEU (Twenty Equivalent Unit) qui correspond à un
conteneur de 20 pieds.
Tableau 14. Dimensions extérieures
maximales
|
Longueur
|
Largeur
|
Hauteur
|
|
mm
|
Ft in
|
mm
|
Ft in
|
Mm
|
Ft in
|
20 pieds
|
6 058
|
19 10,5
|
2 438
|
8 0
|
2 591
|
8 6
|
40 pieds
|
12 192
|
40 0
|
2 438
|
8 0
|
2 591
|
8 6
|
1 pied = 304,8 mm - 1 inch = 25,4 mm
Tableau 15. Dimensions intérieures
minimales
|
Longueur
|
Largeur
|
Hauteur
|
|
Mm
|
Mm
|
Mm
|
20 pieds
|
5 867
|
2 330
|
2 350
|
40 pieds
|
11 998
|
2 330
|
2 350
|
Tableau 16. Ouverture minimum des
portes
|
Largeur
|
Hauteur
|
|
Mm
|
Mm
|
20 pieds
|
2 286
|
2 350
|
40 pieds
|
2 286
|
2 261
|
D'autres normes sont également prises en compte.
La charge utile pouvant être soulevée en
saisissant le conteneur par les coins ISO supérieurs est de 24 tonnes
pour les 20 pieds et de 26 tonnes pour les 40 pieds, la hauteur du plancher
(marche) de 160 mm et d'épaisseur de 28/30 mm. La masse brute et la tare
doivent également figurer sur le conteneur.
b. Les normes de construction22(*)
L'Organisation Internationale de Normalisation (I.S.O.) a
codifiée la construction des conteneurs sous les normes ISO 668 et
1496.
Le plancher : en bois d'une
épaisseur de 28mm, résiste au passage de chariots de plus de
5t.
L'armature : constituée de cadre
en acier de 5mm, permet de supporter le poids de 5 autres conteneurs
posés par - dessus, soit une masse de plus de 125t, reposant uniquement
sur les 4 coins du conteneur.
Le toit : en acier, épais de
1,5mm doit pouvoir supporter une charge de 300kg sur une surface de 60cm x 30cm
(soit le poids de 3 ou 4 dockers) sans subir aucune altération.
Les pièces de coin : La
particularité des conteneurs réside dans l'adoption des
pièces de coin ou << coins ISO >>. Chacun des huit coins du
container est équipé d'un cube en acier percé sur trois
côtés ajusté au millimètre près et dont les
dimensions et la position sont les mêmes partout sans le monde.
Différents types de conteneurs sont sortis chaque
année des usines de construction. Il s'agit :
· des conteneurs dry (fig2): Ce sont des
conteneurs conçus pour des marchandises générales
conditionnées en cartons, fûts ou palettes ou encore en vracs. Ils
se caractérisent par un toit fermé, des parois latérales
et des extrémités rigides et sont équipés de porte
à une extrémité ;
Conteneur dry
Description technique Length Largeur Hauteur 587,70 cm 233,00
cm 236,50 cm Extérieur Longueur Largeur Hauteur 605,80 cm 243,80 cm
259,10 cm Poids 2.300,00 kg
Fig2
· les conteneurs ventilés : ce sont des
conteneurs à usage général dont la surface de ventilation
naturelle a été augmentée par l'ouverture d'orifices de
ventilation dans les logerons. Ils servent pour le transport d'ail par
exemple ;
· les conteneurs open top (fig3) :
ce sont les conteneurs à toits ouverts. La différence avec les
conteneurs dry est le toit qui est remplacé par une bâche ou une
paroi rigide amovible pour faciliter le chargement et le déchargement
vertical ;
Fig3
OPEN TOP
Le toit bâché permet le chargement à la grue
de matériels encombrants.
· les conteneurs plates-formes (fig4)
à parois latérales ouvertes : ce sont les flats
constitués d'une armature de base sans parois latérales qui sont
utilisés comme plate forme de charge sur les navires pour le transport
de marchandises fragiles et encombrantes.
Fig4
· les conteneurs frigorifiques ou reefer (fig5): ce
sont des conteneurs thermiques (parois isolées) qui sont munis de
dispositifs de réfrigération et de chauffage. Les conteneurs
frigo peuvent être soit alimentés en courant électrique par
leur propre installation soit par l'installation du navire ou du terminal
portuaire
Fig5
REEFER
L: 5.428m | W: 2.26m H : 2.24m Tar : 2.9
T Capacité : 27.5 m3
· les conteneurs citernes (fig6) :
ce sont les conteneurs destinés au transport de liquide et substances
gazeuses (tank container). Ils sont composés de la citerne et de
l'ossature.
Fig6
Citerne
Avec les dimensions et les normes de construction, le
numéro d'identification représente le troisième pilier de
la standardisation.
c. Le Numéro d'identification ou alpha codes ISO
Le BIC a proposé dès 1969 un code
d'identification internationale des conteneurs. Ce code a été
normalisé par l'ISO sous la dénomination de ISO 6346- Conteneurs
pour le transport de marchandises - codage, identification et marquage. Exemple
de code ISO : DVRU 590020.3
Chaque conteneur est repéré par un numéro
d'identification qui lui est propre tout au long de son existence. Ce
numéro est constitué :
-d'un code de propriétaire ou opérateur de 4
lettres 18 (MCLU, MAEU, DVRU, TRKU etc.) ;
-d'un numéro de série de 6 chiffres
arabes ;
-d'un chiffre d'autocontrôle destiné à
valider l'exactitude de l'enregistrement et la transmission de
données.
Seuls les codes ISO enregistrés auprès du BIC
peuvent être utilisés comme marque d'identité unique des
conteneurs dans tous les documents de transport international et de
déclaration en douane.
Malgré les critiques sur l'incompatibilité de la
dimension intérieure des conteneurs selon les normes ISO avec les
charges unitaires (ex : palettes), les efforts portés dans la
standardisation contribuent activement dans le développement incessant
de la conteneurisation. Face à cet essor, les autres instruments
matériels à savoir les navires et les ports ont dû
s'adapter pour suivre la mutation en cours.
A la SMTC, la gestion des parcs à conteneurs n'est pas
que réelle, c'est-à-dire l'entrée et la sortie effective
des conteneurs. Elle est aussi virtuelle. A cet effet, un programme
informatique spécifique dénommé ICARE a été
conçu.
En effet, ICARE permet de réaliser au mieux cinq (05)
fonctions 23(*):
- l'allotissement réel des UTI, les conteneurs
FCL /LCL notamment, à partir d'un Etat différentiel, d'un
rapport de synthèse d'escale (Terminal Departure Report) à
l'import/export établi par le terminal à conteneurs aux fins
d'informer tout client souhaitant connaître la position de son conteneur,
de sa cargaison ;
- la représentation virtuelle du parc à
conteneurs, sa configuration en fonction des opérations de navires, des
services à la clientèle gérée par le Shipping House
d'une part, le Département Transit d'autre part, bref le Service
commercial du Groupe BOLLORE ;
- la gestion prévisionnelle, optimale des UTI/LCL
à partir de la méthode FIFO en vue de
leur attribution pour empotage (stuffing) au chargeur (Shipper) qui en
manifeste le besoin ;
- le suivi des conteneurs jusqu'à leur embarquement, et
le relais des informations au profit des chargeurs (Shippers) ou
clients ;
- la récupération au Ship Planning des fiches
d'information, leur stockage en base de données fiables, leur analyse et
traitement avant vulgarisation à toutes fins utiles.
En somme, les parcs à conteneurs constituent des aires
d'opérations à multiples fonctions sur les terminaux. Leur
gestion suit une logique : la planification au service du client. Mieux
ils sont gérés, plus les attentes du client y compris celles de
l'autorité portuaire sont satisfaites, et il en découlera la
compétitivité de la plate-forme portuaire.
Toutefois, l'on ne saurait parler de gestion des parcs
à conteneurs sans le transfert des conteneurs. Ce transfert est
assuré par des engins de manutentions spécifiques.
Paragraphe 2. Les engins de manutentions
aux navires (voir photos en
annexe)
Les engins de manutention constituent le patrimoine
matériel de toute entité logistique. La manutention des navires
porte-conteneurs requiert des engins de type performant
spécialisé. A ces portiques sont complétés grues de
bord et mâts de charge.
En effet la grue est un engin polyvalent qui permet de
traiter tous les trafics avec un rendement moyen alors qu'un portique
spécialisé a un mauvais rendement pour le divers conventionnel.
Les rendements observés sont de 12 à 15 conteneurs/heure. Deux
grues de caractéristiques identiques peuvent être jumelées
pour manutentionner les conteneurs de 40 pieds : le rendement tombe
à 9 conteneurs/heure et cette solution n'est valable que s'il faut
traiter à la fois un faible trafic de conteneurs et un trafic
conventionnel.
A partir d'un certain niveau de trafic (20 000 conteneurs
environ), le portique à conteneurs s'impose. Il est composé d'un
portique proprement dit supportant une poutre servant de chemin de roulement
à un chariot. Ce chariot porte un palonnier auquel on adapte un
palonnier agrippeur (spreader), cadre normalisé pour la
compréhension des conteneurs par verrouillage dans leurs pièces
de coins.
Un portique peut traiter de 20 à 30 conteneurs /heure
en moyenne et environ 40 000 conteneurs par an.
Le choix des dimensions des portiques dépend en premier
lieu de la taille des navires. La charge utile est généralement
de 35 à 40 tonnes. La portée va de 25 m pour les petits
porte-conteneurs à 40 m pour les plus grands.
Les conditions d'exploitation déterminent certaines
dimensions telles que l'empattement (15 à 20 m en général,
sauf lorsque de nombreuses voies passent sous le portique) et la portée
de l'arrière-bec24(*).
Le nombre de portiques dépend du trafic à
recevoir ; il est proportionnellement plus élevé pour un
nombre réduit de postes. On retiendra qu'il faut en
général un portique de plus que le nombre de postes de 300 m,
soit quatre portiques pour un quai de 900 m.
Le port de Cotonou dispose d'une variété
d'engins de manutentions acquis par soit la SOBEMAP, la COMAN SA ou la SMTC.
Nous allons nous intéresser au cas de la SMTC.
Le tableau suivant récapitule les différents
types d'engins de manutentions que gère cette entité logistique.
Désignation des
Engins
|
Nombre Engins en panne
|
Nombre Engins fonctionnels
|
Total
|
Grosses machines PPM
|
01
|
06
|
07
|
16 Tonnes SVETRUCK
|
02
|
01
|
03
|
3 Tonnes CATAPILAR
|
Néant
|
01
|
01
|
4 Tonnes HYSTER
|
01
|
02
|
03
|
Remorques
CLM-TERBERG-TRACTEUR AGRICOLE
|
03
|
10
|
13
|
Total
|
07
|
20
|
27
|
Tableau 17. Parcs Engins SMTC,
journée du 10 Novembre 2006.
Source : tableau réalisé
à partir des données SMTC - Cotonou.
Ces engins sont pour la plupart des :
- remorques (châssis) et
tracteurs : le portique de déchargement dépose
son conteneur sur une remorque que le tracteur amène au stock. La
remorque peut être de « parc » ne sortant pas du
terminal, et donc très sommaire, ou
« routière ».
Le conteneur peut être soit stocké sur le
châssis, soit plus généralement déchargement par un
autre engin et stocké sur plusieurs hauteurs, le châssis
étant alors réutilisé immédiatement ;
- véhicules auto
chargeurs : ce sont des remorques routières qui
possèdent leurs propres organes de manutention soit latéralement,
soit par l'arrière ;
- chariots
élévateurs : ces chariots de grande
capacité peuvent gerber les conteneurs sur deux hauteurs. Ils sont
rarement utilisés entre le portique et le parc de stockage. Il faut les
considérer comme appoint pour décharger les remorques sur le
parc.
Ces chariots peuvent être à fourche (tous les
conteneurs ne sont pas munis de tunnels de passage de fourche) ou avec
agrippeur (spreader) ;
- chariots cavaliers
(straddle-carriers) : les chariots automoteurs ont une
structure en forme de U renversé et reposent sur quatre ou six roues
orientables à 90 degré, ce qui leur confère une grande
maniabilité. Le stockage peut se faire sur deux ou trois hauteurs. Leur
faible vitesse de translation limite leur utilisation à la manutention
sur le parc ou sur stock tampon sous l'arrière-bec du portique de
quai ;
- portiques de parc (travelifts et
transtainers) : le transfert étant assuré par
remorques, le stockage se fait par un portique. Il existe de très
nombreuses sortes de portiques de différentes portées, sur rails
ou sur pneumatiques, enjambant de trois à quinze rangées de
conteneurs et stockant jusqu'à cinq hauteurs en haute densité.
Dans le cas d'un très gros trafic, on peut envisager un
portique de parc sur rail desservant la totalité de l'aire de stockage,
la liaison entre portique de quai et portique de parc se faisant sans aucun
autre engin. Un tel système exige toutefois une gestion très
compliquée, généralement faite sur ordinateur.
86%
82%
85%
85%
72%
80%
80%
75%
69%
70%
6****
La SMTC a acquis pour le compte du Groupe BOLLORE un parc
à engins de performance exceptionnelle dont la disponibilité
mensuelle et annuelle est donnée par le graphique ci
après :
Graphique n°4. Taux de
disponibilité mensuelle engins SMTC, 2006
Nous sommes en face d'une réalité
épatante : un très fort taux de disponibilité engins
le mois voire, l'année.
La gestion des terminaux à conteneurs permet
d'évaluer les performances globales d'un port maritime, notamment en
terre de production et de productivité. Ces indicateurs une fois
mesurés donnent une visibilité du rendement des
sociétés de manutentions opérant sur les terminaux, et par
conséquent la compétitivité du port maritime.
Les engins de manutention contribuent à un tel
exercice. Au port de Cotonou, les conditions d'exploitation et de gestion des
terminaux à conteneurs sont telles que la SMTC a les performances
suivantes
|
Mouvements par équipe,
grue, heure de travail
|
%
|
Capacité
SMTC
|
20
|
100
|
Rendement
SMTC
|
08
|
40
|
Tableau 18 : Rapport capacité et
rendement SMTC Cotonou, 2005
Source : tableau réalisé
à partir des données SMTC, Cotonou performances 2005.
La lecture de ce tableau affiche une contre performance de
plus de 50% de la productivité SMTC, la productivité
n'étant rien d'autre que le rapport coût d'investissement /
rendement.
Ce rapport est révélateur de la
prospérité économique de toute entreprise commerciale au
regard des charges à supporter, notamment celles de la maintenance du
matériel et des équipements, celles fiscales, etc. pour cela, les
entraves à la productivité des sociétés de gestion
des terminaux à conteneurs, la SMTC en particulier, doivent être
élucidés, prises en compte et résorbées par les
différents acteurs de la chaîne de transports pour le mieux
être de l'industrie maritime.
- les équipements
annexes : Dans l'établissement du plan de masse d'un
terminal à conteneurs, il faut porter une attention particulière
aux installations annexes qui sont nécessaires pour assurer le trafic
dans de bonnes conditions et qui doivent être implantées en
liaison avec les futurs usagers du terminal. Nous pouvons citer :
ü Les bureaux administratifs ; qui doivent
être implantés à proximité de l'entrée et
abriter les services de contrôle et de réception et, d'une
façon générale, tous les organismes et professions
à l'exploitation du terminal ;
ü Les bâtiments pour le personnel
portuaire ;
ü Un atelier pour l'entretien et la
réparation des engins de manutention et de parc ;
ü Les emplacements réservés ;
pour la réparation et le nettoyage des conteneurs ;
ü Les postes de transformation du courant
électrique ;
ü Les clôtures ; qui sont
indispensables en raison du régime douanier et de la valeur des
marchandises transportées.
Sur les terminaux à conteneurs exercent des
professionnels. Le rôle dévolu à chacun ainsi que sa
responsabilité font partie des engagements auxquels veillent des
sociétés de manutentions de terminaux à conteneurs :
c'est l'essentiel de la section suivante.
Section 2. Les agents d'exécution des
Opérations de manutentions de terminaux à
conteneurs
Ils ont à charge les manutentions bord et terre sur les
terminaux à conteneurs.
Les agents d'exécution manutentionnent
différents types de conteneurs25(*) :
- les conteneurs ventilés ;
- les conteneurs « open top » ;
- les conteneurs plates-formes à parois
latérales ouvertes ;
- les conteneurs frigorifiques
ou « reefer » ;
- les conteneurs citernes.
Les normes ISO 668 et ISO 1496 constituent les codes de
construction des conteneurs reconnus par l'organisation internationale de
normalisation (I.S.O).
Dans l'exercice de leurs fonctions, les agents
d'exécution sont soumis aux exigences de ces normes en termes d'aptitude
et de qualité de service.
La présente section aborde la particularité de
chaque catégorie d'agents ainsi que le volet contractuel du
métier des manutentions.
Paragraphe 1. Les fonctions de
manutentionnaires
Elles sont variées et pointues en raison de la
spécificité du métier de manutention :
manutentionnaires de navires conventionnels ou manutentionnaires de navires
porte-conteneurs.
Le dernier type de manutentionnaires est celui que nous
abordons dans le présent paragraphe.
En effet, les manutentionnaires de navires porte-conteneurs
sont catégorisés comme suit :
Opérations
|
Catégories d'agents
d'exécution
|
Bord
|
Treuillistes dockers
|
Quai /terre
|
Contremaître
planeur
dockers
bosco
conducteurs engins
et camions
|
Tableau 19. Répertoire des
catégories d'agents d'exécution des opérations de
manutentions de
navires porte-conteneurs
Source : tableau réalisé
à partir de l'organigramme de la SMTC Cotonou.
Ainsi, deux types d'opérations de manutentions sont
réalisées sur les terminaux à conteneurs : les
opérations bord, c'est-à-dire dans la « surface du
bâtiment » en escale ; les opérations quai et
terre, c'est-à-dire sur le terminal ou aux chargements,
déchargements des conteneurs, fussent-ils pleins (FCL) ou vides
(LCL).
Les agents manutentionnaires commis à ces
différentes opérations ont pour noms :
- les treuillistes : ils exercent
à bord du navire porte-conteneurs. Leur rôle est d'activer les
grues et de les orienter vers les conteneurs à
débarquer ;
- les dockers : ils sont portés
à bord et à quai. A bord, ils sont chargés de fixer les
extrémités des spreaders ou grues aux conteneurs d'une part, et
d'orienter vers le quai les grues pour y déposer les conteneurs. Une
fois à quai, les conteneurs seront libérés des spreaders
par les dockers ;
- les contremaîtres : ils ont
à charge l'encadrement des équipes mises en place aux fins
d'optimiser la célérité des opérations de
manutentions bord et terre ;
- les bay planner : ils exercent
à bord des navires porte-conteneurs ; on les retrouve aussi sur les
terminaux à conteneurs. Leur rôle consiste à indiquer
où allotir précisément le conteneur dans le navire (les
cales ou bay, la portée ou deck), et ce suivant le plan d'embarquement.
Ainsi les bay planners remplissent les fonctions de suivi des mouvements de
conteneurs, notamment leur préhension par les grues et leur
allotissement réel dans le navire ;
- les dockers: à quai comme à
terre, les dockers sont commis aux tâches de positionnement des
conteneurs sur les camions ou les engins de transfert vers les parcs ; ils
s'occupent des opérations d'arrimage et autres avant le transfert
proprement dit ;
- les bosco : ils jouent le rôle
d'équipementier ; ainsi, les bosco fournissent aux dockers le
matériel vestimentaire (accoutrement, casques, gangs, bottes, etc.)
requis ;
- les conducteurs : ils exécutent
les tâches de transfert des conteneurs soit des parcs de gerbage vers le
quai, soit du quai vers ces parcs. La célérité du
transfert est entre autres responsabilités qui leur incombent. Le plan
de circulation sur les terminaux est « la boussole »
principale de ces agents.
En somme, toutes les catégories d'agents de
manutentions sont commises aux tâches d'acconnage. Ils sont donc des
aconiers pour la plupart. De la qualité de leur prestation
dépendent les indicateurs de mesure de rendement et de
productivité du port maritime. Aussi, accomplissent-ils chacun en ce qui
le concerne leurs tâches selon les dispositions contractuelles
précises.
Paragraphe 2 . Les contrats de
manutention
des terminaux
et la responsabilité des
agents exécutants
Tout contrat de manutention prend en compte la nature des
opérations. Ainsi des clauses spécifiques font partie de la
rédaction de l'acte final du contrat. Quelle que soit la matière
à manutentionner : conteneurs, marchandises vracs, matériel
roulant, marchandises solides ou liquides, «la clause définissant
l'objet du contrat fera état de l'obligation pour l'entrepreneur de
s'acquitter des taches à caractère juridique».
Les parties habituelles au contrat sont le transporteur
maritime et le manutentionnaire. Mais au-delà de ce lien contractuel, il
existe également un lien contractuel entre le destinataire ou le
chargeur et le manutentionnaire.
Dans l'exécution du contrat, il existe certaines
obligations qui lient les parties. Ainsi, le chargeur après avoir
accompli les formalités administratives pour l'embarquement, le
transporteur ou le destinataire a l'obligation d'informer l'entreprise de
manutention pour qu'elle puisse effectuer les opérations dont elle a la
charge. Le manutentionnaire outre les informations concernant le navire doit
obtenir de son transporteur le plan de chargement du navire par exemple.
La loi N° 74-24 portant code du commerce maritime au
Bénin a réglé pratiquement tout le sort
de la manutention en général. Selon l'article 147 du
décret ordonnance N° 74-24 du 14 mars 1974, c'est le transporteur
qui, nonobstant toute clause contraire, est tenu de procéder au
chargement, à l'arrimage, à la manutention au transport, à
la garde et déchargement de la marchandise26(*). On constate alors que le
contractant du manutentionnaire est le transporteur. Au débarquement,
c'est seulement après la livraison que l'entreprise de manutention peut
avoir à manipuler pour le compte du destinataire.
La jurisprudence a donné à ce niveau un point de
vue clair sur la question lorsque le juge du tribunal de commerce du Havre a
jugé que « lorsque l'armement ne procède pas au
débarquement par suite des exigences du réceptionnaire, le
contrat ne peut aller au-delà du transport maritime proprement dit et
prend fin au moment de la constatation des qualités dans les cuves
à l'arrivée du navire ».
La nature institutionnelle des administrations portuaires
varie souvent d'un pays à un autre et d'un continent à un autre.
D'ailleurs la concurrence dans laquelle agissent les ports contemporains
explique les différentes formules retenues pour les gouvernements et les
autorités portuaires en ce qui concerne les stratégies à
adopter pour améliorer les conditions de prestations des services
portuaires.
Les autorités cherchent à rendre efficaces les
outils stratégiques qui permettent aux ports de faire face aux contextes
politiques actuels et au développement économique. Vu
l'émergence des nouvelles technologies, les autorités portuaires
cherchent les voies et moyens pour fidéliser les manutentionnaires
portuaires.
Néanmoins l'exercice de cette profession implique le
respect d'obligations découlant de l'exécution du contrat de
manutention.
1. Les implications matérielles.
Le contrat de manutentions prévoit des
opérations matérielles à la charge du manutentionnaire.
Il s'agit donc ici des opérations de chargement,
déchargement, de mise et reprise sous hangar ou sur terre-plein.
Pour cela, l'entreprise a la responsabilité de mettre
en oeuvre les moyens nécessaires à l'accomplissement de cette
obligation. Ainsi est-il généralement prévu dans les
contrats de lignes régulières des obligations suivantes :
L'entreprise a aussi la responsabilité de faire en
sorte qu'un poste à quai soit disponible à l'arrivée du
navire. En cas de retard à l'accostage, il est souvent prévu dans
le contrat que les frais d'attente des navires ne seront pas à la charge
de la ligne.
Elle doit par ailleurs mettre à la disposition les
moyens adaptés et les surfaces suffisantes pour la manutention et le
stationnement des marchandises.
Elle doit en outre assurer la mise à disposition du
matériel de manutention et de la main d'oeuvre adapté.
Au niveau du matériel, les contrats prévoient
l'utilisation de portiques, grues, chariots à fourches, cavaliers et
pour la manutention plus spécialisée du vrac, l'utilisation de
bandes transporteuses.
Au niveau de la main d'oeuvre, l'entrepreneur doit
requérir un nombre suffisant d'équipes de dockers afin de
respecter les clauses de rendement souvent ajoutées dans les
contrats.
Les cadences sont établies en fonction du type de
manutention, c'est-à-dire verticale ou horizontale car, en cas de non
respect des cadences détaillées dans le contrat, le
manutentionnaire se verra sanctionné par des pénalités si
la fin des opérations remet par exemple en cause le départ du
navire
S'agissant des opérations à proprement parler,
à l'embarquement, pour les navires à manutention verticale, elles
comprennent une partie « terre » consistant à
prendre la marchandise sous hangar ou sur terre plein pour les amener à
l'aplomb du navire, et une partie « bord » consistant
à la mise à bord proprement dite des marchandises.
Pour les navires rouliers, la manutention à terre
consiste à disposer sur le terre-plein près du navire l'ensemble
de remorques « esclaves » et autres ensembles routiers afin
de procéder rapidement à l'embarquement.
Toutes les marchandises et matériels roulant qui sont
présentés à l'aplomb du navire le sont dans un ordre
précis en suivant le plan de chargement et ce, afin de permettre un
déchargement rapide des cargaisons en fonction de leurs destinations,
les marchandises devant être transportées jusqu'au port de
destination finale étant bien évidemment chargées en
premier.
En outre, certaines marchandises sont embarquées
directement, sans attendre le long du navire. Il s'agit des marchandises ne
supportant pas un séjour à quai prolongé : c'est le
cas des conteneurs reefers, des remorques réfrigérées mais
aussi des produits primeurs ou autres, non conteneurisés,
destinés à être chargés dans les cales
réfrigérées et qui sont unitarisés en palettes, et
enfin des marchandises dangereuses.
Avant que la mise à bord de la marchandise soit
réalisée, l'entrepreneur procède le plus souvent à
l'ouverture des panneaux de cale qui nécessite l'emploi de
matériel lourd, puis après la mise à bord, il
procède à l'arrimage de la cargaison. Cela fait partie de ses
obligations contractuelles. L'arrimage est effectué avec les moyens du
navire et sous le contrôle des officiers du bord, le transporteur
étant responsable de l'arrimage des marchandises.
S'agissant des opérations de déchargement,
l'entrepreneur se verra transmettre avant l'arrivée du navire, les
informations sur la marchandise lui permettant de fournir les moyens en
équipement et en équipes nécessaires.
Les manutentionnaires procèdent tout d'abord au
désarrimage des marchandises toujours sous le contrôle du
personnel du bord.
Là encore, les opérations se déroulent en
deux étapes : les marchandises chargées en pontée
sont évidement déchargées en premier puis, après
ouverture des panneaux de cales, les autres marchandises sont
déchargées sur le quai.
Elles sont ensuite reprises pour être
« alloties » sous hangar ou sur terre-plein. Les
matériels roulants sont généralement
délivrés directement à leur réceptionnaire sur le
quai.
Au-delà des opérations de manutention de
« quai à bord », le manutentionnaire va
également effectuer les opérations de transbordement d'un navire
à un autre. C'est souvent le cas en matière de conteneurs ;
ceux-ci étant amenés dans les ports par les navires
« feeders » pour être rechargés sur les
navires plus importants, effectuant des voyages sur de longues distances.
Enfin, lors des opérations de
chargement-déchargement, le manutentionnaire aura à effectuer ce
que l'on appelle les « shiftings », également
prévus dans les contrats.
Ces opérations consistent à manutentionner les
marchandises qui sont déjà sur le navire, soit sur le navire
lui-même (bord bord), soit du navire au quai et inversement (quai
bord/bord quai), et ce, afin d'organiser au mieux le chargement des
marchandises en attente et d'assurer l'optimisation de l'exploitation
commerciale des terminaux.
2. Les implications juridiques.
Hormis les opérations matérielles que
prévoit le contrat de manutention, des opérations juridiques
doivent être aussi accomplies par ce professionnel des terminaux.
La manutention de conteneurs, marchandises non
conteneurisées, matériels roulants, ou de vrac observe
littéralement la clause définissant l'objet du contrat :
« la réception et la reconnaissance à terre des
marchandises à embarquer ou à débarquer ainsi que leur
garde et leur délivrance jusqu'à ce que l'entreprise en soit
régulièrement dessaisie ».
a. La réception et la reconnaissance.
A l'exportation des marchandises, l'entrepreneur de
manutention va s'engager à les réceptionner sur le quai. Les
marchandises y sont généralement acheminées par un
transporteur terrestre, par camion ou par wagon.
Une fois les marchandises déchargées à
terre, l'entrepreneur doit procéder à leur reconnaissance. IL
doit procéder à la vérification des documents accompagnant
la marchandise. L'entrepreneur de manutention désignera une personne
habilitée à procéder aux réserves contradictoires
et à signer les procès verbaux.
Pour les marchandises non conteneurisées, la
reconnaissance consiste, pour le manutentionnaire à vérifier la
quantité des marchandises par rapport aux documents, à examiner
l'état apparent des marchandises, à contrôler les marquages
et la destination des marchandises et à éventuellement signaler
des réserves sur les documents.
Pour les conteneurs, il s'agit de faire, le cas
échéant, un rapport rapide des dommages du conteneur
lui-même, et à la marchandise s'il s'agit de conteneurs
« flat » ou « open top ».
L'entrepreneur doit également vérifier les plaques CSC
(comportant les numéros d'identification de ses conteneurs) et surtout
l'état des scellés et la conformité de leur numéro
avec les documents. Si ces numéros ne correspondent pas ou que les
scellés sont endommagés, le manutentionnaire est tenu de reporter
l'incident sur les documents et/ou de placer de nouveaux scellés.
Pour les conteneurs reefers, il doit relever d'abord les
températures affichées et vérifier qu'ils ont
été bien branchés.
En ce qui concerne les marchandises dangereuses,
l'entrepreneur procédera en plus à la vérification de la
conformité des étiquettes ainsi qu'à leur remplacement en
cas de besoin. Une fois les marchandises pointées et reconnues, le
manutentionnaire prend en charge juridiquement la marchandise.
S'il y a des dommages apparents, il est tenu d'émettre
des réserves précises et circonstanciées contre le
transporteur terrestre ou le déposant. Ces réserves doivent
être transmises au transporteur maritime.
Les marchandises sont ensuite disposées sous hangar ou
sur terre-plein dans un ordre précis de façon à les
appréhender et les reconnaître rapidement à
l'arrivée du navire. Elles sont classées en fonction de leur
destination et de leur type.
A l'importation, les opérations en sens inverse sont
accomplies. Une fois les marchandises débarquées, le
manutentionnaire s'assure du pointage et de la reconnaissance des marchandises
lors de leur prise en charge ; il le fait en fonction du manifeste de
déchargement et selon les mêmes critères que pour
l'exportation des marchandises.
En matière de vrac solide, par exemple, le pointage de
la cargaison se fait par pesage de celle-ci tandis que pour les
véhicules, il consiste évidemment en une vérification du
nombre, du type et de la marque. Pour les produits primeurs, cette
reconnaissance s'effectue généralement après leur mise
sous hangar réfrigéré et consiste en une
vérification par manque, variété et calibre.
Une fois les marchandises débarquées, le
manutentionnaire va prendre des réserves « contre le
bord » si les dommages aux marchandises sont constatés, autre
que ceux provenant des opérations de manutention, en relation avec le
transport. Il s'agit par exemple de l'absence de scellés ou de
numéros de scellés non conformes. Les réserves pour
être valables doivent être signées par le bord. Ensuite les
marchandises sont généralement conduites sur l'aire de stockage,
sous hangar ou sur terre plein pou y être gardées jusqu'à
leur délivrance au réceptionnaire.
b. La garde
Qu'il s'agisse de l'importation ou de l'exportation de
marchandises, l'entrepreneur aura, le cas échéant à les
conserver dans l'attente de leur chargement ou de leur délivrance.
Titulaire d'une obligation de résultats durant ces
périodes, le manutentionnaire doit apporter tous les soins
nécessaires à la conservation de la marchandise. Selon le type de
marchandises, il devra pour remplir ses obligations, s'acquitter de certaines
tâches, liées aux spécificités des diverses
marchandises.
Ces tâches sont précisées dans les
différents contrats. On remarquera qu'elles sont
généralement plus détaillées à propos des
conteneurs « reefer », des marchandises diverses et
matériels roulants et les véhicules, compte tenu des risques
inhérents à ces marchandises.
Ainsi, pour les conteneurs « reefer »
est-il prévu que l'entrepreneur doit procéder au branchement et
débranchement du conteur au moment du stockage, il doit en outre
vérifier le bon fonctionnement du groupe frigorifique, surveiller et
relever les températures à intervalles réguliers,
transmettre les données au transporteur maritime et enfin lui signaler
immédiatement toute anomalie.
En ce qui concerne les marchandises diverses et le
matériel roulant, l'entrepreneur devra les conserver dans un lieu
sûr ; il devra en outre bâcher les remorques et apporter tous
les soins nécessaires à leur conservation.
En matière de vrac solide, l'entrepreneur devra
également respecter les instructions de son cocontractant quant aux
soins particuliers à apporter à la cargaison, ces instructions
variant bien entendu en fonction du type de marchandises.
S'agissant de la durée de la garde des marchandises par
l'entrepreneur de manutention, un délai de franchise est instauré
par les usages du port. Ce délai concerne généralement les
marchandises en attente de la délivrance au réceptionnaire qui se
verra facturer les frais du gardiennage au-delà du délai d'usage.
En outre le délai peut également concerner les marchandises en
attente d'embarquement, les frais supplémentaires étant selon le
cas, facturés au transporteur ou au chargeur.
c. La livraison
La livraison est sans doute l'une des phases les plus
importantes puisqu'elle met fin à l'intervention de l'entrepreneur et
donc à sa responsabilité.
Dans tous les cas, le transporteur ou son agent donnera les
instructions à l'entrepreneur de délivrer la marchandise soit
à l'ayant droit en apposant une mention sur l'exemplaire du
connaissement original soit à un transporteur terrestre.
Le réceptionnaire se présente à
l'entrepreneur avec les documents attestant de son droit sur la marchandise
après avoir, le cas échéant, reconnu la marchandise et
effectué sa déclaration au service de la douane.
L'entrepreneur, après avoir pris connaissance des
documents présentés par le réceptionnaire, émet un
bulletin de livraison appelé dans les ports méditerranéens
« billette de sortie », et « bordereau de
livraison » au Port de Cotonou. Avant cela, il vérifie que les
frais supplémentaires de gardiennage ou autres ne sont pas à la
charge du réceptionnaire.
Celui-ci se présente ensuite à un pointeur de
l'entrepreneur qui effectue la livraison matérielle de la marchandise et
émet un bulletin de livraison dont un exemplaire est remis au
réceptionnaire.
En cas d'avaries ou de manquant, un constat de livraison est
établi contradictoirement entre l'entrepreneur et le
réceptionnaire. Ce dernier peut éventuellement commander une
expertise afin de préserver ses droits.
L'entrepreneur, au cours de la livraison doit en fait
établir tous les documents attestant de la livraison et transmettre les
informations à son cocontractant.
3. Autres implications.
Outre les opérations matérielles de chargement
déchargement et les opérations juridiques , d'autres obligations
sont à la charge de l'entrepreneur des manutentions.
D'une part, il s'agit des mouvements sur les parcs ou terre
plein qui ne sont pas en relation avec le chargement ou le déchargement
d'un navire. Ces opérations ne sont pas systématiques et doivent
être demandées par la ligne.
D'autre part, certains contrats prévoient le
reconditionnement des marchandises lorsque le contenant a subi des dommages
lors du transport. C'est fréquemment le cas pour les produits
primeurs.
Enfin, il peut arriver que les prestations du manutentionnaire
comprennent également des opérations de nettoyage des
cales ; c'est généralement le cas dans la manutention des
vracs.
Le manutentionnaire a aussi la responsabilité de la
garde et de la surveillance des équipements de son cocontractant :
Il est généralement prévu dans les
contrats, le stationnement des conteneurs vides des remorques et du
matériel roulant.
CHAPITRE II
La Gestion des opérations portuaires
Les opérations portuaires intègrent les
différents maillons de la chaîne des manutentions : les
manutentions bord et terre, le transfert par le quai, l'entreposage ou le
gerbage, la livraison aux ayant droits. Les marchandises conteneurisées
sont génératrices de redevances au profit de l'administration
portuaire. Des sociétés de manutentions portuaires et les
sociétés de consignation des navires sont mandatées par
les armateurs et exploitants de navires pour veiller sur la productivité
des opérations commerciales aux ports d'escale. La desserte des navires
constitue l'essentiel des opérations portuaires. Par extension elles
sont désignées sous le vocable `` opération commerciale''.
Et pour atteindre les objectifs à eux assignés, les
consignataires de navires prennent en charge la coordination de ces
opérations. Toutefois, l'exécution des opérations
portuaires enregistre des goulots d'étranglements, d'où la
nécessité d'une gestion optimisée des différentes
phases des manutentions portuaires.
L'ensemble de ces préoccupations est
présenté dans le présent chapitre.
Section1. La coordination de la desserte des
navires porte - conteneurs
La coordination des opérations portuaires est une
série d'actions synchronisées à finalité
économique. La manutention des navires porte conteneur est un
système. L'optimum est donné par l'équilibre des sous
systèmes. Il importe de savoir de quoi chaque sous système est
fait : c'est l'objet de la présente section.
Paragraphe1. Les manutentions bord et terre
et le transfert par le
quai
des conteneurs
Ces deux premières phases des opérations
portuaires sont très stratégiques. Moins elles sont
coordonnées ou supervisées, plus l'armateur ou l'exploitant des
navires devra des redevances à l'administration portuaire d'une part, et
à la structure de manutentions d'autre part.
En effet, les manutentions bord et terre sont des
opérations de chargement de cargaisons, fussent-elles
conteneurisées ou non, au moyen d'équipements
spécialisés. Le cas type des conteneurs impose le recours
à un outillage particulier : engins, grues et portiques, tel que
présenté au chapitre précédent paragraphe2,
section1. De façon précise, le chargement ou le
déchargement des conteneurs suit un plan : le bay - planning. Ce
plan est conçu sur la base des manifestes des navires. Selon la
configuration du bay - planning, on assiste à deux types de
déchargement, par exemple le mouvement bord quai ou shifting. Le
mouvement bord quai est l'opération de manutention la moins complexe.
Les treuillistes à bord du navire orientent les grues ayant une forte
capacité de préhension vers le conteneur identifié, puis
une fois saisi, ce conteneur est dirigé vers le quai pour un
déchargement sur soit le chariot, soit le camion en attente de
chargement pour un transfert sur le parc ou une sortie du territoire
portuaire.
Le shifting est une manutention indirecte. Il a lieu via quai
ou bord. Dans le premier cas, le quai sert de ``pont'' pour le transfert du
conteneur d'une cale à une autre ou d'un panneau à un autre. Dans
le deuxième cas, le transfert du conteneur se fait à
l'intérieur d'une même cale, sans passer par le quai. Le shifting
via quai ou à bord en somme est une opération de manutentions
dont la finalité est de regrouper ou de localiser les conteneurs avant
leur déchargement. De plus, le déchargement des conteneurs est
entamé des panneaux, et progresse vers l'intérieur des cales.
Les conteneurs déchargés par shifting ou bord
quai font l'objet d'un transfert sur les parcs. Le chargé des
opérations coordonne l'exécution de toutes les tâches
devant conduire au transfert effectif du conteneur ainsi que la suite des
phases de déchargement.
A l'exportation, les opérations inverses s'observent.
Les conteneurs empotés arrivent sur les terminaux. Ils sont pris en
charge par les manutentionnaires. Le chargé des opérations veille
à la célébrité de la mise à bord. La
coordination des opérations de chargement et déchargement des
navires porte-conteneurs aboutit à l'élaboration d'un document
fondamental : la synthèse d'escale ou le compte d'escale
généralement désigné sous le vocable ``Terminal
Departure Report (TDR)''.
Le TDR permet de sauvegarder dans la base de données
à transmettre à l'armateur ou l'exploitant de navire des
informations commerciales et techniques. Il s'agit entre autre de :
- date d'arrivée et de départ du
navire ;
- commandant et équipage à bord ;
- heure de début et de fin des opérations de
desserte ;
- nombre de boîtes chargées et
déchargées ;
- niveau du tirant d'eau (avant et arrière) ;
- niveau des soutes ;
- incidents et observations particulières ;
- autres informations utiles.
Paragraphe 2. Le gerbage et la livraison des
conteneurs
Il s'agit des phases finales du processus de manutentions des
terminaux à conteneurs.
En effet, le gerbage est une opération de groupage des
conteneurs sur les parcs suivant le plan d'enlèvement.
Généralement cette opération est confiée au
responsable du Terminal. Ce dernier a la responsabilité du suivi des
conteneurs transférés sur le parc en termes de
sécurité, de localisation, d'entreposage. Aussi veille- t-il
à l'allotissement des conteneurs suivant le plan de livraison. La
formule « First In First Out (FIFO)», entendu
« Premier Entré Premier Sortie». En d'autres termes, le
gerbage se fait de façon à allotir d'abord les conteneurs dont la
livraison est imminente, ensuite ceux à livrer ultérieurement.
La livraison proprement dite est subordonnée aux
formalités diverses à remplir par le transitaire, l'ayant droit
ou son mandant :
@ Au niveau de la société de
manutention, `'payer la facture d'accostage, constituer le bordereau de
livraison, retirer l'inter change départ'',
@ Au niveau de l'administration portuaire, notamment à
la facturation, `'s'acquitter des taxes27(*) du port,
@ Au niveau de la société transitaire, `'retirer
une copie du connaissement (Bill of Loading) ainsi que le reçu
d'échange'' ;
@ Au niveau de la société de consignation,
prendre possession du « Bon A Délivrer » (BAD) et
l'Autorisation de Sortie du Port (ASP).
L'ensemble des formalités ci-dessus
énumérées est impératif. Le responsable du Terminal
n'autorise la sortie du conteneur FCL que lorsque le transitaire, le client ou
son mandant donne la preuve qu'il n'est plus redevable.
De la célérité observée à
chacune des quatre phases de la chaîne des manutentions dépend la
productivité qu'induit une coordination optimale des escales des
navires.
En conséquence, chacun des différents
intervenants ainsi que toutes les structures impliquées dans
l'exécution des opérations de desserte des navires
porte-conteneurs gagneront à réduire le temps d'immobilisation
des navires, car les redevances portuaires sont facturées en fonction du
séjour au port d'escale des navires traités. Dès lors, un
rendement optimal des quatre sous systèmes mérite d'être
suivi puis évalué en permanence. De cette évaluation
découleront les mesures d'optimisation à prendre tant au niveau
de l'administration portuaire, des sociétés de manutention, qu'au
niveau des sociétés de consignation garantes des
intérêts matériels, économiques et politiques des
armateurs ou exploitants de navires qu'elles représentent au port
d'escale.
Section 2. Le diagnostic des manutentions
portuaires
Au port de Cotonou, la productivité des
opérations de manutentions des navires porte-conteneurs bute contre des
entraves d'ordre logistique et organisationnel. Il importe de recenser ces
entraves ou goulots d'étranglement en vue d'une formulation de mesures
d'optimisation : c'est l'essentiel de cette section.
Paragraphe 1. Les entraves au déroulement
des opérations de manutentions
des navires porte-conteneurs
La mesure du rendement et de la productivité des
opérations de manutentions permet d'avoir une lisibilité des
performances globales d'un port de transit. Une telle évaluation prend
en compte des indicateurs de service, de production et de productivité.
Aussi, ces indicateurs débouchent-ils à l'identification des
facteurs de contre performance de la gestion des terminaux au sens large de
l'expression. Des études ont été réalisées
à cet effet. Il a été observé qu'au port de
Cotonou, les navires attendent 19h en moyenne journalière en rade contre
22h en moyenne journalière d'opérations commerciales28(*). Les causes de contre
performance du Port de Cotonou en terme de la qualité de service aux
navires traités ont été identifiées comme
étant :
- la congestion des postes à quai ;
- le faible tirant d'eau du port de Cotonou comparativement
aux ports concurrents de la sous région (13 - 15m/ Port d'Abidjan par
exemple)
- le sous équipement du Port Autonome de Cotonou,
facteur qui entrave les opérations de pilotage et de remorquage qu'offre
la capitainerie ;
- l'attribution des postes à quai suivant une
répartition non équitable.
En effet, il existe une relation entre l'attente des navires
en rade et les taux d'occupation des postes. Indubitablement, plus le taux
d'occupation des postes à quai augmente, plus les navires en rade y
attendent.
Les tableaux suivants renseignent sur le cas type du port de
Cotonou.
|
2002
%
|
2003
%
|
2004
%
|
2005
%
|
Q1
|
129,7
|
109,2
|
52,9
|
69,8
|
Q2
|
84,8
|
105,8
|
64,6
|
39,5
|
Q3
|
16,9
|
47,4
|
429,6
|
14,9
|
Q4
|
45,5
|
72,3
|
34,4
|
49,9
|
Q5
|
70
|
92
|
65,7
|
154,9
|
Q6
|
63
|
76,2
|
833,7
|
100
|
Q7
|
2
|
0,3
|
17
|
2,8
|
Q8
|
67
|
78,1
|
72,1
|
82
|
Tableau n° 20 : Taux
d'occupation des postes à quai au Port de Cotonou - Période de
2002 à 2005
Source : PAC, bulletins statistiques
annuels 2002, 2003,2004, 2005 ; SEPS/DACC/PAC
|
2002
%
|
2003
%
|
2004
%
|
2005
%
|
Marchandises diverses
|
69,2
|
83,7
|
145,4
|
43,42
|
Portes - Conteneurs
|
70
|
92
|
69,7
|
1549
|
Portes RORO et Portes conteneurs
|
65
|
77,2
|
425,9
|
91
|
Tableau n° 21 : Taux
d'occupation des groupes de postes à quai au PAC, période de 2002
à 2005
Source : PAC, bulletins statistiques
annuels 2002, 2003,2004, 2005 ; SEPS/DACC/PAC
L'observation de cette évaluation permet de remarquer
d'une part, une disposition des taux d'occupation des postes d'accostage au
Port de Cotonou d'autre part, les groupes de postes d'accostage qui
enregistrent un taux d'occupation progressif.
En somme, le défaut d'une exploitation optimale des
infrastructures portuaires contribue largement au maintien en rade des navires
en général, des porte-conteneurs en particulier.
Quant à la qualité de la manutention des navires
porte-conteneurs, elle bute contre :
- la perte de temps observée avant
l'arraisonnement ;
- la disponibilité des remorqueurs ou pilotes de
service ;
- le fort taux d'encombrement du territoire portuaire par des
camions gros porteurs ;
- le cas de force majeure, c'est-à-dire
météorologiques, les sinistres ordinaires ou
exceptionnels ;
- les voies d'accès aux postes d'accostage en
état de dégradation suffisamment avancée ;
- l'insécurité des installations portuaires
aggravée par le défaut d'électrification de tout le
territoire portuaire.
Il en résulte un faible rendement des opérations
de manutentions, et par conséquent une baisse de productivité.
D'après une étude réalisée sur les cadences de
manutentions au Port de Cotonou, il apparaît que la cadence quai est
inférieure à la cadence brute des opérations commerciales,
cette dernière étant elle aussi inférieure à la
cadence nette desdites opérations29(*).
Paragraphe 2. Contribution à l'optimisation de
la gestion des terminaux à
conteneurs au Port de Cotonou.
Six techniques de transport sont généralement
rencontrées aux ports maritimes : le navire de mer, le train, le
camion, le bateau d'intérieur, l'avion et le pape line30(*). Le PAC, dans un passé
encore récent, pouvait encore maximiser ses recettes tirées des
trois premières techniques. Les contre-performances de l'OCBN ont induit
la suppression du trafic ferroviaire à partir de la plate-forme
portuaire. En conséquence, seuls les navires de mer et les camions sont
pourvoyeurs de recettes à cette unité commerciale.
L'évaluation de la gestion des opérations
portuaires a clairement identifié le mode organisationnel des
opérations de manutention bord et terre, la gestion des postes à
quai ainsi que les procédures administratives comme principaux goulots
ou facteurs qui affectent la productivité des escales des navires, et
partant, la performance de la chaîne de transport. Ainsi, les fonctions
de service, de transport, voire la fonction sociale ne sont assurées
qu'à faible rendement par défaut de tableaux de bord
définissant les mesures visant l'optimisation au sens logistique d'une
part, et économique d'autre part.
Pour réduire les facteurs de contre-performance sus
mentionnés, la logistique portuaire ou du moins la gestion du territoire
portuaire - terminaux et parcs, circuits de transfert des cargaisons
manutentionnés, pistes aux usagers, etc. devra être
coordonnée non pas par les sociétés de manutentions
d'emblée, mais en collaboration avec les services qualité,
sécurité, etc. du PAC. En d'autres termes, il faut une
unité de gestion intégrée qui implique les responsables
terminaux de la SOBEMAP, la SMTC, la COMAN SA et les chefs services de la
Direction de l'Exploitation Portuaire. Cette unité lors des
opérations de chargement et de déchargement, c'est-à-dire
la desserte des navires, est une exigence fondamentale qui répond
à la nécessité d'obtention d'un rendement
élevé et d'un travail fonctionnel et efficace. Bien entendu, le
développement actuel du transport maritime de haute technicité
maximise les investissements attendus des opérateurs de manutention.
Toutefois, le partage des responsabilités d'une gestion
intégrée de la plate-forme portuaire aura
généré des performances conformément aux attentes
des chargeurs, clients ou opérateurs économiques, des armateurs
et exploitants de navires.
La formation du personnel opérant sur les terminaux en
général, et les terminaux à conteneurs en particulier est
d'une portée à la fois stratégique et économique.
Plus les agents d'exécution employés par les
sociétés de manutentions ainsi que les planificateurs portuaires
et agents de sécurité portuaire et maritime seront efficaces,
plus le rendement du Port Autonome de Cotonou aura accru et la
productivité de l'exploitation commerciale aura permis de remplir entre
autres fonctions sociale et de service. Cette productivité accrue aura
certainement pour effet de réduire le coût total du transport des
marchandises. Etant donné qu'il existe une relation de cause à
effet entre « le coût de transport » d'un produit et
« le coût du produit » à la consommation,
veiller à l'efficacité de l'organisation du travail portuaire est
une politique que doivent prendre en compte les mesures visant la
réduction de la cherté des produits de première
nécessité, notamment par ces temps de crise alimentaire
sévère et de flambée généralisée des
prix sur les marchés.
Par ailleurs, les infrastructures et superstructures du PAC
doivent être gérées selon le principe et les exigences
normalisées ISO. A cet effet, il conviendra de cerner la forme et le
fond du profil de ces normes, et d'en faire une appropriation au sein de la
communauté portuaire d'une part et les stratégies de mise en
oeuvre de tâches spécifiques modulées aux normes de
qualité qui devront être identifiées et
exécutées d'autre part, suivant le contexte ESPECT - G, entendu
économie, social, politique, environnement, culture, technologie et
genre.
Au regard du défaut d'espace que connaît
actuellement le PAC, il urge de rendre fonctionnel le Service de la
Planification et du Suivi des activités portuaires. Ce service doit
contribuer à maîtriser les flux ou différents trafics en
vue d'une identification de séries de pro actions qui limitent la
gestion axée sur les résultats.
L'optimisation de la gestion des terminaux à conteneurs
exige le transfert de technologie, notamment les outils EDI comme socle d'une
gestion efficiente et sécurisée des flux d'informations. De tels
outils contribuent à la célérité effective des
négociations commerciales et facilitent la traçabilité du
processus d'exécution du contrat d'achat-vente à
l'international. Ce contrat s'articule autour de quatre composantes : les
incoterms, l'assurance, les transports et les conditions de paiement. Aussi, la
capacité logistique du PAC devra t-elle être renforcée en
terme d'investissements pouvant augmenter le tirant d'eau du PAC, le nombre de
postes à quai, et améliorer la qualité des
manutentions.
L'accès au territoire portuaire devra être
informatisé. La base de données journalière des usagers du
port toutes catégories confondues devra être suivie pour une
planification efficiente et une sécurisation des biens et services, et
du personnel.
La SOBEMAP, la SMTC ainsi que la COMAN SA doivent normaliser
leurs équipements pour des raisons de qualité de service aux
armateurs et exploitants de navres. L'entretien de ces équipements est
une autre dimension des mesures d'optimisation car, l'interruption des
opérations de manutentions est parfois liée au défaut de
matériel ou à la défectuosité des engins ou grues
spécifiques. Chacune des sociétés susmentionnées
devra donc suivre l'état de ses engins et équipements. Une fiche
technique doit être conçue et une base de données
réalisée pour renseigner sur les caractéristiques
physiques, les capacités opérationnelles ainsi que les rendements
des engins sur les terminaux. Un suivi à temps aura l'avantage
d'anticiper sur les risques de « panne » en cours
d'opérations de manutentions bord et terre.
La flexibilité est un facteur de gestion des
impondérables. En effet, le déroulement des opérations de
manutentions est fonction des flux réels et la démarche
logistique contraint à la prise en compte des projections de flux
attendus. La spécialisation d'un port n'est pas toujours immuable. Les
activités portuaires sont sujettes à des changements brusques de
la conjoncture économique, de l'installation de nouvelles technologies
et des déplacements des courants commerciaux. En conséquence, il
importe d'axer la gestion des terminaux sur l'évolution des
échanges commerciaux, en d'autres termes, les trafics réels et
les prévisions de trafics. A moyen terme, le PAC ainsi que les
sociétés de manutentions devront concevoir entre autres :
- un programme commercial basé sur les
prévisions des grands courants de trafics envisagés ;
- un programme technique définissant les installations
à exploiter, à créer ou à moderniser ;
- un programme financier chiffrant en dépenses et en
moyens de trésorerie les engagements qui résulteront de la mise
en action des deux programmes précédents. Il comportera :
· un budget d'approvisionnement en matières
premières et en outillage ;
· un budget d'investissement en matériel et en
installations nouvelles ;
· des prévisions de trésorerie en fonction
du chiffre d'affaires et des engagements.
A long terme, la construction du deuxième port en eaux
profondes aura l'avantage d'attirer plus d'investissements étrangers,
d'opérateurs économiques et portuaires. La fonction industrielle
deviendra une réalité et les résultats
macro-économiques du Bénin seront davantage
améliorés.
A court terme, il urge de développer des espaces qui
auront le profil logistique de ports secs. L'encombrement des artères et
des surestaries qui en résultent, faute de célérité
de la rotation des navires au PAC, pourront être ainsi limités.
Aussi, la mise en oeuvre effective et efficiente du Plan d'Actions
Stratégiques visant l'amélioration de la qualité des
prestations, la modernisation de la gestion des activités portuaires
devra t-elle être soutenue par l'Etat béninois d'une part et par
le Conseil d'Administration du PAC d'autre part.
Pour une attraction, une fidélisation, une
compétitivité accrue du Port de Cotonou, les recommandations
suivantes nous paraissent opportunes31(*) :
· un tirant d'eau autorisant l'accueil des navires de
grande capacité devra être envisagé, à moyen
terme ;
· l'espace et la capacité zonale des terminaux
devront être disponibles pour réduire le temps d'attente (à
l'ancre et au terminal).
Aussi, faudra t-il veiller en permanence à :
· la qualité, la quantité et la
fiabilité des équipements sur le terminal et sur le bord à
quai ;
· une politique tarifaire attractive (port / terminal /
cargo) ;
· des services à valeur ajoutée (pour la
marchandise et le navire) ;
· la fiabilité des services (matériel &
Humain - Recherche de productivité optimale).
CONCLUSION
L'étude de la gestion des terminaux à conteneurs
du PAC nous a permis d'analyser le fonctionnement des sous-systèmes de
manutentions ainsi que l'organisation des opérations à terre. Les
entraves à l'optimisation de la desserte commerciale ont
été relevées. Celles-ci ont des impacts sur la
productivité de l'exploitation commerciale du PAC et affectent d'une
part la qualité de services aux chargeurs, opérateurs
économiques, exploitants de navires ou armateurs, d'autre part la
performance globale des entreprises de manutentions, notamment la SMTC. Les
conséquences d'une telle situation sont préjudiciables à
la prospérité économique du Bénin qui tire
prioritairement ses recettes des redevances portuaires.
En effet, la SMTC tout comme la COMAN SA, voire la SOBEMAP ont
des entités logistiques et commerciales. Elles ont entre autres charges
à supporter des charges fiscales, des charges de personnel, des charges
de gestion courante. De la rentabilité de leurs opérations,
dépendent les marges bénéficiaires qu'elles recherchent.
Par conséquent, des mesures d'optimisation doivent être
envisagées en vue d'une facilitation des échanges commerciaux et
d'une amélioration du rendement opérationnel de ces
sociétés. Dans ce sens, un surplus d'investissement en
équipement n'est pas l'optimum de la démarche qualité. Il
doit être complété par un programme de modernisation
effective du PAC doublé d'un plan de suivi évaluation des
performances technico-économiques, en vue de normaliser les
activités stratégiques. Elles ont pour noms : le transit, la
consignation et la manutention. Et, cette dernière opération
détermine en partie la compétitivité du Port Autonome de
Cotonou, d'où son importance dans les stratégies d'optimisation
de la gestion commerciale du PAC.
Des recommandations ont été formulées.
Elles visent entre autre l'atteinte des objectifs visés dans le cadre de
la présente étude, étant donné que les
hypothèses de base sont pour la plupart confirmées.
Il urge qu'elles fassent partie d'un vaste programme de
gestion à court, à moyen et à long terme du PAC. La
prospérité économique du Bénin en dépend, le
rêve du Bénin émergent oblige. L'enjeu est donc de taille.
Le développement durable du Bénin est à ce prix.
BIBLIOGRAPHIE
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à aujourd'hui, Edition IPC
1995, Tunis.
2. BUTTON M Transport Economic, 2ème
édition ; Cambridge
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3. COLLIN J. & MATHE H. La logistique
d'entreprise vers un
management plus compétitive;
2ème édition Dunod, 1996.
4. Eric Durand, Les 20 premières
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janvier 2006, Alphanier
5. Guide de la conteneurisation et des techniques
intermodales,
EDITION CELSE.
6. André VIGARIE, la circulation
maritime, Géographie de la
circulation, EDITION M. Th. GENIN-PARIS.
7. Antoine Frémont, Conteneurisation
et Tiers-monde à travers
l'exemple de la Compagnie
Générale Maritime, Les cahiers
Scientifiques du Transport, n°34 p 31,
1998
8. LE PETIT LAROUSSE, dictionnaire Grand
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2006.
MEMOIRES ET RAPPORTS
1. AIDJI. E. G. et ADJAGBA R.C. La
responsabilité de l'entrepreneur de manutention portuaire face à
la marchandise ; cas de la SOBEMAP, Mémoire de Maîtrise Es
Sciences Juridique, UNB/FASJEP, 1993 ? Abomey Calavi
2. ADANZOUNNON F.C, Etude du transit
international de marchandises au Bénin, trafic actuel et
perspectives ; Mémoire de Maîtrise Professionnelle, Economie
des Transports, UAC, Septembre 2003, Abomey Calavi
3. ODJO.A.C, Le transport multimodal de fret
en transit au Port de Cotonou ; maillon de la Supply Chain au service des
chargeurs / cas des Sociétés SDV et SMTC »
Mémoire de Maîtrise professionnelle, Economie des Transport, UAC,
2007, Abomey Calavi.
4. AGBOTOUEDO Symphorien, La
Gestion des Escales des navires au Port de Cotonou, Mémoire de
Maîtrise Professionnelle, Economie des transports, UAC, Abomey Calavi
5. CNUCED, La gestion portuaire mesure
et évolution du rendement et de la productivité des ports
2ième édition, Nation Unies, New York, 1988 .
6. CNCB, Bulletin Statistique des
Transports Cotonou, CNCB, édition 2000,
7. UEMOA, 5ème Réunion de la
conférence des chefs d'Etats et des gouvernements de l'UEMOA, tenue
à Bamako le 14 décembre 2000
8. OMI, le code ISPS, code internationale
pour la sûreté des navires et des installations portuaires,
EDITION 2003 amendements de 2002 à la convention SOLAS.
9. Port Autonome de Cotonou, Revue officielle
du PAC, 2006.
11. TOSSOU Calixte,
professeur d'économie de transport à l'ENEAM, Cours
d'économie de transport; le transport maritime.
12. Marine Marchande, Code de commerce
maritime au Bénin, Ordonnance n°74-24 du 14 mars 1974, JO
n°460 du02/05/1974
SITES WEB (Internet)
1. BOHLMAN Michel « Hommage à Malcolon,
Mac Lean, inventeur du conteneur, ISO 2002 »
www.iso.ch /iso/fr /commcentre/news/malcolm/lean.hotml
2. MASSAC Gilbert; Le transport maritime par conteneur,
concentration et globalisation
www.amicale-ensta.org
3. Note de synthèse n°57 : La desserte des
pays enclavés l'exemple du corridor béninois en Afrique de
l'Ouest ISEMAR 2002
www.isemar.asso.fr/synthèses/pdf/57.pdf
Liste des tableaux
Tableau n°1. Trafic des navires, PAC-
2003 à 2007
Tableau n°2. Trafic des marchandises en
importation, PAC-2003 à 2007
Tableau n°3. Trafic des marchandises en
exportation PAC, 2003 à 2007
Tableau n°4. Les redevances
perçues par le PAC
Tableau n°5. Principales redevances du
PAC applicable aux navires
Tableaux n°6. Chiffre d'Affaire du PAC
en milliers de francs CFA de 2004 à
2007
Tableau n°7 .Temps d'attente en rade et
de séjour à quai par types de navires
en 2003 et nombre de navires en 2004 et
2005 au PAC
Tableau n°8 Tableau de
détermination du volume moyen des navires venant à
Cotonou
Tableau n°9. les redevances du PAC
perçues pour mes marchandises.
Tableau 10. Trafic des marchandises à
l'import et indice de spécialisation du
port de Cotonou
Tableau n° 11 : Comparaison du
trafic réel des navires et du trafic estimé des
Navires, PAC, 2003-2005
Tableau n°12. Répartition du
marché des porte-conteneurs au PAC en 2005
Tableau n°13. Profil des parcs à
conteneurs SMTC cotonou.
Tableau n°14. Dimensions
extérieures maximales d'un conteneur
Tableau n°15. Dimensions
intérieures minimales d'un conteneur
Tableau n°16. Ouverture minimum des
portes d'un conteneur
Tableau n°17. Parcs Engins SMTC,
journée du 10 Novembre 2006.
Tableau n°18. Rapport capacité et
rendement SMTC Cotonou, 2005
Tableau n° 19. Répertoire des
catégories d'agents d'exécution des opérations
de manutentions de navires
porte-conteneurs
Tableau n° 20 : Taux
d'occupation des postes à quai au Port de Cotonou
Période de 2002 à
2005
Tableau n° 21 : Taux
d'occupation des groupes de postes à quai au PAC,
période de 2002 à
2005
Liste des graphiques
Graphique n°1. Fréquence des navires
au Port de Cotonou.
Graphique n°2. Importation des
hydrocarbures, du clinker et gypse, des produits agricoles au Port de
Cotonou.
Graphique n°3. Exportation des huiles
végétales, de bois, du coton et des véhicules au port de
Cotonou.
Graphique n°4. Taux de disponibilité
mensuelle engins SMTC, 2006
Liste des figures
Figure 1. Profil d'une plate-forme
portuaire : la SMTC, ses parcs à conteneurs et voies
d'accès aux postes à quai
Figure 2. Un conteneur dry
Figure 4. Un conteneur plates-formes
Figure 3. Un conteneur open top
Figure 5. Un conteneur frigorifique ou
reefer
Figure 6. UN conteneur citerne
Table des matieres
SOMMAIRE I
DEDICACE II
REMERVIEMENTS III
SIGLES ET ACRONYMES IV
RESUME VI
INTRODUCTION p1
I PROBLEMATIQUE p5
II HYPOTHESES ET OBJECTIFS DE L'ETUDE p7
A Hypothèses de l'étude p7
B Objectifs p7
1 Objectif général p7
2 Objectifs spécifiques p8
III METHODOLOGIE DE RECHERCHE p8
1 Reccherche documentaire p8
2 Travaux de terrain p9
3 Dépouillement des enquêtes p9
PREMIERE PARTIE : L'EXPLOITATION COMMERCIALE DU
PORT DE COTONOU
p10
CHAPITRE I : La plate-forme portuaire de Cotonou
p11
Section 1 . Les équipements et
installations techniques p11
Paragraphe 1. Les ouvrages de protection et
d'accostage p12
Paragraphe 2. Les magasins, les terre-pleins et
l'outillage portuaire p13
Section 2 . Les sociétés de
manutentions aux navires porte-conteneurs p14
Paragraphe 1. La SOBEMAP p15
Paragraphe 2. La SMTC et la COMAN.SA p16
CHAPITRE II. Les flux de marchandises et de navires au
Port de
Cotonou p17
Section 1 . . Evolution des
trafics au Port de Cotonou p18
Paragraphe 1. Le trafic des navires p18
Paragraphe 2. Le trafic des marchandises
p20
1. Le trafic des marchandises en importation p20
2. Le trafic des marchandises en exportation p22
Paragraphe 3. L'impact économique des
navires porte-conteneurs p24
a. Evaluation des redevances navires porte-conteneurs au Port de
Cotonou p25
b. Evaluation des redevances marchandises p27
c. Evaluation des redevances domaines portuaires p28
d. Evaluation des autres redevances p28
Section 2. Spécialisation du port de
Cotonou et perspective des trafics p28
Paragraphe 1. L'indice de spécialisation
des terminaux au Port de
Cotonou p28
Paragraphe 2. La prévision du trafic et
les réalisations au port de Cotonou p30
DEUXIEME PARTIE : LA GESTION DES TERMINAUX A
CONTENEURS
AU PORT DE COTONOU
p32
CHAPITRE I. Le support juridico logistique des terminaux
p33
Section 1. La plate-forme portuaire p33
Paragraphe 1 . Les parcs
à conteneurs au port de Cotonou :
la gestion du parc p33
a. Les dimensions du conteneur p36
b. Les normes de construction p37
c. Le Numéro d'identification ou alpha codes ISO p40
Paragraphe 2. Les engins de manutentions aux
navires p42
Section 2. Les agents d'exécution des
opérations de manutentions
de terminaux à conteneurs p47
Paragraphe 1. Les fonctions de manutentionnaires
p48
Paragraphe 2. Les contrats de manutention des
terminaux et la
responsabilité des agent
exécutants p50
1. Les implications matérielles p51
2. Les implications juridiques p54
a. La réception et la reconnaissance p54
b. La garde p56
c. La livraison p57
3. Autres implications p58
CHAPITRE II. La Gestion des
opérations portuaires p59
Section 1. La coordination de la desserte des
navires porte-conteneurs p59
Paragraphe 1. Les manutentions bord et terre et
le transfert par
le quai des conteneurs p60
Paragraphe 2. Le gerbage et la livraison des
conteneurs p61
Section 2. Le diagnostic des manutentions
portuaires p63
Paragraphe 1. Les entraves au déroulement
des opérations de
manutentions des navires
porte-conteneurs p63
Paragraphe 2. Contribution à
l'optimisation de la gestion des terminaux
à conteneurs au Port de Cotonou
p65
CONCLUSION p70
BIBLIOGRAPHIE p72
Mémoires er rapports p73
Sites Web (internet) p74
Liste des tableaux p75
Liste des graphiques p76
Liste des figures p76
ANNEXES
* 1 Antoine Frémont,
Conteneurisation et Tiers-monde à travers l'exemple de la Compagnie
Générale Maritime, Les cahiers Scientifiques du Transport,
n°34 p 31, 1998
* 2 TOSSOU Calixte, Professeur
d'économie des transports à l'ENEAM. Cours d'économie de
transport ; le transport maritime.
* 3 Hervé C. Assongba,
« Le régime de la manutention portuaire en droit communautaire
en Europe et en Afrique de l'ouest et du centre ». Mémoire
pour le Master II Droit des activités transnationales, année 2004
P 7Université du Droit et de lma Santé, Lille 2. ALTER(M)
« Droit des transports terrestres, aériens et maritimes
internes et international », P 1
* 4 Dictionnaire LE PETIT
LAROUSSE Grand format, EDITION 2006, P.286.
* 5 Guide de la conteneurisation
et des techniques intermodales, EDITION CELSE ; Article 1er de
la Convention douanière relative aux conteneurs de 1956.
* 6Guide de la conteneurisation
et des techniques intermodales, EDITION CELSE.
* 7 Manuel de gestion portuaire,
troisième partie, P.182.
* 8 5ème
Réunion de la conférence des chefs d'Etats et des gouvernements
de l'UEMOA, tenue à Bamako le 14 décembre 2000.
* 9 Dictionnaire Hachette
Edition 1997 P. 1495 ;
* 10 Equivalent Vingt Pieds
(6m de long pour 2,4 de large et 2,6 de hauteur) : taille du conteneur
standard
pour le comptage du trafic. Aussi nommé TEU (Twenty feets
Equivalent Unit) en langage international.
* 11 Eric Durand, les 20
premières compagnies de porte conteneurs, janvier 2006, Alphanier
* 12 Le Port de Cotonou se
révèle être le débouché le plus proche de la
mer, le couloir d'accès le plus rapide, le moins accidenté pour
desservir l'est des pays sans littoral tels que le Mali, le Niger, le Burkina
Faso. Dans la sous région, le Port de Cotonou est essentiellement
à égale distance des ports de Lagos ( 115 km) et de Lomé
(135 km), et est enfin le port de relais et de transbordement le plus proche et
le plus rapide vers le Nigeria.
* 13 AGBOTOUEDO
Symphorien : La Gestion des Escales des navires au Port de Cotonou,
Mémoire de Maîtrise Professionnelle, P. 30
* 14 Voire en annexe
l'organigramme de la SMTC
* 15 Ce chiffre est tiré
de la revue officielle, PAC - 2006 p.90
* 16
Les divers produits prennent en compte le trafic des conteneurs, tissu et
confection, friperie, tabac et cigarette, bois de teck.
* 17
Les
autres produits sont constitués de karité, noix de cajou, uranate
de magnésie, uranate de soude, caoutchouc et cossette de manioc.
* 18 Les Orientations
Stratégiques de Développement, Bénin 2007, P. 78
* 19 Revue officielle du PAC, 2006, P.
86
* 20 Comtois, Slack,
Lagimonière et Vallée, 1993)
* 21 Convention des
Nations-Unis sur la responsabilité de l'exploitant.
* 22 Source des images :
Google image
* 23 ODJO A. Calice :
« Le transport multimodal de fret en transit au port de
Cotonou : maillon de la supply chain au service des chargeurs - cas
de la SDV & SMATC Bénin », Mémoire de maîtrise
professionnelle, Economie des transports, Juin 2007, UAC, p89.
* 24 Un arrière-bec long
permet dans certains cas une manutention uniquement avec le portique
* 25 Op.cit
* 26 Code de Commerce Maritime,
Ordonnance N°74-24 du 14 mars 1997, P. 37
* 27 Payer
éventuellement la surtaxe de stationnement.
* 28 ODJO Adéyeindjou
Calice, Rapport de stage professionnel au groupe BOLLORE (SDV & SMTC),
Cotonou, HAC/2006, P. 47
* 29 Op. cit : p.62
* 30
CNUCED : manuel de gestion portuaire, UNCTAD/SHIP/132, P. 287
* 31 Séminaire OMI -
Cours de formation supérieure à l'exploitation et à la
gestion des ports
4 septembre / 7 octobre 2006 Le Havre - FrYann ALIX ance
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