![](Variables-linguistiques-et-propositions-floues1.png)
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix - Travail -
Patrie
UNIVERSITE DE YAOUNDE I THE UNIVERSITY OF YAOUNDE
I
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
HIGHER TEACHERS TRAINING
COLLEGE
N
E
S
DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES
DEPARTMENT OF
MATHEMATICS
MA 510 : LOGIQUE FLOUE
THEME:
VARIABLES LINGUISTIQUES ET PROPOSITIONS
FLOUES
Filière : MATHEMATIQUES Niveau : 5
Sous la direction de : Dr FOTSO SIMEON
Année académique 2009- 2010
LISTE DES MEMBRES DU GROUPE
N°
|
NOMS ET PRENOMS
|
Matricule
|
1
|
AMANG GUEBEDIANG Stéphanie A.
|
98M012
|
2
|
LONLACK TCHOFFO Alain Isidore
|
02U184
|
3
|
MINLEND Ignace Aristide
|
03T192
|
4
|
NGONO AMOA Madeleine Flora
|
99Y469
|
5
|
NJIFON Ousseni
|
03V253
|
6
|
NTSAFACK DONGMO Frank Wilson
|
01S296
|
7
|
TAGUEDONG Raoul Bernard
|
02U060
|
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 3
I. THEORIE DES ENSEMBLES FLOUS 3
PROPRIPTIS 4
OPERATIONS SUR LES ENSEMBLES ELOUS 5
II. THEORIE DES POSSIBILITES - VARIABLES LINGUISTIQUES -
PROPOSITIONS
FLOUES 7
A. LA THEORIE DES POSSIBILITES 7
B. VARIABLES LINGUISTIQUES ET PROPOSITIONS FLOUES 8
DISTRIBUTION DE POSSIBILITES ASSOCIEE A UNE PROPOSITION FLOUE
9
CONCLUSION 10
LEXIQUE 10
BIBLIOGRAPHIE 10
INTRODUCTION
La modélisation est devenue un outil important dans
l'ingénierie et la science. Les approches traditionnelles de
modélisation insistaient énormément sur la
précision et la description exacte des systèmes. L'utilisation
des outils mathématiques comme les équations
différentielles, équations aux différences, fonction de
transfert, etc... est appropriée et justifiée pour les
systèmes bien définis. Mais quand la complexité augmente,
ces outils deviennent moins efficaces. Le traitement des systèmes
complexes nécessite souvent la manipulation d'informations vagues,
imprécises, incertaines ou à la fois imprécises et
incertaines.
Depuis longtemps, l'homme recherche donc à
maîtriser les incertitudes et les imperfections inhérentes
à cette nature des choses. C'est pourquoi, au lieu de
réfléchir en termes mathématiques, l'être humain
décrit le comportement [mathématiques] à l'aide du
système par les propositions linguistiques. Afin de pouvoir
représenter ce type d'informations, ZADEH a proposé de
modéliser le mécanisme de la pensée humaine par un
raisonnement approximatif basé sur les variables linguistiques et les
propositions floues.
Il convient pour mieux comprendre les concepts de variables
linguistiques et de propositions floues, d'explorer avec beaucoup d'attention
la théorie des ensembles flous qui constitue une interface entre les
mondes numériques et linguistiques.
Dans la suite, notre tâche consistera donc à
faire un rappel des définitions de base et concepts concernant les sous
ensembles flous (noyau, hauteur, support, a-coupe...), les opérations
sur ces sous ensembles flous (intersection, réunion
complémentaire, etc...) d'une part, d'autre part nous étudierons
la théorie des possibilités pour voir les variables linguistiques
et les propositions floues.
I. THEORIE DES ENSEMBLES FLOUS
Les sous-ensembles flous (ou parties floues) ont
été introduits afin de modéliser la représentation
humaine des connaissances, et améliorer les performances des
systèmes de décision qui utilisent cette modélisation.
Les sous ensembles flous sont utilises soit pour
modéliser les incertitudes et l'imprécision, soit pour
représenter des informations précises sous forme lexicale
assimilable par un système expert.
Définition :
Une partie A d'un ensemble E est usuellement
associée à sa fonction caractéristique. Celle-ci
s'applique sur les éléments x de E. Elle prend
la valeur 0 si x n'appartient pas à A et 1 si
x appartient à A.
ìA : E? { 0,1}
![](Variables-linguistiques-et-propositions-floues3.png)
On souhaite définir une partie A floue de
E en attribuant aux éléments x de E un
degré d'appartenance, d'autant plus élevé qu'on souhaite
exprimer avec certitude le fait que x est élément de
A. Cette valeur vaudra 0 si on souhaite exprimer que x de
façon certaine n'est pas
élément de A, elle vaudra 1 si on
souhaite exprimer que x appartient à A de façon
certaine, et elle prendra une valeur comprise entre 0 et 1 suivant qu'on estime
plus ou moins certain l'appartenance de x à A. On est
donc amené à définir une partie floue de la façon
suivante :
Une partie floue (ou
sous-ensemble flou) d'un ensemble E est une
application de E dans [0,1].
Plus généralement, si L est un treillis
complet, distributif et complémenté, on définit une partie
L-floue comme étant une application de E dans
L. Si L = [0,1], on retrouve la
définition précédente de partie floue, et si
L = {0,1}, on retrouve la notion usuelle de partie de E.
PROPRItTtS
P1 : Une partie floue A de
E est caractérisée par une application de E
dans [0,1]. Cette application, appelée fonction
d'appartenance et notée EiA représente le
degré de validité de la proposition « x appartient
à A » pour chacun des éléments x de
E. Si EiA(x) = 1, l'objet x appartient
totalement à A, et si EiA(x) = 0, il ne lui
appartient pas du tout. Pour
un élément x donné, la valeur de
la fonction d'appartenance EiA(x) est appelée
degréd'appartenance de
l'élément x au sous-ensemble A.
P2 : L'ensemble E est donné par
la fonction d'appartenance identiquement égale à 1.
L'ensemble vide est donné par la fonction d'appartenance
identiquement nulle.
P3 : Le noyau d'une partie
floue A est l'ensemble des éléments qui appartiennent
totalement à A c'est-à-dire dont le degré
d'appartenance à A vaut 1.
![](Variables-linguistiques-et-propositions-floues4.png)
P4 : Le support d'une partie
floue A est l'ensemble des éléments appartenant,
même très peu, à A c'est-à-dire dont le
degré d'appartenance à A est différent de 0.
![](Variables-linguistiques-et-propositions-floues5.png)
P5 : La hauteur d'un
sous-ensemble flou A de E est définie par
P6 : a-coupe
Une partie floue A de E peut aussi être
caractérisée par l'ensemble de ses á-coupes. Une
á-coupe d'une partie floue A est
le sous-ensemble net (classique) des éléments ayant un
degré d'appartenance supérieur ou égal à
á.
![](Variables-linguistiques-et-propositions-floues6.png)
P7 : Un ensemble fini possède un
nombre fini de sous-ensembles L-flous si et seulement si le treillis L est
fini3. Si L = [0,1], un ensemble fini possède une
infinité de sous-ensembles flous.
OP~R~~IONS SUR LES I ~EMBLES FLOUS
En observant comment les opérations usuelles se
comportent vis-à-vis des fonctions caractéristiques de
parties, on étend ces opérations aux fonctions d'appartenance des
parties floues.
![](Variables-linguistiques-et-propositions-floues7.png)
O1. Réunion
Soient une famille de parties floues d'un ensemble E,
données par leur
fonction d'appartenance. On définit la réunion de
ces parties au moyen de la fonction d'appartenance suivante :
![](Variables-linguistiques-et-propositions-floues10.png)
O2. Intersection
Soient une famille de parties floues d'un ensemble E,
données par leur
fonction d'appartenance. On définit la réunion de
ces parties au moyen de la fonction d'appartenance suivante :
Réunion et intersection restent distributives l'une par
rapport à l'autre. C'est-à-dire
ì1
ì1
U fl
( ) ( ) ( )
ì ì ì ì ì ì
= U fl u
2 3 1 2 1 3
fl U
( ì 2 ì ì ì
ì ì
3 ) ( 1
= fl U fl
2 ) ( 1 3 )
O3. Complémentaire
Soit A une partie floue d'un ensemble E, donné par sa
fonction d'appartenance i. Alors le complémentaire de A donnée
par sa fonction d'appartenance JL est la partie floue dont la fonction
d'appartenance est 1 - jt.
Notons que :
· Le complémentaire d'une intersection reste
égal à la réunion des complémentaires.
· Le complémentaire d'une réunion est
égal à l'intersection des complémentaires.
· Le complémentaire du complémentaire redonne
la partie initiale.
On notera cependant que :
· La réunion d'une partie floue et de son
complémentaire ne donne pas l'ensemble E
· L'intersection d'une partie floue et de son
complémentaire ne donne pas l'ensemble vide.
O4. Image directe
Soient E et F deux ensembles et f
une application de E dans F. Considérons une partie
floue de E donnée par sa fonction d'appartenance p.. On appelle
image directe de cette partie floue par f la partie floue de
F donnée par la fonction d'appartenance suivante, notée
f(p) :
![](Variables-linguistiques-et-propositions-floues13.png)
O5. Image réciproque
Soient E et F deux ensembles et f
une application de E dans F. Considérons une partie
floue de F donnée par sa fonction d'appartenance p.. On appelle
image réciproque de cette partie floue par f la partie floue de
E donnée par la fonction d'appartenance suivante, notée
f - 1(p.) :
![](Variables-linguistiques-et-propositions-floues14.png)
Après avoir donné les origines et rappelé
quelques généralités sur la logique floue, nous venons de
définir quelques propriétés des ensembles flous ou parties
floues d'une part, et de rappeler les opérations sur les parties floues
d'autre part.
Nous allons dans le paragraphe suivant, étudier la
théorie des possibilités, les variables linguistiques et les
propositions floues.
II. THEORIE DES POSSIBILITES -
VARIABLES
LINGUISTIQUES - PROPOSITIONS FLOUES
A. LA THEORIE DES POSSIBILITES
Si la théorie des sous-ensembles flous assouplit le
cadre de la théorie classique des ensembles pour pouvoir traiter
l'imprécision, la théorie des possibilités propose un
cadre permettant de traiter les incertitudes difficiles, voire impossibles
à traiter par la théorie des probabilités. C'est une
théorie mathématique basée sur la théorie classique
des ensembles, correspondant à l'introduction de la nouvelle notion de
distribution de possibilité. En effet, raisonner en termes de
probabilités suppose de pouvoir définir la probabilité de
chaque événement. C'est donc un moyen de dire dans quelle mesure
la réalisation évènement est possible et à quel
point on en est certain sans toute fois avoir à sa disposition
l'évaluation de sa probabilité. Pour cela, il faut en avoir une
bonne connaissance. Si cette connaissance n'est pas disponible, alors on
raisonne en termes de possibilité (et de son dual,
nécessité). La théorie des possibilités comme la
théorie des ensembles flous est basée sur les fonctions
d'appartenance
1. Définition : Fonction de
possibilité
La fonction de possibilité ð associe à chaque
évènement d'un univers 1~ une valeur entre 0 et1 qui
définit le degré de possibilité de
l'événement :
ð : u ?
Ù-ð(u)? [0,1]
Il ne faut pas confondre possibilité et probabilité
car même si les deux notions traitent des incertitudes
évènementielles, certaines différences très
importantes séparent ces deux
0 0
concepts .Par exemple, si A est événement
contraire de A, on a P ( A ) = 1- P(A) mais il n'y a
0
aucune raison que (A)
ð soit égale à 1- t(A).
Nous allons à présent définir les notions de
mesure de probabilité, distribution de
possibilité, mesure de nécessite et donner une
propriété essentielle de la mesure de nécessite.
Définition : Une mesure de
possibilité est une fonction ð : P (
X ) ? [ 0,1] vérifiant les propriétés :
(i) t ({}) = 0, t (X) = 1
(ii) ? ? ?
( )
A P X
( ), ( ) sup ( )
ð U =
A ð A où I est un ensemble
i i I i i
i I
i I
?
quelconque d'indices.
Propriété : t (A U B) =
Max (t (A), t (B)) Définition :
?
On appelle distribution de
possibilité ou fonction de possibilité,
une fonction ð : X ? [ 0,1] qui
vérifie la condition de normalité ( ) = 1
Sup x
ð
x X
La mesure de possibilité de possibilité
associée est définie par :
|
ð ( ) = ð ( )
A Sup x
x ? A
|
Définition : Une
mesure de nécessité est une fonction N
définie de P(X) dans [0,1] et vérifiant :
(i) N ({}) = 0, N(X) = 1
(ii) N n Ai = Inf N A (
i ) où I est un ensemble quelconque d'indices.
i I
?
i I
?
Propriété : cette
propriété est vérifiée par la mesure de
nécessité.
Pour tous A et B éléments de P(X), nous avons N
(AnB) = min (N (A), N (B))
En outre, en l'absence de P (A) (évaluation de la
probabilité de l'évènement A), on se sert du couple (N
(A), ð (A)) pour représenter l'incertitude sur l'occurrence de
l'évènement A. La nécessité et la
probabilité d'un évènement quelconque encadrent sa
possibilité inconnue.
La théorie des ensembles flous fournit une base
naturelle à la théorie des possibilités. Une contrainte
souple ou floue sur les valeurs que peut prendre une variable x induit une
distribution de possibilité sur les valeurs que peut prendre cette
variable .On associe donc à une variable dont les valeurs sont
floues,une distribution de possibilité de la même manière
qu'on associe à une variable aléatoire dont les valeurs
stochastiques ont une distribution de probabilité .On peut
interpréter donc toute distribution de possibilité comme une
restriction floue élastique sur les valeurs que peut prendre une
variable .La distribution de possibilité devient alors une fonction
d'appartenance d'un ensemble flou représentant cette contrainte.
B. VARIABLES LINGUISTIQUES ET PROPOSITIONS FLOUES
L'expression « variable linguistique » introduite
par ZADEH, propose que les valeurs de cette variable ne soient pas
numériques mais symboliques comme les mots du langage courant. Une
variable linguistique est donc une variable prenant
ses valeurs dans un ensemble de mots symboliques (sous-ensemble flous)
définissant certaines catégories d'un ensemble de
référence.
Définition : Variable
linguistique
On appelle Variable linguistique un
triplet (V, X, Tv) tel que :
(i) X est un ensemble de référence
(ii) V est une variable symbolique définit sur X.
(iii) T V = { A1 , A
2,..., A n ,... } ensemble fini ou
dénombrable de sous ensembles flous
normalisés, utilisés pour caractériser V.
Rappelons qu'un sous ensemble flou est
normalisé s'il est non vide et identique a son
support et a son noyau ou bien sa hauteur est 1.
Définition :
Modificateur linguistique
Un Modificateur linguistique est un
opérateur qui permet a partir de toute caractérisation floue A de
produire une nouvelle caractérisation.
Nous allons a présent définir les deux types de
propositions floues : la proposition floue élémentaire
et la proposition floue générale.
Définition: Proposition floue
élémentaire
Elle est définie à partir d'une variable
linguistique (V, X, Tv) par la qualification « V
, où M (Tv) l'ensemble des
caractérisations nouvelles obtenues en
A T ou
? V
est A » avec
A ?
M T
( V )
appliquant les modificateurs linguistiques.
La formation d'une proposition floue est possible a partir de
l'utilisation conjointe de proposition floue élémentaires «
V est A », « W est B » pour des variables V, W supposées
non interactives, ceci en utilisant des connecteurs comme la conjonction (?),
la disjonction (? ) et l'implication .
Définition : Proposition
floue générale
Elle est obtenue par disjonction (?), conjonction (?),
négation (+) et implication de proposition floues quelconques
Exemple : Soient « V est A » et
« W est B » deux propositions floues élémentaires, par
des variables V et W.
· « V est A » « W est B »
· « V est A » ? « W est B »
· « V est A » ? « W est B »
· #172; (« V est A ») sont 4 propositions floues
générales.
Définition : (Règle
floue)
Entre deux propositions floues quelconques p et q, on peut
utiliser une implication. On obtient ainsi une proposition floue de la forme
« si p alors q », appelée règle
floue.
DISTRIBUTION DE POSSIBILITES ASSOCIEE A UNE
PROPOSITION FLOUE
Etant donnée une proposition floue « V est A »,
une distribution de possibilité lui est associée, donnée
par ð V , A ( x ) = fA
(x )
La distribution de possibilités associée
à une proposition floue générale peut être
calculée en appliquant les opérations ensemblistes de la
théorie des ensembles flous ; les distributions de possibilités
étant considérées comme des fonctions d'appartenance.
Souvent
dans le langage naturel, on utilise des qualifications
linguistiques et des quantificateurs symboliques, agissant sur des propositions
floues. Ces opérations induisent des distributions de
possibilités de différentes natures.
CONCLUSION
Dans le cadre de la maîtrise des incertitudes et des
imperfections liées à sa nature, l'homme trouve dans les
variables linguistiques et les propositions floues des outils importants dans
l'étude du raisonnement approximatif, qui est une grande alternative au
raisonnement extra rigide. Pour le raisonnement les variables sont
manipulées par les termes linguistiques ainsi définis, et les
ensembles flous assurent la correspondance avec l'univers numérique.
LEXIQUE
Modélisation: c'est la conception d'un
modèle. En mathématiques appliquées, et en pratique en
chimie, en physique, en informatique, en météorologie ou en
sciences de la vie et de la terre, la modélisation permet d'analyser des
phénomènes réels et de prévoir des résultats
à partir de l'application d'une ou plusieurs théories à un
niveau d'approximation donné.
Equations différentielles : En
mathématiques, une équation différentielle est une
relation entre une ou plusieurs fonctions inconnues et leurs
dérivées.
Equations aux q différences : Les
équations aux q-différences forment une famille
d'équations fonctionnelles dont l'étude est apparentée
à celle des équations différentielles.
Fonction de transfert : Une fonction de
transfert est une représentation mathématique de la relation
entre l'entrée et la sortie d'un système linéaire
invariant.
BIBLIOGRAPHIE
www.wikipedia.org/wiki/logique_floue
www.math-info.univ-paris5.fr/~hachama/dossier/.../r_sum_-magister.pdf