FABIEN STEPHANE BIDIA
Ministère de l'Enseignement Supérieur
Ministère des Mines et de l'Energie
THEME: LES E D'UNE STRATEGIE
et de la Recherche Scientifique
DIRECTEUR DE MEMOIRE:
M. CHERIF
SOUMAÏLA
Chargé de cours au Groupe IFPG-ISFPT
THEME: LES ENJEUX D'UNE STRATEGIE
DE COMMUNICATION DE CRISE
FACE AU DEFICIT DE PRODUCTION D'ELECTRICITE
GROUPE IFPG-ISFPT
Impétrant : M.BIDIA STEPHANE FABIEN
Mémoire en vue de l'Obtention du
diplôme
D'Ingénieur en Marketing Management
République de Côte d'Ivoire
Union - Discipline - Travail
Année académique 2008-2009
COMPAGNIE IVOIRIENNE D'ELECTRICITE
(CIE)
ENCADREUR:
M. MAMADOU
OUATTARA
Chef du Service Moyens Internes à la Direction
des Etudes
et du Développement de la CIE
1
SOMMAIRE
DEDICACE....................................................................................................II
REMERCIEMENTS.........................................................................................III
AVANT-PROPOS..........................................................................................
IV INTRODUCTION
GENERALE...........................................................................
5
A- CADRE
THEORIQUE....................................................................................8
B- CADRE
METHODOLOGIQUE........................................................................10
PREMIERE PARTIE
LA CIE ET LES CONTRAINTES D'EXPLOITATION DU
SYSTEME
ELECTRIQUE IVOIRIEN
CHAPITRE 1 : Présentation
Générale de la
CIE.................................................... 11
CHAPITRE 2 : Les contraintes d'exploitation du
systeme électrique ivoirien ....................27 DEUXIEME
PARTIE
LES ENJEUX DE LA COMMUNICATION DE CRISE
CHAPITRE 3 : De la communication d'entreprise
à la communication de crise :
une communication
spécifique............................................. 32
CHAPITRE 4 : Les enjeux d'une stratégie
de communication de crise........................... 52
TROISIEME PARTIE
ANALYSE DE LA STRATEGIE DE COMMUNICATION
DE CRISE A
LA CIE ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE 5 : Analyse de la stratégie de
communication de crise à la CIE ....................55
CHAPITRE 6 : Les
recommandations................................................................
68
CONCLUSION
GENERALE..............................................................................80
BIBLIOGRAPHIE..........................................................................................82
TABLES DES
MATIERES.................................................................................84
ANNEXES....................................................................................................91
DEDICACE
A mon Père, feu Colonel GNAOULEGBE BIDIA Joseph.
Nous voudrions au terme de notre parcours, exprimer notre
reconnaissance à l'endroit de toutes les personnes physiques ou morales
qui ont contribué à la réalisation de cette oeuvre.
Nous voudrions adresser nos remerciements à :
> M. EBAGNINTCHI Hyppolite, Directeur Général
Adjoint chargé du Pôle Distribution à la CIE ;
> M. ZADI Eugène, Directeur Général
Adjoint chargé du Pôle Relations Sociales et communication de la
CIE ;
> M. TRE Lorougnon Emmanuel, Directeur des Etudes et du
Développement ;
> Mme YAPI Marguerite, Directeur de la Communication Marketing
et Documentation ; > M. TRAORE Bouaké, Directeur Adjoint
chargé des Moyens Internes et du Laboratoire ; > M. OUATTARA Mamadou,
Chef du Service Moyens Internes ;
> M. AYEKOE Justin, Chef du Service Projets ;
> M. CISSE Yacouba, Sous Directeur chargé de la
Communication ;
> M. CHERIF Soumaïla, spécialiste en sciences de
la communication documentaire, chargé de cours au Groupe IFPG-ISFPT, mon
Directeur de mémoire.
Nous remercions également nos parents et amis qui nous ont
soutenus moralement et financièrement pendant toute notre formation et
pour la réalisation de ce mémoire.
FABIEN STEPHANE BIDIA
4
Nous n'oublions pas ceux et/ou celles qui nous ont de près
ou de loin aidés et dont les noms ne sont pas mentionnés.
AVANT-PROPOS
On entend par communication, le fait pour une personne
physique ou morale d'informer et de promouvoir son activité
auprès d'un public cible plus ou moins vaste et
hétérogène, d'entretenir son image par tout
procédé médiatique partant de tout principe. Toute
entreprise soucieuse de l'image qu'elle véhicule doit orienter sa
politique de communication de façon objective, cela en adéquation
avec les besoins du public cible. L'entreprise doit être aussi capable
d'établir avec ses publics cibles des rapports de confiance afin de
prévenir toute crise ou à défaut mettre des
mécanismes capables de lui faire surmonter celle-ci.
L'électricité quant à elle, joue un
rôle essentiel dans le développement économique d'un pays
en assurant les besoins de la croissance industrielle tout en participant au
mieux être des populations.
Une analyse profonde de ces deux concepts va être le
point de départ d'une étude rentrant dans le cadre de
l'élaboration de notre mémoire de fin de cycle de l'Institut de
Formation Professionnelle Générale - l'Institut Supérieur
de Formation Professionnelle Technique (Groupe IFPG-ISFPT) d'Abidjan, qui
clôture notre formation pour l'obtention du Diplôme
d'Ingénieur en Marketing Management.
En effet, à l'issue de cette formation, l'auditeur doit
être capable de réaliser un travail de recherche sur une
problématique spécifique qu'il pourrait rencontrer en entreprise
et à laquelle il tenterait d'apporter une solution en s'appuyant non
seulement sur les connaissances théoriques acquises à
l'école mais aussi en s'imprégnant de l'environnement
professionnel que constitue le milieu du stage.
Notre stage en entreprise s'est déroulé à la
Compagnie Ivoirienne d'Electricité (CIE). DIRECTION DES ETUDES
ET DU DEVELOPPEMENT
INTRODUCTION
CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET
L'électricité est indispensable à la vie
quotidienne moderne. En disposer aujourd'hui est ressenti comme un droit
fondamental de la population. C'est aussi la clé du développement
économique et social. Disposer ainsi de l'électricité, en
tout lieu et en tout instant est dü à un grand nombre d'acteurs et
d'équipements qui jouent chacun leur rôle dans une organisation
d'une grande complexité.
L'électricité ne peut être stockée, il
faut relier en temps réel et de façon continue la production
à la consommation.
En Côte d'Ivoire, la CIE est le concessionnaire du service
public national de production, de transport, de distribution, d'exportation et
d'importation de l'énergie électrique.
Comme annoncé dans le plan directeur de production
2001-2015, le système électrique ivoirien est confronté
à d'énormes difficultés liées, aux retards
d'investissements dans les domaines de la production de gaz naturel et
d'électricité.
La situation actuelle du parc de production ne permet pas de
satisfaire la demande nationale et les besoins exprimés par les pays
voisins. Si cette situation perdure, elle aura nécessairement des
conséquences économiques et sociales :
> Au plan économique, les prévisions de
production des entreprises peuvent connaître des perturbations
négatives et agir inéluctablement sur leur résultat ;
> Au plan social, cette situation peut engendrer des
mécontentements populaires qui peuvent amplifier la crise sociopolitique
actuelle et fragiliser ainsi le processus de paix issu des accords
politiques.
FABIEN STEPHANE BIDIA
6
Conscient de ces problèmes et face au déficit de
production d'électricité, la CIE a entrepris des
actions d'information et de sensibilisation auprès de
sa clientèle diverse dans le but d'appréhender la situation et
prévenir ces mécontentements qui peuvent être
utilisés de façon tendancieuse et mettre ainsi à mal son
image.
Nous constatons que ces actions ne sont pas pleinement
perçues par le public. C'est pourquoi il est nécessaire d'agir
rapidement en essayant de comprendre et d'expliquer les raisons de ce
dysfonctionnement, afin d'apporter des rectifications et poursuivre la campagne
de façon à avoir les résultats escomptés au plan
communicationnel.
Le cadre méthodologique de l'étude que nous
entreprenons va s'articuler autour de trois phases principales :
D'abord, nous allons présenter la CIE et l'ampleur du
déficit de production d'électricité ;
Ensuite, nous nous attacherons à montrer ce qu'est la
communication d'entreprise et la communication de crise, nous
présenterons les enjeux de la communication de crise ;
Enfin, nous procèderons à une analyse de la
communication de crise à la CIE et à partir de celleci, nous
ferons des recommandations pour la renforcer.
LA PROBLEMATlQUE
En entreprise comme dans le milieu social, la communication
est essentielle dans la mesure où la plupart des problèmes
posés sont résolus grâce à un bon système de
communication. Cette maxime l'est encore d'avantage quand il s'agit d'une
période de crise où les susceptibilités des uns et des
autres ont tendance à envenimer des situations déjà
délétères. La désinformation, les rumeurs et autres
ragots peuvent générer des réactions antipathiques envers
d'honnêtes citoyens ou structures et cela peut engendrer une crise
socio-économique pour le pays.
La compagnie ivoirienne d'électricité (CIE)
comme la plupart des entreprises n'aurait pas échappé à
une telle situation comme ce fut le cas pendant la crise politico-militaire
qu'a connu notre pays. C'est fort de cette expérience douloureuse
qu'elle fait de la communication de crise un des pôles essentiels de son
système de communication. Elle s'évertue à intégrer
ce type de communication dans ses différentes stratégies de
communication, notamment le délicat problème du déficit de
production d'électricité qui se profile à l'horizon.
Face donc à cet état de fait, quelle est la
stratégie d'approche au plan communicationnel que la CIE pourrait avoir
pour informer et sensibiliser la population sur les désagréments
que pourrait engendrer une telle situation ? Quels sont les dividendes qu'elle
peut en tirer ? Quels risques court l'entreprise en n'anticipant pas sur
l'avenir ?
LES OBJECTlFS
Objectif Général :
L'objectif général de notre travail est de
déterminer les avantages qu'acquiert la CIE au plan interne et externe
avec une bonne stratégie de communication de crise qui du reste soigne
son image.
Objectifs Spécifiques :
La réalisation de cet objectif général passe
par les objectifs spécifiques suivants :
> Evaluer l'ampleur du déficit de production à
venir;
> Identifier les éléments de la communication de
crise ;
> Définir les différentes stratégies de
communication de crise ; > Analyser la stratégie de communication de
crise de la CIE ;
LES HYPOTHESES
Les hypothèses de recherche peuvent être
scindées en deux types :
Hypothèse 1 : La CIE
dispose certes d'une procédure efficace de gestion des crises mais pas
une stratégie de communication de crise face au déficit de
production d'électricité.
FABIEN STEPHANE BIDIA
8
Hypothèse 2 : La CIE
dispose d'un plan de communication global pas suffisamment
exploitépourtant indispensable dans la résolution des
crises.
A. CADRE THEORIQUE
DEFINITION DES CONCEPTS
1. ENJEU
« Ce que l'on peut gagner ou perdre en entreprenant quelque
chose »1.
« Un enjeu est ce que l'on peut gagner ou perdre dans une
entreprise »2.
2. CRISE
« On définit la crise comme un processus qui, sous
l'effet d'un évènement déclencheur, met en éveil
une série de dysfonctionnements ».3
« La crise est un évènement inattendu mettant
en péril la réputation et le fonctionnement d'une organisation
».4
3. STRATEGIE
« Une stratégie est un ensemble de
décisions prises à l'avance par une entreprise pour une
période donnée, en vue d'atteindre des objectifs
généraux, dans un univers concurrentiel, économique,
politique et social ».5
« La stratégie consiste à
déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme
d'une organisation puis à choisir les modes d'actions
et d'allocations des ressources qui permettront d'atteindre
ces buts et objectifs ».6
4. COMMUNICATION
« La communication est l'ensemble des informations, des
messages, des signaux de toute nature qu'un organisme émet en direction
de ses publics-cibles »7.
1 2005 Editions Larousse
2 (Source :
www.wikipedia.org)
3 (Christophe Roux-Dufort, « La Gestion de
Crise » Bruxelles, De Boeck Université, 1999)
4 (T.Libaert, « La Communication de Crise
», Paris, Dunod, 2001)
5 (Source : Claude Demeure -
Marketing, Dalloz
6 (A.D. Chandler)
7 (Source : Lendrevie J et Lindon D -
Mercator 2000)
5. LA STRATEGIE DE COMMUNICATION
C'est l'ensemble des moyens qui a pour objet de
déterminer les plans d'actions que l'entreprise doit mettre en oeuvre
pour s'assurer un avantage concurrentiel défendable sur une longue
période.1
6. LA COMMUNICATION DE CRISE
La communication de crise est l'un des grands secteurs de la
communication des organisations, aux côtés de la communication
interne, la communication éditoriale, la communication
évènementielle, les relations avec la presse, la communication
financière, la communication par l'objet, etc.
Sa mise en oeuvre est du ressort du Directeur de la
communication, en concertation directe et permanente avec le ou les dirigeants
de l'organisation (entreprise privée, institution publique,
association...).
Quelle que soit la nature de la crise, une règle d'or
de la communication de crise prévoit de ne pas nier l'existence d'une
crise, ni en interne, ni publiquement, et de n'entretenir aucun mystère
sur les mesures prises pour tarir la source de la crise et endiguer ses
effets.2
7. DEFICIT DE PRODUCTION D'ELECTRICITE
On parle de déficit de production, lorsque la demande
énergétique est supérieure à l'offre (production).
« C >P » : pas d'équilibre3.
1 Source :
www.wikipedia.org
2 (Source :
www.wikipedia.org)
FABIEN STEPHANE BIDIA
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3 (Source : energie.doc)
LA CIE ET LES CONTRAINTES
D'EXPLOITATION DU
SYSTEME ELECTRIQUE IVOIRIEN
B. CADRE METHODOLOGIQUE
L'étude que nous avons menée s'est faite en une
phase exploratoire caractérisée par une recherche
documentaire.
Elle a consisté à recueillir des informations
existantes relatives à notre sujet. Deux sources d'information ont
été utilisées :
> Les sources internes > Les sources externes
Les sources internes
Les sources internes concernent les productions documentaires de
la CIE .Il s'agit entre autre de : v' Plan global de communication
v' Exposés liés au déficit de production
d'électricité
1' Plan de production 2008
v' Des documents concernant les procédures de gestion des
crises
Les sources externes
Les sources externes portent sur tous les
éléments bibliographiques non produits par la CIE. Les
publications portent sur les questions de marketing et de communication de
crise qui ont permis de mieux cerner nos concepts et en faciliter la
compréhension.
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE 1 : PRESENTATION GENERALE DE LA CIE
I. LA CIE, UN ACTEUR MAJEUR DU SECTEUR ELECTRIQUE
IVOIRIEN
Le secteur de l'électricité en Côte
d'Ivoire est organisé autour d'un système de gestion
déléguée. L'objectif principal de sa privatisation repose
sur l'autofinancement. C'est-à-dire que le secteur doit se financer
à partir des ressources propres, tirées de la vente de
l'énergie électrique. Et cela dans un équilibre dont la
CIE constitue le socle.
La CIE étant notre cas d'étude, nous allons dans
cette première partie analyser son cadre légal de travail pour
comprendre son activité, l'importance qu'elle accorde à la
communication dans le management.
1. CREATION DE LA CIE
En 1953, l'Etat de Côte d'Ivoire a concédé
le secteur électrique à l'Energie Electrique de Côte
d'Ivoire (EECI) pour une durée de 40 années. Trente ans plus tard
(en 1983), le pays est confronté à une sécheresse sans
précédent qui a entraîné des difficultés dans
le secteur électrique.
Conséquence, l'EECI a été obligé
de procéder à un délestage d'environ 220 gWh. Les charges
combustibles utilisées pour la production d'électricité
représentaient à cette époque 60% du chiffre d'affaire.
D'où la hausse des tarifs de l'électricité de 25% en
moyenne. Le déficit du secteur s'élevait à près de
36 milliards de francs CFA.
Ainsi des difficultés apparurent rendant quasi
impossible le financement des investissements par des emprunts internationaux
et le règlement des dettes du secteur. Face à la persistance de
ces graves difficultés aussi bien au plan institutionnel, technique que
financier, l'Etat ivoirien a pris la décision de restructurer le secteur
de l'électricité conformément aux objectifs
ci-après :
> Favoriser le désengagement de l'Etat ;
> Améliorer les performances du secteur (techniques,
économiques et financières) ; > Améliorer les
capacités d'autofinancement ;
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13
> Aboutir à la baisse des tarifs de
l'électricité.
La restructuration ainsi décidée s'est
matérialisée, le 1er novembre 1990, par la signature
d'un contrat entre l'Etat de Côte d'Ivoire et la CIE pour une
durée de quinze ans renouvelables deux fois trois années.
1-1 Responsabilisation des
contractants
1-1-1 L'état de Côte d'Ivoire
Il garde la responsabilité de la gestion du patrimoine
et à ce titre, il décide, finance et fait réaliser tous
les investissements de développement et de renouvellement des ouvrages.
Il est donc propriétaire des ouvrages de production, de transport et de
distribution d'énergie et fixe les tarifs de vente de
l'électricité.
Toutes les décisions stratégiques ainsi que
l'arbitrage des conflits et la gestion de la dette du secteur, sont
également de la responsabilité de l'Etat ivoirien qui a mis en
place en 1998, trois sociétés à cet effet :
> La Société de Gestion du Patrimoine du secteur
d'Electricité (SOGEPE) en charge de la gestion du patrimoine et du suivi
des flux financiers ;
> L'Autorité Nationale de Régulation de
l'Electricité (ANARE) en charge du contrôle du concessionnaire et
des producteurs indépendants et responsable de l'arbitrage et des
contentieux entre les différents intervenants et la clientèle
;
> La Société d'Opération Ivoirienne
d'Electricité (SOPIE) en charge du suivi de la gestion des flux
énergétiques entre producteurs et consommateurs et en charge de
la maîtrise d'oeuvre des travaux d'investissements.
1-1-2 La Compagnie Ivoirienne d'Electricité
(CIE)
Elle assure la responsabilité de l'exploitation et de
l'entretien des ouvrages de production, de transport, de distribution,
d'importation et d'exportation d'électricité composant le
patrimoine de l'Etat ainsi que la gestion du portefeuille clientèle.
Concrètement, elle est chargée de :
> Exploiter à ses risques et périls l'ensemble
des ouvrages de production, de transport, de distribution, d'importation et
d'exportation d'électricité ;
> Supporter l'intégralité des charges de
fonctionnement, d'entretien courant et de gestion ; > Facturer les
consommations et encaisser les règlements des factures ;
> Réaliser les travaux de branchement ;
> Proposer dans le cadre des conventions périodiques
les travaux d'extension et de renouvellement ;
> Réaliser les travaux de renouvellement qui lui sont
confiés par l'Etat.
Tous les encaissements de factures d'énergie sont
entièrement reversés à l'Etat ainsi que les taxes sur
l'électricité, déduction faite de la
rémunération de la CIE, du paiement des combustibles et des
achats d'énergie. Ces reversements appelés redevance servent
à financer les investissements de l'Etat. La CIE perçoit une
rémunération en contre partie de ses prestations selon le
schéma ci après :
> Pour les ventes nationales, 21,18 FCFA par kilowattheure
d'énergie vendue jusqu'à 4.000 GWh. Au-delà de 4.000 GWh,
le surplus est payé à 10,59 FCFA par KWh. Ce qui correspond
à une moyenne de 19,3 FCFA par kWh ;
> Pour les ventes à l'exportation, 3,32 FCFA par kWh
d'énergie exportée.
Au total, la CIE perçoit une rémunération
globale de 33% représentant un tiers des ventes
d'électricité.
Le schéma ci-dessous nous montre le cadre institutionnel
du secteur électrique ivoirien
1-2 Les Flux Financiers du Secteur
Par le décret 98-399 du 15 juillet 1998, l'Etat
règlemente les priorités de répartition des sommes ainsi
encaissées. Dans ce décret, l'Etat signifie qu'il est le
propriétaire des recettes d'énergie, la CIE ne faisant que les
collecter pour son compte. Ces recettes se repartissent donc en trois
principaux postes :
> La rémunération de la CIE,
> Le paiement des fournisseurs de combustibles et les
producteurs d'électricité, > Le paiement de la redevance de
l'Etat.
Toutes les fins de mois, la CIE fait le point de tous les
encaissements réservés à la banque par les structures
décentralisées (secteurs et arrondissements) ainsi que toutes les
recettes d'exploitation.
FABIEN STEPHANE BIDIA
16
Elle reçoit par ailleurs les factures des combustibles
(CNR, AFREN, FOXTROT) et d'achat d'énergie (CIPREL et AZITO).
Elle établit un compte financier le 10 du mois, lequel
compte est transmis à la SOGEPE, l'ANARE et la SOPIE.
Le schéma ci-dessous montre que la CIE est le seul acteur
à être en contact direct avec le client. A ce titre, elle facture
et encaisse toutes les recettes du secteur électrique.
2. LA CIE, UNE ENTREPRISE PRIVEE DU SECTEUR
PUBLIC
Créée le 20 octobre 1990, la CIE est une
société anonyme de droit privé ivoirien assurant
l'exploitation du service public de l'électricité depuis le
1er novembre 1990 avec un capital de 10 milliards de francs CFA.
2-1 Evolution du capital et introduction en
bourse
Divisé en 2 millions d'actions de nominal, le capital
de la CIE est reparti entre l'association SAUR-EDF à hauteur de 51%,
l'Etat et les privés ivoiriens 44% et le personnel 5% avec la
participation de plus de 6.000 personnes physiques et morales. Le 24
décembre 1992, l'action CIE est introduite en bourse au prix de 5.500
FCFA.
La société a connu depuis cette date deux
augmentations de capital, toutes deux par incorporation de réserves et
de distribution d'actions gratuites. La première réalisée
le 17 mai 1995, a fait passer le capital de 10 à 12 milliards de FCFA.
La seconde, intervenue le 16 avril 1996, a porté le capital de 12
à 14 milliards de FCFA.
En Octobre 2005, le renouvellement du contrat d'affermage
entre la CIE et l'Etat de Côte d'Ivoire entraîné une
nouvelle répartition du capital. Désormais, le capital est
reparti comme suit :
> FINAGESTION (3%)
> SISP (51%)
> Etat de Côte d'Ivoire (15%)
> Divers petits porteurs (26%)
> Agents de la CIE à travers leur Fond Commun de
Placement (5%)
2-2 Management
Fort de sa longue expérience dans le monde du travail,
Monsieur Marcel ZADI KESSY, Président du Conseil d'Administration du
groupe CIE-SODECI est arrivé à l'idée qu'en Afrique, il y
a des facteurs socioculturels qui freinent la dynamique de l'entreprise et qui,
mal maîtrisés, peuvent entraîner sa chute. Ce sont la
pensée magique (tendance portant à croire que tout ce qui nous
arrive de mauvais est l'oeuvre de la sorcellerie), la gestion du temps
(mauvaise utilisation du temps de travail), le mythe du chef (le chef est
omniscient et omniprésent, on a peur au cours d'une réunion de
donner son avis ou on approuve tout ce que le chef dit méme s'il est
dans l'erreur), la pression culturelle communautaire (rançon de la
solidarité africaine).
Imprégnée de cela, la CIE a
développé une politique de management alliant à la fois
les outils modernes de gestion et la dominante culturelle de son personnel.
Cette nouvelle culture a une règle d'or qui est : « faire confiance
aux hommes pour les inciter à donner le meilleur d'eux même
». Délégation de pouvoir sur le terrain et autonomie de
gestion et de décision en sont les maîtres mots.
Respectées pour leur intégrité, les femmes
(22% en 2002 contre 14% en 1990) sont promues à des postes clés
(gestion du personnel, des clients, des caisses, des stocks).
FABIEN STEPHANE BIDIA
18
Cette attitude puise ses sources dans les valeurs profondes des
peuples africains.
En effet, en Côte d'Ivoire, la femme en
général et surtout la femme mariée affiche plus de
probité
et de rigueur dans la gestion. L'implication d'une femme dans un
vol est un grand déshonneur.
Les jeunes sont aussi encouragés et la moyenne d'age est
ramenée à 33 ans. Ceux-ci se sont surtout vus confier des postes
de responsabilité.
Pour renforcer les aspects de décentralisation et de
délégation de pouvoir et grâce à une
hiérarchie courte, la CIE donne une dimension inédite à la
communication qui apparaît comme un des fondements essentiels de cette
philosophie de management. C'est dans cette optique qu'un comité
d'entreprise a été crée et est chargé des oeuvres
sociales, des activités sportives et culturelles, de l'hygiène,
la sécurité, des conditions de travail, de la lutte contre le
SIDA et l'alcoolisme au sein de l'entreprise.
Cette philosophie serait veine sans une volonté de
former les femmes et les hommes de l'entreprise. Pour cela, la CIE dispose d'un
centre de formation initiale et continue de son personnel : le Centre des
Métiers de l'Electricité (CME) situé à
Bingerville.
Toute cette philosophie a été formalisée
à travers une charte de douze valeurs en 1997, matérialisant
ainsi la vision de M. ZADI KESSY MARCEL. Cette charte se présente comme
un document écrit qui cristallise les valeurs fortes et fondamentales de
la CIE. Elle repose sur le vécu de la CIE et est constituée de
douze principes qui sont des engagements.
Elle est structurée autour de l'homme, valeur
première et l'esprit de l'entreprise (esprit de famille, mérite,
esprit d'entreprise). Le client en est la valeur centrale. Des outils viennent
appuyer le choix managérial centré sur l'homme (écoute,
délégation de pouvoir, responsabilisation, formation) et centrer
sur le client (qualité, décentralisation, formation). Le
contrôle apparaît comme la pierre angulaire de l'équilibre
du système. Elle vient ainsi compléter les moyens de divulgation
de la politique de management de la compagnie. La politique managériale
à la CIE initiée par M. ZADI KESSY MARCEL est
représentée par une Charte de douze valeurs (voir annexe 1).
2-3 Organisation
Celle-ci épouse étroitement la philosophie de
management adoptée par la compagnie. Chargée de distribuer
l'électricité sur l'ensemble du territoire national et pour faire
face à la dispersion de son personnel, la CIE a opté pour une
organisation pratique : la décentralisation des structures. Celle-ci
permet à la compagnie d'être proche des besoins de ses clients
privés et industriels pour lesquels la mise à disposition d'une
énergie permanente et bon marché est un facteur de bien
être.
2-3-1 Responsabilisation avec délégation de
pouvoirs
La décentralisation est complétée par une
délégation effective du pouvoir de décision, une
responsabilisation pour lutter contre la pression communautaire. Car elle
permet de situer clairement la responsabilité de chacun.
2-3-2 Une séparation des fonctions
organisationnelles
La décentralisation de la gestion clientèle dans
les directions régionales subdivisées en secteurs et en
arrondissements, est une autre réalité de la CIE. Dans les
centres d'exploitation, il y a autant que possible une séparation des
fonctions commerciales (abonnement/branchement, encaissement,
comptabilité, litige), administratives (facturation, gestion
budgétaire, gestion du patrimoine immobilier et informatique),
techniques (branchement, maintenance, dépannage, études et devis)
et stocks (matériels de maintenance et dépannage, compteurs).
2-3-3 L'intégration d'une règle de
contrôle mutuel dans les procédures
Nul ne doit être au début et à la fin
d'une opération lorsque celle-ci comporte des risques financiers. Tel
est le substrat de l'organisation de la compagnie. Par ailleurs, il y a un
contrôle centralisé pour s'assurer de l'intégrité
des opérations.
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2-3-4 Une organisation en râteau
Non seulement la CIE a opté pour une organisation
à faible distance hiérarchique, mais elle a misé autant
que possible sur une organisation en râteau pour favoriser la
délégation et le contrôle mutuel.
2-3-5 L'outil informatique comme appui
La décentralisation va jusqu'aux aspects
budgétaires et se trouve de ce fait, confrontée par un
contrôle permanent des procédures. Elle prend appui et de
manière efficace sur l'outil informatique, notamment par la mise au
point en 1992 d'un logiciel de gestion des abonnés de
l'électricité, GESABEL entièrement conçu par des
ingénieurs informaticiens de la CIE.
2-3-6 Le management par la qualité,
sécurité et environnement
Le 10 juin 1999, la CIE s'est engagée dans la
démarche qualité. Celle-ci se définit comme un ensemble de
caractéristiques qui confèrent à une organisation
l'aptitude à satisfaire les besoins d'un client.
A travers cette approche, la CIE cherche la consolidation de
ses acquis et la réduction permanente des coüts par
l'élimination des gaspillages, la réduction des
dysfonctionnements et l'amélioration permanente des processus, la
satisfaction des clients, l'autorité concédante et le respect des
exigences.
Cet engagement s'est soldé en 2001 par la certification
ISO 9001 versions 2000 (système de management de la qualité).
L'ambition de la compagnie est de maintenir ce certificat et de
l'étendre aux normes de la sécurité OHSAS 18001 et de
l'environnement ISO 14001.
2-3-7 La vie sociale à la C I E
La compagnie développe et finance un système
d'assurances sociales efficace qui permet des remboursements à 80% sans
aucune cotisation du personnel. De plus, la CIE dispose de médecins et
d'infirmiers qui dispensent des consultations et des soins gratuits pour le
personnel et les familles.
Des fonds sociaux ont été mis en place pour
permettre aux travailleurs de la compagnie de supporter aux mieux la pression
culturelle communautaire. Ce sont :
> Le Fond de Solidarité (FS) : pour
participer aux évènements familiaux que sont les mariages,
naissances, baptêmes, décès ascendants et agents ;
> Le Fond Epargne Emprunt (FEE) : permet au
personnel d'épargner en vu d'investissement et d'acquisition de biens
mobiliers;
> Le Fond Commun de Placement (FCP) :
permet au personnel d'investir en action. Il est alors propriétaire
d'une partie de l'entreprise et se sent solidaire des résultats de
l'entreprise. Ce fond est une assurance pour le travailleur de la CIE de
bénéficier d'un pécule lors de son départ de
l'entreprise quel que soit la raison.
2-4 Quelques résultats
Pratiquement en état de cessation de paiement de ses
fournisseurs et de sa dette extérieure en 1990, le secteur
électrique ivoirien connaît un nouvel essor dès 1991
grâce à la gestion rigoureuse et transparente dont fait preuve la
CIE.
Au plan financier, la CIE a réalisé des ventes
d'énergie à hauteur de 1.630 milliards de francs CFA, du
1er novembre 1990 au 31 décembre 2002. Les ventes nationales
représentent 1.385 milliards de francs CFA (soit 85%) alors que les
exportations atteignent 245 milliards de francs CFA (soit 15%).
L'Etat de Côte d'Ivoire a perçu 1.050 milliards
de francs CFA (soit 64%) dont 624 milliards de francs CFA (soit 59%) ont
été utilisés pour l'achat des combustibles. Quant à
la CIE, elle a reçu 580 milliards de francs CFA (soit 36%) au titre de
sa rémunération.
Le reversement d'une redevance régulière
à l'Etat a favorisé l'intensification de la politique
d'électrification rurale. Ainsi, de 1.030 localités
électrifiées de 1952 à 1990, la Côte d'Ivoire en
enregistre aujourd'hui plus de 1600 localités
électrifiées.
Outre sa remarquable contribution à l'effort de
redressement du secteur électrique ivoirien, la CIE a
développé une politique dynamique de gestion clientèle et
de fiabilisation des ouvrages de production et de transport d'énergie
dont les résultats sont clairement perceptibles.
FABIEN STEPHANE BIDIA
22
L'avènement de la CIE a contribué ainsi à
la restauration de la crédibilité financière du secteur
électrique auprès de bailleurs de fonds. Ce qui a
encouragé la venue en Côte d'Ivoire d'investisseurs privés
(CIPREL et AZITO, bientôt EEI) et la montée en puissance du
secteur électrique ivoirien dans la sous région.
Ainsi, la Côte d'Ivoire importatrice d`énergie en
1990 est devenue exportatrice dès 1995 vers le Ghana, le Togo, le
Bénin, le Burkina Faso et le Mali.
2-5 Organigramme Général (voir annexe 2)
Depuis Avril 2008, la CIE s'est organisée autour de quatre
(4) pôles :
> Pôle Production Transport et Mouvement d'Energie >
Pôle Distribution
> Pôle Administration Gestion et Finance
> Pôle Relations Sociales et Communication.
II. PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL
Dans le souci d'améliorer le taux de ratio de
facturation, le taux de recouvrement et de satisfaire sa clientèle, la
CIE a créé la Direction des Etudes et du Développement
(DED). C'est cette Direction qui nous a accueillis à notre
arrivée dans l'entreprise.
1. MISSION
La Direction des Etudes et du Développement (DED) fait
partie des cinq directions du pôle de distribution. Elle compte 39
personnes et 3 services. Elle a pour mission de :
> Réaliser toutes les études et projets visant
à améliorer le fonctionnement de la gestion clientèle ;
> Mettre en oeuvre et valider les expériences à
travers les sites pilotes et proposer des stratégies
d'intégration de leurs résultats aux directions d'exploitation
;
> Assure la veille technologique des systèmes de
comptages ;
> Définir et analyser les impacts de l'évolution
de la gestion clientèle au plan organisationnel, financier et technique
;
> Assurer la consolidation et le suivi des moyens internes
pour le compte des exploitants ; > Assurer la consolidation du budget du
pôle de distribution.
2. ORGANIGRAMME DE LA DED (Voir Annexe 3 et
4)
3. FONCTIONNEMENT
Pour mener à bien ses activités, la DED est
structurée en deux (3) services : 3-1 Le Service Etudes et
Projets
Le service est subdivisé en deux (2) sections :
> La section projet BTA (Basse Tension
Abonnée)
> La section projet HTA (Haute Tension Abonnée)
De manière succincte, les différentes étapes
de la gestion de projets sont :
? Fixer les objectifs
? Organiser les équipes ? Evaluer les coûts
La planification
? Prévoir dans le temps les différentes
tâches ? Associer des ressources à chaque tâche
La réalisation
? L'exécution des tâches contenues dans le cahier de
charges L'évaluation
? Vérifier l'avancement du projet
? Identifier les écarts
? Vérifier la conformité entre le produit et les
objectifs fixés
Pour réussir un projet il faut absolument se fixer trois
objectifs :
> Objectif de qualité > Objectif de coût
FABIEN STEPHANE BIDIA
24
> Objectif de délai
Aussi, faut-il noter que pour exécuter un projet il faut
:
Un maître d'oeuvre qui est représenté par la
DED est chargé de :
? Exécuter les différentes tâches du projet ?
Rendre compte au maître d'ouvrage
|
Un maître d'ouvrage représenté par un
comité de pilotage est chargé de :
|
? Définir les objectifs du projet
? Contrôler les indicateurs d'avancement du projet
3-2 Le Service Moyens Internes
Il a en charge :
> La gestion de l'outillage et des motos
- Gestion prévisionnelle des motos et outillages
- Collecte des besoins annuels des Directions Régionales -
Inventaire périodique du stock existant
> La gestion des ressources humaines
- Identification et gestion des compétences
- Identification, gestion des risques et rupture des
compétences
- Réalisation d'études ponctuelles sur certains
dysfonctionnements récurrents en matière des ressources
humaines
> La Gestion des équipements et l'entretien des
locaux
- Identifications et collectes des besoins directions
régionales - Planification des actions et missions d'assistance
- Elaboration et diffusion d'un rapport d'assistance
> Le Contrôle de gestion
budgétaire
- Détecter les risques de dérapages
budgétaires par l'analyse des indicateurs de gestion
- Assister les Directions Régionales dans le suivi
budgétaire par la formation
- Alerter les responsables budgétaires sur les
dérapages des charges sensibles
(carburant, téléphone, fournitures de bureau, frais
de réception, frais
d'hébergement et heures supplémentaires).
3-3 Le Service Laboratoire
Il a pour mission de :
- Réceptionner les compteurs déposés
- Recycler les compteurs déposés
- Tester les compteurs neufs
- Etalonner les compteurs
- Planifier le passage des secteurs pour le dépôt
des compteurs déposés - Vérification des compteurs
électroniques.
CHAPITRE 2 : LES CONTRAINTES D'EXPLOITATION DU SYSTEME
ELECTRIQUE IVOIRIEN
|
I. LE PARC DE PRODUCTION ET LA REPARTITION DE LA
PRODUCTION 1. LE PARC DE PRODUCTION
Les ouvrages exploités par la CIE sont :
> Six (06) Barrages Hydrauliques > Une (01) Centrale
Thermique
1-1 Parc de production de la CIE
CENTRALE
|
TYPE
|
ANNEE DE MISE EN SERVICE
|
NOMBRE DE GROUPES
|
PUISSANCE INSTALLEE (MW)
|
AYAME 1
|
Hydraulique
|
1959
|
2 x 10
|
20
|
AYAME 2
|
Hydraulique
|
1965
|
2 x 15
|
30
|
KOSSOU
|
Hydraulique
|
1972
|
3 x 58
|
174
|
TAABO
|
Hydraulique
|
1979
|
3 x 70
|
210
|
BUYO
|
Hydraulique
|
1980
|
3 x 55
|
165
|
FAYE
|
Hydraulique
|
1984
|
2 x 2,5
|
5
|
VRIDI
|
Thermique
|
1984
|
4 x 25
|
100
|
1-2 Parc de production des producteurs
indépendants
FABIEN STEPHANE BIDIA
27
CENTRALE
|
TYPE
|
ANNEE DE MISE EN SERVICE
|
NOMBRE DE GROUPES
|
PUISSANCE INSTALLEE (MW)
|
CIPREL
|
Thermique
|
1995
|
3 x 33 + 1 x 110
|
210
|
AZITO
|
Thermique
|
1999
|
2 x 148
|
296
|
La capacité totale pour l'ensemble du parc de production
est estimée à 25 groupes avec une puissance installée de
1210 MW.
Sur la capacité de 1210 MW, la disponibilité de
puissance du parc de production est de 785 MW pour une pointe de 778 MW en
novembre 2008. Le système ne dispose d'aucune marge d'exploitation pour
couvrir la défaillance d'une machine de production.
En absence de marge d'exploitation, l'arrêt d'un groupe
de production pour une raison quelconque (entretien programmé ou
fortuit) entraîne un déséquilibre entre la production et la
demande.
Par exemple si le plus petit groupe de 20 MW de notre parc de
production venait à s'arrêter, le déficit serait de 150 MW.
Si par malchance ces deux groupes venaient à s'arrêter
simultanément, le déficit serait de 170 MW, soit le 1/4 de la
demande.
Les risques d'interruption de la fourniture
d'électricité sont très importants dans la situation
actuelle.
2. LA REPARTITION DE LA PRODUCTION
2-1 Analyse de l'écart de production a fin
septembre 2008
|
CUMUL PREVISION (GWh)
|
CUMUL REALISATION (GWh)
|
ECART (R-P)
|
|
Fin septembre 2008
|
Fin septembre 2008
|
GWh
|
%
|
VRIDI
|
91
|
81
|
-10
|
-11
|
CIPREL
|
1138
|
1148
|
10
|
0,9
|
AZITO
|
1692
|
1696
|
4
|
0,2
|
TOTAL THERMIQUE
|
2921
|
2925
|
4
|
0,1
|
AYAME
|
164
|
207
|
43
|
26,2
|
KOSSOU
|
140
|
117
|
-23
|
-16,4
|
TAABO
|
411
|
495
|
84
|
20,4
|
BUYO+FAYE
|
584
|
491
|
-93
|
-15,9
|
TOTAL HYDRAULIQUE
|
1299
|
1310
|
11
|
0,8
|
PRODUCTION NATIONALE
|
4220
|
4235
|
15
|
0,4
|
EXPORT ENERGIE
|
439
|
494
|
55
|
12,5
|
CONSOMMATION BRUTE
|
3779
|
3745
|
-34
|
-0,9
|
Le cumul de la consommation brute à fin septembre 2008
(3745 GWh) connaît une croissance de 6,7 % par rapport à fin
septembre de l'année précédente (3510 GWh). Cette hausse
de la demande nationale peut s'expliquer par la relance progressive des
activités économiques suite à la sortie de crise.
Nous notons un écart négatif de 34
GWh (-0,9 %) des réalisations cumulées à fin
septembre
2008 par rapport aux prévisions. Cet écart peut
s'expliquer par les délestages de consommation
pour insuffisance de production au troisième trimestre
2008 (621,71 MWh d'énergie délestée de Janvier à
septembre 2008).
2-2 Répartition de la production en 2008 :
Hydraulique/ thermique
La Production Thermique représente 69 % de
la production totale contre 31 % de l'Hydraulique.
|
|
|
|
Hydraulique : 1310 GWh ; Thermique : 2925 GWh Production Totale :
4235 GWh
2-3 Répartition de la production thermique en
2008
AZITO et CIPREL représentent à elles seules 97,2 %
de la Production Thermique totale.
|
|
Product° Totale: 2925 GWh < VRIDI: 81 GWh CIPREL: 1148
GWh AZITO: 1696 GWh
2-4 Répartition de la production hydraulique en
2008
La centrale de TAABO représente à elle seul 37,8
%
39,2% A utres
de la Production Hydraulique suivie de celle de
5i,0%
BUYO.
|
|
FABIEN STEPHANE BIDIA
29
Production Totale: 1310 GWh =AYAME: 207 GWh BUYO: 491; KOSSOU:
117 GWh ; TAABO: 495 GWh
2-5 Répartition des exportations en
2008
Le Ghana reste le gros importateur de la Production totale avec
49,6 % des
Exportations ivoiriennes.
Production Totale: 494 GWh = GHANA: 245 GWh
TOGO/BENIN: 149
GWh
BURKINA: 100 GWh
II. LES CAUSES ET LES CONSEQUENCES DU DEFICIT DE
PRODUCTION D'ELECTRICITE
1. LES CAUSES DU DEFICIT DE PRODUCTION
Les causes du déficit de production sont liées
à plusieurs facteurs :
> La baisse des capacités de production Thermique
liée au manque de gaz naturel pour
MALI
496%
l'utilisation maximale de la puissance installée ;
302%
> La baisse des capacités de production Hydraulique
liée au manque d'eau dans les barrages à cause d'une mauvaise
pluviométrie des trois dernières années ;
> Le retard de réalisation des investissements de
production (construction de barrages et de centrales
hydroélectriques).
> Augmentation de la consommation nationale
2. LES CONSEQUENCES DU DEFICIT DE PRODUCTION
Ils se situent à deux niveaux :
Au niveau de la consommation
nationale
v' Incapacité à satisfaire la totalité de la
demande nationale (Délestage) ;
v' Augmentation du coût de l'électricité.
Au niveau de l'exportation
d'énergie
v' Réduction de la fourniture d'énergie allant
jusqu'à l'interruption des livraisons au TOGO/BENIN, GHANA, BURKINA FASO
et MALI.
LES ENJEUX DE LA
COMMUNICATION DE
CRISE
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE 3 : DE LA COMMUNICATION D'ENTREPRISE A
LA COMMUNICATION DE CRISE :
UNE COMMUNICATION SPECIFIQUE
|
I. LA COMMUNICATION D'ENTREPRISE
La communication globale se définit comme une approche
globale de l'ensemble des communications : institutionnelle, marketing et
interne. Elle recherche la cohérence entre le contenu des messages, la
réalité de l'entreprise, des marques et des produits ainsi que
des objectifs qu'elle poursuit.
On distingue habituellement :
> La communication interne qui a pour cible l'entreprise
elle-même (personnel) ;
> La communication externe qui comprend l'ensemble des
messages et actions destinés à des publics extérieurs
à l'entreprise (consommateurs et acheteurs, journalistes, associations
de consommateurs, distributeurs, clients, fournisseurs, milieux bancaires et
financiers, actionnaires, pouvoirs publics...). Elle met en exergue deux types
de communication : la communication institutionnelle et la communication
marketing (produit et marque).
Il ne s'agit pas pour les organisations de gérer «
en parallèle " communication interne et communication externe. Il s'agit
d'assurer la cohérence et la compatibilité entre les messages en
direction de toutes les parties prenantes. L'entreprise par la mise en oeuvre
d'une communication globale, réduit les contradictions et augmente
l'implication de son personnel, qui représente son premier
ambassadeur.
1. LES TECHNIQUES DE COMMUNICATION
La communication des entreprises repose sur une
stratégie qui met en oeuvre un ensemble de techniques appelées
« mix de communication ". Get ensemble comprend trois grands types de
techniques :
> La publicité médias ;
> La communication hors médias (l'identité
visuelle, l'évènementiel, le marketing direct,
les relations
publiques, le parrainage, la promotion des ventes et le bouche à
oreille) ;
FABIEN STEPHANE BIDIA
32
> Le multimédia (principalement Internet).
1-1 La publicité médias
Il s'agit d'une technique de communication de masse qui
utilise les grands médias (télévision, presse, radio,
affichage, cinéma, auxquels il faut ajouter Internet) par achat d'espace
pour y diffuser le message de l'entreprise. Les principaux objectifs de la
publicité médias sont la création et le
développement de la notoriété et de l'image des produits,
des services, des marques et des entreprises. L'efficacité de la
publicité médias peut aujourd'hui être mesurée grace
aux études d'audience.
1-2 La communication hors
média
On regroupe dans ce type de communication l'identité
visuelle, l'évènementiel, le marketing direct, les relations
publiques, la promotion des ventes, le « bouche à oreille » et
Internet. A l'inverse de la publicité médias, ces techniques ne
conduisent pas à l'achat d'espace publicitaire.
121 L'identité visuelle
Elle comprend le logo et le graphisme utilisés pour le
nom de l'entreprise ainsi que toutes leurs déclinaisons sur l'ensemble
des documents administratifs, financiers et commerciaux utilisés et sur
les locaux de l'entreprise.
1-2-2 L'évènementiel
C'est une technique de communication qui utilise un
évènement (sportif, culturel, social, scientifique, etc.) comme
support de communication. Il est évident que la réussite de la
communication de l'entreprise passe par le succès de
l'évènement lui-même et son impact sur le public, ce qui
entraîne une forte concurrence entre évènements
auprès des médias qui peuvent les annoncer.
L'évènement choisi par l'entreprise peut être un
évènement existant déjà ou un
évènement crée spécifiquement pour la circonstance,
mais il doit surtout être cohérent avec l'image de l'entreprise ou
de ses marques.
L'évènement recouvre deux techniques très
proches et parfois confondues : le sponsoring, le mécénat.
a. Le sponsoring
C'est le fait pour une personne ou une entreprise d'apporter une
aide financière ou matérielle à quelqu'un ou à un
projet dans l'espoir de retombées commerciales directes à court
terme.
Il correspond donc à une action purement commerciale,
voire tapageuse et sa finalité est l'augmentation
à court terme des volumes de vente de l'entreprise. La BNP est par
exemple le sponsor officiel du tournoi de tennis de Roland Garros depuis 1973.
Ce sponsoring se traduit par une présence sur les courts de tennis (logo
et couleur de la BNP sur les bâches de fond de court, sur les
parasols...) mais aussi par une exploitation de l'évènement dans
la communication de l'entreprise (présentation en 1987 du nouveau logo
pendant le tournoi, les jeux concours, etc....).
b. Le mécénat
Il qualifie une action devant contribuer à
améliorer l'image de l'entreprise auprès des populations. Cette
action permettra à l'entreprise d'être perçu par ces
publics cibles comme une entreprise citoyenne soucieuse du bien être des
populations. On peut citer le mécénat de la fondation Orange-CI
Télécom et de la fondation MTN qui viennent en aide aux
populations défavorisées (dons de médicaments aux centres
de santé, équipements, dons aux orphelinats en vivres et non
vivres, etc.).
1-3 Le marketing direct
C'est une technique individualisée et
personnalisée. Elle permet de s'adresser individuellement à
chaque personne de la cible de communication. Le mailing est la technique
première de la publicité directe qui utilise également les
grands médias (télévision avec numéro vert et
presse avec coupon-réponse) et, de plus en plus Internet.
1-4 Les relations publiques
FABIEN STEPHANE BIDIA
34
Elles regroupent des communications conçues par
l'entreprise sous la forme de dialogues avec ses différentes cibles. Il
s'agit surtout d'une technique de communication par relais d'information :
l'annonceur touche les relais d'information (journalistes,
prescripteurs, leaders d'opinions) en espérant que
ceux-ci répercutent le message sur la cible finale. Par exemple, les
constructeurs d'automobiles présentent systématiquement leurs
nouveaux modèles auprès des journalistes
spécialisés en espérant qu'ils parleront de ceux-ci
à la télévision, à la radio et dans la
presse écrite. L'objectif des relations publiques est
de créer un climat de compréhension et de confiance avec les
cibles pour favoriser l'image de l'entreprise, de ses marques, de ses produits
et services.
1-5 La promotion des ventes
Il a pour objectif de stimuler l'efficacité de la force
de vente et des revendeurs et de susciter les achats des consommateurs au moyen
d'opérations limitées dans le temps, permettant soit de diminuer
le prix du produit, soit de modifier la valeur globale de l'offre en apportant
un avantage substantiel.
1-6 Le bouche à oreille
Il désigne toute communication entre deux consommateurs
ou deux acheteurs. Le bouche à oreille peut être provoqué
par l'entreprise. Une telle démarche offre le bénéfice de
la crédibilité et de l'efficacité d'un message
désintéressé : la source du message n'a aucune relation
financière ou d'intérêt avec l'objet du message transmis
entre amis, dans la famille, etc. mais cette voie de communication
présente un danger important pour l'entreprise : l'impossibilité
pour cette dernière de contrôler la transmission du message entre
les consommateurs.
1-7 Le multimédia
Le multimédia et plus particulièrement Internet
sont venus compléter les techniques habituelles de la communication
d'entreprise. Les caractéristiques propres d'Internet induisent un fort
développement de son utilisation par les entreprises ; en effet,
Internet est un mode de communication de masse mais en même temps
individualisé, interactif et mondial. De plus, la mesure de son audience
est facile à réaliser à partir du nombre de visites
effectuées sur un site donné. La plupart des entreprises
intègrent désormais Internet dans leur stratégie de
communication.
2. LA COMMUNICATION INTERNE ET EXTERNE
2-1 La communication externe
2-1-1 La communication institutionnelle
La communication institutionnelle est une communication dont
l'objet est l'entreprise ou l'organisation elle-même. « L'objectif
de la communication institutionnelle est la construction et la gestion de
l'image de l'entreprise. Expression de son identité, elle doit dire ce
qu'elle est, ce qu'elle veut faire, ce qu'elle sait faire et ce qu'elle fait
»1. En d'autres termes, l'entreprise tient un discours sur
elle-même, sur son identité, ses valeurs, sa philosophie, sa
légitimité,
etc. la communication institutionnelle
s'applique à la gestion du capital image de l'entreprise.
2-1-2 Pourquoi une communication institutionnelle
?
Ne pas communiquer revient à ne pas exister. Face
à la concurrence et aux différentes crises que vit l'entreprise
durant son existence, celle-ci se doit de faire en sorte que son image soit
préservée pour pouvoir résister et ne pas
disparaître. La communication institutionnelle est donc celle là
méme qui joue un rôle déterminant dans la vie de
l'entreprise. Elle permet de :
> Créer la notoriété de l'entreprise
auprès de ses cibles ; de plus, une forte notoriété
contribue à améliorer l'impact de la communication ; il existe
donc une relation de réciprocité entre notoriété et
communication.
> Développer son identité et son image
auprès de l'ensemble des publics concernés : l'identité
d'une entreprise peut être définie comme le « positionnement
» appliqué à une organisation. L'identité se compose
des caractéristiques saillantes de l'entreprise que les cibles pourront
percevoir facilement et clairement. De plus, elle doit être attractive
pour engendrer une image séduisante de l'entreprise. L'image
diffusée par l'entreprise doit reposer sur une réalité
volontairement réduite et étudiée en fonction des cibles.
Cette volonté peut amener l'entreprise à modifier son nom lorsque
ses activités évoluent fortement (diversification,
éventuel abandon des métiers d'origine...).
1 Garbett, 1981
> Créer un climat favorable auprès de
l'ensemble de ses cibles directes (acheteurs et consommateurs) et indirectes
(pouvoirs publics, collectivités territoriales, milieux
bancaires et financiers, organisations de consommateurs,...) afin
de faire accepter les produits et les services de l'entreprise.
> Rendre l'entreprise plus attractive que ses concurrents tant
pour les cibles externes que pour les cibles internes (les salariés).
2-1-3 Les techniques de la communication
institutionnelle
Le choix des techniques de communication pertinentes
dépend des objectifs fixés par la campagne. La multitude des
cibles accroît la complexité de la définition des objectifs
de la campagne (éventuelle différenciation des objectifs par
cible) et du choix des techniques appropriées (lobbying, communication
financière, etc.). De fait, il est rare qu'une campagne institutionnelle
soit une campagne unique et standardisée. La plupart du temps, il s'agit
d'une mosaïque d'actions toutes cohérentes entre elles mais chacune
adaptée à une cible spécifique (campagne financière
pour la bourse, les milieux financiers et les actionnaires, communication
interne pour le personnel, lobbying pour les décideurs politiques et
institutionnels, relations presse pour les médias, etc.).
Il n'existe pas de techniques de communication qui soient
spécifiques à la communication institutionnelle. En effet,
diffuser la connaissance des caractéristiques d'identité
nécessite le recours à la publicité médias ou
à la publicité directe, alors qu'un objectif
d'amélioration d'image sera atteint par l'utilisation des relations
publiques ou du mécénat.
2-1-4 La communication marketing
La communication marketing a pour objet premier une
contribution directe au développement des ventes des produits et des
services de l'entreprise. Elle se décompose en communication de marque
et communication de produit.
2-1-4-1 La communication de marque
FABIEN STEPHANE BIDIA
37
La marque a pour principale fonction de guider les choix de
l'acheteur potentiel dans un univers d'offre pléthorique (surtout dans
le domaine de la grande consommation). Elle est un signe de différence
qui permet d'identifier le produit concerné. Les spécialistes du
marketing ont effectué de nombreuses recherches sur le rôle de la
marque dans les comportements d'achat pour analyser la pertinence
d'investissements de communications spécifiques. Cela est d'autant plus
vrai dans
la mesure où les marques font partie intégrante
de l'univers culturel des consommateurs. L'impact d'une marque se juge par sa
notoriété, son image et sa capacité de modifier un
comportement d'achat.
Pour mettre en oeuvre une communication de marque, il est
nécessaire d'analyser la marque, de la décomposer pour identifier
ses caractéristiques propres (capacité de déclinaison,
d'évocation, possibilité d'internationalisation...) et sa
perception par les acheteurs ou consommateurs.
2-1-4-2 La communication de produit
La communication de produit est centrée sur le produit
(ou service) ou sur la gamme de produits. Son utilité est
évidente, qu'il s'agisse du lancement d'un nouveau produit ou du soutien
d'un produit en phase de maturité ou déclin, qu'il s'agisse d'un
produit de grande consommation, d'un produit industriel ou de service. Cette
évidence se fonde sur le rôle du produit ou du service dans la
fidélisation de la clientèle et dans la différenciation
par rapport à la concurrence.
2-1-4-3- Les techniques de communication marketing
Toutes les techniques de communication peuvent être
utilisées pour une communication de marketing ; l'objectif
attribué à la stratégie est l'élément
déterminant pour le choix des techniques de communication :
publicité médias et relation publiques pour améliorer
l'image de la marque, le produit ou le service ; publicité directe et
Internet pour fidéliser l'acheteur. La tendance actuelle est d'utiliser
des approches multi-techniques pour améliorer la notoriété
et l'image des marques et des produits sélectionnés pour assurer
un développement national et international. Le choix par une entreprise
d'un petit nombre de marques permet une forte concentration des budgets ainsi
que des économies intéressantes.
2-2 La communication interne
On attend de la communication interne, qu'elle informe les
salariés sur la vie de l'entreprise, ses évolutions, son
marché.... Cette attente concerne autant la direction
générale que les salariés. Elle cherche aussi à
rassembler tous les acteurs de l'entreprise, autour d'une solidarité
collective, le développement de l'entreprise et des changements à
conduire.
2-2-1 Pourquoi une communication interne ?
L'entreprise étant un groupe d'hommes et de femmes
travaillant ensemble, il est essentiel de les faire adhérer au
méme projet, d'orienter leurs efforts dans la même direction.
Quelle que soit la taille de l'entreprise, la direction doit présenter
son projet d'identité de l'organisation et de développement. Ce
projet ne peut être mis en oeuvre sans le concours de l'ensemble du
personnel de l'entreprise. La communication permet ainsi d'accompagner le
management dans sa démarche de fédération de l'action et
du travail de chacun, dans sa volonté d'unifier et de coordonner
l'activité de l'ensemble du personnel. La base de développement
d'une communication interne est, en général, l'audit social de
l'entreprise qui permet de mesurer le degré de connaissance et
d'adhésion du personnel au projet d'entreprise. Si le personnel est
impliqué et motivé dans la vie de l'entreprise, il gagne en
efficacité et contribue ainsi à la rentabilité de la
structure.
2-2-2 Les techniques de la communication
interne
Les principales techniques utilisées mobilisent des
moyens écrits (soit par imprimerie, soit par électronique) et des
moyens oraux (présence de la direction sur le terrain, réunions
d'information, entretien avec l'encadrement, etc.). Les moyens écrits
ciblent les nouveaux employés (annonce de recrutement et livret
d'accueil du nouveau personnel dans l'entreprise) ou le personnel permanent ;
pour toucher cette dernière cible, les principales techniques
utilisées sont le journal d'entreprise, les notes de service et les
panneaux d'affichage. Le journal d'entreprise remplit une double fonction de
transmission de messages de la direction vers le personnel et d'informations
générales sur la vie des employés (anniversaire, mariage,
naissance, compétition sportive, etc.). Essentiel au fonctionnement
quotidien de l'entreprise, le journal d'entreprise est un élément
fédérateur de première importance. Les techniques
traditionnelles de communication interne sont de plus en plus souvent
complétées par les autres techniques de la communication
marketing ; par exemple, la publicité par l'évènement est
désormais régulièrement utilisée avec une
finalité de communication interne pour fédérer le
personnel autour d'un projet commun.
CONCLUSION PARTIELLE
L'énoncé qui précède a
montré les différents domaines d'activité de la
communication, la nécessité d'émettre
régulièrement. La communication est une activité à
part entière, qui voit l'entreprise dans sa globalité et qui joue
un rôle stratégique dans son développement.
Hormis toutes ces formes de communication
développées ci-dessus, il en existe une, la communication de
crise : une communication spécifique, qui concerne l'entreprise chaque
fois qu'elle se trouve confrontée à une situation exceptionnelle
et, en général, dévalorisante pour elle. En quoi
consiste-t-elle ? Quelle est sa fonction et quelles sont les différentes
techniques qu'elle utilise pour juguler la crise et surtout pour redorer
l'image de l'entreprise ?
II. LA COMMUNICATION DE CRISE :
UNE COMMUNICATION SPECIFIQUE
Aujourd'hui on constate que le devoir des « Entreprises
citoyennes », est de promouvoir leur responsabilité et leur
transparence aux yeux du public, surtout en situation de crise.
Toutes les entreprises peuvent être frappées,
même les multinationales les plus connues (Coca cola, IBM, Total Fina
Elf...) connaissent des crises, c'est pourquoi « personne n'est
infaillible » : d'où la nécessité de la
maîtrise de la communication de crise.
En effet, les phénomènes de crise ne sont plus
des évènements à caractère exceptionnel. On observe
méme un "Boom" des crises depuis une dizaine d'années. La crise
doit ainsi être considérée comme une possibilité et
vue comme latente. Certains voient même tristement en la communication de
crise une réalité quotidienne : « La communication
d'entreprise est une rare petite période heureuse entre deux
communication de crise »1
1. LES CARACTERISTIQUES DE LA CRISE Elles sont
de plusieurs ordres :
> Une demande importante d'informations
Lors d'une crise, l'entreprise se trouve face à face
avec de nouveaux interlocuteurs qui
demandent des explications, expriment
leur opinion sur le sujet. Mais, on peut aussi s'apercevoir
du nombre
croissant de demandes d'informations aussi bien en interne (salarié,
syndicats...)
FABIEN STEPHANE BIDIA
40
1 Thierry Orsoni.
qu'en externe (élus, syndicalistes, journalistes, public,
consommateurs...). Les canaux de communication sont vite saturés.
> L'importance des enjeux
La crise place l'entreprise dans une situation de tension
très importante. Elle peut avoir un impact sur le chiffre d'affaires, la
défiance envers l'entreprise et ses produits, la motivation des
salariés. Indubitablement, l'image de l'entreprise est remise en cause
mais cela peut aussi nuire à la survie de celle-ci.
> Le facteur « temps »
En cas de crise, la pression temporelle s'accroît et
place l'entreprise dans une situation d'urgence. En effet, elle doit
répondre immédiatement aux demandes d'explications sur les causes
et conséquences de l'évènement déclencheur.
> Le nombre important de
variabilités
Toute entreprise est remise en question à partir du
moment où son activité et sa mission principale ne fonctionnent
plus comme avant. Aux yeux des concurrents, des investisseurs et des
consommateurs, la société devient de plus en plus
vulnérable.
Selon Edgar Morin, « une crise signifie indécision :
c'est le moment où, en méme temps qu'une perturbation, surgissent
les incertitudes ».
2. LA TYPOLOGIE DES CRISES Il y a deux grands
types de crise :
Sur les produits : problème sanitaire,
rappels de produits (listériose, salmonellose, vache folle, fongicide
dans le Coca Cola dans l'usine de Dunkerque), fonctionnel (automobiles),
transport (SNCF), etc.
De valeurs : qui sont l'expression de la culture
et des valeurs de l'entreprise commercialisant la marque. Valeurs morales ou
sociétales. (environnement...)
Exemples : problèmes sur le
comportement de la firme (malhonnêteté), plan social, fermeture
d'usine, affaires judiciaires, valeurs sociales (une seule rumeur peut suffire,
exemple de Nike et le travail des enfants).
> Typologie en fonction du secteur de
l'entreprise
Tous les secteurs de l'entreprise peuvent être
touchés. On peut définir quatre (4) domaines de crises :
économique, technique, politique, Corporate (actions de l'entreprise,
valeurs de l'entreprise).
Les crises peuvent naître, s'amplifier ou se réduire
du fait d'éléments divers (médiatiser, rumeur,
Internet).
Type de crise
|
Catégorie
|
Illustrations
|
|
|
cas
|
date
|
évènement
|
Economique
|
Difficultés économiques
|
Renault
|
1984
|
Pertes financières
|
Financière
|
OPA
|
|
|
|
Sociale
|
Effondrement boursier
|
BSN
|
1968
|
OPA hostile
|
|
Grève
|
Air France
|
1998
|
Grève de pilotes
|
|
Problèmes individuels
|
Harcèlement
|
|
|
Technique
|
Défaillance de produits
|
Mercedes
|
1998
|
Tenue de route
|
|
|
|
|
Fromages interdits à la
|
Sanitaire
|
Suspicion d'intoxication
|
Listeria
|
1998
|
vente
|
Accident
|
Explosion naufrage
|
Total Erika
|
1999
|
Naufrage
|
|
|
Total Azf
|
2001
|
Explosion
|
Politique
|
Corruption
|
Lyonnaise des
|
1994
|
Marché eau Grenoble
|
|
|
Eaux
|
|
|
Juridique
|
Nouvelle réglementation
|
Cortal
|
1992
|
Suppression de comptes rémunérés
|
Corporate
|
Action non acceptable
|
AXA
|
2000
|
Doublement cotisations pour handicapés
|
|
Rumeur
|
Nature et découverte de l'église de
|
|
|
|
|
Scientologie
|
|
|
Source : "La communication de crise", Dunod,
T.Libaert
La crise peut être de type « naturel » (ex :
inondations de 1999/2000), ou de type « humain » (ex : piratage
informatique, rumeurs lancées sur Internet ou bouche à oreille,
conflits sociaux...).
FABIEN STEPHANE BIDIA
42
De type « humain », elle peut être due
à des évènements intentionnels (les personnes d'une
entreprise qui souhaitent vivement provoquer une situation de crise pour en
tirer profit) ou accidentels (aucune partie prenante d'une entreprise n'a voulu
ou souhaité créer une situation de crise pour sa firme).
3. LE CYCLE DE VIE D'UNE CRISE Il comporte
quatre (4) phases que sont : > La phase de gestation
Elle est caractérisée par une série de
dysfonctionnements et d'erreurs. Si ces signaux sont pris en compte par les
dirigeants, la crise peut être anticipée et ses effets
minimisés.
> La phase aiguë
Durant cette phase, il est essentiel d'avoir un suivi presse
pour savoir comment réagir aux propos des médias. Il convient
d'opérer un travail de rapprochement entre les infos, les acteurs et la
surcharge de médiatique pour garder une vision globale de la
situation.
> La phase chronique
Lors de cette phase, les médias se focalisent sur le
sujet de la crise. La durée du traitement
médiatique dépend alors des autres sujets
d'actualité pouvant détourner l'attention des médias.
> La phase de cicatrisation
Le cycle de vie de la crise s'achève. On constate
alors une atténuation de la crise ainsi qu'une chute progressive de
l'attention des médias. Cette phase ne doit pas être
négligée. En effet, les managers doivent maintenir leur vigilance
et maintenir une relation privilégiée avec la presse.
4. LES PARTIES PRENANTES
Les parties prenantes sont des acteurs sensibles, de par leur
implication, leur rôle et leur statut dans le déroulement de la
crise.
Pour ces différents acteurs, les enjeux sont
différents et spécifiques selon la crise. Il faut donc observer
pour chaque dispositif de crise les différents profils des parties
prenantes ainsi que l'influence qu'ils peuvent avoir sur l'organisation, qu'ils
soient internes ou externes à celle-ci. Chaque partie prenante peut
évoluer dans son rôle lors du développement de la crise.
Les parties prenantes peuvent avoir trois (3) rôles
essentiels : une position d'opposant, un rôle d'appui ou un relais
d'information.
5. L'ELABORATION DU SCENARIO DE CRISE
La technique d'élaboration des scénarios de
crise est utilisée en management. Un scénario est une
démarche intellectuelle qui consiste à se représenter la
rupture afin d'envisager des règles de conduite, de raisonnements
inhabituels voire déstabilisants. Quatre méthodes
d'élaboration de scénarios peuvent être retenues :
> La Méthode historique : basée sur des
scénarios convergents
Elle consiste à utiliser le retour d'expérience en
s'appuyant sur des évènements passés. Elle peut par
exemple être utilisée dans le secteur pétrolier, de la
chimie, du nucléaire...
> La Méthode du portefeuille de crise :
basée sur des scénarios plus élargis
Cette méthode s'appuie sur le contexte de l'entreprise
pouvant être confrontées à une multitude
d'évènements. Il convient de prendre en compte la faible
probabilité d'un évènement et également de son
impact.
> La Méthode dialectique : liée à
des scénarios de rupture
La méthode dialectique est basée sur un
processus d'imagination de multiples situations en interaction. Ce travail de
réflexion doit prendre en compte tous types d'éléments
ainsi que les tabous. La démarche de réflexion s'appuie sur un
raisonnement contradictoire à partir de croyances fortement
ancrées.
> La Méthode métaphorique : technique de
créativité
FABIEN STEPHANE BIDIA
44
Elle consiste à transposer un évènement
comme cadre de crise pour son entreprise.
6. QUELLE STRATEGIE POUR QUELLE CRISE ?
« Avant d'élaborer une stratégie, il faut
évaluer la situation » selon Jean-Pierre Piotet 1
L'évaluation de la situation prendra en compte les notions suivantes
:
> Le seuil de crise : la
reconnaissance de la crise, en effet, certaines situations ne
nécessitent pas la mise en place d'un dispositif de crise.
> La connaissance du sujet : plus
de crédibilité si l'entreprise possède toutes les
informations relatives aux causes et conséquences de celle-ci.
> Les risques encourus : dans
quelle mesure l'entreprise est-elle en danger ?
> La médiatisation : suivant
l'importance des médias qui s'intéressent à l'affaire,
l'ampleur de la crise ne sera pas la même.
> Le déroulement prévisible de la
crise : évaluer l'importance de la crise pour adapter sa
stratégie de communication.
> La responsabilité de l'entreprise
: l'entreprise doit s'interroger sur sa responsabilité.
> Le temps : la crise se
caractérise par une accélération du temps.
Les stratégies de communication de crise
possibles
En réponse à une crise l'entreprise a plusieurs
possibilités :
> La reconnaissance (d'une
responsabilité, d'une faute, totale ou partielle) ;
> Le projet latéral (le
déplacement du débat, la contre-attaque ou l'accusation externe)
;
> Le refus (le déni, le silence, le
bouc émissaire, le changement ou le chaînon manquant).
1 Cité par T.Libaert dans « La
Communication de Crise », Dunod).
Types de stratégies
|
Arguments
|
Objectifs
|
A/ La reconnaissance
|
|
|
Totale
|
Assumer l'intégralité
|
Clore la crise par la désignation de son responsable.
|
Partielle
|
Assumer l'origine sans reconnaître les
|
Se positionner en responsable en sauvegardant
|
|
conséquences
|
son image
|
B/ Le projet Latéral
|
|
|
Déplacement du débat
|
Communiquer sur des éléments valorisant
|
Détourner l'at tention sur des éléments
positifs
|
Contre-attaque
|
|
|
-- accusation indirecte (stratégie du complot)
|
Chercher à qui profite le crime
|
Insinuer le nom des coupables
|
- - accusation directe
|
Accuser mon accusateur
|
Décrédibiliser la source de l'attaque
|
Accusation externe
|
|
|
- stratégie hi érarchi que
|
Montrer que l'on fait partie d'un engrenage
|
Contre-attaquer sur le thème du respect des normes (ne pas
attaquer un plus faible !)
|
|
Faire admettre que notre responsabilité est
|
Détourner l'attention sur d'autres affaires
|
-
- stratégie du pire
|
moindre que les autres affaires.
|
|
-
- stratégie de l'évitement du pire
|
Montrer que des dommages importants ont été
évités.
|
Minimiser l'impact de l'évènement
|
- - stratégie de la piste annexe
|
Admettre sa responsabilité et celle des autres
|
Détourner l'attention sur d'autres responsables
|
C/ Le refus
|
|
|
Le déni
|
|
|
|
Contester la véracité des actions
|
Décrédibiliser l'accusateur
|
Le silence
|
|
|
- originel
|
|
|
- postérieur
|
Refuser de répondre
|
Parier sur la non durée de la crise
|
|
S'en tenir à sa déclaration initiale
|
Focaliser l'attention sur l'info maîtrisée
|
Le bouc émissaire
|
Désigner implicitement le responsable réel
|
Canaliser l'attention sur la victime
|
|
Faire admettre que des erreurs ont pu être
|
|
Le changement
|
commises mais avant
|
Décharger toute responsabilité sur une
période antérieure
|
Le chaînon manquant
|
Ne pas être informé de la situati on
|
Pl aider la bonne foi voi re la naïveté
|
Source : "La communication de crise", Dunod,
T.Libaert
FABIEN STEPHANE BIDIA
46
Tout est mis en place pour que l'entreprise regagne son
"capital-image" et son "capital-force" auprès des consommateurs et
qu'elle puisse de nouveau, très rapidement, vendre et
générer du profit.
L'essentiel est de tirer un enseignement de cette crise et de la
traiter comme si elle fût un des clients les plus importants jamais
traité.
Enfin, une crise doit permettre d'avancer et de conclure sur
de nouveaux objectifs et ainsi aider à la reconstruction de l'image de
l'entreprise par des initiatives fortes. Le management du risque conduit
l'entreprise à une réflexion essentielle sur elle-même.
On remarque que la crise peut aussi s'avérer une
opportunité. « Les crises sont des choses qui arrivent
régulièrement. Le grand avantage c'est qu'en
général, on en sort renforcé » Jacques Chirac. La
crise est un processus de déstabilisation / reconstruction et si la
communication est bien menée, elle peut même permettre une
amélioration de l'image de l'entreprise.
7. DES GESTIONS DE "CRISES REUSSIES" ET DES "FLOPS" QUI
ONT MARQUE LES ESPRITS
7-1 Des "Crises réussies"
Entreprise
|
Année
|
Enjeu
|
Conséquences
|
Stratégies
|
Résultats
|
Mac Donald's
|
2004
|
Film "Super size me"
|
Possibilité de crise grave car accusée de
créer l'obésité
|
Silence puis au bon
|
Vue comme non coupable car
position de défense mais pub
(communication sur les plus !)
|
moment : menus équilibrés et parrainage JO
Forme de déplacement du
|
débat
|
|
Lyonnaise des Eaux
|
1997
|
Taux de nitrate dans l'eau en Bretagne
|
Entreprise cible des associations de consommation
|
Contre-attaque : action en
|
Arrêt de la crise Amélioration de l'image (vue
courageuse car s'est attaqué à plus fort)
|
responsable contre l'état
|
Festina
|
1998
|
Dopage dans l'équipe cycliste
|
Retrait de l'équipe + Richard Virenque
|
Dissociation du coureur et
|
Accroissement de la notoriété de Festina (avant
peu connue)
|
de la firme
Charte contre le dopage (Bouc émissaire et
|
changement : canalisation
|
sur Virenque)
|
EDF
|
1999
|
Effondrement du réseau après une
tempête
|
Attaques sur la faiblesse du nombre de lignes enfouies
|
Communication par la preuve
Proximité et relais
d'opinion
(reconnaissance partielle,
|
EDF devient entreprise préférée des
Français (Publicité de mea culpa démontrant une grande
maîtrise du problème et une bonne foi)
|
sauvegarde de l'image)
|
|
Source : "La communication de crise", Dunod,
T.Libaert
7-2 Les "Flops"
Entreprises
|
Année
|
Evènements
|
Stratégie
|
Résultats
|
Bouygues
|
2004
|
Réseau paralysé par une panne nationale
de plusieurs heures
|
Bouygues est tombé dans le piège de l'effet
d'annonce de réparation alors que le geste s'est avéré
loin des attentes des clients (une journée fixée de communication
gratuite)
|
Perte de crédibilité sur leur capacité
à résoudre les problèmes techniques "mauvais
commerçant"
|
Danone
|
2001
|
Fermeture de deux usines LU alors que le groupe fait de
gros bénéfices
|
Action juridique contre
jeboycott.com
|
Très mal vue car perçue comme une multinationale
prête à broyer les plus faibles sur son passage.
Détérioration de leur image "sympathique"
|
Source :
www.la
communication-sensible.com
8. LA STRATEGIE DE CRISE, UNE STRATEGIE QUI COMMENCE
AVANT MEME LA CRISE
On remarque que quelque soit les contextes et conditions de la
crise et la stratégie qui en découle, le facteur "temps" ou
plutôt "manque de temps" est une grande contrainte pour mettre en place
la bonne stratégie. Il convient donc de se préparer à la
survenue de la crise.
Bien gérer une crise c'est : la prévoir,
l'anticiper dans tous les domaines pour ensuite la parer.
8-1 S'organiser
> Avoir établi un plan de communication
qui fixe le cadre de cohérence de l'ensemble du dispositif de
communication, le message, les cibles, les moyens. Il doit être connu des
acteurs préalablement à la crise et être flexible. Enfin,
il fixe les règles à suivre, le comportement à adopter, le
but à atteindre.
> Préparer les messages : travail
de la cellule de crise en amont. Cela consiste à élaborer un
message essentiel pour chaque cas de figure (faire des simulations) soit en
rédigeant sa position sur le sujet et en prévoyant les questions
éventuelles soit en élaborant un communiqué de presse
fréquemment mis à jour.
FABIEN STEPHANE BIDIA
48
> Se former au discours : il s'agit de faire
passer le message avec efficacité. Oraux ou écrits, les
médias nécessitent de préférer des
déclarations brèves et précises.
8-2 Les actions à mettre en
place
La crise pouvant toucher tous les secteurs de l'entreprise, il
est conseillé d'établir un bilan des secteurs de l'entreprise en
termes de risques (sécurité, technique...) possibles et
réfléchir à la mise en place d'actions préventives
(comme de nouvelles formations du personnel, des contrôles plus
fréquents ou plus poussés), des "plans de secours" et voir
l'entreprise de façon processuelle, c'est-à-dire penser que ce
cheminement se fait dans la continuité et que des progrès restent
toujours à faire.
Ces actions porteront sur :
> La prévention ;
> La réaction et le pilotage ;
> Le processus d'apprentissage.
Dimension technique
|
Dimension humaine et culturelle
|
Mécanisme de coordination et
intégration
|
Prévention
|
Réaction Pilotage
|
Processus Apprentissag e
|
Prévention
|
Réaction Pilotage
|
Processus Apprentissage
|
Prévention
|
Réaction Pilotage
|
Processus Apprentissa ge
|
Programme sécurité
Audit sécurité
Formation technique
Evaluation des risques pour toute opération
|
Plans d'urgence
Redondance des systèmes
Plans d'évacuation
Mécanismes de sécurité
et de confinement
|
Enquêtes et
analyse accidents, incidents et
presque accidents
|
Formation simulation
Com. Interne
Formation à la Com. de crise
|
Com. de crise
|
Analyse de presque accident et identification
de la composante facteur humain
|
Système d'info sur les crises du secteur
Cellule de crise
Audit et contrôle des opérations
Programme de
coordination globale de gestion des crises
|
Plan de gestion des crises
Cellule de crise
Elaboration systématiqu e de
scénarios pour toutes les
opérations
|
Bases de données sur
crises externes et
internes
Safety Operation Comité Cellule de
crise
Boucle de progrès
|
Source : Par Christophe Roux Dufort De Boeck
UniversitéEvaluer la crise pour mieux y répondre
est une nécessité pour adopter la meilleure stratégie.
Une
crise à la communication "réussie" peut se
révéler opportunité et avoir pour résultat un gain
d'image. Le problème important à souligner est la contrainte de
temps qui conduit à des recours précipités souvent
catastrophiques ou une non réaction vue comme du mutisme.
La crise n'est plus un accident rare et isolé, elle doit
être considérée comme très probable par toutes les
entreprises.
Ainsi, il est aujourd'hui incontournable de prévoir des
actions préventives pour échapper à la crise, de
s'organiser en amont de la "future" crise pour mieux l'affronter et simuler les
cas méme inconcevables pour mieux répondre "au cas où".
En effet, la crise est une opportunité pour les
médias qui l'utilisent pour accroître leur audience. L'entreprise
et les médias ne se font pas toujours voire s'affrontent et pourtant
leur relation est essentielle dans la gestion de la crise. Tout cela pour
obtenir la "palme" : "La bonne communication au bon moment".
III. L'IMAGE FORTE QUI PERMET DE SURMONTER LA
CRISE
1. LA COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE PERMET DE DONNER UNE
AME A L'ACTION
Le public, les publics de l'entreprise (salariés,
actionnaires, fournisseurs, sous-traitants, clients, leaders d'opinion,
institutions...), exigent qu'elle légitime son activité. Que
l'entreprise énonce ses valeurs, qu'elle dévoile sa vocation.
Qu'à sa manière elle donne du sens à son action
économique.
La réussite commerciale ou financière ne suffit
plus ; l'entreprise doit conquérir une légitimité sociale,
civique, voire morale. Elle devient un citoyen parmi tant d'autres, soucieux de
trouver sa place dans la collectivité.
Pour exemple, la communication de Rhône Poulenc autour
du slogan « Bienvenue dans un monde meilleur » illustre parfaitement
cette volonté d'affirmer une vocation messianique : l'entreprise se
présente ainsi comme oeuvrant au service de l'humanité.
FABIEN STEPHANE BIDIA
50
De même, la communication Benetton (« United Colors
of Benetton ») est délibérément
déconnectée des produits ; elle préfère
délivrer un discours moral (union des peuples, abolition du racisme,
message d'amour...), qui désormais lui sert de facteur
d'identification.
2. ON NE PEUT SE SATISFAIRE D'UNE COMMUNICATION DE
DERNIERE MINUTE
Stratégie de communication et gestion de l'information
sont intimement liées. Une bonne communication de crise ne saurait
rattraper une image d'entreprise inexistante (l'entreprise n'a jamais
communiqué ou communique peu), ou défavorable
(crédibilité limitée, légitimité
fragile).
Pour exemple, François Michelin est depuis une dizaine
d'années fidèle à une politique : peu communiquer. Au
printemps 1988, les salariés de la firme dénoncent publiquement
les carences de son management : pratiques autocratiques, absence de
concertation salariale. Celui qui passait pour le père protecteur et
paternaliste est présenté à l'opinion sous les traits d'un
dirigeant autocratique et sévère ! Bien que gravement
critiqué, le patron reste muet. Et les médias, frustrés
par des décennies de discrétion, sont manifestement ravis de
« monter l'affaire ". Ils ont enfin trouvé une autre occasion que
celle de la rituelle assemblée générale, pour lever un peu
plus le voile sur une entreprise bien secrète.
Un capital-confiance se construit dans la durée.
Pour exemple, avant que n'éclate l'affaire des fts de
dioxine (Sévéso, 1976), Hoffman-La Roche avait entamé un
programme d'ouverture vers le public. Mais c'était trop tard ! Le
laboratoire a été handicapé par son long silence et
d'interminables années de fermeture. En témoignant les mots des
responsables du laboratoire au moment de l'accident de Sévéso :
« Nous avons été rattrapés par notre passé
".
Le silence ne se rattrape pas à coup de communication un
fois que la crise a éclaté.
CHAPITRE 4 : LES ENJEUX DE LA STRATEGIE DE
COMMUNICATION DE CRISE A LA CIE
|
Les enjeux de la stratégie de communication de crise
face au déficit de production d'électricité peuvent
être appréhendés à six niveaux : social, commercial,
éthique, humain, stratégique, et vis-à-vis de l'image de
l'entreprise.
1. L'ENJEU SOCIAL
L'électricité est devenue indispensable dans la
vie du citoyen ivoirien. L'absence d'électricité serait
inconcevable et pourrait provoquer des mécontentements au sein de la
population. Mener des actions de communication de crise efficace en direction
des populations pour expliquer ce risque que court la Côte d'Ivoire en
matière de déficit énergétique serait opportun pour
la CIE et lui permettrait d'anticiper sur d'éventuels
désagréments.
2. L'ENJEU HUMAIN
On sait quand une crise commence mais on ne sait quand est-ce
qu'elle finit et quelle ampleur elle peut prendre. Le risque humain existe,
pour l'entreprise. Les employés de l'entreprise exerçant sur le
terrain peuvent faire l'objet d'agression de la part des populations. Cela
parce que ceux-ci seront vus comme la cause de ces coupures intempestives
d'électricité.
3. L'ENJEU COMMERCIAL
FABIEN STEPHANE BIDIA
52
Il est important de bien cerner le risque commercial, car
c'est lui dont dépend la survie de l'entreprise. Si les populations
constatent qu'elles ont régulièrement des coupures et qu'il faut
qu'elles paient l'électricité, le risque est qu'elles se
détournent de l'entreprise et empruntent d'autres voies pour
s'approvisionner en électricité. Ce qui serait
préjudiciable pour l'entreprise qui verrait ses ventes chuter et donc
son chiffre d'affaires baisser.
4.
L'ENJEU ETHIQUE
La CIE s'est donnée une image d'entreprise rigoureuse et
soucieuse du bien être des populations. Par sa politique de management de
l'entreprise à l'africaine, le Président du Conseil
d'Administration M. ZADI Kessy Marcel a donné une «
âme » à cette structure. Aujourd'hui, face aux
fréquentes interruptions de la fourniture d'électricité,
les populations ne comprennent pas. Pour elles, la CIE s'est donnée une
ligne de conduite qu'elle n'arrive pas aujourd'hui à honorer.
5. L'ENJEU STRATEGIQUE
Cette situation laisserait la porte ouverte à la
concurrence légale ou illégale. Ainsi la CIE risquerait de voir
réduire considérablement sa part de marché.
6. L'ENJEU D'IMAGE
Le risque au niveau de l'image est que l'entreprise perde toute
crédibilité auprès des populations.
La CIE serait perçue comme une entreprise peu
citoyenne, qui se détournerait de sa principale mission qui est la
fourniture continue de l'électricité aux populations et qui ne
respecte pas ses engagements.
ANALYSE DE LA
STRATEGIE DE
COMMUNICATION DE CRISE
A LA CIE ET
RECOMMANDATIONS
TROISIEME PARTIE :
CHAPITRE 5 : ANALYSE DE LA STRATEGIE GLOBALE DE
COMMUNICATION DE LA CIE
|
I. COMMUNICATION INTERNE
1. L'ENERGIE MAGAZINE
Magazine interne, « l'Energie magazine » est un
bulletin trimestriel d'information de la Compagnie Ivoirienne
d'électricité. Il a pour objectif d'informer le personnel de la
CIE sur la vie de leur entreprise. Cet outil de communication permet à
chaque agent de s'informer des activités de l'entreprise en interne
(activités de toutes les Directions, de la Direction
Générale et du Président du Conseil d'Administration) et
en externe (partenariat, séminaires, participation à certains
évènements de la CIE, etc.).
Exclusivement destiné aux agents de l'entreprise,
l'énergie magazine avec l'accord de la Direction Générale
est adressée à certains journalistes partenaires afin que ceux-ci
soient informés de la marche de l'entreprise et imprégnés
des réalités que vivent les agents dans l'exercice de leur
fonction.
2. BULLETINS ELECTRONIQUES : E. EXPRESS, E.
INFO
Ce sont des modes de transmission rapide d'informations
adressées aux agents. Ils permettent
d'informer les agents sur
certains évènements marquant la vie de l'entreprise. En ce
quiconcerne :
> E. Express : il permet de véhiculer une seule
information à la fois et n'est pas soumis à une
périodicité. L'information est visible sur « energiedoc
».
FABIEN STEPHANE BIDIA
55
> E. Info : A l'opposé de l'E. Express, plusieurs
informations sont véhiculées à la fois. Elles
sont
disponibles et visibles par le personnel sur « energiedoc » site
intranet de la CIE.
3. INTRANET : ENERGIEDOC
La CIE dispose d'un intranet appelé « energiedoc
». C'est un centre d'informations et de documentation virtuelle. Il a
été crée dans le réseau CIE pour partager
l'information et les connaissances entre les collaborateurs. C'est un outil de
publication qui permet de rendre disponible sur le réseau le patrimoine
de l'entreprise. Il ne nécessite aucune connexion Internet et est
directement accessible en réseau interne.
Energiedoc, en plus d'être un centre de connaissance et
de culture, est un outil de retour d'expérience et une plate forme
collaboratrice où les ressources d'informations de l'entreprise sont
partagées.
En moyenne, le site « energiedoc » reçoit, 677
visiteurs par mois.
4. INTERNET :
www.cie.ci
Le site Internet de la CIE est tourné vers
l'extérieur. Il a pour objectifs de :
> Faire connaître les activités de la CIE, ses
produits et services, la structure, son organisation et ses résultats
;
> Bénéficier d'un support de communication
moderne et dynamique pour véhiculer les informations ;
> Faire connaître la CIE à l'extérieur et
améliorer les relations avec ses clients.
En moyenne, le site Internet de la CIE reçoit 618
visiteurs par mois.
5. LA REUNION D'OBJECTIFS
Sans objectifs l'on navigue à vue. C'est pourquoi,
depuis 1993, la Direction Générale a mis en place un cadre de
définition des objectifs de l'entreprise CIE. A savoir la «
réunion d'objectifs » qui est à la fois un cadre de
mobilisation des collaborateurs, un espace pour l'amélioration des
relations de proximité entre toutes les composantes de l'entreprise, un
tremplin et une occasion de valoriser les compétences des
collaborateurs.
A cette « réunion objectifs », toutes les
directions présentent leur bilan d'activités. Les
meilleures
sont récompensées et les directeurs de celles-ci
valorisés au sein de l'entreprise. C'est une
occasion de festivité du mérite et une tribune pour
la Direction Générale de passer un message fort à
l'endroit de ces employés.
6. LE COMITE DE DIRECTIONS
Il réunit l'ensemble des directeurs de la CIE. Ce
comité a pour mission de suivre l'entreprise dans tout ses aspects
(production, transport, distribution, gestion finance, ressources humaines,
social, communication, etc.). Il est chargé de prendre toutes les
décisions importantes pour une bonne gestion de l'entreprise.
7. LE COMITE DE POLES
Il a la même mission que le comité de
directions, à la différence que les décisions sont prises
au niveau des Directeurs Généraux Adjoints en charges des quatre
pôles de la CIE (Distribution, Relations Sociales et Communication,
Administration Gestion et Finances, Production Transport et Mouvement
d'Energie).
8. LES ASSOCIATIONS SOCIOCULTURELLES (ASCACIE, UMACIE,
UCACIE)
Elles permettent l'animation des différentes
structures de la CIE et favorisent les échanges interculturels. Toutes
les actions entreprises par celles-ci visent à motiver le personnel,
renforcer les liens et la culture d'entreprise.
9. LES ETUDES D'OPINION SUR LE CLIMAT SOCIAL
Elles ont pour but de vérifier le fonctionnement de
l'entreprise. C'est un outil de veille sociale. Le résultat de ces
études permet d'apporter des solutions aux différents
problèmes détectés dans chaque structure.
II. COMMUNICATION EXTERNE
1. LA RELATION CLIENTS
Elle n'est pas du ressort direct de la Direction
Communication Marketing et Documentation (DCMD) mais de la Direction
Commerciale et Clientèle (DCC). Elle permet de mettre en exergue la
rigueur dans le management de la CIE. Le rôle de la DCMD est d'appuyer et
d'assister la DCC dans la gestion de sa clientèle.
Pour exemple, deux centres d'appels ont été
crées ; il s'agit du 179 pour le dépannage et le 178 pour
être à l'écoute des préoccupations du client en vue
de leur satisfaction.
2. LES RELATIONS PUBLIQUES
Pour la CIE, il est important, qu'elle crée des liens
affectifs avec sa clientèle, qu'elle soit plus proche d'elle. Dans ses
actions de communication, en plus de sensibiliser et d'informer ses
différents publics, elle met l'accent sur ce qu'elle apporte dans le
développement de la nation. Les actions de relation publique portent
généralement sur des visites d'entreprise, participation ou
organisation de déjeuné-débat, à des salons et
foires.
3. LA PUBLICITE COMMERCIALE
Au niveau commercial, force est de reconnaître que sur
le Prépélec (compteur électronique), la CIE n'a pas
déployé de communication. Sa communication s'est plus
orientée sur les propositions commerciales de l'entreprise à
savoir : les différents modes de paiement des factures (chèque,
virement, comment faire un abonnement, etc.). Cette politique commerciale passe
aussi par des actions de proximité, par la création d'espaces,
d'échanges entre les exploitants et leurs clients à travers les
radios communales.
4. LA COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE
FABIEN STEPHANE BIDIA
58
Elle est beaucoup plus axée dans le cadre
institutionnel dans lequel la CIE exerce. L'Etat étant présent
dans la vie de l'entreprise, celle-ci ne peut communiquer véritablement.
Toutes les actions de communication qui pourraient aller dans le sens d'une
justification de coupures par la CIE sans l'aval de l'Etat pourraient
être mal interprétées par celle-ci.
Force est de reconnaître que même si elle existe, la
communication institutionnelle de la CIE est peu visible.
5. LE PARRAINAGE
Peu ou pas d'actions de sponsoring, méme si des
actions sont posées, elles sont peu ou pas médiatisées.
Chaque année, la CIE fait parti des sponsors des
évènements tels que « la nuit de la communication » et
« EBONY ». L'entreprise est aussi en partenariat avec le centre DON
ORION. Lequel centre reçoit une aide financière de la CIE pour la
formation des jeunes.
6. LES RELATIONS PRESSE
Ce fut une nécessité qui s'est imposée
à la CIE. Elle a été créée dans un
environnement de polémique (la création en 1990 de la CIE a
engendré une polémique sur le bradage des entreprises publiques
par l'état).
Face à cette situation, la CIE a mené des
actions de communication en direction des journalistes et de la population pour
expliquer que la CIE est une entreprise ivoirienne au service des ivoiriens.
7. LES EMISSIONS SUR LES RADIOS DE PROXIMITE A
L'INTERIEUR DU PAYS
C'est une stratégie employée par la CIE pour
être plus proche du public. Ces émissions radiophoniques servent
de tribune à l'entreprise pour exposer différents thèmes
en rapport avec le métier de l'entreprise. Un panel de personnes choisi
parmi la clientèle de l'entreprise est informé du thème
sur lequel celui-ci doit intervenir. Des questions sont donc posées
à la personne ressource (un responsable de la CIE) qui s'atèle
à répondre aux préoccupations de ses interlocuteurs.
Les thèmes en rapport avec le métier de
l'entreprise portent sur :
> La fraude
> L'éclairage public
> La tarification et la facturation
> Comment maîtriser sa consommation
> Le prépayé
> Les réclamations
> La production, le transport et la distribution de
l'énergie électrique > Etc.
Des thèmes d'actualité sont aussi
développés sur ces radios. Ils portent généralement
sur : > Les vols de câbles et de disjoncteurs
> Les branchements anarchiques
> Etc.
Il faut souligner que le choix des radios de proximité
est conditionné par les études de satisfaction entreprises par le
service études de la Direction Communication Marketing et Documentation
(DCMD).
Le nombre d'émissions radiophoniques est de 104 pour
l'année 2009 à raison de deux émissions (20 à 30
mn) et une rediffusion par semaine.
8. LES ETUDES DE SATISFACTION
Elles se font au niveau interne et au niveau externe :
Au niveau interne : les
différentes directions de l'entreprise mandatent la Direction de la
Communication Marketing et Documentation de faire une étude sur
celles-ci. Un questionnaire permet de les évaluer afin de les rendre
plus compétitives. En fait, ce mandat donné par les responsables
de structures est dû à un disfonctionnement constaté. Les
résultats de l'étude permettent de faire des recommandations afin
d'améliorer les performances de la structure.
FABIEN STEPHANE BIDIA
60
Au niveau externe : ce sont
des études générales qui portent essentiellement sur la
satisfaction de la clientèle (au niveau du prépayé). Pour
ces études, la DCMD sous-traite avec un cabinet d'études
extérieur.
9. LA COMMUNICATION DECENTRALISEE DANS LES DIRECTIONS
REGIONALES
Elle permet aux différents Directeurs Régionaux
(DR) d'avoir des retombées au niveau de la communication. La DCMD a
décidé de mettre à la disposition des DR des ASCOM
(assistant communication). Cela permet de faire de la communication de
proximité et d'atténuer l'agressivité des consommateurs
à l'égard des agents de la CIE. Il faut dire que les ASCOM sont
des relais qui permettent d'amener les clients de l'entreprise à
communiquer avec celle-ci.
III. ANALYSE DE LA COMMUNICATION DE CRISE
1. LA COMMUNICATION DE CRISE A LA CIE
Depuis son existence en 1990 la CIE a vécu de
nombreuses crises internes (revendications des syndicats...) et externe
(coupures d'électricité, agression des agents dans l'exercice de
leur activité, etc.). Parmi ces nombreuses crises, deux ont
attiré notre attention. C'est la tentative de coup d'état qu'a
vécu la Côte d'Ivoire le 19 septembre 2002 et celle du
déficit de production d'électricité provoquant des
coupures et entraînant des mécontentements au sein de la
population.
1-1 Le coup d'état du 19 septembre 2002 : La
CIE accusée de complicité
Des rebelles à bord de véhicules 4x4 arrachent
de force à plusieurs entreprises dont la CIDT, la SODECI, la CIE, la RTI
etc. compte tenu de l'importance du parc automobiles de la CIE et SODECI
(environs 1000 véhicules et engins dont de nombreux 4x4),
évidemment les deux entreprises et plus particulièrement la CIE a
vu ses véhicules retrouver sur le théâtre des
opérations militaires aux mains des rebelles.
Dans le méme temps s'est déclenché des
critiques acerbes du gouvernement et du clan gouvernemental qui n'a pas compris
l'attitude ou du moins, la position du gouvernement français qui aurait
refusé de combattre la rébellion, d'appuyer les forces de
défense et de sécurité. Les critiques sont dirigées
contre la France et les ressortissants français.
Les entreprises dites françaises ont été
l'objet d'attaques dont la CIE qui a été prise dans cet
étau.
Des leaders d'opinion, de centrales syndicales, des ministres,
des politiciens et la presse
progouvernementale ce sont acharnés
contre ceux qu'ils supposaient ennemie de la Côte d'Ivoire.
La CIE était l'objet de critiques acerbes, d'attaques et
a méme subie des pertes matériels (perte
estimée
à plus de 500 millions de FCFA) et humaines. Certains dirigeants de
l'entreprise ont düêtre exfiltrés du pays. Un
agent de la CIE qui revenait de chantier à l'ouest du pays a
été pris à
parti et assassiné. La rumeur publique l'avait
désigné comme un rebelle entrant à gagnoa. En plus son
origine nordiste n'avait pas arrangé les choses.
1-1-1 Quelle communication de crise dans cette
atmosphère ?
Face à cette situation inattendue, la CIE avait peu de
marge de manoeuvre. Elle avait contre elle :
> Les discours des autorités du pays,
> La presse gouvernementale et les médias
d'état,
> Les leaders de la galaxie patriotique et les syndicats, >
Certains employés de l'entreprise.
Les communiqués de presse pouvaient-ils passer ? Passer
sur les médias étrangers pour s'expliquer serait il bien ou mal
perçu par le public national ? Demander à un responsable de
l'entreprise de défendre celle-ci dans cette atmosphère
délétère est-il opportun ? Ne serait-ce pas l'exposer
à la vindique populaire ?
1-1-2 Dans cette situation tendue que faire ?
La stratégie de communication de la CIE était de
laisser passer la « tempête », c'était la
stratégie du « silence originel ». Néanmoins une
communication a été faite par le Président du Conseil
d'Administration de la CIE ; une interview accordée au quotidien
Fraternité Matin pour dénoncer cet acharnement contre
l'entreprise et dire que la CIE n'est qu'une victime et non acteur.
FABIEN STEPHANE BIDIA
62
Après le passage de la « tempête », les
dirigeants ont décidé de réagir. Mi 2005 à
début 2006, il a été possible d'expliquer par des
communications, la réalité des faits non seulement en interne (au
sein de l'entreprise) mais aussi en externe (journaliste, associations de
consommateurs, industriels, la clientèle en général,
syndicats, politiques et ministres).
2. LE DEFICIT DE PRODUCTION D'ELECTRICITE
Le déficit de production d'électricité
est une situation qui préoccupe au plus haut niveau les responsables de
la CIE. Il pourrait dans l'avenir engendrer beaucoup de
désagrément au niveau d'une population habituée à
avoir d'électricité de manière continue. Afin
d'éviter tout interprétation et amalgame avec les revendications
des travailleurs à travers leur syndicat, la CIE a décidé
de mettre en place des communications visant à expliquer à ses
différentes cibles (fournisseurs, clients, pouvoirs publics,
institutions, employés) les réalités du secteur
électrique, les comportements que les populations doivent adopter dans
cette situation et les efforts que l'entreprise fait pour assurer la
continuité du service malgré tout. (Voir annexe 4).
La stratégie adoptée par la CIE est une
stratégie de proximité envers ses publics internes et
externes.
En interne, des communications ont été faites
à partir d'outils internes de communication que sont :
> L'énergie magazine > L'e-info
> L'e-express
> Des réunions
En externe, des actions ont été aussi entreprises.
Elles portent essentiellement sur :
> Des courriers adressés aux autorités
politiques (tutelle, préfets, maires, députés, ministres,
président de conseils généraux), aux syndicats et aux
clients basse tension et haute tension.
> Des émissions radiophoniques à travers un
partenariat avec des radios de proximité.
Face à un délestage lié au déficit de
production d'électricité, quelle action de la CIE avant, pendant
et après la situation ?
Avant
La Direction communication disposant d'un réseau de
journalistes est en contact avec la Direction du Mouvement d'Energie. Elle se
rend donc au dispatching. Elle élabore avec les techniciens le
communiqué de presse qui a pour but d'avertir la population des zones
concernées par le délestage ; puis informe son réseau de
journaliste.
Pendant
La Direction communication suit le déroulement des
opérations de reprise des charges et informe par le biais de SMS les
journalistes de telle ou telle partie du pays qui a été
reprise.
Après
La CIE explique aux populations ce qui s'est passé et
les dispositions appropriées prises pour ne plus que pareille situation
arrive. Les techniciens sont donc chargés d'informer les
autorités de tutelle qui à leur tour informent les membres du
gouvernement, les préfets puis les populations.
La communication de crise est fondamentale. En interne, il
s'agit de permettre les actions et optimiser le temps de réaction en
communiquant. En externe, il s'agit d'alerter, d'informer et également
conserver la confiance des parties prenantes ou du public le cas
échéant pour l'avenir.
3. LA PROCEDURE DE GESTION DE CRISE A LA CIE
A la CIE, la procédure de gestion des crises se
résume comme suit :
> Les structures intervenantes dans la gestion des crises ;
> L'objet de la procédure et son domaine d'application ; > Les
modalités d'application de la procédure.
3-1 Les différentes structures intervenantes
dans la gestion des crises
FABIEN STEPHANE BIDIA
64
Dès l'instant qu'une crise naît, les
différentes entités qui doivent être informés en vue
de la prise en charge de la crise sont :
Le Conseil d'Administration :
Il a un rôle politique. Il a une vue plus large sur les
risques financiers, politiques et sociaux. Son rôle est primordial et ses
décisions doivent être exécutées.
La Direction Générale :
C'est le mandataire social. Elle engage la
responsabilité de la société dans la crise. Sur
instruction du Conseil d'Administration, la Direction Générale
s'occupe de la phase opérationnelle des décisions prises.
La Direction Générale chargé
des Opérations :
Elle représente le principal actionnaire de la CIE qui le
groupe Bouygues à travers sa filiale FINAGESTION. Elle participe aux
prises de décisions.
Le Secrétariat Général :
Il assure la coordination entre la Direction
Générale, la Direction Générale des
Opérations et le Conseil d'Administration.
Les structures fonctionnelles et
opérationnelles :
Elles constituent le Comité de Direction. Elles s'occupent
de la conduite opérationnelle de la communication de crise.
Ces différentes entités sont très
importantes dans la gestion de la crise en ce sens que ce sont des dirigeants
de l'entreprise, des personnes considérées comme la locomotive.
Ils sont donc aptes à appréhender la crise, à donner
toutes les orientations qu'il faut pour la juguler. Sans ces personnes, la
crise peut perdurer et méme emporter l'entreprise.
3-2 L'objet de la procédure et son domaine
d'application
Une fois les différents responsables saisis de
l'existence de la crise, l'étape suivante consiste à
définir les dispositions particulières, les mesures
conservatoires et les actes de gestion à prendre en vue de mettre fin
à la crise et de favoriser le retour à la normale. En claire, il
s'agit ici de mener toutes les actions possibles qui entre dans le cadre de la
saisie et de la maîtrise des contours de la crise, de sorte à la
dompter en vue de palier aux conséquences qui peuvent être
dramatiques pour l'entreprise.
Le domaine d'application de cette procédure couvre
l'ensemble des services de la CIE. En claire, lorsque la procédure de la
gestion de la crise est lancée, c'est tout le personnel de la CIE qui
est concerné.
3-3 Les modalités d'application de la
procédure
Les modalités d'application de la procédure se
définissent suivant le type ou la nature de la crise. La CIE classe les
crises selon leur importance en deux groupes ou deux types :
Le type A, regroupe l'ensemble des menaces qui peuvent peser
sur la CIE, notamment ses infrastructures de la production jusqu'aux
installations en passant par les moyens de transport et de distribution de
l'électricité.
En ce qui concerne les évènements de type B,
c'est tout ce qui peut porter atteinte à la personne physique des agents
dans l'exercice de leur travail, la suspension totale de
l'électricité dans les grandes zones ou les zones sensibles.
Que ce soit les évènements de type A ou de type
B, il existe tout une procédure allant des personnes habilitées
à annoncer le déclenchement de la crise jusqu'au comité de
gestion de la crise, selon des plans d'actions en passant par les moyens de
communication spécifiques pour informer la population.
3-4 Le Comité de crise
Il est composé de la Direction Générale, des
directeurs généraux adjoint de chaque pôle et des
directeurs centraux.
3-5 Le Média Training
Chaque semaine des entreprises sont à la une des
médias parce qu'elles subissent une crise. La crise fait certes partie
de la vie normale des entreprises, mais sa survenance désorganise
l'encadrement de l'entreprise du fait des fortes tensions en interne, de la
perte de confiance des clients, usagers ou actionnaires, de l'inquiétude
brutale des pouvoirs publics. En somme, l'entreprise doit faire face à
des enjeux considérables à court et à long termes : enjeux
humains, éthiques, image, commerciaux et stratégiques. C'est
aussi en cette période que s'accentue la demande du public en
matière d'information.
FABIEN STEPHANE BIDIA
66
Comment réussir donc ces interventions dans la presse
aussi bien en période de crise qu'en période normale au cours
d'interviews, de points et/ou de conférences de presse ?
Le média training est donc un outil qui permet aux
dirigeants de l'entreprise de s'exercer à répondre à des
types spécifiques de questions auxquelles ils seraient confrontés
face à la presse (la CIE organise pour ses dirigeant deux Média
Training par an). Quelle attitude tenir devant les journalistes ? Quel discours
et quel comportement adopter face à la presse ? Voilà l'enjeu du
média training.
IV. SYNTHESE DE L'ANALYSE
La communication de crise de la CIE est axée sur un
ensemble d'actions ponctuelles. Contrairement à la logique, l'entreprise
ne possède pas de plan global de communication de crise en tant que
telle, mais fait des communications sur un certain nombre de crise auquel elle
est confrontée.
S'il est vrai qu'elle identifie des crises potentielles dans
sa procédure de gestion de crise, il n'apparaît nulle part dans le
plan globale de communication de la CIE un plan global de communication de
crise prévoyant des scénarios et des stratégies
adaptées à ceux-ci. Prévoir un plan global de
communication de crise, c'est anticiper sur la ou les crises potentielles
auxquelles l'entreprise pourrait être confrontée.
En ce qui concerne le cas spécifique de la
communication de crise face au déficit d'électricité,
aucun plan véritable de communication n'a été
établi, mais il existe des communications qui ont été
faites sur le déficit de production d'électricité. C'est
le cas de celle de M. DJAHA Kouadio (Directeur du Mouvement d'Energie) qui en
mars 2007 lors d'une séance de travail avec la presse a indiqué
que « le système électrique ivoirien est confronté
à d'énormes difficultés liées au retard
d'investissements dans les domaines de la production de gaz naturel et
d'électricité depuis 2006 » Le Patriote 28 mars 2007. Des
courriers ont même été envoyés à certains
responsables économiques et politiques en mars 2007 tels que :
> Monsieur KOUASSI Jean Claude Président de
l'Association des Districts et Départements de Côte d'Ivoire
(ADDCI)
> Monsieur AMICHIA François, Président de
l'Union des Villes et Communes de Côte d'Ivoire (UVICOCI)
> Monsieur BILLON Jean Louis Président de la Chambre de
Commerce et d'Industrie
> Monsieur BILEY Désiré Joseph, Président
de la Fédération des industries et Services de Côte
d'Ivoire (FINISCI)
> Monsieur Jean Kacou DIAGOU Président de la
Confédération Générale des Entreprises de
Côte d'Ivoire (CGECI)
> Monsieur Nanan N'douffou Kouakou II Président de
l'Association des Chefs coutumiers, de Communautés, de quartiers et
notables de Côte d'Ivoire
(voir exemplaire courrier en annexe 5).
L'analyse a aussi mis en exergue le peu d'actions de
communication institutionnelle envers les publics cibles. En effet, nous ne
percevons pas ou peu la stratégie de communication institutionnelle de
la CIE. Et pourtant, elle est importante parce que permettant à
l'entreprise de se bâtir un capital image. Pour le spécialiste de
la communication de crise qu'est LIBAERT, la communication institutionnelle
bien faite permet à l'entreprise de résister à la crise de
manière sereine dans la mesure où elle a une bonne image
auprès des populations et que son capital confiance reste intact.
En ce qui concerne la procédure de gestion des crises de
la CIE, elle permet à l'entreprise d'être efficace dans
l'action.
CHAPITRE 6 : RECOMMANDATIONS
I. NOTRE APPROCHE STRATEGIQUE
1. NOTRE PARTI PRIS STRATEGIQUE ET LE FAIT PRINCIPAL 1-1
Notre parti pris stratégique
Il s'agit pour nous d'indiquer clairement l'orientation
stratégique que nous allons choisir et sur laquelle sera basée
nos recommandations d'actions.
En effet, l'analyse de la stratégie globale de
communication de la Compagnie Ivoirienne d'Electricité a
révélée qu'aucune stratégie de communication de
crise face au déficit de production d'électricité n'a pas
été mise en place ; d'où un manque d'anticipation. Mais
à contrario, il existe une procédure de gestion des crises. En
outre, la communication institutionnelle bien qu'existante ne semble pas bien
perçue.
Il ne s'agit pas pour nous de remettre en cause les actions
entreprises par la Compagnie Ivoirienne d'électricité en
matière de communication de crise et de communication institutionnelle,
mais simplement d'y apporter des actions complémentaires qui agiront en
synergie avec celles existantes pour créer un fort impact sur les
différents publics.
FABIEN STEPHANE BIDIA
69
Notre objectif dans notre démarche est de proposer des
scénarii d'où sortira une stratégie de communication de
crise face au déficit de production d'électricité et
proposer des actions de communication institutionnelle dans le but de soigner
et renforcer l'image de la Compagnie Ivoirienne d'Electricité
auprès des publics cibles, créer la sympathie, créer un
climat de confiance.
1-2 Le fait principal (SCENARIO)
Le système électrique ivoirien est
confronté à d'énormes difficultés liées au
retard d'investissement dans les domaines de la production de gaz naturel et
d'électricité depuis 2006, à la fraude, au vandalisme sur
le réseau, à l'augmentation de la population dont une demande de
plus en plus grandissante, à l'urbanisation incontrôlée qui
demande de nouvelles extensions. Cela a pour conséquences : le
délestage et les interruptions constantes.
Ces difficultés se traduisent aujourd'hui par
l'insuffisance de la fourniture de gaz naturel au secteur électrique et
par le déficit de production d'électricité.
La situation actuelle du parc de production ne permet pas de
satisfaire la demande nationale et les besoins exprimés par les pays
voisins. Le secteur n'arrive plus à s'autofinancer.
Si nous ne prenons garde il pourrait survenir des
mécontentements de la part des populations qui pourraient engendrer un
soulèvement populaire qui conduirait la population à s'en prendre
non seulement aux agents et responsables mais aussi aux infrastructures de la
CIE.
Alors quelle attitude face à cette situation qui pourrait
survenir ?
2. LE PROBLEME DE COMMUNICATION DE CRISE A
RESOUDRE
Il s'agit de préserver autant que possible l'image de
la Compagnie Ivoirienne d'Electricité en en créant la sympathie
et la confiance par la mise en place d'actions de communication et de
sensibilisation destinés aux différents publics pour
prévenir tout mécontentement.
3. LE RAPPEL DES OBJECTIFS DE COMMUNICATION DE CRISE ET
SES CIBLES
Les objectifs de communication de la campagne sont
déclinés en deux types d'objectifs : > L'objectif principal
> Les objectifs secondaires
Ces actions sont destinées aux différents publics
de l'entreprise.
3-1 L'objectif principal
La campagne de communication et de sensibilisation vise à
:
> Informer la population ivoirienne sur les difficultés
du secteur de l'électricité et les risques de
délestages
> Consolider l'image de la Compagnie Ivoirienne
d'Electricité
3-2 Les objectifs secondaires
Les objectifs secondaires concernent cinq points :
> Eviter que les amalgames et les rumeurs
> Sensibiliser la population sur les comportements
d'économie d'énergie
> Prévenir la publication d'informations
déséquilibrées ou erronées dans les
médias
> Eviter qu'un lien soit crée entre les
délestages et les changements au plan politique.
3-3 La cible
Elle concerne le grand public c'est-à-dire la population
ivoirienne dans son ensemble, les abonnés et les médias.
4. LE POSITIONNEMENT
Positionner la Compagnie Ivoirienne d'Electricité (CIE),
c'est définir l'image qu'on veut lui donner dans l'esprit du public.
Recommandation
« Positionner la Compagnie Ivoirienne d'Electricité
comme une entreprise citoyenne soucieuse du bien-être des populations et
du développement de la Côte d'Ivoire en général
».
Dans la définition de sa stratégie globale de
marketing, la Compagnie Ivoirienne d'Electricité doit s'orienter vers un
marketing sociétal. C'est-à-dire qu'au-delà de la
satisfaction des besoins de la population en fourniture
d'électricité, monopole que détient la CIE, du profit,
elle doit s'orienter nécessairement vers des actions de bien être
social en direction des populations les plus vulnérables et de la
jeunesse de la Côte d'Ivoire.
FABIEN STEPHANE BIDIA
71
Ce choix stratégique va nul doute lui conférer une
image d'entreprise plus proche des populations.
5. LA STRATEGIE DE CREATION
La stratégie créative est l'ensemble des actions
et techniques débouchant sur la définition du contenu et du style
des messages. Elle comporte une promesse, un support de promesse et le ton de
la communication.
En temps de crise, il est souhaitable de dire ce qui est,
c'est-à-dire la vérité, rassurer et mettre en confiance
tous les interlocuteurs.
5-1 La promesse
Elle se présente comme le meilleur argument proposé
aux consommateurs par la CIE pour les convaincre. Aussi, proposons-nous la
promesse suivante :
> L'électricité est indispensable pour votre vie
et vos activités quotidiennes, la CIE l'a compris.
5-2 Le support de promesse
Il s'agit pour la CIE de justifier la promesse faite aux
consommateurs en ces termes :
Disposer aujourd'hui de l'électricité en tout
lieu et à tout moment est un droit fondamental pour vous. C'est pourquoi
face aux difficultés actuelles, la CIE a décidé de vous
informer de la situation et vous sensibiliser sur les mesures d'économie
d'énergie pour éviter des malentendus qui pourraient mettre
à mal l'équilibre social.
5-3 Le ton de la campagne
Il s'agit pour la CIE d'utiliser dans sa campagne, un ensemble de
moyens d'expression et de styles en vue de produire un effet
déterminé sur les populations.
Le ton de la campagne devra être : > Clair
> Familier
> Rassurant
Ainsi donc, le message devra s'articuler autour :
> Des causes de la crise énergétique
> Des conséquences de la crise (délestage)
> De la duré de la crise
> Des moyens de résolution (dispositions prises)
> Des précautions à prendre (conseils pratiques
aux populations) pour éviter le gaspillage et économiser
l'énergie.
II. LA STRATEGIE DES
MOYENS
L'efficacité de notre campagne de communication
dépendra certes en partie de l'importance du budget mais surtout du
choix des actions médias et hors médias adaptés à
notre cible.
La justesse du choix de ces actions nous permettra d'atteindre
nos objectifs de communication. La campagne se déroulera en deux phases
:
Phase1 : Officialisation de l'information
Phase2 : Campagne média et hors média pour
information et sensibilisation du grand public, des abonnés et des
médias.
1. LA PHASE DE L'OFFICIALISATION DE
L'INFORMATION
La campagne qui doit officialiser l'information sur les
difficultés actuelles de la CIE doit commencer par une opération
de relation presse dont l'animateur principal sera l'interlocuteur
désigné par le comité de crise.
1-1 Une opération de relation presse
L'objectif de cette opération presse est d'officialiser
d'une part, l'information sur le déficit de production du système
électrique ivoirien en créant un évènement en
parfaite adéquation avec l'image d'une société moderne
proche de ses clients et des populations en général et d'autre
part en les informant sur les dispositions prises pour résoudre le
problème du déficit.
Stratégie :
FABIEN STEPHANE BIDIA
73
Il convient d'associer les journalistes des divers organes de
presse (politique, économiques, financiers...) auxquels il sera remis un
dossier de presse présentant la CIE à travers ses chiffres
clés.
Une copie de l'intervention de l'interlocuteur sera
également adjointe au dossier de presse. Des publi-reportages
télévisés, radios et presse seront programmés dans
les différents supports de ces médias au cours du
déclenchement de la crise.
1-2 Un plateau de journal
télévisé
Le journal télévisé sera une occasion pour
la CIE d'atteindre cette fois-ci un public plus large.
Stratégie :
Le lendemain de l'officialisation de l'information,
l'interlocuteur désigné par le comité de crise devra
passer sur le plateau de la télévision première
chaîne en direct au journal de 20h pour porter encore l'information au
grand public.
2. LA PHASE DE CAMPAGNE MULTIMEDIA
2-1 Le principe de la campagne et stratégie
multimédia
La campagne média doit durer deux mois et se fera en trois
vagues.
Vague 1 : pendant les deux
premières semaines de la campagne, la pression publicitaire doit
être forte.
Vague 2 : c'est la phase de l'entretien
publicitaire par jour.
Vague 3 : pendant deux semaines, faire
encore une pression publicitaire.
L'efficacité de notre campagne devra s'articuler autour de
vagues courtes, concentrées et répétées
régulièrement pour éviter la déperdition et
maintenir l'attention du public.
Un spot télévisé de trente secondes sera
diffusé sur les chaînes de télévision nationales. Ce
spot télévisé devra à la fois informer et
sensibiliser le public sur les économies d'énergie. Il devra donc
être démonstratif pour permettre aux populations
analphabètes de bien comprendre le problème et les aider à
changer de comportement favorablement à l'égard des mesures
d'économie d'énergie.
2-2 Les objectifs média
Il s'agit de communiquer sur le label de la CIE pour créer
un capital confiance. Ainsi, nous allons sélectionner nos médias
par rapport à :
> La cible et sa réceptivité> Aux objectifs
de communication : informer, expliquer et sensibiliser pour renforcer
l'image de la CIE
> La nature du produit : produit grand public et indispensable
aux activités économiques et sociales.
Pour faire passer nos messages, nous retiendrons les
médias suivants :
> La télévision > La radio
> La presse écrite > Internet
2-3 La télévision
La télévision offre l'avantage d'être un
média de référence pour bâtir et asseoir une image
et pour modifier les perceptions des cibles. Il allie son et images, est
très démonstratif et facilite la mémorisation du message.
Son taux de pénétration en zone urbaine est très
élevé.
Strategic : un spot d'une durée
de 30 secondes sera diffusé
Vague 1 : 28 spots TV sur TV1 à
raison de 2 spots par jours Vague 2 : 14 spots à
raison de 1 spot tous les deux jours Vague 3 : 28 spots
TV sur TV1 à raison de 2 spots par jours
2-4 La radio
FABIEN STEPHANE BIDIA
75
La radio est un média très grand public exigeant
la répétitivité car l'absence de visualisation (à
l'opposé de la télévision) laisse une trace
mémorielle relativement courte chez l'
auditeur. il s'agit d'un média
alerte et mobilisateur des comportements, qui se prête très bien
aux actions professionnelles car il sait créer les
évènements.
La radio distribue un très grand nombre de contacts
très rapidement. De ce fait, les messages doivent être
répétés fréquemment sur une journée, sur
certaines tranches horaires, ce qui permettra d'obtenir une forte
communication.
Strategic : un spot radio de 30
secondes, décliné du spot TV sera également conçu
et diffusé en français, dioula et baoulé sur les
chaînes de radio nationale et dans les radios de proximité (radios
communales).
Vague 1 : 56 spots radio à
raison de 4 spots par jours Vague 2 : 28 spots radio
à raison de 1 spot par jours Vague 3 : 56 spots
radio à raison de 4 spots par jours
2-5 La presse écrite
La richesse, la diversité, le nombre élevé
des lecteurs, la facilité d'insertion, mais surtout ses nombreuses
variantes font de la presse un média particulièrement
intéressant.
La presse écrite est un support nécessaire pour
atteindre notre cible alphabétisée en raison de sa souplesse
d'utilisation, de la longue durée de vie qu'elle offre de l'image et du
message, de la reprise en main répétée du support et de sa
bonne pénétration en zone urbaine.
Strategic : des insertions presse
seront faites exclusivement dans la presse quotidienne. le choix des supports
tiendra compte des tendances politiques et apolitiques, du lectorat avec une
prédominance sur les quotidiens les plus lus.
Vague 1 : nous communiquerons pendant les
deux premières semaines simultanément sur tous les supports 2
fois par semaine soient 16 insertions.
Vague 2 : les autres jours, insertion
dans Fraternité Matin associé à un des trois autres
supports
en alternance toute les semaines à raison d'une insertion
par support de préférence le week-end.
2-6 Internet
Nouveau média qui a pris de l'importance depuis
quelques années, Internet a connu un développement fulgurant en
Côte d'Ivoire. C'est un média puissant qui mérite
l'attention de la CIE et qui doit être utilisé à bon
escient. Le site Internet de la CIE sera un moyen efficace de d'information et
de sensibilisation des publics cibles. Il va s'en dire que lors de
l'intervention du
porte-parole de l'entreprise dans la presse écrite,
à la radio ou à la télévision, il profitera de
l'occasion qui lui sera offerte pour orienter les publics vers ce média
accessible à un grand nombre d'individus (les internautes).
3. LE PLANNING GENERALE DE LA CAMPAGNE (VOIR
ANNEXE 6)
III. PROPOSITION D'ACTIONS DE COMMUNICATION
INSTITUTIONNELLE
Ces actions se situe à plusieurs niveaux et auront pour
finalité de permettre à la CIE d'asseoir une image forte, la
renforcer et lui permettra de surmonter d'éventuelles crises méme
les plus dures. Ces actions visent à renforcer la sympathie et la
confiance auprès des populations.
1. SPONSORING (OU PARRAINAGE) ET MECENAT
1-1 Sponsoring
Le sponsor apporte son concours à une manifestation
à laquelle il s'associe. Le parrainage vise à améliorer
l'image de l'entreprise (image institutionnelle).
Chaque année de nombreux évènements
médiatisés sont initiés en Côte d'Ivoire. La CIE
peut en choisir un à caractère national et de type sectoriel pour
montrer son importance dans ces activités. Il existe plusieurs types de
Sponsoring, à savoir :
> financier : il peut s'agir de dons (particuliers ou
entreprises, de subventions (institutions), d'apports en numéraire,
etc.) ;
> technologique : le sponsor met à disposition son
savoir-faire technologique ;
> en nature : le sponsor met à disposition des
marchandises ou des services, des moyens matériels, humains ou
techniques ;
> de compétences : le sponsor met à disposition
les compétences salariales.
Exemple de sponsoring :
FABIEN STEPHANE BIDIA
77
La BNP sponsoring Roland Garos depuis 1973, elle a
renouvelé en 1998, son contrat pour 5 ans. La BNP, « parrain
officiel » du tournoi investit environ 30 millions de francs
français dans l'évènement. Antoine Sir, Directeur de la
communication de la BNP déclarait en 1998 : « Roland Garos a permis
de faire connaître la marque BNP dans le monde, ce qui n'est pas
négligeable
pour une banque implantée dans quatre vingt pays. A
l'étranger, le tournoi est souvent désigné par BNP French
Open ».
L'objectif du parrainage, c'est de développer l'image
de marque et la notoriété en associant la marque à une
réussite, un exploit sportif, prouver la qualité des produits,
motiver et animer le réseau de vente, les salariés.
1-2 Mécénat
Le mécénat désigne la promotion des arts
et des lettres par des commandes ou des aides financières données
par un mécène qui peut être une personne ou une
organisation comme une entreprise. Dans une acception plus large, il peut
s'appliquer également à tout domaine d'intérêts :
recherche, éducation, environnement, sport, solidarité,
innovation, etc.
Le mécénat n'est généralement pas
un don sans contrepartie. Le mécène en attend un
bénéfice en termes d'image et de reconnaissance. Le
mécénat sert à façonner l'image du
mécène, souvent une entreprise ou une marque en soutenant des
artistes ou des disciplines ciblées.
A l'image des entreprises telles que Orange - CI
Télécom et MTN, la CIE se doit de créer une fondation qui
oeuvrera à asseoir véritablement une image plus forte envers les
publics à travers des actions d'oeuvres sociales par le biais de la
fondation.
Depuis 1999, BNP Paribas s'est engagée avec l'aide
de Philips pour améliorer la qualité de vie des enfants
hospitalisés en Suisse, à travers un programme appelé
« Solidarité 2000 » : la banque apporte un soutien financier
important au projet. Elle finance depuis bientôt trois ans les salaires
des professionnels qui travaillent auprès des enfants dans les
hôpitaux et également le matériel
nécessaire.
La communication institutionnelle permet de communiquer sur
d'autres thèmes autres que ses propres produits, élargissant
ainsi sa cible. La communication devient un atout majeur pour les entreprises
qui souhaitent perdurer sur le marché surtout en période de
crise. La notoriété et l'image forte qu'elle véhiculera
lui permettront de surmonter les situations les plus difficiles et qui
risqueraient de mettre en péril son existence.
Il existe plusieurs types de Mécénat,
à savoir :
> mécénat en numéraire >
mécénat en nature
> mécénat en compétences >
mécénat en logistique
L'objectif du mécénat, c'est de montrer l'insertion
de l'entreprise dans son environnement social et économique.
1-3 Plan d'actions
FABIEN STEPHANE BIDIA
79
|
ACTIONS
|
CIBLES
|
ACTEURS
|
SUPPORT
|
ECHEANCE
|
EVALUATION
|
MECENAT
|
Création d'une
|
Populations
|
PCA - DG -
|
Tableau de
|
Il dépendra de
|
Tableau de bord
|
|
fondation
|
défavorisées
Centres de santé
|
DCMD
|
suivi des actions de mécénat
|
l'existence de l'entreprise
|
mensuel
|
|
|
Institut d'aide à l'enfance
|
|
|
|
|
|
|
Elèves et étudiants
|
|
|
|
|
|
|
Etc.
|
|
|
|
|
SPONSORING
|
Sponsoring
|
Equipe de
|
DG -- DCMD -
|
Tableau de
|
Il dépendra de
|
Tableau de bord
|
|
sportif
Sponsoring culturel
|
football
Miss Côte d'Ivoire
|
DCC
|
suivi des actions de sponsoring
|
l'existence de l'entreprise
|
mensuel
|
|
|
Variétoscope, Podium
|
|
|
|
|
|
|
MASA
|
|
|
|
|
|
Sponsoring commercial
|
Grand public
|
|
|
|
|
|
(diffusion de films)
|
|
|
|
|
|
2. REORGANISATION DE LA COMMUNICATION
La réorganisation de la communication passe par la
création d'une entité en charge de la Communication
Institutionnelle. Cette nouvelle structure devra être rattachée
à la Direction Générale et donnera un peu plus de «
tonus » aux actions de communication institutionnelle. De plus le fait
d'être en relation directe avec la Direction Générale
permettra à celle-ci d'avoir une meilleure visibilité et une
bonne orientation des actions de communication en fonction de l'orientation
stratégique que les dirigeants de l'entreprise se seront fixés.
La dénomination de cette nouvelle entité pourrait être :
Direction Adjointe en charge de la Communication Institutionnelle
(DACI).
CONCLUSION GENERALE
Disposer aujourd'hui de l'électricité est
ressenti comme un droit fondamental de la population. C'est aussi la clé
du développement économique et social. Cependant, disposer de
l'électricité en tout lieu et à tout moment est dü
à un grand nombre d'acteurs et d'équipements qui jouent chacun
son rôle dans une organisation d'une grande complexité.
Malheureusement, le plan directeur de production 2001-2015 de la CIE a
montré que le système électrique ivoirien est
confronté à d'énormes difficultés de production qui
se traduisent par une incapacité de la CIE à satisfaire la
demande nationale et les besoins exprimés par les pays voisins.
Les nombreuses coupures auxquelles nous assistons sont dues,
non seulement aux problèmes techniques mais aussi et surtout à la
faible marge de manoeuvre dont dispose la production ; de sorte que
l'arrêt d'un groupe d'une certaine puissance, le manque de gaz naturel ou
l'insuffisance d'eau dans les barrages (insuffisance de production)
entraînent un délestage d'une partie de la population et une
incapacité à satisfaire la demande extérieure.
Face à cette situation, la CIE mène des
campagnes d'information et de sensibilisation à l'endroit de ses publics
afin de leur expliquer cet état de fait, les dispositions prises et le
changement de comportements dans l'utilisation de l'électricité
que doit avoir la population.
Notre étude dont l'objectif est de montrer l'importance
d'une stratégie de communication de crise, se veut une réflexion
sur la prise de conscience des dirigeant de la CIE sur le fait qu'en
communication de crise, ils doivent anticiper leurs actions par la mise en
place de stratégie adaptée en fonction d'un scénario
établi. En outre les actions de communication externe doivent mettre
l'action sur l'évènementiel afin que les populations se sentent
plus proche de la CIE.
FABIEN STEPHANE BIDIA
81
En effet, l'étude a révélé d'abord
l'inexistence dans la stratégie globale de communication de l'entreprise
d'un plan de communication de crise, ensuite la communication de crise à
la CIE est faite d'actions de communication mis en place lorsque la crise
éclate et enfin que la communication institutionnelle est peu
exploitée, pourtant vecteur du renforcement du capitalconfiance et du
capital-image auprès des populations ; ce qui est indispensable à
une entreprise qui est sujette au cours de son existence à de nombreuses
crises.
La stratégie de communication de crise face au
déficit de production d'électricité que nous recommandons
prend en compte en aval des actions multimédias
(télévision, presse écrite, radio et Internet) et avant
tout, en amont, du hors médias par une nouvelle orientation des actions
de communication institutionnelle qui devrait sans nulle doute nous conduire
vers l'efficacité de notre stratégie.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :
Zadi Kessy Marcel ; Culture Africaine et gestion de
l'entreprise moderne, Abidjan, CEDA ,1998. Kotler & Duboit ;
Marketing et Management, 5ème édition ; Nouveau
Horizon, Paris Union édition, 789 pages.
Wesphalen M; Communicator, 3ème
édition, collection Dunod Entreprise, 420 pages. Claude Demeure ;
Marketing, 4ème édition, Dalloz, 409 pages
Lendrevie-Levy-Lindon ; Mercator, 7ème
édition, Dalloz, 1168 pages.
Thierry Libaert ; La communication de crise,
1ère édition, collection Dunod, 118 pages.
Mémoires :
Diarra Salimata ; Stratégie de la communication de la
Direction Régionale d'Abidjan nord de la compagnie ivoirienne
d'Electricité ; Agitel Formation, Abidjan, 2004, 87 pages
Diakité Alpha, Stratégie de Communication pour
l'information et la Sensibilisation des Consommateurs face à un
Déficit d'Electricité ; HETEC. Abidjan ; 87 pages
Silué Gnénatolo yaya ; Les enjeux de la
communication de proximité dans une entreprise de service public : Le
cas de la CIE ; Groupe IFPG, Abidjan, 111 pages
DOUKPA epse GBAGBO Viviane, Propositions d'actions de
communication de la CIE ; HEC Abidjan, 73 pages
Autre documents :
CIE, Plan de communication pour la campagne d'information et
de sensibilisation sur la compteur PREPELEC. Direction de la
Communication, Abidjan, 2008
FABIEN STEPHANE BIDIA
83
CIE, Rapport sur les contraintes d'exploitation du
Système Electrique Ivoirien. Direction Mouvement d'Energie (DME),
Abidjan, 2008
CIE, Rapport de stage à la Direction de la Production
d'Electricité (DPE), 6 pages
Dr. KONAN Narcisse N'Guessan, enseignant chercheur UFR SEG -
CIRES ; cours de méthodologie du mémoire, 29 pages.
Articles de journaux :
Presse avril 2007
- Côte d'Ivoire : Fourniture d'électricité -
la CIE sensibilise sur les risques de délestage
KOUAME Alfred, Fraternité Matin du 12 avril 2007
- Electricité : « la faible marge d'exploitation
à la base des risques d'interruption
ALAKAGNI Hala, Fraternité Matin du 03 avril 2007
Presse mars 2008
- Electricité : çà ne va pas -- vers un
délestage systématique
Hermance KOUKOUA-N'TAH, Soir Info n°4070 du 28 mars 2008
- Production d'électricité de l'énergie
électrique : la CIE exprime le besoin de nouveau investissements
GOMON Edmond, Notre Voie n° 2936 du 18 mars 2008
Webographie :
www.Marketing-etudiant.fr
www.wikipedia.org
www.cie.ci
www.oboulo.com
www.communication-sensible.com
TABLE DES MATIERES
FABIEN STEPHANE BIDIA
85
SOMMAIRE
|
1
|
DEDICACE
|
2
|
REMERCIEMENTS
|
3
|
AVANT-PROPOS
|
4
|
INTRODUCTION GENERALE
|
5
|
Contexte et justification du choix du sujet
|
5
|
La Problématique
|
6
|
Les Objectifs
|
7
|
Les Hypothèses
|
7
|
A. CADRE THEORIQUE
|
7
|
Définition des concepts
|
8
|
1. Enjeu
|
8
|
2. Crise
|
8
|
3. Stratégie
|
8
|
4. Communication
|
8
|
5. La stratégie de communication
|
9
|
6. La communication de crise
|
9
|
7. Déficit de production d'électricité
|
9
|
B. CADRE METHODOLOGIQUE
|
10
|
Les sources internes
|
10
|
Les sources externes
|
10
|
PREMIERE PARTIE : LA CIE ET LES CONTRAINTES
D'EXPLOITATION DU
|
|
SYSTEME ELECTRIQUE IVOIRIEN
|
11
|
CHAPITRE 1 : PRESENTATION GENERALE DE LA CIE
|
12
|
I. LA CIE UN ACTEUR MAJEUR DU SYSTEME ELECTRIQUE IVOIRIEN
|
12
|
1. Création de la CIE
|
12
|
1-1Responsabilisation des contractants
|
13
|
|
|
1-1-1- L'état de Côte d'Ivoire
1-1-2- La compagnie ivoirienne d'électricité 1-2-
Les flux financiers du secteur
|
13 13
15
|
|
2.
|
La CIE, une entreprise privée du secteur public
|
16
|
|
|
2-1- Evolution du capital et introduction en bourse
|
16
|
|
|
2-2- Management
|
17
|
|
|
2-3- Organisation
|
19
|
|
|
2-3-1- Responsabilisation avec délégation de
pouvoirs
|
19
|
|
|
2-3-2- Une séparation des fonctions organisationnelles
|
19
|
|
|
2-3-3- L'intégration d'une règle de contrôle
mutuel dans les procédures
|
19
|
|
|
2-3-4- Une organisation en râteau
|
19
|
|
|
2-3-5- L'outil informatique comme appui
|
20
|
|
|
2-3-6- Le management par la qualité,
sécurité, environnement
|
20
|
|
|
2-3-7- La vie sociale à la CIE
|
20
|
|
|
2-4- Quelques résultats
|
21
|
|
|
2-5- Organigramme général
|
22
|
II.
|
|
PRESENTATION DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL
|
22
|
|
1.
|
Mission
|
22
|
|
2.
|
Organigramme de la DED
|
22
|
|
3.
|
Fonctionnement
|
23
|
|
|
3-1- Le service étude et projets
|
23
|
|
|
3-2- Le service moyens internes
|
24
|
|
|
3-3- Le service laboratoire
|
25
|
CHAPITRE 2 : LES CONTRAINTES D'EXPLOITATION DU SYSTEME
ELECTRIQUE IVOIRIEN 26
I. LE PARC DE PRODUCTION ET LA REPARTITION DE LA PRODUCTION 26
1. Le parc de production 26
1-1- Parc de production de la CIE 26
1-2- Parc de production des producteurs indépendants 26
2. La répartition de la production 27
2-1- Analyse de l'écart de production à fin
septembre 2008 27
2-2- Répartition de la production en 2008 :
hydraulique/thermique 28
2-3- Répartition de la production thermique en 2008 28
2-4- Répartition de la production hydraulique en 2008
28
2-5- Répartition des exportations en 2008 29
II. LES CAUSES ET LES CONSEQUENCES DU DEFICIT DE PRODUCTION
D'ELECTRICITE 29
1. Les causes du déficit de production 29
2. Les conséquences du déficit de production 29
DEUXIEME PARTIE : LES ENJEUX DE LA COMMUNICATION
DE CRISE 30
CHAPITRE 3 : DE LA COMMUNICATION D'ENTREPRISE A LA
COMMUNICATION DE CRISE : UNE COMMUNICATION SPECIFIQUE 31
I. LA COMMUNICATION D'ENTREPRISE 31
1. Les techniques de communication 31
1-1- La publicité médias 32
1-2- La communication hors média 32
1-2-1- L'identité visuelle 32
1-2-2- L'évènementiel 32
1-3- Le marketing direct 33
1-4- Les relations publiques 33
1-5- La promotion des ventes 34
1-6- Le bouche à oreille 34
1-7- Le multimédia 34
2. La communication interne et externe 35
2-1- La communication externe 35
2-1-1- La communication institutionnelle 35
2-1-2- Pourquoi une communication institutionnelle ? 35
2-1-3- Les techniques de communication institutionnelle 36
2-1-4- La communication marketing 36
2-1-4-1- La communication de marque 36
2-1-4-2- La communication de produit 37
2-1-4-3- Les techniques de communication marketing 37
FABIEN STEPHANE BIDIA
87
2-2- La communication interne 37
2-2-1- Pourquoi une communication interne ?
2-2-2- Les techniques de communication interne
|
38
38
|
II. LA COMMUNICATION DE CRISE :
|
|
UNE COMMUNICATION SPECIFIQUE
|
39
|
1. Les caractéristiques de la crise
|
39
|
2. La typologie des crises
|
40
|
3. Le cycle de vie d'une crise
|
41
|
4. Les parties prenantes
|
43
|
5. L'élaboration du scénario de crise
|
43
|
6. Quelle stratégie pour quelle crise ?
|
44
|
7. Des gestions de « crises réussies " et des «
flops " qui ont marqué les esprits
|
46
|
7-1- Des « crises réussies "
|
46
|
7-2- Les « flops "
|
47
|
8. La stratégie de crise, une stratégie qui
commence avant même la crise
|
47
|
8-1- S'organiser
|
47
|
8-2- Les actions à mettre en place
|
48
|
III. L'IMAGE FORTE QUI PERMET DE SURMONTER LA CRISE
|
49
|
1. La communication institutionnelle permet de donner une
âme à l'action
|
49
|
2. On ne peut se satisfaire d'une communication de
dernière minute
|
50
|
|
CHAPITRE 4 : LES ENJEUX D'UNE STRATEGIE
|
|
DE COMMUNICATION DE CRISE
|
51
|
1. L'enjeu social
|
51
|
2. L'enjeu humain
|
51
|
3. L'enjeu commercial
|
51
|
4. L'enjeu éthique
|
52
|
5. L'enjeu stratégique
|
52
|
6. L'enjeu d'image
|
52
|
FABIEN STEPHANE BIDIA
89
TROISIEME PARTIE : ANALYSE DE LA STRATEGIE DE
COMMUNICATION
|
|
DE CRISEA LA CIE ET RECOMMANDATIONS
|
53
|
CHAPITRE 5 : ANALYSE DE LA STRATEGIE GLOBALE
|
|
DE COMMUNICATION A LA CIE
|
54
|
I. COMMUNICATION INTERNE
|
54
|
1. L'énergie magazine
|
54
|
2. Les bulletins électroniques : E. Express, E. Info
|
54
|
3. Intranet : energiedoc
|
55
|
4. Internet :
www.cie.ci
|
55
|
5. La réunion d'objectifs
|
55
|
6. Le comité de directions
|
56
|
7. Le comité de pôles
|
56
|
8. Les associations culturelles
|
56
|
9. Les études d'opinion sur le climat social
|
56
|
II. COMMUNICATION EXTERNE
|
57
|
1. La relation clients
|
57
|
2. Les relations publiques
|
57
|
3. La publicité commerciale
|
57
|
4. La communication institutionnelle
|
57
|
5. Le parrainage
|
58
|
6. Les relations presse
|
58
|
7. Les émissions sur les radios de proximité
|
58
|
8. Les études de satisfaction
|
59
|
9. La communication décentralisée dans les
directions régionales
|
60
|
III. ANALYSE DE LA COMMUNICATION DE CRISE
|
60
|
1. La communication de crise à la CIE
|
60
|
1-1- Le coup d'état du 19 septembre 2002 : la CIE
accusée de complicité
|
60
|
1-1-1- Quelle communication de crise dans cette atmosphère
?
|
61
|
1-1-2- Dans cette situation tendue que faire ?
|
61
|
2. Le déficit de production d'électricité
|
62
|
3. La procédure de gestion de crise à la CIE
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63
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3-1- Les différentes structures intervenantes dans la
gestion des crises
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63
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3-2- L'objet de la procédure et son domaine
d'application
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64
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3-3- Les modalités d'application de la procédure
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65
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3-4- Le comité de crise
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65
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3-5- Le média training
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65
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IV. SYNTHESE DE L'ANALYSE
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66
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CHAPITRE 6 : RECOMMANDATIONS
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68
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I. NOTRE APPROCHE STRATEGIQUE
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68
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1. Notre parti pris stratégique et le fait principal
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68
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1-1- Notre parti pris stratégique
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68
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1-2- Le fait principal (SCENARIO)
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69
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2. Le problème de communication de crise à
résoudre
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69
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3. Le rappel des objectifs de communication de crise et ses
cibles
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69
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3-1- L'objectif principal
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70
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3-2- Les objectifs secondaires
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70
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3-3- La cible
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70
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4. Le positionnement
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70
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5. La stratégie de création
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71
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5-1- La promesse
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71
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5-2- Le support de promesse
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71
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5-3- Le ton de la campagne
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71
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II. LA STRATEGIE DES MOYENS
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72
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1. La phase de l'officialisation de l'information
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72
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1-1- Une opération de relation presse
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72
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1-2- Un plateau de journal télévisé
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73
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2. La phase de campagne multimédia
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73
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2-1- Le principe de la campagne et stratégie
multimédia
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73
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2-2- Les objectifs média
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74
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2-3- La télévision
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74
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2-4- La radio
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74
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2-5- La presse écrite
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75
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2-6- Internet
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75
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3. Le Planning générale de la campagne
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76
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III. PROPOSITION D'ACTIONS DE COMMUNICATION INSTITUTIONNELLE
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76
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1. Sponsoring (ou parrainage) et Mécénat
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76
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1-1- Sponsoring
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76
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1-2- Mécénat
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77
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1-3- Plan d'actions
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78
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2. Réorganisation de la communication
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79
|
CONCLUSION GENERALE
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80
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BIBLIOGRAPHIE
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82
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TABLE DES MATIERES
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84
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ANNEXES
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91
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ANNEXES
Acronymes
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2.
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Charte de la politique Managériale de la CIE
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3.
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Organigramme de la CIE
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4.
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Organigramme de la DED
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5.
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Plan de communication relatif au délestage
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6.
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Exemplaire courrier d'invitation aux échanges
d'électricité
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sur
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le
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déficit
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de
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production
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7.
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Projet de programme de visite des cibles
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8.
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Planning général de la campagne
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