Lutte contre le Paludisme au Mali
BALL Tidiane1
1Etudiant à la Faculté de
Médecine de Bamako
Abstract
Au Mali, le paludisme demeure un problème majeur de
santé publique de par son impact sur la mortalité, la
morbidité et ses répercussions socio-économiques sur la
population en général, et les femmes enceintes et les enfants de
moins de 5 ans en particulier. En 2005, 962 706 cas cliniques ont
été enregistrés dans les formations sanitaires publiques,
ce qui correspond à 36% du total des motifs de consultations.
Un système est un ensemble d'éléments
ayant des liens entre eux et concourant à l'atteinte des mêmes
objectifs. Ainsi, le système d'informations sanitaires peut être
défini comme l'ensemble des outils utilisés pour la collecte,
l'analyse et l'interprétation des données sanitaires. Pour bien
mener ce travail nous nous sommes rendus au Programme National de lutte contre
le SIDA, dans certains centres de santé communautaire, dans certains
centres de santé de référence pour discuter avec les
responsables et nous imprégner de la façon le système
d'information sanitaire est organisé.
Des recherches ont été effectuées sur
Internet. Les mots clés suivants ont été
utilisés : Système d'Information Sanitaire, paludisme, SIS
du Mali, Programme National de Lutte contre le Paludisme au Mali. La lutte
contre le paludisme qui demeure encore de nos jours un problème majeur
de santé publique se fait à travers une structure
spécialisée, le Programme National de Lutte contre le Paludisme
(PNLP), mise en place en 1993. Cette structure entre dans le cadre global de la
lutte contre la maladie à travers le Programme de Développement
Socio - Sanitaire (PRODESS).
Les principaux outils de synthèse et transmission de
l'information sont le rapport trimestriel d'activités du premier
échelon et celui de Cercle/référence.
Le système d'information sanitaire vise à
produire des informations pertinentes et de qualité à l'appui de
l'action sanitaire. Les organisations internationales, les pays et les
statisticiens doivent mettre en commun leurs connaissances et leur
expérience dans ce domaine techniquement très complexe. Il doit
fournir des informations nécessaires à la planification, la
gestion des services de soins de santé, la compréhension des
déterminants de santé, la prise de décisions en
matière de santé publique, l'élaboration ainsi que
l'évaluation des politiques de santé, au financement et à
l'allocation des ressources. Si les contributions des partenaires
extérieurs et des donateurs sont importantes pour favoriser l'action,
les pays doivent eux- mêmes consentir les investissements
nécessaires. Les systèmes d'information sanitaire doivent
répondre aux besoins et aux exigences de toutes les parties
intéressées dans le cadre d'un plan global pour le renforcement
des systèmes de statistique et de santé.
Keywords
Paludisme, Système d'Information Sanitaire.
I Introduction :
L'Afrique est de loin le continent le plus touché avec
90% des cas de décès dus au paludisme recensés dans ses
zones tropicales. Selon les estimations de l'OMS, en Afrique le paludisme tue
un enfant toutes les 30 secondes, et constitue 10% du poids total de la maladie
du continent, 40% des dépenses de la santé publique et plus de 12
milliards de dollars en perte du Produit Intérieur Brut (PIB).
Au Mali, le paludisme demeure un problème majeur de
santé publique de par son impact sur la mortalité, la
morbidité et ses répercussions socio-économiques sur la
population en général, et les femmes enceintes et les enfants de
moins de 5 ans en particulier. En 2005, 962 706 cas cliniques ont
été enregistrés dans les formations sanitaires publiques.
A l'instar des pays endémiques de la Région africaine, et suite
au 33ème sommet de l'OUA en juin 1997 à Harare où les
Chefs d'Etat et de Gouvernement ont manifesté leur volonté de
combattre le paludisme, le Gouvernement malien a inscrit parmi ses
priorités nationales la lutte contre le paludisme, notamment le
renforcement des interventions de lutte contre le paludisme dans le cadre de la
politique nationale de lutte contre le paludisme adoptée. Cet engagement
a été renouvelé lors des 2 sommets de Chefs d'Etats et de
Gouvernement tenus à Abuja, respectivement en avril 2000 sur
l'initiative "Faire Reculer le Paludisme et en mai 2006 sur le
Paludisme/SIDA/Tuberculose.
Le paludisme est un problème majeur de santé
publique rien que par les constats suivants :
- Il occupe le premier rang des pathologies courantes dans les
districts sanitaires du pays ;
- L'absentéisme sur les lieux de travail et dans les
écoles ;
- Le nombre moyen de crises par enfant de moins de 5 ans : 5
à 8 par an ;
- Le nombre moyen de journées perdues en
hospitalisation d'un malade : 6 jours ;
- Les pertes économiques qui peuvent en découler
tant sur le plan de la production que de manque à gagner ;
- Le rapport coût de la prise en charge d'un cas de
paludisme grave ;
- Coût de dépenses de santé de l'Etat par
habitant (1495/capital). [1]
Au Mali, le paludisme représente 34 % des motifs de
consultations pour l'ensemble des consultations, 34 % dans la tranche
d'âge de moins de 1 an et 39 % chez les enfants de 1 à 4 ans .
Kéita en 1996 a observé au cours de son étude à
Sikasso (Mali), que 42% des cas d'anémie sont d'origine palustre chez
les femmes enceintes. L'épidémiologie du paludisme diffère
selon les régions éco-climatiques naturelles. Elle est
saisonnière et stable dans les savanes du sud et instable dans les zones
saharo sahéliennes.
Au regard de la gravité de l'endémie palustre
pour les pays en développement, le Mali en particulier, et sa
répercussion dans tous les secteurs de la vie, la lutte contre le
paludisme est devenue l'une des premières priorités du
Ministère de la Santé. Dès lors la capitalisation des
expériences de lutte antipaludique prend une importance
particulière.
Dans cette optique la rencontre de Mopti en 1998, a permis de
comprendre que de nombreuses structures maliennes ont au fil du temps
développé des activités de recherche et des
expériences dans le domaine de la lutte contre le paludisme. Pour les
participants, les résultats issus de ces activités pouvaient
permettre d'atteindre quelques objectifs pour faire reculer ce fléau.
Cependant l'impact des actions de lutte était encore faiblement
décrit et les séminaristes ont recommandé de
répertorier les institutions de recherche, et d'évaluer leurs
activités en vue de canaliser les efforts et les ressources qui ont
été, selon eux, peu organisés. [2]
Le mot système tire son origine du mot
grec « sustêma » qui veut dire ensemble [3]. Le
Larousse le définit comme étant un ensemble de méthodes,
de procédures destinés à assurer une fonction
définie ou à produire un résultat [4]. Un système
est un ensemble d'éléments ayant des liens entre eux et
concourant à l'atteinte des mêmes objectifs. Ainsi, le
système d'informations sanitaires peut être défini comme
l'ensemble des outils utilisés pour la collecte, l'analyse et
l'interprétation des données sanitaires [5].
Quels sont structures impliquées dans la lutte contre le
paludisme ? Quelles sont leurs stratégies de lutte ? Quel est
le système d'information sanitaire dans le cadre de la lutte contre le
paludisme ?
II Méthodologie : Pour bien mener
ce travail nous nous sommes rendus au Programme National de lutte contre le
SIDA, dans certains centres de santé communautaire, dans certains
centres de santé de référence pour discuter avec les
responsables et nous imprégner de la façon le système
d'information sanitaire est organisé.
Des recherches ont été effectuées sur
Internet. Les mots clés suivants ont été
utilisés : Système d'Information Sanitaire, paludisme, SIS
du Mali, Programme National de Lutte contre le Paludisme au Mali.
III Résultats :
La lutte contre le paludisme qui demeure encore de nos jours
un problème majeur de santé publique se fait à travers une
structure spécialisée, le Programme National de Lutte contre le
Paludisme (PNLP), mise en place en 1993. Cette structure entre dans le cadre
global de la lutte contre la maladie à travers le Programme de
Développement Socio - Sanitaire (PRODESS). Le PNLP a pour objectif de
réduire la morbidité et la mortalité dues au paludisme, et
pour cela il met en oeuvre la stratégie mondiale de lutte contre le
paludisme basée sur la prise en charge précoce et adéquate
des cas cliniques, la chimio prophylaxie des groupes cibles, et la
réduction du contact homme - vecteur par l'utilisation de supports
imprégnés d'insecticides et la promotion des actions
d'hygiène et d'assainissement.
Toujours dans cette optique de lutte, le PNLP travaille en
étroite collaboration avec des
Institutions de recherche qui sont le Département
d'Epidémiologie des Affections
Parasitaires (DEAP), de la Faculté de Médecine,
de Pharmacie et d'Odontostomatologie, et l'Institut National de Recherche en
Santé Publique (INRSP) à travers ses départements de
médecine traditionnelle et de santé communautaire. Ces
institutions, dont les activités de recherche s'inscrivent dans le cadre
de la résistance du vecteur, le développement de
médicaments traditionnels, les supports imprégnés ; de la
formation et de la surveillance de la chimiorésistance aux
antipaludiques utilisés ont permis au PNLP d'élaborer des
stratégies de lutte et de contrôle (Document PNLP, 1993).
Le Plan Stratégique Nationale de Lutte contre le
Paludisme 2007-2011 représente une nouvelle occasion pour
réitérer l'engagement du Gouvernement du Mali en faveur de la
lutte contre le paludisme, notamment l'adhésion aux stratégies
novatrices basée sur l'introduction des CTAs et la promotion de la
prévention du paludisme chez la femme enceinte et les enfants de moins
de 5 ans.
Le présent plan comporte 8 composantes que sont : La
prise en charge des cas, la prévention du paludisme pendant la
grossesse, La lutte anti-vectorielle, La lutte contre les
épidémies de paludisme, la communication et la mobilisation
sociale, la recherche opérationnelle, le suivi/évaluation, et le
renforcement institutionnel du PNLP. [2]
Les interventions prévues par le plan ont pour but
principal de contribuer à l'atteinte des objectifs du Programme de
Développement Sanitaire et Social (PRODESS II) constituera un outil
essentiel pour la mise en oeuvre de la politique de lutte contre le paludisme
et donc la réduction des méfaits de la pauvreté.
Evidemment toutes ses actions sont menées grâce
à un système d'information.
Plusieurs types de supports sont utilisés au
niveau des structures de santé prestataires de soins pour
l'enregistrement des données. [6]
1. Au niveau des Centres de Santé
communautaire : [7]
Depuis la mise en oeuvre progressive de la réforme, les
CScom utilisent comme supports de base les « Fiches
Opérationnelles » (F.O) pour les activités du PMA.
Ainsi on a :
Ø Les fiches pour le suivi des malades chroniques dont
le paludisme qui sont en général celles initiées par les
programmes.
A chaque fiche opérationnelle est associée une
« fiche échéancier » pour gérer les
rendez-vous et une « carte individuelle ».
La F.O et la fiche échéancier sont
gardées au centre de santé tandis que la carte individuelle est
remise à l'intéressé.
En plus de ces différentes fiches, 1 autre registre est
utilisé, à savoir :
Ø Le registre de consultation externe,
2. Au niveau des Centres de Santé de
Référence (CSRéf): [7]
Pour leurs différentes activités, les
CSRéf utilisent des registres.
3. Synthèse et transmission de l'information :
[7]
Les principaux outils de synthèse et transmission de
l'information sont le rapport trimestriel d'activités du premier
échelon et celui de Cercle/référence.
4. Traitement informatisé des données :
[7]
Le logiciel de saisie des données du Système
Local d'Information Sanitaire (SLIS) est appelé DESAM
(Développement Sanitaire du Mali). Il a été
créé en 1996 par le ministère de la santé. Sa
première version était sous DOS dans le langage Clipper 5.0. Il a
évolué depuis lors et est actuellement sous WINDOWS.
Le menu comporte 4 rubriques :
Ø Mise à jour des données : pour la
saisie des données des activités ;
Ø Rapports : pour la sortie des tableaux avec
indicateurs calculés ;
Ø Graphes : pour la présentation des
données sous forme de graphiques ;
Ø Utilitaire : pour la saisie des noms et
population des aires de santé mais aussi la création des
nouvelles aires de santé.
Le logiciel DESAM permet la production de documents de
retro-information (bulletins semestriels, annuaires statistiques,...).
Le logiciel EXCEL est aussi utilisé pour faire certains
graphiques.
Un logiciel de cartographie, le HEALTHMAPPER permet la
visualisation cartographique des indicateurs produits par le DESAM.
5. Organisation de la collecte, du traitement et de
l'analyse des données du Système local d'Information Sanitaire
(SLIS) : [5]
L'organisation de la collecte, du traitement et de l'analyse
des données se fait à trois niveaux :
ü Au niveau local :
Les structures de santé du premier
échelon (CScom) collectent, enregistrent et analysent les
données sur les supports papiers. Elles transmettent trimestriellement
les rapports au niveau cercle (CSRéf). Le niveau cercle saisi le rapport
dans le DESAM. Après la saisie, il vérifie, analyse et transmet
les données au niveau de la région sous la forme de copie dure
papier pour le RTA (Rapport Trimestriel d'Activité) et copie
électronique pour les tables (disquette, Email, clé USB). La
rétro information est faite aux CSCom par rapport aux écarts
constatés entre les copies dure et électronique.
ü Au niveau régional :
La Direction régionale procède à son tour
à la mise à jour des tables, puis vérifie, analyse et
interprète les données afin d'orienter la prise de
décision. Puis la Direction régionale envoie une copie du RTA et
la copie électronique à la Direction Nationale de la
santé. Enfin elle fait aussi la retro information aux cercles par
rapport aux écarts constatés entre la copie dure et la copie
électronique.
ü Au niveau national :
Les tables reçues des régions font
également l'objet de vérification, de traitement sur DESAM,
d'analyse et d'interprétation. Les RTA sont archivés au niveau de
la Section : Système Local d'Information Sanitaire (SLIS). D'autres
logiciels d'analyse (Epi Info, Health Mapper,...) sont utilisés à
ce niveau pour l'analyse des données. Les informations sont ensuite
agrégées par le niveau national et utilisées pour la prise
de décision. La rétro information est faite aux régions et
cercles avant la transmission à la CPS (Cellule de Planification et de
la Statistique), au cabinet, au programme et aux partenaires.
Cabinet
PNLP
CPS
Niveau
National
Niveau
Régional
Direction régionale
Direction Nationale
Niveau
Local
CSCOM
CSRéF
Trimestriel
Support papier
Transmission
Vérifie
Analyse
Interprète
Analyse
Interprète
Retro-information
Fig. 1
Ce processus connait bien sûr des difficultés et
des contraintes parmi lesquelles on peut citer
Difficultés :
· Insuffisance de remplissage des rapports
trimestriels ;
· Retard dans la transmission des Rapports
trimestriels ;
· Incohérence des données
démographiques (dénominateurs) ;
· Insuffisance de la supervision ;
· Mobilité du personnel formé [9].
· Absence d'un système unifié de collecte
et de traitement de l'information
· Faible qualité de certaines informations
recueillies
· Flou dans le circuit d'acheminement de l'information
· Faible utilisation des informations pour la prise de
décision
· Faible niveau de rétro information du niveau
central vers le niveau périphérique
Contraintes :
· Insuffisance d'Assistants Médicaux en
Santé Publique ;
· Démotivation du personnel ;
· Manque de subvention de l'état ;
· Insuffisance des moyens de communication (radio
surtout) ;
· Insuffisance dans l'utilisation de l'outil
Informatique ;
· Insuffisance de connexion internet [9].
VI. Discussions :
Le système de soins Maliens rencontre plusieurs
difficultés clairement identifiées à partir de document de
référence [10].
Il s'agit en l'occurrence des difficultés de l'offre de
soins en rapport avec la démographie médicale, de l'insuffisance
de l'offre en termes de prévention, de la maîtrise des
coûts, de l'importance de la mortalité, etc.
Les TIC ont un rôle potentiel dans la résolution
de certains problèmes que connaît le secteur de la santé.
Elles peuvent contribuer à améliorer les performances du
système sanitaire du pays.
Certains professionnels de santé tentent de
résoudre ces problèmes en s'appuyant sur les technologies de
l'information et de la communication en général et les
applications de la télémédecine en particulier [11].
Le système de santé du Mali est un ensemble de
sous-systèmes, qui semblent parfois isolés. L'information joue un
rôle majeur dans ce cloisonnement. Les TIC peuvent contribuer à
supprimer ce cloisonnement en facilitant la création, l'accès et
la diffusion des données sur les besoins. [7]
Un ensemble de structures, de dispositifs et d'orientations
politiques concernant le système de soins tentent d'optimiser sa
performance et son efficience : il s'agit entre autres de l'Agence
Nationale d'Evaluation des Hôpitaux (ANEH), de la Cellule de la
Planification et de la Statistique (CPS), des Comités Régionaux
d'Orientation, de Coordination et d'Evaluation des Programmes sanitaires et
sociaux (CROCEP), etc. [7]
Le comportement de la population, son vieillissement,
l'augmentation des maladies chroniques, le développement des
technologies, les besoins de recherche, sont autant de causes qui influencent
fortement la maîtrise des coûts et la performance. Les technologies
de l'information et de la communication peuvent jouer un rôle dans
l'optimisation et l'efficience du système de soins.
Conclusions :
Le système d'information sanitaire vise à
produire des informations pertinentes et de qualité à l'appui de
l'action sanitaire. Les organisations internationales, les pays et les
statisticiens doivent mettre en commun leurs connaissances et leur
expérience dans ce domaine techniquement très complexe[12]. Il
doit fournir des informations nécessaires à la planification, la
gestion des services de soins de santé, la compréhension des
déterminants de santé, la prise de décisions en
matière de santé publique, l'élaboration ainsi que
l'évaluation des politiques de santé, au financement et à
l'allocation des ressources. La création d'un consensus dans tous les
secteurs est cruciale, car la plus grande partie des informations dont le
secteur de la santé a besoin est générée par
d'autres secteurs, et les ressources nécessaires pour renforcer les
systèmes d'information sanitaire proviennent de budgets nationaux
limités. Si les contributions des partenaires extérieurs et des
donateurs sont importantes pour favoriser l'action, les pays doivent eux-
mêmes consentir les investissements nécessaires. Les
systèmes d'information sanitaire doivent répondre aux besoins et
aux exigences de toutes les parties intéressées dans le cadre
d'un plan global pour le renforcement des systèmes de statistique et de
santé.
Pour renforcer un système d'information sanitaire, il
est essentiel de mettre en contact ceux qui produisent les données avec
ceux qui les utilisent - les personnes qui dispensent les soins et celles
chargées de la prise de décision et de la gestion, ainsi que de
la planification et du financement des programmes de santé, dans un pays
(ministères de la santé et des finances) et en dehors (donateurs,
banque de développement et organismes d'appui technique). La
communauté dans son ensemble, y compris la société civile,
participe aussi à la prise de décision. Les divers utilisateurs
ont besoin de données plus ou moins détaillées ou plus ou
moins spécifiques sur le plan technique. Un bon système
d'information sanitaire doit permettre de présenter et de diffuser des
données sous une forme adaptée aux différents
utilisateurs, mais aussi de les utiliser pour créer des connaissances
pratiques. [12]
L'information sanitaire de qualité, qui est un bien
public, doit servir de support aux médias et au grand public pour
garantir un investissement continu de ressources. Relevant parfois de la
responsabilité de divers organismes et qui doivent être
gérées de manière intégrée afin d'en
optimiser l'efficacité et l'efficience. L'information sanitaire doit
aussi être reliée à celle tirée de la recherche. Les
données démographiques provenant de sources telles que les
recensements, l'état civil et les enquêtes en population doivent
être liées aux données tirées des dossiers des
services de santé et des dossiers administratifs ou sur la surveillance
des maladies. Quel que soit le paramètre mesuré, il faut
recourir, pour une maladie donnée, à diverses sources afin
d'obtenir un panorama complet des données sur l'incidence, la
prévalence, la mortalité, la morbidité, les facteurs de
risque, la répartition et d'autres variables. Ce travail d'analyse et de
synthèse se fait par le biais du système d'information
sanitaire.
Les efforts visant à renforcer l'information sanitaire
doivent partir d'une demande d'un pays et tendre vers des objectifs
réalistes compte tenu des ressources et des capacités
disponibles. Il doit exister, pour l'information sanitaire, une vision globale
qui fasse le lien entre la recherche en santé et la gestion du savoir et
qui permette de surmonter les obstacles institutionnels et organisationnels.
Référence :
[1] SAADE O : Le Paludisme au Mali: Bilan de Dix Huit
Années d'Activités de Recherche et de Lutte. Thèse de
médecine ; Bamako 2005
[2] Ministère de la sante direction nationale de la
sante Programme National de Lutte contre le Paludisme, Plan Stratégique
de Lutte contre le paludisme 2007-2011 Juillet 2006
[3] Traoré F.N : Etude du Système
d'information sanitaire(SIS) mis en place par Save the Children dans le cercle
de Bougouni. Thèse de médecine ; Bamako 2005, No 32.
[4] Le Petit Larousse illustré, Paris, 2001, 1786p
[5] Direction nationale de la santé du Mali, Notions
sur le Système local d'information sanitaire (SLIS). Schéma
directeur : Février 2006.
[7] SACKO A :Evaluation du Système d'Information
Sanitaire du Mali : Cas du District de Bamako. Thèse de
médecine ; Bamako 2005, No 32
[8] Direction nationale de la santé du Mali, Annuaire
2007 du Système local d'information sanitaire (SLIS).Janvier
Décembre 2007.
[9] Direction Nationale de la Santé du Mali, Annuaire
2004 du Système Local d'Information Sanitaire (SLIS), Rapport DNS,
Bamako ; juillet 2005.
[10] Cellule de Planification et de Statistique du
Ministère de la Santé du Mali, programme de développement
sanitaire et social PRODESS II (composante santé) ; Bamako,
décembre 2004.
[11] LY.O ; Télémédecine à
faible bande passante ; document électronique :
http://www.unige.ch/iued/wsiw/DEVDOT/00651.htm, date de consultation 12
Février 2010.
Adresse de correspondance :
Tidiane Thierno Ball
Etudiant à la Faculté de Médecine de
Bamako
BP : 1085
Tel: 00223 66 66 88 13
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