v DEDICACE
A
Mes chers parents, qui ont su me donner cette grandeur
d'esprit me permettant de toujours persévérer dans le
désir d'atteindre un objectif.
Profonde affection et infinie gratitude.
A
Toutes les personnes en général qui ont
été contaminées par le virus du VIH/SIDA et en particulier
tous les Orphelins et autres Enfants rendus Vulnérables à travers
le monde qui souffrent d'une stigmatisation, d'une discrimination ou d'une
indigence économique les limitant dans l'accès aux
traitements.
A tous, nous exprimons notre compassion.
v REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont à l'endroit de tous ceux qui ont
contribué à la réussite de ce travail :
A Dieu, à qui j'adresse mes remerciements pour sa
grâce infinie pour moi et que j'implore pour intervenir dans l'oeuvre de
l'amélioration des conditions de vie de l'humanité en
générale et des Orphelins et autres Enfants rendus
Vulnérables du fait du VIH/SIDA en particulier.
Au Professeur Alain SISSOKO, Doyen de l'UFR de Criminologie
qui durant toute notre formation nous a inculqué cette volonté de
réaliser un travail de qualité et d'objectivité.
A notre cher Maître, le Professeur KOUDOU Opadou,
Maître de Conférences en Psychologie qui, outre sa
pédagogie nous a suivi et guidé avec précision tout le
long de cette étude de recherches. Aussi le gratifions-nous pour son
amour du travail, son esprit de sacrifice et son dévouement sans
limite.
Qu'a travers eux, l'ensemble du corps professoral de
l'UNIVERSITE DE COCODY trouve ici nos sincères remerciements pour sa
contribution combien de fois rentable à notre formation.
Nous tenons à témoigner notre profonde gratitude
aux différents acteurs publics, privés et communautaires
intervenant dans le domaine de la prise en charge et de l'accompagnement des
OEV à savoir le fonds américains de lutte contre le VIH/SIDA
(PEPFAR), le Ministère de la lutte contre le VIH/SIDA, au
Ministère d'Etat, le Ministère de la Santé et de la
Population, le Ministère de la Femme de la famille et de l'enfant, le
Ministère d'Etat, Ministère de la Justice, toutes les ONG (dans
leur forme élargie) de lutte contre le VIH/SIDA, qui ont su nous
accepter, nous aider et nous faciliter les recherches.
Nous pensons particulièrement à Monsieur
ESSOMBO Joseph, Directeur pays de Elizabeth Glaser Pediatric AIDS
Foundation ; bureau Côte d'Ivoire, au Docteur ANDERSON née
KOUA BROU Clémentine, Chef du Programme National de prise en charge des
Orphelins et autres Enfants rendus Vulnérables du fait du VIH/SIDA
(PN-OEV), à Mme CURTIS Coulibaly C., le Manager par intérim du
PN-OEV, à M. ANGAMA Roger, Responsable chargé du suivi et
évaluation au PN-OEV, à Mme Rose DOUSSOU, Directrice de l'ONG
CHIGATA, à M. BOSSOU Stanislas, et M.
GBAGUIDI Augustin Zinsou, respectivement Directeur
Exécutif et Directeur des Programmes de l'ONG LE
SOUTIEN.
Il nous serait indigne et ingrat de ne pas remercier notre
cher aîné, Dr KONAN Kouamé Jean, Administrateur VIH/SIDA
à l'UNICEF non seulement pour son encadrement et son accompagnement tout
au long de nos recherches, mais aussi pour sa disponibilité quotidienne
qu'il n'a cessé de nous témoignée.
A notre frère ASSI ALLET Paul Auguste, conseiller
Technique OEV à FHI pour ses conseils et encouragements qui nous ont
inspiré tout le long de la réalisation de ce travail.
A vous, chers camarades, amis et collègues pour votre
soutien indéfectible de tout genre :
Et à tous autres connus de Dieu
Nous réitérons notre reconnaissance !
v Avant-propos
Ce travail réalisé dans le cadre d'un
mémoire de fin de cycle (maîtrise) en Criminologie a
été l'oeuvre d'un travail de recherche sur la
problématique de la prise en charge des OEV du fait du VIH/SIDA.
Cette science multisectorielle qui est la Criminologie, mis
à part son aspect préventif et répressif, dans la
dénonciation des phénomènes sociaux, a aussi le devoir
d'exposer les problèmes qui minent et dérangent la
quiétude de la société : telle est le cas de la
problématique de la prise en charge des OEV du fait du SIDA dont on ne
peut ignorer les méfaits en tant que criminologue.
En plus de la prévention, il faudrait aider les enfants
infectés et affectés à supporter le virus. D'où la
nécessité d'une prise en charge clinique et psychosociale. Il
serait alors important à travers cette étude de renforcer et
d'enrichir les écrits déjà existants sur les
difficultés que rencontrent les intervenants sociaux en matière
de la prise en charge des OEV.
(1) Cf : Message à la Nation du Président de
l'Afrique du Sud, octobre 98, le point sur le SIDA, décembre 98,
ONUSIDA
Puisse cet ouvrage contribuer à faire sortir de
l'ignorance et de l'indifférence, ceux qui continuent de toujours fermer
les yeux, « espérant que la vérité
n'était pas celle-là »1.
v Introduction
Le VIH/SIDA reste préoccupant pour le
développement des pays Africains car aujourd'hui considéré
comme un véritable problème de développement et de
sécurité internationale. Il envahit la frange de la population la
plus productive (15-49 ans) 1 de la société et touche
la frange la plus vulnérable. Un bon nombre d'enfants âgés
de moins de 15 ans «victimes innocentes» est menacé. Parmi les
570 000 personnes vivant avec le virus du SIDA en Côte d'Ivoire,
40 000 seraient des enfants. Les orphelins du SIDA âgés de
mois de 15 ans avoisineraient 310 000. Ce nombre pourrait tripler d'ici
20102.
La mise en place de politique spécifique de prise en
charge des orphelins et enfants vulnérables du fait du VIH/SIDA demeure
une préoccupation majeure pour les pays comme la Côte d'Ivoire
marqués par la pandémie. La prise en charge de cette population
d'enfants fragilisée reste un défi à relever ensemble,
pour induire chez ces êtres, un bonheur partagé qui rend possible
l'espérance d'un monde et d'un avenir meilleur.
Le présent document est une voie nouvelle d'engagement
pour mettre à nu la problématique des OEV.
Pour y parvenir nous avons articulé notre travail
autour de trois composantes majeures.
Nous nous évertuerons, pour une meilleure étude
à présenter la situation des Enfants relativement au VIH/SIDA
ainsi que les structures ou associations de l'enquête dans la
première partie au plan des généralités. Dans une
seconde partie, nous évaluerons la prise en charge des OEV. Enfin la
troisième partie consistera à relever les attentes ce qui nous
conduira à proposer des solutions possibles
(1) ONUSIDA, 2005, le point sur l'épidémie du
SIDA
(2) ONUSIDA, 2005, le point sur l'épidémie du
SIDA
v Problématique
La pandémie du SIDA est devenue, en l'espace d'un quart
de siècle, un problème de développement pour la quasi
totalité des pays africains. En effet, elle touche la tranche de la
population la plus productive et affecte tous les secteurs d'activités
socio-économiques.
Par son ampleur, l'épidémie apparaît comme
une véritable menace pour le devenir des populations africaines et
particulièrement les enfants qui représentent l'une des franges
de la population la plus vulnérable. Sur 13 millions d'enfants rendus
orphelins à cause du VIH/SIDA dans le monde, les 2/3 vivent en
Afrique1(*). Ces enfants
sont confrontés à de nombreux problèmes de santé,
de malnutrition, d'accès à l'éducation, d'accès aux
soins de santé, d'isolement social, de discrimination et de déni
de leurs droits patrimoniaux. Ils sont le plus souvent dans des situations de
précarité croissante, obligés de se " débrouiller "
pour survivre, de devenir " adultes " trop tôt.
En Afrique de l'Ouest, la Côte d'Ivoire est le pays le
plus touché par la pandémie du VIH/SIDA : 9,7% d'adultes
jeunes (15-49 ans) infectés, 770 000 PVVIH, 46% de tuberculeux
infectés par le VIH/SIDA, 36% de femmes libres infectées, 9% des
femmes enceintes infectées, 75 000 décès et plus de
300 0002(*) enfants
rendus orphelins à cause du SIDA3(*). Les projections indiquent que ce nombre d'enfants
rendus orphelins à cause du SIDA pourrait tripler d'ici 20104(*). Dès lors, plusieurs
analyses ont été menées afin de mieux comprendre la
problématique des "orphelins du SIDA". Ces études ont
révélé que ces enfants connaissent des problèmes
d'ordre économique et psychosocial particuliers liés d'une part,
au traumatisme que cause cette maladie et d'autre part, à
l'épuisement des revenus des ménages. Ils sont de plus en plus
vulnérables face au VIH/SIDA. La détresse et la
dépression, aggravées par les préjugés et
l'exclusion sociale, commencent avant le décès des parents.
Face à cette dimension nouvelle du problème, et
dans un pays où 10% des enfants sont orphelins (RGPH98), il convient de
s'intéresser aux obstacles et insuffisances rencontrés dans la
prise en charge et l'accompagnement des orphelins dans les
sociétés ivoiriennes, afin d'accroître le niveau de la
réponse nationale.
Le gouvernement de Côte d'Ivoire, dans le cadre de la
mise en place d'une stratégie multisectorielle de lutte contre le SIDA,
a fait de la question des orphelins et enfants vulnérables une
véritable priorité. C'est dans cet esprit que s'inscrit cette
étude dont les résultats permettront de mieux orienter les
actions de soutien à apporter à cette population.
1- Justificatif du choix du sujet
- Intérêt personnel (notre
expérience sur la question)
L'impact du VIH/SIDA s'inscrit le plus profondément
dans la vie des enfants; ce sont leur survie et leur épanouissement qui
sont menacés.
- Pertinence sociale (ce qu'on peut faire
avec les résultats de cette étude)
Ce manuel permettra de mettre un accent sur la
problématique des OEV dans les curricula de formation des travailleurs
sociaux de l'Institut National de Formation Social (INFS) et attirer
l'attention de la société, des politiques, des
communautés, des partenaires au développement, des associations
humanitaires et de tous les acteurs impliqués dans la lutte contre le
VIH/SIDA sur le rôle déterminant et capital qu'ils doivent jouer
dans la réinsertion des enfants infectés et/ou affectés
par le virus dans le tissu social.
- Pertinence scientifique (quelle est la
contribution au plan scientifique de cette étude)
Cette étude vient répondre aux
préoccupations de tous les intervenants en matière de formation
sur la problématique des OEV et soutenir la politique de
pérennisation des actions du PN-OEV. Il vient par conséquent
enrichir davantage la Côte d'Ivoire en matière de documents de
référence national.
2- Définition des notions
a- NOTIONS EXPLICITES
ü Enfant 1
C'est toute personne quelque soit le sexe (fille et/ou
garçon) dont l'âge est compris entre 0 et 18 ans. L'âge de
18 ans est généralement accepté comme l'âge de la
majorité bien qu'il existe des exceptions juridiques dans tous les pays,
par exemple, l'âge légal du mariage, l'âge auquel on peut
faire un testament ou donner son consentement pour un traitement
médical.
ü Orphelin 2
En Côte d'Ivoire, on défini l'orphelin, comme
étant tout enfant de moins de 18 ans qui a perdu :
- ses deux parents : orphelin de plein statut ou orphelin
double ou orphelin complet
- l'un des 2 parents: orphelin de statut partiel soit orphelin
maternel ou orphelin paternel
ü Concept OEV 3
En général, l'OEV
- les orphelins du fait du VIH/SIDA (infectés par le
VIH ou non),
- Les enfants non orphelins mais affectés ou rendus
vulnérables du fait du VIH/SIDA (c'est-à-dire les enfants dont au
moins un parent vit avec le VIH; enfants vivant dans des foyers qui accueillent
des orphelins du fait du VIH/SIDA
Cependant en Côte d'Ivoire, la politique nationale ne
prend en compte que les OEV du fait du VIH/SIDA
ü Enfant infecté1
La définition actuelle de l'infection VIH de l'enfant,
retenue en 1987 et révisée en 1994, par le Centre pour le
contrôle des maladies (C.D.C) d'Atlanta tient compte des
difficultés du diagnostic chez le nourrisson et de l'évolution de
la maladie avec des formes asymptomatiques et symptomatiques. L'infection
à VIH s'étend d'enfants apparemment en bonne santé
à des enfants diversement atteints; la forme la plus
sévère correspond au syndrome d'immunodéficience acquise
(SIDA). En somme, l'enfant infecté est l'enfant vivant avec le VIH
ü Enfant affecté
Les enfants affectés par le VIH sont tous les enfants
qui subissant l'impact psychosocial de la maladie. Ce terme recouvre :
- Les orphelins du fait du VIH/SIDA,
- Les enfants vivant dans les familles ayant à charge
des parents malades du SIDA).
- Les enfants dont les parents sont atteints et qui de ce fait
doivent renoncer prématurément à leur enfance :
o pour assumer la responsabilité de la famille,
o abandonner l'école,
o travailler,
o élever leurs frères et soeurs plus jeunes
o prendre soins de leurs parents ou d'autres membres de la
famille).
ü Enfant vulnérable
Selon le dictionnaire Larousse, est vulnérable celui ou
celle qui est susceptible d'être atteint par un mal ou un péril
qui le ou la menace. Dans le cas d'espèce, ce terme renvoie à la
situation d'extrême fragilité des enfants, induite par l'action
directe ou indirecte du VIH/SIDA sur leur vie.
Centre pour le contrôle des maladies (C.D.C) d'Atlanta,
1987
ü VIH
V Virus (micro organisme
invisible à l'oeil nu)
I de
l'Immunodéficience (baisse voire absence de
défense de l'organisme)
H Humaine (n'affecte que les
humains)
Il existe deux types de VIH : VIH1 et VIH2 qui sont
responsables de la maladie appelée SIDA. Ils sont tous les deux
présents en Côte d'Ivoire. La co-infection (infection
concomitante) par les deux types de virus est possible. Le VIH appartient
à la famille des rétrovirus (ARN dans le génome). Ces
virus ne peuvent pas se reproduire d'eux- mêmes, l'être humain
qu'ils infectent leur sert d'hôte. Le VIH infecte et se reproduit
principalement dans certaines cellules du sang qui se caractérisent par
la présence de récepteurs CD4 (lymphocytes T4) à leur
surface. Une catégorie de globules blancs constituée par les
cellules CD4 du sang et qui joue un rôle fondamental dans le
système de défense du corps humain, constitue la cible
privilégiée du VIH.
Le virus du SIDA (VIH) est fragile, il survit très mal
et très peu longtemps en milieu ambiant, mais dans le sang
séché, il peut vivre 3 à 7 jours. Il est détruit
par une température supérieure à 60° C pendant 30
minutes, par l'eau de javel de 12° dilué à
1/10ème ou par l'alcool de 6O° C. Le virus est
retrouvé au niveau du sang, du sperme, des sécrétions
vaginales, du liquide céphalorachidien et dans le lait maternel.
ü SIDA
S Syndrome (ensemble de symptômes qui
caractérisent une maladie)
I de l'Immuno
(l'immunité est la capacité de l'organisme à se
défendre)
D Déficience (affaiblissement du
système immunitaire)
A Acquise (déficience ni innée,
ni héréditaire)
Le SIDA est une maladie infectieuse causée par le Virus
de l'Immunodéficience Humaine. Le SIDA constitue le stade avancé
de l'infection à VIH au cours duquel la personne infectée
présente des infections opportunistes et un bilan biologique
perturbé.
b- NOTIONS IMPLICITES
ü Epidémiologie
Partant du dictionnaire, le petit Larousse compact (98), on
pourrait la définir comme une discipline médicale qui
étudie les facteurs intervenant dans l'apparition des maladies et des
différents phénomènes morbides, ainsi que leur
fréquence, leur distribution géographique et
socio-économique et, leur évolution. Dans ce contexte-ci, cette
discipline s'intéresse aux déterminants de la population à
savoir où, quand et pourquoi on est malade afin de prendre des mesures
pour lutter contre la maladie.
Soulignons enfin que l'épidémiologie bien
qu'investie dans les infections telles que celle du VIH/SIDA, s'avère
comme le dénominateur de toutes les maladies.
ü Incubation1
Du point de vue épidémiologique, l'incubation
d'une maladie infectieuse est le temps qui s'écoule entre
l'époque de la contagion de l'organisme par un agent morbidique et
l'apparition des premiers symptômes de la maladie.
ü Conseil2
Conseil vient du mot latin « consilium »
c'est-à-dire délibération. Pour ce qui est de la prise en
charge, il se définit comme un avis dirigé qui devrait produire
une prise de décision. Le conseiller travaille donc selon des objectifs
et indique ce qu'il convient de faire, ce qui est préférable.
Ainsi, cette notion intègre celle du « conselling »
qui sous-entend une relation entre deux individus. En clair, le conseil est une
activité qui s'exprime par le dialogue.
ü Communauté
Elle se définit ici comme une structure
organisée dotée des caractéristiques du groupe
(identité, valeur communes, etc.) et qui est capable de communiquer
efficacement sur des sujets intéressant à la fois l'individu et
le groupe dans le cadre d'une responsabilité mutuelle reconnue.
ü Infections opportunistes
Ce sont des infections qui sont la cause d'un germe
habituellement commensal ou non pathogène mais qui le devient chez un
individu dont les défenses immunitaires sont diminuées, tels les
infections à VIH.
Le même terme est attribué exceptionnellement
grave par son agression ou sa localisation ; et due à un agent
habituellement responsable d'infections bénignes dans la population
générale. Dans ce contexte-ci, les infections opportunistes
seraient alors causées par des organismes présents dans d'autres
membres de la société. Par ailleurs, ces infections
s'avèrent plus graves et plus prolongées dans un corps à
immunité faible.
ü Soins thérapeutiques
(1),(2) : OYA André, 2000, ONG et prise en charge des
victimes du SIDA : cas de la ville d'Abidjan
Au niveau du SIDA cela se caractérise par le diagnostic
suivi de conseil et du traitement médical. Selon le « Petit
Larousse compact » la thérapie peut être le fait
d'introduire dans un organisme une substance médicamenteuse en vue de
traiter notamment des maladies (génétique, cancéreuse ou
des infections). De même, la thérapie peut impliquer l'ensemble de
la cellule familiale et non le ou les seuls de ses membres manifestant un
trouble.
ü Prévalence
En terme médical, c'est le rapport du nombre de cas
d'un trouble morbide à l'effectif total dune population, sans
distinction entre les cas nouveaux et les cas anciens à un moment ou
pendant une période donnée. Dans le cas du VIH/SIDA, on parle
aussi de séroprévalence.
ü Séropositivité
La séropositivité se définit selon le
dictionnaire « ROBERT pour tous » comme étant
l'état d'une personne qui présente un sérodiagnostic
positif, dont le sérum sanguin contient des anticorps spécifiques
d'un antigène donné (le virus du SIDA)
ü Prévention
Ensemble de moyens médico-sociaux mis en oeuvre pour
empêcher l'apparition, l'aggravation ou l'extension des maladies ou leurs
conséquences à long terme.
........................................................................
3- Revue de littérature Où sont
les écrits scientifiques ?
Les enfants, longtemps laissés pour compte dans la
lutte contre le sida, manquent aujourd'hui encore de tests de détection
et de traitements adaptés, ont souligné nombre de participants
à la Conférence internationale sur le sida de Mexico en 2007. Les
chiffres fournis pour 2007 par l'Onusida sont sans appel :
- 2 millions d'enfants sont infectés par le virus (1,6
million en 2001), dont près de 90% vivent en Afrique subsaharienne.
- 370.000 enfants de moins de 15 ans sont nouvellement
infectés (450.000 en 2002), dont 90% par transmission de la mère
à l'enfant.
(1) ONUSIDA, 2007
- 270.000 enfants sont
décédés1. Ce qui n'a pas empêché
le laboratoire Bristol-Meyers Squibb, au grand dam des associations, d'annoncer
en mars qu'il cesserait fin 2008 la commercialisation de gélules
d'Efavirenz particulièrement bien adaptées à l'usage
pédiatrique, du fait d'un faible volume de prescription. La grande
majorité des mères n'ont pas accès aux méthodes
très efficaces de prévention de la transmission
mère-enfant: sur 100 mères séropositives, 30 à 40
donnent naissance à des enfants infectés, selon les experts. Et
sans traitement, "la moitié des enfants nés avec le VIH mourront
avant d'atteindre l'âge de deux ans", souligne le Dr Fernando Parreno,
pédiatre pour Médecins sans frontières au Zimbabwe.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) vient d'imposer de traiter les
bébés le plus tôt possible, et donc de les dépister
rapidement. Problème: les tests sont "compliqués et chers",
disent les ONG, qui demandent des "tests rapides". Quant aux traitements, les
grands laboratoires ont eu du mal à s'y intéresser. "C'est le
nord qui paie les recherches, et les pays du nord n'ont pas d'enfants
séropositifs", explique Benjamin Coriat, chercheur en économie de
la santé. Faute de médicaments adaptés, on coupait en 2 ou
3 les médicaments pour adultes pour les donner aux enfants, comme le
rappelle l'ancien ministre français Philippe Douste-Blazy,
président d'Unitaid, un groupement spécialisé dans la
fourniture de traitements pédiatriques. Les militants du Fonds Clinton
offraient dans les campagnes des coupe-pilules pour faciliter
l'opération. Aujourd'hui, il existe un sirop sur le marché
-très amer- et quelques trithérapies sous forme de pilule unique
-qui conviennent seulement à un certain type d'enfants2. De
nouvelles formules devraient bientôt être disponibles. Au plan
financier, chacun reconnaît qu'Unitaid a joué un rôle non
négligeable en faisant qu'en deux ans le nombre d'enfants traités
passe de 75.000 à près de 200.000. M. Douste-Blazy a
annoncé à Mexico son intention d'en mettre sous traitements
100.000 de plus par an d'ici 2010. En ce qui concerne l'accompagnement,
essentiel pour les enfants, les stratégies divergent. Le réseau
américain JLICA défend le "transfert de revenu", autrement dit
une aide financière directe aux familles, sans passer par les ONG et
leurs "consultants". Car, dit Jim Kim, même si les médicaments
sont gratuits, "le prix du ticket de bus empêche les plus pauvres des
pauvres d'emmener leurs enfants aux centres de santé". "Ils ont
réinventé les allocations familiales", grommelle David
Goetghebuer, conseiller au programme Enfants-Sida de MSF, qui défend
quant à lui un suivi en collaboration avec les communautés
locales. Il reste encore, pour les enfants comme pour les adultes, à
vaincre la stigmatisation et la discrimination. Dans la revue Llavecitas,
réalisée par des enfants touchés par le sida en
Amérique centrale, Angelical, une petite fille de 10 ans, confie : "Je
ne veux pas dire que je souffre de "ça" parce que les gens vont moins
m'aimer"
Les enfants de moins de 15 ans vivant avec le VIH sont au
nombre de 40 000 et 716 seulement sont sous ARV, soit moins de 2%
(source : document de Politique Nationale pour la prise en charge des OEV
en Côte d'Ivoire). Les OEV du fait du VIH/SIDA sont au nombre de
310 000 (ONUSIDA, 2004)
Ces différentes préoccupations nous
amènent sans détour à formuler les hypothèses
suivantes :
4- Hypothèses
a- Hypothèse 1 : Les
difficultés économiques des OEV constituent un frein à
leur prise en charge.
b- 5 SIDA en Côte d'Ivoire Année
2007, PNLS/MST/TUB
Hypothèse 2 : La mise en oeuvre
de la prise en charge des OEV connaît des obstacles car les structures
intervenant dans le domaine sont confrontées à divers
problèmes.
5- Objectifs
a- Objectif général
Constituer une base de données sur la
problématique de la prise en charge des orphelins et autres enfants
rendus vulnérables du fait du VIH/SIDA afin de prévenir ou
réduire les risques criminologiques encourus par ceux-ci et la
société.
b- Objectifs spécifiques
Il s'agira dans le cadre de cette enquête de :
Situer l'ampleur du problème des OEV
Evaluer la prise en charge des OEV à tous les
niveaux
Formuler des propositions concrètes pour le
développement d'action à court et moyen terme dans le cadre de la
prise en charge.
v Méthodologie
La méthodologie porte sur le terrain de recherche, la
population d'enquête, l'échantillon, les méthodes
d'enquête, les méthodes d'analyse des données, l'approche
disciplinaire et les difficultés rencontrées.
1- Terrain d'enquête1
Notre choix s'est porté sur la ville d'Abidjan comme
terrain d'étude. Etant la capitale économique de la Côte
d'Ivoire, elle constitue la ville la plus importante du pays. Toutes les
couches sociales y sont représentées ; que se soit au sein
des grandes institutions et les grands centres d'affaires ou les ONG.
En cette qualité, la ville s'avère comme le
réceptacle des effets du dynamisme socio-économique du pays,
symbole de l'abondance et de la modernité. Avec ses dix communes, elle
ne pourrait échapper aux mots des grandes villes tels que : le
phénomène d'enfants de la rue, de chômage et de la
misère. Ceci favorise une certaine sexualité entrant dans le
cadre de procédé de suivie pour la majorité, ainsi que
pour une compensation d'une crise d'estime de soi.
En conséquence, on assiste à une propagation de
maladies sexuellement transmissives (MST) et du SIDA dont la conséquence
semble être le développement du nombre d'orphelins.
C'est partant de ces aspects qui engorgent la ville, que nous
avons jugé qu'Abidjan pourrait en tout point de vues, répondre
aux préoccupations de notre étude en tant que cadre physique.
Cependant, la spécificité de notre sujet, nous a
conduit à choisir les communes d'Abobo (zone à forte
prévalence), de Yopougon (zone à moyenne prévalence) et de
Treichville (zone à faible prévalence) qui du point de vue de la
séroprévalence sont les communes les plus touchées
à Abidjan. Donc lieux de résidence de nombreux orphelins du
VIH/SIDA.
2- Population
Cette population se définit comme celle qui doit nous
servir de base de sondage dans le cadre du recueil des données sous
forme d'enquête sur le terrain. Pour mieux éclairer notre objet
d'étude, il nous est fondamental de diversifier nos sources
d'informations.
De prime à bord, nous avons interrogé les
orphelins eux-mêmes rangés en trois catégories :
- les orphelins de plein statut
- les orphelins de père
- les orphelins de mère
Puis le groupe d'accueil composé de pères veufs
vivant avec leurs enfants, de mères veuves vivant avec leurs enfants,
héritiers ou substituts vivant avec les orphelins de plein statut.
5 Me BROU Dénis, 95, cours de
méthodologie des sciences sociales, 1ère Année
Criminologie
Enfin la dernière barre de sondage est
évidemment la population provenant des structures publiques et
Organisations Non Gouvernementales intervenant dans la prise en charge des
OEV.
Cependant, l'ensemble de notre population d'enquête
étant très vaste et très diversifié, nous avons
procédé par échantillonnage pour les besoins de notre
enquête.
3- Echantillonnage*
L'échantillon, censé contenir toutes les
caractéristiques de la population mère, est le véritable
outil de travail, de recherche opérationnelle. Il faudra à cet
effet user d'une bonne technique de sondage afin d'obtenir un
échantillon représentatif. Ainsi, nous avons eu recours à
la méthode des quotas pour le choix des éléments de cet
échantillon compte tenu d'une part des contraintes logistiques,
académiques, statistiques précises dont souffrent nos populations
d'enquête et d'une part de l'absence de liste nominative de personnes
à interroger en fonction de notre sujet. Toutefois, le quota
fixé, nous avons été amenés pour certains
échantillons à procéder à la méthode
aléatoire afin de choisir les éléments en l'occurrence
celui des OEV dans les structures de soins ou de prise en charge.
Cependant, cette duplicité de sondage n'entache en rien
la crédibilité scientifique de notre étude.
Cette technique aléatoire que nous avons employé
pour certaine population d'enquête, obéit au hasard, d'où
elle accorde à chacune des unités de ces populations une chance
commune non nulle d'appartenir à l'échantillon.
Ainsi, avons-nous distingué trois groupes
cibles :
- Orphelins du SIDA (plein statut et partiel) : 45 OEV
o 20 orphelins à Abobo
o 15 orphelins à Yopougon
o * Grawitz Madeleine, 1993 Méthode des
Sciences sociales, Paris, Dalloz
10 orphelins à Treichville
- Groupe d'accueil, 85 personnes ainsi reparties :
o 35 personnes pour Abobo
o 30 personnes pour Yopogon
o 20 personnes pour Treichville
- Personnel des structures de prise en charge : 40
personnes
o 17 personnes pour Abobo
o 13 personnes pour Yopougon
o 10 personnes pour Treichville
Le groupe d'accueil est composé des :
o Pères, Veufs vivant avec leurs enfants
o Mères, veuves vivant avec leurs enfants
o Héritiers ou Substituts vivant avec les orphelins de
plein statut
Le groupe du personnel des structures de prise en charge est
composé de :
o Des intervenants sociaux
o Les responsables des structures de prise en charge
o Les responsables des services de prise en charge des OEV au
sein des structures publiques et privées
Tableau 1 : REPARTITION DES
ECHANTILLONS
Abobo
Groupes cibles
|
sexe
|
Total
|
M
|
F
|
orphelins
|
Orphelins vivant avec père biologique
|
05
|
04
|
20
|
Orphelins vivant avec mère biologique
|
04
|
04
|
Orphelins de plein statut
|
02
|
01
|
Groupes accueil
|
Pères vivants
|
10
|
-
|
35
|
Mères vivantes
|
-
|
12
|
Héritiers ou Substituts
|
07
|
06
|
personnel des structures de prise en charge
|
|
10
|
07
|
17
|
total
|
38
|
34
|
72
|
Yopougon
Groupes cibles
|
sexe
|
Total
|
M
|
F
|
orphelins
|
Orphelins vivant avec père biologique
|
03
|
04
|
15
|
Orphelins vivant avec mère biologique
|
04
|
02
|
Orphelins de plein statut
|
01
|
02
|
Groupes accueil
|
Pères vivants
|
08
|
-
|
30
|
Mères vivantes
|
-
|
11
|
Héritiers ou Substituts
|
06
|
05
|
personnel des structures de prise en charge
|
|
08
|
05
|
13
|
total
|
30
|
28
|
58
|
Treichville
Groupes cibles
|
sexe
|
Total
|
M
|
F
|
orphelins
|
Orphelins vivant avec père biologique
|
02
|
03
|
10
|
Orphelins vivant avec mère biologique
|
01
|
02
|
Orphelins de plein statut
|
01
|
01
|
Groupes accueil
|
Pères vivants
|
05
|
-
|
20
|
Mères vivantes
|
-
|
07
|
Héritiers ou Substituts
|
05
|
03
|
personnel des structures de prise en charge
|
|
07
|
03
|
10
|
total
|
21
|
19
|
40
|
L'échantillon de 170 personnes na pu être
respecté sur le terrain. La question des orphelins du SIDA nous a
révélé des difficultés insoupçonnées.
Presque personne ne nous désigne les orphelins du SIDA.
Nous avons pu interroger finalement 14 OEV à Abobo, 11
à Yopougon et seulement 06 à Treichville. Soit 31 OEV au
total.
Au niveau du groupe d'accueil, 37 personnes ont
été interrogées à Abobo, 34 à Yopougon et 17
à Treichville soit au total 88 personnes. Quant au personnel des
structures de prise en charge, nous n'avons pu interroger que 21 personnes
comme suit :
- 10 à Abobo
- 6 à Yopougon
- 5 à Treichville
4- Méthode et techniques
d'enquête
Il s'agit d'une étude exploratoire et descriptive
visant à faire l'état des lieux sur la question de la prise en
charge des orphelins en Côte d'Ivoire. C'est pourquoi, la Criminologie,
par sa vision psychosociale et juridique des phénomènes ne peut
se défaire des méthodes utilisées en sciences sociales.
C'est ainsi que nous avons senti le besoin d'usage de celles-ci en vue de mieux
cerner notre objet d'étude, et d'en obtenir des résultats fiables
à la vérification de nos hypothèses. Nous retiendrons donc
pour outil d'investigation : la pré enquête, l'observation,
le questionnaire sans oublier la recherche documentaire.
a- Pré enquête
La pré enquête demeure a priori, une étape
cruciale de la recherche ; car elle nous a permis de prendre contact avec
le terrain de l'étude et de tester les instruments d'enquête afin
de l'adapter à la réalité pour pouvoir mieux saisir les
faits. Elle nous a renseigné sur la pertinence des questions et aussi
à juger leur tolérance. Ainsi certaines questions, surtout celles
attribuées aux OEV ont été reformulées et d'autre
supprimées, parce que jugées obscures ou sans
intérêt pour notre étude. Cette pré enquête
nous a permis de mieux connaître les différents aspects qui nous
favoriseraient à pénétrer dans notre champ d'enquête
et à avoir l'accès facile auprès des
enquêtés. Au total, trois (05) communes de la ville d'Abidjan ont
été parcourus sur une période de sept (07) mois.
b- Recherche documentaire
Le premier niveau d'investigation a été celui de
la recherche documentaire. Cette technique n'est pas à confondre avec le
recours documentaire de l'observation indirecte. C'est une étape
très importante qui débute avant toute recherche. Elle a permis
de fixer le cadre conceptuel de l'enquête, de circonscrire avec
précision le champ de l'enquête. Elle a consisté à
identifier et exploiter tous les écrits disponibles traitant de la
question de la prise en charge des orphelins en Côte d'Ivoire. Il s'agit
de textes juridiques, d'études (rapports, communications, publications
scientifiques, etc.), de rapports d'activités, de dépliants, de
fascicules d'ateliers et de séminaires, de polycopies de point de
presse, de livres, de mémoires et de thèses de fin de cycle.
c- Observation
Deux types d'observation ont été retenus
à ce niveau :
- L'observation directe : elle a consisté à
porter notre attention sur l'objet d'étude tout en nous comportant en
spectateur. A cet effet, nous avons eu à intégrer non seulement
les ONG ou association de lutte contre le VIH/SIDA afin de mieux étudier
le phénomène dans son cadre évolutif mais du dehors en vue
d'atteindre le maximum d'objectivité. Par ailleurs, cette observation,
bien que souvent participante est dans sa pratique neutre, aux fins de se
garder de toute subjectivité. Aussi avons-nous eu recours dans le
même temps au type d'observation non systématisé,
employé surtout au niveau de la pré enquête. Cela a permis
de préparer notre étude du phénomène.
L'observation directe est complétée par le type
indirect qui rejoint le recours à la documentation, tout au fil de
l'étude. Dans l'objectivité de s'enquérir de faits que
nous ne serrions pas à mesure d'observer nous-même sur le terrain
d'enquête.
Cette observation nous a servir de pouvoir décrire le
phénomène du SIDA et de le présenter dans la
réalité tel qu'il est, tel qu'il s'impose à l'observation.
c- Questionnaire et guide d'entretien
Trois types de questionnaires ont été
administrés à trois catégories de population.
- Un questionnaire adressé aux OEV eux-mêmes
rangés en trois catégories : (les Orphelins de plein statut,
les orphelins de père, les Orphelins de mère.
- Un autre questionnaire adressé aux encadreurs
c'est-à-dire aux substituts des parents.
- Un dernier a été adressé au personnel
des structures de prise en charge.
Le questionnaire adulte comporte six (05) thèmes :
l'identification ; le cadre de vie des orphelins ; la connaissance
sur les IST et VIH/SIDA ; les attitudes et comportements de la
société vis-à-vis des orphelins ; les
difficultés et les propositions d'expérience de prise en charge
communautaire des orphelins.
Le questionnaire des orphelins, il a regroupé trois
(03) thèmes : l'identification ; les conditions de vie et
problèmes rencontrés par les orphelins ; et la connaissance
sur le VIH/SIDA.
Quant au questionnaire adressé aux personnel des ONG et
des structures sanitaires de prise en charge, il a comporté plusieurs
thèmes dont: l'identification de la structure, les zones
d'intervention, la population cible, les méthodes d'approche des
enfants, les types de prise en charge, l'organisation et fonctionnement de la
structure dans le cadre de la prise en charge, les perspectives, les
difficultés rencontres dans la prise en charges des oev , les
suggestions pour une meilleure prise en charge des oev et les propositions
d'expérience de prise en charge communautaire des orphelins.
A cela, il faut ajouter des entretiens individuels ou des
interviews pour pallier aux limites des questionnaires d'une part et d'autre
part pour nous familiariser avec l'enquêté et obtenir certains
détails importants. Ces entretiens et interviews se sont
déroulés dans une atmosphère détendue, sympathique,
sereine et quelque fois sans tabous.
5- Méthode d'analyse des
données
Selon la méthode d'étude mise en place, les
données recueillies ont subi deux procédures d'analyse : une
qualitative, l'autre quantitative.
a- Analyse quantitative
Les données recueillies à partir du
questionnaire et relatives aux conditions de vie des orphelins, aux attitudes
et comportements à l'égard des orphelins, etc. ont
été quantifiées pour donner une vue générale
de ces questions dans la population enquêtée à travers une
description des faits, à travers des estimations ponctuelles et des
représentations graphiques. Pour ce faire, après la codification,
la saisie, l'apurement des données, une analyse statistique a
été faite. Les résultats de cette analyse quantitative ont
été rendus en différenciant les orphelins des adultes.
Ensuite, une analyse globale a été réalisée
(orphelins et adultes).
b- Analyse qualitative
Les données qualitatives recueillies à partir du
guide d'entretien individuel et approfondi ont été transcrites
sur support papier, puis ont fait l'objet d'une analyse thématique de
contenu. L'analyse a mis en évidence le contenu des différents
thèmes des instruments d'enquêtes utilisés. Les
réponses données sur chacun des thèmes ont
été recherchées dans tous les entretiens et rangées
manuellement dans des catégories. Cela a permis d'expliquer le sens de
certains faits individuels et sociaux en rapport avec les orphelins, tels que
les conditions de vie des orphelins, le rôle, les attentes et les
difficultés rencontrées par les acteurs ou substituts parentaux
dans l'accompagnement et la prise en charge des orphelins, les propositions
d'expérience de prise en charge communautaire des orphelins, etc.
6- Approche disciplinaire
Nous avons choisi d'appréhender ce sujet sous une
approche criminologique. Et puisque la criminologie est une science
éclectique, nous nous sommes intéressés à deux
approches pour élucider notre étude : l'approche juridique,
l'approche psychosociologique.
a- Approche juridique
La Convention des Nations Unies relative aux droits de
l'enfant et les autres instruments pertinents relatifs aux droits de l'homme
guident toutes les actions visant à soutenir les orphelins et les
enfants vulnérables, compte tenu du fait que le développement est
la réalisation d'une série de droits inaliénables et
universellement applicables.
Cependant l'application des textes de loi est à revoir.
Nombreux sont les enfants orphelins qui sont spoliés de leurs droits,
des veuves répudiées et expropriées. Cette situation
illégale est en contradiction avec les droits des enfants et la lutte
contre toutes les formes de discriminations à l'égard des femmes.
b- Approche psychosociologique
Etant donné qu'on ne choisit pas sa famille,
l'être humain qui naît dans une famille est obligé de
l'accepter telle qu'elle se présente à lui. La Convention
relative aux droits de l'enfant affirme que la responsabilité
première de protéger et d'élever l'enfant incombe à
la famille, et que les gouvernements sont responsables de protéger, de
préserver et de soutenir la relation qui unit l'enfant à sa
famille. La Convention spécifie également que c'est à
l'État qu'incombe la responsabilité de fournir une protection
spéciale à l'enfant privé de son milieu familial. La
fragilité psychologique de l'adolescent ne serait-elle pas à
l'origine de la non acceptation des pratiques arbitraires au sein des
structures d'accueil ?
La succession des événements au sein de la
famille, l'interaction entre l'individu et son entourage, le contact avec ses
pairs, tous ces éléments exercent une influence plus ou moins
importante sur le comportement de l'adolescent.
7- Difficultés rencontrées
Elles sont de tous ordres :
Il n'y a pas de bonnes ouvres sans difficultés,
dira-t-on. En effet, difficultés nous en avons eu de tout genre à
l'instar de toute étude de recherche.
D'abord elles sont liées au plan matériel, du
fait d'une contrainte matériel, qui nous a limité quelque fois
dans nos recherches. L'insuffisance des moyens financiers a constitué
parfois un frein important à la réalisation du mémoire.
Cela nous contraint quelque fois à arrêter puis à
reprendre. Ce qui a prolongé le temps de nos recherches contrairement
à ce que nous avions prévu. Au lieu de trois (03) mois de
recherches, nous avons fait prés de six (07) mois d'enquête. Cela
est dû à la difficulté de pénétration dans le
« monde du SIDA », ainsi qu'à cette
difficulté d'arracher les informations à certains
éléments de notre échantillon, surtout les OEV. Nous avons
été confrontés à une série de
difficulté liée à toute cette stigmatisation, cette honte
et cette confidentialité qui entoure le VIH/SIDA.
Ensuite, dans le déroulement des investigations, force
est de reconnaître que pour l'ampleur du sujet d'étude, le fait
d'être seul à faire subir le questionnaire et à nous faire
accorder des interviews à été souvent un handicap.
Aussi, la méfiance même de certains
infectés et d'autres acteurs de la lutte contre le VIH/SIDA a non
seulement ralentit notre intégration dans les ONG ou Associations mais
et surtout notre accession aux informations de toutes formes. Les
enquêtés, en dépit de l'accueil fort sympathique qu'ils
nous ont accordé ont pour certains traîné les pieds pour
répondre aux questionnaires. Il a fallu toute la diplomatie des
responsables des associations qui ont pesé de tout leur poids afin
qu'ils acceptent de se confier et de parler.
Enfin, les dernières difficultés étaient
essentiellement dues à l'indisponibilité et à la
réticence de certains responsables (très occupés, souvent
en voyage). Accompagnées des attentes longues pour des interviews qui
accouchent souvent d'une souris ou parfois annulées pour cause
d'imprévues, dues à la grande mobilité des hommes dans ce
milieu du VIH/SIDA.
Pour clore, nous disons que nous avons eu à subir le
changement évolutif des données épidémiologiques et
de certaines informations liées à la prise en charge, cela est
inhérent au dynamisme dont jouit le phénomène du VIH/SIDA.
1ère PARTIE :
GENERALITES
CHAP I : CONTEXTE DU SIDA EN
COTE D'IVOIRE :
I- Données générales sur le
VIH/SIDA en Côte d'Ivoire
Selon l'Enquête des Indicateurs de Santé 2006 de
Côte d'Ivoire (EIS-CI), le taux de séroprévalence nationale
est de 4,7%, avec 6,4% chez les femmes et 2,9% chez les hommes1.
Ainsi, de quatre hommes contaminés pour une femme contaminée au
début de l'épidémie, cette tendance s'est inversée
avec un homme contaminé pour deux femmes contaminées en 2006 ; ce
qui confirme la féminisation du VIH/SIDA en Côte d'Ivoire. La
tranche de la population la plus touchée se situe entre 25-49 ans avec
un pic à 30-34 ans.
Le rapport 2006 de l'ONUSIDA, qui fait le point de la
pandémie du VIH/SIDA en Côte d'Ivoire, estime à 750 000 le
nombre de personnes vivant avec le VIH et à 450 000 le nombre
d'orphelins et enfants sont rendus vulnérables du fait de
l'épidémie.
La Côte d'Ivoire a institué un Comité
National de Lutte contre le SIDA en 1987. Dans cette phase de la lutte, les
activités étaient essentiellement axées sur la
surveillance épidémiologique, l'information, l'éducation
et la communication pour la promotion de l'utilisation des préservatifs.
Après l'établissement d'un lien étroit avec la
tuberculose, ce Comité est devenu en 1994, le Programme National de
Lutte contre le SIDA, les IST et la tuberculose.
Dans cette nouvelle approche, les aspects de dépistage
et de prise en charge des malades pour le diagnostic et le traitement des
affections opportunistes seront pris en compte. Face à la menace du VIH
Sida qui continue de faire des ravages dans la population, le Président
de la République a décidé de la création d'un
Ministère spécifiquement en charge des questions du VIH/SIDA en
2001. Avec l'avènement de ce Ministère qui assure la coordination
de toutes les interventions de lutte contre le SIDA, plusieurs acteurs issus du
secteur privé, de la société civile et des élus
locaux agissent de manière concertée pour poursuivre la
prévention et assurer la faveur de la prise en charge, du renforcement
des capacités, de la recherche et du financement s'opèrent avec
le concours des partenaires au développement.
La prévention porte sur les activités de
communication, le conseil et le dépistage volontaire, la transmission
mère-enfant, la prise en charge des infections sexuellement
transmissibles, la sécurité transfusionnelle et des injections,
la lutte contre la stigmatisation et la discrimination vis-à-vis des
personnes infectées.
A ce jour, 147 établissements sont
dénombrés dans le cadre des activités de prévention
de la transmission mère-enfant sur l'ensemble du territoire national.
Dans cette même dynamique, 147 établissements offrent des services
de conseil et de dépistage volontaire depuis fin décembre
2006.
Quant à la prise en charge, 103 structures couvrent six
volets que sont le traitement, les soins palliatifs, la prise en charge des
orphelins et enfants vulnérables, le soutien nutritionnel des personnes
infectées, le soutien socio-économique, le soutien juridique.
5 Enquête des Indicateurs de Santé 2006
de Côte d'Ivoire (EIS-CI)
Malgré ces efforts, la lutte contre le VIH/SIDA reste
confrontée à des difficultés, au nombre desquelles,
l'insuffisante prise en charge thérapeutique avec seulement 36 348
personnes infectées sous traitements ARV sur 78 000 éligibles au
traitement1 en fin décembre 2006 selon l'ONUSIDA, la faible
pénétration des actions en cours dans le milieu rural, la
disproportion entre la cadence du schéma opérationnel et le
rythme de progression de la pandémie, la méconnaissance des
impacts socio-économiques de la pandémie, et la
dégradation des moeurs.
II- Modes de transmission
Il existe trois modes de transmission du VIH/SIDA qui sont la
voie sexuelle, la voie sanguine et la transmission de la mère à
l'enfant.
II-1- Transmission sexuelle
La transmission du VIH se fait lors des rapports sexuels non
protégés, qu'ils soient hétérosexuels ou
homosexuels, par pénétration vaginale, anale ou buccale. Cette
transmission sexuelle se fait par le contact entre les sécrétions
sexuelles (ou du sang contaminé par le virus) et les muqueuses rectale,
génitale, ou buccale.
En Afrique, 80 à 85%des infections à VIH se
font par voie sexuelle (source : Manuel de formation en counseling
VIH/SIDA en Côte d'Ivoire : PNLS).
II-2- Transmission
sanguine
Le taux de transmission par voie sanguine se situe entre 3 et
5% (Source : « Enquête de séro-surveillance
sentinelle auprès des femmes enceintes 2005 » -
Ministère de la santé et Rétro-ci).
La transmission se fait par l'intermédiaire
de :
· transfusion de sang ou dérivés sanguins
infectés par le VIH ;
· accidents d'exposition au sang ;
· matériels souillés par du sang
infecté (seringues, lame de rasoirs, brosse à dents,
aiguilles...), lors d'actes rituels ou coutumiers (circoncision, scarification,
tatouage, excision ...)
II-3- Transmission de la mère à l'enfant
La transmission de l'infection à VIH de la mère
infectée à son enfant peut survenir au cours de la grossesse (5
à 10%), lors de l'accouchement (10 à 20%) et au cours de
l'allaitement (10 à 20%). Le VIH1 est le plus répandu en Cote
d'Ivoire dans la transmission mère enfant. (Source :
« Enquête de séro surveillance sentinelle auprès
des femmes enceintes 2002 » - Ministère de la santé et
Rétro-CI).
CHAP II : SITUATION GENERALE DES ENFANTS PAR
RAPPORT AU VIH/SIDA
I- Situation des OEV dans le monde
La maladie du VIH/SIDA a causé le décès
de plus de vingt (20) millions de personnes au cours des deux dernières
décennies, et l'on estime à quarante (40) millions le nombre de
personnes qui vivent avec cette maladie. La plupart de ces victimes sont des
parents dont la disparition a amené les enfants à vivre dans des
conditions extrêmement difficiles. L'impact du SIDA sur les enfants est
immense et pour cause, le rapport de l'UNICEF (2006) intitulé
« Children on the Brink » (enfant au bord du gouffre)
estime qu'à l'heure actuelle, 13 millions d'enfants
âgés de moins de 15 ans ont perdu l'un ou les deux parents du fait
du SIDA1.
Actuellement 80 % de ces enfants vivent en Afrique
subsaharienne.
_ plus de 3 millions d'enfants sont contaminés par le
virus du SIDA dont moins de 1% des enfants infectés reçoivent un
traitement spécifique avec les anti-rétroviraux.
- Plus de 2000 nouvelles infections pédiatriques
proviennent de la transmission mère enfant du VIH/SIDA.
_ plus de 1 000 décès quotidiens d'enfants de
moins de 18 ans sont dus aux conséquences du virus du SIDA (VIH) ;
D'ici l'an 2010 ce chiffre pourrait atteindre 25 millions, si
rien n'est fait.
II- SITUATION DES ENFANTS EN COTE D'IVOIRE
La situation des enfants affectés et infectés
par la VIH/SIDA en Côte d'Ivoire est très marquée :
40 000 enfants vivent avec le VIH/SIDA.
310 000 orphelins et enfants rendus vulnérables
par le VIH/SIDA.
La prévalence du VIH/SIDA en consultation
prénatale est de 08,25%.
On note environ 16 200 enfants infectés à
la naissance par an selon le PNPECM/PVVIH.
Il y a à peine 10 % de ces enfants qui
bénéficient d'un soutien et d'une assistance. Les enfants
représentent seulement 5% des personnes bénéficiaires
d'ARV car moins de 2% des demandeurs d'ARV chez les enfants reçoivent
effectivement des médicaments.
Par ailleurs, les communautés, les ONG, OBC,
associations caritatives apportent un appui aux substituts familiaux en zone
urbaine.
L'avenir de ces enfants est en jeu, car cette situation
s`accompagne, entre autres, de problèmes psychosociaux croissants, de
problèmes d`éducation scolaire et de pauvreté
grandissante.
5 UNICEF (2006), Children on the Brink
Des études ont montré que le SIDA induit des
situations de vulnérabilité à plusieurs niveaux chez ces
enfants :
- vulnérabilité psychoaffective (manque de
confiance ; baisse de l'estime de soi ; perte des liens ; deuil ; isolement et
marginalisation)
- vulnérabilité sociale (fragilité des
mécanismes de tutorat, accentuation de la mobilité des enfants,
dislocation de la cellule familiale, séparation de la fratrie, abandon
scolaire, non scolarisation, etc.)
- vulnérabilité économique
(paupérisation des familles, travail précoce,
développement des situations de « survie », etc.)
- vulnérabilité juridique (violation des droits
successoraux, violation des Droits des enfants)
Par ailleurs, quelques cas d'enfants «chefs de
familles» ont été observés.
1 ONUSIDA : Rapport sur l'épidémie
mondiale de VIH/SIDA - Décembre 2004
2 BANQUE MONDIALE :Perceptions et pratiques des
communautés ivoiriennes sur le VIH/SIDA et la prise en charge des
Orphelins et autres Enfants rendus Vulnérables du fait du
VIH/SIDA
Le nombre croissant des OEV renforce l'intérêt de
prêter une attention au bien-être de ces enfants ainsi qu'à
leurs familles, à travers un soutien considérable touchant aux
secteurs vitaux de la vie en société.
Cela a suscité un engagement de plus en plus
marqué de la part du Gouvernement et des différents acteurs
sociaux (Institutions et ONG internationales et nationales, Associations,
OBC...) qui a conduit à la nécessité de mettre en place
une véritable politique nationale de prise en charge et d'encadrement
des OEV. On constate un engagement des partenaires avec un accroissement des
ressources financières.
Dans cette même perspective, l'Etat de
Côte-d'Ivoire, par l'intermédiaire du Programme National de prise
en charge des Orphelins et Enfants Vulnérables du fait du VIH/SIDA
(PN-OEV créé en Avril 2003), a décidé
d'élaborer un document d'envergure nationale à l'endroit des
intervenants sociaux et de l'Institut National de Formation Sociale (INFS).
Ceci, dans le but de diffuser le concept des OEV, de permettre une
harmonisation des services à leur endroit pour l'amélioration de
leurs conditions de vie.
Dans la riposte à l'épidémie, La
politique d'accès d'un plus grand nombres de PVVIH au traitement a
favorisé la baisse du coût des médicaments
Anti-rétroviraux dans les pays à faible et moyens revenus.
Malgré toutes ces actions de prévention et de prise en charge,
l'épidémie continue, augmentant le nombre d'orphelins potentiels
à prendre en charge avec son impact sur le tissu social.
CHAP III : PRESENTATION DES STRUCTURES ET
PRATIQUE DE LA PRISE EN CHARGE DES OEV
I- Structures communautaires
I-1- Famille
En empruntant la définition du sociologue
Béninois Albert TINGBE AZALOU, nous pouvons définir la famille
comme « un espace social assurant en tant qu'institution, les
fonctions de protection économiques, sociale et culturelle à ses
membre1.
C'est dans ce contexte que la famille africaine étend
ses prérogatives sur toutes les personnes vivant dans l'espace
domestique (la cour ou la concession). C'est les liens de parenté qui
s'expriment dans la famille et réduisent à la fois ses charges
psychoaffectives et ses implications à la solidarité.
La prise en charge familiale consiste à mettre en ouvre
des activités dans le but d'offrir des services prenant en compte la
famille dans un but d'efficacité et d'éthique en tenant compte de
la confidentialité. Il s'agit d'identifier les OEV et de rassembler
autours d'eux les autres membres infectés de leur
« famille ».
I-2- Communauté
Autour de la famille s'établit un réseau de
relations. L'idéologie de la communauté gouverne les interactions
au sein de la société. Une communauté bien
organisée est un véritable support pour les familles en
détresse. Il s'établit une véritable entraide dans la
communauté (comité de développement de quartier,
communauté religieuse, comité de développement rural).
En outre, les enfants sont souvent placés dans des
orphelinats (orphelinat de Bingerville. De Grand Basam ...) ou des
pouponnières (village SOS d'Abobo) dans lesquels ils
bénéficient d'un encadrement éducatif et socio sanitaire,
lorsqu'il n'existe pas de recours familial. Les politiques, les religieux, la
société civile, leur apportent très
régulièrement leurs aides le plus souvent en nature.
Aussi, des personnes bénévoles, sans
véritables moyens créent-elles des foyers de fortune pour
secourir ces enfants. Cependant, elles n'ont pas toujours le cadre et les
compétences nécessaires. Quoiqu'il en soit, ce sont des solutions
alternatives pour secourir les OEV.
II- Structures étatiques
La politique sociale du gouvernement dans laquelle
s'insère la question des enfants en circonstance difficile concerne tout
naturellement les orphelins et ceux du SIDA.
C'est donc dans un contexte global de dispositions prises par
l'Etat en faveur des enfants et des jeunes qu'il faut identifier les structures
d'accueil des orphelins du SIDA.
II-1- MINISTERE DE LA LUTTE CONTRE LE
VIH/SIDA1
II-1-a- Justification
La création d' un ministère
délégué auprès du Premier ministre chargé de
la lutte contre le SIDA(décret 2001-42 du 24 Janvier 2001)
réaffirme la volonté politique :
- d'élever la lutte contre le SIDA au rang des
priorités nationales majeures afin de freiner l'évolution de la
pandémie.
- De maintenir la lutte contre le VIH SIDA dans les
éléments fédérateurs de la refondation et inciter
tous les secteurs du développement national a prévenir le VIH
SIDA.
II-1-b- Mission
Contribuer à éliminer l'épidémie
du VIH SIDA et favoriser le développement d'initiative de
réduction d'impact de la maladie, sur les personnes infectées et
affectées ainsi que la société, afin de lutter contre la
pauvreté et de parvenir à un développement humain durable
en Côte d'Ivoire.
II-1-c- Rôles
- planifier, orienter, coordonner, suivre et évaluer
les programmes d'intervention de lutte contre le VIH SIDA en prenant en compte
la dimension genre.
- mobiliser les ressources humaines, financières et
techniques au profit de tous les secteurs d'interventions sur toute
l'étendue du territoire.
II-2- MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE
II-2-a- Justification
Il faut noter qu'avec la disparition du programme national de
lutte contre le SIDA (PNLS) et l'avènement d'un ministère de la
santé publique, le ministère de lutte contre le SIDA ne
détient plus la propriété exclusive de la lutte contre le
SIDA en Côte d'Ivoire. Néanmoins, il reste un partenaire
très important et incontournable dans la mesure où le
ministère de la santé publique a dans ses prérogatives la
gestion des centres hospitaliers avec tout ce que cela comporte comme
logistique (lits, matériels, pharmacies etc.). Il est à noter que
70% à 80% des actions de luttes contre le VIH SIDA repose sur le
ministère de la santé (prise en charge clinique, hospitalisation,
médicaments anti-rétroviraux (ARV) etc.
(1) décret 2001-42 du 24 Janvier 2001
II-2-b- Rôle
Le ministère de la santé publique gère
les centres hospitaliers et des projets spécialisés et
spécifiques au VIH SIDA tels que l'USAC et le PDSSI.
L'USAC (Unité de Soins Ambulatoires et Conseils), a
été créée en 1990 au sein de la clinique des
maladies infectieuses. Elle s'est toujours préoccupée de la prise
en charge des patients du VIH SIDA.
Avec l'appui de la coopération française, l'USAC
s'est retrouvée dans de nouveaux locaux inaugurés le 10
décembre 1994 par le professeur Bernard DEBRE, ministre de la
coopération d'alors de la république française et le
professeur Maurice Guikahué, ministre de la santé publique
d'alors de la Côte d'Ivoire. Depuis 1997, l'USAC est devenue un centre de
santé urbain spécialisé ayant pour objectif d' assurer des
activités de diagnostic, de soins ambulatoires, de promotions et de
conseils dans une spécialité médicale qui est l'infection
au VIH.
L'USAC soutient psychologiquement des malades et leur famille,
apporte des aides matérielles et financières, améliorent
la qualité de vie des patients (visites et démarches à
domicile pour rétablir la cohésion familiale et la
réinsertion professionnelle).
II-3- MINISTERE DE LA FAMILLE, DE LA FEMME ET DES
AFFAIRES SOCIALES
La politique générale du Ministère de la
Famille, de la Femme et des Affaires sociales en matière de famille et
d'affaires sociales, vise à contribuer à l'amélioration de
la qualité de vie des familles en Côte d'Ivoire et à la
mise en adéquation de l'offre de prestations sociales dispensée
par l'Etat avec les besoins pratiques émanant de la demande de services
sociaux des populations dites vulnérables en l'occurrence les enfants,
les femmes, les personnes handicapées; les personnes
âgées.
Pour mener à bien sa mission de défense
des droits des enfants, le Ministère s'est doté de moyens
d'action que sont : le programme protection des enfants et des adolescents (e),
le programme national de prise en charge des OEV, les centres sociaux, les
centres de protection de la petite enfance, les complexes
socio-éducatifs, les centres d'éducation
spécialisés, les centres d'action communautaire pour l'enfance,
les pouponnières, les orphelinats, les crèches, les garderies
d'enfants et les institutions de formation et d'éducation
féminine.
Le Ministère exerce également le contrôle
et la tutelle administrative et technique sur les établissements et
services dont la mission entre dans le cadre de ses attributions,
conformément aux textes législatifs et réglementaires en
vigueur.
Il s'agit de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
(CNPS), la Caisse Générale de Retraite des Agents de l'Etat
(CGRAE), l'Institut National de Formation Sociale (INFS), l'Ecole
Ivoirienne pour les Sourds (ECIS), l'Institut National des Aveugles (INIPA).
II-3-a- Programmes du ministère
Ø Programme protection des enfants et
des adolescent(e)s
Le Programme protection des enfants et des adolescents a pour
objectif principal de contribuer à protéger les enfants en
général et les adolescent(e)s en particulier contre toutes les
formes d'abus, de violence, d'exploitation et de discrimination. Au cours de la
période 2006-2010, le programme consolidera les acquis et les actions
entamées sur les années précédentes, notamment dans
le domaine de la lutte contre la traite et l'exploitation économique des
enfants, la démobilisation et la réinsertion des enfants
associés aux groupes armés ; l'enregistrement des naissances
tant en zones gouvernementales qu'en zones sous contrôle des FAFN.
Le programme s'assurera par ailleurs que des mesures spéciales de
protection spéciales soient mises en place pour faire face aux besoins
des enfants et des femmes affectés par la crise.
Le résultat stratégique du programme est
de Veiller à ce que les enfants bénéficient de leurs
droits reconnus, respectés et appliqués et que ceux
nécessitant une protection spéciale soient
réintégrés dans le système social, familial et
communautaire.
Deux projets interdépendants constituent le
programme :
- Protection et réintégration sociale
- Protection légale et judiciaire
Ø Programme national de prise en charge des
OEV
Le Programme National de prise en charge des OEV
à pour objectif général de développer la politique
nationale de prise en charge des orphelins et autres enfants rendus
vulnérables du fait du VIH / SIDA et de veiller à sa
mise en oeuvre.
Objectifs spécifiques Les objectifs
spécifiques du PN-OEV sont de :
- Définir le
cadre stratégique d'intervention en faveur des OEV,
- Coordonner,
suivre et évaluer les Programmes destinés aux OEV,
-
Développer une base de données nationales sur les OEV,
-
Organiser le plaidoyer et la mobilisation des ressources au profit des
OEV,
- Promouvoir et organiser la participation de tous les acteurs
(pouvoirs publics, société civile, secteur privé,
partenaires au développement) aux actions en direction des OEV.
Le PN-OEV est organisé autour de quatre
services :
- Le service mobilisation / plaidoyer,
- Le service planification, suivi et
évaluation,
- Le service recherche et formation,
- Le service administratif et financier
II-3-b- Unités fonctionnelles du
ministère
Sont rattachés au Cabinet plusieurs services dont la
Cellule de Lutte contre le Sida, la Cellule d'Exécution du Programme
National de Prise en Charge des Orphelins et autres Enfants rendus
Vulnérables du fait du VIH/SIDA, la Cellule d'Exécution du
Programme des Enfants et des Adolescents Vulnérables, la Cellule de
Coordination du Comité National de Lutte contre les Violences faites aux
Femmes et aux Enfants.
Les Organes Consultatifs en matière de prise en charge
des enfants sont les suivants :
- la Commission Nationale de la Famille et de l'Action Sociale
- la Commission Nationale de la Sécurité
Sociale ;
- le Comité Interministériel de Coordination en
matière d'adaptation et de réadaptation ;
- le
Comité de Pilotage de l'Assurance Maladie Universelle ;
- le Comité National de Lutte contre le Trafic et
l'Exploitation des Enfants ;
- le Comité National de Lutte
contre les Violences faites aux Femmes et aux Enfants.
La Cellule de Lutte contre le SIDA est chargée
de :
- élaborer le Plan Sectoriel du Ministère en
matière de Lutte contre le SIDA ;
- suivre et évaluer les
actions menées par le Ministère en matière de Lutte contre
le SIDA ;
- servir de relais entre le Ministère de la Famille, de
la Femme et des Affaires Sociales et les autres Institutions de Lutte contre le
SIDA.
La Cellule de Lutte contre le SIDA est dirigée par un
Chef de Cellule, point focal du Ministère, nommé par
arrêté du Ministre et ayant rang de Sous Directeur
d'Administration Centrale.
Ø Cellule d'Exécution du Programme
National de Prise en Charge des Orphelins et autres Enfants Rendus
Vulnérables du fait du VIH/SIDA
Elle est chargée de :
- mettre en oeuvre le programme en relation avec les
ministères et institution concernés;
- impulser la réflexion multisectorielle sur la
problématique des OEV et proposer des stratégies en vue d'une
meilleure intégration sociale de cette frange de la
population ;
- proposer des réponses adaptées aux
problèmes rencontrés par les OEV ;
- émettre des
avis sur les aspects éthiques et techniques des programmes et projets en
faveur des OEV ;
- proposer des thématiques de recherches sur les
OEV.
Elle est animée par un coordonnateur nommé par
arrêté du Ministre et ayant rang de Conseiller Technique de
Cabinet Ministériel.
Ø Cellule d'Exécution du Programme des
Enfants et des Adolescents Vulnérables
Elle a pour tâche de :
- mettre en oeuvre le programme en liaison avec les
institutions et structures impliquées.
- Elle est animée par un coordonnateur nommé par
arrêté du Ministre et qui a rang de Conseiller Technique de
Cabinet Ministériel ; il est assisté de deux Chefs de
Projets, ayant rang de Sous Directeur d'Administration Centrale.
Ø Cellule de Coordination du Comité
National de Lutte contre les Violences faites aux Femmes et aux
Enfants
Elle est chargée de coordonner la formulation et
la mise en oeuvre des actions d'assistance- conseil, de prévention
et de prise en charge intégrée des violences faites aux enfants
et des violences basées sur le genre.
Elle est animée par un
responsable de cellule nommé par arrêté du Ministre et qui
a rang de Conseiller Technique de Cabinet Ministériel ; Celui-ci
est assisté d'un responsable adjoint ayant rang de Sous Directeur
d'Administration Centrale.
Ø Comité National de Lutte contre les
Violences faites aux Femmes et aux Enfants
Elle a pour charge de :
- proposer une politique de lutte contre les violences
faites aux femmes et aux enfants, en relation avec les
ministères et institutions concernés ;
- promouvoir l'application des textes de loi protégeant
les femmes et les enfants ;
- évaluer l'impact des programmes
exécutés.
Son Secrétariat Technique permanent est assuré
par le responsable de la Cellule de coordination des activités du
Comité.
II-3-c- Vision du PN-OEV
Réduire l'impact social du VIH / SIDA sur les
orphelins, enfants affectés et ou infectés.
II-3-d- Cadre de partenariat
Durant la période concernée par ce rapport
d'activité, le PN-OEV, dans le cadre de sa mission de coordination et de
suivi évaluation de toutes les activités en direction des
OEV a travaillé avec les acteurs oeuvrant dans la prise en charge
et l'accompagnement des OEV en Côte d'Ivoire.
Ainsi, ce programme au niveau institutionnel (national) a
travaillé en synergie avec les ministères de la lutte contre le
SIDA, de la Santé, et de l'Education National. Au niveau des
organisations internationales le PN-OEV a mené des actions en
collaboration avec les partenaires techniques du PEPFAR que sont :
- Hope Worldwide
- Anader,
- Care international,
- FHI.
- Alliance internationale
D'autres organisations comme l'UNICEF, le PAM, Le Fonds
Mondial, Le UNDP, La Banque Mondiale, L'UNFPA, L'ONUSIDA équipe pays ont
été associés à tous les processus de
développement de politique et des directives nationales en faveur des
OEV en Côte d'Ivoire. A ces différents acteurs, il faut ajouter
les organisations communautaires (ONG, OAC, OBC...) qui ont
été activement associés à l'élaboration de
tous les documents du programme national OEV.
II-4- STRUCTURES DU MINISTERE A CHARGE DE L'EDUCATION
NATIONALE
Au niveau du Ministère de l'Education Nationale, il
existe une politique de prise en charge des OEV scolarisés. Ce
Ministère dispose de directions centrales et de services
spécialisés qui oeuvrent pour le bien-être des OEV.
II-4-a- Directions Centrales
Les Directions Centrales du Ministère de
l'éducation Nationale impliquées dans la prise en charge des OEV
scolarisés sont :
- La Direction de la Mutualité et des OEuvres Sociales
en milieu Scolaire (DMOSS)
- La Direction de l'Extrascolaire (DESAC)
- La Direction des Ecoles Lycées et Collèges
(DELC)
- Le Service Autonome pour la Promotion de l'Enseignement
Privé (SAPEP)
II-4-b- Services rattachés
Les Directions et Services rattachés du
Ministère de l'Education Nationale impliquées dans la prise en
charge des OEV scolarisés sont :
- La Direction des Cantines Scolaires
- Les Directions régionales et
Départementales
- Le Programme National de Santé Scolaire et
Universitaire (PN-SSU)
III- ONG OU ASSOCIATIONS DE PERSONNES VIVANT AVEC LE
VIH/SIDA
L'ONG : l'Organisation Non Gouvernementale désigne
selon le dictionnaire « le petit Larousse compact 98 » tout
organisme dont le financement est assuré essentiellement par des dons
privés et qui se voue à l'aide humanitaire, sous une ou plusieurs
de ces différentes formes, (assistance médicale, technique dans
les pays développés, secours en cas de catastrophe ou de guerre
etc.).
Cette définition générale, semble
être un peu vaste à certains niveaux pour les formes d'ONG que
nous allons à analyser ici. Ces ONG dans toutes leurs diverses formes
sont juridiquement fondées sur les dispositions liées aux textes
législatifs et réglementaires relatifs aux associations. Et ce,
par la loi N° 60-313 du 21 septembre 1960 relatives aux associations.
Cette loi définit en son article 1er l'association comme la
convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun d'une
façon permanente leurs connaissances ou leurs activités dans un
but autre que lucratif. En Côte d'Ivoire, les ONG ou associations
dépendent toutes du Ministère de l'intérieur, par ailleurs
chaque Ministère gère selon son programme ses ONG.
Dans le cas du VIH/SIDA c'est évidemment le
Ministère de la Santé et des Affaires Sociales qui coordonne les
ONG regroupés au sein d'un collectif : le COSCI (Collectif des ONG
de lutte contre le Sida en Côte d'Ivoire) mis sur pied en octobre 1992.
Le COSCI est lié au RIP+ (Réseau Africain des Personnes
positives) depuis 1995. En considération de tout ce qui
précède, il y a lieu de chercher à découvrir les
ONG qui ont été l'objet de notre étude.
III-1- CHIGATA
Créée en novembre 2001, « CHIGATA
» signifie en langue locale ivoirienne « tant qu'il
y a la vie ». Située à Yopougon Sideci-Kotibet
à la villa n° 179 derrière l'Ecole BAD, elle est une
association à but non lucratif, légalement constituée,
habilitée à recevoir des dons et legs pour pouvoir mener ses
activités. CHIGATA est particulièrement attentive aux
problèmes liés à l'amélioration des conditions de
vie et de bien-être des Orphelins et Enfants Vulnérables. Ce qui
fait d'ailleurs d'elle le leader, la référence dans la prise en
charge des OEV en Côte d'Ivoire. Hors d'Abidjan, CHIGATA est
également présente sur le terrain de la lutte contre le VIH/SIDA.
Elle a à cet effet une antenne dans la ville de San Pedro où elle
travaille activement à faire prendre en charge les personnes
affectées et/ou affectées par l'épidémie du
VIH/SIDA.
III-1- a- OBJECTIFS
· Améliorer le bien-être des Orphelins et
autres Enfants Vulnérables.
· Combattre l'isolement vécu par les familles des
enfants infectés ou affectés par le VIH/SIDA ;
· Réduire la stigmatisation et favoriser leur
insertion sociale ;
· Faire la promotion du dépistage volontaire.
· Renforcer la cohésion de nos communautés
autour des enfants infectés et affectés.
III-1- b- STRATEGIES
1. Sensibilisation communautaire ;
2. Soutien psychosocial aux parents et orphelins ;
3. Soins médicaux et Appui à l'observance des
traitements ARV ;
4. Appui éducatif aux enfants scolarisés,
déscolarisés et non scolarisés ;
5. Appui alimentaire/nutritionnel ;
6. Rééducation psychomotrice ;
7. Soutien économique.
III-1- c- STRUCTURES FONCTIONNELLES DE
L'ONG
Ø Le centre d'accueil et la halte
garderie
Le centre d'accueil existe depuis 2003 et poursuit l'objectif
de recruter et de prendre en charge les OEV en difficulté,
c'est-à-dire ceux qui ont perdu un ou deux parents et qui, dans leurs
familles d'accueil, sont stigmatisés voire discriminés du fait de
leur statut sérologique. Sont également accueillis dans le
centre, les OEV dont les parents vivent dans des situations de pauvreté
très aiguë. La capacité d'hébergement du centre
d'accueil est de 7 lits.
A travers cette structure, l'ONG CHIGATA vise à
permettre aux parents ayant des enfants à charge, de vaquer librement
à leurs occupations. Ils déposent, le matin, leurs enfants qui
sont ainsi pris en charge par les conseillères et les assistantes
maternels de CHIGATA, le temps de la journée de travail.
Ø La cafétéria et le service
traiteur
Elle est un don de Mme Simone GBAGBO, première Dame de
Côte d'Ivoire. Cette cafétéria représente la
clé de voûte des Activités Génératrices de
Revenus menées par CHIGATA dans le but de s'assurer une autonomie
financière et économique pouvant lui permettre de conduire
à bon port son engagement de prise en charge des OEV.
Ø Les relais communautaires
Activité de sensibilisation à travers des
causeries d'informations sur le VIH/SIDA, à domicile et sur les lieux de
travail ;
Diffusion de messages de sensibilisation au cours de
grands rassemblements et au cours des Événements
spéciaux.
Ø La troupe théâtrale
Le but global de la compagnie théâtrale CHIGATA
est de tirer des enseignements d'une expérience pilote autour du
théâtre " pour les jeunes et par les jeunes " comme méthode
pour faire passer des informations aux jeunes et entraîner un changement
dans leur comportement.
Evaluer l'impact du théâtre contenant des
messages sur les MST/VIH/SIDA sur le comportement sexuel des jeunes;
Apprécier la capacité d'organisation et de
coordination des activités d'éducation préventive sur les
MST/VIH/SIDA à travers le théâtre " pour les jeunes et par
les jeunes " ;
Faire passer des messages sur le MST/VIH/SIDA, par la
méthode du théâtre " pour les jeunes et par les jeunes ",
aux jeunes en leur donnant un outil d'éduquer leurs pairs.
Ø Le centre de documentation
Il est institué au sein de la Maison d'accueil CHIGATA,
un centre documentaire en miniature dont la vocation est la conservation, la
diffusion de l'information et l'animation de la recherche documentaire. Ce
Centre de Documentation se propose de répondre aux besoins en
matière d'information et de documentation des étudiants et
enseignants et de toute autre personne intéressée par les
questions liées au VIH/SIDA. Le Centre propose à ces utilisateurs
plus de 300 Monographies et ouvrages enfantins destinés aux OEV
pensionnaires du centre d'accueil. Il est ouvert à partir de 8h30 du
matin jusqu'à 18h sans interruption et se compose d'une
bibliothèque et d'une table de lecture.
III-1- d- LES ACTIVITES DE CHIGATA
Sur le terrain de la lutte contre la pandémie du
VIH/SIDA en Côte d'Ivoire, l'ONG CHIGATA mène de nombreuses
actions et activités.
Ø La Sensibilisation
o Causeries d'informations sur le VIH/SIDA, à domicile
et sur les lieux de travail ;
o Diffusion de messages de sensibilisation au cours de grands
rassemblements au cours des Événements spéciaux
o Animation théâtrale de lutte contre la
stigmatisation dans les communautés ;
o Journées porte ouverte sur les activités.
Ø Le Soutien psychologique aux parents et
orphelins
o Counseling et suivi à domicile des parents et
familles d'accueil des OEV ;
o Rencontres mensuelles avec les parents et tuteurs des OEV
(au siège de l'ONG) ;
o Visites aux domiciles des OEV (soutien psychologique) ;
o Réunion de groupe de parole des adolescents
infectés (au siège de l'ONG) ;
o Suivi des familles à domicile pour identifier leurs
besoins (soutiens scolaire, nutritionnel ou autre) ;
o Mise en place de permanences quotidiennes pour recevoir les
familles : conseils, écoute, aide, orientation vers les structures
adéquates ;
o Centre d'accueil pour enfants en situation difficile ou
victimes de stigmatisation.
Ø L'Appui éducatif
o Prise en charge scolaire (Paiement des frais d'inscriptions
et d'examens, distribution de kits scolaires);
o Cours d'alphabétisation (Organisation des cours
collectifs de mise à niveau pour les OEV) ;
o Existence d'une bibliothèque (200 ouvrages) pour
enfants.
Ø L'Appui alimentaire et
nutritionnel
o Education nutritionnelle ;
o Distribution des kits alimentaires aux familles d'accueil
des OEV;
o Service de petit déjeuner aux patients d'un
hôpital du jour (à la PMI de Yopougon).
Ø Les Soins médicaux et l'appui à
l'observation des traitements arv
o Pharmacie communautaire
o Une infirmerie
o Administration de soins de premier niveau aux enfants
o Suivi de l'observance des traitements ARV des enfants
infectés
o Organisation des séances de
kinésithérapie pour les enfants atteints de troubles
psychomoteurs et respiratoires
Ø Le Renforcement des
capacités
o Soutien économique
o Insertion professionnelle (Cafétéria au sein
de la PMI de Yopougon).
III-1-e- LES PERSPECTIVES DE L'ONG
Formation professionnelle : formation des enfants
déscolarisés aux « petits métiers »
- PEC de 2000 OEV
- Décentralisation des activités
- Offrir un cadre plus spacieux aux nombreux enfants en
situation difficile du fait du VIH
III-2- ACONDA VS - CI
III-2-a- Historique
ACONDA-VS-CI a acquis des compétences en matière
de prise en charge de personnes vivant avec le VIH au terme de projets de
recherche menés depuis 1995 à travers le Programme PAC-CI:
Projets Cotrimo-ci, (ANRS 059)1996-1998 - Cotrame (ANRS 1203) 1999-2001- Enfant
(ANRS 1244/1278) 2000-2004 et Ditrame PLUS.
Afin de pérenniser ces acquis, ACONDA-VS-CI s'est
constituée le 26 Janvier 2002 en association de professionnels de
santé (arrêté N°405 / MEMID /DGAT/ DAG /SDVAC du
15/03/02) et a mis en place le CePReF à Yopougon: Centre de Santé
Urbain Spécialisé (arrêté ministériel
N°0074 du 30/09/03) bénéficiant d'une concession de service
public.
ACONDA-VS-CI a ainsi opté pour une prise en charge de
proximité dans les communes de Yopougon et d'Abobo en développant
des activités de prise en charge globale des PVVIH.
En partenariat avec le MEMSP et le MLS depuis septembre 2003,
ACONDA-VS-CI-VS-CI a mis en place des programmes pour la promotion de l'offre
de soins de personnes infectées par le VIH/SIDA ceci pour contribuer aux
efforts du Ministère de la santé et répondre au souci du
Programme national de prise en charge des PVVIH (PNPEC) de vulgariser la prise
en charge des PVVIH. ACONDA-VS-CI bénéficie du Soutien technique
de l'ISPED (Université de Bordeaux 2- France).
L'ensemble de ces activités bénéficie du
soutien financier de plusieurs partenaires dont le PEPFAR (Initiative du
Président des USA pour la lutte contre le VIH/SIDA), l'initiative
GIP-ESTHER (France), ESC-SIDACTION, Columbia Université, Fondation Glaxo
Smith Kline.
La quasi-totalité des activités de ACONDA sont
menées par le biais de Centres de Prise en Charge, de Recherche et de
Formation (CePReF).
En effet, ACONDA-VS-CI a développé une
expérience d'offre de soin spécifique pour les personnes vivant
avec le VIH/SIDA (PVVIH) dans son centre de suivi du CePReF, structure de soins
ambulatoire dédiée à la formation et à la prise en
charge des personnes infectées par le VIH/SIDA (PVVIH) située au
sein de la Formation Sanitaire Urbaine de Yopougon Attié. Il a
été officiellement reconnu comme Centre de Santé Urbain
Spécialisé (CSUS) par arrêté numéro
0074/MEMSP/CAB du 30 Septembre 2003 et bénéficie d'une concession
du service publique par convention avec le Ministère d'Etat,
Ministère de la Santé Publique et de la Population; un
modèle de soin a été ainsi développé pour
une PEC globale et intégrée des PVVIH (Dépistage - PEC
clinique des enfants et des adultes - PEC psychosociale des enfants et des
adultes - Mobilisation communautaire). Ce centre bénéficie des
acquis d'une expérience de huit années de recherche clinique
menée dans le cadre du Programme PACCI.
III-2-b- Objectif Général
Développer la prise en charge des enfants
infectés par le VIH sur 5 sites de la commune d'Abobo.
Nombre de personnes concernées par le projet : 300
enfants infectés par le VIH dont 181 déjà en suivi et 119
nouveaux à recruter.
Mettre en place un soutien psychologique des patients du
Programme d'extension de l'accès aux soins des personnes vivant avec le
VIH dans ACONDA.
Apporter un soutien méthodologique aux équipes
de cliniciens des sites ACONDA-VS-CI.
Améliorer l'observance au traitement ainsi que la
qualité de vie et le confort de vie des patients suivis sur les sites
ACONDA
Améliorer la prise en charge des patients en proposant
une offre de soins centrée sur la « famille »
III-2-c- Objectifs Spécifiques:
Ø Identifier et mettre en place des instruments de
diagnostic de la détresse et de l'angoisse chez les personnes vivant
avec le VIH;
Ø Développer la méthode permettant au
personnel soignant de mettre en place une prise en charge psychologique
à minima sur les sites;
Ø Organiser un réseau de référence
et de contre référence entre les sites et les consultations
spécialisées;
Ø Former le personnel soignant aux instruments et
à la méthode de prise en charge psychologique à minima sur
les sites.
Ø Organiser et coordonner la formation du personnel des
sites.
Ø Organiser les soins.
Ø Proposer le conseil et dépistage volontaire
sur les sites du PEASA
Ø Apporter un soutien psychosocial et nutritionnel aux
patients infectés
Ø Réduire la stigmatisation envers les PVVIH
aussi bien en milieu hospitalier que dans la communauté
Ø Améliorer les connaissances des personnes
suivies sur le VIH/SIDA et sa prise en charge
Ø Reconstituer les «
familles »
Ø Organiser la prise en charge du patient au sein de la
« famille »
Ø Permettre aux autres membres infectés de la
« famille » de bénéficier de cette prise en
charge
Ø Améliorer l'adhésion et l'observance du
traitement
III-2-d- Buts
· Développer de nouveaux concepts de
prise en charge (PEC)
· Mettre
en oeuvre les résultats de la recherche sur le VIH/SIDA
· Contribuer à
l'organisation de l'offre de soins aux
PVVIH
· Participer à la
formation des personnels médicaux et paramédicaux
· Mobiliser les ressources
Aussi, d'autres buts sont poursuivis à travers le
CePReF tels que :
·
Assurer la prise en charge des adultes et des enfants infectés par le
VIH/SIDA,
· Assurer la
formation des personnels de santé à la prise en charge des
adultes et enfants infectés par le VIH/SIDA,
·
Développer des activités de recherche opérationnelle sur
le VIH/SIDA.
Son organisation est axée autour de trois
unités:
·
L'unité de prise en charge des Adultes vivant avec le VIH: le CePReF
Adulte
· L'unité de
prise en charge des enfants vivant avec le VIH: le CePReF
Enfant
· L'unité de
formation des professionnels de la santé.
En plus des activités connexes et hors site, ACONDA
mène à travers le CePReF plusieurs activités de prise en
charge.
III-3- ONG ASAPSU
III-3-a- HISTORIQUE DE LONG
L'ASAPSU (Association de Soutien à l'autopromotion
Sanitaire et Urbaine) est une ONG (Organisation non gouvernementale) nationale,
crée en Mai 1989. Elle est enregistrée au journal officiel de la
République de côte d'ivoire sous le N°34 du 18 août
1994. L'ASAPSU est une organisation non gouvernementale à but non
lucratif et à caractère apolitique.
III-3-b- BUTS
L'ASAPSU a pour but de contribuer à
l'amélioration des conditions socio sanitaires des populations
défavorisées
III-3-c- OBJECTIFS
Ø Participer au développement par la promotion
de la santé en privilégiant l'autopromotion des
communautés urbaines et périurbaines.
Ø Soutenir toute activité entreprise par les
communautés urbaines et périurbaines en vue de leur propre
développement dans le domaine de la santé et du
social.
III-3-d- STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE
L'ONG
Ø Une assemblée Générale
Ø Un conseil d'Administration
Ø Un bureau Exécutif
Ø Les 4 projets d'exécutions
o LE PROJET SANTE
Pour l'ASAPSU, à travers ce projet, il s'agit de
permettre aux populations les plus défavorisées de prendre en
charge leurs problèmes de santé dans les communauté, et
d'avoir accès à des soins de qualité et à des
médicaments à moindre coûts. il se compose de quatre (4)
sous projets essentiels
ü Volet Santé Préventif
(5 comités de santé composent le volet
préventif). Les services offerts à ce niveau sont les suivants:
sensibilisation / animation des communautés
- Formation permanentes des animatrices
- Promotion de l'allaitement maternel
- Hygiène et Assainissement
- Suivi des vendeuses en milieu scolaire
- Sensibilisation sur le sel iodé
- Contrôle des carnets de vaccination
- Orientation des femmes enceintes et des malades vers les
structures de santé
ü Volet Santé Curatif
Ce volet est composé de cinq (5) centres de
santé qui offrent les services suivants :
- Consultations médicales et paramédicales
- Consultations prénatales
- Soins infirmiers
- Examens de labo (premiers examens)
- Hospitalisation de jour
- Vaccination, pesée
- Conseil et démonstration nutritionnelle
- Vente de médicaments
ü Volet PVVIH
Ce volet est intégré dans les autres prestations
offertes à la population. L'ASAPSU se propose à travers ce projet
d'aider les personnes vivant avec le VIH et leur famille à bien vivre
leur situation. Les services offerts à ce niveau sont les suivants:
- PTME
- Visite à domicile
- Accompagnement
- Prise en charge psychosociale
- Prise en charge nutritionnelle
- Prise en charge médicale
- Prise en charge spirituelle
ü Volet OEV
Le nombre d'orphelins et d'enfants rendus vulnérables
du fait du SIDA est de plus en plus important en Côte d'Ivoire. A travers
ce projet, l'ASAPSU entend aider cette cible à s'épanouir
davantage malgré leurs difficultés.
Les services offerts à ce niveau sont les suivants:
- Activités récréatives
- Visites à domicile
- Soutient et suivi scolaire
- Ecoute / Conseil
- Groupe de soutien
- Sortie organisée
o LE PROJET HUMANITAIRE ET DE DECENTRALISATION
Aux lendemains de la crise armée de 2002 en Côte
d'ivoire, l'ASAPSU s'est engagée à assurer la prise en charge
socio sanitaire des personnes déplacées et les populations
d'accueil de l'intérieur du pays, assurant ainsi, une extension de ses
activités au delà de la zone d'Abidjan. Aujourd'hui, l'ASAPSU, en
dehors d'Abidjan, est présente dans plusieurs régions :
- Région des LACS (Yamoussokro - Didiévi -
Tiébissou),
- Région su Bafing
- Région du MOYEN CAVALLY (Duekoué - Bangolo -
Guiglo - Toulepleu)
- Région du HAUT SASSANDRA (Bonoufla - Vavoua)
Les services offerts au titre de ce volet, sont les
suivants :
- Consultations médicales et prénatales
- Sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA chez les
professionnelles du sexes et leurs clients
- Réalisation d'ouvrage d'eau potable et de latrines
(hygiène et assainissement)
- Formation des messagères de la paix
- Campagnes de vaccination
- Suivi nutritionnel
- Education sanitaire
- Conseil et démonstration nutritionnelle
- IEC / CCC
- Prise en charge des PVVIH
- Consultation médicale
III-4- ONG LE SOUTIEN
L'organisation non gouvernementale LE SOUTIEN, structure
humanitaire de développement engagée dans la lutte contre le
VIH/SIDA et d'appui aux personnes vivant avec le SIDA (PVVIH) a vu le jour le
14 Avril 2003 à Abidjan en Côte-d'Ivoire.
Elle est composée de bénévoles, de
commerçants, d'artisans, d'ouvriers, d'intellectuels de tous ordres et
d'étudiants.
Son siège social est situé à Cocody
7ème Tranche et a des antennes dans la commune de Yopougon et dans le
Département de Danané à l'Ouest de la Côte d'Ivoire.
L'ONG LE SOUTIEN a en projet l'ouverture de d'autres antennes
à travers toutes les villes, communes, villages et campagnes de toute la
Cote d'Ivoire.
Les moyens logistiques, matériels et surtout
financiers proviennent des cotisations des membres et de certaines
activités génératrices de revenus (AGR) et des bailleurs.
Mais elle est réceptive à toutes les contributions, aides et
appuis sous différentes formes. L'une des missions premières de
l'ONG le Soutien est de se mettre au service de tout le peuple Ivoirien avec
ses activités de sensibilisation et son soutien aux personnes vivant
avec le VIH/SIDA et les orphelins du SIDA.
III-4-a- Les actions de l'ONG
L'ONG LE SOUTIEN mène plusieurs
actions en faveur des OEV. En tenant compte des besoins des enfants et de leur
famille des appuis nutritionnel, vestimentaire, psychologique, médical,
scolaire sont offerts.
Aux enfants déscolarisés ou non
scolarisés en âge d'exercer un métier, l'ONG LE
SOUTIEN leur offre la chance de suivre une formation
professionnelle.
Aux parents ou tuteurs des OEV, l'opportunité est
donnée, à travers l'octroie de financement, de mettre en oeuvre
une Activité Génératrice de Revenu (AGR).
Les deux
dernières actions citées répondent au besoin de renforcer
les capacités financière et professionnelle des familles afin de
les aider à sortir du statut d'éternel assisté pour
subvenir elles mêmes a leurs besoins.
Chaque semaine les enfants sont
visités au sein de leur famille par les animateurs conseils de l'ONG
basés à Yopougon et Danané.
Des groupes de soutien sont organisés en faveur des
enfants pour les distraire, les orienter dans leur vie communautaire en les
amenant à trouver eux-mêmes une réponse à leurs
interrogations. Ainsi, ils échappent un temps soit peu à la
pesanteur du VIH/SIDA, aux difficultés familiales et sociales pour
retrouver une enfance que les difficultés de la vie ont tendance
à étouffer.
Prévention
Séance de sensibilisation
Les activités du programme prévention sont les
suivantes :
· L'information et la formation en matière de
prévention VIH et en généralités sur le VIH / SIDA,
· La sensibilisation de masse, de groupe et
interpersonnelle sur des thèmes variés ayant un lien
étroit avec le VIH SIDA aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain.
· L'éducation corps à corps et
la mobilisation vers les structures de prise en charge des personnes vivant
avec le VIH
· La sensibilisation de la communauté à
fréquenter les centres de conseil et dépistage volontaire
· La formation et le renforcement des
capacités des intervenants de l'ONG
· La prise en charge des PVVIH, à travers des
visites et des soins à domicile
· L'analyse des besoins en partenariats utiles pour la
mise en oeuvre des activités de l'ONG
· La collecte et l'analyse des données
L'ONG LE SOUTIEN a procédé
à la distribution de kits scolaires à ses enfants
vulnérables dans les locaux de son antenne de Yopougon le samedi 19
janvier 2008.
IV- ORGANISATIONS INTERNATIONALES
Le VIH/SIDA continue de provoquer un large courant de
solidarité international. Cette coalition se traduit sur le terrain par
l'intervention d'organisations internationales ou de partenaires au
développement qui accompagnent les politiques mises en place par les
gouvernements. En Côte d'Ivoire, les organisations internationales aident
l'Etat et les ONG locales à soutenir les OEV en leur offrant des moyens
financiers, matériels et techniques.
IV- 1- LE PEPFAR
L'appui du PEPFAR qui peut être technique ou financier,
cible tous les acteurs de la lutte contre le VIH/SIDA. Pour que cet appui soit
le plus efficace possible, le PEPFAR utilise des mécanismes de
financement variés et compétitifs de préférence,
mais souples pour favoriser l'implication de tous:
- Accords de coopération avec les Ministères et
autres organismes publics (appui aux programmes nationaux, renforcement des
capacités du secteur public)
- Accords de coopération avec les ONG internationales
(assistance technique)
- Accords de coopération avec les ONG internationales
pour le renforcement des capacités techniques et institutionnelles des
ONG et réseaux d'ONG locales y compris celles des personnes vivant avec
le VIH/SIDA.
IV- 1- a- Plan d'urgence de lutte contre le
VIH/SIDA
· Un engagement sans précédent: Le
PEPFAR est la plus vaste campagne internationale de santé publique
jamais mise en oeuvre contre une seule épidémie.
· D'une durée de 6 ans (2004-2009), ce qui
traduit l'engagement du gouvernement américain qui a compris qu'il avait
non seulement les moyens mais aussi le devoir de faire quelque chose pour
alléger l'impact du VIH/SIDA sur les populations.
· 15 milliards de dollars (9000 milliards CFA) dont
10 milliards de dollars correspondant à un accroissement de l'aide des
USA dans la lutte contre le VIH.
Plan d'urgence de lutte contre le VIH/SIDA.
· Dont de 1 milliard de dollars (600 milliards)
alloué au Fond Mondial.
· Cibles: Priorité aux 15 pays a
prévalence élevée puis 75 pays au total.
· Champ d'action: les appuis de tout genre dans la
lutte contre le VIH/SIDA y compris la première initiative pour la
PTME.
IV- 1- b- OBJECTIFS PRINCIPAUX
- Réponse globale du VIH aux pays les plus
affectés
- Traiter 2 millions de personnes infectées par le VIH
d'ici 2010
- Prévenir 7 million nouvelles infections (60%
nouvelles infections)
- Prendre en charge 10 millions de personnes infectées
par le VIH et orphelins du SIDA
IV- 1- c- OBJECTIFS NATIONAUX DU PEPFAR
Assister le gouvernement et les partenaires nationaux
à:
- Traiter 77.000 personnes infectées par le VIH/SIDA en
2009.
- Prévenir environ 265.000 infections d'ici 2010 soit
60% des nouvelles infections.
- Prendre en charge 385.000 OEV du fait du VIH/SIDA et
personnes infectées et affectées par la pandémie.
IV- 1- d- PRINCIPAUX DOMAINES D'APPUI EN COTE D'IVOIRE
Ø Prévention
o PTME
o Incitation à l'Abstinence et à la
Fidélité (AB)
o Autres Préventions
o Sécurité transfusionnelle
o Sécurité des injections
Ø Traitement
o Traitement des PVVIH avec ou sans ARV
o Soins Palliatifs
o Prise en charge
Ø Conseil et Dépistage volontaire
(CDV)
Ø Prise en charge des OEV du fait du
VIH/SIDA
o Information Stratégique
- Surveillance
- Suivi et Evaluation
- Information et système de gestion de l'information
o Coordination, politiques et systèmes
- Renforcement du partenariat secteur public, secteur
privé
- Appui aux organisations à base communautaire et
confessionnelles
- Appui à la coordination nationale des
activités du VIH/SIDA
- Développement des capacités humaines
- Appui à l'approvisionnement et à la gestion
des médicaments
- Renforcement du réseau national des laboratoires
IV- 1- e- STRATEGIES GLOBALES
Ø Accélérer la disponibilité de
services de qualité à partir des acquis
Ø Impliquer de nouveaux acteurs et renforcer les
capacités locales pour une réponse efficace, élargie et
durable.
Ø Encourager un leadership audacieux et promouvoir un
environnement politique favorable à la lutte contre le VIH/SIDA afin
d'alléger son impact
Ø Promouvoir un système d'information
stratégique qui permet d'actualiser les connaissances et promouvoir les
meilleures pratiques.
IV- 1- f- COORDINATION
Tous les appuis des USA pour le VIH/SIDA sont
coordonnés au niveau de PEPFAR y compris le Département
d'État des Affaires Étrangères, le Département de
la Défense, etc.
L'ambassadeur Randall Tobias est le premier Coordinateur
américain pour le SIDA dans le monde. Il rend compte au
Secrétaire d'État aux Affaires Étrangères.
Dans chaque pays, l'ambassadeur américain a la
responsabilité de coordonner les efforts de toutes les agences. En
Côte d'Ivoire, il établit un comité technique local et un
comité central du gouvernement américain pour coordonner toutes
les actions de lutte contre le VIH/SIDA. Il s s'engage à promouvoir et
à coordonner la stratégie national avec tous les acteurs y
compris les autres partenaires au développement.
IV- 1- g- PROCESSUS DE PPLANIFICATION DU
PEPFAR
L'ambassade des USA et les autres agences développent
le plan opérationnel annuel PEPFAR. Ils mettent en place un organe
consultatif avec le gouvernement hôte, les partenaires au
développement, les ONG majeurs et autres acteurs clés en tenant
compte de la stratégie nationale de lutte contre le VIH/SIDA.
Un plan opérationnel complémentaire basé
sur le système plans/ressources existants tels que Fond Mondial, MAP,
autres partenaires bilatéraux, etc. est élaboré en accord
avec tous les donateurs.
IV- 1- h- PARTENAIRES DU PEPFAR
Ø Secteur public:
o MEMSP (PNPEC, DIPE, CNTS, DFR, etc.)
o MLS (DPPSE, DMS)
o MFAS (PN-OEV)
o MEN (DMOSS)
Ø partenaire direct
o FHI
o HIV/AIDS Alliance
o CARE International
o ANADER
o PSI
o Hope Worldwide
o Measure Evaluation - JSI
o APHL
o MSH/RPM+
o INTERNEWS
o JHPIEGO/CCP/JHU
o EGPAF
o Etc.
Ø Partenaires Secondaires
o RIP+, CARITAS,
o ACONDA, Fondation Djigui,
o ITM, Approsam
o Chigata, Amepouh,
o Mairies, Conseils généraux, AIBEF
o ONG/OBC/FBO
o Etc.
IV-2- UNICEF
IV-2-a- Vue d'ensemble
L'épidémie actuelle de VIH et l'impact qu'elle a
sur les enfants restent au coeur de l'action menée par l'UNICEF dans le
monde, et sont l'une des principales priorités du Plan
stratégique à moyen terme de 2006-2009. En octobre 2005,
l'UNICEF, l'ONUSIDA et d'autres partenaires ont lancé
Unissons-nous pour les enfants,
contre le SIDA1 pour attirer l'attention du monde sur
Les enfants,
la face cachée du SIDA2. Les objectifs de cette
campagne s'alignent sur les priorités organisationnelles de l'UNICEF et
les
Objectifs du Millénaires pour le
développement (OMD), en particulier, l'OMD 6 : enrayer et inverser
la propagation du VIH/SIDA d'ici à 2015. La publication,
Children and
AIDS: Second Stocktaking Report3, est un bilan des
progrès réalisés au nom des enfants affectés par le
VIH/SIDA.
L'UNICEF cherche à faire une différence dans la
vie des enfants affectés par le VIH/SIDA dans quatre domaines
prioritaires appelés les « Quatre P » :
Ces impératifs sont les suivants :
§
Prévenir la transmission du VIH de la mère à l'enfant
§
Procurer des traitements pédiatriques
§
Prévenir l'infection chez les adolescents et les jeunes
§ (1) UNICEF :
www.unitedforchildren.org
(2)
www.unicef.org/publications/index_29157.html
(3)
www.unicef.org/publications/index. 38048.html
Protéger et soutenir les enfants affectés par le
VIH/SIDA
IV-2-b- les priorités de l'UNICEF
Pour aider les enfants et les femmes vulnérables,
l'UNICEF distribue des nécessaires sanitaires d'urgence, des colis de
médicaments essentiels, des colis d'éducation, du matériel
de loisirs, des couvertures, des nattes de couchage, des moustiquaires, des
vêtements d'enfants, des livres d'enfants, des seaux et des verres en
plastique. Ces articles sont distribués dans les centres d'enfants, les
centres de santé et les hôpitaux, en fonction des
priorités.
Parmi les activités menées actuellement ou
planifiées par l'UNICEF figurent :
§ En matière d'éducation, le bureau
de pays plaide en faveur du droit à l'éducation auprès de
toutes les parties au conflit. Les activités entreprises consistent
notamment à distribuer des fournitures scolaires et du matériel
de loisirs, à construire des salles de classe temporaires
destinées aux populations déplacées et aux
communautés d'accueil où les personnes déplacées
ont trouvé refuge et à former des enseignants à dispenser
un soutien psychosocial et une éducation à la paix.
§ Parmi les activités entreprises dans le domaine
de la santé figurent la distribution de vitamine A, la vaccination et
l'apport de médicaments essentiels ainsi que de fournitures cliniques de
base et de matériel nécessaire à la chaîne du froid,
l'objectif étant de renforcer les capacités des centres de
santé existants. Les vaccinations visent à protéger la
population contre la rougeole, la fièvre jaune et d'autres maladies que
des vaccins permettent d'éviter. Le bureau de pays apporte
également son soutien à des activités d'information,
d'éducation et de communication (IEC) entreprises auprès de
toutes les populations concernées et relatives à
l'hygiène, à la santé et à la nutrition. En outre,
des moustiquaires destinées aux enfants et aux femmes enceintes sont
distribuées afin de lutter contre le paludisme. Des programmes d'appui
dans le domaine de la surveillance nutritionnelle et de la nutrition
ciblée se poursuivent également. Pour éviter les risques
de malnutrition, l'UNICEF distribue aux enfants de moins de cinq ans des
biscuits protéiniques. Des activités de sensibilisation et de
prévention du VIH/SIDA et de prévention des infections
sexuellement transmissibles sont également organisées.
§ Les activités menées en matière
d'eau, d'environnement et d'assainissement consistent entre autres à
fournir de l'eau potable et des installations sanitaires de base aux
populations déplacées, aux réfugiés
libériens du sud-ouest du pays, et aux communautés d'accueil.
L'UNICEF accorde également la priorité à la distribution
de trousses de maternité, à la mise en place d'infrastructures
d'approvisionnement en eau et d'assainissement et à l'adoption de
meilleures mesures d'hygiène.
§ Les mesures de protection consistent à
identifier et à recenser les enfants non accompagnés (les enfants
déplacés qui ont été séparés de leur
famille). Il s'agit avant tout d'éviter les séparations et de
réunir les enfants et leur famille. En outre, des efforts sont entrepris
afin de mettre en évidence les violations des droits des enfants et des
femmes, de suivre l'évolution de la situation et d'y remédier.
Des campagnes de mobilisation sont également menées à la
fois auprès des autorités gouvernementales et des groupes
rebelles afin que les enfants ne soient pas recrutés pour participer au
conflit armé et que le personnel humanitaire puisse accéder en
sécurité et sans aucune restriction aux régions
contrôlées par les forces gouvernementales ou par les troupes
rebelles. Enfin, l'UNICEF veille également à ce que les femmes et
les enfants qui en ont besoin aient accès à des services
psychosociaux adéquats.
IV-2-c- Autres domaines d'intervention de
l'UNICEF
L'UNICEF mène aussi des activités dans d'autres
domaines, notamment en venant en aide aux
enfants
affectés par le SIDA dans des situations d'urgence qui poussent
les gens à fuir, qui perturbent les services d'éducation,
détruisent les systèmes de communication et les
établissements de soins, détournent l'attention du VIH/SIDA et
enclenchent souvent des cycles ascendants de violence sexuelle. Parmi les
autres contributions de l'UNICEF, on peut aussi citer le travail collectif
entrepris au nom des enfants dans le domaine des communications, de la
mobilisation des ressources, de la sensibilisation, de la création de
partenariats et de gestion des fournitures.
IV-3- BICE
IV-3-a- Présentation du BICE
Le Bureau International Catholique de l'Enfance (BICE)
créé en 1948, est une organisation au service des enfants. C'est
une Organisation Non Gouvernementale (ONG) d'assistance et de bienfaisance
internationale de droit français reconnue.
Présente sur 4 continents, elle a des projets dans 30
pays.
Elle a un respect inconditionnel de l'enfant, de sa famille,
sa communauté, sa culture et sa religion.
Elle veille à la promotion de la dignité et des
droits de l'enfant face à toutes formes d'atteintes : exclusion,
exploitation, violence...
Elle assure la défense et le soutien des enfants les
plus vulnérables : enfants dans la rue, en prison, victimes de la
guerre, enfants abusés, exploités sexuellement et par le travail,
enfants handicapés
Elle participe à la concertation internationale avec
les ONG et les réseaux pluridisciplinaires (médecins,
pédagogues, psychologues, juristes...)
L'ONG a un statut consultatif auprès de l'UNICEF et du
Conseil Economique et Social des Nations Unies, un statut participatif
auprès du Conseil de l'Europe, des relations opérationnelles avec
l'UNESCO.
IV-3-b- Les programmes du BICE
Les programmes du BICE sont
développés selon 4 axes principaux :
· promotion des droits de l'enfant,
· accompagnement des enfants particulièrement
vulnérables,
· prévention et intervention face aux
différentes formes d'exploitation,
(1)
www.unicef.org/aids/index_fight.html
· alternatives et réhabilitation pour
les enfants privés de liberté.
Tous les projets suscitent la participation active
des enfants, de leurs familles et de leurs communautés. Dans ses
projets, le BICE veille particulièrement à l'exercice et au
renforcement des
capacités de
résilience de chacun.
Les projets du BICE sur le terrain comprennent
également des actions de sensibilisation et d'information des enfants,
des familles et des travailleurs sociaux comme d'autres acteurs :
autorités judiciaires, police, médias et relais d'opinion.
IV-4-ALLIANCE - CI
Dans le cadre de son partenariat avec l'USAID, l'Alliance
Internationale contre le VIH/SIDA a mis en place un programme d'appui aux
communautés, en vue de renforcer la réponse ivoirienne au
VIH/SIDA. La mise en oeuvre de ce programme est effective depuis le mois
d'avril 2005.
Selon son modèle d'intervention, qui est basé
sur le renforcement des capacités nationales, l'Alliance Internationale
contre le VIH/SIDA intervient dans les pays à travers une organisation
nationale indépendante, que l'on appelle Organisation de
Liaison, et qui est son partenaire privilégié dans
le pays où elle intervient. De ce fait, l'organisation de liaison, qui
est une organisation non gouvernementale nationale, fait partie de la Grande
Famille de l'Alliance avec laquelle elle partage Missions, Visions
et Valeurs.
Dans le cas de la Côte d'Ivoire, vu l'urgence requise
par le bailleur de fonds, l'Alliance Internationale contre le VIH/SIDA a
expérimenté une autre approche d'intervention pour aboutir
à la mise en place de l'organisation de liaison. En effet, compte tenu
de la période relativement courte pour une mise en oeuvre rapide des
activités du programme, l'Alliance Internationale contre le VIH/SIDA a
procédé à la mise en place d'un Bureau Pays, en lieu et
place de l'identification et le renforcement d'une organisation
déjà existante. A terme, Le Bureau Pays de l'Alliance
Internationale contre le VIH/SIDA devait être transformé en une
organisation nationale indépendante, fonctionnant selon la
législation ivoirienne.
IV-4-a- MISSIONS
La mission d'Alliance Côte d'Ivoire est d'apporter un
soutien aux communautés, de façon à ce qu'elles puissent
jouer un rôle intégral et efficace pour réduire l'expansion
et l'impact du VIH/Sida en Côte d'Ivoire.
IV-4-b- VISIONS ET VALEURS
Relever le défi que constitue le SIDA pour le
développement et pour l'humanité toute entière : Le
VIH/SIDA, s'est imposé comme une entrave au développement des
pays tout en compromettant sérieusement les indicateurs de
développement. L'impact négatif de la pandémie sur tous
les secteurs d'activité n'est plus à démontrer.
Ø Faire la différence :
Il s'agira pour Alliance Côte d'Ivoire de concentrer ses
efforts et ses ressources là où il pourra apporter une
réponse significative aux effets dévastateurs du VIH /SIDA.
Cela requiert un soutien ciblé aux populations vulnérables, une
parfaite implication de toutes les personnes vivant avec le VIH/SIDA, une lutte
constante contre le stigmate et la discrimination ainsi qu'un engagement en
faveur de la jeune fille et de la femme.
Ø Promouvoir la participation, des acteurs
locaux :
Les stratégies les plus efficaces contre le SIDA sont
celles qui sont à la fois construites sur un leadership local,
l'engagement et la responsabilisation des acteurs locaux. Les organisations non
gouvernementales et les organisations à bases communautaires locales
sont les mieux outillées pour faciliter la réponse communautaire
et faire le lien entre, d'une part les besoins et les capacités des
démunis et d'autre part, les efforts en matière de santé
et de développement à une plus grande échelle.
Ø Travailler en partenariat :
Aucune organisation n'est en mesure de répondre seule
à l'épidémie du SIDA. La pandémie exige une
mobilisation et une collaboration au niveau communautaire, national et
international ; c'est pourquoi Alliance Côte d'Ivoire entend
travailler en partenariat avec les gouvernements, la société
civile et les entreprises privées qui ont tous, un rôle vital
à jouer.
Ø Autodétermination et bonne gouvernance
:
Toute organisation non gouvernementale (ONG) a le droit de
déterminer de manière indépendante ses priorités et
ses politiques. Toute ONG a également la responsabilité de
veiller à la transparence, à la bonne et efficace gestion des
ressources que lui ont procurées les contribuables et les personnes
privées.
Dans ses programmes comme dans son soutien aux groupes
communautaires, Alliance Côte d'Ivoire s'engage à renforcer les
capacités et à agir de manière efficace et conforme
à l'éthique. Ainsi, elle s'engage à éviter les
conflits d'intérêts ainsi qu'à rester neutre et juste en
matière de prise de décision.
IV-4-c- OBJECTIFS
Alliance Côte d'Ivoire a pour objet de soutenir les
communautés dans leurs actions de lutte contre le SIDA. Le programme
poursuit trois objectifs immédiats qui sont :
- Apporter une contribution significative à la
prévention, aux soins et soutien des personnes vivant avec le VIH/Sida
ainsi que les personnes affectées (dont les enfants) ;
- Promouvoir la pérennisation des actions et
l'accroissement des efforts de la communauté contre le sida, en
renforçant les capacités des organisations à base
communautaire (OBC), des organisations confessionnelles (OC) et des
organisations non gouvernementales (ONG)
- Influencer et améliorer les politiques et programmes
de lutte contre le VIH/Sida des partenaires du secteur gouvernemental et non
gouvernemental, notamment les organisations internationales (agences du
système des Nations - Unies, ONG, ou autres) et des donateurs en mettant
l'accent sur le rôle et la participation des communautés.
IV-4-d- STRATEGIES DE LUTTE
- Renforcement des capacités des Organisations de la
Société Civile et des OBC, ONG OBF
- Octroi de subventions
- Suivi et évaluation
- Mise en synergie des services
- Plaidoyer pour influencer les politiques en matière
de lutte contre le VIH SIDA
IV-4-e- DOMAINE D'APPUI
Ø Prévention
- Abstinence et Fidélité (AB)
- Prévention auprès des populations Hautement
Vulnérables (PHV)
- Conseil et Dépistage Volontaire (CDV)
- Mobilisation communautaire autour de la PTME
Ø Prise en charge
- Soins palliatifs: Éducation au traitement, Soins et
soutien PVVIH,
- Soin et Soutien PVVIH/TB
- Conseil et Dépistage Volontaire (CDV)
Ø Renforcement des systèmes
- Renforcement des capacités
- Gestion financière
- Suivi et évaluation
Ø Réduction de l'impact du
VIH/SIDA
- Prise en charge des OEV
- Soutien aux AGR
Ø Mobilisation communautaire
- Prévention de la Transmission Mère-Enfant
- Service ARV
- Centre de Dépistage Volontaire
2ème
PARTIE :
EVALUATION DES ACTIONS DE PRISE EN CHARGE DES
OEV
CHAP 1 : REALISATIONS
I- LES RESULTATS DES ACTIVITES DE CHIGATA
Ø La Mobilisation communautaire
o 9299 personnes touchées
o 15 enfants participent aux activités
théâtrales
o 7 pièces théâtrales
réalisées
Ø Le Soutien psychologique
o 837 OEV visités
o 150 OEV hébergés (permanence et transit)
Ø L'Appui éducatif
o 300 OEV ont bénéficié de scolarisation
(Cours collectifs de renforcement, Distribution de Kits scolaires)
Ø Les Soins et soutiens
médicaux
o 50 enfants ont bénéficié des
séances de Kinésithérapie
o 300 enfants reçus en consultation pour les Infections
Opportunistes
o 250 OEV ont bénéficié de
l'éducation aux traitements ARV et ATB
Ø L'Appui nutritionnel ou
alimentaire
o 25 350 petits déjeuners ont été servis
à plus de 3000 patients
o 1022 kits alimentaires ont été
distribués à plus de 300 familles d'OEV
Ø Le Soutien économique
o 28 personnes ont reçu des financements pour AGR
o 4 personnes employées par la cafétéria
II- BILAN DES ACTIVITES REALISEES PAR LE
SOUTIEN
Ø Activités fonds propre
o 2004 :
Campagne de sensibilisation, conférences, mobilisation
au test de dépistage volontaire, formation, éducation, projection
de film à travers toutes les communes d'Abidjan et dans les villes
suivantes, BOUAKE, YAMOUSSOUKRO, NOE.
Au cours l'année 2007, 113.241 personnes sont
mobilisées au test de dépistage.
Pour les activités de
prise en charge (nutritionnelle ou alimentaire, médicale, psychosociale,
économique, vestimentaire et économique) 75 PVVIH et 150
OEV du fait du VIH / SIDA ont été soutenues.
o 2005 :
Campagne de sensibilisation et de mobilisation au test de
dépistage dans toutes les villes de Côte-d'Ivoire dont les
principales sont : ABIDJAN AGBOVILLE ABOISSO TOUMANGUIE
ABENGOUROU BOUAKE BONDOUKOU TANDA BELEOULE DANANE KORHOGO
YAMOUSSOUKRO plus de 800 000 personnes sont
sensibilisées pour le compte de l'année 2005.
150 PVVIH et 250 OEV du fait du VIH / SIDA ont
été pris en charge tant au plan nutritionnel ou alimentaire,
médical, psychosocial et, économique.
o 2006 :
Installation d'une Antenne de l'ONG LE SOUTIEN à
Danané dans la région ouest de la Côte-d'Ivoire.
Activités de sensibilisation à Abidjan et dans
170 villages du département de Danané où des
comités de lutte contre le Sida ont été installés.
ACTIVITES DE PRISE EN CHARGE (nutritionnelle ou alimentaire,
médicale, psychosociale, économique, vestimentaire et
économique) 150 PVVIH et 397 OEV du fait du VIH / SIDA dont 200
sont scolarisés.
Ø Activités réalisées avec
partenaires
o Avec le FONDS MONDIAL :
Campagne de sensibilisation dans 16 marchés de la
commune de Yopougon. Et renforcement de la prise en charge de 250 OEV de la
commune de Yopougon.
o Avec l'UNICEF :
5 familles d'accueil des OEV sur 24 que nous avons
visité ont bénéficié d'activités
génératrices de revenus.
o Avec le Programme Nationale des OEV du
Ministère de la Famille et des Affaires Sociales :
Formation et prise en charge de 50 enfants (frais
d'examen, fournitures scolaires)
CHAP 2: LES OBSTACLES A LA PEC DES
OEV
Au vu de l'enquête sur le terrain, nous avons pu
constater dans les faits la pratique de la prise en charge des OEV
réalisée par les structures intervenant dans le domaine du
VIH/SIDA. Ainsi, de commun accord ils nous disent : « beaucoup a
été fait mais des insuffisances demeurent ». Ces
manques représentent des limites que ces structures rencontrent dans
leurs actions. Lesquelles limites proviennent de certaines difficultés
de diverses natures. En ce sens, les propos de l'Assistante de Direction de
l'ONG CHIGATA nous éclairent : « les ONG connaissent des
problèmes qui sont des obstacles à la bonne mise en oeuvre des
actions de prise en charge des OEV. On peut distinguer les problèmes qui
se posent au sein de l'ONG même et ceux qui minent le milieu dans lequel
évoluent les ONG ». On pourrait à cet égard
énumérer deux niveaux de facteurs à savoir les facteurs
intrinsèques c'est-à-dire ceux qui sont propres aux
difficultés internes de la structure et les facteurs extrinsèques
liés aux difficultés hors de la structure mais qui influence la
pratique de la prise en charge.
I- Obstacles liés à des facteurs
intrinsèques
A l'analyse des difficultés propres à la
structure et entravant la prise en charge au niveau des structure, on
relève dans un premier temps des problèmes liés aux
ressources humaines. A ce niveau deux difficultés se signalent :
Il est bon de notifier d'abord une insuffisance de personnel
oeuvrant dans la prise en charge. A cela, s'ajoute le manque véritable
d'engagement de ce peu de personnes dans leur majorité : « On
sent un laisser-aller de la part de certains acteurs dans l'accomplissement de
leurs tâches » soutient l'un des responsables de la prise en
charge des OEV à l'UNICEF. Un autre membre du personnel du PN-OEV
explique cette démotivation par les problèmes personnels que
vivent les membres au sein de leurs familles.
Par ailleurs, d'autres ayant les compétences requises
ne font pas preuve d'un dévouement dans le travail bien que le
dévouement est la condition sine qua none pour y adhérer.
Cependant, un responsable à ACONDA-VS soutient :
« je pourrai dire que la carence en personnel et le manque
d'engagement remarqués souvent au niveau des ONG sont dus à
l'absence d'une certaine rémunération qui n'est pas le but
principal d'une Organisation Non Gouvernementale, surtout sous la forme d'une
Association de PPVHI/SIDA ». Dans le cadre des associations, ces
problèmes subsistent à cause d'un refus des personnes
infectées de s'afficher dans leur majorité. Ce refus pourrait
résulter d'une vision stigmatisante à l'égard du SIDA,
renforçant le problème de la confidentialité
partagée. Toutefois, comme le dit une intervenante à CePReF
enfant « si les infectés avaient cet espoir d'être
soignés correctement et de mieux se sentir par une PEC complète,
ils feraient fi de ces effets de stigmatisation pour mieux s'engager dans ce
combat » .
Nous retiendrons alors dans un premier temps les facteurs
liés aux moyens matériels. Ces moyens précaires dont sont
dotés les ONG pour leur fonctionnement sont comme semblent-il une
unité de mesure du degré d'engagement complet de certains
individus « volontaires ». Ainsi, nous l'explique un membre
influent de LUMIERE ACTION « l'insuffisance de moyens est le noeud de
plusieurs maux et de rupture de certaines de nos activités. Dans le
même sens un assistante sociale s'explique en ces termes : je ne
peux pas assurer correctement les visites à domicile dont ont besoin
certains patients car je manque de moyens de déplacement commode pour
cette tâche ». Dans ce facteur de moyens rentre en ligne de
compte la logistique. A ce niveau les ONG souffrent d'une
médiocrité logistique et cela ne peut que les limiter dans la
faisabilité des certains de leurs projets.
Au niveau des finances, ASAPSU à travers on responsable
de la cellule OEV nous avance « les moyens financiers posent en
termes de difficultés une anicroche pour les ONG, qui sont
définies comme des structures à but non lucratif, liés au
bénévolat, volontariat. Par conséquent, certains membres
qui auparavant étaient sans activité, souhaiteraient avoir avec
l'ONG, le minimum vital par une certaine rémunération.
Malheureusement, ils se retrouvent à vide avec leurs
problèmes ». Dans ce cas d'espèce, le désir de
travailler pourrait souffrir d'une démission voilée, faute de
contrainte d'ordre matériels que subissent les ONG et qui par
conséquent font souffrir certains membres actifs à faible moyens
de vie. Aussi, le pécule dont se procure les ONG dans leur
majorité est lié aux cotisations (faibles) des membres. Partant
cette somme ajoutée à quelques subventions se voient très
vite épuisées par la forte demande de soutien social venant des
PPVIH/SIDA pour amortir le coût des soins des maladies opportunistes ou
certains besoins familiaux.
Sur ce problème financier un membre de RUBAN ROUGE
réagit : » le mal réside au niveau du
déplacement d'objectif de la lutte contre le VIH/SIDA qui se trouvent
freiner par l'argent ». A un autre d'ajouter que, je
cite : « il y'a un problème au niveau de certains
acteurs qui viennent dans l'intention de s'enrichir ». En outre, les
problèmes de personnes, les intérêts égoïstes
et égocentriques et les suspicions ont fait voler en éclat des
associations.
Les accusations, les rumeurs, les suspicions ont
constitué le lot quotidien de certaines structures. A chaque passage de
flambeau d'une équipe à une autre l'on a assisté à
des accusations sous le manteau.
C'est le cas du Rassemblement des Patients de la clinique du
CASM devenu `'Club des Amis''. Ainsi, lorsque BOUA BI Drigoné, l'ex
Président de l'association devait remplacer N'GORAN Hubert à la
tête de la structure, ce dernier a été accusé
d'avoir gardé des sous par devers lui. N'GORAN Hubert a
créé sa propre association : GAP+PV. Lorsque BOUA BI
Drigoné devrait être remplacé par Désiré N'DA
à la tête de ce Rassemblement des Patients, des rumeurs ont
révélé des malversations. BOUA BI Drigoné,
frustré crée sa structure « Virus Village ».
Désiré N'DA qui présidait désormais aux rênes
de l'association fut, lorsque son mandat tirait à sa fin, accusé
de malversation. Ce dernier alla créer à son tour son ONG
« Action Santé Plus ».
Comme on le voit les circonstances dans lesquelles se
crée les ONG ainsi que les accusations qui s'en suivent laissent
entrevoir une question de sous. Ce chapelet d'obstacles confirme bien notre
troisième hypothèse opérationnelle.
Outre ces facteurs ou causes explicatives des
difficultés propres aux ONG, il semble selon une personne vivant avec le
virus exerçant à RETROCI que : « des membres d'ONG
particulièrement des personnes vivant avec le VIH qui ont cette
opportunité de siéger à certaines instances
défendant la cause des infectés à VIH, s'offrent
plutôt en vedette en cherchant à satisfaire leurs désirs
égoïstes ».
Ainsi, comme l'affirme de même le chargé du volet
OEV de CePReF enfant, « nous souffrons non seulement des
conséquences de l'ignorance et des actes de la communauté, mais
aussi de ceux des concernés même ». a ces obstacles,
nous sommes d'avis avec certains membres d'ONG qui soutiennent que certains
responsables jouissent d'une puissance ex-cathedra, dans la réalisation
de certaines actions. Sans leur accord rien ne peut se faire ou se
décider. Cela crée une atmosphère très lourde qui
pousse certains membres à démissionner par exaspération de
la situation.
Nous pouvons aussi ajouter au titre des blocages que le secret
extrême nourrit autour du SIDA est, dans bien des cas le problème
auquel se heurtent les ONG dans leurs programmes de prise en charge et
même de prévention.
Ainsi se présentent les points clés des facteurs
afférents aux difficultés liées à l'organisation et
au fonctionnelle des ONG.
Cependant, certaines difficultés pourraient avoir pour
origine des causes non propres aux ONG mais les influençant plus ou
moins.
II- Obstacles liés à des facteurs
extrinsèques
Ces facteurs se situent d'une part au niveau de la population.
A ce niveau, on distingue deux formes d'attitude qui sont l'ignorance et le
déni. Ces attitudes ont pour source (lointaine) le spectre de mort que
les autorités sanitaires ont attribué au SIDA dans les
premières campagnes de sensibilisation en Côte d'Ivoire. En effet,
ce caractère de non-acceptation du VIH, de déni demeure un
problème majeur dans la prévention et la prise en charge du SIDA
puisque les infectés ont grand besoin de l'apport et de la
tolérance de la communauté ; particulièrement de la
famille (des malades). Cette attitude présage non seulement la
non-reconnaissance du risque d'infection, mais aussi l'indifférence et
la nonchalance de la famille, lorsqu'elle serait appelée à
apporter soutien et soins à un de leurs infectés. Cela pourrait
s'expliquer à travers ces propos d'un de nos enquêtés de
Treichville : « Mon ami, je te dis que je ne veux
même pas entendre parler de ce mot là ». Ces genres de
pensées empêchent toute collaboration franche entre cet
élément clé de la prise en charge et les acteurs
engagés dans la lutte contre le VIH/SIDA.
Toutefois, bien qu'aucun pays n'ait été
immunisé contre le VIH, certaines communautés et même des
gouvernements ont perdu initialement un temps précieux avant d'admettre
la réalité d'une maladie à laquelle s'attache une terrible
stigmatisation sociale. C'est dans ce même sens que le Directeur du
Programme Mondial l'OMS de lutte contre le SIDA,
disait : « le laxisme au sujet de l'infection à VIH
est particulièrement dangereux ; parce que cette infection reste
très longtemps invisible ». Ce caractère invisible,
asymptomatique est aussi objet d'ignorance au sein de la population qui est
sous informée ou qui refuse l'information, préférant
restée dans son ignorance. Partant de ce comportement, la
communauté réalisant l'existence de l'infection à VIH,
semble (pour une partie) considérer que le sujet infecté se
reconnaît à travers certains symptômes :
« Moi, je pense que la personne qui a le virus est connu parce
qu'elle est maigre, elle fait la diarrhée et ont dit souvent qu'elle a
des plaies », nous entretenait ainsi un jeune garçon de 14
ans. Une jeune fille en classe de 5ème résidant
à Yopougon complète ainsi : « Je pense qu'une
personne forte qui n'a aucune tâche ou un signe d'amaigrissement brusque,
on peut dire qu'elle n'a pas le virus du SIDA ». L'ignorance ou le
refus de la réalité est le noeud dans la problématique de
l'atténuation de problèmes psycho socio-économiques que
vit la personne infectée et, que les ONG essaient tant bien que mal de
solutionner.
D'autre part nous avons les difficultés provenant de la
lésion des droits que subissent les PPVIH, du point de vue social et
professionnel. Force est de reconnaître qu'à ce niveau il existe
au sein du système de santé une nonchalance voire une faiblesse
de l'autorité législative, quant à adopter une loi aux
fins de protéger les droits sociaux et les acquis des malades du
VIH/SIDA qui sont objet de discrimination dans leur milieu social et
professionnel. Cependant ces obstacles à la bonne marche de la prise en
charge seraient liés à une faiblesse du système de
politique pragmatique de tous les aspects de la prise en charge,
intégrées à une bonne sensibilisation en Côte
d'ivoire, singulièrement à Abidjan selon les acteurs de cette
activité et les membres des ONG en particulier ceux des associations de
PPVIH.
Il nous faudrait aussi reconnaître dans cette analyse,
l'existence des difficultés au point de vue matériel. C'est en ce
sens que les structures étatiques sont critiquées pour leur
engagement semble-t-il inégal à l'égard des ONG ; car
certaines se sentent lésées par rapport à d'autres au
niveau de l'apport matériel provenant de ces structures gouvernementales
telles le PNLS qui semble donner plus de faveur à des ONG est
critiqué à travers des propos d'une personne vivant avec le VIH,
membre clé d'une ONG : « les structures étatiques
doivent accorder les mêmes chances à toutes les ONG dans leurs
aides et dans leurs relations.
Car, la force d'une ONG doit résider dans sa
neutralité idéologique, le changement et la
créativité, mais lorsqu'elle arrive à être trop
dépendante idéologiquement et matériellement surtout de
certaines structures étatiques, cela lie obligatoirement ses
activités à ces structures ».
Certaines personnes séropositives ne manquent de
formuler des griefs contre leur ministère de tutelle. A les entendre
parler, on a comme l'impression qu'elles en ont gros sur le coeur et un
ras-le-bol.
En fait que reprochent-elles au ministère de lutte
contre le SIDA ?
Elles e sent marginalisées et laissées pour
compte. Pour les personnes séropositives, ce sont elles les principaux
acteurs avec lesquels le ministère devrait collaborer sans faux fuyant
au lieu de les ignorer. Selon l'une d'elles sous le couvert de
l'anonymat : « des responsables du ministère ne sont
que dans les bureaux payer à ne rien faire. De plus, ils n'ont pas le
temps nécessaire à nous consacrer. Ils occupent des postes en
dehors du ministère. Or le traitement du SIDA a besoin de
disponibilité ». L'une d'elle ajoute encore :
« ils sont toujours `'chauds'' pour aller à des
conférences ou assister à des réunions en dehors du pays.
Nous ne disposons pas d'assez de places dans les voyages or c'est grâce
à nous qu'ils ont l'occasion de voyager. Ces gens se font de l'argent
sur nos dos. Ils nous utilisent pour gagner de l'argent ».
Côté ministère, on reconnaît certes
que souvent les moyens financiers conséquents tardent à
être débloqués. Cela leur rend la tâche ardue.
Cependant, On fustige le comportement des personnes séropositives qui
dit-on manquent non seulement de patience mais aussi de patiences envers
elles-mêmes. Aussi, il est reproché à certaines ONG une
léthargie et un immobilisme dans l'accomplissement de leurs
tâches. Selon un Responsable du RIP+, beaucoup d'ONG n'existent que de
nom. Elles ne s'acquittent pas de leurs cotisations, n'ont pas de siège
et ne participent aux réunions que lorsqu'elles entendent des bruts de
subventions et d'agent. En clair, soutient-il toujours, seuls quelques ONG
s'engagent effectivement sur le terrain de la lutte contre le VIH/SIDA.
Ces dernières analyses semblent confirmer aussi
partiellement notre troisième hypothèse opérationnelle,
liée à des obstacles d'ordre matériel et humain.
Voilà autant de facteurs internes qu'externes aux
Organisations Non Gouvernementale `'anti-sida'' bloquant plus ou moins la prise
en charge complète dans sa pratique. Ce faisant, il serait
indéniable que nous ne nous penchons pas sur les conséquences que
cela pourrait générer.
En clair, la prise en charge des Orphelins et autres Enfants
Vulnérables du fait du VIH/SIDA demeure confrontée à
diverses difficultés. On énumère à cet égard
deux niveaux de facteurs à savoir les facteurs propres aux
difficultés internes des structures et ceux liés aux
difficultés hors des structures mais qui influencent la pratique de la
prise en charge. Ainsi, l'inexistence de modules standardisés pour la
formation des travailleurs sociaux et de tous les acteurs qui interviennent en
faveur des OEV en Côte d'Ivoire, ne permet pas une bonne prise en
charge.
Cette insuffisance dans la prise en charge des OEV ne favorise
pas la résolution des problèmes rencontrés par ceux-ci.
Ces difficultés sont en général d'ordre économique,
scolaire ou d'apprentissage, médical, alimentaire et nutritionnel,
psychosocial et juridique.
II-1-a- Problèmes scolaires ou en
apprentissage
Les ménages affectés par le VIH/SIDA supportent
difficilement les frais de scolarités et accessoires. Les enfants sont
donc moins assidus à l'école ou sur leur lieu de formation ;
parfois même, n'y vont plus du tout. Cela a pour corollaires des
résultats catastrophiques et le renvoi des OEV.
II-1-b- Problèmes alimentaires et nutritionnels
Les OEV sont confrontés à des problèmes
de sous alimentation et de malnutrition parce qu'ils n'ont pas une alimentation
suffisante et équilibrée (lipides, protéines, glucides,
vitamines). 80% des orphelins interrogés affirment prendre en moyenne
deux repas par jour.
La malnutrition des enfants a pour conséquences les
maladies que sont le marasme, le kwashiorkor...
II-1-c- Problèmes économiques
Les maladies et les décès liés au
VIH/SIDA augmentent les dépenses des familles et réduisent leurs
revenus, épuisant par conséquent leurs ressources
économiques. L'amenuisement des ressources a des effets négatifs
sur les enfants. Il affecte leur nutrition, leurs conditions de vie, leur
éducation et les autres opportunités d'avenir.
Pour un ménage déjà pauvre, la survenue
du SIDA peut entraîner une pauvreté extrême.
La situation économique ambiante surtout la
cherté actuelle de la vie influence les habitudes des ménages en
terme de redistribution des revenus : (Repas familial, soins,
éducation, loisirs, transport, assistance à autrui...)
II-1-d- Problèmes sanitaires
Les enfants qui ont besoin d'un traitement médical
n'ont pas toujours accès aux services médicaux et ceci pour
diverses raisons dont l'insuffisance des revenus du foyer. La
vulnérabilité aux maladies s'accroît et pour ceux qui sont
déjà infectés, c'est la porte ouverte à toutes
sortes d'infections opportunistes telles que la tuberculose, la pneumonie, les
diarrhées, les infections respiratoires...
II-1-e- Problèmes psychosociaux
Les problèmes sociaux auxquels les OEV sont
confrontés sont nombreux et multiformes. Certains aspects portant sur
l'alimentation, l'éducation, la santé ont été
abordés dans d'autres chapitres. Cependant, il convient d'insister sur
la stigmatisation et la discrimination.
· La stigmatisation
La stigmatisation est un processus par lequel l'on porte un
jugement généralement négatif sur une personne ou sur un
groupe de personnes en raison des attributs qu'elles possèdent et qui
les différencient des autres. Cette stigmatisation peut être
visible ou subtile.
La stigmatisation associée au VIH/SIDA s'appuie sur des
pensées négatives déjà implantées et les
renforce. On entend dire par exemple, que les PIAVIH ont mérité
ce qui leur arrive car elles ont fait quelque chose de mal. Ces
« méfaits » sont liées à la
sexualité ou à des activités immorales et
désapprouvées par la société (Exemple : la
consommation de drogues injectables). De même, les hommes qui sont
infectés sont considérés par l'entourage comme des
homosexuels, bisexuels ou clients de prostituées.
Les femmes quant à elles sont taxées
d'être de moeurs légères.
La famille et la communauté perpétuent souvent
la stigmatisation par ignorance et parce qu'il est aisé de blâmer
ceux qui ont été touchés les premiers ainsi que leurs
progénitures (OEV). La stigmatisation est dangereuse car elle peut
entraîner des sentiments de honte, de culpabilité et d'isolement
chez les PIAVIH et leurs enfants. Elle peut les amener à poser certains
actes ou à en oublier. Ce qui les met en danger et les empêche de
bénéficier de services ou de droits.
Il existe deux formes de stigmatisation :
- La stigmatisation interne qui est l'action de l'individu sur
lui-même ;
- La stigmatisation externe qui est l'action du groupe social
sur l'individu.
· La discrimination
La discrimination est l'action d'isoler et de traiter
différemment certains individus ou un groupe entier par rapport aux
autres. En d'autres termes, la discrimination est une façon de
manifester la stigmatisation. Elle est également le processus par lequel
une personne ou un groupe de personnes sont traitée de façon
inégale et injuste en raison de leur appartenance réelle ou
perçue à un groupe particulier. La discrimination des personnes
stigmatisées peut se manifester dans les lois, à travers la
politique et les relations sociales.
La discrimination se produit lorsqu'on fait une distinction
entre des personnes. Elle provoque des inégalités et des
injustices à l'égard d'un groupe de personnes parce qu'elles
appartiennent ou parce qu'elles sont considérées comme
appartenant à un groupe particulier. Elle se manifeste par des attitudes
de rejet des PVVIH et de leurs familles. La violation de leurs droits
accroît l'impact négatif de l'épidémie. Au niveau
des OEV par exemple, elle provoque des angoisses et des souffrances inutiles
qui entraînent un mauvais état de santé, des échecs
dans les domaines scolaires et d'apprentissage.
En définitive, la stigmatisation et la discrimination
liées au VIH/SIDA sont caractérisées par le rejet,
l'hostilité, l'isolement et la violation des droits comme par exemple le
droit aux soins de santé, à l'éducation et à
l'emploi. Par conséquent, elles accroissent l'impact de
l'épidémie du VIH/SIDA sur les enfants. Parfois, les enfants sont
témoins de diffamation et d'insultes. Le groupe social estime que leur
famille fait la honte de la communauté.
Ces effets psychosociaux sur les enfants peuvent créer
un grand stress caractérisé par l'anxiété, la
dépression, l'état de manque, les problèmes de
concentration, les sentiments d'échec, de culpabilité, de
découragement, d'apathie, de désorientation...
II-1-f- Problèmes juridiques
Les problèmes juridiques rencontrés par les OEV
du fait du VIH/SIDA sont de plusieurs ordres. On peut cependant en identifier
quatre principaux :
- la non déclaration des naissances
- la stigmatisation et la discrimination liées au
VIH/SIDA
- le non accès ou l'accès difficile aux services
sociaux de base
- la violation des droits successoraux
II-2- Impact des maladies liées au VIH/SIDA sur
le ménage et la famille élargie
L'épidémie du VIH/SIDA laisse dans son sillage
un nombre élevé d'orphelins. Le problème des orphelins du
SIDA est un problème qui éprouve de nombreux pays dans le
monde.
Les ménages et familles élargies qui ont des
parents atteints de maladies liées au SIDA ont souvent de
sérieuses contraintes tant sur le plan économique que social. Ces
contraintes incluent un déclin de leurs ressources financières,
la malnutrition et le rachitisme, la perte des systèmes de valeur,
l'arrêt de l'éducation, la délinquance et le crime. En
plus, ils doivent faire face aux stigmates associés à cette
maladie.
Dans les zonez où nous avons réalisé
notre étude, deux ménages sur cinq vivent avec un malade du
SIDA.
Au plan social, dans les communes gravement touchées
comme Abobo, l'épidémie est en train de déformer les
profils démographiques. Il frappe sans distinction de nombreux secteurs
de la société dont ceux de la production. Les OEV sont
rencontrés dans toutes les couches sociales. L'incidence qui en
découle est qu'à l'heure actuelle, des milliers de personnes sont
exposées au risque de famine.
3ème
PARTIE :
ATTENTES ET PROPOSITIONS POUR UNE MEILLEURE PRISE EN
CHARGE DES OEV
CHAP. I : ATTENTES
Les attentes ont été exprimées au
profit des orphelins, des familles d'accueil et de la communauté. Ces
attentes sont en rapport avec l'éducation, la santé,
l'économie, la nutrition, le social et les aspects juridiques de la vie
des orphelins
I- Attentes au profit des orphelins
· Nutrition ;
· Sensibilisation ;
· Scolarisation/Fournitures scolaires;
· Soins de santé gratuits ;
· Habillement/Tenue vestimentaire ;
· Protection sociale et juridique des orphelins ;
· Activités Génératrices de
Revenus ;
· Insertion socioprofessionnelle ;
· Bourses d'études (cursus secondaire et
supérieur).
II - Attentes au profit de la
famille d'accueil
· Prise en charge de la famille ;
· Aide directe et assistance aux familles
d'accueil ;
· Recherche de famille d'accueil ;
· Assistance technique agricole ;
· Sensibilisation sur le VIH/SIDA aux orphelins et
adultes ;
· Equipements agricoles ;
· Crédits agricoles ;
· Matériels de travail (couture) ;
· Prévention et gestion de
l'environnement ;
III - Attente au profit de la
communauté
· Création de centres d'accueil ;
· Création de coopératives ;
· Création d'ONG ;
· Comité de suivi ;
· Renforcement de capacité des COGES pour
intégrer le volet prise en charge d'orphelins
scolarisés ;
· Diversification des sources de revenu ;
· Marchés pour la commercialisation des cultures
périssables ;
CHAP. II : PROPOSITIONS
A la lumière de ce qui précède, des axes
prioritaires peuvent être explorés pour la mise en oeuvre
d'actions susceptibles d'améliorer les conditions de vie des orphelins
et autres enfants rendus vulnérables du fait du VIH/SIDA.
Dans un premier temps, il s'agit d'organiser des campagnes de
sensibilisation afin d'améliorer le niveau de connaissance des
populations en terme de mode de transmission, de mesures de prévention,
de traitement des IST/VIH/SIDA/TUBERCULOSE et surtout de prise en charge des
orphelins.
Ces campagnes devront avoir pour méthode la
Communication pour le Changement de Comportement (CCC).
Ensuite, il faut attirer l'attention des populations sur les
droits de l'enfant de façon générale et en particulier les
droits de l'orphelin et de la veuve. Ceci par la vulgarisation des textes
juridiques y afférant.
Enfin, il est important de favoriser la prise en charge
communautaire des orphelins par la mise en place de la gestion et le suivi de
structures locales en vue d'assurer les besoins fondamentaux des
orphelins en besoins nutritionnels et vestimentaires, besoins sanitaires,
besoins scolaires.
Certaines mesures doivent êtres prises
particulièrement pour ce qui concerne :
I- La
prise en charge nutritionnelle
A la lumière des problèmes de nourriture que
rencontrent les orphelins, des propositions ont été faites
notamment :
- le renforcement des cantines scolaires pour ceux qui vont
à l'école,
- l'apport de nourriture aux parents et substituts qui vivent
dans une extrême pauvreté
- l'appui aux veuves pour le financement de micro-projets
générateurs de revenu.
II- La prise en charge
médicale
Il est souvent difficile pour une veuve par exemple d'assurer
les soins curatifs de ses enfants encore moins les soins prophylactiques. Un
agent de santé comme ses pairs, formule ses propositions en ces
termes : « Je propose qu'il nous offre des
médicaments, qu'on puisse alimenter le centre de santé qui est
là. On a des orphelins, s'ils sont malades, on peut les
traiter. »
L'un des souhaits des veuves est que le gouvernement apporte
des médicaments et des vivres dans les familles.
Pour ce qui concerne la prise en charge médicale des
orphelins du Sida (infectés), les acteurs attendent que leur statut
sérologique soit connu et qu'ils bénéficient de soins
gratuits ; l'Etat doit au besoin les regrouper dans des centres pour
éviter qu'ils ne soient rejetés dans la
communauté surtout qu'ils auront besoin de soins quotidiens que les
parents ne pourront pas supporter; il faut mener des actions pour vaincre la
peur de ceux qui ne connaissent pas bien le SIDA.
III - La
prise en charge scolaire
Après le cycle primaire, il se pose plus de
problèmes de moyens financiers pour la scolarisation des orphelins. Il
serait donc intéressant de leur trouver une prise en charge pour pouvoir
poursuivre leurs études. Tel est le souhait de cette veuve :
« Que les enfants soient pris en charge dans des centres pour que
l'école ou le métier qu'ils vont faire soit bien fait. Si mes
enfants étaient ailleurs, je pense qu'ils allaient continuer loin
l'école ». Pour d'autres, il vaut mieux améliorer
le nombre des collèges dans les communes.
Pour les enfants qui ont dépassé l'âge
scolaire, nous proposons qu'on les forme à l'exercice d'un
métier.
Pour pérenniser les activités
génératrices de revenus, une formation en gestion
simplifiée de microprojets est indispensable. L'intervenant sociale
devra s'adresser aux structures compétentes en la matière pour
assurer la formation et le suivi des bénéficiaires.
IV- Prise en charge psychosociale
IV-1- Pour l'intervenant social
L'intervenant social doit faire des visites à domicile
et des enquêtes sociales pour apporter une réponse aux
problèmes économiques des OEV. Une étude de
faisabilité doit être conduite avant la réalisation d'une
AGR. L'intervenant social devra connaître ses limites et solliciter les
personnes et structures ressources compétentes afin de conduire les
analyses de situation, les enquêtes sociales, les études de
faisabilité, le montage des projets, etc.
IV-1-a- Conduite face au choc
L'intervenant social/ conseiller doit apporter à
l'enfant un soutien pratique et affectif, maintenir une communication
régulière et réelle.
IV-1-b- Conduite face à l'angoisse
L'intervenant social/conseiller s'attachera à
rétablir les capacités à penser et à prendre des
décisions du sujet, en répétant sans cesse l'information
et en référant au besoin son client au psychologue.
IV-1-c- Conduite face à la
colère
L'intervenant social/ conseiller gère cette
colère (qui également peut s'adresser à lui) en affrontant
le cas échéant, l'enfant. Il aide aussi la famille et les amis,
ainsi que le personnel soignant, à comprendre que cette colère,
bien que déplacée, est un moyen de faire face à une
situation difficile.
IV-1-d- Conduite face à la peur
L'intervenant social/ conseiller doit découvrir les
causes :
- si elles sont dues aux rumeurs ou à une fausse
information, le conseiller doit rassurer
- si elles sont fondées, le conseiller devra aider
l'enfant à s'assumer, Une réassurance réaliste permet
à l'OEV d'envisager qu'il peut être submergé par des
sentiments de solitude, d'épuisement, de faiblesse et de
disfonctionnement de l'organisme. Le conseiller ne doit pas tromper l'enfant
par un optimisme injustifié ou lui cacher le diagnostic.
IV-1-e- Conduite face au déni
Si l'enfant refuse toute assistance médicale ou
psychologique, et persévère dans une conduite à risque,
l'intervenant social/ conseiller a besoin de le dissuader et de faire
ressortir les conséquences d'une telle attitude.
IV-1-f- Conduite face à l'isolement
L'intervenant social/ conseiller doit respecter ce besoin
d'isolement ponctuel, tout en poursuivant une relation de prise en charge
autant que faire se peut. Il en recherchera les causes et encouragera un
changement d'attitude.
IV-1-g- Conduite face à la perte ou à la
dépossession
Lorsqu'ils ont perdu quelqu'un qu'ils aimaient, les enfants
ont besoins d'informations simples et adaptées à leur âge
sur ce qui s'est passé. Ils ont besoin d'être
écoutés par quelqu'un préparé à
répondre plusieurs fois à la même question. Et le besoin le
plus important, c'est celui d'être rassuré que l'on s'occupe d'eux
et qu'ils sont aimés. L'intervenant social/ conseiller doit donc rester
à l'écoute de l'enfant et de sa famille pour un soutien
psychosocial.
IV-1-h- Conduite face à la
dépression
L'intervenant social/ conseiller doit rester à
l'écoute de l'enfant et des personnes qui s'en occupent, pour un soutien
psychologique. Il doit évaluer avec l'entourage de l'enfant les risques
qu'il encourt, et aider à mettre en place une protection
adéquate.
IV-1-i- Conduite face à la dépendance ou
à la perte d'autonomie
L'intervenant social/ conseiller doit s'efforcer au maximum
de susciter un sentiment d'autonomie et de contrôle chez l'enfant. Par
ailleurs, le conseiller s'assurera que les proches de l'enfant et la
communauté le soutiennent en vue de son épanouissement.
IV-1-j- Conduite face à la
culpabilisation
L'intervenant social/ conseiller doit être à
l'écoute de l'enfant et le laisser exprimer ses sentiments. Le
rétablissement et le maintien de l'estime de soi doivent être une
priorité, faute de quoi l'enfant se sentira peu enclin à changer
de comportement (accepter les traitements et les décisions).
IV-1-k- Conduite face à l'acceptation
positive
L'intervenant social/conseiller encouragera l'enfant à
la restructuration des relations sociales, à l'établissement des
perspectives motivantes et constructives ; de même, il l'aidera
à élaborer des plans d'actions et à aborder positivement
les problèmes juridiques et familiaux.
IV-1-l- Conduite à tenir face aux
problèmes sociaux
L'intervenant social/ conseiller doit :
- partager les informations sur la stigmatisation et sur la
discrimination vécues par les enfants.
- Promouvoir la prise de conscience de la communauté
sur les droits de l'enfant, les lois anti-discriminatoires basées sur
les vertus culturelles traditionnelles et religieuses ;
- Travailler avec les anciens et les chefs de la
communauté afin de s'assurer que les enfants participent aux
activités communautaires, aux rites de passage et aux
cérémonies traditionnelles ;
- Encourager les responsables communautaires et religieux
à promouvoir l'accueil, les soins, la protection des enfants
infectés et affectés ;
- Etablir un programme communautaire de visites à
domicile pour fournir aux substituts parentaux et aux enfants, un soutien moral
et un contact social réguliers ;
- Mobiliser les guides religieux, les encourager à
soutenir les OEV et empêcher leur stigmatisation et leur
discrimination.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude relative à la
`'PROBLEMATIQUE DE LA PRISE EN CHARGE DES ORPHELINS ET AUTRES ENFANTS RENDUS
VULNERABLES DU FAIT DU VIH/SIDA A ABIDJAN'', trois faits majeurs se
dégagent :
- le faible taux des OEV pris en charge : A peine 10 %
des enfants bénéficient d'un soutien et d'une assistance et moins
de 2% des demandeurs d'ARV chez les enfants reçoivent effectivement des
médicaments.
- les conditions de vie précaire des orphelins et des
substituts parentaux : Le VIH/SIDA agit sur tous les secteurs
d'activité des hommes. La majorité des personnes touchées
sont des parents qui abandonnent malgré eux, leurs progénitures
dans des conditions de vie souvent difficiles. Ces enfants sont souvent
confrontés à des problèmes d'ordre scolaire ou
d'apprentissage, économique, alimentaire et nutritionnel, sanitaire,
psychologique et juridique.
- les limites des structures d'intégrations des
OEV : Les structures intervenant dans le domaine de la prise en charge
sont confrontées à divers problèmes tant
intrinsèques que extrinsèques qui limitent les actions de prise
en charge.
Nous pouvons dire que nos hypothèses ont
été en partie confirmées à tel enseigne que la
Côte d'Ivoire, consciente de l'importance que représentent les
enfants pour l'avenir, a décidé de les soutenir.
Le VIH/SIDA, maladie jusqu'à présent incurable,
constitue aujourd'hui un problème de développement auquel la
Côte d'Ivoire doit faire face.
La prévention reste encore le seul moyen susceptible de
réduire le phénomène.
Afin de mieux cerner le phénomène, le concept
OEV (orphelins et enfants vulnérables) est utilisé pour
désigner tous les enfants qui sont directement et indirectement
touchés par la pandémie. Le soutien à apporter aux OEV a
pour objectif de répondre aux difficultés rencontrées par
ces enfants.
La connaissance et la compréhension des affections
courantes liées au VIH/SIDA chez l'OEV permettent d'assurer les premiers
soins et de le référer aux structures spécialisées.
L'accompagnement de l'OEV et de son entourage, à travers des visites
à domicile, est essentiel pour assurer un bon suivi de son état
de santé.
En somme, face aux difficultés sanitaires, alimentaires
et nutritionnelles, scolaires et d'apprentissage, économiques,
juridiques et psychosociales, l'intervenant social doit apporter des solutions
adaptées pour un meilleur soutien des OEV, en tenant compte des mesures
préventives. Il doit, lorsque ses compétences sont
limitées, référer l'OEV. Toutes les initiatives sont
à saluer et méritent d'être soutenues et
pérennisées par tous les partenaires et acteurs impliqués
dans la lutte contre la SIDA y compris la population. Ce sont tous ces efforts
conjugués qui permettront à la côte d'Ivoire d'être
à l'image de l'Ouganda (exemple en Afrique) qui en 20 ans de lutte a pu
ramener le taux de prévalence du SIDA de 37% à 6% et ce
grâce à des politiques et des stratégies efficientes.
Par ailleurs, pour un renforcement de la lutte nationale
contre le VIH/SIDA, il serait plausible de réaliser une étude
similaire à la présente, en zone ex-assiégée
où il y a de fortes chances de rencontrer des enfants orphelins chefs de
ménages du fait de la guerre.
BIBLIOGRAPHIE
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en Côte d'Ivoire : Analyse de situation et Propositions
d'action ». ATELIERS DE REFLXION : Orphelins du SIDA, mieux
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du problème en Côte d'Ivoire. Abidjan, IRD - GIDISCI.
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3. MINISTERE DE LA SANTE PUBLIQUE (RCI) (1996), Plan
national de développement sanitaire 1996 - 2005 : Programmes et
Financement pour la période 1996 - 1998. Tome II, Abidjan.
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les stratégies d'assistance aux orphelins et autres enfants
affectés par le VIH/SIDA. ATELIERS DE REFLEXION : Orphelins du
SIDA, mieux connaître pour mieux agir). Alger, pp.14
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terme du VIH/SIDA sur les enfants et les politiques de réponse. Le cas
de la Côte d'Ivoire.
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8. UNICEF, ENFANTS AFFECTES PAR LE VIH/SIDA : Droits et
Réponses dans le monde en développement
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9. UNICEF/ONUSIDA (2001), Les orphelins du sida :
Réponse de la ligne de front en Afrique de l'Est et en Afrique
Australe.
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10. UNICEF (2004) : Les générations orphelines
d'Afrique.
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11. Analyse de la situation des Orphelins et autres Enfants
Vulnérables du fait VIH/SIDA en Côte d'Ivoire dans les communes
de : Abengourou, Abobo, Bondoukou, San Pedro, Yamoussoukro, Yopougon,
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12. Document de politique nationale pour la Prise en charge des
orphelins et autres enfants vulnérables du fait du VIH/SIDA en
Côte d'Ivoire 30 p
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13. PN-OEV : Directives Nationales de Services à
offrir aux OEV, p.28 Nov 2006
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14. PN-OEV : Plan de Suivi et Evaluation du plan d'Action
National OEV, p.60 Nov.2005
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|
15. UNICEF : Formation en conseil et dépistage
volontaire du VIH/SIDA - Guide du participant. Manuel de
référence
|
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16. Prévention de la transmission mère enfant du
VIH (PTME) - Manuel de référence - 2005, Ministère
d'Etat, Ministère de la santé et de la population
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17. Adolescence et crise : la quête d'identité,
Paris édition Flammarion, 1972
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18. Cadre pour la protection, les soins et les soutiens aux
orphelins et enfants vulnérables vivant dans un monde avec la VIH et
SIDA 48 p
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19. Convention des Nations Unis relative au droit de l'enfant.
Février 1991
|
|
20. Document de Normes et Directives Nationales du Conseil et
Dépistage Volontaire du VIH en Côte d'Ivoire, Abidjan, nov. 2002,
Ministère de la Solidarité, de la Santé et de la
Sécurité Sociale
|
|
21. Enfants affectés par le VIH/SIDA. Droits et
Réponses dans le monde en développement. Editions Banque
Mondiale. Décembre 2005 148 Pages
|
|
22. Manuel de procédures techniques pour la
prévention de la transmission mère-enfant du VIH en Côte
d'Ivoire, 105 p. Ministère d'Etat, Ministère de la santé
et de la population
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|
23. Rapport conjoint UNICEF ONU SIDA/USAID. Décembre
2006
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ADRESSES ELECTRONIQUES
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http://info.worldbank.org/etools/docs/library/210670/toolkitfr/howknow/categiries.htm
2-
http://www.sida-info-service.org/informer/vih/ist.php4
3-
http://fr.wikipedia.org/wiki/sida
4-
http://www.lecrips.net/webidf/questions_ados/savoir.htm
5-
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vaginite_%C3%AO_trichomonas_vaginalis
6-
http://fr.wikipedia.org/wiki/Herp%C3%A8s_g%C3%A9nital
7-
http://fr.wikipedia.org/wiki/Chancre_mou
8-
http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie/gonococcie-2128.html
9-
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syphilis
10-
http://perso.orange.fr/marc.oberle/declaration-droits-enfant.html
11-
http://www.droitsenfant.com/convenf.htm
12-
http://www.globenet.org/enfant/droits.htmlhttp///dejagrand.infobebes.com/htm
13-
http://www.ccisd.org/fra/index2k.htm
14-
http://www.agoonami.tg/textes/communautaire.htm
15-
http://www.refer.sn/rds/IMG/pdf
16-
http://www.ipsnews.net/fr/print.asp
17-
http://www.aids.ch/f/hivpositiv/belastung.php
18-
http://osi.bouake.free.fr
19-
http://www.icad-cisd.com/content/pub_printerfriendly.cfm
19-
http://www.OVCtoolkit@worldbank.org
ANNEXES
ANNEXE 1 : EXEMPLE DE
FICHE D'ENQUETE SOCIALE
SYSTEME BENEFICIAIRE (Noms et prénoms) :
Adresse :
Secours Financier
Secours Médical
Secours Alimentaire Secours
scolaire
Résumé du Cas
· Enquête Sociale
Fiche N° d'ordre :
Identification (Etat civil) :
Nom et Prénoms :
Age :
Sexe :
Domicile :
Fonction :
Adresse :
Contact Téléphonique :
Fratrie (Composition de la Famille)
N°
|
Nom et Prénoms
|
Date de Naissance
|
Profession
|
Fratrie
|
Domicile
|
Etat de Santé
|
Observation
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
3
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
|
|
· Charges de la famille
Charges Fixes :
Ressources :
Loyer :
Revenus du chef de famille :
Electricité :
Revenus de la mère :
Téléphone :
Autres Ressources :
Budget d'alimentation :
Eau :
Autres Charges :
Médicales :
Scolaires :
Autres :
· Moyenne économique = (Ressources -
Dépenses) X 30 jours/Nombre de personnes /
Analyse du cas :
CONCLUSION
L'enquêteur
* *
ANNEXE 2 : Lettre
Administrative de demande de secours
République de Côte d'Ivoire
Union - Discipline -Travail
Structure demandeur
Date...............
Adresse
A Monsieur (Madame)..........
Objet :
Lettre Administrative de demande de secours
Monsieur (Madame)
L'intervenant social
ANNEXE 3 : TABLEAU DES
ESTIMATIONS DE L'UNICEF
INDICATEURS DE BASE
|
Taux de mortalité des moins de 5 ans, 1990
|
15,3%
|
Taux de mortalité des moins de 5 ans, 2006
|
12,7%
|
Taux de mortalité infantile (moins d'un an), 1990
|
10,5%
|
Taux de mortalité infantile (moins d'un an), 2006
|
9,0%
|
Taux de mortalité néonatale, 2000
|
6,5%
|
Population totale (milliers), 2006
|
18914
|
Nombre annuel de naissances (milliers), 2006
|
684
|
Nombre annuel de décès des moins de 5 ans
(milliers), 2006
|
87
|
Espérance de vie à la naissance (années),
2006
|
48
|
NUTRITION
|
% de nouveau-nés présentant une insuffisance
pondérale à la naissance 1999-2006
|
17
|
% d'enfants nourris au sein (2000-2006), exclusivement (<6
mois)
|
4
|
% d'enfants nourris au sein (2000-2006), plus aliments de sevrage
(6-9 mois)
|
54
|
% d'enfants nourris au sein (2000-2006), encore allaités
(20-23 mois)
|
37
|
% d'enfants de moins de 5 ans (2000-2006) souffrant
d'insuffisance pondérale, modérée et grave
|
20
|
% d'enfants de moins de 5 ans (2000-2006) souffrant
d'insuffisance pondérale, grave
|
4
|
% d'enfants de moins de 5 ans (2000-2006) souffrant
d'émaciation, modérée et grave
|
7
|
% d'enfants de moins de 5 ans (2000-2006) souffrant de retard de
croissance, grave
|
34
|
% de ménages consommant du sel iodé, 2000-2006
|
84
|
SANTE
|
% de la population utilisant des sources d'eau potable
améliorées, 2004, totale
|
84
|
% de la population utilisant des sources d'eau potable
améliorées, 2004, urbaine
|
97
|
% de la population utilisant des sources d'eau potable
améliorées, 2004, rurale
|
74
|
% de la population ayant accès à des installations
d'assainissement adéquates, 2004, totale
|
37
|
% de la population ayant accès à des installations
d'assainissement adéquates, 2004, urbaine
|
46
|
% de la population ayant accès à des installations
d'assainissement adéquates, 2004, rurale
|
29
|
% de vaccins PEV réguliers financés par l'Etat,
2006, totale
|
28
|
Vaccination 2006, Enfants d'un an vaccinés contre :TB.
Vaccins correspondants, BCG
|
77%
|
Vaccination 2006, Enfants d'un an vaccinés contre :
DTC.Vaccins correspondants, DPT1ß
|
85%
|
Vaccination 2006, Enfants d'un an vaccinés contre : DTC.
Vaccins correspondants, DPT3ß
|
77%
|
Vaccination 2006, Enfants d'un an vaccinés contre : polio.
Vaccins correspondants, polio3
|
76%
|
Vaccination 2006, Enfants d'un an vaccinés contre :
rougeole. Vaccins correspondants, rougeole
|
73%
|
Vaccination 2006, Enfants d'un an vaccinés contre : HepB.
Vaccins correspondants, HepB3
|
77%
|
% de moins de 5 ans présumés atteints d'une
pneumonie et ayant consulté un agent de santé
qualifié#177;, 2000-2006
|
35
|
% d'enfants de moins de 5 ans présumés atteints
d'une pneumonie et recevant des antibiotiques#177;, 2000-2006
|
19
|
% de moins de 5 ans souffrant de diarrhée et
bénéficiant d'une réhydratation orale et d'une
alimentation en continu, 2000-2006
|
45
|
Paludisme 2003-2006, % de moins de 5 ans qui dorment sous une
moustiquaire
|
17
|
Paludisme 2003-2006, % de moins de 5 ans qui dorment sous une
moustiquaire imprégnée d'insecticide
|
6
|
Paludisme 2003-2006*, % de moins de 5 ans atteints de
fièvre et recevant des médicaments antipaludiques
|
36
|
VIH/SIDA
|
Estimation du taux de prévalence du VIH chez les adultes
(15-49 ans), fin 2005
|
7.1%
|
Nombre estimé de personnes (tous les âges) vivant
avec le VIH, 2005 (en milliers),
|
750
|
Transmission de la mère à l'enfant: Nombre
estimatif de femmes (âgées de plus de 15 ans) vivant avec le VIH,
2005 (milliers)
|
400
|
Transmission de la mère à l'enfant: Taux de
prévalence du VIH chez les femmes enceintes jeunes (15-24 ans) dans la
capitale, année 2002
|
5,2%
|
Infections pédiatriques: Nombre estimatif d'enfants
(âgés de 0 à 14 ans) vivant avec le VIH, 2005 (milliers)
|
74
|
Prévention chez les jeunes, Taux de prévalence du
VIH chez les jeunes (15-24 ans), 2005, Hommes
|
0.3%
|
Prévention chez les jeunes, Taux de prévalence du
VIH chez les jeunes (15-24 ans), 2005, Femmes
|
2.4%
|
Prévention chez les jeunes, Connaissance d'ensemble du
VIH, 2000-2006, Hommes
|
28%
|
Prévention chez les jeunes, Connaissance d'ensemble du
VIH, 2000-2006, Femmes
|
18%
|
Prévention chez les jeunes, Utilisation d'un
préservatif lors des derniers rapports sexuels à risques,
2000-2006, Hommes
|
53%
|
Prévention chez les jeunes, Utilisation d'un
préservatif lors des derniers rapports sexuels à risques,
2000-2006, Femmes
|
39%
|
Orphelins, Enfants (0-17 ans). orphelins à cause du SIDA,
2005, estimation (milliers)
|
450
|
Orphelins, Enfants (0-17 ans). orphelins, toutes causes
confondues, 2005, estimation (milliers)
|
1400
|
Orphelins, Taux de fréquentation scolaire des orphelins,
2000-2006
|
12,1%
|
EDUCATION
|
Taux d'instruction de la jeunesse (15-24 ans), 2000-2006 ,
Hommes
|
7,1%
|
Taux d'instruction de la jeunesse (15-24 ans), 2000-2006 ,
Femmes
|
5,2%
|
% de l'utilisation du téléphone
|
14
|
% de l'utilisation de l'Internet
|
1
|
Taux de scolarisation dans le primaire 2000-2006, net, Hommes
|
62%
|
Taux de scolarisation dans le primaire 2000-2006, net, Femmes
|
50%
|
Taux net de fréquentation dans le primaire (2000-2006*),
net, Hommes
|
66%
|
Taux net de fréquentation dans le primaire (2000-2006*),
net, Femmes
|
57%
|
% d'enfants entrés en première année
atteignant la cinquième 2000-2006, Données admin.
|
88
|
% d'enfants entrés en première année
atteignant la cinquième 2000-2006, Données de l'enquête
|
92
|
Taux de scolarisation dans le secondaire 2000-2006, net,
Hommes
|
26%
|
Taux de scolarisation dans le secondaire 2000-2006, net,
Femmes
|
15%
|
Taux de fréquentation dans le secondaire (2000-2006), net,
Hommes
|
32%
|
Taux de fréquentation dans le secondaire (2000-2006*),
net, Femmes
|
22%
|
INDICATEURS DEMOGRAPHIQUES
|
Population (milliers), 2006, moins de 18 ans
|
9179
|
Population (milliers), 2006, moins de 5 ans
|
2849
|
Taux annuel d'accroissement démographique (%),
1970-1990
|
4.4
|
Taux annuel d'accroissement démographique (%),
1990-2006
|
2.5
|
Taux brut de mortalité, 1970
|
18%
|
Taux brut de mortalité, 1990
|
13%
|
Taux brut de mortalité, 2006
|
16%
|
Taux brut de natalité, 1970
|
51%
|
Taux brut de natalité, 1990
|
45%
|
Taux brut de natalité, 2006
|
36%
|
Espérance de vie, 1970 (année)
|
49
|
Espérance de vie, 1990 (année)
|
54
|
Espérance de vie, 2006 (année)
|
48
|
Indice synthétique de fécondité, 2006
|
4.6
|
% de la population urbanisée, 2006
|
45
|
Taux annuel moyen d'accroissement de la population urbaine (%),
1970-1990
|
6.1
|
Taux annuel moyen d'accroissement de la population urbaine (%),
1990-2006
|
3.3
|
INDICATEURS ÉCONOMIQUES
|
Taux annuel moyen de croissance du PIB (%), 1970-1990
|
-1.9
|
Taux annuel moyen de croissance du PIB (%), 1990-2006
|
-0.5
|
Taux annuel moyen d'inflation (%), 1990-2006
|
6
|
% de la population ayant moins de 1 dollar EU par jour,
1995-2005*
|
15
|
% des dépenses du gouvernement central affecté aux
secteurs : (1994-2005), Santé
|
4
|
% des dépenses du gouvernement central affecté aux
secteurs : (1994-2005), Education
|
21
|
% des dépenses du gouvernement central affecté aux
secteurs : (1994-2005*), Défense
|
4
|
Service de la dette en % des exportations de biens et de
services, 1990
|
26
|
Service de la dette en % des exportations de biens et de
services, 2005
|
4
|
FEMMES
|
Taux d'utilisation des contraceptifs (%), 2000-2006
|
13
|
Taux de couverture pour les soins prénatals (%),
2000-2006
|
85
|
Accouchements assistés par du personnel soignant
qualifié (%), 2000-2006
|
57
|
Accouchements en institutions (%), 2000-2006
|
54
|
PROTECTION DES ENFANTS
|
Travail des enfants (5-14 ans) 1999-2006, total
|
3,5%
|
Travail des enfants (5-14 ans) 1999-2006, Garçons
|
3,6%
|
Travail des enfants (5-14 ans) 1999-2006, Filles
|
3,4%
|
Mariage d'enfants 1987-2006, total
|
3,5%
|
Mariage d'enfants 1987-2006, En milieu urbain
|
2,7%
|
Mariage d'enfants 1987-2006, En milieu rural
|
4,3%
|
Enregistrement des naissances 1999-2006?, total
|
55%
|
Enregistrement des naissances 1999-2006?, En milieu urbain
|
79%
|
Enregistrement des naissances 1999-2006?, En milieu rural
|
41%
|
Mutilations génitales féminines/excision 1997-2006,
(15-49 ans) , total
|
36%
|
Mutilations génitales féminines/excision 1997-2006,
(15-49 ans) , En milieu urbain
|
34%
|
Mutilations génitales féminines/excision 1997-2006,
(15-49 ans) , En milieu rural
|
39%
|
ANNEXE 4 : TABLEAU DES INDICATEURS
DE CONDITIONS DE VIE DES ORPHELINS PENDANT LA PERIODE DE L'ETUDE
Indicateurs des conditions de vie
|
Oui
|
Non
|
Vit avec les frères et soeurs
|
30.17%
|
69.83%
|
Acquisition de fournitures scolaires après 3 et 6 mois ou
jamais
|
32.07%
|
67.93%
|
Economiquement dépendants
|
58.73%
|
41.27%
|
Mangent mieux avant que maintenant
|
62.70%
|
37.30%
|
Mieux habillés avant que maintenant
|
56.90%
|
43.10%
|
Accès à l'eau potable
|
86.30%
|
13.70%
|
Accès à l'électricité
|
86.20%
|
13.80%
|
Mieux soigné avant que maintenant
|
53,17%
|
46,83%
|
TABLEAU 3:
Lien de parenté avec le substitut
Lien de parenté
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oncle/tante
|
15
|
33,33
|
Cousin/cousine
|
09
|
20,00
|
Neveu/nièce
|
04
|
08,88
|
Grands-parents
|
03
|
06,66
|
Parent survivant
|
09
|
20,00
|
Frères/soeurs
|
03
|
06,66
|
Aucun
|
02
|
04,44
|
SIGLES ET ABREVIATIONS
AC
|
Anticorps
|
AEBPS:
|
Enfants ayant besoin de protection spéciale
|
AEPS:
|
Enfants affectés par le SIDA
|
AES:
|
Adolescents affectés par le SIDA
|
AES
|
Accident d'exposition au sang
|
Ag P24
|
Antigènes P24
|
AGR
|
Activités Génératrices de Revenus
|
ANADER
|
Agence Nationale d'Appui au Développement Rural
|
ARV
|
Anti rétroviraux
|
CD4
|
Lymphocyte T4
|
CDC
|
Center for Diseases Control and Prevention
|
CHU
|
Centre hospitalier universitaire
|
CHR
|
Centre Hospitalier Régional
|
CI
|
Côte d'Ivoire
|
CIE
|
Compagnie Ivoirienne d'Electricité
|
COGES
|
Comité de Gestion Scolaire
|
DDEN
|
Direction Départementale de l'Education Nationale
|
DELC
|
Direction des Ecoles Lycées et Collèges
|
DESAC
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Direction de l'Extrascolaire
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DMOSS
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Direction de la Mutualité et des OEuvres Sociales en
milieu Scolaire
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DREN
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Direction Régional de l'Education Nationale
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DR SANTE
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Direction Régionale de la santé
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ECD
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Enfants dans des circonstances difficiles
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ECED
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Enfants dans des circonstances extrêmement difficiles
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EED
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Enfants en détresses
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EFS
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Enfants de familles séparées
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IEP
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Inspection de l'Enseignement Primaire
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EIS-CI 2006
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Enquête sur les Indicateurs du SIDA en Côte d'Ivoire
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INFS
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Institut National de Formation Sociale
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I NS
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Institut National de Statistiques
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IST
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Infection sexuellement transmissible
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OAC
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Organisation à Assises communautaire
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OBC
|
Organisation à Bases communautaire
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OBF
|
Organisation Basée sur la Foi
|
OC
|
Organisation confessionnelle
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OEV
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Orphelins et autres enfants vulnérables du fait du VIH
SIDA
|
OMS
|
Organisation Mondiale de la Santé
|
ONG
|
Organisation non gouvernementale
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ONUSIDA
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Programme Commun des Nations Unies de Lutte contre le SIDA
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PAM
|
Programme Alimentaire Mondiale
|
PCR
|
Polymérase Chain Reaction
|
PNN
|
Programme National de Nutrition
|
PN-OEV
|
Programme National de Prise en charge des Orphelins et autres
Enfants rendus Vulnérables du fait du VIH/SIDA
|
PNPEC
|
Programme national de prise en charge du VIH/ SIDA
|
PNPECM/PVVIH
|
Programme National de Prise En Charge, Médicale des
Personnes Vivant avec le VIH/SIDA
|
PTME
|
Prévention de la Transmission de la Mère à
l'Enfant
|
PVVIH
|
Personnes vivant avec le VIH/SIDA
|
RETRO-CI
|
Projet de recherche et d'intervention sur le VIH/SIDA
|
SAPEP
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Service autonome de la Promotion de l'Enseignement
|
SIDA
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Syndrome Immuno Déficience Acquise
|
SODECI
|
Société de Distribution d'Eau en CI
|
SODEFOR
|
Société de Développement de la
Forêt
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SSSU
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Service de Santé Scolaire et Universitaire
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UNICEF
|
Fonds des Nations Unies pour l'enfance
|
USAID:
|
United States Agency for international development
|
VIH
|
Virus d'Immuno Déficience Humaine
|
* 1 ONUSIDA - UNICEF
Année 2006
* 2 SIDA en Côte d'Ivoire
Année 2007, PNLS/MST/TUB
* 3 SIDA en Côte d'Ivoire
Année 2007, PNLS/MST/TUB
* 4 Orphelins du SIDA, une
approche du problème, juillet 2006, GISDIS