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La collaboration entre l'ONU et l'union africaine dans la résolution pacifique des conflits armés en Afrique: cas de la crise au Darfour

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par Philippe TUNAMSIFU SHIRAMBERE
Université Libre des Pays des Grands Lacs "ULPGL" - Diplôme de licence 2005
  

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INTRODUCTION GENERALE

OBJET DU TRAVAIL

A observer les Etats dans le monde, nous avons constaté qu'ils étaient membres à la fois des organisations internationales régionales et des organisations internationales à vocation universelle. Les premières comme les secondes sont créées par les Etats en vue de s'assurer une sécurité collective. Cette situation a attiré notre attention: un Etat au sein duquel se développerait une situation de nature à troubler la sécurité du groupe verrait s'exercer sur son territoire la compétence des organisations dont il est membre, en l'occurrence une Organisation Internationale régionale et une Organisation Internationale à vocation internationale. Et comment ces deux Organisations Internationales coordonneraient leur action de sorte que l'une n'annihile les efforts de l'autre ou inversement que l'une soutienne l'action de l'autre?

Ce travail a pour but d'être une approche critique du système collectif de sécurité, en prenant la situation du Darfour au Soudan pour illustration. Il s'intéresse à la collaboration entre l'Organisation des Nations Unies et l'Union Africaine dans le règlement du conflit sus évoqué. Le choix pour ce conflit se justifie non seulement parce que la crise se déroule en Afrique, continent que nous habitons, mais aussi parce que, par ce cas, l'Union Africaine cherche à se démarquer de l'attitude passive dans laquelle avait sombré son prédécesseur, l'Organisation de l'Unité Africaine.

L'ETAT DE LA QUESTION

L'Afrique, à l'aube de ce millénaire, vient de connaître une multiplicité de conflits armés. En Afrique noire subsaharienne, d'une manière générale, durant les quatre décennies d'existence de l'Organisation de l'Unité Africaine, les conflits inter étatiques1(*) ont rythmé les rapports inter africains.

En ce qui concerne le Soudan, depuis son accession à l'indépendance le 1er janvier 1956, ce pays a connu 2 guerres d'indépendance et 15 coups d'Etats. Composé de 600 ethnies, divisé sur le plan religieux, marqué par les inégalités territoriales, le pays est aujourd'hui encore le théâtre de nombreux conflits, dont celui au Darfour est, à ce jour, le plus violent2(*).

Le Soudan, comme les autres pays du continent, est membre de l'Union Africaine (UA) depuis le 24 janvier 2001. L'Union Africaine étant l'émanation de la volonté des Etats africains, ces derniers ont l'obligation de se conformer aux prescrits de l'Acte Constitutif qu'ils ont librement négocié ou auquel ils ont adhéré.

Ainsi, considérant la situation humanitaire très dégradante au Darfour, vu la promotion et la protection des droits de l'homme et des peuples et autres instruments pertinents relatifs aux droits de l'homme, l'Union Africaine ne doit pas rester indifférente. En effet, l'Acte Constitutif3(*) donne droit à l'Union d'intervenir dans un Etat membre sur décision de la Conférence, dans certaines circonstances graves comme c'est le cas au Darfour (Soudan).

A cet effet, considérant la place qu'occupe le règlement pacifique des conflits dans les relations internationales, les parties antagonistes dans la crise soudanaise au Darfour ont l'obligation de la résoudre en se choisissant un mode de règlement approprié pour préserver la paix et la sécurité de la région.

Toutefois, les modes de règlement des conflits sont essentiellement politico-diplomatiques. Dans cette perspective, les organisations internationales, tant universelles que régionales, à l'instar de l'Organisation des Nations Unies (ONU) et l'Union Africaine, disposent en général des compétences en la matière étant donné qu'à leur création, les Etats membres leur assignent une finalité principale de maintien de la paix et la sécurité régionales ou internationales.

Dans tous les conflits africains aujourd'hui, d'une manière ou d'une autre, ces deux organisations internationales collaborent pour les résoudre. En effet, les articles 33 à 35 et 55 à 62 de la Charte de l'Organisation des Nations Unies constituent le cadre juridique de la collaboration entre l'Organisation des Nations Unies et les organismes régionaux, en l'occurrence l'Union Africaine. Symétriquement, cette dernière, de façon indirecte, reconnaît un devoir de coopération internationale établie sur la base de la Charte des Nations Unies4(*).

* 1 La région des Grands Lacs africains francophone quant à elle, depuis les années 1990, ne cesse de défrayer la chronique éditoriale et télévisuelle mondiale qui la traite d'une région en perdition. La spécificité des conflits dans cette région sont d'ordre interne, déstabilisateur et porteur de dangers aux conséquences graves. Toutefois, on remarque un soutien de taille aux groupes insurrectionnels de la part des pays voisins mais aussi une main invisible des grandes puissances.

* 2 AFP, "La crise au Darfour", disponible sur l'adresse http://medias.lemonde.fr/medias/flash lu ce 05 novembre 2004.

* 3 Art 4(h) de l'Acte Constitutif: « L'Union Africaine fonctionne conformément aux principes suivants (...) le droit de l'Union d'intervenir dans un Etat membre sur décision de la Conférence, dans certaines circonstances graves, à savoir : les crimes de guerre, le génocide et les crimes contre l'humanité ; »

* 4 Art 3(e) de l'Acte Constitutif : « Les objectifs de l'Union sont les suivants : (...) Favoriser la coopération internationale, en tenant dûment compte de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration universelle des droits de l'homme »

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe