II.2. L'évolution de la traçabilité et
les outils d'aide au recueil d'informations en vue de leur exploitation
II.2.1. Un formulaire à établir et peut
être un complément au Compte Rendu de Sortie de Secours actuel
A l'heure actuelle, les techniciens RCCI procèdent
à la rédaction d'un compte rendu relatif à chaque
investigation. Ces comptes rendus n'ont cependant pas de liens directs avec les
CRSS, et le SDIS n'a donc pas à sa disposition d'informations relatives
aux actions de RCCI intégrées dans ses comptes rendus de sortie
de secours.
Il semble important d'intégrer les actions de RCCI au CRSS
et ce au même titre que les autres actions effectuées par les
sapeurs pompiers lors de leurs interventions.
Il semble intéressant de porter une réflexion
sur la création éventuelle d'un questionnaire formalisé
à l'intention des officiers investigateurs. Ce questionnaire simple
permettrait de renseigner sur les actions de RCCI effectuées et sur les
éléments d'informations recueillis.
Ce formulaire type reprendrait les points suivants : >
Identité des techniciens,
> Adresse de l'intervention
> Objet de la mission :
-Constatations/investigations,
-Présentation de l'affaire du sinistre et de son
contexte,
> Descriptif général du site :
-Situation géographique,
-Classement/nature/activité...
-Niveaux,
-Type d'établissement,
-Dispositions applicables en matière de
réglementation incendie,
> Descriptions des équipements techniques et des
énergies :
-Alimentation en électricité,
-Alimentation en gaz,
-Utilisation d'hydrocarbure liquide, -Utilisation de
combustibles solides -Mode de chauffage,
-Mode de production d'eau chaude, -Ventilation
mécanique éventuelle, -Climatisation éventuelle,
-Autres,
> Moyens de secours externes et internes :
-Moyens externes -Moyens internes, -Autres,
> Descriptif du lieu sinistré, > Déroulement
du sinistre :
-Heure de découverte,
-Heure d'appel des secours, -Heure d'arrivée des
secours,
> Actions relatives à la RCCI : -Examen
extérieur, > Examen intérieur :
-Accès au lieu sinistré,
-Zone éventuellement détruite,
-Descriptif de chaque lieu partant de la zone présentant
la plus forte carbonisation vers la zone présentant la moins forte
carbonisation,
-Examen du ou des lieux d'origine du sinistre,
-Détermination et examen du point d'origine,
-Lecture des lignes de fumées, -Lecture des lignes de feu,
-Autres,
> Processus d'élimination de chaque source potentielle,
> Etude de la propagation,
> Suggestion d'hypothèses probables.
II.2.2. l'approche d'une tablette informatique
embarquée
Le développement et la miniaturisation d'outils
informatiques toujours plus puissants, permet à ces nouvelles
technologies de s'intégrer de plus en plus dans notre environnement
professionnel, facilitant l'exécution de nombreuses procédures,
notamment administratives.
L'armée Française a su intégrer depuis
plusieurs années ces nouvelles technologies pour mener à bien ses
missions. L'embarquement d'outils informatiques sur le terrain, aussi
appelés « numérisation de l'espace de bataille »,
permet un transfert des donnés en temps réel et donc
d'accroître la réactivité des unités
engagées.
Cette technologie semble constituer une piste de réflexion
intéressante pour les SDIS.
La mise à disposition des chefs d'agrès, du COS et
des officiers investigateurs, de programmes informatiques utilisables sur
support PDA, pocket PC ou ordinateur portable, peut permettre au travers de
logiciels adaptés, une prise en compte rapide des informations. Les
informations prises en compte sur le terrain n'auraient pas à être
reprises ultérieurement, un transfert vers une base de données
permettrait de faciliter le classement et l'archivage des données.
L'utilisation de supports multimédias pourrait en effet
présenter plusieurs avantages :
> L'ensemble des formulaires papier serait directement
disponible au travers d'un seul et même appareil,
> Possibilité de stockage d'une importante
quantité d'informations,
> Possibilité d'échanges en temps réel de
données entre les intervenants et le CODIS,
> Permettrait un transfert immédiat des données
vers une base de recueil dès le retour des intervenants dans leur
centre,
> Facilité d'archivage,
> Analyse et intégration facilitées des
données vers le dispositif SIPA,
> Envoi instantané des données vers une base
statistique de la DSC,
> Gain de place,
Ce type de matériel offrirait également une gamme
d'utilitaires adaptés aux diverses missions des sapeurs pompiers.
Ces appareils pourraient proposer des bases de données
recensant les hydrants de chaque secteurs, recevoir une base de données
cartographiques, des mémentos « réflexe » concernant
les différents types de risques pouvant être rencontrés en
intervention... une majeure partie de nos supports papiers auraient la
possibilité d'être convertis au format informatique les rendant
directement accessibles sur le terrain, depuis un seul et même
appareil.
Ce type de matériel permettrait au chef d'agrès ou
au chef de groupe de remplir, à minima, un formulaire simple de «
RCCI » permettant ainsi de couvrir par un recensement statistique la
quasi-totalité des feux sans pour autant nécessiter l'engagement
systématique d'une équipe de techniciens RCCI.
|