REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSTAIRE
UNIVERSITE CATHOLIQUE DU CEPROMAD
« UNIC »
BP 768 KINSHASA XI
FACULTE DE MANAGEMENT ET SCIENCES
ECONOMIQUES
MANAGEMENT STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME
POUR UN ASSAINISSEMENT REUSSI DE L'ECOSYSTEME CONGOLAIS
CAS DE LA VILLE DE MATADI
Par
Paul MAMPASI NGULU-ma-MUANDA
Mémoire Présenté et Défendu
en vu de l'obtention du grade de Licencié en Management et Sciences
Economiques
Directeur : Professeur Evariste TSHISHIMBI
Codirecteur : Chef de travaux Médard MAMBA
NDJILA PANDA
Année Académique 2007- 2008
i
EPIGRAPHE
Louez l'Eternel, invoquez son nom! Faites connaître
parmi les peuples ses hauts faits!
Chantez, chantez en son honneur ! Parlez de toutes ses
merveilles!
Glorifiez -vous de son saint nom!
Que le coeur de ceux qui cherchent l'Eternel se
réjouisse!
Ayez recours à l'Eternel et à son appui,
Cherchez continuellement sa face! (Psaumes 105 : 1 -
4)
ii
DEDICACE
A toi :
- notre mère Julienne BAKAMBANA NZITA, à qui
nous rendons un vibrant hommage pour tant de sacrifices consentis afin de faire
de nous un responsable,
- notre chère épouse Lydie MAMUENE KONDE ainsi
que notre progéniture : Béni MATONDO MAKITU- MAMPASI,
Thierry BUALUTI MAMPASI, Arthur KONDE MAMPASI et Paulino MAMPASI
MAMPASI ;
pour tant de privations tout au long de nos
études , que notre persévérance vous serve d'exemple
pour le relèvement de la famille.
A toute la famille KCCISTE de l'Eglise Bon Nouveau Message
KCC, amis et camarades ainsi que vous tous qui nous êtes chers.
Nous offrons ce modeste travail
Paul MAMPASI NGULU-ma- MUANDA
iii
REMERCIEMMENTS
A l'issue de notre second
cycle d'études Universitaires, nous remercions très
sincèrement l'Eternel Dieu, pour sa sollicitude d'Omniprésence,
Omnipotence et Omniscience qui, par son amour incommensurable nous a rendu
capable de surmonter de diverses épreuves auxquelles nous sommes
exposé nuit et jour.
Nous devons beaucoup au
professeur ordinaire NSAMAN - O - LUTU, initiateur et recteur de
l'université du CEPROMAD, qui avec le concours de ses collaborateurs,
vient de faire de nous ce que nous sommes aujourd'hui.
Nous- nous acquittons d'un
devoir de reconnaissance à l'égard du Professeur Evariste
TSHISHIMBI, qui a bien voulu diriger ce travail et le Révérend
Médard MAMBA NDJILA- PANDA qui s'est donné la peine de consacrer
son temps précieux pour que cette étude soit telle qu'elle est
aujourd'hui. Votre intérêt bienveillant, votre savoir et vos
nombreuses et utiles suggestions nous ont été d'une importance
capitale.
Notre gratitude
s'adresse également à tout le corps professoral de
l'université du CEPROMAD qui s'est dévoué corps et
âme afin d'assurer notre formation de qualité en management.
Notre reconnaissance va
aussi à l'endroit des autorités politico-administratives de la
ville de Matadi qui nous ont accordé toutes les facilités durant
nos recherches.
Enfin, qu'il nous soit
permis d'exprimer notre très grande et profonde reconnaissance à
nos amis de lutte, avec lesquels nous avons passé des moments de bonheur
et de souffrance notamment :
Alfred KAFUSA, jean - pierre TSIMBA, Jean - marie BETEZUM,
Edouard LUBANZADIO, Fifi UMBA, Thérèse KATANDA, Sophie RAMAZANI,
Espérance LELO, Tania NGOMBO, Léon MUTAMBA, Jean - Marie MUKADI,
Ambroise ILUNGA, Caddy KADIMA, Zéphyrin NSEKA, Lazare KASHEMWA, Jules
MANDJIENDA, Thierry MATONSI, Cripain TUMBWE, Salva TAMBWE,
Joseph MABEKI, Edgar BAKAMBANA, Yves KILUMUNDA,
Jean-baptiste BATEKELA, Paul LODI, Jerry GEREKUSA,
Dieudonné MAKWAYA et Roger KABEMBA.
Nous n'oublierons jamais le camarade Sébastien LENDA- di
-TAMBA qui nous a quitté quelques mois avant la fin de nos
études. Que son âme repose en paix.
Que ceux dont les noms ne sont pas cités, trouvent
à travers ce travail, l'expression de notre profonde gratitude.
Paul MAMPASI NGULU-ma-MUANDA
iv
LISTE DES ABREVIATIONS
VIH : Virus Immunodéficience Humain
SIDA : Syndrome de l'Immunodéficience
Acquise
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
DDT :
Dichloro-Diphényl-Trichloréthane
PNLP : Programme National de Lutte contre le
Paludisme
v
LISTE DES FIGURES
N°
|
FIGURES
|
PAGES
|
01
|
Rôles du manager
|
17
|
02
|
Présentation politico- administrative de la ville de
Matadi
|
51
|
03
|
Situation du paludisme hospitalier dans la ville de Matadi
|
57
|
04
|
Rapport paludisme-décès hospitaliers dans la
ville de Matadi
|
58
|
vi
LISTE DES TABLEAUX
N°
|
TABLEAUX
|
PAGES
|
01
|
Morbidité et mortalité proportionnelle dans la
ville de Matadi
|
59
|
02
|
Répartition des sexes de la population
d'enquête
|
61
|
03
|
Répartition d'âge de la population
d'enquête
|
62
|
04
|
Niveau d'instruction de la population d'enquête
|
63
|
05
|
Etat civil de la population d'enquête
|
64
|
INTRODUCTION
Il est curieux
qu'à l'ère de la mondialisation, de la technologie de pointe, de
l'existence de grandes et larges organisations qu'on puisse oublier l'aspect
socio-sanitaire. Celui-ci reste un soubassement réel de la promotion
humaine et du développement intégré de la
collectivité.
Le mérite de ce
travail et de vouloir mener une lutte managériale contre la
pandémie paludisme, une des maladies sociales qui sévissent
l'humanité, mais délaissée en faveur du VIH/SIDA le plus
diffusé.
La République Démocratique du Congo n'est pas
exemptée de cette pandémie qui ravage milliers des personnes et
contribue au sous développement des populations.
Etant donné
l'importance que nous accordons au développement de ce pays , nous nous
sommes décidé de parler de la lutte managériale contre ce
fléau paludisme , comme stratégie thérapeutique efficace
pour un assainissement réussi de l'écosystème Congolais.
Vous trouverez outre l'introduction et la conclusion, que ce
travail pivote autour de trois chapitres dont :
- le premier traite des considérations
générales,
- le deuxième décrit la ville de Matadi terrain
de notre enquête,
- le troisième enfin s'attarde aux faits pertinents
qui ne sont autres que les résultats de l'enquête.
1. Choix et intérêt du
sujet
L'homme est l'un de facteurs
importants pour la croissance et le développement d'une entité.
Il ne demeure pas moins le producteur et le consommateur de cette
réalité.
Dans la jouissance de sa vie et celle de la communauté
humaine, l'homme reste un catalyseur pour son milieu physico- social.
Ce sujet qui
matérialise la préoccupation citée ci-dessus n'est que la
résultante de notre observation soutenue envers l'homme et son milieu.
Cela va de soi que l'importance de cette étude est matériellement
résorbée par un cortège d'intérêts. Ils sont
relatifs d'une part à la personne du chercheur et d'autre part à
la communauté.
Ce présent travail qui
met terme à la formation de deuxième cycle en management reste
sans doute un champ d'expérimentation des théories scientifiques
assimilées tout au long de la formation et cela en contact avec des
réalités de terrain.
Cette étude qui se veut objective pourrait servir de
documentation modeste à ceux qui voudraient approfondir leurs
recherches. Au demeurant, elle constitue un carnet de bord aux
développeurs chargés de l'amélioration des conditions
d'existence de la population.
2. Problématique
La problématique de
recherche demeure un aspect délicat du travail scientifique.
Jacques CHEVRIER ajoute que parler de la problématique
c'est dire qu'un ensemble des connaissances se rattachent à une partie
des réalités qui motivent ou qui expliquent une autre partie de
cette réalité (1).
Eu égard de ce qui précède, la
problématique présente deux situations importantes :
situation vécue et celle souhaitée.
L'écosystème congolais reste une
réalité paradoxale en ce sens qu'il regorge plusieurs richesses
potentielles : faune, mines, hydrographie...
Malgré cette
considération des richesses potentielles, l'environnement congolais
regorge en revanche plusieurs facteurs perturbateurs de
l'écosystème entre autres : les maladies endémiques,
osmiques, sexuellement transmissibles...
Parmi ce lot des maladies illustratives nous avons retenu le
paludisme comme un fléau prédominant.
Le paludisme l'une de maladie
parasitaire la plus répandue dans le monde et la plus vécue dans
le climat tropical, semble trouver un terrain de prédilection en
République Démocratique du Congo.
Nul n'ignore qu'à présent, le paludisme tue plus
que la pandémie du VIH/SIDA, d'où la proclamation de celle-ci
comme maladie prioritaire pour l'OMS à cause de ses ravages surtout
auprès des jeunes enfants.
Il sied de noter l'impact néfaste
d'improductivité sur la vie socio-économique déclarant
cette maladie sociale.
(1) Jacques CHEVRIER : De la problématique
à la collecte des données : sous la direction
de Benoît
GAUTHIER », la presse de l'Université de Québec,
Sillery, 1984,
P.57.
Les gouvernements des pays
victimes sont dotés des moyens pour lutter efficacement contre cette
maladie qui rend la population amorphe , inapte,
désintéressée des actions socio-économiques qui
servent de soubassement au démarrage , au maintien d'un
développement intégré et durable de
l'écosystème.
D'ailleurs, les actionnaires de l'assainissement de
l'environnement contactés à ce titre ont presque tous
souhaité l'implication du management dans cette lutte de la survie de la
population.
Le management situationnel sera en mesure de mettre sur pied
des stratégies efficaces pour l'assainissement réussi des
conditions d'existence des populations
3. Hypothèse de recherche
L'assainissement
managérial du milieu reste l'arme d'une grande portée pour non
seulement minoriser mais, éradiquer le paludisme. Ces propositions
aléatoires et fortuites par surcroît feront l'objet d'une
vérification systématique à travers la présente
recherche afin de les infirmer ou les valider.
4. Délimitation du sujet
Tenant compte d'une part
des exigences scientifiques qui obligent le chercheur à la
fermeté et au travail sur un terrain réduit et d'autre part aux
contraintes de plusieurs ordres notamment : financier, matériel ,
temporal , la circonscription s'impose.
Ainsi, le contour du sujet sera délimité dans
l'espace comme dans le temps.
4.1. Délimitation spatiale
La ville de Matadi, chef-
lieu de la province du Bas-congo a été retenu pour champ
d'investigation ; cela au regard de score élevé des points
obtenus par rapport aux autres.
Les critères qui ont servi de soubassement au
mécanisme de sélection sont notamment la nature,
l'accessibilité facile, l'intégration du chercheur.
4.2. Délimitation temporelle
L'étude s'est
étalée sur une échéance allant de 2003 à
2007. Une période qui s'est distinguée par l'identification
élevée des cas de paludisme avec leurs conséquences y
afférentes.
5. Méthodologie du travail
Tout travail qui se veut
scientifique doit pouvoir suivre une méthodologie afin d'atteindre des
objectifs lui assignés.
Cette méthodologie de recherche est
généralement constituée des méthodes et
techniques.
5.1. Méthodes
La méthode est
constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie. (1)
(1)Roger PINTO et Madeleine GRAWITZ, Méthodes
des sciences sociales, 4è édition
DALLOZ, Paris 1971, P. 289.
Il se dégage de l'observation que les principales
méthodes les plus utilisées au cours de la recherche
restent :
- la méthode historique
- la méthode systémique
- la méthode structuro- fonctionnaliste
5.1.1. Méthode historique
La méthode
d'explication historique reste dynamique donc, diachronique en ce sens qu'elle
s'efforce de reconstituer les événements jusqu'au fait
générateur ou fait initial. Elle rassemble, ordonne,
hiérarchise autour d'un phénomène singulier, une
pluralité des faits afin de déceler celui qui a exercé le
plus d'influence sur le phénomène étudié. (1).
Cette démarche objective a trois aspects
(génétique, analytique et comparatif) et nous a servi non
seulement à analyser les faits mais, à les comparer en vue de
reconstituer la genèse.
5.1.2. Méthode
systémique
La méthode
systémique avec Jean WILLIAM LAPIERRE est entendue comme
« un ensemble d'éléments interdépendants,
c'est-à-dire liés entre eux par des relations telles que si l'une
d'elles est modifiée, les autres le sont aussi » donc , le
tout.(2)
La méthode systémique nous a aidé
à appréhender notre objet d'étude comme un tout
composé de plusieurs sous ensembles jouissant de
l'interdépendance de telle sorte que si une direction ne fonctionne pas
bien, l'entreprise entière est affectée.
(1) MULUMBATI Ngasha, Introduction à la science
politique, Aux éditions AFRICA,
Kinshasa - Lubumbashi,
PP. 27-28.
(2) J.W. LAPIERRE, L'analyse des systèmes
politiques, édition Presse de l'Université
la France, Paris, 1973, P.23.
5.1.3. Méthode structuro-
fonctionnaliste
Cette voie objective
intensément utilisée, nous a permis de scinder l'objet
d'étude en différents organes constitutifs accompagnés de
leurs fonctions respectives.
5.2. Techniques
Il importe de souligner
que cette recherche a bénéficié de deux types des
techniques à savoir : les techniques d'échantillonnage et
les techniques de collecte des données.
Techniques d'échantillonnage
Le sondage par
questionnaire étant retenu comme outil de cueillette des informations en
place et lieu de recensement, l'on devrait faire appel à des techniques
d'échantillonnage pour constituer les groupes représentatifs de
l'enquête.
La technique d'échantillonnage aléatoire simple
et celle d'échantillonnage accidentelle ont été
d'application répétée.
Disons que leurs usages complémentaires ont rendu moins
intéressante la description de chacun d'outils.
Techniques de collecte des données
Les instruments qui ont été utilisés
à propos sont entre autres :
· La recherche documentaire
· L'interview non dirigée
· Le sondage par questionnaire
· L'observation par participation
5.2.2.1. Recherche documentaire
Cette technique de
cueillette d'information a vu son application effective à travers les
cours, les rapports, les revues et les ouvrages scientifiques relatifs à
notre sujet de recherche.
5.2.2.2. Interview non
dirigée
Cet instrument
d'étude qualitative a été exclusivement adressé
à la haute hiérarchie. Il nous a facilité
l'appréhension de certaines motivations internes des dirigeants
5.2.2.3. Sondage par questionnaire
Accompagné du
questionnaire valide et fiable, cet outil de recherche nous a amené
à quantifier le comportement des différents acteurs.
5.2.2.4. Observation par
participation
Cette technique a
joué un grand rôle de correction de certains gestes, certains
signes qui ont échappé à la connaissance d'autres
outils.
Chapitre I. CONSIDERATIONS
GENERALES
Cette rubrique s'attarde
sur l'éclairage des concepts clés entre autres : management,
paludisme, assainissement et écosystème.
I.1. MANAGEMENT
1.1.1. Origine
Depuis les nuits de temps
les plus reculées à travers des siècles et des
civilisations qui se sont succédées les unes, les autres, des
pratiques managériales ont existé sans cesse.
Pour mieux comprendre les origines du management, il y'a lieu
de parler de quelques civilisations identifiées d'une façon
aléatoire et à simple titre illustratif.
Il s'agit des civilisations judéo-chrétienne,
asiatique, africaine et occidentale (1).
1.1.1.1. Civilisation
Judéo-chrétienne
L'ancienne alliance ou
l'ancien testament était le théâtre de plusieurs
événements ayant trait à la gestion d'hommes et à
la conduite des guerres sous l'impulsion des acteurs recrutés surtout
parmi les descendants d'Abraham.
L'exégèse
biblique nous renseigne sur une gamme variée des récits qui ont
fait date tels que la rencontre de Moise et de son beau-père
Jéthro et la promotion de Joseph.
La quintessence de ces deux histoires se présente en
ces termes :
(1)MAMBA NDJILA-PANDA, Management approfondi I, cours
inédit, 1ère Licence
en Management,UNIC/Kinshasa
2004, P.1
1. visite de Jétro à son beau- fils
Moïse
Jethro le beau-père
vint trouver son beau-fils Moïse en lui amenant ses deux fils et sa femme
au désert où il campait à la montagne de Dieu. Moïse
informé, sortit à la rencontre de son beau- père, se
prosterna devant lui, l'embrassa. S'étant mutuellement interrogés
sur leur santé, ils se rendirent à la tente.
Aux récits de tout ce que Dieu a fait à propos
de la délivrance du peuple Israélite de la sujetion Egyptienne,
Jethro reconnaîtra la grandeur de Bon Dieu Yawe sur les petits dieux, il
offrit un holocauste et des sacrifices. Aaron et tous les anciens d'Israël
vinrent manger avec le beau-père de Moïse en présence de
Dieu.
Le lendemain, Moïse s'assit pour rendre la justice au
peuple, tandis que le peuple demeurait débout auprès de lui du
matin au soir. Jethro voyant tout ce que Moise faisait pour le peuple lui
dit : comment t' y prends- tu pour traiter seul les affaires du
peuple ? Pourquoi sièges- tu seul alors que tout le peuple se tient
debout auprès de toi du matin au soir ?
Moïse répondit à son
beau-père : « le peuple vient à moi pour
consulter Dieu. Lorsqu'ils ont affaire, ils viennent à moi. Je juge
entre l'un et l'autre et je leur fais connaître les décrets de
Dieu et ses lois ».
Jethro lui dit : « tu t'y prends mal,
à coup sûr tu t'épuiseras, toi et le peuple qui est avec
toi, car la tâche est trop lourde pour toi, tu ne pourras pas l'accomplir
seul »
Maintenant écoute
le conseil que je vais vous donner pour que Dieu soit avec toi, tiens-toi
à la place du peuple devant Dieu et introduis-toi. Même leurs
causes auprès de Dieu. Instruis-les des décrets et des lois, fais
- leur connaître la voie à suivre et la conduite à tenir.
Mais choisis-toi parmi le peuple des hommes capables, craignant Dieu,
sûrs, incorruptibles et établis -les sur eux comme chefs de
milliers, chefs de dizaines. Ils jugeront le peuple en tous temps, toute
affaire importante, ils te la déféreront et toute affaire
mineure, ils la jugeront eux-mêmes.
A nos jours ce conseil pourrait se traduire par des termes
tels que : la décentralisation, l'unités de commandement,
l'organisation, éventail de subordination, la délégation
du pouvoir, etc.
Retenons que Jethro est le premier
« consultant » et il a donné les premières
leçons de management à son beau-fils.
2. Promotion prophétique de
Joseph
Notons également
que le processus de vie de Joseph couronné par son poste de gouverneur
et gestionnaire des vivres dans le gouvernement de Pharaon est le plus
édifiant. Joseph a pratiqué le management plus
singulièrement la gestion des stocks, dans l'expérience des ses
fonctions lui attribuées par le pharaon.
1.1.1.2. Civilisation Asiatique et
autres
Les anciennes
civilisations grecque, romaine et mésopotamienne ont excellé dans
la présentation des résultats spectaculaires basés sur des
principes de gestion et conduite des affaires, des Etats, des voies de
communications, des constructions immobilières et de
l'émancipation de la comptabilité.
Ces civilisations avaient atteint l'apogée par un
progrès sans précédent et par distraction elles ont fini
par régresser sensiblement.
1.1.1.3. Civilisation Africaine (1)
La civilisation
africaine était également au rendez-vous des pratiques
managériales. Le cas de l'Egypte et celui de l'Afrique subsaharienne
sont les plus frappants et probants.
L'Egypte a témoigné de son épanouissement
par la construction des gigantesques pyramides, celles -ci laissent entrevoir
non seulement qu'elles sont tributaires d'un travail collectif de haute facture
mais, surtout la présence d'une organisation solide du travail. Il a
existé quelque part un architecte, un maître d'ouvrage, des
ingénieurs de construction, un gestionnaire du personnel, des casseurs
et transporteurs des matériaux (pierres ou moellons).
Soulignons que l'Afrique subsaharienne n'était pas en
laisse. Elle a vécu une série des empires et des royaumes.
Pour la République Démocratique du Congo nous
avons cité entre autres le royaume : Kongo, Luba, Kuba et l'empire
Lunda.
1.1.1.4. Civilisation Occidentale
Cette
dénomination demeure impropre car, elle ne s'adresse qu'à une
poignée des pays de l'Europe de l'ouest et les Etats-Unis
d'Amérique qui ne représente pas tout le continent
Américain.
Cette civilisation occidentale a été fortement
marquée par une imposante organisation mondiale des Eglises catholique,
protestante et autres. Une organisation calquée de pratique de gestion.
(1) MAMBA NDJILA-PANDA , opcit, P.3.
Cela va de soi, ces formes de conduite de gestion qui
étaient généralement axées sur de divers domaines
entre autres ; économique, politique, culturel et religieux sont
restés longtemps stables.
Il a fallu attendre l'arrivée du détonateur
principal qu'est la révolution industrielle du milieu de XVIIIème
siècle, en Angleterre pour défaire cette stabilité.
L'essentiel de cette révolution était de
remplacer la force humaine par l'énergie de la vapeur. Une situation qui
a occasionné l'amélioration de l'activité industrielle.
L'application intense de la machine a provoqué le
développement du secteur de transport, voire de communication qui aura
de l'impact positif sur la production. Il va sans dire que plusieurs aspects
ont été marqués notamment : l'instauration de
nouvelles relations entre les employeurs et les employés, et la
distinction claire entre les producteurs et les consommateurs.
Soulignons que ces
nouvelles conditions changèrent la façon traditionnelle de
déterminer et d'atteindre des objectifs. Soutenons sans crainte
d'être contredit que la révolution industrielle a connu des
premières recherches dans le domaine de gestion. Déjà au
XVI ème siècle finissant Charles Babbage,
présenté comme le patron de la recherche opérationnelle
commençait petit- à -petit à s'intéresser aux
méthodes devant améliorer la production du travail.
Cela grâce à l'emploi d'autres outils tels que la
mesure du travail, l'évaluation des coûts (par l'étude de
temps et des mouvements),le recours au système des primes et au partage
des profits.
Pour la petite histoire, Babbage à son temps avait
inventé un ancêtre d'ordinateurs modernes qu'il appelait
lui-même la « machine à
différence » .Cet ordinateur de la première
génération effectuait à peine des opérations
mathématiques et celles de statistique.
Ajoutons que Charles Babbage porte également à
son actif un livre ayant pour titre « l'économie de la
machine et de la production ».
Il importe de signaler, qu'une suite importante d'acteurs a
travaillé sur la gestion.
1.1.2. Domaine de définition
Pour appréhender
le concept de management, nous allons nous attarder sur deux axes
fondamentaux : les définitions d'ordre étymologique et
celles concernant les objectifs.
1.1.2.1. Définition
étymologique
La littérature
spécialisée de management nous renseigne l'existence de
différents vocables qui entraînent une dichotomie, une
hétérogénéité des conceptions, des doctrines
ou de philosophies qui n'a pour unique critère de justification que
l'efficacité économique.
Le management s'est forgé son propre langage, l'on
parlera d'innover à la place de créer, de l'éventail de
subordination pour signifier l'effectif des membres d'un groupe à
diriger.
J.ARDOINO dans son livre intitulé
« Commandement ou management participation contestation »
signale que les termes « management et manager sont
incontestablement révélateurs. Elle se rattache à
l'Italien managgiare » (1).
Décomposer en mane-ggiare, l'expression désigne
manoeuvre, manière.
Les concepts de management, de ménager et
ménagerie possèdent une autre origine du latin populaire :
mana, vones dérivé de manière, demeurer.
Il signifie une maison, une demeure et par extension, prendre
soin, épargner, économiser, conduire, administrer etc.
Il est accepté que le management puisse être
compris comme la manoeuvre, le modèle et le
« manège ».
Ainsi, le ménagement et le management peuvent
être traduits à la limite en terme de respect et d'égards
vis-à-vis d'autres personnes.
1.1.2.2. Définition par
objectif
Pour G. Terry et
Franklin , le management est un processus spécifique consistant en
activités de planification, d'organisation ,d'impulsion et de
contrôle visant à déterminer et à atteindre des
objectifs définis grâce à l'emploi d'êtres humains et
à la mise en oeuvre d'autres ressources(2) .
Cette assertion met en vedette les fonctions
managériales les plus déterminantes, celles-ci doivent être
maîtrisées même par le manager junior.
(1) J. ARDOINO, Commandement ou management participation
Contestation, Fayard-mame
Paris 1970, P.15
(2) Georges TERRY et Francklin, S., la pratique
du management, 1ère éd. Economica,
Paris, 1985, P.5.
1.1.3. Rôles du manager
Le manager est un
homme à plusieurs dimensions comme tel, il est appelé à
jouer d'une manière appropriée plusieurs rôles relatifs aux
diverses situations.
Ainsi, nous aurons à prendre en compte d'une part les
rôles résultant des courants des pensées
managériales et d'autre part, ceux avancés par Henry MINTZBERG.
1.1.3.1. Rôles selon les écoles
managériales
Dans ces courants des
pensées managériales, nous retiendrons les rôles repris
ci-dessous :
1. Technicien
Il est la personne
-ressource à laquelle les employés se réfèrent
lorsqu'ils se heurtent aux problèmes complexes.
Ce rôle contraint le manager à acquérir
certaines qualités techniques et de raffermir son image au sein du
groupe.
2. Analyste
Le gestionnaire sera
prêt de répondre aux attentes, aspirations de ses collaborateurs
par la réorganisation de la tâche. Dans des entreprises d'un
certain niveau, cette tâche retirée du gestionnaire est
généralement confiée au service d'organisation et
méthodes ou au cabinet-conseil.
3. Contrôleur
Nous avons
préféré que le gestionnaire joue le rôle
d'évaluateur, car le contrôle semble avoir une connotation
négative et un caractère policier.
1.1.3.2. Rôles selon Henry MINTZBERG
(1)
Selon Henry MINTZBERG
cité par Hellriegel, D. et scie, dans leur livre intitulé
« Management des organisations » : un rôle est
perçu comme un ensemble de comportements organisés. Il
dénombre dix rôles différents qui incombent aux managers
notamment : symbole, dirigeant, liaison, récepteur, transmetteur,
porte-parole, chef d'entreprise, pacificateur, répartiteur des
ressources et négociateur. Ils sont représentés par la
figure n° 1.
Figure n°1 : Rôles du
manager
Autorité et
Statut
Officiel
Rôles de décision
· Chef d'entreprise
· Pacificateur
· Répartiteur des ressources
· Négociateur
Rôles d'information
· Récepteur
· Transmetteur
· Porte-parole
· Liaison
Rôles Interpersonnelles
· Symbole
· Dirigeant
· Liaison
Source : Management des organisations, P.
14
MINTZBERG repartit les 10 rôles du manager en trois
groupes dont : - Relations interpersonnelles
- Information
- Décision
1. Rôles relatifs aux relations
interpersonnelles
Dans les relations avec
les autres, découlent directement de l'autorité du manager qui
doit jouer trois rôles à savoir :
(1)Hellriegel, D., Slocum. J.W., Woodman
R.W., Management des organisations, Nouveaux
Horizons, de Boeck university, Bruxelles,
1992, PP.12-16
Rôle de symbole
Le manager dans ce
rôle doit accomplir des tâches de représentation et de
cérémonie au sein du département ou de l'organisation.
v Rôle de dirigeant
Le manager a la
responsabilité d'impulser, de diriger, de coordonner les tâches
des collaborateurs en vue de réaliser l'objectif poursuivi par
l'organisation.
v Rôle de liaison
Ce rôle aide le
manager à recueillir des informations pertinentes sur l'organisation.
2. Rôles relatifs à l'information
v Rôle de récepteur
Le manager est
comparé aux systèmes de radar qui scrutent l'environnement en
quête d'une information susceptible d'influencer le fonctionnement d'une
partie ou de l'ensemble de l'organisation.
La grande proportion de ces informations bien que verbales
provenant des potins et de ouï-dire feront du manager l'homme le mieux
informé de l'organisation.
v Rôle de transmetteur
Le manager partage ses
informations avec d'autres membres du groupe. Informer les collaborateurs est
une tâche moins aisée mais nécessaire.
v Rôle de porte-parole
Le manager se charge
des déclarations officielles adressées aux personnes
étrangères à l'entreprise par maints moyens tels que le
discours, les rapports, les interventions à la radio, à la
télévision ou dans d'autres medias.
3. Rôles de décision
Le manager engage
généralement l'organisation dans une nouvelle voie.
Ces rôles semblent être dominants que les autres
parce que le manager donne en revanche une ligne de conduite à
l'organisation. Il joue quatre rôles qui sont les suivants:
v Rôle de chef d'entreprise
Le manager se
décide à améliorer le fonctionnement du
département, de la direction, de la société en
général. Cela en élaborant des projets nouveaux ou en
introduisant des changements nécessaires.
v Rôle de pacificateur
Le manager se fait juge
pour résoudre des différends ou des conflits entre ses
collaborateurs, entre de différentes directions ou divers services. Un
bon manager est celui qui ne contourne pas le conflit, mais l'affronte et le
surmonte par des solutions efficaces.
v Rôle de répartiteur des
ressources
Le manager est
habilité à désigner les allocations des ressources
disponibles et le volume de chaque affectation.
Ces ressources peuvent former un budget prévisionnel ou
des fonds supplémentaires, un matériel, du personnel etc.
Le manager devra opérer un choix sur la manière
d'affectation des fonds.
v Rôle de négociateur
Dans son rôle de
négociateur, le manager représente une direction ou la
société elle-même lors de marchandage avec ses partenaires
extérieurs.
1.1.4. Qualités Requises
Le travail pittoresque
d'un manager renferme des exigences conséquentes qui obligent l'acteur
à acquérir certaines caractéristiques, notamment :
- la tâche de gestion
- le libéralisme
- l'équité
- la flexibilité
- la maturité
- les bonnes relations sociales ou humaines
- la capacité de planification, d'organisation,
d'impulsion et de
contrôle
- la vision globale
L'employé actif vient de connaître une promotion,
passe de la tâche d'exécution à la tâche de
gestion.
En effet, on lui demanderait de créer un climat de
soutien en respectant ses collaborateurs ; autrement dit, il doit aller
accorder une certaine autorité parcellaire : c'est le
libéralisme.
Un manager sait
l'importance que revêt la pratique de bonnes relations humaines qui
demeurent une conditionnalité de résolution des problèmes.
N'est-ce pas le médiateur doit être accepté par les
belligérants.
La flexibilité
fait du manager quelqu'un qui s'occupe des autres. Un juge à prendre des
solutions palliatives en mettant l'homme au centre du service.
Quant à
l'équité, le manager doit être à mesure d'avoir le
bon sens, la bienveillance pendant le silence de la loi.
La maturité
reste le principe d'or du manager. Il n'a jamais été
émotionnel, en revanche il demeure le model comportemental, donneur
d'image à la société. Dans ce cas il doit avoir les
capacités de planifier, d'organiser, d'impulser et de
contrôler.
Et enfin, il doit se
prémunir d'une vision globale de l'entreprise de telle manière
que les attributions des uns commencent là où se terminent celles
des autres.
1.1.5. Culture managériale
1.1.5.1. Historique
Le mot culture tire son
origine dans « l'histoire universelle ».
Ces études cherchaient à reconstituer une
« histoire générale de l'humanité et des
sociétés depuis des origines, en des grandes fresques qui en
faisaient la synthèse » (1).
Ces historiens auraient empruntés les thèmes au
Français où on écrivait « cultur » et,
ce n'est qu'à la fin du 19ème siècle qu'on
commençait à écrire
« Kultur ».
(1) Guy ROCHER, Introduction à la sociologie
générale , Tome I, édition HURTUBISE
HMH, Moréale 1963, P.82.
Les Français du
moyen âge entendaient par culture « culte
religieux »et couture ou coture pour designer le champ labouré
et ensemencé à l'image d'un champ cultivé.
Au
17ème siècle la culture vint à signifier le
travail de la terre. Et, pour analogie, on parlera culture de la lettre,
culture de science. Soulignons qu'à cette époque le terme culture
est arrivé à designer le progrès intellectuel d'une
personne ou le travail nécessaire à ce problème.
1.1.5.2. Assertions
Il existe un
cortège des définitions relatives au concept de culture.
Sans ne pas faire de cette étude la sémantique,
nous nous empressons d'opter pour la définition de
Taylor qui va de connivence avec les assertions des divers
auteurs.
Il considère la culture comme étant un ensemble
lié des manières de penser, de sentir et d'agir plus où
moins formalisé qui, étant apprises et partagées par une
pluralité des personnes , servent d'une manière à la fois
objective et symbolique à constituer ces personnes en une
collectivité particulière et distincte.
La culture
générale, vue comme telle devient une matière à
réflexion et invite un certain relativisme car, l'homme étant
changeant ou dynamique, les valeurs centrales de la société
changent de même.
1.1.5.3. Culture managériale
La culture est
culture, liée au management entraîne l'idée par laquelle
chaque entreprise possède sa culture particulière.
Cet amas de tradition des us et coutumes reste propre à
une organisation mais, pas foncièrement partagé par tout le
monde.
La culture souvent managériale moule l'entreprise, lui
donne un corps et une forme qui la distingue des autres.
Au demeurant, la culture enfante la personnalité de
l'entreprise qui est objet des facteurs subjectifs (perception) et de fois
objectifs (textes, règlements, arrêtés...).
En dépit de ce qui vient d'être
évoqué, la culture managériale reste le costume que
porterait une entreprise de façon tant soit peu permanente.
Elle est fonction de plusieurs critères entre
autres :
- les qualités du patron, son profil
- la nature de l'entreprise
- la valeur des collaborateurs, leurs
attitudes...
1.1.5.4. Implication de la culture
managériale
Il est établi
que les entreprises arrivent à se comporter sur base des cultures
spécifiques et particulières d'une manière ou d'une autre.
Il y'a ceux qui mettent les faits observables en
première position et minimisent des éléments observables
(port de tenue) intangibles.
Cette culture managériale marque des empruntes sur
l'organisation et sur les outs puts (biens et services) et ce qui
amènerait à doter les entreprises des personnalités
diverses.
1.1.6. Stratégies
managériales
1.1.6.1. Stratégie
1. Définition
Dans sa forme la plus
simpliste possible, la stratégie renferme plusieurs théories
apprises telles que « théorie des jeux, fil
d'attente ». Elle reste une « action possible permettant
d'arriver à la résolution d'un problème »
(1).
Considérée selon ce point de vue, la stratégie demeure la
combinaison des moyens dans l'espace et dans le temps, effectués en
fonction d'une analyse de l'environnement et des ressources détenues par
l'entreprise afin d'atteindre les objectifs.
A ce sujet CLAUSEWITZ
décide que : « la stratégie choisit le
terrain de combat, le moment et les forces à mettre en oeuvre pour
l'emporter. Se situant avant le combat, elle en détermine l'issue plus
largement que la tactique, qui se limite à la conduite du combat lui-
même » (2).
Ses assertions prouvent à suffisance que la
stratégie est d'autant plus pratique que des politiques et des
procédures.
2. Contenu des stratégies
La stratégie
est spécifique à chaque situation. Par conséquent, elle
recherche un changement de cap par rapport à la tendance.
(1)MAMBA NDJILA, Diagnostic des Entreprises, cours
Inedit, 1èr licence management,
UNIC, Kinshasa 2007-2008,
P.22.
(2) RAMEAU, La prise de décision, acte de
management, les éditions d'organisation,
Paris, 1975, P.13.
Le besoin stratégique naît par la constatation
d'un écart entre les objectifs poursuivis et la combinaison de cet
objectif aux activités existantes.
En effet, la stratégie s'appuie sur trois
éléments à savoir :
- l'espace (terrain),
- le temps (moment) et
- les moyens forces à mettre en oeuvre.
I.2. PALUDISME
Marc
Gentilini dans son livre intitulé « Médecine
Tropicale » nous donne la définition du paludisme et retrace
son historique, sa symptomatologie, son cycle évolutif ainsi que son
traitement.
1.2.1 .Assertions
Le paludisme (du latin
palus, paludis= marais) appelé aussi malaria (de l'italien mal'aria =
mauvais air) est une parasitose due à un hématozoaire, du genre
plasmodium, transmis par la piqûre d'un moustique femelle appelé
anophèle (1).
D'ailleurs ces
moustiques femelles sont très dangereux et se recrutent en grande
proportion dans l'environnement Congolais où le climat joue un
rôle concomitant à leurs multiplications
(1) Marc Gentili, Médecine Tropicale,
édition By FLAMMRIO, 1993, P.91.
I.2.2. Historique (1)
Avant 1630, on
distinguait déjà, parmi les fièvres intermittentes, la
« fièvre de marécages ».
En 1630, Don Francisco Lopez apprend des
Indiens du Pérou les vertus de l'écorce du quinquina ; cet
arbre médicinal demeurant dans la pharmacopée congolaise sert de
soubassement à tout traitement de paludisme et demeure jusque là
irremplaçable.
Les fièvres sont divisées en deux groupes,
selon leur sensibilité ou leur résistance à cette drogue.
En 1820, Pelletier
et Caventou en isolent l'alcaloïde actif, la quinine, que
Maillot utilise au cours de la campagne d'Algérie en
1830.
L'agent pathogène est découvert en 1880 par
Laveran à Constantine.
Marchiafava, Celli et Golgi,
distinguent bientôt trois espèces parasites de l'homme :
Plasmodium vivax, Plasmodium falciparum et Plasmodium malarae.
De 1895 à 1897, la
transmission de cette affection par un moustique du genre anophèle est
soupçonnée par Ross et confirmée par
Grassi en 1898. Stephens isole en 1922 une
quatrième espèce plasmadiale : Plasmodium ovale.
En 1948,
Shortt et Garnham mettent en évidence
l'existence des formes exo- érythrocytaires tissulaires dans le foie
expliquant ainsi la phase pré patente et peut-être la survenue des
rechutes. Cet état est plus compté parmi les cas les plus
désespérés.
(2) Marc Gentili , opcit , PP.91-93.
Il reste une des causes les plus rependues qui
entraînent un taux élevé non seulement de morbidité
mais aussi de mortalité.
De 1820 jusqu'à
1940 environ aucun progrès thérapeutique n'avait
été réalisé, mais peu avant la seconde guerre
mondiale, la chloroquine, premier antipaludique de synthèse, est
préparée et ouvre la voie à toute une série de
dérivés.
La guerre du pacifique
à partir de 1942, privant les Américains des plantations
indonésiennes de quinquina, active les recherches.
Contre le vecteur, les insecticides de contact, tel que le
DDT, sont largement utilisées dès la fin de la guerre.
Grâce à ces nouvelles armes, l'éradication du paludisme
parait possible.
En 1957, elle est
entreprise à l'échelle mondiale par l'organisation mondiale de la
santé (OMS).
Après des
succès rapides surtout en zone subtropicale et tempérée,
dans les pays développés, dans les îles, les progrès
deviennent lents, en particulier dans les pays
déshérités.
La résistance
des vecteurs au DDT apparaît ; les insecticides de remplacement sont
beaucoup plus onéreux.
Cette poudre « miraculeuse » qui a
donné- des résultats efficaces s'est révélée
plus dangereuse en devenant de plus en plus cancérogène. Il a
fallu penser même au cas de la lutte biologique qui utiliserait moins du
poison sont les médicaments.
En 1961, l'avenir
s'assombrit de la découverte de souches de Plasmodium falciparum
résistantes aux amino-4-quinoléines, antipaludiques de
synthèse largement utilisés, et leur extension mondiale est
actuellement inquiétante.
En 1968, force est de
redéfinir un programme de lutte visant à contenir les effets de
la maladie (mortalité, morbidité) plutôt qu'à
l'éradiquer. Enfin, les succès acquis ne sont pas toujours
définitifs, comme le montrent les récentes
épidémies apparues dans des régions autrefois
débarrassées de la maladie.
Actuellement, la
recherche demeure orientée vers la lutte antivectorielle, le traitement
curatif et prophylactique, la vaccination ; contre le vecteur les
problèmes sont d'ordre technique (résistance aux insecticides),
mais surtout économique (coût des insecticides et de leur mise en
oeuvre) ; le traitement du paludisme requiert de nouveaux produits
efficaces contre les souches de Plasmodium falciparum résistantes aux
amino-4-quinoléines, et antipaludiques à visée exo-
érythrocytaire.
L'immunothérapie
est sans doute la voie d'avenir, qu'il s'agisse d'immuno-stimulation non
spécifique, ou surtout d'un vaccin dont la mise au point quoique
difficile ne parait plus utopique en raison des succès obtenus en
expérimentation animale, de la réussite de la culture in vitro
des stades érythrocytaires, puis hépatiques de Plasmodium
falciparum (Trager et Jensen 1976,
Mazier et Al .1985)
Trois types de vaccin sont à l'étude, selon que
la cible est le mérozoite, le sporozoite ou le gamétocyte.
I.2.3. Epidémiologie
Le paludisme est la
maladie la plus répandue dans le monde : les estimations du nombre
de personnes contaminées varient entre 300 et 500 ou 660 millions et il
tue plus d'un million de personnes par an, la plupart en Afrique.
Un lieu favorisé par le concours de faits entre
autres : la culture, les conditions environnementales, le climat ...
Le paludisme est
actuellement la première cause de mortalité des enfants de moins
de cinq ans en Afrique.
Les femmes enceintes dans les zones endémiques, sont
aussi particulièrement touchées par le paludisme car le placenta
constitue une cible où les parasites (plasmodium falciparum) peuvent
s'accumuler.
Le paludisme est
encore la maladie mondiale la plus importante reconnue en priorité de
1èr rang pour l'OMS tant par ses ravages directs que par ses
conséquences socio-économiques notamment une
improductivité aboutissant à la sous-alimentation et au sous
développement (1).
Cette maladie sociale
est réputée dangereuse par l'importance négative de ses
effets sur l'homme et sa communauté. Elle demeure encore cruelle bien
que l'attention soit portée actuellement vers le VIH/SIDA.
Epidemiologiquement, le
paludisme est reparti en deux zones : intertropicale et subtropicale ou
tempérée chaude (2).
1.2.3.1. En zone intertropicale, chaude et
humide
Cette zone abonde dans
la prolifération des anophèles capables d'assurer en permanence
la transmission des hématozoaires : le plasmodium falciparum y est
donc endémique.
(1) Internet, Article de Wikepedia , l'encyclopedie libre
(2) Marc Gentili , opcit , PP. 96-97.
Selon l'intensité
de l'impaludation on distingue des zones holo-endemiques, hyper-endemiques,
méso-endemiques et hypo-endemiques.
Des poussées surviennent à la saison des pluies
quand pullulent les anophèles : c'est la période de
« transmission intense » du paludisme.
Or, l'Afrique subsaharienne, plus particulièrement la
République Démocratique du Congo subit la saison de pluie qui
occupe plusieurs mois au cours de l'année que la saison sèche.
Alors une prédestination devant exposer cette contré du monde
à des effets incalculables de la maladie est de mise.
1.2.3.2. En zone subtropicale ou
tempérée chaude
La transmission n'est
possible qu'à la belle saison : le paludisme à plasmodium
vivax sévit sous forme d'épidémie saisonnières. Ces
épidémies sont parfois dues à l'arrivée de
paludéens dans une région indemne de paludisme mais où
existent des anophèles « bons vecteurs »
Sur le plan répartition géographique, le
paludisme sévit actuellement dans la ceinture de pauvreté du
monde.
La pauvreté plus
qu'un péché réside dans les pays du tiers- monde plus
particulièrement en République Démocratique du Congo notre
champ d'étude qui ayant une richesse potentielle possede une population
la plus misérable du monde.
Il est surtout redoutable en zone tropicale où existe
le plasmodium falciparum, agent du paludisme grave.
En Europe, le
paludisme a été éradiqué mais, en France le
paludisme d'importation est en pleine augmentation, du fait de l'essor de
déplacement vers les pays tropicaux et d'une trop fréquente
négligence dans la chimioprophylaxie.
En Afrique, le
paludisme est rare en Afrique du Nord, où l'on rencontre les
espèces plasmodium vivax et malariae.
Elle est largement répandue dans toute l'Afrique
intertropicale où coexiste le plasmodium falciparum, malariae et une
moindre part du plasmodium ovale.
En Asie, comme en
Afrique, le paludisme sévit intensément. On retrouve le
plasmodium falciparum et vivax.
En Amérique,
l'Amérique du Nord est indemne de paludisme ; par contre, celui-ci
existe en Amérique centrale, en Amérique latine où il est
en progression. Il est absent des Antilles françaises.
En Océanie,
certaines îles sont atteintes, d'autres par contre sont totalement
épargnées. Les foyers du Nord-Est de l'Australie ont disparu.
1.2.4. Cycle évolutif
Toujours Marc
Gentilini signale deux étapes constituant le cycle
évolutif du paludisme notamment : l'étape humaine et
l'étape de l'anophèle (1).
1.2.4.1. Chez l'homme
Il s'effectue par la
multiplication asexuée ou schizogonique des plasmodies. Un processus
fastidieux prêt à engager l'homme vers la dérive (mort).
Au cours de la piqûre, le moustique infecté
injecte avec sa salive des centaines de parasites, sous forme de sporozoites
fusiformes qui ne restent dans la circulation sanguine qu'une demi-heure. Il
gagne rapidement le foie où s'effectue le cycle exo-
érythrocytaire primaire : les sporozoites pénètrent
dans les hépatocytes où ils se cachent sous le nom de
cryptozoites.
(1)Marc Gentili, opcit, PP.92-93,
Ceux-ci grossissent, leurs noyaux se divisent et en une
semaine environ est constitué un schizonte mature ou corps bleu,
déformant l'hépatocyte hôte et repoussant son noyau en
périphérie.
L'éclatement du corps bleu libère des nombreux
mérozoites qui passent dans la circulation, amorçant les
premières schizogonies sanguines.
Dans le sang s'effectue le cycle asexué
érythrocytaire. Chaque mérozoite pénètre par
endocytose dans une hématie et s'y transforme en trophozoite. Celui-ci
grossit, et son noyau se divise : c'est alors un schizonte qui se charge
de pigment malarique ou hémozoine.
La multiplication des noyaux dont chacun s'entoure d'une plage
cytoplasmique forme un schizonte mûr ou un corps en rosace qui
s'éclate et donne l'accès fébrile, libère des
mérozoites qui vont parasiter de hématies vierges et effectuer
des nouveaux cycles schizogoniques érythrocytaires.
1.2.4.2. Chez l'anophèle
femelle
Il s'effectue le
cycle sexué ou sporogonique.
En prenant son repas sanguin sur un paludéen,
l'anophèle femelle absorbe des trophozoites, des schizontes, des
rosaces, des gamétocytes. Les éléments asexués sont
digérés et seuls les gamétocytes ingérés
assurent la poursuite du cycle.
Dans l'estomac du
moustique, le gamétocyte femelle par expulsion de corpuscules
chromatiniens, la fécondation du gamète femelle donne un oeuf
mobile, ookinète, qui traverse la paroi de l'estomac de
l'anophèle et se fixe au niveau de sa face externe formant l'oocyste,
dans lequel s'individualisent les sporozoites.
Libérés par l'éclatement de l'oocyste,
ces derniers gagnent avec prédilection les glandes salivaires de
l'anophèle.
La durée du cycle sporogonique varie de 10 à 40
jours selon la température et l'espèce plasmadiale. Elle est de
12 jours pour le plasmodium falciparum en Afrique tropicale. Le cycle
s'arrête lorsque la température moyenne est inférieure
à 16°c pour plasmodium vivax et à 18°c pour le
plasmodium falciparum.
I.2.5. Symptomatologie
Les manifestations
cliniques du paludisme sont diverses dans leur expansion, leur expression et
leur gravité, et dépendent à la fois du parasite et de son
hôte.
Elles vont de l'accès fébrile aigu, avec ou sans
défaillance viscérale grave, au parasitisme sanguin
prolongé asymptomatique, en passant par un paludisme subaigu et
chronique avec anémie et cachexie (1).
Dans notre travail, nous allons nous limiter à la
symptomatologie commune.
1.2.5.1. Symptomatologie commune
Certains tableaux
cliniques sont communs à toutes les espèces plasmodiales,
même si l'on observe des nuances ou des degrés dans
l'intensité des signes selon le parasite : ce sont les accès
simples qui comprennent la primo invasion et les accès de reviviscence
schizogonique à fièvre périodique.
D'autres tableaux sont spécifiques ou compliquent une
infection par espèce précise : l'accès pernicieux
(neuropaludisme).
(1) Marc Gentili, opcit, PP.101- 110.
v Accès de primo- invasion
Marquée par une
fièvre progressivement croissante qui devient continue, en plateau ou
à grandes oscillations irrégulières avec plusieurs pics
par jour, atteignant 39à 40°c.
Cette fièvre s'accompagne d'un malaise
général avec myalgie, céphalées et douleurs
abdominales, des nausées ou vomissements et parfois une
diarrhée.
A l'examen
physique : la rate n'est pas palpable bien que l'hypochondre gauche soit
sensible ; le foie est parfois augmenté de volume et douloureux.
Présence d'herpes labiales et une diminution de la diurèse avec
urines foncées.
La certitude du diagnostic sera apportée par un frottis
sanguin ou une goutte épaisse qui montre le plasmodium et en
précise l'espèce.
Accès palustres à fièvre
périodique
Le début est
caractérisé par la succession de frissons, fièvre, sueurs
et leurs répétitions se fait selon un rythme régulier.
Parfois ces signes sont précédés des
céphalées, nausées et herpès labial.
Très souvent l'accès palustre débute
brutalement en fin de la journée ou la nuit, et dure une dizaine
d'heures et le malade se plaint d'une sensation de froid intense malgré
la température à 39-40°c.
A la palpation on note une
hépato-splénomegalie.
Soutenons que le
paludisme reste un des facteurs anémiques qui affecte
profondément l'homme.
1.2.6. Diagnostic
La mise en
évidence de l'hématozoaire dans le sang est la seule capable
d'apporter une certitude diagnostique.
La recherche du parasite s'effectue sur frottis sanguin et sur
une goutte épaisse, colorés par la méthode de Giemsa, ou
de May-grunwald-Giemsa.
Actuellement on utilise aussi les méthodes
immunologiques par des tests rapides (ex PARACHECK pf) (1).
1.2.7. Thérapeutique
L'importance des
méfaits et du mal causés par le paludisme mérite une lutte
acharnée à mener sans relâche contre cet ennemi de l'homme.
Il ressort qu'il existe deux modes de traitement contre le paludisme :
curatif et préventif (2).
1.2.7.1. Traitement Curatif
Il Consiste à
l'administration des antipaludiques naturels où soit des antipaludiques
de synthèse.
1.2.7.2. Traitement
Préventif
Il consiste à la prophylaxie qui peut être
individuelle ou collective.
(1) Albert LUKUKA, Benjamin ATUA, Albert KUTEKEMENA, Manuel
de formation sur l'utilisation du Test
rapide « PARACHEK Pf » dans le
Diagnostic du paludisme en RDC,
Octobre 2007, P.9.
(2) Marc Gentili, opcit, PP. 111-122, 448-478.
1. Prophylaxie individuelle
Elle concerne plus
l'individu émigrant dans une zone d'endémie palustre. Il est
recommandé de prendre chaque jour 1comprimé de Chloroquine de 100
mg /jour durant le séjour et 1 mois après le retour pour
l'adulte.
Prophylaxie collective
La lutte contre les
anophèles vecteurs constitue le volet principal de la lutte
antimalarique dans l'optique de son éradication depuis 30 ans.
L'OMS préconise
surtout la lutte contre les anophèles adultes par les
méthodes chimiques, les méthodes non chimiques, l'utilisation des
moustiquaires imprégnées d'insecticide et la lutte
intégrée.
A. Méthodes chimiques
L'application
régulière des produits synthétiques ou
végétaux qui tuent les vecteurs par contact ou ingestion. Ces
produits doivent être appliqués dans les eaux dormantes ou
courantes, dans l'air, sur les murs, des habitations, etc.
B. Méthodes non chimiques
L'aménagement
de l'environnement et assainissement pour la réduction des sources des
vecteurs.
Parmi les mesures
envisagées pour la suppression des gîtes larvaires des
anophèles on retient : l'assèchement et le remblaiement des
marais, le creusement de dépressions pour créer des bassins de
pisciculture, le faucardage de la végétation aquatique et
rectification des berges, la modification de la salinité, la
construction de puits perdus pour diminuer le ruissellement, la construction et
l'entretien de drains, etc.
L'assainissement domestique et péri domestique par le
contrôle des stocks des eaux, l'élimination des récipients
vides, le nettoyage des caniveaux et drains, l'élimination des ordures
ménagères, l'isolement des fosses septiques.
C.Utilisation des moustiquaires
imprégnées d'insecticide
Elle peut
s'intégrer dans la prophylaxie collective, si l'on parvient à
convaincre la quasi-totalité d'une population de les utiliser.
D. Lutte
intégrée
C'est une
stratégie fondée sur l'utilisation de plusieurs méthodes
de lutte, avec la participation des communautés.
I.3. Assainissement
1.3.1. Domaine de
définitions
On entend par
« assainissement » l'ensemble des travaux que doivent
effectuer, en se conformant aux règles d'hygiène, les
particuliers, les collectivités et les pouvoirs publics pour faire
disparaître dans les agglomérations toutes causes
d'insalubrité.(1)
Un groupe
d'étude de l'OMS a officiellement adhéré à cet
usage en 1986 en définissant l'assainissement comme « les
moyens de collecte et d'évacuation hygiénique des excréta
et des déchets liquides de la communauté pour protéger la
santé des individus et de cette communauté ». Or, les
déchets pullulent et vivent à proximité de la population
congolaise comme si s'étaient des éléments favorables
à l'écosystème.
(1) R. Franceys, J. Pickfort & R. Reed, Guide de
l'assainissement individuel,
Organisation mondiale de la santé , Genève 1995, P.3
1.4. Ecosystème
Pour mieux comprendre
ce concept, il serait nécessaire de connaître d'abord ces trois
terminologies notamment : l'écologie, l'environnement et la
biodiversité.
1.4.1. Acceptions
1.4.1.1. Ecologie
L'écologie,
terme crée en 1866 par le scientifique Allemand Ernest
Haeckel, signifie, étymologiquement la science de l'habitat et
désigne l'étude des interrelations des êtres vivants avec
leur environnement (1).
Cette définition a par la suite été
étendue à l'étude des mécanismes et des processus
qui expliquent la distribution et l'abondance des organismes.
Autrement dit, c'est une branche reconnue des sciences de la
nature, qui s'intéresse au monde vivant, dans son ensemble, à sa
diversité et à son fonctionnement.
L'écologie
s'intéresse en premier lieu aux
écosystèmes, c'est à dire l'ensemble
d'une communauté d'organismes animaux et végétaux et leur
environnement physique et chimique avec lequel ils sont en interaction :
un lac, une forêt, un marais sont des écosystèmes.
L'une des ambiguïtés, dans l'utilisation du terme
écologie, est liée au fait qu'il a acquis des significations
différentes.
(1) Christian Lêvêque, Environnement et
diversité du vivant, édition cité des sciences et de
l'industrie Pocket, 1994,
PP.7-8.
Depuis 1970 , le terme
écologie désigne un courant de pensée qui , de
manière simplifiée , pose la question de la place de l'homme dans
le monde vivant, et brandit le spectre d'un désastre écologique
pouvant conduire à l'extinction de l'espèce humaine.
Voilà encore une
fois l'importance prédominante d'impliquer les principes
écologiques dans l'écosystème congolais.
1.4.1.2. Environnement
L'environnement est
l'ensemble des caractéristiques physiques, chimiques et biologiques dans
lequel vit un organisme vivant.
Depuis les années 1960, ce terme est également
utilisé dans un sens plus spécifique pour designer le cadre de
vie de l'homme et ses interactions avec la nature et le milieu urbain.
L'environnement est
souvent perçu, en réalité, par les différents
aspects, presque toujours négatifs, de l'impact des activités
humaines sur la biodiversité.
Ces impacts peuvent concerner la composition de
l'atmosphère aussi bien que la qualité des eaux ou la composition
de la flore et de la faune (1).
(1) Christian Lêvêque, opcit, P.9.
En marketing management,
l'environnement n'est pas seulement le support physique des organisations mais,
il est composé de plusieurs environnements concentriques :
· Le produit et son organisation ;
· Le microenvironnement (public et
marché) ;
· Le macro- environnement (social, légal,
économique ...) ;
· L'extra- environnement (on s'en va vers d'autres
planètes).
1.4.1.3. La biodiversité
1. Genèse
La question de la
biodiversité (contradiction de diversité biologique) est un des
aspects des problèmes d'environnement auxquels nous sommes actuellement
confrontés.
Si le terme biodiversité ne se trouve pas encore dans
tous les dictionnaires, c'est que son origine est toute récente.
Utilisé pour la première fois en 1986 par les
scientifiques, il est devenu plus populaire à l'occasion du sommet de la
terre qui s'est tenu en juin 1992 à Rio de Janeiro (Brésil) (1).
Ce
concept est un couteau à double tranchant mais l'évidence est que
la biodiversité converge vers la multitude où l'essaim des
éléments vivants dans l'écosystème qu'on pourrait
orienter d'une manière où d'une autre au développement.
(1) Christian Lêvêque, opcit, P.9.
2. domaine des assertions
La biodiversité
peut être définie comme la diversité du monde vivant ou,
selon une définition plus large et admise internationalement, comme la
variété et la variabilité des organismes vivants et des
complexes écologiques dont ils font partie (1)
Elle est aussi le produit de l'évolution qui a
façonné cette immense diversité de formes vivantes au
cours du temps.
3. Sortes
La biodiversité
n'est pas un simple catalogue d'espèces, de milieux ou de gènes
car elle joue un rôle essentiel dans la régulation des
écosystèmes naturels.
La diversité
génétique, en particulier, est nécessaire pour que les
espèces puissent s'adapter aux changements de l'environnement qui ont,
de tout temps, marqué l'histoire de la terre.
La diversité des
espèces joue, quant à elle, un rôle majeur dans les
interactions que, ces espèces peuvent développer à
l'intérieur des écosystèmes.
4. Ampleur
En cent ans, l'Afrique
est passée d'un monde traditionnel rural à un monde industriel
essentiellement urbain.
Les bouleversements qui ont présidé à ce
passage sont probablement, à l'heure actuelle, responsables de la
plupart des catastrophes écologiques enregistrées sur le
continent. (2).
(1) Christian Lêvêque, opcit, P.10.
(2)Nicolas Hubert, Splendeurs fragiles d'Afrique
Centrale , édition Centre culturel
français , 1993 Libreville ,
P.71.
Quels sont donc ces profonds changements que les
sociétés traditionnelles ont subi en un siècle ?
Le cas de la société d'abondance demeure
frappant. Cette société qui a donné l'image anormale d'une
économie prospère a en contre parti ravagé l'environnement
par l'apparition des industries lourdes de toute nature entraînant la
pollution de l'air et la présence des eaux souillants et en laidissant
des villes.
Il s'agit pour les principaux de :
Ø l'évolution de la société
organisée en circonscriptions administratives réunies en
nations ;
Ø l'introduction de la médecine pour tous, et de
la prévention ;
Ø l'ouverture des voies de communication et
d'échange international (Afrique et reste du monde) ;
Ø la standardisation de l'éducation, la
disparition progressive des héritages au profit d'une formation
planifiée ;
Ø l'installation de moyens de production et
d'élevage en série mettant fin à l'autosubsistance et une
certaine forme d'artisanat ;
Ø enfin, l'introduction de la consommation de produits
manufacturés dans une société en circulation des biens et
de l'argent.
Il ne s'agit pas là d'une simple transformation de
société mais bien d'une révolution des habitudes, des
modes de vie et surtout des mentalités.
Pour
Nicolas, la société traditionnelle a disparu
matériellement de beaucoup d'endroits en Afrique centrale mais les
habitudes et le comportement qu'elle engendrait n'ont pas disparu (1).
En médecine, ces
progrès n'ont pas été accompagnés d'une
évolution significative des comportements traditionnels. Et l'on voit,
dans toutes les grandes villes s'accumuler les déchets de
consommation.
La jeunesse des
économies de production s'accommode de techniques souvent polluantes et
dangereuses.
Il n'est pas possible de recenser tous les problèmes
liés au développement ; le moins que l'on puisse dire, c'est
qu'à chaque stade, l'environnement est menacé : (2).
· Menacé par la démographie qui
physiquement empiète jour après jour sur les terres encore
vierges du continent mais qui provoque aussi une augmentation des besoins en
nourritures et en biens de consommation ;
· Menacé par la destruction des milieux, due
à l'ouverture des axes de communication toujours plus nombreux ;
· Menacé par les industries non
contrôlées, souvent dangereuses et polluantes (non respect des
normes)
· Menacé enfin par l'homme lui-même,
demandeur de ces produits et finalement, responsable de l'exploitation
intensive des ressources naturelles.
Comme tout cela ne suffisait pas, la population est toujours
présente dans une grande proportion de la communauté humaine dans
le monde.
(1) Nicolas Hubert, opcit , P.71.
(2) Nicolas Hubert, opcit , P.74.
Chapitre II. DESCRIPTION DE LA VILLE DE
MATADI
2.1. Historique
Il est moins
aisé de relier les réalités indéniables de
l'histoire d'un pays.
Prise dans un sens large, l'existence de la ville de Matadi
est intimement liée à celle de Boma qui d'ailleurs fut la
première capitale de la République Démocratique du
Congo.
Ainsi, les circonstances spécifiques liées
à l'existence de cette vieille capitale créeront des
débouchés ailleurs.
La distance physique est l'option soulevée pour abriter
certains services clés dans cette ville de Matadi, chef - lieu de la
province « Matadi la pierreuse ».
Ainsi, il y'a lieu de
connaître que l'existence de la ville de Matadi a commencé avec la
construction du grand Port International dont les travaux de terrassement ont
débuté en 1886. Voilà pourquoi la
célébration du premier centenaire a eu lieu en 1986.
Après qu'elle ait subit de nombreuses mutations, tour
à tour , centre extra coutumier en 1936 , Territoire , ville en 1948 ,
chef- lieu de la province en 1966, Matadi a commencé à jouir de
son statut de la ville en 1964(1) et reste le chef lieu de la province du
Bas-congo jusqu'à ce jour.
2.2. Cadre juridique
En effet, bien que
transformée en ville en 1959 suivant l'ordonnance n° 25/539(2) ,
l'ex-Territoire de Matadi n'a eu jouissance effective de son nouveau statut
qu'en 1964 , suivant l'Edit n° 42 du Gouverneur de Province du Kongo
Central , portant mesure d'application de l'ordonnance
précitée.
(1) Source : Mairie de la ville de Matadi.
(2) Ordonnance n° 25/539 du 23 octobre 1959. dans J.O ,
Edit n° 42.
Dans son histoire, la territoriale de Matadi a connu
plusieurs formes d'organisations que nous pouvons regrouper en cinq
périodes :
v Première période :
Entre 1960-1965, une période de décentralisation
mal contrôlée. Matadi, alors centre coutumier, avait une large
autonomie qui était reconnue conformément à l'esprit de la
loi fondamentale à l'héritage de décret du 10 mai 1957 et
du 13 octobre 1959.
A l'indépendance, au niveau national, toutes les
structures territoriales étaient conçues initialement comme
l'assise de la décentralisation et de la démocratie que
prônait la loi fondamentale. Poussée à l'extrême, la
décentralisation a dégénéré en anarchie et a
servi à entretenir les visées séparatistes et les forces
centrifuges qui continuent à conserver certaines séquelles
observées dans la région.
Une situation relativement normale dans le sens où
l'homme doit avoir de la modestie pour sa personne. Mais, là où
le bas blesse c'est quand la modestie est désorientée et
utilisée pour entretenir la haine, la jalousie, en somme la
xénophobie. Elle apparut maintenant comme un goulot
d'étranglement face au développement harmonieux
souhaité.
v Deuxième période :
En 1966, fut entreprise la reforme consistant aussi bien
dans la redéfinition des compétences et des attributions des
organes des pouvoirs régionaux que dans le réaménagement
géographique des entités territoriales. C'est l'amorce d'une
centralisation. Jusque là c'était une reforme dira-t-on
partielle.
L'ordonnance- loi n° 68-025 (1) portant organisation des
villes enleva à la commune et à la ville de Matadi (comme dans
toute les autres villes du pays) sa personnalité juridique, reforme qui
a intéressé essentiellement les villes et ce, dans toute sa
rigueur.
v Troisième période :
La reforme administrative de 1973 consacrée par la
loi n° 73-015 (2) portant organisation territoriale et administrative fut
caractérisée par l'érection d'une administration locale
monolithique de la forme centralisée et hiérarchisée.
Dès lors, la ville de Matadi, comme toute autre entité,
exceptée la ville de Kinshasa, était devenue une simple
circonscription administrative du territoire national.
v Quatrième période :
Le discours présidentiel du 1èr juillet 1977
ouvrit l'ère de la décentralisation. Le système
administratif avait relevé le risque de blocage par asphyxie au niveau
aussi bien politique qu'économique. La forte centralisation devrait
céder place au nouveau souffle de la décentralisation
territoriale et de la décentralisation de la gestion.
v Cinquième période :
Les lois du 18 novembre 1977 et 20 janvier 1978 amorcent la
nouvelle reforme motivée par la volonté politique pour
démocratiser les institutions (3). La décentralisation de 1977
était souple et fut consolidée par la suite par la reforme de
1982 visant donc l'extension, cette loi 82-006(4) accorda la
personnalité juridique aux autres entités ; rurales,
exceptés les sous régions, les groupements et les
localités qui sont demeurés comme des entités
coutumières.
(1) Ordonnance- loi n° 68-025 janvier 1968 portant
organisation des villes
(2) Ordonnance- loi n° 73-015 du 5 janvier 1973 portant
organisation territoriale et administrative.
(3) lois du 18 novembre 1977 et 20 janvier 1978 portant sur la
reforme politico-administrative
« décentralisation »
(4) Ordonnance- loi n° 82-006 du février 1982
accordant la personnalité juridique aux autres entités.
Encore une fois des
réserves de tradition ancestrales exposant dangereusement avec un
certain relativisme les différents tributs d'une sous région
envers celle d'une autre.
2.3. Missions
Les missions
assignées à la territoriale de Matadi sont variables et
multiples. En tant que prolongement du Gouvernement, elle joue d'abord le
rôle d'organe politique d'encadrement de la population.
L'objectif principal est de prendre en compte le
socio-économique du peuple qui se cherche, qui veut un avenir fructueux,
qui tient à se dépasser et améliorer les conditions
matérielles de son existence.
Eu égard
à la situation socio-économique de la population, l'Etat a encore
un rôle prépondérant à jouer auprès de la
population non seulement pour susciter mais accompagner les oeuvres de
développement.
Ainsi, la satisfaction des besoins primaires (santé,
enseignement, logement, nutrition...) s'impose avec la complicité du
Gouvernement.
3.4. Localisation
Géophysique
Située à
352 kilomètres de la Capitale Congolaise, Kinshasa dans la partie
Sud-Est de la République Démocratique du Congo, la ville de
Matadi s'étend sur une superficie de 110 Km2.
La ville est
étirée à flanc de colline, tire son nom de l'environnement
accidenté qui l'accueille, de la proximité des rapides.
Bâtie sur site rocailleux, ce qui explique d'ailleurs sa
dénomination « Matadi » signifiant
« Pierre » en Kikongo et, son altitude varie d'un milieu
à l'autre.
La frontière
avec l'Angola, la ville de Matadi se situe à quelques Kilomètres
vers le sud et vers l'aval du fleuve.
Un pont haubané
de 722 mètres de long construit en 1983, dénommé Pont OEBK
(anciennement Pont Maréchal), relie la ville à la rive droite,
permettant l'accès facile à la ville de Boma et au barrage
hydroélectrique d'Inga.
En amont de la ville
peut être observée le rocher de Diego C?o, où le
célèbre explorateur portugais scrutait, en 1482, la marque du
point limite de sa remontée du fleuve.
De par sa position
géographique, la ville de Matadi est soumise au groupe des climats
tropicaux avec des saisons alternées qui se présentent de la
manière suivante :
-la saison de pluie va jusqu'à mai de l'année
suivante, soit huit mois avec une petite saison sèche en janvier et
février de l'année ;
-la saison sèche est particulièrement sensible
par son extension et sa durée. Elle dure plus de quatre mois en moyenne.
Elle débute généralement vers la deuxième quinzaine
du mois de mai pour s'achever à mi-octobre de la même
année.
2.5. Aspects démographiques
La ville de Matadi se
retrouve sur une superficie de 11000 ha soit 110 Km2, avec une population de
245.862 habitants (données de 2004). Sa densité est de 2235,11
hab. /Km2.
La grande proportion de
la population de Matadi est constituée des jeunes filles et
garçons ouverts à la mondialisation.
Il y'a peu de temps, la
ligne de démarcation entre la population de Matadi et celle de Kinshasa
s'observait à l'oeil nu mais, aujourd'hui il suffit de se
réveiller à Matadi vous croirez que vous êtes à
Kinshasa : même type d'habillement, de coiffure, de maisons, de
véhicules en bon état etc.
2.6. Structuration
La structuration de la
ville de Matadi est représentée sous plusieurs formes
notamment :
- plan administratif ;
- plan socio-économique ;
- plan morbidité.
2.6.1. Plan
Administratif
L'organisation
politico-administrative de la ville portuaire de Matadi est indiquée par
la figure n°2.
Figure n° 2 : Présentation
politico- administrative
A
D
Q
J
B
C
E
K
F
R
G
S
L
M
H
T
N
I
U
O
P
Source : Mairie de Matadi, 2007
Légende :
A : Mairie
B : Commune de Matadi
C : Commune de Nzanza
D : Commune de Mvuzi
E : Quartier Salongo
F : Quartier Ville haute
G : Quartier Ville basse
H : Quartier Soyo
I : Quartier Tshimpi
J : Quartier Banana
K : Quartier Lieutenant Mpaka
L : Quartier Dibua Nsakala
M : Quartier Nzinga Lutete
N : Quartier Nsakala Nsimba
O : Quartier Kitomesa
P : Quartier Nzanza
Q : Quartier Mbuzi
R : Quartier Mvuadu
S : Quartier Mongo
T : Quartier Mvuzi
U : Quartier Mpozo
La subdivision
administrative de la ville de Matadi n'est pas vraiment complexe. Elle compte,
à savoir ; les communes de Matadi, Nzanza et Mvuzi .Celles-ci sont
des entités administratives décentralisées qui sont
actives à cause de leurs concentrations.
Par ce fait, la loi leur reconnaît une compétence
générale de principe sur les affaires locales. Elles restent
subordonnées au contrôle de tutelle par l'autorité de la
ville.
2.6.1.1. La commune de Matadi
Avec une superficie de
59,580 Km2, elle est la plus vaste de toutes, située au centre de la
ville et contient une réserve d'urbanisation beaucoup plus importante.
Elle est subdivisée en 5 quartiers regroupant 105
avenues et 5 villages.
Cette commune héberge les principales institutions de
la ville, ainsi que la gare ferroviaire de la ligne de chemin de fer Matadi-
Kinshasa.
2.6.1.2. La commune de Nzanza
Elle
a une superficie de 51,363 Km2 et renferme 7 quartiers regroupant
274 avenues. Elle héberge des quartiers populaires en expansion.
2.6.1.3. La commune de Mvuzi
Elle n'a que 24,18
Km2 et, elle est donc la plus petite et compte 5 quartiers. Elle héberge
des installations portuaires.
Pour permettre un meilleur encadrement de la population et
surtout une bonne administration , elles sont à leurs tours
subdivisés en cellules placées sous la surveillance de notables
choisis parmi les habitants de la contrée en raison de leur
moralité , maturité et de leur influence.
2.6.2. Plan
socio-économique
Ville de Matadi dispose de
plusieurs structures qui favorisent la vie socio-économique. Il s'agit
notamment : des formations médicales, les structures d'enseignement
ainsi que les entreprises privées, paraétatiques et
étatiques.
2.6.2.1. Formations
médicales
Sur le plan sanitaire la
ville de Matadi a un District sanitaire, deux zones de santé (Matadi qui
est urbaine et Nzanza urbano-rurale) et 18 Aires de santé (1).
Elle dispose de :
· 7 formations médicales publiques dont :
- 5 dans la commune de Matadi,
- 1 dans la commune de Mvuzi et
- 1 dans la commune de Nzanza.
· 12 formations médicales Paraétatiques
dont :
- 9 dans la commune de Matadi,
- 1 dans la commune de Mvuzi et
- 1 dans la commune de Nzanza.
· 69 formations médicales Privées,
Confessionnelles et Associations Sans But Lucratif dont :
- 19 dans la commune de Matadi,
- 21 dans la commune de Mvuzi et
- 29 dans la commune de Nzanza.
Elle dispose également de 116 pharmacies dont :
- 31 dans la commune de Matadi,
- 55 dans la commune de Mvuzi et
- 30 dans la commune de Nzanza.
(1) Source : District sanitaire de Matadi.
Ces équipements
sanitaires arrivent à offrir des soins aux bénéficiaires
dans des conditions qui restent relativement moins confiantes.
2.6.2.2. Structures d'enseignement
La ville de Matadi dispose
des infrastructures scolaires reparties de la manière suivante :
· 88 écoles publiques dont :
- 59 primaires et
- 29 secondaires ;
· 54 écoles privées dont :
- 20 maternelles,
- 20 primaires et
- 14 secondaires
· 11 instituts supérieures et universitaires
L'enseignement reste un
principe à la fois d'or et une loi contraignante pour tous selon la
déclaration des droits universels.
La ville de Matadi corroborant cette idée force, a mis
l'accent sur la formation de base et secondaire. la formation
supérieure et universitaire reste encore rare .
2.6.2.3. Entreprises et sociétés
La ville de Matadi regorge
plusieurs entreprises à caractères industriels commerciaux
notamment :
- l'Office National de Transport,
- la Minoterie de Matadi,
- la Compagnie Maritime du Congo,
- les sociétés pétrolières
(SEP-CONGO, FINA, SCP, MOBIL OIL et SHELL) et plusieurs sociétés
de transport
(AFRITRANS, TRANSBENZ, TRANSGAZELLE, TRANS M, TRANSMAC,
COTRACO, ...)
Elle comprend également les entreprises fiduciaires
telles que la BCDC, la BIC, RAWBANK, BIAC etc.
2.6.3 Plan morbidité
2.6.3.1. Pandémie du
Paludisme
Sur le plan
morbidité, l'environnement socio-économique de Matadi regorge un
essaim des maladies endémiques et autres qui sont bénignes et
chroniques.
Soulignons que le taux de
morbidité dont nous parlons dans ce travail concerne la pandémie
relative au paludisme car, le phénomène VIH/SIDA, Tuberculose,
Trypanosomiase, ...sont intensément abordées par plusieurs
organisations locales et internationales.
Cependant le
paludisme, cette machine naturelle massacre, dévaste et tue la
pluralité des personnes humaines suite à la négligence.
2.6.3.2. Configuration du paludisme
La situation du
paludisme hospitalier dans la ville de Matadi est présentée par
la figure n°3 :
Figure n° 3 : Situation du Paludisme
hospitalier
Source : Division Provinciale de Santé du
Bas-Congo/ 4ème Bureau
Cette configuration met
en vedette la notion des Zones de santé qui reste un découpage
pratique et technico-sanitaire qui prend en compte les différentes
entités politico - administratives.
Pour le cas de figure, la Zone de santé de Nzanza
renferme la commune de Nzanza et une partie de la commune de Mvuzi.
Le problème de
la propagation du paludisme se pose avec acuité et interpelle chacun de
nous.
En 2003 le District
sanitaire de Matadi avoisinait à peine 50.000 cas, tandis que les
années 2005 et 2006 ont connu une expansion allant à plus de
100.000 cas l'an.
Devant une situation
critique nous confirmons sans crainte que la lutte contre le paludisme reste
notre cheval de bataille, un lait-motiv qui nous fortifie.
Cela va de soi que les cas du paludisme face aux
décès sont matérialisés par la figure n° 4.
Figure n°4 : rapport paludisme-
décès hospitaliers
Source : rapports de la Division Provinciale de
santé du Bas-Congo/4ème Bureau
Grâce à la
lutte contre le paludisme engagée sur plusieurs fronts, vous remarquerez
sans gène que l'augmentation infernale des cas de paludisme crée
au contraire la minorisation sensible des décès.
Une réalité paradoxale mais soutenue par le
progrès technologique, qui les soins médicaux fournis
teintés des mesures préventives préconisées.
2.6.4. Dynamique actuelle du paludisme
dans la Ville de
Matadi
Il sied de souligner que
les précédentes figures c'est-à-dire 3 et 4 ont pris en
compte les cas de paludisme inventoriés auprès des patients qui
se sont présentés à des formations médicales
spécifiques.
La rationalité
nous contraint à s'occuper aussi de la pluralité de la population
attaquée par le paludisme mais qui ne se sont pas fait identifiés
auprès des institutions médicales appropriées.
Les statistiques sont présentées par le tableau
n° 1.
Tableau N° 1 : Morbidité et
mortalité Proportionnelle
Année
Paludisme
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Population
|
201.412
|
222.042
|
260.300
|
263.583
|
Tot.cas paludisme
|
92.210
|
126.182
|
100.503
|
147.237
|
Cas paludisme hospitalier
|
39.965
|
104.132
|
70.925
|
87.302
|
Tot. cas décès
|
178
|
149
|
130
|
417
|
Cas décès paludisme hospitalier
|
49
|
58
|
122
|
158
|
Morbidité proportionnelle
|
43,3 %
|
82,5 %
|
70,5 %
|
59,2 %
|
Mortalité proportionnelle
|
27,5 %
|
38,9 %
|
93,8 %
|
37,8 %
|
Source : Division Provinciale de la Santé du
Bas-congo/Coordination PNLP
La lecture approfondie
du présent tableau nous renseigne que les décès dus au
paludisme enregistrés en 2004(49 cas) passe de 58 en 2005 pour arriver
à 158 sur un total de 417 décès en 2007.
Ce qui montre une allure simpliste élevée de
mortalité mais, par rapport aux totaux des cas, cette
démonstration semble fort négligeable.
Chapitre III. FAITS PERTINENTS
Ce chapitre fondamental qui
sanctionne la fin de l'étude gravite autour de deux axes à
savoir :
· le sondage par questionnaire
· les résultats et interprétation
3.1. Sondage par questionnaire
3.1.1. Questionnaire
L'option étant
levée en faveur de sondage et au détriment de la technique de
recensement qui oblige le chercheur à passer systématiquement
l'interview à tous les éléments de la population, cela en
dépit de plusieurs contraintes (temps, argent, matériels,...).
Il va de soi que le sondage était s'accompagner d'un
questionnaire axé sur les parties intéressantes telles
que :
- l'identification du répondant,
- l'opinion,
- la lutte contre le paludisme et
- les suggestions (cfr annexe n°1).
3.1.2. Population cible
La population
visée par notre recherche concerne particulièrement les
populations résidant la ville de Matadi.
Les autres catégories d'acteurs étant soumis
à l'interview.
3.1.3. Echantillonnage
Le sondage dans la
règle d'or, les groupes représentatifs est de l'ordre de 50
personnes dont leurs caractéristiques seront développés
tout à l'heure.
3.1.4. Description de
l'échantillon
Un certain nombre des
variables devant nous servir l'illustration est retenu, il concerne
notamment :
- le sexe,
- l'âge,
- études faites,
- l'état civil.
3.1.4.1. Le sexe
La distribution de la variable sexe est retenue par le tableau
n°2.
Tableau n°2 : Répartition des
sexes
N°
|
LIBELLE
|
EN
|
EP
|
1
2
|
Femmes
Hommes
|
35
15
|
70
30
|
|
Total
|
50
|
100
|
Source : notre recherche Matadi
2007
Légende : EN :
Effectif numérique
EP : Effectif en pourcentage
Il est observé la
supériorité numérique des personnes de sexe féminin
(70%) sur les personnes de sexe masculin (30%).
Une situation justifiée par le fait que les femmes
gardent une importance relative dans le cas de ménage.
L'homme, le père de famille étant toujours sorti
pour la recherche des substances à assurer à son foyer.
3.1.4.2. L'âge
La répartition d'âge parmi les
éléments ciblés est reprise par le tableau n°3.
Tableau n°3 : Répartition
d'âge
N°
|
LIBELLE
|
EN
|
EP
|
1
2
3
|
Jeunes
Adultes
Vieux
|
15
30
5
|
30
60
10
|
|
Total
|
50
|
100
|
Source : notre recherche Matadi
2007
Légende : EN :
Effectif numérique
EP : Effectif en pourcentage
Une exception s'impose,
cette classification reste arbitraire car, ne répondant pas aux normes
de catégorisation démographique. Mais, toutefois, elle est
réelle puisqu' elle correspond aux réalités de terrain.
Le couple jeune-adulte
représente 90%, une majorité écrasante mais qui
justifie d'une part l'importance relative des adultes qui sont les principaux
acteurs et fournisseurs des ressources. Les jeunes eux étant
appelés à devenir des adultes de demain devront acquérir
cette culture de la lutte contre le paludisme.
3.1.4.3. Etudes faites
Le niveau d'instruction
de l'univers d'enquête est stigmatisé par le tableau n°4.
Tableau n°4 : Niveau
d'instruction
N°
|
LIBELLE
|
EN
|
EP
|
1
2
3
|
Primaire
Secondaire
Supérieure et Universitaire
|
28
17
5
|
56
34
10
|
|
Total
|
50
|
100
|
Source : notre recherche Matadi
2007
Légende : EN :
Effectif numérique
EP : Effectif en pourcentage
Fait partie de niveau
primaire toute personne arrivant à peine à compter et même
non porteur d'un certificat de l'école primaire. Les mêmes
circonstances prévalent pour les autres catégories.
Le regroupement des personnes de niveau primaire et secondaire
présente une majorité spectaculaire de l'ordre de 90%.
Encore une fois une
vive interpellation qu'il faudrait arriver à la formation de
l'élite du pays capables de militer dans tous les secteurs de la vie
nationale pour le bien-être social.
3.1.4.4. Etat civil
La présentation
de la variable état civil de la population d'enquête est
indiquée par le tableau n°5.
Tableau N°5 : Etat civil
N°
|
LIBELLE
|
EN
|
EP
|
1
2
3
4
5
|
Célibataire
Marié(e)
Divorcé(e)
Veuf (ve)
Autres
|
10
34
2
1
3
|
20
68
4
2
6
|
|
Total
|
50
|
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Source : notre recherche Matadi
2007
Légende : EN :
Effectif numérique
EP : Effectif en pourcentage
La sommation des
mariés, des divorcés, des veufs et autres présente un
excédent de l'effectif (80%). Ce qui explique un choix pertinent de
l'échantillon axé sur 80% des personnes responsables.
Ajoutons que les célibataires sont des mariés
potentiels.
3.2. Résultats et
Interprétation
3.2.1. Opinions
Il sied d'insister un
fait pertinent relatif aux opinions émises par des répondants.
Cette façon de voir des sondés affirme non seulement la
collaboration mais la contribution au développement du travail. Nous
allons nous en tenir à quelques principales opinions qui se sont
distinguées par l'ampleur de leurs messages.
Il est observé
que 80% des répondants pensent que le paludisme reste une maladie
familière et donc, habituelle qu'on ne pourrait combattre autrement.
D'ailleurs les produits pharmaceutiques conçus à ce propos sont
très répandus dans toutes les officines du milieu.
Une opinion qui mérite une résolution
sévère car, un grand nombre des personnes contactées
ignore les méfaits prépondérants causés par le
paludisme jusqu'à la perte des vies humaines.
Près de 40% des
enquêtés soutiennent que le paludisme reste une maladie sociale
qui affecte le rendement de l'homme. Celui devient par conséquent moins
utile pour la société.
Les informateurs (20%)
considèrent le paludisme comme un des symptômes énonciateur
du VIH/SIDA.
Près de 5% ont
mis en exergue l'identité paludisme-sorcellerie voir envoûtement
pour les chrétiens révolutionnaires.
L'aspect chronique du
paludisme mal soigné, les effets multiplicateurs entraînés
par cette maladie aux non ou en moitié non soignés fait peur
à beaucoup des personnes (70%) qui cherchent les explications ou leurs
causes ailleurs.
Une éducation
permanente et une sensibilisation continue restent l'outil des réponses
valables et fiables à ce genre de comportement.
3.2.2. Menaces et opportunités
Notons qu'un manager
sanitaire, environnementaliste et industrialiste, commercialiste soit -il, a
toujours identifié les menaces et les opportunités dans le cas de
recherche des solutions qui se veulent pertinentes. C'est vouloir dire qu'il
identifie les menaces pour les minoriser et maximiser les opportunités
rencontrées afin que la solution s'impose à tout égard.
3.2.2.1. Menaces
Les menaces du paludisme
constatées dans la ville de Matadi ont orchestré les cas de
morbidité de la population entraînée par l'association des
maladies.
Le paludisme en tant que
maladie sociale affaiblit l'homme qui devient alors le réservoir des
autres maladies de type pulmonaire, digestif,...mais, il importe
d'énoncer ces maladies mais plutôt et de les combattre
farouchement pour leur réduction ou leur disparition.
3.2.2.2. Opportunités
Sans fausse modestie, la
ville de Matadi offre un environnement favorable à la lutte contre le
paludisme comme quelqu'un dirait « ce paradis », une
vérité paradoxale quand nous observons les résultats
données par les différents histogrammes qui nous montrent non
seulement les résultats mais l'allure prise par le paludisme dans le
milieu.
En tant que manager ayant
foi dans la parole et entretenant un neutralisme positif, nous trouvons que
l'effort à consentir dans la ville de Matadi pour lutter contre le
paludisme est relativement moindre de celle qu'on investirait ailleurs.
Les opportunités les plus prédominantes sont
notamment :
- la présence des pierres comme soubassement de la
ville,
- un milieu sec relativement chaud,
- la rareté du sol humide et marécageux
- le relief exceptionnel qui couvre la ville,
- l'insuffisance de l'herbage dru (grainier des
moustiques).
La nomenclature des opportunités peut être
prolongée, elle ne demeure pas exhaustive.
3.2.2.3. Stratégies
Les stratégies
considérées comme étant des outils réels adaptables
aux circonstances répondent mieux à l'amélioration des
conditions de vie de la population.
Il nous est moins
aisé de présenter une constellation des stratégies car,
s'appliquant aux cas spécifiques réels. Mais, pour les
circonstances nous avons retenu notamment :
- le traitement curatif des cas,
- l'éducation,
- l'assainissement homme - environnement,
- la culture managerio- sanitaire.
1. Traitement curatif des cas
Les cas constatés
du paludisme exigent en priorité l'utilisation des soins
appropriés.
Nul n'ignore les conséquences néfastes
inhérentes à la destruction de globules rouges jusqu'à la
diminution du sang (l'anémie).
Les faiblesses de
santé cédant place à la cohabitation des autres maladies
dangereuses. L'importance des soins apportés dans l'immédiat chez
les patients s'impose.
Cette ouverture des soins ne peut être
réservée qu'aux spécialistes du domaine.
Le contraire ouvre la voie aux charlatans qui se basent sur
l'usage de tous les arbres amers comme étant l'équivalent de la
quinine qui provient de la quinquina. C'est une tromperie coupable et moins
pardonnable car, on condamne une pluralité de la population à la
mort par ignorance.
2. Education
L'éducation est
prise dans son sens le plus large du mot. Elle englobe pour autant la
sensibilisation, l'animation, la vulgarisation et tout autre forme de
persuasion.
Sans ne pas copier le
passé colonial, il faudrait survivre les équipes des animateurs
de santé qui pourraient s'occuper de la population à travers
l'élargissement des mesures préventives ou prophylactiques. Une
stratégie à moindre coût financier mais, à des
effets qui perdureront à long terme.
3. Assainissement Homme -
Environnement
L'assainissement est
subdivisé en deux parties pour une raison méthodologique et
pédagogique par surcroît.
· L'homme assaini
L'assainissement doit
être centré de prime abord sur l'homme. Il s'agit d'un centrisme
positif car, l'homme demeure un acteur principal et un catalyseur du milieu.
Investir en lui c'est plus qu'investir dans le milieu. Disons l'homme non
averti devient destructeur et celui informé se présente comme un
constructeur de son environnement.
Vue sous cette optique, les
premières actions d'assainissement doivent débuter par
l'homme.
Qu'on arrive à lui apprendre les soins primaires, les
règles élémentaires d'hygiène qui du reste
inconnues, demeurent à la base des maladies des mains sales ou maladies
sociales par définition.
Somme toute, l'homme assaini sera en mesure d'être utile
pour l'assainissement de son milieu.
· Assainissement du milieu
L'environnement est
considéré comme l'écosystème englobant plusieurs
vies (hommes, arbres, animaux, poissons,...).
Spécialement pour le
cas du paludisme, les stratégies palpables apparaissent telles
que :
- le débroussaillement ou désherbage,
- l'élagage des arbres,
- l'ensoleillement du sol,
- la destruction des immondices,
- la pulvérisation des insecticides,
- l'utilisation des moustiquaires imprégnées
d'insecticides
- l'aménagement de terroir....
Soulignons que toutes ses
stratégies partielles sont mutuellement utilisables pour
l'intérêt commun celui de la lutte contre le paludisme.
4. Culture managerio-
sanitaire
La culture
considérée comme une panoplie des us et coutumes. Liée au
concept de sanitaire, la culture doit englober les pratiques, les habitudes,
les principes managériaux susceptibles de non seulement de lutter
contre le paludisme mais, l'éradiquer forcement.
La culture bien que
dotée des valeurs centrales changeantes c'est-à-dire dynamiques
devrait pérenniser les aspects fondamentaux touchant à
l'amélioration des conditions d'existence de la vie de l'homme ;
surtout de la disparition totale du paludisme notre objet d'étude.
CONCLUSION
Ce travail
multidisciplinaire qui arrive à terme n'a pas l'intention de s'auto
suffire néanmoins, il a les mérites d'avoir creuser et ouvert des
brèches facilitant l'interpénétration des multiples
spécialistes scientifiques.
Il a tissé un essaim des rapports sectoriels allant du
management, de la médecine et du traitement de
l'écosystème.
L'occasion de démontrer par analogie
technico-scientifique, l'identité du médecin humain par rapport
à celle du manager combattant pour l'amélioration des
organisations et de l'écosystème.
Tels sont les
résultats sélectionnés qui se sont
révélés à travers la recherche sur
l'éradication managériale de cette pandémie (paludisme)
qui sévit, détruit et tue une grande proportion de la population.
D'ailleurs,
l'hypothèse de travail est demeurée positivement concluante avec
une dose d'application des stratégies managériales et
thérapeutiques, la pandémie du paludisme et ses soeurs pourront
être bouter hors état de nuire. Notons un assainissement
réussi.
En somme l'espoir
renaît et se maintient d'avantage grâce à cette association
des facteurs technico-scientifiques.
Somme toute, ce travail
reste ouvert à toute critique objective capable de contribuer à
l'éradication du paludisme pour le bien être social de la
population.
ANNEXE 1
QUESTIONNAIRE RESERVE AUX RESIDENTS DE LA VILLE DE
MATADI/BAS- CONGO
I. IDENTITE
Nom : (Facultatif)
Adresse : Quartier
Commune
Age : Jeune
Adulte
Vieux
Sexe : Masculin
Féminin
Etudes faites : Primaire
Secondaire
Supérieur
Etat-civil : Marié(e)
Célibataire
Divorcé (é)
Veuf (ve)
Autre
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