I.1.1. Définition
Le paludisme ou encore la malaria est une maladie infectieuse
dû à un parasite unicellulaire du genre Plasmodium,
transmise par des moustiques femelles du genre anophèle.
Il existe quatre espèces de plasmodium ou agents du
paludisme humain :
Plasmodium falciparum : le plus répandu et
le plus dangereux ;
Plasmodium vivax ;
Plasmodium ovale ;
Plasmodium malariae.
I.1.2. Mode de transmission
Alors que les moustiques mâles se nourrissent du nectar
des fleurs, les femelles hématophages piquent, un repas sanguin
nécessaire pour assurer la maturation des oeufs.
La transmission n'est possible que dans les régions
où existent des anophèles vecteurs.
I.1.3. Cycle parasitaire
Les Plasmodium subissent un cycle biologique
complexe. Ils évoluent chez l'homme et chez l'anophèle.
a) Chez l'homme
Les Plasmodium subissent une évolution en deux
phases chez l'homme :
1. Hépatique : en piquant, le moustique
infecté injecte avec sa salive, un grand nombre de parasites. Ceux-ci
pénètrent dans les hépatocytes où ils se
multiplient sans manifestation clinique.
2. Sanguine ou érythrocytaire : après cette
période d'incubation d'une semaine, les parasites passent dans la
circulation et pénètrent dans les hématies, les globules
rouges éclatent, les parasites sont libérés et vont
infester d'autres globules rouges.
La lyse des globules rouges correspond à l'acné
de la fièvre.
b) Chez l'anophèle femelle
Lors d'une piqûre chez un paludéen, le
moustique absorbe les éléments parasitaires sanguins. Seuls les
gamétocytes, après fécondation vont générer
les sporozoaires (formes infectantes) qui seront à leur tour
inoculés à l'homme.
I.1.4. Signes cliniques
Les signes cliniques sont différents selon la
gravité de la maladie.
a) Accès palustre de primo-invasion
La fièvre apparaît brutalement en quelques
heures, on retrouve les signes de la fièvre : frisson, sueurs,
céphalées.
Ces symptômes peuvent porter à tort son
diagnostic en état grippal. C'est pourquoi tout symptôme
fébrile au retour d'une région d'endémie palustre doit
faire penser au paludisme. Cet accès palustre est
considéré comme simple car il n'est associé à aucun
signe de gravité. Il s'agit de signes cliniques et biologiques.
b) Accès pernicieux palustre ou neuro-paludisme
Le neuro-paludisme est une urgence médicale.
I.1.5. Plan physiopathologique
Multiplication rapide et massive des plasmodium falciparum
dans les capillaires viscéraux du cerveau, mais du coeur, foie, poumons
et reins entraînant une hypoxie (diminution de la quantité
d'oxygène apporté dans les tissus par le sang) de ces
viscères.
Plan clinique
Chez l'enfant : apparition de signes neurologiques,
anémie garve, hypoglycémie, convulsions.
Chez l'adulte : trouble de la conscience, chute de la
pression artérielle systolique, insuffisance rénale, coma.
I.1.6. Diagnostic biologique
Le diagnostic biologique repose sur la mise en évidence
du plasmodium dans le sang :
§ Frottis sanguin.
§ Prélèvement de quelques gouttes.
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