RAPPORT DE PROJET
Thème :
Implémentation de la communication en
réseau local et étendu via la téléphonie sur IP
(VoIP/ ToIP, serveur vocal, vidéoconférence), la messagerie
électronique (serveur de message), et Fax par Internet (FoIP serveur
de Fax)
par
Polydore Tchouangoua William Landry Sime
Sime
Filière : Conception des Systèmes
d'Information
Option : Administration des Réseaux et
Télécommunications
Encadreur M. Claude
KameniEnseignant (c) 2008-2009
Sommaire
1
RESUME II
INTRODUCTION 1
PROBLEMATIQUE 3
REVUE DE LA LITTERATURE 4
METHODOLOGIE 4
PARTIE I : ETAT DES LIEUX DE LA COMMUNICATION IP
6
CHAPITRE I : CONTEXTE ET ENJEUX 7
I- ARCHITECTURE DE LA COMMUNICATION IP 7
II- UNIFICATION VOIX, DONNEES ET VIDEO 8
III- PROTOCOLES 9
III.1- Signalisation H.323 10
III.1.1- Principe du protocole H.323 10
III.1.2 Etablissement d'un appel avec H.323 11
III.2- Signalisation SIP (session initiation protocol)
12
III.2.1- Exemple de session d'appel SIP entre 2
téléphones 14
III.2.2- Informations sur la passerelle VoIP 14
III.2.3- Signalisation QSIP (SIP avec QoS) 15
III.3- Comparaison entre SIP et H.323 15
IV- FAX DANS UN ENVIRONNEMENT VOIP 16
IV.1- Fonctionnement d'un fax dans un environnement VoIP
17
V- PERSPECTIVES D'AVENIR POUR LA COMMUNICATION IP 17
CHAPITRE II : CHOIX DE LA COMMUNICATION IP 21
I- PLACE DE LA COMMUNICATION IP DANS UNE ENTREPRISE 21
I.1- VoIP/ToIP 21
I.2- Messagerie sur IP 22
I.3- Fax sur IP (FoIP) 22
II- DECISION D'INVESTIR 24
III- QUESTIONNAIRE 25
IV- INVESTIR POUR LA COMMUNICATION IP 29
IV.1- VoIP/ToIP 30
IV.2- Messagerie IP 31
IV.3- Fax sur IP 32
V- APPORT SIGNIFICATIF DE LA COMMUNICATION IP 33
PARTIE II: MISE EN PLACE DE LA COMMUNICATION IP
34
CHAPITRE III : CONCEPTION 35
I- CADRAGE DU PROJET 35
I.1- Identification du projet 35
I.2- Objectifs 35
I.3- Technique 36
I.4- Planning 36
I.5- Moyens 36
I.6- Management du projet 37
I.7- Critères d'acceptabilités et de
réception 37
II- DECOUPAGES 37
III- PLANIFICATION 38
III.1- Diagramme P.E.R.T 41
III.2- Diagramme de GANTT 42
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(c) Tchouangoua Polydore, Sime Sime William
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CHAPITRE IV : EBAUCHE DE SOLUTION 43
I- INSTALLATION ET CONFIGURATION DU SERVEUR ASTERISK 43
I.1- Conception 43
I.2- Côté serveur 43
I.2.1- Softphones 43
I.2.2- Téléphone IP 44
II.3- Côté client 44
II.3.1- Client Ekiga 44
II.3.2- Client X-lite 45
II- INSTALLATION DES PAQUETAGES ET CONFIGURATION DU SERVEUR 46
II.1-Installation 46
II.2- Configuration 47
II.3- Quelques fonctionnalités supplémentaires
du serveur Astérisk 49
III- INSTALLATION ET CONFIGURATION DU SERVEUR DE MESSAGERIE 49
III.1- Configuration 50
III.2- Lancement du serveur de courrier 51
III.3 - Configuration des clients de messagerie 52
III.3.1- Mozilla-thunderbird. 52
III.3.2- Microsoft Outlook 54
CONCLUSION 55
BIBLIOGRAPHIE 56
WEBOGRAPHIE 56
SUPPORT DE COURS 56
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(c) Tchouangoua Polydore, Sime Sime William
Landry
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RESUME
Le présent travail fait état des
résultats obtenus de l'implémentation de la communication en
réseau local et étendu à travers la
téléphonie IP, la messagerie et le Fax par Internet. Il en
ressort que la communication IP en entreprise est un des facteurs clés
de succès qui évolue et ne doit pas aller en marge des
infrastructures réseaux et le système d'informations qui
évoluent de façon exponentielle. Optimisation des coûts,
sécurisation des flux et des équipements, disponibilité
des applications critiques, simplification de l'administration, facilité
et rapidité de mise en oeuvre de nouvelles applications, gains de
productivité, amélioration de la relation clients, globalisation
des échanges, mobilité des employés sont autant de sujets
que l'entreprise se doit de traiter pour maintenir sa
compétitivité, tout en proposant de nouveaux services et produits
à ses clients. Migrer les applications de voix, vidéo, texte et
de travail collaboratif sur le réseau de données IP de
l'entreprise, réalisant ainsi un réseau unique convergé,
est la façon la plus efficace d'atteindre ces objectifs.
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(c) Tchouangoua Polydore, Sime Sime William
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INTRODUCTION
La plupart des entreprises aujourd'hui connaissent
d'énormes problèmes en matière de communication interne ou
externe, surtout lorsqu'elles sont appelées à grandir et à
se déployer sur plusieurs sites. Mettre à la disposition des
employés des informations diverses et variées en leur offrant un
accès centralisé et cohérent à la mémoire de
l'entreprise reste ainsi une urgence qui apporterait une plus value pour ce qui
est de la capitalisation de connaissances.
Ainsi, dans un environnement concurrentiel, les entreprises
doivent développer des nouvelles techniques de survie communicationnelle
pour s'adapter, sinon il faut disparaître. Chaque entreprise va donc non
seulement mettre sur pied son propre réseau local, mais surtout mettre
à la disposition de ses employés, à travers ce
réseau, des nouveaux services facilitant la communication et accessibles
généralement à partir des postes du réseau local,
ou bien d'un ensemble de réseaux bien définis, et invisibles de
l'extérieur pour réduire les coûts et les distances et
gagner du temps.
Des informations de tous les types (textes, images,
vidéos, sons, ...) doivent de ce fait être mis à
disposition des employés pour permettre un travail collaboratif et
coopératif (groupeware), favoriser la communication et limiter les
erreurs dues à la mauvaise circulation des informations en
réalisant les fonctions comme la mise à disposition
d'informations sur l'entreprise (panneau d'affichage), la mise à
disposition de documents techniques, le moteur de recherche de documentations,
les échanges de données entre collaborateurs, l'annuaire du
personnel, la gestion de projet, aide à la décision, agenda,
ingénierie assistée par ordinateur, la téléphonie,
la messagerie électronique et Fax, le forum de discussion, liste de
diffusion, chat en direct, visioconférence ainsi que le portail vers
Internet etc.
D'une part, ceci va permettre de constituer un système
d'information à faible coût1, à travers
l'utilisation des standards client/serveur d'Internet2, comme par
exemple l'utilisation de navigateurs Internet et des serveurs web3,
pour réaliser un système d'information interne à une
organisation ou une entreprise. Une extension dudit système à des
partenaires situés au-delà du réseau va obliger la mise en
place d'un système de communication sécurisé dans la
mesure où il offre un accès à des personnes situées
en dehors de l'entreprise. Il s'agira soit d'une authentification
simple4 ou d'une authentification forte5, l'utilisation
de HTTPS étant conseillée pour toutes les pages web
consultées depuis l'extérieur afin de sécuriser le
transport des requêtes et des réponses HTTP et d'éviter
notamment la circulation du mot de passe en clair sur le réseau. Cette
extension n'est donc ni un intranet, ni un site Internet, mais un
système supplémentaire offrant par exemple aux clients, à
ses partenaires ou à des filiales, un
1 Concrètement le coût d'un intranet
peut très bien se réduire au coût du matériel, de
son entretien et de sa mise à jour, avec des postes clients fonctionnant
avec des navigateurs gratuits, un serveur fonctionnant sous Linux avec le
serveur web Apache et le serveur de bases de données MySQL.
2 Utilisation du protocole TCP/IP.
3 Client basé sur le protocole HTTP.
4 Authentification par nom d'utilisateur et mot de passe.
5 Authentification à l'aide d'un certificat.
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accès privilégié à certaines
ressources informatiques de l'entreprise par l'intermédiaire d'une
interface Web.
D'autre part, étant donné la nature
"universelle" des moyens mis en jeu, n'importe quel type de machine peut
être connecté au réseau local conçu selon les
besoins de l'entreprise ou de l'organisation (au niveau des services à
mettre en place).
La présente étude a pour buts d'une part de
montrer que les solutions de communication IP sont bénéfiques non
seulement au niveau de la virtualisation, de la mobilité, de la
réduction des coûts, du gain de productivité et
bénéfices fonctionnels, mais aussi et surtout de
l'amélioration de la relation client et de la facilité
d'exploitation. Bref, de la qualité de service de l'entreprise.
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PROBLEMATIQUE
Lorsque nous appelons, envoyons un courrier traditionnel ou un
fax à l'étranger ou à l'autre bout du monde, les
communications téléphoniques, les services de colis postaux ou de
télécopie ne sont pas bon marché pour notre porte-monnaie.
Pourquoi ne pas les réduire considérablement en adoptant Internet
pour communiquer directement avec nos correspondants?
Bien qu'Internet ce soit développé rapidement,
le téléphone tout comme le fax restent encore les favoris du
public en matière de communication. Il est plus convivial, car le
contact est presque réel, il reste en plus simple d'utilisation.
Pourtant, ils fusionnent de plus en plus avec le matériel informatique.
Les utilisateurs du téléphone et du fax ont depuis toujours
été habitués à payer leurs communications en
fonction de la distance et de la durée de celles-ci, mais depuis
l'émergence et l'extraordinaire développement de la VoIP et de la
FoIP, les systèmes de facturation changent. On s'habitue au principe de
faire passer les communications téléphoniques sur le
réseau informatique et ainsi profiter de son accès forfaitaire.
On peut ainsi communiquer, par écran interposé, n'importe
où dans le monde avec une moindre considération financière
puisque le prix est toujours celui d'une communication locale voir un
abonnement par mois ou par année. C'est évidemment cet aspect
financier qui est à l'origine de la téléphonie sur IP avec
la révolution des tarifs qui s'annoncent démesurément bas.
Cela est également vrai pour les entreprises qui pourraient gagner la
maintenance et les frais qu'entraîne le réseau PSTN6 en
réorganisant leur infrastructure afin de passer à un
réseau unique au lieu de deux réseaux actuellement (PSTN,
LAN).
Ceci entraîne donc qu'il va falloir mettre en place des
systèmes garantissant une QoS (Quality of Service) afin de combler une
baisse de performance qui pourrait surgir. Seulement, il va falloir tester et
ainsi déterminer une combinaison entre le matériel offrant les
meilleurs services avec le matériel offrant la meilleure qualité
possible qu'on trouve actuellement sur le marché. Il ne faudra pourtant
pas oublier que la technique avance chaque jour un peu plus. Ceci veut dire
qu'une solution paraissant optimale aujourd'hui pourra devenir
désuète demain par l'arrivée d'une nouvelle
technologie.
Traditionnellement les fournisseurs de service et les
entreprises exploitent séparément deux réseaux distincts :
l'un pour la voix, l'autre pour les données. Le résultat en est
la création de deux industries séparées pour
opérer, équiper, installer et maintenir ces réseaux. Les
structures tarifaires sont également radicalement différentes.
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6 Public Switched Telephone Network
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(c) Tchouangoua Polydore, Sime Sime William
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REVUE DE LA LITTERATURE
Pour mieux appréhender notre problème et adopter
le meilleur angle d'approche, nous avons procédé à une
recension de quelques écrits en rapport avec le thème et qui
étaient à notre portée. Une nécessité
d'avoir une idée précise sur les différents concepts qui
sous tendent notre étude comme Intranet, Internet,
téléphonie IP, messagerie IP, vidéoconférence, fax
sur Internet et bien d'autres s'est fait ressentir et sont bien chers à
notre étude. De plus, les concepts communication IP, client/serveur,
système d'information, réseau local, réseau étendu
ont été d'un grand secours.
METHODOLOGIE
Nous avons jugé opportun de définir les concepts
clés de notre étude, à savoir :
Communication IP : elle repose
généralement sur une architecture à trois niveaux,
composée de clients (navigateur Internet généralement),
d'un ou plusieurs serveurs d'application (middleware): un serveur web
permettant d'interpréter des scripts CGI, PHP, ASP ou autres, et les
traduire en requêtes SQL afin d'interroger une base de données et
d'un serveur de bases de données7.
Téléphonie IP : Ensemble des
services de téléphonie en IP (terminaux et serveurs). Elle permet
d'offrir les services associés aux échanges vocaux enrichis
directement avec des équipements IP (terminaux, traitement de la
communication, etc.)
Voix sur IP : Technologie de transport de la
voix sur un réseau IP (née en 1996). La voix sur IP consiste
à transporter la voix sous forme numérique dans les
réseaux IP.
Messagerie IP : Système
d'échange de message ou bureau de poste électronique
mémorisant les messages qui vous sont envoyés même lorsque
vous n'y êtes pas connecté.
Messagerie unifiée : La messagerie
unifiée est l'intégration de différents moyens de
communication, de manière à permettre aux utilisateurs d'envoyer
et de recevoir des fax, des emails, des Tmails (emails en synthèse
vocale), des messages vocaux, des messages SMS.
Fax sur IP (FoIP) : Fax over IP - fait
référence au procédé d'envoi et de réception
des fax via un réseau VoIP. FoIP fonctionne par le biais du T38 et
nécessite une passerelle VoIP, un télécopieur, une carte
fax ou un logiciel fax compatible avec le T38.
Serveur d'appels : Equipement coeur
permettant l'établissement des appels et la fourniture des services de
téléphonie d'entreprise. Appelé aussi Gatekeeper,
Softswitch, Call Manager ou IPBX
Terminal IP : IP phone :
téléphone IP raccordé au LAN de l'entreprise
(éventuellement sans fil Wi-Fi)
Softphone : logiciel permettant de passer et
recevoir des appels depuis un PC multimédia (casque + haut parleur)
7 Les machines clientes, dans ce contexte gèrent
l'interface graphique, tandis que les différents serveurs manipulent les
données, le réseau quant à lui va permettre de
véhiculer les requêtes et les réponses entre clients et
serveurs.
Passerelle : Point d'interconnexion avec la
téléphonie traditionnelle (réseau RTC public, postes
analogiques, ...)
Virtualisation : Hébergement de plusieurs
hôtes sur une seule machine physique Intranet : Internet
appliqué au sein d'une organisation (entreprise,
administration). Internet : Interconnexion des réseaux
dans le monde via la suite de protocole TCP/IP.
Réseau local : Il s'agit d'un ensemble
d'ordinateurs appartenant à une même organisation et reliés
entre eux dans une petite aire géographique par un réseau.
Réseau étendu : Il
interconnecte plusieurs LANs à travers de grandes distances
géographiques de l'ordre de la taille d'un pays ou d'un continent.
SIP - Session Initiation Protocol - est un
protocole développé par le IETF MMUSIC Working Group et propose
standard pour initiation, modification et fermeture d'une session utilisateur
interactive qui implique des éléments multimédia tels que
la vidéo, la voix, la messagerie instantanée, le jeux en ligne,
et la réalité virtuelle.
PSTN -public switched téléphone
network - est la concentration de réseaux téléphoniques
publics mondiaux, de la même façon qu'Internet est la
concentration de réseaux paquets commutés mondial d'IP
publiques.
RSIN - ISDN - Integrated Services Digital
Network - est un type de réseau téléphoniques
commutés, conçu pour permettre une transmission numérique
(au contraire d'analogue) d'une voix et de données à travers des
raccordements téléphoniques ordinaires, de meilleure
qualité et à plus grande vitesse, que celle des systèmes
analogues.
PABX - autocommutateur privé - en
anglais PBX - Private Branch eXchange (aussi connue sous le nom de Private
Business eXchange) - est un échange téléphonique qui
appartient à une société privée, au contraire de
celui appartenant à une compagnie de téléphone ou un
exploitant de réseau
IVR - dans le domaine de la
téléphonie, réponse vocale interactive -interactive voice
response - est un système informatique qui permet à un individu,
généralement un appelant, de sélectionner une option
à partir du menu vocal et autrement d'interfacer avec un système
informatique
DDI - Direct Inward Dialing est une fonction
offerte par les compagnies téléphoniques pour l'usage avec les
systèmes autocommutateurs de leurs clients, system, c'est pourquoi la
compagnie de téléphone (telco) distribue une gamme de
numéros tous connectés à l'autocommutateur de leurs
clients.
RFC - Request for Comments (pluriel Requests
for Comments et RFCs) est l'une des séries de documents Internet
informels numérotés et de normes respectées par les
logiciels et freeware commerciaux dans les communautés Internet et
Unix.
Pour mesurer tous ces concepts et mener à bout notre
étude, les méthodes utilisées dans notre cadre ont
été principalement la lecture, les observations et quelques
enquêtes auprès de certaines entreprises de la place.
Toutes ces méthodes et techniques nous ont fournis des
données quantifiables et non quantifiables. Pour leur traitement, nous
avons fait appel à la statistique descriptive pour le calcul des
moyennes.
Le travail lui-même s'articule autour de deux parties dont
l'état des lieux de la communication IP et la mise en place de la
communication IP.
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(c) Tchouangoua Polydore, Sime Sime William
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PARTIE I : ETAT DES LIEUX DE LA COMMUNICATION IP
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CHAPITRE I : CONTEXTE ET ENJEUX
Traditionnellement les fournisseurs de service et les
entreprises exploitent séparément deux réseaux distincts :
l'un pour la voix, l'autre pour les données. Le résultat en est
la création de deux industries séparées pour
opérer, équiper, installer et maintenir ces réseaux. Les
structures tarifaires sont également radicalement différentes.
Au cours des 20 dernières années la technologie
basée sur l'usage du protocole IP a été adoptée
dans les réseaux d'ordinateurs. Les entreprises possèdent leur
réseau LAN fonctionnant en IP sur lequel tournent la plupart des
applications données (e-mail, applications de production, de finance, de
force de vente, etc.).
Elles ont également étendu leur réseau en
dehors des locaux, dans un premier temps à travers des lignes
louées et des services de commutation non IP tels que le Frame Relay,
puis désormais le plus souvent à travers des IP-VPN
proposés par les fournisseurs de service.
I- Architecture de la communication IP
Cette architecture intègre une DMZ, des Pare-feu, des
Routeurs ainsi que certains éléments d'interconnexion comme le
Switch.
La DMZ (Demilitarized zone ou Zone démilitarisée)
est un sous réseau isolé par un pare-feu, comprenant des
machines se situant entre un réseau interne (LAN) et un réseau
externe
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internet. Elle permet à des machines d'accéder
à Internet et/ou de publier les services sur Internet sur le
contrôle de Pare-feu externe.
Lorsque qu'un appel est émis à partir d'un
poste, le paquet SIP est d'abord envoyé au niveau du commutateur
(Switch). Ce dernier se charge à son tour de vérifier si oui ou
non ce paquet est adressé à un poste externe ou interne au
réseau. Le paquet destiné au réseau externe sera
envoyé au niveau du pare-feu qui devra s'assurer si l'utilisateur ayant
émis la requête externe a le droit de le faire. Au niveau de notre
modem les signaux numériques seront modulés et transmis sur
Internet, les routeurs ici présents routeront les informations vers le
second site, le travail effectué dans le premier site sera inversement
repris. Toutefois après le pare-feu, notre paquet sera transmis au
niveau de la DMZ et plus précisément sur le serveur vocal qui a
son tour routera notre appel vers le client concerné.
Le travail est le même en ce qui concerne le fax sur IP,
le paquet T38 qui sera émis sera soumis aux mêmes conditions et le
serveur fax routera ce paquet vers le télécopieur
concerné.
La procédure est quasi identique en ce qui concerne
l'envoie et la réception des mails. Prenons comme exemple notre domaine
«
projet.com » reconnu sur Internet
avec les clients « william » et « polydore » lorsque
l'utilisateur «
william@projet.com » envoie
un mail à «
polydore@projet.com », le
paquet SMTP après avoir traversé notre pare-feu, est
envoyé au domaine de niveau supérieur « .com » pour
authentifier le domaine «
projet.com » dans le but de
retrouver l'adresse IP de notre serveur de messagerie «
mail.projet.com » qui à
son tour fera suivre le paquet vers le client de mail destinataire.
II- Unification voix, données et vidéo
La communication sur IP est une technologie de communication
en pleine émergence. En effet, la convergence du tritype (voix,
données et vidéo) fait partie des enjeux principaux des
acteurs de la télécommunication aujourd'hui. Plus
récemment l'Internet s'est étendu partiellement dans l'Intranet
de chaque organisation, voyant le trafic total basé sur un transport
réseau de paquets IP surpasser le trafic traditionnel du réseau
voix (réseau à commutation de circuits). Il devient clair que
dans le sillage de cette avancée technologique, les opérateurs,
entreprises ou organisations et fournisseurs doivent, pour
bénéficier de l'avantage du transport unique IP, introduire de
nouveaux services voix et vidéo. La première version voix sur IP
appelée H.323 a vu le jour en 1996 et issu de l'organisation de
standardisation européenne ITU-T sur la base de la signalisation voix
RNIS (Q931)8.
Comme toute innovation technologique qui se respecte, la
communication sur IP doit non seulement simplifier le travail mais aussi faire
économiser de l'argent. Les entreprises dépensent
énormément en communications téléphoniques, or le
prix des communications IP (VoIP/ToIP, messagerie, FoIP) est dérisoire
en comparaison. En particulier, plus les interlocuteurs sont
éloignés, plus la différence de prix est
intéressante. De plus, la communication sur IP (VoIP/ToIP) utilise
jusqu'à dix fois moins de bande passante que la téléphonie
traditionnelle. Ceci apportant de grand intérêt pour la voix sur
réseau privé. Les entreprises après avoir émis un
certain nombre de doutes par le passé sur la qualité de services
sont désormais convaincues de la plus grande maturité
technologique des solutions proposées sur le marché. Qu'il
s'agisse d'entreprises mono site ou multi sites, les sondages montrent que le
phénomène de migration vers les systèmes de communication
sur IP en entreprise est actuellement engagé.
8 Ce standard a maintenant donné suite à
de nombreuses évolutions, quelques nouveaux standards prenant d'autres
orientations technologiques.
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(c) Tchouangoua Polydore, Sime Sime William
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Les premières technologies de VoIP imaginées
étaient propriétaires et donc très différentes les
unes des autres. Pourtant, un système qui est censé mettre des
gens et des systèmes en relation exige une certaine dose de
standardisation. C'est pourquoi sont apparus des protocoles standard, comme le
H.323 ou le SIP.
III- Protocoles
Les protocoles utilisés dans la communication IP pour
ce qui est de la VoIP/ToIP et la messagerie sont repartis en deux grands
groupes dont l'un pour la signalisation et l'autre pour le transport de la
voix.
Signalisation
|
Transport
|
QoS
|
H.323
|
SIP
|
MGCP
|
Codec
|
RTP
|
TCP UDP
|
IP
|
Le tableau n°1 ci-dessus présente lesdits protocoles
ainsi que certaines de leurs caractéristiques.
Protocoles
|
Caractéristiques
|
Signalisation
|
H.323 (ITU)
|
Bonne réponse aux besoins de
télécommunications et maturité Protocole
pénalisé par sa complexité et son manque
d'évolutivité Solution la plus supportée actuellement sur
le marché
|
SIP (IETF)
|
Plus grande souplesse et évolutivité
Protocole jeune, sujet à de nombreuses extensions
propriétaires Fort engouement sur le marché
|
MGCP/H.248 (IETF/ITU)
|
Protocole de type master/slave complémentaire
Particulièrement adapté pour les offres IP Centrex
et résidentielles
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Transport de la voix
|
G.711
|
Sans compression
|
G.729 ou G.723
|
Compression quasi systématique pour le trafic WAN
|
Une classification selon les opinions des protocoles de transport
de voix est donnée dans le tableau n°2 suivant.
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(c) Tchouangoua Polydore, Sime Sime William
Landry
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Codage
|
Qualité (MOS9)
|
Compression
|
G.711 /PCM
|
4,1
|
64 kbit/s
|
G.729 /CS-ACELP
|
3,92
|
8 kbit/s
|
G.723.1/ACELP
|
3,65
|
5,3 kbit/s
|
III.1- Signalisation H.323
C'est aujourd'hui la norme la plus utilisée pour faire
passer la voix et la vidéo sur IP ou sur d'autres réseaux ne
garantissant pas une QoS optimale pour l'établissement d'une
communication multimédia. Cette norme a été mise en place
par l'UIT en 1996, elle est reconnue et adoptée par de nombreux
fabricants tel que Cisco, IBM, Intel, Microsoft, etc. Ce standard concerne le
contrôle des appels, la gestion du multimédia, la gestion de la
bande passante, la connectique pour les conférences point-à-point
ou multipoints, etc.
Il faut remarquer que la norme H.323 a subi plusieurs
modifications depuis sa création. Actuellement la norme H.323 est
à sa quatrième version.
III.1.1- Principe du protocole H.323
La norme H.323 définit plusieurs éléments
de réseaux : les terminaux, les gardes-barrière (gatekeepers),
les passerelles (Gateway H.323 vers H.320/H.324/téléphones
classiques) et les contrôleurs multipoints (MCUs - MC, Multipoint
Controller, MP - Multipoint Processor). Les terminaux de type H.323 peuvent
être intégrés dans des ordinateurs personnels ou
implantés dans des équipements autonomes tels que des
vidéophones. La prise en charge de la parole est obligatoire, tandis que
celle des données et de la vidéo est facultative.
Représentation pile protocole H.323 suivant la
structure OSI :
v' RAS (Registration/Admission/Status) : le protocole qui est
utilisé entre le terminal ou la passerelle H.323 et le garde-passerelle.
RAS est utilisé pour l'enregistrement, le contrôle d'admission et
la gestion de la bande passante. RAS est le premier canal de signalisation qui
est ouvert entre la passerelle (ou bien le terminal) et le garde passerelle.
9 MOS=Mean Opinion Score
v' H.225 : la signalisation d'appel est utilisée pour
une connexion entre deux points de terminaison H.323. Le canal est ouvert soit
entre deux points de terminaison H.323 ou entre un point de terminaison et un
garde passerelle. Les messages H.225 voyagent sur TCP.
v' H.255.0 : la transmission par paquets et la synchronisation.
Signalisation d'appel, empaquetage, enregistrement au garde-barrière
v' H.245 : le contrôle. de l'ouverture et de la fermeture
des canaux pour les médias ainsi que la négociation des formats
(codecs)
v' H.261 et H.263 : les codecs (Codeur-Décodeur)
vidéo
v' G.711, G.722, G.723, G.728 et G.729 : les codecs audio. Ce
sont des normes d'encodage audio, la différence de ces différents
codecs est le débit qui en découle (ex: G.711 donne un
débit de 64 Kbps / G.728 donne un débit de 16 kbps)
1' RTP / RTCP: Real Time Protocol / Real Time Control
Protocol. Fonctions de transport de bout en bout pour les applications temps
réel sur des services de réseau multicast ou unicast. Les
applications sont donc aptes à faire des conférences audio /
vidéo interactive ou encore de la simple diffusion de vidéo et
d'audio.
v' RSVP (Ressource Reservation Protocol) : l'idée
« simple » de RSVP est de réserver, pour un flux de
données particulier, une partie de la bande passante du réseau,
de manière à pouvoir assurer une QoS (Quality of Service)
à ce trafic. Le processus consiste à utiliser un descripteur de
flux pour requérir cette bande passante. Lors du transfert de
l'information utile, des ressources nécessaires à ce trafic sont
alors données à ce trafic, afin de garantir un certain niveau de
performance.
v' T.120 : recommandation pour le contrôle des
données et des conférences. La série des recommandations
T.120 est utilisée pour les applications données de
l'utilisateur, c'est une série de protocoles de communications
multimédias.
Pour ce qui est du protocole utilisé par le
FoIP10, il utilise T.38 (défini dans le RFC 3362) comme le
protocole qui décrit comment envoyer un fax à partir d'un
réseau de données informatiques de la même façon que
la communication vocale.
III.1.2 Etablissement d'un appel avec
H.323 L'établissement d'un appel se compose de
différentes parties parmi lesquelles :
· Flèches vertes sur la figure ci-dessus : phase
d'établissement de la couche transport par TCP et avertissement au
récepteur qu'un appel débute.
· Flèches oranges sur la figure ci-dessus : phase
d'échange des numéros de canaux logiques utilisables et
échangent des caractéristiques afin de déterminer les
codecs qui pourront être utilisés. Dans cette phase, il y a une
multitude d'aller-retour pour établir la connexion H.245.
· Flèches violettes sur la figure ci-dessus : phase
de communication (le transport ce fait avec le protocole UDP comme pour le
protocole SIP).
10 Fax over I
III.2- Signalisation SIP (session initiation protocol)
SIP est un protocole développé par le groupe de
travail MMUSIC (Multiparty Multimedia Session Control) de l'IETF (Internet
Engineering Task Force). Il est défini dans le RFC 2543 de mars 1999,
puis mis à jour de nombreuses fois. Il s'agit d'un protocole
complémentaire aux protocoles déjà
développés par l'IETF comme RTP. Il est aujourd'hui le protocole
qui attire le plus l'attention des développeurs de logiciel VoIP, car il
est sensiblement plus simple à exploiter que H.323.
D'un point de vue architectural, SIP est plus «
léger » qu'H323, du fait qu'il n'a pas adopté le standard de
signalisation Q.931 ou le standard de négociation H.245. Il
diffère à quelques points de vues de Q.931 connus du monde PSTN
(Public switched Telephone Network) puisque H.323 a gardé comme base de
signalisation Q.931 dans l'idée justement de ne pas trop se distinguer
du monde PSTN.
Aujourd'hui, les protocoles SIP et H.323 coexistent, c'est
pourquoi on parle d'interconnexion SIP/H.323. Comme avec H.323, les
données multimédia transitent par le protocole RTP. La
différence réside dans le contrôle de signalisation. Ces
fonctions sont exécutées par le « Session Initiation
Protocol » SIP qui est décrit comme un protocole de contrôle
de la couche application. Il établit, modifie et termine des
conversations multimédia. Il ressemble un peu en syntaxe, à HTTP
et à SMTP, car il permet d'établir une session entre 2
interlocuteurs identifiés par des adresses similaires à des
adresses email.
De plus, les messages échangés avec SIP sont au
format texte et donc plus facile à comprendre et à modifier
tandis que, le protocole H.323 utilise le langage abstrait de données
ASN.1 pour l'envoi de ses messages.
La mobilité personnelle est une des
fonctionnalités de SIP. Un utilisateur peut garder le même
numéro malgré qu'il soit connecté à des terminaux
d'adresses physiques différentes. Egalement, comme avec le principe des
emails, plusieurs adresses d'identificateurs peuvent référencer
un même terminal. Inversement, une adresse SIP peut
référencer plusieurs terminaux différents. Les
éléments composants un réseau SIP sont les suivants :
· Agent
· Serveur d'enregistrement
· Serveur de localisation
· Serveur de redirection
· Proxy
· Gateway
Ci-dessous la représentation de SIP à l'aide du
model OSI ainsi que les différents messages utilisés:
ACK
SIP Méthode
CANCEL
OPTIONS
INVITE
BYE
REGISTER
INFO
Application multimédia
|
SIP
|
SDP
|
RSVP
|
Codecs
|
|
TCP
|
UDP
|
IP
|
|
Description
|
Invite un utilisateur pour appel
|
Message d'acquittement du message INVITE
|
Fin de communication ou refus d'un appel
|
Fin d'une requête ou recherche d'un
utilisateur
|
Demande d'informations sur le serveur
|
Enregistrement de la position d'un
utilisateur
|
Information sur la session en cours
|
|
Réponses à ces messages :
· 1xx : messages d'information (100 pour essai, 180 pour
sonne)
· 2xx : messages de succès (200 pour OK, 202 pour
accepté)
· 3xx : messages de redirection (302 pour
momentanément ailleurs)
· 4xx : messages d'erreur sur le client (404 pour pas
accessible, 482 pour détection de boucle)
· 5xx : messages d'erreur sur le serveur (501 pour pas
implémenté)
· 6xx : destination occupée, non accessible ou
refusant la communication (603 pour refus)
Pour effectuer un appel à l'aide du protocole SIP il
faut voir quels sont les serveurs implémentés sur le
réseau ainsi que les fonctions qu'ils possèdent et la topologie
du réseau. Ainsi, il y a 2 façons pour qu'un appel SIP puisse
être établi :
S'il y a un proxy, le proxy aura la tâche de router
l'appel en direction du destinataire. Il se peut que le proxy ne sache pas
où se trouve le destinataire, c'est pourquoi dans ce cas là, il
consulte un serveur de localisation. Il y a deux sortes de proxy, les proxy
« statefull » et « stateless ». Le « statefull »
enregistre la position du destinataire tandis que le « stateless » ne
la mémorise pas. Ce qui fait que le « statefull » consulte une
seule fois le serveur de localisation par destination jusqu'à ce que la
destination soit effacée de sa table de «routage ».
Par contre, il se peut qu'il y ait dans le réseau un
serveur de redirection en plus du proxy. Le fonctionnement d'un tel
réseau est le suivant : l'émetteur de l'appel envoie sa
requête au
serveur de redirection, celui-ci lui retourne la position du
destinataire s'il la connaît ou sinon il va consulter le serveur de
localisation. Une fois que la position du destinataire est connue par le
serveur de redirection, il va la renvoyer à l'émetteur. Une fois
l'émetteur en possession de l'adresse de destination, il la transmet au
proxy afin de pouvoir joindre le destinataire. Ci après se trouvent les
deux exemples d'appel SIP cités ci-dessus :
III.2.1- Exemple de session d'appel SIP entre 2
téléphones
Une session d'appel SIP entre 2 téléphones
sans Proxy
Une session SIP entre 2 téléphones est
établie de la façon suivante :
· Le téléphone appelant envoie une
invitation
· Le téléphone appelé renvoie une
réponse informative 100 - Trying
· Lorsque l'appelé commence à sonner une
réponse 180 - Riging est renvoyée.
· Lorsque l'appelant décroche le
téléphone, le téléphone appelé envoie une
réponse 200 - OK
· L'appelant répond par un ACK - acknowledgement en
anglais
· Maintenant, la communication est transmise sous forme de
données via Réseau Téléphone Public
· Lorsque l'appelant raccroche, une requête BYE est
envoyée au téléphone appelant.
· Le téléphone appelant répond par un
200 - OK.
III.2.2- Informations sur la passerelle VoIP
Une passerelle VoIP est un appareil qui converti le trafic de la
téléphonie en IP pour créer une transmission sur le
réseau de données. Elles sont utilisées de 2 façons
:
1. Conversion des RTC/ lignes téléphoniques
en VoIP/SIP :
La passerelle VoIP ici permet de recevoir et de passer des
appels sur un réseau de téléphonie normal. Pour beaucoup
d'entreprises, il est préférable de continuer à utiliser
des lignes téléphoniques traditionnelles car on peut garantir une
meilleure qualité d'appel et une plus grande disponibilité.
2. Connexion d'un réseau/autocommutateur
traditionnel au réseau IP :
La passerelle VoIP dans ce contexte permet de passer des
appels par le biais de la VoIP. Les appels peuvent ensuite être
passés via un fournisseur de service VoIP, ou dans le cas d'une
entreprise avec plusieurs bureaux, les coûts des appels entre bureaux
peuvent être réduits en les acheminant via Internet. Les
passerelles VoIP sont disponibles sous forme d'unités externes ou sous
forme de cartes PCI. La vaste majorité d'appareils sont des
unités externes. Une passerelle VoIP possède un connecteur pour
le réseau IP et un ou plusieurs ports pour pouvoir connecter les lignes
téléphoniques.
III.2.3- Signalisation QSIP (SIP avec QoS)
Q-SIP est un perfectionnement du protocole SIP pour
réagir de manière concise avec les réseaux IP ayant des
mécanismes de QoS. Le protocole Q-SIP est simple et il préserve
entièrement la compatibilité et l'interopérabilité
avec des applications courantes de SIP. Le protocole QSIP est défini par
le consortium CoRiTeL afin d'éviter d'avoir des composants trop
compliqués lorsqu'ils implémentent la QoS. Le consortium CoRiTel
étant l'association de Ericsson Lab Italy avec 3 grandes
universités italiennes que sont La Sapienza, Tor Vergata et University
of Salerno.
Les conditions à la base de Q-SIP sont:
· Possibilité d'employer les clients existants de
SIP; aucune modification n'est nécessaire dans les applications clients
SIP
· Possibilité d'avoir une interaction avec d'autres
parties qui ne prévoient pas ou ne peuvent pas employer la QoS
· Le perfectionnement devrait préserver la
compatibilité avec le protocole normalisé SIP
· L'architecture résultante devrait être aussi
simple et apte à l'évolution que possible.
C'est à dire, que les moyens de garantir une certaine
QoS ne seront plus pris en charges par les différents clients, mais ils
seront regroupés dans la machine jouant le rôle de serveur SIP
(serveur de redirection, de localisation et d'enregistrement). Ceci afin de
simplifier la gestion en la globalisant à un seul endroit.
III.3- Comparaison entre SIP et H.323
Afin de mieux aborder cette partie, nous avons
identifié quelques éléments pertinents qui peuvent entrer
dans cette comparaison et nous permettront de bien cerner les similitudes ou
les différences. Les tableaux ci-après illustrent cette
comparaison sur le plan de l'architecture, de l'origine, du transport, du
codage et bien d'autres. Bien plus, d'autres notions comme contrôle
d'appel et qualité de protocole sont présentées en guise
de comparaison.
|
H.323
|
SIP
|
Architecture
|
Pile de protocoles
|
Eléments
|
Origine
|
ITU
|
IETF
|
Transport
|
TCP (UDP depuis V3)
|
UDP
|
Codage
|
ANS.1
|
Texte
|
Dérivé de
|
Téléphonie
|
Multimédia
|
Interopérabiité
|
Faible
|
Elevée
|
Adressage
|
IP, URL
|
URL
|
|
Au niveau du contrôle d'appel
:
Service
|
H.323 v1
|
H.323 v2
|
H.323 v3
|
SIP
|
Maintien
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Transfert
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Renvoi
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Attente
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
3ème appelants
|
Non
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Conférence
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Click pour appel
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Echange paramètres
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
Oui
|
|
Il faut remarquer que H.323 peut négocier le
médium de transport, alors que SIP ne le peut pas.
Qualité du protocole:
Service
|
H.323 v1
|
H.323 v2
|
H.323 v3
|
SIP
|
Délai d'appel
|
6-7 RT
|
3-4 RT
|
2.5 RT
|
1.5 RT
|
Traitement des paquets
perdus
|
TCP
|
TCP
|
OUI
|
OUI
|
Détection boucle
|
Non
|
Non
|
Valeur du chemin
|
Grâce au saut
|
Tolérance aux fautes
|
Non
|
Non
|
Backup
|
Oui
|
|
H.323 requiert une interaction entre plusieurs sous
protocoles tandis que SIP non. De plus, le protocole H.323 jusqu'à sa
version 2 était un protocole avec état, mais dès la
troisième version et comme SIP, il est devenu un protocole sans
état.
La structuration du protocole SIP est
hiérarchisée par un organe de standardisation (IANA), tandis que
celle du protocole H.323 dépend des implémentations par les
différents constructeurs.
Le protocole SIP offre de plus la possibilité de
recevoir de nouvelles fonctions du moment que la demande de standardisation par
l'IANA a été acceptée. Le protocole SIP est de plus
transparent aux proxy et il accepte les types arbitraires MIME du moment que
ses champs options restent compatible avec le reste du protocole.
IV- Fax dans un environnement VoIP
Le Fax sur IP fait référence au
procédé d'envoi et de réception des fax via un
réseau VoIP. Il fonctionne par le biais du codec T38 et nécessite
une passerelle VoIP, un télécopieur, une carte fax ou un logiciel
fax compatible avec le T38. Les télécopieur a modem
multifonctions sont compatibles avec le T38.
Un logiciel Fax qui connaît le langage T38 peut ainsi
envoyer et recevoir des fax directement via la passerelle VoIP et par la
même aucun hardware supplémentaire n'est requis. Actuellement, la
plus part des serveurs fax nécessitent un pilote EICON SoftIP ou Cantata
FoIP séparé afin d'envoyer et de recevoir un fax sans le
hardware.
T38 est un protocole qui décrit comment envoyer un fax
à partir d'un réseau de données informatiques. Il est
indispensable car les données de fax ne peuvent pas être
envoyées un réseau de données informatiques de la
même façon que la communication vocale. Il est décrit dans
le RFC 3362, et défini la façon dont un appareil doit communiquer
les données de fax. Dans l'image ci-dessous, la passerelle et la
télécopieuse derrière la passerelle doivent être
compatibles avec T38. En ce qui concerne le fax G3 sur une
ligne analogue, ce procédé sera transparent. Le
télécopieur analogue n'a pas besoin de connaître le T38.
IV.1- Fonctionnement d'un fax dans un environnement
VoIP
A l'origine le FAX fut conçu pour les environnements
de réseaux analogues, et ne s'intègre pas bien à tous les
réseaux VoIP. La raison est simple : la communication FAX emploie le
signal d'une façon différente que la communication vocale
habituelle.
Lorsque les technologies VoIP numérisent et compressent
la communication vocale analogue, elle est optimisée pour la voix et non
pour le FAX. Par conséquent, si un télécopieur est
connecté via un adaptateur ATA au réseau VoIP, il fonctionnera,
mais il est bien probable que des problèmes surviennent lors de la
transmission d'un fax. Si vous n'avez pas d'autre choix, vous devez vous
assurer que vous utilisez le codec G711, qui a une compression minimum. Les
options pour les fax sont les suivantes :
· La manière la plus simple de le faire est de
connecter le télécopieur directement à la ligne
téléphonique analogue et d'ignorer l'environnement VoIP.
· Remplacer le télécopieur par un
fournisseur de service de télécopie. Il en existe plusieurs dont
la cotisation mensuelle n'est pas chère (moins qu'un abonnement
téléphonique).
· Implémentation du T38, qui nécessite une
passerelle et un télécopieur compatibles avec T38, une carte ou
un logiciel fax.
V- Perspectives d'avenir pour la communication IP
Il n'y a pas de doute, H.323 est omniprésent dans la
communication temps réel sur IP, lui offrant une grande
interopérabilité par le fait qu'il y ait eu un
développement important de produits depuis 1996. Il ne faut pas perdre
de vue, H.323 possède certains avantages sur SIP tel que le nombre plus
important d'adressage ou encore le fait qu'H.323 est plus mature que SIP.
L'avenir du protocole SIP est pourtant très radieux. Grâce
à ces atouts sur ses concurrents qui sont réels et non
négligeables.
· SIP se caractérise comme étant un
protocole plus rapide. Tout d'abord la séparation entre ses champs
d'en-tête et son corps du message facilite le traitement des messages et
diminue leur temps de transition dans le réseau. De plus, le nombre des
en-têtes est limité (36 au maximum et en pratique, moins d'une
dizaine d'en-têtes sont utilisées simultanément), ce qui
allège l'écriture et la lecture des requêtes et
réponses.
· SIP est un protocole indépendant de la couche
transport : il peut aussi bien s'utiliser avec TCP que UDP. De plus, il
sépare les flux de données de ceux de la signalisation : en
effet, une requête et sa réponse peuvent prendre deux chemins
différents, ce qui
rend plus souple l'évolution d'une communication
(arrivée d'un nouveau participant, changement de
paramètres...).
· SIP ne requiert pas de compatibilité
descendante. SIP est un protocole horizontal au contraire de H.323 : les
nouvelles versions d'H.323 doivent tenir compte des fonctionnalités des
anciennes versions pour continuer à fonctionner. Ceci entraîne
pour H.323 de « traîner » un peu plus de code à chaque
version.
· Il y a des de multiples translateurs inter-standards
de signalisation pour SIP. Il y en a pour SS7 (Signaling System n°7), MGCP
(Media Gateway Control Protocol), SigTrans (Signalisation Transport),
H.323,....
· Le protocole SIP offre d'autres fonctions comme l'IM
(Instant Messaging). Cette fonction est d'ailleurs portée sur des
systèmes IPtéléphonie mobile afin de pouvoir envoyer des
messages du réseau IP sur un mobile GSM ou UMTS par le biais de la
signalisation SIP.
· Les grands fournisseurs de solutions de VoIP et
mêmes des plus petits ont arrêtés le développement de
leur produit compatible H.323 pour passer au protocole SIP (Microsoft,
Cisco,...).
La description de SIP enfin, est beaucoup plus simple que
celle d'H.323 (195 pages de RFC contre 846), il est plus léger et donc
plus facile à mettre en oeuvre, sans être moins complet pour
autant.
C'est pour toutes ces raisons que la majorité des
participants à la mise en application de solutions VoIP
préconisent désormais l'utilisation de la signalisation SIP
(Session Initiation Protocol).
Seulement l'heure n'est plus à la guerre
inter-standard, un nouveau courant souffle sur le monde Internet. Ce courant
apporte l'idée de trouver des solutions d'interopérabilité
entre le standard SIP et le standard H.323 afin de pouvoir
bénéficier des avantages de chaque standard et de ne pas avoir
à prendre en compte leurs faiblesses...
En intégrant voix et données, la communication
IP à travers la VoIP simplifie l'administration du réseau car
tout est centralisé dans un unique réseau et non deux
(réseau téléphonique et réseau LAN). Elle procure
aussi des facilités pour le développement d'applications
utilisant de la voix et des données. En téléphonie
standard, tout est basé sur le matériel alors que la VoIP tire
avantage d'une architecture basée sur du logiciel.
Ci-dessous le tableau n°3 citant les principales
différences entre les réseaux téléphoniques
commutés et le réseau IP:
Tableau 1 : Comparatif VoIP vs X.25
(Source : Jean Chiappini11)
Réseau IP Réseau X25
|
Etablissement de la connexion
|
Mode non connecté
|
Mode connecté
|
Etablissement d'un chemin
dédié
|
Non
|
Oui
|
Routages
|
Adaptatif : le chemin est calculé par les routeurs
instantanément
|
Déterministe : chemin unique durant la communication
(circuit virtuel)
|
Adresses
|
Chaque paquet comprend des adresses sources et destinataire
|
Aucune adresse ne transite sur le réseau : chemin
unique
|
|
11 Rapport de recherche : performances de la VoIP sur
réseaux wireless
Ressources
|
Pas de réservation
|
Réservation du chemin pour la durée de la
communication
|
Acquittements
|
Pas d'acquittements
|
Les noeuds intermédiaires échangent les
acquittements
|
Fiabilité
|
Transmission non fiable : perte des paquets
|
Transmission fiable
|
Contrôle de congestion
|
Aucun contrôle n'est effectué
|
Contrôle par échange de crédits entre
noeuds
|
Interconnexion de réseaux
|
Simple et naturel
|
Complexe
|
Résumé
|
Réseau intelligent, robuste, fiable, universel
|
Réseau intelligent, fiable, vulnérable
|
|
Le courrier électronique, la messagerie
électronique, le mail, sont différentes dénominations pour
désigner l'outil de communication le plus connu et le plus coutumier des
réseaux. Le courrier électronique permet de rester dans le monde
du numérique, il n'y a plus de «hard copy», les documents
transitent d'ordinateurs à ordinateurs sans passer par l'étape de
l'impression papier, c'est l'ère du « zéro papier »
peut-on le dire.
La norme ISO localise la gestion du courrier électronique
au niveau de la couche Application, la couche 7.
Ainsi, des réseaux utilisant des systèmes
d'exploitation différents peuvent s'échanger des messages... Il
existe différentes normes pour le courrier électronique
correspondant à des systèmes de messagerie différents :
· X.400 élaboré par le CITT (Comité
Consultatif International de télégraphie et de
téléphonie) pour gérer les messages indépendamment
des matériels et des logiciels.
· L'agent utilisateur (User Agent)
· Le système de transfert de messages (Message
Transfert System)
· L'agent de transfert des messages (Message Transfert
Agent)
· X.500 échafaudé par le CITT, pour
gérer les services d'annuaire des réseaux distribués, et
permettre de retrouver facilement l'adresse d'un utilisateur appartenant
à un autre réseau.
· Une structure hiérarchique d'annuaires
· Des agents pour retrouver l'information
· SMTP (Simple Mail Transfert Protocole) a
été conçu pour l'échange de messages entre deux
ordinateurs distants. C'est le protocole de messagerie utilisé sur les
systèmes UNIX et sur Internet, il fait partie de la pile de protocole
TCP/IP.
· MHS (Message Handling Service) a été
popularisé par la société NOVELL et ressemble à
X.400. Les serveurs MHS servent de passerelles et convertissent les messages
provenant de systèmes de messagerie différents.
Les systèmes de messageries utilisant des normes
différentes (par exemple entre différents opérateurs
téléphoniques ou entre différents fournisseur
d'accès à Internet) doivent passer par des passerelles pour
échanger des courriers avec les autres systèmes. Les passerelles
sont souvent situées sur des ordinateurs dédiés. Les
passerelles convertissent les protocoles des différentes messageries.
Certaines messageries incorporent les services d'une passerelle :
- Microsoft Exchange
- Microsoft mail
- CC: mail
Il existe des applications de messagerie «
propriétaire » développées par des
sociétés informatiques :
- CC : MAIL de Lotus
- Microsoft Mail de Microsoft
- MHS (Mail Handling System) de Novell
Les différents produits de ces différentes
sociétés sont généralement plus faciles à
mettre en oeuvre que «sendmail », mais sont
généralement incompatibles entre eux. Fort heureusement, cette
situation provoqua le besoin de communiquer et échanger des e-mails
entre ces différents systèmes de messagerie ; ces
sociétés informatiques développèrent alors de
nouveaux produits pour répondre à la demande, les passerelles de
messagerie.
Ces systèmes de messagerie « propriétaires
» sont dits « serveur centrique », c'est à dire qu'ils
fonctionnent dans un réseau local. Pour s'ouvrir à Internet et
échanger des messages à travers le monde entier, ils ont besoin
non seulement une connexion à Internet, mais surtout, d'une autre
passerelle, celle qui convertie les e-mail au format SMTP, standard de la pile
de protocole TCP/IP d'Internet. Ces différentes conversions consomme des
ressources et prennent du temps, c'est pourquoi, il est
préférable dès le départ d'utiliser un standard
ouvert.
Les standards ouverts pour la messagerie électronique
d'Internet ont été définis par l'IETF :
· SMTP pour la partie serveur, c'est la partie qui
stocke les e-mails entrants des utilisateurs et qui le transmet au serveur du
destinataire. Le protocole SMTP (Simple Mail Transfert Protocol) route le
courrier entre les différents serveurs de messagerie de l'Internet. SMTP
est plus simple que UUCP (Unix to Unix copy Program) qui nécessitait que
l'utilisateur connaisse et saisisse le chemin complet entre l'expéditeur
et le destinataire (y compris tous les noeuds intermédiaires). SMTP
requière de la part de l'utilisateur, seulement un nom d'utilisateur et
un nom de domaine, le reste, il s'en charge...
· POP 3 et IMAP 4 pour la partie cliente, c'est la
partie qui envoie les e-mails sur le serveur de messagerie de
l'expéditeur. Avec POP 3, le client le plus ancien, l'utilisateur doit
se connecter au serveur de messagerie pour télécharger ses
messages, une fois fait, ceux-ci sont effacés du serveur, tandis que
IMAP 4 peut éventuellement en garder une copie. Le protocole IMAP 4 est
recommandé pour les réseaux dont les utilisateurs se
déplacent.
CHAPITRE II : CHOIX DE LA COMMUNICATION IP
La solution de messagerie unifiée
intégrée, permet l'accès à des informations
d'entreprise via différents supports, tels que l'e-mail, le fax, le
téléphone, les SMS ou MMS. Ces informations sont accessibles par
le biais de différents périphériques, que l'utilisateur
soit au bureau ou sur la route, bref partout ou ses activités le
conduisent.
L'accès à des informations provenant de diverses
sources (ordinateur, fax ou téléphone cellulaire) et la recherche
du canal de communication approprié sont par conséquent plus
rapides. En outre, cette solution peut être intégrée en
toute transparence dans l'environnement de travail habituel d'un employé
- par exemple, dans la boîte de réception MS Outlook, Lotus Notes
ou Novell GroupWise.
I- Place de la communication IP dans une entreprise
Grâce au système unifié, le chef
d'entreprise est assuré que les informations critiques pour l'entreprise
seront transmises aux employés de manière à la fois
efficace et rapide. Les avantages sont nombreux : réduction
considérable des frais d'administration, plus grande motivation du
personnel et réduction de la charge de travail hebdomadaire de l'ordre
de 30 à 120 minutes par employé (source : étude Intel).
Ceci permet en outre d'éviter les doubles diffusions, tout en
bénéficiant de notes de téléphone moins
élevées (VoIP), de temps de réponse plus courts et d'un
suivi des communications.
Fonctionnalités :
- Accès instantané à l'ensemble des messages
et données
- Accès à l'ensemble des messages depuis
l'extérieur
- Aucune formation complémentaire requise - interface
utilisateur de client de
messagerie familière pour l'e-mail, le fax, les
messages vocaux et les SMS - Concept de serveur unique centralisé
intégrant toutes les communications - Messagerie unifiée
disponible aux endroits clés grâce à l'installation de
boîtiers de
dérivation pour les sociétés comptant
plusieurs sites
- Haute disponibilité et configuration tolérante
aux pannes garantissant un accès fiable
et constant à des informations provenant des canaux de
communication les plus divers - Archive combinée à une fonction
de recherche plein texte stockant tous les messages,
quel que soit le support et le format
- Options de surveillance par un administrateur couvrant la
disponibilité et l'utilisation des systèmes, ainsi que tous les
messages envoyés et reçus
- Systèmes de messagerie vocale avec possibilité
d'enregistrement de messages personnalisés
- Possibilité de configuration par l'utilisateur de la
méthode de transfert des messages vocaux
- Composition des numéros directement depuis le carnet
d'adresses
I.1- VoIP/ToIP
La voix sur IP consiste à transporter la voix sous forme
numérique dans les réseaux IP. La téléphonie sur
IP va plus loin. Elle permet d'offrir les services associés aux
échanges vocaux enrichis directement avec des équipements IP
(terminaux, traitement de la communication,
etc.). On peut noter ici que dans le passé les
tentatives d'unification des réseaux avaient plutôt
emprunté le chemin inverse avec la transmission de données sur
les réseaux de téléphone. Il reste de cette option
l'accès Internet bas débit bien connu des internautes
résidentiels qui n'ont eu au départ que cette possibilité
de connexion.
Le but de la VoIP est de finaliser la convergence
voix/données autour d'un protocole unique, IPv4 ou IPv6. En effet, la
VoIP se base sur la même architecture que l'Internet et utilise les
mêmes infrastructures. De plus en plus d'entreprises sont
équipées de réseaux LAN (Local Area Network) et peuvent
donc tirer profit de la voix sur IP à moindre coût.
I.2- Messagerie sur IP
La messagerie électronique est une application
très importante et des plus utiles des réseaux. Plus rapide et
moins onéreuse que la plupart des autres moyens de communication
(télécopie, téléphone, courrier postal,
coursier...) la messagerie électronique est un vecteur de plus en plus
important dans la communication aussi bien interne qu'externe. Dans l'univers
des réseaux TCP/IP, la messagerie SMTP (Simple Mail Transport
Protocol) est de loin la plus utilisée, notamment avec
sendmail qui est le standard en matière de serveur SMTP sur les
machines Unix.
L'email est dès l'origine une fonction de base des
systèmes UNIX. Il s'agissait d'un automate de copie de fichier d'un
disque dur vers un disque dur d'un ordinateur distant. Il existait
différentes versions de cet automate. Afin d'harmoniser les outils, Eric
Altman écrivit un programme appelé « sendmail ».
I.3- Fax sur IP (FoIP)
Les réseaux d'entreprise évoluent, prenant en
charge les applications de voix, vidéo et données sur une
même infrastructure réseau à un rythme
accéléré. À en croire le cabinet d'études
Gartner (2008), 91 % de la totalité des ventes par
téléphone des entreprises devraient être
réalisées sur IP d'ici 2009.
S'il est une technologie qui est souvent
négligée lorsque les entreprises passent sur des réseaux
VoIP, c'est bien le fax. En migrant leurs communications de fax sur des
architectures IP convergées, les entreprises bénéficient
de nombreux avantages par rapport au fax analogique ou à multiplexage
temporel (TDM) existant. La nature centralisée et résistante aux
pannes des serveurs de fax sur IP peut aider les entreprises à :
- réduire leur facture téléphonique en
acheminant le trafic fax longue distance sur IP ;
- éliminer le coût de maintenance des ports PBX
(autocommutateur privé) analogiques ;
- réduire considérablement le coût
d'administration des réseaux ;
- offrir plus facilement des services de fax à l'ensemble
des employés, quel que soit leur emplacement géographique ;
- diminuer le coût de la préparation aux sinistres
associé à la technologie de fax ; - consolider les serveurs de
fax distants en un point central ;
- éliminer les télécopieurs analogiques.
Il faut en plus remarquer que, le service Fax sur IP apporte
non seulement une réduction jusqu'à 90% des coûts de main
d'oeuvre générés par les échanges de fax et des
réunions pauses café autour du fax, une réception
automatique et sécurisée des fax sur les ordinateurs personnels,
mais aussi une automatisation de la gestion des fax sortants et entrants
à partir d'une application. Les principales fonctions Fax sont :
· Automatisation de toutes les opérations de fax.
· Envoi de fax depuis votre ordinateur pour n'importe
quelle application bureautique
· Gestion des fax entrants et diffusion directe au(x)
destinataire(s).
· Gestion des fax entrants et sortants via une interface
d'administration.
· Possibilité de faire des sauvegardes, des
historiques des fax.
Intégration simple et transparente
· Connexion transparente aux applications existantes : ERP,
applications bureautiques, sur le SI etc...
· Connecteur TCP/IP pour une utilisation simple et
intuitive à partir d'une application cliente conviviale.
· Intégration totale et simple avec des
environnements de messagerie tels que Microsoft Exchange ou serveur SMTP
externe.
L'intégration de moyens de communication tels que le
fax et l'e-mail dans des processus métier permet d'améliorer le
workflow de l'entreprise, de réduire les coûts
opérationnels et de respecter les exigences légales. Les messages
être envoyés à un destinataire ou un système
quelconque, individuellement ou en groupe, à l'aide de différents
types de supports (fax, e-mails, SMS et messages vocaux, par exemple). Les
appels générés automatiquement sont utiles pour escalader
des événements critiques tels que des pannes du système ou
d'autres types d'alerte.
Les entreprises sont aujourd'hui à la recherche de
solutions qui leur permettent d'optimiser leur infrastructure existante et de
centraliser leurs processus et leur gestion, des solutions qui prennent
essentiellement la forme d'initiatives de consolidation et de réduction
des coûts. Dans le cadre de ces activités de consolidation et de
centralisation de leur infrastructure existante, bon nombre d'entreprises
optent pour le remplacement de leur armada d'imprimantes, scanners et fax par
des périphériques multifonctions. Ces périphériques
peuvent être regroupés au sein d'une infrastructure de
communication commune, de sorte que l'infrastructure IP existante peut
être utilisée pour renforcer la valeur ajoutée.
Quoiqu'il en soit, les solutions de communication sur
réseau IP se développent et progressent
régulièrement en qualité et en fiabilité. De plus,
elles offrent des possibilités de services vocaux et vidéo
enrichis, dont le développement et la mise en oeuvre sont
facilités par l'environnement IP.
Les facteurs clé de cette émergence sont les
suivants :
· Les progrès de la technologie de voix sur IP
(VoIP) qui permettent le transport de la voix sur les infrastructures IP et
incluent des éléments de qualité de service.
· Le prix compétitif des PBX/IP ou serveurs
d'appels qui intègrent une variété de plus en plus large
de services vocaux.
· Les prix des terminaux téléphoniques IP se
rapprochent de ceux des terminaux conventionnels et si cette baisse se
poursuit, ils pourraient finalement être moins chers.
· Les fournisseurs d'accès Internet qui proposent
des services téléphoniques à bas prix sur leurs
réseaux IP entraînent tout le marché dans cette
direction.
· La téléphonie IP ouvre des
potentialités d'optimisation de la fonction téléphonie en
entreprise par :
o La baisse de prix du transport de la voix.
Cela est rendu possible dans un premier temps en exploitant
les tarifs avantageux des offres de VoIP et dans un deuxième temps en
recherchant l'intégration voix/données sur les infrastructures
internes.
o La réduction des coûts de
déménagement et une augmentation des services rendus.
Sous IP les réseaux sont dits « sans connexion
» et autorisent donc un mode de raccordement « plug and play »
avantageux pour traiter les situations de déménagement et de
nomadisme. De plus les solutions IP facilitent les opérations
d'intégration avec les autres services de communication tels que la
messagerie, les services de conférence, etc. Elles augmentent donc
l'efficacité dans la communication et l'interaction des
personnels
o L'imbrication de la téléphonie
avec les processus de travail et les métiers de l'entreprise.
Cette imbrication est réalisée lorsque les
communications vocales sont liées aux applications métier telles
que les applications CRM (customer relationship management) ou de gestion de la
force de vente (SFA), etc.
Toutefois opter pour une solution de ToIP et passer d'une
infrastructure à deux réseaux à un seul n'est pas sans
présenter des difficultés, notamment parce qu'il n'est pas
aisé de gérer des services vocaux dans un environnement non
dédié, en partage avec les autres services utilisant
également le réseau de transmission de données IP.
II- Décision d'investir
Par nature, l'investissement est une décision grave dont
le coût le plus évident consiste en une renonciation de la
liquidité.
Toute décision d'investir conduit à une
immobilisation des capitaux pour des durées qui varient de quelques
années à plusieurs dizaines d'années. L'entreprise
supporte ainsi une contrainte qui freine la recherche d'une circulation rapide
des actifs, facteur principal de rentabilité. Elle voit sa gestion
rendue plus rigide, par la présence permanente de moyens de production
souvent indivisibles et peu adaptables aux fluctuations éventuelles des
marchés. Elle se trouve engagé pour de longues durées par
des choix technologiques irréversibles : ainsi, l'adoption d'une
chaudière électrique ou à gaz, de durée de vie
très longue, qui accroît la vulnérabilité de
l'entreprise aux variations de prix relatifs de l'énergie, auxquels elle
ne peut s'adapter rapidement à un coût acceptable.
En pratique, la décision d'investir, si elle est
coûteuse par elle-même, l'est encore plus par ses
conséquences immédiates et décisives. La politique
d'investissement agit d'abord sur la rentabilité potentielle de la
firme, en fixant son efficacité productive et en déterminant ses
coûts de fabrication. Elle a des effets plus diffus mais non moins
négligeables sur le cycle d'exploitation, sur sa gestion et son
financement.
Elle conduit enfin à des choix financiers dont la
répercussion sera parfois très durable : fonds propres et fonds
extérieurs qu'ils faut rémunérer et pour ce dernier,
rembourser, et cela quelles que soient la situation économique et la
rentabilité du moment.
L'investissement est donc une décision grave qui
engage l'avenir d'une entreprise. La procédure suivie ne doit pas
laisser de part à l'arbitraire dans le déroulement de ses
différentes phases :
· conception du projet, qui doit assurer la combinaison des
facteurs de production la plus adéquate aux objectifs visés,
techniquement et économiquement ;
· évaluation du projet, par la détermination
de son coût direct et de ses effets induits sur la rentabilité et
sur l'exploitation ;
· exécution du projet, qui est d'abord technique,
mais peut se concevoir sans la mobilisation des capitaux nécessaires.
III- Questionnaire
Il est clair, la communication IP à travers la
VoIP/ToIP, messagerie, FoIP se déploie inéluctablement et
cependant le doute subsiste sur sa valeur réelle, sur ses
véritables bénéfices. Inévitablement son
succès parfois un peu forcé nourrit des espoirs
irréalistes. Il y a eu des défaillances et des déceptions
lorsque les entreprises n'ont pas bien pris conscience qu'avec ses
surcroîts de flexibilité et de fonctionnalités, ces
nouveaux services de la communication IP produisent une nouvelle sorte de
complexité qu'il faut bien prendre en compte. Le mythe des services
voix, fax, messagerie sans surcoûts au niveau LAN ou l'illusion de la
gratuité au niveau WAN peuvent induire une vision surfaite de la
technologie. Des investissements insuffisants, des phases de planification et
de tests incomplètes, peuvent conduire à des niveaux de
qualité inacceptables.
Sur la base des témoignages exprimés lors des
descentes sur le terrain, des réponses aux questions essentielles que
nous avons posées aux utilisateurs et avons jugées
intéressantes, nous ont aidé dans ce chapitre. Pour des raisons
de commodité de lecture, les résultats sont
présentés sous la forme de réponses à dix questions
essentielles.
Ces entreprises couvrent un éventail d'activités
assez diversifié parmi lesquelles :
· 4 sociétés d'informatique exerçant
dans le développement et la vente de matériels,
· Une société de conseil chargé de
construction de réseaux de communication ;
· Une société de micro finances multi sites,
43 dispersés sur l'ensemble du territoire avec un besoin estimé
de 500 terminaux téléphoniques ;
· Une collectivité locale, souhaitant remplacer
une installation téléphonique existante obsolète pour
tenir compte de l'augmentation du trafic de données et y intégrer
un service de messagerie vocale ainsi qu'un centre d'appel ;
· Une importante banque implantée sur huit (8)
régions du pays et comportant une trentaine d'agences ;
· Un Institut Supérieur regroupant sur son campus
près 1 500 étudiants et un centre de formation à plus de
10 km ;
· Une université multi sites ;
Question N° 1 : Pourquoi votre
société a-t-elle choisi de déployer un réseau IP ?
Quels ont été les arguments décisifs?
La technologie IP est considérée suffisamment
mature et stable. Une installation en ToIP a la réputation de pouvoir
être implantée très rapidement. Il est possible de
remplacer un dispositif disparate de PABX et de l'adapter à une
structure LAN existante.
Uniformisation des terminaux et infrastructures facilitant la
maintenance. Réduction des coûts de communication inter sites.
Le personnel de l'entreprise peut en assurer l'exploitation
et la maintenance. Les fonctionnalités installées facilitent la
localisation des personnes, le renvoi de poste, la mobilité sur le site
et la possibilité d'utiliser le PC comme softphone. De plus avec
l'intégration d'Outlook, le réseau permet la sélection par
un simple « click » du correspondant recherché.
La communication IP à travers ses services que sont
voix, fax et messagerie est conforme aux délais d'amortissement
habituels, de l'ordre de deux à quatre ans. Le réseau IP
installé permet de centraliser la gestion, de réduire les
coûts et d'améliorer le service aux clients. La réduction
de l'investissement dans lequel il faut inclure le matériel et les
câblages. Les coûts d'exploitation incluant consommation et
abonnement.
Très forte expansion territoriale nécessitant une
refonte de l'organisation informatique et téléphonique.
Question N° 2 : Quel type d'architecture
avez-vous adopté et pour quelles raisons? Avez-vous pu adapter votre
réseau de données à la nouvelle infrastructure ou
avez-vous maintenu des réseaux séparés?
L'architecture adoptée par l'ensemble des utilisateurs
de taille importante intègre voix et données. Cette solution est
préférée à une installation VoIP seule,
articulée autour de « hubs». L'architecture des petits
cabinets est basée sur un modem ADSL.
La sécurité est assurée par la mise en
oeuvre d'une politique de logiciels et de pare-feux.
Question N°3 : Comment utilisez-vous la technologie
VoIP, FoIP, messagerie pour améliorer la productivité et la
communication dans l'entreprise?
Il est constaté que la productivité des
entreprises est améliorée grâce aux possibilités de
transfert des communications et à l'amélioration de la
mobilité des personnes.
Dans les grandes entreprises on constate que la
réorganisation des bureaux peut être menée à bien en
un temps très court, de l'ordre de 72 heures. Les utilisateurs ont
accès depuis leur terminal aux fonctionnalités d'annuaire et de
messagerie.
Pour les utilisateurs mobiles dans l'entreprise, les terminaux
peuvent inclure la fonctionnalité « softphone »,
l'accès à distance aux e-mails et les appels internationaux quasi
gratuits.
La vidéo-conférence qui améliore la
productivité peut être mise en oeuvre sur de nombreux sites. On
note une réduction des coûts des infrastructures entre sites.
Cependant le niveau de ROI (Retour sur Investissement) n'a pas encore
été mesuré avec précision. La durée des
expérimentations n'est pas encore suffisante pour permettre de le
quantifier.
Le personnel comme les clients considèrent que les
terminaux sont d'une utilisation plus aisée que les
précédents. La possibilité de paramétrer les
sonneries a amélioré la communication interne.
Les services de messagerie et de Call Center ont
été bien adoptés par les utilisateurs. Une
fonctionnalité nouvelle comme le reroutage favorise le travail à
domicile.
Mise en service du E-Learning mettant en oeuvre les services
simultanés de Voix, Données et Image. Utilisation très
performante des outils de statistique et d'administration.
Question N° 4 : A quels problèmes avez-vous
été confrontés lors de la mise en oeuvre de la VoIP, FoIP,
messagerie quelles ont été les solutions et quels enseignements
en avez-vous tirés?
Partant du fait qu'il est difficile simultanément de
former les utilisateurs et de définir la configuration d'un
réseau, il est recommandé de mettre au point le mode
d'utilisation du système en définissant les fonctions
d'opérateur, les fonctions automatisées, les appels de
groupes.
Les difficultés les plus sérieuses ont
été rencontrées dans la phase d'adaptation des PABX et de
la VoIP au réseau WAN. Ces difficultés ont conduit à
revoir la stratégie d'intégration et elles ont eu un impact sur
les coûts.
L'intégration de tous les services antérieurement
supportés par les PABX, messagerie, facturation etc. ... tout en
conservant la capacité initiale s'est avérée difficile.
Il faut signaler également quelques problèmes
d'interopérabilité causés par l'existence d'interfaces
propriétaires. L'installation de la ToIP sur les réseaux WAN
exige un haut degré de compétence de la part de l'installateur
pour maintenir une bonne QoS. L'adaptation aux LAN est plus facile.
Question N° 5 : Comment avez-vous choisi votre
fournisseur de service et avez-vous établi un contrat avec
lui?
Le critère de sélection du fournisseur est
qu'il ait une égale connaissance des équipements traditionnels et
des équipements fonctionnant sous IP. Sinon le choix s'effectue sur la
base des réponses à un appel d'offres.
Il est recommandé d'établir un contrat de SLA
(Service Level Agreement) précisant le niveau de qualité de
service souhaité, ainsi qu'un contrat de SLM (Service Level Management)
permettant de mesurer le niveau de QoS obtenu. Le nombre important de
communications à l'international a orienté notre choix.
Question N° 6 : Quel a été votre
objectif en matière de QoS? Comment avez- vous pu atteindre cet
objectif?
L'objectif généralement fixé est de
maintenir une QoS au moins égale à celle obtenue
précédemment.
Dans certains cas les liaisons au réseau
téléphonique commuté (RCP) traditionnel ont
été maintenues à destination des correspondants
extérieurs ou pour des liaisons internes de basse qualité.
Plusieurs défauts, notamment du bruit sur un petit nombre
d'appels et des liaisons Fax ont été relevés. Ces
défauts ont été corrigés par des corrections
logicielles.
Dans les réseaux LAN et WAN à haut débit on
a observé une diaphonie pendant la transmission des signaux d'appel. Des
améliorations restent à apporter.
Les petites structures n'ont pas exprimé d'exigences
particulières quant à la QoS : " Que la qualité soit la
même qu'avant".
Question N° 7 : Globalement vos objectifs sont-ils
atteints? Quel est votre degré de satisfaction?
Le prix de l'installation et les coûts d'exploitation
étaient les objectifs de départ. Cependant, la technologie
nouvelle permet d'envisager de nouvelles applications qui n'étaient pas
initialement prévues.
L'expérimentation est encore trop récente dans
certains cas. Cependant les utilisateurs se déclarent globalement
satisfaits. De nouvelles procédures de travail et de facturation sont
implémentées et surtout, la mobilité et les changements
d'implantation par l'utilisation des adresses MAC sont considérablement
facilités.
Enfin, au niveau commercial, les relations avec les clients sont
améliorées de telle sorte que le volume des ventes est en
augmentation.
Les objectifs de coût en matière d'investissement
ont été atteints.
Les coûts de consommation et d'abonnement correspondent
aux attentes.
Question N° 8 : Au cours de l'installation et de la
mise en service, qui vous a apporté l'aide la plus efficace?
Les installateurs qui ne comptaient pas de
spécialistes parmi leur personnel ont eu recours à des
consultants. Dans la plupart des cas l'appui du fournisseur IP n'a pas
été clairement évalué. Les avis les plus pertinents
ont été émis par les correspondants extérieurs.
Question N° 9 : Quels avis, quelles recommandations
pouvez-vous formuler à l'adresse de futurs utilisateurs de la
technologie sur IP?
Il ne faut pas tenir uniquement compte des économies
réalisées sur les communications, mais prendre en
considération les coûts et les bénéfices induits par
la nouvelle technologie.
Il faut éviter de « sur-spécifier » le
réseau ce qui aurait pour conséquence de le compliquer
inutilement.
On compare l'introduction de la technologie IP à un
« big bang » que constituent l'intégration du PABX et la
suppression brutale du poste téléphonique classique.
On examinera soigneusement pour bien les comprendre, les
nombreuses solutions qu'apportent les logiciels disponibles et leur incidence
sur les besoins du service.
Il faut dépasser les vues simplistes que l'on peut
avoir sur l'infrastructure et éduquer les utilisateurs sachant que ce
n'est pas seulement la technologie qui change mais aussi les modes de
travail.
Pour des raisons de confidentialité dans les
transactions commerciales, nous n'avons pas utilisé de terminaux sans
fil. Des enquêtes de sécurité sont
régulièrement menées afin de détecter les failles
éventuelles.
Question N° 10 : Quelle est la durée
d'installation et de mise en exploitation?
La période d'installation peut s'étendre sur un ou
deux ans, ce qui introduit des situations complexes, mais permet
d'échelonner les investissements.
Le passage par une phase pilote, précaution
nécessaire, augmente la durée de la migration qui atteindra les
deux ans.
IV- Investir pour la communication IP
La communication IP à travers ses services
nécessite l'intégration de plusieurs technologies qui ensemble,
permettent de délivrer une large gamme de services
téléphoniques et de services associés. Il faut disposer de
routeurs compatibles VoIP, de passerelles, de serveurs d'appels, d'IP-PBX, de
softphone, de terminaux IP... Une étude de coût et de
bénéfice doit prendre en compte tous ces
éléments.
Selon l'Association Française des Utilisateurs des
Télécommunications (AFUIT, 2006), considérer
indépendamment la question de mise en oeuvre d'un IP-PBX et celle des
terminaux conduira à des résultats erronés et à des
risques sur le déploiement. Pour analyser les avantages
coûts/bénéfices des solutions ToIP, il est conseillé
de construire un tableau structuré en couches afin de mettre en
évidence les éléments qui permettront ensuite d'effectuer
des comparaisons avec les autres solutions :
Couche fonctionnelle
|
Application/ élément de
réseau
|
Bénéfice
|
Coût
|
Métier
|
Intégration des applications métier
|
Gain de productivité
|
Mise en oeuvre Formation
|
Communications multimédias
|
Messagerie unifiée ; Centre de contact; Services de
conférences
|
Gain de productivité
|
Mise en oeuvre
|
Services de téléphonie
|
Terminaux, serveurs d'appels, option centrex
|
Prix des PBX ; interface utilisateur flexible
|
Prix des terminaux ; formation des utilisateurs
|
VoIP
|
Contrôle d'accès, inter fonctionnement
|
Ajouts et changements facilités, accès distant
simplifié, économie d'administration
|
Gestion de la sécurité
|
Réseau IP sous- jacent
|
LAN, WAN
|
Réutilisation d'un LAN, WAN existant
|
Gestion du trafic sur une infra partagée
|
Couche physique
|
Câble, radio
|
Accès unique pour voix et données
|
Un nouveau câblage peut être nécessaire
|
|
Source : AFUIT, 2006
Il découle des analyses et de nos études que
cinq bonnes raisons peuvent amener les décideurs à engager une
réflexion pour la communication IP (voix, données, images). Il
s'agit entre autres :
v' de garantir la pérennité des infrastructures de
téléphonie à l'aube de renouvellement massifs ;
v' de savoir anticiper la mise à niveau des
infrastructures, en particulier câblage, LAN et Qos sur le réseau
WAN ;
v' de maîtriser les initiatives locales éventuelles,
qui pourraient présenter des risques en termes de sécurité
ou d'interopérabilité ;
v' de se donner les moyens de tirer parti de nouveaux services
;
v' d'optimiser les coûts de cette communication ou de
l'ensemble de ses services.
Bref, recenser les architectures, les services et les modes
de gestion pour tirer parti de la technologie IP, notamment
bénéficier des avantages liés pour ce qui de la VoIP/ToIP,
messagerie sur IP et du fax sur IP.
IV.1- VoIP/ToIP
Sur l'installation classique, la téléphonie
circule sur un réseau spécifique dont tous les postes aboutissent
à un autocommutateur privé (PABX pour Private Automatic Branch
eXchange) connecté à celui de l'opérateur de
télécommunications. Ce réseau (commuté) est
maintenu par des employés ou prestataires spécialisés,
formés à la gestion de son équipement.
Parallèlement dans l'entreprise, un autre
réseau (local ou étendu) relie ordinateurs individuels et postes
de travail aux équipements de groupe comme les serveurs, les
imprimantes, les unités de stockage, les routeurs d'accès
à Internet pour ne citer que ceux-là. Sur ce dernier, qui
fonctionne en mode paquets et utilise généralement les protocoles
Ethernet et IP, sont configurés et maintenus des équipements
partagés ainsi que les éléments matériels.
Il se pose donc un problème de maintien de deux
configurations distinctes et des mises à jour différentes avec
deux équipes, relevant le plus souvent de deux contrats au moins.
Pourtant, au sein de l'entreprise, ses télécommunications et sa
téléphonie peuvent être gérées par le
même opérateur.
Avec la VoIP, la communication IP à travers
téléphonie devient une application parmi d'autres, qui
généralement rassemble ou offre à moindre prix des
fonctions traditionnellement onéreuses : messagerie, serveur vocal
interactif, standard, centre d'appels. Tout déménagement, tout
déplacement ou arrivée d'un nouvel employé obligent
à une intervention physique sur le lieu de travail, mais aussi sur le
PABX de l'entreprise.
Une première évolution pour l'entreprise
consiste à préserver les investissements réalisés
pour les équipements classiques (TDM) et les abonnements, tout en
bénéficiant de la VoIP entre ses divers sites ou filiales donc en
profitant de la gratuité des communications entre ces entités.
Pour cela, il lui suffit d'installer une passerelle reliant le PABX au
réseau informatique. Celle-ci adapte les flux
téléphoniques provenant du PABX pour les transformer en VoIP et
diriger les appels vers le bon destinataire. Une opération inverse est
également possible pour gérer les appels entrants vers un
utilisateur du réseau local. Alors, la passerelle transforme le flux
VoIP en communication téléphonique pendant toute la conversation.
Cette passerelle peut aussi s'incarner en une carte IP qui s'intègre
à certains modèles de PABX.
Si cette évolution minimale peut engendrer des
économies, elle ne supprime pas les importants coûts de
maintenance et n'apporte pas les fonctions évoluées et
intégrées de la VoIP. Certes, elle permet de migrer en douceur
vers la VoIP, mais la rupture risque de coûter plus cher sur le moyen
terme qu'une autre solution. En effet, les nouveaux équipements et les
technologies aujourd'hui normalisées facilitent une migration moins
brutale, tout en faisant bénéficier les utilisateurs du confort
de la VoIP, avec ses fonctions évoluées. Un calcul de ROI (Retour
sur l'Investissement) sur deux ou trois ans s'impose.
En remplaçant le PABX par un IPBX, l'entreprise se
donne la possibilité de passer à une téléphonie
totalement IP. Cet équipement se connecte directement au réseau
local et peut
même prendre la forme d'un logiciel sur un serveur ; il
existe même des IPBX logiciels Open Source comme Asterisk. Cette nouvelle
architecture nécessite l'usage de téléphones IP.
Toutefois, les constructeurs ont équipé leurs solutions de ports
TDM supportant la connexion de quelques postes classiques. Une passerelle
intégrée gère les échanges et les conversions de
protocoles.
IV.2- Messagerie IP
La messagerie électronique permet d'échanger
des messages et des documents annexés au message en « pièces
jointes ». Les correspondants d'une messagerie électronique doivent
tous avoir une adresse électronique, une adresse de messagerie qui les
identifie sur le réseau. Le courrier électronique peut être
restreint à une zone ou élargie au monde entier :
· La messagerie interne (en Intranet). Installée
à l'intérieur d'une entreprise et exclusivement
réservée aux employés de l'entreprise, le service de
messagerie est géré par le service informatique de
l'entreprise.
· La messagerie externe (avec Internet). Permettant la
communication avec l'extérieur de l'entreprise (avec d'autres
entreprises, ou des particuliers), le service de messagerie (souvent
constitué d'une passerelle qui convertit les protocoles) est
géré par un fournisseur extérieur.
Selon les envergures des zones, les populations et les
fournisseurs de la messagerie électronique, les protocoles de
communication, les formats ne sont pas forcément les même, et il
faudra installer des passerelles de messagerie pour convertir les messages
d'une messagerie à l'autre, d'une plate-forme de communication à
une autre...
Les fonctionnalités de la messagerie électronique
ou du courrier électronique sont nombreuses et s'apparentent aux
différents services que propose la poste :
· La boîte aux lettres pour chaque utilisateur
· La notification personnalisée interpelle en temps
réel le destinataire qu'un courrier vient de lui parvenir
· L'accusé de réception informe
l'expéditeur que son message est bien arrivé
· La réponse à un courrier peut inclure le
message d'origine
· Les pièces jointes annexées au message
peuvent être de tous les formats possibles (textes, photos, sons,
vidéos, graphiques, feuilles de calcul, tables d'une base de
données,...)
· L'envoi en copie du même message à un autre
destinataire (avec le champ CC pour Carbon Copy)
· L'expédition groupée d'un même
message à plusieurs destinataires
· L'annuaire (Directory en anglais) répertorie tous
les abonnés au service de messagerie
· La récupération des messages effacés
par erreurs
· L'absence de bureau (OOF pour Out of Office en
anglais) permet d'indiquer au correspondant que le destinataire de leur
courrier n'est pas là et qu'il reviendra bientôt...
L'administrateur du réseau peut désigner un «
administrateur de messagerie ». Les tâches de l'administrateur de
messagerie sont nombreuses et répétitives :
· La gestion des utilisateurs
· Les boîtes aux lettres
· Les comptes des utilisateurs et des groupes
· Les droits et des permissions des utilisateurs
· L'annuaire
· La formation des utilisateurs à cette nouvelle
technologie
· La gestion des messages
· Le stockage des messages sur le serveur de messagerie
· La définition du bureau de poste
· La gestion du réseau :
· Le contrôle des utilisateurs distants
· Les autres services de messagerie
· La mise en place de passerelles pour convertir les
courriers des messageries externes à l'entreprise
IV.3- Fax sur IP
La mise sur place d'un système Fax sur IP dans
l'entreprise permettra non seulement de numériser et d'archiver
automatiquement les fax, de réduire des coûts de fax, d'envoyer de
de recevoir des fax à travers la messagerie, mais aussi et surtout de
faire un routage entrant automatique en utilisant pas exemple un serveur fax
comme GlobalComServer.
Pour ce qui est de la numérisation, tous les fax
envoyés et reçus par l'entreprise à travers un serveur de
fax (GlobalComServer par exemple) sont automatiquement numérisés
et archivés sous la forme de fichiers TIF ou PDF. Une interface de
recherche multi-critères vous permet de retrouver facilement un fax
reçu ou envoyé ; ce qui améliore ainsi la fiabilité
et la traçabilité des échanges par Fax.
Pour la réduction des coûts, la
possibilité d'envoyer et de recevoir des fax directement depuis les
postes de travail et les copieurs réseau de l'entreprise permet de
réduire, voir même de supprimer complètement, le parc de
machines fax classiques, ainsi que tous les frais associées (location,
maintenance, consommables...).
Quant à l'envoi et la réception des fax,
l'envoi s'effectue de la même façon que l'envoi d'un email depuis
le client de messagerie habituel (Outlook, Lotus...). Les documents à
envoyer sont attachés en pièces jointes (.doc, .xls, PDF...) et
les fax sont reçus par email au format TIF ou PDF.
Le routage entrant permet d'automatiser le routage des fax
entrants selon différents critères (SDA, numéro appelant,
CSID...) et vers plusieurs destinations (messagerie, répertoire,
imprimante...).
V- Apport significatif de la communication IP
De nos jours, la communication sur IP offre de nombreux
avantages, notamment en permettant l'optimisation des infrastructure et des
équipes d'exploitation. Son essor apparaît inévitable comme
en témoigne le désengagement progressif de la
téléphonie traditionnelle.
Le passage à une infrastructure unique au niveau du
LAN et à un câble réseau voix/données
indifférenciés permet de poser une longueur de câbles deux
fois moins importante que dans le cas de deux réseaux distincts.
Une entreprise peut également réaliser des
économies potentielles en mutualisant les IPBX entre plusieurs sites
distants, ainsi que des les contrats de maintenance associés.
Traditionnellement, les communications voix inter-sites d'une
entreprise sont acheminées :
· soit par le réseau téléphonique
commuté public (RTC) ;
· soit par un réseau privé (liaisons
louées ou réseau privé virtuel) interconnectant les PABX
de l'entreprise.
Dans les deux cas, l'entreprise paie des abonnements
mensuels, auxquels s'ajoute éventuellement un prix à la minute
lié au tarif voix. La communication sur IP à travers la
téléphonie permet de transporter à moindre coût les
flux voix inter-sites en les déportant sur le WAN IP des données
déjà en service.
Les sources d'économies reposent sur :
· une rationalisation des liaisons et des abonnements
opérateurs, par effet de mutualisation ;
· une disparition ou réduction des coûts
générés par le trafic inter-sites, d'autant
plus significatives dans le cas d'une répartition géographique
internationale de ces sites ;
· un effet de volume, issu de la centralisation des
accès vers le réseau public, permettant de mieux négocier
les tarifs grâce à la consolidation des trafics voix individuels
de chacun des sites ;
· Un accès des sites distants à des
passerelles GSM éventuellement hébergés au
siège.
PARTIE II: MISE EN PLACE DE LA COMMUNICATION IP
CHAPITRE III : CONCEPTION
Ce chapitre nous permet de présenter de fond en comble le
projet qui a été soumis à notre étude, notamment
pour ce qui concerne la conception.
La valorisation de l'implémentation de la communication
sur IP revêt ici un caractère novateur (intègre de nouveaux
concepts de communication au sein de l'entreprise) pour les entreprises qui ont
décidé de l'adopter comme solution première pour
accroître la qualité de la communication institutionnelle et
managériale de l'entreprise.
Il n'est pas question dans ce cadre de revenir sur l'ensemble
des étapes de la conception d'un projet, mais certaines des
étapes jugées primordiales en notre sens pour mener à bien
la tâche qui nous incombe.
Compte tenu du nombre d'heures de travail, du budget, du nombre
de personne y intervenant ainsi que de la durée allouée, il
s'agit d'un projet de petite taille.
I- Cadrage du projet
I.1- Identification du projet
Intitulé du projet:
Implémentation de la communication en réseau local et
étendu via la téléphonie sur IP (VoIP/ ToIP, serveur
vocal, vidéoconférence), la messagerie électronique
(serveur de message), et Fax par Internet (FoIP serveur de Fax)
Définition : il est question
dans ce projet de mettre en place dans un environnement précis
(entreprise) une architecture de communication reposant sur le protocole IP et
composée de plusieurs serveurs.
Caractéristiques:
l'architecture à mettre en place repose sur un Intranet
centralisé autour de plusieurs serveurs parmi lesquels : un serveur
vocal incluant la visioconférence, serveur de messagerie, serveur fax
tout en garantissant la qualité de service.
Motif : L'engouement qu'engendre la
communication IP dans les réseaux locaux d'entreprises et le fait que la
VoIP, la messagerie et dans la moindre mesure le fax arrivent à
maturité amène un vent de fusion de ses technologies. C'est pour
cela qu'il faut pouvoir diminuer les coûts de communication en entreprise
en assurant un service de qualité.
I.2- Objectifs
Mettre sur pied à terme un ensemble de services parmi
lesquels la voix, la messagerie, le fax et la vidéoconférence
utilisant le protocole Internet pour son fonctionnement.
· Implémentation d'un serveur vocal : l'objectif
principal de ce serveur est de permettre une communication vocale entre les
différents usagers (internes et/ou externe) du réseau avec dans
la mesure du possible une retransmission quasi-optimale de la voix et une
qualité d'écoute presque parfaite.
· Implémentation d'un serveur de messagerie :
Permettre l'envoie et la réception des mails dans le réseau.
· Implémentation d'un serveur de fax : Permettre
l'envoie et la réception des fax.
· Inclure la vidéoconférence comme
fonctionnalité du serveur vocal : Etre en mesure de faire des
réunions à distance via ce service.
La réalisation du projet, objet de notre étude
s'échelonne sur une période de huit semaines (deux mois) à
compter du 26 avril 2009.
Date de début : 26 avril 2009
Date de fin au plus tard : 26 juin 2009
Le coût de réalisation de ce projet est reparti
entre le coût des appels téléphoniques, de
déplacement ainsi que de certains matériels indispensables.
Globalement considéré, ce projet est chiffré à cent
vingt mille (120.000) FCFA. Rappelons que ce coût est dérisoire
puisqu'il s'agit d'un projet académique.
Les échéances intermédiaires : rendu
hebdomadaire pour mesurer l'évolution du projet.
I.3- Technique
Pour réaliser ce projet, nous nous sommes
appuyés non seulement sur les expériences acquises au cours de
notre formation, les questionnaires auprès de certaines entreprises et
quelques personnes ressources, sur Internet, mais aussi sur les forums
où la plupart de nos difficultés ont été
étayées.
I.4- Planning
Le projet comprend quatre phases essentielles allant de la
recherche des informations à l'assemblage des sous modules en passant
par l'implémentation des sous modules et les tests.
Phases
|
Contenus
|
Phase1 : Recherche des informations
|
- Collecte des informations
- Installation de la distribution UBUNTU - Recherche des
paquetages
|
Phase2 : Implémentation des sous
modules
|
- Installation des paquetages - Configuration des serveurs -
Test
- Rédaction des rapports intermédiaires
|
Phase 3 : Test des sous modules
|
- Corrections des erreurs éventuelles
|
Phase 4 : Assemblage des sous modules
|
- Assemblage
- Correction des erreurs
- Test final
- Assemblage et rédaction du rapport final
|
I.5- Moyens
· Moyens humains
- Deux étudiants et un encadreur
· Moyens matériels
- Un ordinateur serveur
- Deux ordinateurs clients
- Deux casques avec micro
- Connexion Internet
- Documentation (Bibliothèque)
· Moyens logiciels
- Utilisation des systèmes d'exploitation GNU/LINUX
(distribution UBUNTU), Windows.
Implémentation de la communication en
réseau local et étendu via la VoIP/ToIP, ....
Nous avons privilégié GNU/Linux parce qu'il est
Open source, le code source du noyau système et des programmes sont
accessibles à tous (majoritairement sous la Licence GPL (General Public
Licence). Cela veut dire qu'un programmeur peut modifier, ajouter ou corriger
un logiciel via son code source et ce, librement, sans aucune limite dans le
temps.
1- Gratuit (aucune Licence à payer) donc plus
économique pour la maintenance. Certaines distributions Linux sont
payantes mais la plupart d'entre eux sont moins chères.
2- Aucun virus et spyware (fichiers espions) n'affectent les
fichiers ou programmes systèmes de manières critiques ou
dangereuses. Pour toutes les distributions Linux, on n'a pas besoin
d'anti-virus ni d'anti-spyware.
L'utilisation du système d'exploitation Windows nous
permet de simuler un cas d'entreprise dans un environnement
hétérogène.
I.6- Management du projet
- Maîtrise d'ouvrage : ISTDI
- Maîtrise d'oeuvre : Polydore Tchouangoua et William
Sime
- Chef de projet : Polydore Tchouangoua,
- Responsable technique : William Sime
- Expert : Claude Kameni
I.7- Critères d'acceptabilités et de
réception
Notre livrable doit contenir au moins 75% du produit final,
autrement dit après huit (8) semaines de travail, nous devrions au
minimum avoir mis sur pied notre intranet avec 3 serveurs fonctionnels, par
ordre de priorité nous devons avoir : le serveur de messagerie, le
serveur vocal, la vidéoconférence sur le serveur vocal, le
serveur de fax
II- Découpages
Etude préalable
Collecte des informations
Analyse des informations
Choix de la solution a implementer
Evaluation du projet de solution
Creation des serveurs
Modelisation de la solution
Schematisation des architectures
Projet Communicati on sur IP
Conception de la solution
Développement du projet
Configuration des serveurs
Test et correction
Redaction du Rapport
Mise en oeuvre du projet
Assemblage
des serveurs et correction
Formation des utilisateurs
Démarrage et mise au point finale
Organigramme des tâches du projet : WBS (Work
Break-down Structure)
|
37
|
(c) Tchouangoua Polydore, Sime Sime William
Landry
|
III- Planification
Nous avons utilisé P.E.R.T pour notre
planification. Mais, bien avant, nous avons nommer les différentes
tâches, leurs durées ainsi que leurs précédences. Le
tableau ci-après illustre lesdites tâches. Il est suivi du tableau
des niveaux ainsi que celui de la répartition des ressources.
Taches
|
Désignation
|
Précédences
|
Durées
|
A
|
Préparation cahier de charges fonctionnelles
|
-
|
5
|
B
|
Collecte des informations
|
-
|
3
|
C
|
Installation de distribution
|
A, B
|
1
|
D
|
Recherche et installation des paquetages
|
C
|
3
|
E
|
Configuration des serveurs
|
D
|
5
|
F
|
Test fonctionnel de serveurs
|
E
|
5
|
G
|
Rédaction des rapports intermédiaires
|
-
|
32
|
H
|
Correction des erreurs
|
E, F
|
10
|
I
|
Assemblage des sous modules
|
H
|
3
|
J
|
Test global et correction
|
I
|
8
|
K
|
Assemblage rapport final et correction
|
G
|
6
|
L
|
Validation serveurs et impression rapports
|
J,K
|
2
|
Tableau des Niveaux
L
NIVEAUX
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
TACHES
|
A, B, G
|
C
|
D
|
E
|
F
|
H
|
I
|
J, K
|
|
Répartition des ressources humaines en fonction
des tâches
Taches
|
Désignation
|
Ressources
|
Délais
|
Durée
|
Préd.
|
Tchouangoua
|
Sime Sime
|
Début
|
Fin
|
A
|
Cahier de charges fonctionnelles
|
Oui
|
Oui
|
26/04
|
01/05
|
05
|
-
|
B
|
Collecte des informations
|
Oui
|
Oui
|
26/04
|
29/04
|
03
|
-
|
C
|
Installation de distribution
|
Oui
|
Oui
|
02/05
|
02/05
|
01
|
A, B
|
D
|
Recherche et installation des paquetages
|
Oui
|
Oui
|
03/05
|
06/05
|
03
|
C
|
E
|
Configuration des serveurs
|
-
|
-
|
07/05
|
13/05
|
05
|
D
|
Serveur de voix
|
Non
|
Oui
|
07/05
|
09/07
|
02
|
|
Serveur de messagerie
|
Oui
|
Non
|
07/05
|
09/05
|
02
|
|
Serveur de fax
|
Oui
|
Oui
|
10/05
|
13/05
|
03
|
|
F
|
Test fonctionnel de serveurs
|
Oui
|
Oui
|
14/05
|
19/05
|
05
|
E
|
G
|
Rédaction des rapports intermédiaires
|
Oui
|
Oui
|
26/04
|
28/05
|
32
|
-
|
H
|
Correction des erreurs
|
Oui
|
Oui
|
20/05
|
30/05
|
10
|
E, F
|
I
|
Assemblage des sous modules
|
Oui
|
Oui
|
01/05
|
04/05
|
03
|
H
|
J
|
Test global et correction
|
Oui
|
Oui
|
05/05
|
13/05
|
08
|
I
|
K
|
Assemblage Rapport final et correction
|
Oui
|
Oui
|
29/05
|
03/06
|
06
|
G
|
L
|
Validation serveurs, impression rapport
|
Oui
|
Oui
|
21/06
|
23/06
|
02
|
J,K
|
-5
-8
-7
-6
-4
-3
-2
-1
(c) Tchouangoua Polydore, Sime Sime William
Landry
Implémentation de la communication en
réseau local et étendu via la VoIP/ToIP, ....
Planning échelonné sur huit
semaines
Modélisation de la solution
Configuration des serveurs
Tests des serveurs et corrections
Assemblage
Rédaction du Rapport
Formation des utilisateurs
Schématisation des architectures
Création des serveurs
Démarrage et mise au point finale des services
Semaine
39
Collecte des informations
Analyse des informations
Choix de la solution à implémenter
Ce planning donne une décomposition purement statique:
il ne tient pas compte du temps, et par conséquent ne s'attache pas
à l'ordonnancement des activités. Il permet une
présentation analytique: le projet est décomposé
jusqu'à obtention des activités bien définies et faciles
à gérer ; c'est-à-dire les entrées et
résultats sont parfaitement identifiés et dont la
responsabilité sera confiée à une ou des personnes
précise(s). Ceci nous permet d'obtenir un degré optimal de
décomposition aidant à la maîtrise de la durée d'une
activité, la connaissance des ressources requises et du coût de
l'activité.
III.1- Diagramme P.E.R.T
|
|
|
(c) Tchouangoua Polydore, Sime Sime William
Landry
|
41
|
|
III.2- Diagramme de GANTT
|
|
|
(c) Tchouangoua Polydore, Sime Sime William
Landry
|
42
|
|
CHAPITRE IV : EBAUCHE DE SOLUTION
I- Installation et configuration du serveur Asterisk
I.1- Conception
Le monde des Logiciels libres dispose de différentes
solutions VOIP axées sur des protocoles standard (H323, SIP). Dans cette
partie, nous allons présenter une ébauche d'architecture simple
de VoIP à l'aide d'un serveur Astérisk
et de clients Ekiga.
Notre projet a pour objectif premier la mise en oeuvre d'une
petite architecture VoIP basée sur des Logiciels libres. Cette
architecture est typiquement celle que l'on pourrait trouver dans une petite
entreprise ou éventuellement chez un particulier. Elle s'articule autour
d'un réseau local, avec un serveur de téléphonie
Astérisk et plusieurs postes clients
Ekiga (linux) et client
X-Lite (Windows). Nous nous appuyons sur cette
architecture pour illustrer quelques fonctionnalités courantes dudit
serveur.
Côté serveur, le logiciel
Astérisk dispose de nombreuses
fonctionnalités dignes des meilleures solutions VoIP commerciales. De
plus, il supporte pratiquement tous les protocoles VoIP standard (H323, SIP,
MGCP...).
Côté client, le téléphone logiciel
Ekiga (successeur de Gnome meeting) propose une
interface graphique conviviale et instinctive de même que celui de
Windows. Il supporte les protocoles H323 et SIP. Les versions des logiciels
utilisées sont Astérisk1.2.10, Ekiga2.0.2, X-Lite3.0.
L'architecture VoIP proposée utilise exclusivement le protocole VoIP de
signalisation SIP et les codecs audio G.711 loi u. Les problématiques
réseau de qualité de service ne sont pas abordées ici.
I.2- Côté serveur I.2.1-
Softphones
Pour effectuer nos tests, nous avons créé deux
softphones (téléphone logiciel) selon
la configuration suivante :
[softphone 1] ; nom du softphone
type=friend ; type de téléphone
host=dynamic ; enregistrement dynamique de l'adresse IP du
téléphone
username=100 ; nom d'utilisateur associé
secret=william ; mot de passe
disallow=all ; interdit tous les codecs
allow=ulaw ; autorise uniquement le codec G711 loi u
|
[softphone 2]
|
;
|
type=friend
|
;
|
host=dynamic
|
;
|
username=200
|
;
|
nom du téléphone
type de téléphone
enregistrement dynamique de l'adresse IP du
téléphone nom d'utilisateur associé
secret=polydore ; mot de passe
disallow=all ; interdit tous les codecs
allow=ulaw ; autorise uniquement le codec G711 loi u
nom du téléphone
type de téléphone
enregistrement dynamique de l'adresse IP du
téléphone
username=ekiga1 ; nom d'utilisateur associé
secret=toto ; mot de passe
disallow=all ; interdit tous les codecs
allow=ulaw ; autorise uniquement le codec G711 loi u
[ekiga1]
|
;
|
type=friend
|
;
|
host=dynamic
|
;
|
[ekiga2] ; nom du téléphone
type=friend ; type de téléphone
host=dynamic ; enregistrement dynamique de l'adresse IP du
téléphone
username=ekiga2 ; nom d'utilisateur associé
secret=toto ; mot de passe
disallow=all ; interdit tous les codecs
allow=ulaw ; autorise uniquement le codec G711 loi u
I.2.2- Téléphone IP
Un téléphone IP a été aussi
ajouté comme autre client dans notre réseau.
[Téléphone 1] ;Nom du
téléphone
context=internal ;Context pour le
DialPlan
type=friend ;Permet d'avoir un
téléphone appelant et un appelé username=Tel1
;Pour s'identifier sur Asterisk
secret=polydore ;Pour s'identifier sur
Asterisk
host=dynamic ;Obtenir une adresse IP
dynamique en DHCP
callerid=Tel1 <0123> ;Nom
affiché lors d'un appel + numero de téléphone
mailbox=Tel1@nomdomaine ;Adresse de la boite
vocale
Callgroup=1 ;Paramètre utile pour
pouvoir intercepter les appels
pickupgroup=1 ;Paramètre utile pour
pouvoir intercepter les appels
call-limit=100 ;Paramètre utile pour
faire de la gestion de présence
|
II.3- Côté client II.3.1- Client
Ekiga
Pour utiliser le téléphone logiciel Ekiga, il
est préférable de se procurer un micro/casque. Lors du premier
lancement d'Ekiga, une fenêtre : « l'assistant de première
configuration » apparaît. Quittez cette fenêtre en cliquant "
Annuler ". La fenêtre principale d'Ekiga doit apparaître. Il suffit
alors d'enregistrer le téléphone sur le serveur Asterisk. Dans le
menu déroulant Edition, sélectionnez Compte. Cliquez alors sur le
bouton" Ajouter ". Complétez les différents champs comme
ci-dessous :
II.3.2- Client X-lite
Lors du premier lancement de X-LITE la fenêtre suivante
s'affiche :
Remplissez les champs comme indiqués ci-dessous:
Notre téléphone logiciel est alors prêt
à être utilisé.
II- Installation des paquetages et configuration du
serveur II.1-Installation
Il s'agit ici d'installer les paquetages pour Astérisk et
le autres.
Pour ce qui est d'Astérisk, nous avons besoin d'installer
les outils ZAPTEL qui se trouvent dans le paquetage LIBNEWT-DEV.
# apt-get install libnewt-dev
Nous sommes avertis sur la plupart des bugs
générés par l'installation d'Asterisk. C'est pourquoi nous
avons faits un listing sur les paquetages nécessaires pour une
installation aisée. Il s'agit de : bison, ncurses-dev,
libssl-dev, libnewt-dev, zlib1g-dev, initrd-tools, cvs, procps. Nous
déplaçons les tarball dans le répertoire
/usr/scr/asterisk ou successivement nous «
détarons » :
# tar xvflibpri.tar #tar xvf zaptel.tar #tar xvf
asterisk.tar
|
Il se crée donc des répertoires successifs
libpri, zaptel et Astérisk. Il ne nous reste plus
qu'à installer les différents paquetages. Voici les
opérations à effectuer :
# cd/usr/src/asterisk/libpri
#make
#cd /usr/src/asterisk/zaptel
#make
#make install
# cd /usr/src/asterisk/asterisk
# make mpg123
Avant l'installation proprement dite d'Astérisk, nous
installons d'abord le paquetage mpg123 qui nous permettra de lire les fichiers
mp3, en effet nous installons le paquetage mpg123 qui vient avec
Astérisk. Ensuite :
# make
# make install
# make samples
II.2- Configuration
En ce qui concerne les paquetages libpri et
zaptel, du fait de n'avoir pas une connaissance assez pointue
dans la syntaxe des fichiers de configuration, nous conservons la configuration
par défaut. Surtout que leur présence est plus importante pour
interagir avec le paquetage Astérisk.
L'installation d'Astérisk génère
plusieurs fichiers de configuration. C'est d'ailleurs l'objectif de la commande
make samples. Ladite commande va générer
plusieurs fichiers dont les plus intéressants sont
sip.conf et extentions.conf du
répertoire /etc/asterisk.
Commençons par faire une copie des fichiers originaux dans
le même répertoire en les nommant comme fichiers d'exemple.
# cd/etc/asterisk
#cpsip.confsip.conf.samples
#cp extensions.confextentions.conf.samples
Le fichier de configuration sip.conf sert
à définir les extensions. Editons ce fichier.
# vi/etc/asterisk/sip.conf
Apportons les modifications suivantes.
###GENERAL
Port = 5060
Binaddr= adresse ip serveur asterisk
|
47
|
(c) Tchouangoua Polydore, Sime Sime William
Landry
|
Context=sip
;srvloockup=yes Disallow=all
Allow=ulaw
Allow=ilbc
Localnet=adresse ip/masque
### Telephone 1(100)
Type=friends
Secret= polydore Username=100 Callerid= « wil »
Host=dynamic nat =no
canreinvite=no disallow=all
allow=gsm
allow=ulaw
allow=alaw
###telephone 2 (200)
Type=friends
Secret= polydore Username=200 Callerid= « wil »
Host=dynamic nat =no
canreinvite=no disallow=all
allow=gsm
allow=ulaw
allow=alaw
Type=friends
Secret= polydore Username=200 Callerid= « wil »
Host=dynamic nat =no
canreinvite=no disallow=all
allow=gsm
allow=ulaw
allow=alaw
|
[Tel1] ;Nom du
téléphone
context=internal ;Context pour le
DialPlan
type=friend ;Permet d'avoir un
téléphone appelant et un appelé username=Tel1
;Pour s'identifier sur Asterisk
secret=motdepasse ;Pour s'identifier sur
Asterisk
host=dynamic ;Obtenir une adresse IP
dynamique en DHCP
callerid=Tel1 <0123> ;Nom
affiché lors d'un appel + numero de téléphone
mailbox=Tel1@nomdomaine ;Adresse de la boite
vocale
Callgroup=1 ;Paramètre utile pour
pouvoir intercepter les appels
pickupgroup=1 ;Paramètre utile pour
pouvoir intercepter les appels
call-limit=100 ;Paramètre utile pour
faire de la gestion de présence
|
Il suffit maintenant d'attribuer un numéro de
téléphone à chacun de nos deux téléphones.
Le fichier extensions .conf. Permet d'associer
à chaque numéro de téléphone une suite de
commandes. Pour ce faire, il suffit d'ajouter les deux lignes suivantes
à la fin de ce fichier (plus exactement à la fin du contexte
[default]) :
exten => 100,1,Dial(SIP/téléphone 1) ; 100
appelle le téléphone 1 exten =>
200,1,Dial(SIP/téléphone 2) ; 200 appelle le
téléphone 2 exten => 0123,1,Dial(SIP/Tel1,40,tr)
|
Le serveur Astérisk est
maintenant prêt à enregistrer nos deux clients
Ekiga et X-Lite qui
disposent respectivement des numéros de ligne 100 et 200.
Dès que ces deux premiers clients sont correctement
configurés, il est possible d'effectuer des appels internes. Le client
Ekiga (téléphone 1) peut, par exemple,
appeler le client X-LITE (téléphone 2) en composant le 200.
II.3- Quelques fonctionnalités
supplémentaires du serveur Astérisk
En plus des fonctionnalités courantes du serveur
Astérisk, nous allons ajouter quelques options supplémentaires
telles que :
· Interception d'appel (*8)
· Enregistrement d'appel (*)
· Boîtes vocales
· Messagerie unifiée
· Transfert d'appel (#)
III- Installation et configuration du serveur de
messagerie Pré-requis
· Postfix : Afin de gérer l'envoi et la
réception du mail
· IMAP : Afin de rapatrier les mails reçus sur votre
client mail préféré
· Un nom de domaine : Afin de pouvoir vous identifier sur
la toile
· Un nom de domaine avec les entrées MX
configurées : Afin de pouvoir recevoir vos mails sur
login@domaine.com
· Mailutils : Ensemble de petits outils GNU pour la gestion
des mails par la console.
· Procmail : A pour rôle de scanner les messages.
NB : Notons que dans notre cas, le nom
de domaine sera le nom de zone du serveur DNS que nous avons configuré
préalablement, car travaillant dans un réseau local nous n'avons
pas besoin de nous identifier sur la toile. Nous n'aborderons pas la
configuration du serveur dans ici, mais rappelons qu'il est primordial pour la
configuration d'un serveur de messagerie.
Installation
# apt-get install postfix courier-imap procmail
Ajout d'un utilisateur
Pour avoir une adresse mail, il faut créer une adresse du
style
MonNom@MonDomaine.com. Pour
créer cet utilisateur, on exécute la commande suivante :
useradd -g 100 -d /home/landry landry passwd landry
mkdir /home/landry
|
III.1- Configuration Courier-Imap :
Il n'y a rien à configurer pour courier-imap. Il faut
juste s'assurer qu'il est lancé, par la commande :
# invoke -rc.d courier-imap start
Par contre, il faut créer les dossiers de courrier IMAP de
l'utilisateur. Pour se faire, dans le répertoire de celui-ci on
exécute les commandes :
maildirmake Maildir
maildirmake -f Sent Maildir maildirmake -f Queue Maildir
maildirmake -f junkmail Maildir maildirmake -f virus Maildir maildirmake -f
Drafts Maildir maildirmake -f Trash Maildir
|
Cette opération créera un répertoire
spécial de courrier nommé Maildir, dans lequel doit se trouver
les répertoires cachés .Sent .Queue .junkmail .virus .Drafts
et .Trash.
Postfix :
Editez le fichier /etc/postfix/
main.cf
.
Tous les paramètres ne sont pas obligatoires, la liste
des paramètres possibles étant assez longue, et Postfix disposant
par défaut d'une bonne configuration. En revanche, on doit le configurer
un minimum. Le fichier devra ressembler à ceci.
append_dot_mydomain = no
biff = no
command_directory = /usr/sbin daemon_directory = /usr/lib/postfix
program_directory = /usr/lib/postfix
|
queue_directory = /var/spool/postfix
myhostname =
william.monDomaine.com
mydomain =
william.com masquerade_domains =
william.com
mydestination = $myhostname, $mydomain, localhost.$mydomain,
localhost
inet_interfaces = all
mynetworks = 192.168.1.0/24, 127.0.0.0/8
myorigin = /etc/mailname relayhost =
home_mailbox = Maildir/
mailbox_command = /usr/bin/procmail -Y -a $DOMAIN
alias_maps = hash:/etc/aliases
alias_database = hash:/etc/aliases
setgid_group = postdrop mail_owner = postfix mailbox_size_limit =
0
mail_spool_directory = /var/spool/mail
smtpd_banner = $myhostname ESMTP $mail_name (Debian/GNU)
delay_warning_time = 4h recipient_delimiter = +
|
Myhostname : est le nom d'hôte du
serveur, il doit être complet, avec le nom de domaine.
mydomain : est le nom de domaine, qui doit
correspondre au nom complet du serveur défini.
mydestination : correspond aux adresses
qui seront gérées par postfix. Pour éviter les boucles
(adresses renvoyées à elles-mêmes sans arrêts), on
doit ajouter les paramètres indiqués.
mynetworks : est la plage d'adresse
du réseau, ou plus exactement, l'adresse du réseau. Celleci n'est
pas l'adresse IP du serveur, mais l'adresse IP du réseau. Par exemple,
si l'adresse IP du serveur est de 192.168.1.1, et que son masque est de
255.255.255.0 (24 bits), son adresse réseau (monIpReseau) est
192.168.1.0
myorigine : renseigne sur le nom de
domaine d'origine. Dans le fichier /etc/mailname doit se trouver votre nom de
domaine.
relayhost : est la passerelle qui va
relayer les messages sortant, les courriers envoyés. Si vous avez un
fournisseur internet, celle-ci peut-être smtp.<domaine du
fournisseur>
home_mailbox :est le répertoires
de courrier de l'utilisateur. Comme on utilise courier-imap, celui-ci doit
être Maildir suivit de /
mailbox_command : est la commande que
postfix doit effectuer pour l'acheminement des messages. Ici on fait appel
à procmail, qui va scanner les messages avant de les délivrer.
On sauvegarde et l'on recharge postfix avec la nouvelle
configuration par la commande :
# invoke -rc.d postfix restart
Procmail : Il va être
lancé par postfix à chaque nouveau message.
III.2- Lancement du serveur de courrier
Nous pouvons tout d'abord vérifier si les messages
fonctionnent en local.
Entre chaque question, appuyez sur
[Entrée]. Quand vous aurez terminé de
rédiger votre mail, tapez [Entrée] puis
[CTRL]+[D] et votre message sera envoyé.
NB : Notons que dans ce cas précis c'est le ROOT
qui envoie un mail à l'utilisateur «
landry@william.com
»celui-ci n'ayant pas d'interface graphique pour l'envoie des mails il
tilise la console via la commande « mail » du packetage «
mailutils ».
On peut vérifier que notre utilisateur a effectivement
reçu le message en consultant le répertoire ou ses celui
sauvegarde ses mails soit :
# vi /var/log/mail/landry
En cas de problèmes, on peut examiner les logs de postfix
dans le fichier :
# /var/log/mail.log
III.3 - Configuration des clients de
messagerie
Pour nos tests, nous avons utilisé deux clients de
messagerie, l'un sur Windows (Microsoft Outlook) et l'autre sur Linux
(Mozilla-thunderbird) pour garder nos principes de base, travaillé dans
un environnement hétérogène
III.3.1- Mozilla-thunderbird.
Mozilla Thunderbird est le lecteur de
courriers électroniques de la fondation Mozilla. Copain de
Mozilla-firefox, il vous permet de paramétrer un ou plusieurs comptes de
courrier électronique, mail Unix (movemail) ou comptes de forums de
discussion.
Avec Thunderbird, vous pourrez recevoir et envoyer des courriels.
Un carnet d'adresse permet de stocker les coordonnées de vos contacts.
Vous pouvez aussi créer des listes de diffusions pour envoyer en masse
des courriels à vos listes.
Cliquez sur suivant et cochez IMAP :
Ici vous devez entrer le mot de passe que vous a fourni votre
administrateur, soit le mot de passe de votre compte utilisateur, et
après validation le tour est joué, vous venez de configurer votre
client de messagerie thunderbird.
III.3.2- Microsoft Outlook
Egalement lors du 1er lancement de Microsoft Outlook, il vous est
proposé de créer le premier compte, suivez l'installation :
On coche IMAP, puisque nous voulons configurer notre serveur
IMAP
On crée nos comptes utilisateurs :
En cliquant sur terminé, on peut avoir accès a
notre interface.
CONCLUSION
La multiplication des topologies de réseau et la
diversité des technologies de réseau augmentent le niveau de
complexité de la gestion. À mesure que les réseaux de
données se sont développés dans l'entreprise, celles-ci se
sont vues contraintes de gérer un réseau de données et un
réseau téléphonique, chacun utilisant des technologies
radicalement différentes et nécessitant des connaissances et
compétences techniques spécifiques.
Avec les technologies de communication sur IP, les entreprises
peuvent désormais éliminer leur réseau
téléphonique existant et combiner tous les modes de
communication, dont le fax, en une même topologie de réseau. Cette
convergence des réseaux permet aux entreprises de réduire le
personnel et de transférer les services de fax et de
téléphonie au groupe chargé de la mise en réseau
des données.
Par sa nature, l'architecture des communications IP offre une
plus grande tolérance aux pannes réseau que l'architecture
traditionnelle à commutation de circuit. La technologie IP offre la
possibilité d'acheminer le trafic via des noeuds réseau
entièrement fonctionnels, même si une partie du réseau est
en panne. Dans l'univers de la commutation de circuit, si la connexion
réseau entre le serveur de fax et le bureau central est rompue, le
serveur de fax ne peut pas envoyer ou recevoir de fax. Avec la technologie IP,
un serveur de fax unique ou plusieurs serveurs de fax redondants avec
équilibrage de charge peuvent être installés sur plusieurs
noeuds réseau différents afin d'éliminer efficacement le
risque que le serveur de fax se retrouve sans accès à un
réseau.
Plus les entreprises implémenteront des passerelles sur
des sites distants et centraliseront leurs services voix et fax, plus elles
pourront exploiter leur infrastructure réseau pour acheminer les appels
entre leurs différents bureaux, de la manière la plus
économique possible. Ainsi, elles peuvent par exemple envoyer des fax du
Cameroun en France sans jamais payer le coût des appels longue distance,
car leur passerelle située à France peut faire le lien entre leur
réseau étendu et le réseau téléphonique
public.
La migration vers des communications sur IP se produit au
moment même où les entreprises concentrent leurs efforts et leurs
investissements sur l'infrastructure informatique afin de résoudre des
problèmes épineux de conformité et d'exploitation. Les
entreprises qui cherchent à adopter les communications sur IP
étudieront également comment ces achats peuvent faciliter leurs
efforts en matière de conformité, d'automatisation des processus
métiers et de gestion des documents.
Il va s'en dire, prévenir les éventuelles
embûches d'un projet de communication IP se révèle
précieux au moment de la décision. Le succès repose
fortement sur des remises à niveau et des mesures d'accompagnement
incontournables parmi lesquels l'infrastructure du LAN, les ressources humaines
et compétences techniques, la complexité et les délais,
les freins psychologiques, la rente des installateurs et bien entendu la
formation des utilisateurs.
BIBLIOGRAPHIE
Cisco Systems : Guide des solutions de
communications IP, 2005 ;
Eric Lacroix: Messagerie unifiée
et annuaire d'entreprise avec Linux, 2000; Jean Chiappini :
Performances de la VoIP sur réseaux Wireless, 2002 ;
José Diz: Migration,
technologies, avantages et limites, études de cas, idées
reçues :
Silicon.fr fait le tour des
communications IP en 17 articles (Dossier spécial VoIP/ToIP), 2008 ;
Michel Chabanne : Les nouveaux usages
et la «convergence» : exposé, 2008 ; Thierry
Grous: VoIP/ToIP, 2006 ;
WEBOGRAPHIE
www.commentcamarche.com
www.silicon.fr
www.developpez.com
www.vbnet.com
www.ubuntu.com
SUPPORT DE COURS
Claude Kameni : Administration des
Réseaux Locaux, notes de cours 2009 ; Claude
Kameni : Administration des Systèmes Serveurs, notes de
cours 2009 ; Ebelle Salomon : Cahier de Charges,
notes de cours, 2009 ;
Valery Fotso : Gestion des projets,
notes de cours, 2009 ;
Valery Fotso : Interconnexion des
réseaux distants, notes de cours, 2009 ;
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