REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE CATHOLIQUE DU CEPROMAD
UNIC-ISGEA
B.P. 768 KINSHASA XI/CAMPUS
Agrée par Décret Présidentiel
N 06/0106 du 12 juin 2006
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET MANAGEMENT
PROBLEMATIQUE DU MANAGEMENT DE FINANCEMENT DES
ORGANISMES INTERNATIONAUX EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
« Cas de l'appui du PNUD dans le
secteur de micro finance2004-2007 »
Par
MOSESI GOTHA EBAMBE Richard
richard.mosesi@undp.org,
richard.mosesi@yahoo.fr
0816010332, 0812417647
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences Economiques et
Management.
Option : Gestion Financière et Comptable
Directeur : Professeur. Dr
N'SAMAN-O-LUTU
Co-Directeur : Assistant
Willy PAGA.
Année Académique
2007-2008
EPIGRAPHE
En observant ce que tu as dit, Seigneur de tout
mon coeur, je cherche à t'obéir, ne me laisse pas dévier
tes commandements ;
Dans mon coeur je conserve tes instructions pour
ne pas être coupable envers toi ;
Merci Seigneur de m'enseigner ta
volonté (Ps 119,9-12) ;
Confies tes activités au Seigneur et tu
réalisera tes projets.
(Prov. 16, 3).
DEDICACE
A vous feux Papa MOSESI GOTHA Gaston et
à Maman AZIALA Catherine (Tous mes parents) instrument
de la source de la lumière, pour votre soutien envers moi, vos
sacrifices pour assurer mon éducation, ainsi que vos sages conseils
malgré que la mort vous a arraché précocement parmi nous,
me privant de l'affection que vous n'avez cessé de témoigner
à ma personne.
Que vos âmes reposent dans la paix de notre Seigneur
Jésus-Christ.
A toi ma chère épouse Mamy
PUMA pour tout ce que tu as enduré, ta patience, ton affection
et tes prières pour la protection contre tout esprit impur ;
A vous mes enfants : Gianni Versace, Deborah,
Daniel, Glody et Aicha Brithnay que ce travail soit pour vous un
model à suivre ;
A vous mes frères, soeurs, oncles, neveux et
nièces : Thérèse, Jean Pierre, Joachim, Maguy, Samy,
Alexis, Chantal, Djimmy, Major Aziza, Pablo, Vieux Samy, Marie Rose, Mamy
PELEMPOKE, MOGBAKULU Nicolas, Oncle Denis, Oncle Joachim, Oncle AMBIDONIWA,
TINDO, Vieux Lundi, Nathalie, Papa PUMA, Jacopot et les autres...
Je dédie ce travail.
LISTE DE QUELQUES
ABREVIATIONS
- ONU : Organisation des Nations-Unies
- UNESCO : Organisation des Nations-Unies pour
l'Education, la Science et la Culture
- OIT : Organisation Internationale du Travail
- AIEA : Agence Internationale de
l'Energie Atomique
- PNUD : Programme des Nations-Unies pour le
Développement
- OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
- OMC : Organisation Mondiale du Commerce
- OCDE : Organisation de Coopération
et de Développement Economique
- U.E : Union Européenne
- OTAN : Organisation du Traité de l'Atlantique
du Nord
- B.M : Banque Mondiale
- RDC : République Démocratique du Congo
- UNIC : Université du CEPROMAD
- FMI : Fond Monétaire Internationale
- UNIKIN : Université de Kinshasa
- FENU : Fonds de Equipements de Nations-Unies
- IMF : Institution de Micro Finance
- BCC : Banque Centrale Congolaise
- ISFD : Institution du Système de Financement
Décentralisé
- ONG : Organisation Non Gouvernemental
- RIFIDEC : Regroupement des Institutions
du Système de Financement Décentralisé
- SWOT : Strengts oe Weaknesses oe
Opportinités - Threats (Forces oe Faiblesses oe Opportunités
Menaces)
- USM : Unité Spécial de Micro
finance
- US : United States (Etats-Unies
d'Amérique)
- USD : Dollar Américain.
AVANT-PROPOS
Chaque chose a un début et une fin. Le
mémoire que nous avons l'honneur de rédiger présentement
sanctionne la fin de notre deuxième cycle d'études à
l'UNIVERSITE DU CEPROMAD, résultat d'une longue
période de sacrifices et de souffrances, fruit de notre effort, mais
aussi du concours de plusieurs encadreurs, amis et connaissances qui ont permis
la mise sur pied de ce travail. Il est l'expression de la formation
reçue dans cet établissement d'enseignement supérieur et
universitaire.
Nous sommes très reconnaissant au Professeur
Docteur N'SAMAN-O-LUTU, lui qui fait remarquer que la valeur d'une institution
de formation dépendra non seulement de ses formateurs mais surtout du
comportement et de rendement de ceux qui y sont formés, car une
théorie sans pratique est vide de sens.
Nos remerciements vont à toutes les
autorités administratives, académiques et scientifiques de
l'Université CEPROMAD qui ont rendu notre formation un objectif atteint.
Elles ont, malgré leurs multiples occupations
permis de nous faire briser le cercle de l'ignorance et nous mettre au diapason
de la mondialisation de toute élite congolaise outillée
intellectuellement.
Nos remerciements vont droit au Professeur Docteur
N'SAMAN-O-LUTU notre Maître du rudiment de management, Recteur et
Directeur de ce Mémoire et à l'Assistant Willy PAGA pour son
assistance intellectuelle nous ont permis à élaborer cette
oeuvre.
Notre gratitude est témoignée envers nos
autorités et collègues de service : Coordonnateur et
Représentant du PNUD : Ross MONTEIN, Directeur pays PNUD :
Adama GUINDO, René DA SILVA, Monsieur Ridha Zattal le Directeur du
centre de services (encouragement), Madame SALIMA, Madame Elisabeth, Michel
Vogt, Georgina DAKICHE, Louise RAZAFY, Gaël OLIVIER, Aicha CHERRIF (pour
le conseil et encouragement), Professeur MUKOKO SAMBA, Monsieur Mamadou SYLLA,
Monsieur Mediouf, Yves Alexandre (Coordonnateur du FM),Madame Nathalie
MWAD,Jacques MARQUIS, YAHYA BA, PETIZON-FLORENCE, Mamy LUBUMA, Rodin NVINDU,
José, Théodore KABALA, KAZADI TSHITSHI, KIWA ZETU, Paulin
KALAMBA, Nadège, Maguy, Sandra, Didier LUIMI, OBENTO Thierry, J.P.,
MUSITU, FREDDY MUTEMBO et les autres...
Nous sommes reconnaissants aux serviteurs de Dieu :
Pasteur MOSESI Joachim, Pasteur Denis LESSIE, Apôtre Taty, Apôtre
Jean de PATMOS, Diacre Dadou, Soeur Mireille;
Nous gardons notre bon souvenir à l'égard
de : Monsieur MUNDELE-NDOMBE (Moblanc), Blaisine, Efrazy, Corneillie
BASILUA, Gisèle MAKOBO, Christian ULABILA, MANANGA, Samy,
Léonard, Edo INGOY, Papa MADJO Arsène, Papa BOKANA Patrick, Jean
Force MAKASI YULAKOMO, Mi- Jeannette ESEMOTI pour l'amour que vous n'aviez
jamais cessé de me témoigner d'avantage, sans oublié mon
petit frère MADJO Mbongo qui s'est donné la peine de saisir ce
travail.
Nous remercions tous ceux qui, de loin ou de près
ont bien voulu accepter de nous apporter concours en nous fournissant la
documentation utile et des sages conseils.
Richard MOSESI
INTRODUCTION GENERALE
1.
Problématique
La République Démocratique du Congo a
traversé pendant plus d'une décennie une transition,
émaillée de toutes sortes de turbulence socio-politiques et
économiques. Les défis qui se présentent pour son
développement sont énormes. Une majorité des Congolais
vivent en dessous du seuil de la pauvreté absolue par ailleurs, l'indice
de bancarisation est extrêmement faible, on estime qu'il existe au Congo
un guichet d'institution financière pour près de deux millions
d'habitants.((*)1)
Depuis l'avènement de nouvelles institutions, notre
pays s'est engagé à relever les immenses défis qui se
posent à son développement.
Cependant, malgré les efforts importants
déployés par le gouvernement de la République
Démocratique du Congo, la situation socio-économique dans la
quelle se trouve notre pays, la demande de services financiers reste
extrêmement importante. Plusieurs facteurs appuient ce constat :
a) La taille de la population estimée à
plus de 60 millions d'habitants ;
b) La place au secteur informel et de micro, petites et
moyennes entreprises comme sources d'emplois et de revenus estimée
à plus de 90% ;
c) La pauvreté qui touche 71% de population ;
d) L'accès difficile aux services sociaux de base
notamment l'éducation, la santé, l'eau,
l'électricité, etc...). Face à cette demande
illimitée, l'offre de services financiers est minimale et ne correspond
pas toujours à l'objectif de mise en place de programmes prévus.
La plupart des prestataires de services financiers
rencontrent des problèmes liés au leadership et à la
gouvernance.
Au regard de cette situation, le PNUD, à la demande
du gouvernement Congolais a eu à appuyer les initiatives nationales
dans le domaine de microfinance.
En réponse à cette requête en
collaboration avec les responsables du PNUD, les autorités de la
République Démocratique du Congo ont mis en place un groupe de
travail de microfinance dans le but d'élaborer une stratégie
nationale de microfinance en vue de permettre à ce secteur de se
professionnaliser et de se viabiliser.
Eu égard à ce qui précède,
nous nous donnons le devoir de présenter clairement notre
problématique à travers les questions suivantes :
- Quelles sont quelques réalisations
concrètes du PNUD pour promouvoir la microfinance à travers
la RD Congo ?
- Le management de financement de PNUD dans le secteur de
microfinance répond-t-il aux attentes de la population Congolaise
?
- Pourrions-nous dire que le PNUD a une contribution
déterminante à apporter pour l'émergence de la
stratégie nationale de microfinance de la RD Congo ?
- Quelle est la capacité de la microfinance
à toucher un grand nombre, plusieurs composantes de la population de
Congolaise grâce à des dispositifs opérationnels
complémentaires et diversifiés ?
2. Hypothèse
Nous savons que la microfinance et les structures y
relatives, constituent les vecteurs spécifiques qui permettent la mise
en place de politique indispensable pour surmonter les difficultés et
obstacles à l'accès des populations aux services
intermédiaires financiers classiques.
Le secteur financier de la R.D Congo dans lequel se trouve
la microfinance ne pourra accompagner efficacement l'économie nationale
que lors qu'il permettra à plusieurs milliers de Congolaises et
Congolais d'avoir accès aux services financiers et de voir des
changements s'opérer dans leurs vies.
Qu'il nous soit permis de formuler l'hypothèse de
base de notre travail en ces termes : « le management de
financement de PNUD dans le secteur de microfinance permettrait à
plusieurs Congolaises et Congolais, à travers les institutions de
microfinance (IMF) d'avoir accès aux services financiers de
qualité et de voir des changements s'opérer dans leurs
vie ».
Qu'à cela ne tienne, le PNUD s'efforcerait
davantage non seulement de mettre en place de stratégies
managériales mais permettrait à ce secteur de se
professionnaliser et de viabiliser ce secteur. Il aura besoin d'un processus
de planification nationale et de renforcement de capacité.
La volonté des acteurs et du gouvernement,
clairement exprimée et les nouvelles visions du PNUD sur
l'intégration au secteur financier national des systèmes de
microfinance convergeraient à la réalisation de cette oeuvre
combien exaltante qu'est la construction institutionnelle de l'industrie de la
microfinance en R.D. Congo.
3.
Intérêt et Choix du sujet
Le secteur de microfinance étant un domaine
très complexe et considéré comme un sujet
d'actualité se révèle être source de soulagement un
facteur de réduction de la paupérisation de la population
Congolaise.
Intérêt et choix du sujet restent
étroitement liés dans la mesure où tous les deux se
justifient par les buts poursuivis de notre sujet d'analyse noté
« La Problématique du management de financement des
organismes internationaux » Cas du PNUD dans le secteur de
microfinance en RD Congo.
Notre travail se veut un outil permettant
d'appréhender la logique d'intervention de PNUD dans le secteur de
microfinance. Il constitue un élément de référence
et d'information pour les structures bénéficiaires d'appui en
matière de microfinance.
Ce travail est également un guide d'orientation de
management de financement du PNUD en matière de microfinance.
4. Méthodologie
du travail
Ce travail est le résultat de nos investigations
réalisées grâces à quelques techniques et
méthodes suivantes que nous avons utilisées :
5.
Techniques
- Technique d'interview
La technique d'interview nous a facilité de nous
entretenir directement avec les responsables du PNUD et ceux des
I.M.F.
- Technique documentaire
Nous avons consulté des documents (ouvrages, revues
et conventions) relatifs au financement de PNUD en matière de
microfinance.
Méthodes
- Méthode historique
Cet outil de recherche nous a aidé à
reconstituer les faits, les événements et leur origine tel est le
cas de la situation de PNUD et ses appuis.
- Méthode structuro-fonctionnelle
Cette méthode nous a permis de comprendre les
mécanismes de management interne de PNUD d'une manière
générale et de financement en matière de microfinance.
- Méthode
systémique
La méthode systémique nous a permis de
comprendre le PNUD en tant que sous système de fonctionnement au sein
du système qui est l'ONU.
6. Délimitation
du sujet
6.1. Espace
d'étude
Notre étude concerne la
Problématique du management de financement des organismes
internationaux en République Démocratique du Congo.
« Cas de l'appui du PNUD dans le secteur de micro
finance ».
6.2. Période
d'étude
Notre analyse va de 2004 à 2007.
7. Subdivision du
travail
Hormis l'introduction générale et la
conclusion générale, nous avons divisé notre travail en
deux grandes parties dont chacune est agencée de la manière
suivante :
v La première partie traitant de l'approche
théorique comprend un chapitre :
- Le chapitre premier nous parle de considérations
générales de concepts de base ;
v La deuxième partie concernant l'approche pratique
est constituée de trois chapitres :
- Le deuxième chapitre décrit la
présentation du PNUD ;
- Le troisième chapitre parle de
l'intermédiation microfinance en RD Congo ;
- Le quatrième chapitre se concentre sur
l'étude de cas sur quelques de la microfinance appuyée par le
PNUD en RDC ;
- Le cinquième chapitre se concentre sur quelques
considérations du management de la microfinance en RDC, quelques
études de cas et recommandation.
PREMIER PARTIE :
L'APPROCHE THEORIQUE
CHAPITRE I :
CONSIDERATIONS GENERALES
1.1. Le management
Au début de 1850, le phénomène de
management était inconnu dans les entreprises. A cette époque, il
y avait une grande entreprise manufacturière, la filature de coton
anglaise à Manchester et celle-ci avait des contremaîtres ou chefs
d'équipes qui faisaient régner la discipline parmi les pauvres
prolétaires.
Mais au commencement de la première guerre mondiale
en 1914, quelques individus commençaient à prendre conscience de
l'existence du management. Les plus actifs du pays développés
gagnaient leur vie grâce à trois métiers :
- Ils étaient employés de maison surtout
en Grande-Bretagne, c'est le métier principal ;
- Ils étaient agriculteurs ;
- Et ouvriers dans des industries.
En 1870, les grandes entreprises commençaient
à prendre forme entre autre l'armée qui était la seule
grande organisation permanente. Cette organisation avait une structure de
commandement contrôle. Ce système a servi de modèle aux
hommes qui créaient des chemins de fer transcontinentaux, des
acières, des banques modernes et des grandes magasins.
Ce modèle de commandement contrôle, à
savoir très peu d'hommes tout en haut de la hiérarchie donnent
des ordres à beaucoup d'hommes en bas de hiérarchie leur
obéissent n'a duré qu'un siècle. L'évolution de la
science de mangement a suivi l'évolution historique des organisations
formelles. Ces organisations ont commencé à exister depuis les
périodes primitives les plus reculées lors que les hommes ont
senti le besoin de conjuguer leurs efforts pour les mêmes objectifs tels
que la classe et la sécurité.
1.2. Définition du
management
Etymologiquement parlant, le terme
« management » vient du verbe anglais « to
mange » qui signifie organiser, diriger ou conduire vers. Le
management est défini comme étant une action de faire des
choses par les gens et avec les gens en canalisant leurs efforts et en
utilisant rationnellement les ressources à contribution en vue
d'atteindre des objectifs bien déterminés en tenant compte de
la mission de l'organisation((*)1).
1.2.1. Le management
est un art
Nous partons de nombreux exemples de personnes qui n'ont
pas étudié le management mais ont réussi à diriger
efficacement leurs organisations. Ces exemples poussent des gens à
conclure que le management est un art parce qu'il s'appuie sur les
capacités innées.
1.2.2. Le management
est une science
Parce qu'il se base sur des principes, des méthodes
et des techniques qui peuvent être appris et contribuer à faire
acquérir ou à développer les compétences.
1.3. Différentes
écoles du management
Plusieurs auteurs qui ont écrit sur
l'évolution des organisations, ont identifié trois
périodes distinctes correspondant aux trois écoles de management,
il s'agit :
a) L'école classique ;
b) L'école des relations humaines ;
c) Et l'école moderne.
Une entreprise a un objectif économique :
produire des biens, réaliser des prestations de services en vue de
réaliser un profit. Les auteurs en matières de théorie
sont le plus souvent des praticiens (chefs d'entreprises, ingénieurs,
consultants...).
L'organisation selon NIZARD, est définie comme un
système social structuré pour atteindre un certain type
d'objectifs et qui suppose 5 éléments :
1. Un but formel, exprimé et légitime
auquel s'ajoutent des objectifs latents, personnels, différents du but
affirmé ;
2. Une division des tâches, une spécification
des fonctions et une affectation des rôles (organisation
structurée) ;
3. Il doit exister un système de communication
entre les sous ensembles de l'organisation qui précise le circuit des
informations ;
4. Il doit exister un mécanisme de prise de
décisions auquel se combinent les structures d'autorités
(définition des pouvoirs des uns et des autres) ;
5. Un ensemble de règles d'évaluation de
son activité.
Ces éléments de contrôle mesurent la
qualité de la relation de l'organisation avec son environnement, 10
écoles se sont succédées depuis le début du
siècle : l'école classique, l'école des relations
humaines, l'école des systèmes sociaux, l'école
socio-technique, l'école néoclassique, l'école de la
théorie des systèmes, l'école de Mintzberg, l'école
de la culture d'entreprise, l'école du changement organisationnel, de la
flexibilité, de la valeur, de l'efficacité.
Trois grands courants de pensée sont à
l'origine de ces écoles :
a) Source empiriste, pragmatique qui émane des
praticiens ;
b) Source qualitative centrée sur le
problème de l'homme au travail ;
c) Source quantitative d'inspiration mathématique.
Il y a certains de mode dans le management,
conséquence d'un phénomène d'acculturation. Le
phénomène d'acculturation s'apparente à une capitalisation
culturelle. C'est un processus d'adaptation culturel et social d'un individu
dans un milieu qui lui était étranger. C'est aussi un
phénomène de transformation culturelle d'un groupe au contact
d'un autre groupe dont il adopte en totalité ou en partie les coutumes
et les comportements.
1.3.1. L'école
classique
Au début du 19ème siècle,
les Etats -Unies mènent des réflexions méthodologiques
sur les organisations afin de les moderniser. Ces réflexions sont
couronnées par trois événements importants qui vont
influencer le monde de travail. L'invention de la machine à vapeur,
l'abolition du travail service et la création du capital.
Ces trois éléments vont entraîner
comme conséquence la naissance et la croissance rapide des entreprises
et cette croissance fait naître le besoin d'une gestion reposant sur
des principes et techniques bien étudiés et bien
élaborés.
a) Frederik Winslow Taylor
(1856-1915)
Il est considéré comme le père du
management scientifique pour avoir insisté sur les méthodes et
techniques scientifiques pour résoudre les problèmes de gestion
entraînés par la production de masse.
Voici les principes de management de Taylor :
1. Etudier scientifiquement chaque tâche pour
trouver la meilleure façon de l'exécuter ;
2. Trouver le meilleur homme pour la tâche et
développer la meilleure méthode pour le former ;
3. Collaborer étroitement et cordialement avec les
ouvriers de façon à avoir la certitude que, la tâche
s'exécute conformément aux principes scientifiques
établis ;
4. Diviser clairement le travail de façon que
chacun fasse ce qu'on attend de lui. ((*)1)
En dehors de ces quatre principes, TAYLOR a
ajouté quatre mécanismes de gestion efficace ci
-après :
1. L'étude de temps ;
2. La normalisation des outils et des instruments de
travail ;
3. L'emploi de règles à calculer et d'autres
instruments permettant d'économiser le temps ; car le temps c'est
de l'argent ;
4. Le paiement d'une prime lors que la tâche est
correctement accomplie.
Les limites du Taylorisme
Grand succès du Taylorisme, adopté dans tous
les pays. L'accroissement de la production dans le monde s'explique en partie
par la mise en place du Taylorisme.
Cependant, le Taylorisme est trop scientifique. Il y a eu
une déshumanisation du travail, un absentéisme, des pannes
provoquées. Le système s'est avéré trop
contraignant psychologiquement et physiquement.
b) Henri FAYOL (1841-1925) et la gestion
administrative du travail
Ce français est classé parmi les rares
européens à avoir étudié les organisations
formelles pendant la période du management scientifique. Il est
considéré comme l'un de grands classiques de management à
cause de son oeuvre « Administration Générale et
Industrielle » publier en 1916.
Henri Fayol met son accent sur les tâches du
manager alors que TAYLO privilège le bénéfice
immédiat sur la productivité à partir des principes
déduits de l'étude des tâches du travailleur.
Il divise les activités d'une organisation en six
catégories principales à savoir :
- Les activités techniques : production,
fabrication, adaptation
- Les activités commerciales : achat, vente,
les échanges
- Les activités financières :
recherche du meilleur usage du capital
- Les activités de sécurités :
production des biens et des personnes
- Les activités de comptabilité :
inventaires, bilans, dépenses, statistique.
- Les activités administratives :
planification, organisation, commandement, coordination et contrôle.
Et définit cinq fonctions principales :
La planification ;
L'organisation ;
Le commandement ;
La coordination ;
Et le contrôle.
Après avoir observé et analysé les
facteurs qui influencent l'efficacité des organisations, FAYOL
élabore 14 principes de l'administration :
1. La division du travail ;
2. L'autorité et la responsabilité ;
3. La discipline ;
4. L'unité de commandement ;
5. L'unité de direction ;
6. La subordination des intérêts particuliers
à l'intérêt général ;
7. La rémunération ;
8. La centralisation ;
9. La hiérarchie ;
10. L'ordre ;
11. L'équité ;
12. La stabilité du personnel ;
13. L'initiative
14. L'unité du personnel.((*)1)
Cet auteur français a passé pratiquement
toute sa carrière à Decazeville de 1860 à 1918
(successivement ingénieur et directeur général).
1. Les fonctions
Tableau 1 : Analyse des fonctions dans
l'entreprise
FONCTION
|
OBJECTIF
|
Technique
|
Responsable de la production, fabrication
|
Commerciale
|
Responsable des achats et des ventes
|
Financière
|
Responsable du Financement (recherche et gestion des
capitaux)
|
Comptable
|
Responsable des comptes (documents de synthèse)
|
De sécurité
|
Responsable de la protection des personnes et des biens
(salle blanche)
|
Administrative
|
Responsable de l'administration (de la direction)
|
La capacité essentielle des responsables de
l'entreprise est la capacité administrative.
- Fonction
administrative
La fonction administrative est diffusée dans toute
l'entreprise, moins en bas de la hiérarchie, plus en haut de la
hiérarchie. La fonction administrative (fonction de direction) est
chargée de cinq tâches :
1. Prévoir : anticiper l'évolution de
l'entreprise ;
2. Organiser : mettre en place les moyens afin
d'atteindre les objectifs ;
3. Commander : gérer les hommes, donner des
ordres ou des directives ;
4. Coordonner : harmoniser pour faire converger vers
les mêmes objectifs ;
5. Contrôler : vérifier si
l'entreprise ne s'écarte pas de l'objectif fixé.
Critiques :
L'analyse des fonctions est un rapport essentiel.
Cependant, Fayol a ignoré certaines fonctions importantes dans
l'entreprise aujourd'hui, comme la recherche-développement. De plus, il
a suffisamment mis l'accent sur le facteur commercial dans
l'entreprise.
Un autre auteur de cette école, c'est le sociologue
Allemand MAX WEBER (1864-1920). Il met son accent sur la bureaucratie qu'il
définit comme étant la forme idéale de l'organisation et
en définit sept principes :
a) Toute organisation doit reposer sur une structure
rationnelle et une division du travail en précisant l'autorité
et la responsabilité ;
b) La hiérarchie de l'autorité doit
être basée sur la chaîne de commandement ;
c) Le recrutement des employés doit reposer sur
leur qualification ;
d) La nomination des cadres, mais non pas leur
élection ;
e) La rémunération des managers (cadres) par
heures déterminées en tenant compte du profil de
carrière ;
f) La préférence d'engager les cadres qui ne
sont pas propriétaires des entités qu'ils ont à
gérer ;
g) Le comportement du cadre doit être soumis au
respect strict des règles et procédures, de la discipline et de
la maîtrise de soi.
MAX WEBER a identifié trois types d'autorité
dans une structure organisationnelle :
· Il parle de l'autorité rationnelle ou
légale qu'occupe la personne dans la structure de l'organisation ;
· De l'autorité traditionnelle qui provient
de la légitimité de la personne ;
· Et de l'autorité charismatique
basée sur la confiance et la foi que les employés ont en ceux
qui les dirigent.
Existence et possibilités d'avancement.
Avantages
- Le système de fonctionnement
sécurisant ;
- Le système comporte une certaine
rationalité.
Inconvénients
- La bureaucratie requiert un environnement stable ;
- Rigidité du système par rapport à
l'environnement ;
- Pauvreté des relations interpersonnels :
déshumanisation ;
- Rejet de la nouveauté et de l'innovation.
Pour lui, l'autorité c'est l'aptitude à
faire observer volontairement des ordres, alors que le pouvoir, c'est la
possibilité de forcer l'obéissance. Tout leadership cherche
à légitimer sa domination. Il distingue trois types
d'organisation : charismatique, traditionnelle et rationnelle
légale :
- L'autorité charismatique est fondée sur
les qualités personnelles du leader (exemple : Henry Ford, Marcel
Dassault, Francis Bouygues, Bill Gates) ;
- L'autorité traditionnelle résulte du
statut social dont à hériter le leader ;
- Le troisième type d'organisation est
l'autorité résultant de l'organisation bureaucratique
rationnelle légale (repose sur des dispositions juridiques
formalisées) ;
|
POSTULANTS
|
PRINCIPES
|
HOMMES
|
Etre logique et raisonnable.
|
Nécessité du contrôle : temps
passé au travail et temps prévu.
|
L'homme est naturellement paresseux
|
Coordination imposée par le haut de la
hiérarchie.
|
Sa motivation est essentiellement
économique.
|
Délégation d'autorité.
|
Il recherche la sécurité et une
définition claire de son travail.
|
· Mise en place d'une forte division du travail avec
restreint (parcellisation). Cette division du travail est objective et
impersonnelle.
· Système équitable de
rémunérations.
|
Il assimile bien les tâches simples et faciles.
|
ENTREPRISE
|
Système fermé et statique.
|
One best way.
|
Système rationnel.
|
On peut faire abstraction des facteurs humains.
|
La productivité.
|
Le profit est la mesure de la performance.
|
1.3.2. Ecole des
relations humaines
L'école des relations humaines s'oppose
systématiquement à l'école classique de management en
reconnaissant que les besoins de sécurité, d'appartenance et de
reconnaissance sont plus importants pour le comportement des travailleurs et
pour leur productivité que les conditions physiques de l'environnement
du travail. Dans le sens que le travail est une activité à la
fois sociale et physique et aussi que l'organisation informelle dans le milieu
de travail crée et renforce ses propres normes et codes de comportement,
définit le statut de ses membres, détermine leur comportement et
aide ses membres à satisfaire le besoin de reconnaissance,
d'appartenance et de sécurité.((*)1)
On peut citer comme auteurs de cette école :
Elton MAYO, qui a épinglé le problème d'éclairage
qui avait beaucoup d'impact sur la productivité. Cette augmentation de
l'éclairage entraîne l'augmentation de la production.
Il prend en considération le travailleur, le
considère comme une partie importante de l'entreprise plutôt qu'un
individu isolé appelé à exécuter des tâches
données. Roethiberger et Dickson, avec l'oeuvre « Management
and worker » publiée en 1936 qui marque le début de
l'école des relations humaines.
Les méthodes d'organisation du travail
Il a proposé ces méthodes avec un double
objectif :
- Eviter le mécontentement : les facteurs de
mécontentement peuvent être facilement identifiés et
éliminés ; pour lui cela fait partie des revendications
normales de salariés. Il faut veiller à la qualité des
conditions de travail et à un système de
rémunération motivant.
- Provoquer la satisfaction par l'élargissement et
l'enrichissement des tâches : la taylorisation a appauvri le contenu
du travail. Il faut enrichir le travail :
1. Elargissement des tâches : il s'agit de
regrouper sur un même poste de travail des tâches
élémentaires, auparavant réparties entre plusieurs
opérations
2. Enrichissements des tâches : il s'agit de
restaurer les tâches qui visent à donner un contenu plus
qualifié au travail et à donner plus de responsabilité.
Il y a une amélioration de la satisfaction des
salaires sans réduire la productivité de l'entreprise.
Apports et limites de l'école des
relations humaines
ECOLE
|
CLASSIQUE
|
RELATIONS HUMAINES
|
Décision
|
Plutôt centralisée
|
Une certaine décentralisation
|
Unité de base de l'organisation
|
Individu
|
Groupe
|
Structure
|
Uniquement formelle
(Exemple WEBER)
|
Formelle et partiellement informelle
|
Force d'intégration
|
Autorité
|
Confiance
|
Fonction du supérieur
|
Représentant de l'autorité
|
Confiance
|
Attitude vis -à - vis du travail
|
Contrôle extérieur et quasi permanent
|
Appel à la responsabilité
(autocontrôle)
|
- Certaine inefficacité opérationnelle
(exemple : contrairement à l'armée) ;
- Méconnaissance du rôle de la technologie
(exemple : d'où, échec de certaines tâches) ;
- Négligence du poids de l'environnement
(l'entreprise ne doit pas être une structure fermée) ;
- Psychologie trop simplifiée.
L'école classique et l'école des relations
humaines sont encore d'actualité.
1.3.3. Ecole moderne
de management
Les auteurs du management classique n'ont pas
perçu le côté social et humain du travail. Ils ont
ignoré les différences individuelles et l'influence du groupe
sur les structures organisationnelles.
Les auteurs de l'école des relations humaines sont
allés dans une direction opposée en concernant leur attention sur
les individus sans accorder beaucoup d'importances à l'organisation.
Mais les auteurs de l'école moderne, eux vont
reconnaître l'influence des individus sur l'organisation et vont
jusqu'au-delà des facteurs humains de l'organisation. Ils utilisent les
méthodes quantitatives pour résoudre les problèmes et
tiennent compte de l'influence de la technologie, de la taille de
l'organisation et de l'influence de l'environnement sur l'organisation.
Trois approches distinctes font émerger cette
école moderne de management. Il s'agit de :
a) L'approche scientifique ou quantitative ;
b) L'approche systémique ;
c) Et l'approche de la contingence.
A ces trois approches, on ajoute celles qui sont
basées sur l'exemple japonais et sur l'excellence.
1.3.3.1. L'approche
scientifique
L'approche scientifique n'est pas le management
scientifique au quel on se réfère pour désigner
l'école classique de management mais, elle implique plutôt
des méthodes quantitatives à la recherche opérationnelle
pour résoudre les problèmes de gestion. Elle est aussi
appelée « approche quantitative » parce qu'elle
utilise les méthodes quantitatives pour résoudre les
problèmes.
L'approche scientifique est caractérisée
par :
- Une concentration sur la résolution des
problèmes ;
- Une orientation rationnelle ;
- Une utilisation des méthodes et techniques
mathématiques pour résoudre les problèmes ;
- Et un recours aux ordinateurs dans la prise de
décision.
Cette approche scientifique était surtout
utilisée dans le domaine de la production et de la planification.
Actuellement, elle est de plus en plus d'application dans l'analyse
financière, dans l'étude du marché et dans la
sélection du personnel.
1.3.3.2. L'approche
systémique
Chaque organisation est un système dont les
différentes composantes sont liées et fonctionnent de
manière interdépendante. Tout changement dans une composante
peut influencer toute organisation.
Signalons aussi que les composantes d'un système
peuvent opérer de manière fermée et on parle d'un
système fermé ou en relation avec d'autres en dehors de leur
propre système : c'est le système ouvert.
Cette théorie s'oppose à celle de
l'école classique qui examine les travailleurs et les autres composants
de l'organisation de manière isolée et particulière.
1.3.3.3. L'approche de
la contingence
La contingence vient du mot contingent qui signifie
« dépendance ». La théorie de la contingence
part de la théorie systémique qui reconnaît le lien
d'interdépendance entre les éléments constitutifs d'une
organisation, mais recherche plus à savoir quel élément
est sujet à quel facteur ou influence dans une organisation. Cette
théorie affirme qu'il n'y a pas deux organisations qui soient
identiques. Chaque organisation reste unique dans la manière de
différencier et d'intégrer les principes, les méthodes et
les techniques organisationnelles.
Elle affirme aussi qu'une organisation n'est pas un
système fermé parce qu'il y a influence de l'environnement
particulier dans le quel l'organisation évolue et opère.
1.3.3.4. L'approche
japonaise
Dans cette approche, nous pouvons retenir les sept
caractéristiques du management japonais qui ont fait de grands
succès des entreprises japonaises.
1. Un style participatif ;
2. L'analyse de la spécification de l'emploi ;
3. Le recours aux méthodes
quantitatives ;
4. La recherche de l'efficacité et de
l'efficience.
Ouchi : la théorie Z
C'est un professeur et chercheur américain. Il
est parti d'une constatation entre les entreprises japonaises et occidentales
dans les années 80 (pratique de gestion).
ENTREPRISES JAPONAISES
|
ENTREPRISES OCCIDENTALES (US)
|
Emploi de vie
Evolution et promotion lente
Carrières non spécialisées
Procédures de contrôle implicites
Prises de décision collectives
Intérêt global
|
Emploi limité dans l'espace
Evolution et promotion rapides
Carrières spécialisées
Procédures de contrôle explicites
Prises de décisions individuelles
Intérêt limité
|
Principes de la théorie Z (13 phases
synthétisés en 10 points) :
1. Définition d'une culture d'entreprise impliquant
fortement la direction de l'entreprise ;
2. Mise en place de structures et de stimulants en
adéquation avec la culture d'entreprise ;
3. Développement des techniques de communication
(reconnaître le droit à l'erreur) ;
4. Faire participer les salariés de
l'entreprise ;
5. Réduire la rotation du personnel :
rechercher l'intégration du personnel à l'intérieur de
l'entreprise ;
6. Adopter le système d'évaluation et de
promotion lente ;
7. Elargir les possibilités de
carrière ;
8. Développer systématiquement la
participation des salariés :
9. Encourager le développement des relations
directes (direction-salaire) ;
10. Prise en compte de l'intérêt
général ;
11. La participation du groupe à la prise de
décision en vue de l'accroissement de la productivité ;
12. Une considération humaine des
travailleurs ;
13. La recherche de la coopération et de l'harmonie
dans le milieu de travail.
Toutes ces caractéristiques sont décrites
dans la théorie Z « de Monsieur William G. OUCHI((*)1) qui est sont Chef d'oeuvre
publié en 1981.
1.3.3.5. L'approche
d'excellence
Cette approche a été introduite dans le
mangement par THOMAS J., PETER et Robert WATERMAN (ou le prix de l'excellence)
en 1982.
Après avoir étudié les entreprises
qui réussissaient a enregistré de meilleurs résultats
malgré la grande décision des années 70, PETERS et
WATERMAN ont identifié huit attributs qui caractérisent les
meilleures entreprises innovatrices et qui de ce fait constituent les
caractéristiques de l'approche de l'excellence. Il s'agit des
entreprises qui :
1. Ont le parti pris de l'action ;
2. Restent à l'écoute du client ;
3. Favorisent l'autonomie et l'esprit novateur ;
4. Associent la productivité à la
motivation du personnel ;
5. Se mobilisent autour d'une valeur clé ;
6. S'en tiennent à ce qu'elles savent faire ;
7. Préservent une structure simple et
légère ;
8. Allient souplesse et rigueur. ((*)1)
Parmi les différentes écoles de management,
nous n'oublierons jamais dans nos esprits, l'université du CEPROMAD
agréer par décret présidentiel n° 06/0106 du 12 juin
2006 qui est le leader en management en République Démocratique
du Congo et première fondée avec comme Maître, Fondateur le
Professeur Docteur N'SAMAN-O-LUTU qui prône la
« N'samanisme » à savoir que
l'homme peut à partir d'un rien s'enrichir ou encore le manager n'est
pas quémandeur mais plutôt créateur d'emplois((*)2).
1.3.3.6. L'apport
congolais : le N'samanisme un mythe ou une réalité ?
Au Congo, le management est pratiqué dans toutes
les tribus, les ethnies, ... mais il s'agit bien évidemment du
management empirique.
Afin d'apporter un plus au management scientifique, tenant
compte de la contingence congolaise, nous avons développement plusieurs
principes caractérisés par un esprit
révolutionnaire((*)3)
d'initiative et de créativité lesquels sont condensés en
une théorie générale qualifiée de
« N'samanisme ».
1.3.3.7. Partir de
rien, pour bâtir un monument
Ce fil conducteur qui rend le manager actif et agissant,
tire son origine, dans le travail. D'ailleurs, un proverbe Luba((*)1) matérialisé
cette idée force en disant qu'un homme persévérant ne
manque pas d'obtenir un bon résultat.
La vie est complexe, elle renferme le haut et le bas
mais, le manager, imprégné de ce principe, aura à
ressembler tous les moyens à sa disposition ou le chercher ailleurs en
vue de les insérer dans une combinaison rationnelle pour un
résultat positif.
Il n'est pas faux de soutenir qu'un homme met en pratique
ce qu'il prêche. L'un des prédicateurs du management qui s'est
adressé avec plus d'éloquence, c'est, et depuis fort longtemps,
Peter Drucker. Depuis plus de vingt ans, il aiguillonne les dirigeants
patronaux pour les pousser à créer les entreprises efficaces.
Ce cas est frappant quand nous observons le monde de la
musique congolaise moderne. Tout le monde possède chacun une voix.
Mais, chacun n'a pas perfectionné sa voix pour faire un produit
-marché, un capital naturel susceptible de générer des
recettes.
1.3.3.8. Le manager
doit braver la peur
La peur a été identifiée comme
l'ennemi de l'homme, comme le frein à l'émancipation. L'histoire
biblique de David et de Goliath nous édifie à
suffisance sur cette faiblesse qui est la peur. David((*)2), s'il s'était sous
estimé, n'allait pas braver le danger pour remporter le combat contre
Goliath. La peur tue « kajiji kabundu kayila ne tshiatalu mu
tshina » (Proverbe luba) autrement dit : « une
mouche peureuse a été enterrée avec le
cadavre ». Cette mouche qui avait peur de s'écarter du corps
du cadavre à cause du public en présence, s'est vue ensevelie
avec le cadavre.
Le manager doit braver la peur, affronter avec courage les
obstacles, le danger sur son chemin comme dit un proverbe Yaka((*)3) que l'antilope qui sort du
feu, n'a ni peur ni honte de fuir malgré les cris de gens.
Celui qui ne défie pas la peur, ne peut
s'épanouir. L'homme courageux est dégagé,
délivré du béret et fait passer son message, sa
contribution pour le développement de la société. Cet
homme, ennemi de la peur finit par se développer, survivre,
etc.
1.3.3.9. Savoir oser
Le manager demeure un homme d'action. Il sait quand il
peut agir, quand il peut mener une action à juste titre pour l'obtention
d'un résultat positif et indispensable.
Ne pas oser, c'est demeurer dans la paresse, dans
l'oisiveté. Il est établi que le principe d'essai erreur est une
forme particulière de savoir oser. Certains managers ont soutenu que la
personne qui ose est imbibée de la persévérance qui lui
sert de motivation pour agir. N'est-ce pas que le manager est celui qui,
dans un environnement donné, doit dire ce que l'on doit faire pour
améliorer les effets imposés par l'environnement. Le manager a
besoin de se dépasser et d'utiliser des stratégies
managériales pour un entrepreneurship meilleur.
1.3.3.10. Faire
mieux-mieux
Le manager est pourvu de la créativité
éternelle. Il doit changer les faits en procédures. Il doit
rechercher l'efficience, l'efficacité, la rationalité, et la
performance au sein de l'organisation. Il doit changer et transformer son
environnement. Le manager est pour l'entreprise ce que le médecin est
pour l'organisme humain.
Il faut sans doute dire que la qualité de
l'organisme ou de l'entreprise dépend en grande proposition du travail
fournit par le manager. L'amélioration de condition d'existence reste
le champ de bataille du manger.
1.3.3.11. Prendre des
risques calculés
Le manager est un entrepreneur par excellence. Comme tel,
il doit prendre des risques calculés. Quand il analyse une situation
et trouve que la chance de réussite d'une action est au delà de
50%, il saute juste sur l'occasion. Déjà, l'introduction du
manager dans les affaires a produit des résultats positifs. Dans
l'environnement congolais assujetti par une pénurie chronique de
certains biens de substance, à l'exemple du sucre, le manger,
après étude du marché prendra des risques calculés
pour l'achat de sacs de sucre dans une usine qui en produit encore qu'il peut
revendre et gagner de l'argent. Une fois vendue, ce produit, il est à
mesure de constituer des fonds énormes, capables de lui servir de
promotion spectaculaire.
1.3.3.12. Le manager
doit lutter contre la pauvreté
Le manager doit considérer la pauvreté comme
un vice car il est lui-même l'argent. Quelqu'un d'intelligent a pu
profiter de la laideur de Tubi, une personne qui pesait 350 Kg et mangeait 5
fois par jour, il lui dira : « Si tu veux continuer à
bien manger et gagner de l'argent, je t'amène quelque part. Je vais
louer pour toi un stand. Quiconque voudra te voir, payera de l'argent.
La publicité faite autour de ton nom amènera
un jeu des admirateurs. Le produit de la vente des billets sera divisé
selon une clé de répartition. Voici une stratégie qui a
enrichi ce manager et Tubi. Ce n'est qu'une stratégie parmi de
millions d'autres.
1.3.3.13. Le manager
coopère avec les entrepreneurs
Le manager sélectionne et trie les amis qui peuvent
être utiles pour l'obtention et l'atteinte des objectifs
préalablement définis. Puisqu'il est observé avec amertume
que les amis pauvres appauvrissent davantage les riches parce qu'ils ne
pourront vivre qu'aux dépens par voie de conséquence, ils
pourront aider le manager par leurs apports à atteindre les objectifs.
Ce qui équivaudrait dans la culture Luba, en
République Démocratique du Congo : « Nkunda ya
bani itu iboba ne mata » ce qui désignait :
« les haricots de plusieurs personnes sont préparés
avec l'apport de salive des intéressés ». Ce qui
signifie : « L'union fait la force ».
Il faudra que les membres de cette union ait chacun la
force, car la sommation des différentes forces intelligences
constituera une grande puissance d'où, le choix intéressé
des managers sur les amis qui peuvent contribuer à
l'épanouissement ou à la performance de leurs actions, leurs
activités.
1.3.3.14. Le manager
avance en désordre au lieu de rêver sur place
Le manager, en tant qu'homme d'action, un preneur
d'initiative, ne pourrait se mettre le long des journées à
rêver. Il s'empressera. Il voudrait bien entreprendre des actions
même d'une façon désorientée et dispersée de
sorte que quelques-unes arrivent à aboutir au bon résultat.
Le manager procédera par essai erreur, l'essentiel
étant d'agir et d'atteindre la cible. Le manager fait ce, à
qui il croit. S'il prend l'initiative, il va de l'avant, il avance lentement
mais sûrement. Il maximise les opportunités et réduit les
menaces.
Comme pour aller de connivence avec les peuples
Mbuun((*)1) au
Congo-Kinshasa « celui qui grimpe un palmier ne peut regarder en
bas ». Il doit aller toujours de l'avant pour atteindre son
objectif. Etant à l'écoute des autres, le manager doit initier
des actions qui concourent à sa survie.
Mieux vaut une mauvaise décision que le manque
d'une décision. Le manager ne devant rester oisif ou paresseux doit
prendre une décision bonne ou mauvaise qu'elle soit pour vu qu'il
atteigne l'objectif visé au lieu de tourner sur place.
Mieux vaut une mauvaise décision que croiser les
bras car tôt ou tard la correction ou l'aménagement ne se
portera que sur celle-ci. On ne peut corriger que ce qui existe. Aussi, la loi
ou le règlement est fait (e) non seulement pour gérer toute
organisation en vue d'atteindre la paix sociale, mais aussi de régler le
conflit, limiter les dégâts, résoudre des
différends.
1.3.3.15. La culture
managériale doit être instantanée
Le manager étant une personne affinée,
possédant la culture de toute organisation, développe des
aptitudes, des réflexes, des compétences réelles pour le
bon rendement des organisations.
A ce propos, le manager doit être un homme à
culture spontanée, instantanée, n'hésitant pas devant un
cas. A une question posée, il avance une réponse
appropriée. Devant la faim, un repas, devant la soif, une boisson. Au
besoin d'argent, un travail.
1.3.3.16. Le manager
doit avoir un modèle
Un modèle est la représentation d'un
système complexe présumé plus simple et dont on suppose
aussi qu'il possède certaines propriétés semblables
à celles qui ont été choisies.
Parler du modèle d'un manager, l'idée est
très complexe. C'est qu'un manager doit avoir un modèle à
suivre qui lui sert d'exemple, qui montre son comportement, façonne ses
actions. C'est une personne qui lui sert de référence
comportementale, un sens d'un saint patron.
Ce que le manager est à la fois quelqu'un qui
donne l'image à suivre aux autres. Et, aussi un manager doit avoir un
modèle, une voie, un chemin, une méthode à parcourir pour
atteindre un objectif.
1.3.3.17. Le manager,
c'est celui qui change la procédure
Le management est cette science qui change des faits en
procédures. Il va de soi que le manager serait cet activiste qui doit
changer des procédures pour améliorer ce que l'environnement
lui impose car l'environnement marque et conditionne.
Le manager ne se précipite pas, mais il analyse
des choses. Rien ne sert à courir, il faut partir à point,
comme dirait à point, comme dirait. Un proverbe luba :
« Kabua ka lubilu kashila niama panshi ». Le chien
pressé ratera d'attraper la bête. Au simple bruit de la
bête finira par fuir. Cela va de soi qu'un manager outillé,
compétent par excellence ne peut se précipiter à la prise
de décision au choix des initiations, sans une étude
préalable.
1.3.3.18. La
tête du manager doit être pesante
Le manager à chaque instant, à chaque
moment, ne fait que penser, créer, initier des actions, mais le seul
souhait le plus ardent est que ses collaborateurs le suivent et
matérialisent tous les aspects ciblés par lui.
Le manager va concevoir autant d'actions à
développer et il laissera à ses collaborateurs de stigmatiser ses
idées, pour une réalisation concrète. Le manager doit
demeurer un homme orchestre, il touche à ceci et à cela.
1.3.3.19. Le manque de
temps est une perte de temps
Les Américains soutiennent à tort ou
à raison que « Time is money » qui voudrait dire que
le temps c'est de l'argent. Il faudrait privilégier le temps car la
ressource temporelle est une source au même titre que d'autres ressources
de plusieurs ordres.
Quiconque manque le temps, manque des ressources, il ne
sait comment utiliser rationnellement ses ressources. Il n' y a que 24 heures
pour tout jour et pour tout homme. Celui qui manque le temps, c'est celui qui
ne sait pas matérialiser ce temps, le mettre à profit. Demander
et refuser, c'est un droit. Chacun de nous a des devoirs, des obligations et
des droits. On ne peut avoir des droits sans obligations, les droits sont inter
liés, ils interagissent.
1.3.3.20. Intervenir
quand c'est nécessaire
Le manager étant la personne touche à tout,
qui crée, qui prend d'initiatives, qui a un modèle, reste un
homme avisé, prudent.
Il sait intervenir, au juste moment ou au moment opportun
souhaité ne remettant pas à demain ce qu'est prévu pour
aujourd'hui. A chaque fois qu'un problème se pose, il intervient avec
des solutions qui aboutissent (adéquate).
1.3.3.21. Les dix
règles du manager
Etant donné que nous abordons le sujet sur le
micro finance, nous devons faire allusions aux dix règles à
suivre donné par N'SAMAN, pour ne pas devenir pauvres et lutter contre
la pauvreté.
Voici les dix règles que le Manager peut
suivre :
· Il ne faut jamais se réveiller très
tard, car le temps est subdivisé en quatre temps :
a) Huit heures du travail
b) Huit heures de sommeil
c) Huit heures de repos
· Celui qui veut être pauvre, c'est le faite
de dépensé de l'argent sans planifier
· Le plus grand pauvre, c'est celui qui n'a pas
épargner de l'argent
· Le plus grand pauvre, c'est celui qui croit dans
des métiers de grande échelle. Il ne faut pas choisir le
métier parce qu'il y a pas de sot métier, mais il y a de sot
gens.
· Ne jamais pensé à commencer une
affaire en espérant que l'ange du ciel va apporter de l'argent (la manne
du ciel tombe). Il ne faut pas compter sur vos propres effort, travailler
aller de l'avant.
· Eviter de se plaindre devant tout le
monde.
· Eviter les dépenses ostentatoires
c'est-à-dire dépenser tout ce que vous avez ; même
au-delà de vos moyens (revenu) sans la planification.
· Ne jamais dépensé de l'argent
inutilement (en désordre)
· Ne jamais concurrencé dans l'habillement
· Ne donné pas à vos enfants tout qu'il
vous demande pour montrer que vous êtes le meilleur parents, attention
l'enfant va devenir paresseux((*)1).
Les actions du manager devraient porter sur les
informations et la formation reçues. La formation doit être
pratique, technique et surtout scientifique.
Les compétences de cet homme orchestre doivent
être corollaires de l'application des théories managériales
partant de la période préhistorique jusqu'à
l'époque contemporaine.
Soulignons sans ambages que pendant la préhistoire,
l'antiquité, le Moyen-Âge et le temps modernes, le management
n'apparaît pas encore dans sa forme actuelle entant que science. L'homme
de ces périodes le pratique inconsciemment le management est encore
empirique, un art. Ce n'est qu'à l'époque contemporaine qu'il
voit se réaliser son éclosion scientifique.
La scientificité, l'universalité avec un
caractère envahissant n'a pas épargné la République
Démocratique du Congo. Certes, depuis la nuit de temps, le management y
était pratiqué chez tous les peuples. Ce qui a poussé les
auteurs à démontrer par quelques principes, son
opérationnalité((*)1).
1.2. Le financement
Le financement est l'opération qui consiste
à obtenir des ressources monétaires nécessaires à
la réalisation d'un projet (« lever des
fonds »).
Enjeux du
financement
Le financement permet notamment :
· Pour les particuliers : achat ou construction
immobilière et autres besoins privés d'investissement ou de
consommation,
· Pour les entreprises et professionnels :
création ou achat d'entreprise,
investissement
productif ou commercial, besoins d'exploitation (financement du fond de
roulement)
Pour les autres collectivités et
institutions : dépenses de fonctionnement et d'investissement d'une
collectivité publique, d'un organisme social, ou d'une association ou
fondation privée à but non lucratif (culturel,
humanitaire...)
Sources de financement
Les principales sources de financement sont :
· l'
épargne
et les revenus et plus values de placement (pour les particuliers)
· les fonds propres (fonds apportés par les
investisseurs) et l'
autofinancement
(pour l'entreprise)
· le
crédit
(fonds d'emprunt),
· le
prélèvement
obligatoire (impôts et
cotisations
sociales, etc.)
· accessoirement le
don,
l'
héritage,
etc.
Pour les entreprises, les financements classiques par
autofinancement, fonds propres ou emprunts se sont complexifiés avec
l'apparition de produits hybrides comme les
obligations
convertibles, la structuration complexe de la dette en dette
senior,
dette
mezzanine, etc et l'apparition de la
titrisation.
Intermédiaires et métiers du financement
Les principaux intermédiaires pour ces
opérations, qui centralisent les offres et demandes de fonds, sont les
banques et les
bourses
ainsi que, pour ce qui ne ressort pas exclusivement des marchés, les
États,
les
collectivités
locales, notamment à travers la gestion des
impôts
et les
organismes
sociaux par la collecte de cotisations sociales et la
redistribution des richesses.
Certains financements peuvent être liés
à des incitations politiques ou des prises de contrôle, en
complément ou en conflit avec des stratégies économiques
propres de l'entreprise ou de l'organisation concernée.
Secteur privé
Au niveau du
système
bancaire, il est bon de distinguer les institutions plus
spécialisées dans les financements de haut de bilan (
banques
d'investissement notamment) et celles de bas de bilan (
banques
commerciales et autres institutions de crédit).
Au niveau du
marché
financier, la distinction est à faire, au niveau des fonds
d'investissement, sur ceux spécialisés dans le
capital non
coté et ceux gérant un
portefeuille
de titres boursiers.
Au niveau du financement en
prêt
immobilier, certaines sociétés dîtes de
courtage en
crédit
immobilier, dont les représentants sont appelés plus
généralement des
courtiers, permettent aux
particuliers d'accéder à la propriété de biens, via
des accords privilégiés avec le
système
bancaire.
Secteur public national et international
Selon les règles des marchés, à
travers des
établissements
nationalisés, ou contrôlés par une
collectivité locale, qui ne relèvent pas dans leurs statuts de
l'
économie
de marché. Toutefois dans les régimes totalitaires,
l'État contrôle entièrement le financement de
l'économie.
Les financements de sauvetage (
FMI)
ou de développement (
Banque
mondiale), apportés aux pays du
tiers-monde
par des organismes internationaux ou par les pays développés sont
parfois accompagnés d'un ensemble de contraintes qu'on qualifie d'
ajustement
structurel lesquelles font l'objet de certaines
controverses.
Activités annexes et dérivées
Les financements entraînent diverses
activités annexes, par exemple celles liées aux paiements
(transfert des sommes) ou à la couverture des risques financiers, ou
encore, pour les placements non recouvrables en totalité, à la
« gestion de la
dette» (pays
de
tiers-monde
par exemple).((*)1)
DEUXIEME PARTIE :
APPROCHE PRATIQUE
CHAPITRE II :
PRESENTATION DU PROGRAMME DES NATIONS POUR LE DEVELOPPEMENT (PNUD)
Lorsque nous considérons l'histoire comme
l'étude d'un chemin parcouru c'est-à-dire un chemin qui part de
l'origine d'événement, d'une société ou d'une
civilisation, il y a lieu de croire que l'histoire soit un moyen qui permet de
corriger le présent que nous pensons être le lieu de rencontre de
tous ceux qui acceptent de faire front à la distraction.
En effet, comprendre une société, une
civilisation, un événement exige l'interprétation de son
histoire, aller à la source pour comprendre ceci étant,
l'interprétation de l'histoire permet de saisir la naissance et le
passé d'une société, une civilisation ou autre
événement.
C'est ainsi, nous ne pouvons jamais parler du Programme
des Nations Unies pour le Développement (PNUD) sans passer par
l'organisation des nations (ONU) comme source.
2.1.
Généralités sur les Organisation des nations unies (O.N.U)
2.1.1. Création
L'organisation des Nations-Unies est une organisation
internationale créée le 26 juin 1945 à SAN FRANCISCO pour
résoudre les problèmes internationaux. Elle ne dispose pas de
force militaire, mais elle peut demander aux Etats membres de fournir de
contingents pour mettre sur pied des forces de maintien de la paix (les casques
bleus).
BAN KI-MOON, Secrétaire Général de
l'O.N.U lancera le 25 février 2008 une campagne pour mettre fin
à la violence à l'égard des femmes lors d'une
séance de la commission de la condition de la femme sur le financement
de la promotion de l'égalité de la promotion de
l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes.
« Je lance un appel aux hommes du monde entier, à qui je
demande de montrer l'exemple : d'attester au la violence contre les femmes
est une lâcheté est que c'est en la dénonçant que
l'on défend son honneur. Je lance un appel aux Etats membres à
qui je dis : « c'est avant tout qu'incombe la
responsabilité, je vous demande à tous de prendre avec moi cet
engagement : unis, nous vaincrons ».
Il essayera de souligner ses priorités en tant que
Secrétaire Général des Nations-Unies. En ayant en esprit
ou une organisation des Nations-Unies plus forte pour un monde meilleur,
c'est-à-dire la puissance des Etats-Unies pour bâtir un monde
meilleur dans leur vision. « Je suis décidé à
conduire le monde de l'avant face aux problèmes pressant de notre
époque, pas à pas, fort de nos acquis, en collaboration avec les
Etats membres et la société civile ».((*)1)
Ainsi dans ses taches essentielles il parle de
renforcement de trois piliers de l'O.N.U qui sont : la
sécurité, le développement et les droits de
l'homme.
2.1.2. Objectifs de
l'O.N.U
L'Organisation des Nations-Unies ne peut pas
échappé à des objectifs dans ce qu'elle tient à
réaliser dans le monde. Ainsi, en vertu de sa charte, l'O.N.U,
s'efforce donc d'être un lieu où s'est bâtit un avenir
meilleur pour tous, et cela à travers 5 objectifs :
v Maintenir la paix et la sécurité dans le
monde ;
v Développer les relations amicales entre les
nations ;
v Réaliser la coopération internationale sur
tous les sujets où elle pense être utile ;
v Etre un centre où s'harmonisent les efforts des
nations dans des objectifs communs ;
v Surveiller l'intangibilité de frontières.
Ces objectifs font contribuer dans la situation meilleure
de vie de la population dans le monde. Quelle est les secteurs, mode
d'intervention, organes et institutions parce que une seule personne ne peut
pas accomplir ces taches difficiles. Ainsi avant de parler des secteurs et mode
d'intervention, nous allons connaître d'abord les organes et
institutions de l'O.N.U.
2.1.3. Les organes
Les organes des Nations-Unies comprennent six organes
principaux qui sont :
1. L'Assemblée Générale ;
2. Le Secrétariat chargé du bon
fonctionnement de l'O.N.U avec à sa tête le Secrétaire
Général des Nations-Unies ;
3. Le Conseil de tutelle, chargé de surveiller les
territoires placés sous tutelle ;
4. Conseil de sécurité ;
5. La cour internationale de justice, chargé de
régler les litiges entre les Etats.
2.1.4. Organisation
structurelle de l'O.N.U : Organigramme
Conseil de sécurité
5 membres permanents avec droit de veto
Conseil de sécurité
Secrétariat Général BAN
KI-MOON EXECUTE
Envoie de casque bleu
Assemblée générale 192
membres
1 pays -1 voix recommandé
Conseil économique et social
Organe de l'ONU :
PNUD
HCH
UNICEF
PNUE
Institutions collaborant avec l'ONU :
FAO
UNESCO
OMS
OMC
Cour Internationale de Justice
Cour Pénale Internationale
Source : Archives
du PNUD.
2.1.5. Secteur et
mode d'intervention
Avant 1950, l'URSS pratiquait la politique de la chaise
vide pour constater la reconnaissance de la Chine nationaliste (TAIWAN), au
lieu de la Chine Communiste (PEKIN). A la suite de la guerre du Nord comme
Etat agresseur et décider l'envoi de troupes sous l'égide des
Nations unies.
Pour éviter la politique de la chaise vide,
apparaîtra l'O.N.U qui a son tour interviendra militairement dans le
monde et ces interventions militaires sont nombreuse. Ainsi, nous ne serons pas
à mesure de terminer la liste.
Les interventions militaires des Etats-unies dans le monde
sont nombreuses depuis plus de 150 ans comme celles de nombreux pays. Les
causes sont parfois justifiées et parfois dénoncées par
les institutions internationales. Cette liste comprend des interventions
militaires directes (guerres, envoie de forces armées des Etats-Unies)
et indirectes (soutien logistique à des gouvernements ou à des
mouvements, activité des services secrets).
Voici quelques unes de liste des interventions
extérieures :
- 1964 : PANAMA : Bombardement en
République Démocratique du Congo
- 1967 à 1969 : Guatemala, bombardement
- 1970 : Oman, aide logistique à IRAN pour
contrer une immersion à la demande de ce pays
- 1998 : Irak : quatre jours de bombardements
aérien sur des objectifs militaires et industriels
- 1998 : Double bombardement d'une usine de
médicaments (soupçonnée d'appartenir à Ben Laden)
- 2000 à nos jours interventions militaire de
l'O.N.U des nations unies au Congo (MONUC)((*)1).
New York en septembre 2000 défini (8) objectifs de
développement. Les objectifs du millénaire pour le
développement (OMD) qui fixent un ordre du jour ambitieux et visent
à améliorer les conditions de vie d'ici l'an 2015. Ainsi, ces
objectifs sont :
1. Réduire de moitié l'extrême
pauvreté et la faim
2. Assurer l'éducation primaire pour tous
3. Promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes
4. Réduire la mortalité des enfants de moins
de 5 ans
5. Améliorer la santé maternelle
6. Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres
maladies
7. Assurer un environnement durable
8. Mettre en place un partenariat mondial pour le
développement.
En effet, la promotion de l'égalité des
sexes thème transversal traduit par la mise en place d'une
stratégie considérée dans toutes les interventions.
La lutte contre la pandémie du VIH/SIDA et
paludisme à travers le programme d'appui à la lutte contre le
VIH/SIDA qui prônent des initiatives nationales pour soutenir les
personnes infectées et /ou affectés par le virus du SIDA par le
biais du projet du Fonds Mondial/RDC. La création d'un environnement
durable, l'objectif principal du programme énergie et gestion durable
de l'environnement.
La mise en place d'un partenariat mondial pour le
développement à travers des initiatives visant à
mobiliser les bailleurs de fonds et coordonner les interventions des
partenaires surtout dans le cadre de la programmation conjointe des agences du
système des nations unies, l'élaboration du DSRP final et les
interventions humanitaires.
2.2. PNUD
2.2.1.
Historique
Le Programme des Nations-Unies pour le
Développement (PNUD) une organisation qui joue un rôle de
veiller auprès des pays en voie de développement, dans le but
d'améliorer leurs conditions de vie et leurs économies. Le PNUD
est totalement autonome et forme le réseau mondial atteint 166 pays. Il
fixera plus tard comme but les OMD. Objectif du millénaire pour le
développement.
2.2.2. Création
et délocalisation
a) Création
C'est en 1965 qu'on a crée le PNUD et son
activité commencera en 1966 comme principal organe, il se base sur
l'assistance technique et il est le réseaux mondial de
développement dont dispose le système des Nations-Unies. Il
prône le changement, il relie les pays aux connaissances,
espérances et ressources dont leurs populations ont besoin pour
améliorer leur vie. Il aide 166 pays à identifier leurs propres
solutions aux défis nationaux et mondiaux auxquels ils sont
confrontés en matière de développement. Pour renforcer
leurs capacités, ces pays peuvent s'appuyer à tout moment sur le
personnel du PNUD et son large éventail de partenaires.
Le réseau du PNUD relie et coordonne les efforts
faits aux niveaux mondial et national en vue d'atteindre ces objectifs. Il
attache à aider les pays à élaborer et partager des
solutions aux problèmes touchant aux questions suivantes :
- Réduction de la pauvreté ;
- Gouvernance démocratie ;
- Prévention des crises et le relèvement
sans oublié le problème de VIH/SIDA((*)1).
Le PNUD aide les pays en développement à
mobiliser et utiliser l'aide internationale efficacement.
b) Délocalisation
Le siège du PNUD est situé à New
-York : United Nations Plaza New -York, Ny 10017 USA. Il dispose
également des bureaux à Genève, Bruxelles, Copenhague,
Washington et à Tokyo.
De plus il dispose des bureaux dans 166 pays à
travers le monde, toutes les coordonnées sont disponibles sur le site
Internet : http/ //www.undp.org.
S'agissant de la RDC, l'adresse du PNUD est à
l'Immeuble LOSONIA n°30, DANS LA Commune de la Gombe en face de la
Regideso en diagonale avec la DGM/Gombe.
2.2.3.
Objectif
L'objectif du millénaire pour le
développement pour faire face à la pauvreté grandissante
que connaissent le monde et notamment les pays en voie de
développement, les dirigeants de notre monde ont alors au sommet du
millénaire organisé par l'O.N.U à New York.
2.2.4. Vision
d'intervention
La vision d'intervention du PNUD pour l'atteindre des OMD
en République Démocratique du Congo est manifestée par son
appui à la réalisation des OMD car la République
Démocratique du Congo est l'une de préoccupations majeures du
Gouvernement et de ses partenaires au développement. Conformément
au mandat reçu du Secrétaire Général de l'ONU,
les différents programmes du PNUD en RDC s'inscrivent dans la
coordination des campagnes de sensibilisation et de formation sur les OMD et
l'élaboration par les pays des rapports sur les progrès accomplis
dans la réalisation de ces objectifs.
Cette approche vire à permettre aux
décideurs d'intégrer les objectifs dans la formulation, la mise
en oeuvre, le suivi et l'évaluation de politiques et programmes.
Les différents programmes d'interventions du PNUD
en RDC visent plus particulièrement :
La réduction de l'extrême la
pauvreté à travers le programme d'appui à la lutte contre
la pauvreté en mettre les institutions de microfinance pour
réduire la pauvreté au pays et autres stratégies
managériales, la promotion de la bonne gouvernance mise en place entre
PNUD et le gouvernement congolais. L'éducation de 2008 à 2012
primaires pour tous, grâce à la mise en oeuvre de la composante du
projet d'appui à l'enseignement de base.
La réforme de la fonction publique de la RDC appui
du PNUD ; le renforcement de la capacité dans la fonction
publique, dotation de matériel pour y arriver à la performance
voulue. Le PNUD oeuvre aussi directement avec les entreprises nationales et les
multinationales pour réduire la pauvreté et fournir des services
au région sous-desservies accrue de services financier ;
le microfinance et l'accès aux technologies
modernes. Le PNUD contribue également à l'intégration des
pays dans l'économie régionale et mondiale, notamment par le
renforcement de leurs capacités en matière de négociation
de règlements commerciaux et de gestion du financement du
développement ; le management stratégique.
Les principaux acteurs qui interviennent dans le secteur
de la microfinance se répartissent en quatre catégories :
les institutions de microfinance, le pouvoir publics, les organisations
professionnelles des institutions de microfinance et les bailleurs de fonds.
2.2.5. Quelques
concrétisations du PNUD en RDC
De tout ce programme le PNUD n'a pas manqué de
produire en fait au Congo c'est-à-dire à la République
Démocratique du Congo.
Le gouvernement Congolais avait préparé avec
l'appui du PNUD, de la MONUC et de l'UNICEF un plan de désarmement, de
réinsertion et de démobilisation communautaire pour ITURI (plan
DRC ITURI). Ce plan a été adopté le 20 janvier 2004 et a
reçu le soutien financier du PNUD/MRR et PNUD/COMREC pour encadre les
soldats ; ensuite PNUD et CONADER.
- Appui aux Ex-combattants et blessés de guerre
vers des années 2002-2005 ; ils ont aussi reçu le soutien
financier du PNUD ;
- La reforme de la fonction publique de la RDC
classée parmi le programme du PNUD pour 2008-2012 ;
- Reforme de la capacité dans la fonction publique,
dotation de matériels (Assistance logistique pour y arriver à la
performance voulue aussi longtemps) ;
- Le PNUD oeuvre aussi directement avec les entrepreneurs
nationales et les multinationales pour réduire la pauvreté et
fournir des services à la région sous desservies avec la
création d'emploi, la disponibilité accrue de services
financiers ; la microfinance et l'accès aux technologies modernes.
Le PNUD contribue également à l'intégration des pays dans
l'économie régionale et mondiale, notamment par le renforcement
de leurs capacités en matière de négociation de
règlement commerciaux et de gestion du financement du
développement ; le management stratégique etc... ;
- Les principaux acteurs qui interviennent dans le secteur
de la microfinance ses repartissent en quatre catégories : les
institutions de microfinance, le pouvoir publique, les organisations
professionnelles des institutions de microfinance et les bailleurs des
fonds ;
- Le projet d'appui au processus électorale (PNUD
APEC) (2005-2007). La RDC avait reçu l'assistance (appui) du PNUD pour
l'élaboration des élections
présidentielles et législatives de juillet au octobre 2006 en RDC
par le biais du projet PNUD/APEC. Ils ont assisté la RDC sur le plan
logistique, financier et technique car le PNUD est le réseau mondial de
développement dont dispose le système des nations unies.
Ils prônent le changement, le développement
et relie les pays aux connaissances, expériences et ressources dont leur
population ont besoin d'améliorer leur vie. 2008 le projet d'appui
au cycle électorale congolais (PACE) projet PNUD est une nouvelle
étape de l'assistance électorale formée à travers
le PNUD et remplace ainsi le projet d'appui au processus électorale en
RDC (APEC) PNUD).
En outre, l'organisation des élections urbaines,
municipales et locales prévues pour 2008. le nouveau projet PACE entend
soutenir la finalisation du programme de mise à jour devant guider
les élections locales à venir , étape indispensable
à la future opération révision du fichier électoral
en vue des élections du prochain cycle.
La CEI saisit cette occasion de rappeler qu'elle
s'achemine résolument vers la dernière étape du premier
cycle électoral engager au Congo à la faveur de l'accord
inclusif signé à Sun City en 2002.
De tout ce que nous venons d'analyser comment avoir une
vision managériale stratégique de PNUD pour appliquer ses
objectifs principales ?
2.2.6. Les indices et
stratégies managériales que le PNUD à appliquer pour
atteint ses objectifs principaux
Le premier indice et stratégie managériale
que le PNUD a appliqué pour atteindre ses objectifs principaux est la
gouvernance démocratique au service des citoyens ordinaires.
Jamais autant de pays n'ont travaillé à
construire la gouvernance démocratique. Leur objectif est de
développer des institutions et des processus qui répondent
davantage aux besoins des citoyens ordinaire, y compris des plus pauvres
d'entre eux.
Le PNUD a pour vocation de réunir des individus
dans chaque pays et de par le monde afin de créer des partenariats et de
mettre en commun les moyens de promouvoir la participation, la
responsabilité et l'efficacité à tous les niveaux.
Il aide les pays à renforcer leurs systèmes
électoraux et législatifs, à améliorer
l'accès de leur population à la justice et à
l'administration publique ainsi qu'à développer une plus grande
capacité pour ce qui est de fournir des services de base à ceux
qui se trouvent le plus dans le besoin.
La gouvernance démocratique est essentielle pour
permettre la réalisation des OMD, celle-ci permettant d'instaurer
l'environnement à la réalisation des OMD et, en particulier,
à l'élimination de la pauvreté.
Deuxième indice et stratégie
managériale que le PNUD a appliqué pour atteindre ses objectifs
principaux est la promotion des initiatives nationales pour habiliter les
pauvres. Avec les objectifs du millénaire pour le développement,
le monde affronte plusieurs dimensions du développement humain, comme
par exemple la réduction de moitié d'ici 2015 du nombre de
personnes vivant en situation d'extrême pauvreté.
Les pays en développement travaillent à
établir leurs propres stratégies nationales d'éradication
de la pauvreté en fonction de leur besoins et priorités locaux.
Le PNUD promet ces solutions nationales et aide à les rendre plus
efficaces, en permettant aux pauvres de mieux se faire entendre en
renforçant l'accès aux biens productifs et aux
opportunités économiques et en harmonisant les programmes de
lutte contre la pauvreté avec les politiques économiques et
financières.
Troisième indice et stratégie
managériale que le PNUD a appliqué pour atteindre ses objectifs
principaux est la prévention des crises et relèvement au sein du
PNUD.
L'énergie et l'environnement sont indispensables
pour garantir un développement durable. Les pauvres sont
touchés de manière démesurée par la
détérioration de l'environnement et par le manque d'accès
à des services énergétiques propres et économiques.
Ces problèmes touchent aussi le reste du monde,
dans la mesure où les changements climatiques, la diminution de la
diversité biologiques et l'épuisement de la couche d'ozone ne
peuvent pas être résolus par les nations à titre
individuel. Le PNUD aide les pays à accroître leurs
capacités pour faire face à ces défis aux niveaux
mondiales, national et communautaire que le PNUD a appliqué pour
atteindre ses objectifs principaux sont l'environnement et énergie
garanties développement durable.
L'énergie et l'environnement sont indispensables
pour garantir un développement durable. Les pauvres sont touchés
de manière démesurée par la détérioration de
l'environnement et par le manque d'accès à des services
énergétiques propres et économiques.
Cinquième indice et stratégie
managériale que le PNUD a appliqué pour atteindre ses objectifs
principal est de répondre à la crise de développement la
plus grave que le monde ait connu.
Le PNUD travaille à prévenir la
prolifération du VIH/SIDA et à réduire son impact. En
qualité de partenaire du développement suscitant la confiance et
de co-parrain de l'ONU SIDA, il aide les pays à placer le VIH/SIDA au
centre de leurs stratégies nationales de développement et de
réduction de la pauvreté à constituer des
capacités nationales en vue de mobiliser tous les niveaux du
gouvernement et de la société civile afin d'apporter une
réponse coordonnée et efficace à l'épidémie.
Sixième indice et stratégie
managériale que le PNUD a appliqué pour atteindre ses objectifs
principaux est pour une gouvernance effective.
La gouvernance des stratégies en matière de
VIH/SIDA dépend d'une planification multisectorielle à grande
échelle qui fournisse les cadres nécessaires pour assurer la
riposte coordonnée de divers partenaire. Le PNUD appui l'harmonisation
et l'alignement du système des nations-unis et de l'aide
apportée par les donateurs avec les autorités nationales en
matière de SIDA et fournit un appui au niveau de l'exécution en
ce qui concerne les trois principes de la coordination des réponses
nationales en matière de Sida.
L'appui de PNUD se manifeste notamment dans la
domaines-clé :
- Appui à la gouvernance au niveau des
stratégies managériales nationales de SIDA ;
- Initiative de renforcement des capacités de
l'Afrique centrale.
De tout ce que nous venons d'étudier le PNUD nous
soumet a des quelques recommandations principales.
2.2.5. Dix
recommandations principales du PNUD
1. Les gouvernements des pays en développement
devraient se doter de stratégies de développement assez
ambitieuses pour atteindre en 2015 les objets du millénaire pour le
développement. Ceci pourrait être stratégies de
réduction de la pauvreté ;
2. Les stratégies de réduction de la
pauvreté devraient poser de principe d'une augmentation des
investissements publics, de la création de capacités, de la
mobilisation de ressource internes et de l'aide publique au
développement ;
3. Les gouvernements des pays en développement
devraient élaborer des stratégies de réduction de la
pauvreté reposant sur les OMD à la faveur de processus
transparents et inclusifs, en travaillant étroitement avec les
organisations de la société civile, le secteur privé
intérieur et les partenaires internationaux ;
4. Les donateurs internationaux devraient
sélectionner une dizaine de pays à réalisation
accélérée de OMD, pour une forte augmentation de l'APD en
205 pour tenir compte de fait que beaucoup de pays sont déjà
à même de faire passer la réalisation des OMD à une
échelle accrue, en raison de la qualité de question publique et
de leur capacité d'absorption ;
5. Les pays développement devraient lancer
ensemble, en 2005, en groupe de mesures produisant des gains rapides pour
sauver et améliorer des millions de vies et pouvoir la croissance
économique. Ils devraient également lancer un effort massif pour
accroître le niveau de connaissances spécialisées
résistant au niveau local. Exemple : distribution
gratuite ;
6. Le gouvernement des pays en développement
devrait adapter leurs stratégies nationales aux initiatives
régionales au sont par exemple le nouveau partenariat pour le
développement de l'Afrique et la Communauté de Caraïbes et
les groupes régionaux devraient recevoir une aide directe accrue des
donateurs pour réaliser des projets régionaux ;
7. Les pays riches devraient porter leur APD de 0, 25% de
leur PIB en 2003, à 0, 44% en 2006 et 0,54% en 2015 pour faciliter la
réalisation des objectifs du millénaire pour le
développement, la qualité de cette APD étant
améliorée. Chaque donateur devrait atteindre en 2015 au plus
tard cet objectif consistant à consacrer 0, 7% à la
réalisation des OMD et d'autres besoins. L'allégement de la dette
devrait être étendu et généreux ;
8. Les pays riches devraient ouvrir leurs marchés
aux exportations des pays en développement selon les modalités du
cycle de négociations commerciales de DOHA et aider les pays les moins
avancés à devenir compétitifs sur les marchés
d'exploitations ;
9. Le programme de DOHA pour le développement
devrait être mené à bien et les négociations de DOHA
achevées en 2006 au plus tard ;
10. Les donateurs internationaux devraient mobiliser une
aide à la recherche - développement scientifique à
l'échelle mondiale afin de répondre aux besoins propres des
pauvres dans les domaines de la santé publique, de l'agriculture, de la
gestion de l'environnement, de l'énergie et du climat ;
Le Secrétaire Général de l'ONU et le
groupe des Nations-Unies pour le développement devraient renforcer la
coordination, au niveau des sièges et au niveau du pays, entre les
organismes, fonds et programmes des nations unies pour réaliser les OMD.
Les équipes des nations unies dans le pays devraient être
renforcées et devraient travailler étroitement avec les
institutions financières internationales pour réaliser les
OMD((*)1).
2.2.6. L'organigramme
du PNUD/RDC
Centre de services
Ridha Zattal
Directeur Pays Adjoint au
programme
RENE GIRAUD
Unité gouvernance
Mr KAROUNGA KEITA
Unité post conflit
Mme Judith SUMINWA
Représentant
Résident
ROSS MOUTEIN
Directeur Pays
Dr ADAMA GUINDO
Directeur Pays Opération
RENE DA SILVA
Chef d'unité
Unité pauvreté
M. Gilbert AHO
Trois unités transversales
Unité politique et stratégie
Prof. Daniel MUKOKO
Unité Communication
MAIMOUNAN MILIS
Unité Genre
Marie BAPU
Source : Archives du PNUD/RDC.
CHAPITRE III :
L'INTERMEDIATION DE LA MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Dans ce chapitre, nous faisons l'historique du secteur de
la microfinance en République Démocratique du Congo (RDC) et
expliquons les principales causes de son essor, puis décrivons
brièvement les différents acteurs formels et informels qui y
interviennent. Nous abordons enfin la question de la reconnaissance des
systèmes de Microfinance dans ce pays et présentons de
façon synthétique les principales opportunités et les
contraintes au développement du secteur de la Microfinance en RDC.
3.1. Historique et essor de la
Microfinance en République Démocratique du Congo
On peut distinguer en grosso modo trois grandes phases
dans le développement du secteur microfinance Congolais. La
première, de la période coloniale jusqu'en 1970, a
été surtout une phase d'expérimentation de la formule
coopérative, notamment dans la province du Kasaï Oriental. La
seconde, de 1970 à 1990, a été marquée par le
développement du mouvement coopératif d'épargne et de
crédit partout dans le pays. La troisième période, de 1990
à nos jours, connaît une vague de créations de
systèmes de Microfinance, parmi lesquels certains adoptent une
philosophie assez distante de celle suivie jusque là par les
coopératives d'épargne et de crédit (c'est le cas
notamment des ONGD gérant des programmes d'épargne et/ou de
crédit).
- L'expérimentation de formule coopérative
à l'intérieur du pays (de la période coloniale à
1970) : avant l'indépendance, c'est-à-dire à
l'époque coloniale, les initiatives formelles de microfinancement
n'étaient pas développées. Quelques rares
coopératives d'épargne et de crédit (COOPEC) ont
été mises sur pied à cette époque, notamment dans
la province du Kasaï Oriental (la première COOPEC, la Caisse
Populaire Coopérative a vu jour à Mbuji-Mayi en 1969). Elles
étaient toutes régies le décret du 24 mars 1956 organisant
la création et le fonctionnement des sociétés
coopératives indigènes. La création de la Caisse d'Epargne
du Congo (CADECO) date également de cette époque. Cette
dernière mobilisant l'épargne, mais n'octroyant pas des
prêts aux épargnants.
- Le développement du mouvement coopératif
d'épargne-crédit (de 1970 à 1990) : les années
1970 et 1980 ont été marquées par le développement
des activités de la CADECO, la consolidation des expériences
coopératives les plus anciennes et une seconde vague de créations
de nouvelles COOPEC dans plusieurs villes du pays (la coopérative
d'épargne et de crédit de la Communauté Baptiste du Congo
Ouest en 1972, etc)((*)1).
En 1979 a été mise sur pied l'Union des
Coopératives d'Epargne et de Crédit avec pour objectif de
favoriser les échanges d'expériences et d'accroître
l'efficacité des COOPEC membres. En 1989, elle regroupait145 COOPEC de
base, comptait près de 300.000 adhérents et totalisent environ
5 millions $ US d'épargne (ce montant représentait 7% des
dépôts d'épargne du secteur bancaire).
- La crise du mouvement coopératif et
l'émergence d'expériences alternatives de microfinancement (de
1990 à nos jours) : cette période est
caractérisée par l'apparition d'une panoplie d'initiatives de
microfinancement dans le sillage des ONGD, des associations et de mouvements de
développement communautaire. Bon nombre d'ONGD, d'associations et
autres initiatives locales de développement, pour mieux lutter contre la
pauvreté, décident d'offrir des services financiers
(éducation, formation, santé, etc). plus exactement, les ONGD et
associations gérant des programmes d'épargne et /ou de
crédit, sont apparues, à partir des années 1990, au
moment où le système financier en général et les
COOPEC en particulier étaient en pleine crise.
Cette crise est intimement liée à
l'instabilité politique et la détérioration de la
situation macro-économique du pays (les déséquilibres
budgétaires, la dépréciation continue de la monnaie
nationale face au dollar, l'hyper-inflation, etc). Les conflits armés et
les deux pillages de 1991 et 1993 ont par ailleurs contribué à
freiner l'élan pris par le mouvement coopératif d'épargne
et de crédit. A cela, il faut ajouter la mauvaise gestion des COOPEC et
la faible intériorisation des membres des principes coopératifs.
Entre 1991 et 1993, les COPPEC auraient perdu près de 80% de leur
clientèle, plu de 60% des fonds d'épargne et 66% des fonds
placés auprès des banques.
Enfin, le début des années 2000
connaît l'arrivée d'institutions de microfinance
étrangères sur le marché (FINCA RDC, Hope International
RDC, Procrédit Bank Congo, etc), parmi les quelles certaines s'inspirent
des mécanismes de prêts de groupe et de caution solidaire). La
fin des conflits armés et la relative stabilité politique ainsi
que la mise en oeuvre de réformes économiques structurelles
expliquent en partie l'arrivée de ces expériences de
microfinance alternatives sur le marché microfinance congolais.
3.2. Typologie des principaux
acteurs
Les principaux acteurs qui interviennent dans le secteur
de la Microfinance se répartissent en quatre catégories :
les institutions de Microfinance, les pouvoirs publics, les organisations
professionnelles des institutions de microfinance et les bailleurs de fonds.
3.2.1. Les
institutions de microfinance
En RDC, on recense une multitude d'institutions de
microfinance que l'on peut répartir en quatre catégories
distinctes : les expériences de crédit coopératif ou
mutualiste qui représentent, selon la Banque Centrale du Congo, plus de
70% des initiatives dans le domaine de la Microfinance, les ONGD gestionnaires
d'épargne et/ou de crédit, les expériences de
crédit solidaire et, enfin, les expériences de Microfinance
informelles((*)1).
Comme nous l'avons vu, en RDC, le mouvement
coopératif d'épargne et de crédit a une histoire longue
de près de 30 ans. Les COOPEC sont régies par les principes
mutualistes et possèdent généralement une structure
organisationnelle démocratique. Elles exigent une épargne
préalable pour l'obtention d'un crédit et réservent leurs
services à leurs membres. On compte, au niveau local, 2 structures
faîtières, à savoir l'Union des Centrales des
Coopératives d'Epargnes et de Crédit (UCCEC) et la
Confédération Nationale Coopératives d'Epargne et de
Crédit (CONACEC).
En RDC, les expériences de crédit solidaire
sont très limitées. On y recense officiellement trois :
Hope International RDC, FINCA RDC, et la Société de microfinance
Maendeleo. Elles s'inspirent de l'approche de la Grameen Bank. Elles se
distinguent notamment des coopératives financières par le fait
qu'elles octroient des crédits sans mobiliser l'épargne de
façon systématique, privilégient les prêts de groupe
et la caution solidaire, et s'adressent principalement ou exclusivement aux
femmes.
Les ONGD et associations gestionnaires de programmes
d'épargne et de crédit se caractérisent principalement
par le fait qu'elles combinent plusieurs types d'interventions. Certaines
interventions portent sur les soins de santé primaire, l'accès
à l'éducation de base et à la formation, le renforcement
du pouvoir d'action des femmes, etc. D'autres concernent le financement
local (épargne, crédit...). L'épargne-crédit est
une activité parmi tant d'autres. Comme nous l'avons déjà
mentionnée, la forte expansion du secteur de la microfinance
constatée ces dernières années est largement imputable
à la floraison des ONGD et associations gestionnaires de
dépôts d'épargne et/ou de microcredits. Comme pour suivre
la mode, bon nombre d'ONGD et d'associations se sont mises à investir
dans la microfinance.
En RDC, comme partout ailleurs en Afrique, les
systèmes de microfinance informels (tontines, les systèmes
« buakisa carte »((*)1), les garde monnaie...) sont très
développés. Mais le crédit financerait essentiellement des
investissements à court terme et des besoins sociaux.
3.2.2. Les pouvoirs
publics
En RDC, le secteur de la microfinance relève de
deux départements ministériels, à savoir le
Ministère de l'Industrie et Moyennes Entreprises en ce qui concerne
les aspects de coordination des actions dans le secteur et de politique de
promotion de la microfinance et le Ministère des Finances, par
l'intermédiaire de la Banque Centrale du Congo, pour les aspects
régulateur et surveillance du secteur.
Les initiatives dans le domaine de la Microfinance sont
en effet placées sous la tutelle du Ministère de l'Industrie,
Petites et Moyennes Entreprises. C'est ce ministère qui est
également chargée de concevoir la politique congolais en
matière de microfinance. A ce propos, signalons qu'un projet de
politique nationale de Microfinance est actuellement en préparation. Il
marque incontestablement la volonté du gouvernement de soutenir la
Microfinance.
L'objectif du gouvernement à travers ce projet de
politique nationale de promotion de la microfinance est de faire du secteur de
la microfinance un secteur innovateur qui parvient à couvrir les besoins
de financement des populations pauvres sur une base durable et sur une large
échelle et qui opère dans un cadre légal,
réglementaire et fiscal favorable et adapté. En somme, la
démarche du gouvernement a pour but de favoriser l'émergence et
le développement d'un secteur microfinance professionnel, transparent,
viable et pérenne, intégré au secteur financier national.
Il est également important de signaler que la
politique nationale de microfinance prévoit que l'Etat n'a ni la
vocation ni les capacités requises pour intervenir comme acteur (par
exemple en exécutant des programmes de Microfinance) et que son
rôle consiste plutôt en la mise en place d'un environnement
politique, économique et réglementaire favorable au
développement du secteur de la Microfinance.
C'est la Banque Centrale du Congo, à travers son
sous-direction chargée de la supervision des intermédiaires
financiers que revient la mission de supervision et de contrôle des
institutions de Microfinance.
Mise en place en septembre 2001, la sous-direction
chargée de la supervision des intermédiaires financiers a pour
mission :
- De dresse le diagnostic du secteur et de constituer une
base de données exhaustive et fiable sur les initiatives de
microfinance ;
- De s'assurer de la régularité de la
gestion interne et de la conformité des activités des
institutions de Microfinance aux dispositions légales en la
matière ; d'encadrer les institutions de microfinance en vue de
promouvoir des institutions pérennes qui offrent des services financiers
adaptés aux besoins des populations
Ces missions lui ont été assignées
dans le but d'assurer l'accessibilité au financement à un nombre
élevé de bénéficiaires, de pérenniser les
institutions de microfinance à travers des pratiques financières
et de professionnaliser les acteurs du secteur.
3.2.3. Les
organisations professionnelles
Deux associations professionnelles des institutions de
microfinance ont été mises sur place sans l'intervention de
pouvoirs et des bailleurs de fonds, à savoir le Regroupement des
Institutions du Système de Financement Décentralisé du
Congo (RIFIDEC) financé par la GTZ et le Regroupement des Institutions
de Microfinance (RIM).
3.2.3.1. Le
regroupement des institutions du système de financement
décentralise du Congo
Crée le 5 septembre 2000 sous l'impulsion de la
Coopération Technique Allemande (GTZ), le Regroupement des Institutions
du Système de Financement Décentralisé du Congo (RIFIDEC)
poursuit quatre principaux objectifs spécifiques : (i) contribuer a
l'assainissement et à la promotion du secteur de la micro finance en
R.D.C. ; (ii) assurer la défense des intérêts
professionnels individuels et collectifs de ses membres ; (iii) renforcer
les capacités institutionnels des IMF ; (iv) rendre des services
vitaux à ces membres. Il a pour finalité l'éradication de
la pauvreté en RDC par le renforcement des capacités
institutionnelles, organisationnelles et financières de ses membres et
donc leur professionnalisation.
Le RIFIDEC compte actuellement près de 180 membres
dont 12 institutions agréées. Il est important d'indiquer qu'une
institution ne devient membre effectif qu'après son agrément par
la Banque Centrale du Congo((*)1).
3.2.3.2. Le
regroupement des institutions de microfinance
Le Regroupement des Institutions de micro finance (RIM) a
été mise sur pied de 19 Avril 1998 à l'initiative des
associations et ONG membres de la plate-forme du cadre d'encadrement et d'appui
pour le développement communautaire impliquées dans la lutte
contre pauvreté.((*)1)
Il a fonctionné de façon informelle jusqu'en
2005. Date à laquelle, il a introduit un dossier d'agrément
à la Banque Centrale du Congo.
Le RIM se donne pour mission de créer des synergies
entre ses membres afin d'accroître la performance d'ensemble du secteur
de la micro finance. Etant donné que les membres du RIM connaissent une
forte demande de micro crédit alors qu'ils n'ont pas ressources
financières suffisantes pour y faire face, il a été choisi
de l'accent sur l'appui aux membres afin de leur permettre de mobiliser des
ressources financières nécessaires au financement de leurs
activités.
Le RIM regroupais, en 2005, une cinquantaine
d'expériences, essentiellement des associations et des ONGD
gestionnaires de micro épargne et de micro crédits.
3.2.4. Les Bailleurs
de Fonds
Différents Bailleurs de Fonds investissent de plus
en plus dans les secteur de la micro finance en RDC (PNUD, FENU, GTZ, USAID,
FAO, etc.). D'autres ont déjà manifesté leur intention
d'intervenir dans le secteur de la microfinance (Coopération Technique
Belge et Banque Mondiale notamment).
Les Bailleurs de Fonds apportent leur appui au
développement du secteur de la microfinance sous forme de subventions
(subventions d'équipement et subventions d'exploitation) pour
accompagner la création de nouvelles institutions de microfinance et/ou
pour renforcer des institutions déjà existantes, de lignes de
crédit de destinées et des fonds de garantie destinés
à accroître le portefeuille de crédits des institutions de
micro finance, l'assistance technique, etc.
L'intervention des Bailleurs de Fonds assurant le
financement du secteur de la microfinance en RDC s'est toute fois
effectuée jusque là dans un environnement marqué entre
autre par un marque de concertation entre eux. Cette situation est
aggravée par l'absence d'une politique nationale de microfinance.
3.3. Reconnaissance
institutionnelle des systèmes de microfinance, opportunités et
contraintes à l'émergence et au développement en
République Démocratique du Congo
En RDC, la Banque Centrale est l'autorité de
réglementation et de contrôle des établissements de
crédit, des institutions de microfinance et des autres
intermédiaires financiers. Pour rendre son action dans le domaine de la
microfinance plus efficace, elle a crée en 2001 une sous direction
microfinance des missions classiques d'un organe de réglementation et de
contrôle, mais aussi des missions spécifiques d'encadrement des
institutions de microfinance en vue de leur promotion et de leur
rentabilité((*)1).
En RDC il n'existe pas une loi spécifique
applicable aux institutions de microfinance. Il existe par contre une loi
relative aux coopératives d'épargne et de crédit (loi
n° 002/2002 du 02/02/2002), une loi relative à l'activité
et au contrôle des établissements de crédit (loi n°
003/2002 du 02/02/2002) et l'instruction n° 1 modifiée du
18/12/2005 relative à l'activité et au contrôle des
institutions de microfiance.
L'instruction n° 1 aux institutions de
microfinance réglementant le secteur de la microfinance est une
réalité même si la plupart des institutions de microfinance
trouvent qu'elle n'a pas la forme adéquate, car elle ne prend pas
suffisamment en compte l'ensemble des besoins, des contraintes et des
spécificités des institutions qui interviennent dans le secteur.
Le processus d'institutionnalisation serait particulièrement long. En
outre, très peu d'institutions de microfinance peuvent satisfaire
rapidement aux autres exigences posées par la BCC telle que le capital
minimum, la présentation de documents comptables et financiers et/ou
honorer les charges liées à l'agrément. Cela n'est pas de
nature à encourager les institutions de microfinance à
s'institutionnaliser.
La preuve, depuis la mise en oeuvre de l'instruction
n°1 aux institutions de microfinance, en 2003, pas plus d'une douzaine
d'institutions ont obtenu un agrément.
Il faut toutefois reconnaître que l'instruction
n°1 aux institutions de microfinance n'impose pas une limite au taux
débiteur pratiqué par les institutions de microfinance comme
c'est le cas ailleurs (Pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest-
Africaine, Afrique du sud, etc.).
Elle n'impose pas non plus des plafonds de refinancements
ni des ratios prudentielles qui limitent la transformation de
l'épargne courte en crédit à moyen et long terme.
3.3.1. Cadre
réglementaire des institutions de microfinance en RDC : situation
actuelle et perspectives d'avenir
L'article 6 de la loi n° 005/2002 du 7 mai 2002
relative à la constitution, à l'organisation et au fonctionnement
de la Banque Centrale du Congo confère à celle-ci le pouvoir de
réglementer et de contrôler l'activité des institutions de
microfinance. En vertu de ces dispositions légales, la Banque Centrale
du Congo a édicté l'instruction n° 1 du 12 septembre
2003, modifiée en date du 18 décembre 2005. L'instruction
précitée met en place un cadre général
régissant l'activité de ces structures de financement
décentralisées, en attendant l'élaboration d'une loi
spécifique portant régime applicable à ces
dernières.
A. Economie de l'instruction
n°1
Outre les dispositions relatives à l'identification
des IMF à travers notamment une définition précise de
l'activité de microfinance, l'instruction n°1 comporte
également des articles se rapportant aux conditions d'exercice de la
profession et aux modalités de supervision de ces structures.
1. Des activités
Les dispositions générales de l'instruction
n°1 donne un contenu précis aux concepts de base utilisés
pour une meilleure identification des opérateurs oeuvrant dans le
secteur en vue :
a) de faciliter la supervision et l'encadrement ;
b) de garantir une meilleure protection de
l'épargne ;
c) de favoriser l'émergence des IMF dans les
limites d'une saine compétition avec les Etablissements de
crédit ;
d) d'assurer l'intégrité et la protection du
système financier dans son ensemble. Ainsi, à l'instar de
l'expérience positive ayant permis une identification claire des
établissements de crédit dans la
« loi bancaire », l'instruction identifie les IMF
à partir de leur fonction économique ou activité qui est
la réalisation des opérations de microfinance.
Pour ce qui est de la définition de
l'activité de microfinance, l'instruction précise qu'il faut
entendre par là « la prestation de services de
crédit et/ou d'épargne aux agents économiques
vulnérables, exclus du système bancaire, en vue de leur
permettre de réaliser des activités génératrices
de revenus, de créer des emplois et ainsi de lutter contre la
pauvreté ». L'instruction n° 1 distingue trois
catégories d'IMF, à savoir :
- Les entreprises de micro-crédit de
première catégorie ;
- Les entreprises de micro-crédit de
deuxième catégorie ;
- Les sociétés de microfinance.
2. Des conditions d'accès
d'exercice
L'exercice de l'activité de microfinance en RDC est
subordonné à l'obtention préalable de l'agrément
de la Banque Centrale du Congo. Pour obtenir cet agrément, les IMF
doivent remplir des conditions d'ordre juridique et économique.
S'agissant de ces conditions, il importe de relever que
l'instruction oblige les IMF à se constituer sous forme de personne
morale. Aucune forme sociale particulière n'est prescrite, sauf pour
les sociétés de microfinance qui sont tenues de se constituer en
« société par actions à responsabilité
limitée » pour pouvoir collecter l'épargne du
public.
De ce qui précède, il ressort clairement
que les personnes physiques ne sont pas autorisées à
réaliser des opérations de microfinance à titre de
profession habituelle. Toutefois, ces dernières, peuvent offrir des
services de microfinance sous la couverture d'IMF agréées,
à l'appui d'un contrat de démarchage, de courtage ou de
commission. Pour la viabilité des IMF, l'instruction détermine,
pour chaque catégorie, un capital minimum équivalent en francs
congolais à :
1) USD 15.000 pour les entreprises de micro-crédit
de première catégorie ;
2) USD 50.000 pour les entreprises de micro-crédit
de deuxième catégorie.
L'Instruction prévoit également la
possibilité pour 10 IMF de se regrouper en réseau pour
constituer une structure faîtière dénommée :
Centrale des institutions de microfinance », en sigle
« CIMF ». La CIMF qui doit aussi être
agréée par la Banque Centrale, a notamment pour
prérogatives :
b) La représentation du réseau
auprès de la Banque Centrale ;
c) La définition et la mise en oeuvre des mesures
nécessaires pour assurer la cohésion du réseau et
garantir son équilibre financier ;
d) La préservation de la liquidité du
réseau ;
e) La mise en place d'un système de contrôle
interne du réseau.
Dans l'exercice de leur activité, les IMF sont
tenues de transmettre un rapport mensuel à la BCC, suivant les
modalités précises.
3. Du contrôle
Il existe trois niveaux de contrôle des
activités des IMF, à savoir :
§ Le contrôle interne ou l'autocontrôle,
exercé au sein de l'IMF par ses propres organes et /ou les structures
faîtières ;
§ Le contrôle externe, effectué par les
commissaires aux comptes ou les auditeurs externes ;
§ La supervision exercée par la Banque
Centrale du Congo.
Dans ces prérogatives de supervision, la Banque
édicte la réglementation prudentielle applicable aux IMF et
procède à leur contrôle sur pièces et sur place.
L'instruction n°1 habilite également la BCC à infliger des
sanctions administratives et disciplinaires aux IMF ou à leurs
dirigeants en cas de violation des textes légaux et
règlementaires en la matière. Si la BCC constate qu'une IMF est
gérée de manière imprudente ou en violation des textes
légaux et réglementaires, elle prend des mesures conservatoires
ou de redressement. Celles-ci peuvent consister en :
a) Une mise en garde ;
b) Une mise sous gestion administrative ou selon la
gravité de cas ;
c) Un retrait d'agrément. Le retrait
d'agrément est généralement prononcé quand la BCC
estime que la situation de l'IMF est compromise et peut affecter la
stabilité du système financier.
4. De l'environnement juridique
actuel
L'instruction n°1 est, comme souligné
précédemment, prise en application de l'article 6 de la loi
n° 005/2002 du 02 mai 2002 relative à la constitution, à
l'organisation et au fonctionnement de la Banque Centrale du Congo.
Dès lors, étant un acte
réglementaire, l'instruction précitée ne modifie pas les
textes légaux régissant le commerce de la monnaie en RDC,
notamment :
- La loi n° 002/2002 du 02 février 2002
portant dispositions applicables aux coopératives d'épargne et
crédit ;
- La loi n°003/2002 du 02 février 2002
relative à l'activité et au contrôle des
établissements de crédit.
Trois conséquences principales résultent de
cette situation :
1) La loi assimile les opérations de microfinance
aux opérations de banque ;
2) Les personnes frappées d'interdiction d'exercer
du commerce ne peuvent réaliser les opérations de microfinance
à titre de profession habituelle ;
3) Le taux d'intérêt n'est pas
plafonné.
1°) Confusion entre les opérations de banque
et de microfinance. Aux termes de la législation en vigueur, les
opérations de microfinance sont assimilées aux opérations
de banque réputées « actes de commerce » par
le code de commerce.
De ce fait, il ne pèse à charge des
établissements de crédit, principalement les banques et les
coopératives d'épargnes et de crédit, aucune interdiction
légale de réalisation des opérations de microfinance pour
autant qu'ils se conforment à la réglementation
édictée à cet effet.
Cette lacune de la loi, quoique créant une
confusion entre ces deux types d'opérations, présente cependant
l'avantage d'offrir aux banques commerciales la possibilité de
réaliser des opérations de microfinance moyennant une simple
autorisation de la Banque Centrale. Actuellement, deux Banques commerciales ont
su exploiter à bon escient cette ouverture de la loi. Il s'agit de la
Procrédit bank et de la Trust merchantbank.
2°) Interdiction d'exercice du commerce de la
monnaie. Aux termes de l'article 2 du décret du 02 août 1913 sur
les commerçants et la preuve des engagements commerciaux, toute
opération de banque est réputée « acte de
commerce ». Pour rappel, les opérations de banque sont :
- La réception et la collecte des fonds du
public ;
- Les opérations de crédit ;
- Les opérations de paiement et la gestion des
moyens de paiement.
Il s'ensuit que toute personne frappée d'une
interdiction légale d'exercice du commerce ne peut réaliser
des opérations de banque et par conséquent, d'opérations
de microfinance à titre de profession habituelle. Tel est le cas des
Organisations Non Gouvernementales (ONG) qui ne peuvent réaliser
à titre principales les opérations industrielles ou commerciales,
conformément à l'article 1er de la loi n°
004-2001 portant dispositions générales applicables aux
Associations Sans Lucratif et aux établissements d'unité
publique. Elles ne peuvent pas, de ce fait, être agréées
comme IMF étant donné que celles-ci ont comme activité
principale, même exclusive, la réalisation des opérations
de microfinance. Les ONG peuvent cependant opérer dans le secteur par
le biais des entreprises de micro-crédit de première
catégorie.
3°) Absence de plafonnement du taux
d'intérêt. L'instruction n° 12 du 15 septembre 1997 de la
Banque Centrale du Congo stipule dans son article 1er que
« le taux de chargement de tous les articles y compris les
crédits agricoles sont libéralisés ».Par
conséquent, les IMF sont libres de fixer des taux d'intérêt
compatibles avec leurs charges. Toutefois, il importe qu'elles veillent
à ce que les taux effectivement appliqués ne freinent pas
l'accès des populations cibles au crédit.
B. Cadre légal spécifique aux
institutions de microfinance
Le cadre réglementaire décrit ci-haut
comporte des points forts évidents. Mais dans la pratique, il
s'avère insuffisant pour favoriser l'émergence d'un secteur
microfinance solide, en raison notamment de plusieurs contraintes qui ne
peuvent être levées que par des mesures législatives. Une
loi spécifique pour les IMF s'avère, dès lors,
nécessaire.
En effet, cette loi spécifique est un
préalable qui doit s'inscrire dans le cadre global de la réforme
en cours du système financier national. Toutefois, un consensus sur les
objectifs à atteindre doit être dégagé pour
éviter que cette loi spécifique ne puisse apparaître comme
une loi de trop.
1. Objectifs de la loi spécifique aux
institutions de microfinance
Comme souligner précédemment, la loi
spécifique aux IMF devra définir un cadre juridique clair,
susceptible de favoriser l'émergence d'un secteur microfinance solide et
propice pour le développement d'institutions de microfinance efficiente
et pérennes, garantissant une protection effective du public-cible. Ce
cadre juridique devrait également offrir des passerelles permettant
d'une part, l'inclusion de la microfinance dans le secteur financier dans le
secteur national d'innovation dans le secteur financier national, et, d'autres
part,l'introduction d'innovations technologiques au bénéfice du
secteur. Il est claire que, du point de vue de l'autorité de
supervision, la microfinance devra, in fine, devenir un outil important pour
l'amélioration du taux de bancarisation du pays.
2. Processus d'élaboration de la loi
Le consensus à obtenir sur les objectifs de la loi
devrait également s'étendre sur tout le processus se rapportant
à son élaboration. Par ailleurs outre, le spectre d'une loi
« de trop » plaide également en faveur d'une
démarche prudente consistant à subordonner le processus
d'élaboration de la loi aux résultats de l'inventaire du secteur
et de l'étude socio- économique s'y rapportant. Une telle
démarche aura l'avantage de doter le secteur d'une loi conforme aux
réalités nationales.
C'est dans cette optique que la BCC préconise dans
son plan d'actions de microfinance, une démarche participative de tous
les acteurs concernés (pouvoirs publics, bailleurs de fonds,
professionnels et monde académiques).
Pour votre information, le processus d'élaboration
de la loi spécifique à la microfinance en RDC comporte
plusieurs phases notamment :
- La phase de relecture juridique et
socio-économique des conclusions de l'inventaire ;
- La phase de rédaction de l'avant-projet de loi,
suivie de l'adoption et de l'appropriation de cet avant-projet par les
principaux intervenants du secteur au cours des ateliers provinciaux et d'un
atelier national.
- La phase d'adoption et de promulgation de la loi par les
institutions publiques.
3. Approches méthodologiques et axes de la
loi
La législation en vigueur en RDC emploie le terme
« institution de microfinance » pour identifier
uniquement les structures désignées sous d'autres
« juridictions » par le vocable « institution de
type non mutualiste ». Le législateur congolais distingue, en
effet, les institutions de crédit qui regroupent notamment les Banques
et les Coopératives d'Epargne et de Crédit sont régis,
comme précise ci -haut, par la loi n° 003/2002 du 02
février 2002 relative à l'activité et au contrôle
des établissements de Crédit dite « Loi
bancaire ». Les dispositives spécifiques aux
Coopératives d'Epargne et de Crédit sont reprises dans la loi
n° 002/2002 du 2 février 2002. Plusieurs études ont
préconisé, par souci de cohérence réglementaire,
soit d'incorporer les IMF dans la loi bancaire, soit d'en extraire les
Coopératives d'Epargne et de Crédit. Ce qui reviendrait, en fait,
à opérer un choix entre les deux alternatives suivantes :
- Elaborer une loi unique qui s'adresserait aussi bien
aux établissements de crédit qu'aux institutions de
microfinance ; hypothèse qui se traduira, en pratique, par une
modification de la loi bancaire en vigueur pour conférer aux IMF la
qualité d'établissements de crédit ; ou
- Mettre en place, à côté de la loi
bancaire, un cadre légal qui régirait l'ensemble des
systèmes financiers décentralisés ; les
Coopératives d' Epargne et de Crédit perdraient, de ce fait, leur
qualité d'établissement de Crédit examinée sous
l'angle de la cohérence réglementaire formelle, cette approche
offre l'avantage de clarifier l'environnement juridique du commerce de la
monnaie.
Ce qui constitue un atout certain pour une bonne
application de la loi. Néanmoins les différentes options
proposées pourraient difficilement, au regard de l'évolution
prévisible de l'environnement juridique en RDC, permettre la
réalisation des objectifs exposés ci-haut.
En effet, soumettre les IMF à un même
régime légal que les banques et les autres
établissements de crédit ne semble pas être le moyen le
plus efficace pour assurer l'émergence d'un secteur microfinance
solide.
En outre, l'option de l'élaboration d'une loi
unique pour l'ensemble des systèmes financiers
décentralisés présente l'inconvénient de placer
dans un même cadre des institutions de type mutualiste et non mutualiste
alors qu'elles obéissent à des principes différents qui
influent sur la réglementation à leur appliquer. Par ailleurs,
l'adhésion prochaine de la RDC à l' OHADA ne plaide pas non plus
en faveur de cette option , les travaux pour l'adoption par les pays membres
de cette Organisation de l'Acte Uniforme sur le droit des
sociétés coopératives étant déjà
très avancés.
De ce qui précède, il appert que l'option de
l'élaboration d'une loi spécifique aux IMF (Institutions de
type non mutualiste) semble être l'option la mieux adaptée
à l'environnement juridique et financier de la RDC. Il sied, toutefois,
de préciser que l'option définitive ne pourra être
levée qu'à la lumière des conclusions de l'inventaire et
de l'enquête socio-économique initiés par la Banque
Centrale du Congo. Mais au-delà de ces discussions doctrinales, la
Banque Centrale a toujours préconisé une approche pragmatique
basée sur l'idée que le droit ne doit pas constituer un
obstacle pour la réalisation des affaires.
Dans cette optique, tout cadre juridique à mettre
en place devrait impérativement allier l'exigence de
sécurité à celle de flexibilité.
La nouvelle loi devrait donc reprendre dans ses
dispositions des principes clairs, basés sur les bonnes pratiques et
conformes aux standards universellement reconnus pour une meilleure
sécurité juridique. Par contre, les règles et
détails de procédure devraient relever du domaine
réglementaire en vue de permettre la flexibilité du cadre
juridique ; l'objectif étant de favoriser l'innovation et la
compétition, dans le strict respect des règles d'une concurrence
loyale et de la protection des consommateurs.
En définitive, il convient de retenir que le cadre
juridique régissant le commerce de la monnaie en République
Démocratique du Congo réserve aux établissements de
crédit le monopole de la réalisation des opérations de
banque à titre de profession habituelle.
De ce fait, toute personne qui réalise
habituellement des opérations de banque sans savoir été
agréée comme établissement de crédit ou sans
bénéficier d'une dérogation légale est passible
des sanctions pénales ou administratives prévues par la loi. Bien
que n'étant pas des établissements de crédit, les IMF sont
actuellement devenues une réalité incontournable que
l'autorité monétaire ne pouvait les frapper d'interdiction
d'exercice sans troubler la paix sociale.
En édictant l'institution n°1 le 12 septembre
2003, la BCC entendait d'une part offrir aux IMF un cadre pouvant leur
permettre d'opérer en toute légalité et d'autre part,
mettre en place un premier outil d'encadrement pour leur professionnalisation,
gage indispensable de leur pérennité. Cette institution,
modifiée le 18 décembre 2005, a pour vocation de servir de
balise pour l'élaboration et la mise en place future d'un cadre
légal plus approprié, flexible, adapté à l'essence
même des IMF et susceptible de garantir leur épanouissement, dans
l'objectif d'une protection du public-cible.
3.3.2.1. Les
principales opportunités au développement du secteur de la
microfinance
Les principales opportunités au
développement du secteur de la microfinance en RDC sont les
suivantes :
1. Une forte proportion de la population congolaise a un
accès limité aux services des banques classiques et il existe une
importante demande de services de microfinance ; demande peu couverte,
notamment en milieux rural et péri-urbain ;
2. Le sens pratique des populations mais aussi leur
volonté d'assurer la satisfaction de leurs besoins de
financement ; besoins qui ne sont pris en compte par les pouvoirs
publics et par les banques classiques ;
3. Une volonté politique affirmée de faire
de la microfinance un outil de développement et de lutter contre la
pauvreté. Cette volonté politique se manifeste entre autre par
le fait que la promotion de la microfinance figure en bonne place dans les
objectifs de la stratégie nationale de lutter contre la pauvreté
et dans le projet de politique nationale de microfinance ;
4. Comme nous l'avons déjà indiqué,
des investisseurs et des bailleurs de fonds ont manifesté leur intention
d'intervenir dans le secteur de la microfinance. Avec le retour de la paix et
la réglementation des activités de microfinance, on peut
pronostiquer un accroissement des investissements dans le secteur dans les
années à venir((*)1).
3.3.2.2. Les
principales contraintes au développement du secteur de la
microfinance
Malheureusement, en RDC comme partout ailleurs dans les
pays africains, il existe aussi de nombreuses contraintes au
développement de la microfinance.
1. Les contraintes
structurelles qui caractérisent la situation dans le secteur
microfinance
Les principales faiblesses et les lacunes structurelles du
secteur de la microfinance sont les suivantes :
a) L'absence d'une loi spécifique
réglementant les activités des institutions de microfinance et
l'existence d'une politique nationale de microfinance sont souvent
désignées comme étant un frein au développement
du secteur ;
b) Le secteur de la microfinance dispose de peu d'outils
techniques. Il existe très peu de possibilités de formation
initiale ou complémentaire en microfinance et de structures d'appui
expérimentées en microfinance ;
c) Deux réseaux des institutions de microfinance
(RIM et RIFIDEC) ont été crées en 1998 et en 2000,
respectivement. Ils disposent cependant de peu de moyens d'interventions ;
d) Le manque de synergie entre des acteurs
impliqués, à savoir les institutions de microfinance, l'Etat, le
système bancaire, les ONGD et les bailleurs de fonds, et la faiblesse
de la collaboration entre eux ainsi que le manque de visibilité sur
les éventuelles complémentarités et la cohérence
avec les activités d'autres partenaires entraînent des risques de
duplication et de gaspillage de ressources ;
e) Le développement de la microfinance est
entravé par le manque d'informations dans le chef des institutions de
microfinance et des clients et dans celui d'autres acteurs (RIFIDEC, BCC,
ministère de l'Industrie et PME...). Il n'y a pas assez de
collaborations/synergies entre les bénéficiaires, les
institutions de microfinance et les promoteurs ni de structures de promotion
des systèmes d'information auprès des acteurs ;
f) La situation politique et institutionnelle est
relativement fragile et le cadre macroéconomique défavorable
(inflation de plus de 8,6% en 2005, fortes fluctuations du taux de change,
etc.).
g) Le manque de culture d'épargne et de
crédit et la méfiance de la population sont également des
entraves au développement du secteur de la microfinance.
2. Les contraintes au
niveau des institutions de microfinance
Au nombre des principales contraintes qui affectent les
activités des institutions de microfinance on peut citer :
a) Le problème de la compétence des
dirigeants et du personnel employé : l'écrasante
majorité des institutions de microfinance est dirigée par des
gens qui ne connaissent pas grand-chose à la microfinance. Les cadres et
le personnel de terrain présentent souvent des faiblesses au niveau de
leurs capacités de gestion. Leur connaissance et maîtrise des
techniques bancaires et des systèmes de gestion de l'information est
souvent insuffisante et cela se traduit inévitablement par une faible
rentabilité des institutions et des taux élevés
d'impayés ;
b) Bon nombre d'institutions de microfinance n'ont pas de
comptabilité élaborée ni un bon système de gestion
de l'information. Dans la plupart des cas, les informations financières
ne sont disponibles, et quand elles le sont, elles ne sont ne pas exploitables.
Cela ne permet pas de les exploiter pour produire des indicateurs financiers et
ratios de gestion et donc aux institutions de microfinance, la gestion des
opérations n'est pas informatisée. Cela affecte la qualité
des prestations et la rapidité des opérations ;
c) A l'insuffisance des ressources humaines et la
faiblesse des capacités techniques et de gestion s'ajoute l'insuffisance
des moyens logistiques (matériels et équipements divers, moyens
de transports...) pour la réalisation des activités des
institutions de microfinance ou pour le traitement des informations
financières, le suivi des activités et l'analyse prospective,
etc. ;
d) La faiblesse des ressources financières internes
(sous capitalisation et faible dotation en fonds propres pour certaines
institutions de microfinance et faible mobilisation de l'épargne pour
d'autres) et externes (difficultés d'accéder aux financements
bancaires et au lignes de crédit) constitue également une
contrainte à l'amélioration des performances des institutions de
microfinance, notamment en termes de portée ;
e) Le manque de définition des activités
(planning) selon une obligation de résultats ainsi que le manque de
contrôle et d'audit de gestion sont aussi l'une des principales
faiblesses de la majorité des institutions de microfinance. Pourtant le
contrôle et l'audit internes et externes sont des fonctions essentielles
dans une institution de microfinance. Tout d'abord, ils un
élément indispensable à la sécurisation des
dépôts. Ensuite, ils permettent de détecter les erreurs
et les errements dans la gestion qui peuvent mettre en danger la
périnnité de l'institution((*)1).
CHAPITRE IV : ETUDE DE
CAS SUR QUELQUES INSTITUTIONS DE LA MICROFINANCE APPUYEES PAR LE PNUD EN
RDC
4.1. Hope RDC
4.1.1.
Présentation
Hope RDC est une institution de microfinance en
République Démocratique du Congo qui a son siège social
à Kinshasa et deux succursales en provinces dont l'une à
Kisangani et l'autre à Lubumbashi. Son statut légal est
« Société Civile de Micro crédit ».
Cette organisation internationale a un but non lucratif
dont l'objectif est de mettre des prêts de faible montant à la
disposition des petits emprunteurs, les micro entrepreneurs en particulier, qui
ne disposent habituellement par des garanties suffisantes pour recourir au
crédit du secteur formel. Plus généralement, sa mission
est de favoriser un développement économique à long terme
qui aboutisse à un changement significatif durable des conditions de vie
des personnes démunies.
Hope international est présent dans
différentes parties du monde et plus particulièrement en Asie
(Afghanistan...), en Amérique Latine (République Dominicaine et
HAITIE), en Europe de l'Est et dans les anciennes républiques
soviétiques (Moldavie, Roumanie, Russie, Ukraine) et en Afrique
(Ouganda, République Démocratique du Congo et Rwanda). En
République Démocratique du Congo où elle intervient
depuis 2004, l'expérience a d'abord été
expérimentée à Kinshasa, la capitale, avant d'être
étendue à d'autres villes du pays (Kisangani et Lubumbashi
notamment). Sa mission est de fournir des services financiers durables est de
formation qui ont de l'impact positif sur la santé physique et
spirituelle du pauvre. Hope est une institution de référence
chrétienne, mais ses services sont ouverts à toutes les
communautés sans distinction. Plus concrètement, l'IFM Hope RDC
poursuit les objectifs suivants :
- Briser le cycle vicieux de pauvreté en rendant
les services financiers disponibles aux entrepreneurs pauvres exclus du
système bancaire classique ;
- Atteindre l'autosuffisance, en créant une
institution permanente pour répondre aux besoins des services
financiers de la clientèle ciblée ;
- Appliquer les meilleures pratiques de la Microfinance et
travailler dans la transparence pour garantir un bon rendement aujourd'hui et
dans l'avenir ;
- Renforcer la capacité la capacité en
gestion des affaires des clients.
4.1.2. Culture de
l'épargne
Pourquoi développer la culture de l'épargne
ceci pour faire face aux diverses éventualités Hope R.D.C est
financée principalement par Hope internationale est une O.N.G.
chrétienne sans but lucratif qui lutte contre la pauvreté avec
l'outil du développement des micro entreprise. Basé à
Pennsylvanie aux Etats-Unies d'Amérique. Sa vision est de stimuler le
développement économique durable qui a comme résultat une
transformation significative temporaire et éternelle dans la vie des
gens qui vivent dans les conditions de la pauvreté extrême. Il
fournit les subventions basées sur un budget annuel et offre aux IMF de
son réseau un instrument de dette leur permettant de répondre
aux besoins de financement de leurs activités.
« Hope RDC a reçu deux financements de
l'USAID en 2005 pour l'ouverture des branches à Kisangani et à
Lubumbashi. En 2006, Hope à reçu un financement du CGAP pour
développer un système qui permettra l'institution
d'élargir ses zones » ((*)1) d'interventions et d'approcher les clients
potentiels dans la périphérie de Kinshasa, Lubumbashi et
Kisangani. En 2007, Hope a commencé à solliciter les
prêts. Dans un premier temps Hope travaille avec les structures KIVA
avant la fin de 2007 Hope pourra accéder à d'autres sources de
dettes.
4.1.3. Les
opérations de Hope RDC
Tous les bureaux de Hope donnent deux types de
crédits : Banque de communauté et groupe solidaire. Les
banques de communautés ont environs 25-45 membres.
Les membres commencent avec un crédit maximum de 60
USD. Tandis qu'un groupe solidaire regorge de 5 à 10 membres et le
montant du crédit est de 500 USD minimum. Un client doit avoir au
moins deux ans d'expérience avec Hope dans une Banque de
Communauté pour y accéder. Hope a une équipe des agents de
crédits dans chaque bureau qui sont soutenus par des agents
administratifs.
En effet, ce tableau de statistique du portefeuille nous
fera lumière sur la performance de l'institution.
4.1.4. Performance de
l'institution
STATISTIQUES DU PORTEFEUILLE
|
JUIN 2007
|
Effectif de clients hommes
|
988
|
Effectif de clients femmes
|
4.020
|
Total effectif de clients
|
5.008
|
Total nombre de prêts octroyés le mois
|
966
|
Total nombre de prêts octroyés depuis le
début de l'IFM
|
27.779
|
Nombre des succursales
|
3
|
Portefeuille net en cours
|
485.250 $
|
Total valeur de prêts octroyés le
mois
|
158.062 $
|
Total valeur de prêts
octroyés depuis le début de
l'IFM
|
3.186.539 $
|
Moyenne de taille de prêt
|
105 $
|
% de clients qui sont femmes
|
80 %
|
Autosuffisance opérationnelle
|
67 %
|
Portefeuille à risque 30 jours
|
0, 41 %
|
Ainsi, nous disons que l'impact de la microfinance dans
les pays en développement permet aujourd'hui d'affirmer que
l'efficacité d'un secteur financier national ne se mesure pas seulement
par les sommes d'argent qui y circulent, mais aussi par la capacité de
ce secteur financier à toucher, en grand nombre, plusieurs composantes
de la population active, rurale et urbaine, grâce à des
dispositifs opérationnels complémentaires et
diversifiés.
Il convient de retenir que le cadre régissant le
commerce de la monnaie en RDC réserve aux établissements de
crédit le monopole de la réalisation des opérations de
banque à titre de profession habituelle.
De ce fait, toute personne qui réalise
habituellement des opérations de banque, savoir été
agréée comme établissement de crédit au sans
bénéficier d'une dérogation légale est possible des
sanctions pénales ou administratives prévues par la loi. Bien
que n'étant pas des établissements de crédit, les IMF,
sont actuellement devenues une réalité incontournable que
l'autorité monétaire ne pouvait les frapper d'interdiction
d'exercice sans trouver la paix sociale.
4.1. Programme d'appui au
secteur de la microfinance (PASMIF)
« Dans le Programme d'Appui au Secteur de la
Microfinance en sigle PASMIF, a comme principe de développer et de
favoriser l'accès accru, à des services de microfinance viables
et pérennes. Il a un grand chantier de construction institutionnelle
en microfinance avec comme objectif asseoir un secteur de la
microfinance ». ((*)1) Le PASMIF, initié par le PNUD et le FENU
vise à contribuer à la réduction de la pauvreté et
atteindre des objectifs du millénaire pour le développement
par :
a) Le développement cadre institutionnel
adapté par l'appui à l'élaboration d'une politique
nationale de microfinance, élaboration d'une stratégie nationale
de microfinance, la mise en place de cadre de concertation adaptés
d'une part au sein des bailleurs et d'autre part entre les principaux
intervenants du secteur gouvernement, secteur privé-IMF, banques et
leurs structures-bailleurs et investisseur ;
b) Le développement d'un cadre économique,
légale pour un développement harmonieux et
sécurisé du secteur, par une meilleure connaissance du secteur,
la mise en oeuvre des ajustements requis et des mises en cohérence
avec les textes existantes ;
c) Le développement d'une offre pérenne, en
croissance et en expansion et en tenant compte des IMF professionnelles,
viables et bien structurées au niveau de leur association.
Fond compétitif, mise en place essentiellement pour
la mise en oeuvre du troisième (III) volet du PASMIF, FPM a pour
objectif de soutenir le développement de services accessibles aux
petites et moyennes entreprises et aux populations pauvres où à
faibles revenus dont une offre financière élargie et
pérenne auprès d'IMP présentant un bon potentiel de
développement. L'intervention du fonds de promotion microfinance
à deux volets, l'appui non financer et l'appui financer.
Les trois Bailleurs de Fonds (KEW, FENU et PNUD) invitent
les différents bailleurs de fonds et investisseurs à investir
dans le secteur de la microfinance en RDC.
4.2.1. Sommaire
générale
Composante du Programme d'Appui au Secteur de la
Microfinance (PASMIF), le fonds de promotion microfinance (FPM) a
été mise en place pour une durée initiale de 3 ans suite
au protocole d'entente entre la KFW (la coopération financière
d'Allemagne), le Fonds des Nations-Unies pour le développement (PNUD),
le fonds de promotion microfinance (FPM) en République
Démocratique du Congo.
4.2.2.
Objectif
Le PASMIF est un grand chantier de construction
institutionnelle en microfinance avec comme finalité un secteur de la
microfinance viable et pérenne, privé, intégré au
marché financier national, ce secteur espère de tous les voeux,
devrait-être diversifié sur le plan de la forme institutionnelle
et de l'offre de produit et services, innovateur, assurant une couverture
géographique satisfaisante de la demande solvable de produits et
services de microfinance, et opérant dans un cadre politique,
légal, réglementaire et fiscal adaptée et favorable.
Compte tenu de la situation actuelle du secteur de la
microfinance en République Démocratique du
Congo, le PNUD/FENU et l'ensemble des partenaires considérant qu'une
approche coordonné visant à bâtir le secteur de la
microfinance comme une partie entière du secteur financier formel est
la plus efficace pour construire des systèmes financiers et atteindre
les objectifs précités. Cette approche a comme objectif,
l'intégration des différents segments du secteur financier afin
d'assurer aux pauvres et aux populations à faibles revenus, un
accès durable aux services financiers.
Elle vise à créer une vision commune
partagée par tous les acteurs pour un développement optimal du
secteur. Les outils privilégiés de cette démarche
sont : une politique nationale, une stratégie et un plan d'action
élaborés et mise en oeuvre par tous les principaux acteurs du
secteur considéré, une réglementation adéquate et
souple. « Le PASMIF a comme but principal de développer et
de favoriser l'accès accru, à des services de microfinance
viables et pérenne, à des ménages pauvres ou à
faibles revenus et des micro-entreprenneurs sur l'ensemble du territoire,
grâce à des IMF viables et intégrées dans le
marché financier national ».((*)1) L'effort de PASMIF consiste, en s'appuyant sur les
avantages comparatifs du PNUD /FENU et des autres partenaires, notamment en
microfinance, à appuyer par des actions spécifiques le
renforcement des capacités des principaux acteurs dans le but de
contribuer à l'exécution des objectifs des axes suivants :
á D'élaboration sincère d'une
stratégie nationale de microfinance ;
á Mettre l'harmonie sans oublier la
sécurité du secteur ;
á Mettre une stratégie d'un
développement viable.
4.2.3.
Résultats attendus
De toute démarche de la vie résulte une fin
qui conclue la réflexion d'une recherche, ainsi les résultats
attendus du programme sont :
- Le document de politique et stratégie nationale
de microfinance élaboré par la mise en oeuvre de cadre de
concertation (Groupe de concertation des partenaires, ateliers de discussion
thématiques...) ;
- un cadre légal et institutionnel
amélioré et mis en oeuvre par la banque centrale avec les moyens
permettant d'assurer le développement et le contrôle
harmonieux ;
- Les IMF sont accompagnées dans le renforcement
de leur viabilité et le développement d'une offre pérenne
de produits et services financiers y compris dans les zones insuffisamment
ouvertes mais à demande solvable ;
- Un accent particulier a été mis sur la
connaissance du secteur comme paramètre essentiel ;
Le PNUD, le FENU et le Ministère des affaires
étrangères du France (à travers « épargne
sans frontière ») ainsi que l'AIDI apparient la Banque
centrale et gouvernement, en collaboration avec l'Institut national de la
statistique, à faire l'état des lieux sur la base d'un inventaire
exhaustif du secteur de la microfinance et à réglementer le
secteur. L'inventaire est en cours actuellement tant au niveau des IMF
agréées par la banque centrale qu'à celui des structures
diverses d'épargne ou de crédit qui opèrent souvent dans
le cadre d'organisation non gouvernementales et qui n'ont pas de
personnalité juridique, les conclusions de l'inventaire et les
compléments d'informations ultérieures éventuelles
permettront l'élaboration, suivant un processus participatif, d'une
stratégie nationale de la microfinance et d'un cadre légal et
réglementaire simple, souple qui doit permettre une supervision
aisée et promouvoir la finance inclusive en République
Démocratique du Congo. Le dispositif sera constitué par la loi,
ses textes d'applications, notamment les normes prudentielles et un
référentiel comptable.
Les prestataires de services financiers, institutions de
micro finance. Les fonds dispose d'un comité d'investissement (CI). Le
CI est l'organe décisionnel du fonds de promotion microfinance. Il
entretient des relations d'information et de concertation avec les autres
instances du PASMIF, notamment le comité de pilotage.
Le PASMIF a coopté un prestataire de services
techniques (PST) qui est une société de droit Canadien et qui est
en place en République Démocratique du Congo depuis janvier 2007.
Le PSF met en oeuvre la stratégie relative au FPM, les plans de travail
détaillés, et les termes de référence du PST et
ce, conformément aux modalités et conditions définies dans
chacun des contrats que le PST a signés séparément avec le
fonds d'équipement des Nations-Unies (FENU) et la coopération
Allemande (KFW), les contrats sont mis en oeuvre suivant les mêmes
principes et engagements.
Le PST aura toute la responsabilité sous la
supervision du comité d'investissement qui lui-même rend compte
au comité de pilotage du PASMIF de gérer le FPM pour s'assurer
que les résultats escomptes sont atteints.
4.2.4. Identification
et diagnostic d'IFM élaboration de plan de gestion managériale et
de performances d'investissement stratégique
Identification des IMF éligibles pour les
investissements sur la base de leurs capacités et de leur potentiel
à fournir des services de microfinance de manière efficace et
financement viable.
Assistance des IMF dans l'élaboration et la mise en
oeuvre des plans d'affaires solides pouvant servir de base pour les
investissements dans le cadre du FPM et l'élaboration de la combinaison
appropriée de dons, de prêts, d'apports en fonds propres et
d'assistance technique à fournir aux IMF pour leur permettre d'atteindre
les objectifs de performance fixés.
- Fonction de secrétariat pour le comité
d'investissement (CI) ; garantir que tous les documents requis soient
disponibles pour faciliter la prise de décisions, y compris les analyses
et recommandations du PST ; les contrats de performance et les
résultats atteints comparés aux objectifs pour les contrats en
cours avec les IMF. Pour les IMF sans contrat, proposition de décision
sur la libération des tranches suivantes sur la base d'une analyse des
performances atteintes par rapport aux objectifs contractuels du contrat de
performance.
- Elaboration de la projection pluriannuelle chaque
année, comprenant une estimation la demande et de la
disponibilité de services de microfinance dans le pays et les besoins de
financement des IMF, prêts, dons, assistance technique, apports en fonds
propres pour satisfaire les besoins complémentaires ;
- Préparation d'une analyse d'option à
prendre en considération par le CI pour dynamiser le
développement du secteur et combler les insuffisances dans un
délai raisonnable. Sur base de besoin de financement,
développement de stratégies pour mobiliser des ressources
additionnelles ; ou en cas de besoin suggestion de la réduction des
financements additionnels à approuver par le CI
« développement et mise à disposition d'un programme de
formation adapté aux besoins et d'un plan d'assistance technique en
concertation avec chaque acquisition participante »((*)1).
Disposition pour que les IMF aient un SIG susceptible de
fournir à temps les informations requises pour la gestion des IMF et de
satisfaire aux exigences en matière de reporting dans le cadre
trimestriels soumis au CI par les IMF participantes. Les IMF participantes
doivent assurer sous le contrôle du PST un reporting au mix market et
selon les conditions contractuelles ;
- Conseils relatifs au renforcement de la direction des
IMF et aux options envisageables quant à la forme institutionnelle, la
structure juridique des établissements ;
- Organisation d'échanges et de visites
d'informations entre les IMF participantes et des IMF dont les
expériences ont été concluantes dans d'autres pays.
4.3. FINCA en République
Démocratique du Congo
Pour soutenir l'Etat à protéger sa
population dans le fait économique à améliorer leur
condition de vie dans la société, on a essayé de faire
une politique des ONG qui activent le micro financement. Ainsi nous allons
parlé de FINCA RDC.
4.3.1. Evolution
Fondation Internationale Communistes Assistance (FINCA)
est une ONG international de micro financement. Elle est très active en
Amérique du Nord et du Sud et intervient depuis quelques années
en Afrique, notamment en Afrique du Sud, au Malawi, en Ouganda, en
République Démocratique du Congo et en Zambie. Elle est
spécialisée dans l'offre de services financiers aux personnes
à faibles revenus, plus spécialement aux femmes pour leur
permettre de financer des micro activités génératrices des
revenus et d'emplois, et donc de lutter contre la pauvreté.
Avant l'obtention du crédit, les femmes recouraient
presque exclusivement à d'autres sources de crédit : mari,
ami, parent etc. Par la suite, elles n'étaient plus que 5% à y
avoir toujours recours. Le micro crédit obtenu des institutions de
microfinance permet par conséquent aux femmes de se libérer de
l'empire du mari ou de l'influence de la famille.
Le taux de rentabilité de la plupart des
activités financées est largement supérieur aux taux
d'intérêt débiteur. Les revenus monétaires que les
femmes dégagent de ces activités leur permettent non seulement
d'honorer les remboursements, mais aussi d'épargner et de contribuer
significativement au budget familial grâce notamment au financement de
certains besoins sociaux.
Par exemple la consommation du ménage. Le
financement des besoins sociaux et plus particulièrement le financement
des besoins de consommation, achats, vivres, contribuent directement à
améliorer les conditions de vie des femmes et de leurs ménages.
Mieux, il leur permet de ne plus recourir aux isuriers.
Les revenus générés par les
activités financées grâce que crédit ne permettent
malheureusement pas à un grand nombre de femmes de créer des
emplois. Il faut dire que le rôle de femmes emprunteurs dans la
création d'emplois est contrecarré par deux tendances fortes la
nature des activités à moyen terme des institutions de
microfinance pour financer des besoins d'investissement ;
équipement et extension de l'activité.
4.3.2. Objectifs
FINCA recourt aux prêts de groupe et au
mécanisme de caution solidaire afin d'améliorer l'accès
crédit des populations les plus démunies. Elle octroie en effet
des crédits de groupe solidaires, appelés (village banking),
constituées de 30 à 40 personnes pauvres principalement des
femmes. Le montant du crédit pour le premier cycle entre 40 et 80 $ US
et augmente progressivement.
Les activités de FINCA en République
Démocratique du Congo ont été lancées en mars 2003.
Elles couvrent principalement dans les quartiers périphériques
de la ville de Kinshasa. FINCA RDC ne finance que des activités
économiquement rentables des femmes.
4.4. Autres initiatives pour le
développement de l'épargne et du crédit
Initiative pour le développement de
l'épargne et du crédit « EYANO »
microfinance.
- La mutuelle d'épargne et de crédit
« BOSANGANI »
- COOPEC, CAMEC- MBANZA NGUNGU, SHALUPE, COOPEC -KALANDU,
NORKA, CEC/RFMC.
Nous ne pouvons pas terminer ce chapitre sans conclure
sur le problème de la microfinance en bref. Ainsi la microfinance et les
structures y relatives, constituent les vecteurs spécifiques qui
permettent la mise en place des politiques indispensables pour surmonter les
difficultés et obstacles à l'accès des populations aux
services des intermédiaires financiers classiques.
C'est conscient de cette problématique, que la
République Démocratique du Congo , à l'instar de
plusieurs autres pays en Afrique, fait de la promotion de la microfinance, un
facteur de réduction de la paupérisation conformément aux
orientations pertinentes du document stratégique de croissance et de
réduction de la pauvreté. Le chantier pour la construction
institutionnelle d'une industrie forte et viable de la microfinance en
République Démocratique du Congo a été
impulsé par les actions du Gouvernement et les récentes
interventions des Nations-Unies en la matière : Définition
des objectifs du millénaire pour le développement , proclamation
de l'année 2005 comme année du microcrédit, adoption du
livre bleu pour la construction des secteurs financiers inclusifs en Afrique,
déclaration de Dakar sur les systèmes financiers accessibles
à tous.
Aujourd'hui, le secteur bancaire formel est
considéré comme pratiquement sinistré : la sous
capitalisation est chronique, le taux d'utilisation de la capacité de
financement est faible, les normes prudentielles ne sont pas
respectées. Le secteur de la microfinance compte plus de 200 structures
mais ce chiffre ne tient pas compte des nombreux systèmes informels.
Néanmoins, malgré ce chiffre, le taux de
pénétration est extrêmement faible. Le secteur est
aujourd'hui caractérisé par un manque de confiance
considérable au sein de la population. La microfinance en
République Démocratique du Congo représente une
opportunité non seulement pour les opérateurs nationaux mais
aussi les ONG internationales, organismes internationaux (FINCA, SOCODEVI, HOPE
INTERNATIONAL, KFW, IPC... ) et les banques commerciales qui y investissent (
banque international pour l'Afrique au Congo, Banque Internationale de
crédit) national.
CHAPITRE V : QUELQUES
CONSIDERATIONS SUR LE MANAGEMENT DE LA MICROFINANCE EN RDC
5.1.1. Nouveaux
horizons pour l'expansion du secteur de la microfinance
Dans le présent chapitre, il sera question de
donner les pistes des solutions aux problèmes soulevés
précédemment. Les services financiers pour les pauvres posent
des problèmes de politique et de conception des programmes. Dans
l'ensemble, les crédits ou les épargnes concernent des montants
faibles et cette situation augmente les coûts de transaction par
unité monétaire prêtée. En outre, la population
cible est pauvre, illettrée et / ou n'est pas en mesure de compter
par exemple, ce qui complique le maintien des dossiers et leur traitement.
Ainsi, pour une évolution durable de ce secteur, il
est important que de objectifs ci-après soient atteints :
- La mise en place d'une stratégie nationale de
microfinance ;
- La professionnalisation et la pérennisation des
institutions de microfinance existantes ou à venir ;
- Favoriser l'émergence et le développement
des institutions de microfinance à capitaux nationaux.
5.1.2. Les actions
immédiates
Par action immédiate, il faut entendre celles qui
doivent être entreprises ou menées d'une manière urgente.
Ainsi, le seul moyen dont dispose les dirigeants réellement soucieux du
bien être de leurs concitoyens et/ou l'amélioration des
conditions de vie d'un plus grand nombre d'entre eux, est de lutter contre la
pauvreté qui est un des objectifs du millénaire.
Pour la République Démocratique du Congo, les
actions doivent Porteur sur :
1. La mise en place d'une stratégie nationale
de la microfinance :
Pour un meilleur devellopement du secteur, il va
falloir :
- Mettre en place un cadre national spécifique de
concertation efficace des tous les intervenants du secteur de la microfinance
(Gouvernement, Banque Centrale du Congo, Bailleurs de Fonds praticiens et
promoteurs des structures). Cadre d'échange et de discussion, qui aura
pour objectif principal d'identifier les contraintes à
l'émergence de la micro financier efficace et durable pour le
pays ;
- Identifier et encadrer des initiatives et leurs
responsables capables de contribuer efficacement à l'essor du secteur.
Leurs contributions devront permettre nom seulement d'identifier les
contraintes mais aussi de trouver des solutions durables.
2. Professionnalisation et pérennisation du
secteur
Dans ce cadre, plusieurs options peuvent être
envisages, entres :
- Encourager le regroupement des structures en association
professionnelle viables et fortes ;
- Favoriser le regroupement des structures en association
professionnel viables et fortes ;
- Contribuer à une plus grande structuration de la
profession et renforce la participation des institution dans la conception et
la mise en oeuvre des programmes en faveur du secteur.
3. Favoriser l'émergence et le
devellopement des institutions nationaux
- Subventionner la création des structures à
capitaux nationaux dans le secteur ;
- Encourager la viabilité et la
pérennité des IMF et l'accroissement d'une offre de services
diversifiés ;
- Améliorer la capacité de gestion des IMF
pour une bonne gouvernance et le développement des compétences.
Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire
donc de : créer un cadre de concertation afin que les institutions
de la microfinance (IMF) évoluent en synergie et que les informations
sur la clientèle soient mise à la disposition de toutes les
institutions afin d'identifier les mauvais clients((*)1)
5.1.3. La
stratégie du secteur de microfinance et sources en
RDC
La microfinance est un secteur jeune en RDC. Plusieurs
bases opérationnelles et institutionnelles devront être
jetées pour que les acteurs de ce secteur oeuvrent en toute
quiétude tant sur le plan professionnel que juridique.
Cherchant à maîtriser les opérations
qui se déroulent dans le domaine de la microfinance, la Banque Centrale
vient de publier depuis le 12 septembre 2003, une instruction qui
réglemente le secteur de micro finance en attendant qu'une loi soit
votée au parlement.
La commission sur la réglementation des IMF a
examiné dans son entièreté l'instruction
susmentionnée et s'est posée autant de questions qui ont
constitué des points de recherche de clarification pour chaque membre de
la commission.
Ainsi donc, une première série de questions
cherchait à savoir à quelle législation la Banque
Centrale du Congo s'est-elle référé pour
réglementer les IMF congolaises ?
S'agit-il d'une instruction inspirée de la loi
PARMEC, de la loi sud-américaine ou des pratiques de terrain
vécues au Congo.
La commission s'est posée d'autres questions
précises concernant les IMF à savoir :
v Quelle est l'autorité de supervision pour les
IMF ?
v Quelle loi faut-il appliquer pour chaque
catégorie spécifique d'IMF ?
v Le processus d'agrément mis en place est-il
adapté ?
v Quel est le degré de supervision des IMF par la
BCC ?
v Quel est le souci qu'a la BCC en réglementant
les IMF ?
v Quel est le coût de la supervision des IMF et
qui le supporter ?
v Quelles activités sont susceptibles
d'être menées par les IMF ?
v Quelle approche de crédit mettre en exergue pour
pouvoir protéger les IMF congolais ?
Ce sont là autant de questions que l'on se pose
dans le domaine de la réglementation des IMF au Congo et qui
nécessitent quelques explications de la part des parties en
présence : Banque Centrale et IMF.
C'est pourquoi, ce rapport est axé sur une
tentative de réponses à toutes ces interrogations et comporte
les points ci-après :
- Source de droit pour l'instruction
- Adéquation des règlements aux types
d'IMF
- Supervision des IMF
- Le but de la réglementation IMF
- Le processus d'agrément des IMF en RDC
- La supervision des IMF
- Les activités des IMF
1. Source de droit pour l'intervention
Par référentiel juridique, nous entendons
la loi de référence de laquelle la Banque Centrale du Congo s'est
inspirée pour élaborée l'instruction n° 1 sur les
IMF.
A bien observer cette instruction, il a été
constaté qu'elle se rapproche le plus de la loi PARMEC (Projet d'appui
à la réglementation sur les mutuelles d'épargne et de
crédit) éditée dans les pays de l'union monétaire
ouest africain.
C'est ce qui fait que l'instruction aux IMF est
calquée sur la loi des coopératives d'épargne et de
crédit.
Il se pose donc un problème de contexte
socio-économique dont il faut mesurer les paramètres convergents
et divergents pour en mesurer la pertinence de l'adoption de cette approche.
Disons de prime à bord la situation monétaire de l'Afrique de
l'ouest est différente de celle de la RDC.
Il s'ensuit que les termes utilisés pour
désigner les organes et même la structuration est
inspirée des coopératives d'épargne et de crédit.
2. Adéquation des règlements aux
types d'IMF
La lecture de l'instruction n°1 aux IMF renseigne que
les caisses de microfinance et les entreprises de micro crédit
peuvent adopter la forme juridique qui leur convient.
L'on doit faire remarquer que bien les fondateurs des
IMF ont le libre choix de déterminer la forme juridique qui convient
à leur institution. Ils doivent s'insérer dans les
différentes formes juridiques précises.
Deux IMF, ouvrant dans la même aire
géographique, offrant les mêmes modalités d'épargne
et/ou de crédit, ayant la même source de capital risquent d'avoir
deux statuts juridiques différents selon le bon vouloir des promoteurs.
Le souhait est que chaque type d'IMF soit
réglementé par un seul cadre juridique spécifique au type
concerné. A chaque type d'IMF, un cadre juridique spécifique.
3. L'autorité de supervision des
IMF
La position qu'occupe la BCC par rapport aux IMF est
quelque peu inconfortable. Elle est à la fois juge et partie; c'est elle
qui agrée, autorise, supervise, contrôle et sanctionne. Ne
serait-il pas bon de confier les tâches techniques à des
organismes spécialisées ou un Ministère de
Finances ?
La BCC doit tout faire pour maîtriser le flux de
fonds qui passent par d'autres ministères (affaires sociales,
agricultures, etc.) il y a des bailleurs de fonds qui atterrissent et qui
prennent contact avec des ministères pour faire du micro
crédit.
Les ONGD étrangères qui arrivent obtiennent
des documents auprès de différents ministères. Et la
banque centrale n'a pas d'emprise sur elles. Il serait souhaitable que toutes
les IMF tant nationales qu'étrangères soient sous la supervision
de la BCC ou d'un organisme spécialisé.
4. But de la réglementation
En tant qu'autorité monétaire, la BCC a
voulu réglementer les IMF pour des raisons suivantes :
- Assainir le secteur ;
- Créer un cadre propice pour favoriser le
partenariat entre les praticiens congolais et les partenaires
extérieures ;
- Aider les IMF à mieux aider les pauvres ;
- Protéger les IMF contre la concurrence
déloyale.
C'est une vision noble, mais il y a lieu de mettre sur
pied un cadre réglementaire qui ne soit pas étouffant pour les
IMF.
5. Processus d'agrément
Lors de l'atelier de février 2000, il a
été arrêté que les IMF signent une convention avec
la banque centrale pour une certaine durée. Il est aujourd'hui
hâtif d'accorder des agréments à des IMF qui viennent
à peine de commencer. Le mieux serait d'accorder une autorisation
provisoire jusqu'à ce que l'IMF fera ses preuves.
Dans ce processus d'agrément, les frais à
payer sont exorbitants. Notons ce qui suit : au niveau des communes, il
y a nécessité d'avoir les documents ci-après :
v Une autorisation d'installation du Bourgmestres ;
v Un PV d'enquête de l'inspecteur du
développement rural/commune ;
v Une attestation d'identification de
l'organisation ;
v Une fiche de recensement de l'institution.
Au niveau de l'Hôtel de ville :
- Un acte du notaire ;
- Une déclaration d'existence ;
- Une attestation d'identification de la division urbaine
du développement rural ;
- Un PV d'enquête de la division urbaine du
développement rural ;
- Une fiche de renseignement s de l'institution.
Au niveau de la BCC les conditions stipulées
à l'article 13 de l'instruction aux IMF. Au parquet, le
dépôt des statuts Tout ce processus d'agrément des IMF
est très long et très coûteux.
6. Supervision des activités et
opérations des IMF
Pour une IMF donnée la durée de supervision
ne peut pas dépasser 2 semaines pour des raisons d'efficacités
des résultats.
L'existence de la BCC qui demande aux IMF de
déposer les rapports mensuels dans les 45 jours qui suivent la fin du
mois est réaliste vu le nombre d'agents de la Banque et la grandeur du
pays. L'on propose que le rapport soit remis une seule fois l'an.
7. Services offerts par les IMF
L'instructeur aux IMF a énuméré les
activités que les IMF peuvent menées, il s'agit de : la
collecte de l'épargne et l'octroi des micro-crédits.
Et autres activités connexes :
opérations de crédit-bail, location coffre-fort, actions de
formation.
Notons que l'instruction limite les activités de
caisses de micro finance à leurs membres. Ce qui n'est conforme aux
opérations des IMF qui traitent non seulement avec les membres, mais
aussi avec les clients.
8. Questions spécifiques relatives aux
membres du réseau par rapports à l'instruction n° 1 aux IMF
Les membres du réseau ont étalé le
niveau d'avancement de leur dossier d'agrément à la Banque
Centrale du Congo et même les difficultés rencontrées ont
été mises en exergue. Le tableau en annexe présents ces
éléments((*)1).
L'instruction n°1 aux IMF est bien venue. Cependant,
il subsiste quelques points de clarification qui nécessitent des
rencontrent avec la Banque Centrale. Il ne sera aisé que la loi qui sera
voté ait des points sombres pour les IMF. Nous sommes toujours aux
côtés de la BCC pour chercher à harmoniser nos vues pour
le bien du secteur.
5.1.4. Recommandation
1. Que les différents types de caisses finance
soient nommément cités pour plus de précisions et
qu'elles soient appelées des associations de micro finance pour une
meilleure catégorisation. Et ce en référence au
décret de 1921. Il serait commode de les appeler des
sociétés civiles ;
2. Que la Banque soit vigilante dans l'acceptation des
institutions qui opèrent dans le domaine de micro crédit sans
passer chez elle et qu'une convention soit toujours signée avec elle
pour une périodicité efficiente susceptible de produire de
l'impact de part et d'autre ;
3. Que l'exigence la BCC consistant en la transmission
des rapports mensuels soit revue de façon à ce qu'un seul
rapport annuel soit exigé ;
4. Par rapport aux services reconnus aux IMF, celles-ci
collectent non seulement les épargnes des membres, mais aussi de leurs
clients ;
5. Que le statut juridique des caisses de micro finance et
celui des entreprises de micro crédit soit précise ;
6. Que l'exigence d'extrait de casier judiciaire soit
revue pour la remplacer uniquement par l'attestation de bonne vie et
moeurs ;
7. Compte tenu de l'importance que prend la micro finance,
il est souhaitable que l'on crée une direction à part
entière qui s'occuperait de la micro finance au sein de la Banque
Centrale ;
8. Trouver des ressources longues pour financer les
besoins de crédit à moyen terme.
Une proposition non négligeable des gens
interrogés, on l'a vu, font de l'accès au crédit
à moyen terme une de leurs priorités. Ce qui implique plus
largement, la mobilisation de ressources financières
supplémentaires sur le marché financier local et international
pour mieux faire face à la demande de crédits à moyen
terme. Toute chose que les institutions de micro finance ne peut réussir
sans rechercher des synergies avec le secteur bancaire. Toutefois,
l'accès aux refinancements bancaires est loin d'être une solution
simple. Il implique l'établissement de liens durables avec les
institutions bancaires ; requiert une expérience approfondie et une
bonne connaissance des marchés financiers que certaines des institutions
microfinance étudiées ne sont pas aujourd'hui en mesure de
posséder ; de prêter à des taux compétitifs
pour couvrir le coût des ressources.
Enfin, le marché de la microfinance est en pleine
croissance en République Démocratique du Congo. Les clients des
institutions de microfinance et plus singulièrement la clientèle
féminine ont donc de nouveaux besoins, notamment en ce qui concerne le
crédit moyen terme, les crédits sociaux,
l'assurance-santé, etc. les institutions de microfinance devraient par
conséquent travailler à diversifier davantage leurs produits
afin de permettre à toutes catégories d'épargnants et
d'emprunteurs de bénéficier pleinement de leur
institution((*)1).
9. Accompagner davantage la population et veiller
à ce qu'elles accèdent à l'information et à la
formation
Il est indispensable de fournir à la population
bénéficiaires une formation et un suivi rapproché pour les
aider à gérer les activités, produire plus et vendre plus,
et dégager des surplus plus importants. La formation des femmes ne
devrait pas être une simple initiation (calcul, écriture, etc.),
mais aussi une formation à la gestion entreprenariat
(comptabilité, investissement, détection des opportunités
économiques et des créneaux porteurs, etc.) et une formation
technique. Les actions de formation et d'encadrement vont peser sur les
coûts de gestion. Mais le problème peut être résolu
en impliquant d'autres acteurs du développement (ONGD, secteur
privé, institutions publiques ou communautés locales).
Il est également nécessaire d'apporter un
appui aux systèmes d'informations existantes (il constitue un moyen
d'améliorer l'efficacité des femmes) en favorisant par exemple la
constitution et la diffusion d'une bonne information sur pied des programmes
d'aide à la commercialisation. Les institutions de microfinance ne sont
toutefois pas les mieux positionnées pour fournir ce type de services
comme elles ne peuvent pas assurer la formation de leurs membres/clients au
moindre coût. On peut susciter des projets dans ce sens quitte à
les faire porter par des personnes du milieu ou des ONGD qui en assureraient la
gestion et le développement.
L'accès aux services financiers est
déterminant dans la lutte contre la pauvreté((*)2).
10. Mieux s'insérer dans l'environnement
économique et social
Le développement des activités et
l'amélioration des résultats des institutions de microfinance en
termes de lutte contre la pauvreté imposent que soit mis en place un
environnement propice aux activités de population et plus
généralement aux activités économiques, et donc la
construction des infrastructures socio-économiques comme des voies de
communication pour améliorer les circuits de commercialisation, de
magasins de stockage, des centres de santé et des écoles, etc.
Bien entendu, les institutions de microfinance ne peuvent prendre en charge la
mise en place de telles infrastructures. Mais en développant diverses
formes de concertation et de collaboration avec les autres acteurs du
développement, à savoir les communautés locales, le
secteur privé (banques, sociétés d'assurance, etc.),
l'Etat et les collectivités décentralisées, et les
organismes d'aide, elles devraient accroître leur
efficacité.
Par exemple, le renforcement des relations de
collaboration avec les institutions bancaires et les bailleurs de fonds devrait
permettre aux institutions de microfinance de disposer de ressources
additionnelles aux fins de transactions et de mieux faire face à la
demande de crédit (notamment la demande de crédits
d'investissements).
En effet, des mesures telles que le recours au
financement bancaire et aux lignes de crédits extérieurs peuvent
pallier la contrainte de liquidité et donc avoir un impact
déterminant sur la capacité de prêts à court et
moyen terme. Toutefois, comme nous l'avons déjà vu, pouvoir
accéder aux ressources disponibles sur les marchés financiers
local et international nécessite la mise en place d'une structure pour
exploiter les opportunités existant sur ces marchés.
S'agissant du renforcement des relations de collaboration
entre les institutions de microfinance et les banques classiques, on pourrait
par exemple imaginer un système où les institutions de micro
finances accéderaient aux crédits à moyen terme des
institutions bancaires proportionnellement aux fonds qu'elles y disposent.
Elles pourraient de la sorte répondre plus efficacement aux besoins
d'investissement à moyen terme de leurs membres/clients. Bien
évidement, d'autres formes de coopérations peuvent être
établies.
Le renforcement de la collaboration avec les bailleurs
extérieurs peut présenter un avantage non moins important. Les
subventions reçues d'eux pourraient aussi être utilisées
pour constituer un fonds de garantie local ou international dans le but de
permettre aux hommes elles font partie des populations les plus
défavorisées et/ou des populations qui ne disposent
généralement pas garanties matérielles ou qui
entreprennent des activités trop risquées
défavorisées- d'obtenir plus facilement des crédits.
Enfin, une collaboration plus étroite peut
s'installer entre les institutions de microfinance et les organisations de la
société civils, les ONGD, les collectivités locales
décentralisées et les institutions privées dans
différentes domaines : formation à moindre coût et
mieux adaptée aux besoins des membres/ clients, appui à
conception de projets d'investissement, suivi-conseil, constitution de fonds
de garantie, etc. en outre, il est évident que l'articulation entre
les institutions de microfinance et les organisations d'économie
sociale, notamment les organisations spécialisées dans l'offre
des services de base ( éducation, soins de santé, protection
sociale, micro assurance...) ou dans la lutte contre la pauvreté et
l'exclusion sociale constitue le meilleur gage d'un accroissement du taux de
pénétration des populations, et d'une amélioration de
l'impact de leurs activités.
11. Une meilleure concertation et collaboration
entre les institutions de microfinance
L'analyse montre que les institutions de microfinance
étudiées ont des objectifs liés ; qu'il y a plus
d'intérêts conjoints pouvant justifier des alliances et des
collaborations que des points de tension ; qu'aucune institution de
microfinance n'a suffisamment de ressources pour se targuer de compter sur
elle-même pour réduire significativement le taux de
pauvreté en générale en République
Démocratique du Congo ; que chacune peut apporter quelques choses
à l'autre. L'avenir du secteur de la microfinance en termes de lutte
contre la pauvreté est par conséquent dans la coopération
et la collaboration entre les institutions de microfinance et non dans
l'émiettement. Nous pensons donc qu'il y a nécessité pour
les institutions de microfinance de chercher à travailler en harmonie et
d'entreprendre une véritable coopération pour accroître
l'efficacité globale du secteur. C'est ensemble qu'elles
amélioreront le taux de pénétration des populations et
feront face à la pauvreté en général dans le monde
et en RDC en particulier.
12. Apport national et international de
microfinance en RDC
- Appuyer l'élaboration de la politique nationale
de la microfinance, soutenir les discussions menant à
l'élaboration d'une politique nationale de microfinance ; en vue
d'aider à la recherche d'un consensus débouchant sur un
document acceptable pour tous ;
- La mise en place d'une structure pour apporter un
soutien technique et financier aux praticiens nationaux du secteur, une mise en
place d'un plan d'action et d'un budget de recherche de co-financement, de
recherche de l'assistance technique, suivi des travaux, notamment dans le
domaine de la recherche, de l'assistance technique et du co-financement ;
- Le renforcement des capacités des structures
intermédiaires est une des priorités pour la survie du secteur de
la microfinance en RD Congo. A ce titre, il est utile de dire que la
collaboration avec les autres intervenants internationaux comme le PNUD, la
GTZ, l'USAID, le FAO, SOSFAIM et l'ACDI.... Revêt une importance
primordiale ;
- Mise en place d'un cadre propice des discussions et de
l'élaboration d'une politique nationale permettra de dresser un cadre
général et de fixer les principes directeurs pour le
développement du secteur. Le résultat de cet exercice pourrait
avoir des incidents positifs sur le milieu opératoire des structures
intermédiaires. Cette stratégie pourrait permettre aux
intervenants d'obtenir des éléments de base avant leur
entrée dans le secteur ;
- Renforcer les structures d'encadrement et les
associations professionnelles c'est-à-dire l'existence des associations
professionnelles fortes et dynamiques constituera un succès sur lequel
les partenaires internationaux pourraient s'appuyaient dans la vulgarisation de
leurs méthodes et stratégies de travail. Tout ceci marquera la
consolidation et la formation du secteur de la microfinance en RD Congo.
Aussi, la RDC a été classée
175ème pays /175 aux éditions 2006 et 2007 du rapport
« Doing business » de la Banque Mondiale, et
l'adhésion à l'OHIDA pourrait être un élément
de modernisation et de sécurité permettant une
amélioration du climat des affaires.
La RDC entrera donc dans la problématique de
l'adaptation du droit OHADA au micro créance, au côté des
Etats de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA) et de l'Afrique centrale (EMAC).
Toutefois l'OHADA(*) ne formera pas la procédure civile congolaise
elle-même, laquelle risque de demeurer un frein important à la
réalisation des garanties. A ce titre, les engagements que l'un pourra
tirer des premiers contentieux engagés sur Kinshasa par
Procrédit Bank et FINCA, par exemple, contre des débiteurs en
situation d'impayé, permettra d'orienter la réflexion sur la
nécessaire d'adaptation de la procédure civile et commerciale
devant les tribunaux.
5.1.5. Les actions
à moyen et à long terme
Une fois que la mise en place d'une stratégie
nationale de la microfinance, la professionnalisation et pérennisation
des activités dudit secteur l'opportunité de l'émergence
et /ou du développement des institutions de la microfinance (IMF)
à capitaux nationaux est possible. De ce fait plusieurs autres actions
peuvent être mené dans le moyen et le long terme selon les
nécessités.
Plusieurs structures d'appuis et de proposition
d'encadrement sont à envisager telle qu'on peut le remarquer dans les
lignes qui suivent.
1. Types des institutions de microfinance et
proposition d'encadrement
Pour identifier les institutions de microfinance types on
peut recourir aux critères ci-après :
a) Importance du portefeuille de prêt
distribué ;
b) Nombre de clients atteints par le prêt ;
c) Portefeuille de prêt en retard ;
d) Niveau d'organisation administrative et
financière.
Pour le cas de la République Démocratique du
Congo, seules les IMF à capitaux étrangers : FINCA RD
CONGO, HOPE CONGO, GROUPE SOCODEVI, remplissent les différents
critères susmentionnés.
Ces structures présentent une stabilité et
des méthodes de travail efficaces pouvant leur permettre de faire
concurrence avec les autres institutions internationales. Quant aux autres,
elles se cherchent encore en ce qui concerne par exemple, le respect de la
réglementation en matière de ratios prudentiels
c'est-à-dire (le portefeuille en retard, taux de couverture etc...).
Toutefois, comme l'indique la liste d'objectifs à
atteindre pour un meilleur secteur financier décentralisé, le
défi est d'identifier par où commencer. Il s'agit là
d'effectuer l'analyse des avantages comparatifs des intervenants et
d'identifier quelles sont, parmi les priorités à engager pour un
développement séquentiel et harmonieux du secteur
c'est-à-dire qu'il faut. Définir un plan qui reflète la
mission de l'institution afin de comprendre ce qui doit être fait et ce
qui peut être fait.
5.1.6. Niveau
d'évolution de dossier d'agrément
Niveau d'évolution de dossier d'agrément
des membres d'une organisation de microfinance auprès de la Banque
Centrale du Congo.
IMF
|
CONDITIONS D'AGREMENT
|
Statuts et ROI
notariés
|
PV AG
constitutive
|
PV AG
Elective
|
CV
Dirigeants
|
Extraits casier judiciaire
dirigeants
|
Certificat bonne vie et moeurs
|
Attestations résidences
|
Pièce justifiant le versement du capital
|
Prévisions d'activités d'implantation et
d'organisation
|
Détails des moyens techniques et financiers
|
Règles et procédures comptables et
financières
|
Preuve de paiement frais BCC
|
Difficultés
|
ADEF
|
x
|
x
|
x
|
|
|
|
|
x
|
|
|
|
x
|
|
MERCREF
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
|
GEDI
|
x
|
x
|
x
|
|
|
|
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Manque de soutien
|
AASD
|
x
|
x
|
x
|
x
|
|
x
|
|
|
x
|
x
|
x
|
|
Difficultés financières grève de
fonctionnaire
|
AIDE TOI
|
x
|
x
|
x
|
x
|
|
|
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Grève à la fonction publique
|
IMF
|
CONDITIONS D'AGREMENT
|
Statuts et ROI
|
PV AG
constitutive
|
PV AG
Elective
|
CV
Dirigeants
|
Extraits casier judiciaire
dirigeants
|
Certificat bonne vie et moeurs
|
Attestations résidences
|
Pièce justifiant le versement du capital
|
Prévisions d'activités d'implantation et
d'organisation
|
Détails des moyens techniques et financiers
|
Règles et procédures comptables et
financières
|
Preuve de paiement frais BCC
|
Difficultés
|
IDECE
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
|
MEC
BOSANGANI
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
|
GAIN
|
|
x
|
x
|
x
|
|
|
|
x
|
x
|
x
|
x
|
x
|
Manque de soutien
|
Source :
Rapport de la BCC 2004
N.B : Cette situation est
établie au 31 Décembre 2004.
5.2. La mission des FENU en
RDC (2003) en vue de l'élaboration de document intérimaire, de
stratégie de la réduction de la pauvreté (DSRP)
1. Compréhension des besoins
Les besoins d'un secteur dépendent du stade
d'évolution auquel il se trouve (environnement).
Les phases de développement du secteur de la
microfinance
Pour déterminer l'appui requis en vue de
façon optimale le développement du secteur de la microfinance,
il est intéressant de passer en revue la manière dont la
microfinance s'est développée dans des pays qui disposent
aujourd'hui d'un secteur de microfinance mature. Quoique chaque pays ait ses
propres caractéristiques, on considère généralement
que le développement du secteur de la microfinance suit les 4 phases
suivantes : démarrage, expansion, consolidation et
intégration.
- Phase de
démarrage : durant cette phase, les
activités de microfinance sont introduites en général sous
forme des projets pilotes. Les produits et services financiers sont peu
diversifiés. En fait, ils sont dans une phase de test et de
développement pour un marché en création. Au niveau des
IMF, un accent est mis sur les ressources humaines capables de proposer des
méthodologies et modalités de services et produits rentables. Au
cours de cette phase, les subventions sont dominantes. On assiste vers la fin
de cette période à deux phénomènes : d'une
part, des échecs de projets pilotes à cause notamment de la
mauvaise qualité de portefeuille de crédit, et d'autre, la
réussite de certaines expériences ayant appliqué des
méthodologies adaptées au contexte et des pratiques optimales de
microfinance. En résumé, au cours de cette période, la
priorité est au développement des produits adaptés
à la création d'un marché pour la microfinance ;
- Phase d'expansion : c'est
la phase au cours de laquelle les IMF leaders se préoccupent
d'élargir la gamme de leurs opérations et de leur
clientèle. Leur réussite leur permet de monopoliser une grande
part du marché potentiel. D'autres IMF s'inspirent et copient leurs
méthodologies. L'accent est mis sur le développement des
activités et des démarches des IMF sur la mobilisation des
ressources pour financer la croissance. L'expansion du secteur permet de
réaliser des économies d'échelle et des résultats
d'exploitation positifs. Les IMF continuent de bénéficier de
subventions pour le renforcement institutionnel mais elles recourent à
des prêts souples des banques, des bailleurs de fonds et de certains
investisseurs pour financer la croissance.
On observe au cours de cette phase que la demande en
produits et services financiers est imposante mais largement insatisfaite. La
priorité est au développement des institutions en vue de
répondre à cette demande ;
- Phase de consolidation :
c'est la phase au cours de laquelle les IMF leaders se focalisent sur leur
viabilité et sur la pérennité de leurs opérations.
L'accent est mis sur le renforcement institutionnel. C'est en effet, une
étape caractérisée par la formalisation de l'organisation
interne des IMF (manuels de procédures et de gestion des produits,
SIG...). Le secteur de la microfinance se formalisant, la réglementation
du secteur devient nécessaire. La concurrence est vive entre les IMF
qui sont obligées d'améliorer leur productivité et
d'innover pour conserver et élargir leur part de marché. Les
subventions au secteur s'amenuisent et n'interviennent que sur les aspects
tels que le renforcement des capacités des principaux acteurs du
secteur. Au cours de cette phase, on constate que certains IMF commencent
à intégrer dans leur portefeuille de nouveaux clients (micro et
petites entreprises et même PME). La priorité est accordée
à l'amélioration de la réactivité aux besoins des
clients et à la diversification des produits ;
- Phase
d'intégration : Dans la phase
d'intégration, les IMF leaders font partie intégrante du secteur
financier formel réglementé par la Banque centrale et offrent une
gamme de produits répondant aux besoins de la
majorité des segments du marché. Cette intégration du
secteur de la microfinance au secteur financier formel permet
l'accélération de la croissance et du développement
économique. Cette phase est caractérisée par la
disparution des subventions pour les IMF qui s'autofinancent et ont
accès aux fonds commerciaux pour financer leur croissance et servir
à la fois leur clientèle de base et des clients haut de gamme
( MPE, PME). Au cours de cette phase, les institutions financières
formelles (banques et établissements de crédit) sont de plus
en plus engagées dans le secteur de la microfinance, en créant
des unités ou des départements pour fournir des produits et
services à une catégorie de clients considérés
comme pauvres et à bas revenus. A partir de cette analyse, l'approche
sectorielle détermine les différents chantiers d'intervention et
établit les priorités d'interventions. En effet,
l'expérience dans d'autres pays montre qu'il existe certaines logiques
séquentielles favorisant un développement équilibré
de l'offre de services financiers aux populations défavorisées.
Ainsi, la finalisation du cadre légal doit pouvoir intégrer
toutes les réalités et initiatives au niveau local et doit donc
intervenir après un recensement approfondi des institutions de
microfinance et après l'élaboration d'une politique nationale
dont elle traduira en temps termes légaux les principes directeurs. La
mise en place d'un cadre légal avant un recensement ou une politique
nationale risque d'étouffer les initiatives locales alors inconnues et
de figer le développement du secteur.
2. Identification des rôles
L'identification des rôles constitue une
étape particulièrement importante durant les phases de
démarrage ou d'expansion lors que les besoins sont nombreux. Dans un
contexte de ressources limitées, il est alors nécessaire
d'identifier ce que chacun peut faire. Cette analyse repose donc les avantages
comparatifs de chaque intervenant, qui sont déterminés par les
facteurs suivants (liste non exhaustive) : présence et couverture
géographique, expertise, spécialisation, instruments de soutien,
flexibilités administratives, relais et contacts internationaux,
ressources financiers. Cette analyse prend en compte le rôle des autres
bailleurs du secteur afin de dresser un plan d'action et d'identifier des
investissements complémentaires, et non concurrentiels, à leurs
actions.
3. Synthèse
Les propositions d'investissements de la mission
résultent de la synthèse des analyses précédentes,
selon le schéma suivant :
Comprendre les besoins du secteur
Vision
Etablir les priorités d'interventions
Identifier les actions des autres
interventions
Déterminer les avantages comparatifs du
PNUD/FENU
Investissement PNUD/FENU
Déroulement de la mission
Afin de réaliser les objectifs
susmentionnés, la mission FENU s'est entretenue avec les partenaires
suivants :
- Le PNUD Kinshasa : la mission a organisé
tout au début une séance d'introduction (briefing) avec la
section politique et stratégie et la section programme au cours de
laquelle les objectifs de la mission et le concept d'approche sectorielle
ont été présentés. La mission a également
présenté ses objectifs auprès du Représentant
Résidant. A la fin de son séjour, la mission a
présenté es premières conclusions et observations aux
mêmes unités, ainsi que son programme d'investissement qui
nécessite l'aval du PNUD en RDC ;
- Les bailleurs de fonds et institutions internationales
USAID, l'agence Française de développement (AFD), la
coopération Canadienne et ACDI, la Coopération Belge, la FAO, la
Banque mondiale , le FMI, et la GTZ ;
- Les autorités gouvernementales et
publiques : le ministre du plan, le Conseiller au ministère du
plan chargé de l'élaboration du DSRP, le Conseiller du
Président de la République chargé des questions
économiques, et la sous direction chargée de la microfinance
à la banque centrale ( à 3 reprises) ;
- Les institutions de microfinance et banques
commerciales, FINCA, IPC, la coopérative de l'Eglise Kimbanguiste, la
banque de commerce et de Développement du Congo (BCDC).
- Les structures d'encadrements et de
formation : l'union des coopératives congolaise d'épargne
et de crédit ( UCCEC), la fédération des employeurs du
Congo ( FEC), le CEPAS, la CADICEC, le CEFORMAD, le GRET.
Lors de chaque séance, la mission a
présenté ses objectifs et son approche, et s'est ensuite enquis
des initiatives des partenaires aussi bien en amont (politique,
réglementation et concertation) qu'en aval (opération sur le
terrain).
La mission s'est également rendue dans la province
du Bas Congo, à Mbanza-ngungu, afin de visite l'union des
coopératives CAMEC, actuellement partenaire du projet 2B,
financé par le PNUD et mis en place par l'UNOPS. A cette occasion, la
mission s'est entretenue avec les responsables de la CAMEC ainsi qu'avec le
personnel de la caisse située dans la même immeuble.
Lors de la dernière journée, la mission a
animé une séance de restitution avec plusieurs partenaires du
secteur, afin de partager ses premières observations et présenter
ses idées d'investissement dans un cadre concertatif et transparent. La
liste des invités à cette séance de restitution se situe
en annexe, de même que le calendrier exact de la mission.
Les observations et recommandations qui suivent sont le
fruit de ces consultations et de la lecture de nombreux documents et
études, dont la liste figure à l'annexe 2 de ce rapport.
M. Jacques et M. SAMBE souhaitent remercier vivement M.
Daniel MUKOKO et M. Decky KIPUCKA de la section politique et
stratégies, M. Abou Tall de la section programme, pour leur chaleureux
accueil, leur professionnalisme dans l'organisation de la mission, et leur
patience bienveillante lors de son déroulement.
5.2.1. Cadre
général
Les séquelles du conflit
Avec plus de 2.345.000 Km2
d'étendue, dotée de nombreuses richesses naturelles, et
de près de 60 millions d'habitants, la République
Démocratique du Congo est un potentiel politique, économique et
social le plus important d'Afrique. Ce potentiel a lourdement souffert au
cours des dernières années, suite aux pillages et au conflit
continental dont le pays ne fait q'émerger. Certes, le 11 provinces
administratives constitutives de la RDC ont connu des fortunes diverses au
cours des dernières années et aujourd'hui, la relative
stabilité des provinces de l'Ouest contraste avec l'instabilité
récurrente des provinces de l'Est. Cependant, de manière
générale, le conflit et ses conséquences ont frappé
l'ensemble du territoire et toutes les populations. Quelques chiffres
résument l'ampleur et l'étendue des difficultés
auxquelles est confrontée la population congolaise, entre 1995 et 2000,
le produit national brut a connu une baisse de 40%, la monnaie s'est
dépréciée à un rythme annuel de 62 % et le pays a
vécu sous un régime d'hyperinflation continu((*)1).
Handicapé par une pression fiscale
extrêmement faible (4, 5% du PIB), l'Etat congolais a accusé des
déficits budgétaires chroniques, financés exclusivement
par la banque centrale. Ainsi, le manque de ressources, aggravé par le
retrait de l'aide internationale, s'est traduit par l'écroulement de
l'assistance publique et le basculement d'une grande partie de la
minorité salariée dans le secteur informel, seule source de
revenus. La part du secteur informel est estimée entre 80 et 90% en
termes d'emploi et de génération de revenus.((*)2)
La destruction des infrastructures a également
condamné certaines régions à un état d'isolement
accru, sans accès aux services des organisations des organismes
humanitaires ou d'un Etat de toute façon ruiné. Les pillages, le
conflit et les déplacements de population qui s'en sont suivis ont
aggravé la situation économique et sociale de toute la
population, dont une grande majorité, estimée à 80% de la
population totale, survit avec l'équivalent de 20 cents par jour.
5.2.2. La situation
actuelle
Suite à la fin du conflit armé, au retrait
progressif, des forces étrangères et à la mise en place
d'un gouvernement d'unité nationale, la RDC a entamé le
processus de reconstruction politique, économique et sociale.
Du point de vue politique, les accords de paix et le
système de partage du pouvoir qui en découle marquent la fin
des hostilités, propice à la mise en place de programmes de
lutte contre la pauvreté et de politique de reconstruction. Cette
relative stabilité se traduit par le retour de l'aide et des
institutions internationales en RDC. Dès juin 2001, le gouvernement de
Kinshasa avait lancé le Programme Multisectoriel d'Urgence,
Reconstruction et Réhabilitation (PMURR), financé par la Banque
Mondiale à hauteur de $ 264 millions a été
officialisé en octobre 2003 et suite à l'élaboration d'un
document de stratégie de Réduction de la Pauvreté
intérimaire (DRSP-I), le PNUD coordonne actuellement les contributions
des bailleurs de fonds pour la rédaction du DRSP final, prévue
pour la fin 2005.
Parmi les autres exemples traduisant le renouveau de
l'aide international, nous pouvons signaler : L'Union Européenne,
qui a signé un accord de dons de 205 millions d'Euros pour soutenir le
fonctionnement des institutions de la transition ; et le gouvernement
Italien, qui a octroyé un don de $ 3,5 millions pour l'apurement des
arriérés de la RDC envers la BAD. Parmi les mesures
économiques et sociales mises en place dans le cadre du PIR, la mission
note les mesures avec intérêt :
- La libéralisation des taux
d'intérêt ;
- La promulgation d'une loi consacrant
l'indépendance de la Banque Centrale du Congo ;
- La poursuite de l'audit des banques commerciales ;
- La création du Bureau National pour le
Renforcement des Capacités (CENAREC) et le renforcement des
capacités de la Banque Centrale du Congo.
La fin des hostilités et la mise en place du PIR
se sont traduites par une réelle amélioration des indicateurs
économiques. Suite a l'exécution du programme, marqué par
la maîtrise et le respect des procédures d'engagement des
dépenses, et une limitation des émissions monétaires,
l'inflation, qui se situait à un taux de 511% fin 2000 a
été ramenée à 16 % fin 2002, puis 5, 7% en 2003
(taux annualisé sur la période Janvier -Octobre). Le franc
congolais a connu une appréciation de 12% au terme du programme (
mars 2002) et, fort de ces succès, la RDC a renoué avec la
croissance économique, évalué à 3, 6 % du PIB en
2002 et 3, 4 % du PIB en 2003.
Dans le cadre du développement du secteur de la
microfiance, ces tendances entraînent trois séries
d'observations :
v Cette nouvelle période de stabilité
politique et économique pose les conditions nécessaires, mais non
suffisantes, d'u n développement d'un secteur. Les mesures mises en
place (libéralisation des taux d'intérêt, maîtrise de
l'inflation) sont autant de facteurs permettant un regain d'activités
commerciales et d'intermédiation financières ;
v L'assainissement économique ne se traduit pas
encore par une reprise sensible du secteur formel ni par une
amélioration concrète des conditions de vie de la population
congolaise. La pauvreté endémique, traduite par de nombreux
critères (sous alimentation, illettrisme, SIDA, etc...) touche plus
particulièrement les femmes congolaises, confrontés en plus aux
problèmes juridiques et à la violence domestiques.
v Suite au conflit, les capacités
étatiques et publiques de recensement de la population et de ses
besoins sont à l'heure actuelle inexistante. La destruction des
infrastructures qui rend l'accès à certaines régions
impossible et la persistance de tensions à l'Est rendent tout effort
de recensement et analyse chiffrée encore plus difficiles. Il s'agit
là d'un obstacle non négligeable pour la mise en place d'un
secteur financier répondant aux besoins des populations.
Quelques années auparavant, la situation en RDC ne
permettait pas d'envisager un investissement dans le secteur de la
microfinance. Aujourd'hui, le cadre macroéconomique et politique, bien
que marqué par de grandes difficultés, offre les conditions
minimales requises pour poser les bases d'une industrie pérenne.
5.2.3. C-DSRP-I et
place de la microfinance
Le document intérimaire de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté (DSRP-I), offre une indication
préliminaire des priorités politiques, économiques et
sociales auxquelles le gouvernement congolais, la société civile
et la communauté internationale, vont devoir s'attaquer. Ce document
constitue ainsi une référence pour les bailleurs de fonds qui
peuvent inscrire leur soutien dans le cadre des priorités ainsi
définies.
Comme l'indique le paragraphe 10 du document (p3), le
DRSP-I s'inscrit dans une « phase de transition »
destinée à la réhabilitation d'un minimum
d'infrastructures de base (2002-2005). La phase de relance d'une croissance
« durable et propauvre » interviendra après de 2005.
Ce document intérimaire sera donc remplacé par le DSRP final,
dont la finalisation est prévue pour 2005. Les priorités et axes
stratégiques s'inscrivent donc à ce stade toujours dans une
logique post-conflit et de réponse d'urgence afin de parvenir aux
besoins immédiats des populations. Etant donnée la situation,
l'approche humanitaire y est naturellement privilégiée.
Dans le cadre, le DSRP-I propose une stratégie de
réduction de la pauvreté articulée autour de trois
piliers : paix et bonne gouvernance ; stabilisation et croissance
pro pauvre, et dynamique communautaire. La microfinance y apparaît
à deux niveaux distincts.
1. La promotion de l'épargne et l'investissement
pour une croissance pro pauvre (2ème piliers), à
travers entre autre, un soutien aux coopératives d'épargne et de
crédit ;
2. Un soutien à la dynamique communautaire
(3ème pallier), avec la création éventuelle
d'un fonds pour favoriser l'octroi de microfinacement et des
micro-crédits.
Ces références traduisent une
reconnaissance, préalablement établie dans le document, du
rôle que peut jouer la microfinance dans la lutte contre la
pauvreté. Le DRSP-I recense ainsi le manque de ressources
financières ou revenu monétaire à la fois comme une des
manifestations de la pauvreté (p.18), et une des causes de la
pauvreté (p.19).
La mission note toute fois que la microfinance
n'apparaît pas comme un secteur à part entière dans le
document. Le secteur bancaire et financier dans sa totalité n'y figure
pas non plus. Ces absences s'expliquent par le caractère
« post-conflit » du document et la nécessité
de répondre aux besoins urgents dans une optique humanitaire. Dans cette
optique, la microfinance est souvent considérée comme un outil.
Or, il semble important de souligner que la microfinance
doit également être reconnue comme un secteur en soi, voire
même un sous secteur de l'industrie bancaire et financières d'un
pays. Cette distinction est importante à double titre :
- D'une part la reconnaissance de la microfinance comme
secteur souligne la nécessité de soutenir le
développement pérenne de structures d'intermédiations
financière spécialisée. Une approche
intégrée, propre à la logique humanitaire, dans laquelle
le micro crédit n'est qu'une composante d'un projet multisectoriel,
confié a des organismes non spécialisées, est certes
nécessaire dans le court terme, mais ne permet pas d'engager la
pérennisation de l'offre de services financiers aux populations
vulnérables ;
- D'autre part, puis que les bailleurs déterminent
souvent leurs stratégies de soutien selon le cadre défini par le
DSRP, le manque de visibilité de la microfinance et du secteur
financier en général, domaines d'intervention à part
entière risque de leur faire oublié la
nécessité de soutenir les différents piliers sur les
quels repose le développement durable de l'industrie. Par exemple, si
l'offre de services financiers n'est mentionnée que comme outil de
soutien à la dynamique communautaire, il est difficile pour un bailleur
de percevoir le besoin d'appuyer les structures d'encadrement ou la
création d'une politique nationale.
Or ces deux éléments constituent des
facteurs essentiels pour le développement du secteur financier et
contribueront ainsi au renforcement des initiatives directes auprès des
populations.
Comme l'indique le DSRP-I, il s'agit pour l'heure de
réhabiliter les structures de base. Il conviendra alors au prochain
DSRP de refléter ces objectifs et d'affirmer le besoin de reconstruire
les fondations de l'infrastructure financière du pays, afin que
celle-ci, se développement en un secteur pérenne et inclusif,
contribue pleinement à la lutte contre la pauvreté en RDC.
Pour le PNUD et le FENU, la participation
éventuelle à cet effort de réhabilitation du secteur
financier, et de la microfinance en particulier, passe par l'approche
mentionnée ci-dessus : l'analyse de la situation actuelle ( Etats
des lieux ), la détermination des chantiers d'intervention et la mise en
place d'un programme d'investissement adaptées, fondée sur le
développement d'une vision commune pour le secteur, l'identification des
avantages comparatifs de deux institutions et coordination avec les autres
intervenants du secteur.((*)1)
5.2.4.
Répartition des contributions Programmatiques PNUD-RDC
2004-2007
|
Domaine
|
Projet
|
Project
|
Type Fonds
|
Bailleur
|
Année
|
Date
|
Montant US$
|
1. UNITE GOUVERNANCE
|
Gouvernance
|
AIT
|
00036396
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2004
|
23/03/2004
|
1 710 702,15
|
Gouvernance
|
AIT
|
00036396
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2006
|
10/07/2006
|
44 793,01
|
Gouvernance
|
AIT
|
00036396
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2006
|
24/07/2006
|
61 954,46
|
Gouvernance
|
AIT
|
00036396
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2006
|
15/09/2006
|
1 685 231,43
|
Gouvernance
|
AIT
|
00035121
|
Cost Sharing
|
Italie
|
2004
|
13/07/2004
|
316 686,97
|
Gouvernance
|
AIT CdS
|
00052083
|
Cost Sharing
|
Canada
|
2006
|
03/11/2006
|
223 214,29
|
Gouvernance
|
AIT WWICS
|
00051963
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2006
|
03/08/2006
|
373 134,33
|
Gouvernance
|
AIT WWICS
|
00051963
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2006
|
12/09/2006
|
761 904,76
|
Gouvernance
|
AIT WWICS
|
00051963
|
Trust Fund
|
EU
|
2006
|
07/04/2006
|
229 746,07
|
Gouvernance
|
AIT WWICS
|
00051963
|
Cost Sharing
|
Norvege
|
2006
|
15/09/2006
|
397 986,18
|
Gouvernance
|
AIT WWICS
|
00051963
|
Cost Sharing
|
Suede
|
2006
|
28/12/2006
|
100 000,00
|
Total AIT
|
5.905.353,65
|
Gouvernance
|
APEC
|
00045762
|
Cost Sharing
|
Allemagne
|
2005
|
13/10/2005
|
6 009 615,38
|
Gouvernance
|
APEC
|
00045762
|
Cost Sharing
|
Allemagne
|
2005
|
01/06/2005
|
6 273 525,72
|
Gouvernance
|
APEC
|
00039943
|
Cost Sharing
|
Belgique
|
2004
|
28/12/2004
|
6 631 299,73
|
Gouvernance
|
APEC
|
00039943
|
Trust Fund
|
Belgique
|
2005
|
09/02/2005
|
6 535 947,71
|
Gouvernance
|
APEC
|
00043950
|
Trust Fund
|
Belgique
|
2005
|
13/12/2005
|
588 235,29
|
Gouvernance
|
APEC
|
00043950
|
Trust Fund
|
Belgique
|
2006
|
17/07/2006
|
628 140,70
|
Gouvernance
|
APEC
|
00043950
|
Trust Fund
|
Belgique
|
2006
|
14/11/2006
|
636 132,32
|
Gouvernance
|
APEC
|
00043950
|
Trust Fund
|
Belgique
|
2006
|
04/12/2006
|
3 952 569,17
|
Gouvernance
|
APEC
|
00044543
|
Cost Sharing
|
Canada
|
2005
|
11/04/2005
|
2 479 338,84
|
Gouvernance
|
APEC
|
00044543
|
Cost Sharing
|
Canada
|
2005
|
21/06/2005
|
2 777 777,78
|
Gouvernance
|
APEC
|
00044543
|
Cost Sharing
|
Canada
|
2006
|
06/11/2006
|
1 785 714,29
|
Gouvernance
|
APEC
|
00044543
|
Cost Sharing
|
Canada
|
2007
|
12/03/2007
|
646 551,72
|
Gouvernance
|
APEC
|
00044324
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2005
|
29/09/2005
|
8 928 571,43
|
Gouvernance
|
APEC
|
00044324
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2005
|
29/03/2005
|
9 578 544,06
|
Gouvernance
|
APEC
|
00044324
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2006
|
04/10/2006
|
3 752 345,22
|
Gouvernance
|
APEC
|
00053149
|
Cost Sharing
|
Espagne
|
2006
|
30/08/2006
|
637 755,10
|
Gouvernance
|
APEC
|
00043922
|
Trust Fund
|
EU
|
2005
|
23/12/2005
|
5 882 352,94
|
Gouvernance
|
APEC
|
00043922
|
Trust Fund
|
EU
|
2005
|
09/06/2005
|
43 914 680,05
|
Gouvernance
|
APEC
|
00043922
|
Trust Fund
|
EU
|
2005
|
14/02/2005
|
52 287 581,70
|
Gouvernance
|
APEC
|
00043922
|
Trust Fund
|
EU
|
2006
|
13/03/2006
|
43 246 445,50
|
Gouvernance
|
APEC
|
00043922
|
Trust Fund
|
EU
|
2006
|
04/05/2006
|
529 958,00
|
Gouvernance
|
APEC
|
00043922
|
Trust Fund
|
EU
|
2006
|
26/09/2006
|
6 576 923,08
|
Gouvernance
|
APEC
|
00043922
|
Trust Fund
|
EU
|
2006
|
29/11/2006
|
19 338 422,39
|
Gouvernance
|
APEC
|
00053435
|
Cost Sharing
|
France
|
2006
|
09/11/2006
|
1 272 264,63
|
Gouvernance
|
APEC
|
00049103
|
Cost Sharing
|
Ireland
|
2005
|
14/12/2005
|
588 235,29
|
Gouvernance
|
APEC
|
00046509
|
Cost Sharing
|
Italie
|
2005
|
26/07/2005
|
600 300,00
|
Gouvernance
|
APEC
|
00044209
|
Cost Sharing
|
Japon
|
2005
|
23/03/2005
|
7 566 900,00
|
Gouvernance
|
APEC
|
00044209
|
Cost Sharing
|
Japon
|
2006
|
12/10/2006
|
1 500 000,00
|
Gouvernance
|
APEC
|
00039943
|
Cost Sharing
|
Norvege
|
2004
|
10/12/2004
|
402 849,14
|
Gouvernance
|
APEC
|
00039943
|
Cost Sharing
|
Norvege
|
2004
|
31/12/2004
|
1 154 243,36
|
Gouvernance
|
APEC
|
00039943
|
Cost Sharing
|
Norvege
|
2004
|
10/12/2004
|
1 530 826,74
|
Gouvernance
|
APEC
|
00044088
|
Cost Sharing
|
Norvege
|
2005
|
13/12/2005
|
370 168,82
|
Gouvernance
|
APEC
|
00044088
|
Cost Sharing
|
Norvege
|
2005
|
28/10/2005
|
998 770,74
|
Gouvernance
|
APEC
|
00044088
|
Cost Sharing
|
Norvege
|
2006
|
04/10/2006
|
2 432 733,69
|
Gouvernance
|
APEC
|
00039943
|
Cost Sharing
|
Pays Bas
|
2004
|
28/12/2004
|
8 888 888,00
|
Gouvernance
|
APEC
|
00043965
|
Cost Sharing
|
Pays Bas
|
2006
|
20/10/2006
|
4 819 277,00
|
Gouvernance
|
APEC
|
00048023
|
Cost Sharing
|
Pays Bas
|
2005
|
05/12/2005
|
6 024 096,00
|
Gouvernance
|
APEC
|
00053424
|
Cost Sharing
|
Pologne
|
2006
|
01/11/2006
|
50 000,00
|
Gouvernance
|
APEC
|
00039943
|
SIDA Trust Fund
|
Suede
|
2004
|
17/12/2004
|
1 413 690,48
|
Gouvernance
|
APEC
|
00039943
|
SIDA Trust Fund
|
Suede
|
2006
|
09/01/2006
|
2 512 562,81
|
Gouvernance
|
APEC
|
00044148
|
SIDA Trust Fund
|
Suede
|
2006
|
21/12/2006
|
4 354 136,43
|
Gouvernance
|
APEC
|
00039943
|
Cost Sharing
|
Suisse
|
2006
|
10/02/2006
|
155 038,76
|
Gouvernance
|
APEC
|
00049070
|
Cost Sharing
|
Suisse
|
2005
|
07/11/2005
|
629 921,26
|
Gouvernance
|
APEC
|
00052830
|
Cost Sharing
|
Suisse
|
2006
|
23/08/2006
|
650 406,50
|
Gouvernance
|
APEC
|
00052830
|
Cost Sharing
|
Suisse
|
2006
|
05/12/2006
|
165 289,26
|
Total APEC
|
281.699 027,03
|
Gouvernance
|
CMJ
|
00052300
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2006
|
31/08/2006
|
373 134,33
|
Total CMJ
|
373 134,33
|
Gouvernance
|
Contentieux
|
00051168
|
Cost Sharing
|
Belgique
|
2007
|
15/02/2007
|
259 403,37
|
Gouvernance
|
Contentieux
|
00051168
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2006
|
26/04/2006
|
434 782,61
|
Gouvernance
|
Contentieux
|
00051168
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2006
|
08/09/2006
|
476 190,48
|
Gouvernance
|
Contentieux JM
|
00055845
|
Cost Sharing
|
Canada
|
2007
|
27/02/2007
|
190 607,63
|
Total Contentieux
|
1.360.984,09
|
Gouvernance
|
PACO
|
00051075
|
Cost Sharing
|
Canada
|
2006
|
31/03/2006
|
1 052 631,58
|
Gouvernance
|
PACO
|
00051075
|
Cost Sharing
|
Canada
|
2006
|
09/11/2006
|
44 642,86
|
Total PACO
|
1.097.274,44
|
Gouvernance
|
SPEC
|
00045670
|
Cost Sharing
|
Belgique
|
2005
|
02/10/2005
|
1 201 923,08
|
Gouvernance
|
SPEC
|
00045670
|
Cost Sharing
|
Belgique
|
2005
|
26/09/2005
|
1 219 512,20
|
Gouvernance
|
SPEC
|
00048018
|
Trust Fund
|
Belgique
|
2005
|
29/11/2005
|
584 795,32
|
Gouvernance
|
SPEC
|
00047196
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2005
|
30/08/2005
|
7 005 253,94
|
Gouvernance
|
SPEC
|
00045760
|
Trust Fund
|
EU
|
2005
|
23/12/2005
|
4 705 882,35
|
Gouvernance
|
SPEC
|
00045760
|
Trust Fund
|
EU
|
2005
|
21/06/2005
|
6 024 096,39
|
Gouvernance
|
SPEC
|
00045760
|
Trust Fund
|
EU
|
2006
|
30/03/2006
|
1 184 834,12
|
Gouvernance
|
SPEC
|
00045760
|
Trust Fund
|
EU
|
2006
|
25/05/2006
|
181 760,20
|
Gouvernance
|
SPEC
|
00045760
|
Trust Fund
|
EU
|
2006
|
25/05/2006
|
19 387 755,10
|
Gouvernance
|
SPEC
|
00045670
|
Cost Sharing
|
GOUV RDC
|
2005
|
06/09/2005
|
1 600 000,00
|
Gouvernance
|
SPEC
|
00047239
|
Cost Sharing GOUV
|
GOUV RDC
|
2005
|
10/11/2005
|
1 600 000,00
|
Gouvernance
|
SPEC
|
00045670
|
Sida Trust Fund
|
Suede
|
2005
|
20/12/2005
|
1 178 660,05
|
Total SPEC
|
45.874.472,75
|
TOTAL GOUVERNANCE
|
336.310.246,29
|
|
2. UNITE PAUVRETE
|
Pauvreté
|
Dégradation Sol
|
00042400
|
Cost Sharing IFAD
|
IFAD
|
2005
|
28/09/2005
|
28 000,00
|
Total Dégradation
|
28.000,00
|
Pauvreté
|
Volcan
|
00053853
|
Cost Sharing
|
Suisse
|
2006
|
18/12/2006
|
330 578,51
|
Total Volcan
|
330.578,51
|
Pauvreté / FM
|
Fonds Mondial
|
00012255
|
Cost Sharing
|
GF
|
2004
|
12/05/2004
|
812 998,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00012255
|
Cost Sharing
|
GF
|
2004
|
19/11/2004
|
1 283 007,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00012255
|
Cost Sharing
|
GF
|
2004
|
01/01/2004
|
2 110 148,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00012255
|
Cost Sharing
|
GF
|
2005
|
05/04/2005
|
291 915,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00012255
|
Cost Sharing
|
GF
|
2005
|
06/06/2005
|
317 567,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00012255
|
GF Fund
|
GF
|
2005
|
27/12/2005
|
505 830,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00012255
|
GF Fund
|
GF
|
2006
|
14/07/2006
|
701 481,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00039907
|
Cost Sharing
|
GF
|
2004
|
04/10/2004
|
3 242 862,76
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00039907
|
Cost Sharing
|
GF
|
2005
|
14/04/2005
|
3 026 624,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00039907
|
Cost Sharing
|
GF
|
2005
|
17/11/2005
|
15 110 299,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00039907
|
GF Fund
|
GF
|
2006
|
14/07/2006
|
8 763 156,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00039907
|
GF Fund
|
GF
|
2006
|
27/12/2006
|
4 339 856,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00039907
|
GF Fund
|
GF
|
2007
|
25/04/2007
|
7 765 944,81
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00039947
|
Cost Sharing
|
GF
|
2004
|
04/10/2004
|
1 441 185,54
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00039947
|
Cost Sharing
|
GF
|
2005
|
14/04/2005
|
4 314 812,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00039947
|
Cost Sharing
|
GF
|
2005
|
17/11/2005
|
14 264 419,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00039947
|
GF Fund
|
GF
|
2006
|
20/07/2006
|
2 728 442,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00039947
|
GF Fund
|
GF
|
2006
|
22/12/2006
|
3 743 078,00
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00039947
|
GF Fund
|
GF
|
2007
|
07/05/2007
|
463 141,96
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00039947
|
GF Fund
|
GF
|
2007
|
08/05/2007
|
3 781 521,02
|
Pauvrete / FM
|
Fonds Mondial
|
00053596
|
GF Fund
|
GF
|
2006
|
10/11/2006
|
4 725 723,00
|
Total Fonds Mondial
|
83 734 011,09
|
TOTAL PAUVRETE
|
84 092 589,60
|
|
3. UNITE POST CONFLIT
|
Post Conflit
|
COMREC
|
00012253
|
Cost Sharing
|
Canada
|
2007
|
27/02/2007
|
85 799,15
|
Post Conflit
|
COMREC
|
00056380
|
Cost Sharing
|
Espagne
|
2007
|
06/03/2007
|
661 250,00
|
Post Conflit
|
COMREC
|
00012253
|
TTF CPR
|
IBRD / WB
|
2004
|
31/12/2004
|
2 220 000,00
|
Post Conflit
|
COMREC
|
00012253
|
Cost Sharing
|
Japon
|
2006
|
30/03/2006
|
5 689 655,17
|
Post Conflit
|
COMREC
|
00012253
|
Cost Sharing
|
Norvège
|
2006
|
14/12/2006
|
878 594,25
|
Post Conflit
|
COMREC
|
00052922
|
Cost Sharing
|
UNOCHA
|
2006
|
25/04/2007
|
849 462,00
|
Total Comrec
|
10.384.760,57
|
Post Conflit
|
IDP
|
00040022
|
Cost Sharing
|
Norvège
|
2004
|
10/12/2004
|
1 127 977,60
|
Total IDP
|
1.127.977,60
|
Post Conflit
|
K2 Link
|
00040035
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2004
|
01/10/2004
|
3 770 028,99
|
Post Conflit
|
K2 Link
|
00040035
|
Cost Sharing
|
DIFD
|
2005
|
26/07/2005
|
2 689 370,04
|
Total K2 Link
|
6.459.399,03
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing
|
Espagne
|
2004
|
13/05/2004
|
355 450,24
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing
|
Espagne
|
2004
|
07/07/2004
|
370 590,00
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Trust Fund
|
EU
|
2005
|
25/08/2005
|
1 723 095,53
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing
|
France
|
2004
|
15/12/2004
|
265 251,99
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing
|
France
|
2004
|
23/06/2004
|
367 647,06
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing
|
France
|
2004
|
19/10/2004
|
369 458,13
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing
|
France
|
2004
|
09/11/2004
|
381 679,39
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing
|
France
|
2004
|
30/12/2004
|
1 061 007,96
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing
|
France
|
2005
|
21/12/2005
|
470 588,24
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing
|
France
|
2005
|
09/11/2005
|
968 523,00
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
TTF CPR
|
IBRD / WB
|
2004
|
31/12/2004
|
1 386 420,00
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing WB
|
IBRD / WB
|
2005
|
21/10/2005
|
1 181 190,60
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing WB
|
IBRD / WB
|
2005
|
31/10/2005
|
1 249 757,40
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
TTF CPR
|
IBRD / WB
|
2006
|
05/01/2006
|
3 500 000,00
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing WB
|
IBRD / WB
|
2006
|
13/03/2006
|
1 869 079,80
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing
|
IBRD / WB
|
2006
|
04/05/2006
|
1 215 474,00
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing
|
IBRD / WB
|
2006
|
05/05/2006
|
934 539,90
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing WB
|
IBRD / WB
|
2006
|
16/05/2006
|
1 627 878,00
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing WB
|
IBRD / WB
|
2006
|
17/11/2006
|
813 939,00
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing WB
|
IBRD / WB
|
2007
|
16/01/2007
|
208 292,90
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing
|
IBRD / WB
|
2007
|
12/03/2007
|
208 292,90
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
TTF CPR
|
Ireland
|
2007
|
10/01/2007
|
414 473,68
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
SIDA Trust Fund
|
Suède
|
2004
|
10/12/2004
|
297 619,05
|
Post Conflit
|
MRR
|
00012252
|
Cost Sharing
|
Suède
|
2007
|
12/03/2007
|
300 000,00
|
Total MRR
|
21.540.248,77
|
Post Conflit
|
POST BRASSAGE
|
00052654
|
Cost Sharing
|
DFID
|
2006
|
20/07/2006
|
6 375 227,69
|
Total Post Brassage
|
6.375.227,69</TD< tr>
|
Post Conflit
|
Reconciliation Ituri
|
00012251
|
Cost Sharing
|
Norvège
|
2005
|
28/10/2005
|
998 770,74
|
Post Conflit
|
Reconciliation Ituri
|
00012251
|
Cost Sharing
|
Norvège
|
2006
|
05/12/2006
|
159 744,41
|
Total Ituri
|
1.158.515,15
|
TOTAL POST CONFLIT
|
47.046.128,81
|
|
TOTAL GENERAL
|
467.448.964,70
|
Commentaires
Total gouvernance : 336.310.246,29 USD $ soit
72%
Total pauvreté : 84.092.589,60 USD $ soit
18%
Total post conflit : 47.046.128,81 USD $ soit
10,06%
Total général : 467.448.964,70 USD $
Sur le montant total affecté pour les
contributions programmatiques de PNUD, 18% seulement de fonds sont
orienté à la lutte contre la pauvreté
5.2.5. Programme
d'Appui au Secteur de Microfinance 2004-2007((*)1)
(Voir tableau en annexe).
Commentaires
Total autres rubriques : 1.680.175 USD $
Total rubrique crédit : 570.000 USD
$
Total général du projet : 2.250.175 USD
$
Dans ce tableau nous nous remarquons que total du montant
affecté pour le programme d'appui au secteur de microfinance
2004-2007 est de 2.250.175 USD (100%). Sur ce montant 570.000 USD seulement
soit 25% et le reste du montant 1.680.175 USD soit 75% sont
affectés au crédit.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail, il est extrêmement important
de relever que la préoccupation essentielle a été
d'examiner les différentes pistes de solution que la microfinance et les
ONG de financement de PME et PMI proposent dans le processus de la lutte contre
la pauvreté en République Démocratique du Congo. Notre
travail a porté sur problématique du management de
financement des organismes internationaux en République
Démocratique du Congo. « Cas de l'appui du
PNUD dans le secteur de micro finance 2004-2007 ».
Dans cette démarche, il a été
question de souligner l'importance et le rôle prépondérant
du secteur de la microfinance dans un pays où la pauvreté des
masses est l'une des caractéristiques les plus frappantes. Il est donc
vrai que la situation de la pauvreté en RD Congo est inquiétante
et c'est un mal qu'il faut éradiquer car le bilan humain de la
pauvreté est lourd. Si l'on considère l'indicateur d'une
dépense moyenne journalière par personne, celui-ci est
estimé inférieur à 1 $. Il ressort que la pauvreté
est massive et frappe la majeure partie de la population congolaise. Le PIB
par tête d'habitant se situe à 150 $, l'un des plus bas au monde.
Lutter contre la pauvreté dans de telles proportions nécessite
une intervention multidimensionnelle et de longue durée. Ensuite,
l'étude de l'évolution du secteur de la microfinance montre
qu'elle est une solution durable pour le développement du pays
étant donnée qu'elle est encore dans sa première phase de
développement.
En ce qui concerne la répartition des contributions
programmatiques PNUD/RDC 2004-2007, nous constatons que sur le montant total
égal à 467.448.964,70 USD $, soit 100% il y a 84.092.589,60 USD
$, soit 18% du montant seulement qui est affecté au secteur de lutte
contre la pauvreté 47.046.128,81 USD $, soit 10% pour la période
post-conflit et 336.310.246 USD soit 72% rentre dans le compte de la
gouvernance. De ce fait il y a lieu d'observer un déséquilibre
dans la répartition des fonds.
Comme vous pouvez également le constater dans le
tableau en annexe de notre travail, sur le montant total du projet :
2.250.175 USD $ l'enveloppe réservée au crédit,
c'est-à-dire à la demande directe de service de
microfinance : 570.000 USD $ soit 25% et 1.680.175 USD $ soit 75 % aux
autres rubriques de ce projet sur la microfinance.
Au regard de cette situation, il est évident que le
montant affecté à la rubrique du crédit est antisocial et
ne peut satisfaire tant soit peu la demande congolaise en matière de
microfinance.
Il y a lieu donc de dire que la microfinance marche encore
à pas de tortue, elle rencontre encore des nombreuses difficultés
qui ne lui permettent pas encore de faire totalement preuve de sa
capacité.
Considérant ce qui précède, il faut
reconnaître que la faiblesse des capacités de financement au
niveau des institutions de microfinance (IMF), des Bailleurs des Fonds et de
l'Etat, les manques des concertations et de synergie entre les bailleurs de
fonds et les différents intervenants dans le secteur ont bloquées
l'épanouissement du secteur.
Aussi,faudra-t-il dire, l'inadéquation entre
l'offre et la demande des services financières et la faible
diversité des produits financiers offert à la populations ont
rendu inefficace l'action des institutions de microfinance existants. Bien plus
la modicité des fonds propres, quasi inexistants de fonds de roulement
n'ont pas de permis de diversifier les produits financiers à offrir aux
populations. Plus encore, l'inexistence d'une politique nationale
sérieuse en la matière n'a pas permis de mieux canaliser l'action
des bailleurs de fonds internationaux.
Toutes ces causes ont valablement handicapé le
succès dudit secteur. Ainsi, il convient de dire que, en vue de
lutter contre la pauvreté et pour un développement
intégrale de la RD Congo la société devra réclamer
aux institutions de micro finance une politique ou des stratégies pour
un meilleur développement du secteur c'est-à-dire mettre en place
un cadre national spécifique de concertation efficace des tous les
intervenants du secteur (Gouvernement, Banque Centrale du Congo, Bailleurs de
Fonds ? Praticiens et Promoteurs des structures). Et ce, en vue
d'identifier les contraintes à l'émergence du secteur de la
microfinance.
Au niveau sectoriel, l'analyse de l'essor du secteur de
la micro finance a souligné que l'émergence du secteur est
fonction d'une mise en place d'une stratégie nationale de la
microfinance c'est-à-dire la professionnalisation et la
pérennisation du secteur et enfin favoriser l'émergence et le
développement des institutions de microfinance à capitaux
nationaux. Car ces sont des conditions majeures pour l'émergence dudit
secteur. Dans ce cadre, plusieurs options peuvent être adoptées,
entre autres :
- Encourager le regroupement des structures en association
professionnelle viables et fortes ;
- Favoriser l'accès à la formation,
échange d'expérience à tous les praticiens viables ;
- Contribuer à une plus grande structuration de la
profession et renforcer la participation des institutions dans la conception
et la mise en oeuvre des programmes en faveur du secteur ;
- Subventionner la création des structures à
capitaux nationaux dans le secteur ;
- Encourager la viabilité et la
pérennité des IMF et l'accroissement d'une offre de services
diversifiés ;
- Améliorer la capacité de gestion des IMF
pour une bonne gouvernance et le développement des compétences
nationales.
Notons cependant qu'il est nulle de dire que la
microfinance est un outil indispensable dans le processus de la lutte contre la
pauvreté en République Démocratique du Congo dans la
mesure où grâce à elle, il y aura création des
petites et moyennes entreprises et industrie (PME, PMI) qui seront
résultat de l'accomplissement de la mission des IMF en RD Congo.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. AMIEL., M. et al, Management de l'organisation,
Ed. DeBoeck et Larcier, Paris-Bruxelles, 1998.
2. ANSOFF, H.I ; Strategic management, Ed.Mc
Millan, 1979.
3. BOURGOIN, H., L'Afrique malade de management, Ed.
Jean Picollec, Paris, 2001.
4. CONSO, P., La gestion financière de
l'entreprise, Ed. Dunod, Paris, 1985.
5. COSER, L., La fonction sociale du conflit, Ed.
Du Seuil, Paris, 1956.
6. ETZIONI, A., Les organisations modernes, Ed.
d'organisations,
Paris, 1985.
7. DRUCKER, P., Le management en question, Ed. Tendances
actuelles, Paris, 1972.
8. FAYOL, H., Administration industrielle et
générale, Ed. Gauthier -villard, Paris, 1983.
9. FAURE, R., Précis de recherche
opérationnelles, 3ème Ed. Elément de la
recherche opérationnelle, Paris, 1978.
9. GELINNER O., Stratégies de l'entreprise et
motivation des hommes, Ed. A.T, Paris, 1986.
10. HERBERT, S., Administrative Behavior. Astudy of
decision making process in Administration organization, 1947.
11. IBULA, M. K., La consolidation du management public
Zaïrois, Ed.PUZ, Kinshasa, 1987.
12. Joséphine LUBUNA, Le diagnostic stratégique
par CHECK-LIST de la Gestion des Entreprises Privées de l'axe ETO-DUE
de 1970-1975, LII en Management & Science Economique des Gestion
des Entreprises, 2002-2003.
13. KINZONZI, M.N.K et PEROCHON, C., Comptabilité
générale élémentaire, Ed. Foucher, Paris,
1989.
14. KOTLER et DUBOIS, Marketing Management,
11ème éd., Nouveaux Horizons, Paris 2003.
15. MINTZBERG, H, Le management. Voyage au centre des
organisations, Ed. Les organisations, Paris, 1998.
16. N'SAMAN-O-LUTU et MWAMBA MATANZI, «la
théorie de conflit et son application en RDC. Une vision
managériale de cohabitation pacifique entre ethnies et la
communauté Tusti du sud -Kivu », in MES, n°24,
Kinshasa.
17. Oscar N'SAMAN-O-LUTU et Godé ATSWEL-OKEL,
Comprendre le management (Culture Principes, Outils et Contigence),
Ed.CAPM, Kinshasa 2007, pp.260-270.
18. Richard MOSESI, Importance de la publicité
dans une société de la place, Cas de la
Société MARSAVCO-ZAIRE dans la publicité de savon
Brillant, 1995-1996.
19. ROUSSEAU P., Comprendre et gérer les conflits
dans les entreprises et les organisations, Ed. Chronique sociale, Paris,
1988.
20. TAYLOR, F. W., Principles of Scientific
Management, New York, 1912.
21. VAN DE VEN et DELBEO, A.L., A task contigent model of
work unit structure, in Administration science, Quartely, Paris, 1974.
II. Autres références
1. Analyse financière du système bancaire au 30
juin 2003, Banque Centrale, août 2003.
2. Analyse des opportunités d'investissement pour le
développement du secteur de la Microfinance (rapport final) : Marc
Jacquand USD/FENU en collaboration avec Bababar Sambe (Consultant
Indépendant ) avec la participation de : Daniel MUKOKO (
Economiste PNUD), Decki KIPUKA (Chargé de programme /PNUD).
3. Banque Mondiale (2005), République
Démocratique du Congo (Santé, Nutrition et population) rapport
analytique santé pauvreté Banque Mondiale et Ministère
de la santé, Kinshasa.
4. BIM : Introduction en bourse de l'IMF
Compartamos-03 juillet 2007 Fréderic PONSOT.
5. C-D-P- Organisations professionnelles agricoles et
Microfinance, un partenariat qui progresse-18 décembre 2007, Betty
WAMPFLER et François DOLIGEZ.
6. Document intérimaire de stratégies de
réduction de la pauvreté, DRC/PNUD, mars 2002.
7. E-mail : yvette.ranaivo@undp.org.
8. Financing small, medium, and micro entreprises in
post-conflict situation: microfinance opportunities in the DRC, OECD
Development Centre, M. Santos, April 2007.
9. Fonds social - document de présentation.
10. Lutter contre la pauvreté par l'Epargne et le
crédit, CEPAS, 1999.
11. Le financement de la Microfinance des pays en
développement : Y a -t -il encore un rôle pour les
subventions ? -27 Février 2007 Claude FRANKA.
12. L'efficacité de l'aide en Microfinance : la
banque mondiale et le PNUD en question - Karin BARLET -24 avril 2007.
12. Note de présentation de la situation
économique de la RDC, Banque Centrale, octobre 2003.
13. Plan cadre des Nations-Unies pour l'aide au
développement (UNDAF), organisation des Nations-Unies, DRC.
14. RIFIDEC-Document introductif.
15. Rapport de mission, FINCA, M. Vaillancourt,
2000.
16. Projet PNUD/FAO/DRC/2000/001, rapport
d'évaluation, mars 2003.
E-Mail
- http : www//undp.org/news.aspx ? news
ID=50
- http : www//undp.cd/ news.aspx ? news
ID=7
Contacts
FENU (microfinance/RDC Projet PASMIF), Monsieur Prosper
Colman Fofo Houenou, Conseiller Technique Résident-PASMIF
E-Mail : prosper. houenou@undp.org
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
ii
DEDICACE
iii
LISTE DE QUELQUES ABREVIATIONS
iv
AVANT-PROPOS
v
INTRODUCTION GENERALE
1
1.
Problématique
1
2. Hypothèse
2
3. Intérêt et
Choix du sujet
3
4. Méthodologie du
travail
3
5. Techniques
3
5.1. Méthodes
4
6. Délimitation du
sujet
4
6.1. Espace d'étude
4
6.2. Période d'étude
4
7. Subdivision du
travail
4
PREMIER PARTIE : L'APPROCHE
THEORIQUE
6
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS
GENERALES
6
1.1. Le management
6
1.2. Définition du management
6
1.2.1. Le management est un art
7
1.2.2. Le management est une science
7
1.3. Différentes écoles du
management
7
1.3.1. L'école classique
8
1.3.2. Ecole des relations humaines
9
1.3.3. Ecole moderne de management
9
1.3.3.1. L'approche scientifique
9
1.3.3.2. L'approche systémique
9
1.3.3.3. L'approche de la contingence
9
1.3.3.4. L'approche japonaise
9
1.3.3.5. L'approche d'excellence
9
1.3.3.6. L'apport congolais : le
N'samanisme un mythe ou une réalité ?
9
1.3.3.7. Partir de rien, pour bâtir un
monument
9
1.3.3.8. Le manager doit braver la
peur
9
1.3.3.9. Savoir oser
9
1.3.3.10. Faire mieux-mieux
9
1.3.3.11. Prendre des risques
calculés
9
1.3.3.12. Le manager doit lutter contre la
pauvreté
9
1.3.3.13. Le manager coopère avec les
entrepreneurs
9
1.3.3.14. Le manager avance en désordre
au lieu de rêver sur place
9
1.3.3.15. La culture managériale doit
être instantanée
9
1.3.3.16. Le manager doit avoir un
modèle
9
1.3.3.17. Le manager, c'est celui qui change
la procédure
9
1.3.3.18. La tête du manager doit
être pesante
9
1.3.3.19. Le manque de temps est une perte de
temps
9
1.3.3.20. Intervenir quand c'est
nécessaire
9
1.3.3.21. Les dix règles du
manager
9
1.2. Le financement
9
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE
PRATIQUE
9
CHAPITRE II : PRESENTATION DU PROGRAMME
DES NATIONS POUR LE DEVELOPPEMENT (PNUD)
9
2.1. Généralités sur les
Organisation des nations unies (O.N.U)
9
2.1.1. Création
9
2.1.2. Objectifs de l'O.N.U
9
2.1.3. Les organes
9
2.1.4. Organisation structurelle de
l'O.N.U : Organigramme
9
2.1.5. Secteur et mode
d'intervention
9
2.2. PNUD
9
2.2.1. Historique
9
2.2.2. Création et
délocalisation
9
2.2.3. Objectif
9
2.2.4. Vision d'intervention
9
2.2.5. Quelques concrétisations du PNUD
en RDC
9
2.2.6. Les indices et stratégies
managériales que le PNUD à appliquer pour atteint ses objectifs
principaux
9
2.2.5. Dix recommandations principales du
PNUD
9
2.2.6. L'organigramme du PNUD/RDC
9
CHAPITRE III : L'INTERMEDIATION DE LA
MICROFINANCE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
9
3.1. Historique et essor de la Microfinance en
République Démocratique du Congo
9
3.2. Typologie des principaux acteurs
9
3.2.1. Les institutions de
microfinance
9
3.2.2. Les pouvoirs publics
9
3.2.3. Les organisations
professionnelles
9
3.2.3.1. Le regroupement des institutions du
système de financement décentralise du Congo
9
3.2.3.2. Le regroupement des institutions de
microfinance
9
3.2.4. Les Bailleurs de Fonds
9
3.3. Reconnaissance institutionnelle des
systèmes de microfinance, opportunités et contraintes à
l'émergence et au développement en République
Démocratique du Congo
9
3.3.1. Cadre réglementaire des
institutions de microfinance en RDC : situation actuelle et perspectives
d'avenir
9
3.3.2.1. Les principales opportunités au
développement du secteur de la microfinance
9
3.3.2.2. Les principales contraintes au
développement du secteur de la microfinance
9
1. Les contraintes structurelles qui
caractérisent la situation dans le secteur microfinance
9
2. Les contraintes au niveau des institutions
de microfinance
9
CHAPITRE IV : ETUDE DE CAS SUR QUELQUES
INSTITUTIONS DE LA MICROFINANCE APPUYEES PAR LE PNUD EN RDC
9
4.1. Hope RDC
9
4.1.1. Présentation
9
4.1.2. Culture de l'épargne
9
4.1.3. Les opérations de Hope
RDC
9
4.1.4. Performance de l'institution
9
4.1. Programme d'appui au secteur de la
microfinance (PASMIF)
9
4.2.1. Sommaire générale
9
4.2.2. Objectif
9
4.2.3. Résultats attendus
9
4.2.4. Identification et diagnostic d'IFM
élaboration de plan de gestion managériale et de performances
d'investissement stratégique
9
4.3. FINCA en République
Démocratique du Congo
9
4.3.1. Evolution
9
4.3.2. Objectifs
9
4.4. Autres initiatives pour le
développement de l'épargne et du crédit
9
CHAPITRE V : QUELQUES CONSIDERATIONS SUR
LE MANAGEMENT DE LA MICROFINANCE EN RDC
9
5.1.1. Nouveaux horizons pour l'expansion du
secteur de la microfinance
9
5.1.2. Les actions immédiates
9
5.1.3. La stratégie du secteur de
microfinance et sources en RDC
9
5.1.4. Recommandation
9
5.1.5. Les actions à moyen et à
long terme
9
5.1.6. Niveau d'évolution de dossier
d'agrément
9
5.2. La mission des FENU en RDC (2003) en vue
de l'élaboration de document intérimaire, de stratégie de
la réduction de la pauvreté (DSRP)
9
5.2.1. Cadre général
9
5.2.2. La situation actuelle
9
5.2.3. C-DSRP-I et place de la
microfinance
9
5.2.4. Répartition des contributions
Programmatiques PNUD-RDC 2004-2007
9
5.2.5. Programme d'Appui au Secteur de
Microfinance 2004-2007
9
CONCLUSION GENERALE
9
BIBLIOGRAPHIE
9
Annexe
TABLE DES MATIERES
9
* (1) EKOFO PANZOKO J.F. Le
secteur de la microfinance une opportunité pour le développement
de notre pays, In carrefour microfinance.
* (1) KINDINDA
SHANDUGO, Ph. D. Principe généraux de management, Centre
de recherche de l'Université Pédagogique Nationale de Kinshasa,
2005, p.12.
* (1) Frederik
W. TAYLOR, les principes scientifiques de management, New York Harper et
Row, 1947.
* (1) Henri
FAYOL, Général Industriel management, traduit par
constance, STRONG, London, Pilman, 1949, p.19.
* (1) Elton
MAYO, Le management et l'action du leader dans une entreprise de production
en République Démocratique du Congo.
* (1) William
OUCHI, Théorie Z: How American Business can meet the japanes challenge,
Roading, mass: Addison -wesly, 1981.
* (1) Thomas J.
Peter et Rober H Waterman, Prix de l'excellence, les secrets des meilleurs
Entreprises, Paris, Edition Inter- Edition, 1993.
* (2)
N'SAMAN-O-LUTU, 2008.
* (3)
VAILLANCOURT, R., la prospective, Méta futurs articles de
réflexion, 1997.
* (1) Le peuple
Luba est une catégorie ethnique congolaise vivant en majorité
dans la province du Kasaï oriental.
* (2) Sainte
bible, 1er livre de Samuel 17, 1-53.
* (3) Le Yaka
est une ethnie congolaise, province de Bandundu, République
Démocratique du Congo.
* (1) Le peuple
Mbuun est une tribu congolaise, province du Bandundu, République
Démocratique du Congo.
* (1)
N'SAMAN-O-LUTU, Conférence sur le thème
« Créateurs d'emploi et non quémandeur, tenue vendredi
23/01/2008 à l'Université du CEPROMAD, Kinshasa.
* (1)
N'SAMAN-O-LUTU, PAYANZO et Godé ABTSWEL-OKEL, comprendre le
management, Ed. CAPM, chaire, Kinshasa RDC/2007, pp.260 à 270.
* (1)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Financement
* (1) Message
du Secrétaire Général de l'ONU BAN KI-MOON du le 25
février 2008.
* (1)
http :
//fr.wikpedia.org/wiki/da@developpement
humain 2008, p.3.
* (1) http :
//www.undp.org/newsaspx ? news ID=50.
* (1) Rapport
annuel du Programme de Nations - Unies pour le Développement,
Décembre 2007.
* (1) Les
COOPEC étaient placées sous la tutelle du Ministère du
Développement Rural.
* (1) La Banque
Centrale du Congo distingue types d'acteurs, les COOPEC et les institutions de
Microfinance, les COOPEC sont considérées comme des
établissements crédits au même titre les banques et les
autres sociétés financières.
* (1) Langue
nationale de la République Démocratique du Congo.
* (1) Rapport
annuel de la Banque Centrale du Congo/RDC, année 2003.
* (1) Parmi ces
associations et ONG, on peut citer : l'association pour l'Assainissement
et le Développement Intégral(AADI), le Centre d'Etudes du
Développement Intégré (CEDIC), la Coopérative
paysanne pour le Développement (COOPADEV), la Mutuelle de santé
et scolaire (MUSSEC), l'Association des Femmes Sunamites (AFESU), CRADEC,
CCDH-12, OREMAS, etc.
* (1) Rapport
intérimaire de recherche (contribution des initiatives de microfinance
à la lutte contre la pauvreté féminine en RDC), pp52-54.
* (1) BCC, RDC
2004.
* (1) Rapport
annuel de la Banque Centrale du Congo/RDC, 2002,2003, 2004 et 2005.
* (1) Bulletin
trimestriel du PNUD/RDC (Projet PASMIF) n° spécial introductif,
octobre 2007, p. 24.
* (1) Op.cit,
p.24.
* (1) Idem,
p.24.
* (1) Bulletin
trimestriel, Op. cit. p.18.
* (1) Recherche
faite par Richard MOSESI-GOTHA sur la microfinance ONGS & les financements
PME-PMI au Congo, Inédit 2007.
* (1) Rapport
annuel de la Banque Centrale du Congo/RDC, année 2002.
* (1)
Contribution des initiatives de microfinance à la lutte contre la
pauvreté en RDC, Décembre 2006, pp. 8, 45-47.
* (2)
Idem.
* OHADA : Organisation pour
l'Harmonisation en Afrique du droit des affaires, regroupant actuellement 16
pays : Bénin, Burkina faso, Caméroun, Comores, Congo,
Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée Bisau, Guinée
Eq. Mali, Niger, RCA, Sénégal, Tchad, Togo, la RDC sera le
17ème Etats membre.
* (1) Banque
centrale : note de présentation de la situation
économique, octobre 2003.
* (2) DRSP-I,
P.9 : « en 2000, l'emploi représente 4 % de la
population active ».
* (1) Rapport
principal : analyse des opportunités d'investissements pour le
développement du secteur de la microfinance (p. 4,5, 6, 7, 8, 9), Marc
Jacquand ( USM/FENU), en collaboration avec Babacar SAMBE ( Consultant
Indépendant ) avec le participation de Professeur : Daniel MUKOKO
SAMBA(Economiste PNUD), Decki KIPUKA (Chargé de programme PNUD),
Novembre 2003.
* (1) Rapport
PNUD: du Projet Programme d'Appui au Secteur de Microfinance 2004-2007,
janvier2008, pp.12-20.
|