La pression de l'aménagement de l'habitat sur l'agriculture urbaine a Kinshasa: cas du lotissement de l'espace maraà®cher Nzeza Nlandu dans la commune de Kisenso( Télécharger le fichier original )par Gabriel KASHIMBA KAYEMBE Université de Kinshasa - Licence en sciences de l'aménagement du territoire 2007 |
II.2. L'espace physiqueII.2.1. TopographieLa ville province de Kinshasa a une superficie de 9.965 km², elle occupe environ 0,4% sur 2.3.45.095 km² de l'ensemble du pays. Sa densité moyenne d'habitant par km² est de 400,38 hab./km² et d'une altitude moyenne d'environ 300 m, composée d'un grand plateau (Plateau du Kwango), d'une chaîne de collines (Monts Ngaliema, Amba, Ngafula), d'une plaine et de marécages au bord du Pool Malebo . La plaine est la partie la plus peuplée et s'étend en forme de croissant de la baie de Ngaliema à l'Est jusqu'au plateau du Kwango à l'Ouest du Pool Malebo. Plusieurs rivières de diverses dimensions traversent les plaines de la ville-province, généralement prenant source dans les collines, coulant du Sud vers le Nord, pour se jeter dans le fleuve Congo. Des lacs de tailles réduites, comme le lac Ma Vallée et le lac Vert, y sont aussi localisés (Atlas de la RDC et encarta 2006). II.2.2. VégétationLe périmètre non urbanisé autour de Kinshasa est couvert d'une savane herbeuse parsemée d'arbuste. En général le sol est pauvre et sablonneux du type Kalahari. Le sol de Kinshasa est sableux fin à sablo argileux ; sol répandu sur toute la région constituant des substrats relativement secs, dus en partie à leur forte perméabilité et de leur faible réserve en eau. Le déficit hydrique durant la période de Mai à Août est à l'origine du caractère mésophyte et arbustif de la savane. Figure n° 1 : vue satellitaire de Kinshasa (wikkipedia.fr) La plupart de ces sols sableux sont vulnérables à l'érosion de l'eau ruisselante. Ces sols présentent des caractères physiques et mécaniques suivants : une texture essentiellement sableuse fine, une cohésion presque nulle, un angle de frottement interne élevé, un pH acide, des coefficients d'uniformité faible. Dans les secteurs déboisés en pente, des rigoles et plus couramment des ravins et ravines entaillent les versants et menacent dangereusement la ville en coupant de nombreuses voies de communication. De plus, la coupe illicite des bois engendre un coefficient de ruissellement accru qui accélère ce ravinement. Kinshasa avant son occupation urbaine était au départ une forêt caducifoliée subéquatoriale que P. Georges (1974) appelle savane boisée. Malheureusement, cette forêt n'existe plus sur toute la région. On peut rencontrer encore quelques lambeaux conservés comme sur le plateau de l'université de Kinshasa et au quartier Binza Météo dans la commune de Ngaliema. Cette <silva> comprenait au départ 3 niveaux à savoir, selon (P. Georges, Op.cit):
La végétation actuelle est progressivement anthropisée depuis, et a presque disparu et remplacée par un couvert végétal artificiel des plantes nécessaires en majorité fruitières composées des avocatiers, orangers, manguiers, palmiers,... On remarque aussi par endroits certaines cultures d'eucalyptus et d'acacias dans les espaces verts de la ville et d'autres plantes à croissance rapide qui elles, prennent le relais de même que les lotissements intempestifs des espaces verts (Bianda à Mont-Ngafula). Cependant, l'utilisation draconienne de ces arbres comme bois de chauffe est entrain de mettre en mal le nouvel équilibre environnemental de la ville. |
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