Conclusion
D'une manière générale, la convergence ou
la non convergence des 2 referentiels dépend fortement de la norme
étudiée. Ainsi on rencontre que les 2 referentiels traitent les
stocks presque de la même manière que ça soit au niveau de
la définition qu'au niveau de l'évaluation tandis qu'avec les
immobilisations incorporelles quelques points de vue divergent. Certaines
divergences sont dues que les IFRS s'adressent aux grandes entreprises donc
certaines informations sont obligatoires et qui sont facultatives pour les
entreprises du SYSCOHADA. A titre d'exemple les états financiers en IFRS
aussi bien qu'avec le SYSCOHADA, sont composés de beaucoup
d'éléments dont les états annexés mais la
différence est que le SYSCOHADA autorise aux petites entreprises une
présentation plus souple dite de « système
allégé ». Concernant les dispositions
générales des 2 referentiels, le SYSCOHADA dit que les
états financiers doivent vérifier 8 principes comptables dont
certains sont soulignés aussi par les IFRS à savoir la
continuité d'exploitation, la permanence des méthodes
(appelé prééminence de la présentation en IFRS),
l'intangibilité du bilan (c'est le principe de la compensation en IFRS),
l'importance significative et la transparence (c'est le principe de l'image
fidèle et conformité aux IFRS), la méthode de la
comptabilité d'engagement et l'importance relative & regroupement
dites par les IFRS (ne sont pas parmi les 8 principes comptables du SYSCOHADA)
mais sont considérés comme une jurisprudence de la
comptabilité OHADA, le principe de la spécialisation des
exercices qui est considéré comme une jurisprudence IFRS.
Certains principes de base sont acceptés avec le SYSCOHADA tel que le
principe du coût historique (à noter que souvent les
évaluations sont faites comme c'est le cas avec les immobilisations
incorporelles ou les stocks) qui n'est pas autorisé en IFRS et est
plutôt remplacé par la terminologie de la juste valeur. Alors que
les états financiers en IFRS sont obligés de présenter des
informations comparatives (entre 2 exercices), pour les entreprises du
SYSCOHADA cette information reste facultative. Les referentiels évaluent
les stocks de la même manière : le montant le plus faible entre le
coût des stocks et leur valeur nette de réalisation.
D'après la définition des IFRS concernant les immobilisations
incorporelles, on ne peut dire que tel ou tel élément de l'actif
doit etre comptabilisé comme immobilisation incorporelle. En effet cela
dépend de la capacité de l'entreprise à démontrer
l'existence de l'immobilisation incorporelle en se referant sur la
définition. Par exemple, une entité peut arriver à
démontrer qu'elle contrôle sa relation avec
ses clients (par conséquent cette relation peut
être considérée comme immobilisation incorporelle) par
contre une autre, ne disposant pas de pouvoirs légaux pour
protéger sa clientèle et ni de la confiance ou
fidélité de ses clients, ne pourra donc pas comptabilisé
sa relation clientèle comme immobilisation incorporelle. Avec le
SYSCOHADA des éléments d'immobilisations sont
précisés selon le plan comptable des entreprises. Cependant les 2
référentiels retiennent la même méthode
d'évaluation des immobilisations incorporelles qu'elles soient
générées en interne ou acquises
séparément.
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