DEDICACE
Ce travail est dédié :
v A mon oncle, L'HONORABLE DENIS OBA CHABI
qui m'a soutenu sans condition durant toute ma formation. Que ce travail soit
pour lui le début de ma sincère gratitude.
v A mon père Emmanuel CHABI, pour tous
les soutiens affectifs et moraux durant toute ma formation.
v A ma mère, Rosaline KOTCHONI pour
tous les sacrifices consentis à mon égard depuis ma naissance.
Que Dieu la bénisse et la comble de ses grâces.
CHABI Amedée
Je dédie ce travail à :
Ø Mon père Patrice Coovi
BOHOUN pour le goût du travail bien fait qu'il a insufflé
à tous ses enfants et en reconnaissance de tous les efforts consentis
pour mon éducation.
Ø Ma mère Delphine HOUENON
épouse BOHOUN pour la chaleur maternelle qu'elle m'a
procurée pour mon équilibre psychologique .Que Dieu la garde.
Ø Mes frères et soeurs pour
leurs soutiens indéfectibles à mon égard dans mes
études.
BOHOUN D. Thierno
REMERCIEMENTS
Ce travail n'a pu se faire sans l'assistance et le soutien de
certaines personnes à qui nous adressons ici notre profonde
gratitude.
Il s'agit de :
v Notre maître de mémoire,
Docteur Taofic BACHAROU, Enseignant
chercheur à l'EPAC/UAC qui, malgré ses multiples
occupations, a accepté de diriger ce travail ;
v Le Directeur du CREPA-Bénin Monsieur Malomon
Jean YADOULETON, Directeur Résident du CREPA-Bénin pour
son hospitalité, son soutien moral, matériel et pour
l'intérêt particulier dont il a toujours fait preuve par rapport
à nos activités de terrains afin que nous obtenions de bons
résultats ;
v Nos Co-Superviseurs, Messieurs Hector KPANGON et
Edmond ATTAKIN respectivement coordonateur de recherche et chef
service technique au CREPA-BENIN qui, malgré leurs lourdes
responsabilités, n'ont ménagé aucun effort pour
l'aboutissement de ce travail ;
v Madame ADISSODA yadjidé,
Mademoiselle GNACADJA Nathalie et Monsieur Oscar
MEDO pour les conseils surtout sur le plan de rédaction
v Tout le personnel du CREPA-BENIN et du
PNE-BENIN qui de par sa disponibilité permanente et
son dynamisme nous a créé un cadre agréable et gai pour la
réalisation de notre rapport ;
v Messieurs Toussaint O. LOUGBEGNON et
Laurent G. HOUESSOU spécialistes en environnement,
enseignants à la FSA, qui de par leur disponibilité permanente
nous ont aidé à exploiter les données ;
v Tous nos enseignants de l'EPAC pour leur
contribution à notre formation en particulier le Docteur
CHOUGOUROU Daniel qui nous à aider à trouver un
cadre idéal pour le déroulement de notre stage ;
v Nos différentes familles :
v Feue Juliette Agani CHABI et ses
enfants pour leurs soutiens et encouragements au
quotidien ;
v Juliette CHABI dite maman Roman et Léon
CHABI pour leurs multiples soutiens ;
v Céline Agani CHABI et ses
enfants pour leurs soutiens et encouragements au quotidien.
v Pascal Agani, Rogatien CHABI pour leurs
multiples conseils et encouragements ;
v Toutes mes soeurs : Caroline,
Blandine, Florentine et Isabelle afin que ce travail puisse leur servir
d'exemple pour mieux faire ;
v Monsieur Marcelin AKA, Lucien OKE, Michel ADEYEMI,
Séraphin OLOUKOI, pour leurs soutiens et encouragements et tous
ceux qui de près ou de loin ont contribué à notre
formation ;
v Messieurs HOUNKPATIN André,
DEGUENON André et MARCOS Rafiou Fidel
pour leurs soutiens moraux et financiers durant mon cursus
universitaire ;
v Mes tantes et mes oncles pour leurs soutiens moraux et
spirituels ;
v Mademoiselle DAKPOGAN Lorraine pour son
affection durant ma formation ;
v Tous les camarades et amis de la
2ème promotion avec qui nous avons passé de
très bons moments ;
Nos profonds remerciements vont enfin aux Honorables
Membres du Jury pour l'honneur qu'ils nous font en acceptant de juger
ce travail malgré leurs multiples occupations en vue de rehausser sa
qualité.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
ii
TABLE DES MATIERES
iv
LISTE DES PHOTOS
vii
LISTE DES PHOTOS, FIGURES ET
TABLEAUX
vii
LISTE DES FIGURES
viii
LISTE DES TABLEAUX
ix
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
x
RESUME
xi
ABSTRACT
xii
INTRODUCTION
1
CHAPITRE I: PROBLEMATIQUE,
OBJECTIFS, HYPOTHESES ET RESULTATS ATTENDUS DE L'ETUDE
3
1.1. PROBLEMATIQUE
4
1.2. OBJECTIFS DE L'ETUDE
5
1.2.1- Objectif général
5
1.2.2- Objectifs spécifiques
5
1.3. HYPOTHESES
6
1.4. RESULTATS ATTENDUS
6
CHAPITRE II: CADRE DE L'ETUDE
7
2.1 . PRESENTATION DU LIEU DE STAGE :
CREPA-BENIN
8
2.2. STRATEGIE DE PROMOTION DE
L'ASSAINISSEMENT ECOLOGIQUE AU BENIN.
11
2.3. CADRE PHYSIQUE DE L'ETUDE
12
2.3.1. Situation géographique
12
2.3.2. Relief et Sol
14
2.3.3. Végétation et
Climat
14
2.3.4. Hydrographie
15
2.4. CARACTERISTIQUES HUMAINES
15
2.4.1. Peuplement et
Démographie de la commune
15
2.5. SITUATION SOCIO- ECONOMIQUE
16
2.5.1. Agriculture et élevage
16
2.5.2. Commerce
16
Chapitre III: GENERALITES SUR
L'ASSAINISSEMENT ECOLOGIQUE ET LE SIG
17
3.1. GENERALITES SUR L'ASSAINISSEMENT
ECOLOGIQUE
18
3.1.1. Clarification conceptuelle
18
3.1.2. Principes de l'assainissement
écologique
19
3.1.3. Description des latrines ECOSAN
20
3.1.4. Fonctionnement et utilisation
22
3.1.5. Avantages liés aux latrines
ECOSAN
25
3.1.6. Contraintes des latrines ECOSAN
26
3.2. SYSTEME D'INFORMATION
GEOGRAPHIQUE(SIG)
27
3.2.1. Définition et Contexte du
SIG
27
3.2.2. Avantages liés à la
mise en place de SIG pour les ouvrages d'assainissement écologique
27
CHAPITRE IV: MATERIEL ET DEMARCHE
METHODOLOGIQUE
28
4.1. JUSTIFICATION DE LA ZONE D'ETUDE
29
4.2. MATERIEL D'ETUDE
29
4.3. METHODE D'ETUDE
29
4.3.1. Méthodes de collecte des
données
30
4.3.2. Méthodes d'analyse des
données
31
CHAPITRE V : RESULTATS ET
DISCUSSIONS
33
5.1. OUVRAGES ECOSAN REPERTORIES
34
5.1.1. Urinoir
34
5.1.2. Latrines familiales
35
5.1.3. Latrines institutionnelles
36
5.2. PERCEPTIONS DES UTILISATEURS DES
OUVRAGES ECOSAN DANS LA COMMUNE
37
5.3. ANALYSE DE LA DISTRIBUTION
SPATIO-TEMPORELLE DES OUVRAGES ECOSAN DANS LA COMMUNE
38
5.4. ANALYSE DE LA REPARTITION PAR CATEGORIE
(PRIVEE/ INSTITUTIONNELLE) DES LATRINES ECOSAN
45
5.5. UTILUSATION ET ENTRETIEN DES OUVRAGES
ECOSAN
46
5.6. ANALYSE DU DEGRE D'APPROPRIATION
48
5.7. DISCUSSIONS
52
5.7.1. Niveau d'appropriation d'ECOSAN
52
5.7.2. Discussions des résultats
54
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
56
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
59
LISTE DES PHOTOS, FIGURES ET TABLEAUX
LISTE DES
PHOTOS
Photo 1 : Divers formes d'une cuvette de latrine ECOSAN pour une
position accroupie et assise 21
Photo 2 : Emplacement du bidon d'urine des latrines ECOSAN
23
Photo 3 : Stockage d'urine dans le site de maraichage de VIMAS
23
Photo 4 : Séance de vidange de latrine ECOSAN à
plaque chauffante 24
Photo 5 : Tas de fèces Hygiéniques 25
Photo 6 : Urinoir de type ECOSAN 35
Photo 7 : Latrine ECOSAN à fosse unique de type Tec
pan 35
Photo 8 : Vue de face et arrière d'une latrine ECOSAN
à double fosse à plaques chauffantes 36
Photo 9 : Vue de face et arrière d'une latrine ECOSAN
à plaque chauffante à usage collectif 36
LISTE DES
FIGURES
Figure 1: Présentation de l'organigramme du CREPA-BENIN
10
Figure 2: Situation géographique de la commune de
Sèmè-Podji dans le Département de l'Ouémé
13
Figure 3: Cycle de l'Assainissement Ecologique (SEI 2005) 20
Figure 4: Diagramme montrant la perception des
bénéficiaires par rapport à 37
Figure 5: Carte de distribution des ouvrages ECOSAN de type
familial en 2005 39
Figure 6: Carte de distribution des ouvrages ECOSAN de type
familia en 2006 ....40
Figure 7: Carte de distribution des ouvrages ECOSAN de type
familial 2005 à 2007 41
Figure 8: Carte de distribution des ouvrages ECOSAN de type
familial 2005 à 2008 42
Figure 9: Carte de distribution des ouvrages ECOSAN de type
institutionnels.. 43
Figure 10 : Evolution du nombre de latrines
EcoSan de type familial et institutionnel en fonction des
années...................................................44
Figure 11 : Répartition de nombre de type de latrine
ECOSAN en fonction des arrondissements 45
Figure 12 : Niveau d'utilisation des ouvrages ECOSAN 46
Figure 13: Entretien des ouvrages ECOSAN 47
Figure 14: Utilisation de la cendre au niveau des ouvrages ECOSAN
48
Figure 15 : Existence de bidon d'urine au niveau des ouvrages
49
Figure 16 : Avis des bénéficiaires par rapport
au dégagement d'odeur au niveau des latrines
ECOSAN....................................................................50
Figure 17 : Avis des bénéficiaires par rapport au
dégagement d'odeur au niveau des latrines non ECOSAN 51
Figure 18 : Avis des bénéficiaires par rapport
à la gestion des excréta...........51
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Distribution des urinoirs
construits
34
Tableau 2 : Répartition spatiale de la
population de la commune de Sèmè-Podji par sexe et par tranche
d'âge
vi
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS
CREPA : Centre Régional d'Eau
Potable et Assainissement à faible coût
DPLR : Direction de la Promotion de la
Législation Rurale.
DHAB : Direction de l'Hygiène et
Assainissement de Base
DIEPA : Décennie Internationale
de l'Eau potable et de l'assainissement
DDS : Direction Départementale
de la Santé.
ECOSAN : Ecological Sanitation
FPM : Forage à Pompe Manuel.
GPS : Global Positioning
System
GIRE : Gestion Intégrée
des Ressources en Eau
IGN : Institut Géographique
National
INRAB : Institut National de Recherche
Agricole du Bénin.
INSAE : Institut National de la
Statistique et de l'Analyse Economique.
LEPC : Latrine ECOSAN à Plaque
Chauffante
LEDF : Latrine ECOSAN à Double
Fosse
MAEP : Ministère de l'Agriculture de
l'Elevage et de la Pêche.
OMD : Objectifs du Millénaire
pour le Développement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PADEAR : Programme d'Assistance au
Développement du secteur Eau
Potable et Assainissement en milieu
Rural
PEA : Poste d'Eau Autonome.
PH : Potentiel
d'Hydrogène
RGPH : Recensement
Général de la Population et de l'Habitat.
SIG : Système d'Information
Géographique
VIMAS : Village Maraîcher de
Sèmè-Podji
RESUME
Depuis 2006, le CREPA fait la promotion de l'assainissement
écologique (ECOSAN) dans la commune de Sèmè-Podji. Ce
nouveau concept ECOSAN considère les excréta humains comme une
source de nutriments en agriculture. Son introduction, a suscité un
engouement grandissant dans le temps, au sein des populations. Certes, peu
d'elles en étaient bénéficiaires. La présente
recherche a pour objectif de voir comment cette nouvelle approche a
évolué dans le temps au sein des populations c'est-à-dire
connaitre le niveau d'appropriation de l'assainissement écologique de
la commune de Sèmè-Podji.Pour atteindre cet objectif , des
enquêtes de terrain suivies d'observations et d'analyses de
données ont permis d'apprécier les réalités du
terrain. Ceci a permis de comprendre que les latrines ECOSAN sont facilement
réalisables et coûtent moins cher que les latrines classiques ou
celles améliorées à fosse ventilée (VIP). Elles
peuvent être réalisées en matériaux
définitifs (modernes) ou locaux. La vidange de la fosse se fait
manuellement et les produits sont utilisés comme fertilisants dans
l'agriculture. La durée de stockage et la température
élevée à l'intérieur de la fosse hygiénisent
les fèces.
Face aux résultats obtenus, nous souhaitons que cette
approche soit plus vulgarisée dans tous les arrondissements de la
commune.
Mots clés :
Assainissement écologique- Excréta-nutriments.
ABSTRACT
It is six (06) years now since Sèmè-Podji has
been benefiting from ecologic stabilization (ECOSAN).This green stabilization
is assured by CREPA institution. In fact, the new concept of ECOSAN aims at
using human excrements as fertilizer in the agricultural process. But long time
ago, this has not been properly welcomed, though few persons benefited from it.
So, the purpose of the actual research has to do with the evolution in time of
that new approach among people, that is, the present level of the then
stabilization in Sèmè-Podji. In line with this, investigations
for data analysis were made to appreciate the present evolution of works, in
order to reach our goal. This made us see that ECOSAN latrines are, not only
easily realizable, but also cheaper than classic latrines or VIP ones, for
definitive or local materials can be used for their realization. As far as
draining is concerned, it can be made manually, and the wastes may be used as
fertilizer in agriculture. The stock duration and the high temperature inside
the pit create hygiene for buttocks.
So, regarding the present results, we wish that this approach
should be popularized in all the town's arrondissements.
Key word: Ecologic
stabilization-excreta- Nutrient
INTRODUCTION
L'eau et l'assainissement, à l'instar de
l'éducation et de la santé, constituent des
éléments fondamentaux pour la lutte contre la pauvreté
dans le monde. Aujourd'hui, près de 2,6 milliards d'êtres humains
n'ont pas accès à l'assainissement de base (UNICEF, 2006).
L'assainissement et la gestion des excréta humains sont des domaines qui
n'ont pas reçu la même attention comme par exemple
l'approvisionnement en eau. Au Bénin, à peine 4% des
ménages se lavent les mains à l'eau et au savon, 17% des
ménages évacuent correctement leurs déchets, 62% ne
disposent pas d'ouvrages adéquats d'évacuation des
excréta, 37% n'ont pas accès à l'eau potable dans nos
campagnes (EDS III, 2006). Le péril fécal demeure un
problème de santé publique (CREPA, 2003). Les problèmes
d'accès à l'eau et à l'assainissement sont
récurrents. Dans les villes tout comme dans les campagnes l'accès
des populations à l'assainissement est très insuffisant, ce qui
engendre une morbidité importante (diarrhées, etc..) et une
dégradation de l'environnement. Les populations vivent et
élèvent leurs enfants dans un environnement hautement
pollué. La plus grande partie de cette pollution, qui conduit à
des taux élevés de maladies, de malnutrition et de
décès, est due à l'absence de toilettes et de services
d'assainissement adaptés.
Dans le souci de faire face aux nombreux défis du
millénaire, la communauté internationale s'est réunie en
septembre 2000 à l'occasion du Sommet du millénaire des Nations
Unies et s'est fixée huit (08) objectifs dits « Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD) ».Parmi
ceux-ci, celui relatif à l'eau et à l'assainissement consiste
à réduire d'ici 2015, la proportion de la population,
privée d'un accès régulier à l'eau potable et
à l'assainissement.
Face à cette réalité, la
Représentation Nationale du CREPA-BENIN dans sa stratégie a
inscrit dans ses programmes, la promotion de l'assainissement écologique
(ECOSAN). Cependant après de nombreuses années d'essai et
à mi parcours de la phase de dissémination, il est important
d'apprécier l'appropriation fait de l'approche ECOSAN dans la commune
de Sèmè-Podji.
C'est dans ce cadre que s'inscrit notre étude dont le
sujet est intitulé : « Evaluation de
l'Appropriation de l'Assainissement Ecologique dans la commune de
Sèmè-Podji : cas des ouvrages ECOSAN ».
Ce travail est structuré en cinq (05) grands chapitres
dont le premier chapitre est consacré à la
problématique, objectifs, hypothèses et résultats attendus
de l'étude ; les chapitres 2 et 3 aborderont respectivement
le cadre d'étude puis les généralités sur
l'assainissement écologique et le Système d'Information
Géographique (SIG). Quant aux chapitres 4 et 5, ils rendront compte de
la démarche méthodologique adoptée, des
résultats, discussion ainsi que des conclusions et suggestions.
CHAPITRE I: PROBLEMATIQUE,
OBJECTIFS, HYPOTHESES ET RESULTATS ATTENDUS DE L'ETUDE
1.1.
PROBLEMATIQUE
L'accès à l'assainissement constitue un besoin
fondamental pour l'homme et il reste vital pour la dignité et la
santé humaine. Mais cet accès est de plus en plus difficile
à cause des problèmes engendrés par le
développement des villes, l'accroissement des populations et les
diverses pressions qu'exercent ces populations sur les ressources en eau (voix
d'Afrique N° 83).
Dans la commune de Sèmè-Podji, de nombreux
habitats insalubres existent. L'absence de service suffisant est le
résultat de nombreux facteurs, à savoir,l'insuffisance des
ressources financières, le manque d'espace, la difficulté des
conditions géologiques et les capacités institutionnelles
limitées. La population n'a pas accès à des latrines
saines et fiables. Les quelques infrastructures mises en place en vue de
satisfaire les besoins en assainissement sont devenues caduques.
En effet, si les technologies testées jusque
là ont fait leurs preuves, beaucoup reste à faire pour satisfaire
les besoins des populations n'ayant pas accès à une
hygiène saine et à un assainissement adéquat. La demande
de ses habitants en matière d'équipement sanitaire et de service
d'assainissement est en forte croissance. Mais cette demande est souvent mal
identifiée. Ainsi les nombreux efforts fournis individuellement ou
collectivement sont loin de satisfaire les besoins, car les technologies
utilisées en vue de répondre aux besoins en assainissement des
populations sont inadéquates et inappropriées.
Dans ces conditions, il s'agira de mettre à la
disposition des populations et avec leur pleine participation des
systèmes simples, durables et à faible coût en vue
d'assurer la gestion saine des déchets et excréta.
Fidèle à sa logique d'innover en matière
d'assainissement et d'accompagnement des populations à améliorer
leurs conditions sanitaire et de lutte contre la pauvreté, CREPA-BENIN
a entrepris une recherche à travers un projet dénommé
Assainissement Ecologique (ECOSAN) qui est une approche participative de
valorisation des excréta. Les actions menées dans le cadre de ce
projet trouvent leur fondement dans l'amélioration des conditions
socioéconomiques et sanitaires des populations , leurs besoins en
technologies simples et durables appropriées et à faible
coût , l'extrême pauvreté des terres agricoles et
l'habitude de vidange mécanique à un prix prohibitif. Ainsi de
nouveaux types de latrines ont vu le jour.
Cependant après la mise en place de l'approche de
valorisation des excréta depuis 2005 dénommé
« approche ECOSAN », il urge de savoir comment les gens
se sont appropriés cette vision d'assainissement écologique afin
de projeter de nouvelles perspectives, d'où l'objet de la
présente étude
intitulée « Evaluation de l'Appropriation de
l'Assainissement Ecologique dans la commune de Sèmè-Podji :
cas des ouvrages ECOSAN ».
1.2. OBJECTIFS DE L'ETUDE
1.2.1- Objectif
général
L'objectif général de cette étude est
d'apprécier l'appropriation de l'approche ECOSAN dans la commune de
Sèmè-Podji.
1.2.2- Objectifs
spécifiques
- Analyser les atouts et contraintes des ouvrages ECOSAN dans
la commune de Sèmè-Podji.
- Apprécier l'utilisation qui est faite des ouvrages et
leurs états.
- Apprécier le niveau de connaissance de l'approche
ECOSAN au niveau des bénéficiaires et leurs perceptions par
rapport à cette approche.
- Réaliser un géoréférencement des
ouvrages ECOSAN pouvant donner des informations sur leur positionnement
géographique.
- Connaître l'état d'entretien et le niveau
d'utilisation des ouvrages ECOSAN.
1.3. HYPOTHESES
Le niveau de connaissance de l'approche ECOSAN au niveau des
bénéficiaires et leurs perceptions par rapport à cette
approche changent le comportement de la population.
La réalisation du SIG pour les ouvrages ECOSAN
renseignant sur leurs positionnements géographiques, l'état
d'entretien et le niveau d'utilisation constituent un engagement ou un
renoncement définitif aux nouveaux systèmes d'assainissement
envisagés.
1.4. RESULTATS ATTENDUS
- Tous les ouvrages ECOSAN (latrines et urinoirs) sont
répertoriés et géoréférencés.
- L'utilisation faite des ouvrages et l'état ECOSAN
sont connus
- Le niveau de connaissance de l'approche ECOSAN au niveau des
bénéficiaires et leur perception sont connus
CHAPITRE II: CADRE DE L'ETUDE
2.1 . PRESENTATION DU
LIEU DE STAGE : CREPA-BENIN
Le CREPA-BENIN est créé en Avril 1988 et est
placé sous tutelle du Ministère de la Santé (Antenne
Nationale) et situé dans l'enceinte de la Direction
Départementale de la Santé (DDS) Atlantique-Littoral sis à
Placodji. En 1997, le CREPA-BENIN est devenu structure associative à but
non lucratif (Centre National). En novembre 2005, il devient Organisation
Internationale à statut diplomatique (Représentation Nationale).
La Mission du CREPA est de promouvoir l'accès durable
à l'eau potable et aux services d'assainissement de base en
priorité aux populations à faible revenu vivant en milieux rural,
périurbain et urbain afin d'améliorer leur environnement, leurs
conditions de vie et leur santé. Sa vision est de se maintenir comme une
organisation régionale africaine de référence afin de
contribuer à la lutte contre la pauvreté à travers la
promotion de l'accès durable à l'eau potable, de l'hygiène
et des services d'assainissement de base des populations
défavorisées en vue d'atteindre les Objectifs du
Millénaire pour le Développement.
La stratégie du CREPA repose sur 3 piliers à
savoir:
· Les Technologies Appropriées
· Les Approches Participatives
· Le Mécanisme de financement endogène
Les domaines d'intervention du CREPA sont :
1. Recherche -action
§ Système de pré collecte des ordures
ménagères
§ Citernes hors-sol
§ Toilettes à Chasse Manuelle
§ PACOL, Services Communautaires de Base (SCB)
§ ECOSAN
§ PROGEBOUE
2. Renforcement de capacités
§ Technologies Appropriées (latrines, puits à
grand diamètre, impluvium, lavoir - puisard etc.)
§ Approches Participatives (SARAR/PHAST, MARP, AECM)
3. Information - Documentation
§ Info CREPA, ECOSAN-Info, Echos du réseau, Sources
nouvelles
§ Centre de documentation (ouvrages AEPHA, Mémoires,
Rapports etc.)
4. Développement de mécanisme de
financement endogène
§ Micro crédits
§ Tontine
5. Expertises
§ Études
§ Évaluations
§ Formation à la demande et sur catalogue
CREPA Siège
(CS)
Comité de Pilotage
(CP)
Réseau national du Centre de ressources
Coordination des Recherches
Direction Résidente
Secrétariat Administratif
Communication Documentation et Information
Service Administratif et Financier
Service
Technique
Service Développement communautaire et Formation
Technicien
Sociologue
Comptable
Responsable Centre de Ressources
Gardien
Chauffeur
Planton
Figure 1
: Présentation de l'organigramme du
CREPA-BENIN
2.2. STRATEGIE DE PROMOTION DE L'ASSAINISSEMENT ECOLOGIQUE
AU BENIN.
L'introduction de l'approche ECOSAN au Bénin à
travers la représentation nationale du CREPA date de 2002 et a suivi
quatre phases. La première phase (2002-2003) est celle de la
préparation et de la formation d'une équipe ECOSAN qui a
élaboré des protocoles de recherches extensives, les sites
choisis pour la réalisation des ouvrages et les essais agronomiques sont
le village Anagbo dans l'arrondissement de Kpanrou commune d'Abomey-Calavi et
le quartier Agla à Cotonou. Une sensibilisation des populations a
accompagné cette phase.
La deuxième phase (2003-2004) est celle de la mise en
oeuvre de projet pilotes/recherche qui a débouché sur un forum de
restitution des résultats de recherche au niveau national et
sous-régional. Quant à la troisième phase (2004-2005),
elle est celle de la consolidation des recherches et
pré-dissémination.
La quatrième phase (2006-2010) est la phase de
diffusion de l'approche avec la poursuite des recherches. Cette diffusion prend
appui sur les acquis de la recherche dans tous les domaines agronomique,
technique, hygiène/santé et sociologique. Elle se propose aussi
de continuer la recherche au cours du passage à l'échelle. En
s'inspirant des acquis de la recherche, la stratégie stipule le
développement de trois actions maîtresses à
savoir :
La mise en oeuvre d'actions de plaidoyer, et d'information
surtout à l'endroit de la Direction de l'Hygiène et de
l'Assainissement de Base (DHAB), de l'Institut National de Recherche Agricole
du Bénin (INRAB), du Ministère de l'Agriculture de l'Elevage et
de la Pêche (MAEP) et de la Direction de la Promotion de la
Législation Rurale (DPLR) en vue de la création d'un cadre
juridique/institutionnel favorable à la promotion de ECOSAN.
Le renforcement des acteurs (professionnels du secteur et
acteurs locaux), la sensibilisation assurée par les pairs, la
médiatisation (TV et Radio), l'animation de champs écoles, des
visites d'échanges. La professionnalisation de la filière :
il s'agit ici d'appuyer les différents maillons de la filière
dans le but que ces acteurs fassent d'ECOSAN leur business. Aussi s'agira-t-il
surtout de créer la disponibilité des produits ECOSAN en les
promouvant à tous les niveaux, de faciliter la mise en place de groupe
de collecte et de transport des produits ECOSAN reconnus, d'appuyer des
producteurs agricoles potentiels ambassadeurs de ECOSAN pour la mise en place
de champs ECOSAN.
2.3. CADRE PHYSIQUE DE L'ETUDE
2.3.1. Situation géographique
Située entre les parallèles 6°22' et
6°28' de latitude Nord et les méridiens 2°28' et 2°43' de
longitude Est, la Commune de Sèmé-Podji se trouve dans le
département de l'Ouémé, au Sud-Est de la République
du Bénin sur la côte Atlantique (figure 1). Elle s'étend
sur une superficie de 218 Km2 soit environ 0.19% de la superficie de
la République du Bénin. La Commune de Sèmé-Podji
est limitée au Nord par la commune de Porto-Novo et des
Aguégués ; au Sud par l'Océan Atlantique ;
à l'Est par la République Fédérale du
Nigéria et à l'Ouest par la commune de Cotonou.
Figure 2 : Situation
géographique de la commune de Sèmè-Podji dans le
Département de l'Ouémé
Source : INSAE, 2002
2.3.2. Relief et Sol
Sèmé-Podji est une plaine côtière
encastrée dans un complexe de plans d'eau (Océan Atlantique,
lagune de Porto-Novo, fleuve Ouémé et lac Nokoué). Le
relief très bas varie par endroits inaptes aux activités
agricoles et de plans d'eau. La superficie cultivable fait 39,5% de la
superficie totale de la Commune.
Du fait de sa position topographique (voir relief), la
commune de Sèmè-Podji ne dispose que de sols résultant
essentiellement du lessivage ou de la sédimentation. Ils sont pour la
plupart hydromorphes et très pauvres en éléments nutritifs
et en matériaux organiques, notamment en base, azote et phosphore, mais
riches en dioxyde de silicium avec quelques éléments de sol
ferrugineux de type tropical.
2.3.3. Végétation et Climat
La zone de Sèmè-Podji appartient au secteur
phytogéographique guinéen côtier à
végétation rase, clairsemée, formée essentiellement
d'halophytes. La végétation naturelle, constituée
d'arbustes et d'arbrisseaux denses à dominance de Zanthoxylum
zanthoxyloïdes, Chrysobalanus icaco et Dialium guineense plus actuellement
que très sporadiquement ou sous forme de touffes éparses, du fait
de l'action de l'homme (installation des cultures, recherche de bois de chauffe
et de construction etc).
La Commune de Sèmé-Podji baigne dans un climat
soudano guinéen caractérisé par deux saisons sèches
(Décembre à Février et Août à Septembre) et
deux saisons pluvieuses (Avril à Juillet et Octobre à Novembre).
La température moyenne fait environ 27°C avec une moyenne
pluviométrique dépassant annuellement 1100 mm.
2.3.4. Hydrographie
Coincé entre le complexe mer, lac et lagune,
Sèmè-Podji bénéficie d'un réseau
hydrographique favorable aux activités de pêche. Il s'agit de la
lagune de Cotonou qui, en s'élargissant, forme le lac Nokoué
(14000 ha). Elle communique par le canal de Tochè avec la lagune de
Porto-Novo qui se prolonge à l'Est jusqu'à Lagos au
Nigéria créant ainsi une forme de réservoir d'eau douce
ou salée selon la période de l'année.
2.4. CARACTERISTIQUES HUMAINES
2.4.1. Peuplement et Démographie de la
commune
A l'instar des autres communes du département de
l'Ouémé, le peuplement de Sèmé-Podji a
été réalisé par différents courants
migratoires. Il s'agit des Alladanou, des Seto, puis les Xwla.
Au Recensement Général de la Population et de
l'Habitat (RGPH) de 2002, la commune comptait 115238 habitants dont 59310
femmes et 55928 hommes. Cette population est aussi caractérisée
par la forte dominance de la population jeune (63% de la population à
moins de 25 ans alors que celle âgée de plus de 55 ans ne
représente que 5,16%). C'est aussi une population fortement
féminine avec 51,46% de femmes. Sur le plan administratif, la commune
compte six (06) arrondissements subdivisés en trente quatre (34)
villages et quatre (04) quartiers de villes. Le chef lieu est Podji
Agué. (Voir Annexe 3 : Tableau de Répartition spatiale de la
population de la commune de Sèmè-Podji par sexe et par tranche
d'âge).
2.5. SITUATION SOCIO- ECONOMIQUE
2.5.1. Agriculture et élevage
L'agriculture dans la commune de Sèmé-Podji,
comprend quatre composantes de principales spéculations à
savoir :
- Les cultures vivrières (manioc, maïs,
niébé, patate douce, arachide et riz)
- Les cultures maraîchères (tomate, piment,
oignon, carotte, gombo et légumes feuilles).
- Les cultures d'exportation (cocotier, canne à sucre).
- Les essences forestières (Eucalyptus, acacia,
filao).
L'élevage à Sèmè-Podji est
surtout dominé par l'élevage des porcs. Mais on y rencontre aussi
et de façon traditionnelle la volaille, les bovins et ovins, les
caprins, les lapins et les aulacodes. Deux types d'élevage sont
rencontrés : domestique et divagation. Il n'y existe pas de zone de
pâture et l'alimentation des animaux se fait souvent sur les espaces
herbeux sous les cocotiers. Le porc étant une source considérable
de revenu des ménages, son élevage se fait de façon
beaucoup plus moderne.
2.5.2.
Commerce
Dans la commune, ce secteur est peu développé
mais suffisamment diversifié. Il est surtout informel et exercé
par de petits commerçants, à faible revenu qui s'investissent
dans la vente en gros et surtout en détail des produits de
récolte (canne à sucre, coco, patate douce, manioc, maïs,
riz, etc.), de produits de transformation (« sodabi » ou
vin de palme, « gari » ou farine de manioc, etc.) et
manufacturés, de produits pétroliers et pharmaceutiques
Chapitre III: GENERALITES
SUR L'ASSAINISSEMENT ECOLOGIQUE ET LE SIG
3.1. GENERALITES
SUR L'ASSAINISSEMENT ECOLOGIQUE
3.1.1. Clarification conceptuelle
Appropriation : selon Perla
Serfaty-Garzon (2003), La notion d'appropriation véhicule deux
idées dominantes. D'une part, celle d'adaptation de quelque chose
à un usage défini ou à une destination précise;
d'autre part, celle, qui découle de la première action visant
à rendre propre quelque chose. L'idée d'adaptation traduit un
objectif d'harmonie entre une chose et l'usage auquel on la destine, un heureux
appariement entre deux objets, deux actions ou entre un sujet et un objet.
Assainissement : on entend par
« assainissement » : l'ensemble des travaux que
doivent effectuer, en se conformant aux règles de l'hygiène, les
particuliers, les collectivités et les pouvoirs publics pour faire
disparaître dans les agglomérations toutes causes
d'insalubrité (trésor de la langue française).
ECOSAN (Assainissement
écologique) : C'est une approche, une nouvelle
façon de penser, de percevoir les déchets solides et liquides
(excréta, eaux usées..) non pas comme des rebuts, mais
plutôt comme des ressources qui peuvent être valorisées.
L'amélioration des conditions de vie d'une population passe
obligatoirement par la collecte et le traitement des excréta qui sont
susceptibles de transmettre des maladies directement ou de polluer les
ressources en eau disponibles. Esray et al. (2001) avancent que
l'assainissement Ecologique considère les excréta humains comme
une ressource qui doit être recyclée plutôt que comme un
déchet à évacuer.
Pollution : C'est une
contamination ou modification directe ou indirecte de l'environnement
provoquée par tout acte susceptible : d'affecter
défavorablement une utilisation du milieu profitable à
l'homme ; de provoquer une situation préjudiciable à la
santé, la sécurité, le bien-être de l'homme, de la
flore et de la faune, ou la sécurité des biens collectifs et
individuels (Art.2 loi cadre sur l'environnement).
Hygiène : C'est
l'ensemble des pratiques qui visent à protéger et à
améliorer la santé et en particulier celles qui ont pour but
d'assurer la conservation de la santé, nécessaire au
fonctionnement normale de l'organisme (Dictionnaire Universel Larousse).
Excréta : C'est
l'ensemble formé de l'urine et de fèces.
Latrine : selon le dictionnaire
« Larousse » elle désigne un lieu d'aisance.
Environnement : C'est l'ensemble
des agents physiques, chimiques, biologiques et des facteurs socioculturels
susceptibles d'agir directement ou indirectement sur les organismes vivants et
leurs activités dans un milieu.
GPS (" Global Positioning
System ") est un système de navigation utilisant un réseau
de satellites militaires dont l'accès est autorisé aux civils.
3.1.2. Principes de
l'assainissement écologique
Le principe de séparation de flux est adopté
pour les latrines ECOSAN. Cela facilite le traitement et la
réutilisation des déchets à travers les processus
suivants : Stockage et assèchement, compostage des déchets
dans les fosses bien étanches, stockage séparé des urines
dans des bidons fermés ; élévation de la
température et du pH ; réutilisation des sous produits
hygiénisés en agriculture. La méthode d'assainissement
ECOSAN est une méthode qui intègre les excréta humains
dans le cycle naturel des nutriments pour en faire bénéficier les
humains et l'environnement en général (Figure 3). Un humain
produit environ 400 litres d'urines par année. Cette quantité
d'urine contient 4kg d'azote, 0,4kg de phosphore et 0,9kg de potasse. De plus
un humain produit de 25-50kg de selles annuellement. Cette quantité de
selle contient 0,55kg d'azote, 0,18kg de phosphore et 0,37kg de potasse. Tous
ces nutriments sont très utiles en agriculture, c'est pourquoi il est
judicieux de les utiliser au lieu de s'en débarrasser comme dans le cas
de l'assainissement classique. Les principes majeurs de cette méthode
d'assainissement écologique sont :
· la prévention de différentes maladies
d'origine fécales ;
· la considération des déchets comme des
ressources et non comme des déchets nuisibles ;
· la réutilisation des excréta comme
ressources valorisables dans l'agriculture ou l'horticulture ;
· la protection de l'environnement ;
· l'acceptabilité socio-culturelle de la
technologie ;
· l'acceptabilité financière ;
· la simplicité de construction et de
fonctionnement.
Figure 3 : Cycle de
l'Assainissement Ecologique
Source : CREPA-SIEGE, 2005
3.1.3. Description
des latrines ECOSAN
Les latrines ECOSAN sont des fosses étanches ou non
d'aisance, semi- enterrées ou surélevées avec la
particularité de séparer les fèces et les urines. La
profondeur de la fouille ne dépasse généralement pas 30cm
environ en terrain stable. Les parpaings servent de mur
d'élévation et ont pour support le radier ou le béton de
propreté. La dalle de couverture de la fosse porte un ou plusieurs
trou(s) de défécation (figure1) et d'aération selon le
modèle de latrines. Le tuyau d'aération est un empilement
vertical de claustra et surpasse la superstructure de 60 cm. Il est muni d'un
grillage anti-mouche. Comme toutes les latrines, cette dalle supporte aussi
l'usager. La superstructure est en matériaux définitifs mais il
peut être aussi en matériaux locaux selon le choix des
bénéficiaires ; elle est coiffée de feuilles de
tôle ou d'une dalle. Les portes sont en bois ou en tôle. Les
bidons de stockage d'urine sont protégés par une petite
maçonnerie. Il existe les latrines ECOSAN à double fosse de type
Vietnamien (LEDF) et les latrines ECOSAN à plaque chauffante de type
Tec pan (LEPC). La spécificité au niveau des latrines à
double fosse de type Vietnamien est que les portes de vidange sont
latérales alors qu'au niveau des latrines de type Tec pan les plaques de
vidange situées derrière sont orientées d'un angle de 45
degrés vers le soleil pour augmenter la température et le
séchage des fèces dans les fosses.
Photo 1 : Divers formes d'une cuvette de
latrine ECOSAN pour une position accroupie et assise
Source : CREPA-BENIN 2006
3.1.4.
Fonctionnement et utilisation
ü Fonctionnement
Les latrines ECOSAN permettent la déviation des urines
et des matières fécales. Ces matières fécales sont
émises dans des fosses et les urines sont recueillies dans un bidon. La
séparation des urines des fèces diminue considérablement
l'humidité dans la fosse. Les fosses sont utilisées de
manière alternante. Les cheminées de ventilation permettent
l'aération de la fosse. Les plaques chauffantes assurent la
déshydratation rapide des matières fécales. L'utilisation
de la cendre ou de la sciure après chaque défécation
permet de réduire davantage l'eau des matières fécales de
la fosse ainsi que les odeurs.
ü Utilisation
L'utilisation des latrines ECOSAN à plaque chauffante
est simple. A chaque fois qu'un usager va, il verse une quantité
déterminée de la cendre ou de la sciure de bois dans la fosse.
La cendre absorbe l'humidité et augmente la basicité (pH
élevé) des matières fécales ; les germes
pathogènes sont donc détruits. Il en résulte que le
contenu de la fosse est sec. Au niveau des latrines à plaque chauffante
à double fosse les trous de défécation sont
utilisés de façon alternante c'est-à-dire quand l'un est
en service l'autre est fermé. Concernant les bidons d'urine les
bénéficiaires les contrôlent régulièrement
afin qu'ils ne soient remplis et que l'urine ne déborde.
ü Stockage et transport
· Cas des urines
Les urines sont directement recueillies dans des bidons de
30L ou 50 L (photo 2). Le bidon possède à son ouverture un
entonnoir qui permet de converger les urines reçues du tuyau. Une fois
ce dernier rempli ; il est hermétiquement fermé et
déposé à un endroit ombragé ou dans un coin de la
maison. Toutefois, il faut éviter de les déposer à
côté des puits, des jarres, de la cuisine, dans les habitations,
pour une question d'hygiène et d'esthétique. Les urines sont
gardées dans le bidon pendant une durée de 30 à 45 jours
avant d'être utilisées dans les champs.
Photo 2 : Emplacement du bidon d'urine
des latrines ECOSAN
Source : CREPA-BENIN ; ECOSAN
2004
Les urines sont transportées
différemment selon que l'on soit dans un milieu urbain ou rural. En
milieu urbain, les urines peuvent être déplacées à
l'aide d'une charrette. En milieu rural, les bénéficiaires
peuvent se servir d'un vélo pour transporter le bidon d'urine des points
de production vers les champs pour un stockage de longue durée dans des
tonneaux. (Photo 3) Que ce soit en ville ou au village, le transport des urines
n'exige pas un coût financier élevé.
Photo 3 : Stockage d'urine dans le site de
maraichage de VIMAS
Source : CREPA-BENIN ; ECOSAN
2009
· Cas des fèces
La collecte de fèces des latrines ECOSAN à
plaque chauffante est une manière d'assurer la bonne
hygiénisation avant que les fosses ne soient vidangées. Une fois
que la première fosse est pleine, on la laisse pendant le temps qu'il
faut pour remplir la deuxième. Le temps de l'hygiénisation est de
6 à 12 mois selon les régions, plus long pour les régions
plus humides et plus froides. Quand la deuxième fosse est pleine il
faut évacuer les fèces hygiénisées (photo 4) de la
première fosse. Le contenu est totalement sec et inoffensif. Le produit
peut être composté.
Photo 4 : Séance de vidange de latrine
ECOSAN à plaque chauffante
Source : CREPA-BENIN ;
ECOSAN 2004
Les fèces hygiénisées
sont mises dans des sacs à engrais, et sont transportées des
latrines vers les champs par des engins à deux roues. Ces fèces
sont compostées. (Photo 5) Toutes les personnes qui ont participé
à ces activités, c'est-à-dire aux transports et à
la vidange doivent se doucher à grande eau et au savon, et laver les
tenues qu'elles ont portées.
Photo 5 : Tas de fèces
Hygiéniques
Source : CREPA-BENIN ; ECOSAN
2004
3.1.5. Avantages
liés aux latrines ECOSAN
ü Avantages pour l'environnement
Les latrines ECOSAN réduisent les odeurs, offrent un
cadre de vie sain et propre. Si l'assainissement écologique pouvait
être adapté à grande échelle, il protégerait
nos eaux souterraines, nos cours d'eau, nos lacs et la mer, de la contamination
fécale. Elles offrent une facilité de construction hors sol.
L'écosystème est conservé intact puisqu'il n'y a pas
d'effet de perturbation.
L'éco-assainissement nous permet d'utiliser l'urine
comme engrais de haute valeur. Ainsi faisant, on réduirait les
coûts des fertilisants et augmenter les rendements des produits
agricoles. Les 400 à 500 litres d'urines produites par chaque individu
pendant un an contiennent assez de nutriments pour faire pousser 250
kilogrammes de grain, suffisants pour nourrir une personne pendant un an.
L'urine est riche en azote, phosphore et potasse. Elle contient 90% de valeur
en engrais des excréta humains. L'urine doit être diluée
avec l'eau et mise directement dans les jardins maraîchers et les champs
agricoles ou stockée dans des réservoirs souterrains pour un
usage ultérieur. Les fèces sont compostées.
ü Avantages pour les ménages et les
voisins
Les systèmes d'éco- assainissement, s'ils sont
correctement gérés et entretenus, ne produisent ni mouches, ni
autres insectes car les niveaux d'humidité sont trop faibles pour
générer des mouches. Ceci est un grand avantage sur les toilettes
ordinaires à fosse. Au niveau de la santé, les latrines ECOSAN
permettent de diminuer les infections liées aux maladies hydro
fécales.
3.1.6. Contraintes
des latrines ECOSAN
Face aux nombreux avantages qu'offrent les latrines ECOSAN,
elles sont néanmoins confrontées à de nombreuses
contraintes qui freinent la promotion de cette technologie.
Ce sont principalement :
ü La manipulation des déchets : même
stabilisés, les excréta et les urines font l'objet de plusieurs
tabous. Les populations n'ont pas l'habitude de les manipuler, des changements
de comportements sont donc nécessaires pour briser les
résistances relatives à la promotion de la technologie ;
ü Les fosses surélevées posent quelques
fois des difficultés d'accès aux personnes âgées et
aux handicapés ;
ü L'ajout de la cendre après chaque
défécation, recommandé pour le bon fonctionnement de la
latrine peut être irrégulier par négligence ou par
ignorance ;
ü L'eau étant interdite dans la fosse, son
utilisation pour le nettoyage anal pose des difficultés aux usagers qui,
pour ce faire, doivent se déplacer à l'intérieur de la
superstructure ;
ü De même, les matériaux solides de
nettoyage anal ne sont pas admis dans la fosse. Il est recommandé de les
stocker dans un contenant où ils seront brulés plus tard.
3.2. SYSTEME D'INFORMATION GEOGRAPHIQUE(SIG)
3.2.1. Définition et Contexte du SIG
Un SIG est un ensemble architectural organisé,
composé de matériels informatiques, de logiciels, de
données géographiques et de personnel capable de saisir, stocker,
mettre à jour, manipuler, analyser et présenter toutes formes
d'informations géoréférencées.
A l'image de l'évolution
accélérée du monde, l'environnement subit des changements
multiples et fréquents. Dans ces conditions, les villes africaines font
l'objet de mutations rapides causant ainsi des problèmes
environnementaux de plus en plus complexes dans le temps et dans l'espace. Ce
phénomène engendre une quantité importante de
données nécessitant une gestion spécifique. Les
Systèmes d'Information Géographique (SIG) ont été
conçus pour développer des outils permettant de gérer
cette complexité.
3.2.2. Avantages
liés à la mise en place de SIG pour les ouvrages d'assainissement
écologique
L'intégration d'un système d'information
géographique (SIG) au mode de gestion des ouvrages d'assainissement
écologique permet :
· La fourniture des cartes des ouvrages ECOSAN,
· L'obtention d'informations relatives à
l'état d'entretien passé et actuel des éléments du
réseau.
· L'identification des ouvrages d'assainissement
écologique qui desservent un endroit choisi.
· L'évaluation et la projection des
améliorations des ouvrages ECOSAN, et aussi l'estimation des demandes
futures de latrines ECOSAN.
CHAPITRE IV: MATERIEL ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE
4.1. JUSTIFICATION DE LA
ZONE D'ETUDE
Le choix de notre zone d'étude est porté sur la
commune de Sèmè-Podji parce qu'elle constitue un site
expérimental de CREPA BENIN pour le passage à l'échelle
dans la mise en place de l'approche de valorisation des excréta
dénommée approche ECOSAN. En effet, la recherche sur ECOSAN
s'est déroulée dans cette commune depuis 2006. La diffusion de
l'approche s'y déroule également. De nos jours c'est la commune
où il y a plus d'ouvrages ECOSAN.
4.2. MATERIEL
D'ETUDE
Le matériel utilisé pour cette étude se
présente comme suit :
· GPS
· Carte administrative de la commune
· Un ordinateur
· Le logiciel ArcGIS
· Appareil photo numérique
· motos
4.3. METHODE D'ETUDE
Il s'agit d'une étude d'évaluation de
l'appropriation de l'assainissement écologique dans la commune de
Sèmè-Podji.
Les investigations ont été faites au niveau des
arrondissements, dans les ménages selon un échantillonnage
systématique de tous les acteurs ayant un ouvrage ECOSAN. Deux types
d'approches ont conduit à cela :
- l'administration de questionnaire structuré et le
choix de quelques personnes ressources interviewées au moyen d'un guide
d'entretien.
- L'observation directe et le
géoréférencement des ouvrages ECOSAN de la commune.
4.3.1. Méthodes de collecte des données
Deux étapes essentielles ont été
nécessaires pour la collecte des données :
1ère Etape :
Recherche documentaire
La recherche documentaire nous a permis de parcourir un
certain nombre d'institutions et de bibliothèques afin d'identifier,
recenser et lire les ouvrages sur les thèmes liés à
l'assainissement écologique et à la notion d'appropriation.
Les données recueillies concernent :
- L'entretien et la maintenance des ouvrages ECOSAN
- Le système d'évacuation des excréta
- Le degré d'utilisation des latrines ECOSAN
- L'entretien des récipients de stockage d'urine. La
connaissance de l'approche ECOSAN au niveau des bénéficiaires
et leurs perceptions par rapport à cette approche
- Le devenir des produits issus des latrines ECOSAN
- Les affections hydro-fécales rencontrées.
2ème Etape :
Collecte des données de terrain proprement dite
Ø Collecte des données par fiche
d'enquêtes
Les enquêtes sont adressées
systématiquement à tous les ménages
bénéficiaires des ouvrages ECOSAN ; les
bénéficiaires des produits recyclés et
les institutions (hôpital, école..) afin
d'apprécier leurs pratiques actuelles en matière d'hygiène
et d'assainissement (état des ouvrages) et d'évaluer les risques
de maladies hydro-fécales qu'ils encourent ainsi que leur
acceptabilité du système amélioré d'assainissement
mis en place par CREPA - BENIN.
Ø Collecte des données par
GPS
Cet instrument nous a permis de prendre les
coordonnées des différents ouvrages rencontrés. Ainsi, la
position en coordonnées géographiques (latitude et longitude) de
tous les ouvrages ECOSAN de la commune a été
géoréférencée.
Ø Collecte des données par observation
participante
Concomitamment aux opérations de
géoréférencement, l'état des ouvrages est
apprécié de façon qualitative.
4.3.2.
Méthodes d'analyse des données
Ø Analyse des données
d'enquête
Un dépouillement manuel et un traitement informatique
ont été effectués. Le traitement informatique concerne les
questionnaires adressés aux bénéficiaires des ouvrages
ECOSAN (ménages, institutions)... etc. Les fiches d'enquêtes lues
et codées ont été saisies sur ordinateur grâce aux
logiciels Excel et Word. Quant aux informations recueillies à partir des
entretiens avec les responsables d'ONG, les animateurs endogènes de
l'assainissement écologique, elles ont été
dépouillées manuellement.
Des histogrammes de répartition des ouvrages par
arrondissement ont été tracés.
Des calculs de proportions (Pi) ont été
éffectuées pour apprécier le degré de mis en oeuvre
de certains comportements recommandés au niveau de ces ouvrages:
P1 = (n1/N) x 100
Où n1 est le nombre de personnes ou ménages
qui adoptent le comportement recommandé et N le nombre total de
personnes ou ménages concernés par ce comportement.
Les histogrammes tracés et les proportions
calculées ont été analysés.
Ø Analyse des données
cartographiques
L'ensemble des données recueillies à l'aide du
GPS ont été traitées dans le logiciel cartographique ArGIS
selon les étapes ci-après :
Projection des points coordonnés sur un fond de carte
de la commune de Sèmè Podji que nous avons acqui de l'IGN.
Etablissement et réalisation des cartes de dynamiques
spatiales de distribution des ouvrages ECOSAN dans la commune de
Sèmè -Podji.
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSIONS
5.1. OUVRAGES ECOSAN REPERTORIES
Deux catégories d'ouvrages ECOSAN ont
été construits dans la commune de Sèmè-Podji
à savoir les latrines et les urinoirs.
Trois types de latrines ont été
répertoriés sur le terrain
- Les latrines familiales à fosse unique avec plaque
chauffante.
- Les latrines familiales à double fosse avec plaques
chauffantes.
- Des latrines institutionnelles (modules de trois latrines
à double fosse avec plaques chauffantes) dans les écoles.
5.1.1. Urinoir
Les urinoirs sont construits au niveau des emplacements
fréquentés par un grand nombre de personnes à savoir les
parcs automobiles, les églises, les écoles etc. Le tableau
suivant montre la distribution des urinoirs construits.
Tableau 1 : Distribution
des urinoirs construits
Emplacements
|
Nombre
|
Périmètre maraichers VIMAS
|
2
|
Mosquée
|
1
|
Eglise
|
1
|
Parc automobile
|
5
|
Ecole
|
2
|
TOTAL
|
11
|
Source : CREPA-BENIN
Photo 6 :
Urinoir de type ECOSAN
Source : Cliché BOHOUN et
CHABI
5.1.2. Latrines
familiales
Les latrines ECOSAN rencontrées sont de type Tecpan
à fosse unique et à double fosse.
Photo 7 : Latrine ECOSAN à fosse unique de
type Tec pan
Source : CREPA-BENIN,
2006
Dans le cas des doubles fosses, ces dernières sont
d'égales dimensions. Chaque fosse dispose d'un dispositif amovible
appelé plaque chauffante peinte en noir.
Photo 8 : Vue de face et arrière d'une
latrine ECOSAN à double fosse à plaques chauffantes.
Source : CREPA BENIN 2007
5.1.3. Latrines
institutionnelles
C'est le même prototype que celles qui
précèdent mais celles-ci sont constituées de plusieurs
fosses. Chaque cabine comporte deux fosses. Les plaques chauffantes sont
à l'arrière de la cabine et leur nombre est aussi égal
à celui des fosses. (Photo 9). Ces latrines ont toutes été
réalisées dans les écoles.
Photo 9 : Vue de face et arrière d'une
latrine ECOSAN à plaque chauffante à usage collectif
Source : CREPA,
2008
5.2. PERCEPTIONS DES UTILISATEURS DES OUVRAGES ECOSAN DANS
LA COMMUNE
La figure 4 nous montre le point de vue des
bénéficiaires sur des latrines ECOSAN. Selon les statistiques,
les bénéficiaires sont globalement satisfaits des services
fournis par ces ouvrages.
Figure
4 : Diagramme montrant la perception des bénéficiaires par
rapport à
l'approche ECOSAN.
Sources : Enquêtes
2009
Les latrines ECOSAN répondent aux attentes des
bénéficiaires car sur l'ensemble des points
étudiés, plus de 95% estiment que cette nouvelle technologie
permet de protéger la nappe phréatique et d'avoir un cadre de
vie sain et propre. Toutefois, quelques appréhensions sont notées
par une frange des bénéficiaires. 5% des
bénéficiaires souhaitent que des améliorations puissent
être apportées par rapport aux dimensions de la cabine, du trou
de défécation, au nombre de marche jugées trop important
pour pouvoir faciliter l'accès aux personnes âgées.
5.3. ANALYSE DE LA DISTRIBUTION SPATIO-TEMPORELLE DES
OUVRAGES ECOSAN DANS LA COMMUNE
Ø Dynamique spatiale des ouvrages
EcoSan
- Ouvrages de type familial
Les figures 5, 6,7 et 8 montrent respectivement
l'évolution spatiale des ouvrages ECOSAN de type familial dans la
commune de Sèmè-Podji. De l'analyse de ces figures, il ressort
une bonne répartition spatiale des ouvrages ECOSAN de type familial au
fil des années. En effet, en 2005 les ouvrages ECOSAN étaient
seulement présents dans l'arrondissement de Aholouyèmè et
à partir de 2006, 2007 et 2008 la réalisation a commencé
par s'étendre progressivement vers les autres arrondissements :
Tohouè, Djèrèbé, Sèmè, Ekpè,
Agblangandan. Nous pouvons donc conclure que CREPA-BENIN a fait des efforts
louables dans la commune de Sèmè-Podji au niveau de
l'assainissement écologique. Ceci est une contribution importante dans
la prévention des risques liés à des maladies d'origine
fécale.
Figure 5 :carte de distribution des
ouvrages ECOSAN de type familial en 2005
Figure 6 :carte de distribution des
ouvrages ECOSAN de type familial en 2006
Figure 7 :carte de distribution des
ouvrages ECOSAN de type familial 2005 à 2007
Figure 8 :carte de distribution des
ouvrages ECOSAN de type familial de 2005 à 2008
La figure 9 répresente l'évolution spatiale des
ouvrages ECOSAN de type institutionnel de 2005 à 2008
Figure 9:carte de distribution des ouvrages
ECOSAN de type institutionnel
Ø Dynamique temporelle des ouvrages
EcoSan
La figure 10 présente l'évolution du nombre
d'ouvrage ECOSAN de 2005 à 2008.
Figure 10 : Evolution du
nombre de latrines EcoSan de type familial et institutionnel en fonction des
années.
Sources : Enquêtes
2009
La figure 10 montre une augmentation dans le temps du nombre
d'ouvrage EcoSan de type familial de 2005 à 2008. L'ajustement de la
tendance de réalisation des ouvrages EcoSan de type familial suit une
fonction polynomiale de degré 2 : y = -2,5x² + 31,1x - 21,5
avec R² = 0,99. Quand aux ouvrages de type institutionnel leur
évolution dans le temps s'ajuste à une fonction polynomiale de
type 3 d'équation y = 2,833x3 - 22x2 + 51,16x -
32 avec R² = 1.
5.4. ANALYSE DE LA REPARTITION PAR CATEGORIE (PRIVEE/
INSTITUTIONNELLE) DES LATRINES ECOSAN
La figure 11 montre la répartition du nombre de
latrines ECOSAN de types familial et institutionnel en fonction des
arrondissements de la commune de Sèmè-Podji.
Figure 11 :
Répartition de nombre de type de latrines ECOSAN en fonction des
arrondissements
Source : Enquête 2009
Le suivi de la répartition des latrines ECOSAN a
été effectué au niveau des six arrondissements de la
commune de Sèmè-Podji. De façon globale la figure 12 nous
montre que le nombre de latrine ECOSAN familiale réalisé est
largement supérieur à celui des institutions. L'arrondissement
d'Epkè possède le plus grand nombre d'ouvrage ECOSAN soit 55
latrines ECOSAN familiales et 2 latrines ECOSAN institutionnelles.
L'arrondissement d'Aglangandan est le moins pourvu en ouvrage ECOSAN. On y
dénombre que 3 latrines familiales et une latrine institutionnelle. A
l'analyse des résultats, nous remarquons que l'ONG CREPA- BENIN s'est
investit plus dans la réalisation de latrines familiales
qu'institutionnelles dans la commune de Sèmè-Podji. Cette
situation pourrait s'expliquer d'une part par le mécanisme de
financement de ces ouvrages. En effet, pour ce qui est des ouvrages ECOSAN de
type familial, les ménages bénéficiaires participent pour
20 % du montant global de la réalisation de l'ouvrage ce qui constitue
une source de motivation importante pour CREPA BENIN dans l'accord de
partenariat pour la réalisation de ces ouvrages. D'autre part, les
ouvrages institutionnels ne sont accessibles aux usagers que pendant un temps
limité correspondant aux heures d'ouverture et de fermeture de ces
institutions. Or, le besoin de se soulager peut subvenir à tout moment
de la journée ou de l'année d'où aussi l'option faite par
CREPA-BENIN de mettre l'accent sur la construction des ouvrages de type
familiale.
5.5. UTILUSATION ET ENTRETIEN DES OUVRAGES ECOSAN
v Utilisation des ouvrages ECOSAN
La figure 12 montre le niveau d'utilisation des ouvrages
ECOSAN dans la commune de Sèmè-Podji.
Figure 12
: Niveau d'utilisation des ouvrages ECOSAN
Source : Enquête 2009
De l'analyse de cette figure nous observons que les latrines
ECOSAN sont fréquemment utilisées dans les arrondissements de
Djrègbé, d'Epkè et Sèmè-Podji ;
moyennement utilisées dans l'arrondissement d'Aholouyèmè,
Agblangandan et Tohouè. Cependant dans certains ménages
(Tohouè), nous avons noté que les ouvrages ECOSAN sont
considérés comme un luxe au point où seulement le chef et
ses épouses ont accès à l'ouvrage. Les autres membres du
ménage (enfants et autres) devront se débrouiller dans la nature.
v Entretien des ouvrages ECOSAN
La figure 13 présente les valeurs relatives du nombre
de ménages en fonction des fréquences mensuelles d'entretien des
ouvrages ECOSAN.
Figure 13 :
Entretien des ouvrages ECOSAN
Source : Enquête 2009
On observe une fréquence d'entretien
généralement élevée des ouvrages ECOSAN au sein des
ménages. En effet 53,8 % des ménages entretiennent leurs
ouvrages 4 jours par mois (soit environ 1 fois par semaine) et 22,8 % font un
entretien quotidien des ouvrages. Cette situation montre que les populations
adhèrent à la logique de l'amélioration de leur cadre de
vie en participant régulièrement à l'entretien des
ouvrages. Quelques visites confirment les statistiques évoquées.
La plupart des ouvrages visités sont relativement bien entretenus.
Cette vision est portée par CREPA-BENIN qui oeuvre pour une
amélioration du cadre de vie des populations sur le plan de
l'assainissement et de l'hygiène à travers non seulement les
ouvrages ECOSAN construits mais également par des sensibilisations
menées par les animateurs endogènes choisis au sein de la
population. Ces derniers assurent l'éducation de leurs pairs à
l'aide des Kits d'animation qui sont mis à leurs dispositions par
CREPA-BENIN.
5.6. ANALYSE DU DEGRE D'APPROPRIATION
Ø Utilisation de la cendre au niveau des
ouvrages ECOSAN
La figure 14 présente les valeurs relatives à
l'utilisation de la cendre
Figure 14 :
Utilisation de la cendre au niveau des ouvrages ECOSAN
Source : Enquête 2009
Les résultats après analyse nous
révèlent que 95,9% des ménages utilisent la cendre.
Puisque lors de nos enquêtes, en ouvrant les plaques chauffantes on
n'arrive pas à faire la distinction entre la cendre et les fèces.
Par contre 4,1% ne l'utilisent pas. Cette situation montre que les
bénéficiaires ont compris l'importance d'ajouter de la cendre
après la défécation .Ceux qui n'en utilisent pas le
font par négligence.
Ø Existence de bidon d'urine au niveau des
ouvrages
La figure 15 nous présente les résultats
concernant la présence des bidons au niveau des ouvrages.
Figure
15 : Existence de bidon d'urine au niveau des
ouvrages
Source : Enquête
2009
94,0% des ouvrages ECOSAN visités disposent de bidon
d'urine contre 6,0% qui n'en possèdent pas. La présence de ces
bidons s'explique d'une part, par le fait que les urines collectées et
stockées servent de fertilisant pour les activités agricoles et
d'autre part par le souci d'éviter l'odeur de l'urine au niveau des
latrines. Seuls les ouvrages qui ne sont pas encore mis en utilisation ne
disposent pas de bidons d'urine.
Ø Dégagement d'odeur au niveau des
latrines ECOSAN
La figure 16 traduit les différentes opinions
exprimées par les populations par rapport au dégagement d'odeur
constaté au niveau des latrines ECOSAN.
Figure 16: Avis des
bénéficiaires par rapport au dégagement d'odeur au niveau
des latrines ECOSAN.
Source : Enquête 2009
De l'analyse de la figure ci-dessus, on retient que
près de 86 % de la population estiment que les latrines ne
dégagent pas d'odeur contre 13 % qui estiment le contraire. Le cas de
ces derniers s'explique par le fait que la cendre n'est pas bien
utilisée, les bidons d'urines remplis ne sont pas vidés ou
jetés aux alentours. De cet état des choses on peut retenir que
les latrines ECOSAN permettent de juguler le problème de
dégagement des odeurs que l'on constate au niveau des latrines non
ECOSAN. En effet, les investigations faites au niveau des latrines non ECOSAN
montrent un fort pourcentage (63,04 %) de latrines qui dégagent d'odeur
comme présenté à la figure 17. Cette situation fait que
beaucoup de ménages préfèrent les latrines ECOSAN. A ce
jour, de nombreuses demandes de construction de latrine ECOSAN sont même
en instance, donc non encore satisfaites par CREPA - BENIN.
La figure 17 nous présente l'avis des
bénéficiaires par rapport au dégagement d'odeur au niveau
des latrines non ECOSAN.
Figure 17 : Avis des
bénéficiaires par rapport au dégagement d'odeur au niveau
des latrines non ECOSAN.
Source : Enquête 2009
Ø Gestion des excréta des latrines
ECOSAN
La figure 18 nous présente le mode de gestion des
excréta par les populations
Figure 18 : Avis
des bénéficiaires par rapport à la gestion des
excréta
Source : Enquête 2009
L'assainissement écologique est un système
durable en boucle fermée qui consiste à rendre les excréta
sains, à prévenir la pollution et enfin à valoriser les
produits sains des excréta humains en agriculture. A l'analyse de cette
figure il ressort que plus de 55 % de la population de Sèmè
Podji utilisent les produits issus des latrines ECOSAN pour la fertilisation
des sols. Par contre, 45 % des ménages jettent ces produits. Mieux, on
pourrait penser que le fait d'avoir un pourcentage élevé de
ménage qui jette les excréta issus des latrines ne correspond pas
à la vision de CREPA-BENIN qui dans la philosophie même de
l'approche ECOSAN (assainissement écologique) prêche pour une
réutilisation des excréta des latrines ECOSAN. Mais comment
comprendre que ces derniers n'aient pas adhéré à
l'idée de réutilisation des excréta pour la production
agricole ? Plusieurs raisons l'expliquent : beaucoup de
ménages ne disposent pas d'espace agricole, certains ignorent la
possibilité de réutilisation de ces excréta comme
fertilisant agricole, d'autres ménages ne croient pas encore au pouvoir
fertilisant des excréta comparativement aux engrais N, P, K. D'autres
ménages pensent plutôt que les produits agricoles issus des champs
fertilisés avec les excréta humains ne seraient pas sains
(impropres à la consommation).
5.7. DISCUSSIONS
5.7.1. Niveau d'appropriation d'ECOSAN
Au début de la dissémination des latrines
ECOSAN dans la commune, les populations ont trouvé que le système
était une nouveauté assez curieuse. Toutefois, il y avait une
acceptation de la recherche et une curiosité pour voir les
résultats de cette nouvelle approche. La mairie n'est pas restée
en marge de cette nouvelle approche ; elle a accompagné les
populations avec une subvention de 20% du prix de réalisation d'une
latrine ECOSAN. Les premières latrines construites dans ce cadre sont
à fosse unique avec plaque chauffante. Mais vu que ce type de latrine
se remplissait vite et attendre donc sa vidange, devenait une grande contrainte
pour les populations, d'où l'option des deux autres types à
savoir : La latrine à double fosses avec plaque chauffante et la
latrine à usage collectif avec plaque chauffante. La construction des
latrines a été bien accueillie car pouvant réduire les
risques liés aux maladies hydrofécales. Les réactions des
non bénéficiaires des latrines ECOSAN et même ceux qui ne
possèdent pas du tout de latrine étaient très
positives ; des demandes pour l'acquisition des latrines ECOSAN, ont
été formulées. La construction des latrines ECOSAN dans
certaines écoles a suscité auprès des enseignants d'autres
écoles le désir d'en avoir eux aussi. L'engouement de cette
demande est de préserver les enfants contre les morsures de serpent et
aussi sur l'usage agricole des excréta hygiénisés. Au
niveau de l'utilisation des latrines les bénéficiaires ont eu un
peu de problèmes quant à la manière de s'accroupir.
L'introduction des latrines ECOSAN dans la commune de Sèmè-Podji
a été une oeuvre salutaire pour les bénéficiaires
puisqu'ils ne sont plus obligés d'aller tôt le matin ou tard le
soir se mettre à l'aise dans la brousse. Dans certains arrondissements
la population s'approprie de plus en plus des ouvrages, qui parfois deviennent
collectifs, utilisées par les voisins. L'acquisition de ces latrines
résident dans le fait que les excréta constituent des ressources
qui peuvent générer des revenus à travers l'agriculture.
Aujourd'hui, selon les déclarations de certains
bénéficiaires, il est question de la chasse à l'urine car
la population a compris qu'avec cette composante des excréta, les sols
peuvent être amendés et fournir de très bonnes
récoltes. Un habitant d'Ekpè au cours de l'entretien a
déclaré qu'il « a constaté que depuis
l'introduction de cette nouvelle technologie, qu'il ne voit plus les gens
uriner n'importe où mieux les tas d'ordures ne sont plus jonchés
de matières fécales comme auparavant » . Après
de nombreuses observations et d'analyses, nombreux sont les
bénéficiaires qui utilisent couramment les latrines ; des
demandes se font tant dans les écoles que dans les ménages pour
bénéficier des latrines ECOSAN.
5.7.2. Discussions
des résultats
Sur le plan économique, les latrines
écologiques sont de nouveaux modèles auxquels les populations
s'accommodent de plus en plus. Elles sont d'une technologie simple accessible
à tout le monde et très facilement réalisable. Ce sont des
latrines peu coûteuses. Elles dispensent le bénéficiaire
des charges financières de la vidange.
Au plan sanitaire L'assainissement
écologique est aussi une solution contre l'accroissement des maladies
d'origine hydrofécale. Certains bénéficiaires ont
déjà reconnu qu'avec l'observation des règles
d'hygiène qui a commencé avec l'utilisation des latrines ECOSAN,
les maladies gastro-intestinales telles que les diarrhées, les maux de
ventre,... ont considérablement diminué. Ils ont aussi
remarqué une nette diminution des mouches.
Sur le plan agronomique, les latrines
ECOSAN ont le privilège d'offrir des produits pour fertiliser les sols.
Les fèces sont riches en phosphore (0,97%) et en carbone organique
(11,2%). L'urine quant à elle est riche en azote (7 ,3 g /L).
Au Bénin l'essai d'urine hygiénisée a donné une
grande rentabilité sur la production de la grande morelle
(KPANGON, 2009)
Sur le plan politique et social, la
promotion des latrines ECOSAN répond aux objectifs de réduction
de la pauvreté et à l'atteinte du point
7 « Assurer un environnement durable » des Objectifs
du Millénaire pour le Développement tels que fixés avant
2015. La lutte contre la pauvreté ou l'atteinte du développement
durable de nos pays doit passer par la conjugaison des efforts car nous sommes
conscients que l'amélioration de l'assainissement seul ne peut faire le
développement mais elle contribue largement au développement.
Adoptées à une grande échelle, ces latrines
résolvent bien une partie du récurrent problème de la
gestion des excréta, des eaux usées et des déchets en
général. Elles dispensent par exemple de la construction des
bassins de lagunage, permettant à la commune de disposer de ses fonds
pour d'autres projets de développement.
Sur le plan socioculturel, l'utilisation des
excréta pour l'agriculture a été acceptée et
pratiquée sans difficulté apparente avec quelques
différences au niveau de certains bénéficiaires qui n'ont
pas encore cerné les liens fondés de l'approche ECOSAN.
Grâce à l'introduction des latrines ECOSAN, des changements de
comportements par rapport aux mauvaises pratiques de la gestion des
excréta sont manifestement visibles. Le constat laisse paraître un
réel changement dans les habitudes en matière de pratiques
d'hygiène et d'assainissement.
CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
Les problèmes de l'environnement dans la plupart
des cas nécessitent beaucoup de moyens pour leur résolution. La
présente étude nous a permis de mettre en évidence un
acteur potentiel dans la promotion de la construction des ouvrages
d'assainissement écologique et des comportements favorables à la
santé et à l'environnement. Depuis les indépendances, nos
pays africains s'efforcent à résoudre les problèmes de la
gestion des eaux usées et des excréta. C'est salutaire pour un
pays comme le Bénin d'inclure l'assainissement écologique dans
son programme de développement durable. La résolution des
problèmes d'assainissement et des excréta en particulier fait
donc partie intégrante de la lutte contre la pauvreté. Le
développement durable devrait s'accommoder avec l'amélioration
permanente du cadre de vie. Par ailleurs, les excréta sont d'une
importance capitale. De plus, ils contribuent à la fertilisation des
sols et par conséquent à l'amélioration des revenus.
Les latrines ECOSAN sont moins chères et sont d'une
technologie simple. L'expérience menée par le CREPA-BENIN est
très concluante car les populations se sont très vite
accommodées à ce nouveau mode de gestion des excréta et y
trouvent assez d'avantages. La commune de Sèmè-Podji accompagne
fortement l'initiative et participe à son financement. Il est donc
souhaitable que dans les programmes de réalisation des infrastructures,
CREPA-BENIN intègre davantage des installations d'assainissement dans
les établissements scolaires car l'assainissement et l'eau constituent
deux composantes clés du développement durable. Fort de cette
situation, quelques suggestions méritent d'être
évoquées pour mieux restructurer l'innovation ECOSAN.
Au niveau Technologique, il faut :
- Augmenter les dimensions de la cabine afin de permettre aux
personnes, surtout celles qui sont obèses de se sentir à
l'aise.
- Que CREPA-BENIN s'intéresse plus aussi aux
institutions telles que: les écoles, les centres de santé, les
lieux publics...etc, car le constat est alarmant dans ladite commune où
les latrines ECOSAN du type familial réalisées sont largement
supérieures à celles du type institutionnel.
Au niveau de l'hygiène et de la
santé :
La vidange des matières fécales après un
stockage d'un an est recommandée. Mais les matières
fécales doivent être emmenées en compostage car, à
ce stade elles ne sont pas encore exemptes de tout germe pathogène. Le
compostage ou le co-compostage doit durer trois mois.
Au niveau des pouvoirs publics
L'Etat doit intégrer dans sa politique la promotion de
l'assainissement écologique.
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Centre Régional pour l'Eau Potable et
l'Assainissement à Faible Coût
(CREPA-BENIN)
Etude AEPHPA: Mise en place d'un outil de veille
spatio-temporel
Fiche ECOSAN
Fiche N°/____/ Date d'enquête /___/___/___/
Enquêteur:/________________________________/
I- Renseignements généraux
|
Réponse
|
Département
|
Ouémé
|
Commune
|
Sèmè-Kpodji
|
Arrondissement
|
|
Village
|
|
II Caractéristique de l'infrastructure
1- Caractéristique générale de
l'ouvrage
Caractéristique
|
Réponse
|
Coordonnées géographiques de l'ouvrage
(UTM)
|
X = Y =
|
Structure ayant réalisé
l'infrastructure
|
|
Source de financement (Bailleur)
|
Mairie communautés PTF (préciser)
----------------
-------------------------------------------------------------------------------------------
Gouvernement béninois (préciser)
---------------------------------------------
|
Date de mise en service
|
|
Entreprise ayant exécuté
l'ouvrage
|
|
2- Caractéristiques techniques et gestion de
l'ouvrage
Questions
|
Réponses
|
Type d'ouvrage ECOSAN
|
Institutionnel Familial
|
Bénéficiaire
|
Ecole maternelle
Ecole Primaire Publique
Collège d'Enseignement Général
Centre de Santé/Dispensaire
Structure administrative/Etatique (police, gendarmerie, etc.)
Ménage
Autre ________________________________________/
|
Utilisateurs
|
Ecolier, Elève, Personnel de service,
Membre du ménage Tout usager
Autres _____________________________________/
|
Mode de gestion
|
1= Familial 2= comité de santé scolaire
_____________________________________________/
|
Nombre de cabine
|
1 2
3
plus de 3
|
Nombre de fosse/Cabine
|
1
2
Plus de 2
|
Nature de la Superstructure
|
En banco, En dur, en claie
|
Existence de plaque chauffante
|
Oui Non
Si non combien de fosse en manque
1, 2, 3, > 3
|
Existence d'un récipient de cendre
|
Oui Non
|
Existence d'un bidon d'urine avec entonnoir dont l'orifice est
bouché
|
Oui Non
|
Utilisation de la cendre après défécation
|
Oui Non
|
Dégagement d'odeur
|
Oui Non
|
Etat du plancher
|
Propre Sale
|
Etat de la toiture
|
Bon état Mauvais état
|
Niveau de fréquentation de l'ouvrage
|
Faible Elevé
Moyen
|
Entretien de l'ouvrage
|
Oui Non
|
Fréquence d'entretien
|
Journalière Hebdomadaire
Quinzaine Mensuelle
Autres ______________________________________/
|
Qui assure l'entretien
|
Comité de gestion, garçons,
filles
Autre
|
Gestion faite des excréta (Urine et fèces)
|
Jeté Réutilisé au champ Vendu
à d'autres personnes
Autres ________________________________________/
|
Etat de l'ouvrage
|
Non fonctionnel Fonctionnel
Si non fonctionnel, pourquoi _____________________/
______________________________________________/
______________________________________________/
|
Perception des bénéficiaires par rapport aux
ouvrages ECOSAN
|
Bon Mauvais Approche mauvaise
Si bon, Pourquoi __________________________________/
________________________________________________/
________________________________________________/
________________________________________________/
Si mauvais, Pourquoi ______________________________/
________________________________________________/
________________________________________________/
________________________________________________/
________________________________________________/
Autres___________________________________________/
________________________________________________/
________________________________________________/
________________________________________________/
|
Annexe 2 :
Tableau 2 : Répartition spatiale de la
population de la commune de Sèmè-Podji par sexe et par tranche
d'âge
N
|
Arrondissements
|
Nombre de villages/
quartier de ville
|
Effectif de la population
|
Ménages
|
M
|
F
|
T
|
Nombre
|
Taille
|
1
|
Agblangandan
|
09
|
15246
|
15470
|
30716
|
5963
|
5,2
|
2
|
Aholouyèmè
|
05
|
4360
|
4484
|
8844
|
2058
|
4,3
|
3
|
Djèrègbé
|
05
|
5067
|
5460
|
10527
|
2202
|
4,8
|
4
|
Ekpè
|
06
|
16986
|
17931
|
34917
|
7653
|
4,6
|
5
|
Tohouè
|
09
|
8274
|
9378
|
17652
|
4022
|
4,4
|
6
|
Sèmé-Podji
|
04
|
5995
|
6587
|
12582
|
2722
|
4,6
|
TOTAL
|
_
|
38
|
55928
|
59310
|
115238
|
24620
|
4,7
|
Sources : INSAE (RGPH 2002)
Annexe 3 :
Figure 1 : Carte Administrative de la Commune de
Sèmè-Podji
SOURCE : IGN 2006
Annexe 4 : Coordonnées GPS des Ouvrages
de type ECOSAN
Arrondissement
|
type d'ECOSAN
|
Code GPS
|
X
|
Y
|
AGBLANGANDAN
|
institutionnel
|
183
|
445470
|
704616
|
AGBLANGANDAN
|
familial
|
195
|
444460
|
704529
|
AGBLANGANDAN
|
familial
|
199
|
442996
|
704770
|
AGBLANGANDAN
|
familial
|
241
|
444088
|
707933
|
AHOLOUYEME
|
familial
|
101
|
464553
|
706019
|
AHOLOUYEME
|
familial
|
87
|
454789
|
711320
|
AHOLOUYEME
|
familial
|
86
|
467386
|
710290
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
161
|
449926
|
709807
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
84
|
467304
|
710371
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
85
|
467303
|
710333
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
97
|
462495
|
710624
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
105
|
454161
|
710995
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
149
|
451768
|
710523
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
160
|
449951
|
709784
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
83
|
454565
|
711394
|
AHOLOUYEME
|
institutionnel
|
107
|
454319
|
711105
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
108
|
454046
|
710393
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
109
|
453793
|
710520
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
143
|
451874
|
710805
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
100
|
454515
|
711629
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
96
|
454715
|
711534
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
147
|
451860
|
710574
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
122
|
455139
|
711203
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
88
|
464995
|
710927
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
103
|
454558
|
710780
|
AHOLOUYEME
|
Familial
|
104
|
454282
|
710799
|
DJEREGBE
|
institutionnel
|
89
|
455151
|
711171
|
DJEREGBE
|
Familial
|
106
|
458266,0158
|
710909,0597
|
DJEREGBE
|
Familial
|
76
|
457506,9146
|
710477,0742
|
DJEREGBE
|
Familial
|
91
|
458059,1505
|
711293,6456
|
DJEREGBE
|
Familial
|
22
|
456256,8878
|
710657,9799
|
DJEREGBE
|
Familial
|
31
|
459331,8346
|
712228,1806
|
DJEREGBE
|
Familial
|
74
|
463217
|
710867
|
DJEREGBE
|
Familial
|
75
|
457791,069
|
710622,5032
|
DJEREGBE
|
Familial
|
83
|
457627,7223
|
710979,844
|
DJEREGBE
|
Familial
|
19
|
456942,0975
|
710812,0182
|
DJEREGBE
|
Familial
|
20
|
455133
|
706421
|
DJEREGBE
|
Familial
|
21
|
457109,141
|
710811,2247
|
DJEREGBE
|
Familial
|
23
|
455805,3713
|
710883,8261
|
DJEREGBE
|
Familial
|
92
|
458107,8421
|
711446,608
|
DJEREGBE
|
Familial
|
112
|
458600,8456
|
710658,9678
|
DJEREGBE
|
Familial
|
128
|
458915,5665
|
710371,9968
|
EKPE
|
Familial
|
198
|
452300,0435
|
706290,3565
|
EKPE
|
institutionnel
|
227
|
448252,6708
|
706420,9369
|
EKPE
|
Familial
|
225
|
449237,6148
|
706475,2475
|
EKPE
|
Familial
|
172
|
445009,0673
|
708212,488
|
EKPE
|
Familial
|
173
|
445602,4903
|
708051,383
|
EKPE
|
Familial
|
178
|
445467,6566
|
707771,1969
|
EKPE
|
Familial
|
180
|
445148,4458
|
707688,0813
|
EKPE
|
Familial
|
181
|
445231,0394
|
707488,0778
|
EKPE
|
Familial
|
182
|
444908,4797
|
707491,2627
|
EKPE
|
Familial
|
183
|
444923,4039
|
707405,7316
|
EKPE
|
Familial
|
186
|
446494,3028
|
707723,7509
|
EKPE
|
Familial
|
187
|
446416,2714
|
707516,785
|
EKPE
|
Familial
|
188
|
446383,7862
|
707511,5524
|
EKPE
|
Familial
|
189
|
446335,2874
|
707521,3651
|
EKPE
|
Familial
|
190
|
446599,5566
|
707328,5773
|
EKPE
|
Familial
|
191
|
446651,2759
|
707677,9869
|
EKPE
|
Familial
|
193
|
446618,679
|
707800,8847
|
EKPE
|
Familial
|
194
|
447397,8197
|
707414,2946
|
EKPE
|
Familial
|
195
|
451753,5995
|
706031,5378
|
EKPE
|
Familial
|
197
|
452690,5529
|
706296,9432
|
EKPE
|
Familial
|
199
|
452347,7778
|
706572,7242
|
EKPE
|
institutionnel
|
201
|
452880,0989
|
706263,6231
|
EKPE
|
Familial
|
204
|
454040,4334
|
706865,8585
|
EKPE
|
Familial
|
205
|
451877,9657
|
706485,5375
|
EKPE
|
Familial
|
208
|
451024,6817
|
707018,9832
|
EKPE
|
Familial
|
210
|
451596,5661
|
706167,7135
|
EKPE
|
Familial
|
212
|
451217,6675
|
705096,8004
|
EKPE
|
Familial
|
214
|
452615,6214
|
704395,1362
|
EKPE
|
Familial
|
215
|
452611,6282
|
704543,4215
|
EKPE
|
Familial
|
216
|
450572,7706
|
706526,8974
|
EKPE
|
Familial
|
220
|
449344,4576
|
706829,6589
|
EKPE
|
Familial
|
222
|
449223,873
|
706761,866
|
EKPE
|
Familial
|
223
|
448786,4716
|
706920,8637
|
EKPE
|
Familial
|
224
|
447908,1477
|
707508,0223
|
EKPE
|
Familial
|
226
|
449218,2492
|
706431,9191
|
EKPE
|
Familial
|
231
|
447565,4167
|
704931,8631
|
EKPE
|
Familial
|
232
|
449180,1871
|
705984,842
|
EKPE
|
Familial
|
234
|
448978,9277
|
706911,6469
|
EKPE
|
Familial
|
235
|
448976,6444
|
706908,3778
|
EKPE
|
Familial
|
239
|
449847,7902
|
706495,3701
|
EKPE
|
Familial
|
240
|
449849,9246
|
706497,8422
|
EKPE
|
Familial
|
243
|
449998,8299
|
706198,8091
|
EKPE
|
Familial
|
247
|
450610,0626
|
706442,2677
|
EKPE
|
Familial
|
248
|
452976,8447
|
706463,5942
|
EKPE
|
Familial
|
249
|
452940,4385
|
706480,0626
|
EKPE
|
Familial
|
179
|
445433,9394
|
707844,2175
|
EKPE
|
Familial
|
185
|
446453,8252
|
707717,1175
|
EKPE
|
Familial
|
196
|
453025,9538
|
706652,5136
|
EKPE
|
Familial
|
209
|
451570,7339
|
706246,8197
|
EKPE
|
Familial
|
217
|
450245,7288
|
706624,1146
|
EKPE
|
Familial
|
219
|
450057,8481
|
706460,7344
|
EKPE
|
Familial
|
233
|
449387,3936
|
706224,2379
|
EKPE
|
Familial
|
236
|
448977,646
|
706907,9414
|
EKPE
|
Familial
|
244
|
449995,609
|
706194,578
|
EKPE
|
Familial
|
245
|
449849,0156
|
706097,4419
|
EKPE
|
Familial
|
246
|
449974,8753
|
706081,3007
|
EKPE
|
Familial
|
230
|
450181,458
|
705930,6317
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
27
|
455338
|
706876
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
9
|
455287
|
705338
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
12
|
455365
|
707015
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
15
|
455380
|
705693
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
42
|
454456
|
706553
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
29
|
455262
|
706314
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
39
|
455352
|
706380
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
45
|
454870
|
705209
|
SEME-PODJI
|
institutionnel
|
17
|
455466
|
705236
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
19
|
455327
|
706433
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
23
|
454481
|
706530
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
24
|
454611
|
706836
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
26
|
454991
|
707169
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
28
|
455377
|
707024
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
40
|
455228
|
706593
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
41
|
455297
|
706629
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
46
|
454604
|
706525
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
13
|
455265
|
706861
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
20
|
456978,5957
|
710783,8133
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
30
|
455274
|
706251
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
37
|
455254
|
706437
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
38
|
455261
|
706448
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
44
|
454915
|
705342
|
SEME-PODJI
|
Familial
|
52
|
457025
|
706184
|
SEME-PODJI
|
familial
|
8
|
455874
|
705155
|
SEME-PODJI
|
familial
|
10
|
454873
|
705396
|
SEME-PODJI
|
familial
|
11
|
455367
|
706631
|
SEME-PODJI
|
familial
|
36
|
455004
|
706364
|
SEME-PODJI
|
familial
|
14
|
454806
|
706587
|
SEME-PODJI
|
familial
|
18
|
455611
|
706567
|
SEME-PODJI
|
familial
|
7
|
458017
|
705594
|
SEME-PODJI
|
familial
|
25
|
455009
|
707076
|
TOHOUE
|
familial
|
127
|
463224
|
710810
|
TOHOUE
|
familial
|
69
|
463168
|
711009
|
TOHOUE
|
familial
|
51
|
461623
|
710087
|
TOHOUE
|
familial
|
66
|
463037
|
711097
|
TOHOUE
|
familial
|
67
|
463170
|
711057
|
TOHOUE
|
familial
|
76
|
462880
|
710874
|
TOHOUE
|
familial
|
82
|
466971
|
710295
|
TOHOUE
|
familial
|
94
|
458670,1566
|
710085,2481
|
TOHOUE
|
familial
|
96
|
462606
|
710683
|
TOHOUE
|
familial
|
123
|
462983
|
711057
|
TOHOUE
|
familial
|
140
|
462693
|
710788
|
TOHOUE
|
familial
|
64
|
463088
|
711007
|
TOHOUE
|
familial
|
74
|
457757,7279
|
710608,471
|
TOHOUE
|
familial
|
77
|
462678
|
710794
|
TOHOUE
|
familial
|
78
|
463223
|
711036
|
TOHOUE
|
familial
|
81
|
466645
|
710497
|
TOHOUE
|
familial
|
95
|
462649
|
710767
|
TOHOUE
|
institutionnel
|
97
|
454360
|
711756
|
TOHOUE
|
familial
|
99
|
466437
|
705163
|
TOHOUE
|
familial
|
101
|
454730
|
711425
|
TOHOUE
|
familial
|
125
|
465 153
|
710906
|
TOHOUE
|
familial
|
122
|
462655
|
710515
|
TOHOUE
|
familial
|
124
|
465223
|
711138
|
TOHOUE
|
familial
|
96
|
462682
|
710706
|
TOHOUE
|
familial
|
71
|
463216
|
710915
|
TOHOUE
|
familial
|
79
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463488
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710937
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TOHOUE
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familial
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80
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TOHOUE
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familial
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84
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TOHOUE
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familial
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TOHOUE
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familial
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88
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TOHOUE
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familial
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92
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