WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse multidimensionnelle de l'avortement en république du congo

( Télécharger le fichier original )
par Anaclet Géraud NGANGA KOUBEMBA
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée (ISSEA) - Elève Ingénieur Statisticien 3è année 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre IV : AVORTEMENT MULTI VARIÉ AU CONGO

IV.1 INTRODUCTION

Le dictionnaire LE PETIT LAROUSSE (1996, P.114)] défini l'avortement comme étant « une expulsion volontaire ou naturelle d'un embryon ou d'un foetus avant le moment où il devient viable. C'est en d'autres termes, une interruption naturelle ou provoquée d'une grossesse ». Nous nous appesantirons sur l'aspect provoqué de l'avortement c'est-à-dire la desquamation avec usage des techniques modernes (aspiration, dilatation, curetage) et traditionnelles (injections, comprimés, plantes, décoctions,...). La pratique de cet acte n'est pas nouvelle au Congo tout comme partout dans le monde. Elle est un facteur explicatif des épineux problèmes : mortalité maternelle, mortalité infantile, détérioration du système immunitaire féminin, ralentissement d'aptitude de procréation chez la femme pour ne citer que cela.

On peut aussi présumer que l'avortement des « jeunes mères » peut accroître leurs risques de mortalité. Enfin, en détériorant le système immunitaire de la femme qui fait recours à cette pratique, il peut, entre autres, lui ôter certaines convenances scolaires et mêmes professionnelles. D'où la nécessité de son analyse.

Malheureusement, sa mesure est souvent un sujet délicat à cause des nombreuses considérations qui entourent cet acte. En effet, l'avortement est condamné par la presque-totalité des religions, elle a un caractère illégal, fait l'objet d'une législation prohibitive et se pratique classiquement de façon dissimulée ou clandestine. Toutefois, la section reproduction de l'EDSC-I a traité des aspects ayant trait à cette pratique, lesquels aspects ont été analysés (cf.Chap6, PP 87-98, Rapport EDSC-I, CNSEE Congo et ORC Macro). Selon les résultats de l'EDSC-I, 11 femmes sur 100 ont déclaré avoir avorté, au moins une fois au cours de leur vie. Et parmi elles, 1% ont eu recours à cette pratique 4 fois ou plus20(*) et 9 % ont déclaré l'avoir fait, au moins une fois, au cours des 5 dernières années.

Pour signifier notre attitude réservée des interprétations que nous ferons face à la délicatesse de notre sujet qu'est l'avortement, nous voulons paraphraser le Directeur de la coordination et de l'harmonisation statistique du CNSEE (Dominique KIMPOUNI) qui explique que : « Les résultats concernant l'avortement doivent être interprétés avec prudence et il est plus judicieux de les considérer avec une certaine réserve. Par exemple, la proportion 11 %, des femmes ayant avorté au moins une fois, est probablement sous-estimée ; certaines femmes, en effet, déclarent avoir avorté  plus aisément que d'autres» [cf. Rapport EDSC-I Congo (2005, P.87)]. Qu'à cela ne tienne, nous donnerons à travers ce chapitre une mesure multivariée de l'avortement au Congo en saisissant quelques facteurs explicatifs, après qu'on ait présenté l'approche méthodologique.

* 20 La décision d'avorter étant prise par la femme elle-même dans 77 % des cas.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire