III.6 Méthodes d'essais sous pollution
Afin de comparer les performances de divers types
d'isolateurs et de sélectionner ceux qui présentent le meilleur
comportement sous pollution, il est nécessaire de les soumettre à
des essais. Pour effectuer ces essais, nous distinguons deux principales
méthodes d'essai à
savoir les essais sous pollution naturelle et les essais sous
pollution artificielle. Ces essais peuvent être effectués dans les
conditions naturelles (sur site) ou au laboratoire.
III.6.1 Essais sous pollution naturelle
Ces essais consistent à installer dans
différents sites pollués, des stations dans lesquelles on suit le
comportement d'un certain nombre de chaînes d'isolateurs. Comme la
pollution naturelle est un phénomène à évolution
lente, l'essai sous pollution naturelle peut prendre jusqu'à deux ans ou
trois ans. La qualité d'isolement des isolateurs placés sous la
même tension est déterminée en fonction de temps au
contournement.
La diversité de la nature des agents polluants impose ce
type d'essais pour étudier séparément les principales
sources de pollution et leur impact sur l'isolement des ouvrages.
Cependant, l'inconvénient majeur de ces essais est la
durée des expériences qui est relativement longue. C'est pourquoi
des méthodes de laboratoire furent proposées et sont largement
utilisées.
III.6.2 Essais sous pollution artificielle
Les essais au laboratoire sont basés sur la reproduction
de la couche de pollution par des solutions réparties à la
surface de l'isolateur et dont la conductivité peut être
modifiée. Afin de valider les essais sous pollution artificielle, il a
été nécessaire de comparer les performances des isolateurs
testés au laboratoire à celles des isolateurs en exploitation
dans des conditions naturelles de pollution. Une première approche
consiste à rechercher une méthode qui simule le mieux possible
les conditions naturelles de pollution, en tenant compte de la
répartition non uniforme de la pollution. Une deuxième approche
consiste à rechercher une méthode de laboratoire susceptible de
fournir des résultats reproductibles, afin de faciliter la comparaison
des performances des différents types d'isolateurs [28].
III.6.2.1 Méthode des couches solides
Dans ces méthodes la surface isolante est recouverte
par pulvérisation d'une couche de pollution solide constituée de
chlorure de sodium et d'un agent liant inerte. La conductivité de cette
suspension est réglée par addition d'une certaine quantité
de chlorure de sodium.
Si l'humidification s'effectue après application de la
tension (méthode du brouillard à vapeur), le paramètre de
sévérité est défini par la densité de
dépôt de sel en mg/cm2. Si l'humidification a lieu
avant l'application de la tension, le paramètre de
sévérité est défini par
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la conductivité de la couche polluante. Certains
chercheurs ont utilisé une peinture semiconductrice comme agent
polluant.
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