III.5 Sévérité de pollution d'un
site
Le dimensionnement de l'isolation externe vis-à-vis de
la pollution pose un certain nombre de problèmes spécifiques.
L'un des plus fondamentaux est la détermination de la
sévérité de la pollution là ou l'isolation doit
être installée [26].
La mesure de cette sévérité est
indispensable pour assurer un service sans défaillance dans un site
pollué.
III.5.1 Mesure de la sévérité de
pollution d'un site
Dans ce qui suit, nous passerons en revue différentes
méthodes de mesure largement employées, basées sur des
théories et des données expérimentales, dont certaines
sont encore controversées [26]. Dans ce cas, les principales
méthodes qui ont été proposées pour mesurer la
sévérité d'un site sont :
III.5.1.1 Densité du dépôt de sel
équivalent (DDSE)
La DDSE est le dépôt équivalent
exprimé en mg de sel par cm2 de la surface d'un isolateur,
qui a une conductivité électrique égale à celle du
dépôt réel lorsqu'il est dissous dans la même
quantité d'eau.
Des échantillons de pollution sont
prélevés à la surface de l'isolateur ou d'autres
collecteurs. Le dépôt est récupéré par lavage
en utilisant un matériau absorbant (coton, mouchoir en papier,...) et de
l'eau distillée. A partir de la conductivité de la solution
obtenue de la surface utilisée de l'isolateur, du volume d'eau et de sa
température, on peut calculer la DDSE.
Pour déterminer la sévérité du
site, les mesures doivent être répétées avec une
fréquence suffisante pour obtenir les niveaux entre les périodes
de lavage naturel.
Cette méthode permet d'établir une relation avec
les méthodes d'essais sous pollution artificielle, ce qui est un
avantage à prendre en considération. Elle présente en
outre certains inconvénients tels que les fréquences de
prélèvements, les fluctuations de l'humidité et
l'amorçage des arcs électriques qui ne sont pas pris en
compte.
III.5.1.2 Conductance superficielle
La conductance superficielle des isolateurs témoins,
installés sur site, est obtenue à partir du rapport du courant
électrique qui traverse l'isolateur, à la tension d'alimentation
de
l'isolateur témoin (tension de service)G = 1/i,. La
conductivité superficielle est obtenue en
multipliant la conductance G par un facteur de forme de
l'isolateur.
Cette méthode est donc un paramètre qui
caractérise l'état global de la surface isolante (niveau de
pollution et degré d'humidification de la couche), lequel
détermine la performance de l'isolateur.
Ainsi, la mesure de la conductance superficielle est une
méthode satisfaisante pour évaluer la
sévérité de la pollution d'un site. Elle peut être
représentative d'un type de site étudié, mais en
général elle présente des résultats
dispersés [27].
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