République Algérienne
Démocratique et Populaire Ministère
de l'enseignement supérieur et de la
recherche scientifique Université A.
MIRA de Bejaia Faculté de la
Technologie Département
d'Electrotechnique
En Vue De L'obtention Du Diplôme
D'Ingénieur d'Etat En Electrotechnique Option : Réseaux
Electriques
Thème
Effet de l'épaisseur d'un écran pollué
sur la
rigidité diélectrique d'un système
d'électrodes à
champ non uniforme
Proposé et dirigé par :
Présenté par :
Mr R . Boudissa Mr H. Ait said
Mme Mouhoubi Mr L . Slimanou
2009/2010
Remerciements
Nos premiers remerciements vont à Mr BOUDISSA et
Mme MOUHOUBI nos encadreurs, pour l'aide précieuse qu'ils nous ont
apportés tout au long de ce travail.
Nos sincères remerciements aux membres du jury, pour
l'honneur qu'ils nous font en participant au jugement de notre travail.
Que tous les enseignants et les étudiants
d''electrotechnique, trouvent ici l'expression de notre reconnaissance et
respect.
Nos vifs remerciements s'adressent également à
tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à la
réalisation de ce mémoire.
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail :
À mes chers parents, ma grand-mère, ma tante et
toutes les personnes qui m'ont encouragé tout au long de mes
études ;
À mes frères et ma soeur ;
À ma chérie Alia ;
À tous mes amis(es) de : CSA, B206 ;
À tous les êtres chers dont le soutien m'a
été indispensable.
Hakim
Je dédie ce modeste travail : À mes très
chers parents.
À mon frère et mes soeurs. À toute ma
famille.
À tous mes amis.
RESUME
Ce travail présente une étude de l'effet de
l'épaisseur d'un écran pollué sur la rigidité
diélectrique d'un système d'électrodes à champ non
uniforme. En effet, des associations de diélectriques isolant solide et
gazeux formant des isolations composites. Il est donc nécessaire
d'étudier le comportement des caractéristiques électriques
et diélectriques. La décharge électrique est
résumée à la théorie du streamer pour des tensions
élevées. L'amorçage à la surface d'une
barrière isolante polluée dépend de plusieurs
paramètres. La tension de disruption du système
décroît lorsque la conductivité superficielle de la
barrière augmente quelle que soit la variante de distribution de
pollution appliquée sur celle-ci. Par contre cette même tension
est beaucoup plus grande quand la barrière est propre, ce qui explique
l'effet négatif de la pollution sur ses performances.
Mots dles : épaisseur - écran -
rigidité - diélectrique - électrodes - champ - uniforme -
isolant - solide - gazeux - isolation - composites - électriques -
décharge - streamer - tension - amorçage - barrière -
disruption - conductivité - pollution - propre - performances.
Table des figures
Fig. I.1 : Champ électrique propre à
l'intérieur d'un matériau isolant sous tension ... .... 4
Fig. I.2 : Principe de mesure de la résistance
transversale ....5
Fig. I.3 : Principe de mesure de la résistance
superficielle ... .... 6
Fig. I.4 : Circuit électrique équivalent
série 7
Fig. I.5 : Circuit électrique équivalent
parallèle 7
Fig. I.6 : Cellule de mesure de rigidité
diélectrique :(a) isolants gazeux ; (b) isolants solides et liquides
.......8
Fig. I.7 : isolant comportant une inclusion gazeuse ... ....
10
Fig. I.8 : Système d'électrodes
pointe-barrière-plan ... .... 15
Fig. II.1 : Arc transféré .......21
Fig. II.2 : Arc non transféré .......22
Fig. II.3 : Décharges glissantes .... 22
Fig. II.4 : Electrode de décharge à barrière
diélectrique ... .... 23
Fig. II.5 : Effet de Townsend ... .... 24
Fig. II.6 : Développement d'un streamer négatif
.... 28
Fig. II.7 : Développement leader 29
Fig. II.8 : Eclateur pointe-plan avec propagation d'un streamer
.... 30
Fig. II.9 : Effet couronne à pointe négative ...
.... 31
Fig. IV.1 : Modèle expérimental . ... 46
Fig. IV.2 : Circuit de mesure de la tension d'amorçage et
de visualisation ... .... 47
Fig. IV.3 : configuration « pointe-barrière-pointe
» ... .... 48
Fig. IV.4 : configuration « pointe-barrière-plan
» ... .... 48
Fig. IV.5 : Transformation de l'humidité relative en
humidité absolue ... .... 51
Fig. IV.6: Facteur de correction en Fonction de l'humidité
absolue ... .... 51
Fig. IV.7: Tension de claquage en fonction de la position de la
barrière propre et sèche (øp=5cm)..... 53 Fig. IV.8:
Chemin de la décharge dans l'intervalle pointe-barrière-plan pour
différentes
largeurs de la barrière propre (øp=5cm, a/d=10%)
53
Fig. IV.9: Tension de claquage en fonction de la position de la
barrière (øp= 10 cm) 54
Fig. IV.10: Chemin de la décharge dans l'intervalle
pointe-barrière-plan pour différentes
largeurs de la barrière propre (a/d=10%, øp=10 cm)
54
Fig. IV.11 Tension de claquage en fonction de la position de la
barrière propre (eb=6 mm) 55
Fig. IV.12 : Tension de claquage en fonction de la distance
interélectrode .... ... 56
Fig. IV.13 : Efficacité du système en fonction de
la position a/d ... .... 56
Fig. IV.14: Chemin de la décharge dans l'intervalle d'air
pointe-barrière-pointe pour
différentes largeurs de la barrière propre
(a/d=10%) 57
Fig. IV.15 : Efficacité du système en fonction de
la largeur de la barrière 58
Fig. IV.16 : Tension de claquage en fonction de
l'épaisseur de la barrière propre (a/d= 10% ; øp=5 cm)
58 Fig. IV.17 : Chemin de la décharge dans l'intervalle d'air
pointe-barrière-plan pour
différentes largeurs de la barrière propre (eb=4
cm; øp=5 cm) 59 Fig. IV.18 : Tension de claquage en fonction de
l'épaisseur de la barrière propre (a/d= 10%;
øp=10 cm) .......59 Fig. IV.19 : Chemin de la
décharge dans l'intervalle d'air pointe-barrière-plan pour
différentes largeurs de la barrière propre
(øp=10 cm; eb=4 cm) 60
Fig. IV.20 : Tension de claquage en fonction de
l'épaisseur de la barrière propre (a/d= 10%) 60
Fig. IV.21 : Efficacité de la barrière en fonction
de son épaisseur (a/d=10%) 61
Fig. IV.22: Chemin de la décharge dans l'intervalle d'air
pointe-barrière-pointe pour
différentes largeurs de la barrière propre (eb=4
cm) 61
Fig. IV.23: Tension de claquage en fonction de la
conductivité superficielle de la barrière 62
Fig. IV.24: Développement de la décharge en
pollution uniforme 63
Fig. IV.25 : Développement de la décharge sur la
face HT+Terre 63
Fig. IV.26 : Apparition de la décharge sur la face HT
63
Fig. IV.27 : Développement de la décharge sur la
face Terre+Côtés 64
Fig. IV.28 : Développement de la décharge sur la
face HT+Côtés 64
Fig. IV.29 : Tension de claquage en fonction de la
conductivité superficielle de la barrière 65
Fig. IV.30 : Développement de la décharge en
pollution uniforme 66
Fig. IV.31 : Développement de la décharge sur la
face HT+Terre 66
Fig. IV.32 : Apparition de la décharge sur la face HT
66
Fig. IV.33 : Développement de la décharge sur la
face Terre+ côté 67
Fig. IV.34 : Développement de la décharge sur la
face HT+côté 67
Fig. IV.35 : Apparition de la décharge sur les trois faces
de la barrière 67
Table des matières
Introduction générale
Chapitre I Isolants et barrières Isolantes
I.1 Introduction .......1
I.2 Isolant .......1
I.2.1 Définition .... ... 1
I.2.1.1 Isoler 1
I.2.1.2 Isolation .... ... 1
I.2.1.3 Diélectrique ..... .. 1
I.2.1.4 Système d'isolation .... ... 1
I.2.2 différents types d'isolants .... ... 2
I.2.2.1 Isolants gazeux .... ... 2
I.2.2.2 Isolants solides .... ... 2
I.2.3 Matériaux utilisés pour les isolants solides
.... ... 2
I.2.3.1 Verre .... ... 2
I.2.3.2 Verres trempés .... ... 3
I.2.3.3 Verres recuits .... ... 3
I.2.3.4 Silicone .... ... 3
I.2.4 Propriétés des isolants .... ... 4
I.2.4.1 Propriétés diélectriques .... ...
4
I.2.4.1.1 Permittivité .... ... 4
I.2.4.1.2 Résistance en tension continue .... ... 5
I.2.4.1.2.1 Résistance transversale en tension continue
.... ... 5
I.2.4.1.2.2 Résistance superficielle en tension continue
.... ... 6
I.2.4.1.2.3 Résistance d'isolement .... ... 7
I.2.4.1.3 Facteur de pertes diélectriques en tension
alternative .... ... 7
I.2.4.1.4 Rigidité diélectrique ... .... 8
I.2.4.1.5 Décharge disruptive ... .... 8
I.2.4.1.5.1 Décharge intrinsèque 9
I.2.4.1.5.2 Décharge thermique .... ... 9
I.2.4.1.5.3 Décharge partielle .... ... 9
I.2.4.2 Propriétés thermiques .. .. 10
I.3 Isolateur ... .... 13
I.3.1 Définition .... ... 13
I.3.1.1 L'intervalle d'air ... .... 13
I.3.1.2 L'isolant solide .... ... 13
I.3.1.3 L'interface air-isolant solide ... .... 13
I.4 Barrières isolantes .......14
I.4.1 Introduction .... ... 14
I.4.2 Facteurs d'influence de la barrière sur la
rigidité diélectrique de l'air ... .... 14
I.4.2.1 Largeur de la barrière ... .... 14
I.4.2.2 Position de la barrière .... ... 15
I.4.2.3 Epaisseur et permittivité du diélectrique
utilisé ... .... 16
I.4.2.4 Nature et polarité de la tension appliquée
... .... 16
I.4.2.5 Matériau de la barrière ... .... 16
I.4.2.6 Accumulation de la charge d'espace ... .... 17
I.4.2.7 Pollution de la barrière .... ... 17
I.4.2.8 Longueur de l'intervalle ... .... 17
I.4.2.9 Nombre de barrières isolantes utilisées ...
.... 17
I.4.2.10 Forme de la barrière ... .... 18
I.4.2.11 Prédécharges ... .... 18
I.4.2.12 Barrières trouées ... .... 18
I.5 Conclusion .......19
Chapitre II Décharges dans l'air
II.1 Introduction .......20
II.2 Type de décharges .......20
II.2.1 Décharges pointe-pointe ... .... 20
II.2.2 Décharges pointe-plan .... ... 21
II.2.3 Décharge plan-plan ..... .. 22
II.3 Notions élémentaires sur les décharges
dans les gaz ... .... 23
II.3.1 Théorie de Townsend .... ... 24
II.3.2 Théorie du Streamer .... ... 26
II.3.2.1 Aspect et constitution d'un streamer .... ... 27
II.3.2.2 Influence de la polarité .... ... 27
II.3.2.2.1 En polarité positive .... ... 27
II.3.2.2.2 En polarité négative .... ... 28
II.4 Décharge de type leader .......29
II.5 Décharge électrique en champ non uniforme ....
... 29
II.6 Décharges couronne .... ... 30
II.6.1 Seuil d'effet couronne .... ... 32
II.6.2 Effet de couronne en tension alternative .... ... 33
II.7 Les Paramètres influant sur le développement
de la décharge . .... 33
II.7.1 Présence des particules conductrices dans l'air
33
II.7.2 Influence de la pollution de l'air .... 34
II.8 Conclusion .......34
Chapitre III Pollution atmosphérique
III.1 Introduction .......35
III.2 Définitions .......35
III.2.1 Couche de pollution ... .... 35
III.2.2 Degré de pollution ... .... 35
III.2.3 Salinité ....... 35
III.3 Sources de pollution .......35
III.3.1 Pollution naturelle ... .... 36
III.3.1.1 Pollution marine ..... .. 36
III.3.1.2 Pollution désertique ... .... 36
III.3.2 Pollution industrielle .... ... 36
III.3.3 Pollution mixte . ... 36
III.4 Impact de la pollution .......37
III.4.1 Arc non localisé .... ... 37
III.4.2 Arc fixe .......37
III.4.3 Contournement des isolateurs pollués .... ...
37
III.5 Sévérité de pollution d'un site ...
.... 38
III.5.1 Mesure de la sévérité de pollution
d'un site ... .... 39
III.5.1.1 Densité du dépôt de sel
équivalent (DDSE) ... .... 39
III.5.1.2 Conductance superficielle .......39
III.5.1.3 Mesure optique .... ... 40
III.5.1.4 Mesure de la pollution de l'air .... ... 40
III.5.1.5 Densité du dépôt non soluble (DDNS)
... .... 40
III.5.2 Classification des sites pollués ... .... 40
III.6 Méthodes d'essais sous pollution ... .... 41
III.6.1 Essai sous pollution naturelle .... 42
III.6.2 Essais sous pollution artificielle ... .... 42
III.6.2.1 Méthode des couches solides ... .... 42
III.6.2.2 Méthode du brouillard salin .... ... 43
III.6.2.3 Méthode de la pollution liquide .... ... 43
III.7 Techniques de lutte contre la pollution ... .... 43
III.7.1 Allongement de la ligne de fuite ... .... 43
III.7.2 Utilisation des isolateurs plats (auto-nettoyables)
.......44
III.7.3 Graissage des isolateurs (couches hydrophobes) .... ...
44
III.7.4 Revêtements à base de silicones ... ....
44
III.7.5 Nettoyages sous ou hors tension .... ... 44
III.8 Conclusion .......45
Chapitre IV Partie expérimentale
IV.l Introduction 46
IV.2 Techniques expérimentales .... ... 46
IV.2.1 Dispositif expérimental et circuit d'alimentation
.... 46
IV.2.2 Modèle expérimentale .... ... 47
IV.2.3 Circuit de mesure de la tension d'amorçage .... ...
48
IV.2.4 Visualisation de l'arc .... ... 49
IV.2.5 Mode opératoire ..... .. 49
IV.2.6 Préparation de la solution polluante ..... .. 49
IV.2.7 Variantes et technique d'application de la pollution ...
.... 49
IV.2.8 Procédé d'essai .... ... 50
IV.2.9 Correction des résultats en fonction des conditions
atmosphériques ... .... 50
IV.3 Paramètres d'influence de la disruption de
l'intervalle d'air 52
IV.3.1Barrière propre et sèche ... .... 52
IV.3.1.1Position et largeur de la barrière ... .... 52
IV.3.1.1.1 Configuration pointe-barrière-plan .... ...
52
IV.3.1.1.2 Configuration pointe-barrière-pointe
.......55
IV.3.1.2 Epaisseur de la barrière .... ... 58
IV.3.1.2.1 Configuration pointe-barrière-plan .... ...
58
IV.3.1.2.2 Configuration pointe-barrière-pointe 60
IV.3.2 Barrière isolante polluée 62
IV.3.2.1 Configuration pointe-barrière-plan 62
IV.3.2.2 Configuration pointe-barrière-pointe 65
IV.4 Conclusion 68
Conclusion générale
Introduction générale
Le développement industriel exige de plus en plus une
grande consommation d'énergie. Pour transporter une puissance
électrique élevée, il faudrait utiliser des distances
d'isolement importantes, ce qui va engendrer des contraintes du point de vue
pratique et économique.
L'air, en tant que diélectrique, est largement
utilisé comme isolation entre électrodes en technique de haute
tension. La majorité des configurations des électrodes peut, en
pratique être caractérisée par les géométries
à champ électrique non uniforme : pointe-pointe ou pointe-plan ou
par celle qui possède la rigidité diélectrique
intermédiaire.
En conséquence, l'insertion d'une barrière
isolante propre améliore la rigidité diélectrique des
intervalles d'air pointe-pointe et pointe-plan. Par contre les barrières
sont installées dans des sites où règne une pollution
atmosphérique ; à proximité des usines ou bien à un
endroit exposé à des tempêtes de sable désertique,
il se forme des dépôts de mélange de poussières et
de sels minéraux. L'humidité de l'air environnante transforme les
revêtements naturels, en couches conductrices. Ceci provoque une
modification de répartition de la tension dans les intervalles
pointe-barrière-pointe et pointe-barrière-plan ce qui peut
engendrer le développement des décharges qui peuvent, progresser
jusqu'au contournement total des intervalles d'air suscités.
Par conséquent, la tension d'amorçage de ces
espaces d'air est influencée par plusieurs paramètres: longueur
de l'intervalle, nature, position, dimensions et pollution de la
barrière.
Notre travail consiste à étudier l'effet de
l'épaisseur d'un écran pollué sur la rigidité
diélectrique d'un système d'électrodes à champ non
uniforme. Pour cela nous avons subdivisé notre travail en 4 chapitres
:
Le premier chapitre sera consacré à des rappels sur
les propriétés diélectriques des isolants et l'effet des
barrières sur les intervalles d'air.
Le second chapitre sera réservé à
l'étude théorique de la décharge dans l'air.
Dans le troisième chapitre, nous présenterons
une analyse des phénomènes de pollution et nous passerons en
revue les méthodes de mesure de la sévérité de
pollution, de simulation de la pollution au laboratoire et les méthodes
de lutte contre pollution.
Le dernier chapitre sera consacré à
l'expérimentation, interprétation et résultats obtenus.
Enfin, nous terminerons par une conclusion générale permettant
une synthèse du travail réalisé.
1
3
I.1 Introduction
L'étude des matériaux diélectriques est
née du besoin pratique d'isolants, puisque les premières
expériences d'électrostatique étaient basées sur
l'isolement des charges à l'aide de matériaux
diélectriques possédant la propriété de ne pas les
laisser s'échapper.
Ce chapitre donne les définitions ayant trait aux
isolants. Par la suite on étudie les isolants gazeux, solides. Les
isolants liquides ne sont pas traités explicitement car leurs
propriétés essentielles sont très proches de celles des
solides.
En pratique il est nécessaire de combiner entre les
isolants pour assurer de bonnes caractéristiques diélectriques
particulièrement celles du verre et l'air utilisés dans notre
travail.
I.2 Isolant
I.2.1 Définition
Un isolant est une substance ou un corps dont la
conductivité est nulle ou, en pratique très faible. On peut
considérer comme isolant, tous les matériaux dont la
résistivité est supérieure à 1010
Ù.cm [1].
I.2.1.1 Isoler
L'action d'isoler est le moyen d'empêcher la conduction
entre conducteurs électriques soumis à des tensions
différentes [1].
I.2.1.2 Isolation
L'isolation est l'ensemble des matériaux isolants
utilisés pour isoler un dispositif [1].
I.2.1.3 Diélectrique
Un diélectrique est défini comme un milieu
matériel dans lequel les bandes de conduction et de valence sont
séparés par une énergie supérieure à 5 eV.
Le milieu matériel peut être constitué par un solide, un
liquide ou un gaz [1].
I.2.1.4 Système d'isolation
Un système d'isolation est constitué par des
matériaux isolants ou un assemblage de matériaux isolants
(isolations) à considérer, en liaison avec les parties
conductrices associées.
I.2.2 différents types d'isolants
I.2.2.1 Isolants gazeux [2, 3]
Dans les conditions normales, un des meilleurs isolants connus
est l'air qui nous entoure. Ses caractéristiques thermiques sont
supérieures à celles des porcelaines ; il peut aussi agir comme
agent de refroidissement et ne coûte absolument rien .Cependant, à
des températures élevées, l'air devient bon conducteur par
suite du phénomène d'ionisation.
Ces isolants gazeux ayant des propriétés
particulières :
· Rigidité diélectrique variable suivant la
nature de gaz;
· Permittivité faible, les gaz sont
auto-générateurs;
· Phénomène d'ionisation des gaz;
· Légers et inflammables.
Les principaux isolants gazeux sont : l'air
atmosphérique, l'azote, gaz rares de l'air, l'hydrogène.
I.2.2.2 Isolants solides [3]
Lors d'une réaction chimique, dite de
polymérisation, certaines molécules simples peuvent s'unir de
façon à former une grosse molécule contenant plusieurs
fois la molécule initiale. On dit alors que la nouvelle substance ainsi
formée est un polymère de la première molécule.
Tous les isolants synthétiques sont des
polymères. Le caoutchouc naturel, les résines, les vernis et la
bakélite sont des polymères. Selon leur composition et leurs
parties constituantes, les polymères peuvent être
subdivisés en grandes classes comme les polyvinyles, les
polyuréthanes, les polyesters, les polyamides, les polyimides etc.
Ainsi, le nylon est un polyamide, le Dacron et le Mylar sont des polyesters et
le Kapton est un polyimide.
I.2.3 Matériaux utiisés pour les
isolants solides
I.2.3.1 Verre [3]
Il est fabriqué en fondant dans des creusets
chauffés au rouge vif à une température 900 °C; un
mélange de sable, de chaux et de carbonate de Sodium. Le liquide, peu
fluide est coulé dans des moules en acier ayant en creux la forme des
isolateurs. Chimiquement, le verre est un mélange de Silicate alcalin et
de Calcium ou de Plomb.
Les isolateurs en verre, un peu moins chers, mais plus fragiles
que ceux en porcelaine.
· Sa rigidité est excellente à froid, de
l'ordre de 50 à 100 kV/mm, tandis qu'elle se trouve divisée par
100 à 400°C.
· Sa permittivité relative environ 5 à 8.
· Sa résistivité à 20°C:
1010 ...1016 Ù.cm.
Les principales variétés de verres
utilisées dans l'industrie électrique sont les suivantes:
I.2.3.2 Verres trempés [4]
Ils consistent à porter la pièce à une
température voisine de son point de ramollissement 700°C et
à la refroidir brusquement au moyen de jets d'air froid sous pression,
ce traitement améliore les qualités mécaniques du verre
ainsi que sa tenue aux chocs thermiques en traction environ 5 à 6 fois
plus grande que celle du verre recuit et peut supporter une variation brusques
de température pouvant atteindre 100°C.
L'avantage du verre trempé est de rendre visible tout
isolateur perforé, ce qui n'est pas le cas des isolateurs à capot
et tige en céramique, sous les efforts d'une contrainte
électrique trop forte ou même lors d'une
défectuosité de l'isolateur.
I.2.3.3 Verres recuits [4]
Ont surtout été utilisés pour faire des
isolateurs rigides, mais on s'est aperçu que les isolateurs un peu
épais ne résistaient pas aux variations brusques de
température. De plus, le verre recuit ne supporte que des tensions
mécaniques relativement faibles, ce qui interdit son emploi pour les
isolateurs de suspension. On site aussi les verres sodiques, borosilicate et
les polyamides.
I.2.3.4 Silicone [5]
On donne ce nom à toute une catégorie de corps
récemment inventés qui sont analogues aux résines
synthétiques. Ils sont différents, parce qu'ils ne contiennent
que peu ou pas de carbone dans la constitution de leurs molécules. Ils
ne sont pas combustibles. On en a fabriqué de nombreuses
variétés aux propriétés très diverses et
faites des huiles, des vernis, des graisses, du caoutchouc. Les silicones
résistent jusqu'à 200 °C sans durcissement ni
décharge, et conservent leurs propriétés dans une large
gamme de température (- 40 à 200 °C):
· rigidité diélectrique 15 kV/mm;
· permittivité relative à 25 °C et 1 kV
est de 5,4;
·
à 25 °C et 10 kHz ; tgä = 4
à 5.10 -3; 62 W/m.K;
est supérieure à 300°C ;
kg/m3.
facteur de dissipation
diélectriqu e
· conductivité thermique : 0,41 à 0,
· température
d'auto-in flammation
· masse volumique de 2
300 à 2800
I.2.4 P ropriétés d e s
isolants
I.2.4.1 Propriétés diélectriq
ues
Les éléments c
aractéristiques d'un is o
lant du point de vue él ectrique sont :
· La permittivité
relative år ;
· La résistance en
tension continue ñcc (Ùm);
· Le facteur de pertes di
électriques en tension alternative tgä ;
· La rigidité
diélectrique Er (V/m) ;
· La décharg e
disruptive ou claquage Ed (V/m) .
I.2.4.1. 1 Permittivité
orsqu'un
L diélectriqu e
l'échell e
moléculaire diverse s
propre Ep
(Fig. I. 1 relative
år.
est soumis à l'actio
n d'un champ électri
que, il se produit à
modifications qui ont pour effe
t de créer un champ é
lectrique
à l'intérieur de la substance,
s' opposant au champ él
ectrique (Ee) extérieur
appliqué
). Cette
caractéristique des
isolants solides et liquides
porte le nom
de la permittivité
Fig. I.1 : Champ électrique propre à
l'intérieur d'un maté riau isolant sous tension
La permittivité
relative d'un diél ectrique
parfait est le quotient de
la capacité Cx entre deux
électrodes supposées no
yées dans ce diélectri
que, par la capacité C0 de la confi
guration d'électrodes dans le vide:
(I-2)
gue une dans le
år= Cx / C 0
(I-1)
La permittivité absolue
åa est le produit de la permittivité
relative par la c onstante électrique du vide.
åa= år. å0
å0 = 10 -9 / 36 ð = 8,8 5.
10-12 F/m
ans le c
D as des di électriques
non parfaits, on dé finit de
façon analo
'écrit :
permittivité complexe
relative qui ti ent compte
de la dissipation d'énergie
diélectrique. Elle s
omplexe, jouant le mê
me rôle que
(I-3) år dans
å *r= år ' -
jår ?
Où å' r est la
partie ré e lle de la p
ermittivité c le cas des
diélectri ques parfait s.
å* a= å
*r. å0 (I-4)
I.2.4.1. 2 Résistan ce en tension continue
I.2.4.1. 2.1 Résista nce transversale en tension
continue [6]
a résistan
L ce transver sale Rt mes
urée entre deux
électrodes appliquées sur deux
faces
du courant
|
qui travers
|
e l'isolant
|
entre ces él
|
ectrodes (fig. I.2).
|
opposé es d'un échantillon est le
quotient de la tension continue
appliqué e aux électrodes par
la parti e
Fig. I.2 : Principe de mesure de la résistance
transversale
La résistivité
transversale d'un matériau
ñcct e st le quotie nt du gradi ent de pote
ntiel par la dens ité de courant qui
le traverse, ce qui donne :
et
(I-5)
Où (Fig. I.2) :
I.2.4.1. 2.2 Résista nce superficielle en
tension continue [6]
a résistan
L ce superfic ielle
Rs mesurée entre deux électrodes appl
iquées sur la même
surface de l'isolant
face d' un échantil lon
est le quotient de la tension continue
appliquée aux
électrodes par la partie du courant
à travers l a mince
couche d'humidité
(pollution) qui pourrait exister à la
et dans les couches superficielle s de ce
dernier (fig. I.3 ).
Fig. I.3 : Principe de mesure de la résistance
superficiell e
olant ñccs e st le quoti
La résistivité
superficielle d'un matériau i s
potenti el en surface par le
courant par unité de
largeur :
(Ù)
ent du gradient de
(I.6)
6
Où : est le périmètre moyen e ntre
l'électrode et la contre-électrode, avec
I.2.4.1. 2.3 Résista nce d'isole ment [7]
avec un is olant est
a résistan
L ce d'isole ment entre
deux électrodes qui
sont en contact
sont effec
al qui les traverse à fois des
résistances
tuées au moyen de gé
nérateurs
le rapport de la tension
continue appliqu ée aux
électrodes au courant glob un
moment après l'applicatio
n de cette tension. Ce rapport
dépend à la transversale et sup
erficielle de l'isolant. Ces
mesure s de haute tension (1-5kV)
portables comp ortant un
mégohmmètre.
I.2.4.3 Facteur de pertes diélectriques en
tension alternative
es isolant
L s soumis à des champs électriqu
es alternati fs sinusoïd
aux sont le siège de
tension
ngle est a
pertes d'énergie active
sous forme the rmique dues à la co
nductivité du
diélectrique. Le diélectrique
réel p eut être rep
résenté par les
schémas équivalents suivants
(Fig. I.4, 5) .
e courant
d'un angle ? < ð/2
appelée facteur de
L total trave rsant l'ense
mble du circuit est
déphasé en avance sur l
a
. Son complément ä e
st appelé angle de pert
es. La tang ente de cet dissipation (ou de
pertes) et s'obtient de la
façon suivante:
tg ä = Ia / Ir =
Ua / Ur = II.3 on pe ut
écrire:
tg ä = å ? r / år '
(I.7)
Pa / Pr
(I.8) 'énergie
D'après la formule
'
år ? = år T
|
gä est dénommé indi
|
ce de perte
|
s, car il c
|
aractérise l
|
lectrique.
Le produit dissipé e
dans le dié
Fig. I.4 : Circuit électrique équivalent
série Fig. I.5 : Circuit élec trique équivalent
parallè le
I.2.4.4 Rigidité diélectrique Er [8]
a rigidité
L diélectrique est la
propriété d' un
diélectrique s'opp oser à la
décharge
ive.
disruptive. Cette valeur
s'évalue par l'intensité du
champ électrique
susceptible de c onduire à la
décharge disrupt
itions relatives des conducteurs et
de la surface des matériaux on di
stingue:
champ électrique appliqué est
Suivant les pos
· La rigidité diélectrique
transvers ale, pour l a quelle le
erpendicu
p laire aux surfaces
principales du matériau ;
·
sur une
La rigidité diélectrique
longitudinale, obtenue entre deux
conducteurs situés ême surf
m ace de l'iso lant.
Fig. I.6: Cellule de mesure de rigidité dié
lectrique : ( a) isolants gazeux ; (b ) isolants so lides
et liquides
I.2.4.5 Décharge disruptive [8]
Le développe ment de la
décharge disruptive ou
perforation diélectri que à
l'intérieur des matériaux
isolants solides est lié à un ou
une association des ph énomènes
suivants :
· Décharge
intrinsèque ;
· Décharge
thermique ;
· Décharge
partielle.
8
On peut citer d'autre cau ses
secondaires découlant des
précédentes, tels que les effets électro
chimiques et chimique s de
détério ration de l'
isolant.
I.2.4.5.1 Décharge intrinsèque
La décharge intrinsèque est due à la
présence d'électrons libres, apte à se déplacer
dans l'isolant. Il existe deux types de décharges intrinsèques :
l'une dite à haute température, l'autre dite à basse
température. Frohlich et Whitehead s'appuyant sur la structure des
bandes d'énergie ont établit les relations théoriques
liées à ces types de décharge intrinsèque.
Le phénomène de décharge disruptive
intrinsèque se manifeste préalablement par une
caractéristique du courant à travers l'isolant présentant
une saturation très nette à partir d'une certaine valeur de la
tension.
Ce phénomène de saturation s'explique par le
fait que le courant à travers l'isolant ne dépend pratiquement
(décharge dépendante ou non autonome) que de nombre, bien
déterminé et invariant, d'électrons libres dans
l'isolant.
I.2.4.5.2 Décharge thermique
Les pertes diélectriques dues à la
conductivité non nulle des diélectriques génèrent
une énergie thermique inférieure, égale ou
supérieure aux possibilités d'évacuation thermique par
conduction ou convection thermique du diélectrique. Si l'énergie
produite est supérieure à la dissipation du diélectrique
dans les conditions de refroidissement données, la température du
diélectrique va augmenter entraînant sa dégradation
thermique progressive par décomposition chimique et fusion. La
décharge thermique se distingue de la décharge
diélectrique ou partielle par le fait que sa durée est
supérieure (de 1 minute environ à plusieurs heures ou même
plusieurs années).
I.2.4.5.3 Décharge partielle
Les matériaux isolants de qualité technique
comportent toujours des inclusions de particules étrangères et
des vacuoles gazeuses. Lorsque ces isolants sont soumis à une certaine
tension alternative à fréquence industrielle on constate que le
champ électrique plus élevé dans les vacuoles gazeuses
Eg que dans l'isolant Ei (Fig. I.7).
Etant donné la continuité du vecteur induction
électrique dans un milieu non ionisé à l'état
initial, on trouve :
Eg E1
En~
~ (I-9)
En~
Ces apparai s
que cel le qui entraineraient la
De ux
· D'une part la
permittivité relative fois) que celle
de gaz (årg = roportion
p nellement plus
élevé;
· D'autre part, la
rigidité diélectrique des gaz
ue celle d
q es solides.
deux constatations, allant
dans l e même se ns, font qu e
sent dans les vacuoles des
isolants solides pour des ten
perforation du
diélectrique solide
facteurs c
ontribuent
à faire apparaitre des décharges
partielles dans les isolants
:
des isolants solides
étant toujours plus
élevée (2 à 6
1), le champ élec
trique dan s
est nettement plus bass
.
des décharges dites partielles sions 20
à 60 fois plus faibles
e (environ
les vacuoles est
10 fois)
I.2.4.2 P
S
isolants 155 °C ,
représe ntées respe
ctivement par les lettre s
ette class
C ification (voir tableau
électriques.
en 8 classe
ropriétés thermiqu es [4]
elon leur aptitude à
supporter des
températures plus ou moins é
levées, on range les
s. Elles correspondent
à des températures maximales
de 105 °C, 130 °C,
00 °C, 22 0 °C, 240 °
C, et plus que 240 °C. Autrefois
, ces classes étaient
A, B, F, H, N. R, Set C.
I.1) est utilisée dans la
construction des appareils
180 °C, 2
10
Fig. I.7 : Isolant comportant une inclusion gazeuse
Classe
|
Définition
|
105°C
|
matériaux ou combinaisons de matériaux tels que
le coton, la soie et le papier lorsqu'ils sont convenablement
intégrés ou recouverts, ou lorsqu'ils sont immergés dans
un liquide diélectrique tel que l'huile. D'autres matériaux ou
combinaisons de matériaux peuvent être inclus dans cette classe si
l'on démontre par expérience ou par des tests approuvés
qu'ils ont la même durée de vie thermique à 105 °C.
(Auparavant appelée classe A.)
|
130°C
|
matériaux ou combinaisons de matériaux tels que
le mica, la fibre de verre, l'amiante etc, utilisés avec des substances
adhésives convenables. D'autres matériaux ou combinaisons de
matériaux peuvent être inclus dans cette classe si l'on
démontre par expérience ou par des tests approuvés qu'ils
ont la même durée de vie thermique à 130 °C.
(Auparavant appelée classe B.)
|
155°C
|
matériaux ou combinaisons de matériaux tels que
le mica, la fibre de verre, l'amiante etc, utilisés avec des substances
adhésives convenables. D'autres matériaux ou combinaisons de
matériaux peuvent être inclus dans cette classe si l'on
démontre par expérience ou par des tests approuvés qu'ils
ont la même durée de vie thermique à 155 °C.
(Auparavant appelée classe F.)
|
180°C
|
matériaux ou combinaisons de matériaux tels que
l'élastomère au silicone, le mica, la fibre de verre, l'amiante
etc , utilisés avec des substances adhésives convenables, tels
que les résines au silicone. D'autres matériaux ou combinaisons
de matériaux peuvent être inclus dans cette classe si l'on
démontre par expérience ou par des tests
approuvés qu'ils ont la même durée de vie thermique
à 180 °C. (Auparavant appelée classe H.)
|
200°C
|
matériaux ou combinaisons de matériaux qui ont
démontré par expérience ou par des tests approuvés
qu'ils possèdent la durée de vie thermique requise à 200
°C. (Auparavant appelée classe N.)
|
220°C
|
matériaux ou combinaisons de matériaux qui ont
démontré par expérience ou par des tests approuvés
qu'ils possèdent la durée de vie thermique requise à 220
°C. (Auparavant appelée classe R.)
|
240°C
|
matériaux ou combinaisons de matériaux qui ont
démontré par expérience ou par des tests approuvés
qu'ils possèdent la durée de vie thermique requise à 240
°C. (Auparavant appelée classe S.)
|
Plus 240°C
|
matériaux composés entièrement de mica,
porcelaine, verre, quartz et de matériaux inorganiques semblables.
D'autres matériaux ou combinaisons de
|
|
matériaux peuvent être inclus dans cette classe
si l'on démontre par expérience ou par des tests approuvés
qu'ils ont la même durée de vie thermique au-dessus de 240
°C. (Auparavant appelée classe C.)
12
Tab I.1 : Classe des isolants selon la température Le
tableau I.2 décrit les propriétés de quelques isolants
diélectriques
ISOLANT
|
propriétés électriques
|
propriétés thermiques
|
Propriétés mécaniques
|
notes
|
|
constante diélectrique
|
température d'opération
|
conductivité thermique
|
masse volumique
|
|
år
|
°C
|
W/ (m'°C)
|
kg/m3
|
|
kV/mm
|
|
|
|
|
|
air sec
|
3
|
1
|
2000
|
0.024
|
1.29
|
gaz à
|
azote
|
3.5
|
1
|
-
|
0.024
|
1.25
|
0 °C
|
hexafluorure de soufre
|
30
|
1
|
-
|
0.014
|
6.6
|
101
|
(SF 6)
|
(à 400 kPa)
|
|
|
|
|
kPa
|
Hydrogène
|
2.7
|
1
|
-
|
0.17
|
0.09
|
|
Oxygène
|
3
|
1
|
-
|
0.025
|
0.43
|
|
amiante solide laine
|
1
|
-
|
1600
|
0.4
|
2000
|
|
d'amiante
|
1
|
-
|
1600
|
0.1
|
400
|
|
Askarel, Pyranol
|
12
|
4.5
|
120
|
-
|
1560
|
|
caoutchouc
|
12 à 20
|
4
|
65
|
0.14
|
950
|
|
époxy
|
20
|
3.3
|
130
|
0.3
|
1600 à 2000
|
|
huile minérale
|
10
|
2.2
|
110
|
0.16
|
860
|
|
mica
|
40 à 240
|
7
|
500 à 1000
|
0.36
|
2800
|
|
Mylar
|
400
|
3
|
150
|
-
|
1380
|
|
nylon
|
16
|
4.1
|
150
|
0.3
|
1140
|
|
oxyde de magnésium
|
3
|
4
|
1400
|
2.4
|
-
|
|
(MgO)
papier imprégné
|
14
|
4 à 7
|
120
|
0.17
|
1100
|
|
polyamide
|
40
|
3.7
|
100 à180
|
0.3
|
1100
|
|
polycarbonate
|
25
|
3.0
|
130
|
0.2
|
1200
|
|
polyéthylène
|
40
|
2.3
|
90
|
0.4
|
930
|
|
chlorure de polyvinyle
|
50
|
3.7
|
70
|
0.18
|
1390
|
|
(PVC) polyimide
|
200
|
3.8
|
180 à 400
|
0.3
|
1100
|
|
|
polyuréthane
|
35
|
3.6
|
90
|
0.35
|
1210
|
|
porcelaine
|
4
|
6
|
1300
|
1.0
|
2400
|
|
silicone
|
10
|
-
|
250
|
0.3
|
1800 à 2800
|
|
téflon
|
20
|
2
|
260
|
0.24
|
2200
|
|
verre
|
100
|
5 à 7
|
600
|
1.0
|
2500
|
|
|
Tab I.2 : Propriétés des matériaux isolants
[6]
I.3 Isolateur
I.3.1 Définition [1]
L'isolateur est un composant destiné à maintenir
et à isoler une ou plusieurs pièces électriquement
conductrices.
Au point de vue électrique, les isolateurs doivent
offrir une grande résistance d'isolement afin qu'ils ne soient ni
contournés en surface, ni perforés à travers leur masse
par les tensions élevées qu'ils ont à supporter
normalement.
Au point de vue mécanique, ils doivent être assez
résistants pour supporter les tensions énormes dues au poids des
conducteurs.
L'isolateur est à considérer comme deux
électrodes séparées par un intervalle isolant. Cet
intervalle comporte trois zones qui constituent trois isolants en
parallèle ayant des comportements différents.
I.3.1.1 L'intervalle d'air
C'est une isolation auto régénératrice :
après une décharge électrique, l'air retrouve rapidement
ses qualités premières.
I.3.1.2 L'isolant solide
Il constitue l'isolation interne qui est non auto
génératrice, c'est-à-dire, si elle est traversée
par une décharge, elle est détruite (perforation).
I.3.1.3 L'interface air-isolant solide
C'est la partie de l'isolateur qui attire le plus attention
(isolation externe). C'est elle qui détermine la tension de
contournement de l'isolateur, notamment par l'influence de l'environnement
(humidité, type de pollution,...).
14
En effet, le dimensionnement de l'isolation externe
vis-à-vis de la pollution pose un certain nombre de problèmes
spécifiques. L'un des plus fondamentaux est la détermination de
sévérités de la pollution, là où l'isolation
doit être installée. La détermination de la
sévérité de la pollution d'une région
nécessite la connaissance du type de pollution de celle-ci.
I.4 Barrières isolantes
I.4.1 Introduction
L'air, en tant qu'isolant gazeux, est largement
utilisé comme isolation entre électrodes dans la technique de
haute tension. Ces électrodes peuvent être soient les parties
métalliques sous tension de différents appareillages, soient des
conducteurs de lignes aériennes ou des bornes à haute tension
dans les laboratoires d'essais.
La majorité des systèmes d'électrodes
peut être caractérisée généralement par des
géométries à champ électrique non uniforme, comme
c'est le cas des configurations pointepointe ou pointe-plan. De toutes ces
configurations, seule la géométrie pointe-plan est la plus
défavorable en ce qui concerne la rupture diélectrique de
l'air.
L'avantage apporté par l'utilisation des
barrières isolantes est l'élévation de la rigidité
de l'air. Plusieurs études ont été réalisées
concernant l'influence des barrières isolantes sur la tension de
disruption des intervalles d'air de différentes longueurs. Ces
investigations ont montré qu'une telle amélioration serait due
surtout à l'uniformisation du champ électrique dans l'espace
barrière-plan à cause des charges positives d'espace
déposées sur la surface de la barrière en face de
l'électrode sous haute tension.
La tension de disruption d'un intervalle d'air avec
barrière peut être influencée par plusieurs facteurs
à savoir la forme, la nature, la position, les dimensions, le nombre, le
degré de sévérité de pollution de la
barrière, la distance interélectrode et les dimensions des
électrodes mises respectivement sous tension et à la terre ainsi
que la nature et la polarité de la contrainte de tension
appliquée à l'intervalle d'air en question. Dans ce
présent chapitre, nous présenterons et commenterons les
résultats essentiels émanant des travaux déjà
effectués par plusieurs chercheurs sur les paramètres d'influence
d'une barrière sur la disruption des intervalles d'air.
I.4.2 Facteurs d'influence de la barrière sur
la rigidité diélectrique de l'air I.4.2.1 Largeur de la
barrière
La tension de disruption de l'intervalle d'air
pointe-barrière-plan croît avec l'augmentation de la largeur de la
barrière. Les phénomènes lumineux observés par le
même
, par contre
auteur sur la photo la
décharge se fait étapes.
graphie de la décharge d'une manière
directe
montrent que pour le s petites
largeurs de la barrière, pour des
grandes largeurs elle se fait par
I.4.2.2 Position d e la barrière 'insertion
L d'une barrière
isolante dans l'intervalle d'air d'un s
ystème d'é lectrodes
tension
pointe- plan, soumis
à une haute tension continue ou
alternative à fré quence
industrielle, entraîne une
augmentation
considérable de la
tension de disruption de celui-ci l orsque la
barrièr e est située au
voisinage de la p ointe sous
haute tension (aux environs de 2
0% de la distance
interélectrode pointe-plan). Cette
élévation est due e ssentiellem
ent à l'allo ngement du
canal de la décharge
électrique disruptive qui e
mprunte un chemin allant de la po
inte sous vers le bo rd de la
barrière isolante puis du
bord de cel le-ci vers l e
plan mis à la terre (Fig. I.
14). L'amé lioration d
e la rigidité diélectrique de l'inte
rvalle d'air pointe-plan est due au fait que
la barrière insér ée
dans celui-ci forme un
obstacle géométrique à
la décharge directe. En effet, l a
tension de claquage de l'intervalle d'air
du système pointe-barri
ère-plan peut être
déterminée approximativement
à partir de la caractéristique
"tension disruptive en
fonction de la distance
interélectrode" du système
pointe-plan en y pre nant la
distance dite «distance
géométrique» (Fig. I.14)
donn ée par la formule I.10:
dgéom
|
|
a
|
2 + L2 +
a'
|
(I.10)
|
|
Fig. I.8:
Système d'électrodes
|
pointe-barrière-plan
|
|
16
18
I.4.2.3 Epaisseur et permittivité du
diélectrique utilisé [9]
Ces deux paramètres ont une influence sur la
distribution des porteurs de charges positifs et sur la chute de tension sur la
surface de la barrière. Quand ces deux paramètres auront des
valeurs importantes, le champ entre la barrière et le plan devient de
plus en plus uniforme, mais l'influence de ces paramètres est beaucoup
moins importante par comparaison à l'effet de la largeur et de la
position.
I.4.2.4 Nature et polarité de la tension
appliquée
En 1930, Marx montra qu'une barrière isolante
placée dans un champ électrique non uniforme, a une influence sur
la forme des décharges apparaissant entre les électrodes
pointeplan d'un intervalle d'air égal à 50 cm. Il a montré
que lorsque la pointe sous tension impulsionnelle est négative, les
décharges apparaissent des deux faces de la barrière isolante et
aucune élévation de la tension disruptive n'a été
notée. Par contre pour une pointe positive, une amélioration de
la tension de disruption de l'intervalle d'air du système a
été observée à une position de la barrière
égale à 60% de la longueur de l'intervalle d'air pointe-plan.
Si la pointe est soumise à une tension alternative,
l'amélioration de la rigidité du système a
été remarquée pour des positions de la barrière
située entre 20% et 60% de l'intervalle d'air pointe-plan.
I.4.2.5 Matériau de la barrière
M.V. Sokolovski [10] a effectué des
mesures des courants de décharges pour des intervalles d'air avec
différents matériaux de la barrière. L'analyse des
oscillogrammes a montré que chaque impulsion de courant a une structure
complexe avec un caractère irrégulier. Les valeurs
consignées dans le tableau I.3 ont été obtenues pour une
distance pointe-plan égale à 1.5 mm et une tension
d'amorçage de l'intervalle de 4,5 kV. Il en découle que la charge
déposée sur la barrière (Qm) est plus forte
pour le verre que pour la porcelaine, par conséquent la barrière
en verre présente une rigidité diélectrique de
l'intervalle du système plus grande que celle apportée par la
barrière en porcelaine.
Matériau de la barrière
|
Paramètres de la décharge (d = 1,5 mm; Ud = 4,5
kV)
|
Verre
|
Imax = 100 à 200 mA; Qm = 5nC
|
Céramique
|
Imax = 120 à 160 mA; Qm = 1,5 à 2 nC
|
|
Tab. I.3: Paramètres de la décharge en fonction de
la nature du matériau de la barrière
I.4.2.6 Accumulation de la charge d'espace [9]
L'accumulation de la charge sur une barrière isolante
modifie la distribution du champ électrique et les niveaux de tension de
claquage. La modification du champ sur la surface peut mener aux
décharges glissantes. Il est incontestablement important de comprendre
l'influence de cette accumulation sur la distribution du champ dans les
systèmes stratifiés (gaz-solide), comme étant un
paramètre fondamental pour établir une isolation meilleure. Les
techniques optiques sont capables de visualiser et quantifier la charge
déposée sur le diélectrique.
M.C. Siddagangapa a utilisé la méthode de
simulation de charge pour le calcul du champ et de la tension de claquage. Les
résultats sont comparés à une base de données
expérimentale obtenue par Nakanishi.
I.4.2.7 Pollution de la barrière
Boubakeur [11] a montré que pour une barrière
isolante polluée de conductivité superficielle
(ós) égale à 1,6 uS, la rigidité
diélectrique de l'intervalle d'air du système est pratiquement la
même que celle obtenue avec une barrière métallique. De
1975 à 1977, Awad a étudié le comportement des
barrières polluées dans des intervalles d'air pointe-pointe de
longueur inférieure à 12 cm et pour des tensions alternative
à fréquence industrielle et impulsionnelle (23us/3000us). Il a
constaté que si la surface polluée de la barrière est en
face de la pointe sous tension, la rigidité diélectrique de
l'intervalle d'air du système diminue lorsque la conductivité
superficielle de la barrière augmente puis tend vers une valeur limite
constante pour une conductivité supérieure ou égale
à 3uS.
I.4.2.8 Longueur de l'intervalle
Pour les petits intervalles, la rigidité
diélectrique de l'air est améliorée surtout pour des
positions relativement éloignées des deux électrodes. Pour
les longs intervalles et pour des positions de la barrière
équivalentes à celles dans le cas des petits intervalles, l'effet
de la barrière n'est plus le même. Ceci est dû à
l'influence du phénomène physique dénommé `leader,
matérialisé par un canal lumineux qui est observé
dès que la distance interélectrode dépasse 40 à 80
cm selon les conditions expérimentales.
I.4.2.9 Nombre de barrières isolantes
utilisées
Dans le cas d'un système pointe-plan, l'insertion de deux
barrières de manière à ce que l'une soit fixe et que
l'autre soit mobile, ne change presque pas la tension de claquage par
rapport à celle de l'intervalle d'air ayant une seule
barrière. Par contre dans le système pointepointe la tension
disruptive augmente de 35% en utilisant deux barrières.
I.4.2.10 Forme de la barrière
Pour une barrière de forme hémisphérique
et dont la cavité est en face de la pointe, la tension de claquage
augmente de 30 à 45% par rapport à la valeur de la tension de
claquage d'une barrière plane.
I.4.2.11 Prédécharges
La propagation des streamers ne mène pas
nécessairement à la rupture de l'intervalle d'air, mais ceci
influe sur sa tenue diélectrique. Les décharges
préliminaires accélèrent le vieillissement de la
barrière, comme elles augmentent la quantité de la charge
superficielle qui facilite les décharges glissantes.
Des mesures ont été effectuées aussi par
M.V. Sokolova [10], sous une tension alternative
dont la valeur efficace est de 4,5 kV, pour deux situations
différentes (Tab. I.4):
- L'une pour une barrière propre lavée avec de
l'alcool puis avec de l'eau distillée;
- L'autre pour la même barrière après
trente heures de vieillissement sous une décharge
électrique. Après la décharge, la surface
de la barrière devient chargée.
Nature de la surface de la barrière
|
Imax (+) (mA)
|
Imax (-) (mA)
|
Surface propre
|
1750
|
1700
|
Surface chargée
|
730
|
430
|
|
Tab. I.4: Courants des décharges électriques
Imax (+) et Imax (-) sont les valeurs maximales des courants des
micros décharges correspondant aux deux polarités des demi
périodes de la tension appliquée.
I.4.2.12 Barrières trouées
La majorité des études effectuées sur
l'influence de la barrière isolante ont montré que cette
barrière joue surtout le rôle d'un obstacle
géométrique au développement direct de la décharge
disruptive.
Il a semblé à A. Boubakeur [12] que l'influence
de la charge spatiale déposée sur la barrière est
secondaire. Pour vérifier cela, il a consacré une partie de son
travail à l'étude de l'influence des trous centrés au
milieu d'une barrière isolante positionnée à des
différentes
distances entre la pointe et le plan dans le cas des longs
intervalles. Le but de sa recherche est non seulement la vérification,
si l'hypothèse de l'obstacle géométrique reste valable
pour la barrière trouée, mais aussi la vérification si la
charge électrique sur la barrière aurait un rôle important.
L'ensemble des constatations tirées sont comme suit :
- Quand la barrière est percée, la tension
disruptive de l'intervalle, pointe-barrière-plan tend à diminuer
lorsque le diamètre du trou augmente, à la limite elle devient
égale à celle de l'arrangement `'point-plan» pour des trous
suffisamment grand (>30mm).
- Le chemin suivi par la décharge disruptive passe
généralement par le bord de la barrière pour des trous de
faible diamètre et elle passe par le trou lorsque le diamètre
limite de celui-ci est de 1cm.
I.5 Conclusion
En pratique, on est très vite amené à
constater qu'il n'existe aucun diélectrique simple, qui remplisse toutes
les caractéristiques suivantes simultanément :
· Une permittivité élevée ;
· Des pertes électriques les plus faibles possibles
;
· Une rigidité diélectrique très
élevée ;
· Un niveau de décharges partielles très
bas.
En conséquence on recourt à des associations de
diélectriques (isolant solide, liquide et gazeux) formant des isolations
composites où chaque élément est chargé d'assumer
un rôle particulier. On utilise par exemple pour notre travail l'air et
le verre
Il est donc nécessaire d'étudier le comportement
des caractéristiques électriques et diélectriques
composites tant homogène qu'hétérogène
(imprégnation).
L'introduction d'une barrière isolante à surface
propre entraîne une augmentation de la tension disruptive des intervalles
d'air pointe-plan. Cette variation est influencée par des
paramètres caractérisant la position, la forme, la nature, les
dimensions, le nombre et le degré de pollution de la barrière
mais aussi la longueur de l'intervalle, les dimensions des électrodes
principales ainsi que la nature et la polarité de la contrainte de
tension appliquée au système. Techniquement et
économiquement parlant le dimensionnement de l'intervalle d'air
pointe-barrière-plan doit être optimisé en fonction des
paramètres suscités.
20
II.1 Introduction
L'étude des décharges électriques
présente de l'intérêt d'un point de vue industriel pour les
problèmes lies à l'isolement et à la protection des
réseaux de transport et de distribution d'énergie (ligne à
haute tension, transformateurs, générateurs....) ainsi plusieurs
études et ouvrages se sont intéressés à leur
compréhension.
Très vite, les chercheurs ont tenté de faire le
lien avec la décharge de foudre afin de mieux comprendre ses
mécanismes et de mieux s'en protéger. En effet celle-ci est
responsable d'un grand nombre de destruction d'équipements
électrique et électronique (de plus en plus sophistiqués
et donc de plus en plus fragiles) tant sur les installations industrielles que
domestiques. D'ailleurs, leurs études ont démontré une
similarité entre la foudre et les décharges superficielles.
Une décharge électrique (ou étincelle)
est instantanée pour l'oeil humain et s'accompagne d'un claquement sec
et violant. Mais en réalité, cette étincelle, qui
correspond au passage de l'état isolant à l'état
conducteur de l'air, ne se produit pas de façon instantané mais
avec un retard qui dépend essentiellement de la valeur de la
distribution et de l'évolution
temporelle du champ électrique ainsi que d'autres
facteurs qui sont liés à l'environnement oüelle
se produit.
Les décharges superficielles (ou glissantes), qui
feront l'objet de la présente étude, sont des décharges
électriques qui apparaissent à la surface d'un isolant solide
placé dans un gaz ou liquide isolant.
II.2 Types de décharges
Les caractéristiques électriques des
décharges dépendent fortement de la géométrie des
électrodes. On classe celle-ci en trois familles qui induisent des
comportements électriques et des applications différentes.
II.2.1 Décharges pointe-pointe
L'utilisation de pointes métalliques pour l'étude
des décharges est assez courante. Cela est dû à l'effet de
pointe, qui permet d'obtenir localement un champ intense (au niveau des pointes
et des angles métalliques). Ce champ intense favorise le claquage
électrique des gaz. C'est pour cela que l'on utilise des pointes comme
paratonnerre et que la machine de Watson était équipée
d'une pointe.
L'utilisation de pointes a l'avantage de stabiliser le lieu de
la décharge puisqu'on est sûr du point de départ et du
point d'arrivé de celle-ci (mais rien n'impose que le trajet entre ces
deux
point s oit une lign e droite).
C
on n'utilise que rarement
cette
e sont souvent des dé
charges entre deux
électrodes mé talliques,
configuration avec des décharge
s à barrière diélectrique
.
[13]
le chemin
nnaît de
stable ; c'
est à dire q
'on ne peu t pas prédi
re
n peut dis tinguer troi s
sférés et l
peut être in
c mais qu
parcouru. O
s non tra n
ointe-pla n
arcs dont
point de départ de l'
ar
n ni même
a le chemin
cs transfé
elles différ
es arcs gli s
transférés s
à de très hautes temp ).
cs transfé rés ou non
ue l'on c o
quel sera
types de d sants, qui
ont utilisé s
le point écharge ont des tous les courants
l'aide de
ératures, à
transféré est un arc l'électrode
utilisée p
rés, les arc
entes. Les ar
pour obtenir des gaz s
centaine s d'Ampère s
ré : un arc
pointe est
der (Fig. I I
zone de s
.1). Il arrive qu'on utilise un gaz
oudage (protection contre les
oxydation s
fondament alement le trajet de
l'arc qui va
naturellement
II.2.2 Décharges p
e sont de
C s manièr e certaine
l e
d'arrivée sur le pl
pointe- plan : les ar
utilisati ons industri deux
e n sidérurgi e
important (plusieur
> Arc transfé
oudure. L
s a
étal à so
m u
pointe-pl an utilisé c
ouramment pour la ar le soud eur et le pl
an est la p laque de
sous press ion pour pr
otéger la ) mais c ela ne cha
nge pas d'une élec trode à l'au
tre.
Fig. II
|
.1 : Arc tra nsféré
|
et arc est le
centre du
plus sou vent). La di
dispositif et le plan e st le
tube fférence e ssentielle avec
l'arc
> Arc non tr
ansféré : la pointe de c ui entour
q e la pointe (cathode l e
qui crée
récédent
p est que celu i-ci est sou
fflé par un flux de ga z (gaz plas
magène), ce
n arc proj
u eté (jet de plasma) ;
c 'est une to rche à plas
ma. La plu part du tem ps,
on se
ert de ce
s type de dispositif
pour réalis er des dép
ôts de mé taux sur
différents
atériaux
m (figure II.2) .
Fig. II.2
|
: Arc non
|
t ransféré
|
des électro
lan (figure
par un co ur
du soufflag
cas, on ch erche à fair
e glisser l' arc en le so
ufflant le
ne configu
u ration géo
métrique de décharge
plan-plan
sont des dispositifs à arc gli ssant,
géné ralement ble intensi
té ; l'allon gement de
la longueur de l'arc
tensions él evées relat
ivement à c elles qui
uire à des
> Décharge
glissante : d ong d'une l
ou pointe-
p aractérisé
c s
qui résulte
seraient obtenues sans
a ns certain s des, dans II.3). C e
ant de fa i e peut con d
soufflage.
Fig. II.3 :
|
Décharges
|
glissantes
|
II.2.3 Décharge plan-plan [1
3]
es décha
L rges plan-pl
an sont ra r
(figure connaît sur ces
II.4). En e ni le point
électrodes
ffet, dans l de départ
d
, on n'obt
électrodes : on ob
s
plusieurs arcs app ar
erve un ar
aissant et d
e cas d'u ne e la déchar g
ient pas
c unique s e isparaissa
nt
entre élec trodes mé talliques
s, on ne
parfois,
ement de s décharge s
utilisatio n d'électro des
métalli ques plane e, ni le po int d'arrivé e
et, sans t raitement p articulier
un arc ho mogène, ré
parti sur t oute la sur face
des déplaçan t dans l'es pace
interél ectrode, ou dans ce même
espace.
Dans l a plupart de
diélectr ique côté
dé une dé charge ho m
import antes (dizai n
qui sont
itif, il est b
e de déch ar
ement fai b
s décharg e
an. Ce typ
d'une c o
lus facile d
n jeu des
es centaine
s cas, on charge. Av ogène sur e(s) de
kV )
pour de s sections de autre, p
our la prod u
l'ordre d e ction d'oz o
utilise des
ec ce type
tout le pl
et des co ura 10 cm2).
O
ne.
électrode s de dispo
s
nts relativ n utilise ce
recouverte s eaucoup p ge
met e les (quelqu s à barrièr
e
uche de 'obtenir tensions s de
mA diélectrique, entre
seuil, le g az
par col lision entr e
phéno mène lié à l
a déchar ge électriqu e
Les
Les
Mais c e n'est pas le cas
dans la prés ence des ra yonnement
s
contien nent toujou rs une
cert aine quantit é de charge
s
L'a pplication d'un cha
mp électriq ue entraîne
l'appar ition d'un courant
do nt la valeur
que le champ app
liqué est f aible, le ga
z
électriques
sont in fluencés p ar
différent interpr étation se fa
it à base de
> Théorie de > Théorie d
u
certain
gaz sont de bons isola nts s'ils so nt mis
hors
la réalité p uisque cet i
cosmique s et solaires
décharges
Townsend
libres.
le déplacement de ces
charges, donc
dépend de celle du champ
électrique. En e ffet, tant
garde ses qualités d '
une condu ctivité
supérieure due à
les parti cules, les électrons et les
photons qui y s ont créés.
C transition d'un gaz de l'état
isolant à celui de conducteur que l'o
n
.
streamer.
présente
.
présentent plusieurs régimes
différents des un
s paramètres (électri
ques, géométriques et deux
modèles qui sont :
d'atteinte des agents
ionisants e xtérieurs. solement e
st impossible à faire,
de fait de ainsi que de la radio
activité naturelle. Ils
isolant, mais en dépassant un
une ionis
ation qui s'
extérieurs)
s des autres et qui
et leur
effectue
'est ce appelle
23
Fig. II.4 : E lectrode d e décharge
|
à barrière diélectrique
|
II.3 Not ions éléme ntaires sur les
déchar ges dans l
|
es gaz
|
II.3.1 Théorie de Townsend n
consid
O ère un gaz
[14, 15, 16 ] entre
deux
ue E, la d
présence d'un champ électri
q
suivant : Un électron soumis une
accélération, acquiert une
électrodes planes,
distantes de d (figure II.5). En
écharge de Townsend apparaît
selon le mécanisme à la force
du champ électrique (F= q .E)
qui lui communique énergie. C elle-ci
est suffisante à partir d'un e
certaine valeur du collision une particule
neutre du gaz, les nouveaux électrons
tour au mé canisme d'ionisation des
autres molécules neutres e avalanche électroni
q ue. Pour exprimer l'ac
champ électrique,
produis
sur une distance
crées vont particip
nt ainsi u a n
à ioniser par
er à leur
coeffici ent de Townsend) qui dépend de gaz.
croissement des électrons dNX
premier (
ssion du
dx, Towns end a intr oduit le
coefficient de multipl ication á la nature du gaz, du
champ local et de la pre
Fig. I
|
I.5 : Effet de Townsend
|
(II-1)
En tenant compte qu'à x=0, N X=N0
Où : N 0 N est le Si d est
est le taux de production
d'électrons primaires par seconde.
nombre d' électrons
produit par avalanche.
est donné p ar l'express ion :
la distance interélectrode, le
courant mesuré
(II-3)
25
L'étude expérimentale menée par Townsend
montre que le courant i augmente plus rapidement que prévu par la
relation (II-3). A partir d'une certaine distance (d=dC), et en
raison du phénomène d'ionisation secondaire, à la cathode
il se produit une émission d'électrons supplémentaires dus
aux ions positifs laissée par l'avalanche primaire. Ces ions bombardent
la cathode et produisent d'autres électrons, ce phénomène
est traduit par le deuxième coefficient de Townsend y.
Ce coefficient dépend de la nature du gaz
interélectrode et particulièrement de la nature du
matériau constituant la cathode, le nombre total d'électrons
atteignant l'anode est donnée par l'équation suivante :
~~~ ~~~~
~ ~ ~~ ~~~·~~~~~~~~~~~ (II-4)
Le courant collecté à l'anode est donné par
l'expression suivante :
exp (ad)
i = i0~~~·~~~~~~~~~~~ (II-5)
y: Le 2ème coefficient de Townsend
dépend de rapport de(E /P), aussi du matériau dont
est
faite la cathode et la nature du gaz.
La distance (dC) d'amorçage (de claquage oil rupture
diélectrique) du gaz ressort de la condition :
ã · (exp(ádC) -- 1) = 1 (II-6)
Or: exp(ad) >> 1 ce qui permet d'écrire
l'équation (I-6) de la façon suivante :
y · (exP(adc)) = 1 (II-7)
Pour chaque valeur de(E/P), on trouve une valeur (dc)
et donc une tension de rupture diélectrique est :
VC = EdC (II-8)
Si (E), n'est pas uniforme entre les électrodes, (a) varie
et le critère de claquage s'exprime :
y · [exp (f o dc oc d ) -- 1] = 1 (II-9)
Le phénomène d'attachement sera pris en compte
dans les zones à faible champ, il est caractérisé par le
coefficient (ì) qui est définit comme étant le nombre
d'électrons qui sont captés par des molécules neutres par
unité de longueur.
Le coefficient d'ionisation apparent est dans ce cas ar = a --
kt.
Un autre phénomène peut être
considéré, c'est le phénomène de détachement
des molécules par collisions qui s'ajoute au processus a. Il est
caractérisé par un autre coefficient æ (coefficient
d'attachement collisionnel).
Le coefficient net effectif d'ionisation est:
ar = a -- kt + ~ (II-10)
II.3.2 Théorie du Streamer [17, 18]
Une série d'observations expérimentales montre
qu'il se produit des phénomènes peu compatibles avec le
mécanisme d'avalanche de Townsend, parmi ces observations :
> La décharge qui apparaît lors de
l'amorçage du gaz à des pressions et tensions
élevées est l'étincelle électrique qui se
présente sous la forme discontinue de canaux lumineux étroits
ramifiés et réguliers.
> Le potentiel d'amorçage ne dépend pas du
matériau constituant la cathode.
> Le claquage se produit dans un temps plus court que
celui nécessaire au transit des
ions positifs, en raison de leur faible mobilité quand la
pression est élevée
Dans le cas ou la pression est très élevée,
la théorie de Townsend n'est pas valide, ceci a conduit à la
proposition d'une autre théorie dite la théorie de streamers.
La vitesse des électrons étant environ cent fois
supérieure à celle des ions positifs c'est la formation d'une
structure bipolaire ayant :
· Une région (vers l'anode) à forte
densité d'électrons.
· Une région (vers la cathode) à forte
densité d'ions positifs.
Le champ électrique est fortement perturbé par ces
charges d'espace. Si ces densités sont importantes, un nouveau
mécanisme est déclenché (le streamer).
Selon Meek [19], trois conditions sont exigée pour
qu'apparaisse un streamer :
·
27
Production de photons très énergétiques en
tête de l'avalanche principale
· Possibilité d'ionisation des molécules de
gaz au voisinage de la tête de l'avalanche
· Charge d'espace suffisante en tête de l'avalanche
principale pour que soient générée
des avalanches secondaires adéquates dans le champ
électrique renforcé.
La taille critique de l'avalanche qui donne naissance au
streamer est définie par plusieurs critères, Meek a conclu que
l'avalanche peut se transformer en streamer si le champ de charges d'espace EC
des ions positifs est sensiblement égal au champ appliqué. Par
contre Reather [20] postula que si le nombre de charges d'avalanche principale
atteint 108 à 1010 électrons sous une
pression atmosphérique, l'avalanche peut se transformer en streamer. Le
temps de développement du streamer est de 10 - 8 s par contre celui
prévu par Townsend est de l'ordre de 10 - 5 s.
II.3.2.1 Aspect et constitution d'un streamer [21]
Le streamer apparaît sur une photographie statique comme
un étroit filament lumineux. L'émission lumineuse provenant
essentiellement des photons créés en tête du streamer,
l'aspect filamentaire résulte de l'intégration de cette
lumière au cours du temps. Le streamer avance approximativement dans la
direction du champ appliqué. Cependant du fait de la nature
aléatoire des mécanismes de photo-ionisation, les
photoélectrons sont produits non seulement en tête de streamer
dans la direction du champ maximal, mais aussi dans une direction radiale par
apport à son avancement. Il peut même donner naissance à
plusieurs branches secondaires, si des photoélectrons produits
simultanément dans des directions opposées créent des
avalanches de tailles comparables. La vitesse de propagation est de l'ordre de
108 à 109 cm /s ce qui excède notablement
la vitesse des électrons ( 107 cm /s).
En fait la vitesse de propagation du streamer et celle des
électrons ne sont pas liées l'une à l'autre puisque
l'avancement du streamer résulte plutôt de l'efficacité du
processus de multiplication électronique au sein d'une avalanche que de
la vitesse des électrons eux- mêmes.
II.3.2.2 Influence de la polarité
II.3.2.2.1 En polarité positive [21]
Pour une géométrie pointe positive-plan
présentant un haut degré de non-uniformité, un streamer se
développant à partir de la pointe positive se propage rapidement
dans une zone où le champ appliqué est très faible. Une
telle propagation n'est possible que sous l'effet du champ de charge d'espace
qui est alors prédominant. Il faut noter que la propagation d'un
streamer n'entraîn e
champ uniforme.
|
plus néce
|
ssairement
|
le claquage
|
de l'intervalle, comme dans le c
|
as d'un
|
II.3.2.2
développement d'un la
propagation d'un
.2 En pola rité négative [21]
our une g
P éométrie p
ointe négative-plan, on observe
é galement le
queue de l'avalanche
o
. En A, un
développe
dans un
difie local ement le
streamer
B une av
alanche sec
ondaire s e
Un streamer
rétrograde, analogue à
celui nche seco
a ndaire et se propage ve
rs la tête
développ
cathode en même
ant sous l'effet du
streamer partant de la pointe.
La figure (II.2) représ
ente schématiquement
streamer négatif. Une
avalanche se forme à
partir de la cathode et se champ
appliqué décroissant
rapidement. La charge d'espace
ainsi créée m champ
électrique,
l'augmentant à la fois
en tête et en positif
dit « streamer
rétrograde » se développe
alors en direction de la temps qu'un
photon crée en champ de charge
d'espace de l'avalanch e primaire. qui
s'est déjà formé en A,
se crée en queue de l'aval de
l'avalanche primaire.
Fig. II
|
.6 : Dévelo ppement d'
|
un streamer négatif
|
s par les les ions
à partir d e
des électro n
propagean t
nt extraire e
ositifs créé eutralisent
e streamer
es success
et donnen
mer un e xcédent de où les aval
anches se d
, les ions p
hode, qui
t n
gatives. Il
la cathode
s de la ca
charges n é
éveloppent
négatif se
ives vienn
t au stre a
er positif,
end beauc
ce du stream
ns le se n
nt mainte n
ent. Il s'en s
es de force
'anode da ns le sens
rt que la p
a ropagation
faut noter qu'à la du
streamer, c'est
hes secondaires se
e d'espac e décroît
s où le ch
amp de ch
ace croît,
arge d'esp
ant vers l
où l'effet d du
streamer
oup plus
uit d'une p
du champ
moins de
appliqué,
valanches
d'autre part que le d ance
rapi de du cha mp
et présente
éveloppe ment des a
électrique. Le
dern
ier phénom
ns que le streamer
est rédu it par la
ène expli que que l a
tension
L
avalanc h
positifs
différe n
à-dire da
propag e
rapidem
des lign
positif, décroiss
vers la têt e les avalanc
e la charg
négatif dép
ramificati o
secondaire s
nécess aire au déve
loppement
soit plus grande e n
des streamers et à l'obtention de la
en polarité positive.
décharge
entre les él
ectrodes
polarité négative qu'
décharge
roche en
ds interval
r un canal électrode
é, se met à croître,
s
L'effet co uronne se
7), et de p
pace inter conditions
l'effet co u
moyen à l 'amorçage
ence d'un nouveau
expérim entales. L
orsque les ronne so nt
suffisamment dév e
s'échauffe
i bien qu e tout se p
trouve do nc déplacé proche, c
e canal s'a
travers er compl ètement l
analogue que se dé
'intervall e
coup de fo
interéle c udre.
trode. C
'est par u
n mécani
veloppe un
II.4 D écharge de type leader
a tenue
L diélectriqu e des
gran
40cm e
particip
contenu électron
l'électr o
dans l' i
s que l'e s
elon les arition de
interél ectrode. Si le champ
électrique pour 30cm. Ce ci est
dû à l'infl u dénom
mé leader. Il est
matérialisé p a qui est observé
dè t 80cm s
ntervalle
ent à l'ap p dans le
tronc commun de la ique, sa c
onductivit de s'était allongée. (figure II.
les d'air diminue avec la
distance est encore de 4,5 kV/cm phéno
mène phys ique de quelqu es
millimèt res de dia
mètre dépasse u ne valeur
comprise entre streamers
qui loppés, le gaz sous l'acti on du co
urant asse com me si plus en
avant llonge jusqu'à sme
Fig. II.7 : Dé
|
veloppeme
|
nt leader
|
uniforme
uniforme
[22]
, lorsque le streamer
|
est crée, le champ
|
II.5 Dé charge éle ctrique en champ non
Dans un champ électrique E non
électrique
appliqué doit pouvoir entrete
nir sa propagation.
i, au-delà
S de la distance critique
xc, ce champ électrique
décroît en-deçà
d'une valeur
29
Ec infé rieure à 5
kV/cm, aucun streamer (ni
positif, ni négatif) ne peut se
développer à travers
courtes di
stances, de
0 à xc, c'e st-à-dire
. Si le cham
l'espace i n
ourquoi il
avec point e positive (
p électri q
terélectro d
est plus fa c
anode) qu e
ue est co mpris entre 5 et 20 e, alors q
u'un stream er meurt
ile de prov oquer une d écharge
dans le m ême éclate ur avec
tout l'e space inter
électrode, mais seule
ment sur de dans la zone
préférentielle ( figure II.8)
kV/cm, un streamer positif traverse
tout avant d 'atteindre l
'anode. Ce ci explique p
dans un éclateur pointe-plan
pointe négative.
Fig. II.8 : Eclateur po
|
inte-plan av ec propaga tion d'un st reamer
|
II.6 Dé charges co uronne [2 2]
es éclateu
L rs en cham p électriqu
e non unifo rme sont ca
ractérisés p ar une déc
harge qui
est touj ours initiée au droit d
e l'électrod e où le ch amp
électri que est le p lus intense
, c'est-adire ce lle qui pos
sède la plu s grande a
cuité géom étrique (plu
s petit ray on de cour
bure). Sa polarité joue donc un
rôle im portant.
Les déchar g
partiell es ou inc
omplètes, même à d
e
incomp lète et déc
harge com plète se sit
ue en géné ral pour d e
l'ordre de 2,5 foi s le rayon
de courbur e de l'élect
rode d'où e
ces déch arges parti
elles sont i nitiées à l'i
nterface d e
décharges couronne.
ne sont pas
nécessair ement com
plètes. Elle s peuvent n
'être que s tension s
élevées. La transiti on entre
décharge
interélect rodes de
es initiées
Lorsqu e
appelle
s distance s st issue la décharge
partielle. l'électrod e et du ga
z, on les
ire son no
'effet de ur cylindr
tour de seuil.
apparaît a u une
valeur
aine lumin mp électri a
q
m de la g
rsque le ch
le rayon lo
hes électronique se
ans la dé c ent vers
l
derrière e
lles une
laissant
nne négat i s un cham
ve (voir fi gure(II.9)),
p électriq ue décroiss
euse qui ue y attei nt les avalan
c
a nt,
couronne t
ique de faib
harge cou ro 'anode da
n
qui les ral entit jusqu' seuil de l' ionisation.
à une distance
critique r0 où le A cette distance,
les électrons l'air, qui deviennent
des ions harges d' espace de
polarités
charge d 'espace, au lieu de tage lors
qu'on s'approche de
courbe sans charge
la catho de et décro ît lorsqu'on
champ (c électrique
ourbe ave c croît
davan
de l'anode
az électro négatif) de
égative. Les deux c
charge d'espace (ions)
près d e la cathode champ
électrique est
inferieur au champ s'attac hent aux
molécules d' oxygène (
g négatifs créant
une charge d'espace n opposé
es modifie nt la confi
guration d u d'espace) : le
champ s'approch e
Fig.
|
II.9 : Effet
|
couronne à
|
pointe négative
|
Trois m odes de déc harge cour onnent :
1. Mode impulsions de Trichel
La déc harge partielle est dés
amorcée qu and le
champ électrique effectif
tombe sous la valeur du
champ critique. Après
disparition de la charge d'espace, o
n retrouve le champ é
lectrique appliqué, plus éle
vé, et le cycle
recommence. Ce processus produit des
impulsions de courant
couronne mises en évidence
par Triche l. Leur
durée est de l'ordre de quelques
dizaines de nanose conde. Leur
fréquenc e, qui dépend de la
gé ométrie de la cathode
et de la pression du gaz, augmente
avec la tension
appliquée. L'intervalle de temps
entre deux impulsions success ives est de
l 'ordre de 1 à 100 ìs.
2. Mode lueurs négatives non imp
ulsionnelles
31
Si le champ élec
trique est suffisant pour
transporter rapide ment la charge
négative vers l'anode , les impulsions de
Trichel n'apparaissent pas,
la dé charge se présente sous
forme
33
d'une lueur négative. De plus, les ions positifs prennent
suffisamment d'énergie au champ électrique pour bombarder la
cathode et expulser un grand nombre d'électrons vers le gaz.
3. Mode streamers négatifs
Si le champ électrique augmente encore, l'expulsion de
la charge d'espace est telle que les avalanches se transforment en
véritable streamer négatifs. Ces décharges partielles par
streamer se propagent loin dans la région oil le champ électrique
est faible dans l'éclateur. Leur extension augmente avec la tension
appliquée. Ces streamers engendrent des impulsions à basse
fréquence dans le courant de décharge.
II.6.1 Seuil d'effet couronne [15,23]
On entend par seuil d'effet couronne, la valeur du champ pour
laquelle il y a apparition brusque d'une conductivité de l'air au
voisinage immédiat d'un conducteur soumis à une tension
croissante. Pendant longtemps, la loi de Peek qui date de 1929 a
été généralement employée pour
l'évolution du champ seuil Es d'effet couronne. Elle est
donnée par l'expression suivante :
0,308
Es = 31 · m · 6 (1 + ,R R
kV/cm (II-11)
o
V S ·
Avec m : le facteur d'irrégularité
géométrique de l'électrode centrale dépendant de
l'état de surface du conducteur.
R0 : Rayon de l'électrode active.
m=1 : Pour un conducteur poli (lisse).
m=0,3 : Pour un conducteur toronné.
8 : La densité relative de l'air donnée par la
formule :
6 = P
760 Avec P : Pression du gaz en mm Hg. 0: Température
en °C.
|
293
X 273+0(II-12)
|
II.6.2 Effet de couronne en tension alternative
Lorsque la fréquence du courant alternatif est de 60 Hz,
la durée de chaque alternance est de 8.33 ms. Par ailleurs la disruption
se complète normalement en un temps de 10 - 6 à
10 - 8 s. On voit donc que lorsque la disruption a lieu, le
changement de polarité d'un champ électrique alternatif ne peut
plus interrompre le phénomène.
En ce qui concerne la différence des influences des
champs de deux types (alternatifs et continus) sur l'ionisation, cela
dépend de la distance de décharge. La distance maximale dmax
entre les électrodes pour laquelle les charges produites pendant la
première alternance sont encore évacuées avant que la
polarité du champ soit inversée, est égale:
d~~~ ~ tE0
2iuf (II-13)
Où: ì : est un coefficient, en cm2/V. s
;
E0 : est le champ de seuil de l'effet de couronne, en V/cm ;
F : est la fréquence, en 1/s.
Si d> dmax, les ions positifs ne
réussissent pas à rejoindre la cathode avant le changement de la
polarité. Même les ions négatifs produits pendant
l'alternance positive n'atteignent pas l'électrode chargée
positivement avant que la polarité soit inversée. Ces ions,
étant repoussés cette fois par l'électrode chargée
négativement, se dirigent vers la région dont le champ est de
plus en plus faible, ils ne seront plus évacués. L'importante
quantité de charges d'espace en tension alternative encourage les modes
de décharge sans impulsion à se produire à des tensions
plus faibles que celles observées en tension continue. Il y a donc
très peu de streamers.
II.7 Les Paramètres influant sur le
développement de la décharge
II.7.1 Présence des particules conductrices dans
l'air
Les particules existant dans l'intervalle d'air pointe-plan
sont responsables des modifications des conditions de décharge. La
présence de particules conductrices réduit la rigidité de
l'air. Un champ uniforme, relativement faible, peut déplacer des objets
fins métalliques d'où la décharge est initiée par
des micro-décharges produites par ces particules quand elles sont
proches des électrodes. A.Sumuila et L.Dascalescu [24], ont
analysé les conditions de décharges en présence de petites
particules conductrices sphériques, de rayon R et de masse m, sous
l'effet du champ E de décharge de couronne pour un système
pointe-plan avec une polarité positive.
II.7.2 Influence de la pollution de l'air
Les études menées par Kaluzny.A.j [25] Sous un
champ uniforme et non uniforme, permettent de noter les constatations suivantes
:
> La rigidité diélectrique de l'intervalle
d'air dépend de la concentration des impuretés de l'air (par
exemple impuretés industrielles), comme elle dépend largement de
l'humidité. La rigidité diélectrique augmente en
présence d'impuretés pour des valeurs de l'humidité
comprise entre 11g/m3 et 13,1g/m3 et inversement si
l'humidité est supérieure à 13,1g/m3.
> La rigidité diélectrique de l'air
polluée diminue en augmentant la distance inter électrode.
II.8 Conclusion
Les décharges dans l'air sont résumées en
deux théories ; la théorie de Townsend pour des tensions faibles
et la théorie du streamer pour des tensions élevées.
Dans le cas de configuration d'électrode pointe-plan,
le champ électrique est non uniforme, la décharge se manifeste
sous forme de décharge couronne. Dans ce cas le système est
divisé en deux zones ; la zone d'ionisation au voisinage de la pointe
où le champ électrique est très élevé et la
zone de dérive où le champ électrique est très
faible.
Dans le cas de configuration d'électrode pointe-pointe,
le champ électrique est intense. Ce champ intense favorise le claquage
électrique des gaz. L'utilisation de pointe a l'avantage de stabiliser
le lieu de la décharge puisqu'on est sur du point départ et point
d'arrivé.
Nous constatons aussi qu'il existe d'autres paramètres
qui influent sur la décharge électrique tels que; la
présence des particules conductrices dans l'air, le type de
matériaux de la pointe et la pollution.
35
37
39
III.1 Introduction
La pollution est introduite par l'homme, directement ou
indirectement sous forme de substances ou d'énergie dans l'environnement
qui entraîne des conséquences préjudicielles de nature
à mettre en danger la santé humaine, à nuire aux
ressources biologiques et aux systèmes écologiques, à
porter atteinte aux agréments ou à gêner les autres
utilisations légitimes de l'environnement.
Sans oublier que dans le domaine d'électrotechnique la
pollution constitue un sérieux problème dont il faut tenir compte
lors du dimensionnement de l'isolement des lignes de transport et de
l'appareillage haute tension. En effet, les dépôts polluants qui
recouvrent les surfaces isolantes peuvent engendrer une diminution
considérable de la tension de tenue des isolateurs. Ils peuvent dans les
cas les plus critiques, conduire à un contournement total des
isolateurs, ce qui constitue la situation la plus grave, car conduisant
à la mise hors service de la ligne. La connaissance du degré de
pollution est par conséquent une condition préalable et
indispensable pour apprécier le niveau de l'isolement des ouvrages
installés sur site, en vue de dimensionner convenablement
l'isolation.
III.2 Définitions
III.2.1 Couche de pollution
C'est une couche conductrice électrolytique mise sur la
surface de l'isolateur. Elle est composée du sel et des matériaux
inertes.
III.2.2 Degré de pollution
Valeur de quantité (salinité, conductivité
de la couche, densité du dépôt de sel) qui
caractérise la pollution artificielle appliquée sur l'isolateur
en essai.
III.2.3 Salinité
La salinité est définie comme la concentration du
sel dans l'eau. Elle correspondant à la masse de sel divisée par
le volume de la solution, généralement exprimée en
kg/m3.
III.3 Sources de pollution
Du fait de la variété des origines de la pollution,
la nature de celle-ci peut être classée en trois
catégories, à savoir la pollution naturelle, industrielle et la
pollution mixte.
III.3.1 Pollution naturelle
La pollution naturelle provient:
· Des sels marins dans les régions
côtières.
· Des poussières du sol (notamment lors de chantiers
importants ou des régions agricoles).
· Des sables véhiculés par le vent en
régions désertiques.
III.3.1.1 Pollution marine
Les installations situées en bord de mer sont
exposées aux embruns portés par le vent et qui se déposent
progressivement sur les isolateurs, formant une couche de pollution de sel qui
devient conductrice lorsqu'elle est humidifiée par le brouillard ou
simplement par condensation. Un courant de fuite s'établit alors
à travers la couche superficielle et des arcs électriques peuvent
prendre naissance. Dans certaines conditions, ils se développent
jusqu'à provoquer le contournement total de l'isolateur.
III.3.1.2 Pollution désertique
Parmi les phénomènes qui caractérisent
la nature désertique, figure le vent de sable. Celui-ci induit des
dépôts de sable sur les surfaces des isolateurs. De la même
façon que précédemment, lorsque ces dépôts
sont humidifiés, les couches de sable deviennent plus au moins
conductrices à cause de l'existence de sels dans le sable. Après,
nous assistons aux mêmes phénomènes constatés dans
le cas précédant.
III.3.2 Pollution industrielle
Le problème de la pollution industrielle concerne les
lignes qui passent près des zones industrielles (les fumées
dégagées par des usines, raffineries, cimenteries, minerais ....
etc.), près des grandes villes (les gaz d'échappement des
véhicules) ou près des terrains agricoles (les engrais
utilisés en agriculture).
III.3.3 Pollution mixte
Ce type de pollution est le plus dangereux ; c'est la
résultante de l'existence de différents types de pollution dans
la même zone, comme dans le cas des zones industrielles se trouvant en
régions côtières [26].
III.4 Impact de la pollution
Les couches polluantes qui s'accumulent à la surface
des isolateurs engendrent une conductivité électrique
superficielle. Celle-ci modifie la répartition du potentiel le long de
la ligne de fuite. La tension de rupture diélectrique de l'air peut
être atteinte entre deux points de la surface isolante entrainant
l'amorçage d'un arc électrique qui court-circuite une partie de
la ligne de fuite.
III.4.1 Arc non localisé
L'arc électrique s'éteint rapidement puis, se
réamorce à un autre endroit et ainsi de suite. Il y a apparition
de courants de fuite entrainant une petite perte d'énergie,
généralement supportable par le réseau de distribution.
III.4.2 Arc fixe
L'arc électrique se fixe sur la surface de
l'isolateur, soit en s'y maintenant (courant continu) soit, en se
réamorçant au même endroit (courant alternatif). Cet arc
peut entraîner par effet thermique une dégradation du support
isolant de l'élément défaillant.
III.4.3 Contournement des isolateurs
pollués
Généralement, les principaux
phénomènes conduisant au contournement d'un isolateur
pollué, soumis à la tension de service, comprenant la formation
d'une couche électrolytique conductrice par humidification du
dépôt de pollution sur la surface de l'isolateur, ce qui entraine
l'apparition d'un courant de fuite accompagné de la formation d'une
bande sèche et d'arcs partiels, et la propagation de l'arc qui peut
couvrir tout l'isolateur.
Le contournement des isolateurs sous pollution peut être
décomposé en quatre étapes distinctes.
Etape 1: Dépôt de la pollution
Les particules du dépôt sont apportées par
le vent et se concentrent entre les nervures ou autour du capot. Les facteurs
d'accumulation sont les suivants :
· La nature, le poids et la taille des particules
polluantes.
· La distance de l'isolateur par rapport à la source
de pollution et par rapport au sol d'oüpeut provenir des
poussières.
· La vitesse du vent.
· L'orientation de la chaine. La forme de l'isolateur
et son aptitude à l'auto-nettoyage par les fortes pluies et vents.
Etape 2: Humidification de la pollution
Le brouillard et la pluie fine humidifient la couche
polluante, provocant la dissolution des sels contenus dans le
dépôt et créant un électrolyte conducteur sur la
surface de l'isolateur. Un courant de fuite prend naissance.
Pendant le cycle d'humidification, le courant de fuite
augmente jusqu'à une valeur maximale, mais diminue s'il y a
assèchement. Le niveau du courant de fuite dépend du temps, de la
nature et de la quantité des sels.
Etape 3: Développement des zones sèches et
apparition d'arcs
Par effet joule, la température s'élève,
l'eau s'évapore et le dépôt devient moins conducteur. Le
courant de fuite est alors très réduit en amplitude par la
présence d'une bande sèche. La répartition du potentiel
sur l'isolateur est modifiée par cette bande sèche, car la plus
grande portion du potentiel électrique se trouve reportée
à ses bornes. Si cette bande sèche est insuffisante pour
supporter le potentiel correspondant, un arc est créé.
Etape 4: Comportement des arcs
La résistance du dépôt humidifié
non court-circuitée par l'arc limite le courant et la longueur de l'arc.
Si le courant est trop faible, l'arc s'éteindra, la bande sèche
s'humidifiera à nouveau et le mécanisme se répètera
encore. Tant que le courant de fuite n'excède pas "le courant critique"
correspondant à "une longueur critique" de l'arc, cette situation reste
stable. Dans le cas contraire, le contournement de l'isolateur peut
survenir.
III.5 Sévérité de pollution d'un
site
Le dimensionnement de l'isolation externe vis-à-vis de
la pollution pose un certain nombre de problèmes spécifiques.
L'un des plus fondamentaux est la détermination de la
sévérité de la pollution là ou l'isolation doit
être installée [26].
La mesure de cette sévérité est
indispensable pour assurer un service sans défaillance dans un site
pollué.
III.5.1 Mesure de la sévérité de
pollution d'un site
Dans ce qui suit, nous passerons en revue différentes
méthodes de mesure largement employées, basées sur des
théories et des données expérimentales, dont certaines
sont encore controversées [26]. Dans ce cas, les principales
méthodes qui ont été proposées pour mesurer la
sévérité d'un site sont :
III.5.1.1 Densité du dépôt de sel
équivalent (DDSE)
La DDSE est le dépôt équivalent
exprimé en mg de sel par cm2 de la surface d'un isolateur,
qui a une conductivité électrique égale à celle du
dépôt réel lorsqu'il est dissous dans la même
quantité d'eau.
Des échantillons de pollution sont
prélevés à la surface de l'isolateur ou d'autres
collecteurs. Le dépôt est récupéré par lavage
en utilisant un matériau absorbant (coton, mouchoir en papier,...) et de
l'eau distillée. A partir de la conductivité de la solution
obtenue de la surface utilisée de l'isolateur, du volume d'eau et de sa
température, on peut calculer la DDSE.
Pour déterminer la sévérité du
site, les mesures doivent être répétées avec une
fréquence suffisante pour obtenir les niveaux entre les périodes
de lavage naturel.
Cette méthode permet d'établir une relation avec
les méthodes d'essais sous pollution artificielle, ce qui est un
avantage à prendre en considération. Elle présente en
outre certains inconvénients tels que les fréquences de
prélèvements, les fluctuations de l'humidité et
l'amorçage des arcs électriques qui ne sont pas pris en
compte.
III.5.1.2 Conductance superficielle
La conductance superficielle des isolateurs témoins,
installés sur site, est obtenue à partir du rapport du courant
électrique qui traverse l'isolateur, à la tension d'alimentation
de
l'isolateur témoin (tension de service)G = 1/i,. La
conductivité superficielle est obtenue en
multipliant la conductance G par un facteur de forme de
l'isolateur.
Cette méthode est donc un paramètre qui
caractérise l'état global de la surface isolante (niveau de
pollution et degré d'humidification de la couche), lequel
détermine la performance de l'isolateur.
Ainsi, la mesure de la conductance superficielle est une
méthode satisfaisante pour évaluer la
sévérité de la pollution d'un site. Elle peut être
représentative d'un type de site étudié, mais en
général elle présente des résultats
dispersés [27].
III.5.1.3 Mesure optique
Dans le but de déterminer l'épaisseur de la
couche polluante disposée sur la surface de l'isolateur, un dispositif
à rayon laser permet à partir de rayons réfléchis
(amplitude, décalage de phase, etc.) de calculer la constante
diélectrique et l'épaisseur de la couche. La mesure de
sévérité de la pollution peut ainsi se faire sans toucher
à cette couche.
III.5.1.4 Mesure de la pollution de l'air
Les mesures de la pollution de l'air s'effectuent sur une
période de temps donnée et permettent d'évaluer
l'intensité et les caractéristiques de la pollution de l'air dans
un site.
Les méthodes de mesures adoptées partent du
principe qu'en ce qui concerne le phénomène de contournement, une
corrélation peut être établie entre l'analyse
physicochimique de l'air d'un site donné et la
sévérité de la pollution de ce même site [28].
III.5.1.5 Densité du dépôt non
soluble (DDNS)
Elle correspond à la quantité de
dépôts polluants non solubles présents dans une couche de
pollution. Elle s'exprime en mg/cm2.
La mesure de la DDNS s'accompagne souvent d'une analyse
physicochimique de la pollution, au terme de laquelle les sources polluantes
peuvent être identifiées [29].
III.5.2 Classification des sites pollués
Pour définir l'isolement des lignes de transport et
d'établir la corrélation entre la salinité et les niveaux
de pollution naturelle, quatre classes de sévérité ont
été définies selon la norme CEI 81-5 qui sont : faible,
moyenne, forte et très forte (Tab. III.1).
41
Faible 0.06 mg/cm2
|
·
·
|
Zones sans industries et avec faible densité
d'habitations équipées d'installation de chauffage
Zones avec faible densité d'industries ou d'habitations
mais soumises fréquemment aux vents et/ou pluies.
|
|
·
|
Régions agricoles.
|
|
·
|
Régions montagneuses.
|
Moyenne 0.20mg/cm2
|
·
|
Zones avec industries ne produisant pas de fumées
particulièrement polluantes et/ou avec une densité
moyenne d'habitations équipées d'installation de chauffage.
|
|
·
|
Zones à forte densité d'habitation et/ou
d'industries mais soumises fréquemment à des chutes de pluies.
|
|
·
|
Zones exposées aux vents de mer, mais trop proches de la
côte.
|
Forte 0.60mg/cm2
|
·
|
Zones avec forte densité d'industries et banlieues de
grandes villes avec forte densité d'installations de
chauffage polluantes.
|
|
·
|
Zones situées près de la mer, ou en tout cas
exposées à des vents relativement forts venant de la mer.
|
Très forte > 0.60 mg/cm2
|
·
|
Zones généralement peu étendues, soumises
à des fumées industrielles produisant des poussières
conductrices.
|
|
·
|
Zones généralement peu étendues,
très proches de la côte et exposées aux embruns ou au vent
fort et polluant venant de la mer.
|
|
·
|
Zones désertiques caractérisées par de
longues périodes sans pluie, exposées aux vents forts
transportant de sable et du sel soumis à une condensation
régulière.
|
|
Tab. III.1 : Classement de degré de pollution selon CEI
815
III.6 Méthodes d'essais sous pollution
Afin de comparer les performances de divers types
d'isolateurs et de sélectionner ceux qui présentent le meilleur
comportement sous pollution, il est nécessaire de les soumettre à
des essais. Pour effectuer ces essais, nous distinguons deux principales
méthodes d'essai à
savoir les essais sous pollution naturelle et les essais sous
pollution artificielle. Ces essais peuvent être effectués dans les
conditions naturelles (sur site) ou au laboratoire.
III.6.1 Essais sous pollution naturelle
Ces essais consistent à installer dans
différents sites pollués, des stations dans lesquelles on suit le
comportement d'un certain nombre de chaînes d'isolateurs. Comme la
pollution naturelle est un phénomène à évolution
lente, l'essai sous pollution naturelle peut prendre jusqu'à deux ans ou
trois ans. La qualité d'isolement des isolateurs placés sous la
même tension est déterminée en fonction de temps au
contournement.
La diversité de la nature des agents polluants impose ce
type d'essais pour étudier séparément les principales
sources de pollution et leur impact sur l'isolement des ouvrages.
Cependant, l'inconvénient majeur de ces essais est la
durée des expériences qui est relativement longue. C'est pourquoi
des méthodes de laboratoire furent proposées et sont largement
utilisées.
III.6.2 Essais sous pollution artificielle
Les essais au laboratoire sont basés sur la reproduction
de la couche de pollution par des solutions réparties à la
surface de l'isolateur et dont la conductivité peut être
modifiée. Afin de valider les essais sous pollution artificielle, il a
été nécessaire de comparer les performances des isolateurs
testés au laboratoire à celles des isolateurs en exploitation
dans des conditions naturelles de pollution. Une première approche
consiste à rechercher une méthode qui simule le mieux possible
les conditions naturelles de pollution, en tenant compte de la
répartition non uniforme de la pollution. Une deuxième approche
consiste à rechercher une méthode de laboratoire susceptible de
fournir des résultats reproductibles, afin de faciliter la comparaison
des performances des différents types d'isolateurs [28].
III.6.2.1 Méthode des couches solides
Dans ces méthodes la surface isolante est recouverte
par pulvérisation d'une couche de pollution solide constituée de
chlorure de sodium et d'un agent liant inerte. La conductivité de cette
suspension est réglée par addition d'une certaine quantité
de chlorure de sodium.
Si l'humidification s'effectue après application de la
tension (méthode du brouillard à vapeur), le paramètre de
sévérité est défini par la densité de
dépôt de sel en mg/cm2. Si l'humidification a lieu
avant l'application de la tension, le paramètre de
sévérité est défini par
43
la conductivité de la couche polluante. Certains
chercheurs ont utilisé une peinture semiconductrice comme agent
polluant.
III.6.2.2 Méthode du brouillard salin
La surface isolante est alimentée par une tension de
service, maintenue constante durant tous les essais et soumise à un
brouillard salin. La solution saline, utilisée dans la méthode du
brouillard salin, représente assez bien la pollution marine contenant un
peu de matière insoluble, ou bien la pollution industrielle ayant une
couche de pollution relativement mince.
Le degré de salinité exprimé en kg de
sel par m3 de solution, définit le paramètre de
sévérité. Les valeurs de salinité appliquée
en référence aux conditions de pollution sont choisies selon une
progression allant de 2,5 à 160 kg/m3.
III.6.2.3 Méthode de la pollution liquide
Elle est appelée aussi « méthode de la
méthylcellulose » et s'apparente à la méthode de la
couche solide lorsqu'un mélange liquide est déposé sur
l'isolateur avant l'essai ; cependant, la pollution reste humide durant
l'essai. Elle est constituée d'eau, de craie et de
méthylcellulose ou de kaolin. La conductivité
désirée est obtenue par addition de chlorure de sodium.
Après quelques minutes d'égouttage, on applique
la tension d'essai à l'isolateur. Il est important de signaler que la
couche polluante n'est pas humidifiée en cours d'essai. Ainsi,
après quelques minutes d'essai, les courants de fuite assèchent
la couche et la probabilité de contournement décroit
rapidement.
III.7 Techniques de lutte contre la pollution
Pour un niveau de pollution donné, une bonne
conception des lignes basée sur des mesures de
sévérité de pollution permet de prévenir, autant
que possible, les incidents lorsque la ligne est en service. Mais un changement
dans les données d'un site est toujours possible, c'est-à-dire
même un dimensionnement initialement correct peut s'avérer
insuffisant dans certaines conditions [30]. Les différentes
méthodes utilisées consistent à :
III.7.1 Allongement de la ligne de fuite
Il permet d'adapter le dimensionnement aux nouvelles conditions
de pollution. Deux techniques sont employées :
·
Le changement de type d'isolateurs (pour allonger la ligne de
fuite) : c'est une opération très coûteuse et souvent
impossible à réaliser en poste.
· L'utilisation de prolongateurs de ligne de fuite en
matériaux polymères, qui sont collés sur la surface des
isolateurs existants [31].
III.8.2 Utilisation des isolateurs plats
(auto-nettoyables)
L'utilisation d'isolateurs plats conduit à la
diminution de la ligne de fuite des isolateurs. En effet, ces derniers sans
nervures ont la propriété d'accumuler moins de pollution que les
isolateurs traditionnels et s'auto-nettoient très bien sous l'effet du
vent. Ils sont principalement utilisés dans les régions
désertiques [32].
III.8.3 Graissage des isolateurs (couches
hydrophobes)
Grâce à ses propriétés
hydrophobes, le graissage protège temporairement les isolateurs. La
longévité du graissage dépend à la fois de
l'environnement (pollution, conditions climatiques) et de la qualité
intrinsèque du produit. Elle est généralement comprise
entre 1 et 4 ans. Le graissage est largement utilisé dans le monde, mais
l'opération de nettoyage puis de graissage est pénible, longue et
coûteuse. Elle nécessite, par ailleurs, une interruption de
service [30].
III.8.4 Revêtements à base de
silicones
Cette méthode consiste à appliquer, par
pulvérisation ou au pinceau, un caoutchouc silicone qui se vulcanise
à température ambiante à la surface des isolateurs. Comme
pour le graissage, grâce à ses propriétés
hydrophobes, ce revêtement protège et améliore leur tenue
sous pollution. Par contre sa longévité est, en
général, nettement supérieure à celle du
graissage.
III.8.5 Nettoyages sous ou hors tension
Le nettoyage manuel (essuyage à sec de l'isolateur) ou
le lavage hors tension, peuvent être utilisés de
façon périodique, en particulier dans les postes. Comme ces
méthodes sont utilisées hors tension, elles entraînent
nécessairement des interruptions de service parfois assez longues.
Le lavage sous tension permet d'éviter ces coupures.
Dans son principe, ce type de lavage permet de garder propre l'isolateur. Ce
dernier est réalisé à l'aide d'installations fixes
ou mobiles. Dans ces cas, il est effectué selon des règles
strictes concernant la qualité de l'eau de
45
lavage, le processus de lavage et les distances de
sécurité à respecter afin d'éliminer tout risque de
contournement pendant le lavage.
Le nettoyage des isolateurs à l'aide d'un abrasif
pulvérisé sous pression est une technique utilisée dans
certain pays (Amérique du Nord en particulier). Cette technique permet
le nettoyage d'isolateurs recouverts de pollution très adhérente
(ciment, par exemple) et peut être utilisée pour dégraisser
les isolateurs.
III.9 Conclusion
La pollution est un facteur essentiel dont il faut tenir
compte dans la conception des lignes électriques de haute tension.
L'amorçage à la surface d'une barrière
isolante polluée dépend de plusieurs paramètres. Pour
représenter les conditions naturelles qui provoquent l'amorçage
sous pollution, plusieurs techniques d'essais au laboratoire ont
été mises en oeuvre.
La méthode d'essai sous pollution artificielle est
largement utilisée. Elle consiste à reproduire au laboratoire les
conditions de la pollution naturelle, ainsi qu'elle possède l'avantage
d'être rapide.
Pour mieux dimensionner les chaines d'isolateurs, il est
indispensable de connaitre la sévérité de la pollution des
sites concernés. La connaissance de cette sévérité
consiste à étudier les différents paramètres qui
définissent l'état de dégradation de l'isolation.
Les techniques de lutte contre la pollution actuellement
connues (graissage, lavage, nouveaux types d'isolateurs, revêtements
hydrophobes...), permettent de disposer aujourd'hui de solutions curatives
à la plupart des problèmes de pollution rencontrés par les
exploitants sur le réseau.
IV Par ti IV.l In tr L barrièr
e s suit no u électriq
ue la déch ar
entale
e chapitre ité diélec
rons les te c rvalle d'air
ue.
r expérimen
'influence de l'épaiss
eur d'une
sion alternative. Dans ce
qui expérimental, les
paramètres
e, ainsi qu e la
visualisation de
talement l
air sous te n
dispositi f
t/ou pollu é
e expéri m oductio n e but de
c ur la rigi d s présent e
s de l'int e ge électriq
est d'étudie
trique de l'i ntervalle d' hniques de
mesure, le avec barri è re
propre e
xpériment ales
46
IV.2 Techniques e
IV.2.1 Dispositif expérimental et circuit
d'alimentation
otre expé
N rimentatio n est
réalisé e dans une cellule de
mesure au laboratoire de haute
tension de l'unive rsité Abde
rrahmane Mira de Bejaia. La
cellule est co mposée
d'un circuit d'alimentation, d' un
modèle expérimental contenant
deux systèmes d' électrodes :
pointebarrièr e-plan et p
ointe-barriè re-pointe (Fig. IV.1),
et d'un dispositif de
mesure. Le dispositif
expérimental répond aux
exigences de la publication CEI160/1.
Fig. IV.1 : Modèle expérimental
Le circuit de mesure est
composé d'un
transformateur (Tr) qui peut
dél ivrer au secondaire une
tension allant de 0 à 13 0kV; un
diviseur de tension capacitif (C01 =
0.1çF et
Cb= 41 .
résistance de
protection (R=10
4çF), un voltmètre de
lon le mesure , se montage é
AC/DC:
lectrique, des hautes
6k?) pour
crête (Ûcr)
limiter le c
(MU11), à
ourant (Fig
tensions alternatives
. IV.2).
affichage digital permettant la
ou continues, une
Fig. IV.2 : Circuit de mesure de la tension d'amorçage et
de visualisation
IV.2.2 Modèle exp érimental L e
modèle expériment
al est comp
osé de deux
systèmes
d'électrodes :
·
Une ti ge pointue, une barriè
re plane et une tige po
intue (Fig. IV.3).
· Une ti ge pointue, une barriè
re plane et un plan (Fi g.
IV.4).
'électrode
L haute tension est con
stituée d'un tube
cylindrique en bronze, de
diamètre
égal à 6mm,
terminé par une pointe
conique ayant un angle de
30°, de rayon de
courbure égal à 0.4214 8 mm. Le
déplacement horizontal
de la pointe est assuré
par un guide en bronze.
'électrode
L mise à la terre
compre nd :
· un plan en bronze mm et
d'épaisseur
· un tube cylindriqu e
courbure égal à 0. 5
guide en bronze.
de Ø=50 mm
e= 8 mm.
en bronze
mm, un autre plan de
|
Ø=100
|
et d'ép aisseur e= 8
de Ø= 6mm, ayant un angle de
è = 30° et de rayon de 004 mm. Le
déplacement horizontal de la
pointe est assuré par un
48
La distance interélectrode est fixé à d =
4 cm et les barrières isolantes utilisées sont en verre de forme
rectangulaire de largeur et d'épaisseur différentes. Nous
caractérisons la largeur de la barrière par l=
4, 8 et 12 cm, l'épaisseur par eb= 6, 12, 18, 24, 30 et 40 mm.
Fig. IV.3 : Configuration « pointe-barrière-pointe
>>
Fig. IV.4 : Configuration « pointe-barrière-plan
>>
IV.2.3 Circuit de mesure de la tension
d'amorçage
La tension d'amorçage de l'intervalle d'air est
affichée au niveau du voltmètre de crête dont le rapport du
diviseur capacitif est fixé au préalable par les valeurs des
capacités du diviseur.
IV.2.4 Visualisation de l'arc
A l'aide d'un appareil numérique, La naissance, le chemin
et la propagation de l'arc peuvent être
visualisés.
IV.2.5 Mode opératoire
Avant chaque essai, la barrière isolante doit
être bien rincée avec l'eau dont la conductivité est
inférieure à celle de la couche de pollution puis
séchée à l'aide du papier absorbant. Les électrodes
sont fixées à l'aide d'un guide en bronze et entre elles se
trouve la barrière isolante.
Lors de l'essai sous pollution l'épaisseur de la
barrière est fixée à 4 cm et on fait varier la
conductivité superficielle, la configuration de la pollution, la largeur
de la barrière et la géométrie des électrodes.
Le modèle d'essai est déposé
horizontalement sur un isolateur support en bois, ce modèle
expérimental se trouve ainsi placé à environ un
mètre du sol et à une distance suffisamment grande du
transformateur d'essai, pour éviter tout phénomène
parasite dû au sol et au bobinage du transformateur.
IV.2.6 Préparation de la solution polluante
La solution polluante est préparée à partir
de l'eau distillée et de kaolin; avec les proportions suivantes :
40g de kaolin pour un litre d'eau distillée auxquels on
rajoute des petites quantités de sel pour varier la conductivité
de la pollution. Ainsi nous fixons la conductivité de la solution
ionique à la valeur désirée, grâce à un
conductimètre, qui affiche la conductivité de la solution
ramenée à la température ambiante 20°C.
Les valeurs de la conductivité volumique sont 50uS/cm,
1500uS/cm, 5000ìS/cm, 10500 uS/cm, 15000 uS/cm, 20500 uS/cm et celles de
la conductivité superficielle sont respectivement de 1.607uS, 2.927uS,
4uS, 5.215 uS, 6.463 uS et 7.84 uS. A chaque essai, la conductivité est
vérifiée et ajustée afin de garder les mêmes
caractéristiques de la pollution.
IV.2.7 Variante et technique d'application de la
pollution
Les surface polluées de la barrière sont les
suivantes : toutes les faces, faces HT et terre, côtés et face
terre, côtés et face HT, face HT, côtés, face
terre.
La couche de pollution est appliquée sur la
barrière à l'aide d'une éponge sur la quelle on apporte
une quantité de pollution constante durant tous les essais.
50
IV.2.8 Procédé d'essai
Après préparation de l'objet d'essai, nous
procédons à la mesure de la tension de claquage de l'intervalle
d'air du système pour le cas propre et pollué. Il est à
noter que la valeur mesurée est la moyenne de vingt à vingt cinq
essais.
Les conductivités superficielles des barrières
polluées correspondant aux conductivités volumiques de solution
polluante sont mesurées par une sonde mobile SLM10.
IV.2.9 Correction des résultats de tension en
fonction des conditions atmosphériques
La tension de contournement des isolateurs électriques
de haute tension est étroitement liée aux conditions climatiques,
à savoir, la température, la pression et l'humidité de
l'air environnant.
La valeur de la tension de contournement, dans les conditions
normales de température ambiante, de pression et d'humidité
(è°= 20°C, P°= 100kPa et H°=11 g/m3), est
donnée par la relation suivante :
ec0 =KH · ec (IV.1)
Kd
Ûc: Tension de contournement à la
température 0, à la pression P et à l'humidité H
;
Ûc0: Tension de contournement dans les conditions normales
de température è°?, de pression P° et
d'humidité H°.
Kd: Facteur de correction relatif à la température
et à la pression ;
KH: Facteur de correction relatif à l'humidité.
2.93.P
Kd = (IV.2)
(273+9)
P : Pression en kPa ;
0 : Température en °C.
Pour calculer le facteur de correction KH, relatif à
l'humidité, une transformation de l'humidité relative
exprimée en % vers l'humidité absolue exprimée en (g/m),
est nécessaire, car KH est donnée en fonction de cette
dernière. L'abaque de la Figure (IV. 5), donne la transformation de
l'humidité relative à l'humidité absolue, en fonction de
la température. La valeur de l'humidité absolue lue sur l'abaque
IV.5 est reportée sur l'abaque de la Figure (IV.
6), pour déduire KH .
Fig. IV
.5 : Transformation de
l'humidité relative e
n humidité
absolue
Fig. IV.6: Facte ur de correction en fonction de
l'humidité ab solue
Exemp le de calcul :
5 cm, l=12 cm, eb=12 mm et à la position
a/d=10%.
orrection s uscitées et les abaque s ci-dessus (Fig. IV.5
et Fig.
Pour un système p
ointe-barrière-plan Øp =
T=18° C, P=1010hPa,
Hr=48 % , Ûc=81.05 6 kV En util
isant les fo rmules de c
IV.6), on trouve :
52
KH= 1.04
Kd= (2.93*P)/(273+T) Kd=1.0169
Uc0= (KH/ Kd)* Uc Uc0=82.9 kV
IV.3 Paramètres d'influence de la disruption de
l'intervalle d'air
IV.3.1 Barrière propre et sèche
Nous avons utilisé le terme "surface propre" pour
caractériser les surfaces isolantes non recouvertes d'une couche
étrangère, par comparaison aux surfaces recouvertes d'une couche
de pollution. Ces surfaces sont pratiquement propres et nettoyées avec
de l'eau distillée.
Pour étudier l'influence d'une barrière isolante
à surface propre sur la tension de claquage de l'air dans une
configuration d'électrodes pointe-barrière-plan et
pointe-barrièrepointe, nous présentons en premier lieu
l'influence de la position de la barrière, ensuite celle sa largeur et
de son épaisseur.
IV.3.1.1 Position et largeur de la barrière
Les barrières isolantes utilisées sont de
largeurs 4cm, 8cm et 12cm et d'épaisseurs 6mm. Les positions de la
barrière sont définies par le rapport a/d (%), où a est la
distance entre la pointe sous tension et la barrière et d la distance
interélectrode. Cette distance prend différentes valeurs entre 0
et 4cm. Les rapports a/d choisis sont : 0%, 10%, 20%, 30%, 40%, 50%, 60%, 70%,
80%, 90% et 100% pour différentes géométries
d'électrodes planes de diamètre O=5 et 10 cm.
IV.3.1.1.1 Configuration
pointe-barrière-plan
Sur les figures (IV.7) et (IV.9), sont représentées
les allures de la tension de claquage Uc en fonction du rapport a/d,
pour des barrières de différentes largeurs.
Pour le diamètre du plan Op= 5 cm, il résulte de
la Fig. IV.7 que quelle que soit la largeur de la barrière, la valeur
maximale de la rigidité diélectrique du système est
obtenue quand la barrière est au voisinage de la pointe c'est à
dire à environ 10% de la distance pointe-plan (a/d=10%). A partir de ce
point, elle décroît pour se rapprocher de celle de l'intervalle
sans barrière.
tc (kV)
40
90
80
70
60
50
30
0 20 40 60 80 100
sans barrère l= 12cm l=8 cm l=4 cm
a/d (%)
Fig. IV.7 : Tension de claquage en fonction de la position de
la barrière propre et sèche (øp= 5 cm)
Fig. IV.8: Chemin de la décharge dans l'intervalle
pointe-barrière-plan pour différentes largeurs de la
barrière propre (øp=5cm, a/d=10%)
54
Pour le diamètre du plan Øp= 10 cm, il
découle de la figure IV.9 que quelle que soit la largeur de la
barrière, la rigidité diélectrique est maximale à
a/d=10%, à partir de ce point, elle tend à se rapprocher de celle
du système sans barrière.
Uc (kV)
40
90
80
70
60
50
30
0 20 40 60 80 100
sans barrière l=4 cm l=8 cm l=12 cm
a/d (%)
Fig. IV.9 : Tension de claquage en fonction de la position de la
barrière (Øp= 10 cm)
Fig. IV.10: Chemin de la décharge dans l'intervalle
pointe-barrière-plan pour différentes largeurs de la
barrière propre (a/d=10%, Øp=10 cm)
Il ressort de la visualisation du développement de la
décharge électrique dans cet intervalle d'air que l'augmentation
de la tension de claquage du système est liée surtout à
l'allongement du canal de la décharge principale. Ce canal est
généralement un chemin allant de la pointe vers le milieu de la
barrière, du milieu vers son bord et puis de son bord vers le plan. Les
photographies des figures (IV. 8 et IV.10) illustrent clairement l'allure du
chemin suivi par la décharge disruptive.
Il est à remarquer dans les figures (IV.7 et IV.9) que
lorsque la largeur de la barrière augmente la tension de claquage
augmente et par conséquent la rigidité diélectrique de
l'intervalle d'air croît. Ceci peut être expliqué aussi par
l'augmentation de la longueur du canal de la décharge principale avec la
croissance de la largeur de la barrière.
IV.3.1.1.2 Configuration
pointe-barrière-pointe
Uc (kV)
90
80
40
70
60
50
30
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120
l=4 cm l=12 cm l=8 cm
a/d (%)
Fig. IV.11 : Tension de claquage en fonction de la position de la
barrière propre (eb=6 mm)
Uc (kV)
120
100
80
40
60
20
0
0 5 10 15 20 25
pointe-pointe Uc=f(d)
d (cm)
56
Fig. IV.12 : Tension de claquage en fonction de la distance
interélectrode
tabitsb
0,5
2,5
1,5
0
2
1
0 20 40 60 80 100 120
l= 12 cm l= 8 cm l = 4 cm
a/d (%)
Fig. IV.13 : Efficacité du système en fonction de
la position a/d
Fig. IV.14: Chemin de la décharge dans l'intervalle
d'air pointe-barrière-pointe pour différentes largeurs de la
barrière propre (a/d=10%)
Le résultat obtenu en figure IV.11, montre que les
barrières de largeur e= 4cm, 8 cm et 12 cm
présentent une rigidité diélectrique maximale à la
position a/d= 10% et à partir de ce point, celle-ci diminue
jusqu'à la position 50%.
L'efficacité d'un système est définie comme
étant le rapport des tensions disruptive du système avec et sans
barrière (Ûab/Ûsb).
Pour déduire les courbes de la figure (IV.13), on a
utilisé la méthode suivante :
· Calcul de la distance géométrique à
chaque position de la barrière (figure IV.3) 2
dgés, =
ja2 + (l)2 + j(d )2 + + eb
(IV.3)
2 -- a -- eb
2
· Calcul les tensions de claquage sans barrière
à partir de la distance géométrique. D'après la
figure (IV.12) la rigidité diélectrique est linéaire en
fonction de la distance interélectrode.
Il résulte dans la figure IV.13 que l'efficacité du
système est supérieure à 1, alors la barrière
influe clairement sur la rigidité du système.
Le canal de la décharge est un chemin plus long allant de
la pointe HT vers le milieu de la barrière puis du milieu vers le bord
ensuite du bord vers le milieu de sa surface côté terre et de
ce
58
point vers la pointe à la terre. L'augmentation de la
tension de claquage peut être expliquée par cet allongement du
canal de la décharge. Les photographies de la figure IV. 14 montrent
clairement l'allure du chemin empreinté par la décharge
disruptive.
tabitsb
0,5
2,5
1,5
0
2
1
0 2 4 6 8 10 12 14
l (cm)
Fig. IV.15 : Efficacité du système en fonction de
la largeur de la barrière
La figure IV.15 explique l'influence de la largeur d'une
barrière sur la rigidité diélectrique du système
pointe-barrière-pointe, l'efficacité (Ûab/Ûsb)
croît avec l'augmentation de la largeur et nous remarquons une
amélioration claire sur la rigidité diélectrique lorsqu'on
augmente la distance géométrique par rapport à la distance
interélectrode.
IV.3.1.2 Epaisseur de la barrière
IV.3.1.2.1 Configuration
pointe-barrière-plan
Il découle dans les figures (IV.16) et (IV.18), que le
cas où la largeur de la barrière supérieure au
diamètre de l'électrode plane la tension de claquage croît
avec l'augmentation de l'épaisseur, l'optimum de la tension de claquage
est obtenu pour une épaisseur de 4 cm de la barrière. Par contre,
lorsque le diamètre de l'électrode terre est supérieur
à la largeur de la barrière, la tension de claquage diminue avec
l'augmentation de l'épaisseur pour atteindre la valeur qui est similaire
à celle de sans barrière.
Uc (kV)
120
100
40
80
60
20
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
l= 8 cm l= 12 cm
eb (mm)
Fig. IV.16 : Tension de claquage en fonction de
l'épaisseur de la barrière propre (a/d= 10% ; øp=5
cm)
Fig. IV.17 : Chemin de la décharge dans l'intervalle
d'air pointe-barrière-plan pour différentes largeurs de la
barrière propre (eb=4 cm; øp=5 cm)
Uc (kV)
100
40
80
60
20
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
l= 12 cm l=4 cm
eb (mm)
Fig. IV.18 : Tension de claquage en fonction de
l'épaisseur de la barrière propre (a/d= 10%; øp=10
cm)
60
Fig. IV.19 : Chemin de la décharge dans l'intervalle
d'air pointe-barrière-plan pour différentes largeurs de la
barrière propre (Øp=10 cm; eb=4 cm)
Il résulte de la visualisation de la décharge
électrique dans cet intervalle d'air que l'augmentation de la tension de
claquage est liée surtout à l'allongement du canal de la
décharge principale. Ce canal est un chemin allant de la pointe vers le
bord de la barrière puis du bord vers la surface côté terre
ensuite vers le plan. Lorsque le diamètre de l'électrode est
supérieur à la largeur de la barrière, le canal est un
chemin allant de la pointe vers le bord de la barrière ensuite de bord
vers le plan et ce canal de la décharge est moins intense. Les
photographies des figures (IV. 17 et IV. 19) montrent clairement ces
résultats.
IV.3.1.2.2 Configuration
pointe-barrière-pointe
Uc (kV)
40
90
80
70
60
50
30
20
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
l=8 cm l=4 cm
eb (mm)
Fig. IV.20 : Tension de claquage en fonction de
l'épaisseur de la barrière propre (a/d= 10%)
tabitsb
0,5
2,5
1,5
0
3
2
1
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45
l=8 cm l=4 cm
eb (mm)
Fig. IV.21 : Efficacité de la barrière en
fonction de son épaisseur (a/d=10%)
Fig. IV.22 : Chemin de la décharge dans l'intervalle
d'air pointe-barrière-pointe pour différentes largeurs de la
barrière propre (eb=4 cm)
Dans la figure IV.20, la tension de claquage croît avec
l'augmentation de l'épaisseur, le maximum de la tension de claquage est
obtenu lorsque la barrière est de 4 cm d'épaisseur. La figure
IV.21 explique l'influence de l'épaisseur d'une barrière sur la
rigidité diélectrique du système, le rapport
(Ûab/Ûsb) croît légèrement avec l'augmentation
de l'épaisseur. On constate aussi que l'efficacité de la
barrière pour l=8 cm est supérieure à
celle de l=4 cm.
Il découle de la visualisation de la décharge
électrique dans cet intervalle d'air que l'augmentation de la tension de
claquage est liée surtout à l'allongement du canal de la
décharge. Ce canal est un chemin allant de la pointe HT vers le bord de
la barrière puis du bord vers le milieu de sa surface côté
terre et de ce point vers la pointe à la terre. Les figures (IV.
22.1,
62
IV. 22.2) montrent clairement ces
résultats.
IV.3.2 Barrière isolante polluée
Le grand écart entre les tensions de disruption du
système avec la barrière propre et polluée, nous a conduit
à étudier l'influence de la conductivité superficielle de
la surface de la barrière polluée sur la performance du
système.
Après chaque essai, la barrière est
nettoyée avec de l'eau distillée puis essuyée à
l'aide d'un papier absorbant et une nouvelle couche polluante est ensuite
appliquée sur la surface de la barrière pour l'essai suivant. La
distance interélectrode est toujours fixée à 4cm et
l'épaisseur à 4cm.
IV.3.2.1 Configuration pointe-barrière-plan
Uc (kV)
49
44
79
74
69
64
59
54
39
34
29
1 2 3 4 5 6 7 8 9
ós (ìS)
Face HT polluée Face HT +les côtés
pollués
Face terre + les côtés pollués Face terre
+face HT polluées
pollution uniforme
Fig. IV.23 : Tension de claquage en fonction de la
conductivité superficielle de la barrière
Il résulte dans la figure IV. 23 que la tension de
claquage diminue lorsque la conductivité superficielle augmente
indépendamment de la surface polluée. Le maximum de la tension de
claquage est obtenu lorsque la surface de la barrière en face de
l'électrode HT est polluée quel que soit le degré de
pollution de la barrière. Il est à remarquer que la
rigidité diélectrique du système diminue avec
l'augmentation du nombre de surfaces polluées de la
barrière. Le système est moins rigide lorsque la
barrière est complètement polluée.
Fig. IV.24.1 : Apparition de l'arc sur la face HT
Fig. IV.24.2 : Apparition de l'arc sur le
côté
Fig. IV.24 : Développement de la décharge en
pollution uniforme
Fig. IV.25.1 : Apparition de l'arc sur la face terre
Fig. IV.25.2 : Apparition de l'arc sur toute la surface de
barrière
Fig. IV.25 : Développement de la décharge sur la
face HT+Terre
Fig. IV.26: Apparition de l'arc sur la face HT
64
|
|
|
|
|
Fig. IV.27.1: Apparition de l'arc sur la face terre
|
Fig. IV.27.2: Développement de l'arc sur
le côté
|
Fig. IV.27: Développement de la décharge sur la
face Terre+côté
|
|
|
|
|
|
|
Fig. IV.28.1: Apparition de l'arc sur face HT
|
Fig. IV.28.2: Progression de l'arc sur le côté
|
Fig. IV.28: Développement de la décharge sur la
face HT+côté
La figure IV.24 représente les différentes
étapes de la décharge électrique pour une barrière
complètement polluée. La décharge commence à se
développer sur la face HT, puis sur les côtés après
les avoir asséchés partiellement. Les deux arcs
électriques partiels finissent par se rencontrer et une fois la longueur
critique de l'arc résultant est atteinte, la barrière est
contournée, entraînant ainsi la rupture du système. Pour la
surface HT+ les côtés pollués de la (fig. IV.28), le
phénomène est similaire à celui obtenu en pollution
uniforme.
La figure IV.25 montre clairement que lorsque la
barrière est polluée sur les surfaces HT+ Terre, la
décharge se développe à partir de la face terre ensuite
sur la face HT après les avoir asséchées partiellement.
Les deux arcs électriques partiels finissent par rencontrer et une fois
la longueur critique de l'arc résultant est atteinte, la barrière
est contournée, entraînant ainsi la rupture du système.
La figure IV.27 montre que quand la barrière est
polluée sur la face terre + les côtés, la
décharge commence à se développer sur la
face terre, puis sur les côtés après les avoir
asséchés partiellement. Les deux arcs électriques partiels
finissent par se rejoindre et une fois la longueur critique de l'arc
résultant est atteinte, la barrière est contournée,
provoquant ainsi la rupture du système.
Lorsque la barrière est polluée sur la surface
HT, la figure IV.26 montre l'apparition de l'arc sur la face HT et lorsque la
taille critique de l'arc est atteinte, la barrière est
courtcircuitée, engendrant ainsi la rupture du système.
IV.3.2.2 Configuration
pointe-barrière-pointe
Uc (kV)
45
40
75
70
65
60
55
50
35
30
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Face HI polluée Face terre + face HI polluées
face HI + les côtés pollués Les
côtés pollués
Face terre + les côtés pollués Pollution
uniforme
ós (ìS)
Fig. IV.29 : Tension de claquage en fonction de la
conductivité superficielle de la barrière
La remarque principale à tirer des allures de la figure
IV. 29 est la diminution de la tension de claquage avec l'augmentation de la
conductivité superficielle. Le maximum est obtenu lorsque la pollution
est appliquée sur la surface de la barrière située du
côté de l'électrode haute tension, puis la rigidité
diélectrique diminue au fur et à mesure que la surface ou le
nombre de faces polluées de celle-ci augmente. Le système est
moins rigide lorsque toutes les faces de la barrière sont
polluées.
Fig. IV.30.1 : Apparition de l'arc sur la face HT
Fig. IV.30.2 : Développement de l'arc sur
un côté de la barrière
Fig. IV.30 : Développement de la décharge en
pollution uniforme
Fig. IV.31.1 : Apparition de l'arc sur la face terre
Fig. IV.31.2 : Apparition de l'arc sur les trois faces de la
barrière
Fig. IV.32 : Apparition de la décharge sur la face HT
66
Fig. IV.31 : Développement de la décharge sur la
face HT+Terre
Fig. IV.33.1: Apparition de l'arc sur la face terre
Fig. IV.33.2: Développement de l'arc sur
le côté de la barrière
Fig. IV.33: Développement de la décharge sur la
face Terre+ côté
Fig. IV.34.1: Apparition de l'arc sur face HT
Fig. IV.34.2: Apparition de l'arc sur le côté
Fig. IV.34 : Développement de la décharge sur la
face HT+côté
Fig. IV.35 : Apparition de l'arc sur les trois faces de la
barrière
La figure (IV.30) représente les différentes
étapes de la décharge électrique pour une barrière
complètement polluée. La décharge commence à se
développer sur la face HT, puis sur les côtés. Les deux
arcs électriques partiels finissent par se connecter et une fois la
taille
68
critique de l'arc résultant est atteinte, la
barrière est contournée et entrainant ainsi la rupture du
système. Pour la surface HT+ les côtés pollués de la
figure IV.34 le phénomène est similaire à celui obtenu en
pollution uniforme.
La figure IV.31 montre clairement que lorsque la
barrière est polluée sur les surfaces HT+ Terre, la
décharge s'initie à partir de la face terre ensuite
apparaît sur face HT après les avoir asséchées
partiellement. Les deux arcs électriques partiels se relient entre eux
et une fois la longueur critique de l'arc résultant est atteinte, la
barrière est contournée et entrainant ainsi la rupture du
système.
La figure IV.33 montre que lorsque la barrière est
polluée sur la face terre + les côtés, la décharge
commence à se développer sur la face terre, puis sur les
côtés après les avoir asséchés partiellement.
Les deux arcs électriques partiels finissent par rencontrer et une fois
la longueur critique de l'arc résultant est atteinte, la barrière
est court-circuitée et provoquant ainsi la disruption du
système.
Lorsque la barrière est polluée sur la surface
HT, la figure IV.32 montre l'apparition de l'arc sur la face HT et le
phénomène se développe de façon similaire que
précédemment.
De même lorsque les côtés sont
pollués, la figure IV.35 montre l'apparition de l'arc sur la surface
côté et met en évidence le début du processus de
contournement dans le cas de cette variante de pollution non uniforme.
IV.4 Conclusion
Les résultats émanant de l'étude de
l'effet des dimensions d'une barrière isolante propre et/ou
polluée sur la rigidité diélectrique du système mis
sous tension alternative 50 Hz ont montré que :
> La rigidité diélectrique du système
pointe-plan est maximale lorsque la position de la barrière est
égale à 10 % d et la rigidité diminue avec l'augmentation
de cette dernière. Pour une largeur de la barrière
inférieure au diamètre du plan, la rigidité atteint la
valeur de celle de l'intervalle sans barrière.
> La rigidité diélectrique d'un
système pointe-pointe avec barrière est maximale aux positions
10% d et 90% d.
> L'efficacité des deux systèmes croît
avec l'augmentation de la largeur de la barrière
insérée.
> La rigidité des deux systèmes augmente peu
avec l'épaisseur de la barrière. Cependant pour un
diamètre du plan supérieur à la largeur de la
barrière, la rigidité du système diminue à une
valeur similaire de l'intervalle sans barrière malgré
l'augmentation de
l'épaisseur.
> L'efficacité du système croît
légèrement avec l'augmentation de l'épaisseur.
> Pour la barrière polluée, la
rigidité du système diminue avec l'élévation de la
conductivité superficielle et du nombre de surfaces de la
barrière polluée. Le système attient une rigidité
minimale lorsque la barrière est uniformément polluée.
> Le phénomène du développement de la
décharge pour les surfaces HT+les côtés pollués est
similaire à ce lui obtenu en pollution uniforme. Lorsque la
barrière est polluée sur une seule surface, il y a l'apparition
d'un seul arc par contre si on augmente le nombre de surfaces polluées
l'apparition est limité à deux arcs.
Conclusion générale
L'objectif principal de notre travail était
d'étudier l'effet de l'épaisseur d'un écran pollué
sur la rigidité diélectrique d'un système
d'électrodes à champ non uniforme sous tension alternative
50Hz.
Les principaux résultats émanant de cette
étude expérimentale sont résumés comme suit:
> La rigidité diélectrique d'un
système pointe-plan est maximale lorsque la barrière est
située à 10% de la distance interélectrode à partir
de la pointe sous tension. La rigidité diminue avec l'augmentation de la
position de la barrière. Pour une largeur de la barrière
inférieure au diamètre du plan terre, la rigidité atteint
la valeur de celle de l'intervalle sans barrière.
> La tension disruptive de la configuration pointe-pointe
est maximale au voisinage des électrodes HT (10% d) et terre (90% d).
> L'efficacité du système croît avec
l'augmentation de la largeur de la barrière en verre.
> La rigidité diélectrique des deux
systèmes augmente peu avec l'élévation de
l'épaisseur de la barrière insérée. Pour un
diamètre du plan supérieur à la largeur de la
barrière, la rigidité des deux systèmes
considérés diminue à une valeur similaire de l'intervalle
sans barrière malgré l'augmentation de l'épaisseur.
> L'efficacité du système augmente aussi
légèrement avec la croissance de l'épaisseur de la
barrière.
> Il a été constaté que la tension de
disruption du système décroît lorsque la
conductivité superficielle de la barrière augmente quelle que
soit la variante de distribution de pollution appliquée sur celle-ci.
Par contre cette même tension est beaucoup plus grande quand la
barrière est propre, ce qui explique l'effet négatif de la
pollution sur ses performances.
> Le phénomène du développement de la
décharge en distribution non uniforme de pollution sur la
barrière est quasi-similaire à ce lui obtenu en pollution
uniforme. Lorsque la barrière est polluée sur une seule surface,
il y a l'apparition d'un seul arc sur celle-ci par contre si on augmente le
nombre de surfaces polluées l'apparition est limité à deux
arcs au maximum, ensuite survient le contournement de la barrière car
l'arc partiel est à ce stade à sa taille critique.
> En réalisant 4390 essais de contournement pendant
75 jours sur les trois barrières en verre, il est normal de penser ici
à la performance de l'isolation utilisée dans notre
étude. Si l'on considère que le temps
séparant deux contournements successifs est de plusieurs années,
il est aisé d'affirmer que la barrière en verre suscitée
est trés performante.
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