Université de Yaoundé II Université
de Rennes 1
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
Faculté des Sciences Economiques
BP : 1365 Yaoundé Cameroun 7 Place Hoche, 35065
Rennes Cedex France
Tél. : (237) 22 21 34 41 / Fax : (237) 22 23 79 12
Tél. : (33) 02 23 23 35 34 / Fax : (33) 02 99 38 80 84
LA CONTRIBUTION DU PROJET D'APPUI A LA PROTECTION
DES VERGERS CACAOYER ET CAFEIER (PPVCC) AU RENFORCEMENT DES CAPACITES DES
PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu
publiquement en vue de L'obtention du Diplôme d'Etude
Supérieures Spécialisées (DESS)/MASTER II en Analyse et
Evaluation de Projets
Par WAMBA Joseph Honoré Maîtrise en
Sciences de Gestion
Sous la Direction et l'encadrement De Mr
Thomas DEFO Docteur d'Etat en Sciences Economiques Chargé de cours
à l'Université de Yaoundé II-Soa
Année Académique 2008/2009
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
SOMMAIRE Sommaire
..I
Dédicace II
Remerciements III
Liste des abréviations .IV
Liste des tableaux et figures V
Résumé ..VI
INTRODUCTION GENERALE 01
Ière PARTIE : DEVELOPPEMENT LOCAL, AGRICULTURE ET
RENFORCEMENT
DES CAPACITES 10 CHAPITRE I :
Rôle du renforcement des capacités dans le
développement
local et l'agriculture .11
Section I : Développement local et renforcement des
capacités 12
Section II : Agriculture et renforcement des capacités
...26
CHAPITRE II : Le renforcement des capacités des
producteurs par le PPVCC 34
Section I : Présentation du PPVCC 35
Section II : Les activités de renforcement des
capacités menées par le PPVCC 47
IIème PARTIE : EVALUATION DE
L'EFFICACITE DE L'APPUI ACCORDE
AUX PRODUCTEURS PAR LE PPVCC 53
CHAPITRE III : Cadre méthodologique et restitution
des résultats 54
Section I : Cadre méthodologique ..55
Section II : Restitution des résultats ...64
CHAPITRE IV : Analyse des résultats et
recommandations ..71
Section I : Analyse et évaluation de l'efficacité
des résultats du PPVCC 72
Section II : Enseignements et recommandations 82
CONCLUSION GENERALE 90
BIBLIOGRAPHIE 94
ANNEXES .96
TABLE DES MATIERES .103
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
DEDICACE
Je dédie ce travail à :
Ma maman, Mme PONDAGO Martine pour tout l'amour, le
réconfort et les conseils qu'elle m'a toujours apporté.
Ma grande soeur, FOUEGO WAMBA Aimée Constance qui s'occupe
de moi depuis ma tendre enfance et sans laquelle je n'aurais pu prendre part
à cette formation.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
REMERCIEMENTS
Merci seigneur Jésus-Christ d'avoir
veillé sur moi durant toute ma formation et durant toute la
période de rédaction de ce mémoire de fin d'étude.
Gloire à toi Père céleste.
Merci à toi Maman PONDAGO Martine pour le
soutien inconditionnel et permanent que tu apportes à moi ton fils bien
aimé.
Merci à ma soeur WAMBA Aimée,
mes frères TESSA Aristide, TCHOMBA
Brice et WAMBA Serge pour tout le soutien qu'ils
m'apportent et les conseils qu'ils me prodiguent afin que je demeure sur le
chemin de la vérité.
Je remercie le Docteur DEFO Thomas, pour tous
les conseils qu'il m'a prodigué durant la rédaction de mon
mémoire.
Je remercie le Professeur Henri WAMBA,
responsable du programme de DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets
et le Docteur AYINDA Jean Marie, coordonnateur du programme de
DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de Projets pour la qualité des
programmes de formation qui m'a été dispensée.
Je remercie Mr NJOCK KENG Luc, coordonnateur du
PPVCC pour m'avoir ouvert les portes de sa structure et m'avoir permis
d'effectuer mon stage académique.
Je remercie Mr BINDZI et Mr
TCHOPOPGNOU, cadres d'appui du PPVCC qui ont mis à ma
disposition toutes les informations nécessaires à la bonne
réalisation de mon mémoire.
Je remercie tout le personnel du PPVCC, pour l'accueil et le
soutien qui m'ont été accordés durant tout le
déroulement de mon stage au seing du PPVCC.
Je remercie Mr MINYEMB Serge pour le soutien et
les conseils qu'il m'a prodigué durant la rédaction de mon
mémoire
Je remercie tous mes camarades de promotion avec lesquels j'ai
passé des moments merveilleux durant cette année et qui m'ont
soutenu durant toute la phase de rédaction de mon mémoire.
Je remercie mes amis ASSOMO Christelle, DJOUMESSI Gilles,
ABAT Hervé, pour le soutien, le réconfort et les
conseils qu'ils m'ont prodigué durant toute ma formation.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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LISTE DES ABREVIATIONS
APE : Avant Projet d'Exécution BM : Banque Mondiale
BVIP : Brigades Villageoises d'Intervention Phytosanitaire
CP : Comité de Pilotage
DDA : Direction du Développement de l'Agriculture
DSRP : Document de la Stratégie de Réduction de la
Pauvreté
FAO : Fonds des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture
FMI : Fonds Monétaire International GCP : Gestion du Cycle
de Projet GIC : Groupement d'intérêt Commun
MINADER : Ministère de l'Agriculture et du
Développement Rural
OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement Economiques
ONCC : Office Nationale du Cacao et du Café
ONCPB : Office Nationale de Commercialisation des Produits de
Base
ONG : Organisation Non Gouvernementale
OP : Organisation Paysanne
PED : Pays en de Développement
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PSD : Pays Sous Développé
PPTE : Pays Pauvres Très Endettés
PPVCC : Projet d'Appui à la Protection des Vergers
Cacaoyers et caféiers
UG : Unité de Gestion
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Liste des Figures
Figure 1 : Les niveaux auxquels se produit le
renforcement des capacités 24
Figure 2 : Organigramme générale
du PPVCC 41
Figure 3 : Miride adulte 62
Figure 4 : Dégâts Miride sur cacao
62
Figure 5 : Dégâts pourriture brune
sur cacao 63
Liste des Tableaux
Tableau 1 : Superficie actuelle des vergers
cacaoyer et caféier en production 36
Tableau 2 : Superficie actuelle des vergers
cacaoyer et caféier en production sinistrés 36
Tableau 3 : OP ayant
bénéficié des appuis du PPVCC de 2003 à 2007 64
Tableau 4 : Paramètres des formations
dispensées de 2003 à 2007 par le PPVCC 65
Tableau 5 : Distributions des appuis aux OP de
2003 à 2007 par le PPVCC 66
Tableau 6 : Superficies prises en compte par le
PPVCC de 2003 à 2007 66
Tableau 7 : Situation des fonds de
pérennisation de 2003-2007 67
Tableau 8 : Synthèse des
réalisations financières du projet à fin 2007 (en %) 68
Tableau 9 : Tableau de bord de
réalisation des activités du projet 69
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DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
RESUME
Cette étude vise à apprécier la
contribution d'un projet agricole au renforcement des capacités des
producteurs.
A la lumière du Projet d'Appui à la Protection
des Vergers Cacaoyers et Caféiers (PPVCC) initié en 2002 par le
Gouvernement Camerounais à travers le Ministère de l'Agriculture
et du Développement Rural (MINADER) et dont l'objectif est
d'améliorer les conditions de vie des producteurs de cacao et de
café au moyen de l'appui à la protection de leur verger. Partant
de cet objectif, nous nous sommes posés la question suivante : Est-ce
que l'intervention du PPVCC a contribué à améliorer
l'état phytosanitaire du verger cacaoyer dans la région du centre
?
Pour répondre à cette question, nous avons
collecté les données d'une part dans les centres de documentation
et d'autre part au moyen des entretiens et interviews avec les parties
prenantes et surtout par administration d'un questionnaire aux producteurs de
cacao du Centre.
Après le traitement des données
collectées, il est ressorti que le projet PPVCC a en cinq (5) ans
(début 2003 à fin 2007), renforcer les capacités
organisationnelles de 168 Organisations Paysannes (OP), les capacités
techniques, individuelles et matérielles de 1724 producteurs.
Ces divers appuis octroyés par le PPVCC, ont permis le
traitement efficace de 12 779 ha de verger cacaoyer, ce qui a eu pour effet une
amélioration non seulement de la production cacaoyère mais aussi
et surtout du rendement des terres.
Il semble de ce fait comme une nécessité pour
tout Etat désireux de développer son secteur agricole de mettre
l'accent sur des projets/programmes agricoles accordant une place primordiale
au renforcement des capacités des producteurs locaux.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
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INTRODUCTION GENERALE
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
INTRODUCTION GENERALE
I- Contexte et intérêt
I-1 Contexte
Tout discours des institutions internationales sur la
pauvreté (des individus ou des nations) démarre par un constat
qui en situe les causes et tente d'en évaluer les voies de sortie. Toute
fois il est à noter que la pauvreté a toujours existé sous
multiples formes dans la vie des populations et peut se caractériser par
le chômage, la malnutrition, l'analphabétisme, la faim, la
maladie, l'exposition à des risques d'environnement et des
difficultés d'accès aux services socio sanitaires et aux facteurs
de production (terre, crédit et technologie).
La réduction de la faim est indispensable pour
atteindre l'objectif du Sommet mondial de l'alimentation de 1996
(réduire de moitié le nombre de sous-alimentés d'ici
à 2015) et le premier des Objectifs du Millénaire pour le
développement (éradication de l'extrême pauvreté et
de la faim). Elle l'est également pour atteindre les autres Objectifs du
Millénaire, souligne le Fonds des Nations Unis pour l'Alimentation et
l'Agriculture (FAO) dans son rapport annuel, « L'état de
l'insécurité alimentaire dans le monde » (SOFI 2005).
Selon les estimations de 1994 de la FAO, 852 millions de
personnes étaient sous-alimentées dans le monde au cours de la
période 2000-2002. Ce chiffre inclut 815 millions de personnes dans les
pays en développement, 28 millions dans les pays en transition et 9
millions dans les pays industriels. Environ 75 pour cent de ces populations
affamées et pauvres de la planète vivent dans les zones rurales
des pays à faible revenu.
D'après M. Jacques Diouf, Directeur
général de la FAO (2005), « pratiquement tous les objectifs
du Sommet mondial de l'alimentation et du Millénaire peuvent encore
être atteints, mais seulement à condition de redoubler d'efforts
et de recentrer les interventions. Pour réduire le nombre de
sous-alimentés, il faut accorder la priorité aux zones rurales et
à l'agriculture qui est le principal
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
soutien des moyens d'existence en milieu rural ».
L'agriculture occupe de ce fait une place de choix et un rôle moteur dans
l'économie et le développement local.
Au Cameroun, Le secteur rural reste le secteur dominant de
l'économie, tant par sa contribution à la croissance que par son
potentiel en matière de réduction de la pauvreté. C'est
ainsi que le Cameroun regorge de potentialités pédoclimatiques
appréciables et de capacités humaines avérées qui
lui permettent d'être l'un des principaux viviers nourriciers de la sous-
région CEMAC (Communauté des Etats Membres de l'Afrique Centrale)
et une plaque tournante de l'économie de cette partie du continent. Tous
ces atouts conjugués hissent le Cameroun parmi les premiers pays
producteurs et exportateurs de nombreuses cultures de rente en Afrique ; voire
dans le monde. Parmi ces cultures, le cacao (Theobroma cacao L.)
figure en bonne place et permet au Cameroun de se classer en première
place mondiale en matière de qualité de cacao (Mbog, 2009).
Les filières cacao et cafés constituent depuis
l'indépendance les principaux produits agricoles d'exportation.
Le cacao quant à lui occupe le 3ème rang
sur le marché mondial après le pétrole et le café,
et sa demande mondiale croît à un rythme soutenu de 4 à 5%
par an depuis le début des années 801.
Ces filières occupent toujours une place de choix dans
la balance commerciale nationale (entre 25 et 30% des exportations non
pétrolières) et dans l'amélioration du revenu
monétaire des populations des zones de productions, avec un impact
économique et social d'environ 110 milliards de francs Fcfa par an
distribués à près de 600 000 producteurs2.
Malgré les efforts financiers considérables que
l'Etat du Cameroun a consenti notamment durant la période 1975 -1990
pour le développement de ces filières, la production de ces
spéculations est globalement en stagnation pour le cacao, et en baisse
pour les cafés.
C'est ainsi que la production de cacao, a plafonné dans
les années 90 à environ 120 000 tonnes par an, n'a eu qu'une
légère progression, pour atteindre 140 000 tonnes en 2005, pour
une
1 MINADER, «Programme de relance des filières
cacao-café», Aout 2006, p.3
2 Idem, p.3
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
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superficie de 350 000 ha, soit un rendement de 400 kg/ha., ce
qui reste faible par rapport aux potentialités du pays et aux rendements
actuels (800 à 1000 kg/ha) enregistrés au niveau de la recherche
agronomique3.
La moyenne de production annuelle du café robusta,
estimée à 95 000 tonnes au cours de la décade des
années 80, a déclinée progressivement, pour atteindre 50
000 tonnes en 2005, pour un rendement de 400 kg/ha. Quant à la
superficie, elle est évaluée à 143 000 ha en 2005 alors
qu'elle s'élevait à 180 000 ha au milieu des années
904.
La production annuelle du café arabica est
passée de 30 000 tonnes en 1973 à environ 10 000 tonnes en 2005,
pendant que la superficie est passée de 150 000 ha à environ 40
000 ha, pour un rendement estimé à 300 kg/ha5.
Malgré cette performance somme toute remarquable,
depuis une vingtaine d'années, les filières cacao et cafés
sont en proie à d'énormes difficulté dues à la
combinaison de beaucoup de facteurs dont :
- La chute brutale des cours mondiaux à la fin des
années 1980 et les limites du système de stabilisation des prix a
conduit à la fermeture de l'ONCPB (Office National de Commercialisation
des Produits de Base) et conduit plutard à la création de l'ONCC
(Office National du Cacao et du Café) (Ndoping, 2007).
- La prolifération des maladies et des ravageurs du
cacaoyer ; ce qui a conduit à la baisse de la production moyenne par
hectare à environ 300 Kg de fèves (Ndoping, 2007).
Parallèlement à ces difficultés, la
libéralisation survenue en 1991 a eu un impact économique et
social défavorable sur ces filières :
3 Idem, p.3
4 Idem, p.3
5 Idem, p.3
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
- Sur le marché mondial, le caco camerounais a subi une
décote due à la détérioration de sa qualité
faisant elle-même suite au désengagement de l'Etat du
contrôle de la qualité et à la désorganisation du
marché intérieur.
-
- La baisse des cours et la faible rémunération
des prix au producteur ont entraîné la chute des revenus des
planteurs, la détérioration de leur niveau de vie et la
diminution de leurs capacités d'épargne ; Tout ceci a eu pour
conséquence le recul d'intérêt de ces derniers, l'abandon
des opérations d'entretien du verger, voire l'arrachage pur et simple
des plants et la recherche des sources alternatives de revenus à travers
la diversification.
Eu égard à cette situation qui a fait perdre au
Cameroun une part importante de ses recettes d'exportations malgré
l'important potentiel existant, et face au défit de lutte contre la
pauvreté notamment en milieu rural, le gouvernement par le biais du
MINADER (Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural) a
mis sur pieds en 2002 le Projet d'Appui à la Protection du Verger Cacao
et Café (PPVCC). Ceci en vue d'une part de reconquérir sa place
sur le marché mondial, et d'autre part d'améliorer de
façon durable les revenus et les conditions de vie des producteurs, par
une augmentation significative des productions ainsi qu'une amélioration
de la qualité marchande des produits.
Cette augmentation de la production passera par l'extension du
verger, la régénération des plantations avec du
matériel végétal plus performant, un meilleur entretien du
verger et notamment la protection phytosanitaire sur l'ensemble du verger.
Entré en activité en 2003, le PPVCC a pour
objectif d'améliorer de façon durable l'état
phytosanitaire du verger cacao/café. Aujourd'hui rendu à 6 ans
d'existence il est question d'évaluer la contribution du projet PPVCC au
renforcement des capacités des producteurs de cacao et café.
I-2 Intérêt du sujet
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Il nous a semblé pertinent de faire cette étude
pour trois raisons essentielles. D'abord pour des raisons d'actualité du
sujet. En effet, les concepts de développement local et
développement durable sont les aspects à privilégier par
tout pays qui aspire au développement. Dans le DSRP (Document de la
Stratégie de Réduction de la pauvreté), un accent
particulier est mis sur la notion participation dans l'exécution des
projets de développement. Il apparaît donc impératif pour
le Cameroun devant bénéficier des avantages de sa politique de
développement en général et de sa politique agricole en
particulier de porter une attention particulière sur le renforcement des
capacités des Organisations Paysannes (OP).
L'étude de la contribution du PPVCC au renforcement des
capacités des producteurs revêt une importance capitale du fait
qu'elle peut permettre aux producteurs de renforcer leurs capacités en
participant aux instances de décision, à l'autonomie
financière, la promotion de relations de genre équitable et
l'amélioration de leur position sociale. Cette recherche pourrait servir
les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et acteurs de développement
qui ont pour vocation la prise en charge des besoins sociaux des petits
producteurs défavorisés. En plus de l'appui accordé aux
producteurs, une action participative contribuerait à lutter contre leur
état de précarité et à améliorer leur statut
social au sein de leurs communautés.
Sur le plan scientifique, cette étude veut contribuer
à éclairer la question du renforcement des capacités des
producteurs. En ce sens qu'elle est pertinente pour la santé du
développement par la base qui a pour objet de faire intervenir ou de
faire participer toutes les parties prenantes dans leurs interactions avec
l'environnement dans le but d'améliorer leur capacité de
production.
Par ailleurs, nous estimons que les résultats de notre
recherche pourraient contribuer à mieux appréhender le
renforcement des capacités des producteurs. De plus, les
résultats de cette étude pourraient servir de source de
renseignement aux différents acteurs du développement, notamment
les partenaires au développement local, le gouvernement et surtout les
producteurs qui sont la cible principale.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Nous comptons, également, à l'issue de notre
étude, préconiser des solutions pour l'amélioration des
services du projet PPVCC en vue d'un meilleur apport dans la lutte contre la
pauvreté des producteurs de cacao/café.
II- Problématique
Les filières cacao et cafés constituent depuis
l'indépendance les principaux produits agricoles d'exportation du
Cameroun et occupe une place de choix dans l'amélioration du revenu
monétaire des populations des zones de productions.
Malgré les efforts financiers considérables que
l'Etat a consenti notamment durant la période 1975-1990 pour le
développement de ces filières, la production de ces
spéculations est globalement en stagnation pour le cacao, et en
diminution pour les cafés, tandis que leur compétitivité
sur le marché mondial s'est considérablement
dégradé suite à une baisse de leur qualité.
En 1980, la production du Cameroun représente environ 8%
de la production mondiale pour le cacao ; en 2005, la part de la production du
Cameroun sur le total mondial n'est plus que de 4%6.
Avant la libéralisation survenue en 1991, 80 à
85% du cacao camerounais présenté sur le marché
international était de la catégorie Good Fermented ; entre 2000
et 2006, cette catégorie représentait à peine 5% des
exportations, près de 90% étant de la catégorie Fair
Fermented7.
Sur le plan phytosanitaire, le verger actuel se
caractérise par une augmentation des pertes dues aux grands
fléaux (capsides, pourriture brune, scolytes, anthracnose, chenilles
défoliatrices), en raison d'une part de la chute des traitements
phytosanitaires chimiques, et d'autres parts du faible niveau ou absence
d'application des autres méthodes de protection (incluant les
méthodes culturales, mécaniques, variétales, etc.).
6 Idem, p.6
7 Idem, p.6
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Il ressort que le problème central des filières
cacao/cafés autour duquel le programme de relance devra bâtir
toute sa stratégie est celui du faible niveau de production,
doublé d'une faible compétitivité.
Au regard du diagnostic global effectué, il ressort la
question de recherche suivante :
Est-ce que l'intervention du PPVCC a contribué à
améliorer l'état du verger cacaoyer dans la région du
Centre?
De cette question de recherche, il ressort les questions
subsidiaires suivantes :
- Est-ce que les activités menées par le PPVCC
permettent aux producteurs de maîtriser les actions de lutte
phytosanitaire contre les maladies et ravageurs du cacao ?
- La mise en oeuvre du projet PPVCC dans le bassin de
production du Centre a-t-il permis d'assurer la protection phytosanitaire du
verger cacao contre les maladies et ravageurs ?
III- Objectifs de l'étude
Objectif global :
Estimer l'efficacité du soutien accordée aux
producteurs de cacao/café par le PPVCC.
Objectifs spécifiques :
- Présenter les concepts de développement local et
de renforcement des capacités - Présenter les notions
d'agriculture et de renforcement des capacités
- Présenter le renforcement des capacités tel
qu'effectué par le PPVCC
- Evaluer l'efficacité des actions menées par le
PPVCC dans le cadre de la sensibilisation et la formation des producteurs ;
- Evaluer l'efficacité des actions menées par le
PPVCC dans le cadre du traitement phytosanitaire des vergers.
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DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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IV- Hypothèses
Nos hypothèses de recherche sont les suivantes :
- Si les producteurs sont sensibilisés, formés et
structurés par le PPVCC, alors les actions de lutte phytosanitaires
seront maîtrisées.
- Si le PPVCC octroie des équipements de traitement
phytosanitaire aux producteurs, alors la protection phytosanitaire des
exploitations sera assurée.
V - Démarche méthodologique
Pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés,
nous avons adopté une démarche précise qui s'est
subdivisée en deux étapes :
D'abord la collecte des données secondaires qui s'est
faite au moyen d'une revue documentaire qui portait principalement sur les
concepts de renforcement des capacités, de développement local et
d'évaluation de l'efficacité des projets.
Ensuite la collecte des données primaires au moyen des
entretiens et interviews réalisés avec le coordonnateur et les
cadres d'appui du projet, mais également et surtout au moyen des
descentes sur le terrain pour l'administration du questionnaire aux
producteurs.
Dans cette étude, nous avons optés pour la
méthode d'échantillonnage non probabiliste et la technique
utilisée est celle de l'échantillonnage par choix
raisonnés. Sur cette base, nous avons construis un échantillon de
30 individus composé de délégués, présidents
et représentants des OP. Les données collectées ont
été traitées sur la base d'éléments
statistiques élémentaires (effectif et pourcentage). Après
leur dépouillement manuel au cours duquel nous les avons
codifiées, nous avons abouti à la construction de tableaux
nécessaires à l'analyse de nos résultats.
VI - Sources de données
Les données de cette étude seront collectées
au moyen de :
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
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- Le rapport d'activité du projet ;
- Le rapport d'activité des bases phytosanitaires et
fiches de stocks ; - Les procès verbaux de réception des
équipements ;
- Les enquêtes et interviews réalisées
auprès des producteurs ; - Les visites des sites d'intervention du
projet ;
- Les documents des statistiques de production.
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DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Ière PARTIE
DEVELOPPEMENT LOCAL
AGRICULTURE ET
RENFORCEMENT DES CAPACITES
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
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CHAPITRE I : ROLE DU RENFORCEMENT DES
CAPACITES DANS LE DEVELOPPEMENT
LOCAL ET L'AGRICULTURE
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
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CHAPITRE I : ROLE DU RENFORCEMENT DES CAPACITES DANS LE
DEVELOPPEMENT LOCAL ET L'AGRICULTURE
Ce chapitre sera consacré à la compréhension
des concepts de développement local et de renforcement des
capacités et du rôle qu'ils peuvent jouer dans l'essor de
l'agriculture.
Section I : Développement local et renforcement
des capacités
I-1 Définitions du développement local
I-1.1 Genèse
Le développement local n'est pas un concept nouveau, il
apparaît en France au milieu des années 1960 en réaction
aux pratiques dirigistes de l'aménagement du territoire fondées
sur des logiques sectorielles de filière. Pendant cette période,
l'Etat avait décidé de faire de l'aménagement du
territoire une priorité nationale et l'objectif recherché
était de remédier aux disparités régionales, de
moderniser les infrastructures et de créer des pôles
régionaux. A cette fin, on a assisté à une certaine
déconcentration de l'appareil de l'Etat, à la mise sur pied de
conseils régionaux de développement (CDR), de conférences
administratives régionales (CAR), etc.
Cette régionalisation était portée par
une vision sectorielle qui reproduisait celle des divers
ministères à l'échelle des régions : conseil de la
culture, conseil du loisir, conseil du tourisme, conseil de l'environnement,
etc. D'où d'ailleurs le terme de « régionalisme fonctionnel
». Cette régionalisation fut avant tout une opération de
déconcentration de l'appareil de l'Etat Nation même si certaines
responsabilités ont été décentralisées.
Pour cette période des années 1960, la vision du
développement qui s'en dégage, est celle d'un
développement du haut vers le bas (approche «
Top Bottom ») car les décisions sont prises en
haut lieu sans concertation avec les populations concernées. Selon cette
vision, le local ne peut
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pas être un lieu d'innovation et de développement
puisqu'il est toujours sous le contrôle des élites
traditionnelles8.
Cette vision descendante de l'Etat est contestée au
début des années 1970 par de nombreux acteurs locaux qui
considèrent que le développement d'un territoire doit prendre en
compte les besoins et les aspirations de ses habitants : c'est le
développement par en bas (approche «
Bottom Up ») prôné par le « mouvement
des Pays », dont le slogan « vivre, travailler et décider au
Pays » résume bien la logique d'autonomie vis-à-vis des
centres décisionnels, qu'ils soient politiques ou économiques.
C'est pourquoi, les acteurs locaux engagés dans des démarches de
développement local ont été apparentés dans les
années 1970 comme des « militants d'un autre développement
» (on parlerait aujourd'hui des alternatifs).
Dans les pays du Sud, l'idée de développement
local émerge dans un contexte d'échec des Programmes d'Ajustement
Structurel. Au cours des années 1980, les gouvernements des pays en voie
de développement se voyaient imposer des mesures
d'austérité ralentissant à la fois la consommation et
l'investissement. Les conséquences furent dramatiques avec
l'augmentation du chômage et de la précarité,
l'insécurité civile et sociale galopante, la chute de
l'investissement provoquant dans les zones rurales le retour à
l'agriculture de subsistance, l'abandon de certaines filières telles que
le cacao. Tous ces faits constituaient les critiques portées aux PAS
dans les années 1990, poussant la Banque Mondiale (BM) et le Fonds
Monétaire International à revoir leurs approches de
développement dans les Pays Sous Développés (PSD).
Ainsi la BM restaure l'Etat en tant que régulateur et
stratège du développement, conduisant au retour de la
planification dans les PSD. Toute fois, il existe une différence dans
son application en ceci qu'elle n'est plus dirigiste comme dans les
années 1960 dans le cadre des politiques d'aménagement du
territoire. Cette planification du développement doit prendre en compte
les besoins et les aspirations des populations à la base.
Au Cameroun, le développement local est un vieux concept
qui a refait surface à la lumière des limites des politiques
macro-économiques mises en oeuvre et qui avaient tendance à
créer des
8 Benoît LEVESQUE, « Le développement local et
l'économie sociale : deux éléments incontournables du
nouvel environnement social »
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zones de marginalisation et/ou d'exclusion. Ainsi a la faveur
de la mise en oeuvre de la politique de décentralisation, le
développement local a ressurgi et est devenu une sorte de remède
miracle pour résoudre les problèmes qui se poseraient au niveau
des différentes collectivités territoriales. Ce faisant, il
semble s'établir une sorte de lien naturel entre le développement
local et la décentralisation.
I-1.2 Une pluralité de concepts qui renvoient a une
même réalité
Les réalités auxquelles semble se
référer le développement local ne datent pas de
maintenant. En effet en 1970, l'Assemblée Générale des
Nations-Unies adoptait une stratégie dénommée «
Stratégie internationale du développement pour la décennie
des Nations-Unies ». Cette stratégie préconisait le «
Développement au ras-du-sol ».
Le Dr G. SICAULT (1977), justifiait ce choix
stratégique en insistant sur la participation, sur le champ
d'application (rural et urbain), sur l'émergence d'initiatives
(c'est-à-dire des actions définies par les
intéressés eux-mêmes) et sur les acteurs. Pour lui, l'homme
est « l'objectif ultime » du développement.
En résumé, voici la définition qu'il donne du
développement au ras-du-sol.
« Il peut être défini comme la prise en
charge, partielle ou totale, par les communautés ou les
groupements de communautés, de responsabilités et
d'actions directes correspondant à leurs
besoins propres, aux priorités qu'elles apprennent
à établir en prenant progressivement
conscience des problèmes qui affectent leur niveau de vie
et leur bien-être »9.
Un autre concept qui également s'apparente au
développement local est le « Développement
Communautaire ». Il a été mis en oeuvre
bien avant 1960 par les pays anglophones. Cependant il semble que dans le
développement communautaire, les objectifs étaient plus
économiques que sociaux et que le courant était plus centrifuge,
c'est-à-dire que les décisions partaient du centre vers la
périphérie. En fait il fallait plus convertir les populations au
point de vue « officiel », c'est-à-dire que l'Etat, par les
ressources libérées du fait de sa non intervention dans les
secteurs productifs, investirait davantage dans les infrastructures
économiques dont le secteur industriel en premier chef. Le
développement communautaire reposant pour ainsi dire sur des animateurs
sélectionnés en
9 SICAULT G (1977), Le Développement au ras du sol, in
revue Tiers Monde, p.705
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dehors de la communauté et pris parallèlement en
charge par elle. Le Dr SICAULT G (1977) emprunte la définition des
Nations-Unies de 1956.
« ... il s'agissait d'un processus dans lequel les
efforts propres des populations sont unis avec ceux des autorités
gouvernementales pour améliorer les conditions économiques et
sociales, pour intégrer les communautés dans la vie de la nation
et pour les rendre aptes à contribuer pleinement à
l'exécution des projets nationaux »10. Le Développement
Communautaire veut tout simplement dire « comptez d'abord sur
soi-même et l'État viendra après ».
Un autre concept qui lui aussi est assez proche du
développement local, est celui de
« Développement à la Base
». L'École Nationale d'Économie
Appliquée du Sénégal (ENEA) sans
en donner une définition claire, énonce cependant
les contours du Développement à la base.
« 1. - Le développement à la base vise
à répondre en priorité aux besoins des communautés
concernées, avec des moyens qu'elles maîtrisent, des structures
qui leur soient propres et qu'elles contrôlent, en fonction d'un projet
de développement de leur terroir.
2. - Aussi cette approche du développement doit-elle
donner aux groupes et aux personnes concernées le plus possible
d'initiatives et de responsabilités, en fonction de leurs connaissances
et savoir-faire, mais à partir de leurs besoins et de leurs moyens.
3. - Cette approche du développement s'oriente vers un
renforcement des moyens de « résistance » aux
dépendances de tous les ordres qui altèrent la capacité
des communautés à développer leurs propres ressources et
potentialités de façon cumulative »11.
Cette définition met en exergue les
éléments suivants : l'initiative et la responsabilité des
communautés qui s'exercent à travers un projet de
développement territorial. La définition ci-dessus décrite
se rapproche de celle de la FAO.
« Changement positif en direction d'une situation meilleure
s'effectuant à l'échelon le plus bas d'un système ou d'une
communauté dans une nation donnée »12.
10 Idem, p.704
11 E.N.E.A : Orientation - sans date-
12 F.A.O, Les Ménages ruraux et l'affectation des
ressources en vue du Développement : les perspectives de
l'écosystème, p.180
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Enfin il existe le concept de «
Développement Durable » qui lui est apparu
à la faveur du mouvement pour la gestion durable des ressources
naturelles. Depuis la conférence de Rio certaines institutions
spécialisées des Nations-Unies en ont fait leur credo. Ce concept
se préoccupe de la gestion des ressources naturelles. Il est
défini ainsi qu'il suit par la FAO :
« Changement progressif qui répond aux besoins
essentiels des générations présentes et futures en
imposant des limites à l'utilisation de ressources précieuses et
davantage d'équité dans la répartition des ressources
»13.
Ces différents concepts ne sont pas sortis credo Ils
traduisent chacun une approche du développement dans un contexte
particulier. Ainsi le développement au ras-du-sol exprimait la direction
prise pas les bailleurs de fond de financer de moins en moins ces projets
gigantesques sans impact significatif sur le commun des citoyens. Le
développement communautaire lui traduisant les mesures d'ajustement
structurel des Etats à travers le fameux slogan « moins d'Etat et
mieux d'Etat ». Le développement à la base était une
réponse au processus démocratique enclenché par les Etats,
alors que le développement local lui est une confirmation de la «
bonne gouvernance ».
I-1.3 Une pluralité de définitions
1- Qu'est-ce que le local ?
L'on a souvent tendance à assimiler le local au rural.
Le local est un concept qui a été développé par les
géographes pour exprimer la notion d'espace et de territoire. Ce
territoire peut se situer en milieu urbain comme en milieu rural,
c'est-à-dire en milieu dominé par les activités autres que
celles agricoles ou alors dans un milieu dominé par les activités
agricoles. Ce qui différencie le local du rural, c'est que le local fait
référence à un espace alors que le rural lui fait
référence aux activités.
Du point de vue de la planification du développement, on
utilise souvent le concept de local. Dans ce dernier cas, la
référence est en rapport avec l'Etat Central ou Régional.
Ici le local veut dire
13 Idem, p.180
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les espaces situés à l'intérieur de
l'espace national si le national est la référence. Par contre, si
le régional est notre préoccupation alors ce sera les espaces
credo Ce qu'il y a lieu de retenir dans le cadre de la planification, c'est
l'espace territorial où l'action est possible. En effet nous fondant sur
les trois niveaux de planification et d'action, si on prend pour
référence trois niveaux spatiaux : l'ensemble national, la
région et le local, on peut différencier les rôles de
chacun des niveaux :
- Le niveau national est celui de la stratégie nationale,
des grandes options de développement
et des arbitrages budgétaires ;
- Le niveau régional est celui où s'effectuent les
cohérences spatiales et temporelles particulièrement celle des
programmes locaux ;
- Le niveau local est enfin celui de la mise en oeuvre des
actions :
*C'est le lieu de concertation entre les différents
acteurs ;
*C'est aussi le lieu de coordination réelle des actions
;
*C'est le lieu d'évaluation des actions ;
*Enfin c'est le lieu privilégié où va
s'exercer la contradiction entre la logique des acteurs (Populations,
État, etc., ...).
2- Qu'est-ce que le Développement local ?
L'association des deux termes (développement et local)
renvoie à l'articulation de deux caractéristiques fondamentales
à savoir : la durée qui doit marquer la démarche de
développement qui se veut être un processus, et l'espace qui se
veut être un territoire local concerné par cette
démarche.
Xavier GREFFE (1984) donne la définition suivante du
développement local :
« Un processus de diversification et d'enrichissement des
activités économiques et sociales sur un territoire à
partir de la mobilisation et de la coordination de ses ressources et de ses
énergies.
Il sera le produit des efforts de sa population. Il mettra en
cause l'existence d'un projet de développement intégrant ses
composantes économiques, sociales et culturelles. Il fera d'un espace de
contiguïté un espace de solidarité active »14
14 Xavier GREFFE (1984), Les enjeux économiques de la
décentralisation, disponible sur
www.gret.org
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J.P.PRUD'HOMME (1996) donne la définition suivante du
développement local :
« Une intervention structurée, organisée, a
visée globale et continue dans un processus de changement des
sociétés locales en proie à des déstructurations et
des restructurations. »15.
Quant à B. SY (1998) il le définit comme suit :
« Le développement local peut avoir de multiples
définitions, mais on peut le considérer avant tout comme
étant une dynamique économique et sociale, voire culturelle, plus
ou moins concertée, impulsée par des acteurs individuels et/ou
collectifs sur un territoire donné. C'est une approche qui tend à
privilégier les acteurs sur les infrastructures, les réseaux sur
les institutions.
Le territoire doit être compris comme une entité
spatiale non isolée, au niveau de laquelle peut s'appliquer une
pertinence planification »16.
ELONG MBASSI J.P (1998), lui aussi donne la définition
suivante du développement local.
« Le développement local, c'est la mobilisation
des acteurs locaux ou extérieurs pour la mise en valeur des
potentialités d'un territoire, en même temps que les
résultats de cette activité. Ce qui le caractérise, c'est
avant tout qu'il intéresse un espace moins grand que le territoire
national. Cet espace peut englober plusieurs localités ou
agglomérations. Le développement local concerne le jeu de
plusieurs acteurs locaux ou extérieurs dont les intérêts ne
sont pas toujours convergents, mais qui trouvent tous avantage à la
réalisation du potentiel du territoire auquel ils s'identifient pour y
être nés, y résider, ou y développe leurs
activités »17.
Au regard des différentes définitions sus
mentionnées, il ressort une qualité émergente propre au
concept de développement local : le partenariat. Il
fait allusion aux efforts conjugués de différents acteurs
(entreprises privées et publiques, corporations de développement
économique, organismes socio-économiques, médias
d'information, institutions financières etc.) où se retrouvent
les fameuses « forces vives » sur les épaules desquelles
repose la responsabilité de mettre de l'avant une stratégie de
développement. Les initiatives en vue de promouvoir l'emploi prennent
l'essentiel de leur appui sur des ressources locales c'est-à-dire
à l'intérieur même de l'espace d'intervention
15 PRUD'HOMME J.P. (1996), Le Développement Local en 7
points, in Grain de sel, p.17
16 SY B. (1998), Introduction - Atelier de Kothiary,
Développement local, p.2
17 ELONG MBASSI J.P. (1998), Les Dix règles d'or du
Développement local, in l'Afrique Municipale, p.2
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auquel s'identifient les différents acteurs
(stakeholders). Malgré le recours à des programmes
gouvernementaux émanant des paliers supérieurs, les
maîtres-d'oeuvre du plan d'action sont partie prenante du milieu
concerné. C'est pourquoi le concept de partenariat évoque la
participation des acteurs locaux. En fait, on a une approche faisant appel aux
quatre «P»: planification, partenariat, processus et projets (Bryant,
1992).
I-1.4 Principes du développement local
Partant des définitions citées supra, on peut
retenir certains grands principes du développement local.
- Le territoire en tant qu'espace pertinent :
Bien souvent les projets et plans s'adaptent aux
délimitations administratives pré-établies. On peut douter
dans ces cas de leur durabilité. En effet, la voie souhaitable serait
plutôt d'initier le développement local dans des territoires
correspondant à des espaces de solidarité et comme le dit J.P.
Prud'homme (1996) « des espaces dont les habitants ont une histoire
commune (parfois confidentielle), à laquelle ils sont attachés
individuellement et collectivement, dans lequel enfin ils ont envie de
construire un avenir commun. »18
- Un projet commun
Le projet commun doit constituer le point d'ancrage du
développement local. En effet il doit être l'émanation de
l'expression populaire et collective sur et pour un espace. En tant que tel, il
doit aussi être holistique, c'est-à-dire prendre en compte
l'ensemble des préoccupations de la formation sociale et
économique même si au départ une hiérarchisation
s`impose.
- Un lien d'exercice de la démocratie locale et du
partenariat
Le projet collectif doit être le lien d'apprentissage
d'une réelle démocratie au niveau local. En effet, c'est au
niveau du projet collectif que vont s'exprimer toutes les stratégies
implicites des différentes composantes de la société mais
aussi celle de l'État et des bailleurs de fond. La complexité du
projet collectif commande que soit mis en place des structures de concertation.
Ces
18 PRUD'HOMME J.P. (1996), Le Développement Local en 7
points, in Grain de sel, p.17
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dernières doivent être des pôles de
dialogue et de négociation de manière à parvenir à
une appropriation et à éviter ainsi des phénomènes
de marginalisation voire d'exclusion de certaines parties de la population du
territoire.
- Un projet commun qui privilégie les ressources
locales
En effet, pour parvenir à une maîtrise du projet
par les acteurs, il est important que le projet s'appuie d'abord sur les
ressources et potentialités existantes. Les ressources humaines sont
tout aussi importantes que celles financières. Ce n'est pas
l'extérieur qui doit décider des besoins financiers. Ce sont les
besoins du projet dans le temps et l'espace qui doivent déterminer le
volume de l'assistance financière. Enfin la population doit s'investir
tant financièrement que matériellement pour matérialiser
sa volonté dans le projet collectif.
Des différentes acceptions du développement local,
on peut retenir :
Le Développement Local est un processus de
transformation socio-économique et culturel opéré sur un
espace en vue d'y promouvoir le mieux-être. Cette transformation doit
être le fruit d'un projet collectif négocié entre toutes
les composantes de la population à laquelle incombe la mise en oeuvre du
projet. Plus qu'un discours ou une politique, le développement local est
une pratique.
I-2 Place du renforcement des capacités dans le
développement local
L'expression « renforcement des capacités »,
telle qu'on l'entend maintenant, tire son origine des domaines de l'assistance
technique et de la coopération au développement. Durant les
années 1950 et 1960, les ressources financières et
matérielles ainsi que les habiletés étaient transmises aux
pays pauvres selon un modèle de renforcement des capacités «
axé sur l'offre ». L'accent était mis sur
l'approvisionnement en intrants et le transfert de technologies en provenance
de pays industrialisés vers des régions moins
développées. On était alors d'avis que ces formes de
capital et ces technologies entraîneraient une croissance
économique durable.
Plus tard, l'attention centrée sur les intrants et les
ressources s'est déplacée vers la mise à l'essai d'une
approche davantage « axée sur la demande ».
On donnait alors la priorité au
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renforcement des connaissances et des compétences dans
les pays en développement, à la modification des attitudes et
à l'augmentation de l'aptitude des individus à travailler en
groupe. On se souciait alors davantage de combler les besoins et de
gérer les processus que de fournir des intrants.
Plus récemment, c'est le renforcement des institutions
économiques et juridiques nationales propices à l'entreprise
privée qui a capté l'attention.
Le Programme des Nations Unis pour le Développement
(PNUD) définit le renforcement des capacités comme étant
« le processus par lequel les particuliers, les organisations, les
institutions et les sociétés développent leurs aptitudes
(individuellement et collectivement) à exercer des fonctions,
résoudre des problèmes, fixer et atteindre des objectifs
»19.
Cette définition donnée par le PNUD suggère
deux interrogations : de quelles capacités est-il question ? Et à
quels niveaux doit se produire ce renforcement des capacités ?
I-2.1 Les types de capacités
De manière simpliste, les « capacités
» renvoient à l'aptitude des individus, des organisations et de la
collectivité dans son ensemble à gérer leurs affaires avec
succès. La définition retenue est
délibérément simple. Aucune appréciation n'est
portée sur les objectifs que les individus choisissent de poursuivre ou
sur ce qui devrait être considéré comme un succès
dans la gestion de leurs efforts collectifs.
D'après Allan KAPLAN, la capacité est «
l'aptitude d'une organisation à fonctionner en entité flexible,
stratégique et autonome »20. En d'autres termes, la
capacité d'une organisation est le potentiel qu'elle a d'être
performante, son aptitude à exploiter avec succès ses
compétences et ses ressources pour atteindre ses buts et répondre
aux attentes des intervenants.
19 PNUD (1997) Renforcement des capacités, Document de
référence technique n° 2. In: Renforcement des
capacités. Division du renforcement de la gestion et de la gouvernance
du PNUD.
http://magnet.undp.org/cdrb/Default.htm
20 KAPLAN, A. (1999) The Developing of Capacity. Le Cap : CDRA.
Disponible sur www.cdra.org.za/
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Il existe maintes façons très diverses de
classer les capacités organisationnelles. L'une des plus simples,
rassemblant les capacités matérielles, financières,
personnelles (humaines) et organisationnelles, est celle élaborée
dans Organizational Economics : Understanding the Relationship between
Organizations and Economic Analysis de Barney et Hesterly (1996).
Les capacités matérielles
concernent la disponibilité des technologies, des installations et des
équipements ; la mise sur pieds des systèmes d'entretien ; la
planification et la gestion des installations et des technologies ;
l'évaluation et redéfinition des systèmes pour les adapter
à une infrastructure chancelante et enfin l'obtention du soutien
d'autorités supérieures en ce qui a trait à
l'infrastructure et aux technologies etc.
Les capacités financières ont
trait à la disponibilité des ressources financières, la
planification et la gestion des ressources financières, l'obtention du
soutien d'autorités supérieures en ce qui a trait aux ressources
financières.
Les capacités humaines renvoient au
niveau de dotation en personnel, à la formation du personnel, aux
méthodes de recrutement et d'embauche, au système
d'évaluation de la performance, à la planification du
perfectionnement du personnel en fonction des enjeux nouveaux, au maintien du
personnel à jour dans son domaine et à l'aptitude du personnel
à réfléchir, à apprendre et à innover.
Les capacités organisationnelles
recouvrent deux aspects à s'avoir les ressources et la gestion.
- Les ressources comprennent des
éléments qu'on perçoit traditionnellement comme des
capacités « spécifiques », telles que l'infrastructure,
les technologies, les finances et la dotation en personnel.
- La gestion est la capacité de
créer les conditions propices à l'établissement et
à l'atteinte d'objectifs appropriés. Les activités de
gestion comprennent la planification, l'identification de buts, la
définition des responsabilités, les orientations, la
répartition des ressources, la motivation et la supervision des membres
du personnel ainsi que l'entretien de rapports avec les intervenants.
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A côté des types de capacités cités
supra, il peut être ajouté les capacités techniques et les
capacités institutionnelles.
Les capacités techniques ont trait
à l'acquisition d'un savoir faire, d'une technologie spécifique.
Elle est généralement intégrée dans les
capacités humaines.
Les capacités institutionnelles
peuvent être définies comme une série d'attributs
liés à la fois aux attributs structurels et systémiques et
aux ressources humaines qui, collectivement, définissent l'aptitude
d'une organisation à accomplir les fonctions qui lui sont
assignées. Selon cette définition trois types
d'interventions21 sont entrepris dans le cadre du renforcement des
capacités institutionnelles à savoir :
- l'amélioration de la performance de l'administration
publique par la modernisation des méthodes, techniques et
procédures de travail et une gestion plus efficace des ressources
humaines ;
- le processus de changement nécessaire dans le secteur
public pour soutenir des économies compétitives dans un contexte
de mondialisation ;
- la nécessité croissante d'une prestation efficace
et efficiente des services publics essentiels grâce à la
décentralisation.
Un processus de renforcement des capacités
réussi est celui qui dans un premier temps a pu identifié avec
précision les capacités qui doivent être renforcées,
ensuite qui est susceptible d'accroître la participation des
bénéficiaires et enfin qui est un vecteur important de la
gouvernance locale.
I-2.2 Les niveaux d'analyse de la capacité
Comprises comme l'aptitude des individus, des organisations et
de la collectivité à gérer leurs affaires avec
succès, les capacités requièrent manifestement davantage
que l'expérience, les connaissances et les compétences techniques
des individus. S'il est important, le renforcement des
21 O.S.Saasa, « Renforcer les capacités
institutionnelles et humaines aux fins d'un secteur public plus performant
», disponible sur www.undp.org/
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capacités au niveau individuel est fortement tributaire
des organisations au sein desquelles opèrent les individus. Qui plus
est, le fonctionnement des différentes organisations est
influencé par l'environnement général dans lequel elles
s'insèrent. Il existe donc trois niveaux d'analyse auxquels des
objectifs en matière de renforcement des capacités peuvent devoir
être poursuivis : individuel,
organisationnel et général.
Figure 1. Niveaux auxquels peut se produire le
renforcement des capacités
Le renforcement des capacités peut se produire dans une
micro-perspective (au niveau de l'individu ou de la personne et des
équipes de projet), dans une méso-perspective (au niveau de
l'organisation) et dans une macro-perspective (au niveau des institutions
économiques et juridiques).
Dans la micro-perspective, il faut songer en même temps
aux influences sociales et aux aptitudes et compétences personnelles.
C'est ainsi que de gros investissements doivent être
réalisés dans la formation et l'incitation des individus
(personnels). Ce qui permettra de développer et de valoriser les
compétences de ces derniers.
En ce qui concerne la méso-perspective, il faut
apprécier les points forts et les points faibles des organisations. Il
existe plusieurs outils bien connus d'évaluation organisationnelle
(analyse FFPM22, analyse des parties prenantes, etc.). Il
importe d'aller chercher en dessous de la surface
22 C'est-à-dire l'examen systématique des forces,
des faiblesses, des possibilités et des menaces.
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d'une organisation les aspects cachés, aussi bien
formels qu'informels, qui peuvent avoir un impact décisif sur les
performances. Ceci permettra de porter un jugement sur la question de savoir si
l'appropriation par le pays est renforcée ou affaiblie par le mode
actuel d'interaction entre les donneurs et les bénéficiaires.
Enfin s'agissant de la macro-perspective, les études
d'économie politique par pays sont utiles comme première approche
du renforcement des capacités. Les résultats de ces études
pourraient par la suite être largement partagés entre les parties
prenantes qui souhaitent promouvoir le renforcement des capacités dans
un pays. Ce qui serait de nature à favoriser l'appropriation et la
pérennisation par les bénéficiaires.
I-2.3 Les caractéristiques du renforcement des
capacités
A la lecture des définitions de capacités et du
renforcement des capacités mentionnées supra, il ressort les
caractéristiques suivantes :
- le renforcement est un processus endogène qui repose sur
le leadership du milieu, ce qui permet la consolidation du capital social;
- pour être effective le renforcement de capacités
nécessite une large participation populaire au processus qui a pour
effet l'établissement d'une bonne gouvernance locale;
- la mise en place d'une bonne gouvernance est essentielle
à l'établissement d'un environnement propice au
développement et à l'appropriation du processus de
développement;
- il s'agit d'un processus de longue haleine qui repose sur une
volonté de changement favorable à l'apprentissage de nouvelles
habilités.
Au regard des caractéristiques du renforcement des
capacités, il s'en suit que le renforcement des capacités occupe
une place primordiale dans le développement local. En effet, la
capacité étant l'aptitude des individus, des organisations et de
la collectivité à gérer leurs affaires avec succès
; il ressort qu'une fois ces capacités renforcées, le potentiel
des acteurs du développement local sera accru. Ce qui aura pour effets
:
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- Un haut niveau de compétences en matière de
processus, un travail en équipe et l'intégration d'une expertise
sectorielle.
- L'appropriation locale, la pérennisation, la promotion
de l'action conjointe et la collaboration pour le changement et
l'innovation.
- Un fort potentiel de performance qui rend les
bénéficiaires aptes à exploiter avec succès leurs
compétences et leurs ressources pour atteindre les buts et objectifs
qu'ils se sont fixés avec plus d'efficacité et d'efficience.
Section II : Agriculture et renforcement des
capacités
II-1- Rôle de l'agriculture dans le
développement local
L'histoire de la pensée économique sur le
développement est en effet pleine du rôle fondamental que joue
l'agriculture dans l'émergence des processus de développement.
Quels que soient en effet les mécanismes que l'on qualifie de
fondamentaux, quelles que soient les hiérarchies que l'on voudrait
proposer, une pléthore d'économiste s'accorde sur le fait que
l'agriculture constitue ce réservoir de surplus qui doit permettre
d'amorcer une accumulation de capital productif dans les autres secteurs
économiques. Cette accumulation de capital productif dans les autres
secteurs de l'économie passe par quatre voies : les produits agricoles,
le marché, les devises et les facteurs de production.
La présentation du rôle de l'agriculture dans le
développement local s'effectuera en deux volets : d'abord la
présentation des quatre voies par lesquelles l'agriculture concours
à l'émergence des processus de développement ; ensuite de
faire une exposition sur l'importance de l'agriculture dans le
développement local.
II-1.1 L'agriculture concours au développement par
quatre voies
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Les quatre voies grâce auxquelles l'agriculture participe
au développement sont les suivantes :
- Les produits agricoles : l'agriculture
contribue au développement en produisant de la nourriture pour la
population et pour les travailleurs de tous les autres secteurs de
l'économie. Elle fournit ainsi de la matière première aux
autres secteurs de l'économie nationale pour être
transformée (notamment par l'industrie). Les produits agricoles
lorsqu'ils s'exportent bien font gagner des devises qui pourraient servir au
financement des importations pour développer les activités autres
que celles agricoles.
- Le marché : le secteur agricole est
à l'origine d'une demande de produits industriels et de services, sa
prospérité est nécessaire comme débouché
pour l'industrie. La hausse de la productivité agricole doit permettre
l'amélioration des revenus du monde paysan et donc l'augmentation de sa
consommation. L'agriculture ou le secteur agricole est de ce fait un
marché pour les secteurs primaire, secondaire et tertiaire.
- Les devises : les produits agricoles sont
l'essentiel des exportations dans les débuts du processus de
développement, ces exportations fournissent de devises qui financent les
importations des machines et des matières premières pour
l'industrie. L'agriculture peut également aider à
économiser les devises lorsqu'elle se met à produire des biens
importés.
- Les facteurs de production : l'agriculture
fournit sa main d'oeuvre peu productive et en surnombre aux secteurs
économiques, suite à l'amélioration de la
productivité agricole. Cette migration vers les secteurs à
productivité plus élevée accélère la
croissance économique. Enfin l'agriculture transfert son surplus de
revenus vers les autres secteurs plus dynamiques.
En somme, il ressort que l'agriculture joue les rôles de
: fourniture des matières premières à l'industrie, elle
est une source de débouché, elle permet de gagner des devises et
donc elle est une source de financement des secteurs de l'économie et
elle permet le transfert des ressources humaines de l'agriculture vers les
autres secteurs.
II-1.2 Importance de l'agriculture dans le
développement local
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Mémoire présenté et soutenu publiquement
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Aux fins du développement local, l'agriculture a un
rôle déterminant à jouer dans le bien-être
économique d'un pays du fait de son impact dans divers secteurs:
économique (revenus), social (emploi, qualité de vie,
santé) et environnemental (paysage, biodiversité,
préservation des ressources naturelles et piégeage du carbone),
outre son importance en tant que fournisseur de matières
premières primaires pour l'industrie alimentaire et autres
(denrées alimentaires, fibres, biocombustibles et bois d'oeuvre).
1- Le rôle de l'agriculture dans la
sécurité alimentaire
Lors du Sommet Mondial de l'Alimentation, les gouvernements
se sont engagés, dans la Déclaration de Rome sur la
Sécurité alimentaire mondiale (en novembre 1996), à
éradiquer la faim et la malnutrition et à assurer à tous
une sécurité alimentaire durable. De nombreuses études ont
prouvé que l'impact de la croissance économique sur la
réduction de la faim dépend autant de la nature du
développement agricole et rural que de son ampleur et de sa
rapidité. Par exemple, une analyse de données concernant linde
effectuée par la Banque mondiale a montré que la croissance en
milieu rural et dans le secteur agricole avait eu un impact bien plus fort sur
la réduction de la faim que la croissance industrielle et urbaine.
D'autres études portant sur la relation entre la croissance et la
réduction de la faim ont mis en évidence un modèle
similaire. Ces exemples parmi d'autres appuient la conclusion selon laquelle la
croissance économique dans le secteur agricole et rural a un impact bien
plus marqué que celle de l'industrie et des zones urbaines sur la
réduction de la faim23 et l'atteinte de l'autosuffisance
alimentaire.
2- Le rôle de l'agriculture dans la transition
démographique
L'évolution classique dans le développement
d'une économie réside dans le déplacement progressif de sa
population active, du secteur primaire vers le secteur tertiaire, en passant
par le secondaire (déplacement désigné sous le terme de
transition économique). Le secteur agricole occupe de moins en moins de
population active, au fur et à mesure que sa productivité
augmente
23 « L'état de l'insécurité alimentaire
dans le monde », FAO 2005.
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Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
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(progrès techniques, mécanisation...). L'exode
rural s'amplifie, et le développement général des autres
secteurs s'établit, absorbant une part de la croissance de la main
d'oeuvre. Ainsi, l'agriculture joue un rôle fondamental dans la
transition économique. Pourtant, le transfert agriculture/industrie
semble bloqué dans les PED, n'en témoigne leur niveau de
développement, malgré la main d'oeuvre excédentaire dans
le secteur agricole.
3- Le rôle de l'agriculture dans la réduction de
la pauvreté
D'après la FAO, la croissance agricole peut contribuer
à la réduction de la pauvreté directement par
l'augmentation du revenu des ménages agricoles et l'offre d'emploi
agricole. Elle favorise de façon indirecte la création de
richesses dans les autres secteurs de l'économie nationale. Des
études relatives à la quantification des effets de la croissance
agricole sur la réduction de la pauvreté dans les PSD sont
cependant rares (Touhami et Chaoubi, 1999 ; Touhami, 1999,1998). Certaines
montrent que la croissance agricole a un effet significatif tant sur la
pauvreté rurale qu'urbaine (en Inde, Ravaillion et Datt en 1996 ; en
Côte d'Ivoire, Kakwani, 1993 ; en Indonésie, Thorbecke et Jung,
1996). La Banque Mondiale a démontré que, quel que soit le type
de politique retenu, un taux de croissance de 2,5% permet une réduction
rapide de la pauvreté. Une politique favorisant le développement
rural et agricole améliore le résultat. Ainsi, des politiques
favorables au développement agricole (investissements pour une
modernisation, formation, diffusion de variétés plus
productives...) et rural (développement des infrastructures,
d'activités non agricoles en milieu rural...) peuvent contribuer,
à moyen terme, à l'atténuation de la pauvreté avec
des taux de croissance à la mesure des possibilités des pays.
Pourtant, d'autres études indiquent que les effets positifs de telles
politiques sont limités dans le cas du maintien
d'inégalités d'accès à la terre (en Inde, Bardhan,
1985 ; Gaiha, 1987, 1995 ; Ravaillon et Datt, 2002 ; au Mexique, de Janvry,
Sadoulet et Araujo, 2002). Lopez, en 2001, indique alors que les principaux
canaux au moyen desquels la croissance agricole contribue à la
réduction de la pauvreté sont :
- une augmentation du revenu de la population agricole et plus
particulièrement des petits agriculteurs et des ouvriers agricoles non
qualifiés ;
- une augmentation de la production agricole entraînant une
diminution des prix des biens alimentaires ;
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Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
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- des effets en amont et en aval : développement de
l'agro-industrie et des services para- agricoles.
4- Le rôle environnemental de l'agriculture
L'agriculture produit de multiples externalités positives
qui justifient l'élaboration de
politiques spécifiques. En Europe, cette prise de
conscience est de plus en plus forte, et de
nombreuses aides agro-environnementales sont distribuées
aux agriculteurs pour ces fonctions. Les
évaluations économiques menées par la FAO
grâce à la méthode des prix hédonistes et à
l'évaluation
contingente démontrent que trois rôles
environnementaux ont été mis en évidence au
Maroc24 :
- Rôle de l'agriculture dans l'entretien et le
façonnement du paysage en zones de montagne du Haut Atlas Occidental. Le
prix de location des gîtes familiaux connaîtrait une augmentation
de 14,5% lorsque les gîtes sont situés en montagne. Cela
démontre bien l'importance économique du paysage montagnard.
- Rôle de l'agriculture dans la production du paysage
dans les régions semi-arides : les ménages citadins seraient
prêts à payer 14 €/ménage/an pour la conservation du
paysage.
- Rôle de l'agriculture et de l'élevage dans le
maintien de la biodiversité. Également, la
révélation de la valeur économique sociale
attribuée par les ménages citadins à la conservation de
races locales a mis en évidence la demande sociale pour la conservation
d'un patrimoine zoogénétique. Les valeurs des consentements
à payer varient (selon les profils socioéconomique des
ménages, leur degré de connaissance des races), mais le
consentement à payer serait en moyenne de 16€/ménage/an pour
le maintien de la biodiversité.
Bien souvent, ces externalités positives sont
contrebalancées par la perception des externalités
négatives caractérisant l'agriculture productiviste.
5- Le rôle de l'agriculture dans le maintien de
certains équilibres sociaux
24 Cf. Khalil Alladi, 2003
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Mémoire présenté et soutenu publiquement
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L'agriculture a un rôle dans la distribution spatiale de
la population et la régulation des flux migratoires. L'emploi dans
l'agriculture continue à participer à la régulation des
flux migratoires et joue sur l'équilibre rural/urbain en
atténuant un exode rural massif vers les villes. Cela diminue les
coûts sociaux inhérents à la congestion des zones urbaines
(logements insalubres, maladies, criminalité...). Également,
l'agriculture de subsistance a permis le développement d'une
organisation communautaire informelle, dotée d'une culture de
solidarité et d'endurance, particulièrement importante dans des
pays où la couverture sociale est très réduite.
II-2 Place du renforcement des capacités dans
l'essor de l'agriculture
Le renforcement des capacités étant un processus
qui vise à mobiliser, développer et préserver les
capacités des personnes, des organisations et de la
société dans son ensemble de s'autogérer, il occupe une
place centrale dans l'essor de l'agriculture notamment des PED. En tant que
pionnière en matière de renforcement des capacités, la FAO
reconnaît qu'aider les gens à agir par leurs propres moyens ne se
limite pas à leur dispenser une formation. Le succès
réside dans la forte détermination des gouvernements et le
processus doit s'articuler sur trois niveaux : politiques, institutions et
individus.
II-2.1 Au niveau des politiques
Des politiques qui accordent une importance au renforcement
des capacités du secteur agricole sont un premier pas important. Un
travaille au niveau national, régional et mondial pour aider les
organismes et les pays à élaborer de telles politiques implique
le partage de connaissances et d'expériences, la fourniture d'avis et
d'un appui technique dans l'analyse des politiques et des stratégies, et
l'aide à la formulation, mise en oeuvre, suivi, évaluation et
gestion des processus d'action (notamment résolution des conflits,
négociation et facilitation).
Sur le plan des politiques, le renforcement des
capacités aide les acteurs principaux dans les pays membres à
analyser les incidences des nouvelles lignes d'action et l'évolution des
rôles du
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DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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secteur public et privé et des organisations de la
société civile dans la mise en oeuvre des politiques favorables
à l'essor de l'agriculture. Un exemple est le récent partenariat
de la FAO avec le Gouvernement du Belize, qui a abouti au vote de cinq lois sur
la biosécurité et à la création d'une nouvelle
autorité nationale de la santé agricole.
II-2.2 Au niveau des institutions
Une des tâches les plus complexes de renforcement des
capacités concerne les institutions. Des institutions solides peuvent
améliorer la gouvernance et influer sur le comportement des individus.
Pour un développement harmonieux du secteur agricole, il faut s'employer
à renforcer les institutions telles que ministères de
l'agriculture, des pêches et des forêts, les services de recherche
et de vulgarisation, les associations de négociants privés, les
institutions bancaires et de micro financement, les organisations de
producteurs et les organisations non gouvernementales.
Sur le plan institutionnel, le renforcement des
capacités contribue à améliorer la rentabilité des
organisations commerciales de producteurs, entreprises, coopératives,
pourvoyeurs de services publics et privés et organisations paysannes et
rurales. La FAO encourage les associations de producteurs à se consulter
et à représenter équitablement tous leurs membres. Des
institutions efficaces peuvent créer des opportunités
d'infléchir les politiques et de tirer profit de programmes d'urgence,
de relèvement, de développement et d'investissement pour les
communautés rurales.
II-2.3 Au niveau des individus
Ils constituent la troisième dimension du renforcement
des capacités. Le renforcement des capacités permet de
développer les connaissances et compétences des professionnels et
techniciens agricoles, par l'enseignement de meilleures techniques de culture
ou d'élevage, de conservation de l'eau, de lutte contre les ravageurs et
maladies, et d'amélioration de la qualité des aliments.
La FAO collabore avec les institutions pédagogiques de
ses Etats membres afin d'encourager des politiques et programmes axés
sur le développement des capacités des individus. Les mesures
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DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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concrètes comprennent la mise au point de programmes
d'étude, de matériels pédagogiques et de
méthodologies de suivi évaluation de projets agricole.
L'essor du secteur agricole réside surtout sur la
composante « coopération régionale » du renforcement
des capacités qui présente trois avantages : le partage de
l'information, le partage des ressources et la mobilisation des ressources.
- Le partage de l'information : il s'agit du partage des
expériences, les échanges d'informations sur les bonnes pratiques
entre institutions, organisations et individus afin d'éviter de
réinventer les mêmes solutions ou de répéter les
mêmes erreurs.
- Le partage des ressources : démunis isolément,
les institutions, organisations et individus peuvent devenir forts
collectivement, en se renforçant mutuellement. Les forces des uns dans
certaines disciplines compenseront les faiblesses des autres.
- La mobilisation des ressources : elle peut se faire
collectivement, de façon à entreprendre des initiatives
régionales comme la création de centres d'excellence
régionaux.
Les aptitudes et compétences des intervenants dans la
filière agricole étant renforcées, l'agriculture pourra
assumée pleinement son rôles de pourvoyeur du développement
local.
Au terme de ce chapitre il ressort que le Développement
Local est un processus de transformation socio-économique et culturel
opéré sur un espace en vue d'y promouvoir le mieuxêtre.
Cette transformation doit être le fruit d'un projet collectif
négocié entre toutes les composantes de la population à
laquelle incombe la mise en oeuvre du projet. Plus qu'un discours ou une
politique, le développement local est une pratique.
Pour renforcer les capacités, il ne suffit pas
d'améliorer les connaissances et les compétences des individus.
Le renforcement des capacités est, en effet, très largement
subordonné à la qualité des organisations au sein
desquelles les individus travaillent. Qui plus est, les activités
menées par des organisations données sont influencées par
l'environnement général (les structures de l'autorité et
du pouvoir et les institutions) dans lequel elles s'inscrivent. Les
capacités ne sont pas seulement une question de compétences et de
procédures. Elles sont aussi une question d'incitations et de
gouvernance.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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CHAPITRE II : LE RENFORCEMENT DES
CAPACITES DES PRODUCTEURS PAR LE
PPVCC
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DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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CHAPITRE II : LE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES
PRODUCTEURS PAR LE PPVCC
Il sera exposé dans ce chapitre la présentation du
PPVCC et le renforcement des capacités des producteurs de cacao tel
qu'effectué par le projet.
Section I : Présentation du PPVCC
I-1 Contexte et objectifs du PPVCC
I-1.1 Contexte du PPVCC
Le Verger cacaoyer caféier Camerounais couvre plus de
600 000 ha répartis sur l'ensemble des sept régions au Sud de
l'Adamaoua et une partie de cette dernière. Ces cultures ont
constitué jusqu'aux années 1980, un facteur de stabilité
économique de notre pays et la principale source de revenu de plus de 1
200 000 agriculteurs ruraux.
A partir de l'année 1987, la valeur cumulée de la
production du cacao et café marchant n'a cessé de diminuer.
Depuis bientôt dix ans, l'Etat s'est
désengagé de la fonction de protection phytosanitaire des
cultures. Avant la libéralisation, par le biais de divers
mécanismes, projets de développement, sociétés
d'Etat, Sous Direction de la protection des végétaux, etc.,
l'Etat assurait la protection phytosanitaire des cultures, notamment du verger
national (plantations de café et de cacao). L'Etat s'est retiré
de cette fonction en faisant l'hypothèse que le secteur privé
prendrait spontanément son relais. Cela ne s'est vérifié
que partiellement. Et les producteurs et leurs organisations, encore fragiles,
n'ont pas encore été en mesure de combler le vide
créé par le retrait brutal de l'Etat.
Ce brusque désengagement de l'Etat des activités
de protections des cultures a eu pour conséquence de désorganiser
la filière cacao/café. On observe aujourd'hui une
dégradation généralisée de l'état sanitaire
du verger national. Le savoir faire des brigades phytosanitaires du
Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MINADER)
n'a pas été transféré aux
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DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
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paysans au moment du désengagement de l'Etat. Le
réseau d'approvisionnement en intrants phytosanitaires des petits
producteurs n'a pas été reconstitué par les distributeurs
privés. De manière générale, le vide laissé
par le désengagement de l'Etat ne permet pas aux paysans de
protéger leurs cultures de manière efficiente. Cela s'est traduit
par l'effondrement du marché des pesticides. A tire d'exemple, « le
nombre des sachets doses importés chaque année contre la
pourriture brune des cabosses du cacaoyer est passé de 30 millions au
milieu des années 80 à moins de 3 millions en 1996 ». Les
tableaux ci-dessous donnent la situation et l'état du verger
caféier et cacaoyer du Cameroun.
Tableau 1 : Superficie actuelle des vergers
cacaoyer et caféier en production :
REGIONS
|
Superficie des spéculations en production
(ha)
|
Cacao
|
Café
|
Totaux
|
Robusta
|
Arabica
|
Total
|
CENTRE
|
14 500
|
12 000
|
|
|
12 000
|
152 500
|
SUD
|
76 000
|
|
|
|
|
76 000
|
LITTORAL
|
13 000
|
31 200
|
|
|
31 200
|
44 200
|
SUD OUEST
|
74 000
|
36 000
|
|
|
36 00
|
110 000
|
EST
|
39 200
|
26 900
|
|
|
26 900
|
66 100
|
OUEST
|
4 680
|
33 700
|
|
58 700
|
92 400
|
97 080
|
NORD OUEST
|
900
|
8 700
|
|
42 400
|
51 100
|
952 000
|
TOTAL
|
350 280
|
149 100
|
101
|
100
|
250 200
|
600 480
|
Source : Recensement agricole
réalisé en 1984 par le CIRAD
Tableau 2 : Superficie actuelle des vergers
cacaoyer et caféier en production sinistrés
REGIONS
|
|
Superficie des spéculations en production
(ha)
|
|
Cacao
|
|
|
Café
|
|
|
Totaux
|
|
Robusta
|
|
Arabica
|
|
Total
|
|
CENTRE
|
|
49 875
|
|
4
|
200
|
|
|
|
4
|
200
|
52
|
075
|
SUD
|
|
26 600
|
|
|
|
|
|
|
|
|
26
|
600
|
LITTORAL
|
|
4 550
|
|
10
|
920
|
|
|
|
10
|
920
|
15
|
470
|
SUD OUEST
|
|
25 900
|
|
12
|
810
|
|
|
|
12
|
810
|
38
|
710
|
EST
|
|
13 720
|
|
9
|
415
|
|
|
|
9
|
415
|
231
|
345
|
OUEST
|
|
1 638
|
|
11
|
795
|
|
20
|
545
|
312
|
340
|
33
|
978
|
NORD OUEST
|
|
315
|
|
3
|
045
|
|
14
|
840
|
17
|
885
|
18
|
200
|
TOTAL
|
122
|
598
|
52
|
185
|
|
35
|
385
|
|
87 570
|
|
10 168
|
|
Source : Recensement agricole
réalisé en 1984 par le CIRAD
Il ressort de ces tableaux, tirés du recensement agricole
de 1984, cité dans la stratégie de production en zones
caféières et cacaoyères du Cameroun par le CIRAD, que
près de 35% de
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l'ensemble des vergers sont sinistrés. Cette situation
cause un manque à gagner considérable aux producteurs. Les
petites sont estimées en moyenne à 40% de la production. Or 40%
de 130.000 tonnes de cacao représentent 52.000 tonnes. En valeur cette
quantité correspond, en supposant que le prix moyen du kilogramme est de
500 francs, à un montant de 26 000 000 000 (vingt six milliards) de
francs CFA en cacaoculture seulement. Si nous prenons en compte les manques
à gagner des deux spéculations, nous perdons au moins 60 000 000
000 (soixante milliards) en francs CFA et probablement plus de 100 milliards de
francs.
L'incidence des ravageurs (mirides, antestia, scolytes) et les
maladies (pourriture brune, l'anthracnose des baies de café) est
à elle seule responsable de la baisse des récoltes pouvant
atteindre 50% de la production attendues et de la perte de
compétitivité de ces produits sur le marché international.
Cette situation est essentiellement due à :
- l'absence de traitement phytosanitaire d'envergure ;
- au coût élevé des pesticides et services
;
- au faible niveau de revenu du paysan ;
- l'absence des mesures d'accompagnement de la politique de
désengagement de l'Etat.
Le producteur se trouve ainsi avec une production
réduite en quantité, médiocre en qualité,
achetée à un prix dérisoire. Son pouvoir d'achat ne lui
permet plus de satisfaire ses besoins élémentaires (se nourrir et
se soigner ou envoyer ses enfants à l'école) et encore moins
faire face aux coûts de la production notamment pour la couverture
phytosanitaire. Ils ont atteint et même dépassé le seuil de
la pauvreté.
La persistance de cette situation risquerait de faire en sorte
que les paysans ne profitent pas des fruits de la croissance actuellement
enregistrée et ainsi les maintenir dans un état de
pauvreté avancé. Plus de 84% de la population du Cameroun est
pauvre et parmi eux 64% sont des ruraux. La pauvreté est plus notoire en
milieu rural.
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Le MINADER dont dépend le développement
harmonieux et équilibré de l'agriculture dans toutes les
régions du pays, se doit dans le cadre de la lutte contre la
pauvreté de lancer un programme de réhabilitation du secteur
cacao/café.
I-1.2 Objectifs et zones d'intervention du PPVCC
Objectif global :
Améliorer les conditions de vie des producteurs de cacao
et café à travers l'appui à la protection de leurs
vergers.
Objectifs spécifiques
- Contribuer à la prévention des pestes
d'importance qui limitent les rendements des cacaoyères et des
caféières ;
- Lutter contre ces pestes par l'utilisation des substances
chimiques de synthèse appropriées qui intègrent
l'efficacité, le coût et les préoccupations de
l'environnement ;
- Former les producteurs de cacao et de café aux
techniques d'identification des périodes de
forte pullulation de ces pestes ainsi qu'aux moyens et
techniques de lutte contre celles-ci ; - Assurer un suivi régulier en
faisant ressortir leurs états phytosanitaires, les conditions ainsi
que les pratiques diverses qui les affectent négativement
;
- Etablir éventuellement des calendriers d'intervention
phytosanitaire en rapport avec les différentes zones écologiques
du projet, en tenant compte des résultats obtenus avec les
communautés villageoises bénéficiaires du projet.
- Organiser les producteurs afin qu'à terme ils prennent
eux mêmes en charge la protection de leurs plantations.
Zones d'intervention
Le projet d'Appui à la Protection du Verger Cacao
Café est un programme de lutte contre la pauvreté et de promotion
du développement rural. Le projet couvre les sept provinces du Cameroun
favorables à la culture de ces deux spéculations et à leur
exploitation ce sont : Centre, Sud, Est, Littoral, Nord-Ouest, Ouest,
Sud-Ouest.
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I-1.3 Résultats attendus et indicateurs
Résultats attendus du projet
Le projet devra produire globalement comme résultat
l'amélioration des conditions de vie des producteurs de café et
de cacao.
De façon spécifique le projet devra atteindre les
résultats ci-après:
- Organisation et structuration des producteurs de cacao et
café;
- Formation des brigades villageoises émanant des OP qui
traitent efficacement leur verger ; - Equipement des producteurs en
matériels de lutte phytosanitaire ;
- Existence d'un fonds de pérennisation des
activités liées à la protection du verger.
Indicateurs retenus par le projet
Le projet utilisera une dizaine d'indicateurs simples notamment
:
- Le nombre d'OP formées ;
- Les superficies traitées ;
- Le nombre d'appareils distribués ;
- Le nombre de brigades opérationnelles formées
;
- Le nombre d'OP de la filière organisée ou
consolidée ;
- Le nombre d'OP capables de réparer leurs appareils ;
- La quantité de produits phytosanitaires
négociés par les OP par rapport à la situation de
référence ;
- Le pourcentage des contributions réalisées par
rapport au total des contributions attendues ;
- Le taux d'accroissement de la production; - Le taux de
décaissement du projet
I-1.4 Composantes et ressources du PPVCC
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Composantes du projet
Le projet comporte quatre composantes que sont :
- Renforcement des capacités des producteurs (appui
à la structuration, à l'organisation et formation des
producteurs) ;
- Composante lutte (Détermination des besoins en
matière de lutte, acquisition des appareils de lutte, acquisition des
équipements, des produits phytosanitaires et appui à la lutte
proprement dite) ;
- Suivi interne et externe ;
- Finance et administration.
Cette répartition du travail n'est pas rigide. Elle
intègre, la concertation interne, le travail en équipe, les
échanges entre les cadres du projet d'une part et ceux en dehors d'autre
part. cette exigence de synergie est le credo du projet.
Ressources du projet
Le Ministre de l'Agriculture et du Développement Rural
nomme les Responsables à toutes les fonctions dans le projet. Tenant
compte de l'adéquation profil/poste de travail, le personnel
désigné du projet proviendra du MINADER. Les agents d'appui sont
recrutés pour une durée de six mois.
Le coût total du Projet est de 6 101 000 000 FCFA. Son
financement est entièrement supporté par les fonds PPTE.
I-2 Organisation du PPVCC
I-2.1 Organisation générale du projet
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Figure 2 : Organigramme générale du
PPVCC
MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMNT
RURAL (MINADER) (MAITRISE D'OUVRAGE)
COMITE DE PILOTAGE (CP) (MAITRISE D'OUVRAGE DELEGUE)
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DIRECTION DU DEVELOPPEMENT DE L'AGRICULTURE
(DDA) (MAITRISE D'OEUVRE)
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CELLULE DE COORDINNATION NATIONALE (CN) (AGENCE
D'EXECUTION)
7 BASES PHYTOSANITAIRES (NIVEAU PROVINCIAL)
43 BRIGADES PHYTOSANITAIRES (NIVEAU DEPARTEMENTAL)
RESPONSABLES DE PROXIMITE (AVZ, Chefs de postes, DAA
etc.)
PRESTATAIRES
ORGANISATIONS PAYSANNES (NIVEAU D'EXECUTION)
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
I-2.2 Organisation de pilotage et d'orientation
1- Le Ministère de l'Agriculture et du
Développement Rural
C'est la tutelle du projet, il joue de ce fait le rôle de
maître d'ouvrage. Il est assisté dans cette mission par un
Comité de Pilotage. C'est l'organe de pilotage institutionnel.
2- Le Comité de Pilotage
Il a été créé par Décision
N°148/MINADER/SG/DEPC/CPP du 19 Juin 2006, il joue le rôle de
maître d'ouvrage délégué. C'est l'organe de pilotage
stratégique. A ce titre, il délibère sur :
- Les projets de programme d'activités et de budget ;
- Les rapports d'exécution des activités du Projet
;
- Les comptes rendus détaillés de
l'exécution du budget ;
- Les termes de références des missions
d'évaluation et d'audit commandités dans le cadre du projet ;
- Les rapports d'évaluation et d'audit du projet.
Le Comité est composé comme suit :
> Le Président : le Secrétaire
Général du MINADER ;
> Les Membres :
- Le Directeur du Développement de l'Agriculture ;
- 01Représentant du Ministère des Finances ;
- L'Expert Sectoriel du Développement Rural au ;
- 01 Représentant du CICC ;
- 01 Représentant de la SODECAO ;
- Le Délégué Provincial de l'Agriculture et
du Développement Rural du Centre ;
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
- Le Chef de Cellule des Projets et Programmes du MINADER,
Coordonnateur des projets PPTE ;
- 5 (cinq) Représentants des OP phares des filières
Cacao et Café ;
- 01 (un) Représentant des prestataires de service de la
filière ;
- Le secrétariat sera assuré par Le Coordonnateur
du Projet d'Appui à la Protection du Verger Cacao/Café du
MINADER, chef de l'Agence d'Exécution.
> Le Secrétariat du Comité est chargé
de la préparation de Sessions. A ce titre il est chargé :
· De la convocation des membres au moins sept jours avant
la réunion.
· De l'élaboration des documents au
déroulement des travaux.
· Lors des travaux il est chargé de rapporter les
affaires inscrites à l'ordre du jour et rédiger les comptes
rendus.
Le Comité sera constaté par Décision du
MINADER et se réunira deux (2) fois par an. Toutefois, en cas de
nécessité, le Comité de Pilotage peut être
convoqué notamment pour donner son avis sur des rapports
d'évaluation ou d'audits. Les décisions du comité doivent
privilégier le consensus entre les membres. Les avis du Comité
sont adoptés à la majorité des deux tiers (2/3) des
membres présents.
3- La Direction du Développement de l'Agriculture
(DDA)
C'est la Direction technique à laquelle est
rattaché le projet, elle est reconnue par Décision du Ministre de
l'Agriculture et du Développement Rural. Elle joue à ce titre le
rôle de maître d'oeuvre. C'est l'organe du Pilotage
Opérationnel.
Elle a pour mission de :
- assurer la cohérence et la synergie dans
l'exécution du projet ;
- superviser l'élaboration du manuel de procédure
d'exécution du projet et de suivre sa mise en oeuvre ;
- veiller à la bonne exécution du projet par
l'Agence d'Exécution.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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4- La coordination et le suivi du projet
La Cellule de Coordination Nationale basée à
Yaoundé, est confiée à une Unité de Gestion (UG)
placée sous la responsabilité d'un Coordonnateur. De concert avec
le maître d'oeuvre, et sous l'autorité du Comité de
Pilotage. C'est l'organe du Pilotage Opérationnel. L'UG aura pour
tâches principales :
- La coordination, le contrôle et le suivi de l'ensemble
des activités du projet ;
- L'élaboration des plans d'actions, du budget du projet
et des programmes annuels de travail ; - L'élaboration des rapports
d'activités trimestriels sur l'état d'avancement du projet et les
rapports annuels d'exécution ;
- L'établissement des états financiers ;
- La gestion des comptes ouverts éventuellement au titre
du projet ;
- La préparation et la présentation des termes de
référence, des cahiers de charges, des dossiers d'appels
d'offres, et dossiers de consultations restreintes ;
- L'établissement des comptes rendus
détaillés de l'exécution du budget ;
- L'engagement des dépenses ;
- Le suivi et le contrôle de la réalisation des
activités de terrain exécutées par les opérateurs
partenaires ;
- L'établissement et le maintien d'étroites
relations avec les structures administratives , les collectivités
territoriales, les organisations privées et les autres acteurs de
développement du monde rural intéressés au projet au
niveau départemental et local ;
- L'accompagnement des OP dans le cadre de l'utilisation des
subventions financières.
Pour la réalisation de ses objectifs, le PPVCC est
structuré comme suit :
~ La Cellule Centrale de Coordination composée de cinq
Responsables :
- 01 Coordonnateur National ;
- 04 Cadres de projet selon le document agréé du
projet (03 seulement sont opérationnels depuis le démarrage du
projet) ; responsable chacun d'une composante du projet, et
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
parallèlement supervise une région couverte par le
projet ; ce gap va être rattrapé au cours de l'exercice en cours
avec le recrutement d'un cadre supplémentaire ;
- 01 Comptable matières ;
- 03 Secrétaires ;
- 02 Chauffeurs ;
- 01 Agent d'Entretien.
~ Au niveau régional, le 07 points focaux que sont les
Chefs de bases phytosanitaires, assurent
le relais ;
~ Au niveau Départemental, 43 points focaux que sont les
Chefs de brigades assistent le
projet ;
~ Les responsables de proximité qui sont des cadres du
projet plus rapprochés des producteurs
et de leur bassin.
5- Les modes d'intervention
La lutte phytosanitaire sera exécutée par les
producteurs à travers les brigades villageoises d'intervention
phytosanitaire (BVIP). Une brigade est un groupe de personnes choisies par leur
organisation, qui sont formées dans la manipulation, le mélange
des produits phytosanitaires, dans la conduite de la lutte phytosanitaire, et
dans la maintenance des équipements et appareils de lutte.
Une brigade est composée en moyenne de six (6)
personnes : un chef d'équipe machiniste, un mélangeur, et quatre
porteurs d'appareils. Le machiniste est responsable de la maintenance, le
mélangeur est chargé de préparer le produit de traitement,
les porteurs sont chargés de la pulvérisation. Ces brigades
seront formées dans les zones où elles n'existent pas encore,
renforcées dans les régions où elles sont en
quantité insuffisante. Le BVIP émanent des organisations
paysannes (OP) et travaillent pour leur compte.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Trois modes d'intervention doivent être distinguées
ici :
- La sensibilisation/information des autorités
traditionnelles : pour assurer le succès de l'opération, des
séances d'animation au cours desquelles les bénéficiaires
seront informés et sensibilisés sur l'approche, seront
organisées ;
- L'identification des zones d'insertion : compte tenu du
caractère collectif de cette lutte et du transfert de cette fonction aux
producteurs, un appui à la structuration des producteurs s'avère
important ;
- L'organisation des rencontres avec tous les intervenants.
5- Les mécanismes utilisés
Ils sont au nombre de trois :
- L'acquisition des équipements et produits
phytosanitaires ;
- La mise en oeuvre de l'opération : en vue de garantir
la qualité des traitements menés, les BVIP qui auront la charge
de la mise en oeuvre de la protection du verger, bénéficieront en
plus de l'appui technique et du contrôle des bases phytosanitaires du
MINADER, de l'encadrement des ONG, projets et autres opérateurs
compétents ;
- L'approche : l'approche utilisée dans la mise en
oeuvre de ce projet sera basée sur « l'Approche participative
» axée sur l'implication et la participation effective des
bénéficiaires à tous les niveaux de prise de
décisions et d'exécution du projet. C'est ainsi seulement que les
producteurs pourront prendre progressivement en charge cette lutte, de
manière à assurer la pérennité de ce projet.
I-2.4 Les activités du PPVCC
- Renforcer l'équipement des producteurs pour la
protection phytosanitaires ; - Faciliter l'accès aux produits et aux
équipements de traitement ;
- Renforcer la capacité des organisations paysannes pour
la conduite des luttes collectives ;
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
- Créer et redynamiser des brigades villageoises
d'intervention phytosanitaires de lutte dans l'ensemble des bassins de
production ;
- Sensibiliser et informer les producteurs et leurs organisations
pour cette lutte à laquelle ils doivent impérativement
s'impliquer ;
- Identifier les zones d'intervention afin d'assurer le
traitement ;
- Identifier les groupements de producteurs et autres
intervenants dans les filières cacao et café ;
- Déterminer les besoins de chaque zone ou bassin en
équipement et produits de traitement ; - Elaborer un protocole qui
précise les modalités d'implications des parties prenantes ;
- Former le personnel de lutte ;
- Promouvoir les organisations de producteurs ;
- Assurer le suivi et l'évaluation.
Section II : Les activités de renforcement des
capacités menées par le PPVCC
II-1 Sensibilisation et formation des producteurs à
la protection phytosanitaire
II-1.1 Formation et recyclage des BVIP
1- Description de l'activité
La formation des brigades villageoises consiste à
former les producteurs de cacao et de café membres des organisations
paysannes constituées en Union des GIC, Fédérations des
Unions des GIC ou en coopératives à la détection des
pestes qui limitent les rendements et à la lutte phytosanitaire. Le
recyclage par contre consiste à remettre à niveau des anciennes
brigades formées mais qui ont perdues des aptitudes par manque
d'activité.
L'objectif de cette formation est de faire acquérir aux
BVIP la maîtrise des moyens et techniques de lutte contre les maladies et
ravageurs des cacao et cafés.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
La sélection des personnels de lutte à former
incombe aux OP. A condition que ce personnel soit capable de lire et
écrire le français ou l'anglais et possède des aptitudes
à transmettre l'enseignement reçu aux autres membres.
Le calendrier de la formation est établi en collaboration
avec les OP bénéficiaires en fonction de leurs
préoccupations et transmis au projet pour lui permettre de s'organiser
aux fins de suivi.
L'effectif total des participants à une session de
formation des BVIP est de 60 personnes en moyenne ; soit 30 par module de
formation. Les deux modules concernés étant les conseillers
phytosanitaires et les machinistes réparateurs d'appareils de
traitement.
La durée d'une session de formation est de 03 jours. Une
session de formation sera animée par un formateur principal et deux
assistants.
2- Actions à mener et indicateurs retenus
Les actions à mener dans le cadre de cette formation sont
:
- Identifier les OP ne disposant pas encore de BVIP
formées ; - Elaborer les termes de référence
- Elaborer un chronogramme de formation ;
- Elaborer et produire les supports de formation ;
- Réaliser la formation des conseillers phytosanitaires et
des machinistes; - Assurer les honoraires des consultants et les perdiems des
experts ;
- Assurer le transport, l'hébergement et la nutrition des
participants ; - Audits (Evaluation).
Les indicateurs retenus pour vérification de
l'effectivité de ces formations sont : - Le nombre de formations
réalisées ;
- Le nombre de conseillers phytosanitaires et de machinistes
formés ; - Le nombre de BVIP fonctionnelles.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
II-1.2 Formation des dirigeants des OP en gestion
1- Description de l'activité
La formation des membres dirigeants d'OP concerne les
magasiniers et les délégués des OP et elle consiste
à :
- Former ceux-ci aux tâches de gestion administrative
et financière de leur structure dans l'optique de la future
délégation de certaines responsabilités telles que les
négociations pour achat des pesticides et autres équipements ;
- Renforcer leur capacité sur la bonne gouvernance et sur
l'apprentissage dans l'acquisition des biens et services.
L'effectif total des participants à une session de
formation en gestion est de 45 personnes en moyenne.
La durée d'une session de formation est de 03 jours. Une
session de formation sera animée par un formateur principal et un
assistant.
2- Actions à mener et indicateurs retenus
Les activités à mener dans le cadre de cette
formation concernent :
- Identifier les OP dont les dirigeants n'ont pas encore
bénéficié de formation en gestion ;
- Déterminer le nombre de magasiniers et de
délégués d'OP à former ; - Elaborer les termes de
références et le chronogramme de formation ; - Elaborer et
produire les supports de formation ;
- Réaliser la formation des délégués
et des magasiniers ;
- Assurer les honoraires des consultants et les perdiems des
experts ; - Assurer le transport, l'hébergement et la nutrition des
participants ; - Audits (Evaluation).
Les indicateurs retenus ici sont :
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
- Le nombre de magasiniers formé - Le nombre de
délégués formés
II-1.3 Appui à la structuration et à
l'organisation des OP
1- Description de l'activité
La structuration des OP consiste à la sensibilisation,
l'éducation, l'information et la mobilisation. Au-delà des
formations spécifiques concernant les dirigeants des OP, cette campagne
permet de mobiliser l'ensemble du corps social notamment :
- des masses de producteurs déjà
regroupés en OP et partenaires ou non du projet, sur l'importance
à renforcer la structuration pour atteindre une taille leur permettant
de mieux tirer avantage des appuis du projet ;
- des masses de producteurs non partenaires du projet sur
l'importance de la protection du verger, la notion de groupe etc. ;
- des autorités politiques, administratives,
traditionnelles et religieuses et autres leaders d'opinion sur ces mêmes
thèmes pour servir de relais aux encadreurs du Projet et maintenir en
éveil la mobilisation sociale autour de la protection du verger
cacao/café.
L'effectif total des participants à une campagne de
sensibilisation est de 500 producteurs en moyenne et sa durée de 02
jours.
2- Actions à mener
Les activités en rapport avec la sensibilisation des OP
sont les suivantes :
- Organiser une campagne de mobilisation sociale dans toutes les
régions couvertes par le projet ;
- Elaboration des termes de référence et du
chronogramme d'action ;
- Elaboration des supports de sensibilisation et d'information
(Prospectus, dépliants, banderoles etc.).
II-2 Traitement phytosanitaire des vergers
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
II-2.1 Dotation en matériel de lutte phytosanitaire
et de protection corporelle
1- Description de l'activité
Les équipements, produits et appareillages seront
achetés partiellement par le projet à travers des
procédures d'appels d'offres pour continuer à soutenir les OP
encore fragiles.
Une autre partie sera transmise aux OP plus solides sous forme
de subventions financières pour mieux les responsabiliser, le projet se
contentant de les accompagner.
Toutefois, les OP qui n'auraient pas rempli les clauses
relatives au versement de leur contribution dans leur compte ne
bénéficieront plus des appuis du projet.
Les principaux matériels utilisés pour la lutte
sont l'atomiseur et le pulvérisateur. S'agissant du matériel de
protection corporelle, il s'agit des paires de gants, des paires de lunettes,
des cachenez, des blouses etc.
L'objectif de cette activité est d'accroître
l'efficacité de la lutte phytosanitaire. Ceci passe par une
responsabilisation des OP et un respect des calendriers phytosanitaires.
2- Actions à mener
Les actions à mener ici concernent :
- Recensement du matériel de lutte ;
- Lancement des appels d'offre ;
- Distribution des équipements et matériels
lutte ; - Constitution des brigades villageoises de lutte ; - Organisation de
la lutte.
II-2.2 Dotation en produits phytosanitaires
1- Description de l'activité
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
L'acquisition des produits de traitement phytosanitaires au
profit des producteurs de cacao consiste à mettre à la
disposition des populations bénéficiaires les pesticides de lutte
phytosanitaire contre les ravageurs et maladies du cacaoyer.
L'objectif de cette activité est de doter les OP de
pesticides notamment par l'acquisition et la distribution des produits de lutte
phytosanitaires en quantité et en qualité.
2- Actions à mener et indicateurs
Elles concernent :
- L'élaboration des dossiers d'appels d'offres ;
- Suivi des procédures de passation des marchés ; -
La livraison des produits aux bénéficiaires.
En ce qui concerne les indicateurs, il s'agit de la nature et la
quantité des pesticides distribués.
Arrivé au terme de ce chapitre, il ressort que le PPVCC
est un projet public placé sous la tutelle du MINADER qui a la
maîtrise d'ouvrage et dont la DDA assure la maîtrise d'oeuvre.
Entré en activité en 2003, ce projet a pour objectif global
d'améliorer les conditions de vie des producteurs de cacao et de
café à travers l'appui à la protection de leurs vergers.
Pour ce faire, le projet à organisé ses activités de
renforcement des capacités autour de deux composantes : d'abord la
sensibilisation et la formation des producteurs à la protection
phytosanitaire des vergers ; puis le traitement phytosanitaire des vergers
grâce aux dotations en équipements et produits de traitement
phytosanitaire.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
IIème PARTIE
EVALALUATION DE L'EFFICACITE
DE L'APPUI ACCORDE AUX PRODUCTEURS
PAR LE PPVCC
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
CHAPITRE III : CADRE METHODOLOGIQUE
ET RESTITUTION DES RESULTATS
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
CHAPITRE III : CADRE METHODOLOGIQUE
ET RESTITUTION DES RESULTATS
La restitution des résultats de cette étude
passe d'abord par la présentation de la démarche utilisée
pour la collecte des données et informations. Il sera de ce fait
présenté en première section le cadre méthodologie
utilisée pour la collecte des données et dans la seconde section
il sera présenté les résultats de l'étude. Pour ce
qui est de l'analyse de ces résultats elle sera présentée
dans le chapitre quatre.
SECTION I : Cadre Méthodologique
Dans cette section, nous allons tour à tour parler de :
l'univers de l'enquête, de l'échantillonnage, de la
stratégie de la recherche, des limites de la recherche. Après
cela, il sera présenté la définition de quelques termes
nécessaire à la bonne compréhension de cette
étude.
I-1 Univers de l'enquête
Il sera présenté dans cette sous-section le cadre
de l'étude et la population mère.
I-1.1 Le cadre de l'étude
Notre étude se déroule dans le projet PPVCC qui
oeuvre pour le renforcement des capacités des producteurs de cacao et
café au Cameroun.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
I-1.2 La population mère
La population mère est constituée par des
éléments ou des sujets qui ont les mêmes
caractéristiques. Ces éléments sont souvent des personnes
partageant certains critères. Ces critères déterminent la
sélection que fera le chercheur pour la constitution de la population
cible.
Notre population parent est constituée des producteurs
de Cacao et des cafés bénéficiant des appuis du PPVCC. Les
cadres et personnels temporaires travaillant au sein du PPVCC seront
également interrogés comme personnes ressources.
Après avoir déterminé la population
mère, nous allons passer à l'échantillonnage qui consiste
à obtenir un groupe de sujet qui est un sous-ensemble de notre
population cible.
I-2 L'échantillonnage
Dans cette sous-section, un exposé sera fait sur la
méthode d'échantillonnage, la technique d'échantillonnage
et la taille de l'échantillon.
I-2.1 La méthode d'échantillonnage
L'échantillonnage est le procédé qui vise
à déterminer l'ensemble des unités statistiques sur les
quelles porte l'étude. Il importe donc pour nous de préciser ici,
la procédure utilisée pour constituer notre
échantillon.
Les méthodes et techniques d'échantillonnage sont
nombreuses dans les études de type qualitatif comme quantitatif ; compte
tenu de cette multiplicité nous allons opérer un choix.
Nous avons opté pour la méthode
d'échantillonnage non probabiliste. Selon Fortin (1997), la
méthode d'échantillonnage non probabiliste est un
procédé de sélection selon lequel chaque
élément
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
de la population n'a pas une probabilité ou une chance
égale d'être choisi pour faire partie de l'échantillon.
I-2.2 La technique d'échantillonnage
Notre recherche porte sur une population spécifique
composée uniquement des producteurs de Cacao. En effet, parmi les
différentes techniques de la méthode d'échantillonnage non
probabiliste, nous avons privilégié la technique
d'échantillonnage selon les choix raisonnés qui a la
caractéristique d'être formée des sujets qui
détiennent une information juste et fiable comme par exemple : les
délégués des OP ou les représentants des OP.
Le choix de cette technique d'échantillonnage se
justifie par le manque de moyens et le délai d'étude pour pouvoir
observer tous les producteurs de caco et dans le soucis d'obtenir une
information fiable et exacte, car les appuis du projet sont adressés aux
OP et non pas aux producteurs de cacao pris individuellement.
I-2.3 La taille de l'échantillon
La taille de l'échantillon obtenu à partir de la
technique d'échantillonnage par choix raisonnés
s'élève à 30 délégués et
représentants d'OP (qui sont également des producteurs de cacao).
Nous nous sommes rendue compte qu'après avoir interrogé ces 30
producteurs les réponses étaient semblables.
I-3 La stratégie de la recherche
La stratégie de recherche se base sur la recherche
documentaire, l'observation participante et les guides d'entretien. Elle nous a
permis d'effectuer différentes démarches relatives à la
collecte des données.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
I-3.1 La recherche documentaire
La recherche documentaire est une méthode permettant au
chercheur de détenir de la bonne information.
Elle s'est effectuée en plusieurs étapes et a
permis la construction de l'objet de recherche de la présente
étude. Cette recherche documentaire a porté essentiellement sur
les questions de développement local et de renforcement des
capacités des agriculteurs.
Tout ce travail documentaire a été
effectué en partie dans les centres documentaires de divers organismes
nationaux et internationaux, gouvernementaux et non gouvernementaux et dans les
centres documentaires des écoles de formation dont la
bibliothèque du Centre de Recherche en Economie et en Gestion (CEREG) de
l'Université de Yaoundé 2.
I-3.2 L'observation
Dans le cadre de notre travail, nous avons eu recours aussi
à l'observation libre. Il s'agit de cette curiosité que nous
avons toujours manifestée en étant attentif aux producteurs
chaque fois que nous nous rendions sur le terrain.
Au delà du simple regard, nous nous attardons sur leur
comportement verbal, leur mode de
vie.
L'observation participante à travers les
activités menées par certains producteurs a renforcé nos
convictions sur l'importance du renforcement des capacités dans
l'amélioration des conditions socioéconomiques des producteurs
bénéficiaires.
I-3.3 Le guide d'entretien
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
A ce niveau nous avons utilisé le questionnaire pour
recueillir des données concernant les réalisations du projet au
niveau des OP, ainsi que pour obtenir des données quantitatives et
qualitatives par rapport aux formes et niveaux de renforcement des
capacités des producteurs de cacao du bassin du Centre.
L'administration du questionnaire s'est déroulée
du 1er au 30 Septembre 2009, à raison de 2 jours par semaine soit un
total de 8 jours. Les entretiens se sont déroulés dans les
départements couverts par le bassin de production du Centre.
Nous sommes allés sur le terrain en compagnie du cadre du
projet responsable de la région du Centre. Les discussions avec les
producteurs ont, pour la plupart eu lieu dans l'après midi.
I-4 Le traitement des données
Après la collecte des données qui ont
été traitées sur la base d'éléments
statistiques élémentaires (effectif et pourcentage), nous avons
procédé à leur dépouillement manuel au cours duquel
nous les avons codifiées. Ainsi, nous avons abouti à la
construction de tableaux nécessaire à l'analyse de nos
résultats.
I-5 Les limites de la recherche
La principale limite propre à notre étude est
l'impossibilité de généraliser nos résultats vu la
méthode de recherche utilisée qui est non probabiliste et qui ne
donne pas une chance égale à chaque élément de la
population d'être choisi. Pourtant, cette méthode nous a permis
d'aller plus en profondeur des données et de mieux cerner leur
contenu.
I-6 Définition des concepts et clarification des
termes
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Dans cette sous-section il sera présenté des
éclaircissements sur les notions de projet et d'évaluation de
projet et sur les ravageurs et maladies du cacaoyer.
I-6.1 Projet et évaluation de projet
1- Le projet
Le projet est un mot à sens double.
D'abord, il peut être conçu comme une intention ou
un dessein, les anglais parlent de « Purpose » et les allemands de
« Entwurf ».
Ensuite il peut être conçu comme une esquisse ou
un canevas, les anglais parlent « Project » et les allemands de
« Projekt ». La combinaison de ces deux sens donne la signification
du mot projet telle que conçue par la littérature
francophone25.
Selon AFNOR26, un projet est « un ensemble
d'activités coordonnées et maîtrisées, comportant
des dates de début et de fin, entrepris dans le but d'atteindre un
objectif conforme à des exigences spécifiques, telles que les
contraintes de délais, de coûts et de ressources ».
2- L'évaluation
Evaluer c'est apprécier la qualité pour faciliter
la décision, mais aussi évaluer c'est
comparer27. La comparaison dont il est question ici
peut prendre trois formes, elle peut être :
- Normative : il s'agit ici de comparer ce qui est aujourd'hui
à ce que l'on a voulu faire ou à ce qui devrait être.
- Positive : comparer ce qui est aujourd'hui à ce qui
était avant le projet ou également à comparer ce qui est
avant le projet à ce qui serait après et pendant le projet.
- Conjecturale : comparer ce qui est aujourd'hui avec le projet
à ce qui serait aujourd'hui si le projet n'était pas
intervenu.
L'évaluation de projet c'est trois choses28
:
25 Tiré du cours de Master 2 en Analyse et Evaluation de
Projet, dispensé par DOLIGEZ François à
l'Université de Yaoundé 2-Soa et à l'Université de
Rennes 1
26 AFNOR (Agence Française de Normalisation), norme
X50-115 de 2 006 et Iso 10 006
27 IRAM / F3E, "L'évaluation, un outil au service de
l'action", Paris, décembre 1996
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
- une photo, un constat : il s'agit d'un état des lieux,
un bilan, d'une observation des faits bruts ;
- un diagnostic, une appréciation, un jugement : il
s'agit d'apprécier les faits de façon
construite et argumentée, de donner un avis sur ce qui
apparaît comme forces ou faiblesses ;
- des recommandations, une aide à la décision : il
s'agit des propositions d'amélioration, un
conseil pour la décision.
Dans le cadre de cette étude, il est question d'une
action visant à mesurer l'efficacité dans la réalisation
des activités menées par le projet PPVCC et de proposer si
nécessaire les moyens d'amélioration pour des performances plus
élevées.
3- L'efficacité
C'est la comparaison entre les objectifs fixés au
départ et les résultats atteints à la fin du
projet/programme, tant du point de vue quantitatif que qualitatif (d'où
l'importance d'avoir des objectifs clairs au départ).
L'intérêt est de mesurer les écarts et de pouvoir les
analyser. Cette étude vise à mesurer le degré de
réalisation des activités menées dans le cadre du projet
PPVCC et d'analyser les écarts constatés.
4- Les indicateurs retenus dans le cadre de cette
étude
Les indicateurs retenus dans le cadre de cette étude ont
été choisis sur la base des deux hypothèses qui devront
être vérifiées ou infirmées au terme de cette
étude.
Les indicateurs retenus pour expliquer les variables
sensibilisation et formation des producteurs à la protection
phytosanitaire du verger cacaoyer dans la région du Centre sont :
- le nombre d'OP identifiées et sensibilisées par
le projet ;
- le nombre de BVIP formé ;
- le nombre de responsable d'OP formé en gestion ;
- le nombre de machinistes formé à l'usage et
l'entretient du matériel de lutte ;
- le nombre de conseillers phytosanitaires formé.
28 Guide F3E « L'évaluation, un outil au service de
l'action », disponible sur
http://f3e.asso.fr/rubrique.php3?id_rubrique=6
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
En ce qui concerne la variable traitement phytosanitaire du
verger cacaoyer dans la région du Centre, les indicateurs suivant ont
été retenus :
- le volume de stock d'insecticides distribué aux OP ;
- la quantité d'atomiseurs et de pulvérisateurs
distribuée aux OP ;
- la quantité de matériel de protection corporelle
(blouses, gants, lunettes, bottes etc.) distribuée aux OP.
I-6.2 Les ravageurs et maladies du cacao
Ils sont de deux types, les insectes nuisibles au cacaoyer et les
maladies du cacaoyer.
1- Les insectes nuisibles
Le Cacaoyer (Theobroma cacao L. 1753) est l'objet d'attaques de
plusieurs insectes. Les principaux insectes nuisibles au cacao sont : les
mirides, les psylles et les chenilles défoliatrices.
Les mirides du cacaoyer de l'appellation scientifique
Sahlbergella singularis et de Distentiella théobroma, mais aussi connu
sous le nom de punaise noire du cacaoyer (Lavabre, 1992) constituent un
problème majeur. Ces ravageurs s'attaquent aux cacaoyers et peuvent
occasionner des pertes de rendement allant jusqu'à 30%.
Figure 3 : Miride adulte Figure 4 : Dégâts
Miride sur cacao
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Les psylles (Tyora tessmanï) s'attaquent aux
extrémités des jeunes pousses. Elles peuvent constituer un danger
en pépinière, mais infestent aussi les arbres adultes (rameaux
sous forme d'une arrête).
Les chenilles défoliatrices peuvent envahir un verger en
grand nombre et entraîner des chutes énormes de feuilles.
2- Les maladies du cacaoyer
Les maladies du cacaoyer sont de deux natures, la pourriture
brune des cabosses et les pourridiés.
La pourriture brune des cabosses : provoquée par le
champignon phytophtora spp, elle s'avère extrêmement agressif au
Cameroun et entraîne la perte des cabosses jusqu'a 40%. L'impact varie
selon l'humidité de l'air et donc en fonction de la pluviométrie,
du site (bas-fond) et de l'ombrage du verger.
Figure 5 : Dégâts pourriture brune sur
cacao
Les pourridiés sont une autre maladie qui s'attaquent aux
racines du cacaoyer sur les sols humides ou inondés.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Après avoir réglé les
préoccupations méthodologiques spécifiques à ce
travail, il nous apparaît opportun de présenter les
résultats des divers entretiens réalisés auprès des
producteurs de caco qui ont constitué l'échantillon de la
présente étude afin, d'ouvrir une porte sur l'analyse desdits
résultats.
SECTION II : Restitution des résultats de
l'étude
Les résultats de cette étude d'évaluation
du projet PPVCC concernent uniquement les activités menées du
1er janvier 2003 au 31 décembre 2007. Ces résultats
seront présentés en fonction de deux variables qui ont
été retenus pour la vérification de chacune de nos
hypothèses de travail.
C'est ainsi que nous présenterons d'abord les
résultats liés à la variable sensibilisation, formation et
équipement des producteurs. Ensuite il sera présenté les
résultats liés à la variable traitement phytosanitaire du
verger cacaoyer.
II-1 Sensibilisation et formation des producteurs
II-1.1 Identification et sensibilisation des producteurs
Tableau 3 : OP ayant
bénéficié des appuis du PPVCC de 2003 à
2007
Régions
|
Départements
|
Organisations paysannes
|
CENTRE
|
Mefou et Akono
|
14
|
Lékié
|
31
|
Nyong et So'o
|
10
|
Mefou et Afamba
|
24
|
Mbam et Inoubou
|
15
|
Mbam et Kim
|
14
|
Nyong et Mfoumou
|
27
|
Nfoundi
|
6
|
Haute Sanaga
|
5
|
Nyong et Kéllé
|
22
|
TOTAL
|
10
|
168
|
Sources : Enquête du terrain
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Ce tableau présente le nombre d'OP ayant
bénéficié des appuis du PPVCC sur la période de
2003 à 2007.
A la lecture de ce tableau, il ressort que 168 OP ont
été identifiées, sensibilisées, structurées,
et équipées dans le domaine de la protection phytosanitaire du
verger cacaoyer par le PPVCC dans les 10 départements couverts par le
projet dans la région du Centre de 2003 à 2007.
II-1.2 Formation des producteurs
Tableau 4 : Paramètres des formations
dispensées de 2003 à 2007 par le PPVCC
Formation
|
Effectif
|
Pourcentage (%)
|
Responsables des OP en gestion
|
320
|
18,56
|
Conseillers phytosanitaires
|
298
|
17,29
|
Machinistes à l'usage du matériel de protection
|
308
|
17,86
|
Brigades
Villageoises d'Intervention Phytosanitaire (BVIP)
|
798
|
46,29
|
TOTAL
|
1 724
|
100
|
Source : Enquête du terrain
Ce tableau présente le nombre de formation reçu par
les responsables d'OP en gestion, par les conseillers phytosanitaires, par les
machinistes et par les BVIP.
Il apparaît à la lecture de ce tableau que de 2003
à 2007 le PPVCC a formé 1724 producteurs dont 320 en gestion des
OP, 298 conseillers phytosanitaires, 308 machinistes et 798 BVIP.
II-2 Traitement phytosanitaire du verger cacaoyer
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
II-2.1 Equipement des OP en matériel de lutte et de
protection corporelle
Tableau 5 : Distributions des appuis aux OP de
2003 à 2007 par le PPVCC
Nature de l'appui
|
Quantité
|
Pourcentage (%)
|
Produits phytosanitaires
|
|
|
Volume d'insecticides distribués (en l)
|
50 562
|
96,30
|
Matériel de traitement
|
|
|
Atomiseurs et pulvérisateurs distribués
|
513
|
0,97
|
Matériel de protection corporelle
|
|
|
Blouses distribuées
|
103
|
0,19
|
Paires de bottes distribuées
|
103
|
0,19
|
Paires de gants distribués
|
103
|
0,19
|
Paires de lunettes distribuées
|
1 021
|
1,94
|
Cache-nez distribués
|
103
|
0,19
|
TOTAL
|
52 508
|
100
|
Source : Enquête du terrain
Ce tableau détermine les appuis octroyés aux OP par
le PPVCC de 2003-2007.
Le pourcentage de distribution le plus élevé
(96,30%) est obtenu sur les insecticides, les mêmes scores (0,19%)
s'observent chez les blouses, les cache-nez, les paires de bottes, et de gants.
En outre on observe les scores de 0,97% pour les atomiseurs et de 1,94% pour
les paires de lunettes distribuées.
II-2.2 Superficies traitées par le PPVCC
Tableau 6 : Superficies prises en compte par le
PPVCC de 2003 à 2007
Nature des superficies
|
Effectif (ha)
|
Pourcentage (%)
|
Superficies cacao traitées déclarées par les
OP
|
12 779
|
36,51
|
Superficies Cacao non traitée par les OP PPVCC
|
22 221
|
63,49
|
Superficie totale prise en compte
|
35 000
|
100
|
Source : Enquête du terrain
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Ce tableau présente les données des superficies
déclarées par les OP et prisent en compte par le PPVCC.
A la lecture de ce tableau, il ressort que sur les 35 000 ha
de superficie pris en compte par le PPVCC, seule 36,51% (soit 12 779 ha) a
été traitée par le projet durant la période de 2003
à 2007. Les 63,49% restant représente la superficie non encore
traitée par le projet.
II-2.3 Epargne réalisée par les OP
Tableau 7 : Situation des fonds de
pérennisation de 2003-2007
Département
|
Fonds de pérennisation (en
Fcfa)
|
Pourcentage (en %)
|
Mefou et Akono
|
2 350 000
|
5,51
|
Nyong et So'o
|
3 202 070
|
7,52
|
Lékié
|
10 543 336
|
24,73
|
Mefou et Afamba
|
1 118 250
|
2,62
|
Mbam et Inoubou
|
5 143 300
|
12,07
|
Mbam et Kim
|
11 571 168
|
27,14
|
Nyong et Mfoumou
|
4 125 341
|
9,68
|
Mfoundi
|
0
|
0
|
Haute Sanaga
|
300 000
|
0,71
|
Nyong et Kellé
|
4 271 564
|
10,02
|
Total 1
|
42 625 029
|
100
|
Source : Rapport d'activité du
projet
Ce tableau présente la situation des fonds
épargnés par les OP afin d'assurer la prise en charge des
activités de protection phytosanitaire du verger cacaoyer par
eux-mêmes après le départ du projet.
A la lecture de ce tableau, il apparaît que
l'épargne réalisée par les OP du bassin de production du
Centre au titre de fonds de pérennisation sur la période de 2003
à 2007 est de 42 625 029 (quarante deux millions six cent vingt-cinq
mille vingt-neuf) francs CFA. Ces fonds permettront aux OP de s'approprier la
mise en oeuvre des activités de protection phytosanitaire du verger
cacao à la fin des activités du projet PPVCC.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
II-2.4 Synthèse des réalisations
financières du projet
Tableau 8 : Synthèse des
réalisations financières du projet à fin 2007 (en
%)
Composantes
|
Coût du projet
|
Année 2003
|
Année 2004
|
Année 2005
|
Année 2006
|
Année 2007
|
Balance
|
Renforcement des capacités de lutte
|
13%
|
2%
|
25%
|
7%
|
8%
|
13%
|
22%
|
Réalisation de la lutte
|
75%
|
88%
|
52%
|
86%
|
81%
|
78%
|
63,50%
|
Suivi
|
7%
|
4%
|
4%
|
3%
|
5%
|
0%
|
19,60%
|
Fonctionnement
|
5%
|
6%
|
19%
|
4%
|
6%
|
9%
|
-5,10%
|
Total
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
100%
|
Source : Rapport d'activité du
projet
Ce tableau présente l'évolution des
réalisations financières en pourcentage du projet PPVCC de 2003
à 2007.
Il apparaît à la lecture de ce tableau, que la
part de budget alloué au renforcement des capacités des
producteurs et à la réalisation de la lutte phytosanitaire
représente pas moins de 88% du coût total du projet. Alors que les
frais de fonctionnement et de suivi du projet ne représentent que12% du
coût total du projet.
Cet accent mis sur les deux premières composantes
traduit la détermination du MINADER à travers le projet PPVCC
d'améliorer et de développer les potentialités et
aptitudes des producteurs de cacao et de café à travers
l'étendu du territoire national.
II-2.5 Réalisations physiques cumulées du
projet
Tous les appuis octroyés par le PPVCC tant en terme de
sensibilisation et de formation des producteurs à la protection
phytosanitaire ou en terme dotation en matériels et produits de
traitement phytosanitaire sont résumés dans le tableau de bord de
réalisation des activités du projet ci-dessous.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Tableau 9 : TABLEAU DE BORD DE REALISATION DES
ACTIVITES
N °
|
Indicateurs de réalisation
des activités
|
Objectif cumulé (2003-2007)
|
Ecart
|
Taux
de réalisation cumulé (%)
|
Observations
|
Prévu
|
Réalisé
|
1
|
Nombre d'OP identifier et fonctionnelles
|
168
|
168
|
0
|
100
|
|
2
|
Nombre de
responsables d'OP formés es gestion (en 8 sessions)
|
360
|
320
|
-40
|
88,88
|
|
3
|
Nombre de conseiller phytosanitaire former (en 8 sessions)
|
240
|
298
|
58
|
124,16
|
|
4
|
Nombre de machinistes formés (en 8 sessions)
|
240
|
308
|
68
|
128,33
|
|
5
|
Nombre de Brigades Villageoises d'Intervention Phytosanitaire
(BVIP) formées (en 28
sessions)
|
840
|
798
|
-42
|
95
|
|
6
|
Volume du stock d'insecticide distribué aux OP (en
litre)
|
140 000
|
50 562
|
-89 438
|
36,11
|
|
7
|
Nombre d'appareils de traitement distribués
|
388
|
513
|
125
|
132,21
|
Ecarts dus à
une carence avérée en matériels de
traitement phytosanitaire (atomiseur et pulvérisateur) et de protection
corporelle chez les producteurs
|
8
|
Nombre de blouses distribuées
|
0
|
103
|
103
|
|
9
|
Nombre de paires de bottes distribuées
|
0
|
103
|
103
|
|
10
|
Nombre de cache-nez distribués
|
0
|
103
|
103
|
|
11
|
Nombre de gants distribués
|
0
|
103
|
103
|
|
12
|
Nombre de paires de lunettes distribuées
|
625
|
1 021
|
396
|
163,36
|
13
|
Superficie traitée par le projet
|
35 000
|
12 779
|
-22 221
|
36,51
|
|
14
|
Fonds de pérennisation des OP (en 103 Fcfa)
|
57 250
|
42 625
|
-14 625
|
74,45
|
|
15
|
Volume des appuis à la réalisation (en 103 FCFA)
|
6 101 000
|
4 716 092,1 34
|
1 384 907, 866
|
77,30
|
|
Source : Enquête de terrain
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Ce tableau présente les réalisations physiques
cumulées du projet PPVCC sur la période de 2003 à 2007.
Ce tableau permet d'effectuer la comparaison entre les
prévisions et les réalisations du projet et ainsi de
déterminer les écarts.
Etant donné que cette étude a pour objectif
spécifique entre autres d'évaluer l'efficacité des
réalisations du projet PPVCC, ce tableau constitue de ce fait la grille
d'évaluation de l'efficacité des réalisations du
projet.
Les résultats de cette étude ayant
été présentés, une analyse affinée de ces
résultats sera faite dans le chapitre suivant de même que des
recommandations et suggestions pour d'éventuelles améliorations
des prestations offertes par le projet PPVCC aux bénéficiaires du
projet.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
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CHAPITRE IV : ANALYSE DES RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
CHAPITRE IV : ANALYSE DES RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS
Il sera exposé dans ce chapitre l'analyse des
résultats présentés dans la section deux du chapitre
précédent. Par la suite il s'en suivra des recommandations faites
à la coordination du projet pour d'éventuelles
améliorations.
SECTION I : Analyse et évaluation de
l'efficacité des résultats du PPVCC
I-1 Evaluation de la composante sensibilisation et
formation des producteurs
I-1.1 Identification et sensibilisation des producteurs
Le projet PPVCC a mené effectivement plusieurs
campagnes de mobilisation, de sensibilisation, d'identification et
d'information à l'attention des OP dans le bassin de production du
Centre.
Ces campagnes ont permis la structuration des OP en relation
à l'octroi des appuis. Au terme de ces campagnes 168 OP (confère
tableau 3) ont pu être identifiées, sensibilisées et
informées sur la nécessité de la protection phytosanitaire
des vergers.
Ces OP ont ainsi pu renforcer leur partenariat avec le PPVCC
et de ce fait bénéficiées des appuis octroyés par
le PPVCC sur la période de 2003 à 2007 en conformité avec
l'Avant Projet d'Exécution (APE), ce qui explique un taux de
réalisation de 100%. Le projet a ainsi du point de vue de
l'efficacité atteint son résultat qui étais d'identifier
et de structurer 168 OP à l'horizon 2007.
Néanmoins, des efforts restent encore à faire
dans le domaine de l'identification et de la sensibilisation, car il existe
encore un grand nombre d'OP dans le bassin de production du Centre
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DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
qui connaissent l'existence du PPVCC mais qui pour des raisons
diverses n'ont pas pu se faire recenser.
I-1.2 Formation des producteurs
Dans le cadre ces formations, des prestataires outillés
pour former les producteurs ont été sélectionnées.
Mais auparavant une réunion de mise au point a été
organisée. Une décision du Vice Premier Ministre a validé
ladite liste.
Le projet PPVCC a ainsi pu former en 5 ans (de 2003 à
2007) 1724 producteurs dont 320 dans le domaine de la gestion des OP, 298
conseillers phytosanitaires, 308 machinistes et 798 BVIP (confère
tableau 4).
L'écart négatif constaté de 40
responsables d'OP formés en gestion s'est produit dans les
premières années de la mise en oeuvre du projet. En effet, durant
ces premières années, peu nombreux sont les producteurs qui
étaient structurées en organisation. La formation des
responsables étant assujettie au nombre d'OP, seul a pu être
formé les responsables des OP présent à cette
période. Cet écart a pu être comblé peu à peu
au fil des années et sera probablement atteint dans la dernière
année de vie du projet.
Au regard de la formation des conseillers phytosanitaires et
des machinistes, le résultat escompté a été
atteint. Les surplus observés au niveau des écarts
témoignent de l'enthousiasme des producteurs de cacao de participer
à la dite formation. En effet, seule une minorité de producteur
disposait du matériel de lutte et s'avait s'en servir convenablement.
L'équipement et la formation des producteurs à l'utilisation et
l'entretient du matériel de traitement arrivaient ainsi a point
nommée pour combler ce déficit criard.
En ce qui concerne la formation des BVIP, l'écart
négatif constaté (42 BVIP) est dû non pas à une
insuffisance au niveau du nombre sessions de formations dispensé aux
producteurs, ni à un manquement des prestataires retenus pour dispenser
lesdites formations ; mais plutôt à une reformulation de
l'indicateur de formation des BVIP. En effet, il a été
effectivement formé 840
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
BVIP comme prévu initialement, néanmoins seules 798
BVIP sont réellement opérationnelles. C'est donc le
critère d'opérationnalité fonctionnelle des BVIP qui est
à l'origine de cet écart.
Il ressort au terme de cette sous-section que sur le plan de la
sensibilisation et de la formation des producteurs, il a été
effectivement réalisé :
- l'identification, la sensibilisation et la structuration de 168
OP ;
- la formation de 320 responsables d'OP en gestion ;
- la formation de 298 conseillers phytosanitaires ;
- la formation de 308 machinistes a l'utilisation et l'entretient
du matériel ;
- la formation de 840 BVIP dont 798 est opérationnelle au
plan fonctionnel.
Il apparaît de ce fait que le PPVCC a contribué
au renforcement des capacités individuelles et techniques de 1 724
producteurs, des capacités de gestion de 320 producteurs (responsables
des OP formés en gestion) et les capacités organisationnelles de
168 OP.
I-2 Evaluation de la composante traitement
phytosanitaire
I-2.1 Produits phytosanitaires et matériel de
lutte
Les appuis octroyés par le PPVCC en terme de produits
phytosanitaire et matériel de lutte et réceptionnés de
manière effective par les producteurs comprennent la distribution de 50
562 litres d'insecticides et de 513 appareils de traitement phytosanitaire
(confère tableau.5).
Le déficit de réalisation de 89 438 litres
(confère tableau 9) constaté dans la distribution des
d'insecticides est dû au fait que, les prévisions et les achats
des insecticides pour la période de 2003 à 2007 ont
été fait par procédures de passation de marchés qui
de par leurs lourdeurs ne permettaient pas au PPVCC de réceptionner et
de distribuer les produits commander dans l'intervalle qui cadre avec les
calendriers agricoles. D'où le report desdits réceptions,
distributions et traitements aux exercices postérieurs. Le Projet ne
pouvant distribuer et faire traiter que les appuis qui ont été
réceptionnés.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
En ce qui concerne la distribution des pulvérisateurs
et atomiseurs, le surplus de 125 appareils de traitement constaté
(confère tableau 9) est dû à une carence
avérée en matériel de traitement phytosanitaire (atomiseur
et pulvérisateur), car seul une minorité de producteurs disposait
d'un atomiseur ou d'un pulvérisateur pour effectuer le traitement
phytosanitaire de son verger. A cette carence s'ajoute également le
coût élevé d'acquisition des appareils de traitement
phytosanitaire qui ne sont pas à la portée du petit producteur de
cacao.
Toutefois, malgré le surplus enregistré au
niveau de la distribution des matériels de traitement phytosanitaire,
fort est de constater que la demande de matériels de traitement par les
producteurs reste encore très élevée.
I-2.2 Matériel de protection corporelle
Le PPVCC a distribué effectivement au producteurs de
cacao du bas sin du Centre 1 433 kits de protection corporelle pour assurer la
sécurité des producteurs pendant les traitements
phytosanitaires.
Ce package de protection était constitué de 103
paires de bottes, 103 paires de gants, 103 blouses, 103 cache-nez et 1 021
paires de lunettes.
En ce qui concerne la distribution des cache-nez, des blouses,
des paires de bottes et de gants, elle est intervenue au cours de la
quatrième année de vie du projet (année 2006). Car durant
la phase pilote du projet (de 2003 à 2005) l'accent était mis
uniquement sur la distribution des matériels de traitement et des
produits phytosanitaires au détriment de la distribution du
matériel de protection corporelle.
C'est donc au courant de l'année 2006 que le constat du
manque criard de matériel de protection corporelle a conduit la
coordination du PPVCC à intensifier l'octroie des appuis en terme de
matériel de protection corporelle.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Le surplus de 396 paires de lunettes distribuées aux
producteurs s'explique par la sous-estimation du niveau réel des besoins
en matériel de protection. L'accent a ainsi été mis sur la
distribution du matériel de protection corporelle aux producteurs afin
de réduire les risques de maladies du à l'utilisation des
produits phytosanitaires pour le traitement du verger cacao.
I-2.3 Superficie traitée
Le traitement du verger cacaoyer par le PPVCC est
réalisé sur la base de 1 litre d'insecticides pour 1 ha de
verger. Sur les 35 000 ha de verger pris en compte par le projet seul 12 779 ha
a pu effectivement être traité ; soit donc un écart
négatif de 22 221 ha restant encore à traiter (confère
tableau 6).
Cet écart s'explique d'abord par les procédures
de passation des marchés qui de part leurs lourdeurs n'ont pas permis au
PPVCC de réceptionner et de distribuer les produits (insecticides et
matériels de lutte) dans l'intervalle de temps qui cadre avec les
calendriers agricoles.
Ensuite notre enquête a révélé une
mauvaise maîtrise du dosage des produits phytosanitaires et de la
vaporisation de ces derniers par les producteurs. Ce qui a conduit au
gaspillage des insecticides distribués aux producteurs pour assurer le
traitement du verger.
Au terme de cette évaluation de la composante protection
phytosanitaire du verger, il ressort le constat suivant :
- le PPVCC a distribué 50 562 litres d'insecticides aux
producteurs de cacao ;
- le PPVCC a distribué 513 appareils de traitement
phytosanitaire constitués d'atomiseurs et de pulvérisateurs ;
- le PPVCC a distribué 1 433 kits de protection corporelle
dont 103 paires de bottes, 103 paires de gants, 103 blouses, 103 cache-nez et 1
021 paires de lunettes ;
- les appuis en insecticides et matériels de lutte ont
permis aux OP de traiter 12 779 ha de verger cacao.
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DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Le PPVCC a de ce fait contribué à consolider et
développer les capacités matérielles de 1 724 producteurs
de cacao répartis dans 168 OP dans le bassin de production du Centre. Ce
qui a eu pour effet primaire le traitement d'une superficie de 12 779 ha de
cacao.
I-3 Evaluation du projet en général
I-3.1 Pertinence et cohérence du projet
En matière de pertinence et de cohérence, les faits
suivants peuvent être relevés : - Le projet est compatible avec
les objectifs de réduction de la pauvreté ;
- Les objectifs du projet sont cohérents avec la
stratégie sectorielle du développement rural ;
- Les mirides et pourritures brunes du cacao sont une
réalité et constituent une menace vitale à l'atteinte de
la sécurité alimentaire ;
- L'action du projet fait participer les
bénéficiaires ;
- De l'avis des bénéficiaires, l'action du projet
est conforme à leurs besoins ;
- Les appuis bien qu'importants sont globalement insuffisants
;
- Le projet s'est mis en oeuvre conformément au principe
de bonne gouvernance.
I-3.2 Effectivité des activités
Pour se rendre compte de l'effectivité des
activités, outre les rapports et questionnements des responsables du
projet, nous avons considérés les avis des
bénéficiaires que nous avons rencontrés sur le terrain. De
cette investigation, il est ressorti que :
- Le projet intervient pratiquement sur le terrain par
l'accompagnement des BVIP, la formation, l'appui en matériel de
traitement et de protection corporelle ;
- Les formations dispensées par le projet ont
touché peu de personnes par rapport aux demandes initiées par les
producteurs ;
- Toutes les BVIP formées ont été
appuyées en équipement même si le nombre de brigades
formées reste faible, ainsi que les divers appuis octroyés par
brigade ;
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
- Les BVIP existent et sont répertoriées.
I-3.3 Efficacité des réalisations
Faute d'une prévision issue d'une programmation
rigoureuse, il n'est pas aisé de statuer sur l'efficacité des
réalisations. Nous pouvons formellement dire que le projet a
affecté tous les moyens reçus à la réalisation des
activités.
Les différentes interviews ont signalés toute
l'opportunité des actions initiées par le projet mais en en
relevant tout de même l'insuffisance. Dans touts les sites
visités, il a été mentionné des besoins en
formation beaucoup plus important que l'offre du projet, alors que cette offre
était déjà circonscrite à des arrondissements
précis.
Les apports en équipement (produits phytosanitaires,
matériels de traitement et de protection) bien qu'étant un
facteur de motivation certain, sont en nombre insuffisant et le nombre de BVIP
formé et équipé reste faible.
I-3.4 Efficience des réalisations
De manière générale, nous pouvons dire
que le projet a oeuvré dans un environnement contracté. Sous
l'effet de la pression des demandes à satisfaire, il a fallu faire
beaucoup avec peu.
Sous réserve de la stricte application des conditions
particulières de passation de marché qui devrait permettre
d'obtenir un meilleur rapport qualité/prix, nous pouvons conclure que le
projet a respecté les procédures de gestion et d'acquisition des
biens et services.
De manière générale, il a
été constaté plusieurs retards dans les circuits
d'engagement avec des conséquences graves sur la programmation des
activités.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
I-3.5 Effets et impacts des activités
Le projet a eu un impact certain malgré des
difficultés de mise en oeuvre.
La composante sensibilisation et formation est porteuse de
valeurs capitalisables. En fait, l'action du projet a amorcé la
structuration du dispositif de lutte. Les BVIP existent déjà en
grand nombre et celles appuyées fonctionnent mieux.
Le projet a élaboré un recensement des BVIP et
mis en place une base de données informatisée qui identifie les
bénéficiaires réels et potentiels du PPVCC. Les
activités de restructuration et de redynamisation des brigades
existantes sont en cours.
Les formations ont certes touchées un nombre
limité de personnes, mais ont eu un l'effet de provoquer des changements
d'attitudes et d'aptitudes chez les personnes formées. Certains y voient
des perspectives pouvant déboucher sur un emploi public, d'autres plus
modestes sont néanmoins conscient de leur nouveau rôle dans
l'organisation et des compétences qu'ils mettent à profit et au
service de leur communauté.
On note cependant des disfonctionnement au niveau de la
formation des OP en gestion. Il s'agit d'une insuffisance dans la tenue des
documents de gestion, peu ou pas de transparence à cause du blocage de
la circulation des informations par certains dirigeants d'OP qui
s'éternisent à leur poste par empêchement du renouvellement
du bureau. Ce goulot a pour effet la faible performance des OP dans ce domaine,
ce qui indique que beaucoup reste à faire dans le cadre de la seconde
phase du projet.
S'agissant de la distribution des appuis, les OP font remarquer
que les appuis sont largement insuffisants par rapport à leurs besoins.
Ce pendant on note que :
- la production présente une augmentation certaine, elle
est ainsi passée de 120 000 tonnes en
2003 à 180 000 tonnes en 2007, soit une augmentation de
60 000 tonnes représentant 50% ;
- les producteurs rentrent progressivement dans les plantations,
conséquence d'un regain de
confiance après avoir abandonné ces mêmes
plantations pendant 02 décennies ;
- les producteurs acceptent le regroupement (des milliers de
producteurs sont regroupés au
sein de 590 OP de cette filière).
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
- On note une autonomie progressive des OP grâce au fonds
de pérennisation (275 000 000 FCFA)
I-3.6 Durabilité de l'action du projet
L'effectivité, l'efficacité et l'efficience des
réalisations du projet ont eu des impacts certains et
générés des valeurs réellement et potentiellement
capitalisables.
Pour assurer la durabilité de ces impacts et
l'appropriation à terme du projet par les bénéficiaires,
les fonds de pérennisation constituent un facteur déterminant.
C'est ainsi que tous les producteurs rencontrés pensent que ces fonds
épargnés sont de nature à assurer leur autonomie.
Au terme de cette évaluation du projet, il ressort que
l'activité du projet est une mission publique qui s'inscrit dans le
cadre de la lutte contre l'insécurité alimentaire et la
réduction de la pauvreté.
I-4 Evaluation des hypothèses de l'étude
L'évaluation des hypothèses implique de rappeler
l'ensemble général constitué de questions et
d'hypothèses de recherche à la base de ce travail.
La question centrale socle de cette étude a
été formulée comme suit : au regard du faible niveau de
production doublé de la faible compétitivité de la
filière cacao, est-ce que l'intervention du PPVCC a contribué
à améliorer l'état du verger cacaoyer dans le bassin de
production du Centre ?
A cette question centrale, se sont greffées deux questions
subsidiaires qui ont constitué les questions de recherche :
- Est-ce que les activités menées par le PPVCC
permettent aux producteurs de maîtriser les actions de lutte
phytosanitaire contre les maladies et ravageurs du cacao ?
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
- La mise en oeuvre du projet PPVCC dans le bassin de
production du Centre a-t-il permis d'assurer la protection phytosanitaire du
verger cacao contre les maladies et ravageurs ?
A ces questions on été apportées des
réponses provisoires déclinées en hypothèses de
recherche. Ces hypothèses de recherche étaient les suivantes :
- Si les producteurs sont sensibilisés, formés et
structurés par le PPVCC, alors les actions de lutte phytosanitaires
seront maîtrisées.
- Si le PPVCC octroie des équipements de traitement
phytosanitaire aux producteurs, alors la protection phytosanitaire des
exploitations sera assurée.
La confrontation de ces différentes hypothèses aux
résultats de l'analyse des données a permis leur
évaluation.
Ainsi, s'agissant de la première hypothèse, les
analyses opérées permettent de la confirmer entièrement
tant il est vraie ici que la réalisation des activités de
sensibilisation, de formation et de structuration des producteurs ont eu les
effets escomptés.
En effet, en nous appuyant sur les analyses, il apparaît
que même si la sensibilisation et la formation ont touché un
nombre limité de producteurs, elles ont eu l'effet de provoquer chez ces
derniers, des changements d'attitudes et d'aptitudes, de susciter un engouement
certain pour la protection phytosanitaire du verger cacaoyer, de créer
une dynamique réelle d'apprentissage et d'imprégnation sur les
contours de la protection phytosanitaire du verger cacaoyer. En plus de cela,
il ressort des interviews menées avec les producteurs que les
activités de sensibilisation, de formation et de structuration
menées par le projet ont eu pour effet de faciliter et
d'améliorer leur travail, de renforcer et de développer leurs
connaissances des actions de prévention et de lutte phytosanitaire
contre les maladies et ravageurs du cacao.
L'évaluation de la deuxième hypothèse sur
la base des analyses effectuées permet également de la confirmer
entièrement car, en plus des formations octroyées aux
producteurs, les divers équipements distribués (produits
phytosanitaires, matériels de lutte et de protection corporelle)
à ces derniers ont permis d'obtenir les résultats
escomptés.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
En effet, nonobstant le fait que les activités de
distribution des produits phytosanitaires, des matériels de traitement
et de protection corporelle n'ont pas été exécutées
dans leur totalité et dans les délais prescrits
conformément aux prévisions établies, ceci dû
notamment a la procédure de passation de marché, fort est de
constater que avec la réception de seulement 36,11% du volume
d'insecticides prévu, les producteurs ont pu assurer le traitement
efficace d'une superficie correspondant également à 36,51% de la
superficie totale à traiter prise en compte par le projet dans les
prévisions. Ce qui permet de s'apercevoir de la détermination des
producteurs dans la réalisation de la lutte.
Ces derniers disent d'ailleurs que les appuis octroyés
par le PPVCC leur ont permis de renforcer et de développer leurs
connaissances sur la lutte préventive et sur l'utilisation
raisonnée de produits phytosanitaires. Ils disent avoir compris la
pertinence de la lutte préventive et collective, avoir une meilleure
connaissance des produits et s'avoir comment se protéger corporellement
pendant la manipulation des produits, quand et comment appliquer un produit
phytosanitaire. Il en résulte ainsi une meilleure protection des
producteurs eux-mêmes, des consommateurs des produits et de
l'environnement.
Au terme de l'analyse des résultats de cette
étude, il ressort que le PPVCC à contribuer au renforcement et au
développement des capacités humaines, techniques et
matérielles de 1 724 producteurs de cacao, des capacités de
gestion de 320 producteurs (responsables des OP formés en gestion) et
les capacités organisationnelles de 168 OP. Ce qui a permis au PPVCC
d'atteindre ses résultats avec un taux d'efficacité moyen de
81,17%, qui est de nature à laisser présager que les 18,83 %
restant pourront être atteints au cours de la dernière
année d'exécution du projet.
SECTION II : Enseignements et recommandations
Sur la base des analyses effectuées à la section
précédente, il sera présenté dans cette section les
enseignements et les recommandations sous-jacentes à notre
étude.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
II-1 Les enseignements tirés de cette
étude
Les enseignements tirés de cette étude seront
présentés à deux niveaux : du point de vue du renforcement
des capacités et de au niveau de la mise en oeuvre du projet.
II-1.1 Au niveau du renforcement des capacités
1- Renforcement des capacités humaines
Les appuis accordés par le PPVCC au travers les
activités de sensibilisation, de formation et de structuration ont
permis de développer et de renforcer les capacités humaines de
plusieurs producteurs.
Les résultats obtenus au terme de ces activités de
renforcement des capacités sont les suivants :
- l'identification, la sensibilisation et la structuration de
168 OP ;
- la formation de 320 responsables d'OP en gestion ;
- la formation de 298 conseillers phytosanitaires ;
- la formation de 308 machinistes à l'utilisation et
l'entretient du matériel ;
- la formation de 840 BVIP dont 798 est opérationnelle au
plan fonctionnel.
Ces formations ont eu pour effet un accroissement du
potentiel de performance des producteurs qui sont devenus aptes à
diagnostiquer et à effectuer à temps le traitement des
superficies infestées. On note également un développement
des aptitudes du personnel à réfléchir et à
apprendre à innover.
2- Renforcement des capacités
matérielles
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Les appuis octroyés par le PPVCC pour le renforcement des
capacités matérielles des producteurs sont les suivants :
- la distribution de 50 562 litres d'insecticides ;
- la distribution de 513 appareils de traitement phytosanitaire
;
- la distribution de 1 021 paires de lunettes ;
- la distribution de 103 paires de bottes, de 103 paires de
gants, de 103 cache-nez et de 103 blouses.
Ces produits et matériels attribués ont permis
aux producteurs de développer leur potentiel logistique, de mener les
actions de lutte préventive et de réaliser un traitement efficace
des surfaces infestées.
3- Renforcement des capacités techniques
Les formations dispensées aux producteurs ont permis
de développer et d'accroître leur potentiel technique et
technologique. Ils sont devenus aptes à appliquer les méthodes
alternatives de protection (entretient des plantations, méthodes
mécaniques, culturales, biologiques, variétales etc.). Cette
méthode alternative de protection est appelée « protection
intégrée » :
Les formations dispensées ont également permis
de responsabiliser les producteurs, qui de ce fait sont devenus plus
respectueux des normes environnementales. C'est ainsi que les traitements sont
réalisés en respectant les prescriptions d'usage des
équipements de traitement et de protection. Ce qui a pour effet de
limiter les risques de maladie chez les producteurs, les risques d'intoxication
chez les consommateurs et les impacts sur la faune et la flore.
4- Renforcement des capacités
financières
Le renforcement des capacités financières des
producteurs à travers la mise sur pieds de la composante fonds de
pérennisation. En effet, elle constitue le rendement minimum
exigé aux
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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producteurs qui reçoivent les appuis et
représente 25% du montant des appuis en produits et matériels de
traitement mis à la disposition des producteurs. Ce montant est
versé dans un compte d'épargne spécial et servira à
garantir l'appropriation et la pérennisation du projet par les
bénéficiaires.
Après cinq ans d'activités, le montant de
l'épargne constitué et disponible au titre des fonds de
pérennisation pour l'appropriation du projet par les
bénéficiaires représente 74,45% des appuis octroyés
par le PPVCC (confère tableau 11). Ce qui témoigne de
l'enthousiasme et de l'engouement des producteurs pour la constitution de ce
fonds afin de s'approprier le projet.
5- Renforcement des capacités organisationnelles
Il se manifeste au travers la sensibilisation et la structuration
des 168 OP et les diverses formations dispensées aux 1 766 producteurs
de cacao de la région du Centre.
Au regard des caractéristiques du renforcement des
capacités, et du renforcement des capacités telles
qu'effectuées par le PPVCC, il ressort que le potentiel des producteurs
du cacao s'est accru. Ce qui a eu pour effets :
- Un haut niveau de compétences en matière de
traitement phytosanitaire, un travail en équipe, la capitalisation et la
diffusion des savoirs faire.
- La promotion de l'action conjointe et la collaboration pour le
changement et l'innovation.
- Un fort potentiel de performance qui rend les producteurs
aptes à exploiter avec succès leurs
compétences et leurs ressources pour atteindre les buts
et objectifs qu'ils se sont fixés avec
plus d'efficacité et d'efficience.
I-1.2 Au niveau de la mise en oeuvre du projet
1- Les forces
Le projet nous apporte une meilleure approche de
compréhension des problèmes liés à la protection du
verger cacaoyer. Une réflexion profonde est faite sur le dispositif
adéquat de
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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protection de protection du cacao, des besoins en formation et
équipements, des modalités opérationnelles d'intervention
et de la gestion participative des produits et appareils.
Le projet permet en outre de clarifier le concept de BVIP dans
un contexte Camerounais. Il permet ainsi de bien cerner leurs missions qui sont
des missions de service public et qui leur confère un statut particulier
parmi les OP, de renforcer leurs capacités techniques et
opérationnelles pour leur permettre de jouer efficacement leur
rôle, de mettre à leur disposition les instruments
nécessaires qui permettent une gestion efficace et durable de leurs
activités.
Les producteurs connaissent mieux les produits et la
législation est mieux respectée. L'intervention des BVIP
améliore les conditions d'utilisation des produits et minimise les
risques divers tant sur eux-mêmes que sur les consommateurs de cacao et
l'environnement.
Un des principaux acquis du projet est la maîtrise des
outils de gestion matérielle et financière. En effet, les
procédures sont parfaitement respectées et leur mise en oeuvre
transparente. Les informations reçues au niveau central proviennent
toutes de la base et le matériel reçu par le projet est
intégralement transféré aux
bénéficiaires.
2- Les faiblesses
La faiblesse de l'enveloppe allouée et l'arrivée
tardive et arbitraire des budgets annuels qui entrave la réalisation en
temps opportun certaines activités (par exemple celles qui sont
liées au calendrier agricole).
La lourdeur et la déficience des procédures de
passation des marchés dont les délais incompressibles, accentuent
davantage des retards et ne permettent pas au projet d'acquérir en temps
opportun le nécessaire pour réaliser le travail ;
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Le retard dans le traitement des dossiers relatifs aux
Marchés publics au niveau du la tutelle, et le non respect, par la
commission des marchés, des spécifications techniques
proposées par le projet lors des choix des molécules et les
modèles d'appareils de traitement phytosanitaires.
L'étroitesse des locaux abritant le projet, 02 chambres
d'environ 24 m2 pour 04 cadres, 01 Comptable matières, 04
Secrétaires, 01 Agent d'entretien et 03 +4Chauffeurs. Deux chambres
supplémentaires nous avaient été octroyées dans les
locaux à l'étage abritant le PADC, ce projet ne nous a
libéré qu'un seul ; ce qui fait encore perdurer le mal.
Le manque de motivation des cadres du projet du fait qu'ils ne
bénéficient plus de primes, des ordres de missions, du carburant
pour les véhicules. A cela s'ajoute l'angoisse des producteurs qui
continuent d'attendre la livraison du `'package» constitué du
produit phytosanitaire, des appareils de traitement, du matériel de
protection corporelle et des formations en quantité et en
qualité.
L'absence de motivation des points focaux et des encadreurs de
proximité, absence préjudiciable à l'atteinte des
résultats escomptés du Projet. A cela s'ajoute le manque de
moyens logistiques pour accompagner la mise en oeuvre du projet sur le
terrain.
3- Les opportunités/potentialités
Il existe plusieurs projets qui opèrent dans des
domaines similaires, les efforts conjugués de ces projets pourraient
améliorer leur efficacité dans les zones où ils
interviennent simultanément. C'est le cas du Projet de Lutte contre les
Grands Fléaux des Vivriers (PLGV).
4- Les menaces
Les menaces majeures que nous avons notées sont
constituées des lourdeurs administratives liées à la
subordination des projets à leur hiérarchie. En effet, il a
été noté des difficultés de
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
coordination des interventions entre la coordination du projet et
la tutelle technique par rapport aux activités menées sur le
terrain.
La deuxième menace est la récupération
politique des activités du projet. Les appuis en matériels
peuvent être détournés par l'intervention des élites
et autorités locales.
I-2 Les recommandations
Au terme des cinq premières années de vie du projet
PPVCC et après l'analyse des résultats dégagés
à l'issue de cette période, les recommandations suivantes peuvent
être formulées :
a) Réaliser un diagnostic profond et établir
une situation de référence en bonne et due forme qui permettra de
bien identifier et définir les besoins réels des producteurs en
matière de protection et de fonctionnement du processus de protection
;
b) Recycler sur une base annuelle les chefs de brigades et les
encadreurs de proximité dans les opérations de lutte ;
c) Augmenter en quantité les appuis octroyés et
élargir le paquet des appuis car les besoins des producteurs sont
énormes et la superficie non encore traitée est vaste ;
d) Inclure l'appui à la commercialisation dans les
nouvelles orientations du projet ;
e) Adapter le mode de gestion du PPVCC aux normes classiques des
projets qui responsabilisent à fonds l'unité de gestion ;
f) Recenser les besoins des points focaux et mettre à
leur disposition des moyens logistiques : voitures 4WD pour les chefs de bases,
motocycles adaptés pour les autres, ordinateurs portables avec connexion
Internet, des appareils GPS ;
g) Octroyer des primes de rendement et des allocations pour
carburant aux points focaux et Encadreurs de proximité
désignés ;
h) Développer des synergies avec les projets et
programmes homologues ;
i) Inclure dans les nouvelles orientations du projet une
gestion axée sur les résultats telle que préconisée
par la Gestion du Cycle des Projets (GCP) qui a fait ses preuves de part le
monde en matière de management des projets.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
L'inclusion de la GCP dans les nouvelles orientations du
projet permettrait au projet du fait de sa rigueur, d'atteindre non seulement
les résultats escomptés mais également les objectifs
spécifiques fixés dans les délais impartis.
L'utilisation de la GCP comme mode opératoire de
management de projet présentera ainsi les avantages suivants :
- Une identification claire et précise de toutes les
parties prenantes du projet
- Une identification claire et précise des besoins
réels et prioritaires des producteurs de cacao et café,
grâce notamment à un arbre à problème29
;
- Une détermination des solutions appropriées qui
répond aux besoins réels et prioritaires identifiés
précédemment et ceci grâce un arbre à
solution30 ;
- Une définition des stratégies à mettre en
oeuvre ceci sur la base des solutions retenues précédemment et
grâce à un arbre de stratégies ;
- Une identification des externalités positives et
négatives et leur internalisation ;
- La construction d'une matrice du Cadre Logique31,
sur la base des trois outils utilisés précédemment et qui
représentera la feuille de route du projet ;
- Sur la base de cette matrice du Cadre Logique il pourra
être conçu tous les autres outils de pilotage du projet tels le
réseau PERT et le Diagramme de GANT pour la planification, la
programmation et le suivi évaluation des activités du projet.
Il est cependant important de mentionner que la GCP
présente l'avantage d'inclure la participation des parties prenantes
à toutes les étapes du cycle de projet par leur implication dans
le processus de pilotage et de suivi évaluation du projet.
La prise en compte de la GCP comme mode opératoire serait
un palliatif à tous les risques et faiblesses mentionnés
supra.
29 Arbre à problèmes: Diagramme qui englobe les
problèmes mentionnés par les parties prenantes sous forme de
relation de cause à effet.
30 Arbre à solutions: graphique qui présente les
solutions aux problèmes identifiés par les parties prenantes sous
forme de relation moyens, fins.
31 Matrice du Cadre Logique: outil qui présente les
informations nécessaires pour comprendre et gérer les projets de
façon logique et systématique.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
CONCLUSION GENERALE
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
CONCLUSION GENERALE
Le PPVCC est un instrument important de l'Etat pour lutter
contre la pauvreté en milieu rural et promouvoir le bien-être des
populations des filières cacao/café. C'est également un
instrument stratégique du gouvernement pour booster la croissance
économique. Entré en activité en 2003, le projet a pour
finalité : « améliorer les conditions de vie des producteurs
de cacao et café à travers l'appui à la protection de
leurs vergers ». Les activités retenues par le projet se sont
organisées autour de quatre composantes :
- Le renforcement des capacités des producteurs (appui
à la structuration, à l'organisation et la formation des
producteurs) ;
- La lutte (Détermination des besoins en matière
de lutte, acquisition des appareils de lutte, acquisition des
équipements, des produits phytosanitaires et appui à la lutte
proprement dite) ;
- Le suivi interne et externe ;
- La finance et l'administration.
A l'instar des autres projets PPTE, le PPVCC a
bénéficié d'un dispositif institutionnel léger, qui
n'a pas toujours permis une bonne coordination avec les structures techniques
du MINADER.
Le projet initialement conçu pour trois ans est
à sa sixième année de mise en oeuvre. Malgré le
fait qu'il s'exécute dans des conditions difficiles, il a cependant pu
effectivement se déployer sur les quatre composantes avec une
acuité particulière sur les deux premières. Les
résultats opérationnels observés sont les suivants :
- le réseau existant des OP a été
consolidé,
- les activités de sensibilisation et de formation ont
été réalisées dans chaque site d'intervention du
bassin de production du Centre et des restitutions ont été faites
par les points focaux et encadreurs de proximité
désignés,
- les BVIP ont été dotées en produit et
matériel de traitement et en kits de protection, - les moyens
d'intervention des bases et brigades ont été renforcés,
- les activités de lutte ont été
réalisées
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Bien que disposant de peu de moyens, le projet a pu apporter un
appui à pas moins de 77% des producteurs nécessiteux en terme de
formation et d'équipement dans la région du Centre.
Le cadre de cette étude se limitant au bassin de
production du Centre, l'analyse des interventions du projet dans cette zone a
mis en évidence les faits suivants :
> De l'avis des bénéficiaires, l'action du
projet est conforme à leurs besoins ;
> Les maladies et insectes nuisibles du cacao sont une menace
vitale dans la zone ; > L'action du projet fait participer les acteurs ;
> Les appuis bien qu'importants sont globalement insuffisants
;
> Les résultats opérationnels sont partiellement
atteints, faute de moyens suffisants :
o Les capacités des producteurs ont été
renforcées (1 724 producteurs formés), o Le volume d'insecticides
distribué aux producteurs est de 36,11%,
o Les dotations en matériels ont été
octroyées (matériel de traitement et matériel de
protection corporelle)
o La superficie traitée représente juste 36,51% de
celle prise en compte par le projet,
o L'épargne réalisée par les producteurs au
titre de fonds de pérennisation représente 75,45% des
prévisions.
> Les acteurs sont globalement satisfaits des résultats
et des conditions de mise en oeuvre des réalisations ;
> Le développement de bonnes pratiques en
matière de protection phytosanitaire du verger cacaoyer ;
> L'existence d'un dispositif de prévention et de lutte
;
> L'amélioration du niveau de production du cacao ;
> L'amélioration de la sécurité
alimentaire et des revenus ;
> La Réorganisation du dispositif de protection du
verger.
L'analyse de ces faits a permis d'estimer que le support
octroyé par le PPVCC occupe une place de choix dans le
développement et le renforcement du potentiel et des aptitudes des
producteurs de cacao de la région du Centre.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
Les effets suscités par l'appui du PPVCC en terme de
renforcement des capacités sont les suivants :
- le développement et le renforcement des connaissances et
compétences des producteurs, - l'amélioration de la bonne
gouvernance, de la rentabilité et de la performance des OP,
- la création d'un réseau de concertation et
d'échange d'information et de bons procédés entre
les OP du bassin de production du Centre.
Au terme de cette étude, nous demeurons conscient de
n'avoir pu cerner tous les contours du renforcement des capacités des
producteurs en général et celui des bénéficiaires
du PPVCC en particulier. Mais il n'empêche que le travail pourrait amener
les autorités du pays à mieux prendre conscience du rôle
que joue le renforcement des capacités des producteurs dans le
développement de l'agriculture.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES ET ARTICLES
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cadre logique et efficacité des interventions de
développement», in Traverses, n°13, p.34.
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mondialisation : quelles alternatives ?», La découverte,
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l'affectation des ressources en vue du développement : les perspectives
de l'écosystème», p.180.
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économiques de la décentralisation», disponible sur
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outil au service de l'action», Paris, disponible sur
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filières cacao-café», p.3 et 7.
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posé par le renforcement des capacités : Evoluer vers les bonnes
pratiques» p.7, 27-29.
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capacités», in Renforcement des capacités,
disponible sur
www.magnet.undp.org/cdrb/Default.htm
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LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
MEMOIRES
DONGMO H., 2007, «Projets
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: cas de la ferme de production de poulet de chair à Binguela»
Université de Yaoundé II, Bibliothèque du
CEREG.
MONDOLEBA TOLOK V., 2007, «Evaluation de
l'efficacité du projet de prévention des IST/VIH/SIDA dans les
arrondissements de Ngogmapubi et Dibang» Université de
Yaoundé II, Bibliothèque du CEREG.
NKANDJO B.D., 2007, «La planification des
projets de développement communautaire dans le PNDP : le cas de la
commune de Bangou» Université de Yaoundé II,
Bibliothèque du CEREG.
NSONDA A., 2007, «Evaluation de la
stratégie de mise en oeuvre d'un projet de développement par la
base : cas du projet Alimentation Scolaire réalisé par le PAM
dans l'Est Cameroun (arrondissement de Bertoua)» Université de
Yaoundé II, Bibliothèque du CEREG.
SONG V.V., 2008, «La contribution du PNDP
à l'amélioration de la gouvernance dans la commune de
Mengang» Université de Yaoundé II, Bibliothèque
du CEREG.
TAKOULO J., 2007, «Etude de la contribution
du PADC à l'amélioration durable des revenus : cas du
département de la Mefou-Afamba» Université de Yaoundé
II, Bibliothèque du CEREG.
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
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ANNEXES
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
ANNEXE 1 : PROCES VERBAL D'IDENTIFICATION DES OP
REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix - Travail - Patrie
--------
MINISTERE DE L'AGRICULTURE
ET DU DEVELOPPEMENT RURAL
--------
SECRETARIAT GENERAL --------
DIRECTION DU DEVELOPPEMENT DE L'AGRICULTURE
--------
PROJET D'APPUI A LA PROTECTION DU VERGER
CACAO/CAFE
REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work -
Fatherland
--------
MINISTRY OF AGRICULTURE AN RURAL DEVELOPMENT
--------
GENERAL SECRETARIAT --------
DEPARTEMENT OF AGRICULTURAL DEVELOPMENT
--------
SUPPORT TO COCOA AND COFFEE PROTECTION
PROJECT
PROCES VERBAL D'IDENTIFICATION DES ORGANISATIONS
PAYSANNES
L'an deux mil six et le du mois de s'est effectuée une
visite des
activités de l'Organisation Paysanne
dénommée
Eu égard les procédures d'intervention du Projet
d'Appui à la Protection du Verger Cacao/Café (PPVCC) et suite aux
travaux menés sur le terrain (visite des plantations et séance de
travail avec les membres de l'Organisation Paysanne), les représentants
du Projet d'Appui à la Protection du Verger Cacao/Café et des
services déconcentrés du Ministère de l'Agriculture et du
Développement Rural (MINADER) ont formellement identifié
l'organisation susmentionnée.
Ce document sera désuet en cas de non respect par
l'Organisation Paysanne des clauses contenues dans le cahier de charges qu'elle
signera ultérieurement lors des distributions des appuis.
En foi de quoi le présent procès-verbal est
signé pour servir et valoir ce que de droit.
Le Délégué de l'OP Le
Représentant du MINADER
Le Représentant du PPVCC
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DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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ANNEXE 2 :QUELQUES OP BENEFICIAIRES DES APPUIS DU
PPVCC DANS LA REGION DU CENTRE
Mefou et Akono
|
Nyong et So'o
|
Lekie
|
Mefou et Afamba
|
Mbam et Inoubou
|
Mbam et Kim
|
Nyong et Mfoumou
|
Nfoundi
|
Haute Sanaga
|
Nyong et Kelle
|
UNIGIC PROCAM
|
FUPROC AN
|
FUPROCALE
|
UPROEDZ A
|
FUGAB 2
|
UGIBAS
|
ADEAC- OYILI
|
GIC PAMIME
|
F.P.H.S. N.
|
GIC FADEN
|
FUGIMA EBAMAN
|
FOPAN
|
FUPROCAE M
|
FUGDACE
|
UGEN
|
UGIC PLANN
|
FEOPROPAC E
|
UGICAE C
|
FOPLY
|
UGICOMP AP
|
UGAEBE
|
FUNAP
|
FUPROCABS
|
ALLIANC E
|
FUGAPAO
|
UGIC PLAMANT
|
FEDUPEEN
|
FEMOR CE
|
UGIPAM IN
|
FUPROCA PD
|
ABIZO
|
FUGOM
|
FUGIPECAO K
|
FOPAM
|
FUGAF
|
UGIC PAB
|
UGIPROCAT OMB
|
GIC AGROP AN
|
UGALY
|
UGICPRA N
|
GIC NSO- NGON
|
FUPRAA K
|
UGICCSAN
|
UGAPE
|
FUGAM
|
UGIC PAL
|
UGIPROCAB YM
|
GIC
OHILI NNAM
|
GIC NSEM
|
FEGRAPA
|
ALAMBA
|
FUGIFA DE
|
UGILE 2
|
UGAENE
|
FUGIPAC K
|
UGIC PROCABA
|
UGIPROCAA K
|
GIC AGRICO LE
|
|
UGAMMA
|
UGIPCAME
|
GIC ADEM
|
SOCOOPAC
|
SOCEC CABA)
|
FUPROCA
M
|
FUCAMB
|
UGIPROCAB
|
|
|
UPROCM
|
GIC EVEIL
|
GICS Akoeman
|
SOCCOPPEL
|
UGAPEV
|
FUGAG
|
FUNAEM
|
UGIPROCAM AA
|
|
|
UGICLIM A
|
GIC CACAOCULTE URS
|
|
UGAPEP
|
UGICPCM
|
FUGICPA
N
|
UGICATS
|
UGIPROCAM
|
|
|
FUPROMA K
|
FEGIC ALBI
|
|
UGHAP
|
UGAN
|
FUPROCI NO
|
UGICAE-TL
|
UGIPROCAB EM
|
|
|
CAVEBO
|
GIC PLANCA
|
|
FUPAM
|
UPROCAF
|
FUGICAM
|
UNION
|
FEGIKOB
|
|
|
UGIMAK
|
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
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|
|
|
|
AK
|
MBANGAS SUD
|
|
|
|
|
Mefou et Akono
|
Nyong et So'o
|
Lekie
|
Mefou et Afamba
|
Mbam et Inoubou
|
Mbam et Kim
|
Nyong et Mfoumou
|
Nfoundi
|
Haute Sanaga
|
Nyong et Kelle
|
GIC PLANTEURS CACAO
|
|
UGICCOS
|
UGAPEC
|
FUGAY
|
GIC PPLAC
|
UGIPROCAE B
|
|
|
GICATAM
|
|
|
FEDAPEL
|
UGICAES
|
FUPROCA D
|
FUPROCAN GO
|
GROUPEX
|
|
|
UPROCAL IM
|
|
|
UGROPROC AS
|
UGAEN
|
FUGICAB
|
|
|
|
|
UPROCA MAP
|
|
|
FAPCE
|
UPROCAV IA
|
|
|
|
|
|
FUPROCA KS
|
|
|
UGPL
|
UGICADE R
|
|
|
|
|
|
UGIC PAPPL
|
|
|
UGPECA
|
UGILI
|
|
|
|
|
|
|
|
|
UGAHAP
|
UGAPROG
|
|
|
|
|
|
|
|
|
UGICCEEE
|
UGICAEA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FUGIPAL
|
UGPABEM
|
|
|
|
|
|
|
|
|
SOCOOPLA RME
|
AMITIE
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
UGIPROD AT-C
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
UGAEDA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CHASAAD D-M
|
|
|
|
|
|
|
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
ANNEXE 4 : GUIDE D'ENTRETIEN ADMINISTRE AUX
BENEFICIAIRES DU
PPVCC
Mesdames, Messieurs,
Le questionnaire que nous vous soumettons a été
élaboré dans le cadre d'une enquête dont l'objectif est de
mieux appréhender l'adéquation entre le projet PPVCC et les
aspirations des bénéficiaires.
Les réponses que vous nous donnerez nous aideront
à mieux adapter les services du PPVCC aux aspirations des populations
bénéficiaires du projet. Elles resterons par ailleurs strictement
confidentielles et ne seront utilisés que dans le cadre du PPVCC.
OBJECTIF : AMELIORER LA PRODUCTION DE CACAO DANS LA
REGION DU CENTRE
SOQ1
|
Nom de l'OP :
|
|
Siège social de l'OP :
|
Poste de l'interviewer :
|
Age :
|
Sexe :
|
|
S1Q1
|
Connaissez-vous le PPVCC ? 1= Oui 2= Non
|
|
|
S1Q2
|
Avez-vous participé aux activités du PPVCC ? 1= Oui
2= Non
|
|
|
S1Q3
|
Avez-vous bénéficié d'un appui du PPVCC ? 1=
Oui 2= Non
|
|
|
S1Q4
|
Dans quelle (s) domaine (s) portait (aient) cet appui ?
1- appui à la protection du verger cacao
2- appui à la protection du verger café
3- les deux
4- autres (préciser)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
S2Q1
|
Avez-vous été sensibilisés et informé
sur la mise en oeuvre de la protection phytosanitaire ? 1= Oui 2= Non
|
|
|
S2Q2
|
Combien de vos membres ont participé aux formations
dispensées par le PPVCC ?
|
|
|
S2Q3
|
Combien de vos membres ont été formés en
gestion ?
|
|
|
S2Q4
|
Combien de brigades de lutte ont été
créées et formées ?
|
|
|
S2Q5
|
Combien de brigades de lutte ont effectivement fonctionné
?
|
|
|
|
|
|
S3Q1
|
Avez-vous été équipés par le PPVCC ?
1= Oui 2= Non
|
|
|
S3Q2
|
Quelle est la nature des équipements de lutte que vous
avez reçu ?
|
|
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
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Projets Par WAMBA Joseph Honoré
|
(pour chaque équipement reçu, préciser la
quantité reçue)
1- atomiseurs
2- pulvérisateurs
3- autres (préciser)
|
|
|
|
S3Q3
|
Quelle est la nature des équipements de protection que
vous avez reçu ?
(pour chaque équipement, préciser la
quantité reçue)
1- lunettes
2- casque
3- masque
4- gang
5- botte
6- blouse
7- manteaux
8- autres (préciser)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
S3Q4
|
Avez-vous reçus des équipements d'une autre nature
? 1= Oui 2= Non
(Si Oui préciser la nature et le nombre de ces
équipements)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
S3Q5
|
Avez-vous reçus des produits phytosanitaires ? 1= Oui 2=
Non
(Si Oui préciser la nature et la quantité de ces
équipements)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
S3Q6
|
Utilisez-vous tous les appareils qui vous ont été
octroyés pour la protection lors des campagnes de traitement ? 1= Oui 2=
Non
Si Non :
Pourquoi ?
|
|
|
|
Quels sont les appareils les plus utilisés ?
|
|
|
|
|
|
S4Q1
|
Combien de personne compose une brigade de lutte ?
(préciser le nombre et le rôle de chacune d'elle)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
S4Q2
|
Combien de vos membres sont représentés dans une
brigade de lutte ?
|
|
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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|
|
|
S4Q3
|
Est-ce que vous réalisiez des traitements avant
l'arrivée du PPVCC ? 1= Oui
2= Non
Si Oui, quelle superficie avez-vous traité ?
Si Non quelle quantité produisiez-vous avant les
traitements,
Et quelle production avez-vous réalisez après les
traitements ?
|
|
|
|
|
|
S4Q4
|
Avez-vous recensez des cas d'accident ? 1= Oui 2= Non
(Si non passer à la question S5Q1)
|
|
|
S4Q5
|
Quelles sont les principales causes de ces accidents ?
|
|
|
|
|
|
|
Ss
|
|
S5Q1
|
Quel est le degré de maîtrise des actions de lutte
par vos membres ? (inscrire le numéro correspondant au degré de
maîtrise)
1- bon
2- mauvais
3- à améliorer
4- autres (préciser)
|
|
|
|
|
|
S5Q2
|
Y a-t-il eu des changements dans la vie de vos membres ? 1= Oui
2= Non
(si Oui, préciser la nature de ces changements)
|
|
|
|
|
|
|
|
S5Q3
|
Comment est la qualité du service apporté par le
PPVCC ? (inscrire le numéro correspondant au degré de
maîtrise)
1- bon
2- mauvais
3- à améliorer
4- autres (préciser)
|
|
|
|
|
|
S5Q4
|
Y a-t-il des domaines sur lesquels ce service devrait être
amélioré ? 1= Oui
2= Non (si Oui préciser les domaines)
|
|
|
|
|
|
|
S5Q5
|
Comment appréciez-vous les formes de renforcement des
capacités du PPVCC ?
|
|
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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TABLE DES MATIERES
Sommaire I
Dédicace II
Remerciements III
Liste des abréviations IV
Liste des tableaux et figures V
Résumé ..VI
INTRODUCTION GENERALE 01
I- Contexte et intérêt 02
I-1 Contexte 02
I-2 Intérêt du sujet ..05
II- Problématique .07
III- Objectifs de l'étude ...08
IV- Hypothèses .09
V- Démarche méthodologique 09
VI- Sources de données ...09
Ière PARTIE : DEVELOPPEMENT LOCAL ET
RENFORCEMENT
DES CAPACITES ..10
CHAPITRE I : Rôle du renforcement des
capacités dans le développement local
et l'agriculture .11
Section I : Développement local et renforcement
des capacités 12
I-1 Définition du développement local
12
I-1.1 Genèse 12
I-1.2 Une pluralité de concepts qui renvoient a une
même réalité 14
I-1.3 Une pluralité de définitions 16
1 Qu'est-ce que le local .16
2 Qu'est-ce que le développement local 17
I-1.4 Principes du développement local .19
I-2 Place du renforcement des capacités dans le
développement local 20
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
I-2.1 Les types de capacité ..21
I-2.2 Les niveaux d'analyse de la capacité ..23
I-2.3 Les caractéristiques du renforcement des
capacités 25
Section II : Agriculture et renforcement des
capacités ..26
II-1 Rôle de l'agriculture dans le
développement local 26
II-1.1 L'agriculture concours au développement par quatre
voies ..26
II-1.2 Importance de l'agriculture dans le développement
local .27
1- Le rôle de l'agriculture dans la sécurité
alimentaire 27
2- Le rôle de l'agriculture dans la transition
démographique .28
3- Le rôle de l'agriculture dans la réduction de la
pauvreté 28
4- Le rôle environnemental de l'agriculture 29
5- Le rôle de l'agriculture dans le maintient de certains
équilibres sociaux ..30
II-2 Place du renforcement des capacités dans
l'essor de l'agriculture ..30
II-2.1 Au niveau des politiques ..31
II-2.2 Au niveau des institutions 31
II-2.3 Au niveau de individus 32
CHAPITRE II : Le renforcement des capacités des
producteurs par le PPVCC 34
Section I : Présentation du PPVCC 35
I-1 Contexte et objectifs du PPVCC ..35
I-1.1 Contexte du PPVCC .35
I-1.2 Objectifs et zones d'intervention du PPVCC 38
I-1.3 Résultats attendus et indicateurs 38
I-1.4 Composantes et ressources du PPVCC 39
I-2 Organisation du PPVCC 40
I-2.1 Organisation générale du projet 40
I-2.2 Organisation de pilotage et d'orientation ..42
1- Le MINADER 42
2- Le comité de pilotage 42
3- La Direction du Développement de l'Agriculture 43
4- La coordination et le suivi du projet .44
5- Les modes d'intervention .45
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DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
Mémoire présenté et soutenu publiquement
en vue de l'obtention du DESS/MASTER II en Analyse et Evaluation de
Projets Par WAMBA Joseph Honoré
6- Les mécanismes utilisés 46
I-2.3 Les activités du PPVCC ..46
Section II : Les activités de renforcement des
capacités menées par le PPVCC 47
II-1 Sensibilisation et formation des producteurs
à la protection phytosanitaire 47
II-1.1 Formation et recyclage des BVIP ..47
1- Description de l'activité 47
2- Actions à mener et indicateurs retenus ...48
II-1.2 Formation des dirigeants des OP en gestion 49
1- Description de l'activité 49
2- Actions à mener et indicateurs retenus ..49
II-1.3 Appui à la structuration et `l'organisation des OP
50
1- Description de l'activité .50
2- Actions à mener ..50
II-2 Traitement phytosanitaire du verger 51
II-2.1 Dotation en matériel de lutte phytosanitaire et de
protection corporelle ...51
1- Description de l'activité ..51
2- Actions à mener ..51
II-2.2 Dotation en produits phytosanitaires .52
1- Description de l'activité ..52
2- Actions à mener et indicateurs ..52
IIème PARTIE : EVALUATION DE
L'EFFICACITE DE L'APPUI ACCORDE
AUX PRODUCTEURS PAR LE PPVCC 53
CHAPITRE III : Cadre méthodologique et restitution
des résultats 54
Section I : Cadre méthodologique 55
I-1 Univers de l'enquête 55
I-1.1 Le cadre de l'étude ..55
I-1.2 La population mère .56
I-2 L'échantillonnage 56
I-2.1 La méthode d'échantillonnage 56
I-2.2 La technique d'échantillonnage .57
I-2.3 La taille de l'échantillon 57
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DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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I-3 La stratégie de la recherche 57
I-3.1 La recherche documentaire 58
I-3.2 L'observation .58
I-3.3 Le guide d'entretien 58
I-4 Le traitement des données ..59
I-5 Les limites de la recherche ..59
I-6 Définition des concepts et clarification des
termes 59
I-6.1 Projet et évaluation de projet ..60
1- Le projet ..60
2- L'évaluation 60
3- L'efficacité ..61
4- Les indicateurs retenus dans le cadre de cette étude
61
I-6.2 Les ravageurs et maladies du cacao 62
1- Les insectes nuisibles ..62
2- Les maladies du cacaoyer 63
Section II : Restitution des résultats
64
II-1 Sensibilisation et formation des producteurs
..64
II-1.1 Identification et sensibilisation des producteurs 64
II-1.2 Formation des producteurs 65
II-2 Traitement phytosanitaire du verger cacaoyer
65
II-2.1 Equipement des OP en matériel de lutte et de
protection corporelle 66
II-2.2 Superficies traitées par le PPVCC 66
II-2.3 Epargne réalisé par les OP 67
II-2.4 Synthèse des réalisations financières
du projet .68
II-2.5 Réalisations physiques cumulées du projet
68
CHAPITRE IV : Analyse des résultats et
recommandations 71
Section I : Analyse et évaluation de
l'efficacité des résultats du PPVCC 72
I-1 Evaluation de la composante sensibilisation et
formation des producteurs 72
I-1.1 Identification et sensibilisation des producteurs .72
I-1.2 Formation des producteurs .73
I-2 Evaluation de la composante traitement phytosanitaire
.74
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DES PRODUCTEURS DANS LE BASSIN DE PRODUCTION DU CENTRE
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I-2.1 Produits phytosanitaires et matériel de lutte 74
I-2.2 Matériel de protection corporelle 75
I-2.3 Superficie traitée .76
I-3 Evaluation du projet en général
.77
I-3.1 Pertinence et cohérence du projet 77
I-3.2 Effectivité des activités 77
I-3.3 Efficacité des réalisations ..78
I-3.4 Efficience des réalisations ..78
I-3.5 Effets et impacts des activités 78
I-3.6 Durabilité de l'action .80
I-4 Evaluation des hypothèses de l'étude
80
Section II : Enseignements et recommandations
82
II-1 Les enseignements tirés de cette étude
82
II-1.1 Au niveau du renforcement des capacités 83
1- Renforcement des capacités humaines 83
2- Renforcement des capacités matérielles .83
3- Renforcement des capacités techniques 84
4- Renforcement des capacités financières .84
5- Renforcement des capacités organisationnelles ..85
II-1.2 Au niveau de la mise en oeuvre du projet ..85
1- Les forces 85
2- Les faiblesses ..86
3- Les opportunités/potentialités .87
4- Les menaces 87
II-2 Les recommandations ...87
CONCLUSION GENERALE 90
BIBLIOGRAPHIE 94
ANNEXES 96
TABLE DES MATIERES ..103
LA CONTRIBUTION DU PPVCC AU RENFORCEMENT DES CAPACITES
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