UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
**********
ECOLE INTER-ETATS DES SCIENCES ET MEDECINE
VETERINAIRES
(E.I.S.M.V.)
ANNEE : 2005 N°30
PORTAGE DE GRAINS DE PLOMB ET
DES PARASITES DIGESTIFS CHEZ LES
OISEAUX D'EAU CHASSES AU SENEGAL
THESE Présentée et soutenue
publiquement
le 18 juillet 2005 Devant la Faculté de
Médecine, de Pharmacie et d'Odontologie de Dakar
pour obtenir le Grade de DOCTEUR
VETERINAIRE (DIPLÔME D'ETAT)
Par NAHAYO Adrien Né le 18 Juillet
1976 à Cyangugu (RWANDA) JURY
Président : Abdarahmane DIA
Professeur à la Faculté de Médecine, de
Pharmacie et d'Odontologie de Dakar
Directeur et
Rapporteur de Thèse : M. Justin Ayayi
AKAKPO
Professeur à l'E.I.S.M.V. de Dakar
Membres : M. Papa EL Hassane DIOP
Professeur à l'E.I.S.M.V. de Dakar
M. Yalacé Yamba KABORET Professeur
à l'E.I.S.M.V. de Dakar
Invité du Jury : M. Issa Seydina SYLLA
Coordonnateur régional de Wetlands International ;
programme pour l'Afrique de l'Ouest et Ancien Directeur des Parcs Nationaux du
Sénégal
COMITE DE DIRECTION
LE DIRECTEUR
o Professeur François Adébayo
ABIOLA
LES COORDONNATEURS
o Professeur Moussa ASSANE Coordonnateur des
Etudes
o Professeur Malang SEYDI Coordonnateur des Stages
et
de la Formation Post-Universitaire
o Professeur Germain Jérôme SAWADOGO
Coordonnateur Recherches et Développement
Année Universitaire 2004-2005
? PERSONNEL ENSEIGNANT EISMV
??PERSONNEL VACATAIRE
(PREVU) ??PERSONNEL EN MISSION (PREVU)
??PERSONNEL ENSEIGNANT CPEV
(PREVU)
A. DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET PRODUCTIONS
ANIMALES
CHEF DE DEPARTEMENT : Professeur Cheikh LY
S E R V I C E S
1. ANATOMIE-HISTOLOGIE-EMBRYOLOGIE
Serge N. BAKOU Maître - Assistant
Gualbert Simon NTEME- ELLA Docteur Vétérinaire
Vacataire
Moustapha AHAMET Docteur Vétérinaire Vacataire
Ismael SY Docteur Vétérinaire Vacataire
2. CHIRURGIE -REPRODUCTION
Papa El Hassane DIOP Professeur
Alain Richi KAMGA WALADJO Assistant
Nicole Edwige NEZZI Monitrice
3. ECONOMIE RURALE ET GESTION
Cheikh LY Maître de Conférences
agrégé
Kora Brice LAFIA Moniteur
4. PHYSIOLOGIE-PHARMACODYNAMIE-THERAPEUTIQUE
Moussa ASSANE Professeur
Rock Allister LAPO Assistant
Ibrahim Mahamat SALLE Moniteur
5. PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET
MEDICALES
Germain Jérôme SAWADOGO Professeur
Alpha Amadou DIALLO Moniteur
6. ZOOTECHNIE-ALIMENTATION
Ayao MISSOHOU Maître de Conférences
Agrégé
Arsène ROSSILET Assistant
Joachim TONONGBE Moniteur
B. DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT
CHEF DE DEPARTEMENT : PROFESSEUR LOUIS JOSEPH
PANGUI
S E R V I C E S
1. HYGIENE ET INDUSTRIE DES DENREES ALIMENTAIRES
D'ORIGINE ANIMALE (HIDAOA)
Malang SEYDI Professeur
Mlle Bellancille MUSABYEMARIYA Assistante
Khalifa Babacar SYLLA Attaché de recherche
BAHORO Olivier Moniteur
2. MICROBIOLOGIE-IMMUNOLOGIE-PATHOLOGIE
INFECTIEUSE
Justin Ayayi AKAKPO Professeur
Mme Rianatou ALAMBEDJI Maître de Conférences
Agrégée
Mlle Nadège DJOUPA MANFOUMBY Docteur
Vétérinaire Vacataire
Charle Olivier GOMSU DADA Moniteur
3. PARASITOLOGIE-MALADIES PARASITAIRES-ZOOLOGIE
APPLIQUEE
Louis Joseph PANGUI Professeur
Oubri Bassa GBATI Assistant
Gael Darren MAGANGA Moniteur
4. PATHOLOGIE MEDICALE-ANATOMIE PATHOLOGIQUE - CLINIQUE
AMBULANTE
Yalacé Yamba KABORET Maître de Conférences
Agrégé
Yacouba KANE Assistant
Mme Mireille KADJA WONOU Assistante
Gana PENE Docteur Vétérinaire Vacataire
Omar FALL Docteur Vétérinaire Vacataire
Charles Benoît DIENG Docteur Vétérinaire
Vacataire
Babacar OUEDRAOGO Moniteur
Ndeye Sokhna KEITA Monitrice
5. PHARMACIE-TOXICOLOGIE
François Adébayo ABIOLA Professeur
Félix Cyprien BIAOU Maître - Assistant
Assiongbon TEKO AGBO Attaché de recherche
Basile MIDINHOUEVI Moniteur
C. DEPARTEMENT COMMUNICATION
CHEF DE DEPARTEMENT : Professeur YALACE YAMBA
KABORET
S E R V I C E S
1. OBSERVATOIR DES METIERS DE L'ELEVAGE
Yao AKPO Docteur veterinaire vacataire
Arsene MEBA MEFOUA Moniteur
2. BIBLIOTHEQUE Mme Mariam DIOUF Documentaliste
3. SERVICE AUDIO-VISUEL Bouré SARR Technicien
D. SCOLARITE
Franckline ENEDE Monitrice
PERSONNEL VACATAIRE (Prévu)
1. BIOPHYSIQUE
Mme Sylvie SECK GASSAMA Maître de Conférences
Agrégée
Faculté de Médecine, de Pharmacie et odontologie
UCAD
2. BOTANIQUE
Antoine NONGONIERMA Professeur
IFAN - UCAD
3. AGRO-PEDOLOGIE
Modou SENE Docteur Ingénieur
Département « Sciences des Sols »
Ecole Nationale Supérieure d'Agronomie (ENSA THIES)
4. ZOOTECHNIE
Abdoulaye DIENG Docteur Ingénieur
Enseignant à ENSA - THIES
Léonard Elie AKPO Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
Kalidou BA Docteur Vétérinaire
(Ferme NIALCOULRAB)
5. H I D A O A
. NORMALISATION ET ASSURANCE QUALITE
Mme Mame S. MBODJ NDIAYE Chef de la division Agro-Alimentaire
de
l'Institut Sénégalais de Normalisation
. ASSURANCE QUALITE - ANALYSE DES RISQUES DANS LES
REGLEMENTATIONS
Abdoulaye DIAWARA Direction de l'élevage du
Sénégal
Ousseynou Niang DIALLO
6. ECONOMIE Oussouby TOURE Sociologue
PERSONNEL EN MISSION (Prévu)
1. ANATOMIE
Mohamed OUASSAT Professeur
I.A.V. Hassan II (Rabat) Maroc
2. TOXICOLOGIE CLINIQUE
A. EL HRAIKI Professeur
I.A.V. Hassan II (Rabat) Maroc
3. PATHOLOGIE MEDICALE
- Marc KPODEKON Maître de conférences
agrégé
Université d'ABOMEY-CALAVI(Bénin)
- Freddy COIGNOUL Professeur
Faculté vétérinaire de LIEGE
(Belgique)
4. ZOOTECHNIE
Sahidou SALIFOU Maître de Conférences
Agrégé
Université d'ABOMEY-CALAVI(Bénin)
5. CHIRURGIE REPRODUCTION
Hamidou BOLY Professeur
Université de OUGADOUGOU (Burkina Faso)
PERSONNEL ENSEIGNANT CPEV (Prévu)
1. MATHEMATIQUES
S.S. THIAM Maître-Assistant
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
2. PHYSIQUE
I. YOUM Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
T.P.
A. FICKOU Maître-Assistant
Faculté des Sciences et Techniques
UCAD
3. CHIMIE ORGANIQUE
Abdoulaye SAMB Professeur
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
4. CHIMIE PHYSIQUE
Abdoulaye KONE Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
T.P. CHIMIE
Rock Allister LAPO Assistant
EISMV - DAKAR
5. BIOLOGIE VEGETALE
K. NOBA Maître-Assistant
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
6. BIOLOGIE CELLULAIRE
Serge N. BAKOU Maître - Assistant
EISMV - DAKAR
7. EMBRYOLOGIE ET ZOOLOGIE
Bhen Sikina TOGUEBAYE Professeur
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
8. PHYSIOLOGIE ANIMALE
Moussa ASSANE Professeur
EISMV - DAKAR
9. ANATOMIE COMPAREE
DES VERTEBRES
Cheikh T. BA Professeur
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
10. BIOLOGIE ANIMALE (T.P.)
Serge N. BAKOU Maître - Assistant
EISMV - DAKAR
Oubri Bassa GBATI Assistant
EISMV - DAKAR
11. GEOLOGIE
. FORMATIONS SEDIMENTAIRES
Raphaël SARR Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques UCAD
. HYDROGEOLOGIE
A. FAYE Maître de Conférences
Faculté des Sciences et Techniques
12. CPEV
TP
Franckline ENEDE Monitrice
L'éternel est bon envers tous et ses
compassions s'étendent envers tous
ces
oeuvres.
Psaume 145 :9
DEDICACES
Je dédie ce modeste travail :
A Dieu le Tout le Puissant, Clément, et
Miséricordieux, qui m'a donné la grâce et la force pour
atteindre ce but.
A mon père MUTABURA Augustin.
A toi mon père que les voisins ont surnommé
mirimo (Les travaux), car tu as compris très tôt que seul
le travail paye, Trouve ici la récompense de tes efforts pour faire de
moi ce que je suis aujourd'hui et le témoignage de ma reconnaissance.
A ma mère MUKAHIGIRO Christiane.
Merci d'avoir sacrifié tous à ma réussite.
Tu n'as jamais baissé les bras. Que le seigneur te le rende au
centuple.
A Toute la famille MUTABURA. Pour l'éducation que vous
m'avez donné. Je vous doit tout.
A mes cousins GASHABIZI Gaspard et Mutuye Kwikosora Noël
« In memorium » Puisse Dieu le Tout Puissant et miséricordieux
vous accueille dans son paradis. Dans nos
pensées quotidiennes vous étés avec nous et
j'essayerai de suivre votre exemple dans la vie d'ici bas.
A mon grand frère KABAHIZI célestin et sa
famille.
En reconnaissance du soutien que vous n'avez cessé de
m'apporter dès que le besoin s'est fait sentir et ceci depuis
l'obtention de mon baccalauréat.
A ma grande soeur MUSABYEMARIYA Bellancille. Merci pour tous
A Monsieur NTAWUKURIRYAYO Jean Damascène. Si je suis
arrivé la c'est aussi grâce à vous. Vraiment merci
A mes frères et soeurs particulièrement Damien et
Domitienne pour le courage dont vous avez fait preuve.
A toi MUKAKANAMUGIRE Alice : Ce qui doit arriver arrive toujours
dans la vie. Merci pour le soutien que tu m'as apporté, et trouves ici
le témoignage de mon amitié.
A UMUHOZA KAREMERA Noella. Tu es plus qu'une soeur pour moi.
Merci pour les conseils.
A ma future famille (inchallah)
A la famille MONTEIL. Vous avez été ma famille
dès mon arrivée au Sénégal. Que Dieu vous
bénisse
A tous ceux qui m'ont aidé de près ou de loin.
Au Rwanda ma chère patrie et au Sénégal
terre d'accueil.
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, nous adressons nos sincères
remerciements :
Au Colonel SYLLA et tout le personnel de Wetlands international
à Dakar, pour les informations et les données qu'ils m'ont
fournies afin de réaliser ce travail.
Au professeur Louis Joseph PANGUI et tout le personnel de service
de parasitologie- helminthologie de l' EISMV pour leur contribution
A notre Professeur accompagnateur le colonel Papa EL Hassane
DIOP
Au Lieutenant Docteur Marius NIAGA et Commandant Abdoulaye DIOP
respectivement conservateurs de RSF de Guembeul et du PNOD de Djoudj. Ce
travail est le vôtre.
A la Famille NGARAMBE Canisius. Pour le soutien et l'estime que
vous avez su porter à mon égard depuis mon arrivée
à Dakar. Trouvez ici l'expression de ma sincère reconnaissance
A mes amis et camarades de la 32ème promotion
Ndiaga GUEYE
A Monsieur Aliou NACRO
A mes frères et soeurs pour vos encouragements
constants
A Pape NIANG et autres eco-gardes ainsi que l'ensemble du
personnel de la RSF de Guembeul, pour votre accueil et collaboration.
A l'ACTS, René BANCAL et Germain DOUAYERE pour l'aide
apportée pendant le prélèvement des
échantillons.
A monsieur SENE Moussa le technicien au laboratoire de MIPI, pour
sa collaboration A l' Amicale des Etudiants Rwandais au Sénégal
(AERS) pour sa confiance.
A tous mes amis de Dakar : Dr BAHORO Olivier, Dr KAZUBWENGE
Emmanuel, KANYANDEKWE Christine, Almou ADAMOU, Fabien SERUGENDO, Saadou MOUSSA,
MOUSSA BAZO, Souley KOUATO Bachir, KAMANZI Elisée, SHYAKA Anselme,
KABERA Fidèle , NIZEYIMANA Innocent, Landry , Sostène ,
François, MUMPOREZE Natacha, Carine NYIRIMANA, NAKURE Josine , Clarisse
INGABIRE, LALEYE, Dafany, Dominique ...
Aux étudiants vétérinaires Rwandais de
l'EISMV de Dakar
Beaucoup de personnes méritent des
remerciements et j'aimerai n'oublier personne. Si j'ai oublier votre nom ne
vous en offusquez pas. Croyez en ma très sincère
reconnaissance
A nos maîtres et juges
A notre Président de Jury de thèse,
Monsieur Abdarahmane DIA,
Professeur à la Faculté de Médecine,
de Pharmacie et d'Odontologie de Dakar
Nous avons été particulièrement
ému par l'enthousiasme et la spontanéité avec lesquels
vous avez accepté de présider notre jury de thèse
malgré vos multiples occupations. Vos qualités humaines et
scientifiques forcent notre admiration.
Nous vous prions de trouver ici l'expression de notre
sincère gratitude et de notre profond respect.
A notre maître, juge et Directeur de thèse,
Monsieur Justin Ayayi AKAKPO, Professeur à l'EISMV de Dakar
Vous nous avez fait un grand honneur en nous confiant ce
travail que vous avez encadré avec rigueur malgré vos multiples
occupations. Cela ne surprend guère quand on connaît vos
qualités humaines et scientifiques. Les moments passés ensemble
nous ont permis de découvrir en vous l'exemple même de la
simplicité, de la bienveillance et de l'amour du travail bien fait.
Que ce travail soit le langage de notre profonde reconnaissance.
Hommages respectueux.
A notre maître et juge, Monsieur Papa El Hassane
DIOP, Professeur à l'EISMV de Dakar C'est un réel
plaisir et grand honneur que vous nous faites en acceptant de juger ce travail.
Vos qualités humaine et scientifiques nous ont fascinées. Votre
rigueur et amour du travail bien fait seront le plus vivant souvenir que nous
garderons de vous
Veuillez trouver ici l'expression de notre profonde et
sincère gratitude.
A notre maître et juge, Monsieur Yalacé
Yamba KABORET, Professeur à l'EISMV de Dakar
Nous sommes très sensible à la
spontanéité avec laquelle vous avez acceptez de juger ce travail.
Vos qualités humaines et scientifiques ne nous laissent pas
indifférents.
Vous confirmez là, la générosité, la
totale disponibilité que vous avez toujours manifesté et
l'exemple que vous constituez en matière de rigueur scientifique.
Nous vous prions de trouver ici l'expression de notre profonde
admiration et nos sincères remerciements.
A notre invite du jury, Monsieur Issa Seydina SYLLA
Coordonnateur de Wetlands International, programme pour l'Afrique de l'Ouest,
et Ancien directeur des Parcs nationaux au Sénégal.
Vous nous avez aidé dans ce travail et vos conseils nous
ont servi et continueront à nous orienter :
Soyez rassurez de notre profonde considération.
Sincères remerciement et profonde gratitude :
LISTE DES ABREVEATIONS.
ACTS : L'Association de Chasse et du Tir au
Sénégal
AEWA : African-Eurasian Migratory Water Birds Agreement.(Accord
sur
oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie.
BM: Banque Mondiale
CITES: Convention pour le Commerce International des
Espèces Sauvages
de faune et de flore menacées d'Extinction.
EISMV : Ecole Inter- Etats des sciences et Médecine
vétérinaire
MIPI : Microbiologie immunologie pathologie infectieuse
OMT: Organisation Mondiale du Tourisme
ONCFS Office national de la chasse et de la faune sauvage
PNOD : Parc national des oiseaux de Djoudj
PNUE: Programme des Nations Unies pour l'Environnement.
UE Union Européenne
ZIC : Zones d'intérêts cynégétiques
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1 : La sarcelle d'été
femelle 18
Figure 2 : Canard souchet mâle 21
Figure 3 : Canard Souchet Femelle 21
Figure 4 : Le canard siffleur mâle 22
Figure 5 : Un groupe des canards siffleurs
mâles et femelles 22
Figure 6 : un couple d'Oie d'Egypte 24
Figure 7 : Deux Oies d'Egypte et les canetons
24
Figure 8 : Un groupe des Dendrocygnes Veufs
25
Figures 9 et 10 : Deux
dendrocygnes Fauves 26
Figure 11 : La Barge à queue noire en vol
27
Figure 12 : Les barges à queue noire
28
Figure 13 : Aileron droit d'une sarcelle
d'été mâle adulte 53
Figure 14 : Aileron gauche d'une sarcelle
d'été mâle Jeune 53
Figure 15 : Aileron droit d'une sarcelle
d'été Femelle adulte 53
Figure 16 : Aileron droit d'une sarcelle Femelle
jeune 53
Figure17 : Aileron gauche d'un Dendrocygne fauve
mâle adulte 54
Figure18 : Aileron gauche d'une oie d'Egypte
mâle adulte 54
Figure19 : Le gésiers portant 10 grains
de Plomb 57
Figure 20 : Les grains de plomb
récoltés 57
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau I : Situation des zones amodiées
dans la région de Saint-Louis 14
Tableau II : Répartition des oiseaux
47
Tableau III : Présentation des
espèces par sexe 52
Tableau IV : Présentation des
espèces par âge 52
Tableau V : Le portage de grains de plomb par
espèces 55
Tableau VI : Portage de plomb par sites 55
Tableau VII : Portage de plomb par sexe 55
Tableau VIII : Portage de plomb par âge
56
Tableau IX : Le portage de parasites par
espèces 58
Tableau X : Portage de parasites par site 58
Tableau XI : Portage de parasites par sexe 58
Tableau XII : Portage de parasites par âge
59
Tableau XIII : Nombre moyen de parasites par
oiseau et charge parasitaire
en fonction de l'espèce 60
Tableau XIV : Nombre moyen de parasites par
oiseau et charge parasitaire
en fonction des sites 60
Tableau XV : Nombre moyen de parasites par
oiseau et charge parasitaire
en fonction du sexe 60
Tableau XVI : Nombre moyen de parasites par
oiseau et charge parasitaire
en fonction de l'âge 61
Tableau XVII: Quantification des
différents contenus du gésier en fonction de l'espèce
62
Tableau XVIII : Quantification des
différents contenus du gésier en fonction des sites 62
Tableau XIX : Quantification des
différents contenus du gésier en fonction de l'âge 62
TABLE DES MATIERES
Pages INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE : GENERALITES
SUR L'AVIFAUNE AU SENEGAL 4
Chapitre I : AIRES D'HABITATION DES OISEAUX.
6
I.1. LES PARCS NATIONAUX 6
1.1.1. Parc national de la langue de barbarie 6
1.1.1.1 La faune 6
1.1.1.2. La flore 6
1.1.2. Le parc national des îles de la Madeleine 7
1.1.2.1. La faune 7
1.1.2.2 La flore 7
1.1.3. Parc National du Delta du Saloum (PNDS) 7
1.1.3.1 La faune 7
1.1.3.2. La flore 8
1.1.4 Le parc national des oiseaux du Djoudj 8
1.1.4.1. La faune 9
1.1.4.2. La flore 9
1.1.5 Le parc national de la basse Casamance 10
1.1.5.1. La faune 10
1.1.5.2.La flore 10
1.1.6. Le parc national de Niokolo-Koba 10
I.1.6.1. La faune 10
I.1.6.2. La flore 11
1.2. LES RESERVES 11
1.2.1. Réserve Spéciale de Faune de Guembeul 11
1.2.1.1. La faune 11
1.2.1.2. La flore 12
1.2.2. Réserve Ornithologique de KALLISSAYE (site de
KASSEL- Hilol) 12
1.2.2.1. La faune 12
1.2.2.2. La flore 12
1.2.3. Réserve naturelle de
Popenguine-Guéréo 12
1.2.3.1. La faune 13
1.2.3.2. La flore 13
1.3. LES ZONES D'INTERET CYNEGETIQUE 13
Chapitre II : LES OISEAUX D'EAU CHASSES AU SENEGAL
15
2.1. METHODES D'IDENTIFICATION DES OISEAUX 15
2.1.1. Identification par le bec 15
2.1.2. Identification par le plumage, la voix et la silhouette en
vol 15
2.1.3. Identification par le comportement migratoire 16
2.1.4. Identification par les parades nuptiales et le nid 17
2.2. LES ESPECES D'OISEAUX D'EAU CHASSEES 17
2.2.1. Les canards et oies 17
2.2.1.1. La sarcelle d'été (Anas querquedula)
18
2.2.1.1.1. Description 18
2.2.1.1.2. Habitat et distribution 18
2.2.1.2. Sarcelle à oreillon ( Nettapus auritus) 19
2.2.1.2.1 Description 19
2.2.1.2.2. Habitat et distribution 19
2.2.1.3. Canard pilet (Anas acuta) 19
2.2.1.3.1. Description 19
2.2.1.3.2. Habitat et distribution 20
2.2.1.4. Canard souchet (Anas clypeata spattula) 20
2.2.1.4.1. Description 20
2.2.1.4.2. Habitat et distribution 20
2.2.1.5. Canard siffleur (Anas penelope) 21
2.2.1.5.1. Description 21
2.2.1.5.2. Habitat et distribution 22
2.2.1.6. Oie de gambie.(Plectropterus gambensis) 22
2.2.1.6.1. Description 22
2.2.1.7. Oie d'Egypte (Alopochen aegyptiacus) 23
2.2.1.7.1. Description 23
2.2.1.7.2. Habitat et distribution 23
2.2.1.8. Dendrocygne veuf ( Dendrocygna viduat) 24
2.2.1.8.1. Description 24
2.2.1.8.2. Habitat et distribution 25
2.2.1.9. Le dendrocygne fauve (Dendrocygna bicolor) 25
2.2.1.9.1. Description 25
2.2.1.9.2. Habitat et distribution 26
2.2.2. Les limicoles. 26
2.2.2.1. La Barge à queue noire (Limosa limosa) 26
2.2.2.1.1. Description 26
2.2.2.1.2. Habitat et distribution 27
2.2.2.2. Bécassine des marais (allinago gallinago) 28
2.2.2.2.1. Description 28
2.2.2.2.2. Habitat et distribution 28
2.2.2.3. Le chevalier combattant (Philomachus pugnax) 29
2.2.2.3.1. Description 29
2.2.2.3.2. Habitat et distribution 29
CHAPITRE III : LA VALORISATION ET LA GESTION DE
L'AVIFAUNE 30
3.1. COMPTAGE ET SUIVI DU CHEPTEL 30
3.1.1. Comptage 30
3.1.1.1. Les moyens de comptage 30
3.1.1.2. Equipement et méthodes de comptage 31
3.1.2. Baguage 31
3.2. SUIVI SANITAIRE 32
3.2.1. Les maladies parasitaires 32
3.2.1.1. Les helminthoses du proventricule et du gésier
32
3.2.1.1.1. Capillariose 32
3.2.1.1.2. Amidostomose 32
3.2.1.1.3. Epomidiostomose 33
3.2.1.1.4. Spiruroses 33
3.2.1.2. Helminthose de l'intestin grêle 33
3.2.1.2.1. Ascaridiose 33
3.2.1.2.2. Trichostrongylose 33
3.2.1.2.3. Acanthocephalose 34
3.2.1.2.4. Cestodoses 34
3.2.1.2.5. Flagelloses 35
3.2.1.2.6. Coccidioses 35
3.2.2. Maladies bactériennes 35
3.2.2.1. Salmonellose 35
3.2.2.2 Pasteurelloses 35
3.2.2.3. Colibacillose 36
3.2.2.4. Ornithose-psittacose 36
3.2.3. Les maladies virales 36
3.2.3.1. Réovirose 36
3.2.3.2. Maladie de Derzy 36
3.2.3.3. Peste du canard 36
3.2.3.4. West Nil 37
3.3 LES DIFFÉRENTS USAGES DE L'AVIFAUNE
37
3.3.1. Usages non consommatrices 37
3.3.1.1. Ecotourisme 37
3.3.1.2. Tourisme classique 38
3.3.2. Les usages consommatrices 38
3.3.2.1 L'élevage des gibiers 38
3.3.2.1.1 Elevage extensive (Game ranching) 38
3.3.2.1.2 Elevage intensive (Game farming) 38
3.3.2.2. Récolte de l'avifaune (game cropping) 39
3.3.2.3. Capture et vente des oiseaux vivants 39
3.3.2.4. La chasse de l'avifaune 39
3.3.2.4.1. La chasse traditionnelle 39
3.3.2.4.2. La chasse touristique 40
3.3.2.4.3. Utilisation de la grenaille de plomb dans la chasse de
l'avifaune 41
3.3.2.4.3.1. Généralités sur le Plomb 41
3.3.2.4.3.2. Toxicité pour les oiseaux : le saturnisme
41
3.3.2.4.3.3. Toxicité pour les humains 42
3.4 CONCLUSION PARTIELLE 43
DEUXIEME PARTIE ETUDE EXPERMENTALE : PORTAGE DE GRAINS DE
PLOMB ET DES PARASITES DIGESTIFS CHEZ LES OISEAUX D'EAU CHASSES AU SENEGAL
44
Chapitre I : MATERIEL ET METHODES 46
1.1. RECHERCHE DE TERRAIN 46
1.1.1 Présentation de la zone d'étude 46
1.1.1.1 La Z.I.C des trois marigots Sud 46
1.1.1.2 La Z.I.C de Caïman-Djeuss Nord 47
1.1.1.3 La Z.I.C de Débi 47
1.2. EXAMENS DE LABORATOIRE 47
1.2.1. Matériel animal 47
1.2.2. Le matériel technique 48
1.3. MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE 48
1.3.1. Collecte des informations sur le terrain 48
1.3.1.1. Mode de capture 49
1.3.1.2. Prélèvement des échantillons 49
1.3.2 Analyse de laboratoire 49
1.3.2.1. Identification des espèces 49
1.3.2.2. Recherche des grains de plomb dans les contenus des
gésiers 50
1.3.2.3. Analyse des contenus des gésiers 50
1.3.2.4. Recherche des parasites dans les gésiers 50
1.3.2.5. Identification des parasites 51
1.3.2.6. Recherche des ookystes de coccidies et parasites
dans les intestins 51
1.4. ANALYSE ET TRAITEMENT STATISTIQUE DES
RÉSULTATS 51
Chapitre II : RESULTATS 52
2.1. LES MILIEUX DE VIE DES OISEAUX 52
2.2. DÉTERMINATION DES SEXES ET ÂGES DES
OISEAUX 52
2.3. PORTAGE DE GRAINS DE PLOMB 55
2.4. PORTAGE DE PARASITES DIGESTIFS 58
2.5. IDENTIFICATION DES PARASITES 59
2. 6 ANALYSE DES CONTENUS DES GÉSIERS
61
2.7 RECHERCHE D' OOKYSTES DE COCCIDIES DANS LES
CONTENUS
INTESTINAUX 63
Chapitre III. DISCUSSIONS ; RECOMMANDATIONS ET
PERSPECTIVES D'AVENIR. 64
3.1 DISCUSSION 64
3.1.1. Discussion de la méthodologie 64
3.1.1.1. Matériel utilisé 64
3.1.1.1.1. Zone d'étude 64
3.1.1.1.2. Matériel animal 65
3.1.1.2. Méthodes utilisées 65
3.1.1.2.1. La période d'étude 65
3.1.1.2.2. Prélèvements des ailerons,
gésiers et des intestins 65
3.1.1.2.3. Limites des études 66
3.1.2. Discussion des résultats 67
3.1.2.1. Portage des grains de plomb 67
3.1.2.2. Recherche des parasites 67
3.1.2.3. Analyse des contenus digestifs 68
3.2 RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES D'AVENIR
69
3.2.1 En direction de l'autorité sénégalaise
69
3.2.2 En direction des chasseurs et amodiateurs 69
3.2.3. Perspectives de recherche 70
CONCLUSION 71
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 73
« Par délibération la
Faculté de Médecine, de Pharmacie et d'Odontologie et l'Ecole
Inter - Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires de
Dakar ont décidé que les opinions émises dans les
dissertations qui leur seront présentées, doivent être
considérées comme propres à leurs auteurs et qu'elles
n'entendent donner aucune approbation ni improbation. »
INTRODUCTION
La faune sauvage est l'un des principaux atouts naturels de
l'Afrique. Admirer et chasser la faune sont une des raisons qui attirent les
touristes en Afrique. Pourtant, les organisations occidentales de
défense de la faune soutiennent qu'elle court un risque constant
d'extinction.
Dans la faune Africaine, les oiseaux d'eau sont parmi les
créatures les plus remarquables et les plus impressionnantes. Depuis des
millénaires, ils parcourent notre globe en volant sur des milliers de
kilomètres, depuis leurs aires de reproduction jusqu'à leurs
zones d'hivernage avant de refaire le chemin en sens inverse. Certains oiseaux
d'eau se reproduisent dans le haut arctique et hibernent près de
l'équateur. D'autres survolent tout le continent Africain en quête
de meilleures conditions. Pendant cette migration, certains oiseaux perdent
jusqu'à un tiers de leur poids et nombreux sont ceux qui ne reviennent
jamais. Cette vie d'éternels nomades, en plus d'une rivalité
constante entre conditions environnementales et exigences humaines rendent les
oiseaux d'eau extrêmement vulnérables.
Tout au long de leur vie, dans tous les lieux qui jalonnent
leur voyage, les oiseaux d'eau sont tributaires des zones humides non seulement
pour nicher et hiberner, mais aussi pour se reposer un moment avant la
prochaine étape de leur migration. Les oiseaux d'eau dépendent
donc de ces zones humides pour leur survie tout comme les chasseurs qui
dépendent d'eux pour l'assouvissement de leur passion. Pour capturer les
oiseaux, les chasseurs utilisent généralement les cartouches de
plomb. Or, les plombs de chasse sont extrêmement nocifs pour les oiseaux
qui les ingèrent. A cela s'ajoute le fait que ces plombs persistent de
manière tenace dans l'environnement. Selon les estimations, les plombs
de chasse tuent chaque année des milliers d'oiseaux d'eau dans le monde
entier. A plusieurs reprises, l'élimination massive d'oiseaux atteints
de saturnisme a été constatée au Canada et aux Etats-Unis
[7].
Pour une utilisation durable des ressources naturelles des
zones humides, il est primordial que les activités de chasse et de
tourisme, en général, ne polluent pas l'environnement de ces
zones qui doivent rester intactes et propres. Ainsi, l'abandon de la grenaille
de plomb toxique pour la chasse des oiseaux d'eau dans les zones humides est
une nécessite absolue.
En tenant compte de la pertinence de cette situation, nous
avons entrepris une étude dont l'objectif majeur est de chercher
l'impact réel du plomb de chasse sur la santé des oiseaux d'eau
migrateurs au Sénégal. Il s'agit de savoir si ces oiseaux
ingèrent les grains de plomb de chasse; et si c'est le cas, quelle est
la prévalence du saturnisme causé par le plomb de chasse chez ces
derniers afin de proposer des solutions alternatives.
Le second objectif de ce travail est de faire une étude
parasitologique particulièrement l'helminthologie digestive des oiseaux
d`eau au Sénégal et la distribution spécifique de ces
derniers en fonction des caractéristiques des différents
milieux.
Pour mieux cerner la question du portage de plomb et des
parasites digestifs chez les oiseaux d'eau au Sénégal, nous
allons adopter un plan binaire ; d'une part, nous évoquerons les
généralités sur l'avifaune au Sénégal et
d'autre part, nous analyserons l'impact du plomb de chasse sur la santé
des oiseaux d'eau au Sénégal et la parasitologie digestive chez
ces derniers. Ce qui nous permettra de faire des recommandations et de donner
des perspectives d'avenir.
Première partie : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
: Généralités sur l'avifaune au
Sénégal
Depuis 1960, le Sénégal a décidé,
par une action méthodique et constante de protéger sa nature, non
seulement ses animaux mais aussi ses plantes. Ce n'est donc pas par hasard
qu'il a été en Afrique noire le premier pays à avoir eu un
Ministère de l'Environnement. (SENGHOR cité par LARIVIERE et col
[43]). Ainsi, il existe au Sénégal des aires
protégées qui couvrent environ 21807 km2, soit 11,1% de la
superficie totale. Ces aires sont classées en plusieurs
catégories : forêts classées, périmètres de
reboisement ou de restauration, parcs nationaux, réserves naturelles
intégrales et réserves spéciales [1] [64] [67].
Pour une bonne protection des son patrimoine notamment les
réserves fauniques ; le Sénégal est également
signataire des conventions internationales suivantes [28]:
· Convention Africaine d'Alger
· Convention du Patrimoine Mondial (UNESCO)
· Convention de Ramsar
· Convention de Washington (CITES)
· Convention de Berne
L'avifaune du Sénégal est très
diversifiée et elle va des espèces extrêmement petites
telles que le troglodyte ou le roitelet , mesurant moins de 10 cm du bec
à la queue, aux oiseaux majestueux tels que la cigogne, le
pélican, le cygne ou l'aigle atteignant parfois plus de 2m
d'envergure[36][69]. On dénombre au Sénégal plus de 360
espèces différentes d'oiseaux [35].
Le Parc National des Oiseaux de Djoudj à lui seul
comporte environ 300 espèces differentes et plus de 3.000.000
d'individus, avec environs 160 espèces protégées par la
convention de Bonn 1977 et celle de Berne 1979 [3].
La plupart de ces espèces sont étroitement
adaptées à un milieu déterminé [22]. Le milieu dans
lequel on observe l'oiseau constitue donc en lui même un critère
de détermination. C'est pour quoi dans cette partie, nous
présenterons successivement : les aires d'habitation des oiseaux, les
caractéristiques des oiseaux d'eau chassés au
Sénégal enfin la valorisation et la gestion de l'avifaune.
CHAPITRE I : AIRES D'HABITATION DES OISEAUX.
Le Sénégal recense six parcs nationaux et quatre
réserves avec l'avifaune comme centre d'intérêt (Annexe:
1).
I.1. LES PARCS NATIONAUX
1.1.1. Parc national de la langue de barbarie
Crée le 9 Janvier1976, le parc national de la Langue de
Barbarie qui couvrait une superficie de 850 hectares a été
agrandi à plus de 2000 hectares en 1977[43]. C'est un
écosystème situé au sud de la ville de Saint-Louis entre
l'embouchure du fleuve Sénégal d'une part et la mer d'autre part.
Il comprend quelques lagunes et une mangrove rélictuelle [28].
1.1.1.1 La faune
La faune intéressante y est représentée
par l'avifaune essentiellement composée d'oiseaux d'eau qui s'y
reproduisent et y élèvent leurs jeunes ainsi que les
paléarctiques qui y passent la période hivernale [43]. Les
espèces les plus rencontrées sont :le pélican blanc, la
spatule blanche, le flamant rose, l'avocette. On y enregistre également
de nombreux passages des limicoles. Parmi les espèces nicheuses
recensées on compte le goéland railleur, la sterne d'Hansel, la
sterne Caspienne, la sterne royale, la sterne naine, la muette rieuse, la
muette à tête grise etc. Le phaéton
éthéré a également été observé
sur la langue de barbarie. Ces espèces occupent les îlots pendant
6 mois de l'année [21][43].
Les mammifères sont rares sur la Langue de Barbarie ;
seules trois espèces ont été observées :
l'écureuil fouisseurs, le lièvre à oreilles de lapin et le
zorille. Il y rencontre également poissons comme le dauphin commun qui
fréquente les eaux du littorale ainsi que plusieurs espèces des
tortues telles que Carette caretta, Eretmachelys imbicata, Dermochelys
coriacea et Chelonia mydas.
1.1.1.2. La flore
Elle est rare et est essentiellement constituée d'une
mangrove rélictuelle et de quelques pieds de baobabs. Les filaos et les
cocotiers y ont été introduits.
D'autres espèces végétales telles que
Ipomea prescaprae, Alternanthera maritima, Sporobolus spicatus, Sesuvium
partula costrum y sont aussi rencontrées. Aucun arbre ne pousse sur
ce site.
1.1.2. Le parc national des îles de la
Madeleine
Crée le 16 Janvier 1976, ce parc couvre une superficie
de 450 ha dont la grande majorité est en milieu marin. Se trouvant
à la proximité de Dakar, il met l'excursion aux îles de la
Madeleine à la porté du touriste le plus pressé [43]. Ses
îlots d'origine volcanique situés à 4 km au large de Dakar
sont caractérisés par la présence de deux sources d'eau
pendant l'année : l'une marine donc salée et l'autre souterraine
(douce) [25]. C'est l'un des plus petits parcs au monde par sa superficie.
1.1.2.1. La faune
L'avifaune constitue l'un des intérêts majeurs de
ce milieu protégé. On y trouve en effet le balbuzard, le fou de
basson, le faucon crécerelle, le faucon pèlerin, le fou brun, la
guifette noire, la tourterelle maillée, et surtout, le phaéton
éthéré et le grand cormoran qui nichent tous les deux sur
la grande île. On y trouve également les sternes [24] [28]. Parmi
les mammifères, citons la présence d'un chiroptère
(Roussetus aegyptiacus) et d'un rongeur (Mostamys eurythroleucus)
.
Au niveau des milieux marins, on signale la présence
des tortues marines (Carette caretta) et le passage d'au moins de 3
espèces de dauphin (Delphinus delphis, Sterna bredanensis, Stenellza
coeruleoalaba) lors de leurs migrations.
1.1.2.2. La flore
Elle est essentiellement composée de ligneux qui ont
développé une stratégie adaptative : les baobabs de
très petite taille (Adansonia digitata) improprement qualifies
de «baobabs nains », Euphorbia senegalensis, Comifora africana,
Ziziphus mauritania, Cissus quadrangularis, Jatropha curcas, Opuntia tuna,
Andropogon gayanus...[28]
1.1.3. Parc National du Delta du Saloum
(PNDS).
Créé en 1976, le parc national du Delta du
Saloum s'étend sur une superficie de 76000 hectares. Il est
considéré comme une réserve de la biosphère depuis
1981, et est devenu un site de la convention de Ramsar en 1984 [1] [23].
1.1.3.1. La faune
D'après LARIVIERE et col [43] et NUIDEMONA [56], la faune
y est largement dominée par l'avifaune. On y compte d'importantes
colonies de nicheuses telles que le héron garde boeufs,
le héron cendré, le héron Goliath, le
héron à dos vert, l'aigrette garzette, le goéland
railleur, la muette à tête grise, etc.
D'autres espèces y ont également
été observées ; il s'agi: de la guifette noire, de
l'hirondelle des cheminées, du busard des roseaux ainsi qu'une forte
densité de balbuzards et diverses espèces éthiopiennes
dont : le cordon bleu, le touraco gris, le touraco violet, le craterope brun,
le craterope à tête noire, etc.
Le cordon dunaire accueille de nombreux limicoles migrateurs
entre autres le Courlis courlieu, le chevalier gambette, le grand Gravelot, le
bécasseau sanderling, la sterne royale qui colonisent en grand nombre
l'île aux oiseaux [23] [29] [75]. Selon la DPN, 2000 cité par
DRAME, 2003 [29], cette île aux oiseaux est considérée
comme le premier site mondiale de reproduction des sternes royales. 21000 nids
y ont été enregistrés en 1998.
Les mammifères y sont représentés par le
guib harnaché, le chacal doré, l'hyène
tachétée, le potamochère, le patas, le colobe bai
d'Afrique occidentale. La présence de la panthère est
supposée mais reste controversée [1] [28].
1.1.3.2. La flore
Ce milieu protégé abrite la savane arborée
la plus septentrionale du pays, et également une importante mangrove,
des îles et des îlots [28].
La strate herbacée est constituée de
graminées dominées par Andropogon gayanus. La strate
arbustive est essentiellement constituée par Acacia seyal, Euphrobia
balsomifera, Calotropis procera et Piliostigma retucula. La
strate arborée quant à elle est une forêt constituée
d'espèces bien conservées telles que Daniela oliveri, Kaya
senegalensis, Detarium senegalensis, Parkia biglobosa, Tamarindus indica,
Borassus aethiopium.
1.1.4 Le parc national des oiseaux du Djoudj
Crée en 1971, ce parc national qui couvre 16000 hectares
est devenu un site de la convention de Ramsar en 1977 et un site du patrimoine
mondial en 1981 [28].
Ce parc est composé d'un ensemble de marais, de lacs et
de cours d'eaux permanents [53]. C'est donc une zone humide par excellence dans
un milieu Nord-sahélien déjà fortement marqué par
l'indigence de la pluviométrie, ce qui lui confère un rôle
essentiel dans le séjour de l'avifaune migratrice dont il constitue
l'une des plus fortes concentrations sur le continent [1] [17].
1.1.4.1. La faune
Elle est dominée par l'avifaune et près de 350
espèces d'oiseaux y ont été recensées. De novembre
à mars, le parc héberge la majorité des populations
Ouest-Africaines de pélicans blancs, de grands cormorans. C'est un
centre d'hivernage majeur pour les anatidés paléarctiques et un
centre de reproduction et de concentration hivernale pour les anatidés
Ethiopiens [36] [75].
Selon LARIVIERE [43], la présence d'une si forte
population des oiseaux pêcheurs montre à quel point les eaux de
Djoudj sont riches. En plus, le parc national des oiseaux du Djoudj se
présente comme une zone d'alimentation exceptionnelle pour les multiples
autres espèces dont les plus rencontrées sont outre les
pélicans blancs et le grand cormoran, le cormoran africain, l'oie
d'Egypte, le dendrocygne veuf, le canard pilet, la sarcelle
d'été, le canard souchet, la spatule blanche, la spatule
d'Afrique, le flamand rose, le flamand nain, l'anhinga d'Afrique, la grande
aigrette, l'aigrette garzette, le héron pourpré, le héron
grabier, le héron cendré, la grue couronnée, l'ibis
farcinelle, l'ibis tantale, la cigogne noire, la grande outarde, l'engoulevent
à longue queue etc. [17] [75] [77].
Les limicoles sont comptées parmi les espèces
les plus caractéristiques de ce site; ils y sont
représentés par la barge à queue noire, le chevalier
arlequin, le chevalier aboyeur, le chevalier combattant, l'échasse
blanche, l'avocette, le bécasseau variable, le bécasseau minute,
l'oecdinème du Sénégal, le vanneau armée, etc.
Parmi les rapaces, on peut citer le balbuzard, le busard des
roseaux, l'aigle pêcheur, le hibou des marais africains, la chouette
effraie. [28] [37] [70].
Concernant les mammifères, les plus
représentatifs sont le serval, le chat de Libye, la civette, la
mangouste, le phacochère et le chacal dont la population en forte
progression fait peser une réelle menace sur certaines espèces
d'avifaune [43]. Quelques lamantins y sont aussi signalés ; les primates
sont quant à eux, dominés par une forte présence des
patas. On mentionne également la présence du crocodile du Nil
dans le parc national des oiseaux du Djoudj [28].
1.1.4.2. La flore
Elle y est essentiellement de type sahélien, avec des
formations arbustives à tamarix, Acacia tortilis, Acacia rodiana,
Balanite aegyptiaca . Dans les zones inondées et
marécageuses, on note les peuplements de Thyiphea australis,
de Sporobolis sp, de Phragmites sp, de Nymphea
lotus, d'Oryza bartii, d'Eragostis sp et des plantes
halophiles du type solicornia [4][40]. Le problème singulier du parc de
Djoudj est la prolifération de Pistia stratoites
communément appelé salade d'eau ou chou du Nil, et
Salvinia molesta qui menacent la vie aquatique [1] [76].
1.1.5. Le parc national de la basse Casamance
Créé en 1970, le parc national de la basse
Casamance s'étend sur une superficie de 5000 hectares. Ce parc qui se
trouve entre Oussouye et Cap Skiring à 50 km de Ziguinchor est l'un des
zones les plus humides du pays avec une pluviométrie qui va
jusqu'à 1800mm de pluie par an en six mois [1] [28].
1.1.5.1. La faune
L'avifaune y est constituée par les espèces
paléarctiques, mais les espèces éthiopiennes à
affinité forestière y sont également bien
représentées .On y trouve : le grand calao à casque jaune,
le calao siffleur, le touraco vert, le malimbe à bec bleu, l'aigle
couronné, le vautour palmiste, le petit serpentaire, le rollier à
ventre bleu, le percnoptère brun et les diverses tourterelles (veineuse,
émerauldine à bec rouge, du cap à collier...)
1.1.5.2. La flore
Son intérêt réside dans le fait qu'il
représente le seul bloc résiduel de la forêt
guinéenne du Sénégal et un des plus septentrionaux du
continent; on y trouve des essences telles que : Uapaca togoensis, Lophia
lanceolata, Porineria excelsa, Cathormian africana, Erythrophleum
guineensis. Aux côtés de ces milliers d'hectares de
forêts hombrophiles, on trouve des mangroves et des savanes.
1.1.6. Le parc national de Niokolo-Koba
Crée en 1926 et classé comme parc refuge, il
devient en 1956 parc national. En 1981 il est classé comme une
réserve de la biosphère et le site du patrimoine mondial de
l'humanité dans la même année [1] [28]. Le Parc national de
Niokolo-Koba a un climat soudanien avec 5 mois de pluie durant l'année.
La précipitation moyenne annuelle est comprise entre 900 et 1000 voire
1300mm [30].
1.1.6.1. La faune
Elle est essentiellement composée de mammifères.
Plus de 80 espèces y ont été recensées [43]. Quant
à l'avifaune, près de 350 espèces y ont été
répertoriées dont le pélican blanc, la spatule blanche, le
héron Goliath, diverses aigrettes, la grue couronnée, le jaribou
du Sénégal, l'oie de Gambie, le canard casqué, le
dendrocygne veuf, l'ombrette . Parmi les limicoles on trouve : les vanneaux,
les pluviers, les chevaliers, les échasses, les jacanas,
l'oedicnème du
Sénégal, ainsi que les outardes, le grand calao et
les autres calaos, la pintade commune, les tourterelles, et les francolins
[4].
Pour ce qui concerne des espèces forestières, le
touraco violet, la perruche à longue queue, les semi-mangas et une
très grande variété des passereaux et environ 52
espèces de rapaces y sont également représentées
[49].
1.1.6.2. La flore
Le Parc national de Nikolo-Koba appartient au domaine des
savanes boisées soudaniennes et offre des paysages et des
écosystèmes classiques des plateaux [47]. L'existence des
prairies bien situées au coeur du parc et alimentées par un bon
réseau hydrographique dont certains axes permanents, (Gambie,
Koulountou) constitue l'un des points forts de l'intérêt de ce
milieu. Les steppes non boisées (arbustive et arborées), les
savanes (boisées et arbustives) et la forêt sec constituent
l'essentiel des paysages [30].
1.2. LES RESERVES
1.2.1. Réserve Spéciale de Faune de
Guembeul
Créée en 1983, c'est une réserve
spéciale de faune couvrant une superficie de 720 hectares. Elle est
devenue un site de Ramsar en 1984 [52].
Il s'agit d'une zone humide située au bord du fleuve
Sénégal et considérée comme complémentaire
du parc national des oiseaux de Djoudj.
1.2.1.1. La faune
La faune est dominée par l'avifaune avec essentiellement
les espèces
limicoles comme:l'avocette, la barge à queue noire, le
bécasseau variable, et aussi les sternes naines. On y trouve en outre le
pélican blanc, le flamant rose etc. [76]
La réserve spéciale de faune de Guembeul est aussi,
reconnu pour son importance dans la reproduction de l'avifaune [28] [70].
La faune terrestre autochtone est essentiellement composée
de mammifères dont le patas, le renard pâle, le phacochère,
le zorille, le lièvre à oreille de lapin, l'écureuil
fouisseur etc.
La faune introduite est composée de gazelles dorcas et de
la gazelle dama morrh. Les tortues terrestres quant à elles
bénéficient d'une bonne reproduction.
1.2.1.2. La flore
Une végétation de type sahélien
protégée par un enclos, s'y développe à l'abri des
dégradations anthropiques.
Cette protection par l'enclos a permis la
régénération naturelle et un bon développement des
espèces végétales locales : Acacia tortilis, Balanites
egyptiaca, Opuntia turca, Acacia albida [28].
1.2.2. Réserve Ornithologique de KALLISSAYE (site
de KASSEL- Hilol)
Située au nord de l'embouchure du fleuve Casamance, la
réserve Ornithologique de KALLISSAYE a été
créée en 1978. Elle couvre une superficie de 16 hectares [28]. Le
site de KALLISSAYE est constitué d'îlots sableux côtiers
régulièrement soumis à l'alternance immersion-
émersion. Son rôle essentiel est de sauvegarder des sites de
reproduction exceptionnels des oiseaux marins et dulçaquicoles.
Différentes espèces des laridés, d'ardéidés,
et de pélicans blancs s'y reproduisent. Le site de KASSEL-Hilol, est
également d'un grand intérêt ornithologique mais il n'est
pas encore classé ; il se situe à proximité des
KALLISSAYE.
1.2.2.1. La faune
D'après LARIVIERE et Col. [43], la pointe de KALLISSAYE
est un sanctuaire ornithologique où plusieurs espèces nichent.
Entre autre le pélican blanc, plusieurs sternes (caspienne, royale,
naine et pierregarin ), l'aigrette à gorge blanche, la phaéton
éthérée. Une petite île au milieu d'un vaste plan
d'eau y garantit une grande quiétude à une dizaine
d'espèces qui y nichent en même temps; cette
caractéristique est unique au Sénégal et assez rare d'une
manière générale dans le monde de l'avifaune. Cette
co-habitation de tant d'espèces donne lieu à toute une
série de stratégies de voisinage et à une stratification
des nichés écologiques [28].Le dauphin commun, le crocodile du
Nil, le lamantin et deux espèces au moins de tortues ( Chelonia
mydas et Carette caretta ) ont été signalés sur ce
site.
1.2.2.2. La flore
C'est un biotope de mangroves. La flore est une formation
côtière guinéenne, ayant les mêmes
caractéristiques avec celle de Eleais guineensis. Sur les
îlots à longue submersion, on trouve les herbacées
succulentes et des Ipomea maritimus qui offrent d'excellents supports
au couvées de colonies nicheuses.
1.2.3. Réserve naturelle de
Popenguine-Guéréo
Créée en 1986, la réserve naturelle de
Popenguine Guéréo couvre une superficie de 1.009 hectares dont
une partie marine et une partie terrestre clôturée. Les massifs du
cap de Naze constituent la partie essentielle de la réserve naturelle de
Popenguine Guéréo . Ils se caractérisent par un
promontoire rocheux situé face à la mer et qui s'étend sur
1800 mètres.
D'anciens documents d'origine portugaise attestent qu'ils
servaient au cours des siècles passés de lieu d'observation de la
migration des Cétacés [28]. Aujourd'hui ils constituent un point
de passage et de repas de la migration avienne.
1.2.3.1. La faune
C'est avant tout l'avifaune qui fait l'intérêt de
ce site ; outre l'avifaune locale, on y observe de nombreux passages d'oiseaux
en provenance d'Europe. Le merle bleu et le merle de roche y séjournent
plus ou moins longtemps en fonction des conditions climatiques. Certaines
autres espèces y séjournent plus longtemps ou toute
l'année ; telles sont : le francolin, la pintade commune, l'hirondelle
des cheminées, la bergeronnette printanière et la bergeronnette
grise, le rouge queue à front blanc etc. Grâce aux petits
aménagements hydrauliques effectués, de nouvelles espèces
s'y sont installées. Ainsi les poussins de dendrocygne veuf y ont
été observés en 1986. En ce qui concerne les
mammifères, on y observe le guib harnaché, le céphalophe
de Grimm, le chacal doré, le patas, le singe vert et grivet.
1.2.3.2. La flore
L'estuaire de la Somone, qui jouxte la réserve de
Popenguine-Guéréo dans sa partie sud a vu sa superficie en
mangrove augmentée au cours de ces dernières années
grâce au programme de gestion et de reboisement initié par
l'association des femmes qui gèrent ce parc. Cet
écosystème est fréquenté par les flamants roses,
les spatules blanches, les pélicans blancs, les dendrocygnes veufs et de
nombreux limicoles.
1.3. Les zones d'intérêt
cynégétique
Une zone d'intérêt cynégétique
(Z.I.C) représente une partie du territoire où le gibier et la
chasse présentent un intérêt économique majeur, et /
où la faune est susceptible, sans inconvénient sensible pour les
autres secteurs, d'être portée à un niveau aussi
élevé que possible, en vue de son étude scientifique ou de
son exploitation rationnelle à des fins touristiques et
cynégétiques( Annexe 3) [51]. Les Z.I.C sont des zones
établies à la limite des parcs, et jouent ainsi un rôle
indispensable et régulateur de l'excédent faunique et sont
pourvoyeuses de gibiers. Dans ces zones, on ne chasse que les espèces
non protégées ou partiellement protégées, selon une
liste annuellement arrêtée au ministère chargé des
eaux et forêts après l'avis du conseil supérieur de la
chasse et de la protection de la faune [63].(Annexe 6)
Au Sénégal, les Z.I.C sont au nombre de 67, sur
une superficie de 2.505.857 hectares [26]. Dans la région de
Saint-Louis, ces zones sont au nombre de 10 sur une superficie de 149.944
hectares et font l'objet d'une amodiation [68]. (Tableau I)
Tableau I: Situation des zones amodiées dans la
région de Saint-Louis
N°
|
Zones
|
Superficies (ha)
|
Départements
|
Amodiataires
|
1
|
Débi
|
7500
|
Dagana
|
ACTS
|
2
|
Trois marigots nord
|
10.000
|
Dagana
|
ACTS
|
3
|
Trois marigots sud
|
10.944
|
Dagana/Saint-Louis
|
René Bancal
|
4
|
Djeuss Sud
|
20.000
|
Dagana
|
SCIT(R.Simard)
|
5
|
Djeuss Nord
|
20.000
|
Dagana
|
Mounir Bourgi
|
6
|
Lac Guiers Ouest
|
20.000
|
Dagana
|
Alain Daniel
|
7
|
Caïman
|
15.000
|
Dagana
|
HBK. Investis.t
|
8
|
Nder /Yamane(LG Est)
|
10.000
|
Dagana
|
Alain Belasse
|
9
|
Exc Djeuss Nord et Sud
|
16.500
|
Dagana
|
Alioune Sow
|
10
|
Diawar Kassack
|
20.000
|
Dagana
|
Djibril Kane
|
Source : SENEGAL, 2004 : Bilan de la campagne
cynégétique 2003/2004.
La répartition géographique de l'avifaune au
Sénégal notamment dans la zone du delta du fleuve
Sénégal, justifie la place que ce pays occupe dans le tourisme
ornithologique au niveau régional voire continental. La diversité
spécifique de cette avifaune place le Sénégal parmi les
rares pays africains à pouvoir pratiquer la chasse touristique des
oiseaux. A titre d'exemple, pour la campagne cynégétique
2003-2004, cette zone a reçu 235 touristes chasseurs qui ont abattu
15647 gibiers à plumes dont 4424 gibiers d'eau sur un total de 4476
oiseaux d'eau chassés au Sénégal.
CHAPITRE II : LES OISEAUX D'EAU CHASSES AU SENEGAL
Pour mieux gérer son potentiel faunique en
général et avifaunique en particulier, chaque année le
conseil supérieur de la chasse et de la protection de la faune dresse
une liste des oiseaux qui ne sont pas protégés ou partiellement
protégés. Seules ces espèces peuvent donc être
chassées au Sénégal pendant la campagne
cynégétique en cour.
2.1. Méthodes d'identification des
oiseaux
L'identification d'un oiseau peut se faire par son bec, son
plumage, sa silhouette en vol, sa voix, ses parades nuptiales, son comportement
migratoire etc.
2.1.1. Identification par le bec
Le bec de l'oiseau, constitué de deux parties
cornées (mandibules), remplit diverses fonctions. Il permet de
rechercher, de capturer et, le cas échéant, de dilacérer
la nourriture. Il sert également à transporter des
matériaux pour le nid, à soigner le plumage et, au besoin se
défendre.
Bien que les limites établies entre les groupes soient
particulièrement glissantes, la forme du bec est souvent un bon indice
pour l'étude du mode de nutrition de l'espèce. Ainsi pour les
nombreux échassiers aussi appelés limicoles tel que le
héron, la cigogne ou encore de barge, un très long bec
proportionnel à leur tête, est nécessaire pour fouiller la
vase humide ou les eaux peu profondes.
Un rapace ne pourrait pas déchiqueter sa proie avec un
bec large comme celui d'un canard, et un oiseau qui se nourrit des graines
dures doit pouvoir disposer d'un instrument suffisamment puissant pour les
briser [38].
Les canards disposent ainsi d'une sorte d'épuisette avec
laquelle ils récoltent les particules de nourriture en filtrant l'eau.
Les oies utilisent aussi leurs becs pour brouter l'herbe.
2.1.2. Identification par le plumage, la voix et la
silhouette en vol
Les plumages sont l'apanage des oiseaux. Excepté le
bec, leur corps est entièrement recouvert des plumes. Le plumage donne
au corps de l'oiseau son aspect lisse et compact, conserve sa chaleur, le
protège de la brûlure du soleil, de l'humidité et
confère à l'espèce sa forme et sa couleur
caractéristique.
Outre ces rôles, la voix tout comme le plumage et ses
traits biologiques sont des indices de reconnaissance de l'espèce et
parfois même du sexe et de l'âge de l'oiseau [79].
Chez de nombreuses espèces, les plumes des ailes portent
des motifs colorés très contrastés. Ainsi, de nombreux
canards ont sur l'aile une tâche de couleur délimitée par
une bande
d'une autre couleur appelée le miroir. Le premier
plumage complet des jeunes est désigné sous le nom de plumage
juvénile. Il est d'ordinaire différent de celui des adultes.
Nombre d'espèces arborent durant la période de reproduction un
plumage aux couleurs et aux motifs très contrastés : c'est le
plumage nuptial. Pour le reste de l'année, le plumage de l'oiseau reste
plus terne : c'est le plumage d'hiver. Toutefois, c'est en hiver que le plumage
des canards mâles est plus beau alors qu'en été, ils sont
en éclipse [50].
Par ailleurs, bien que les expressions vocales de l'oiseau ne
soient pas forcément mélodieuses aux oreilles humaines, elles
sont si caractéristiques qu'elles permettent à elles seules de
l'identifier. Ainsi, le cri ou le chant est un critère d'identification
important pour l'ornithologue [4].
Les mouvements des oiseaux ou leur silhouette en vol sont
aussi caractéristiques et constituent un critère
d'identification. Ainsi, le cygne, le héron, la cigogne ou le
pélican blanc se reconnaissent aisément en vol à la
façon dont ils tiennent leur cou et leurs pattes. D'autres comme les
sarcelles ont des vols très rapides, en groupe compacts pouvant
atteindre des dizaines de milliers d'individus, avec un brusque changement de
direction.
2.1.3. Identification par le comportement
migratoire
En raison de leur aptitude au vol, qui n'a été
perdue que dans quelques cas particuliers, les oiseaux ont une certaine
indépendance vis a vis du milieu. Le comportement migratoire qui fait
que les phénomènes d'isolement géographique ne se
présentent guère chez les oiseaux, est aussi l'un des
critère d'identification d`un oiseau [79].
Certains ont pu coloniser les régions nordiques
où ils ne disposent pas de nourriture en quantité suffisante
toute l'année. Pendant la saison froide, ils migrent vers les
régions au climat plus favorable.
La plupart des oiseaux migrateurs voyagent seuls ou en petits
groupes ; d'autres se déplacent en grandes troupes.
Un oiseau sédentaire peut être observé
toute l'année dans la région où il niche. De nombreuses
espèces telles que l'ibis hagedash, le héron garde boeuf, anhinga
roux, le grébifoulque du Sénégal, le cormoran africain
(petit cormoran) ou l'ibis sacré ne quittent jamais leur territoire de
nidification ; d'autres comme la poule sultane, la sarcelle à oreillons,
le dendrocygne veuf ou encore la râle noir se dispersent dans un certain
rayon autour de celui-ci.
Les migrateurs nichent dans une zone autre que celle d'hivernage,
le plus souvent la zone de nidification est le nord et celle d'hivernage le sud
plus chaud [38].
2.1.4. Identification par les parades nuptiales et le
nid
Lors des parades, les mâles cherchent à attirer
l'attention des femelles de façon très diverses. Selon les
espèces, il peut s'agir des vols spectaculaires comme dans le cas du
vanneau coiffé, ou de démonstration mettant en valeur la taille
et la beauté de l'individu, comme chez le grand tétra ou encore
chez la grue couronnée.
De plus, le site et le mode de construction du nid varient
suivant les espèces. Ainsi, certaines espèces abritent leurs nids
dans les cavités des arbres ou dans les anfractuosités des roches
; on les appelle les cavernicoles. Les oiseaux nichant au sol quant à
eux, tapissent une dépression dans le sol, plus ou moins
dissimulée dans la végétation.
Le nombre d'oeufs pondus par la femelle varie également
selon les espèces. Chez de nombreuses espèces de rapaces, il n'y
en a généralement que 1 ou 2, mais la perdrix peut pondre 10
à 20. Souvent, on reconnaît par la morphologie et la couleur de
l'oeuf l'espèce à la quelle la ponte appartient. La taille, la
forme, la couleur et les taches des oeufs diffèrent d'une espèce
à l'autre.
Les jeunes oiseaux se répartissent en deux
catégories : les nidifuges qui sont déjà assez
développés pour quitter le nid quelques heures ou au plus tard
quelques jours après l'éclosion et les nidicoles dont le
développement est encore très incomplet au moment de
l'éclosion. Les colombidés, les rapaces et les passereaux sont
typiquement nidicoles. Par contre, les canards et les oies, les
gallinacés, les sternes et les limicoles sont typiquement nidifuges
[38].
2.2. Les espèces d'oiseaux d'eau
chassés
Au Sénégal, la liste des espèces
d'oiseaux d'eau autorisés à la chasse, et qui sont aussi des
oiseaux non protégés ou partiellement protégés, est
faite chaque année par le Ministère de l'Environnement en
concertation avec le conseil supérieur de la chasse et de la protection
de la faune. Il s'agit de certains canards et oies, ainsi que de certains
limicoles.
2.2.1. Les canards et oies
Les canards et oies chassés au Sénégal sont
: les sarcelles, les canards pilets , les canards siffleurs canards souchets
les dendrocygnes, les oies d'Egypte et les oies de Gambie.
Les figures illustrant cette présentation sont issues de
la source :
http//
www.oiseaux.net/oiseaux/anseriformes.html
2.2.1.1. La sarcelle d'été (Anas
querquedula)
2.1.1.1. Description
Elle mesure 37 à 41 centimètres de taille, 58
à 69 centimètres d'envergure, 36 à 43 millimètres
au bec, et pèse 250 à 600grammes. Au vol, le mâle se
distingue par le devant de l'aile gris bleu pâle [12] [59].
La poitrine brune contraste vivement avec le ventre clair. Au
repos, un large sourcil blanc sur la tête brune, des épaules gris
bleu et un large miroir vert bordé largement de blanc
caractérisent le mâle [4].
Le mâle en éclipse garde l'aile bleue et le sourcil
blanc ; les femelles quant à elles émettent une sorte de
crépitement [38] [59].
Figure 1 : La sarcelle d'été femelle
2.1.1.2. Habitat et distribution
La sarcelle d'été se nourrit la nuit sur les mares
et marais peu profonds pourvus de végétations ; elle se repose le
jour sur les grands plans d'eau.
La femelle pond une dizaine d'oeufs crème. L'incubation
dure 21 à 23 jours. Les canetons sont nidifuges; quelques heures
après l'éclosion, ils gagnent l'eau et entament les premiers
parcours exploratoires [59]. Sa longévité maximale est de 20 ans
[22] [62].
Migrateur paléarctique très commun d'octobre
à mars, elle hiberne dans la zone allant du Sud Mauritanien au Tchad en
passant par le Nord Sénégal. Toutefois, elle est aussi
signalée au Nigeria, au Gabon et au Cameroun [48] [62].
2.1.1.2. Sarcelle à oreillon ( Nettapus
auritus)
2.1.1.2.1 Description
Plus petite que la sarcelle d'été, avec 30
à 33 centimètres de taille, 50 à 60 centimètres
d'envergure et 23 à 27millimètres au bec, la sarcelle à
oreillon pèse 260 à 285 grammes et a une silhouette rondelette.
Elle se caractérise par son dos noir à reflets verdâtre,
son ventre blanc, ainsi que sa poitrine et ses flancs roux [35] [37].
Le mâle a la face blanche et une large tache verte
liserée de noir à l'arrière de la tête et du cou qui
est très visible. Le bec est jaune [12] [79]
Quant à la femelle, sa tête est blanchâtre
avec l'arrière du cou gris verdâtre. Le bec est orangé
[49].
En vol, la bande alaire blanche tranche nettement avec le dessus
foncé. Les flancs sont roux et le ventre est blanc [15]. La voix est un
faible sifflement [4].
2.1.1.2.2. Habitat et distribution
La sarcelle à oreillon habite les marais riches
à végétation flottante (nenumphars), les rizières
et même les forêts. On la trouve pratiquement partout pourvu que
l'habitat lui convienne [37]. C'est une espèce locale.
2.1.1.3. Canard pilet (Anas acuta)
2.1.1.3.1. Description
Les caractéristiques du canard pilet sont : 51 à
66 centimètres de longueur, 80 à 95 centimètres
d'envergure et 44 à 53 millimètres au bec; son poids varie entre
0,55 et 1,1 kilogrammes pour le mâle et entre 0,4 et 1 kilogramme pour la
femelle. C'est un canard assez grand et élancé [37]. Son cou est
long et sa queue pointue [59].
Son long cou se remarque quand il nage. En période
nuptiale, le mâle a un dessous blanc, les ailes gris brun, la tête
brun marron avec un trait blanc de chaque côté. Le cou est blanc
[4]. En éclipse, le mâle perd la couleur de la tête et
ressemble à la femelle sans être aussi tacheté qu'elle sur
le dos [70].
La femelle a le dos gris-brun et le dessous gris-blanc sale
taché de brun clair. La femelle est difficile à distinguer de la
femelle du siffleur, du colvert et du chipeau [69]. Ils se déplacent
couramment avec les sarcelles d'été, en vols rapides, souvent
nocturnes.
2.1.1.3.2. Habitat et distribution
Le canard pilet se nourrit dans les marais, se repose sur les
lacs, les lagunes côtières et les zones d'inondation.
Migrateur paléarctique présent en Afrique
d'octobre à mars surtout commun dans la zone allant du Sud - mauritanien
et du Sénégal au Tchad, il est rencontré aussi au Nord du
Nigeria et du Ghana [22] [48].
2.1.1.4. Canard souchet (Anas clypeata
spattula)
2.1.1.4.1. Description
Les caractéristiques du canard souchet sont : 43
à 56 centimètres de taille, 70 à 85 centimètres
d'envergure et 56 à 72 millimètres au bec, le canard souchet
pèse 0,5 à 1,1 kilogrammes. Au vol, le long et gros bec
spatulé le distingue des autres canards [12] [60].
Le mâle nuptial se caractérise par sa tête
vert sombre, sa poitrine et ses scapulaires blancs, ses flancs et son ventre
châtain, ainsi que son dos brun foncé [37] [50].
Pour le mâle éclipse, à part son bec en forme
de cuillère, il se caractérise par son devant de l'aile bleu
clair et le miroir vert séparé du bleu par un trait blanc [4].
La femelle bien que peu voyante, se distingue des autres
femelles de canard par : le bec, la silhouette assez massive, le cou court et
une bande bleuâtre plus ou moins apparente sur les côtés
[11].
En vol, la partie avant de l'aile est bleue. Le mâle est
l'un des seuls canards avec le ventre foncé et la poitrine blanche. Le
vol est assez lourd mais rapide [70].
Il nage avec l'avant profondément enfoncé dans
l'eau, le bec tombant. Il vit solitaire, par paire ou par petits groupes. La
voix est quasiment silencieuse en Afrique [37] [70]. En Europe, il émet
en vol, un « touk-touk » bas ou un « gagack » doublé
et bas chez le mâle [59].
2.1.1.4.2. Habitat et distribution
Le canard souchet fréquente les marais d'eau douce ou
saumâtre peu profonds et riches en invertébrés. La femelle
pond 8 à 12 oeufs dont l'incubation dure 22 ou 23 jours [22]. Comme chez
la grande majorité des canards, les petits sont nidifuges. Sa
longévité maximale est de 21ans [11]. Il est aussi un migrateur
paléarctique végétarien peu connu mais assez
répandu. Il niche dans des prés humides, les marais et
broussailles, du Sénégal au Tchad. Il est signalé aussi en
Guinée Bissau, au Burkina Faso, au Ghana et au Nigeria [48] [70].
Figure 2 : Canard souchet mâle
Figure 3 : Canard Souchet Femelle
2.1.1.5. Canard siffleur (Anas
penelope)
2.1.1.5.1. Description
Le canard siffleur mesure 75 à 86 centimètres
d'envergure, 45 à 51centimètres de longueur et 31 à 38
millimètres au bec, il pèse respectivement 0,4 à 0,95
kilogramme et 0,5 à 1,09 kilogrammes pour la femelle et le mâle
adulte [11] [37].
Sa tête est ronde et son bec gris-bleu est court. Ses
pattes sont également courtes et gris bleues [12].
Posé, le mâle a une tête rousse avec une
bande crème sur le sommet et le front. La poitrine est rose et le corps
gris. Le ventre est blanc et l'arrière du corps est noir. Quant à
la femelle, sa teinte est généralement rousse. Une bande claire
sur le côté n'est pas toujours bien visible [59].
Au vol, le dos est grisâtre et le devant de l'aile clair ou
carrément blanc chez le mâle adulte. Le ventre est blanc et les
flancs gris. Le mâle émet une sorte de sifflement [37] [70].
Figure 4 : Le canard siffleur mâle
Figure 5 : Un groupe des canards siffleurs mâles et
femelles
2.1.1.5.2. Habitat et distribution
Le canard siffleur fréquente les bords de mer ou eaux
continentales et se nourrit à terre ou en eau peu profonde [70].
L'incubation débute après la ponte du dernier oeuf et dure
habituellement 25 jours en moyenne [11]. La femelle passe environ 90% de son
temps sur le nid. Les petits sont nidifuges, ils quittent le nid environ 24
heures après l'éclosion Sa longévité maximale est
de 18 ans [22].
2.1.1.6. Oie de Gambie (Plectropterus
gambensis)
2.1.1.6.1. Description
Appelé aussi canard armé, L'oie de Gambie est
l'un des anatidés de très grande taille
caractérisée par : 75 à 100 centimètres de
longueur, 135 à 175 centimètres d'envergure, 57 à 63
millimètres au bec et un poids de 4-6,8 kilogrammes [4] [37].
Les deux sexes sont de couleurs semblables mais les mâles
sont nettement plus grands et plus lourds que les femelles [21] [79].
Au sol, il se distingue par sa taille, le dos noir à
faible reflet contrastant avec le dessous blanc sale [13][36]. Le miroir blanc
à l'aile est remarquable au vol [70]
C'est une espèce grégaire mais les mâles
peuvent se livrer à des violents combats en période de
reproduction.
2.1.1.7. Oie d'Egypte (Alopochen
aegyptiacus)
2.1.1.7.1. Description
Appelée également Ouette d'Egypte, c'est un
canard élancé avec 134 à 154 centimètres
d'envergure, 63 à 73 centimètres de longueur et 1,5 à 2,5
kilogrammes de poids [22] [37]. Il s'agit donc du plus grand des
anatidés de la zone, avec des jambes assez hautes, une teinte
grisâtre à roussâtre, une tâche marron autour de
l'oeil et une autre en bas de la poitrine ; le bec et les pattes sont
roses[59].
Posé, sa silhouette est élancée [79]. Sur
le côté, une barre blanche sur l'aile et un miroir verdâtre
est bien visible même au vol. Le bec et les pattes sont rouges
pâles [12] [50]. La taille et la couleur sont sans confusion possible
avec les autres espèces. Les femelles sont à peine plus claires ;
les jeunes sont plus pâles et n'ont pas de tache brun sombre sur la
poitrine et autour des yeux. La tache châtain sur le bas de la poitrine
est généralement bien discernable [4].
C'est une espèce grégaire vivant
généralement en groupe de quelques dizaines à plusieurs
centaines d'individus. Elle émet des cris peu bruyants rappelant ceux
d'oie domestique [37] [70]. La femelle pond 5 à 11 oeufs crèmes.
L'incubation dure environ 28 à 30 jours, assurée par la femelle
seule. Les naissances sont synchronisées. Les poussins sont
élevés par les deux parents. Les couples sont unis pour la vie
[22]. Le nid se trouve dans les cavités, sur le sol et même sur
les arbres [70]. Sa longévité maximum est de 25ans [11].
2.1.1.7.2. Habitat et distribution
L'oie d'Egypte habite les marais, les zones de crues, les
rizières, les berges ou îlots sableux des rivières, parfois
sur les terrains secs. Elle effectue des déplacements du sud Mauritanien
(17° N) et au Nord du Sénégal au Tchad et la R.C.A. On le
retrouve également en Guinée Bissau, en Guinée Conakry, en
Sierra Leone, au Bénin, au Nigeria, au Gabon, et dans la vallée
du Nil. Elle est absente des régions de forêt [48].
Figure 6 : Un couple d'Oie d'Egypte.
Figure 7 : Deux Oies d'Egypte et les canetons
2.1.1.8. Dendrocygne veuf ( Dendrocygna
viduat)
2.1.1.8.1. Description
Le dendrocygne veuf est un canard de taille moyenne, avec 38
à 48 centimètres de longueur, 67 à 78 centimètres
d'envergure, 45 à 53 millimètres au bec et 500 à 820
grammes de poids[37]. Sa silhouette est élancée et il est haut
sur pattes [12] [20].
Posé, il se tient fréquemment très
dressé grâce à ses longues pattes. La face et la gorge
blanches contrastent bien avec la nuque noire et le cou marron. Les flancs sont
rayés finement, crème sur noir. Le dos est rayé de couleur
brune et rousse, et la poitrine est châtain.
Au vol, c'est un canard lent, d'aspect sombre, à ailes
rondes, aux battements d'ailes lents à la tête blanche bien
visible [79]. Il est très grégaire et souvent
crépusculaire. L'immature a la face gris claire [4] [50]. Au vol, il
crie constamment avec une voix caractéristique.
La femelle pond 10-12 oeufs. L'incubation dure de 26 à
28 jours et est assurée par les deux parents qui défendent aussi
le nid. Les naissances sont synchronisées. Le couple a des liens
très forts et restent probablement unis pour la vie [22]. Le nid
léger est placé dans les hautes herbes, parfois loin de l'eau
[70].
Figure 8 : Un groupe des Dendrocygnes Veufs
2.1.1.8.2. Habitat et distribution
Les Dendrocygnes nagent relativement peu. Ils se nourrissent
sur les marais et rizières, et se reposent au bord des lacs, des
rivières et estuaires, souvent avec les Dendrocygnes fauves. Commun au
sud du 17°N, il est signalé presque partout .Il évite la
forêt [37] [70].
2.1.1.9. Le dendrocygne fauve (Dendrocygna
bicolor)
2.1.1.9.1. Description
Les caractéristiques de dendrocygne fauves sont : 45
à 53 centimètres de longueur, 72 à 75 centimètres
d'envergure, un bec de 40 à 50 millimètres et 621 à 755
grammes de poids, le dendrocyne fauve est un canard de taille moyenne ,
à silhouette élancée et haut sur pattes [79]. Au sol, il a
le même port dressé que le veuf mais il est un peu plus haut et
plus gros. Sa tête et toutes ses parties inférieures sont rousses,
son dos brun foncé [12]. Le dimorphisme sexuel n'est pas net [4].
Au vol, la silhouette est assez fine et comparable à
celle du veuf. Les sus-caudales et souscaudales blanches ainsi que les raies
crèmes aux flancs sont bien visibles. Les pattes dépassent
légèrement la queue [50]. Sa voix bruyante; et son cri en vol est
un excellent caractère [4] [70].
Figures 9 et 10 : Deux dendrocygnes Fauves
2.1.1.9.2. Habitat et distribution
Il se nourrit dans les marais et rizières et se repose
à découvert sur le bord des lacs et rivières. Ils sont
très grégaires mais souvent en compagnie de dendrocygnes veufs.
Au sol, il se tient dressé [37]. La femelle pond 8 à 15 oeufs
beige clair; l'incubation dure de 24 à 26 jours. Les deux parents
s'occupent des jeunes [22].
Le nid est souvent posé sur un tapis d'herbes aquatiques
au dessus de l'eau [37] [70]. Sa longévité maximum est de 20 ans
[11].
2.1.2. Les limicoles.
Les espèces très prisées par les chasseurs
au Sénégal sont essentiellement les barges à queue noire,
les bécasseaux et bécassines et les chevaliers.
Les figures illustrant cette présentation sont issues de
la source : Http//
www.oiseaux.net/oiseaux/charadiformes.html
2.1.2.1. La Barge à queue noire (Limosa
limosa)
2.1.2.1.1. Description
La barge à queue noire est un limicole d'assez grande
taille à allure élancée. Il a 36 à 44
centimètres de longueur, 70 à 82 centimètres d'envergure,
et respectivement 244 à 500 grammes et 160 à 440 grammes de poids
pour la femelle et le mâle adulte. Son bec très long, mince et
droit, est rose jaunâtre à pointe noire. La taille du bec varie
également en fonction du sexe : 79 à 123 millimètres chez
le mâle et 95 à 122 millimètres chez la femelle [37]. Les
pattes, grises verdâtres, sont très longues. Le cou est
également long [79].
En plumage nuptial, la tête, le cou et la poitrine sont
roux et le dessus brun-noir est maculé de roux et de gris. Les flancs et
le ventre blanc sont barrés de brun-noir [69]. En éclipse, le
dessus est gris-brun et le dessous plus pâle. Les Juvéniles ont le
cou et la poitrine roussâtres. Le sourcil pâle et assez net
[59].
Au vol, la queue blanche avec une très large barre
terminale noire et la large barre alaire blanche sont des critères
repérables même à grande distance [50]. Le vol est rapide,
droit et élevé [70]. Elle émet des cris rauques surtout en
groupe. Elle est grégaire, et vit parfois en bandes nombreuses.
2.1.2.1.2. Habitat et distribution
Figure 11 : La Barge à queue noire en vol
Photos 12 : Les barges à queue noire
27
La barge à queue noire vit dans les marais, les zones
d'inondations, les rizières, et les vasières littorales. C'est un
migrateur paléarctique qu'on retrouve au Sénégal et au
Tchad, mais il est rare en Guinée Bissau, en Sierra Leone et au Ghana
[48] [70].
2.1.2.2. Bécassine des marais (allinago
gallinago)
2.1.2.2.1. Description
C'est une bécassine de petite taille au corps
allongé, avec 25 à 27 centimètres de longueur, 44 à
47 centimètres d'envergure, 60 à 74 millimètres, et 72
à 180 grammes de poids. Les pattes grises verdâtres, sont assez
courtes et fines. Le bec, long et droit est brun foncé à base
brun rosé [50] [59]. Posée, sa tête est brune avec des
raies médianes fauves et une calotte sombre partagée par une raie
médiane claire au sommet du crâne. Le sourcil jaunâtre est
bien visible. La poitrine est brunâtre tachetée de brun, le ventre
est blanc et les flancs légèrement rayés [37]. Le bec est
incliné vers le bas, les ailes brun-noir sont bordées d'un fin
liseré blanc à l'arrière, le dos noir et roux fortement
rayé de jaunâtre et la queue rousse est bordée de blanc au
bout [70].
Le vol est assez rapide, avec des crochets. Au décollage
et en vol surtout crépusculaire, en petits groupes, elle émet un
cri typique, bref et rauque [4] [59] [79].
2.1.2.2.2. Habitat et distribution
Les bécassines des marais sont des migrateurs
paléarctiques présents d'août à mars-avril. Elles
fréquentent les plages boueuses des mares et marais,
généralement près d'un couvert végétal, ou
dans la végétation peu dense des différents types de zones
humides. Selon MACIKUNAS, 1998 [45], l'humidité du sol est le facteur
important qui détermine l'attrait de l'habitat pour les
bécassines des marais.
Ils sont communs du Sénégal au Tchad mais aussi au
Ghana, au Nigeria et au Cameroun [22].
2.1.2.3. Le chevalier combattant (Philomachus
pugnax)
2.1.2.3.1. Description
Le chevalier combattant mesure respectivement pour le
mâle et la femelle 26 à 32 centimètres et 20 à 25
centimètres de longueur, 54 à 58 centimètres et 48
à 52 centimètres d'envergure, 30 à 42 millimètres
et 26 à 34 millimètres au bec. Le mâle est plus grand et
plus lourd avec 91 à 262 grammes de poids contre 67 à 170 grammes
pour la femelle. Les pattes fines et longues peuvent être de diverses
couleurs : oranges, rouges, vertes, jaunes, grises etc. Le bec est assez court
et de couleur variable : orange, jaune, gris ou noirâtre [37].
Posé et en éclipse, le dessus est gris brun
tacheté de brun-noir et liseré blanc ce qui donne une impression
de dos « écailleux ». Le dessous est blanc, la poitrine et les
flancs sont gris brunâtre [4] . Nuptial, le mâle arbore une
collerette et une double crête de plumes érectiles et ses
« oreilles » de diverses couleurs ou se combinent le
noir, le brun, le roux et le blanc, lui donnent un cou gonflé au vol. Ce
plumage est rarement observé en Afrique [59] [70].
En vol, une étroite barre alaire blanche est visible au
milieu de l'aile longue et pointue. L'extrémité de la queue est
foncée avec une tâche blanche de chaque côté [79].
Les pattes dépassent peu la queue. Il est silencieux, mais les
gloussements gutturales occasionnels sur les lieux de parades ont
été observés [37] [59].
Il est très grégaire et les groupes compacts et
parfois très importants peuvent former de véritables nuages
[50].
2.1.2.3.2. Habitat et distribution
Migrateur paléarctique présent d'août
à mai, localement abondant [37], le chevalier combattant
fréquente les zones d'inondation, les bords des marais avec une
prédilection pour les rizières, surtout après la moisson
[75][76]. Commun du Sénégal au Tchad, sporadique au Ghana,
à l'Est du Nigeria, au Gabon, et parfois aux Iles du cap vert [57]
[70].
Ce qui précède montre la systématique des
différents oiseaux d'eau chassés au Sénégal. Par
ailleurs la chasse touristique des oiseaux d'eau, est l'un des moyens de
gestion et de la valorisation de son avifaune. Cette valorisation passe d'abord
par la gestion du cheptel y compris son suivie sanitaire dont l'importance pour
la santé publique n'est plus à démontrer
CHAPITRE III : LA VALORISATION ET LA GESTION DE
L'AVIFAUNE
Depuis toujours les hommes sont fascinés par les
oiseaux, par leurs aptitudes au vol, les couleurs de leur plumage, mais aussi
par leur chant. Certaines espèces sont également très
prisées pour leur viande et leurs sous produits. Pour éviter une
exploitation déraisonnable et totale de cette ressource qui peut souvent
se solder par des pertes irréparables, la valorisation et la gestion de
l'avifaune passent par : le comptage et le suivi sanitaire du cheptel mais
aussi par ses différents usages.
3.1. COMPTAGE ET SUIVI DU CHEPTEL
3.1.1. Comptage
Les comptages s'effectuent de préférence le
matin ou dans la soirée à cause des problèmes de
turbulence au milieu de la journée, en tenant compte des habitudes des
espèces. Ainsi les canards sont comptés sur les remises et les
reposoirs dans la journée, les laridés ou certaines limicoles sur
les lieux de passages ou en dortoirs (de préférence à
l'arrivée ou éventuellement au départ), les bihoreaux le
soir quant ils sortent des zones de végétation où ils se
tiennent durant la journée, les limicoles côtières sur les
reposoirs des marais [37].
3.1.1.1. Les moyens de comptage
Il existe plusieurs moyens et méthodes de comptage qui
varient en fonction des caractéristiques particulières de
l'espèce et du site.
Les comptages à poste fixe sont certainement les plus
utilisés et présentent de nombreux avantages tels que la
possibilité de faire plusieurs comptages des mêmes groupes
d'oiseaux, la reconnaissance spécifique des oiseaux, ainsi que la
stabilité de l'observateur. Par ailleurs son inconvénient est
l'exigence d'un certain nombre de précautions pour obtenir des
résultats fiables.
La voiture est plus généralement utilisée
comme moyen de déplacement et permet de s'arrêter à
volonté, de s'approcher d'assez près des oiseaux car ils n'ont
pas peur de véhicule mais de la silhouette humaine.
Le bateau ou la pirogue est un moyen de déplacement et de
comptage performant dans les secteurs à accès terrestre
réduits ou nuls tels que les marigots, rivières, fleuves et
petits lacs.
L'avion reste un moyen lourd mais obligatoire pour couvrir de
très grandes zones en un minimum de temps grâce à sa
rapidité. Il est indispensable pour des grandes zones telles que :les
deltas intérieurs, les grands lacs aux berges ou à surface
encombrée de végétations etc. Son inconvénient est
qu'il est bruyant et provoque souvent l'envol ou la plongée des oiseaux.
Par
rapport à l'avion l'un des plus grands avantages de
l'hélicoptère est la possibilité de voler à vitesse
très réduite, voire sur place [37].
3.1.1.2. Equipement et méthodes de
comptage
Le matériel de comptage varie en fonction des moyens
utilisés. Les instruments les plus fréquemment utilisés
sont les jumelles à longue vue, le compteur manuel, la carte du secteur,
la boussole et éventuellement le GPS (global positionning system), le
carnet, le crayon, le magnétophone, le manuel et/ou guide
d'identification.
Les méthodes de comptage utilisées varient plus ou
moins selon la taille, la disposition et la composition des groupes [37].
Pour les petits groupes, les oiseaux sont comptés
individuellement. Ce comptage est précis et offre la possibilité
de bien distinguer chaque espèce. Pour les groupes moyens posés
ou au vol, et comprenant quelques centaines d'oiseaux, le comptage se fait
généralement par paquet ou sous groupe de 10, 25, 50 oiseaux. La
grandeur de ce sous groupe initial dépend de la taille du groupe et
l'équivalent de ce sous groupe est ensuite reporté autant de fois
que nécessaire pour couvrir l'ensemble du groupe.
Pour les groupes plurispécifiques, on procède
différemment selon que les espèces sont reparties de façon
homogène ou hétérogène.
* Quand les espèces sont réparties de
façon homogène : on commence par compter l'ensemble du groupe,
ensuite on effectue quelques échantillonnages en comptant dans chaque
échantillon la proportion de chaque espèce ; on reporte ensuite
cette proportion à l'effectif total.
* Quand les espèces sont reparties de façon
hétérogène : on commence par compter
l'ensemble du groupe, ensuite on effectue un comptage pour chaque
espèce.
Pour les groupes importants, on procède de la
même façon que pour les groupes moyens, en se servant seulement
des fourchettes initiales beaucoup plus grandes (sous groupe de 100, 500,
1000), et en n'oubliant pas de faire varier la fourchette en fonction de la
densité des oiseaux. Pour les groupes en mouvement, le comptage
s'effectue selon les mêmes techniques mais il faut seulement être
rapide. On commence le comptage par les oiseaux situés en tête du
groupe.
3.1.2. Baguage
Le baguage systématique des oiseaux a commencé
en Lituanie en 1929. Cette technique qui consiste à poser les bagues est
un outil prépondérant, précis et irremplaçable pour
étudier de manière approfondie des oiseaux [58]. Les grands
mécanismes qui gouvernent la dynamique des populations aviennes et les
phénomènes de la migration ont été en grande partie
élucidés grâce au
baguage. Or c'est à partir d'une bonne connaissance de
la biologie des oiseaux et de leurs statuts, que peuvent être
développées les mesures de gestion et de protection
satisfaisantes, qu'il s'agisse d'élaboration et de mise en application
des règlements intérieurs à chaque Etat ou des conventions
internationales.
Il existe actuellement deux méthodes de baguages : le
baguage métallique permettant une identification par un numéro et
le baguage visuel dont les marques sont lisibles à distance[37].
3.2. SUIVI SANITAIRE
Il est désormais admis que l'existence de programmes de
surveillance sanitaire de la faune sauvage permet au pays de déceler
plus vite la présence de maladies et de prendre des mesures
appropriées [49][82]. Ici nous n'aborderons que les
principales maladies des anatidés qui peuvent être parasitaires,
bactériennes ou virales.
3.2.1. Les maladies parasitaires
Les principales maladies vermineuses des canards sont dues aux
capillaires localisés dans l'oesophage, aux ascaris situés dans
l'intestin grêle, aux hétérakis qui se développent
dans la lumière des caeca et plus rarement aux ténias
[27] [80]. La contamination se fait par la voie buccale dans des mares ou des
endroits boueux [78].
3.2.1.1. Les helminthoses du proventricule et du
gésier
3.2.1.1.1. Capillariose
C'est une infestation peu fréquente due à
Capillaria contorta. Ces vers ayant de 10 à 20
millimètres de long sur 500 micromètres de diamètre vivent
sur la muqueuse et dans la sous muqueuse et provoquent des troubles de
déglutition. Cette affection frappe surtout les canards à partir
de deux mois. Le cycle est direct et le ver de terre et les escargots sont des
hôtes intermédiaires. Chez les oies il existe également une
capillariose cæcale due à Capillaria anatis : ver de 1
à 3 centimètres de long dont le rôle pathogène est
mineur [72] [80].
3.2.1.1.2. Amidostomose
Elle est due à Amidostomum anser un
Trichostrongylidé de 1 à 2 centimètres de longueur sur 300
micromètres de diamètre, rougeâtre car hématophage
et possédant une capsule buccale avec des dents. C'est un des parasites
les plus fréquents et plus dangereux de l'oie. Il vit
inséré dans la muqueuse, la sous muqueuse et sous le
revêtement corné du gésier et absorbe de 375 à 444
millilitres de sang par ver et par jour [31] [32].
La primo-infestation ne serait pas immunogène, ce qui
expliquerait la présence parfois massive du parasite chez les oies
adultes [78].
3.2.1.1.3. Epomidiostomose
Parasitose due à Epomidiostomum uncinatum de
0,5 à 1 centimètres de long. Ce nématode présente
des appendices céphaliques typiques (bouche dirigée en avant,
tête à 12 épines). L'épidémiologie est
voisine de celle des amidostomum avec une même localisation, ce qui est
un facteur aggravant pour cette infestation [31] [32].
3.2.1.1.4. Spiruroses
Ce sont des affections du proventricules et du gésier
causées par :
* Echinuria uncinata qui est un nématode
blanchâtre de 1 à 2 centimètres de long, se reconnaissant
à sa cuticule portant quatre rangées longitudinales
d'épines. L'hôte intermédiaire est un mollusque aquatique :
la daphnée. Ce parasite est à l'origine des gastrites chroniques
chez les canards et oies.
* Tetrameres fissispina qui est un parasite des
cryptes glandulaires du proventricule , c'est un ver de 1 millimètre de
diamètre, hématophage, et ayant l'aspect d'une goutte de sang
[78]. Il a deux hôtes intermédiaires : la daphnée ou la
gammare. Les parasitoses massives entraînent des dysphagies et un
amaigrissement avec anémie [80].
3.2.1.2. Helminthose de l'intestin
grêle
3.2.1.2.1. Ascaridiose
C'est une affection parasitaire due à des nématodes
parasites de la famille des heterakidés qui comprennent deux genres :
* le genre Ascaridia 1 à 2 millimètres de
diamètre et 3 à 10 centimètres de long ; c'est un ver qui
vit dans l'intestin grêle ;
* le genre Heterakis de 1 à 2 centimètres de
long ; c'est un ver qui vit dans les caeca. L'hôte intermédiaire
est un ver de terre, mais dans la plupart des cas le cycle est direct [31]
[32]. Le rôle pathogène des Ascaridia tient à leur action
traumatisante sur la muqueuse intestinale et qui provoque une entérite
chez les oiseaux. Le nombre de vers est parfois tel qu'il provoque une
obstruction. Les déchets métaboliques des ascaridia sont aussi
toxiques pour l'hôte. Tout ceci explique le tableau clinique de cette
parasitose: amaigrissement, anémie, entérite et troubles nerveux
[80].
3.2.1.2.2. Trichostrongylose
Parasitose de l'intestin grêle et surtout des caeca due
à Trichostrongylus tenuis de quelques millimètres de
long. C'est une affection rare mais dans les cas graves les animaux meurent
d'une typhlite hémorragique avec des diarrhées.
3.2.1.2.3. Acanthocephalose
Deux espèces sont en cause :
* Echinorynchus minitus : C'est un ver rouge
orangé caractéristique dont la partie antérieure est
hérissée de piquants. Le mâle a 3 millimètres de
longueur sur 750 micromètres d'épaisseur, et la femelle a 10
millimètres de longueur sur 800 micromètres d'épaisseur.
Le cycle a deux hôtes : l'hôte intermédiaire est un
crustacé d'eau douce, le gammare ou un ver de terre. Il vit fixé
sur la paroi intestinale.
* Fillicolis anatis : de 1 à 8
millimètres de longueur suivant le sexe, blanchâtre. Il vit
fixé dans la partie moyenne de l'intestin grêle. Le cycle à
deux hôtes ; l'hôte intermédiaire est un crustacé
isopode d'eau douce : l'aselle [31][32]. Les signes cliniques des
acanthocéphaloses sont peu caractéristiques (amaigrissement et
diarrhée) [80].
3.2.1.2.4. Cestodoses
Les ténias responsables de ces parasitoses sont des
vers plats, segmentés en anneaux, fixés à la paroi
intestinale par un scolex à rostre parfois rétractile armé
des crochets ou des ventouses ou des deux. Ils peuvent mesurer de quelques
centimètres à quelque dizaines de centimètres .Les
espèces les plus fréquemment rencontrées sont :
* Hymenolepididés
C'est un ténia de petite taille caractérisé
par un scolex à rostre rétractile armé d'une seule
couronne de crochets [27] [80].
Ses segments sont plus larges que longs. Le genre le plus
rencontré est celui des Hymenolepis dont Hymenolepis abortiva
qui est un ténia de 2,7 millimètres de long contre 300
micromètres de diamètre ; Hymenolepis parvula qui est un
ténia de 1,5 millimètres à quelques centimètres de
longueur contre 275 micromètres de diamètre, et Hymenolepis
gracilis qui est un peu plus long avec 12 à 27 centimètres
de longueur contre 1,5 à 2 millimètres de diamètre. Tous
ces ténias ont pour la plupart un crustacé d'eau douce comme
l'hôte intermédiaire (gammare, copépode, cyclops) et
rarement un annélide (sangsue) ou un mollusque.
* Fimbriara: C'est un ténia de 2,5 à 40
centimètres de long sur 700 micromètres à 5
millimètres de large, avec un rostre invaginable de 10-12 crochets.
* Drépanidotenia: Un ténia de 3 à 12
centimètres de long sur 5 à 10 millimètres de large,
très petit scolex globuleux rétractile muni d'un rostre
cylindrique à 8 crochets. Aspect lancéolé :
les derniers anneaux sont plus étroits que ceux du
centre [31] [32]. L'intensité de l'amaigrissement et l'anémie
sont en rapport avec l'importance de l'infestation parasitaire [80].
3.2.1.2.5. Flagelloses
Elles sont dues à la prolifération des parasites
flagellés dans les parties terminales de l'appareil digestif. Les
symptômes sont en fonction de l'intensité de l'infestation: en cas
d'infestation sévère, la mortalité est importante en 24-48
heures après un amaigrissement rapide accompagné d'une
diarrhée profuse et le plumage terne [27][72] [73].
3.2.1.2.6. Coccidioses
Les coccidies des oies et canards seraient peu ou pas
pathogènes. Par ailleurs Eimeria truncata est responsable de la
coccidiose rénale chez l'oie, bien que cette affection parasitaire est
rare et se caractérise par l'insuffisance rénale s'accompagnant
des troubles soit locomoteurs et nerveux. Les coccidioses sont très
rarement décrites chez les canards [39][72][73][80].
3.2.2. Maladies bactériennes
Nous ne décrirons que les maladies les plus
fréquentes à savoir la salmonellose ; la pasteurellose,
colibacillose et l'ornithose-psittacose.
3.2.2.1. Salmonellose
La salmonellose affecte surtout les jeunes animaux,
principalement avant l'âge de 4 semaines. Son agent étiologique
est un bacille de la famille des entérobactéries du genre
Salmonella, très résistant dans le milieu
extérieur ; de nombreuses espèces sont incriminées dans
cette pathologie parmi lesquelles S .typhimurium. La contamination du
canard est assez fréquente sans extériorisation de la maladie.
[78] [80] Ainsi, l'infection reste latente et ne se déclenche
qu'à la faveur d'affections intercurrentes et de divers stress. Le
pronostic est toujours grave, puisque la mortalité peut atteindre15-20
p.100 de l'effectif [72] [73].
3.2.2.2 Pasteurelloses
Il existe deux manifestations de ces maladies en fonction des
agents étiologiques.
* Pasteurellose à P. multocida : le germe de
cette affection parfois appelée choléra, est Pasteurella
multocida ; plusieurs sérotypes existent qui se
caractérisent par l'absence de
réaction immunologique croisée La transmission se
fait par voie horizontale ; les symptômes sont peu
caractéristiques mais la mortalité peut atteindre 50 p.100 de
l'effectif.
* Pasteurellose à P.anatipestifer : beaucoup
moins fréquente que la pasteurellose à P. multocida ,
cette maladie affecte surtout les jeunes oisillons âgés de 3-6
semaines et la mortalité peut atteindre 50-100% [72] [73] [80].
3.2.2.3. Colibacillose
Les colibacilles sont des entérobactéries
habituellement saprophytes du tube digestif des oiseaux qui, placées
dans les conditions propices, peuvent exprimer leur pouvoir pathogène
notamment dans la sphère respiratoire. Le taux de mortalité peut
atteindre 5-10 p.100 de l'effectif âgé de 3-8 semaines [72] [73]
[80].
3.2.2.4. Ornithose-psittacose
C'est une maladie légalement réputée
contagieuse provoquée par une bactérie de petite taille
(Chlamydia psittaci,. Cette bactérie affecte les oiseaux
d'agrément, les oiseaux domestiques mais aussi les oiseaux sauvages en
liberté.
Le danger de cette maladie est sa transmission à
l'homme; il est ainsi souvent le révélateur d'une infection
animale méconnue (crypto-zoonose). Chez les oiseaux, le germe est
absorbé par la voie buccale mais chez l'homme la transmission se fait
essentiellement par la voie aérienne. L'épidémiologie chez
l'homme dépendrait des conditions majeures de la transmission de l'agent
causal. Hormis un léger coryza, les animaux atteints ne
présentent , le plus souvent, aucune atteinte clinique alors que 6
à 10 p.100 des pneumopathies humaines sont des ornithoses [80].
3.2.3. Les maladies virales
3.2.3.1. Réovirose
Le canard est sujet à une maladie virale
spécifique dont l`agent étiologique est un réovirus de la
famille des Reoviridae . La transmission est essentiellement
horizontale. La forme aiguë, plus classique, s'observe fréquemment
chez les animaux âgés de 10 à 30 jours et se
déclenche à la faveur d'un stress [80]. Les animaux atteints sont
prostrés, s'amaigrissent rapidement et la mort survient dans quelques
jours. Chez les canards d'élevage, la mortalité peut atteindre 20
à 40 p.100 [72][73][80].
3.2.3.2. Maladie de Derzy
C'est une maladie infectieuse virulente, très
contagieuse, due à un Parvovirus très résistant
dans le milieu extérieur. La contamination s'effectue à partir
des déjections d'animaux malades ou guéris [80]. La
mortalité peut atteindre 20 à 40 p.100 [72][73].
3.2.3.3. Peste du canard
Aussi appelée entérite à virus, cette
maladie infectieuse spécifique des anatidés est due à un
Herpes virus assez résistant dans le milieu extérieur. Elle est
peu contagieuse, affecte les sujets de tous âges ; la transmission est
essentiellement directe; la pénétration du virus se fait
par la voie orale ou nasale [78][80]. Classiquement la maladie évolue
sous une forme aiguë avec l'effet immunodépresseur, le taux de
mortalité est très variable allant de 10 à 90 p.100
[72][73].
3.2.3.4 West Nil
D'après BALANCA et HARS ,2004 [2], la
West Nil est une maladie virale remarquable par la diversité
géographique des ses émergences, que l'on attribue
généralement aux oiseaux migrateurs et à leurs
mobilités, au transport des moustiques et au réchauffement
climatique. Cette maladie originaire de l'Afrique est apparue depuis une
dizaine d'années en Israël, en Europe et en Amérique du
Nord.
L'agent étiologique est un virus qui se maintient par
un cycle de transmission continuelle entre moustiques piqueurs ornithophiles
(vecteurs) et généralement les moustiques du genre Culex,
et oiseaux (réservoirs). La maladie affecte principalement les
oiseaux mais aussi les mammifères dont les chevaux et les hommes.
L'infection reste souvent inapparente chez l'homme mais les symptômes
peuvent aller du simple syndrome grippal avec une forte fièvre à
la méningite et encéphalite grave et parfois mortelle.
Ce paragraphe sur le suivie sanitaire de l'avifaune nous a
permis de passer en revue l'épidémiologie des dominantes
pathologies des canards sauvages à savoir: les maladies parasitaires,
les maladies bactériennes et les maladies virales. La plupart de ces
maladies sont communes entre aux canards sauvages et aux canards domestiques,
raison pour laquelle un accent doit être mis sur leurs
intertransmissibilités mais aussi sur la transmission éventuelle
à l'homme de certaines maladies réputées zoonotiques.
3.3 LES DIFFÉRENTS USAGES DE
L'AVIFAUNE
L'avifaune peut faire l'objet d'une utilisation non consommatrice
ou consommatrice
3.3.1. Usages non consommatrices
Ce sont des usages dans lesquels aucun prélèvement
des ressources n'est pratiqué. Ces usages se limitent au tourisme de
vision avec ses diverses variantes
3.3.1.1. Ecotourisme
D'après l'Organisation Mondiale du Tourisme (O.M.T),
l'écotourisme rassemble toutes les formes du tourisme exercées
sur la nature et dans lequel la principale motivation est d'observer et
d'apprécier la nature ainsi que les cultures traditionnelles.
Pour l'Union Mondiale pour la Nature (U.I.C.N),
l'écotourisme rassemble les visites et voyages respectueux de
l'environnement dans des sites naturels relativement intacts motivés par
l'observation et l'appréciation de la nature. Bref l'écotourisme
est un tourisme de découverte de la nature qui valorise toutes les
composantes de l'écosystème [61] [67].
3.3.1.2. Tourisme classique
L'avifaune est très peu valorisée en Afrique
francophone comparativement aux pays anglophones de l'Afrique orientale
où le bird watching voire le bird twitching sont très
prisés. Actuellement seuls quelques rares parcs d'Afrique francophone
peuvent présenter un spectacle correct aux gens qui pratiquent ce
tourisme. Ce sont le parc de Waza au Cameroun, le parc de Zakouma au Tchad, le
ranch du Nazinga au Burkina Faso, le Gaunda en R.C.A, l'Akagera au Rwanda, et
le Djoudj au Sénégal [28].
Ce mode de valorisation n'a théoriquement aucun impact sur
le milieu hormis la construction des hôtels de qualité parfois
douteuse dans certains parcs nationaux [64].
3.3.2. Les usages consommatrices
Ce sont les usages qui consistent à prélever une
partie des ressources.
3.3.2.1 L'élevage des gibiers
3.3.2.1.1 Elevage extensif (Game ranching)
Dans ce type d'élevage les animaux sont libres sur un
vaste domaine clôturé, ou non . Les contacts avec l'homme sont
rares et les interventions sur les animaux sont exceptionnelles. Ce mode de
valorisation de la faune qui tend à la gérer de la façon
la plus rationnelle, n'a aucun impact sur cette ressource [15].
3.3.2.1.2 Elevage intensif (Game farming)
Les animaux sont gardés en captivité sur un espace
restreint : enclos, logettes, cages, bassin etc. Les interventions sur les
animaux sont fréquentes, le contact avec l'éleveur est quotidien,
ce
qui peut induire une semi-domestication. Cette technique se
rapproche de l'élevage classique et demande de ce fait les connaissances
zootechniques. Les espèces les plus concernées sont
généralement les oiseaux dont les produits et/ou sous produits
ont une assez forte valeur marchande telle que l'autruche pour son cuir, ses
plumes, ses oeufs et sa viande [42].
En dehors de la rentabilité, cette activité
pourrait avoir néanmoins un impact positif indirect sur l'avifaune
sauvage [13][14]. En effet, en fournissant sur le marché la viande
d'élevage, elle permettrait de diminuer la pression de la chasse et/ou
du braconnage sur l'avifaune sauvage mais d'enrichir notre basse-cour de
nouvelles espèces d'oiseaux [10].
3.3.2.2. Récolte de l'avifaune (game
cropping)
C'est un mode de valorisation de l'avifaune dans lequel on
prélève un certain pourcentage bien défini d'une
population animale. Ce pourcentage ou quotas est calculé de façon
à ce que les prélèvements ne compromettent pas , à
terme , la survie de la population concernée. Cette pratique est
destinée à contrôler l'effectif de la population animale de
façon à ce qu'il reste en adéquation avec la
capacité de charge [57]. S'il est correctement pratiqué, la game
cropping n'a qu'un impact négligeable sur l'avifaune.
3.3.2. 3. Capture et vente des oiseaux
vivants
Elle est surtout utilisée pour peupler les ranches
privés et les jardins zoologiques. La capture des oiseaux d'ornement est
particulièrement développée en Tanzanie qui est sans doute
le premier exportateur africain, mais également au Sénégal
et dans une moindre mesure en Guinée [18] [19] [42].
Au Sénégal, cette activité qui procure des
revenus très importants à de nombreux opérateurs
économiques est prévue de façon détaillée et
explicite par les articles D.6 et D.7 du code de la chasse et de la protection
de faune[63], et aussi par la convention de CITES. (Annexe 3 et4). Ainsi, comme
le souligne GROSMAIRE cité par NIANG [53], cette pratique date d'avant
1952 où la région du nord du Sénégal avait
exportée 278.701 oiseaux en direction de la France, du Danemark, de
l'Italie et des Etats Unis.
Pour l'année 2005, le quota annuel d'exportation
prévu pour 30 espèces concernées, est fixé à
673 000 oiseaux. (Annexe 3)
Cette pratique a donc certainement un impact sur les
populations cibles. On estime ainsi que pour 10 millions d'oiseaux
exportés par le Sénégal (dont la moitié
périra pendant le transport) 20 millions sont capturés [18].
3.3.2.4. La chasse de l'avifaune
3.3.2.4.1. La chasse traditionnelle
Par définition la chasse traditionnelle est une chasse
pratiquée par les populations pour des raisons alimentaires et non le
trophée. Cette chasse pratiquée selon les modalités
réglementaires qui varient d'un pays à l'autre, est aussi
appelée chasse de subsistance ou la chasse coutumière [13] [14].
Outre les caractéristiques des chasseurs, la chasse traditionnelle en
Afrique est caractérisée par l'absence apparente de règles
de chasse car dans la perception traditionnelle le gibier n'est pas « res
nullius » propriété de personne même s'il n'est
généralement pas propriété des hommes « simple
usagers de la propriété des esprits » [18]. Au
Sénégal, cette chasse est toujours d'actualité.
Cependant au plan juridique et institutionnel il n'existe
aucun texte ni aucune structure qui prend en charge cette pratique. Ce vide
juridique et institutionnel fait des chasseurs traditionnels des braconniers et
en tant que tels, ils sont susceptibles de poursuites judiciaires devant les
juridictions répressives pour violation de la législation de la
chasse et de la protection de la faune [51]. Par ailleurs, il existe au
Sénégal une chasse appelée chasse banale qui tend à
se confondre avec cette dernière, et se pratique dans les zones qui
n'ont pas fait l'objet d'amodiation et en dehors des réserves
spéciales de faune, parcs nationaux et forêts classées [66]
[68].
Ce mode de valorisation apporte peu à l'économie
nationale mais elle occupe une place importante dans l'économie locale.
Selon DIOP ,2004[26], la fourniture en protéines animales de bonne
qualité et à faible coût est l'apport essentiel de cette
activité aux populations. Cette chasse a normalement un impact minime
sur l'écosystème [54].
3.3.2.4.2. La chasse touristique
C'est un mode de chasse motivé par la recherche d'un
trophée et le goût du sport mais non par la récolte de la
viande ou le contrôle démographique [13] [41]. C'est une
activité organisée dans les zones cynégétiques
situées le plus souvent à la périphérie des aires
protégées. Cette localisation découle de l'idée que
ces dernières agissent comme des réservoirs dont le trop-plein se
déverse dans les zones de chasse où il est exploité [57]
[63].
C'est en effet une activité coûteuse
réservée aux expatriés ou à des nationaux
aisés puisque, outre l'achat des armes et munitions et les paiements de
diverses prestations de services des guides et des permis de chasse, le
chasseur doit verser une taxe aux services responsables de la gestion de la
chasse.
Selon NIANG [54], les études faites
par la coopération Française, la Banque mondiale (B.M) et l'
Union Européenne (U.E) sur la chasse touristique dans de nombreux pays,
l'ont reconnue comme le mode de valorisation de la faune assurant la
rentabilité la plus rapide et la meilleure. Elle demande moins
d'investissement que le tourisme classique, et procure des revenus
importants et immédiats. Concernant l'avifaune, les
gibiers sont soit les oiseaux locaux : francolins ou perdrix d'Afrique,
pigeons, pintades, tourterelles canards, oies, gangas etc. soit des
espèces migratrices paléarctiques tels que certains
anatidés et les limicoles [51], POMEROY et ABE, 1991 cité par
CORNELIS [18].
3.3.2.4.3. Utilisation de la grenaille de plomb dans la
chasse de l'avifaune
3.3.2.4.3.1. Généralités sur le
Plomb
Le plomb (Pb207,2182) existe dans la nature surtout
à l'état de sulfure de Plomb ( SPb) appelé Galène.
De symbole Pb et de numéro atomique 82 c'est un « polluant
optionnel ». Il est très lourd (d=11,3). Son point de fusion est
relativement élevé (327°C). L'eau oxygénée attaque
légèrement le plomb en donnant des hydroxydes plombeux [Pb (OH)
2] peu solubles dans l'eau mais assez pour la rendre toxique [74] [71].
Le plomb est une substance métallique extrêmement
toxique dont tous les effets physiologiques sont négatifs [7]. Selon
BINTEMA [9], le plomb empêche la production d'hémoglobine,
protéine sanguine responsable du transport de l'oxygène ; il peut
par conséquent entraîner une grave anémie mortelle. De
plus, le plomb peut affecter les systèmes nerveux et circulatoires, le
foie et le rein. Pourtant, les chasseurs de gibiers d'eau et les autres
chasseurs continuent de l'utiliser comme munition des fusils de chasse.
3.3.2.4.3.2. Toxicité du plomb pour les oiseaux :
le saturnisme
Chaque cartouche de fusil à plomb utilisée pour
chasser le canard et l'oie contient environs 280 plombs pesant au total entre
30-35 grammes. Un chasseur tire en moyenne 5-6 cartouches pour chaque oiseau
atteint, et seul un petit nombre de plombs atteint réellement l'oiseau.
Le reste retombe sur le sol ou dans l'eau [7]. Selon BEINTEMA
[8], au Canada par exemple, avant l'interdiction de la grenaille de plomb en
1991, la quantité de plomb déposée dans la nature
dépassait 2.000 tonnes par an. En France et en Espagne, ces chiffres
sont actuellement respectivement de 6.250 et 5.000 tonnes par an, soit 2
à 5 kilogrammes de plomb par chasseur et par an [83]. Or il faut
plusieurs dizaines d'années voire plusieurs siècles pour que ces
plombs se dissolvent dans l'eau. En outre, les sols des zones humides sont
souvent trop durs pour que les plombs disparaissent dans les sédiments.
Par conséquent, une grande majorité des grenailles de plomb
dispersées dans la nature restent en contact avec les oiseaux d'eau
pendant une très longue durée [46]. En 1894, le
naturaliste américain GRINELL cité par BAZ [7], a constaté
que les oiseaux d'eau pouvaient souffrir d'une grave intoxication saturnine par
suite d'ingestion de plomb. Selon ZOUN et KENNTNER [83], ces oiseaux picorent
délibérément sur le sol et avalent
les grains de plomb qu'ils confondent avec les aliments ou les
petits graviers et grains de sables destinés à faciliter le
broyage des aliments dans le gésier. En France, la fréquence de
cette ingestion au cours d'une seule saison est estimée entre 5 et 20
pour100 [7]. Une fois ingérés, certains plombs
sont évacués dans les intestins, mais nombreux sont ceux qui
restent dans le gésier et s'y dissolvent rapidement suite aux effets des
sucs gastriques acides combinés aux mouvements de broyage des aliments.
Le plomb ionique franchit alors la paroi intestinale et affecte le
système circulatoire, le système nerveux, le foie et les
reins.
Les oiseaux qui ingèrent 10 grains de plomb ou plus
mouront en quelques jours de saturnisme aiguë, en cas d'ingestion de 2
à 10 grains certains oiseaux pourront survivre mais d'autres
présenteront des symptômes de saturnisme chronique avec des
manifestions d'ailes tombantes, d'excréments aqueux et verdâtres,
de perte de poids, de comportement atypique , et mouront dans les deux ou trois
semaines qui suivent. Un oiseau n'ayant ingéré qu'un seul grain
de plomb, survivra généralement mais son système
immunitaire et sa fertilité seront affectés, car même une
faible plombémie gêne le stockage de l'énergie ce qui est
particulièrement problématique pour les oiseaux d'eau migrateurs.
Ces oiseaux ont l'habitude de se retirer dans les fourrées pour mourir
en toute tranquillité ; les chasseurs ont peu de chances de les trouver
en terrain découvert, car ils sont rapidement enlevés par les
prédateurs ou des charognards [8].
3.3.2.4.3.3. Toxicité du plomb pour les
humains
Les grains de plomb de chasse contenus dans la chair des
oiseaux, sont d'un moindre danger pour les humains. Comme nous ne
possédons pas un estomac musculaire, ces grains peuvent parcourir notre
système digestif sans avoir le temps de s'y dissoudre. Toutefois, si un
grand nombre de grains de plomb est retenu dans l'appendice, il peut conduire
à un saturnisme, même si chez certains patients l'appendice peut
contenir jusqu'à plus de 200 grains de plomb [83].
D'après BEINTEMA [9], c'est
plutôt la consommation de la chair d'oiseaux atteints de saturnisme qui
pourrait conduire à une intoxication par le plomb chez l'homme car en
moyenne 15 p.100 des oiseaux tués ont une plombémie
généralement supérieure aux normes sanitaires
acceptées (0,5 milligrammes de plomb par kilogramme de viande). Dans
certains échantillons d'enquête cette plombémie est 1500
fois supérieure.
Selon NIANG [55], le plomb est le seul élément
non essentiel qui, introduit dans l'organisme, n'a point de rôle
physiologique mais une série d'effets néfastes voire
délétères par perturbation des processus physiologiques.
Il se lie sur le groupement thiol des protéines et agit comme un poison
des enzymes, inhibant ainsi divers organes et systèmes enzymatiques,
d'où la diversité de ses effets. Parmi ceux-ci on peut citer :
* Les effets sur la synthèse de l'hémoglobine :
dès que le taux sanguin de plomb atteint 15 microgrammes par 100
millilitres, il inhibe plusieurs enzymes nécessaires à la
synthèse de l'hème et de l'hémoglobine [5] [6].
* Les effets sur les globules rouges : A leur niveau, le plomb
inhibe l'activité de la gluthation réductase (GR) ce qui
entraîne une diminution de gluthation réduit dans les
érythrocytes et une diminution de défense cellulaire contre le
stress oxydatif [81]. Il entraîne également une inhibition de
l'ATPase Na/K membranaire ce qui provoque une lyse cellulaire. Ce
phénomène permet de classer l'anémie saturnine parmi les
anémies hémolytiques [5] [55].
* Les effets sur les oxydations cellulaires :
l'activité pro-oxydante du plomb mise en évidence sur les
fibroblastes humains, a montré les effets cytotoxiques a des
concentrations très élevées [71] .
* Les effets au niveau du système nerveux : au niveau
du système nerveux central, le plomb altère l'homéostasie
calcique et interfère sur les processus cellulaires et
moléculaires ayant comme médiateur le calcium au niveau
membranaire et cytoplasmique. Il inhibe les mécanismes de captation et
de stockage des mitochondries , et interfère avec les neurotransmetteurs
comme la dopamine et la glutamate qui sont impliqués dans la
synaptogenèse, la prolifération cellulaire, mais aussi dans les
mécanismes de mémorisation et d'apprentissage [33] [34] [74] .
* Les effets au niveau des reins : le plomb provoque la
formation de complexes avec les protéines et provoque une fibrose
interstitielle ce qui conduit à une insuffisance rénale avec un
syndrome de FANCONI [55]. Ce syndrome est parfois compliqué de goutte ;
on parle de goutte saturnine [6] [44].
* D'autres effets toxiques du plomb ont été
signalés tel que la parotidite et la pancréatite, l'hypertension
artérielle, la perturbation de la spermatogenèse, la diminution
du volume de l'éjacula chez l'homme, les avortements spontanés
chez la femme, l'inhibition de la production d'ostéocalcine, inhibition
de l'activité des cytochromes P450, etc.
3.4 CONCLUSION PARTIELLE
Cette étude bibliographique nous a permis de rappeler
les généralités sur l'avifaune au Sénégal,
sur les espèces autorisées à la chasse, et sur les
différents moyens de gestion et de valorisation de l'avifaune dans le
monde en général et au Sénégal en particulier. La
pathologie des oiseaux d'eau et surtout celle des canards, mais aussi l'impact
toxicologique du plomb utilisé dans la chasse aviaire tant chez les
oiseaux que chez l'homme ont été présentés.
Dans la seconde partie, nous essayerons de rechercher et de
comprendre le danger que représente le plomb de chasse dans la gestion
des oiseaux d'eau mais également l'importance de l'helminthologie des
canards sauvages.
Deuxième partie :
ETUDE EXPERIMENTALE :
PORTAGE DE GRAINS DE PLOMB ET DES
PARASITES DIGESTIFS CHEZ LES OISEAUX D'EAU CHASSES AU SENEGAL
Le tourisme au Sénégal connaît un
véritable essor. La faune sauvage en général, et
l'avifaune en particulier y occupent une place importante. Or comme l'a dit
BLACOSKLONOV en 1968 « une gestion déraisonnable et totale des
ressources de la nature se solde souvent par des pertes irréparables
».
C'est donc dans l'optique d'une utilisation durable et
rationnelle de ces ressources à travers la chasse aux oiseaux d'eau que
ce travail a été initié. Cette étude qui allie une
enquête de terrain et une recherche de laboratoire a pour buts d'
d'étudier l'impact du plomb de chasse sur la santé des oiseaux
d'eau au Sénégal, c'est-à- dire savoir si ces derniers
ingèrent les grains de plomb sous forme de « grits », mais
également d'étudier la parasitologie digestive de ces oiseaux.
Cette partie est donc consacrée aux recherches que nous
avons menées. Dans un premier temps, nous aborderons le matériel
et les méthodes utilisés. Puis dans un second volet, nous
présenterons les résultats des différentes
méthodes. Enfin le dernier chapitre sera consacré à la
discussion du matériel et des méthodes utilisés ainsi que
des résultats obtenus, ce qui nous permettra de faire des
recommandations.
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
Ce chapitre présente le matériel et les techniques
qui ont été employés pendant cette étude ainsi
qu'une description détaillée des méthodes de collecte et
d'analyse des données.
1.1. RECHERCHE DE TERRAIN
La recherche de terrain comprend une étude du milieu ainsi
que la réalisation des prélèvements qui devront faire
objet d'examen de laboratoire.
1.1.1 Présentation de la zone
d'étude
Cette recherche a eu pour cadre les trois zones
cynégétiques du parc national des oiseaux de Djoudj situé
dans le delta du fleuve Sénégal. Cette zone
éco-géographique d'intérêt écologique
mondiale est située à environ une soixantaine de
Kilomètres au Nord de Saint Louis. Le bassin du Djoudj est occupé
dans ses parties basses par un système hydrographique assez complexe
constitué d'une série des lacs ou de mares (lac de Lamantin,
grand lac, khar etc.). Ce bassin qui correspond à une cuvette de 18 000
hectares, héberge des unités paysagères avec une
végétation assez variée constituée entre autres,
des complexes de Nymphéa, des Phragmites, de Tamarix
et des Arthrocnemum qui composent les hydrosères naturelles du
delta. Ce parc qui se situe à la frontière mauritanienne entre
les latitudes 16° 34'et 16° 54' Nord et les longitudes 16° 18' et 16° 33'
ouest, est une continuité du parc national de Dawling en Mauritanie. Le
parc national des oiseaux du Djoudj présente dix zones
d'intérêts cynégétiques (Z.I.C). Notre étude
a été réalisée dans trois de ces ZIC à
savoir: les trois marigots, caïman-Djeuss Nord et Débi.
1.1.1.1 La Z.I.C des trois marigots Sud
Cette zone couvre une superficie de 10.944 hectares. C'est une
zone très irriguée, dotée des mares artificielles. Son eau
est légèrement salée avec un pH légèrement
basique qui varie entre 7,5 et 8. Elle abrite une végétation
variée et composée essentiellement de : Sporobolis sp,
de Phragmites sp, Nymphea lotus, Oryza bartii, Eragostis sp et les
Tamarix.
Son potentiel faunique est largement dominé par
l'avifaune notamment les anatidés paléarctiques, et aussi des
limicoles et les anatidés éthiopiens. Dans cette zone, on trouve
également les mammifères dont les plus représentatifs sont
: les phacochères, les mangoustes, les chacals dorés et les patas
...
I.1.1.2 La Z.I.C de Caïman-Djeuss Nord
Il s'agit de deux zones (Caïman et Djeuss Nord) qui
couvrent une superficie respectivement de 15 000 hectares et 20 000 hectares,
et abritent des lacs, des marigots et des mares artificielles. Cette eau est
légèrement salée. Le pH augmente au fur de l'installation
de la saison sèche suite à l'évaporation et à
l'accumulation du sel. Les unités paysagères de ces zones
abritent une végétation variée et composée
essentiellement de : Sporobolis sp, Phragmites sp, Nymphea lotus, Oryza
bartii, Eragostis sp, Thyphan des Tamarix et les Accacia
nylotica. La faune quant à elle, y est largement dominée par
l'avifaune notamment les pélicans blancs, les cormorans, les oies mais
aussi d'autres anatidés tant paléarctiques
qu'éthiopiennes. Les limicoles mais aussi les rapaces tels que les
Balbuzards, les aigles pécheurs et le hibou des marais Africains y sont
fréquents. Concernant les mammifères, les Z.I.C de
Caïman-Djeuss Nord abritent une grande population de phacochères et
de chacals. Sur ces sites, on trouve également les varans et les
crocodiles.
1.1.1.1.3 La Z.I.C de Débi
Cette zone qui couvre une superficie de 7 500 hectares est une
zone inondable irriguée par des marigots, des mares et de nombreux
canaux. L'eau a un pH légèrement basique. Dans cette zone, les
unités paysagères abritent une végétation
variée et composée essentiellement de : Oryza bartii,
Eragostis sp, Thyphan, Phragmites sp, Nymphea lotus, Scirpus sp,
Sporobolis sp, Sporobolus robustus, de Tamarix senegalensis
et les Accacia nylotica. La faune y est essentiellement
dominée par l'avifaune notamment les anatidés
paléarictique, les anatidés éthiopiennes mais aussi par
des différents échassiers et limicoles. Les tourterelles et les
rapaces y sont également observés. Les mammifères quant
à eux sont essentiellement représentés par les
phacochères et les chacals dorés.
1.2. EXAMENS DE LABORATOIRE
1.2.1. Matériel animal
Cette étude a été effectuée sur 336
oiseaux d'eau tués, de sexes et âges confondus. Ces oiseaux ont
été chassés lors de la campagne cynégétique
2004-2005.
La répartition des oiseaux suivis est
présentée au tableau II.
Tableau II : Répartition des oiseaux
Espèces
|
Canard siffleur
|
Canard souchet
|
Dendrocygne fauve
|
Oie d'Egypte
|
Sarcelle d'été
|
Sarcelle à oreillons
|
Total
|
Effectif
|
5
|
3
|
12
|
2
|
297
|
17
|
336
|
1.2.2. Le matériel technique
Le matériel technique est constitué par le
pHmètre, une paire de ciseaux, un scalpel, une lame bistouri, les
sachets en plastique, les flacons, une glacière, les tiges en bois, les
fiches d'enregistrement (Annexe 5), le stylo et les marqueurs. Au laboratoire,
le matériel d'analyse est composé de :
* Des bacs en plastique, et des bacs en inox pour contenir les
échantillons ;
* Une paire de ciseaux pour ouvrir les gésiers en vue
d'analyser leurs contenus ; * Des sachets en plastique pour conserver les
contenus digestifs de chaque gésier * Une loupe pour visualiser les
parasites ;
* Une éprouvette graduée pour diluer du formol ;
* Une pince à dents de souris pour décapsuler la
muqueuse ;
* Un portoir pour la manutention des tubes à essai ;
* Les boîtes de Pétri ;
* Un microscope optique pour visualiser les parasites ;
* Les lames et lamelles ;
* Un bêcher ;
* Des tamis ;
* Une centrifugeuse ;
* De l'eau salée hypertonique ;
L'ensemble de ce matériel nous a permis d'analyser les
contenus des gésiers pour y chercher les grains de plomb. Il nous a
permis également de mettre en évidence les parasites dans la
lumière intestinale, au niveau de la muqueuse et la sous muqueuse des
gésiers.
1.3. MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE
1.3.1. Collecte des informations sur le
terrain
Sur le terrain, la collecte des informations a
été réalisée grâce à une fiche
établie pour consigner toutes les informations concernant les oiseaux et
leur milieu de vie. Celui- ci est caractérisé par trois
paramètres : le pH, la profondeur de l'eau et les espèces
végétales dominantes. Ces trois paramètres constituent des
critères décisifs dans la fréquentation et l'habitat des
oiseaux.
Pour mesurer la profondeur de l'eau, une échelle de 0
à 3 mètres a été utilisée. Le pH a
été déterminé à l'aide des bandelettes
indicatrices de pH dans les échantillons d'eau prélevés
sur chaque site. Ces mesures ont été prises lors des visites
hebdomadaires sur le terrain. Une moyenne est établie au bout des 11
semaines de notre étude. La détermination des espèces
végétales
dominantes, a été faite lors de nos visites sur le
terrain, mais aussi à l'aide d'information recueillies au centre de
recherches biologiques de Djoudj.
Les analyses de laboratoire ont été
effectuées aux laboratoires de Parasitologie et Helminthologie et au
laboratoire de Microbiologie Immunologie et Pathologie Infectieuse de l'Ecole
Inter-Etats des Sciences et Médicine vétérinaires de Dakar
(EISMV).
1.3.1.1. Mode de capture
Les oiseaux sur lesquels nous avons travaillé ont
été chassés pendant la saison cynégétique du
26 Novembre 2004 au 13 Mars 2005 pour les gibiers d'eau. Après une
journée de chasse, nous nous chargeons de récupérer les
prélèvements auprès des chasseurs. Les
prélèvements s'effectuent donc sur les oiseaux abattus la veille
à la fréquence de deux à trois fois par semaine.
1.3.1.2. Prélèvement des
échantillons
Le prélèvement des ailerons est
réalisé par section d'un aileron gauche ou droit au niveau de
l'axillaire. Les ailerons sont récupérés et
conservés au congélateur dans des sachets en pastique avant
d'être acheminés au laboratoire de Microbiologie Immunologie et
Pathologie Infectieuse (M.I.P.I) de l'E.I.S.M.V.
Pour les gésiers, les prélèvements sont
réalisés par section de l'organe au niveau du jabot et de
l'intestin grêle. Le gésier est récupéré et
conservé dans des sachets en pastiques en même temps que l'aileron
de l'oiseau correspondant. Les sachets sont ensuite conservés au
congélateur avant d'être acheminés au laboratoire de
Microbiologie Immunologie et Pathologie Infectieuse de l'E.I.S.M.V.
Enfin, nous procédons au prélèvement des
intestins par section d'une portion intestinale comportant une partie de
l'intestin grêle et une partie du gros intestin.
La portion est ligaturée aux deux bouts. Le nombre des
ligatures est variable et permet de reconnaître à quel oiseau
correspond l'intestin. Ces portions sont récupérées et
conservées dans des flacons contenants du formol à 10 pour 100.
Chaque flacon pouvait contenir de 5 à 8 intestins. Ces flacons sont
conservés à l'air libre avant d`être acheminés au
laboratoire de Parasitologie et Helminthologie de l'E.I.S.M.V.
1.3.2 Analyse de laboratoire
1.3.2.1. Identification des espèces
L'espèce, l'âge et le sexe des oiseaux ont
été identifiés à travers le plumage de leurs
ailerons. En effet, chez des nombreuses espèces, les plumes des ailes
portent des motifs colorés avec un contraste qui permet de les
identifier. Les mâles ont en général un plumage plus
contrasté
que celui des femelles et le plumage des jeunes est
différent de celui des adultes. Il est généralement moins
contrasté. Toutefois le contraste n'étant pas toujours
évident, il nous a fallu, plusieurs fois, tenir compte de la taille de
l'oiseau pour estimer son âge.
1.3.2.2. Recherche des grains de plomb dans les contenus
des gésiers
La recherche des grains de plomb ingérés par les
oiseaux à travers les contenus des gésiers se fait de
façon macroscopique. Cette méthode visuelle consiste à
vider le contenu du gésier dans un bac en inox ou dans une boîte
de Pétri. On sépare ensuite les graines végétales,
les grits et les débris végétaux. La recherche des grains
de plomb est réalisée à l'aide d'une loupe. Cette
recherche a été effectuée au laboratoire de M.I.P.I de
l'E.I.S.M.V.
1.3.2.3. Analyse des contenus des
gésiers
Le contenu des gésiers est vidé dans un bac en
inox ou dans une boîte de Pétri. On procède ensuite
à la séparation des graines végétales, des grits et
des débris végétaux. Une échelle de 0 à 3
points est utilisée pour chaque élément du contenu. Les
notations s'effectuent selon la prédominance de l'un ou l'autre
élément avec 0 pour l'absence totale d'un élément
et 3 pour sa prédominance. La note totale d'un gésier
étant 6 suite à la présence permanente des grits, ce qui
empêche d'avoir deux notes 0 dans un même gésier. Dans la
plupart des cas, tous les trois éléments sont présents
à des proportions différentes (3 -2-1 ou 1-2-3 ou 3-1-2, ou
encore 2-1-3). Par ailleurs, avec cette méthode à la fois
qualitative et quantitative, il est possible d'observer les trois
éléments avec les proportions homogènes (avec trois notes
2). Ce qui fait toujours un total de 6 pour chaque gésier.
1.3.2.4. Recherche des parasites dans les
gésiers
La recherche des parasites a été
également macroscopique. Les parasites sont d'abord recherchés
dans la lumière des gésiers et ensuite dans la muqueuse et la
sous muqueuse. Apres avoir vidé le contenu, on procède au
nettoyage des gésiers à l'eau courante, ce qui permet de
visualiser les corps des parasites. On procède en fin à la
décapsulation de la muqueuse pour mettre en évidence certains
vers qui restent accrochés à la sous muqueuse. Ces derniers sont
prélevés à l'aide d'une pince, comptés et mis dans
des tubes vénojects dans lesquels nous avons pris le soin de mettre du
formol à 10% pour les conserver avant de les identifier.
1.3.2.5. Identification des parasites
L'identification des espèces, a été faite
par échantillonnage. Pour les tubes contenant 1 à 10 parasites,
deux sont prélevés et pour ceux contenant 10 à 20
parasites, trois sont prélevés et pour les tubes qui contiennent
20 à 30 parasites, quatre sont prélevés. Les parasites
sont donc retirés du formol et plongés dans le Polyvinyle de
Lactophénol pendant 2 à 5 minutes avant d'être
visualisés au microscope aux grossissements 10 et 40.
1.3.2.6. Recherche des ookystes de coccidies et parasites
dans les intestins
La recherche des ookyste des coccidies et des parasites dans
les intestins a été effectuée à l`aide d'une
méthode double. La méthode macroscopique qui consiste à
rechercher des parasites dans les contenus intestinaux après le
tamisage, et la méthode microscopique qui consiste à recherche
les ookystes des coccidies dans le filtrat.
Le contenu intestinal est vidé dans une boîte de
Pétri contenant l'eau. La solution est ensuite filtrée à
l'aide des trois filtres des calibres décroissant, ce qui permet de
chercher les parasites du plus gros filtre au plus petit mais aussi des oeufs
dans le filtrat enrichi. L'enrichissement utilisé est également
une double technique qui combine la sédimentation et la flottation.
Après avoir centrifugé le filtrat à
3000-4000 tours pendant 5 minutes, le surnageant est versé. Le culot est
complété avec de l'eau salée hypertonique. Une lamelle est
posée sur le ménisque supérieur de la suspension pendant 5
minutes et les oeufs qui flottent viennent s'y accoler. On enlève
ensuite la lamelle qu'on pose sur une lame porte-objet et enfin la
préparation est examinée au microscope optique aux faibles
grossissements (10 et 40).
1.4. ANALYSE ET TRAITEMENT STATISTIQUE DES
RÉSULTATS
Le traitement des données a été conduit
au moyen d'outils informatiques comme le tableur « EXCEL » pour la
saisie régulière des données recueillies. A partir de ces
données, on calcule les moyennes et les écarts types. Les
variables ont été ensuite créées pour pouvoir
réaliser les analyses statistiques descriptives et les analyses des
variances à l'aide du logiciel SPSS (Statistical Pactage for the Social
Sciences Personal Computer).
CHAPITRE II : RESULTATS
Ce chapitre présente les résultats obtenus à
l'aide des différentes méthodes utilisées tant sur le
terrain qu'au laboratoire.
2.1. LES MILIEUX DE VIE DES OISEAUX
Les caractéristiques des milieux de vie des oiseaux ont
été déterminées. En effet nous avons trouvé
sur les trois sites d'investigation :
* un pH variant entre 7 et 8 ;
* la profondeur de l'eau variant de 1,3 à 1,7
mètres à Débi ; de 1,6 à 2 mètres au
CaïmanDjeuss Nord et de 1,5 à 1,8 aux trois marigots Sud.
* Concernant les espèces végétales
dominantes ; nous avons trouvé sur les trois sites la
végétation composée essentiellement des mêmes
espèces telles que Sporobolis sp, Phragmites sp, Nymphea lotus,
'Oryza bartii, 'Eragostis sp et les Tamarix
2.2. DÉTERMINATION DES SEXES ET ÂGES DES
OISEAUX
Au total 336 oiseaux répartis en six espèces ont
été prélevés. Le sexage et la détermination
de l'âge n'a été possible que sur 273 (environ 81,3%)
sujets de notre échantillon. Les résultats obtenus sont
présentés dans les tableaux III et IV.
Tableau III. Présentation des espèces par
sexe
|
Canard siffleur
|
Canard souchet
|
Dendr. fauve
|
Oie d'Egypte
|
Sarcelle d'été
|
Sarcelle à
oreillon
|
Total
|
Femelles
|
0
|
2
|
10
|
0
|
93
|
2
|
107
|
Mâles
|
4
|
1
|
2
|
2
|
142
|
15
|
166
|
Total
|
4
|
3
|
12
|
2
|
235
|
17
|
273
|
% du total
|
1,5%
|
1,1%
|
4,4%
|
0,7%
|
86,1%
|
6,2%
|
100%
|
Tableau IV. Présentation des espèces par
âge
|
Canard siffleur
|
Canard souchet
|
Dendr. fauve
|
Oie d'Egypte
|
Sarcelle d'été
|
Sarcelle à
oreillon
|
Total
|
Adultes
|
4
|
3
|
12
|
2
|
213
|
14
|
248
|
Jeunes
|
0
|
0
|
0
|
0
|
22
|
3
|
25
|
Total
|
4
|
3
|
12
|
2
|
235
|
17
|
273
|
% du total
|
1,5%
|
1,1%
|
4,4%
|
0,7%
|
86,1%
|
6,2%
|
100%
|
Ainsi, les résultats de cette détermination
donnent : 166 mâles contre 107 femelles soit des pourcentages respectifs
de 60,8% et 39,2%, et 248 adultes environ 90,8% contre 25 jeunes soit 9,2%.
Figure : 13 Figure : 14
Aileron droit d'une sarcelle d'été mâle
adulte Aileron gauche d'une sarcelle d'été mâle
Jeune
Figure : 15 Figure : 16
Aileron droit d'une sarcelle d'été Femelle adulte
Aileron droit d'une sarcelle Femelle
Jeune
Figure:17 Aileron gauche d'un Dendrocygne fauve mâle
adulte
Figure:18 Aileron gauche d'une oie d'Egypte mâle adulte
3.3. Portage de grains de plomb
Les tableaux V, VI, VII, et VIII présentent le portage
de grains de plomb observé chez les oiseaux d'eau chassés au
Sénégal, en fonction de l'espèce d'oiseau, du site de
chasse, du sexe et de l'âge de l'oiseau.
Tableau V. Le portage de grains de plomb par
espèce
Espèces d'oiseaux
|
Nombre prélevé
|
Nombre Portant de plomb
|
Effectif
|
%
|
Canard siffleur
|
5
|
0
|
0
|
Canard souchet
|
3
|
0
|
0
|
Dendrocygne fauve
|
12
|
2
|
16,7
|
Oie d'Egypte
|
2
|
0
|
0
|
Sarcelle d'été
|
297
|
17
|
5,7
|
Sarcelle à oreillon
|
17
|
0
|
0
|
Total toutes espèces confondues
|
336
|
19
|
5,7
|
Tableau VI. Portage de plomb par sites
Les sites de chasse
|
Nombre prélevé
|
Nombre portant de plomb
|
Effectif
|
%
|
Débi
|
63
|
1
|
1,6
|
Caïman-Djeuss Nord
|
123
|
8
|
6,5
|
Trois marigots sud
|
150
|
10
|
6,7
|
Total tous sites confondus
|
336
|
19
|
5,7
|
Tableau VII. Portage de plomb par sexe
Sexes d'oiseaux
|
Nombre prélevé
|
Nombre Portant de plomb
|
Effectif
|
%
|
Femelles
|
107
|
10
|
9,3
|
Mâles
|
166
|
8
|
4,8
|
Total tous sexes confondus
|
273
|
18
|
6,6
|
Tableau VIII. Portage de plomb par âge
Ages d'oiseaux
|
Nombre prélevé
|
Nombre Portant de plomb
|
Effectif
|
%
|
Adultes
|
248
|
15
|
6,1
|
Jeunes
|
25
|
3
|
12
|
Total tous âges confondus
|
273
|
18
|
6,6
|
Le tableau V ci-dessus, montre qu'au total 19 oiseaux sur 336
(environ 5,7%) se sont révélés porteurs de grains de plomb
avec un cas où nous avons compté plus de dix grains de plomb dans
le gésier (Figure 19). Ces 19 cas ont été observés
chez deux espèces à savoir : les sarcelles d'été
avec 17 cas environ 5,7% et les dendrocygnes fauves avec 2 cas, ce qui
représente 16,7%. En fonction des sites, le tableau V ci-dessus
représente les 19 cas repartis comme suit : 10 cas soit 6,7% au trois
marigots sud, 8 cas (6,5%) sur caïman-Djeuss Nord et un cas (1,6%) sur
Débi.
A propos du sexe et de l'âge, les résultats sont
présentés dans les tableaux VII et VIII. De l'analyse de ces
tableaux, il ressort que sur 273 oiseaux dont le sexe et l'âge ont
été identifiés, 18 se sont révélés
porteurs des grains de plomb. Ainsi, le tableau VII montre que 10 oiseaux
femelles (environ 9,3%) ont ingéré au moins un grain de plomb, et
8 oiseaux mâles (environ 4,8%) portent les grains de plomb dans leurs
gésiers. Enfin concernant l'âge, le tableau VIII montre que 15
oiseaux adultes (6,1%) et 3 oiseaux jeunes (12%) ont ingéré les
grains de plomb.
Par ailleurs, le Khi-deux (X2) obtenu en tenant
compte des résultats présentés dans ces tableaux (p>
0,05), ne montre pas de différence significative entre ces trois sites.
De ce fait, nous pouvons dire que le portage de grains de plomb ne
dépend pas du site. La morphologie hétérogène qui
traduit les degrés de dissolution des grains de plomb observée,
nous renseigne sur leur durée de séjour dans les gésiers
mais aussi sur la nature des contenus digestifs. Ainsi comme le montre la
figure 20, les grains nouvellement ingérés sont plus ou moins
intacts, d`autres sont limés par les sucs gastriques en fonction de la
nature des contenus digestifs et de leur durée dans les gésiers.
Concernant le sexe, les résultats de l'analyse statistique donnent 0,049
(p< 0,05). Ainsi, le portage de plomb est plus élevé chez les
femelles que chez les mâles .Pour l'espèce et l'âge, le test
de Khi-deux (X2) ne montre pas une différence significative
sur le portage de grains de plomb.
Figure:19 Le gésier portant 10 grains de Plomb
Figure : 20 Les grains de plomb récoltés
2.4. Portage de parasites digestifs
Au total 147 oiseaux sur 336 soit le pourcentage de 43,7% se
sont révélé porteurs de parasites digestifs notamment, les
helminthes du proventricule et du gésier. Les résultats
rapportés dans les tableaux IX, X, XI et XII, sont issus de la recherche
des parasites dans la muqueuse et la sous muqueuse du gésier. Ces
résultats sont présentés en fonction de l'espèce
des oiseaux, de sites de chasse, du sexe et de l'âge.
Tableau IX. Le portage de parasites par
espèce
Espèces d'oiseaux
|
Nombre prélevé
|
Nombre portant de parasites
|
Effectif
|
%
|
Canard siffleur
|
5
|
0
|
0
|
Canard souchet
|
3
|
2
|
66,6
|
Dendrocygne fauves
|
12
|
5
|
41,7
|
Oie d'Egypte
|
2
|
1
|
50
|
Sarcelle d'été
|
297
|
137
|
46,2
|
Sarcelle à oreillon
|
17
|
2
|
11,8
|
Total toutes espèces confondues
|
336
|
147
|
43,7%
|
Tableau X. Portage de parasites par site
Les sites de chasse
|
Nombre prélevé
|
Nombre Portant de parasites
|
Effectif
|
%
|
Débi
|
63
|
17
|
27
|
Caiman-Djeuss Nord
|
123
|
54
|
43,9
|
Trois marigots sud
|
150
|
76
|
50,7
|
Total tous sites confondus
|
336
|
147
|
43,7
|
Tableau XI. Portage de parasites par sexe
Les sexes d'oiseaux
|
Nombre prélevé
|
Nombre Portant de parasites
|
Effectif
|
%
|
Femelles
|
107
|
51
|
47,7
|
Mâles
|
166
|
79
|
47,6
|
Total tous sexes confondus
|
273
|
130
|
47,6
|
Tableau XII. Portage de parasites par
âge
Ages d'oiseaux
|
Nombre prélevé
|
Nombre Portant de parasites
|
Effectif
|
%
|
Adultes
|
248
|
116
|
46,8
|
Jeunes
|
25
|
14
|
56
|
Total tous âges confondus
|
273
|
130
|
47,6
|
Le tableau IX montre la répartition des 147 oiseaux
portant les parasites dans leurs gésiers: * 137 sarcelles
d'été (43,7%);
* 5 dendrocygnes fauves (41,7%),
* 2 canards souchets (66,6%)
* 2 sarcelles à oreillon (11,8%)
* 1 oie d'Egypte (50%).
Chez les canards siffleurs, aucun cas de portage de parasites n'a
été observé.
En fonction des sites, le tableau X montre que sur le site de
Débi, 17 oiseaux (27%) ont été reconnus porteurs de
parasites, à caïman-Djeuss-Nord 54 (43,9%) et aux trois marigots,76
soit 50,7% portent des parasites.
Concernant le sexe, les résultats globaux
rapportés dans le tableau XI montrent que 130 oiseaux sur 273 (47,6%)
sont porteurs de parasites, parmi lesquels nous comptons 51 oiseaux mâles
( 47,7%) contre 79 femelles (47,6%).
A propos de l'âge le tableau XII montre que 116 oiseaux
adultes (46,8%) portent de parasites contre 14 jeunes (56%). L'analyse
statistique montre une différence significative de portages de parasites
digestifs entre les sites de chasse. Cela nous permet de dire que certaines
zones d'intérêt cynégétique sont endémiques
des parasitoses digestives ; ici donc la ZI.C des trois marigots Sud serait le
plus exposée.
Concernant l'espèce, le même test montre le
résultat 0,031 (P inférieur ou égale à 0,05). La
différence est également statistiquement significative entre les
espèces. Cela nous permet d'identifier et de classer les canards
souchets comme l'espèce la plus parasitée, suivie des oies d
`Egypte , puis les sarcelles d'été, les dendrocygnes et en fin
les sarcelles à oreillons.
Cependant, la différence n'est pas significative en
fonction de l'âge ni du sexe de l'oiseau.
2.5. IDENTIFICATION DES PARASITES
Les résultats du comptage et identification des
parasites sont présentés dans les tableaux XIII, XIV, XV et XVI
en fonction : des espèces, des sites, des sexes et de l'âge des
oiseaux. L'identification des 148 parasites sur 749 isolés (soit une
moyenne de 2,3 parasites par oiseau), a montré que 128(environ 85%) sont
des Amidostomatinés du genre Amidostomum avec une forte
proportion d'Amidostomum nodulosum suivi d'Amidostomum
spatulatum. Les 20 restants (environ 15%) sont composés d'
Epomidiostomum et les Streptocara.
Tableau XIII : Nombre moyen de parasites par oiseau et
charge parasitaire en fonction de l'espèce (N= nombre total)
|
Espèces
|
Nombre moyen de parasites
|
N
|
Charge Parasitaire
|
N
|
Résultats globaux
|
|
2,30
|
336
|
5,10
|
147
|
Espèce
|
Canard Siffleur
|
0,00
|
|
0
|
0
|
Canard souchet
|
11,33
|
|
17
|
2
|
Dendrocygne. Fauve
|
2,00
|
|
4,8
|
5
|
Oie d'Egypte
|
3,00
|
|
6
|
1
|
Sarcelle d'été
|
2,37
|
|
5,14
|
137
|
Sarcelle à oreillon
|
0,88
|
|
7,5
|
2
|
Total
|
|
|
|
|
147
|
Tableau XIV : Nombre moyen de parasites par oiseau et charge
parasitaire en fonction des sites.
|
Sites
|
Nombre moyen de Parasites
|
N
|
Charge Parasitaire
|
N
|
Globaux
|
|
2,30
|
336
|
5,10
|
147
|
Sites
|
Débi
|
0,57
|
|
2,12
|
17
|
Caïman D.N
|
2,20
|
|
5
|
54
|
III Marigots S
|
3,18
|
|
6,28
|
76
|
Total
|
|
|
|
|
147
|
Tableau XV : Nombre moyen de parasites par oiseau et
charge parasitaire en fonction du sexe.
|
Sexes
|
Nombre moyen de parasites
|
N
|
Charge parasitaire
|
N
|
Résultats globaux
|
|
|
273
|
|
130
|
Sexes
|
Femelles
|
3,03
|
|
6,35
|
51
|
Mâles
|
2,55
|
|
5,35
|
79
|
Total
|
|
|
|
|
130
|
Tableau XVI: Nombre moyen de parasites par oiseau et
charge parasitaire en fonction de l'âge
|
Ages
|
Nombre moyen de parasites
|
N
|
Charge parasitaire
|
N
|
Résultats globaux
|
|
|
273
|
|
130
|
Age
|
Adultes
|
2,76
|
|
5,91
|
116
|
Jeunes
|
2,48
|
|
4,43
|
14
|
Total
|
|
|
|
|
130
|
L'analyse des résultats du tableau XIII, montre que les
canards souchets sont plus parasités que les autres.
Concernant les sites, le tableau XIV classe le site de trois
marigots comme le plus endémique des trois sites avec une charge
parasitaire de 6,28 parasites par oiseau contre 5 pour caïman-Djeuss Nord
et 2,12 pour Débi. Le même tableau donne les moyennes de 3,18
parasites par oiseau pour le site de trois marigots, 2 ,20 pour le site de
caïman Djeuss Nord et 0,57 pour Débi.
Pour le sexe (tableau XV), avec une moyenne de 3,03 parasites
par oiseau, les femelles sont plus infestées que les mâles. Les
charges parasitaires sont quant à elles 6,35 pour femelles et 5,35 pour
les mâles.
Enfin pour l'âge, les résultats
présentés dans le tableau XVI montrent que les adultes(2,76),
seraient plus parasités que les jeunes (2,48). Les charges parasitaires
sont de 5,91 parasites par oiseau chez l'adulte et 4,43 chez les jeunes.
2. 6 ANALYSE DES CONTENUS DES GÉSIERS
Bien que les graines végétales soient l'aliment
principal des oiseaux, les oiseaux d'eau au Sénégal ne se
nourrissent pas seulement que de graines. Ils se nourrissent aussi d'herbes
aquatiques et terrestres et aussi de mollusques, de poissons et de vers de
terre.
Nous avons regroupé le contenu de chaque gésier en
trois groupes en fonction de leur prédominance :
* les graines végétales de graminées
abondantes,
* l'ensemble d'herbes aquatiques et terrestres,
* les grits composés de cailloux, de grains de sable et
les grains de plomb.
Le tableaux XVII, XVIII et XIX ci-dessous montrent les
résultats de notre analyse en fonction de l'espèce, du site de
chasse, et de l'âge des oiseaux.
Tableau XVII: Quantification des différents
contenus du gésier en fonction de l'espèce (note sur
6)
Espèces
|
Graines
|
Herbes
|
Grits
|
Note totale
|
Canard Siffleur
|
2,4
|
1,8
|
1,8
|
|
Canard souchet
|
3
|
1,33
|
1,67
|
|
Dendrocygne fauve
|
2,75
|
1,33
|
1,92
|
|
Oie d'Egypte
|
3
|
0,5
|
2,5
|
|
Sarcelle d'été
|
2,85
|
1,59
|
1,55
|
|
Sarcelle à oreillon
|
3,34
|
1,25
|
1,35
|
|
Moyenne
|
2,88
|
1,55
|
1,57
|
6
|
Tableau XVIII : Quantification des différents
contenus du gésier en fonction des sites (note sur 6)
Sites
|
Graines
|
Herbes
|
Grits
|
Note totale
|
Débi
|
2,51
|
1,84
|
1,65
|
|
Caïman Djeuss Nord
|
3,09
|
1,54
|
1,39
|
|
III Marigots
|
2,85
|
1,45
|
1,68
|
|
Moyennes
|
2,88
|
1,55
|
1,57
|
600
|
Tableau XIX : Quantification des différents
contenus du gésier en fonction de l'âge (note sur 6)
Age
|
Graines
|
Herbes
|
Grits
|
Note totale
|
Adultes
|
2,96
|
1,48
|
1,54
|
|
Jeunes
|
2,92
|
1,52
|
1,60
|
|
Moyenne
|
2,96
|
1,49
|
1,55
|
6,00
|
De l'analyse des résultats présentés dans
le tableau XVII, il ressort que tous les 3 éléments ont
été observés dans les contenus des gésiers. La
moyenne des notes de chaque élément est présentée
par ordre décroissant comme suit :
* les graines avec (2,88 sur 6),
* les grits avec (1,57 sur 6)
* l'herbe avec (1,55 sur 6).
Cette ingestion des graines végétales va de
paire avec une ingestion relativement élevée de grits chez ces
espèces. Les coquilles des mollusques quant à elles, ont
été rarement trouvées. C'est la raison pour laquelle elles
n'ont pas été quantifiées.
Concernant les sites, les résultats
présentés dans le tableau XVIII montrent que les oiseaux
chassés dans la Z .I.C du Caïman-Djeuss Nord ont une forte
consommation de graines, avec (3,09 sur 6) contre (2,85 sur 6) pour de trois
marigots Sud et (2,51 sur 6) pour ceux du Débi .
Les résultats de l'analyse des variances (ANOVA) en
tenant compte des moyennes présentées dans le tableau XVII, est
de 3,144 inférieur à F lue sur les tables (3,841) ce qui montre
une différence significative sur la quantité des graines entres
les espèces. Cela nous permet de dire que certaines espèces
notamment les sarcelles à oreillon, sont plus granivores que
d'autres.
Le même test en tenant compte des résultats du
tableau XVIII, montre une influence significative du site sur le contenu
digestif de l'oiseau. Cela nous permet de dire que les sites de Caïman
Djeuss Nord sont riches en graines, le site de Débi riche en herbes et
le site de trois marigots Sud riche en grits. L'âge n'a pas d `influence
significative sur les contenus digestifs.
2 .7 RECHERCHE D' OOKYSTES DE COCCIDIES DANS LES CONTENUS
INTESTINAUX
Sur les 336 portions intestinales prélevées, aucun
ookyste de coccidies n'a été trouvé.
CHAPITRE III. DISCUSSIONS - RECOMMANDATIONS ET
PERSPECTIVES D'AVENIR
3.1 DISCUSSION
Bien que le saturnisme ne date pas d'hier, il a fallu attendre
la fin du 19e siècle, la période où les
premières publications ont montré que de nombreuses
espèces de canards de cygnes et d'oies mouraient des suites de
l'intoxication par le plomb pour pouvoir établir le lien entre le
saturnisme et le plomb de chasse. Depuis les années 1990, la question du
saturnisme chez les oiseaux d'eau et l'éradication de la grenaille de
plomb toxique en faveur de la grenaille non toxique est une
préoccupation majeure des défenseurs de l'environnement.
Malgré la pertinence de la situation, nous estimons que
très peu d'études ont été menées dans ce
domaine. Au cours de notre étude nous avons constaté un taux
d'ingestion des grains de plomb d'environ 5,7 % chez les oiseaux d'eau
chassés au Sénégal pendant la saison
cynégétique 2004-2005.
Notre discussion va porter sur le matériel et les
méthodes utilisées sur le terrain et au laboratoire, mais
également sur les résultats des analyses de laboratoire.
3.1.1. Discussion de la méthodologie
Cette discussion portera sur l'ensemble du matériel et des
méthodes utilisés tant sur le terrain qu'au laboratoire.
3.1.1.1. Matériel utiisé
3.1.1.1.1. Zone d'étude
Concernant le milieu d'étude, les Z.I.C du Parc
National des 0iseaux du Djoudj (P.N.O.D) , ont été choisies parce
qu'elles occupent une place importante dans la chasse aux oiseaux d'eau au
Sénégal. Ces Z.I.C qui sont au nombre de 10 sur un total de 67
que compte le Sénégal, couvrent une superficie de 149 944
hectares sur un total de 2 505 857 hectares [26]. Notre choix se justifie par
le fait que ces zones sont presque les seules où la chasse touristique
aux oiseaux d'eau se pratique régulièrement. A
titre d'exemple, sur 4476 oiseaux d'eau chassés au Sénégal
pendant la campagne cynégétique 2004-2005 les 4424 ont
été chassés dans les ZIC du PNOD, et Sur 254 touristes
reçus lors de la dite campagne, les ZIC de trois marigots Sud et Djeuss
Nord seules en ont reçus 141 [68].
3.1.1.1.2. Matériel animal
Les oiseaux d'eau ont été choisis du fait du
grand risque qu'ils courent [8], mais surtout dans le but de leur
préservation, vu leur importance dans le tourisme ornithologique
mondial. En effet, comme l'a si bien souligné [BEINTEMA, 2004], traitant
l'optique de la gestion durable des ressources naturelles, l'abandon de
l'utilisation de la grenaille de plomb toxique pour la chasse aux oiseaux d'eau
dans les zones humides est une nécessité absolue.
Toutefois, la rareté voire l'absence de certaines
espèces de gibiers d'eau au cours de la période de notre
étude qui se justifie d'une part, par le choix des chasseurs, d'autre
part par le caractère aléatoire de la chasse, nous a
malheureusement empêché d'avoir un échantillon
équilibré. Enfin, nous aurions pu travailler sur un
échantillon où toutes les espèces d'oiseaux d'eau seraient
représentées de façon équilibrée.
L'étude que nous venons d'effectuer est un travail
préliminaire qui se doit d'être complété et
approfondi sur toutes les espèces d'oiseaux d'eau au
Sénégal qu'elles soient protégées ou non afin de
cerner tous les contours de la question.
3.1.1.2. Méthodes utilisées
3.1.1.2.1. La période d'étude
La période (17 décembre -12 mars) pendant
laquelle nous avons mené cette étude nous semble propice à
la rencontre d'une grande majorité des oiseaux d'eau, qu'ils soient en
migration ou sédentaires. Le choix de cette période est dû
au fait que nous devrions travailler avec les chasseurs de gibiers d'eau au
cours de la campagne cynégétique 2004-2005 qui correspond
à la période allant du 26 Novembre 2004 au 12 mars 2005. Des
pisteurs nous ont en effet affirmé que les oiseaux migrateurs arrivent
vers la fin du mois de Novembre pour repartir vers la fin du mois de mars, ou
au plus tard en mi-avril. Cette période de chasse et de grande migration
des oiseaux d'eau, est en même temps la période critique pendant
laquelle ces derniers ont beaucoup plus de risques d'ingérer le plomb de
chasse. De plus, l'humidité qui caractérise cette période
est l'un des meilleurs facteurs de prolifération des vecteurs, et par
conséquent, de l'infestation parasitaire chez les oiseaux d'eau [78].
3. 1.1.2.2. Prélèvements des ailerons,
gésiers et des intestins
Le prélèvement des ailerons a été
effectué afin de déterminer le sexe et l'âge des oiseaux.
Aussi, présentent-ils l'avantage d'être impérissables du
fait de leur faible irrigation sanguine, ce qui facilite le transport et la
conservation. En plus, ils sont le seul moyen permettant d'identifier le sexe
de l'oiseau sans toutefois faire recours aux gonades et de reconnaître un
oiseau immature par
rapport à l'adulte. Par ailleurs, suite aux conditions
de chasse et de transport des gibiers, la fiabilité des résultats
de ces prélèvements est parfois limitée.
Concernant le prélèvement des gésiers,
notre étude a porté sur 336 gésiers. Cependant, Comme nous
ne disposions pas du matériel nécessaire pour détecter le
plomb dans le sang , et que nous devrions travailler sur les oiseaux abattus,
nous nous sommes contentés d'examiner les gésiers, ce qui est
également la méthode la plus employée pour ce genre de
travail [9]. L'hypothèse Ho étant que les oiseaux d'eau
ingèrent les grains de plomb sous forme de grits.
Pour les intestins, notre objectif était de mettre en
évidence les oeufs de coccidies par la méthode d'enrichissement
par flottation après la sédimentation du fait de l'aspect et de
la quantité du contenu intestinal. Cette double technique est
considérée comme la meilleure méthode d'enrichissement.
3.1.1.2.3. Limites des études
Lors de la collecte des données, certaines
difficultés susceptibles de limiter les résultats obtenus ont
été rencontrées. Ce sont principalement :
* L'impossibilité de partir avec les chasseurs. Par
conséquent les prélèvements ont été
effectués 24H voire, 48H après la chasse. La fiabilité de
l'identification des espèces dépend essentiellement de
l'état de l'oiseau surtout quant il s'agit de l'identification post
mortem.
* L'éloignement des 3 Z.I.C sur lesquelles nous avons
travaillé, et l'insuffisance des moyens logistiques.
* Le caractère aléatoire de la chasse pendant la
période de collecte des données.
* L'insuffisance des publications sur la chasse des oiseaux
d'eau, notamment sur l'utilisation de la grenaille de plomb.
Nous nous sommes limités aux données que nous
avons pu recueillir, mais avec une attention assez rigoureuse pour nos calculs
et les différentes analyses statistiques. Des études futures
devront être faites sur la base de nos suggestions aux autorités,
aux amodiateurs ainsi qu'aux chasseurs sur l'importance de la gestion
rationnelle et durable de l'avifaune afin d'obtenir des résultats plus
fiables et reflétant mieux l'impact réel de la grenaille de plomb
sur la chasse des oiseaux d'eau au Sénégal.
3.1.2. Discussion des résultats
Cette discussion porte sur les différents
paramètres analysés, mais aussi sur les relations établies
entre ces paramètres.
3.1.2.1. Portage des grains de plomb
Les résultats présentés dans le tableau IV
prouvent que le plomb de chasse présente un danger sur la
préservation des oiseaux d'eau dans les zones humides.
En effet, ce tableau montre qu'environ 5,7% des oiseaux d'eau
chassés au Sénégal ingèrent au moins un grain de
plomb de chasse au cours d'une campagne cynégétique.
Ces résultats comparés à ceux obtenus Par
ZOUN, 2002 [83] en Europe et en Amérique du Nord où (environ 40 %
des oiseaux d'eau ingèrent les grains du plomb au cours d'une seule
saison d'exposition), nous semblent relativement bas. Ce taux peut trouver une
explication dans le choix des animaux par les chasseurs, car en fonction de
leurs modes de vie respectives, certaines espèces telles que les
Bécassines qui mangent dans la vase et la boue seraient beaucoup plus
exposées que les oies qui vivent parfois sur les terrains secs. De plus,
le nombre de chasseurs et de zones de chasse influence significativement la
quantité de grains de plomb déposée dans la nature, et par
conséquent, augmente ou diminue le risque d'ingestion de ces derniers
par les oiseaux d'eau. Enfin, les aliments durs tels que les graines des
céréales solubiliseraient plus vites le plomb à titre
d'exemple :les graines de maïs solubilisent le plomb 20 fois plus vite que
les aliments mous [Univers-nature, 2005] [8].
3.1.2.2. Recherche des parasites
Les résultats présentés dans le tableau
VIII prouvent que 147 oiseaux sur 336, soit environ 43,7% se sont
révélés porteurs de parasites dans leurs gésiers,
tous sites et espèces confondus. En effet, ce même tableau montre
que 66,6% des canards souchets, 50% d'oies d'Egypte, 46,1% des sarcelles
d'été, 41,6% des Dendrocygnes fauves, 11,7% des sarcelles
à oreillon sont porteurs de parasites dans leurs gésiers. Chez
les canards siffleurs nous n'avons trouvé aucun cas de porteurs de
parasites dans le gésier.
Toutefois, les milieux et les modes de vie de ces
espèces (ce sont les marais et les zones d'inondations d'une part, et
l'alimentation composée des invertébrés dont les
mollusques et les vers de terre d'autre part) donneraient une explication
à ces taux d'infestations parasitaires. Pour les canards souchets, ce
taux relativement élevé (66,6%) se justifierait par leur milieu
et mode de vie, mais également par la forme de leurs becs.
Concernant le nombre de parasites, le tableau XII nous montre
qu'il y a en moyenne 2,30 parasites par oiseau, avec une charge parasitaire de
5,33 parasites par oiseau. Toutes espèces confondues, le tableau XIII
nous prouve que le site de trois marigots Sud a une moyenne de 3,18 parasites
par oiseau et une charge parasitaire de 6,28 parasites par oiseau, ce qui est
relativement élevé. Cela s'expliquerait par le fait que le site
des trois marigots Sud, est le site le plus irrigué, par
conséquent beaucoup plus riche en mollusques et en vers de terre qui
sont les vecteurs de ces parasites. Cette situation se justifierait
également par la proximité de ce site avec les villages où
les gens ont l'habitude d'élever les canards domestiques qui sont
d'excellents porteurs.
En ce qui concerne les espèces de parasites, sur 749
parasites isolés, les 148 (environ 20%) ont été
identifiés et 128 (environ 85%) sont du genre Amidostomum et
15% des genres Epomidiostomum et Streptocara. Cela se
justifie par le fait que l'Amidostomum est un des parasites les plus
fréquents et les plus dangereux des oies et canards dont la
primo-infestation ne serait pas immunogène, ce qui expliquerait la
présence parfois massive de ces parasites chez les oies adultes [31]
[32] [78]. De plus, l'épidémiologie de l'Epomidiostomum
est voisine de celle des Amidostomum avec une même
localisation, ce qui en fait un facteur aggravant pour cette infestation. [27]
[31] [32]
Pour les intestins, notre objectif était de mettre en
évidence les ookystes de coccidies mais bien que nous ayons
utilisé la meilleure méthode d'enrichissement, nous n'avons
observé aucun ookyste. Cela confirme l'assertion selon la quelle la
coccidiose est une maladie très rare chez les canards [41] [80].
3.1.2.3. Analyse des contenus digestifs
Cette analyse a été effectuée dans le but
d'identifier les milieux fréquentés par les oiseaux à
travers leurs contenus digestifs. Les résultats présentés
dans le tableau VIII prouvent que, tous sites confondus, les six espèces
ayant fait l'objet de notre étude ont montré une
préférence alimentaire pour les graines. Les sarcelles à
oreillon viennent en tête avec une note de 3,34 sur 6. Concernant
l'âge, toutes espèces et sites confondus, les adultes se montrent
relativement beaucoup plus granivores que les jeunes avec une note de 2,96
contre 2,92 sur 6 et à propos des sites, espèces et âges
confondus ; les sites de caïman-Djeuss Nord se montrent beaucoup plus
riche en graines avec une note de 3,09 sur 6. En effet, ledit tableau montre
que 5,7% des oiseaux d'eau chassés au Sénégal
ingèrent au moins un grain de plomb de chasse au cours d'une campagne
cynégétique. Ces résultats pourraient trouver une
explication dans les mécanismes digestifs des oiseaux qui font que le
bol alimentaire n'est généralement pas représentatif
à cause des éléments fragiles qui disparaissent vite,
ainsi on n' y trouve que les éléments durs au moment des
analyses; de plus, la plupart de ces espèces sont nocturnes ou
crépusculaires. [79].
A propos des sites, les résultats obtenus qui placent
le site de caïman-Djeuss Nord en premier lieu, nous semblent raisonnables
du fait de sa proximité des rizières, et l'inspection des eaux et
forêts de Saint-Louis nous a fait part des mécontentements des
riziculteurs de la zone, suite aux ravages causés par ces oiseaux, que
sont les sarcelles et les oies, ce qui poussent parfois ces riziculteurs
à faire le braconnage de vengeance [60].
3.2 RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES D'AVENIR
Nous voudrions à la fin de cette étude, et sur
la base des résultats obtenus, faire quelques suggestions à
l'adresse des responsables de la gestion de l'avifaune au
Sénégal. A ce propos, nos recommandations s'adressent
essentiellement à l'autorité sénégalaise, plus
particulièrement aux autorités administratives et techniques des
eaux et forêts, celles des parcs nationaux; mais également aux
chasseurs et aux amodiateurs.
3. 2 .1 En direction de l'autorité
sénégalaise
Dans l'optique de la meilleure gestion du potentiel
avifaunique, les autorités administratives et techniques des eaux et
forêts en collaboration avec celles des parcs nationaux du
Sénégal, devraient :
* Promouvoir des recherches sur l'avifaune notamment sur la
dynamique des oiseaux migrateurs et apporter plus d'appui technique aux
chercheurs et éco-gardes des parc nationaux, surtout en ce qui concerne
la gestion de l'avifaune migratrice, vue l'importance qu'elle occupe dans le
tourisme au Sénégal en particulier, et dans le tourisme
ornithologique mondial en général ;
* Mettre en place une structure de contrôle rigoureux de
la chasse, notamment le contrôle de la nature et la quantité des
cartouches utilisées par les chasseurs afin de maîtriser la
quantité de plomb disséminée dans les zones de chasses.
Cette structure devra également veiller au respect strict du quota de
tir, mais aussi du quota de ramassage dans le cadre de l'exportation des
oiseaux vivants ;
* Initier un système d'épidemiosurveillance de
la faune sauvage en passant par le contrôle sanitaire du cheptel aviaire
élevé dans les villages environnants les parcs et qui peuvent
être porteurs de certaines pathologies ;
* Enfin, accélérer les recherches sur le
saturnisme à grande échelle afin de s'engager dans le processus
d'éradication de la grenaille de plomb toxique dans la chasse aux
oiseaux d'eau.
3. 2.2 En direction des chasseurs et
amodiateurs
Pour que la passion des chasseurs soit préservée
et aussi pour une gestion durable et rationnelle du patrimoine avifaunique, les
chasseurs et les amodiateurs doivent être avant tout des conservateurs.
Nous conseillons donc aux chasseurs et aux amodiateurs :
* Le respect du code de la chasse notamment le quotas d'abattage
et les limites des ZIC;
* L'utilisation du minimum de cartouches de plomb dans la chasse
aux oiseaux d'eaux en particulier et dans la chasse des gibiers à plumes
en général ;
* Une collaboration avec les défenseurs des oiseaux
notamment, des oiseaux d'eau migrateurs, dans le processus de
l'éradication de la grenaille de plomb toxique, et de son remplacement
par la grenaille non toxique.
3. 2.3. Perspectives de recherche
Des perspectives peuvent être formulées à
partir de cette étude qui n'est qu'une amorce d'un travail futur plus
élaboré. Ainsi, une étude portant sur un nombre
représentatif de l'ensemble des espèces de l'avifaune
sénégalaise doit être envisagée dans les prochaines
années. Nos résultats mettent en évidence le besoin de
faire d'autres investigations pour une meilleure connaissance de l'impact du
plomb de chasse sur la santé de l'avifaune au Sénégal, sur
la santé publique des habitants de la vallée du fleuve
Sénégal mais également sur la parasitologie des oiseaux
d'eau. Ainsi, on pourrait envisager de :
* Refaire la même évaluation sur d'autres
espèces d'oiseaux d'eau au Sénégal, en s'inspirant des
limites de celle-ci.
* Faire le dosage systématique du plomb dans le sang
d'un certain nombre d'oiseaux d'eau en dehors de la période de chasse.
Cela permettrait de connaître le seuil de plombémie, le taux de
saturnisme chronique causé par le plomb incrusté chez les oiseaux
d'eau, mais également la rémanence de ce plomb dans les ZIC.
* Faire une étude parasitologique beaucoup plus
poussée afin de mieux connaître la
parasitologie des oiseaux d'eau, de mieux déterminer les
causes et les mécanismes de
l'infestation et établir des programmes
d'épidemiosurveillance plus précis et complets.
* Evaluer le taux de plomb dans l'eau des ZIC et la
plombémie chez les habitants de la vallée du fleuve
Sénégal, qui abrite dix Z.I.C et dont l'eau serait polluée
par le plomb de chasse.
* Mener une étude systématique sur les graines
végétales ingérées par les oiseaux d'eau, afin
d'établir un rapport entre la nature des graines consommées,
l'ingestion des grits et l'intoxication par le plomb.
L'avenir doit appartenir aux mesures de la gestion rationnelle
et durable du potentiel avifaunique par ses diverses modes de valorisation dans
la réduction de la pauvreté des populations locales, dans la
préservation de ce patrimoine national voire mondial, mais aussi dans
toutes sortes de tourisme ornithologique. Cela se traduira par la protection de
ce patrimoine non seulement par les habitants du terroir et les
autorités locales ou régionales, par les organismes non
gouvernementales mais également par les touristes.
CONCLUSION GENERALE
La prise en considération de la faune, en tant
qu'éléments de développement économique et social,
est une solution qui s'impose. Le Sénégal possède de
grandes potentialités fauniques en général et avifauniques
en particulier. Ces potentialités sont mises en évidence par dix
aires protégées dont six parcs nationaux et quatre
réserves ayant pour la grande majorité l'avifaune comme centre
d'intérêt. Cependant l'avifaune Sénégalaise a
été exploitée depuis de longues années du fait de
sa diversité spécifique par les différentes formes du
tourisme, et aussi d'une façon traditionnelle par les populations
locales pour son apport socio-économique.
En vu d'apporter notre contribution aux différents
programmes de gestion durable et rationnelle de l'avifaune au
Sénégal, plus précisément les oiseaux d'eau
migrateurs par le biais de la chasse touristique, nous avons entrepris une
étude sur les oiseaux d'eaux chassés. Ce travail intitulé
« Portage des grains de plomb et des parasites digestifs chez les oiseaux
d'eau chassés au Sénégal » a pour objectifs :
* D'évaluer le taux d'ingestion de grains de plomb de
chasse par les oiseaux d'eau au Sénégal ;
* D'évaluer la répartition spatiale des
espèces d'oiseaux d'eau dans les zones d'intérêt
cynégétique du parc national des oiseaux du Djoudj
* De mener une étude parasitologique, notamment
l'helminthologie digestive chez les oiseaux d'eau chassés au
Sénégal.
Pour atteindre ces objectifs, nous avons choisi pour cadre
d'expérimentation les zones d'intérêts
cynégétiques (Z.I.C) du parc national des oiseaux du Djoudj
situé dans le delta du fleuve Sénégal à la
frontière mauritanienne. Le choix de ces Z.I.C résulte de
l'importance que ce parc occupe dans la chasse aux oiseaux au
Sénégal, et aussi de son rang mondial dans les parcs
ornithologiques. Ce travail s'est déroulé en deux étapes :
une première qui a consisté en la recherche bibliographique sur
l'avifaune au Sénégal et les différentes méthodes
de sa gestion et de sa valorisation, suivie de la récolte des
prélèvements sur les oiseaux d'eau chassés dans la zone
d'étude. Les prélèvements ont été
effectués pendant la campagne cynégétique qui s'est
déroulée du 26 Novembre 2004 au 12 Mars 2005. Ils ont
concerné les ailerons, les gésiers et portions intestinales. Les
ailerons ont servi à l'identification des oiseaux alors que les
gésiers et les intestins ont servi respectivement à la recherche
des grains de plomb, des parasites ainsi que les ookystes des coccidies. Les
travaux de laboratoire se sont déroulés au laboratoire de
Microbiologie Immunologie et Pathologie Infectieuse et le
laboratoire de Parasitologie et Helminthologie de l' E.I.S.M.V.
Les résultats de cette étude permettent de
constater que 88,4% des oiseaux d'eau chassés pendant la campagne
cynégétique 2004-2005 sont des sarcelles d'été ;
5,1% des sarcelles à oreillon ; 3,6% des dendrocygnes fauves; 1,5% des
canards siffleurs ; 0,9% des canards souchets et 0,6% sont des oies d'Egypte.
Les oies de Gambie, les dendrocygnes veufs, les canards pilets mais aussi les
limicoles, seraient absents dans la ligne de mire des chasseurs contrairement
aux campagnes cynégétiques précédentes.
Concernant le portage de plomb, 19 oiseaux sur 336 soit un
pourcentage d'environ 5,7% sont porteurs d'au moins un grain de plomb de
chasse. Le nombre de grains observé dans les gésiers varie de 1
à 10 grains. Quant au portage des parasites; 147 oiseaux sur 336 (soit
43,75%) portent des parasites dans leurs gésiers, avec une moyenne de
2,30 parasites par oiseau et une charge parasitaire de 5,10 parasites avec une
forte prévalence dans les trois marigots sud.
Le test de Khi-deux (X2 ) au seuil á =5%
appliqué à ces résultats, ne montre pas une influence
significative de la zones de chasse sur le portage de grains de plomb, mais
plutôt une influence significative du sexe de l'oiseau sur le portage de
grains de plomb. Concernant les parasites, les résultats de Khi deux
(X2 ) montrent une influence significative de la zone de chasse et
de l'espèce sur le portage des parasites digestifs. Toutefois, le
même test ne montre aucune influence de l'âge ni du sexe sur le
portage des parasites. Par ailleurs, l'analyse des variances (ANOVA)
appliquée sur les résultats de l'analyse des contenus digestifs
en fonction de l'espèce, montre une préférence
significative pour les graines chez certaines espèces, mais aussi
l'influence significative de la zone de chasse sur le contenu digestif du
gésier.
Cette situation qui est un problème environnemental,
interpelle tant les autorités publiques que les défenseurs de la
protection de la nature, afin d'assurer une gestion durable et rationnelle des
ressources en oiseaux d'eau migrateurs. Ainsi la mise en place d'un programme
d'épidemiosurveillances s'avère indispensables dans le cadre de
la gestion de l'avifaune. Des même, les textes réglementaires afin
d'éradiquer l'utilisation de la grenaille de plomb toxique dans la
chasse des oiseaux d'eau au Sénégal sont d'une
nécessité absolue.
Références bibliographiques
1.AL-OGOUMRABE N, 2002
Les aires protégées du Sénégal :
Etude du cas de la réserve de la faune de Bandia ; adaptation des
animaux sauvages introduits et aspects socio-économiques.
Thèse:méd. Vét.:Dakar ;07
2.BALANCA G et HARS J, 2004], 2004
Les oiseaux, réservoirs et indicateurs de la maladie de
West-Nile (13-14) In : La faune sauvage ; une ressource naturelle. 6eme
symposium international sur l'utilisation durable de la faune sauvage :
du6-9Jouillet 2004 à Paris. - Paris :ONCFS /UNESCO/MAB/CIRAD. -
164p 3.BALDE P ,.2004
Evaluation de l'exploitation des oiseaux d'eau dans le delta du
fleuve Sénégal.
Mem. De fin d'études pour obtention du Diplôme
(ITEF) :ENCR ;52p
4.BARROW C;TIM W et DISLEY T .,1999
A field guide to birds of the gambia and senegal. - Hong-kong/
East sussex: phoenix offset. Ltd. - 392p
5.BAUD F;CONSO F ;FREJAVILLE J. P.et GARNIER R
.,1987
Le plomb : utilisations et sources d'expositions (518-526) In :
Toxicologie clinique (4eme Edition) . - Paris : MASSON.
-955p
6.BAUD F; CONSO F ; FREJAVILLE J. P. et GARNIER R
.,1993
Les maladies causées par le plomb et ses composés (
448-484) In : Toxicologie clinique. 5 eme Edition.- Paris
:Flammarion.-955p
7.BAZ H .,2002
Intoxication saturnine des oiseaux d'eau par le Plomb.
Accord sur les oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique.- Edition
spéciale, 1: (3)
8. BEINTEMA N,. 2001
Le saturnisme chez les oiseaux d'eau.
Rapport international actualisé 2000 . -Dakar :Wetlands
Internatonal. -84p
9.BEINTEMA N .,2004
Grenaille non toxique:vers une utilisation durable des ressources
en oiseaux d'eau. - Bonn :PNUE /AEWA. -.35p
10.BLACOSKLONOV C .,1968
Guide de la protection des oiseaux utiles . - Moscou : Edition
MIR.- 292p
11.BOB H; GUILHEM L; DUQUET M .,2003
Les oiseaux de France et d'Europe. . -Paris : LAROUSSE ;LPO .-
448p
12.BOUET G .1955
Les oiseaux de l'Afrique tropicale :Faune de l'union
Française. - Paris:LAROSE.- 412p 13.CHARDONNET P .1995
(a)
Faune sauvage africaine : la ressource oubliée.
Tome 1. -Montpellier: CIRAD-EMVT. -397p 14.CHARDONNET
P .1995 (b)
Faune sauvage africaine:la ressource
oubliee.Tome2. - Montpellier:CIRAD-EMVT.- 282p
15.CHARDONNET Ph.; CLERS B des ; FISCHER J.; GERHOLD R; JORI F et
LAMARQUE F .,2002
La valeur de la faune sauvage
Rev. Sci.Tech Off.Epiz, 21 (1):45-51
16.CHRISTY P et CLARKE W .,1994
Guide des oiseaux de la réserve de la Lopée.
-Libreville : ECOFAC. -172p
17.COLY A .,2000
Hydrologie et gestion des eaux dans les zones humides du Delta du
fleuve Sénégal : rapport final 1.provisoire : programme de
recherche du plan triennal de gestion intégrée du Djoudj, de sa
périphérie et des autres zones du delta du fleuve
Sénégal . - Dakar : UICN. - 49p 18.CORNELIS D .,2003
(a)
Différents modes de valorisation de la faune sauvage .
Module de formation : programme ECONAP. - Montpellier:CIRAD EMVT.
- 27p 19.CORNELIS D .,2003 (b)
Gestion de la chasse en Afrique.
Module de formation : programme ECONAP . - Montpellier:CIRAD EMVT
.-.35p 20.DEKEYSER J H ; DERIVOT .,1966
Les oiseaux de l'ouest Africain . - Dakar: IFAN. -
460p
21.DEKEYSER J H ; DERIVOT .,1968
Les oiseaux de l'ouest Africain . - Dakar : IFAN. -
112p
22.DEREK A., SCOTT et PAUL M.R .,1996
Atlas of anatidaes population in Afrique and western
Eurasie(Wetlands International publication) 41 . Dakar: Wetlands
international. 336p
23.DIA I .M .M ., 2003
La réserve de biosphère du delta du Saloum (1-41)
In : Elaboration et mise en oeuvre d'un plan de la gestion
intégrée . - Dakar : UICN. - 127p
24.DIOP M ., 2004 (a)
Concertation pour une gestion intégrée des
ressources marines et côtières au profit du développement
durable des communautés littorales et du Sénégal
Diiso: Bulletin d'information du programme GIRMac 2
(4-7). - 19p
25.DIOP M .,2004 (b)
Concertation pour une gestion intégrée des
ressources marines et côtières au profit du développement
durable des communautés littorales et du Sénégal.
Diiso : Bulletin d'information du programme GIRMac 3
:(16-17). -20P
26.DIOP P A ,2004
Contribution de la faune sauvage à la lutte contre la
pauvrette (32-33) In:La faune sauvage:une ressource naturelle 6eme symposium
international sur l'utilisation durable de la faune
sauvage:du 6-9Juillet 2004 à Paris.-Paris
:ONCFS/UNESCO/MAB/CIRAD. - 164p
27. DORCHIES P.,1985 Les parasitoses de l'oie
et du canard.
Rev . Med. Vet.,136 (7):509-519
28. DORST J, 1998 Les aires
protégées du Sénégal (187-195) In : Les aires
protégées d'Afrique francophone - Paris : ACCT . -393 p
29.DRAME B .,2003 Contribution à l'étude des
potentialités et contraintes d'écotourisme dans le Delta du
Saloum. Mem. DEA en environnement: Dakar ; 687.
30.DUPUY R .,1971
Le Niokolo-Koba premier grand parc du Sénégal . -
Dakar : Ed. GIA . -273p
31.EUZEBY, J ., 1982 (a)
Diagnostic expérimental des helminthoses animales :Travaux
pratiques d'helminthologie vétérinaire .Tom 1 .
Ed « information technique des services
vétérinaires » . - Paris : Ministere
de l'agriculture. - 342p 32.EUZEBY, J ., 1982
(b)
Diagnostic expérimental des helminthoses animales :Travaux
pratiques d'helminthologie vétérinaire. Tom 2.
Ed « information technique des services
vétérinaires » . - Paris : Ministère
de l'agriculture. - 363p
33.FISCHBEIN A; WALLACE J et SASSA S .,1992
Lead poisoning at restoration and pottery work, unusual exposure
source and hausehold risk.
J. Env path. Toxicol. Oncol. Jan-feb 1992,
11 (1) : 7-11
34.GARNIER R .,2000
Le plomb (638-655) In : Toxicologie clinique(5 eme Edition). .
-Paris : MASSON . -1092p 35.GERARD J M ; MOREL M.Y .,1990
Les oiseaux du senegambie . - Paris : ORSTOM . -117
p
36.GIRARD O .,1998
Echassier, canards, limicoles et larides de l'Afrique de l'ouest
. - Paris : ONC, OMPO, union des chasseurs de France - 135
p
37.GIRARD O ., 2003
Echassier, canards , limicoles et laridés de l'Afrique de
l'ouest . -Paris :ONCFS - 220p 38.HOFMANN H., 2000
Oiseaux : Identification -observation -protection . - Paris :
Guides nature Hachette. - 190p 39.HUCHZERMEYER F.W .,2002
Maladies des crocodiles et des autruches d'élevage.
Rev. Sci.Tech. Off .Epiz, 21 (2)
:273-276
40.KABORE Y. Y .,2000
Critères de gestion durable des parcs nationaux et de leur
périphéries en Afrique sub-saharienne. La participation des
populations riveraines : Cas du parc de Djoudj et de la réserve de
Bandia. Rapport Scientifique. - Dakar :EISMV. -52p
41.KANTE B .,1991
Reforme administrative et participation des populations à
la gestion de l'environnement. Mem. DEA en environnement : Dakar ; 28.
42.LAMARQUE F .,2005
La valorisation de la faune sauvage africain . - Paris : CIRAD-
EMVT. - 53p
43.LARIVIERE J. et DUPUY A. R .,1978
Le Sénégal, ses parcs et ses animaux. . -Paris :
HACHETTE. - 144p
44.LAUWERYS R .,2003
Le plomb et dérivées organiques du plomb (255-298)
In : Toxicologie industrielle et intoxication professionnelle . - Paris: MASSON
- 961p
45.MACIKUNAS A .,1998
Synthèse des connaissances sur les populations nicheuses
de Bécassines des marais dans la région orientale de la
Baltique(29-34) In : Acta zoologica Lituanica, ornithologia,
8 .(special issue) . -Paris, Vilnius:OMPO .
-214p
46.MADSEN J et BACCETTI N .,2002
Intoxication saturnine :Les solutions possible et des
alternatives à la grenaille de plomb. Accord sur les oiseaux d'eau
migrateurs d'Afrique. - Edition spéciale, 1 : (8-10)
47.MAUVAIS G .,2005
Le parc national de Niokolo-koba :module de formation :faune
sauvage. -Paris : CIRAD-EMVT. -3p
48.MOREAU R. E, 1972
The palearctic-african bird migration system.London; New york:
Edition Academic press. -384p 49.MORNER T. ; OBENDORF D. L ; ARTOIS M.
et WOODFORD M. H .,2002
Suivie et surveillance des maladies de la faune sauvage .
Rev. Sci.Tech. Off .Epiz, 21 (1) :
73-75
50.MULLARNEY K. ; SVENSSON L. ; ZETTERSTROM D ; GRANT P.
J .,1999 Bird guide . - London: Harper Collins publishers Ltd . -
392 p
51.NDARATA MASSANGUET C .,2002
Problématique des instruments juridiques de conservation
de la faune sauvage au Sénégal. Mem. DEA en environnement :Dakar
; 667.
52.NIANG A .,1990
La réintroduction de la faune sauvage dans les parc
nationaux du Sénégal ; étude de la gazelle Dama Mhorr
à la réserve spéciale de Guembeul.
Thèse: Med .Vet.: Dakar ; 19
53.NIANG C .I .,1984
Environnement et société dans la zone du lac de
Guiers.
Mém. DEA en environnement : Dakar ; 22
54.NIANG I .,1992
Chasse et environnement culturel en milieu peul traditionnel de
la haute casamance (193-201). In : Gestion de la faune sauvage-Facteur de
développement: Acte de colloque du 5,6et7Mai1992. -Dakar :
ISE-ENDA-UNESCO/MAB 1992. - 313p
55.NIANG, N. Epouse NDOYE .,2002
Etude de valorisation du Sélénium chez l'enfant
sénégalais exposé au Plomb d'origine automobile, vivant en
milieu urbain(Dakar) et milieu rural.
Thèse : Pharmacie : Dakar ; 40.
56.NOUIDEMONA J.D .,2004
Problématique des activités humaines dans les aires
classées : Cas du parc national du Delta du Saloum.
Mem. DEA en environnement:Dakar ; 694.
57.O.N.C .,1984
Rappel de notions écologiques essentielles pour assurer la
gestion de la faune sauvage sédentaire : Bulletin mensuel (82 ) . -
17p
58.PATAPAVICIUS R .,1998
Vers une 70e anniversaire du baguage métallique
en Lituanie : aperçu des de certains résultats et perspectives.
(79-84). In : Acta zoologica Lituanica, ornithologia, 8
(special issue) . -Paris , Vilnius:OMPO . -214p
59.PETERSON R; MOUNTFORT G ; PAD H et GEROUDET
P.,1989
Guide des oiseaux d'Europe. -11eme Edition. - Paris :Delachaux et
Niestle. - 299p 60.RUELLE P., 1992
Une lutte aménagée des oiseaux
déprédateurs (150-164) In : Gestion de la faune sauvage-Facteur
de développement: Acte de colloque du 5,6et7Mai1992 : Dakar
ISE-ENDAUNESCO/MAB1992 -.313p
61.RUTTEN M .,2002
Les parcs au delà des parcs :Ecotourisme communautaires au
niveau revers pour les pasteurs Massai au Kenya . - Londres : iied . -
28p (Dossier n°111)
62.SCHRICKE V .,1998
Les plans de gestion pour les espèces d'oiseaux
chassables :exemple du projet en cours pour la sarcelle d'été
(201-205) . (Annexe II de la directive 79/409/CEE) In:Acta zoologica Lituanica,
ornithologia, 8 (special issue) . -Paris, Vilnius:OMPO.
-214p
63.SENEGAL. Ministère de l'Environnement et de la
Protection de la Nature, 1988 Direction des eaux, Forets, chasse et
conservation des sols.
Code de la chasse et de la protection de la faune. - Dakar :
MEPN. - 61p
64.SENEGAL. Ministère de l'Environnement et de la
Protection de la Nature, 1999 Direction des eaux, Forets, chasse et
conservation des sols.
Code forestier . -Dakar : MEPN . - 41p
65.SENEGAL. Ministère de la Jeunesse, de
l'Environnement et de l'Hygiène Publique la Nature, 2001
Direction de l'Environnement et des Etablissement
Classés.
Code de l'environnement. -Dakar : MJEHP. -
70p
66.SENEGAL .Ministère de l'Environnement et de la
Protection de la Nature, 2002 Direction des eaux , Foret, Chasse et
Conservation des sols :Inspection Régionale de Saint Louis. Bilan de la
campagne cynégétique 2002-2003 . - Saint-Louis :IREF. -
18p
67.SENEGAL .Ministère de l'Environnement et de la
Protection de la Nature, 2003 Direction des parcs nationaux.
Préservation et valorisation des patrimoines des zones
naturelles (1-34) In : Le Sénégal vers un développement
durable par l'impulsion de l'écotourisme. -Dakar:
MEPN-DPN.-39p
68.SENEGAL .Ministère de l'Environnement et de la
Protection de la Nature, 2004 Direction des eaux, Foret, Chasse et
conservation des sols : Inspection Régionale de Saint Louis, Bilan de la
campagne cynégétique 2003-2004. - Saint-Louis:IREF. -
19p
69.SERLE W et MOREL G. J .,1979
Les oiseaux de l'ouest africain . - Paris : Delachaux et Niestlee
. -331p
70.SERLE W.et MOREL G. J .,1988
Les oiseaux de l'ouest Africain . -Paris :Délachaux et
niestle. - 331p
71.TESTUD F et DESCOTES J .,1993
Intoxication chronique par le Plomb :Synthèse des
données actuelles.
Lyon pharmaceutique 44 (4) : (51-53).
72.THIBAULT E .,1990
Pathologie du canard de barbarie de chair (67-83) In : Le canard
de barbarie . -Paris : INRA. - 181p
73.THIBAULT E .,1990
Pathologie du canard de barbarie reproducteur (153-156) In : Le
canard de barbarie . -Paris : INRA. - 181p
74.TIAN A et ROCHE J .,1950
Le plomb (463-466) In : Précis de chimie. 5 éme Ed.
Revue et corrigée. -Paris : MASSON. - 958p
75.TIM D et DIAGANA C.H .,2001
Les dénombrements d'oiseaux d'eau en Afrique 1999, 2000,
et 2001 In : Waterbird census . - Dakar : Wetlands international.
-368p. (Global série ;16)
76.TRIPLET P;SCHRIKE V ;DIOUF S ;et YESOU
P.,2004
Aménagements hydoagricoles et anatidés dans le
delta du fleuve Sénégal :Relation entre les niveaux d' eau, la
riziculture et les effectifs d'oiseaux (39-45). In : oiseaux migrateurs du
palearctique occidental (OMPO)
Bulletin de liaison d'informations. -Paris : OMPO.
-51p
77.USENGUMUREMYI J .C .,2001
Contribution à l'études de l'impact sur la
végétation du parc national des oiseaux de Djoudj (PNOD).
Mem DEA en biologie animale. -Dakar: UCAD ;144
78.VAN der MEULEM S.J;Den DIKKEN G.,2000
Elevage des canards . - Wagenigen : CTA . - 84p
(serie AGROMISA, AGRODOK, 33)
79.VIELLIARD J .,1981
Oiseaux aquatiques (827-832) In : Flore et faune aquatique de
l'Afrique Sahelo-Soudanienne. Tom 2 . - Paris : OROSTOM.
-391-849p (Documentation technique N° 45)
80.VILLATE D .,1989
Manuel pratique des maladies des palmipèdes . -Paris :
Nouvelles Editions de Publications Agricoles. -177p
81.WEIL E, 1975
Le plomb (168-170) In : Eléments de toxicologie
industrielle. - Paris : MASSON. - 347p 82.WOBESER G, 2002
Stratégies de gestion des maladies de la faune sauvage.
Rev. Sci.Tech. Off .Epiz, 21 (1) :
174-178
83.ZOUN P.E.F et KENNTNER N.,2002
Intoxication saturnine :les origines, l'ampleur du
problème, un risque pour l'homme Accord sur les oiseaux d'eau migrateurs
d'Afrique.- Edition spéciale, 1:(6-7)
SITES INTERNET :
1. BECASSINE DES MARAIS
http//
WWW.oiseaux.net/oiseau/charadiformes.html
2. BARGE A QUEUE NOIRE
http//
WWW.oiseaux.net/oiseaux/charadiformes.noire.html
3. CANARD SIFFLEUR
http//
WWW.oiseaux.net/oiseaux/anseriformes.html
4. CANARD SOUCHET
http//
WWW.oiseaux.net/oiseaux/anseriformes.html
5. DENDROCYGNE FAUVE
http//
WWW.oiseaux.net/oiseaux/anseriformes.html
6. DENDROCYGNE VEUF
http//
WWW.oiseaux
.net/oiseau/anseriformes.html
7. OUETTE D'EGYPTE
http//
WWW.oiseaux.net/oiseaux/anseriformes.html
8. SARCELLE D'ETE
http//
WWW.oiseaux.net/oiseaux/anseriformes.html
9. UNIVERS-NATURE ,2005
Saturnisme- santé- environnement
http//
WWW.Univers-nature.com/dossiers/plomb.pdf.
ANNEXES
Annexe : 1.Les aires protégées du
Sénégal
Annexe : 2.Permis spécial d'oisellerie
Annexe : 3. Quotas d'exportation des oiseaux pour l'année
2005
Annexe : 4. Permis/Certificat standard de CITES
Annexe : 5. Fiche de collecte des données sur le
terrain
Annexe : 6. Liste des oiseaux chassables et les pièces
abattues pendant la campagne cynégétique 2004-2005
Annexe : 7. Amodiation
84
88
SERMENT DES VETERINAIRES DIPLOMES DE DAKAR
« Fidèlement attaché aux directives de
Claude BOURGELAT, fondateur de l'enseignement vétérinaire dans le
monde, je promets et je jure devant mes maîtres et mes aînés
:
- d'avoir en tous moments et en tous lieux le souci de la
dignité et de l'honneur de la profession vétérinaire ;
- d'observer en toutes circonstances les principes de correction
et de droiture fixés par le code de déontologie de mon pays;
- de prouver par ma conduite, ma conviction, que la fortune
consiste moins dans le bien que l'on a, que dans celui que l'on peut faire;
- de ne point mettre à trop haut prix le savoir que je
dois à la générosité de ma patrie et à la
sollicitude de tous ceux qui m'ont permis de réaliser ma vocation.
Que toute confiance me soit retirée s'il advient
que je me parjure. »
LE CANDIDAT
VU VU
Le Directeur Le Professeur Responsable
De l'Ecole Inter-Etats De l'Ecole Inter-Etats
Des Sciences et Médecine Des Sciences et
Médecine
VÉTÉRINAIRES DE DAKAR
VÉTÉRINAIRES DE DAKAR
VU
LE DOYEN LE PRÉSIDENT
DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DU
JURY
ET DE PHARMACIE
DE L'UCAD
VU ET PERMIS D'IMPRIMER Dakar, le
PORTAGE DES GRAINS DE PLOMB ET DES PARASITES
DIGESTIF CHEZ LES OISEAUX D'EAU CHASSES AU SENEGAL
RESUME
Le Sénégal est un pays qui a un fort potentiel
faunique en général et avifaunique en particulier. Mais le
développement du tourisme ornithologique dépend de la gestion
durable et rationnelle des ressources en avifaune. L'utilisation de la
grenaille de plomb toxique dans la chasse aux oiseaux d'eau et l'absence des
systèmes d'epidemiosurveillance sont parmi les principaux obstacles du
développement de ce secteur.
Pour contribuer à la résolution de ce
problème, nous avons effectué une étude transversale pour
avoir des informations sur l'intoxication saturnine due aux plombs de chasse et
le portage des parasites digestifs chez les oiseaux d `eau chassés au
Sénégal.
L'analyse des contenus digestifs a montré que les
oiseaux d'eau chassés au Sénégal ont une
préférence alimentaire pour les graminées. Par
conséquent ils se nourrissent essentiellement dans les
rizières.
Le taux de portage de grains de plomb chez ces oiseaux
(5,65%), et le taux de portage des parasites est (43,7%) montrent l'impact de
plomb de chasse sur la santé des oiseaux d'eau, mais l'importances des
parasitoses digestifs.
L'analyse approfondie du parasitisme révèle de
fortes prévalences des Amidostomatinés (Amidosomum
nodulosumt, Amidostomum spatulatum, et Epomidiostomun uncinatum)
; mais également une importance relative des trichostrongiloidés
digestifs (Streptocara uncinata).
Deux catégories d'intoxication saturnine peuvent
être suspectées chez ces oiseaux en fonction du nombre des grain
de plomb ingérés ; avec une intoxication saturnine aiguë
pour les oiseaux ayant ingéré 3 à 10 grains de plomb et
une intoxication chroniques pour ceux qui ont ingéré 1 à
grains de plomb.
|
Mots-clés : avifaune, oiseaux d'eau,
saturnisme, parasites digestifs
|