REPUBLIQUE DU BENIN
--------------
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DE PARAKOU
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FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
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MEMOIRE DE MAITRISE EN SCIENCES DE GESTION
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OPTION : Marketing et Management
des Organisations
THEME
?
LE MANAGEMENT DES ASSOCIATIONS DES USAGERS D'EAU (AUE)
DANS LE CADRE DE L'HYDRAULIQUE VILLAGEOISE AU BENIN :
Cas de quatre AUE dans le Département
Zou
Présenté par :
Sous la direction du :
OGORONON Dr Louis
MIKPON-AÏ
Kotcholé Didier
Professeur de Sciences de
Etudiant en Fin de Cycle Gestion
à l'UAC et à l'UP
Année académique 2007 - 2008
L'Université de Parakou n'entend donner aucune
approbation ni improbation aux opinions émises dans ce mémoire.
Ces opinions doivent être considérées comme propres
à leurs auteurs
DEDICACE
Je dédie cette oeuvre à :
§ Mon père DOSSOU Jean, toi qui
as permis à ce que je vienne au monde et a accepté m'envoyer
à l'école, prends ce travail comme le signe précurseur de
ce que tu attends de moi.
§ Ma mère TOSSOU
Véronique, qui depuis mon enfance et de surcroît
malgré son état de santé, sait me donner du courage, de
l'espoir, qu'elle trouve à travers ce modeste travail, le bonheur de
l'affection qu'elle porte pour ses enfants.
§ Mes frères et soeurs, notamment à
Gérard que la mort à très tôt
emporté, Solange, Elisabeth, Franck, Vincent, Casimir,
Marc sans oublier tous les autres pour leur rappeler que seul
le travail opiniâtre et perspicace vient à bout de tout. Qu'ils
trouvent à travers cette modeste oeuvre, force et conviction en la
réussite.
§ Mes oncles et tantes en particulier OKOUNDE
Jean - Eudes Directeur Général de SETEM-BENIN et son
épouse qui ont tout temps joué un rôle de premiers parents
sur tous les plans durant le trajet que j'ai effectué jusqu'ici ;
Valéry, Marie, Paul, Séverin, Agnès pour
tous vos soutiens ; toutes mes gratitudes.
§ Tous mes cousins et cousines ; pour vous exprimer
mes sincères sentiments fraternels.
§ Tous mes parents et amis (ARAYE Roland,
PASSO-SACCA Frédéric, AWADE Bienvenu ...) de tout genre,
un témoignage de ma profonde gratitude, recevez ce symbole qui est le
couronnement de vos efforts à tous.
REMERCIEMENTS
Je remercie très sincèrement toutes les
personnes qui, d'une manière ou d'une autre, matériellement ou
moralement, ont favorisé la réalisation de ce mémoire.
Je remercie très particulièrement mon
maître de mémoire, le Docteur Louis MIKPON-AÏ
qui, en dépit de ses multiples occupations, a bien voulu
diriger ce travail. De même je ne saurais manquer de dire tous mes
remerciements aux autres Professeurs qui n'ont ménagé aucun
effort pour me soutenir surtout par leurs différents conseils tout au
long de la réalisation de cette oeuvre de recherche.
Aux différents membres des différentes
structures de gestion des ouvrages hydrauliques faisant l'objet de cette
étude et aussi aux autres acteurs du secteur qui ont pris la peine
d'assurer une lecture critique du manuscrit et pour leur disponibilité
permanente, je les prie de trouver ici l'expression de mon remerciement.
J'adresse enfin ma sincère
reconnaissance à tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à la mise au point de ce travail.
Merci à tous.
SIGLES ET ACRONYMES
AEV :
|
Adduction d'Eau Villageoise
|
AUE :
|
Association des Usagers d'Eau
|
BM :
|
Banque Mondiale
|
CC :
|
Comité de Contrôle
|
CD :
|
Comité Directeur
|
CLCAM :
|
Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel
|
DANIDA :
|
Coopération danoise
|
DeD :
|
Service Allemand de Développement
|
DGH :
|
Direction Générale de l'Hydraulique
|
DIEPA :
|
Décennie Internationale de l'Eau Potable et de
l'Assainissement
|
EMES :
|
Réseau Européen d'Emergences des Entreprises
Sociales
|
GTZ :
|
Geselschaft Für TechnischeZusammennarbeit
|
KFW :
|
Kredistanstalt Fur Wiederaufbau
|
MMEE :
|
Ministère des Mines de l'Energie et de l'Eau
|
OCDE :
|
Organisation de Coopération et de Développement
Economique
|
OMD :
|
Objectif du Millénaire pour le Développement
|
ONG :
|
Organisation Non Gouvernementale
|
PEA :
|
Poste d'Eau Autonome
|
PADEAR :
|
Programme d'Appui au Développement du Secteur de
l'Alimentation en Eau Potable et de l'Assainissement en Milieu Rural
|
PNUD :
|
Programme des Nations Unies pour le Développement
|
SONEB :
|
Société Nationale des Eau du Bénin
|
UAC
|
Université d'Abomey-Calavi
|
UNICEF :
|
Fond des Nations Unies pour l'Enfance
|
UP
|
Université de Parakou
|
USAID:
|
United Agency for International Development
|
AVANT PROPOS
La durée de vie OPTIMALE de tout équipement
est fonction de la gestion dont il fait l'objet. A défaut d'une gestion
efficace, l'investissement réalisé serait synonyme de gaspillage.
C'est ainsi que sans un bon choix de mode de gestion efficace, les
équipements d'hydraulique villageoise ne pourront pas assurer la
pérennité de l'approvisionnement en eau des populations
rurales.
En matière d'hydraulique villageoise, deux grands
types d'ouvrages sont proposés. Il s'agit :
Ø Des ouvrages simples qui
comprennent :
§ Des puits modernes (PM) à grand
diamètre, avec couvercle, poulie, treuil et superstructure
anti-bourbier
§ Des forages équipés de pompe à
motricité humaine (FPM) avec superstructure anti-bourbier, de rigole
d'évacuation des eaux et d'un puit perdu
Notre étude ne prendra pas en compte cette
catégorie d'ouvrages hydrauliques car leur gestion paraît
très simple. Le coût de réalisation d'un type d'ouvrages
est compris entre 3.000.000 et 7.000.000 FCFA.
Ø Des ouvrages complexes qui
comprennent :
§ Les adductions d'eau villageoises (AEV) avec un
système de pompage motorisé et ayant des bornes fontaines. Ce
système est adapté pour les villages ayant une population
comprise entre 1.500 et 2.500 habitants
§ Les postes d'eau autonome (PEA) avec des robinets
tout près du château à la différence des
précédents. Ils sont adaptés pour les localités
groupées dont la population est comprise entre 1.000 et 1.500
habitants
Ce sont ces types d'ouvrages que notre étude est
question car leur réalisation se fait à gros frais (des centaines
de millions de francs CFA) et leur gestion semble être vraiment complexe
pour les villageois.
L'étude se fera dans quatre communes du
Département du ZOU au centre du Bénin et prendra en compte quatre
AUE. Lesdites communes et AUE sont consignées dans le tableau qui
suit :
DEPARTEMENT
|
COMMUNE
|
ARRONDISSEMENT
|
Nom de l'AUE
|
ZOU
|
Agbangnizoun
|
Kinta
|
AUE Kinta
|
Zagnanado
|
Banamè
|
AUE Banamè
|
Za-kpota
|
Za-tanta
|
AUE Agbakou
|
Zogbodomey
|
Massi
|
AUE Massi
|
Les AUE sont des structures de gestion des Adductions
d'Eau Villageoise (AEV). Les AEV sont communément appelés
« châteaux d'eau » et fonctionnent de la même
manière que les installations de la SONEB. La différence
réside dans le fait que les AEV sont réalisées dans les
milieux ruraux et autant d'AEV autant d'AUE.
Nous n'avons donc pas l'intention d'aborder à
travers le développement de notre thème, tous les aspects de
l'hydraulique villageoise mais seulement faire une analyse des résultats
du mode de gestion actuelle de ces investissements et surtout orienter les
acteurs du secteur vers un meilleur choix de mode de gestion plus
efficace.
Mais pour une perfection du présent document, les
critiques et suggestions de nos lecteurs seraient les bienvenus.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
GENERALE................................................................1
|
Chapitre I :
|
APPROCHE CONCEPTUELLE ET METHODOLOGIE DE
L'ETUDE...........................................................................4
|
|
|
Section1 :
|
Approche
conceptuelle...............................................................................4
|
Section2 :
|
Cadre de
l'étude....................................................................15
|
Section3 :
|
Méthodologie de la
recherche..................................................18
|
|
|
Chapitre II :
|
ORGANISATION GENERALE DES AUE, PRESENTATION ET ANALYSE
DES RESULTATS ..................................................22
|
|
|
Section1 :
|
Organisation générale des
AUE...............................................22
|
Section2 :
|
Présentation des résultats
........................................................27
|
Section3 :
|
Analyse critique des résultats et vérification des
hypothèses.............37
|
|
|
Chapitre III:
|
SUGGESTIONS ET PROPOSITION DE QUELQUES OPTIONS DE
GESTION EFFICACE DES OUVRAGES HYDRAULIQUES DOTES DE SYSTEME
MOTORISE.................................................42
|
|
|
Section 1 :
|
Suggestions à l'endroit des principaux acteurs externes du
secteur......42
|
Section 2 :
|
La participation effective des entreprises commerciales dans le
secteur..............................................................................44
|
Section3 :
|
Proposition de quelques options de gestion efficace des ouvrages
hydrauliques dotés de système de pompage
motorisé......................45
|
|
CONCLUSION
GENERALE.................................................51
|
INTRODUCTION GENERALE
Le succès de tout secteur d'activité ou toute
organisation à but lucratif ou non est relatif à la
manière dont les ressources disponibles sont utilisées. Une bonne
utilisation de ces ressources repose certainement sur la mise en place d'un
système de gestion efficace. Pour que ce dernier soit
véritablement efficace, un bon management de l'organisation est
indispensable. Cela suppose donc l'accomplissement de plusieurs
fonctions : anticiper, orienter la stratégie, organiser la
structure, animer et coordonner, contrôler. La mise en oeuvre de ces
différentes fonctions permet de mieux atteindre les objectifs. Toute
organisation du monde sans distinction de forme juridique qui se veut un
développement durable, doit pouvoir accomplir quotidiennement ces
différentes tâches afin qu'elle fasse avec plus grande
efficacité ce qu'elle désire faire.
Au Bénin comme dans beaucoup d'autres pays du monde, on
rencontre des organisations communautaires rurales qui se fixent des objectifs
et missions comme celles des zones urbaines. Parmi ces organisations
communautaires rurales on peut citer les structures de gestion des ouvrages
hydrauliques, qui ont pour mission d'assurer la maintenance et la
pérennisation des forages équipés de pompes manuelles ou
motorisées réalisés dans les campagnes. Parlant des
forages équipés de pompes motorisées concernés par
cette étude, il faut dire que les structures assurant leur gestion ont
pour noms Associations d'Usagers d'Eau (AUE). Le mode de fonctionnement des AUE
semble les rapprocher des entreprises sociales définies par le
réseau EMES1(*). Ce
réseau souligne en effet, dans la définition des entreprises
sociales, des facteurs constitutifs de la dynamique entrepreunariale tels
que, l'activité continue de production de biens et de services, le
degré d'autonomie, une prise de risque économique ou un niveau
minimum de travail rémunéré (OCDE2, 1999).
Certains indicateurs ont permis au réseau de parvenir à une
définition plus approfondie des entreprises sociales, notamment :
- l'initiative émanant d'un groupe de citoyens ;
- la répartition du pouvoir non fondé sur la
propriété du capital ;
- la dynamique participative impliquant les destinataires de
l'activité ;
- la distribution limitée des profits
éventuels et la finalité explicite de service à la
collectivité.
Il s'agit donc des entreprises qui équilibrent leur
budget grâce à l'alliance de ressources marchandes, non
marchandes, non monétaires (recours au bénévolat) et de
dons privés, par le biais des meilleures combinaisons possibles.
Les structures dont il est question par cette étude ont
les caractéristiques identiques à celles
énumérées ci-dessus. Elles ont le monopole absolu du
marché et leur principale activité reste la distribution d'eau
potable aux consommateurs. Mais ce service est de moins en moins disponible
aujourd'hui en zone rurale bien que l'installation des points d'eau potable
connaisse une évolution croissante et de surcroît malgré
l'existence d'une volonté affichée des communautés rurales
à acheter cette eau. En effet, pour ces ouvrages hydrauliques
réalisés généralement à « grand
frais », il a été constaté que la plupart sont
périodiquement fonctionnels et pour ceux fonctionnant à plein
temps, la gestion effectuée n'est toujours pas la mieux qu'on puisse
souhaiter. Face à cette situation, il est nécessaire de trouver
des modes de gestion efficace possible qui puissent garantir la
pérennité du service public de l'eau et aussi la
durabilité des infrastructures car le désir à payer l'eau
est déjà un acquis en milieu rural. Ainsi, dans le souci de voir
ces investissements bien gérer et par conséquent réduire
la souffrance des communautés rurales quant à leur
approvisionnement en eau potable, il est important d'analyser la situation et
de faire des suggestions concrètes à travers l'étude de ce
thème de mémoire intitulé « Le
Management des AUE dans le cadre de l'hydraulique villageoise au
Bénin : Cas de quatre AUE dans le Département du Zou
». Il s'agit des AUE d'Agbakou dans la commune de Za-kpota, de
Banamè dans la commune de Zagnanado, de Massi dans la commune de
Zogbodomè et enfin de Kinta dans la commune de Agbangnizoun.
Ainsi, le présent document sera structuré en
trois chapitres à savoir :
- le premier consacré à la définition de
l'approche conceptuelle et à la méthodologie de la
recherche ;
- le second analysera les résultats de la gestion
effectuée par les AUE en comparaison à leur mission ;
- le troisième et dernier fera des suggestions
convenables pour mieux assurer la gestion des équipements et par
ricochet lutter contre la pauvreté en milieu rural.
CHAPITRE I : APPROCHES CONCEPTUELLES ET
METHODOLOGIE DE L'Etude
Le présent chapitre traitera de trois points
essentiels. Nous aborderons d'abord l'approche conceptuelle qui
précisera la problématique, l'intérêt de
l'étude, la formulation des objectifs et des hypothèses de
même que la revue de littérature. Ensuite, il sera
présenté le cadre de l'étude et pour enfin finir, nous
énoncerons la méthodologie de la recherche.
SECTION1 : APPROCHE CONCEPTUELLE
Après avoir énoncé la
problématique et l'intérêt de l'étude, les objectifs
et hypothèses de travail seront formulés et enfin suivra la revue
de littérature.
Paragraphe 1 : Problématique et
intérêt de l'étude
Ce paragraphe met en relief la problématique et
l'intérêt que vise cette étude qui porte sur le management
des structures de gestion des ouvrages hydrauliques.
1- Problématique
L'eau potable constitue un bien très essentiel à
l'existence humaine. N'a ton pas dit que « l'eau, c'est la
vie ». Mais l'accès à cette ressource pose encore
d'énormes difficultés dans plusieurs régions du monde. En
effet, un milliard quatre cent millions environ d'êtres humains dans le
monde, n'avaient toujours pas accès à l'eau potable en 2003 et
parmi eux, 450 millions se situaient en Afrique (Gauthier,
2004). Alors qu'environ 85% de la population urbaine en Afrique ont de l'eau
potable, 55% de la population rurale n'y ont toujours pas accès
(Enterprise Works World Wide, 2003). D'une manière
générale, on note que la situation environnementale en milieu
rural est préoccupante au même titre que celle du milieu
urbain.
En République du Bénin comme dans beaucoup
d'autres pays en voie de développement, la population rurale est
estimée à près de 80% de la population totale. Cette
population rurale est souvent exposée à des maladies liées
à un mauvais approvisionnement en eau potable. C'est ce que confirment
Briand et Lemaître en 2004 en pensant
qu'il existe un lien direct entre le manque d'accès à l'eau
potable et toutes sortes de maladies dont sont victimes les populations pauvres
dans le monde, en particulier dans les pays en voie de développement.
Les effets néfastes des difficultés d'accès à l'eau
potable sur la santé et l'hygiène, constituent aussi un facteur
prépondérant dans le cercle vicieux de la pauvreté.
Par ailleurs, les femmes des villages passent des heures pour
aller, à pieds, chercher l'eau encore non potable mais nécessaire
à la « survie » de leur famille. Ces heures
pourraient autrement être consacrées à des soins accrus aux
enfants, à la culture et à d'autres activités productives
de grandes utilités.
Conscientes de la contribution très importante de la
population rurale au développement socio-économique de la Nation,
les autorités politico- administratives de notre pays ont pris à
coeur les problèmes du monde rural. Dans ce cadre, l'État
béninois consent depuis des décennies des efforts louables pour
mettre en oeuvre une politique nationale d'hydraulique villageoise qui puisse
assurer l'approvisionnement en eau potable des communautés. Des
structures et moyens ont été mis en place pour atteindre les
différents objectifs fixés. Ces efforts ont permis au
Bénin de réaliser « 11950 points d'eau dont 11775
forages équipés de pompes à motricité humaine et
175 équipés de pompes motorisées entre 1970 et fin de
l'année 2004 à travers le pays pour assurer le minimum des
besoins en eau à au moins 39% de la population
nécessiteuse »3(*). Durant ces plusieurs décennies, la gestion des
ouvrages est faite directement par les bénéficiaires dans le
souci de les impliquer dans le système afin que les objectifs
fixés soient mieux atteints. Mais malgré ce taux de desserte un
peu faible, les statistiques à fin Décembre 2004, montrent que le
taux de panne est de l'ordre de 17% ce qui, relativement, paraît
important (même source que la précédente). Pour ce qui est
du reste des ouvrages fonctionnels, une mauvaise gestion de la distribution de
l'eau s'observe quotidiennement si bien que les consommateurs ne cessent de se
lamenter parce qu'ils font souvent de très longue distances avant de se
procurer une bassine d'eau. Aussi les plaintes de ces usagers ne cessent de
s'agrandir en ce qui concerne la qualité de l'eau distribuée et
la transparence des prix pratiqués. Cette situation nous amène
sans beaucoup réfléchir à penser qu'il se pose des
problèmes de gestion au niveau de ces Associations des Usagers d'Eau. A
ce propos, un certain nombre de questions méritent d'être
posé :
- Ne disposent-elles pas d'une bonne organisation du point de
vue fonctionnement pouvant leur permettre d'atteindre les objectifs
fixés ?
- Ces structures subissent-elles des influences
négatives de la part des autres acteurs du secteur ?
- Comment sont traités les membres de ces
organisations ?
Dans l'idée que la mise en place d'une structure bien
organisée et fortement motivée pourra assurer un meilleur service
public de l'eau aux consommateurs et permettre une efficacité de la
gestion des ouvrages hydrauliques, nous avons retenu le thème ci-dessus
mentionné comme sujet de nos travaux de recherche. Il s'agira pour nous
de faire un état des lieux du management développé par
ces structures de gestion des ouvrages hydrauliques, d'identifier et de
proposer des modes de gestion plus efficace à court, à moyen et
à long terme dans le contexte de la décentralisation actuellement
en vogue dans le pays.
2- Intérêt de l'étude
Pendant longtemps, les services chargés de la
fourniture d'eau potable sont restés en zones urbaines, sous le
régime de la propriété publique alors qu'en zones rurales
des pays en développement, cette ressource est restée en
accès libre, même lorsque des investissements publics sont
réalisés dans des aménagements spécifiques, pour la
rendre accessible. Avec la mise en oeuvre des politiques de
libéralisation économique depuis la fin des années 1980,
notamment dans les pays du Sud, plusieurs Etats ont fait passer les services
d'accès à l'eau potable en zones urbaines, du régime de
propriété publique à celui de propriété
semi-publique ou privée. Dans les zones rurales des pays
concernés, le service d'accès à l'eau potable est
enraciné dans nombre de cas, dans un régime de
propriété commune. C'est le cas, en particulier, dans plusieurs
localités rurales du Bénin, où des équipements
collectifs de fourniture d'eau potable sont de plus en plus mis en place, dans
le cadre d'une démarche participative venant des populations
villageoises, avec l'aide de l'Etat et des organismes d'appui (ONG, bailleurs
de fonds,...).
La fourniture d'eau potable en zone rurale béninoise
fait alors l'objet d'une gouvernance qui s'inscrit dans une perspective de
développement durable, rendant les populations rurales
propriétaires et gestionnaires des équipements installés.
Dans ce cas, il va falloir que ces gestionnaires locaux disposent d'un minimum
d'esprit managérial afin de pouvoir faire face efficacement aux
défis qui les attendent et donc par ricochet combler les attentes de
leurs concitoyens.
C'est vu l'importance de ce que représente l'eau
potable dans la vie de l'homme d'une part et la lourde responsabilité
confiée à ces gestionnaires locaux d'autre part, que nous avons
été amenés à faire un diagnostic du management
qu'effectuent ces derniers et apporter ainsi notre modeste contribution
à l'atteinte des objectifs que vise notre pays le Bénin dans ce
secteur.
Pour mener à bien notre diagnostic sur le management
des AUE, nous nous sommes fixés des objectifs et hypothèses qui
nous permettront d'effectuer nos enquêtes non seulement auprès de
ces structures mais aussi des consommateurs d'eau dans ces zones
d'étude.
Paragraphe 2 : Formulation des objectifs et des
hypothèses
Dans cette partie, il sera énoncé en premier les
objectifs que vise cette étude et en dernier nous préciserons
les hypothèses de travail formulées pour la circonstance.
1- Objectifs
L'objectif principal visé par cette étude est
d'apprécier le degré d'efficacité des AUE afin d'attirer
l'attention des élus locaux sur les possibilités
d'amélioration de la gestion des Adductions d'Eau Villageoise (AEV). De
façon spécifique, il s'agit de :
- étudier l'organisation desdites AUE en ce qui
concerne leur fonctionnement;
- évaluer les rapports existant entre ces structures de
gestion et les autres acteurs du secteur;
- analyser le système de motivation des membres des
AUE.
2- Hypothèses de
Travail
Pour mener à bien cette étude, nous avons
posé comme hypothèses ce qui suit :
- les différentes plaintes quotidiennes des usagers
sont inhérentes à une mauvaise organisation des structures de
gestion installées ;
- les différentes relations qui lient ces structures
aux autres acteurs du secteur influent sur leur bonne organisation ;
- la défaillance du système de motivation des
membres de ces structures contribue à leur inorganisation.
Paragraphe 3 : Revue de littérature
Dans cette partie, il sera
d'abord question de préciser le concept de management puis ensuite nous
donnerons ses dimensions effectives. Pour finir, nous indiquerons ce qu'est une
organisation.
1- Définitions du concept de management
Avant de donner un certain nombre de
définitions du concept de management, il faut faire remarquer que le mot
« Management » aurait fait son apparition
depuis la deuxième guerre mondiale. Mais il semble que son application
remonte cependant très loin dans le temps. Avec Luc
BOYER et Noël EQUILBEY, on note que
« le management est apparu dès que l'homme a voulu
maîtriser sa volonté de produire, et ce grâce à une
structure qu'il a mise en place »4(*). Ce qui est tout de même évident,
FAYOL§(*) dès 1916 sans chercher à
développer une théorie ni d'avancer une philosophie de la
gérance avait déjà formulé ses observations qui
concordent étonnement avec la théorie moderne du management
à travers ses six fonctions de l'entreprise que sont :
- La fonction technique : opération de production
et de transformation
- La fonction commerciale : opération d'achat, de
distribution et de vente
- La fonction financière : recherche et gestion
des capitaux
- La fonction de sécurité : protection des
biens et des personnes
- La fonction de comptabilité : inventaire, bilan
coût de revient
- La fonction administrative : problème de
direction.
FAYOL retient qu'à chacune de ses
fonctions doit correspondre un groupe d'opération bien
déterminé qui exige une capacité bien spécifique.
Mais il insiste très particulièrement sur la fonction
administrative ou la gérance, qui selon lui, est la fonction principale
du chef d'entreprise car « administrer, c'est prévoir, organiser,
commander, coordonner et contrôler ».
D'une manière générale, on
retiendra que le management est le processus qui conduit à l'atteinte
des objectifs. Mais des approches spécifiques suivant des
préoccupations sont à prendre en compte. Ainsi :
- En matière de motivation par exemple, le management
sera considéré comme le fait de créer des conditions
internes permettant d'organiser les efforts en vue d'atteindre le but du
groupe.
- En matière de coordination, le management signifie
planification, organisation...
Et c'est le lieu de reprendre avec le Professeur
Américain R. Devis qui estime que le management est
« la fonction de direction d'un exécutif quel qu'il
soit »5(*).
§ Approche Française du management
Le management est l'ensemble des disciplines,
méthodes et techniques qui englobent les tâches de direction, de
gestion et d'organisation des entreprises. Cette approche se contente
d'établir une simple équivalence entre le management et les
fonctions du dirigeant.
§ Approche Américaine du management
Pour la veille école, le management est l'art de
faire travailler les autres.
Pour l'école moderne, le management est l'organisation
du changement orienté vers la création de la richesse pour la
satisfaction plus perfectionné des besoins de l'homme. Ces deux
définitions retiennent l'homme comme acteur supposé et
bénéficiaire affirmé de l'action managériale.
2- Les dimensions effectives du management
Pour l'approche Française du management, une
analyse des mots ayant servi à définir le terme management montre
qu'il possède là une dimension scientifique. L'analyse de
l'approche Américaine nous faire comprendre qu'en plus de sa dimension
scientifique, le management à encore une dimension artistique. En somme
le management est-il une science, un art ou tout simplement une mode ou une
panacée ?
§ La dimension mode et panacée
En tant que méthode relativement nouvelle et se voulant
l'ensemble des fonctions qu'il faut mettre en oeuvre pour atteindre un objectif
quelque soit l'organisation, le management peut faire rêver. Surtout dans
un pays du tiers monde tel que le notre où la première cause de
sous développement est loin d'être le manque de ressources
financières mais d'abord et surtout la mauvaise gestion de tout ce qui
nous entoure, le non-respect des règles élémentaires du
management. Le rêve ici consistera à prendre cette discipline
comme une mode sans laquelle on ne peut rien et avec laquelle tout est
possible. On doit se méfier de cette dimension potentielle du management
car comme toute mode, le management risque de nous distraire de l'effort
sérieux qui demande persévérance et perspicacité
dans l'action. Le management ne s'applique pas seulement aux entreprises mais
à toute initiative humaine en tant que tel il n'est pas un produit de
luxe pour le Directeur, l'Administrateur, le Gérant...
Il s'applique aussi bien aux institutions à but non
lucratif, aux services publics et aux organisations privées quelque soit
leur envergure.
L'exercice du management part du principe que les
finalités de l'action considérée doivent être
clairement comprises, fixées et acceptées. Le management n'est
pas un but en soi, c'est un moyen, une méthode et un style d'action. Il
ne crée pas de toute pièce ce qui doit être, ce qu'il faut
réaliser, mais comment plus efficacement faire ce qu'on veut faire. En
d'autres termes, le management n'est rien d'autre qu'une méthode de
gestion qui se veut tout juste efficace sans aucune prétention de
panacée ou de mode.
§ La dimension science et art du management
Le management est à la fois art et
science.
Art parce que l'action managériale
exige que le manager fasse preuve d'une habileté acquise par
l'expérience, répétition des actions.
Science parce qu'il exige du manager
l'utilisation d'un savoir mis en forme à partir de théories et de
disciplines scientifiques : comptabilité, sociologie,
économie, statistique...
Il ne s'agit pas ici de deux dimensions séparées
mais plutôt complémentaires. On peut avoir une connaissance
théorique valable et ne pas se montrer à la hauteur de l'exercice
de l'art, en particulier lorsqu'il s'agit des activités exigeant des
contacts étroits et suivis avec les autres. Le management constitue un
domaine particulier qui exige des connaissances théoriques mais aussi
des aptitudes très proches de celles requises par l'exécution
d'un travail artisanal, doigté, répétition,
expérience...
Les fonctions essentielles en management à savoir la
planification (décider de ce qu'il faut faire) et l'exécution (le
faire) n'ont été l'objet d'une analyse scientifique qu'au
XXe siècle. Le premier dans ce domaine fut
TAYLOR qui introduit les méthodes analytiques dans la
gestion des usines au début du siècle. Le principe classique de
TAYLOR qui est de «savoir exactement ce que
vous voulez faire puis de chercher à le faire de la façon la
meilleure et la plus économique »6(*). Ce principe introduit
l'ère de management scientifique. Mais guidé par les
soucis d'efficacité des ouvriers et des cadres de production de l'usine,
TAYLOR poussera les chercheurs du domaine à
considérer l'industriel français FAYOL comme le
véritable père du management scientifique. En effet, son ouvrage
désormais classique « Administration Industrielle et
Générale » constitue la base de la théorie
moderne de cette discipline. C'est le lieu de reconnaître avec
KOUNTZ et ODONNEL qu'une
« étude de la monographie de FAYOL avec son approche
claire et pratique du travail du manager et la reconnaissance du management,
ouvre des perspectives extraordinaires sur les problèmes essentiels du
management moderne»7. Mais l'on ne précisera jamais
assez que l'approche scientifique du management n'a jamais privé cet
outil de conduite des organisations de recours permanents au doigté,
à l'habilité, au bon sens, au flair, à l'intuition pour un
dosage savant entre science et art car en vérité, même les
principes les plus généralement admis seront parfois
négligés en pratique au moment de ce dosage.
En définitive, le management loin d'être une
formule magique susceptible de régler tous les problèmes de
gestion de l'entreprise reste modestement un outil de réflexion et de
résolution des problèmes qui se posent aux gestionnaires. En tant
qu'outil, il ne remplace pas l'action humaine. Il l'accompagne dans la
résolution des problèmes d'organisation, de prise de
décision, de planification, de communication, de contrôle et de
mise en place des structures efficaces. Le management des
organisations est donc une démarche souple, pragmatique qui s'appuie
constamment sur l'analyse systémique.
3- Une Organisation
En management le mot organisation traduit deux
réalités. Il signifie d'une part, la coordination d'action, la
mise en place d'une structure définissant les relations formelles devant
exister entre les différents éléments constituant le
groupe à gérer. Il s'agit donc de l'action d'organiser le
groupe.
Le mot organisation désigne d'autre part la chose
organisée. Il ne s'agit plus ici de l'action mais du résultat de
l'action. Ainsi, tout groupe structuré est une organisation
c'est-à-dire « centre de décision ». A ce
propos le Petit Larousse définit l'organisation comme
un « groupement en général d'une certaine ampleur, qui
se propose des buts déterminés ».
4 - L'Efficacité
L'efficacité est définit par le Petit
Larousse comme «la qualité d'une chose, d'une personne
efficace ». Il poursuit et renchérit que efficace
« c'est ce qui produit l'effet attendu. Dont l'action
aboutit à des résultats utiles ».
La recherche de l'efficacité est à la base des
recherches sur le management. Hier encore, la notion de performance ou
d'efficacité semblait trop simple car elle s'identifie à la
capacité d'une institution à donner satisfaction à ses
clients ou ses usagers. Mais aujourd'hui, les institutions demeurant
productives, compétitives et rentables dans la durée ont dû
mettre en oeuvre des combinaisons complexes de facteurs, de stratégies
conduisant les analystes à parler de qualité totale ou de
performance globale.
En faite qu'est-ce qu'une institution efficace ?
Il nous été enseigné dans le cours de
Management du personnel, ce qui suit à propos de cette
interrogation :
« L'institution efficace, c'est celle qui est
en mesure :
- d'assurer sa survie au fil du temps
- d'asseoir son développement à moyen et
à long terme
- d'assurer de façons pérenne de l'ambiance
interne ».
Franck LUNDIN vient compléter cette
définition en disant que « l'efficacité dans une
organisation dépend de la manière dont l'ensemble des
activités est réalisé, c'est-à-dire pas seulement
l'unique opération, mais toute l'entreprise. Il n'est plus suffisant
d'optimiser au niveau de la fabrication, l'organisation globalement devra
être optimisée »8(*).
Plusieurs facteurs déterminent l'efficacité. Au
nombre de ces facteurs on cite :
§ L'efficacité par l'organisation
Elle est inspirée des études de
TAYLOR et de FAYOL. C'est une approche qui
est restée dominante jusqu'au début des années 60. Ici, la
valeur de son engagement dépend de l'efficacité d'une entreprise.
Des insuffisances notées de cette forme d'efficacité
résulte l'efficacité par la stratégie.
§ L'efficacité par la stratégie
Il arrive souvent que des entreprises bien organisées
obtiennent de mauvais résultats. Ces entreprises ne sont pas en mesure
de prévoir les transformations, d'anticiper les changements d'où
la nécessité d'une efficacité par la stratégie. Ce
qui importe donc, c'est d'anticiper les évolutions et de s'y
préparer. En terme clair, il s'agit de concevoir la stratégie du
présent et du futur. Avec une bonne stratégie, l'on a toutes les
chances de traverser les difficultés et les crises. C'est donc la
stratégie qui détermine l'organisation et cette stratégie
prend en compte les paramètres de l'environnement.
§ L'efficacité par les hommes
Il n'y pas d'efficacité en dehors de la qualité
et de la motivation des ressources humaines.
En somme pour tendre vers une vision systémique de
l'efficacité, il faudrait que l'on dispose forcement de
l'équation suivante :
Environnement + Organisation +
Stratégie = Efficacité§(*)
SECTION 2 : CADRE DE L'ETUDE
Dans cette section, il s'agira de présenter
d'abord les projets d'hydraulique villageoise, ensuite la politique nationale
mise en oeuvre dans ce cadre et pour enfin terminer, présenter les
acteurs du secteur.
Paragraphe 1 : Les projets d'hydraulique
villageoise
Ce paragraphe parlera de l'historique et des sources de
financement des projets d'hydrauliques villageoises.
1- Historique
En milieu urbain, l'alimentation en eau potable relève
de la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB)
crée par Décret n° 2003-203 du 12 Juin 2003.
En milieu rural, c'est la Direction Générale de
l'Hydraulique (DGH) qui fournit l'eau potable conformément au
Décret n°27/MMEH/DC/SG/CTJ/ DA/DGH du 24-05-2004. Parlant du milieu
rural, il faut dire que la mise en place progressive des points d'eau dans nos
Départements à démarrer dans les années 70.
L'Atacora et la Donga étaient les Départements ayant
enregistré un taux élevé de points d'eau
réalisés après dix (10) années de bilan. De 1980
à 1990, d'autres Départements ont atteint un taux
équivalent en point d'eau dans le cadre général de
l'alimentation en eau potable mais aussi de l'éradication de la
dracunculose (ver de Guinée) dans le Zou, les Collines le Plateau et le
Borgou-Alibori. Ces points d'eau étaient pour la plupart des ouvrages
équipés de pompes à motricité humaine difficile
à manipuler et qui tombent fréquemment en panne. Aujourd'hui
assez d'efforts se font pour la réalisation des ouvrages
équipés de pompe motorisée à cause de sa plus
grande couverture de service et de sa possibilité de fournir de l'eau
à plusieurs personnes au même moment.
2- Les sources de financements des projets
Dans les années 70 à 80, les financements
venaient du PNUD, de l'UNICEF et de l'USAID.
A la faveur de la première décennie
internationale de l'eau potable et de l'assainissement (DIEPA)
décrétée par les Nations Unies à la
conférence Mondiale sur l'eau qui a eu lieu à Mar del Plata en
Argentine en 1978, plusieurs bailleurs de fonds ont accepté contribuer
au financement de l'alimentation en eau potable soit à travers des
prêts ou des dons. Ainsi on a :
Ø Dans les Départements de l'Atlantique, du Zou
et des Collines : Banque Mondiale, DANIDA et Bénin ;
Ø Dans les Départements du Mono, du Couffo, de
l'Ouémé et du Plateau : GTZ, KFW et DeD (Service Allemand de
Développement) et Bénin ;
Ø Dans les Départements du Borgou et de
l'Alibori : DANIDA et Bénin ;
Ø Dans les Départements de l'Atacora et de la
Donga : Coopération Technique Belge, Allemande et la participation
béninoise.
Paragraphe 2 : La politique nationale
d'hydraulique villageoise
La stratégie nationale d'hydraulique villageoise
définit le cadre de la mise en place des ouvrages dans les milieux
ruraux.
Les principes directeurs de l'actuelle stratégie
nationale 2005-2015 de l'alimentation en eau potable sont :
· la décentralisation du processus de
décision à travers les communes qui planifient à partir de
la demande des ouvrages ;
· la participation des usagers au financement, à
la gestion, au renouvellement des équipements et au suivi des
ouvrages ;
· la recherche de la réduction du prix de revient
de l'eau par la prise en compte de propositions techniques à moindre
coût et de gestion efficiente ;
· la promotion du secteur privé dans les
activités de construction, d'exploitation, de suivi et
d'intermédiation sociale avec un effort consenti pour appuyer la
professionnalisation de tous les acteurs notamment les acteurs locaux
opérant dans le secteur ;
· le renforcement de la déconcentration technique
et administrative de l'administration centrale dans son rôle de
régulateur du secteur et l'établissement des relations
fonctionnelles entre ses structures déconcentrées et les
communes ;
· la prise en compte de l'objectif social de l'eau en vue
de la lutte contre la pauvreté ;
· la prise en compte de l'aspect genre et
développement.
Paragraphe 3 : Les acteurs du secteur
Les acteurs impliqués dans la gestion des ouvrages sont
de deux ordres.
1- Les acteurs internes
Il s'agit :
- la communauté bénéficiaire ;
- l'Association des Usagers d'Eau (CD-AUE) et son
Comité Directeur ;
- l'exploitant ;
- les fontainiers ;
- l'organe de contrôle ;
2- Les acteurs externes
Il s'agit :
- la commune ;
- le maintenancier ;
- le fournisseur des pièces
détachées ;
- les structures d'épargne et de crédits (la
CLCAM surtout) ;
- les ONG et Bureaux d'Etudes ;
- les Entreprises de réalisation ;
- le Service de l'Hydraulique
SECTION 3 : Méthodologie de la recherche
La démarche méthodologique adoptée dans
le cadre de la présente étude comporte trois volets essentiels
à savoir :
- Le choix de l'échantillon
- La collecte des données
- Le traitement et l'analyse des données
Paragraphe 1 : Choix de l'échantillon
L'échantillonnage concerne toutes les structures de
gestion des ouvrages hydrauliques à système de pompage
motorisé et les consommateurs d'eau. Les structures sont couramment
désignées par l'appellation AUE signifiant Association des
Usagers d'Eau et assurent la gestion des Adduction d'Eau Villageoise (AEV).
Mais compte tenu du nombre très important de ces entreprises sociales
sur le territoire de notre pays, nous avons choisi quatre structures de gestion
dans quatre différentes communes du Département du Zou pour nos
recherches. Le tableau suivant donne des informations sur les structures
concernées.
Commune
|
Arrondissement
|
Nom de la structure
|
Année de création
|
Effectif des membres
|
Agbangnizoun
|
Kinta
|
AUE-Kinta
|
1993
|
25
|
Zagnanado
|
Banamè
|
AUE-Banamè
|
1998
|
35
|
Za-kpota
|
Za-tanta
|
AUE-Agbakou
|
1998
|
21
|
Zogbodomè
|
Massi
|
AUE-Massi
|
2004
|
36
|
Source : Enquête de terrain,
février 2007
De même, des échantillons ont été
choisis au sein des consommateurs du service des structures avec qui des
appréciations ont été obtenues par rapport à la
gestion des ouvrages hydrauliques installés dans leur milieu de vie.
C'est ainsi qu'une étude a été menée sur deux cents
(200) consommateurs à raison de cinquante (50) dans chaque
arrondissement concerné par l'enquête. Ces enquêtés
bénéficient du service offert par ces structures de gestion.
Le choix des consommateurs d'eau retenus a été
fait sur la base de l'échantillonnage au hasard. Ce
procédé souffre certes d'insuffisances mais il nous semble
répondre au travail d'un jeune étudiant qui se doit de produire
une oeuvre de recherche de portée scientifique mais dont les
disponibilités financières et temporelles sont moindres.
Toutefois, il a été adopté comme principe de choisir
l'échantillon en se fondant sur la capacité des individus
à fournir des informations validées.
Paragraphe 2 : Les outils de collecte des
données
La collecte des données s'est effectuée de deux
différentes manières. D'abord des informations ont
été recueillies à partir des documents et ensuite des
données d'enquêtes ont été collectées.
1- Les informations documentaires
Cette étape a porté sur la recherche et
l'exploitation de documentation pertinente relative aux objectifs de la
présente étude.
A cet effet, les différents centres de documentation
aussi bien au niveau national qu'au niveau départemental ont
été consultés. Des personnes ressources dans le domaine du
secteur de l'eau ont été mises à contribution.
L'étude documentaire a donc contribué
à une formulation précise du thème ainsi que les
principaux axes de recherches ou les principales hypothèses que nous
testerons en étude quantitative.
2 - Les enquêtes de terrain
A ce niveau nous avons utilisé l'entretien et
l'enquête par sondage.
2-1- L'entretien
Il s'agit des séances de tête à tête
avec les responsables concernés à divers niveaux surtout avec
ceux impliqués dans la gestion directe (les structures) des ouvrages
hydrauliques installés dans les différents arrondissements
faisant l'objet de cette étude.
2-2- L'enquête par
sondage
L'enquête par sondage est effectuée uniquement
auprès de l'échantillon des consommateurs d'eau dans les
différents arrondissements concernés. En effet, il s'agit de
recueillir un certain volume d'informations permettant de mesurer le niveau
d'acceptation par la population, la gestion effectuée par les structures
de gestions de ces ouvrages hydrauliques.
Ces informations ont été recueillies dans les
mois de Janvier- Février 2007 (saison sèche). Au cours de cette
période les activités des structures de gestion des points d'eau
sont beaucoup plus intenses et l'accès aux informations est moins
difficile.
Paragraphe 3 : Traitement des données et
difficultés rencontrées
1- Traitement des données
Les informations recueillies ont été
codifiées et dépouillées manuellement.
Dans un premier temps les questionnaires ont été
dépouillés et analysés. Les entretiens ont
été également transcrits et analysés
séparément. La même démarche a été
adoptée pour les informations documentaires.
Dans un second temps, les données ont été
croisées pour valider l'ensemble des informations collectées et
valables.
Quant à l'exploitation statistique, elle a
été faite à l'ordinateur à l'aide des
logiciels Excel et Word pour la saisie.
Mais nous avons rencontré quelques difficultés dans
nos travaux de recherche sur le terrain.
2- Difficultés rencontrées
Nos travaux de recherches n'ont pas
été aisés pour plusieurs raisons :
- L'accès difficile voire impossible à certaines
informations ou documents (administratifs et comptables surtout) susceptibles
de fournir des renseignements aussi vrais que fiables ;
- La mobilité des membres des structures à
entraîner un retard dans la disponibilité et le traitement rapide
des informations.
- Le manque parfois de moyen financier ne nous ait pas permis de
récupérer à temps les questionnaires étant
donné que les structures se trouvent dans différentes
communes ;
Les approches conceptuelles et méthodologie de la
recherche ayant été présentées, il sera question
dans le chapitre suivant de prendre connaissance de l'organisation
générale desdites structures de gestion et aussi de faire une
analyse des résultats obtenus dans le cas d'espèce.
Chapitre II ORGANISATION GENERALE DES AUE, PRESENTATION
ET ANALYSE DES RESULTATS
La préoccupation qui est la nôtre dans ce
chapitre est de présenter l'organisation générale des AUE,
les résultats obtenus de la gestion effectuée et enfin de les
analyser convenablement.
SECTION 1 : ORGANISATION GENERALE DES AUE
Une AUE est une association qui traverse plusieurs
étapes avant sa constitution juridique. Cette section se propose en
premier de présenter comment se met en place une AUE et en dernier de
parler de sa mission effective.
Paragraphe 1 : La mise en place des structures
de gestion des ouvrages.
L'AUE est la structure chargée de gérer les
ouvrages d'adduction d'eau villageoise équipés de pompe
motorisée, d'un château d'eau et de bornes fontaines avec ou sans
de réseau de distribution.
1- La constitution des AUE
Elle se fait grâce aux travaux d'intermédiations
sociales conduits par des ONG ou des Bureaux d'Etude sous la supervision des
Services d'Hydrauliques. En effet, la stratégie utilisée se base
sur une approche participative impliquant les bénéficiaires dans
tous le processus et consistant d'abord à élaborer les textes
fondamentaux qui vont régir le fonctionnement de l'association. Ensuite
on identifie dans chaque zone desservie en eau par l'ouvrage, les personnes de
tout sexe remplissant les conditions d'éligibilité prévues
par les textes statutaires qu'on envoie pour former cette association afin de
mieux défendre les intérêts des consommateurs d'eau de leur
localité. La structure représente la communauté pour
l'ensemble des décisions relatives aux problèmes de l'eau potable
et d'assainissement.
La structure dispose d'un statut juridique bien connu de
tous les autres acteurs du secteur. C'est donc une association au sens de la
loi de 1901 reconnue officiellement, crée au sein de la
communauté et représentative des usagers.
o Statuts de l'AUE
Le statut de l'AUE est l'ensemble des textes
définissant l'identité d'une association, ce qu'est une
association : son nom, quand et où elle a été
créée, comment, pourquoi, qu'est-ce qu'elle veut faire, quelles
sont ses ressources, comment est-elle organisée et structurée,
etc.
o Règlement intérieur
Le règlement intérieur définit les
règles de fonctionnement de l'Association et parle des qualités
des membres, des droits et devoirs des membres, des sanctions concernant le
fonctionnement (réunion, élection, mandat...) et gestion des
ressources.
o Règles d'usage
Les règles d'usage constituent un ensemble de textes
qui défissent les modes d'utilisation d'entretien et de protection des
investissements.
2- Election du Comité Directeur
Pour être efficace, l'AUE met en place un Comité
Directeur (CD) qui assure la mise en oeuvre de ces décisions. Les
membres du Comité Directeur sont élus parmi ceux de l'Association
des Usagers d'Eau. La composition du Comité Directeur est
généralement la suivante :
- un poste de Président
- un poste de Secrétaire
- un poste de Trésorier
- des responsables de l'hygiène
- une représentante des femmes
- un représentant de l'association de
développement
3- La formation des membres des structures mises en
place
A la mise en place des structures, des formations sont
organisées à leur endroit par les mêmes ONG ou Bureaux
d'Etude afin de les amener à bien remplir leurs rôles et
tâches. Les différents objectifs que visent ces formations peuvent
être regroupés en ces points :
· Amener les membres des structures de gestion à
connaître les acteurs impliqués dans la réalisation, la
maintenance, la gestion de leurs ouvrages et leurs rôles ;
· Amener les membres du CD-AUE à connaître
l'ouvrage, ses différentes parties, les pièces
constitutives ;
· Amener les membres à assurer le bon
fonctionnement de leur ouvrage ;
· Amener les membres à connaître les charges
liées à l'approvisionnement en eau potable, et à retenir
en conséquence un mode de mobilisation des ressources
financières ;
· Amener les membres à maîtriser leurs
rôles et à connaître les responsabilités qui leur
incombent pour le bon fonctionnement et la pérennisation de leur
ouvrage ;
· Faire connaître les différents outils de
gestion indispensable pour la gestion transparente des ouvrages.
Paragraphe 2 : La mission des AUE et du CD
Les tâches de l'AUE et du CD se distinguent en ces
principaux points.
1- La mission de l'AUE
L'AUE a entre autres les tâches suivantes :
i) Mobiliser la participation financière de la
communauté à l'investissement initial ;
ii) Préparer et promouvoir les activités
liées au processus d'élaboration du microprojet villageois et la
soumission du dossier ;
iii) Promouvoir et préparer la réalisation du
point d'eau choisi après acceptation du microprojet villageois ;
iv) Signer la convention de cession et d'exploitation avec la
commune et veiller à son respect ;
v) Choisir en accord avec la commune le mode d'exploitation
des ouvrages d'eau et assurer le service public de distribution d'eau
potable ;
vi) Fixer le prix de vente de l'eau.
2- La mission du Comité Directeur
Le Comité Directeur de l'AUE a entre autres, les
tâches suivantes :
i) Représenter les usagers pour l'ensemble des
décisions relatives aux problèmes de l'eau potable et
assainissement ;
ii) Etablir un projet prévisionnel et proposer le prix
de vente de l'eau ;
iii) Veiller à la bonne utilisation et au bon
état des équipements, les gérer de manière à
assurer leur pérennité et renouvellement ;
iv) Conclure un contrat avec une entreprise de
maintenance ;
v) Recruter et contrôler un exploitant salarié
chargé de la vente d'eau et de l'entretien des ouvrages ;
vi) Veiller à la bonne gestion des revenus de la vente
d'eau. Le trésorier reçoit régulièrement les
recettes de l'eau et les verse aux comptes bancaires
« eau » du village à la CLCAM pour assurer la
pérennité et le renouvellement des équipements.
vii) Soutenir les responsables de l'hygiène pour
l'éducation sanitaire et la promotion des ouvrages d'assainissement
viii) Rendre compte régulièrement à la
commune, au Service Régional de l'Hydraulique.
Les membres de l'AUE ne sont pas des salariés. Mais
cette structure emploie des salariés.
2-1- L'Exploitant
L'Exploitant est un employé du CD. C'est la
pièce maîtresse du fonctionnement quotidien du système. Il
est salarié du CD, et assure l'ensemble des tâches d'exploitation
et d'entretien du système. Il enrégistre quotidiennement tous les
mouvements relatifs à la gestion des équipements.
2-2- Les Fontainiers
Les fontainiers sont aussi employés du CD/AUE. Ils
doivent assurer la distribution de l'eau au niveau de chaque borne fontaine.
Ils doivent aussi s'assurer que les règles d'usage autour des bornes
fontaines sont quotidiennement respectées par les usages. Ces
mêmes personnes ont également pour rôle de tenir tous les
jours des documents comptables.
3- Organe de
Contrôle
En dehors des deux acteurs ci-dessus mentionnés, il
existe un Organe de Contrôle (OC)
désigné par la communauté et qui est chargé
d'assurer le contrôle de la gestion de l'ouvrage faite par le CD/AUE
selon une périodicité donnée. Il est constitué de
deux (2) à trois (3) personnes selon les cas. A l'instar des membres de
l'AUE, ils ne sont pas salariés.
L'Organe de Contrôle doit :
- Effectuer la vérification périodique du bon
fonctionnement de l'ouvrage ;
- Effectuer le contrôle régulier des documents de
gestion administrative et comptable. A cet effet, les membres doivent chercher
à comprendre tout sur la gestion du réseau notamment les
mouvements des fonds dans les comptes et dans la caisse, l'effectivité
des dépenses, la qualité des pièces justificatives, la
conformité des recettes perçues par rapport à la
quantité d'eau produite ;
- Elaborer un rapport succinct faisant état des
défaillances constatées dans la maîtrise de la gestion. Ce
rapport doit être envoyé à l'AUE pour un rappel
à l'ordre et à la commune pour compte rendu et dispositions
à prendre.
SECTION 2 : PRESENTATION DES RESULTATS
Dans cette section, il sera d'abord question de
présenter les résultats de la gestion par les structures
respectivement au plan administratif, technique et financier. Ensuite nous
verrons les différents rapports qui existent entre ces structures et les
autres acteurs internes et externes du secteur. Enfin, nous procéderons
à l'exploration du système de motivation des membres de ces
structures et aussi des Exploitants.
Paragraphe1: Résultats
de gestion au plan administratif, technique et financier
Les séances de tête à tête avec les
responsables concernés à divers niveaux surtout avec ceux
impliqués dans la gestion administrative, technique et financier nous
ont permis d'obtenir comme résultats ce qui suit :
1- Au plan administratif
· Les documents administratifs sont très mal tenus
au sein des structures de gestion visitées. Sur un nombre minimum de
huit (08) documents administratifs confiés a chaque structure, nous
avons pu constater que les AUE d'Agbakou et de Banamè utilisent
seulement trois (03) chacune, celle de Kinta un (01) et Massi deux (02).
· Bon nombre des membres des structures interrogés
ont estimé que leurs rôles et tâches ne sont pas souvent
maîtrisés bien qu'ils reçoivent par moment des formations
par rapport à ce module. Cette situation crée parfois de conflits
d'attribution de pouvoir au sein des membres de ces structures de gestion. Ce
type de constat a été fait au niveau de toutes les structures
concernées.
· Toutes les structures étudiées disposent
des textes législatifs réglementaires qui devraient normalement
être leur guide par rapport à la gestion effectuée. Mais
les gestionnaires de ces ouvrages hydrauliques ont souvent du mal à les
appliquer. La principale raison qui milite en faveur de cette non mise en
application de ces textes statutaires est l'existence des relations familiales
qui empêchent l'application effective des sanctions prévues par
les textes statutaires des AUE.
· Bien que ces textes statutaires soient très
difficiles à mettre en application, nous avons pu entendre et même
observer que les décisions sont souvent prises collectivement au sein de
toutes ces structures de gestion et c'est d'ailleurs la force de ces
dernières.
2- Au plan technique
La même technique de recherche que la
précédente nous a permis de constater que la gestion à ce
niveau souffre d'un certain nombre d'insuffisances mais variant d'une structure
à une autre. De toute façon, il a été entendu au
niveau de toutes les structures qu'il n'existe pas un contrat les liant avec un
maintenancier (spécialiste de réparation des équipements
installés) comme les textes statutaires l'auraient recommandé.
Pour ce qui est des autres aspects techniques, nous avons pu entendre
que :
· Les entretiens quotidiens et courants des
équipements de production d'eau se font rarement par les exploitants de
ces structures de gestion. C'est vrai que la fréquence des
différents entretiens varie d'une structure à une autre, mais la
philosophie est que le système de production d'eau ne doit pas
être perturbé tant qu'il est fonctionnel.
· Le stock de pièces de rechanges est très
important pour le bon fonctionnement des équipements de production d'eau
et celui-ci doit pouvoir être l'une des premières
préoccupations des gestionnaires à ce niveau, mais le constat
fait est tout à faire le contraire. Aucune des structures ne dispose
d'un nombre dépassant plus de deux (02) types de pièces de
rechange lors de nos enquêtes. Au niveau de l'AUE d'Agbakou, le nombre de
pièces de rechanges souvent disponible en stock est de deux (02)
types ; pour les AUE de Banamè et Massi c'est souvent un (01) et
pour Kinta, il n'existe même pas de stock de pièces de
rechanges.
3- Au plan financier
La tenue des documents comptables qui pourrait permettre
d'évaluer la transparence au niveau de la gestion financière des
structures n'est pas aussi meilleure que la tenue des documents administratifs.
Nous avons pu constater que ces documents comptables sont très peu tenus
quand nous considérons toutes les structures concernées. Sur un
nombre minimum de dix (10) documents comptables confiés à chaque
structure, nous avons remarqué que seule l'AUE d'Agbakou tenait trois
(03) et les autres restantes deux (02) chacune.
Néanmoins, il existe tous les comptes bancaires
exigés à ces entreprises sociales tant bien même que ces
derniers ne sont pas régulièrement approvisionnés. Le
respect du système de décaissement de fonds au niveau des
institutions bancaires s'observe par la majorité des structures
grâce à la rigueur des institutions bancaires. Ainsi les membres
interrogés pensent que le décaissement des fonds se fait
très bien et conforme aux exigences des textes statutaires de chaque
structure.
Toutefois les cas de détournement s'observent
malgré cette veille de ces gestionnaires locaux au respect de la
procédure de décaissement des fonds des différents comptes
bancaires. Les sommes décaissées ne sont pas parfois
affectées pour ce pourquoi cette opération a été
faite.
Les structures n'ont pas l'aptitude d'élaborer de
budget qui puisse servir de prévisions par rapport à leurs
activités annuelles. L'enquête sur cet aspect a montré
qu'aucune des structures concernées n'a jamais élaboré un
budget prévisionnel depuis qu'elle effectue sa gestion.
Malgré ces dysfonctionnements d'ordre organisationnel
qui, faut-il le préciser, diffèrent d'une structure à une
autre, il existe quand même des relations qui lient ces dernières
aux autres acteurs du secteur.
Paragraphe 2: Rapports des AUE avec les autres acteurs
du secteur
Les AUE entretiennent des relations fructueuses avec les
autres acteurs du secteur.
1- Rapport AUE et AUE
Entre les structures de gestion, les échanges de
pièces, d'expériences, des appuis financiers, de même que
la fourniture d'eau en cas de panne sont les résultats issus des
rapports qui existent entre elles.
2- Rapport AUE et Communautés
Il s'agit ici des rapports souvent conflictuels et de
contrôle. Dans nombre de cas les communautés se réclament
le droit de vérifier la gestion des structures ce qui n'est souvent pas
du goût de ces dernières. Il en résulte des accusations,
à tord ou à raison, de mauvaises gestions, d'incompétence
des AUE.
3- Rapport AUE et Maintenancier
Dans la gestion technique des ouvrages, les AUE sont
amenées à collaborer avec les maintenanciers soit pour la
réparation des pannes, soit pour l'achat de pièces. Le coût
élevé des prestations et la non disponibilité des
maintenanciers sont les reproches formulées par les structures dans
leurs rapports avec ces artisans.
4- Rapport AUE et Fournisseurs des pièces de
rechange
Pour s'approvisionner en pièces de rechanges certaines
structures s'adressent directement aux dépôts. Au nombre des
difficultés évoquées par les AUE dans leur rapport avec
les dépôts, on note : la non disponibilité de
certaines pièces, l'insuffisance des dépôts, les prix
élevés de cession des pièces, le refus de livrer à
crédit.
5- Rapport AUE et CLCAM
Les structures de gestion entretiennent des rapports avec la
CLCAM. Les différents comptes y sont souvent domiciliés. Ainsi,
les opérations de dépôts et de retrait constituent
l'essentiel des rapports qu'entretiennent ces structures de gestion avec la
CLCAM.
6- Rapport AUE et Service de l'Hydraulique
Les AUE reconnaissent entretenir des rapports avec le Service
de l'Hydraulique. C'est grâce à ce dernier que les infrastructures
sont installées, le suivi appui des structures, les autorisations de
retraits de fonds sont rendu possibles.
Cependant, l'irrégularité des suivis appuis
conseils par le Service de l'Hydraulique est notée par certaines
structures. Cette situation est expliquée par l'inexistence de fond
spécial pour ce type d'activité.
7- Rapport AUE et Autorités communales
Avec la décentralisation, on note la volonté des
autorités communales à cerner la gestion effectuée par ces
structures et de les faire participer la mobilisation des ressources
communales. Cette volonté affichée des autorités rencontre
des réticences de la part des structures de gestion. Celles-ci ne
comprennent pas la motivation réelle de cette démarche des
autorités communales. Car estiment-elles, les mairies n'ayant pas
contribué à la mobilisation de la contre partie lors de la
réalisation de l'ouvrage, elles ne devraient donc pas prétendre
contrôler la gestion ni prélever des taxes.
Paragraphe3: Etude du
système de motivation des membres du CD -AUE et des
Exploitants
Les activités des membres des AUE ne sont pas
rémunérées. Toutefois les membres ont droit à des
frais de fonctionnement obligatoire, des formations permanentes, des
indemnités ou des primes périodiques. Il existe aussi une
ambiance de travail au sein des membres des différentes structures ce
qui leur permet d'assurer plus ou moins la mission qui leur a été
confiée.
En ce qui concerne les Exploitants, rappelons qu'ils sont des
salariés des AUE et c'est donc eux qui mettent en application les
décisions prises au sein des structures. Par rapport à ce fait,
ils doivent jouir de très bonnes conditions avant que l'on puisse
attendre d'eux de résultats satisfaisants.
Il est question dans cette partie du document, de faire non
seulement l'étude du système de motivation des membres des
structures mais aussi de celle des Exploitants afin d'arriver à procurer
des suggestions objectives. Les résultats de terrain se
présentent comme suit :
Tableau 1 : Système de
motivation des membres des CD-AUE
|
Membres des CD-AUE
|
|
Agbakou
|
Banamè
|
Kinta
|
Massi
|
Critères
|
NOTE
|
Formation/Recyclage
|
4e
|
3e
|
4e
|
4e
|
Indemnités
|
3e
|
4e
|
3e
|
3e
|
Considération
|
2e
|
2e
|
2e
|
2e
|
Solidarité
|
1e
|
1e
|
1e
|
1e
|
Source : Enquête de terrain,
février 2007
NB : les notes représentent des rangs. Par rapport
à chaque critère, des priorisations ont été
dévoilées selon comment les membres de ces structures sont
actuellement motivés.
Les résultats obtenus de cette étude montrent
que la solidarité au sein des membres de ces structures de gestion est
au premier rang de leur existence. Quant au critère
« considération », nous avons remarqué
qu'elle occupe le deuxième rang au niveau de toutes les structures de
gestion. Cette position voudrait signifier que malgré tout, on porte une
quelconque attention aux membres de ces structures. Mais les formations ou les
recyclages des membres de ces entreprises sociales font un peu défaut.
Plus de la moitié des membres questionnés ont mis au
quatrième rang ce critère de motivation. Par rapport aux
indemnités, la majorité des membres estiment que c'est encore
mieux comparativement au critère formation. De toute façon ces
appréciations différent d'une structure à une autre.
La même étude a été aussi faite au
niveau des Exploitants parce qu'étant les véritables
gestionnaires quotidiens de ces ouvrages hydrauliques. Ainsi, ils doivent
être très dynamique au travail. Ce dynamisme fait appel forcement
à la mise en place d'une conditionnalité souhaitable de travail.
Le tableau suivant qui présente un certain nombre de critères et
la note accordée par chaque Exploitant rencontré nous permettra
de faire une analyse du système de motivation de ces employés des
AUE.
Tableau 2 : Système de
motivation des Exploitants
|
Exploitant
|
|
Agbakou
|
Banamè
|
Kinta
|
Massi
|
Critères
|
NOTE
|
formation
|
3e
|
3e
|
2e
|
3e
|
Rémunération
|
1e
|
2e
|
3e
|
1e
|
Suivi régulier
|
2e
|
1e
|
1e
|
2e
|
Sécurité
|
4e
|
4e
|
4e
|
4e
|
Source : Enquête de terrain,
février 2007
Tous les quatre Exploitants rencontrés estiment qu'ils
sont en sécurité dans leur cadre de travail. Pour eux, la
sécurité au travail n'est pas un besoin beaucoup pressant. Les
Exploitants de l'AUE-Agbakou et de l'AUE-Massi pensent qu'il faut d'abord
revoir leur salaire à la hausse, ensuite les suivre
régulièrement dans l'exécution de leurs activités
puis enfin leur organiser des formations périodiques avant qu'ils soient
plus dynamiques au travail. Ceux de Banamè et de Kinta estiment que des
suivis réguliers doivent d'abord être organisés à
leur endroit puis ensuite par rapport aux critères
« formation » et
« rémunération », l'Exploitant de
Banamè les classe respectivement en 3ème et
2ème rang tandis que celui de Kinta les range respectivement
en 2ème et 3ème. Pour eux, lorsque ces
conditions seraient réunies, ils seront plus dynamiques au travail.
Paragraphe4: Opinions des consommateurs par
rapport à la gestion faite par les structures
installées
Une enquête par sondage a été faite sur
les consommateurs d'eau dans toutes les zones concernées. Des opinions
ont été recueillies conformément aux questionnaires
élaborés et adressés aux deux cent (200) consommateurs
ciblés à raison de cinquante (50) par arrondissement. Le tableau
suivant donne les résultats obtenus :
Tableau 3 : Appréciations
des consommateurs d'eau par rapport à certains aspects de la gestion
faite par les structures.
Opinions par rapport
|
Les consommateurs d'eau ciblés
|
Agbakou
|
Banamè
|
Kinta
|
Massi
|
Pourcent* (%)
|
Bon*
|
Mau*
|
Bon*
|
Mau*
|
Bon*
|
Mau*
|
Bon*
|
Mau*
|
Bon*
|
Mau*
|
Service fournir par les AUE
|
24
|
26
|
14
|
36
|
18
|
32
|
31
|
19
|
43.5
|
56.5
|
Gestion technique des AUE
|
27
|
23
|
17
|
33
|
29
|
21
|
23
|
27
|
48
|
52
|
Gestion financière des AUE
|
22
|
28
|
17
|
33
|
15
|
35
|
21
|
29
|
37.5
|
62.5
|
Travail de l'organe de contrôle
|
16
|
34
|
12
|
38
|
06
|
34
|
17
|
33
|
25.5
|
74.5
|
Techniques managériales des AUE
|
07
|
43
|
11
|
39
|
04
|
46
|
09
|
41
|
15.5
|
84.5
|
Source : Enquête de terrain,
février 2007
Bon* : bonne
Mauv* : mauvaise
Pourcent* : pourcentage
1 - Le niveau de service du point de vue des
consommateurs
Sur l'ensemble des consommateurs ciblés, 56.5% pensent
que le service de fourniture d'eau effectué par les structures de
gestion est mauvais. En effet, sur cette préoccupation, il faut signaler
que les réponses varient d'un arrondissement à un autre. Ce qui
est tout de même évident dans chaque cas, tous les consommateurs
ont fustigé le niveau de service fournit par les différentes
structures de gestion. Le tableau 3 donne assez de précision sur cet
aspect de la question au niveau de chacun des arrondissements.
2 -La gestion technique des AUE du point de vue des
consommateurs
Pour ce qui est de la gestion technique au vue des
consommateurs, 48% ont estimé que c'est bien sur les 200
interrogés. Ainsi à Agbakou, Banamè, Kinta et Massi
respectivement 27 ; 17 ; 29 et 23 sur les 50 individus dans chaque
arrondissement ont témoigné que cette gestion technique dont
bénéficient les équipements par le biais des structures de
gestion semble être bonne. Ces résultats peuvent nous permettre de
constater que la gestion technique de ces équipements dans ces
différentes localités souffre encore d'un certain nombre de maux
qu'il y va falloir remédier.
3 - La gestion financière des AUE du point de vue
des consommateurs
Les consommateurs dans ces différents arrondissements
n'apprécient pas bien la gestion financière mise en place par ces
structures de gestion. En effet, 62.5% sur l'ensemble des 200 individus
interrogés n'ont pas caché leurs impressions par rapport à
la gestion faite des ressources financières au sein des
différentes structures. Il est important de signaler que les opinions
recueillies varient d'une localité à une autre et suivant
l'organisation de la communauté comme l'indique le tableau 3.
4 - Le travail des Organes de Contrôles du point de
vue des consommateurs
Pour la grande majorité des consommateurs, les organes
de contrôles installés pour suivre la gestion faite par les
structures ne jouent vraiment pas leurs rôles. 74.5% des consommateurs
interviewés ont répondu que leur travail est mauvais. Le tableau
3 donne une large information par rapport aux opinions de ceux-ci dans les
localités objet de l'étude.
5 - Les techniques managériales des AUE du point de
vue des consommateurs
Les structures de gestion utilisent des techniques
managériales qui ne riment pas avec les attentes des consommateurs. La
question posée aux consommateurs ciblés à ce propos est de
savoir comment ils aperçoivent de façon globale l'organisation
des structures de gestion. Après traitement des données, on
compte que 84.5% des interrogés ont estimé que les techniques
managériales que développent ces gestionnaires locaux sont
mauvaises. Le tableau 3 donne une répartition des points de vue des 50
consommateurs ciblés dans chaque arrondissement.
Ces différents résultats obtenus ont
été analysés dans leur ensemble et cela nous a permis de
confirmer ou d'infirmer nos hypothèses de recherche
énoncées dans ce document. C'est d'ailleurs l'objet de la
prochaine section de ce chapitre.
SECTION3: ANALYSE CRITIQUE DES RESULTATS ET
VERIFICATION DES HYPOTHESES
Après une analyse des résultats, nous
vérifierons nos hypothèses de travail énoncées
ci-dessus.
Paragraphe1 : Analyse critique des
résultats
Il s'agira de faire l'analyse critique de tous les
résultats obtenus après les différentes enquêtes
effectuées sur le terrain.
1- Analyse des résultats au plan
socio-économiques
Sur l'ensemble des entreprises sociales concernées par
notre étude, des dysfonctionnements ont été
identifiés. Toutefois , l'ampleur de ces dysfonctionnements varie
en fonction du sens d'organisation de chacune de ces structures.
D'une façon générale on note
que :
ü Les enquêtes menées ont permis de
constater que la tenue des documents administratifs et comptables souffre
énormément au sein des structures objet de notre étude.
Le nombre de documents souvent tenus est faible en comparaison à celui
recommandé par le Service de l'Hydraulique. De façon
spécifique, on a quand même pu observer des variantes au niveau
des différentes associations.
Les raisons qui militent en faveur de cette situation qui ne
garantit pas la transparence au niveau de la gestion globale
effectuée par ces différentes structures sont :
l'ignorance de la tenue régulière des documents mises en place,
l'absence de suivi appui rapproché depuis l'installation de ces
associations, le découragement de quelques membres du Comité
Directeur pour raisons d'inexistence d'un système fiable de stimulation
à leur endroit, les injures proférés à l'encontre
de leur personnalité par les membres des communautés
bénéficiaires, l'analphabétisme ou la non instruction de
la plupart des membres.
ü La majorité des membres de ces structures ne
maîtrisent pas leur rôle. Cette situation est remarquée au
niveau de toutes les structures enquêtées. Les raisons
évoquées, dans l'un et ou l'autre cas, et qui justifient cet
état de chose, sont entre autres, l'analphabétisme ou la non
instruction de certains membres des associations alors qu'ils reçoivent
les formations en langue française de même que les documents
utilisés, le manque de volonté de certains membres, la
rareté des formations et des actions de suivi des membres et surtout
l'absence de système de motivation permanente.
ü Bien que les textes statutaires ne soient pas mis en
application de façon rigoureuse par les dirigeants de ces structures, on
constate tout de même que les décisions concernant la gestion des
équipements sont souvent prises collectivement. Cette situation demeure
ainsi parce que le problème d'approvisionnement en eau potable dans ces
milieux existe vraiment et il faut donc privilégier
l'intérêt des usagers par tous les moyens tant bien même que
les techniques managériales utilisées ne garantissent pas
longuement la distribution de cette ressource.
ü Pour l'entretien des infrastructures installées,
il faut dire que beaucoup reste à faire au niveau des structures de
gestion. Aucune d'elles ne dispose de maintenancier qui passe
fréquemment vérifier le fonctionnement des installations. Aussi
le stock de pièce de rechange est très peu disponible au niveau
de toutes les associations enquêtées. Cette situation globale en
ce qui concerne la gestion technique effectuée par ces structures
explique beaucoup les pannes qui s'observent et qui logiquement font souvent
arrêter le service de la fourniture d'eau en des périodes de
fortes sollicitations des systèmes de production d'eau.
ü La gestion financière reste et demeure la
question essentielle à cerner si l'on s'inscrit dans une perspective de
gestion durable. C'est vraie que toutes les structures objet de notre
étude disposent les comptes bancaires requis, les approvisionnent
temporairement et essaient de respecter le système de
décaissement préconisé par les textes statutaires, mais il
se fait que des cas de détournement ne sont pas épargnés.
Des situations du genre ne permettront en aucun cas le développement
durable que visent les objectifs dans le secteur. Aussi l'absence d'une vision
stratégique de développement par ces structures et ceci par
manque de professionnalisme contribue beaucoup à la mauvaise gestion des
ouvrages installés.
2- Analyse des relations existantes entre les AUE et les
autres acteurs du secteur
Les relations plus ou moins étroites existent entre les
AUE et les autres acteurs du secteur. Dans la majorité des cas, ce sont
des relations qui visent à porter d'aide à ces gestionnaires
locaux dans l'exercice de leurs prérogatives. Pour exemple le Service de
l'Hydraulique va périodiquement suivre les activités des membres
de ces structures et donne des formations lorsqu'il juge que la gestion ne
s'améliore pas. Des fois ce sont les ONG qui sont envoyées pour
faire des suivis appuis conseil à ces différentes structures. De
telles relations pourraient renforcer la capacité de gestion de ces
structures si elles sont soutenues et régulières.
3- Analyse du système de motivation des membres du
CD-AUE et des Exploitants.
L'étude du système de motivation des membres des
différentes structures concernées à révéler
que les formations organisées à leur endroit ne sont pas
suffisantes ainsi que les indemnités qu'ils perçoivent. En effet,
si les différents documents administratifs et comptables ne sont pas
correctement tenus, les règles législatives réglementaires
ne sont pas bien appliquées, les entretiens courants ne sont pas faits
très souvent, on peut penser qu'il y a un manque de savoir faire ou un
désintéressement des responsables. Cette situation peut donc
expliquer en partie les dysfonctionnements observés au plan
socio-économique au sein de ces entreprises sociales. En ce qui concerne
l'ambiance de travail au sein des membres de ces structures, il faut remarquer
qu'elle est acceptable et devrait être ainsi parce que c'est la question
de l'eau qui les rassemblent. Mais de toute façon, le niveau de ces
dysfonctionnements varie d'une structure à une autre puisque chacune
d'elles évolue avec son organisation propre.
Au niveau des Exploitants, nous avons pu constater qu'il leur
faut un certain nombre de besoins qui leur permettront de bien remplir les
tâches qui leur sont confiées. Ces besoins varient d'un
exploitant à un autre et ceci selon leur importance. De toute
façon si les Exploitants ne sont pas très bien traités, il
y aura une mauvaise gestion des infrastructures et cette situation ne serait
pas sans effet sur les consommateurs.
Paragraphe2: Vérification des
hypothèses de travail
Pour notre première hypothèse de travail,
il était question de vérifier si les structures de gestions des
ouvrages complexes disposent d'une bonne organisation du point de vue
fonctionnement. Ainsi lorsque nous sommes allés sur le terrain, nous
avons pu observer que ces structures sont organisées différemment
ce qui est d'ailleurs normale car elles ne se trouvent pas dans des
environnements identiques. Mais le constat qui a retenu notre attention est
qu'aucune d'elles ne dispose pas une organisation digne qui puisse
véritablement garantit le bon fonctionnement des équipements
hydrauliques et ce sont les consommateurs qui sont les tous premiers à
en souffrir. Aussi la mauvaise organisation de ces structures n'assure pas la
pérennité de l'eau ni le renouvellement de ses systèmes de
production. Cette situation aussi évidente nous permet de conclure que
cette hypothèse est vérifiée.
La mauvaise organisation de ces structures n'est pas
liée aux différentes relations que tissent ces dernières
avec les autres acteurs du secteur. Les résultats de terrain nous
informent que toutes les relations qui lient ces entreprises sociales avec les
autres acteurs du secteur ont pour finalité de les aider à bien
faire une gestion efficace des équipements mis à leur
disposition. On doit donc conclure que notre deuxième hypothèse
de travail n'est pas vérifiée.
Pour ce qui est du système de motivation des
membres de ces structures et de leurs employés, on a remarqué que
beaucoup de besoins sont exprimés par les responsables à divers
niveaux. D'aucun pense que les indemnités perçues n'encouragent
pas à remplir correctement les tâches qui leur sont
confiées et d'autres estiment que les formations et les appuis suivis
sont insuffisants. Certains veulent qu'ils soient maintenant
rémunérés même si le montant n'est très
important. Cette dernière situation confirme bien le point trois inscrit
sur la liste de nos hypothèses de travail et nous pouvons donc dire que
cette hypothèse est vérifiée.
Eu égard à tout ce qui
précède, on peut conclure que la gestion effectuée par ces
structures en place souffre de certains maux dont il va falloir rechercher les
solutions idoines si les acteurs du secteur veulent réaliser les
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). A travers le
chapitre suivant, nous essayerons de faire quelques recommandations.
CHAPITRE III : SUGGESTIONS ET PROPOSITIONS DE
QUELQUES OPTIONS DE GESTION EFFICACE DES OUVRAGES HYDRAULIQUES DOTES DE SYSTEME
MOTORISE
Dans cette partie, nous allons faire un certain nombre de
suggestions pouvant permettre d'améliorer la gestion faite par les
structures déjà en place et surtout proposer quelques options de
gestion plus meilleure des équipements à installer dans le
futur.
SECTION1 : SUGGESTIONS À L'ENDROIT
DES PRINCIPAUX ACTEURS EXTERNES DU SECTEUR
Comme toutes structures à vocation
sociale, les AUE objet de cette étude sont entrain de développer
une politique managériale peu orthodoxe qui ne garantit pas la
fourniture à plein temps de l'eau potable en milieu rural. Cette
situation est expliquée d'une part par la faible capacité
à gérer des membres de ces structures et aussi leur
analphabétisme qui fait que les formations organisées à
leur endroit sont souvent sans effet parce que les modules
déroulés (gestion administrative, gestion comptable et
financière, gestion technique) sont en langue française. D'autre
part l'inexistence d'un système permanent de motivation des membres
contribue beaucoup sur la qualité de la gestion faite par ces structures
et ceci peut être à la base des détournements de fonds
observés ci et là. C'est vrai que l'eau a toujours
été un bien social et continu de l'être encore, mais de nos
jours elle est entrain de prendre l'allure d'un bien économique et de
développement dans tous les milieux de la vie humaine. Face à
cela des suggestions méritent d'être faites afin de corriger la
manière dont les structures ayant en charge la gestion des
équipements et du service de la fourniture d'eau aux consommateurs se
comportent de nos jours.
Les suggestions proposées ici ne sont pas des solutions
idéales et définitives pour la gestion efficace des ouvrages
hydrauliques complexes par les structures objet de notre étude en
particulier et les autres restantes sur le territoire Béninois en
général. Mais leur prise en compte pourrait être
très profitable et permettrait de combler plus ou moins les attentes des
clients et par ricochet lutter contre la pauvreté.
Paragraphe1: Renforcer la capacité de
gestion des structures de gestion existantes
Le renfoncement des activités des structures de gestion
s'impose si l'on cherche à atteindre les Objectifs du Millénaire
pour le Développement (OMD) dans ce secteur qui pense que d'ici 2015 la
moitié de population nécessiteuse est accès à l'eau
potable. A cet effet, il va falloir la redynamisation desdites structures dans
le but d'améliorer la gestion des équipements et surtout la
satisfaction des besoins des consommateurs qui veulent un meilleur niveau de
service. Les actions de redynamisation consisteraient à définir
un nouveau profil des membres devant constituer ces structures, à
réviser les textes fondamentaux de celles-ci conformément aux
besoins actuels et à mettre en place des systèmes de motivation
qui les pousseraient à mieux s'investir afin que la gestion
s'améliore.
Pour le profil, on peut exiger par exemple que les membres
sachent nécessairement lis et écris en plus du critère de
bonnes moralités. Quant à l'exploitant, il doit avoir le niveau
du second cycle des collèges tout au moins et être vraiment
dynamique.
Les systèmes de motivation en place dans les structures
doivent être soutenus. De plus les actions de stimulation qui existaient,
ont pourrait ajouter d'autres comme par exemple l'organisation chaque
année des compétitions au niveau National entre les structures
afin de mieux attirer leur conscience sur l'enjeu de la question. Dans cette
situation, les communes auront d'importants rôles à jouer.
Paragraphe2: La prise en charge de la gestion
des ouvrages complexes par les communes
Les communes sont aujourd'hui une réalité et ont
un droit de regard sur tous ce qui se passent sur leur territoire. Ainsi
l'amélioration des conditions de vie de leurs administrés doit
être leur premier souci. Dans cette optique et étant donné
que l'accès à l'eau est un véritable facteur de
développement et donc de lutte contre la pauvreté, les communes
doivent d'une part aider les AUE déjà existantes à assurer
une bonne gestion des équipements et de la fourniture de l'eau et
d'autre part financer désormais elles même la réalisation
de ces ouvrages hydrauliques complexes en se basant bien sûr sur
l'approche par la demande. Dès lors que les installations auraient
été faites, les communes pourraient confier la gestion par appel
à concurrence aux entreprises commerciales. Mais cette situation exige
la nécessité de faire des études de rentabilité
afin de prévoir les contraintes qui peuvent s'imposer à elles.
SECTION2: LA PARTICIPATION EFFECTIVE DES
ENTREPRISES COMMERCIALES DANS LE SECTEUR
La professionnalisation du secteur va permettre une gestion
améliorée de la fourniture d'eau et garantira sa
pérennité. Dans ce contexte, quel sera le rôle du secteur
privé et quels sont les avantages que pourront tirer les
communes ?
Paragraphe1: Principal rôle des entreprises
commerciales
L'accès à l'eau potable constitue un facteur
essentiel dans la lutte contre la pauvreté et la relance de la
production dans les milieux ruraux à forte croissance
démographique. Considérant le manque de moyen des
municipalités, l'entreprise commerciale aura à jouer un
rôle d'encre sur le plan institutionnel pour la fourniture d'eau. Elle
constituera le pilier pour les services de fourniture d'eau, leur
fonctionnement est une condition nécessaire pour faire face à ces
défis.
Paragraphe2: Avantages pour les communes
L'intérêt de la participation du secteur
privé réside dans l'inefficacité et la mauvaise gestion
qui caractérisent ces structures de gestion. Les principaux objectifs de
la participation des entreprises commerciales sont : l'amélioration
de la gestion et la satisfaction des besoins en investissements. Ces deux
objectifs sont très liés. L'efficacité permet
d'économiser en dégageant des fonds pour réaliser les
investissements. Une gestion améliorée permet d'attirer les
capitaux privés. D'autres parts l'incorporation d'importants capitaux
privés crée une motivation supplémentaire et incite
à une amélioration de l'efficacité. De toute façon,
la participation du secteur privé dans la gestion des ouvrages dans son
ensemble apporte une plus grande productivité, une meilleure
capacité de gestion, l'expertise technique, la pratique de recouvrement
et les stratégies d'investissements. Le personnel du secteur
privé sera plus motivé que celui des entreprises sociales pour
atteindre une meilleure productivité.
Le transfert des services d'eau d'une entreprise sociale vers
une entreprise commerciale offre des opportunités d'amélioration
par :
- remplacement d'une gestion sociale sans grande
vision par une gestion commerciale ;
- introduction d'objectifs de performances
financières et opérationnels clairs et ciblés et d'un
système de comptabilité de gestion;
- création d'une plus grande autonomie,
éloignant ainsi l'entreprise des influences politiques non
justifiées;
- remplacement d'un système de décisions
basé sur l'offre par des décisions basées sur la
demande.
SECTION 3: PROPOSITION DE QUELQUES OPTIONS DE
GESTION EFFICACE DES OUVRAGES HYDRAULIQUES À SYSTÈME
MOTORISÉ
Dans cette partie, il s'agira pour nous de faire un certain
nombre de propositions d'options de gestion efficace des ouvrages hydrauliques
à système motorisé avec leurs avantages et
inconvénients aux autorités communales afin de les aider à
faire des choix conséquents.
Paragraphe1 : Le contrat de service
Le contrat de service est la forme la plus simple de prise de
participation du secteur privé. L'autorité communale
détient toutes les responsabilités de l'exploitation et de
l'entretien du système exception faite des contrats spécifiques
de portée limitée. Ici l'autorité communale prend tous les
risques commerciaux et doit financer aussi bien les immobilisations que le
fonds de roulement. La responsabilité de la compagnie privée se
limite à la gestion de son personnel et de ses services.
Le contrat de service peut couvrir une grande
variété d'activités; il est utilisé
généralement pour la lecture des compteurs, l'entretien, les
réparations d'urgence, la facturation et l'encaissement, la restauration
ou la construction de locaux, la conception, la supervision et la location
d'équipements. La commune détient toutes les autres fonctions.
Paragraphe2: Le contrat de gestion
Dans le cadre du contrat de gestion, l'entreprise
privée perçoit une rémunération pour l'exploitation
du service de distribution d'eau. Ce type de contrat est assez
compréhensif en ce sens que l'autorité communale transfère
à l'entreprise privée toute la responsabilité de
l'exploitation et de l'entretien du système. Ceci permet à la
société privée de disposer la liberté totale pour
prendre les décisions de gestion quotidienne sans pour autant prendre de
risques commerciaux. Sous ce contrat, l'entreprise contractante n'a pas de
relation légale avec le consommateur. L'entreprise privée agit
sous la responsabilité de l'autorité communale et elle ne sera
payée que lorsque les clients auront réglé leur facture.
L'autorité communale garde la responsabilité financière du
service et doit fournir les fonds de roulement et le capital d'investissement.
Ces contrats sont généralement conclus pour une période de
trois à cinq ans.
Les règlements dans ce type de contrat se font en
fonction des paramètres physiques reflétant une certaine
efficacité telle que l'amélioration de la collecte ou la
réduction de l'eau non comptabilisée. Un tel système de
paiement incite à améliorer la productivité et
l'efficacité. Néanmoins, lorsque le contractant ne contrôle
pas les paramètres qui affectent la productivité, la
rémunération se fait sur la base d'un taux fixe.
Dans de telles conditions, un contrat de gestion peut
constituer une opportunité d'établir un climat de confiance entre
l'autorité communale et le secteur privé. Ce climat permet
à la commune de se concentrer sur la création du cadre de
régulation adapté et de définir les politiques de
tarification et de subvention en favorisant la création de
l'environnement favorable à la prise de risque pour le secteur
privé. Le contrat de gestion peut également à long terme,
jeter les bases d'une plus grande implication du secteur privé. Les
principaux avantages d'un contrat de gestion sont les gains en
efficacité dans la gestion. Les inconvénients sont :
- les profits peuvent être difficiles à
améliorer
- les investissements restent sous la responsabilité de
l'autorité communale.
Paragraphe3: L'affermage
L'affermage est un contrat sous lequel l'opérateur
privé loue l'exploitation du service à l'autorité
communale pour un certain temps et il est responsable des activités
d'exploitation, de maintenance et de gestion du système. Un
opérateur privé signe un bail visant à exploiter et
à assurer l'entretien du système de distribution d'eau, en
contrepartie des revenus tirés du service de l'eau. Comme exemple il y a
le cas de la Guinée et le Sénégal. L'autorité
communale également appelée « société de
patrimoine » reste la seule propriétaire des capitaux et est
responsable des nouveaux investissements, des grosses réparations, du
service de la dette, des tarifs et de la politique de recouvrement des
coûts.
Le fermier est responsable de toutes les opérations
d'exploitation et de maintenance, y compris les bureaux et les pièces
détachées, le renouvellement et les travaux de réfection,
ainsi que la facturation, la collecte et le financement du fonds de roulement.
Dans de nombreux cas, la société privée paye un loyer
suffisant pour couvrir le service de la dette ainsi qu'une partie du programme
d'investissement. Les contrats d'affermage peuvent avoir une durée
moyenne ou longue, généralement 10 à 15 ans avec la
possibilité de l'étendre jusqu'à 20 ans. Ce contrat
nécessite une coopération positive et une bonne coordination
entre le fermier et l'autorité affermante.
Le contractant doit avoir l'assurance d'un retour raisonnable
sur investissements en plus d'incitations pour une exploitation efficace. Le
fait que la rémunération du contractant soit fonction des
montants collectés constitue une incitation à un bon niveau de
service et à la mise en place d'un bon système de facturation et
de collecte. Les mauvaises performances seront toutefois sanctionnées.
Dans ce type de contrat, le risque commercial tend à être
limité permettant ainsi une plus grande compétition entre les
partenaires privés potentiels. Dans la plupart des cas,
l'autorité communale assume le risque d'investissement et le contractant
le risque commercial.
Le principal avantage de l'affermage est que le risque
commercial supporté par le contractant constitue une incitation à
la performance. Ce type de contrat est toutefois fastidieux au plan
administratif et l'autorité communale reste responsable des
investissements. Une bonne interface entre l'opérateur privé et
la société de patrimoine est un élément critique
pour une mise en place réussie d'un contrat d'affermage.Une
schématisation de l'organisation de ce type de contrat est donnée
par le site web :
www.org/cifalweb/francais/amain.htm
Politique de tarification du service de
l'eau
Commune
Contrat d'affermage
Opérateur privé
Taxes redevances
Population
Exploitation
Investissements
Source :
www.org/cifalweb/francais/amain.htm
Paragraphe4: La concession
Dans une concession le contractant privé ou
concessionnaire détient la responsabilité totale des services
comprenant aussi bien l'exploitation, la maintenance et la gestion que les
investissements pour les extensions. L'autorité communale est
entièrement responsable de réguler les activités de
l'opérateur privé. Les capitaux fixes restent la
propriété de l'autorité communale, mais sont
prêtés au concessionnaire pendant la durée de la concession
et doivent être retournés dans les mêmes conditions à
la fin de la période de concession. L'avantage de combiner la
responsabilité de l'investissement et de l'exploitation pour une
même entité incite l'opérateur privé à
effectuer des investissements sages étant donné que les
conséquences l'affectent directement. Le concessionnaire a des rapports
légaux avec le client. Il se charge directement de la collecte et assume
les risques financiers et les écarts de performance.
La durée de la concession est
généralement de 20 à 30 années dépendant du
niveau des investissements et la période nécessaire pour
récupérer les fonds investis. Le concessionnaire détient
des droits exclusifs pendant toute la durée du contrat, à
l'expiration duquel, tous les travaux et équipements sont remis à
l'autorité communale. Si certains investissements n'ont pas
été amortis à la fin de la concession, le contrat
prévoit généralement une compensation en
conséquence.
Le contrat de concession a d'énormes
potentialités de gains de productivité durables en matière
d'investissement et d'exploitation. Il nécessite cependant un engagement
considérable et une capacité de régulation de la part du
pouvoir communal.
CONCLUSION GENERALE
L'étude que nous avons faite sur le « LE
MANAGEMENT DES ASSOCIATIONS DES USAGERS D'EAU (AUE) DANS LE CADRE DE
L'HYDRAULIQUE VILLAGEOISE AU BENIN : Cas de quatre AUE dans le
Département du Zou » nous permet, au terme de nos travaux de
confirmer en partie nos hypothèses de recherche.
En effet, l'étude sur l'organisation des AUE
d'Agbakou, Banamè,
Massi et de Kinta en ce qui concerne leur
fonctionnement a montré qu'il existe assez de défaillances au
sein desdites structures. Une situation pareille peut empêcher la
transparence dans la gestion financière et sociale de ces entreprises
locales et par ricochet entraîner une mauvaise gestion technique des
équipements de production d'eau.
Les quatre (04) structures enquêtées
entretiennent de très bons rapports avec les autres acteurs du secteur.
La finalité des rapports entretenus est d'aider les Structures à
être plus efficace dans leur gestion.
Malgré l'existence de ces relations, il faudrait
souligner que le système de motivation des membres et des
employés de ces associations est beaucoup souffrant. Si aujourd'hui,
nous sommes conscient que la motivation est le principal remède qui
pousse les agents de toute organisation ou entreprise à mieux
travailler, il va valoir étudier la question en profondeur afin que la
gestion soit plus efficace.
De toute façon, les AUE rencontrent de sérieux
problèmes de gestion qui peuvent s'expliquer par leur faible niveau de
scolarisation ou leur situation d'analphabétisme, leur faible esprit
d'analyse et d'anticipation, le léger traitement des questions relatives
à la bonne gestion des ouvrages hydrauliques.
La leçon a retenu des résultats obtenus de cette
étude se résume en ces termes : l'inefficacité
des AUE ne fait l'ombre d'aucun doute et surtout le caractère
bénévolat du travail des membres en est pour beaucoup.
Il va falloir confier effectivement la gestion de ces ouvrages
de grandes tailles aux entreprises commerciales qui elles disposent des
ressources et surtout motivées pour atteindre les Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD).
Nous sommes conscient que nos recommandations paraîtront
difficiles à réaliser. Mais une chose est certaine, une fois les
préalables réunis ; la suite se fera sans grandes
difficultés.
AUE de ........
Date.... .....
QUESTIONNAIRE AUX CONSOMMATUERS
Monsieur/ Madame, dans le cadre de nos recherches pour la
réalisation de notre mémoire de fin de formation à la
FASEG de l'Université de Parakou, nous menons une enquête
auprès des consommateurs d'eau des structures de gestion de l'ouvrage
hydraulique de votre localité. A cet effet, nous avons
élaboré ce questionnaire auquel nous sollicitons vos
réponses.
D'avance, nous vous remercions pour la plus
grande franchise que vous accordez à vos réponses.
I - Point de vue des consommateurs par rapport au
niveau du service rendu par les structures
1- Quelle appréciation faite vous du niveau de service
fournit ?
Bonne
Mauvaise
2- Comment apprécier vous la qualité de l'eau qui
vous est souvent servie ?
Bonne
Mauvaise
3- Que pensez-vous du temps accordé pour vous servir en
eau potable?
Bonne
Mauvaise
II - Point de vue des consommateurs par rapport
à la gestion technique effectuée par la structure de gestion de
votre localité ?
4- que pensez-vous de la gestion des équipements
installés du point de vue technique ?
Bonne
Mauvaise
Si c'est mauvais,
commentez...........................................................
5 - Comment apprécier la gestion des pannes ?
Bonne
Mauvaise
III - Point de vue des consommateurs par rapport
à la gestion financière effectuée par la structure de
gestion de votre localité ?
6- quelle idée faite vous le plus souvent de la gestion
financière effectuée par la structure de votre
localité ?
Bonne
Mauvaise
7- Comment appréciez -vous la transparence au niveau des
prix pratiqué ?
Bonne
Mauvaise
8- Attribuez un rang aux critères ci-après selon
leur importance à vous (les Exploitants) rendre dynamique au travail.
(Rang : 1er, 2e, 3e, 4e)
Critères
|
Note
|
formation
|
|
Rémunération
|
|
Suivi régulier
|
|
Sécurité
|
|
9- attribuez un rang aux critères ci-après selon
leur importance à vous (les membres du CD-AUE) rendre dynamique au
travail. (Rang : 1er, 2e, 3e,
4e)
Critères
|
Note
|
Formation/Recyclage
|
|
Indemnités
|
|
Considération
|
|
Solidarité
|
|
TABLE DES MATIERES
|
PAGES
|
DEDICACES..................................................................................i
|
REMERCIEMENTS..........................................................................ii
|
SIGLES ET
ACRONYMES...............................................................iii
|
AVANT-PROPOS............................................................................v
|
SOMMAIRE..................................................................................vii
|
INTRODUCTION
GENERALE.............................................................................1
|
Chapitre I :
|
APPROCHE CONCEPTUELLE ET METHODOLOGIE DE
L'ETUDE..........................................................
|
4
|
Section1 :
|
Approche
conceptuelle.................................................
|
4
|
Paragraphe1 :
|
Problématique et intérêt de
l'étude.......................................
|
4
|
|
1 -
Problématique......................................................
|
4
|
|
2 - Intérêt de
l'étude...................................................
|
6
|
Paragraphe2 :
|
Formulation des objectifs et des hypothèses de
travail..................
|
7
|
|
1 -
Objectifs.............................................................
|
8
|
|
2 - Hypothèses de
travail..............................................
|
8
|
Paragraphe3 :
|
Revue de
littérature.......................................................
|
8
|
|
1 - Définitions du concept de
Management.........................
|
8
|
|
2 - Les dimensions effectives du
Management.....................
|
10
|
|
3 - Une
organisation...................................................
|
13
|
|
4 -
L'Efficacité...........................................................
|
13
|
Section2 :
|
Cadre de
l'étude.........................................................
|
15
|
Paragraphe1 :
|
Les projets d'hydraulique
villageoise....................................
|
15
|
|
1 -
Historique............................................................
|
15
|
|
2 - Les sources de financement des
projets.........................
|
16
|
Paragraphe2 :
|
La politique nationale d'hydraulique
villageoise.......................
|
17
|
Paragraphe3 :
|
Les acteurs du
secteur....................................................
|
17
|
|
1 - Les acteurs
internes................................................
|
17
|
|
2 - Les acteurs
externes................................................
|
18
|
Section3 :
|
Méthodologie de la
recherche.........................................
|
18
|
Paragraphe1 :
|
Choix de
l'échantillon.....................................................
|
18
|
Paragraphe2 :
|
Les outils de collecte des
données.........................................
|
19
|
|
1 - Les informations
documentaires.................................
|
20
|
|
2 - Les enquêtes de
terrain.............................................
|
20
|
|
2 - 1-
L'entretien........................................................
|
20
|
|
2 - 2- L'enquête par
sondage..........................................
|
20
|
Paragraphe3 :
|
Traitement des données et difficultés
rencontrées........................
|
21
|
|
1 - Traitement des
données...........................................
|
21
|
|
2 - Difficultés rencontrées
............................................
|
21
|
Chapitre II
|
ORGANISATION GENERALE DES AUE, PRESENTATION ET ANALYSE
DES RESULTATS ......
|
22
|
Section1 :
|
Organisation générale des
AUE......................................
|
22
|
Paragraphe1 :
|
La mise en place des structures de gestion des
ouvrages.................
|
22
|
|
1 - La constitution des
AUE..........................................
|
22
|
|
2 - Election du Comité
Directeur....................................
|
23
|
|
3 - La formation des membres des structures mises en place....
|
24
|
Paragraphe2 :
|
La mission des AUE et du
CD..........................................
|
24
|
|
1 - La mission de
l'AUE................................................
|
24
|
|
2 - La mission du Comité
Directeur.................................
|
25
|
|
2 -1-
L'Exploitant......................................................
|
26
|
|
2 -2- Les
fontainiers....................................................
|
26
|
|
3 - Organe de
Contrôle................................................
|
26
|
Section2 :
|
Présentation des résultats
............................................
|
27
|
Paragraphe1 :
|
Résultats de gestion au plan administratif, technique
et financier .....
|
27
|
|
1 - Au plan
administratif...............................................
|
27
|
|
2 - Au plan
technique...................................................
|
28
|
|
3 - Au plan
financier....................................................
|
29
|
Paragraphe2 :
|
Rapports des AUE avec les autres acteurs du
secteur..................
|
30
|
|
1 - Rapport AUE et
AUE.............................................
|
30
|
|
2 - Rapport AUE et
Communautés..................................
|
30
|
|
3 - Rapport AUE et
Maintenancier..................................
|
30
|
|
4 - Rapport AUE et Fournisseurs des pièces de
rechange........
|
30
|
|
5 - Rapport AUE et
CLCAM..........................................
|
31
|
|
6 - Rapport AUE et Service de
l'Hydraulique......................
|
31
|
|
7 - Rapport AUE et Autorités
communales........................
|
31
|
Paragraphe3 :
|
Etude du système de motivation des membres du CD-AUE
et des
Exploitants............................................................................................
|
32
|
Paragraphe4 :
|
Opinions des consommateurs par rapport à la gestion
faite par les structures
installées........................................................
|
34
|
|
1 - Le niveau de service du point de vue des consommateurs....
|
35
|
|
2 - La gestion technique des AUE du point de vue des
consommateurs.........................................................
|
35
|
|
3 - La gestion financière des AUE du point de vue des
consommateurs.........................................................
|
36
|
|
4 - Le travail des Organes de Contrôles du point de vue des
consommateurs.........................................................
|
36
|
|
5 - Les techniques managériales des AUE du point de vue
des consommateurs.........................................................
|
36
|
Section3 :
|
Analyse critique des résultats et vérifications des
hypothèses
|
37
|
Paragraphe1 :
|
Analyse critique des
résultats...........................................
|
37
|
|
1 - Analyse des résultats au plan
socio-économique...............
|
37
|
|
2 - Analyse des relations existantes entre les AUE et les autres
acteurs du secteur.......................................................
|
39
|
|
3 - Analyse du système de motivation des membres du CD-AUE
et des Exploitants................................................
|
39
|
Paragraphe2 :
|
Vérification des hypothèses de
travail..................................
|
40
|
Chapitre III
|
SUGGESTIONS ET PROPOSITION DE QUELQUES OPTIONS DE
GESTION EFFICACE DES OUVRAGES HYDRAULIQUES DOTES DE SYSTEME
MOTORISE.................................................................................
|
42
|
Section 1 :
|
Suggestions à l'endroit des principaux acteurs externes du
secteur.....................................................................
|
42
|
Paragraphe1 :
|
Renforcer la capacité de gestion des structures de
gestion existantes...
|
43
|
Paragraphe2 :
|
La prise en charge de la gestion des ouvrages complexes par
les
Communes.................................................................
|
43
|
Section 2 :
|
La participation effective des entreprises commerciales dans le
secteur...................................................................
|
44
|
Paragraphe1 :
|
Principal rôle des entreprises commerciales dans le
secteur.............
|
44
|
Paragraphe2 :
|
Avantages pour les
Communes...........................................
|
44
|
Section3 :
|
Propositions de quelques options de gestion efficace des ouvrages
hydrauliques dotés de système de pompage motorisé.
|
45
|
Paragraphe1 :
|
Le contrat de
gestion......................................................
|
46
|
Paragraphe2 :
|
Le contrat de
service......................................................
|
46
|
Paragraphe3 :
|
L'affermage...............................................................
|
47
|
Paragraphe4 :
|
La
concession..............................................................
|
50
|
|
CONCLUSION
GENERALE.......................................
|
51
|
|
ANNEXES
|
|
|
BIBLIOGRAPHIE
|
|
* 1 Réseau
Européen d'Emergence des Entreprises Sociales
2 Organisation de Coopération et de
Développement Economique
* 3 Source : Rapport
sur l'OMD au niveau National « Situation de l'approvisionnement
en eau potable en milieu rural au 31 Décembre 2004 »
(Bénin, 2006)
* 4 Dans leur ouvrage
intitulé Histoire du Management (Les Editions
d'Organisation, 1990, page 34)
* § H.
FAYOL : « Administration industrielle et
générale » Dunod 1979
* 5 Citer dans
« Management et sciences humaines, Claude TAPIA, les Editions
d'Organisation, 1991 »
* 6 et 7 G.R TERRY et
S. G FRANKLIN : « Les principes du management »
Tendances actuelles 8ème édition, 1985
* 8 Dans son ouvrage
« Pour que l'ORGANISATION de l'ENTREPRISE soit
opérationnelle » Cotonou, La maison d'édition LE,
2002
* § Tirer du cours
d'Introduction au Management du Personnel du Professeur QUENUM C.
Venant Célestin, 3ème année INJESP/JASE
|