INSTITUT DE MANAGEMENT DE L'UNIVERSITE DE SAVOIE
Master 1 Economie & Finance
- Parcours Banque -
MEMOIRE
BANQUE ET DEVELOPPEMENT DURABLE
Illustration du CAS BNP PARIBAS
Présenté le 04 juillet 2008 par POGNEAU
Sophie
Enseignante - chercheuse : Mme BOCQUET
Anne-Marie
PREFACE
En premier lieu, je tiens tout particulièrement
à remercier les personnes qui m'ont permis d'échafauder mon
mémoire tout au long de sa conception. Je leur suis reconnaissante et
les remercie pour leur appui.
Mme BOCQUET Anne-Marie, Enseignante-Chercheuse
Mr DUMOULIN Marc, Chargé de Mission du
Développement Durable - BNP PARIBAS (Paris)
Et son assistance Mme PRADIER Chantal - BNP PARIBAS (Paris)
Mme CHAMBARD - GRH - BNP PARIBAS (Lyon)
Mme VERHILLE - GRH BNP PARIBAS (Annecy)
Mr RADIX Patrick - BNP PARIBAS (Annecy)
Mr TISSOT, directeur d'Agence à Reignier - Crédit
Agricole
Mme LIGIER - TESSIER Sophie - Chargé de projet du
Développement Durable - MEDEF (Paris)
Et son assistante Mme CHEVALIER Noémie - MEDEF
(Paris)
Mme PRACK Caroline - Responsable Animation / Communication
- Agence de l'Environnement de la Maîtrise de l'Energie -
LAMBERT-PEREZ Deborah & GODINOT Sébastien - Les Amis
de la Terre
Mr WEISS Pierre, Banque Cantonale de Genève (Suisse)
POGNEAU Sophie
SOMMAIRE
Liste des abréviations
Avant - Propos
Introduction
CHAPITRE 1 - UN CONSTAT ENVIRONNEMENTAL
PREOCCUPANT QUI FAIT NAITRE DE NOUVEAUX ENJEUX POUR LES BANQUES
I. Un constat inquiétant à différentes
échelles : Etat des lieux
a. L'état préoccupant de la planète
b. Emissions de CO² par secteurs d'activité
c. Le secteur bancaire et les émissions de CO²
II. Influence et rôle incontournable des banques dans le
maillage économique et leur nécessaire implication
environnementale
a. La place des banques dans l'économie et sa
contribution
b. Actionnaire et investisseurs concernés
III. Une nouvelle tendance de fond et de nouveaux enjeux
désormais pris en compte par les banques dans leur choix
stratégique
a. Intégration de la RSE (Responsabilité
Sociétale ou Sociale de l'Entreprise)
b. La mesure nécessaire de la RSE
c. Des enjeux colossaux pour les banques
CONCLUSION DU CHAPITRE 1
CHAPITRE 2 - DIFFERENTS MOYENS MIS EN PLACE POUR
INTEGRER LE CONCEPT DE DEVELOPPEMENT DURABLE : UNE VERITABLE REMISE EN
CAUSE
I. Une remise en cause indispensable à
différentes niveaux
a. Marketing « bancaire » - Marketing
« vert » : alliance possible ?
b. L'intérêt essentiel à la cohabitation
II. Outils financiers comme levier d'actions opportun
a. Le rôle majeur des produits et services financiers dits
« éthiques, verts, responsable »
b. Le choix des projets de financements peut contribuer à
améliorer l'environnement
c. L'investissement éthique comme réponse :
alliance possible entre « économique » et
« environnementale »
d. La gestion durable et Investissement Socialement Responsable
(ISR) comme concept fondamental du développement durable
III. Adaptation des banques à ce nouveaux concept passe
par la formation et la sensibilisation des parties prenantes
a. Besoin immense de formation interne
b. Besoin urgent de sensibilisation
CONCLUSION DU CHAPITRE 2
CHAPITRE 3 - ILLUSTRATION D'INTEGRATION DU
CONCEPT DE DEVELOPPEMENT DURABLE AU SEIN D'UNE STRUCTURE BANCAIRE
I. La contribution du groupe s'exprime par
l'intégration de la RSE
a. Prise en compte du Pacte Mondial à ses principes
d'actions
II. De nombreuses actions concrètes
engagées
a. Une gestion des risques primordiales
b. La relation avec les actionnaires : Etre à
l'écoute des demandes par une communication soutenue
c. La relation avec les clients : Promotion de l'ISR
d. La relation avec les fournisseurs : un travail en
accord
e. La relation avec les salariés : une communication
interne indispensable
f. La relation avec les sociétés civiles :
être en accord avec les organismes extérieurs
g. La protection de l'environnement : Maîtrise des
impacts directs et indirects rime avec maîtrise des coûts
III. Un dispositif organisationnel colossal mis en place
à différentes échelles
a. Intégration indispensable à l'organisation
interne
b. Intégration essentielle au Reporting*
c. Intégration au contrôle interne
IV. Le groupe présente des points forts et points
faibles par rapport au concurrents
a. Tableau récapitulatif des points forts et points
faibles
b. Tableau comparatif avec d'autres concurrents (selon ADEME)
CONCLUSION DU CHAPITRE 3
Conclusion Générale
- Constat
- Ouverture de sujet
Tables des conférences et comptes rendus
§ LE DEVELOPPEMENT DURABLE - ISR - GESTION
DURABLE
par Mr Pierre WEISS - La Banque Cantonale -
conférence du 24/04/07
§ LE MICRO-CREDIT ET DEVELOPPEMENT
DURABLE
Par Mr Benoît PRUD'HOMME - ADIE - conférence
du 20/04/07
§ L'ETHIQUE dans le secteur bancaire
Par Mr Olivier NAZARETTE - Banque Société
Générale- conférence du 20/06/07
Annexes
Sommaires des Annexes
- Listes des figures
- Listes des encadrés
- Listes des tableaux
Tables des Matières
Bibliographie
- Ouvrages littéraires
- Articles et revues économiques
- Conférences - Séminaires - Salons
spécialisés
- Rapport annuel publics
Rétroplannning : Organisation du
mémoire et gestion du temps
LISTE DES ABREVIATIONS
A
ADEME : Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de
l'Energie
APDD : Association pour les pratiques du développement
durable
C
CCI : Chambre de Commerce et d'Industrie
CERES : Coalition for Environmentally Responsible
Economies
CSR : Corporate Social Responsibility (voir RSE)
D
DIREN : Direction Régionale de l'Environnement
DPPR : Direction de la Prévention des Pollutions et des
Risques
DRIRE : Direction Régionale de l'Industrie, de la
Recherche et del'Environnement
F
FCPE : Fond Commun de Placement de
l'Entreprise
G
GRI : Global Reporting Initiative
I
IMS : Institut du Mécénat de solidarité
M
MEDD : Ministère de l'Ecologie et du Développement
Durable
MINEFI : Ministère de l'Economie des Finances et de
l'Industrie
O
ONG : Organisme Non Gouvernemental
ORSE : Observatoire de la Responsabilité Sociale
d'Entreprise
P
PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement
R
RSE : Responsabilité Sociétale ou Sociale de
l'Entreprise
W
WBCSD : The World Business Council for Sustainable Development
AVANT-PROPOS
"Notre maison brûle et nous regardons
ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus
à se reconstituer et nous refusons de l'admettre. L'humanité
souffre. Elle souffre de mal développement, au Nord comme au Sud, et
nous sommes indifférents. La terre et l'humanité sont en
péril et nous en sommes tous responsables »
selon Jacques Chirac en septembre 2002 au Sommet mondial de
Johannesburg.
Le réchauffement climatique est désormais
reconnu comme une menace planétaire. Ces évolutions
inquiétantes obligent à reconsidérer la question du
développement et à envisager des nouvelles voies de croissance
qui garantissent à long terme un progrès économique,
social et environnemental. Cette démarche s'appelle le
« Développement Durable ». Jusqu'aux années
1970, les considérations pour l'environnement étaient
perçues comme marginales. Ce n'est 1987, selon le rapport
« Our Commun Future » de la Commission de
Brundtlant que la prise de conscience pour la protection de l'environnement
s'est démocratisée.
Le développement durable est ainsi une ambition
planétaire partagée par tous, qui implique la mobilisation d'une
chaîne de responsabilité reliant toutes les parties prenantes.
Cette relation a fait l'objet d'approfondissement au fur et à mesure du
temps lors de Sommets mondiaux de la Terre, puisqu'on y intègre en plus
de la dimension environnementale, la dimension économique et sociale,
comme le précise le Dossier d'Information de Johannesbourg en
2002 : « C'est un processus de développement qui
concilie l'écologique, l'économique et le social, et
établit un cercle vertueux entre ces trois pôles : c'est un
développement économiquement efficace, socialement
équitable et écologiquement soutenable ».
Il est important de rappeler préalablement les enjeux
de ces trois pôles, afin de mieux comprendre la problématique
auquel les établissements financiers et parties prenantes sont
confrontés :
D'un point de vue économique,
l'efficacité du système actuel doit être
améliorée en favorisant une gestion optimale des ressources
humaines, naturelles et financières. Concrètement, cela devrait
amener l'ensemble des acteurs économiques (banque, ménage,
fournisseurs, actionnaires, entreprises...etc.) à modifier leurs
comportements, on parle d'un « Consom'acteur ».
D'un point de vue environnemental, l'objectif
prépondérant est de préserver notre planète.
Autrement dit, chacun des acteurs doit participer activement à
l'application de mesures écologiques.
D'un point de vue social, cela consiste à
mettre en oeuvre l'équité entre les pays et entre les
générations de demain. La notion de solidarité et
d'information est inhérente à l'application de la notion de
développement durable.
§ LE TRIPPLE
BOTTOM-LINE
Source : Ministère de l'écologie,
de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement
du territoire
Ces trois aspects doivent pouvoir répondre à
l'objectif de construire le développement durable pour tout les acteurs
économiques. Autrement dit, ce schéma devrait répondre aux
caractéristiques suivantes :
Le développement durable ou
soutenable : l'être humain est au centre des
préoccupations économiques, sociales et environnementales. Lui
seul est capable d'agir sur ces tenants et permettre ainsi la
pérennité de notre planète.
Le développement viable :
signifie que les facteurs économiques et environnementaux doivent
être pris en compte ensemble, c'est-à-dire permettre à long
terme et de façon auto-suffisante une croissance économique
basée sur les ressources renouvelables*
Le développement vivable :
il s'agit de prendre en compte les facteurs environnementaux et sociaux,
c'est-à-dire d'assurer un cadre de vie acceptable.
Le développement
équitable : l'objectif est d'allier la croissance
économique tout en respectant les droits de l'homme, de parvenir
à une plus grande équité notamment dans le commerce
mondial. Ce point est d'ailleurs le tenant du commerce équitable.
Il convient préalablement de rappeler quelques dates
repères qui ont marqué l'évolution de cette tendance de
fond.
1972 Conférence des
Nations Unies à Stockholm sur l'homme et l'environnement
1987 Publication du rapport
« Notre avenir à tous » - Commission de Bruntland
Apparition du concept de Développement Durable
1992 Sommet de la Terre
à Rio sur l'environnement et le développement durable
- Création de l'Agenda 21 : Texte adopté par 173
gouvernements qui fixe les enjeux environnementaux.
1995 Sommet mondial pour le
développement social de Copenhague
1997 Conférence de Kyoto
(ONU) Protocole ratifié par 164 pays. Engagement de réduire de
5.2% les émissions de gaz à effet de serre à
l'échéance 2010.
2002 Sommet de la Terre
à Johannesbourg
Les questions environnementales s'imposent progressivement
comme une évidence auprès des parties-prenantes, et plus
particulièrement à l'industrie financière,
considéré comme le lubrifiant indispensable de l'économie
dans notre ère de mondialisation, souvent accusée de tout les
maux. La contribution attendue par les banques s'exprime par une remise en
cause de leur déontologie au travers d'une gestion financière
plus durable en alliant l'économique et l'environnemental, et se traduit
également par le concept de responsabilité sociétale de
l'entreprise. Mais comment concilier à la fois des exigences vitales en
terme de rentabilité, dans un contexte de concurrence accrue dans ce
secteur, tout en respectant à la fois des impératifs en
matière de responsabilité environnementale ?
_______________________________________________________________________________
*PARTIES-PRENANTES - Ensemble des acteurs économiques
définis selon les ONG comme étend les entreprises, les
salariés, les ménages, les actionnaires, les clients, les
fournisseurs, les syndicats, les pouvoirs publics et les sociétés
civile et d'autres acteurs économiques.
INTRODUCTION
« [...] C'est au travers de nos
activités de financement et de placement que l'effet de levier en faveur
de la protection de l'environnement et d'une gestion pérenne des
ressources est le plus fort. » Politique
environnementale de la Société Générale
Le secteur bancaire est la colonne vertébrale des
économies contemporaines, mais aussi celle des politiques climatiques de
part l'impact de leurs choix de financement et le poids de leur propre
activité. Dans son dernier rapport le CERES1(*), coalition d'investisseurs,
d'ONG² et de groupes environnementalistes rappelle qu'avec près de
6 mille milliards de dollars de capitalisation boursière, le secteur
bancaire et financier mondial a un rôle vital à jouer en
matière d'environnement, et plus particulièrement dans le
soutient apporté pour réduire les émissions mondiales de
gaz à effet de serre. La question de la responsabilité du secteur
bancaire face au changement climatique se pose à la fois pour sa
propre activité (impacts directs) mais surtout pour les
activités qu'elle finance (impacts indirects). En d'autre
terme, les établissements financiers doivent se préoccuper autant
de la performance que de la manière dont celle-ci est
générée, on parle de la Responsabilité
Sociétale de l'Entreprise (RSE).
Ce qui m'amène à évoquer au
préalable, la définition de concepts
fondamentaux. Dans un premier temps, le principe de
« Responsabilité Sociétale de
l'entreprise ». Selon l'Agence de l'Environnement et de la
Maîtrise de l'Environnement, la Responsabilité Sociétale
(ou Sociale) de l'Entreprise consiste en l'intégration des concepts du
développement durable à vocation d'éthique au sein des
structures; cela signifie qu'une entreprise doit inclure de façon
volontaire dans ses activités mais également dans les relations
avec les parties prenantes les préoccupations économiques,
environnementales et sociales. Le principe de la RSE est mis en avant depuis
qu'il a été mis à l'ordre du jour en 2002 lors du Sommet
de la Terre à Johannesburg, grand rendez vous du développement
durable organisé par les Nations Unis. Durant, cette manifestation il a
été question d'introduire pour la première fois le
rôle de l'industrie financière en matière d'environnement,
et de leurs nombreux enjeux compte tenu de l'influence sur les acteurs
économiques et du rôle incontournable auprès des
parties-prenantes.
Dans un deuxième temps, il convient de définir
au préalable la notion de « profit » des
banques. Considéré comme le « gagne-pain »,
les établissements financiers, les banques ont deux sources principales
de bénéfices : Elles acceptent des dépôts et font
des prêts, leurs profits proviennent ainsi de la différence entre
les taux d'intérêts versés aux clients et perçus sur
les prêts. La seconde source de profit provient des charges
financières sur les opérations, et des commissions sur les
services financiers.
Face aux enjeux d'un monde en perpétuel mouvement,
mettre en place les modalités d'un développement à la fois
performant sur le plan économique, responsable et respectueux de notre
environnement est un défi pour le milieu financier. Ces trois approches
constituent les piliers d'un deuxième principe fondamental que nous
allons définir « le Développement
Durable », selon le rapport de Brundtlant en 1987 "
c'est un développement qui s'efforce de répondre aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à satisfaire les leurs ", pour
reprendre la première définition du développement durable
donnée par Mme Gro Harlem Brundtlant, Premier Ministre
norvégien.
C'est dans ce contexte d'actualité que je me suis
penchée sur le thème de la Banque et du
Développement Durable, sujet auquel les
établissements bancaires se doivent aujourd'hui de relever ce
défi capital : Les enjeux stratégiques du
développement durable pour un groupe bancaire. C'est ainsi que je me
suis penchée sur la problématique suivante qui
s'est construite au fur et à mesure de ma réflexion, des
déplacements et entretiens occasionnés et des discussions avec
mon enseignante-chercheuse :
« Par quels moyens les banques peuvent
elles soutenir le développement durable, et de ce fait quels sont les
enjeux stratégiques de l'intégration de ce concept au sein de
leur structure ? »
L'analyse de ce problème de recherche s'axe sur la
dimension économique et environnementale : soit le compromis de la
relation viable (cf.Annexe) antinomique auquel les banques sont
confrontées. La dimension sociale, quant à elle sera
abordée de manière concise mais elle ne fait pas l'objet de
l'étude compte tenu qu'il s'agit d'analyser par quels moyens les banques
peuvent concourir à « être économiquement
efficace tout en étant écologiquement soutenable ».
Ces concepts de base ont été définis au
préalable dans l'avant-propos.
Les banques influencent la quasi-totalité des acteurs
via les flux économiques. En ce sens, elles jouent un véritable
rôle déterminant dans la réduction des émissions de
CO². Leur rôle clé présente un double enjeu : le 1er
est de réduire les émissions de leurs clients et partenaires par
une prise de conscience - C'est ce qu'on appelle la « réduction
des impacts indirects ». Egalement, l'émission de CO²
crée par leur propre activité - C'est ce qu'on appelle «
la réduction des impacts directes ». Ces 2 volets seront
donc analysés et estimés dans le cadre d'une étude
théorique, puis via l'illustration concrète du cas BNP
PARIBAS.
La pertinence du sujet réside donc
dans la question suivante : L'outil financier ne pourrait-il pas constituer un
levier d'action opportun sur lequel le développement durable
s'appuierait pour faire évoluer à la fois l'économie et
l'environnement ? On parle « d'instrumentalisation de l'environnement
» de produits d'éthiques qui combinent ces deux antipodes. C'est la
pénétration du développement durable au sein du cercle
conservateur de la finance. Cependant, celui-ci représente un
réel risque pour les banques ou peut être perçu comme une
opportunité qui aura un impact financier, une influence sur le prix des
actions.
Le thème de ce mémoire répond donc
à différents objectifs qui justifient de sa
pertinence. Dans un premier temps, il s'agit de dresser un état des
lieux actuel des impacts directs et indirects des établissements
bancaires en matière d'émission de gaz à effet de serre,
afin de mieux comprendre pourquoi les banques ont un rôle incontournable
à jouer en matière de protection de l'environnement. Dans un
deuxième temps, il s'agit de comprendre par quels moyens les banques
vont-elles mettre en place et intégrer dans leur structure interne les
concepts de développement durable et de responsabilité
sociétale et environnementale. Dans un troisième temps, le choix
de cette étude répond à une forte demande actuelle
présente, émanant des parties-prenantes notamment des
actionnaires activistes, des investisseurs « partenaires »
et des clients sensibilisés par la protection de l'environnement
soucieux de modifier leur comportement. Enfin à titre personnel, le
thème de ce mémoire s'inscrit dans la logique de mon projet
professionnel.
La méthodologie utilisée pour
traiter le problème de recherche se fonde sur une technique de collecte
de données variée afin de mieux répondre à ma
problématique. La méthodologie envisagée dans le cadre de
cette étude repose sur une analyse qualitative basée à la
fois sur des « interviews », via un guide d'entretiens , sur une
méthode de recueil de données effectuée sous forme de
synthèse des conférences, salons spécifiques auquels j'ai
participé, et enfin sur une recherche documentaire appuyé par un
« Survey » de Littérature (cf. bibliographie) qui justifie mon
étude. Il ne s'agit en aucun cas d'un sujet descriptif, mais bien d'une
analyse qualitative qui illustré concrètement par le cas BNP
Paribas en matière de responsabilité sociétale.
Afin de justifier mon étude, j'ai dans un Chapitre 1
effectué un bref constat de l'état actuel de la planète en
analysant à l'échelle des secteurs d'activité, et plus
précisément au niveau du secteur bancaire. J'ai ainsi
étudié le rôle incontournable des banques dans le maillage
économique et leur nécessaire implication en matière
environnementale. J'ai par la suite définit leurs enjeux du fait de
cette nouvelle tendance de fond, et leur prise en compte dans leur structure,
via la Responsabilité Sociétale et Environnementale.
Puis en suivant une méthodologie discursive, j'ai
analysé dans un Chapitre 2 les différents moyens mis en place
pour intégrer le concept de développement durable au sein de
l'organisation des banques. Nous verrons dans un premier temps, l'importance de
l'alliance entre marketing « bancaire » et marketing
« vert », puis les leviers d'actions opportuns en termes
d'investissement éthique et gestion durable, via l'Investissement
Socialement Responsable. Nous verrons également l'importance des
produits financiers dits « éthiques », et le choix
des projets de financements octroyés par les banques. Enfin, nous
verrons que l'adaptation de ce nouveau concept passe la formation et la
sensibilisation des parties prenantes.
Enfin, dans un Chapitre 3 j'ai illustré
concrètement l'intégration du concept de développement
durable et de Responsabilité Sociétale de l'Entreprise au travers
du groupe bancaire BNP PARIBAS. J'ai ainsi étudié leur prise en
compte au travers d'engagements, d'actions concrètes mises en place pour
lutter contre leurs propres émissions de CO2 (impacts directs) et celles
issus de choix de projets de financements (impacts indirects), mais aussi les
nouvelles structures interne mises en place. Enfin, j'ai dressé un
tableau récapitulatif de leurs points forts et points faibles, et
effectué au terme de ce chapitre une comparaison avec d'autres
établissements bancaires.
En prélude de chaque grande partie, je démontre
et justifie l'intérêt de chaque chapitre, dresse la
méthodologie utilisée et les déplacements
occasionnées et actions menées pour leur mise en oeuvre.
Chapitre 1
Un constat environnemental préoccupant qui fait
naitre de nouveaux enjeux
I. Un constat inquiétant à
différentes échelles : Etat des lieux
a. L'état préoccupant de la
planète
« La tâche qui nous attend est ardue
mais, à notre avis, le changement climatique représente le plus
grand défi environnemental de ce siècle et il est essentiel que
le monde agisse dès maintenant. » Sir John Bond,
président du Groupe HSBC Holdings plc, avril 2005.
Le changement climatique est désormais reconnu partout
et par tous comme un enjeu majeur. Le rapport Stern estime qu'il pourrait
coûter 5% du PIB mondial chaque année, dès maintenant et
indéfiniment, et ses dommages collatéraux s'élever
à 20% du PIB voire davantage. Pour tenir cet engagement ambitieux mais
accessible, tous les acteurs doivent être mobilisés. Les banques,
acteurs économiques majeurs intervenant dans tous les secteurs
d'activités, doivent aussi impérativement s'engager dans la lutte
contre le changement climatique.
Mais avant cela revenons brièvement sur le constat
actuel de l'état de la planète, afin de mieux comprendre par la
suite en quoi les établissements financiers, colonne vertébrale
de l'économie, ont un véritable rôle à jouer en la
matière à l'heure actuelle. Dix ans après la
« Déclaration de Rio », le dernier bilan
dressé lors du Sommet de la Terre à Johannesbourg est affligeant.
Ce rapport effectue un constat officiel de l'état actuel de la
planète et définit en conséquence les enjeux
planétaires du 21èmesiècle. Les thèmes
abordés sont l'épuisement des ressources, le réchauffement
climatique, et enfin les enjeux technologiques. En voici quelques chiffres
énuméré brièvement
à L'Epuisement des ressources : En
1999, la consommation des ressources naturelles a dépassé de 20%
la capacité de la planète à les
régénérer. Il a été définit que la
capacité productive de la Terre est limitée à 1.9 ha par
habitants selon l'outil de l'emprunte écologique WWF
(cf. annexe).
_____________________________________________________________________________
*L'EMPRUNTE ECOLOGIQUE WWF « Outil de mesure qui
compare la consommation des ressources naturelles renouvelables et la
capacité productive de la planète - il y intègre la
surface productive de sols, d'océans et de mers, exprimé en
hectares, nécessaire pour à la fois fournir les ressources
consommées par une population donnée, et assimiler les rejets et
déchets de ladite population ». Mesure la pression qu'exerce
l'homme sur la nature.
à Le réchauffement
climatique : Cela relève des
risques industriels (1986 Tchernobyl en Ukraine :
catastrophe nucléaire...), des pollutions
atmosphériques (fonte de la calotte glaciaire, inondation,
désertifications, disparition d'espèces animales) et enfin de la
gestion des déchets (seulement 20% des déchets
actuellement produits dans le monde font l'objet d'un traitement, compte tenu
de leur coûts élevés)
à Les énergies
renouvelables - enjeux technologiques : les
énergies renouvelables (panneaux solaires,
éolien, géothermie, biomasse) constitue des moyens alternatifs
auquel nous devrons de plus en plus nous orienter. On parle d'une migration
vers « l'économie sans carbone » prévu aux
alentours de 2050 due à l'épuisement de nos réserves en
hydrocarbures. En effet, nos ressources naturelles sont aujourd'hui
surconsommées, et aucun acteur ne les maîtrise
réellement.
b. Les émissions de CO² par secteurs
d'activités
Ce qui nous amène à nous intéresser aux
émissions de CO² émises par secteur d'activité. Au
niveau mondial, la production d'énergie et le transport sont les deux
secteurs les plus émetteurs de CO2, avec respectivement 40% et 23%.
Par conséquent, même si les banques ne
sont pas les principales émettrices de CO², leur place centrale au
sein de l'économie leur donne une grande responsabilité en la
matière compte tenu de leur influence sur les différents acteurs
économiques.
c. Les émissions de CO² et le secteur
bancaire :
Les banques influencent la totalité de
l'économie avec leurs produits et services financiers et sont
responsables d'émissions de CO2 à deux titres : De manière
directe, via leurs propres activités (transport, bâtiments,
énergie, etc.) ; De manière indirecte, via leurs choix de
financements et d'investissements. Voici donc l'estimation des émissions
indirectes générées par les banques :
Quantitativement, les émissions des banques
françaises représentent 1,32 Gt de CO2 en 2004, soit 5,06% des
émissions mondiales totales. Cela représente 3,2 fois les
émissions totales de la France.
Compte tenu du graphique, BNP-Paribas a des émissions
indirectes de CO2 de 275 Mt, le Crédit Agricole de 247 Mt et la
Société Générale de 182 Mt 57. En 2005, les
émissions totales de CO2 de la France s'élevaient à 413,2
Mt 58. Les émissions indirectes BNP-Paribas représentent
donc 66% des émissions totales de la France, celles du
Crédit Agricole 60%, et celles de la Société
Générale 44%. Les émissions indirectes
cumulées des 3 banques s'élèvent à 704 Mt CO2, soit
environ 50% des émissions indirectes de l'ensemble des banques
françaises.
II. Influence et rôle incontournable des banques
dans le maillage économique, et leur nécessaire implication
environnementale
a. La place des banques dans l'économie et leur
contribution:
Il convient de revenir préalablement sur la place d'une
banque. Dans les économies des pays riches, les services bancaires
occupent une place incontournable. La France est l'un des pays les plus
bancarisés au monde (taux de bancarisation : 99%) ; 30 millions
d'opérations bancaires ont lieu chaque jour. Le financement est ainsi le
coeur des métiers bancaires ; les banques, du fait de leur
activité de service, ont des émissions directes de CO2 et des
émissions indirectes via les financements et investissements
octroyés (prêt solaire à des particuliers, prêt
d'investissement d'un parc éoliennes à des entreprises par
exemple) ; c'est à ce niveau que les banques ont les
responsabilités les plus importantes en matière climatique.
L'objectif est de réduire ces émissions. Si aujourd'hui les
banques françaises ne daignent pas reconnaître leurs
responsabilités en la matière la question du climat devient
à tous les niveaux et à toutes les échelles une telle
priorité, que les banques ne peuvent que se décrédibiliser
à ralentir de quelques années en retardant les efforts qu'elles
devront de toute façon mettre un jour en oeuvre dans leurs
activités bancaires. Il est aussi important de noter que d'autres
acteurs, comme les actionnaires et investisseurs sont concernés.
b. Les actionnaires et investisseurs
concernés :
En quoi les actionnaires et investisseurs sont-ils eux aussi
concernés? L'investisseur doit se préoccuper autant de sa
performance que de la manière dont celle-ci est
générée. En clair, l'obtention d'une juste performance par
rapport aux risques acceptés est subordonnée au respect d'un
certain nombre de valeurs humaines et éthiques. En outre, elle peut
s'accompagner du respect d'une cause ou d'un idéal. On parle ici de
l'actionnaire « partenaire ». Dans son cas, on parle d'un
retournement total de l'état d'esprit dans lequel actionnaires et
entreprises dialoguent et s'influencent mutuellement. L'actionnaire prend ici
au sérieux sa qualité de copropriétaire, et se
présente comme un partenaire proactif et curieux de la vie de
l'entreprise. L'objectif de cet activisme est en général de
convaincre l'entreprise d'orienter ses actions dans le sens d'une vision
à long terme (durable) et équilibrée (équitable
dans ses relations avec toutes ses parties prenantes).
Outre l'appui des investisseurs de plus en plus sensibles
à ces préoccupations environnementales, les comportements
activistes en matière de développement durable au sein de la
finance sont de plus en plus encouragés : les actionnaires
« partenaires », la pression concurrentielle, les agences
de notation extra-financière, la recherche de véhiculer une image
propre, et également les instances internationales agissant comme des
catalyseurs de l'intégration du développement durable.
Toutes ces pressions ont fait naître le concept de
responsabilité sociétale d'une entreprise.
III. Une nouvelle tendance de fond et de
nouveaux enjeux désormais pris en compte par les banques dans leur choix
stratégique
a. Intégration de la la responsabilité
sociétale ou sociale des banques* :
Pour répondre à cette effervescence relative
à l'intégration du développement durable dans la structure
bancaire, issu d'une forte demande de différents acteurs (investisseurs,
actionnaires, associations, ONG, Sommet de la Terre...), il s'est produit
l'émergence d'un nouveau concept : Les banques ont commencé
à devenir socialement responsable. Suite à une analyse des revues
littéraires, le Livre Vert intitulé « Promouvoir un
cadre européen pour la responsabilité sociale des
entreprises » (cf.Annexe), la Commission des communautés
européennes mentionne que le concept de responsabilité sociale
des entreprises signifie essentiellement que celles-ci décident de leur
propre initiative de contribuer à améliorer la
société et rendre plus propre l'environnement.
Ainsi le simple fait d'être socialement
responsable signifie non seulement satisfaire pleinement aux
obligations juridiques applicables, mais aussi de répondre à
toutes les attentes de la Société. Ceci peut impliquer de
s'investir «d'avantage» dans le capital humain, l'environnement et
les relations avec les parties prenantes. Ce rapport explique également
que l'environnement n'est pas nécessairement antinomique avec la
performance économique. En effet, l'expérience acquise avec
l'investissement dans des technologies et des pratiques commerciales
écologiquement responsables suggère quant allant plus loin que le
respect de la législation, les entreprises pouvaient accroître
leur compétitivité.
b. Comment mesure t-on la prise en compte de la
RSE ?
On peut ainsi se poser la question de savoir comment est
évaluée la prise en compte de la RSE au sein de
l'entreprise : On parle ici du bilan financier, social et
environnemental qui est l'un des instruments permettant de juger
comment les entreprises assument leur responsabilité sociale.
L'idée d'un bilan plus large que le seul rapport financier est
directement liée au concept de développement durable. Pour
mesurer correctement les impacts de l'activité d'une entreprise à
court et à long terme, il faut considérer trois aspects
(économique, environnemental et social) et présenter pour chacun
des indicateurs de performance.
c. Des enjeux colossaux pour les banques
La vitesse du changement s'accroît sur de nombreux
fronts depuis le milieu des années 1990 : évolution des valeurs
sociales, croissance de l'activisme des consommateurs et des actionnaires,
renforcement de l'action locale et internationale des citoyens,
réduction des ressources naturelles, augmentation des risques. Le temps
est venu pour les entreprises de définir des stratégies de
développement durable ou de responsabilité sociale. Une telle
stratégie implique l'intégration et le traitement
simultané des dimensions économiques, écologiques et
sociales liées aux activités de l'entreprise, c'est-àdire,
faire face à la "triple bottom line"(cf. Annexe). On peut donc
s'interroger sur les enjeux auquels les banques vont être
confrontées compte tenu du choix stratégique
« marketing » qu'elles doivent effectuer. Cette tendance de
fond occasionne des enjeux colossaux :
§ Le risque d'image :
Tout d'abord, le risque inéluctable d'image, souvent
provoqué par la force des médias et le poids des ONG, il peut
engendrer des conséquences nuisibles, voir fatales à long terme
de part l'image préjudiciable véhiculée. C'était le
cas de Shell qui pâtit de son manque de responsabilité
écologique.
§ L'enjeu commercial et financier :
Dans un deuxième temps, l'enjeu commercial et plus
précisément le poids de l'image lors de la vente des services. Il
s'agit ici de rendre le client « consomm'acteur » et
responsable dans son comportement d'achat.
§ L'enjeu managérial
organisationnel :
Enfin, l'enjeu managérial concerne
l'attractivité des groupes sur le marché du travail.
§ L'enjeu écologique « de
survie » :
Le rôle clé des banques dans la lutte contre le
changement climatique est de réduire les émissions de leurs
clients. Les banques doivent donc ajouter des conditions éthiques dans
les produits et services financiers qu'elles proposent pour calculer le risque
des projets et entreprises et déterminer les taux
d'intérêt. Cette démarche devient logique et même
inévitable dans une économie où la tonne de carbone a un
coût. Elle fonctionne de manière positive aussi bien que
négative : un client polluant sera pénalisé, un client
sobre en carbone bénéficiera de financements facilités.
CONCLUSION DU CHAPITRE 1
Suite à ce constat actuel, il est nécessaire de
rappeler que pendant de nombreuses années les établissements
financiers ne disposaient d'aucun cadre juridique. Hors les pouvoirs publics
ont un rôle crucial à jouer dans ce domaine. Il demeure difficile
pour les banques de persuader leurs clients de réduire leurs
émissions de CO2 aussi longtemps qu'elles n'y auront pas
l'intérêt ou l'obligation. C'est pourquoi les pouvoirs publics ont
également un rôle crucial à jouer dans ce domaine. Ils
doivent mettre en place un cadre qui demandera aux banques d'intégrer
les conditions d'émissions de CO2 à leurs produits et services,
via des incitations et des obligations. Différents mécanismes
doivent être étudiés, à travers des taxes carbones,
des politiques fiscales spéciales ou des subventions pour les produits
financiers permettant de réduire les émissions.
Les initiatives actuelles sont exclusivement volontaires. Pour
cela, de manière croissante la société civile (ONG,
associations...) interpelle les banques sur leurs responsabilités :
En décembre 2005, les Amis de la Terre lançaient la campagne
« Banques françaises : épargnez le climat ! ». Les ONG
n'ont pas seulement fait qu'interpelé les banques sur le changement
climatique actuel et leurs émissions de gaz à effets de serre,
elles ont aussi établis les enjeux et attentes des parties prenantes.
Les ONG ont donc joué un rôle décisif pour faire
« bouger » les banques (cf. annexe).
La finance est ainsi mise au défi.
Environnement, déontologie, responsabilité environnementale
gagnent en importance. Mais la matière reste foisonnante et les effets
concrets difficiles à saisir. Nous allons donc analyser à
présent par quels moyens variés les banques intègrent la
notion de développement durable dans leur structure.
Mais on peut alors se poser la question, comment est ce
que les banques vont t-elles répondre à cette nouvelle tendance
de fond qui consiste à allier à la fois performance
économique, et dimensions environnementale ?
Chapitre 2
differents moyens mis en place pour integrer le concept
de developpement durable : une veritable remise en cause
I. Une remise en cause indispensable à
différents niveaux
a. Marketing « bancaire » et marketing
« vert » : alliance possible ?
Actuellement, beaucoup de banques ne semblent
préoccupées que par le profit immédiat. Il est
intéressant de remarquer que la plupart des catastrophes
financières récentes ont eu pour cause des faits liés au
manque d'éthique où lié la responsabilité sociale
de l'entreprise. Toutes ces affaires ont finalement eu un impact financier
important. Sur le plan de la protection de l'environnement, de grands
progrès ont certes été accomplis au cours de ces
dernières années, mais les exemples de développement non
durable abondent. Il est frappant de constater la quantité de transports
aller retour de marchandises justifiée par la seule recherche des plus
bas prix pour une opération donnée, indépendamment de
toute prise en compte du coût de l'impact environnemental. Ce n'est donc
pas par hasard si le message de l'ISR (Investissement Socialement Responsable)
qui intègre les aspects économiques et environnementaux s'est
développé au cours des dix dernières années. Nous
verrons ainsi en quoi l'investissement d'éthique peut constituer un
élément fondamental du développement durable, combinant
l'économique et l'environnementale, et le financement de projet plus
écologique peuvent contribuer à renverser la tendance
actuelle.
Pour comprendre par quels moyens les banques ont réussi
à intégrer le concept de développement durable, de
responsabilité sociétale et environnementale dans leur structure
interne, il m'a été primordial et fondamental de revenir sur des
concepts marketing au préalable.. Pour cela, j'ai effectué une
analyse et une synthèse des revues littéraires, et des
réponses données lors de l'entretien avec Mr Dumoulin,
Chargé de mission du Développement Durable à BNP PARIBAS.
On peut se demander quel est l'intérêt d'une telle alliance, entre
le « marketing bancaire », et
« marketing vert ».
Le marketing bancaire est plus à
vocation « économique » que le marketing
« vert » est à vocation
« environnementale ». La combinaison du marketing bancaire
et du développement durable n'en est encore qu'à ses
débuts, c'est pourquoi chacun utilise les termes qu'il
préfère : marketing vert, responsable, durable...Il convient
donc avant toute chose de comprendre la signification de ces termes. Pour cela,
j'ai entrepris des recherches littéraires qui m'ont permis d'aboutir
à des approches du marketing bancaire dit « vert »
ou « écologique » utilisé le plus souvent par
les établissements bancaires dans le cadre d'une intégration de
ces concepts.
Marie Le Gall, chercheuse au CNRS et maître de
conférences en économie et gestion à l'Université
de Rennes 1, présente deux conceptions axées sur l'aspect
environnemental :
o Le marketing écologique : il
suppose que les comportements, que ce soient ceux des entreprises ou des
consommateurs, ne pourront se modifier qu'à partir du moment où
nous auront tous compris dans sa globalité les problèmes
environnementaux. Autrement dit, elle estime que l'écologie devrait
être avancée comme un argument de vente uniquement si c'est le
meilleur moyen de parvenir à préserver les ressources naturelles.
En résumé, cela doit résulter du choix de l'entreprise de
proposer un service ou un produit « vert » afin de
véhiculer une image propre et de montrer l'exemple aux autres acteurs.
La banque a ici un rôle à jouer. Voici un exemple concret d'une
publicité de marketing écologique émanant d'association
pour sensibiliser les consommateurs.
o Le marketing vert : il s'agit
plutôt de l'hypothèse contraire. Les producteurs seraient
sensibles à la demande en produits « durables » des
consommateurs. Ainsi la démarche des entreprises relèverait des
pressions du marché et non d'une motivation morale et sociétale.
Mais il s'agit ici d'une approche théorique. Or des
professionnels du conseil en développement durable ou de la RSE exposent
de façon plus pratique leur conception. Selon Stanislas Dupré,
directeur général d'Utopies, agence pionnière dans le
domaine qui a aidé des banques reconnues à intégrer ces
concepts :
o Le marketing vert, il met en avant la valeur
éthique du produit
o Le marketing responsable, il prévient les
débordements du marketing
o Le marketing social, il fait la promotion des
comportements durables
En d'autre terme, il établit de façon
pratique 3 niveaux d'actions de communications important à
citer :
o Au 1er niveau, les actions de communications de ces
entreprises ne seraient qu'une façade, un leurre pour attirer le client.
Ici c'est l'effet de mode qui joue.
o Au 2ème niveau, les entreprises
pensent saisir des opportunités de nouveaux marchés en
développant des offres produits ou services
« durables ». Ici c'est l'effet d'opportunisme.
o Au 3ème niveau, les entreprises
intègrent le développement durable au coeur même de leur
stratégie et de leur politique générale. Ici c'est
l'effet de tendance de fond.
En définitif, il n'existe pas encore aujourd'hui
d'approche permettant de définir clairement l'implication du marketing
bancaire quand il est question de développement durable. Cela
n'empêche pas qu'il existe un lien réel entre ces notions.
Quoiqu'il en soit les banques doivent favoriser les éco-comportements de
chacun par le biais d'actions de communication sur les gestes
éco-responsables au quotidien, d'où le fort rôle du
marketing.
b. L'intérêt essentiel à la
cohabitation
Par conséquent, il existe un réel
intérêt à faire cohabiter marketing bancaire et
développement durable. Tout d'abord, rappelons que le marketing est le
service en entreprise qui permet de centraliser les attentes des consommateurs.
Or, plus qu'une tendance, les motivations, attentes et habitudes de
consommation sont petit à petit en train de se transformer, comme nous
l'avons vu vis-à-vis des investisseurs, actionnaires, clients...etc.
Cela nous est prouvé par des sondages : en effet, Ethicity, agence
de conseils stratégiques en développement durable, a rendu public
le 23 novembre 2006 sa 3ème étude sur le sujet :
« les attentes des consommateurs évoluent vite, leur
sensibilisation au développement durable s'approfondit, et ils sont de
plus en plus nombreux à mettre en cohérence leurs actes d'achats
avec leurs déclarations ». En pratique, cette
enquête démontre que plus de 35% des personnes interrogées
relient leur acte d'achat avec leurs convictions : un nouveau
phénomène en la matière. On parle même de
« Consomm'Acteur ».
Allier développement durable à une
activité marketing bancaire semble prometteur, voire une
opportunité à ne surtout pas rater. Tout dépend des
valeurs de la banque, des avantages que cela lui procureraient, mais surtout de
la motivation des dirigeants, premier facteur d'engagement. Nous pouvons donc
néanmoins nous poser la question suivante : L'outil financier
ne pourrait-il pas constituer un levier d'action opportun sur lequel le
développement durable s'appuierait pour faire évoluer à la
fois l'économie et l'environnement ?
II. Outils financiers comme levier d'action
opportun
a. Le rôle majeur des produits et services financiers
« éthiques, verts, responsables » :
Rappelons que les banques génèrent des
émissions de CO2 de deux manières différentes :
De manière directe, via leurs
propres activités (principalement le transport, les bâtiments,
l'énergie et les matériaux entrants). Elles sont
intégralement responsables de ces émissions,
relativement faibles du fait de leur activité de
service et non industrielle ;
De manière indirecte, via les
financements et investissements décidés par les banques en
faveur
de certains secteurs, de certaines catégories de
clients, de certains clients spécifiques, mais
également via leur métier de conseil financier
(en particulier pour les entreprises et grands
projets). Elles sont partiellement responsables de ces
émissions puisqu'elles les rendent possibles
en les finançant, le client ayant également une
part de la responsabilité. Le secteur bancaire
finançant une énorme partie des activités
économiques mondiales, ces émissions indirectes sont
immenses. C'est donc en cela quels ont un rôle à
jouer en combinant profit et éthique. Elles vont donc agir à deux
niveaux le premier par rapport aux produits et services financiers et le
deuxième par rapport aux choix d'investissement et de financement. Le
rôle clé des banques dans la lutte contre le changement climatique
est de réduire les émissions de leurs clients. C'est ce qu'on
appelle la réduction des impacts indirects. Les banques doivent ajouter
des conditions liées au CO2 dans les produits et services financiers
qu'elles proposent, pour calculer le risque des projets et entreprises et
déterminer les taux d'intérêt. Cette démarche
devient logique et même inévitable dans une économie
où la tonne de carbone a un coût. Elle fonctionne de
manière positive aussi bien que négative : un client polluant
sera pénalisé, un client sobre en carbone
bénéficiera de financements facilités (toutes choses
égales par ailleurs).Néanmoins, plusieurs banques leaders ont
déjà pris conscience du rôle spécifique qu'elles
jouent et de leurs responsabilités en matière de changement
climatique (ce qui leur est demandé de manière croissante par
certaines catégories de clients), et elles ont mis en place des
politiques formelles pour prendre en compte le changement climatique de
façon systématique.
b. Le choix des projets de financement peut contribuer
à améliorer l'environnement :
Au niveau des projets de financement, les banques actuelles
investissent très peu dans des projets à vocation durables,
malgré une communication colossale en la matière. Voici les
chiffres qui le démontrent :
Comme on peut l'observer sur l'histogramme la totalité des
banques françaises finance très peu les énergies
renouvelables, contrairement aux énergies non renouvelables. Le
Crédit Agricole finance 98% des énergies non renouvelables !
Au plus méritant, Dexia finance 77% d'énergies non renouvelables,
ce qui reste précaire comme situation. Voici l'exemple de projet non
durable qui a fait grincer des dents de nombreuses associations et autres
organismes.
A contrario, le fait que BNP PARIBAS a financé le parc
d'éoliennes en Bretagne par exemple, peut constituer une action positive
en terme de protection de l'environnement ; voilà en quoi elle a un
rôle à jouer dans les projets de financements.
c. L'investissement éthique comme
réponse : alliance possible entre
« économique » et
« environnementale »
On considère souvent que le rôle du marketing
bancaire est uniquement d'apporter du profit à l'entreprise, hors les
clients ont changé et se préoccupent d'avantage de
l'environnement et notamment des offres proposés. Dans le secteur
bancaire on est ainsi venu à créer et parler de
l'investissement éthique. En effet, la performance
financière a longtemps été le seul critère de choix
dans les placements des investisseurs. Désormais, ce n'est plus le cas.
Soucieux de rentabilité à long terme et de la préservation
de l'environnement, les investisseurs tiennent compte de plus en plus, de la
politique sociale et environnementale des entreprises. Ils ont par ailleurs la
possibilité d'investir dans des initiatives ou des entreprises non
cotées, mais impliquées dans des activités jugées
particulièrement responsables.
d. La gestion durable et l'Investissement Socialement
Responsable comme concept fondamental du développement durable
Les banques et investisseurs, via l'utilisation de produits
durables ou responsables se préoccupe en fait autant de sa performance
que de la manière dont celle-ci est générée au
moyens de critères non financiers. Ce qui n'est pas le cas avec des
produits bancaires standards où le profit est l'unique
intérêt. A ce jour, les critères non financiers
(éthiques) demeurent encore marginaux (selon une étude d'Eurosif
remontant à 2006, le coeur des placements ISR représente 1% des
actifs gérés en Europe). Toutefois, l'entrée en vigueur du
Protocole de Kyoto, qui impose le principe du pollueur-payeur, ainsi que
l'actualité relative au réchauffement climatique, semblent
désormais agir comme un vrai catalyseur auprès des
investisseurs.
Dans la gestion durable, l'Investissement Socialement
Responsable peut constituer un élément fondamental du
développement durable. Rappelons qu'il existe de nombreux styles dans
des investissements socialement responsables. En fonction de sa
sensibilité, l'investisseurs choisira entre:
§ Les portefeuilles thématiques,
qui se concentrent sur un aspect précis ; par exemple les
énergies renouvelables, micro crédits,...etc.
§ Les portefeuilles dits "activistes",
qui cherchent à influencer directement la marche de l'entreprise, le
plus souvent en prenant une participation importante dans le capital.
L'objectif des gérants peut toutefois également être
très éloigné des préoccupations de
développement durable.
§ Les portefeuilles dits de "développement
durable", basés sur l'analyse de l'ensemble des risques et des
opportunités. L'objectif est d'identifier les meilleures
sociétés dans chaque pays ou secteurs (recherche des "premiers de
classe" sur la base de critères financiers, sociaux, environnementaux et
de gouvernement d'entreprise).
Il existe des produits qui combinent plusieurs de ces
approches. Les spécialistes ISR distinguent en outre la
durabilité "absolue" de la durabilité "relative".
àLa durabilité absolue
se focalise sur les entreprises dont les produits contribuent
directement au développement durable (purification de l'eau,
énergies renouvelables...).
à S'ils permettent une grande identification à
une cause, ces produits présentent le défaut d'une
diversification peu optimale des risques. C'est pourquoi la plupart des
investisseurs adoptent une attitude en fait pragmatique, faite de compromis
entre les exigences de diversification et les objectifs en matière
d'ISR. Ils postulent alors que l'ensemble de l'économie devra adopter
tôt ou tard une approche durable, sous peine de disparaître. C'est
l'approche dite de durabilité relative,
basée sur la préférence donnée aux "premiers de
classe", supposés être plus aptes à s'adapter rapidement
à des exigences plus strictes.
III. L'adaptation des banques à ce nouveau
concept passe par la formation et la sensibilisation des parties
prenantes
Nous assistons donc à une nouvelle tendance, c'est
pourquoi, les marketeurs ne peuvent plus ignorer aujourd'hui l'avènement
d'un nouveau mode de consommation. Les banques doivent donc comprendre cette
nouvelle tendance, et la prendre en compte si elles veulent survivre. Le
marketing bancaire est donc voué à changer d'autant plus que les
personnes accordent de plus en plus d'importance à l'engagement des
entreprises. En effet, les entreprises engagées dans une telle
démarche mettent en jeu leur réputation et leur image de marque.
C'est un pari risqué mais incontournable. Pour cela, certaine banque
comme le souligne Marc DUMOULIN, chargé de développement durable
à BNP PARIBAS, nous informe que celle-ci doit être perçue
non pas comme un lourd défi même si la tâche est rude, mais
comme une occasion de se différencier. Il considère cela comme
une opportunité de se distancer des concurrents, et surtout de ne pas se
faire distancer par les opportunistes qui prendrait en marche le train de
l'éco marketing. Lors de l'entretien il précise que
« En amont, cela permet de prévenir les crises, de
réduire les coûts et d'innover. En aval, on peut ainsi marquer sa
différence, fidéliser sa clientèle, valoriser sa marque,
et, enfin, assurer sa performance économique » (selon
Marc Dumoulin, BNP PARIBAS).
Quand la direction d'une banque décide d'ajouter ce
dernier dans sa stratégie générale, il doit alors
s'opérer un véritable changement qui passe prioritairement par
l'information, pour impliquer tout ses salariés au projet. La mise en
place d'une telle démarche ne doit pas être subie, au risque de
courir droit à l'échec. Autrement dit, le développement
durable au sein des banques demande des efforts, du management, de la
préparation et surtout une très bonne organisation au niveau de
tous les services.
§ Les banques ont un immense besoin de formation
interne : Il est nécessaire de former les collaborateurs en
contact avec les particuliers ; ils doivent avoir la capacité de
les renseigner et les informer, et ainsi de transmettre le message à
tout l'ensemble des acteurs économique, voilà en quoi la banque
à un rôle à jouer.
§ Les banques doivent également lancer des
campagnes massives de sensibilisation des particuliers, et
professionnels. La France compte 26 370 guichets bancaires (hors la
Banque postale qui en compte environ 14 000 à elle seule), qui
constituent un énorme réseau à utiliser pour toucher la
population française !
EN CONCLUSION DU CHAPITRE 2
En conclusion, les banques ont tout intérêt
à se prendre en main aujourd'hui afin de proposer des produits
éco conçus, verts ou durables afin de ne pas être
dépassées par ses concurrents, de fidéliser ses clients,
d'attirer de nouveaux prospects, et ainsi d'améliorer l'environnement.
Cependant cela présente des risques. Il s'agit d'un véritable
casse tête de communication, d'où le rôle clef du marketing.
De plus, avec la profusion des labels, le consommateur a de quoi y perdre la
tête et par conséquent de se lasser d'un produit pour lequel le
bien être qu'il procure ne semble pas à la mesure de ses
promesses.
Finalement, malgré ces difficultés, il semble
bien que le marketing vert ait de beaux jours devant lui à condition de
respecter les règles, à savoir que le marketing doit
refléter la réalité de l'entreprise. On se rend compte que
la mise en place d'un tel projet est tout à fait réalisable
à condition de bien préparer en amont sa mise en oeuvre et de
veiller en aval aux respects des règles et valeurs annoncées. La
pratique de la RSE au niveau marketing constitue plus un changement de
perception du marketing et du rôle de celui-ci qu'un apport en termes
d'outils. Les banques et des entreprises de divers horizons sont aujourd'hui
rentrées dans la sphère durable avec succès, peut
être les modèles des entreprises de demain...
Chapitre 3
illustration d'integration du concept de developpement
durable au sein d'une structure bancaire
- CAS BNP PARIBAS -
I. La contribution du groupe s'exprime par
l'intégration du concept RSE (Responsabilité Sociétale de
l'Entreprise)
a. Prise en compte du Pacte Mondial à ses
principes d'actions :
Conformément aux principes du Pacte Mondial, le Groupe
a défini le cadre d'exercice de sa responsabilité
environnementale qui prend la forme d'une directive en dix points, 3 domaines
d'actions, 4 leviers, et 3 facteurs clés de succès comme le
démontre le tableau ci-dessous.
Mon analyse fait donc l'objet d'une illustration
concrète des moyens mis en place par le groupe pour intégrer la
RSE au sein de leur organisation. Pour réaliser cette analyse je me
basée sur le rapport annuel, et j'ai effectué une synthèse
de l'entretien obtenu avec Mr DUMOULIN Marc, Chargé de mission du
Développement Durable à BNP PARIBAS. Voici les
éléments ressortis.
La contribution attendue des entreprises s'exprime au travers
du concept de responsabilité sociétale et environnementale. Le
groupe BNP Paribas exerce cette responsabilité en prenant en compte les
intérêts de ses actionnaires, de ses clients, de ses
salariés et du monde qui les entoure. Il s'efforce au quotidien de
privilégier les solutions susceptibles d'être
bénéfiques pour l'ensemble des acteurs. Le groupe a ainsi
formellement intégré le Pacte Mondial à ses principes
d'actions qui qui ont vocation à guider les activités de toutes
ses entités dans tous les pays où elles les exercent.
Pour ce qui concerne le domaine environnemental de ce
référentiel, la responsabilité du groupe BNP Paribas se
déploie sur le champ de toutes ses activités, est guidée
par dix orientations :
1. PRÉVENTION
Traditionnellement attentif à la prévention de
ce qui pourrait dégrader le milieu dans lequel il exerce ses
activités, le groupe BNP Paribas souscrit aux solutions qui visent
à réduire les impacts de ses activités et notamment les
rejets de gaz à effet de serre. Exerçant l'essentiel de ses
activités en milieu urbain, le groupe souhaite favoriser
l'intégration harmonieuse dans le paysage urbain des sites qu'il
occupe.
2. CONFORMITÉ
Le groupe est résolu à respecter les lois et
réglementations environnementales applicables à ses
activités, dans tous les pays où il les exerce.
3. ECONOMIES D'ÉNERGIES
Dans tous les pays où il exerce ses activités,
le groupe respecte les choix de politique énergétique retenus par
les pouvoirs publics locaux. Dans ce cadre, le groupe s'efforce de promouvoir
les solutions techniques et organisationnelles permettant, à
périmètre d'activité constant, de réduire sa
consommation d'énergies.
4. SÉLECTION DES
APPROVISIONNEMENTS
Le groupe s'efforce de nouer des relations commerciales avec
des fournisseurs et des sous-traitants qui partagent les mêmes exigences
au plan environnemental. Cet engagement doit être
matérialisé par des clauses spécifiques dans les appels
d'offre et les contrats.
5. GESTION DES DÉCHETS
Le groupe s'efforce de recourir aux meilleures
méthodes de gestion des déchets, de réduction de leur
volume, de tri sélectif et de recyclage.
6. CONTRÔLE DES RISQUES
Le groupe reconnaît dans sa politique
générale de crédit que l'identification des risques
environnementaux doit faire partie intégrante du processus de gestion
des risques, ce qu'il s'efforce de mettre en oeuvre. Cette politique
générale de crédit est déclinée en
politiques spécifiques pour certains métiers. De même, la
politique générale de notation du groupe pour les engagements
corporate fixe les modalités d'intégration des risques
environnementaux au calcul des paramètres de la notation.
7. MAÎTRISE DES COÛTS
Pour répondre à ses clients qui attendent de
lui les meilleurs services aux meilleurs prix, le groupe a identifié la
maîtrise de ses coûts comme un des facteurs clé de
succès de sa stratégie de développement dans la
rentabilité. Il s'efforce ainsi de limiter les consommations de toutes
natures : papier, eau, fournitures...
8. DÉVELOPPEMENT D'UNE OFFRE
SPÉCIFIQUE
Le groupe est favorable à la diffusion dans le
marché d'instruments financiers efficaces au regard de leur coût
et permettant d'accompagner la protection de l'environnement. Le groupe cherche
à mettre au point de tels produits et services dans des conditions
compatibles avec ses standards d'analyse de risque et de consommation de fonds
propres réglementaires. Parallèlement, le groupe est
résolu à utiliser les incitations, notamment fiscales, mises en
place par les pouvoirs publics pour développer des financements à
conditions privilégiées afin de favoriser la protection de
l'environnement.
9. SENSIBILISATION DES
SALARIÉS
Les directives qui s'appliquent à l'ensemble du groupe
sont diffusées aux salariés sur un plan mondial. Elles se
déclinent en procédures et guides méthodologiques
spécifiques par domaines. Le groupe est résolu à
intégrer un module Développement Durable à ses
différents programmes d'insertion et de formation managériale.
10. EFFICACITÉ DU CONTRÔLE
INTERNE
L'application des directives environnementales est
intégrée à la responsabilité des entités
opérationnelles et des fonctions groupe. Les différents niveaux
de contrôle définis dans le système de contrôle
interne du groupe interviennent pour vérifier la mise en oeuvre des
directives environnementales, jusqu'au « contrôle des
contrôles » assuré par l'Inspection dans le cadre de ses
missions. Le groupe est résolu à partager son expérience
avec les autres acteurs du secteur financier afin d'élargir la diffusion
des meilleures pratiques.
II. Les principales actions concrètes
engagées par BNP PARIBAS
Analysons à présent les véritables
actions concrètes menées par le groupe en faveur de la protection
de l'environnement, selon le rapport* de développement durable du
groupe. Les actions portent à différents niveaux.
__________________________________________________________________________
*RAPPORT DE DEVELOPPEMENT DURABLE : Document rendu
obligatoire par la loi des Nouvelles Régulations Economiques du 15 mai
2001 disponible par tous qui donne des informations sur la
responsabilité de l'entreprise, sa performance tant au niveau financier,
environnementale et sociale, son système de management, ses relations
avec ses parties prenantes. C'est un outil de pilotage stratégique, de
communication interne et externe.
a. Une gestion des risques primordiale :
Dans un troisième temps, il est important
d'évoquer en détail la nécessité de la
gestion des risques, qui est une notion fondamentale dans le cadre qui
a permis à ce que les banques en générale, et pour notre
cas BNP PARIBAS « soutienne » le développement
durable. Si l'on analyse le rapport annuel du groupe, on se rend compte que la
gestion du risque englobe 4 types de risques.
§ Au niveau du risque de
crédit :
Le groupe a modifié en profondeur certains points de sa
politique générale de crédit via :
- Des procédures rigoureuses de décision, de
surveillance, de provisionnement
- Un modèle de notation interne qui intègre le
risque environnemental dans la gestion de leur portefeuille
§ Au niveau du risque de
marché :
BNP PARIBAS a intégré à sa politique un
modèle interne, validé par les régulateurs, qui permet de
mesurer le risque du marché avec des indicateurs du
développement durable, ce qui se traduit concrètement par la
« définition des limites, mise en place des comités de
décisions et de suivi des risques ». L'Agenda 21
(expliqué en phase introductive) souligne clairement la
nécessité de mettre en place des indicateurs de
développement durable. S'engager dans une telle démarche
nécessite en effet d'assurer un suivi régulier des actions
initiées. Des indicateurs favorisent les échanges entre les
différents acteurs sur les orientations à prendre. Ils permettent
d'informer les populations, d'effectuer des comparaisons, de montrer les
évolutions dans le temps. S'engager dans la construction d'indicateurs
spécifiques est donc indispensable.
§ Au niveau du risque
opérationnel :
Le risque opérationnel se traduit par une surveillance
périodique au sein de chaque pôle et fonction (pôles
crédit par exemple) de la sécurité des systèmes
d'information. Pour cela, ils utilisent une approche quantitative et
qualitative basé sur des ratios (le ratio Mc Donough² par
exemple correspond au futur ratio prudentiel)
b. La relation avec les actionnaires : Etre à
l'écoute des demandes
Avant d'entreprendre d'étudier les modifications et les
actions qui ont été menées en faveur des actionnaires, il
convient de décomposer l'actionnariat. Au 31 décembre 2002, voici
sa composition
l AXA : 5,9 %
l Institutionnels : 67 %
l Actionnaires individuels : 7,4 %
l Salariés : 4,2 % au travers des FCPE
l Autres : 15,1 %
BNP PARIBAS a donc souhaité établir une
égalité de traitement pour tous les actionnaires par
différents biais, concrètement cela s'est traduit par :
§ Une communication soutenue avec les
actionnaires, via la création d'un département
« Relations Investisseurs » et d'une équipe
« Relations Actionnaires » qui font office de
comité de liaison auprès des actionnaires. Cette création
a d'ailleurs servie à détecter l'engouement et les besoins des
actionnaires dits « partenaires », c'est-à-dire qui
privilégient les investissements socialement responsables et produits
bancaires « verts » contrairement aux actionnaires
« non activistes ». Des réunions d'information
régulières en province et à l'étranger, une
présentation trimestrielle des résultats dans des délais
rapides avec le détail des performances environnementales, une mise
à disposition d'un numéro vert, d'un site Internet
dédié au développement durable, d'un service minitel.
c. La relation avec les clients : Promotion
essentielle de l'ISR
Les actions menées en faveur des clients sont
nombreuses, on parle d'une communication externe et de la promotion d'un
comportement activiste qui passe par deux points :
§ Un renforcement du dispositif
d'écoute auprès des clients via la création d'un
département qualité pour favoriser l'écoute du client et
une meilleure prise en compte de ses attentes (baromètre de
satisfaction), la mise en place d'outils de gestion des réclamations.
§ Une offre de produits favorisant le
développement durable (notion très importante)
Une promotion de l'investissement socialement
responsable (ISR) :
l Pour l'Asset Management*, une équipe met en
oeuvre une analyse socialement responsable des valeurs sous gestion
l Ethéis, fonds d'actions ISR, lancé en
2002 est au 1er rang de sa catégorie de gestion
l Offre d'une gamme de Fonds Communs de Placement Entreprise
(FCPE) socialement responsables et labellisés en 2003 par le
comité intersyndical de l'épargne salariale (CIES).
Une promotion des produits liés aux
économies d'énergie et développement durable (favoriser
les énergies renouvelables)
l Natio Énergie et Parifergie,
filiales du groupe financent des équipements permettant des
économies d'énergie.
l Le PRET SOLAIRE par exemple est un type de
crédit qui permet de financer à un particulier des travaux
d'équipements relatifs aux énergies renouvelables. Par exemple,
si un particulier souhaite mettre des panneaux solaires dans sa
résidence principale, il bénéficiera de taux avantageux et
de conditions préférentiels via ce crédit. Ce type de
produit a pour objectif de favoriser et d'encourager les particuliers et
professionnels à avoir recourt aux énergies renouvelables.
Voilà un parfait exemple de la manière dont les banques peuvent
influencer et encourager les individus à opter pour l'écologique,
en alliant économie à la fois.
d. La relation avec les fournisseurs : un travail en
accord
Les actions menées reposent sur le partage d'une
relation de qualité, pérenne dans le cadre d'une politique de
maîtrise des coûts et ainsi de respect de l'environnement.
Concrètement, cela se traduit par l'intégration parmi les
conditions d'achat des dispositions relatives à la RSE, de traiter avec
des fournisseurs respectant une gestion socialement responsable, de porter une
attention aux pratiques des fournisseurs en matières sociale et
environnementale.
e. La relation avec les salariés : Une
communication interne indispensable
BNP PARIBAS met un point d'honneur à la communication
interne afin de diffuser son message à ses propres employés,
lié aux enjeux écologique. Le groupe à mis un point
d'honneur à sensibiliser ses salariés aux enjeux de notre secteur
lié au développement durable, pour cela ils ont utilisé
l'envoi de courrier en interne à tout les pôles à
l'échelle mondiale, des réunions d'informations, diffuser des
livrets civiques (cf. annexe), envoi massifs de mails de sensibilisation. C'est
une étape fondamentale qui a pour objectif de modifier le comportement
de chacun sur son lieu de travail (par exemple effectuer le moins d'impression
possible). Le dialogue social est aussi maintenu entre les responsables de la
banque et les représentants du personnel. Plusieurs supports ont
été mis en place, comme par exemple Echo' net (Intranet
groupe), Ambitions (journal trimestriel du groupe), Etincelle
(système de suggestions pour la remontée d'informations).
La FORMATION DES SALARIES
Afin de mieux prendre conscience à ses collaborateurs
du rôle et des enjeux écologique auquel BNP PARIBAS est
confronté, il a été indispensable d'intégrer une
partie formation à l'échelle de ses cadres dirigeants, des
nouveaux embauchés, et d'en faire la promotion dans les grandes
écoles avec lequel BNP PARIBAS travaillent en collaboration.
La SENSIBILISATION DES SALARIÉS
Pour renforcer la sensibilisation des salariés à
l'environnement, les canaux de la communication interne, comme le site
Intranet, le journal interne Ambitions et les conventions internes, sont
mobilisés. Pour encourager la responsabilité environnementale des
salariés, un livret pratique, le P'tit Mémo buro, consacré
aux gestes écologiques à adopter au bureau, a été
distribué à près de 100 000 exemplaires aux collaborateurs
de BNP Paribas. Ce P'tit Mémo buro a été imprimé
sur papier recyclé et réalisé par un Esat
(établissement et services d'aide par le travail). Ce document,
réalisé en français, en anglais et bientôt en
italien, est le fruit d'un groupe de travail de responsables issus de plusieurs
entités. Une Lettre d'information Développement Durable est
envoyée par messagerie électronique mensuellement aux experts de
la responsabilité sociale et environnementale du Groupe, elle est
également mise à la disposition de tous les salariés en
France sur le site Intranet.
f. La relation avec la société civile (ONG,
ADIE...) : Etre en accord avec les organismes externes
BNP PARIBAS souhaite effectuer un ancrage profond dans le
tissu économique local ; ainsi on dénombre plus de 600
partenariats noués par la banque de proximité en France,
lié par une politique de mécénat fondée sur la
qualité des liens et de l'accompagnement. A titre d'exemple, les
crédits solidaires de l'ADIE, créée par Maria Nowak en
1988 (micro-crédit.etc.). Une démarche poursuivie localement dans
de nombreux pays sous des formes diversifiées (exemple à BNP
PARIBAS en Suisse création de la Fondation pour le développement
des produits verts, ISR)
g.La protection de l'environnement : Maîtrise
des impacts directs et indirects
Malgré que les effets sur l'environnement
résultant des activités de la banque ne sont ni de même
nature ni de même ampleur que ceux d'un groupe industriel, ils convient
de les prendre en compte et de les distinguer. Deux domaines doivent être
distingués :
l La maîtrise des impacts directs du
groupe sur l'environnement, c'est-à-dire les
émissions de gaz à effet de serre issus de leur propre
activité.
l Le respect de l'environnement par les
bénéficiaires de financement : les impacts
indirects, c'est-à-dire du choix de l'octroi de leur
financement et d'investissement (exemple octroyer un crédit à une
entreprise qui commercialise des équipements
§ Au niveau des IMPACTS DIRECTS :
En ce qui concerne les impacts directs, BNP PARIBAS a
tenté de déterminer, tout d'abord sur quoi portait les impacts
directs, ils en sont arrivé au résultat suivant : les
immeubles d'exploitation, le traitement des déchets, la qualité
de l'environnement dans les bâtiments, les transports, et les achats. Par
conséquent, les moyens qui ont été mis en place visent ses
trois points précédents.
§ Pour les immeubles
d'exploitation, Dans le domaine environnemental comme dans les autres
domaines, le respect des standards les plus exigeants s'impose, que ceux-ci
soient légaux, réglementaires ou propres au Groupe. Des guides
définissant la conformité de la gestion technique de l'immobilier
en France sont destinés aux gestionnaires concernés. À
l'international, le guide immobilier est établi à partir des
réglementations les plus strictes des pays où est
implantée BNP Paribas. Les chantiers des sites internationaux sont
validés à partir de ce guide et les immeubles des
sociétés nouvellement acquises sont audités. Le groupe a
utilisé des lampes économiques à détection de
présence, à remplacer la climatisation à eau par des
systèmes secs non polluant ou peu.
§ Au niveau du traitement des
déchets, Le Groupe poursuit le déploiement de
sa politique de traitement des déchets en France comme à
l'international. Cette politique porte principalement sur la collecte des
papiers et cartons à recycler, ainsi que sur les cartouches et toners
dont la collecte et le recyclage progressent dans de fortes proportions.
À titre d'exemple, la banque recycle ses cartons elle-même et elle
fait également l'objet de cession des terminaux d'ordinateurs
obsolètes à des sociétés
spécialisées.
§ Au niveau de la qualité
environnementale des bâtiments, la banque utilise des
normes Haute Qualité Environnementale (HQE), elle a également
supprimé l'amiante et du plomb dans la totalité de ses locaux
labéllisés.
§ Au niveau du
transport, elle a radicalement mis en place une
politique du transport interne qui s'occupe de la gestion du parc des
véhicules. Plus précisément, elle a pour objectif actuel
de remplacer son parc de voitures par des véhicules électriques
ou a à gaz, à étudier avec ARVAL, société
spécialisée du groupe.
La mesure concrète prise par rapport aux
véhicules de BNP PARIBAS « Roulez Propre »
Arval, filiale du groupe bancaire, joue un rôle
important d'information et de veille environnementale et suit l'état
d'avancement des solutions mises en oeuvre pour rouler plus propre :
informations recueillies auprès des constructeurs, formation de la force
de vente, information des clients, rôle de conseil et de
préconisation en matière de gestion environnementale de leur
flotte. Arval a élaboré un catalogue Offre Verte Constructeurs
qui présente les stratégies environnementales mises en avant par
ces derniers, les véhicules propres commercialisés, les
technologies privilégiées et les innovations prévues. Ce
catalogue fait régulièrement le point sur l'environnement
réglementaire, législatif et fiscal, et sur la politique des
pouvoirs publics en ce domaine. Arval assure une communication sur de nombreux
sujets liés aux impacts environnementaux et aux innovations dans le
domaine de l'automobile avec son site internet :
http://www.arval.fr et celui de
l'Observatoire du Véhicule d'Entreprise.
A titre d'exemple, ARVAL filial du groupe BNP PARIBAS a
organisé lors de la semaine européenne de la mobilité, une
journée consacrée à l'éco conduite avec Un guide de
l'éco mobilité.
§ Au niveau de ses
achats : Il s'agit ici
du choix des fournitures et des matériels achetés en fonction de
leur possibilité de retraitement : cartouches d'imprimantes,
matériels d'impression, câbles, batteries, feuilles d'impression,
fournitures de bureau...etc. Par conséquent, le groupe recherche une
solution opérationnelle pour mesurer les rejets de gaz à effets
de serre de type afin d'évaluer son empreinte écologique*.
La mesure concrète prise par rapport aux achats
de papier :
En 2006, un groupe de travail a développé une
méthodologie pour la sélection des fournisseurs de papier et des
imprimeurs du Groupe, selon des critères de développement
durable. Le Groupe contracte avec des papetiers garantissant une gestion
responsable du patrimoine forestier, avec reboisement au fur et à mesure
des coupes. Le papier utilisé par ses collaborateurs est
sélectionné, comme celui des sociétés qui impriment
pour le compte du Groupe. BNP Paribas assurances, par exemple, valorise les
imprimeurs ayant le label Imprim'Vert qui certifie e que l'entreprise est
respectueuse de l'environnement. Tous les papiers blancs
référencés en France par BNP Paribas portent le label
Elementary Chlorine Free (ECF). Les imprimeurs du Groupe et de ses
entités hors de France intègrent progressivement ces mêmes
références.
La mesure concrète prise par rapport aux achats
d'énergie renouvelable (eaux, électricité,
gaz...etc.) :
En France, une part de l'alimentation en
électricité provient d'un fournisseur pour lequel les contrats
incluent une obligation de fournir au moins 15 % d'énergie d'origine
renouvelable. À l'international, BNP Paribas au Canada a recours aux
énergies renouvelables pour 100 % des besoins en
électricité. En Allemagne, BNP Paribas Francfort et Cortal
Consors utilisent les énergies renouvelables à hauteur de 18 % de
leurs consommations d'électricité.
§ Au niveau des IMPACTS INDIRECTS
En ce qui concerne les impacts indirects, les risques
environnementaux sont plus liés aux financements de projets, au
mécénat. La banque a de ce fait tenté de les identifier
afin de mieux les traiter. Dans un premier temps, BNP PARIBAS a fait en sorte
que la protection de l'environnement figure parmi les critères
intégrés dans la politique générale de
crédit, ce qui n'était pas le cas auparavant. De ce fait,
certains métiers de financements spécialisés
intègrent plus spécifiquement ces dispositions c'est à
dire financement de projets, énergie et matières
premières, export. C'est en cela que le groupe bancaire peut
également véhiculer une image propre en octroyant des
financements d'investissement à des projets reconnus à vocation
écologique. Suit à cela, le groupe bancaire a mis e place une
couverture par une agence d'assurance crédit renforçant ce
dispositif par le recours systématique à un audit social et
environnemental préalable, et par l'engagement des opérateurs de
respecter les principes de la Banque Mondiale.
Dans un deuxième temps, il a été
nécessaire et indispensable de quantifier les
risques :
§ Intégration à la Politique
: la politique générale de notation
« corporate » définit les modalités
techniques selon lesquelles les risques environnementaux sont
intégrés à la quantification des risques
§ Détermination d'un
périmètre : cette politique concerne les engagements
énuméré ci-dessus, cela se caractérise par le
traitement standardisé en termes de gestion du risque à
l'échelle de tous les pôles et fonctions.
§ Mise en place d'un dispositif de
notation : Cela fait allusion au calcul de la perte moyenne et, en
conséquence, le besoin de capital économique propre au
portefeuille de crédit.
§ Promotion d'une responsabilité
environnementale au travers de produits et services
spécifiques : Cela concerne la bonne gestion des
opérations de crédit spécifiques en faveur de
l'environnement. A titre d'exemple concret, BNP Paribas s'est activé
dans le développement des bourses d'énergie en Europe : bourses
d'électricité, permis d'émissions, certificats de
réduction...etc. Ce qui lui a permis d'être l'actionnaire
fondateur de Powernext et l'un des fondateurs de la bourse
d'électricité espagnole OMEL. Voilà en quoi la banque peut
également véhiculer une image propre et contribuer à
améliorer l'environnement.
§ BNP Paribas et les marchés
d'émissions de gaz à effet de serre : « la Carbon
Team »
Le protocole de Kyoto et la directive européenne sur
les échanges de quotas d'émissions de gaz à effet de serre
ont permis d'attribuer une valeur monétaire à des
externalités environnementales. Dans ce cadre, un mécanisme de
marché des quotas a été mis en place par les états
européens en 2005, European Union Emissions Trading Scheme (EU-ETS). Ce
marché doit permettre à 12 000 sites industriels émetteurs
de CO2 d'atteindre au moindre coût les objectifs de réduction
fixés par les gouvernements. L'activité Carbon Finance Solutions
a pour objectif d'intégrer la dimension gaz à effet de serre dans
tous les métiers. La contrainte carbone issue des traités
internationaux influera durablement la structure des actifs financés et
doit être intégrée aux décisions de financement.
Plus que la création de nouveaux produits, les efforts portent sur la
prise en compte de la composante financière des mécanismes de
lutte contre les émissions de gaz à effet de serre dans les
services proposés aux clients. En 2006, une équipe carbone
(Carbon Team) a été créée, composée dans un
premier temps de quatre personnes alliant des expériences
financières, techniques et environnementales. Elle a pour but de
développer l'activité Carbon Finance Solutions en sensibilisant
les clients et en leur permettant de saisir les opportunités
liées aux mécanismes de quotas d'émissions de CO2, qu'il
s'agisse de trading ou de financement. BNP Paribas met en oeuvre son expertise
du financement et de la gestion d'actifs financiers pour dynamiser ce
marché et permettre aux industriels d'atteindre leurs objectifs de
réduction au meilleur coût. Bien que non directement visé
par la directive, BNP Paribas est active sur ce marché depuis mars
2005.
§ Choix de financement de grands projets
« propre » des énergies
renouvelables :
La politique de BNP Paribas repose sur la conviction que les
énergies renouvelables connaîtront une croissance rapide avec la
mise en oeuvre du protocole de Kyoto et le probable maintien à un niveau
élevé des prix du pétrole. En 2006, les actions et
l'engagement menés dans ce domaine se sont accrus. BNP Paribas finance
des projets de fermes éoliennes en Europe, mais aussi en
Amérique, au Moyen-Orient et en Asie. En 2006, le Groupe a
confirmé son engagement dans le financement de projets éoliens
avec les marchés Yowip, première ferme éolienne de
Corée et une référence pour le marché des
énergies renouvelables en Asie ; Astraeus, premier projet de ferme
éolienne européenne ; et Boralex, premier portefeuille
français de fermes éoliennes. Des financements ont
également été réalisés dans les secteurs
hydraulique et solaire, dont le plus grand projet d'énergie solaire au
monde en Espagne.
III. Un dispositif organisationnel collosal mis en
place à différentes échelles
Afin de rendre concrète ces actions
engagées, BNP PARIBAS a du mettre en place un dispositif
d'intégration au sein de sa structure. Nous allons à
présent en étudier le fonctionnement afin de mieux comprendre par
quels moyens elle a réussi à l'intégrer. Elle a mis en
place un vaste dispositif à l'échelle internationale et nationale
qui se caractérise par 5 types d'intégrations :
a. L'intégration indispensable à
l'organisation :
Le groupe bancaire a du créer la fonction
Développement Durable Groupe en l'intégrant au sein de sa
structure interne. Il s'agit d'une fonction transversale qui a pour missions
principales de proposer des orientations du groupe pour le développement
durable et en assurer la diffusion et la promotion. Son rôle consiste
à :
Ø Actualiser le diagnostic des atouts et des zones de
risque du groupe
Ø Établir les normes et procédures du
reporting consolidé relatif aux impacts sociétaux et
environnementaux du groupe
Ø Constituer un pôle de conseil et d'expertise en
matière de développement durable.
b. L'intégration essentielle au
reporting* :
Le groupe bancaire BNP PARIBAS a opté pour
intégrer *le reporting au rapport annuel et au bilan social. Aussi, il
diffuse celui-ci de manière interne, c'est-à-dire via une
communication interne par intranet avec une rubrique Développement
Durable.
c. L'intégration au contrôle interne comme
structure d'audit
Le Groupe met en oeuvre un système de contrôle
interne dont les composantes participent à l'intégration de la
RSE, qu'il s'agisse des contrôles permanents par les opérationnels
et leur hiérarchie ou des contrôles périodiques de l'audit.
Depuis 2004, une méthodologie d'audit de la RSE du Groupe,
développée par l'Inspection générale et la fonction
Développement Durable du Groupe, est opérationnelle. L'objectif
est de vérifier la mise en oeuvre adéquate des directives au sein
des entités conformément à l'organisation du
système de contrôle interne. Plusieurs contrôles permettent
de s'assurer de l'intégration des différentes composantes de la
responsabilité sociale et environnementale du Groupe.
Au terme de cette analyse, il peut être
intéressant d'avoir un oeil extérieur en vérifiant la
cohérence des données fournis dans le rapport annuel qui m'ont
aidé à effectuer cette aide, et suite à l'entretien avec
Mr DUMOULIN Marc, Chargé de mission de Développement Durable
à BNP PARIBAS, en observant les résultats obtenus par l'ADEME,
qui a dressé les points forts et points faibles de la banques, comme
figuré ci-dessous :
IV. Le groupe présente des points forts et points
faibles par rapport à la concurrence
En voici le présent constat issus de l'ADEME :
POINTS FORTS ET FAIBLES - BNP PARIBAS (source :
ADEME)
L'ADEME a également dressé un tableau comparatif
avec d'autres banques sur le thème de leur responsabilité
environnementale et sociétale. Le tableau comparatif
figure en annexe. Il montre que le groupe bancaire
En conclusion du Chapitre 2
CONCLUSION
En conclusion, on constate que le groupe a défini sa
responsabilité environnementale formalisée en 10 points :
prévention, conformité, économie d'énergies,
sélection des approvisionnements, gestion des déchets,
contrôle des risques, maîtrise des coûts,
développement d'une offre spécifique, sensibilisation des
salariés et efficacité du contrôle interne. Le Groupe
confirme donc son engagement en faveur du respect de l'environnement, notamment
en poursuivant sa démarche contre le réchauffement climatique,
malgré qu'il présente des points faibles et points forts.
RECOMMANDATIONS
Au terme des résultats obtenus lors de l'étude,
on peut recommander d'établir une plus grande transparence dans les
activités des banques, afin d'assurer une meilleure protection du
consommateur. On pourrait également estimer qu'il serait souhaitable que
les financeurs pollueurs deviennent les financeurs payeurs afin
d'éliminer en partie la transposition du risque sur le consommateur. On
peut imaginer qu'il s'agit d'un processus difficile à mettre en place et
qui doit être vu à long terme car il n'est pas encore ancré
dans nos modes d'actions, et notamment celui de la BNP PARIBAS. D'autre part,
l'impact des législations est limité aux entreprises. Au terme de
cette analyse, nous pouvons nous interroger sur une série de questions
afin d'alimenter la compréhension de la dynamique entourant la
responsabilisation des institutions financières : Comment
peut-on mesurer l'impact de ces mesures sur la performance financière
à long terme ? Comment y intégrer les indicateurs
« éthiques » et « financiers »
à la fois ?
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
En conclusion générale, nous
avons pu constater que les émissions des banques françaises
représentent 5,06% des émissions mondiales totales. Autrement
dit, les émissions totales des banques françaises
représentent 3,2 fois les émissions totales de la France. Et les
banques tardent toujours malgré tout à prendre en compte l'enjeu
climatique. En effet, toute cette effervescence illustre l'intérêt
grandissant suscité que peuvent avoir les activités des groupes
financiers sur le développement durable. Les thèmes du
développement durable ont progressivement pénétré
les cercles de la finance, grâce au rôle joué par les
agences de notation extra-financière, la pression concurrentielle, une
forte demande des investisseurs, clients, actionnaires et associations (...).
Evaluant la manière dont les banques, et précisément BNP
PARIBAS, tiennent compte du défi climatique, la conclusion est sans
appel ; Même si plusieurs banques ont fait des progrès, les
mesures prises à ce jour ne sont que la pointe de l'iceberg de ce qui
est nécessaire pour faire face au défi climatique. Et pour
terminer, je souhaite conclure sur les paroles de Mr DUMOULIN Marc,
Chargé de mission du Développement Durable à BNP PARIBAS,
qui m'a confié lors de l'entretien que
« Nous souhaitons, nous banque, faire un effet
boule de neige avec tout nos clients, interlocuteurs, partenaires,
collaborateurs compte tenu de notre réseau important dispersé
(...) »
« Notre contribution consiste à exercer
notre responsabilité d'entreprise internationale sur le plan social,
économique et environnemental en cohérence avec nos valeurs et
principes d'actions »
« La démarche de développement
durable est au coeur de notre action par la mutualisation des risques et leur
gestion dans le temps (...) ».
§ OUVERTURE DE SUJET
Compte tenu du thème abordé dans le cadre de mon
mémoire, il m'est apparu intéressant de débattre en
ouverture de sujet du « Grenelle de
l'environnement ». Malgré cette nouvelle tendance de
fond, et certaines prises de conscience les mesures ne pourront être
réellement efficaces que si une volonté profonde et une impulsion
politique viennent d'avantage les appuyer, ce qui est faiblement le cas
aujourd'hui et qui pourrait donc être amélioré. Le Grenelle
de L'environnement peut apparaître ainsi comme un début de
réponse à cette tendance, mais il ne s'agit ici que de la partie
émergée de l'iceberg.
En effet, voici les nouvelles propositions en
matière de politiques environnementales qui ont été
faites :
P1 - Lutter contre les changements climatiques et
maîtriser la demande d'énergie
P2- Préserver la biodiversité et les ressources
naturelles
P3 - Instaurer un environnement respectueux de la
santé
P4 - Adopter des modes de production et de consommations
durables
P5 - Construire une démocratie durable
P6 - Introduction du coût écologique dans les
choix d'investissement
P7 - Loi de programme pour fixer les objectifs et actions de
développement durable à long terme
P8 - Création d'un droit à la transparence
écologique
Compte tenu du contexte actuel et de la prise de
conscience collective, ne serait-il pas envisageable voir indispensable qu'un
engagement politique plus fort viennent appuyer les mesures prises par les
banques en matière d'environnement ?
TABLES DES CONFERENCES ET COMPTES RENDUS
CONFERENCES ET COMPTE RENDUS
1. LE DEVELOPPEMENT DURABLE - ISR
- GESTION DURABLE
par Mr Pierre WEISS - La Banque Cantonale -
conférence du 24/04/07
2. LE MICRO-CREDIT ET DEVELOPPEMENT DURABLE
(ADIE)
Par Mr Benoît PRUD'HOMME - ADIE - conférence
du 20/04/07
3. L'ETHIQUE dans le secteur bancaire
Par Mr Olivier NAZARETTE - Banque Société
Générale- conférence du 20/06/07
LA BANQUE ET LE
DEVELOPPEMENT DURABLE
Par Mr Pierre WEISS - Banque Cantonale de
Genève -conférence du 24/04/07
SOMMAIRE
I. INTRODUCTION
II. HISTORIQUE
III. LA RESPONSABILITE SOCIALE DES ENTREPRISE
(sociétale)
IV. LA RESPONSABILITE ECONOMIQUE DES ENTREPRISES
(d'éthique)
V. ACTIONS MENEES EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE
___________________________________________________________________________
INTRODUCTION
De nos jours, le secteur bancaire joue un rôle
incontestable dans le développement durable, car il intervient dans le
financement de l'aménagement du territoire, du développement
industriel, comme de l'équipement des foyers. Par conséquent, la
question à se poser est comment peut-on crée de la monnaie en
respectant l'environnement et ainsi le développement durable ?
HISTORIQUE
- 1980 : thème majeur abordé « la
protection environnementale » dans les pays en renouvellement
industrialisée
- 1987 : Apparition dans le rapport de Brundtland de
Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement :
« invention du Développement Durable »
- 1990 : développement du concept
- 1992 : sommet de la terre et du développement
durable : 27 principes adoptés
- 2002 : sommet mondial pour le développement
durable
RESPONSABILITE SOCIALE DES ENTREPRISE (SOCIETALE)
Pour le respect d'objectifs de développement durable
par les entreprises, spécifiquement on parle de responsabilité
sociale des entreprises ou parfois plus précisément
responsabilité sociétale des entreprises. La
responsabilité sociale des entreprises est un concept par lequel les
entreprises intègrent les préoccupations sociales,
environnementales, ainsi qu'une bonne gestion dans leurs activités
(gestion institutionnel, privée).
RESPONSABILITE ECONOMIQUE (d'éthique)
Elle vise à favoriser une gestion optimale des
ressources humaines (gestion institutionnel et/ou privée) et
financières, afin de permettre la satisfaction des besoins des
communautés humaines, et ce, notamment, par la responsabilisation des
entreprises au regard des biens et des services qu'ils produisent.
On parle de produits durables (relatif
à la responsabilité d'éthique), mais aussi de
gestion durable (consiste à intégrer des
critères socio-environnementaux, non financiers dans la gestion de
l'entreprise).
ACTIONS MENEES EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE
La mise en place en 2002 de la Mission Développement
Durable, qui incite l'ensemble des banques à prendre compte du risque
environnemental dans le choix de ses investissements, et à
maîtriser sa propre consommation d'énergie.
L'adhésion des banques au Pacte Mondial des Nations
Unies en faveur du développement durable.
La création de nouveau prêt SOLAIRE ECONOMIE
D'ENERGIE afin de permettre de bénéficier de tous les avantages
des énergies renouvelables.
L'impression sur papier recyclé des lettres
d'informations aux clients par exemple.
*Exemple du Crédit Agricole : Partenaire
historique du monde rural, le CADS est par essence engagé comme par
vocation, impliqué dans la démarché pro-environnementale
grâce à la commercialisation du compte épargne forestier
auprès des collectivités locales.
LE MICRO-CREDIT
- A D I E -
Par Mr Benoît PRUD'HOMME - A D I E -
conférence du 20/04/07
SOMMAIRE
I. DEFINITION
II. LES OBJECTIFS D'ADIE ET LE PRINCIPE DU MICRO-CREDIT
III. L'ORIGINE DU MICRO-CREDIT
IV. LE FONCTIONNEMENT CONCRET DU MICRO-CREDIT
V. LES CARACTERISTIQUES DU MICRO-CREDIT
VI. LE FINANCEMENT ET LE FONCTIONNEMENT DE L'ADIE
VII. PERSPECTIVE ET DEVELOPPEMENT DU MICRO-CREDIT
___________________________________________________________________________
I. DEFINITION
*ADIE est une association qui aide les personnes exclues du
marché du travail et du système bancaire à créer
leur entreprise et leur propre emploi grâce au
« Micro-crédit ».
II OBJECTIFS
Elle consiste à soutenir l'initiative des personnes en
difficulté en leur ouvrant l'accès au
crédit et en leur apportant concrètement une
formation et l'accompagnement dont elles ont
besoin. L'objectif de l'ADIE est de permettre aux exclus de devenir
créateurs de richesse et ainsi de retrouver leur
autonomie.
III. ORIGINE DU MICRO-CREDIT
Muhammed Yunus, économiste et entrepreneur
bangladais, surnommé « le banquier des pauvres »
connu pour avoir fondé le principe du micro-crédit et la Grameen
Bank (organisme bancaire qui propose des prêts aux plus pauvres du
Bangladesh : soit, 3 milliards d'euros de crédits à plus de
2.4 millions d'emprunteurs)
III. LE FONCTIONNEMENT CONCRET DU MICRO-CREDIT
L'activité du micro-crédit consiste en
l'attribution de prêts de faible montant à des entrepreneurs ou
des artisans qui ne peuvent pas accéder aux prêts bancaires
classiques, car considéré comme étant insolvable. Les taux
d'intérêts sont plus élevés que les banques
traditionnelles.
*Exemple concret : Suite à la
création de la Grameen Bank, Muhammed Yunus à accepter de
prêter un montant de 27 dollars à des artisans de tabouret du
Bangladesh afin qu'il développe leur activité, car les banques
locales refusaient de financer ce trop faible montant au motif que les clients
sont insolvable. Ainsi, en permettant aux producteurs d'acheter sa
matière 1ère sans subir les variations de prix, ils
réussissent à créer des emplois, à créer de
la richesse et donc à rembourser intégralement leur faible
prêt à la Grameen Bank.
IV. LES CARACTERISTIQUES DU MICRO-CREDIT
Un système reconnu à l'échelon mondial
(considéré par l'ONU et la Banque Mondiale)
Une finalité orientée vers le
développement local (encouragement des micro-projets)
Des taux d'intérêts plus élevé
que le secteur bancaire traditionnel (environ 20%)
V. LE FONCTIONNEMENT ET LE FINANCEMENT D'ADIE
Son fonctionnement :
Elle travaille en partenariat à des banques (Caisses
d'Epargne, Crédit Mutuel...), mais aussi avec des réseaux locaux
d'aide à la création d'entreprise (CCI par exemple), et enfin
avec les réseaux locaux d'aide sociale (services sociaux de l'Etat et
des collectivités locales par exemple).
Son financement :
Son financement s'effectue à la fois par les pouvoirs
publics et le secteur privé. Le financement des prêts se fait en
partie sur les fonds propres de l'association, mais aussi par les banques dans
le cadre d'accords de partenariat. Quant au budget de fonctionnement
(coûts des formations, de l'accompagnement...), il est fiancé par
l'état, les collectivités locales et les fonds social
européens.
VI. PERSPECTIVE ET DEVELOPEMENT DU MICRO-CREDIT DANS LE
MONDE
Particulièrement efficace, le micro-crédit s'est
développé de façon considérable en Asie, en Afrique
et en Amérique Latine. Aujourd'hui, le micro-crédit se
développe de plus en plus dans les pays industrialisés (Europe et
Amérique du Nord). Actuellement, il existe environ 7000 institutions de
microfinance dans le monde. ADIE a évalué la demande potentielle
de micro-crédit en France à 300 000 prêts par an.
L'ETHIQUE
Dans le secteur bancaire
Par Mr Olivier NAZARETTE - Banque
Société Générale- conférence du
20/06/07
SOMMAIRE
LA DEONTOLOGIE ET LES METIERS BANCAIRES
LE CODE DE CONDUITE ET L'ETHIQUE
LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
___________________________________________________________________________
I. LA DEONTOLOGIE ET LES METIERS BANCAIRES
Le principe de déontologie correspond à
l'ensemble des principes et règles dont leur respect à pour
finalité de protéger les collaborateurs et l'entreprise face aux
risques réglementaire, judiciaire, disciplinaire. Mais c'est aussi,
confronter la réputation de professionnalisme de son
établissement et de chacun de ses membres. La déontologie
professionnelle repose donc sur une frontière entre la
responsabilité professionnelle et la gestion des intérêts
privées.
On parle ainsi de déontologie professionnel qui
repose sur des principes de :
- Secret professionnel
- Devoir d'information et de conseil
- Obligation de vigilance
- Devoir d'alerte de hiérarchie
Il est nécessaire de noter que tous les métiers
bancaires sont concernés par
Le DEVOIR DEONTOLOGIQUE (secret bancaire par exemple)
Le DEVOIR DE NON IMMICTION dans la vie personnelle du
client
II. LE CODE DE CONDUITE ET L'ETHIQUE
Le code de conduite rappelle les principes d'action et les
règles de comportement qui animent un groupe. Le code de conduite
traduit donc la vision qu'a l'entreprise d'elle-même et dans ses devoirs
fondamentaux, et répond aussi aux exigences d'éthiques de plus en
plus fortes de ses interlocuteurs.
Respecter ses principes de réglementation bancaire
contribue à consolider l'image de qualité et de
professionnalisme, ainsi qu'à la réputation de la banque.
(Exemple : la publicité de la FNAIM).
III. LA LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT
Le blanchiment d'argent est un
élément des techniques de la criminalité
financière. C'est l'action de dissimuler la provenance d'argent acquis
de manière illégale (détournement de fonds,
activités mafieuses, trafic de drogue, prostitution...). Cela
représente quantitativement environ 800 milliards de dollars de revenus
illicites chaque année dans le monde. Le blanchiment est une technique.
En amont du blanchiment il y a toujours une infraction sous jacente
c'est-à-dire une activité dont le revenu est
considéré comme de l'argent sale (prostitution,
détournement de fonds...). Les infractions sous-jacentes sont
listées par le GAFI et dans le code pénal de chaque pays.
Avec la mondialisation et les échanges de capitaux qui
sont de plus en plus importants et fréquents, la lutte contre le
blanchiment d'argent est maintenant effectuée à l'échelle
internationale. C'est ainsi que différents groupes comme le GAFI
(Groupement d'Action Financière International contre le blanchiment de
capitaux), se réunissent régulièrement pour faire le point
et mettre en place de nouvelles méthodes de lutte et ainsi s'adapter aux
nouvelles techniques des criminels.
* GAFI (Groupe d'Action de
Financement contre le Blanchiment de Capitaux financiers)
*Le Groupe d'action financière internationale contre le
blanchiment d'argent (GAFI) ou Financial Task Force on Money Laundering
(FATF) est un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment
d'argent.
Le blanchiment d'argent contribue (entre autres) au
financement du terrorisme.
SOMMAIRE DES ANNEXES
§ LISTE DES FIGURES
ANNEXE A Le Tripple Bottom-Line
ANNEXE B Emissions de gaz à effet de serre en
2003
ANNEXE C Emprunte écologique WWF
ANNEXE D Petit Mémo-Bureau « Soyez
Eco... »
ANNEXE E Le Mapping réalisé par les
ONG
§ LISTE DES ENCADRES
ANNEXE F Extrait du Livre Vert de la Commission
Européenne sur la Responsabilité Sociale des Entreprises
§ LISTE DES TABLEAUX
ANNEXE G Les parties prenantes pour une stratégie du
Développement Durable
ANNEXE H Investissement Socialement Responsable - exemple
de produits responsables
ANNEXE I Tableau comparatif de la RSE entre les banques
françaises
LISTE DES FIGURES
§ ANNEXE A : Le Tripple
Bottom-Line
Source : Ministère de l'écologie,
de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement
du territoire
Source : Ministère de l'écologie,
de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement
du territoire
> Responsabilité économique +
environnementale = Relation viable
> Responsabilité sociale + économique =
Relations Honnêtes
> Responsabilité sociale + environnementale =
relations vivables
= Développement Durable
§ ANNEXE B : Emissions de gaz
à effet de serre par habitant en Union Européènne en
2003
§ ANNEXE C : Emprunte Ecologique
WWF
« Nombre de planète nécessaire si
tout le monde vivait comme un français... »
§ ANNEXE D : Petit Mémo-Bureau
« Soyez Eco... »
§
ANNEXE E : Le
Mapping réalisé par les ONG
LISTE DES ENCADRES
§ ANNEXE F : Extrait du Livre Vert de la
Commission Européenne sur la Responsabilité Sociale des
Entreprises
LISTE DES TABLEAUX
§ ANNEXE G : Les parties prenantes pour
une stratégie du Développement Durable
§ ANNEXE H : l'Investissement
Socialement Responsable - exemple de produits
responsables
ANNEXE I Tableau comparatif de la RSE entre les banques
françaises
TABLE DES MATIERES
Liste des abréviations
Avant - Propos
Introduction
CHAPITRE 1 - UN CONSTAT ENVIRONNEMENTAL
PREOCCUPANT QUI FAIT NAITRE DE NOUVEAUX ENJEUX POUR LES BANQUES
IV. Un constat inquiétant à différentes
échelles : Etat des lieux
a. L'état préoccupant de la planète
b. Emissions de CO² par secteurs d'activité
c. Le secteur bancaire et les émissions de CO²
V. Influence et rôle incontournable des banques dans le
maillage économique et leur nécessaire implication
environnementale
a. La place des banques dans l'économie et sa
contribution
b. Actionnaire et investisseurs concernés
VI. Une nouvelle tendance de fond et de nouveaux enjeux
désormais pris en compte par les banques dans leur choix
stratégique
a. Intégration de la RSE (Responsabilité
Sociétale ou Sociale de l'Entreprise)
b. La mesure nécessaire de la RSE
c. Des enjeux colossaux pour les banques
i. Risque d'image
ii. Enjeux commercial et financiers
iii. Enjeux organisationnel et de management
iv. Enjeux écologique
CONCLUSION DU CHAPITRE 1
CHAPITRE 2 - DIFFERENTS MOYENS MIS EN PLACE POUR
INTEGRER LE CONCEPT DE DEVELOPPEMENT DURABLE : UNE VERITABLE REMISE EN
CAUSE
IV. Une remise en cause indispensable à
différentes niveaux
a. Marketing « bancaire » - Marketing
« vert » : alliance possible ?
b. L'intérêt essentiel à la cohabitation
V. Outils financiers comme levier d'actions opportun
a. Le rôle majeur des produits et services financiers dits
« éthiques, verts, responsable »
b. Le choix des projets de financements peut contribuer à
améliorer l'environnement
c. L'investissement éthique comme réponse :
alliance possible entre « économique » et
« environnementale »
d. La gestion durable et Investissement Socialement Responsable
(ISR) comme concept fondamental du développement durable
i. L'ISR allie économique et écologique
ii. Différents portefeuilles de combinaison des deux
critères
iii. Distinction de la durabilité absolue et relative
VI. Adaptation des banques à ce nouveaux concept passe
par la formation et la sensibilisation des parties prenantes
a. Besoin immense de formation interne
b. Besoin urgent de sensibilisation
CONCLUSION DU CHAPITRE 2
CHAPITRE 3 - ILLUSTRATION D'INTEGRATION DU
CONCEPT DE DEVELOPPEMENT DURABLE AU SEIN D'UNE STRUCTURE BANCAIRE
V. La contribution du groupe s'exprime par
l'intégration de la RSE
a. Prise en compte du Pacte Mondial à ses principes
d'actions
i. Prévention
ii. Conformité
iii. Economie d'Energies
iv. Sélection des approvisionnements
v. Gestion des Déchets
vi. Contrôles des Risques et efficacité du
contrôle interne
vii. Maîtrise des coûts
viii. Développement d'offres spécifiques
ix. Sensibilisation des salariés
VI. De nombreuses actions concrètes
engagées
a. Une gestion des risques primordiales
i. Les risques de crédits
ii. Les risques de marché
iii. Les risques opérationnels
b. La relation avec les actionnaires : Etre à
l'écoute des demandes par une communication soutenue
c. La relation avec les clients : Promotion de l'ISR
d. La relation avec les fournisseurs : un travail en
accord
e. La relation avec les salariés : une communication
interne indispensable
f. La relation avec les sociétés civiles :
être en accord avec les organismes extérieurs
g. La protection de l'environnement : Maîtrise des
impacts directs et indirects rime avec maîtrise des coûts
i. Au niveau des IMPACTS DIRECTS
1. Pour les immeubles d'exploitation
2. Pour le traitement des déchets
3. Pour la qualité environnementale
4. Pour le transport et choix des véhicules
5. Pour les achats de papiers et fournitures
6. Pour les achats d'énergies renouvelables
ii. Au nivaux des IMPACTS INDIRECTS
1. Quantifier les risques
2. BNP PARIBAS et le marché des émissions de gaz
à effet de serre : « La Carbon Team »
3. Choix de financements de grands projets
VII. Un dispositif organisationnel colossal mis en place
à différentes échelles
a. Intégration indispensable à l'organisation
interne
b. Intégration essentielle au Reporting*
c. Intégration au contrôle interne
VIII. Le groupe présente des points forts et points
faibles par rapport au concurrents
a. Tableau récapitulatif des points forts et points
faibles
b. Tableau comparatif avec d'autres concurrents (selon ADEME)
CONCLUSION DU CHAPITRE 3
Conclusion Générale
- Constat
- Ouverture de sujet
Tables des conférences et comptes rendus
§ LE DEVELOPPEMENT DURABLE - ISR - GESTION
DURABLE
par Mr Pierre WEISS - La Banque Cantonale -
conférence du 24/04/07
§ LE MICRO-CREDIT ET DEVELOPPEMENT DURABLE (ADIE)
Par Mr Benoît PRUD'HOMME - ADIE - conférence
du 20/04/07
§ L'ETHIQUE dans le secteur bancaire
Par Mr Olivier NAZARETTE - Banque Société
Générale- conférence du 20/06/07
Annexes
Sommaires des Annexes
- Listes des figures
- Listes des encadrés
- Listes des tableaux
Tables des Matières
Bibliographie
- Ouvrages littéraires
- Articles et revues économiques
- Conférences - Séminaires - Salons
spécialisés
- Rapport annuel publics
Rétroplannning : Organisation du mémoire et
Gestion du Temps
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES LITTERAIRES
MORIN M. Mars 2007 « De la communication
à l'action », Banque et Développement Durable, 169
p. Edition L'Harmattan
DEMARIA C. 2004 « Finance &
Développement Durable », 146 p. Edition Maxima
II. ARTICLES ET REVUES ECONOMIQUES
A. Développement Durable
-Généralité
PAULY F. « Le DD a le vent en poupe »,
La Tribune, 26 novembre 2004
B. Finance & Développement
Durable
RAMADIER S. « Développement Durable : la
finance mise au défi », Les Echos, 11 février
2004
C. ISR
MORIO J. « L'investissement Socialement
Responsable progresse », Le Monde, 31 octobre 2004
III. CONFERENCES - SEMINAIRES- SALONS
SPECIALISES
1. LE DEVELOPPEMENT DURABLE,
par Mr Pierre WEISS - La Banque Cantonale -
conférence du 24/04/07
2. MICRO-CREDIT ET DEVELOPPEMENT DURABLE
Par Mr Benoît PRUD'HOMME - ADIE - conférence
du 20/04/07
3. L'ETHIQUE dans le secteur bancaire
Par Mr Olivier NAZARETTE - Banque Société
Générale- conférence du 20/06/07
IV. RAPPORTS ANNUELS PUBLICS
BNP PARIBAS - Rapport annuel 2006-
http://www.bnpparibas.net
BANQUE MONDIALE -
http://www.banquemondiale.org/
LES AMIS DE LA TERRE - Rapport
« Banque françaises, banques
fossiles ? » 2007
« http://www.amisdelaterre.org/
« BANQUES FRANCAISES : EPARGNEZ LE
CLIMAT ! »
* *CERES - Coalition for Environmentally
Responsible Economies composé de groupes activistes
environnementaliste
*ONG² - Organisation Non Gouvernementale
d'intérêt public qui ne relève ni de l'État ni d'une
institution internationale
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