CHAP. III : PRESENTATION DE L'OFFICE NATIONAL DU
TOURISME
III.1. Historique
Dès 1889, Léopold II, roi des Belges,
décidait de créer des réserves de chasse destinées
à protéger l'éléphant contre un massacre
déjà inconsidéré. Cette politique devait être
poursuivie en 1908 par le prince Albert qui estimait nécessaire
d'établir de nouvelles réserves naturelles. En 1925,
était créé le parc national Albert (aujourd'hui parc
national des Virunga). Ce parc fut agrandi en 1929, 1934 et 1935,
jusqu'à s'établir dans ses limites actuelles.
L'Institut des parcs nationaux, créé en 1929,
dépendait du ministère des Colonies à Bruxelles. Il devait
très rapidement s'enrichir de trois nouveaux parcs : Garamba,
Upemba et Le Kagera (aujourd'hui au Rwanda).
En 1960, au lendemain de l'indépendance, ces parcs
ont été rattachés au ministère Congolais de
l'Agriculture. En 1970, le gouvernement Congolais a créé quatre
nouvelles réserves intégrales, triplant la superficie globale des
parcs nationaux. En 1972, les statuts de l'IZCN étaient
reconsidérés afin d'y inclure le contrôle de
l'environnement humain.
En vue de faire connaître le tourisme congolais
à l'étranger, 160.000 dépliants et affiches publicitaires
ont été édités et distribués dès
1973. De même, deux films de quarante minutes sur le Zaïre
ont été tournés.
En cette même année, l'Office zaïrois du
Tourisme avait ouvert un bureau à Bruxelles où celui-ci
était chargé des rapports directs avec les " tours
operators ", les agences de voyage et tous les professionnels du tourisme
installés aussi bien en Belgique que dans les autres pays du
Marché Commun. Les délégués du Commissariat
Général au Tourisme prendront part à diverses
manifestations internationales (conférences, séminaires, foires)
dans la même optique de drainer un monde toujours croissant de touristes
vers le Zaïre.
Au terme du plan d'orientation touristique 1970-1975, les
résultats sont probants : malgré la crise internationale, le
taux d'expansion touristique pour le pays se maintient à un niveau
honorable, soit 10,9 % d'augmentation entre 1972 et 1973 pour ce qui est du
nombre d'arrivées par voie aérienne à Kinshasa.
Le flux va cependant connaître une stagnation par la
suite, à cause, principalement de la conjoncture économique
difficile que traverse le pays en ce moment-là. C'est ainsi qu'entre
1979 et 1982, le nombre de touristes et de visiteurs étrangers
entrés au Zaïre a constamment oscillé autour de 100.000
personnes, dont moins de 20.000 véritables touristes.
Aujourd'hui, c'est surtout les infrastructures touristiques
elles-mêmes qui ont souffert des événements que le pays a
connu depuis 1994, avec l'afflux inconsidéré des
réfugiés hutus rwandais qui ont envahi l'Est du Zaïre
après le génocide de triste mémoire ayant suivi la mort du
Président Juvénal Habyarimana.
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