INTRODUCTION
Au cours de la première moitié du
XXe siècle, les Etats-Unis ont livré deux
guerres pour éviter que l'Europe tombe sous le joug de leurs adversaires
potentiels. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, aucun pays
d'Europe occidentale n'était assez puissant pour dominer l'Europe, aucun
n'était prêt à faire de la guerre, une fois de plus,
l'instrument d'une politique hostile à ses voisins. Les menaces contre
la sécurité venaient de l'extérieur.
Dans la deuxième moitié du XXe
siècle (à partir de 1941, en fait), les Etats - Unis ont
affronté trois autres conflits pour faire valoir le même principe
en Asie contre le Japon, en Corée et au Vietnam. Mais, en Asie, les
conséquences ont été bien différentes de ce que
l'on a pu observer en Europe. Les pays de cette région du monde se
considèrent réciproquement comme des rivaux stratégiques,
même s'ils coopèrent dans bien des domaines économiques.
Les guerres y sont peu probables, sans être
entièrement exclues. L'ordre international asiatique est donc plus
proche de celui que connaissait l'Europe du XIXe
siècle que de celui de l'atlantique nord au XXIe. Il
suffit d'étudier la carte politique et économique de l'Asie pour
saisir l'importance et la complexité de cette région. Elle
comprend en effet un pays industriel avancé.
Le Japon, dont l'économie est plus puissante que celle
de n'importe que l'état historique d'Europe ; trois pays
d'envergures continentale, l'inde, la chine et la Russie, deux pays la
Corée du sud et Singapour dont le niveau économique et
technologique avoisine celui des états industriels avancés ;
deux grands archipels : les philippines et Indonésie
composés de milliers d'iles et contrôlant certaines de grandes
voies maritimes ; la Corée du nord, un état
« voyou » qui s'est engagé dans un programme de
production d'armes nucléaires et de missiles à longue
portée.
Une population largement musulmane est dispersée
à travers le territoire péninsulaire et insulaire de la Malaisie
et de l'Indonésie (cette dernière accueillie la plus importante
population musulmane du monde). Enfin, il y a le Vietnam, qui a prouvé
sa bravoure militaire et son nationalisme farouche au cours des guerres qui
l'ont opposé à la France, aux Etats-Unis et à la chine,
et ses deux voisins, le Laos et le Cambodge sur lesquels il exerce une forme de
domination.
L'économie asiatique est de plus en plus importante
pour celle des Etats-Unis et du monde en général. En 1996,
l'Asie représentait 68 % des échanges commerciaux des
Etats-Unis, les exportations américaines en direction de la chine ont
augmenté au rythme annuel de 13% dans les années 1990, et les
investissements américains dans ce pays ont triplé au cours de la
même période. Cependant, si l'Asie fait partie intégrante
de l'économie mondiale, elle ne dispose pas des structures
régionales susceptibles d'atténuer les effets des turbulences de
cette économie, et son seul pare-feu financier est la solidité de
ses différentes économies nationales. Or la crise
financière de 1997 a prouvé la vulnérabilité de ses
systèmes économiques nationaux notamment de ceux de taille
modeste ou moyenne aux fluctuations des taux d'intérêt, du cours
des devises et des mouvements de capitaux spéculatifs, sur lesquels ces
pays n'exerçaient pour ainsi dire aucun contrôle.
Il n'existe pas encore de bloc économique asiatique,
malgré des propositions japonaises en ce sens et certains mouvements en
faveur de la création d'une zone de libre échange asiatique, un
projet soutenu par la chine et le japon. Si l'Asie ou les démocraties
industrielles devaient essuyer une nouvelle grave crise financière, les
pays asiatiques redoubleraient certainement d'efforts pour exercer un plus
grand contrôle sur leurs destinées économiques et
politiques en créant le pendant asiatique des systèmes
régionaux existant.
L'existence d'un bloc asiatique hostile, qui associerait les
états les plus peuplés du monde, d'importantes ressources et des
populations qui sont parmi les plus travailleuses, craint à l'encontre
de l'intérêt national américain. Il faut donc que
l'Amérique maintienne une présence en Asie : elle doit avoir
pour objectif géopolitique d'empêcher l'Asie de constituer une
entité inamicale (ce qui risque fort de se produire sous la tutelle de
l'une de ses puissances majeures) cette tache renvoie à la façon
dont la grande- Bretagne s'est comportée vis-à-vis du continent
européen quatre siècles durant, une politique que Winston
Churchill a fort bien décri.
Pendant quatre cents ans, la politique étrangère
de l'Angleterre a consisté à s'opposer à la puissance
continentale la plus forte, la plus agressive, la plus dominatrice. Il faut
voir dans ces quatre siècles des résolutions immuables au milieu
de tant de changement de noms et de faits, de circonstances et de conditions,
l'un des épisodes les plus remarquables passé de toutes les
races, de toutes les nations, de tous les états et de tous les peuples.
PROBLEMATIQUE
Au XXIe, en poursuivant un objectif
analytique en Asie, les Etats-Unis doivent faire face à un
problème plus complexe. En Europe, l'équilibre des forces
s'appuyait sur des états-nations dont la composition ethnique
était relativement homogène (à l'exception de la
Russie) ; or, parmi les grands états asiatiques (chine, Russie,
inde, Indonésie), plusieurs possèdent des dimensions
continentales et un caractère multiethnique.
L'équilibre européen était, d'un seul
tenant, dans la mesure où tous les grandes états y participaient
c'était en effet l'interaction de leurs alliances qui constituait cet
équilibre ; c'est ainsi qu'une crise à propos de la Serbie
dans les Balkans a été à l'origine de la première
guerre mondiale. L'équilibre asiatique est beaucoup plus
différencié et, partant, plus complexe.
En Europe deux guerres mondiales et l'insuffisance de
l'état-nation européen face aux défis mondiaux ont en
raison de l'équilibre des forces du XIXe
siècle. Les pays d'Europe ne se considèrent plus mutuellement
comme des menaces stratégiques, et l'alliance avec les Etats-Unis a
permis de répondre aux dangers venus de l'extérieur.
A la différence de l'Europe, les pays d'Asie n'ont
jamais reconnu de péril commun, car ils se font des idées fortes
différentes de ce qui menace leur sécurité. Certains
redoutent traditionnellement la Russie, d'autres appréhendent avant tout
la Chine, d'autres encore s'inquiètent à l'idée d'une
renaissance japonaise ; en Asie du sud - est. Certains voient dans le
Vietnam le majeur. L'Inde et le Pakistan se craignent réciproquement
jusqu'à l'obsession.
Dans leurs querelles régionales, les pays d'Asie ont
moins hésité à recourir) la force que les pays
européens assagis par l'hécatombe de deux guerres. Dès
qu'un pays gagne en puissance, tous ceux qui sont en menace des veiller sur
leur propre sécurité se livre à des ajustements
compensatoires. D'où l'augmentation régulière des budgets
de défense à travers toute l'Asie, malgré la fin de la
guerre froide. Selon les estimations de british Aerospace, d'ici à 2010,
les dépenses militaires des états asiatiques dépasseront
celles de l'Europe occidentale et atteindront les deux tiers de celles des
Etats - Unis.
Contrairement à l'Europe du XIXe
siècle, l'Asie ne connait pas un équilibre de forces
homogènes et uniques. Les vastes dimensions de cette région du
monde et sa diversité culturelle et historique se sont associées
pour créer deux équilibres stratégiques. Ainsi sommes-nous
préoccupés à savoir : Les principaux acteurs de la
complexité géopolitique d'Asie ? Qu'est ce qui fait que le
japon cherche avant tout à indiquer l'influence de la chine ?
Qu'est ce qui empêche aux Etats-Unis de définir une approche
unique dans l'élaboration d'un ordre international pour l'Asie ?
Quelle est l'ambition géostratégique des Etats - Unis en
Asie ?
HYPOTHESE DU TRAVAIL
Le processus qui consiste à répondre d'une
manière a priori aux questions posées dans la
problématique. Est une étape sensible de la recherche
scientifique, car offre un cadre d'explication et de compréhension des
données. En Asie du nord-est, on a vu s'instaurer une interaction entre
la Chine, le Japon, la Russie et les Etats - Unis avec un risque d'explosion
dans la péninsule instable de Corée du sud. En Asie du sud - est,
les principaux acteurs sont la Chine, le Japon, l'Inde, les Etats-Unis et
l'Indonésie ; ils doivent s'efforcer de concilier leurs
intérêts avec ceux du Vietnam, de la Thaïlande, de
l'Australie et des Philippines. En outre, les rôles que jouent la plupart
des pays d'Asie changent eux-mêmes constamment. Le Japon évaluant
dans le sens d'une politique plus ouvertement nationale, il risque fort
d'intervenir plus activement dans les deux équilibres
stratégiques et de chercher avant tout à indiquer l'influence de
la chine.
De même, l'inde apparait comme une puissance de premier
plan et elle appelée à devenir de plus en plus présente en
Asie du sud-est, rénovant ainsi avec la politique traditionnelle du Raj
Britannique qui cherchait à dominer tout le territoire s'étendant
de Singapour à Aden. Quant à la chine, elle ne remarquera pas de
revendiquer un rôle politique à la mesure de sa puissance
économique, croissante.
Tout cela explique les différences entre le
système américain de sécurité en Asie et celui qui
prévaut en Europe. Dans l'alliance atlantique, l'engagement de
l'Amérique s'exprime à travers une forte présence
militaire américaine, un commandement militaire intégré et
un conseil permanent des ambassadeurs. En revanche, aucun mécanisme
formel ne vient étayer le traité de sécurité
mutuelle entre les Etats-Unis et le japon ; celui-ci ressemble d'avantage
à une stratégie asiatique globale.
La présence militaire américaine aux
philippines, qui a officiellement pris fin en 1942. Ne les a pas
empêchées d'être membre du mouvement des pays non
alignés. Il n'ya qu'en Corée du sud que les lignes sont
tracées comme elles l'ont été en Europe ; mais les
forces locales exercent une responsabilité bien supérieure
à ce que l'on a pu observer le long du rideau de fer pendant la guerre
froide.
En matière de sécurité, les pays d'Asie
vivent simultanément dans deux mondes. S'agissant de l'équilibre
des forces, ils se placent sous la protection de l'équilibre global
assuré par l'Amérique. Dans le même temps, ils sont
nombreux à définir de non-alignement qui évite tous biens
politiques officiels avec les Etats-Unis et leur laisse même toute
latitude pour s'associer à des politiques destinées à
affaiblir l'hégémonie prétendue de l'Amérique.
La convergence des ces élément empêche les
Etats - Unis de définir une approche unique dans l'élaboration
d'un ordre international pour l'Asie. En Europe, les Etats-Unis ont poursuivre
une double stratégie à la fois militaire et politique : La
création d'une alliance militaire destinée parer la menace
soviétique, d'une invasion, associée à in soutien
systématique des institutions démocratiques qui les a conduits
à encourager le redressement économique de l'Europe, puis
l'intégration européenne.
Aucune de ces stratégies n'a jamais été
pleinement applicable en Asie. La géostratégie américaine
consisterait de demeurer l'arbitre des affaires du monde et d'empêcher
l'émergence d'une puissance asiatique susceptible de mettre en danger
les intérêts des Etats-Unis dans la région. Cela se trouve
consigné dans le grand dessein géopolitique des Etats-Unis pour
la grande région du proche et Moyen - Orient, qu'eux considèrent
comme le centre des enjeux de grandes puissances.
CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Notre choix et l'intérêt sur ce sujet est
basé sur le souci de produire un travail scientifique estimé
excellent. Ce choix et intérêt situent deux points
essentiels : Sur le plan technique, l'intérêt de ce sujet
réside dans le fait qu'étant étudiant finaliste du premier
cycle universitaire, a le devoir de produire un travail scientifique
appelé travail de fin de cycle, pouvant confirmer le conflit de cursus
et le mérite du diplôme couronne de son parcours. Tout travail de
ce genre doit demeurer de la conciliation entre la théorie apprise en
matière de recherche scientifique et la pratique de confection d'un
travail scientifique.
En dépit de produire un travail attestant la fin du
cycle, le choix est lié à la portée des scientifiques, une
autre grille de lecture de la complexité géopolitique d'Asie
à cette période où les nouveaux pays industrialisés
envahissent presque tous les domaines économiques internationaux. C'est
vraiment le souci de produire une oeuvre scientifique, un outil et cadre
unitaire d'étude fournie sur les ambitions géopolitiques des
Etats-Unis sur la région asiatique et la volonté des états
de cette région à demeurer les maitres de leurs destins.
Sur le plan pratique, le constat que nous avons eu à
faire sur le redressement de la situation économique des principaux
états asiatiques, constitue l'intérêt par excellence de ce
sujet. Il nous sera alors utile de produire un travail pouvant aider peut
soit-il, les gouvernants africains qui ont toujours fait preuve
d'incompétence en matière de gestion de la chose publique.
Nous avons remarqué que malgré la
présence des capitaux étrangers, mais les états d'Asie ont
su s'en sortir du sous développement. Ce qui pas aussi important pour
les états d'Afrique puisque l'état c'est d'abord une
volonté politique et cette volonté est une volonté de
puissance.
Méthode et technique
utilisées
La méthode est l'ensemble de démarche que suit
l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité
dans la science((*)1).
Dans le cadre de notre travail, la méthode que nous
allons utiliser est la méthode dialectique. Elle est la mieux
indiqué et le plus complète en sciences sociales qui nous
aideront à comprendre la situation de dialectique. Or est une situation
est dite dialectique lorsqu'une réaction spécifique d'un objet
d'opposition existe entre divers éléments((*)2).
Méthode dialectique
Cette méthode explique les faits en opposition, les
phénomènes en conflit. C'est pourquoi nous avons opté pour
elle à fin d'expliquer les faits qui opposent deux acteurs de relations
internationales et qui peuvent avoir des intérêts divergents, pour
comprendre la nature de relations entre la chine et le japon. Le Pakistan et
l'inde au sujet de cachemire, il faudra emprunter la méthode dialectique
pour arriver à l'appréhension des différents
intérêts qui entre en jeu dans cette région. Car la course
aux intérêts nationaux n'est pas seulement engagé entre les
asiatiques eux-mêmes, mais il ya aussi certaines puissances occidentales
à l'occurrence des Etats-Unis qui a supplanté la grande Bretagne
dans cette région au monde.
Cette méthode nous sera d'une importance ; car
sans elle, l'appréhension de la complexité géopolitique
asiatique, son explication nous serait difficile. L'approche
systématique nous aidera aussi pour interpréter les
intérêts des grandes puissances en Asie et expliquer leurs
oppositions.
Les techniques sont des outils mis à la disposition de
la recherche et organisé par la méthode dans le but d'atteindre
une solution à un objet de recherche. Elles sont limitées en
nombre et moyens utilisés pour collecter les données((*)12)
Au cours de notre travail, nous allons utiliser la technique
documentaire qui nous servira de base de toutes les données ayant un
trait particulier à l'objet de notre étude.
La technique documentaire
Cette technique nous a
été utile dans la récolte des données. Elle
concerne la descente à la bibliothèque pour s'acquérir des
données des autres acteurs précédents sur le sujet. Etant
donné que l'autosuffisance est presque improbable dans la
rédaction d'un travail scientifique, il suffit de descendre alors dans
les bibliothèques et cybercafé pour confronter les
réalités du temps et des réalités rapports, mais
aussi confronter la réalité de données personnelles avec
les données des autres. C'est pratiquement la technique documentaire qui
nous aidera d'être éclairés sur certains sujets, pour les
confronter avec réalité de notre objet de recherche.
DELIMITATION SPATIO -
TEMPORELLE
Tout sujet de travail scientifique doit se situer dans le
temps et dans l'espace pour éclairer les lecteurs sur la période
et la contrée étudiée, de peur de tomber dans une
généralité lui envoyant dans une gloutonnerie livresque
spécifier un thème dans un lieu précis et lui donne une
période précise est une grande étape et un grand
éclaircissement du sujet à traiter, est une facilité au
lecteur de situer les informations acquises par le chercheur. Mais notre sujet
est limité dans le temps et dans l'espace.
Sur le plan spatial, notre sujet a comme espace l'Asie du
sud-est et l'Asie du nord-est, puisque c'est dans cette partie du continent
asiatique que se trouve les états qui déterminent la ligne de
conduite du continent sont aussi des principaux acteurs politiques de l'Asie
parmi ces pays nous avons : l'Inde, le Pakistan, la Chine, le Japon, la
Corée du sud, la Thaïlande, le Singapour, l'Indonésie.
Tandis que sur le plan temporel nous allons prendre la période de 1997,
où la plupart de nouveaux industrialisés ont été
confronté par la crise financière, et une autre situation qui a
retenu notre attention sur cette contrée c'est les assais
nucléaires de l'inde et du Pakistan en 1995 au sujet du cachimine. Le
temps d'arriver de cette recherche est l'an 2001, car suite à
l'adhésion de la chine à l'organisation mondiale du commerce et
l'action menée par les Etats - Unis d`Amérique avec l'appuie de
certains pays asiatiques pour démontrer le réseau Al Quaida
soupçonné d'être le comandataire des attentats du 11
septembre 2001 aux Etats - Unis.
DIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction générale et la
conclusion, notre travail sera constitué de trois chapitres dont le
premier porte sur les généralités se basant sur la
définition de concepts et expliquant de point capables de provoquer
l'équivoque.
Le deuxième chapitre, cherche à expliquer la
complexité géopolitique de l'Asie en établissant les
relations qui existent entre le Japon, la Chine, la Corée du sud et les
Etats - Unis d'Amérique qui sont devenu le maitre de jeux dans la
région d'Asie. Le dernier chapitre de sa part, est la matière
principale de notre travail se basant sur la possibilité que le monde
soit dirigé par une asiatique à l'occurrence la Chine.
CHAPITRE I : LES
CONSIDERATIONS GENERALES
Dans ce chapitre, il sera question d'aborder les
différentes notions fondamentales ayant trait avec l'objet de notre
étude. Il expose ensuite les données permanentes de la
complexité géopolitique de l'Asie du Sud-Est, nous allons
passer en revue la montée en puissance de la chine et les
différentes stratégies Américaines pour empêcher le
leadership chinois dans cette région. Tandis que dans l'échiquier
international Asiatique, il y'a certaines puissances potentielles de ce
continents manifestant une haine viscérale à l'égard de la
puissance Américaine. Elles dénoncent la présence
militaire Américaine dans leurs territoires.
I.1 : REGARD SUR LES
CONCEPTS DE BASE
Définir les concepts signifie rendre
compréhensible les termes provoquer l'Ambiguïté de la
lecture. Il est toujours important dans la vision globale des relations
internationales, d'appréhender les concepts propres pouvant
éclairer et faciliter la compréhension de notre objet
d'étude. Dans le cas de notre dissertation, il sera fait allusion aux
concepts ci-après : Dessein, géopolitique,
géostratégie, enjeux, politique internationale.
I.2.
DESSEIN
Selon le dictionnaire Larousse, le Dessein est l'idée
que l'on forme d'exécuter un objet ou quelque chose, c'est aussi un mode
déterminé suivant lequel on se propose de la réaliser. En
d'autres termes, le Dessein veut tout simplement signifier, un désir,
une détermination, une disposition, une idée, une intention, une
pensée, une prétention, un propos, une résolution, une
visée, une volonté vue, entreprise.
L'organisation Atlantique Nord, est l'instrument de Dessein de
la politique Américaine au proche et Moyen - Orient, Biyoya, s'inspirant
de Gonnelle, définit le Dessein comme un projet important susceptible
d'entraîner des conséquences importantes dans un domaine de la vie
internationale((*)13).
I.1.2. GEOPOLITIQUE
La géopolitique est une méthode explicative qui
met en relation les facteurs de la puissance étatique, la politique
internationale et l'environnement géographique. C'est dans la
pensée occidentale, après la formation des Etats modernes, que ce
sont développés les les analyses sur les causes de la richesse et
de la puissance des nations. Dans ce cadre, la géographie cesse
d'être une simple description du monde. Et se tourne vers les
problèmes soulevés par les relations du pouvoir et de
l'espace.
H. Mackinder, construit une interprétation de
l'évolution de l'humanité é fondée sur les
variations climatiques et sur l'affirmation du caractère
déterminant d'une zone centrale (Heartland) située dans les
steppes de l'Asie centrale de la Sibérie, cette zone-pivot terrestre est
opposée aux aires maritimes. La politique internationale serait un
combat de longue durée entre ces deux zones, car pour les
géopoliticiens classiques, l'Eurasie (c'est une région ou zone
qui n'est ni tout à fait Européenne, ni tout à fait
Asiatique. En tant que telle, il s'agit d'une zone intermédiaire entre
l'Europe et l'Asie) demeure le centre des enjeux de grandes puissances. La ou
Mackinder a parlé de coeur de l'ile mondiale dans sa théorie du
pivot. Géographie de l'histoire, Nicolas Spykman se préoccupe
de la stratégie Américaine dans la politique internationale. Il
affirme l'importance d'un Rim land qui englobe toute la
périphérie du Hearland. Ce Rim land est constitué par
l'Asie méridionale et le sous continent Indien, le moyen et le Proche -
Orient ; l'Europe occidentale : il serait l'enjeu de la lutte entre
les Etats-Unis et soviétique.
La géopolitique n'éclaire pas de manière
identique toutes les situations. L'analyse géopolitique
présuppose que les rapports internationaux entre états sont
fondés sur la confrontation, la concurrence et l compétition.
Elle est donc un savoir stratégique qui peut utilement contribuer au
choix des alliances, à la prévision des crises, à la
conduite de la Guerre((*)14)
Lorsqu'il s'agit de maintenir la paix et la
sécurité internationales de développer la
coopération entre les Etats, La géopolitique au sens classique
présenté ci-dessus n'est gère opératoire : une
géopolitique et une géostratégie de la paix restent
à construire. La connaissance des rapports entre les problèmes
stratégiques (militaires et autres) et les facteurs géographiques
conduit à l'émergence de la géostratégie.
I.1.3. GEOSTRATEGIE
La géopolitique ne se confond pas avec la
géostratégie, par ce que celle-ci est une stratégie de
l'action qui se sert de la géopolitique pour définir et atteindre
les objectifs fixés par le pouvoir politique. L'analyse
géostratégique se construit sur l'idée
générale des relations internationales qui n'existent que lorsque
les Etats s'associent autour du principe de l'équilibre des forces, pour
résoudre les conflits et aussi autour de la réalité, de la
scène et de la vie internationale faite des plantes (Etats)
géantes, jeunes et aussi rampantes. Le système international
contraint les Etats à construire leur statue internationale d'acteurs
des relations internationales. La construction de cette stature internationale
est un impératif de puissance ou pouvoir international, par ce que la
scène internationale conditionne et oblige les Etats à travailler
à se donner un rang ou à jouer un rôle((*)15).
La géostratégie, participe à la
théorie de la croissance politique des états, le passage de la
jeunesse à l'âge adulte pour tout état s'effectue par
l'accès à la civilisation de l'indépendance nationale
grâce à l'autonomie de la défense et à la diplomatie
aux mains libres. L géostratégie est donc une modalité de
la gestion stratégique des intérêts ou des
nécessités géopolitiques. Elle contribue au choix des
alliances, à la prévision des crises et à la conduite de
la Guerre.
L'analyse géostratégique impose son rôle
dans la prévention, la gestion et la résolution des crises. Elle
étudie aussi les stratégies des conquêtes de l'enjeu d'un
contexte stratégique. L'importance prise par les armements
nucléaires en général et les armes de destruction massive
en particulier, 'intérêt porté à la question des
armes nucléaires.
Ou de non prolifération de non prolifération des
armes nucléaires et surtout l'influence exercée par
l'équilibre de la terreur sur les diplomaties de paix des grandes
puissances ont fait des relations internationales des relations
stratégiques. Une politique Géostratégique
cohérente pour l'Amérique sur la région d'Asie du sud-est
serait celle destinée à éviter l'apparition d'un
concurrent capable de dominer cette région et défier
l'Amérique et mettre en cause les intérêts
américains.
I.1.4. ENJEU
L'enjeu est un élément d'une valeur
indispensable, il est difficile de l'objectif, du résultat ;
l'enjeu peut être défini comme tout ce qui peut avoir une
incidence sur l'ensemble des intérêts ,préoccupations,
besoins, attentes, contraintes et risques ressenties par les acteurs dans un
jeu ((*)16)
Il faut remarquer qu'un enjeu n'est jamais clairement
défini, il est évolutif parfois intangible, relatif par rapport
au temps et aux circonstances. L'enjeu détermine le niveau de
volonté à de motivation des acteurs du jeu international. Ce son
les enjeux qui déterminent le comportement des Etats dans la politique
internationale.
I.1.5. POLITIQUE INTERNATIONALE
La politique internationale est une politique
étrangère des intérêts stratégiques dont
l'intelligence d'exprime à travers les stratégies et manoeuvres
diplomatiques((*)17)
Les relations internationales fondent la politique
internationale sur le socle de l'Etat qui est au stade actuel de la
civilisation la plus forte expression du profond besoin d'ordre et de
sécurité des peuples. La politique internationale c'est aussi ce
qui détermine aujourd'hui le cours de l'histoire et façonne
à des titres divers ; le destin de tous les peuples ; c'est
dans les rapports entre Etats, plus largement dans les interactions entre
sociétés nationales, que se jouent en partie la vie individuelle
et des communautés politiques. Tous les Etats trouvent leur origine dans
la politique internationale puisque la Guerre ou la diplomatie ont
présidé à leur formation, déterminé, leurs
frontières, influencé l'évolution de leur
régime.
Le lien entre la diplomatie et la stratégie
résulte de celui d'entre la politique et la Guerre. Aucun pays, n'est en
mesure de vivre en autarcie, et tous, à des titres divers, sont
forcés d'assurer leur protection militaire ou de planifier le
développement de leur économie en misant sur des
alliances((*)18).
Sur des échanges commerciaux, sur des rapports
monétaires et financiers avec le reste du monde. La politique
internationale consiste à étudier l'impact du système
international sur le destin des Etats.
II.2 : PROBLEMATIQUE
GEOPOLITIQUE DE L'ASIE DU SUD - EST
La région de l'Extrême - Orient à une
importance capitale pour les grandes puissances surtout pour les Etats unis
d'Amérique qui se croit devenue l'arbitre des affaires du monde. Pendant
la poussée soviétique dans cette partie de l'Asie, les Etats-Unis
étaient dans une démarche de redéfinir la carte
géopolitique de cette contraste en faisant savoir à ses
concurrents qu'ils avaient un périmètre
géostratégique que l`union soviétique avait l'obligation
de respecter ceux qui affirment que la politique asiatique de l'Amérique
devrait suivre le modèle de la guerre froide, la chine jouant le
rôle de l'union soviétique, feraient bien de se souvenir de tout
cela. On cherche en vain en Asie les conditions politiques et strategiques
permettant de tracer une ligne d'un même coté faisant obstacle
à une provocation majeure de la chine((*)19).
Toute tentative en ce sens, affirmée ou tacite,
produirait un résultat contraire à l'effet souhaité les
pays amis, choisiraient très probablement une position médiane,
entrainant l'isolement progressif des Etats-Unis dans la région tout en
encourageant le nationalisme et le neutralisme asiatique. Quoiqu'il soit en
soit, aucun pays de l'environnement politique de la région, pas
même l'Australie, pourtant résolument démocratique ne
prendrait le risque de provoquer un affrontement avec la chine ou avec toute
autre grande puissance au nom de la démocratie.
Le Japon s'est doté d'institution démocratique
au lendemain de la deuxième Guerre mondiale, en adaptant ses usages aux
convictions des forces d'occupation ; Malgré la solidité
actuelle de ces institutions, aucun parti ou dirigeant japonais n'est
disposé à les propager dans d'autres parties de l'Asie, ne fut ce
que par ce que les autres pays de l'impérialisme japonais. La
Corée du sud considère son alliance avec les Etats-Unis comme le
moyen de préserver son indépendance, tout en encourageant la
réunification coréenne. Malgré le caractère
Démocratique de ses institutions dont elle a toutes raisons de
s'enorgueillir, la Corée du sud ne même pas une politique
étrangère, ne dictée pas les principes wilsoniens.
Craignait davantage, le japon démocratique que la chine autocratique, la
Corée du sud ne participera certainement aucune croisade qui viserait
à modifier la structure interne d'un Etat asiatique, quel qu'il soit,
et moins encore de la chine, dont-elle a besoin pour faire contre poids,
à la Corée du Nord, au japon et à la Russie((*)20)
S'il est difficile d'appliquer à l'Asie du sud - est
les expériences de l'alliance atlantique, les Etats-Unis, ne devraient
pas pour autant renoncer ou y réaliser leurs Desseins
géopolitiques et stratégiques en un sens, les conditions sont
mêmes plus favorables en Asie qu'elles ne l'étaient en Europe au
début de la Guerre froide. L'Inde, le Japon, la Chine, et la Russie sont
assez puissantes individuellement pour résister à l'agression de
n'importe lequel de leurs voisins, et ils le seront plus encore s'ils
s'associent avec d'autres Etats asiatiques menacés. Par ailleurs, la
Corée du sud, le Viêtnam et l'Australie ne se laisseraient
certainement pas faire par quelque agresseur que ce soit. Le défi
Géopolitique lancé à chacun des grands pays asiatiques,
chine comprise, n'est pas tant de conquérir des pays voisins que
d'empêcher ces derniers de s'associer contre lui. La pire hantise du
japon est devoir se renforcer le géant chinois, les inquiétudes
que les Desseins japonais et russes inspirent expériences en
sens((*)21).
La frontière entre la chine et l'inde fait l'objet des
litiges depuis cinquante ans ; avant cela, elle était
déjà contestée par la chine impériale et par les
gouvernements Britanniques, de l'inde. Il arrive que cette
réalité soit masquée par les rencontres entre dirigeants
asiatiques, chinois et russes notamment qui proclamaient un partenariat
stratégique afin de lutter contre le spectre d'une
hégémonie Américaine. Aussi sincères que soient
leurs inquiétudes concernant la domination américaine, les
sommets ne sauraient abolir les réalités géographiques et
stratégiques traditionnelles. La longue frontière entre la chine
et la Russie, très faiblement peuplée du coté russe, est
perméable par nature et elle a été tout au long de
l'histoire. Aucun de deux pays ne fera confiance à la bonne
volonté durable de l'autre pour assurer la sécurité de
cette frontière, malgré l'irritation commune causée
actuellement par la prétention hégémonie des Etats-Unis
pour que la chine et la Russie s'engagent dans une alliance plus intime, il
faudrait que l'Amérique leur fasse subir des brutalités
incessantes, une perspective tout à fait invraisemblable ; on peut
appliquer la même analyse aux relations de n'importe quel autre Etat
d'Asie avec les Etats-Unis. Aucun, pas même le Vietnam, n'a rien à
gagner à nouer des relations plus étroites avec n'importe quel
adversaire asiatique des Etats-Unis qu'avec Washington. Tel est l'avantage
relatif de l'Amérique et la clé du maintien des différents
équilibres asiatiques((*)22)
II.2.1. L'HOSTILITE DES PUISSANCES ASIATIQUES VIS
- A - VIS DES ETATS-UNIS D'AMERRIQUE
Dans l'échiquier international asiatique, il y a
certaines puissances potentielles de ce continent qui manifeste toujours une
haine viscérale à l'égard des Etats - Unis, suite aux
attitudes de l'Amérique lorsqu'il s'agit de protéger ses
intérêts. Ces Etats considèrent les Etats-Unis comme la
puissance la plus contre révolutionnaire que le monde n'ait jamais
connu. L'Amérique devrait s'efforcer de préserver des relatons de
coopérations avec l'ensemble des pays d'Asie et d'éviter de mener
une politique dictée par l'hypothèse d'une hostilité
intrinsèque de toutes les grandes puissances asiatiques, Tant que
celles-ci n'en ont pas donné la preuve.
Les Etats-Unis seront ainsi en mesure d'apporter un soutien
décisif lorsque celui-ci sera nécessaire, les autres Etats seront
moins tentés de se réfugier dans la passivité ou de jouer
l'Amérique contre un adversaire qu'elle aurait elle-même,
elle-même contribue à créer. En même temps, les
Etats-Unis doivent se montrer implacables dès que l'équilibre des
forces ou les intérêts nationaux de l'Amérique est
effectivement menacé. Le respect des droits de l'homme restera bien sur
un élément majeur de la politique étrangère des
Etats-Unis, quelque soit leur président. Cette préoccupation
procède de l'identité même des américains((*)23)
Et-elle affectera les décisions gouvernementales,
chaque fois qu'il est prudent de le faire. A cet égard, les dirigeants
asiatiques feraient bien de prendre au sérieux les valeurs de
l'Amérique et d'éviter de compromettre des relations dont
dépendent si largement la stabilité de l'Asie du sud-est et la
paix dans le monde. Aujourd'hui, le développement du volume du commerce
transpacifique dépassa celui du transatlantique, c'est les Etats-Unis
qui se trouvent au centre de toutes ces manoeuvres stratégiques, l'Asie
du sud-est d'une importance capitale pour les Etats-Unis ; mais il se pose
un problème celui de la limitation de l'hégémonisme
américain dans cette région puisque l'Amérique est dans
une démarche d'empêcher l'émergence d'un leadership fort en
Extrême-Orient, ou les Etats qui prétendent assurer des
responsabilités internationales se trouvent aussi, dans cette
région. La chine qui continue à réaliser de progrès
spectaculaires dans plusieurs domaines, ne se soumet plus aux diktats des
Etats-Unis et manifeste des ambitions Géopolitiques qui va au-
delà de la région d'Extrême-Orient ; mais, le japon
veut conserver sa place de pole d'attraction de tous les Etats de cette
région, en développant les relations commerciales avec la chine
et d'autres pays sud asiatiques. Dont-il fait tout à demeurer le seul
maitre, tandis que l'histoire nous apprend que avant l'émergence du
japon moderne, à la fin du XIX siècle, aucun Etat asiatique
n'avait pu contester la prééminence de la chine en Asie.
L'empire du milieu (chine) ne souciait pas de l'équilibre asiatique
dans la mesure où il symbolisait lui-même cet équilibre. Ce
pendant, après le temps de crise que le destin de la chine était
confronté, le japon appris de l'ascendance dans cette région,
mais aujourd'hui le réveil de la chine a nourri les craintes du japon et
donne un nouvel élan à ses considérations
stratégiques ; c'est suite à cette lutte au leadership que
les Etats-Unis maintiennent leur engagement en Asie symbolisé par la
présence militaire américaine en Asie((*)24).
Si le japon et les Etats-Unis définissent de concerter
leur politique, le développement de la puissance militaire autonome du
japon sera à la fois limité et définie par un contexte
stratégique, et il aura des effets beaucoup moins inquiétants sur
l'équilibre de l'Asie du sud-est.
II.2.2. LA QUESTION DE L'EQUILIBRE STRATEGIQUE DE
L'ASIE DU SUD - EST
Depuis la participation du Japon à la
première et deuxième Guerre mondiales, l'Extrême-Orient a
connu de sérieux problèmes liés à sa
sécurité, lorsque le japon considérait toute cette
région comme sa zone de sa co - prospérité,
l'équilibre de la région n'existait plus, chaque Etat cherchait
à se rallier à une grande puissance occidentale ou
soviétique pour s'assurer de la sécurité((*)24).
Au lendemain de la seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis mu
par le souci d'endiguer la poussée soviétique en Asie du sud-est
étaient dans l'obligation de nouer un réseau de partenariat ou
d'alliance avec la plupart de ces Etats, cela était symbolisé par
la présence militaire Américaine au japon, aux philippines, en
Corée du sud, sur l'ile de Taïwan qui est une province
séparatiste de la chine soutenue par les Etats-Unis et qui occupait le
siège permanent de la chine au conseil de sécurité des
nations-unies jusqu'en 1971.
La Guerre froide a laissé des conséquences
réelles sur l'équilibre stratégique de cette
région, car jusqu'à présent les autres Etats de l'Asie
suite à l'omniprésence américaine dans leurs territoires
ne savent pas leur statue internationale, surtout sur le plan militaire.
Aujourd'hui, la plupart des Etats asiatiques, leurs budgets, de défense
a augmenté d'ici à l'an 2010, les dépenses militaires
occidentale et pourront atteindrent les deux tiers de celles des Etats-Unis.
Cela, se justifie par la volonté de sortir du carcan dans lequel les
Etats-Unis les a placés ; sur le plan stratégique, cette
région se place sous la protection asiatique par les Etats-Unis, l'Asie
ne connait pas un équilibre du forces homogènes et unique
comme l'Europe du XIX siècle.
Dans notre deuxième chapitre, nous allons aborder la
modification des rapports de forces en Asie du sud-est, pour arriver à
expliquer la complexité Géopolitique de cette région, car
ce n'est que dans une perspective stratégique que nous pouvons
découvrir les Desseins Géopolitiques et
Géostratégiques des Etats - Unis en Asie du sud - est.
CHAPITRE II : LA
MONDIALISATION DES RAPPORTS DE FORCES EN ASIE DU SUD - EST
Dans ce chapitre, nous allons focaliser notre attention sur la
nature des rapports de forces Asie du sud-est suite au bouleversement
géopolitique opéré par l'émergence des nouveaux
pays industrialisés. Il sera ensuite question d'aborder le chaudron des
civilisations qui existe en Asie et la suprématie chinoise en
Extrême - Orient. En dernier lieu, nous nous pencherons sur les efforts
que la diplomatie américaine déplore pour maintenir sa
présence militaire dans cette région et empêcher
l'émergence des puissances concurrentes en Asie du sud-est.
I : L'ASIE EST LE
CHAUDRON DES CIVILISATIONS
Pendant les siècles qui ont connu la
prépondérance de l'occident, les relations internationales
importantes étaient en fait un jeu inventé par lui, auquel
jouaient seulement les grandes puissances occidentales, plus la Russie au XVIII
siècle et le japon au XX siècle. C'est en Europe surtout que les
grandes puissances se déchirent ou s'entendaient entre-elles, et pendant
la guerre froide, la principale ligne d'affrontement entre les superpuissances
restaient le coeur de l'Europe. Après la fin de la guerre froide, les
relations internationales qui comptent se jouent sur un terrain bien
particulier : L'Asie, notamment l'Extrême-Orient, l'Asie est le
récipient des civilisations. Rien qu'en Extrême - Orient, on
trouve des sociétés qui appartiennent à six
civilisations : Japonaise, chinoise, orthodoxe, bouddhiste, musulmane et
occidentale, plus l'hendouisme en Asie du sud.
Les états phares de quatre civilisations : le
Japon, la Chine, la Russie et les Etats - Unis, sont des acteurs de poids en
Extrême - Orient, l'Inde joue également un rôle majeur en
Asie du sud, tandis que l'Indonésie, pays musulman, monte de plus ne
plus en puissance.
En outre, l'Extrême - Orient comprend aussi plusieurs
puissances moyennes aux ressources économiques de plus en plus grandes,
comme la Corée du sud, Taïwan, la Malaisie, plus le Viêt-Nam
qui a un gros potentiel. Cela donne au total une structure internationale
très complexe, comparable par des aspects à ce qui existait en
Europe au XVII et XIX siècle, avec toute la fragilité et
l'instabilité qui caractérisent les situations multipolaires.
C'est principalement ce caractère multipolaire et multicivilisationnel
qui distingue l'Extrême-Orient de l'Europe occidentale et les
différences économiques et politiques accroissent encore le
contraste. Tous les pays d'Europe occidentale sont des démocraties
stables qui ont une économie de marché et un haut niveau de
développement économique. Au milieu des années
quatre-vingt-dix, l'Asie du sud-est comprenait une démocratie stable,
plusieurs démocraties jeunes et instables, quatre des cinq
dernières dictatures communistes, plus des gouvernements militaires, des
dictatures personnelles et des systèmes autoritaires à parti
unique.
Le niveau de développement économique, de celui
du japon et de Singapour à celui du Viêt-Nam et de la Corée
du nord était très variable. On pouvait observerons tendance
générale à la libération économique, mais
aussi à peu près tous les systèmes économiques
possibles, des l'économie dirigée en Corée du nord
jusqu'au laisser-faire de Hong-Kong en passant par tous les mélanges
entre contrôle public et liberté d'entreprendre.
II.1.1: LA SUPREMATIE
CHINOISE EN EXTREME-ORIENT
En exerçant sa suprématie, la chine est parvenue
à créer un ordre dans la région jamais
l'Extrême-Orient n'a connue comme l'Europe occidentale de
société internationale. Au XX siècle, l'Europe s'est
unifiée par le truchement d'un réseau extraordinairement complexe
d'institutions internationales : L'union Européenne, l'Ottan, le
conseil de l'Europe, l'organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe. Rien de tel en Extrême-Orient, à
part l'ANSEA, qui ne comprend aucune grande puissance, qui a
échoué sur presque toutes les questions de sécurité
et qui commence à peine à évoluer vers des formes
très primitives d'intégration économique((*)25).
Dans les années quatre-vingt-dix, une organisation plus
large a été créée : l'APEC, elle comprend les
pays de la zone pacifique. Mais elle est encore plus faible que l'ANSEA. Aucune
autre grande institution multilatérale réassemblée les
principales puissances d'Asie.
Autre contraste avec l'Europe, les sources de conflit entre
états sont légions en Asie du sud - est. La question de deux
Corée et celle des deux chines sont évidemment bien
connues ; ce sont toute fois des résidus de la Guerre Froide. Les
différences idéologiques perdent aujourd'hui de leur
signification et en 1995, les relations entre les deux chines se
développaient, tout comme à un moindre degré, les rapports
entre les deux Corées, la probabilité d'une Guerre entre chinois
est plus élevée ; mais celle d'une Guerre entre
coréens est faible ; mais elle reste limitée, sauf si les
taïwanais renoncent à leur identité chinoise et
créent officiellement à une république indépendante
de Taïwan. Une explosion de violace entre les deux Corées et les
deux chines reste possible ; mais, au fil du temps, leurs affinités
culturelles devraient de plus en plus l'empêcher. Au début des
années quatre-vingt-dix, l'Extrême-Orient était une
« zone dangereux », « un sac de
noeuds », une région ou avaient lieu « plusieurs
Guerres Froides » et qui « tournait le dos au
futur ». Par contraste avec l'Europe occidentale,
l »Extrême-Orient des années nonante est toujours en
proie à des querelles ; les plus importantes opposent la Russie et
le japon à propos des iles du nord, la chine, le Viêt-Nam, les
philippines et même d'autres pays d'Asie du sud-est à propos du
sud de la mer de chine. Les différents frontières entre la chine
d'un coté et la Russie et l'inde de l'autre coté se sont
atténués au milieu des années quatre-vingt-dix, mais ils
pourraient resurgir, tout comme les visées chinoises sur la Mongolie. Il
existe des mouvements insurrectionnels ou sécessionnistes, souvent
soutenus par l'étranger, à mindamo, à outre, si la paix
entre les états règne dans l'Extrême - Orient du milieu des
années quatre - vingt - dix, ces cinquante dernières
années des Guerres ont lieu en Corée et au Viêt-Nam et la
principale puissance, de la zone, la Chine, s'est battue contre les
américains et presque tous ses voisins, dont les coréens, les
vietnamiens, les nationalistes chinois, les indiens, les Bétains et les
Russes. E n 1993, selon les militaires chinois, la sécurité de la
chine était menacée dans huit points chauds ; la commission
militaire centrale chinoise jugeait « très
sombres » les perspectives de sécurité en
Extrême-Orient.
Le dynamisme économique, les querelles territoriales,
les rivalités passées qui resurgissent, l'incertitude politique
tout cela explique que les budgets militaires aient augmenté dans
l'Extrême - Orient des années quatre-vingt et quatre-vingt dix
forts de leur richesse nouvelle et, dans de nombreux cas, de leur population
bien formée, les gouvernement Extrême - orientaux ont petit
à petit remplacés leurs grandes armées populaires purement
équipées par des forces plus réduites en nombre, mais plus
professionnelles et aux technologies plus sophistiquées .
Dès lors que l'engagement Américain en Extrême-Orient
devient plus incertain, certains pays cherchent à devenir autonomes sur
le plan de la sécurité((*)26).
Les états d'Extrême-Orient continuent d'importer
des armes d'Europe, des Etats-Unis et de la Russie ; mais ils donnent la
préférence aux technologies qui pourraient leur permettre de
développer leur propre production d'avions, des missiles et
d'équipements électroniques de pointe. L'industrie d'armement se
développe au japon et dans les états chinois, la chine,
Taïwan, Singapour et la Corée du sud. Dans la mesure où
l'Extrême-Orient comporte beaucoup de zones côtières,
l'accent a été mis sur les lanceurs et les forces
Aériennes et navales. Il en résulte que des nations qui
n'étaient au paravant pas capables de se battre entre elles, le sont en
plus. Ce processus manque beaucoup de transparences, ce qui accroit encore la
suspicion et l'incertitude ; alors même que les rapports de forces
évoluent, chaque gouvernement ne peut aujourd'hui manquer de se demander
qui sera son ennemi dans les dix-ans à venir et qui sera son ami,
à supposer qu'il en ait un. La moitié en puissance de la chine a
modifiée le rapport de force en Asie, du fait que les américains
manquent du désir ou la capacité d'exercer pression sur les
sociétés asiatiques, les Etats - Unis ont bien distingué
les problèmes sur lesquels ils pouvaient agir de ceux sur lesquels il
avait conflit ; même lors du tout dernier jeu olympique de Beijing
2008, la chine a pu faire face à toutes les pressions occidentales par
rapport au question de droits de l'homme et la pression de manifestants
tibétains. Face aux différentes menaces des boycotter les jeux
olympics, la chine est restée ferme dans ses positions, et la
réussite de ces jeux olympics a été un véritable
coup de massive qu'elle venait de donner à ses détracteurs. La
fin de guerre froide, les interactions de plus en plus nombreuses entre et
l'Amérique et le déclin relatif de la puissance.
Américaine ont aussi fait ressortir au grand jour les
divergences culturelles entre les Etats-Unis et le japon et les autres
états d'Asie ; elles ont ainsi été plus fortes pour
résister la pression américaine. La montée de la chine
fait également émerger un défi nouveau pour les
Etats-Unis ; les conflits entre ces sujets derniers et la chine touchent
un nombre plus grand de sujets que ceux qui les opposent au japon : ils
concernent les questions économiques, les droits de l'homme, le Tibet,
le Taïwan, le sud de la mer de chine et la prolifération des
armements ; sur presque toutes les questions politiques, les Etats-Unis et
la chine ont en fait des objectifs divergeant.
Des conflits de pouvoir. La chine refuse d'admettre le
leadership ou l'hégémonie des Etats-Unis dans le monde ; Les
Etats - Unis refuse d'admettre le leadership ou l'hégémonie de la
chine en Asie. Depuis plus de deux cents ans, les Etats-Unis s'efforcent
d'empêcher qu'émerger une puissance dominante en Europe. Depuis
presque cent ans, avec la politique de la « porte
ouverte » vis - à - vis de la Chine, ils procèdent de
même en Extrême - Orient; pour faire. Ils se sont battus dans deux
Guerres Mondiales et dans une guerre froide avec l'Allemagne impériale,
l'Allemagne Nazie, le Japon, impérial, l'union soviétique et la
Chine communiste. Les intérêts de l'Allemagne n'ont pas
changé et Reagan et Bush n'ont fait que les rappels ;
L'émergence de la chine comme puissance régionale dominante en
Extrême - Orient, si elle se poursuit, est un défi posé aux
intérêts vitaux Américains. La cause sous- jacente du
conflit entre l'Amérique et la chine est à chercher dans leurs
différences de fond sur la question de savoir quel doit- être
l'équilibre de la puissance en Extrême - Orient.
II.1.2. LES GUERRES FROIDES
AMERICANO-ASIATIQUES
A la fin des années quatre-vingt et au début de
la dernière décennie du XX siècle, les relations entre les
Etats - Unis et les pays d'Asie, sauf le Viêt-Nam, sont devenues de plus
en plus conflictuelles ; L'aptitude des Etats - Unis à jouer un
rôle dominant a décliné. Ces tendances ont
été particulièrement nettes vis-à-vis des grandes
puissances d'Extrême - Orient, de sorte que les relations des Etats-Unis
avec la chine et le Japon ont suivi des chemins parallèles ; Les
américains, tout comme les chinois et les japonais, parlent de Guerre
Froide à propos des relations entre leurs pays. Ces courants
simultanés ont commencé sous l'administration Bush et ont
continué sous celle de Clinton. Au milieu des années nonante, les
relations des Etats - Unis avec les deux grandes puissances asiatiques
était « tendues », et il est probable que cela ne
cesse pas de sitôt((*)27).
Au début des années quatre-vingt-dix, les
relations nippo-américains ont été agitées par des
querelles portant sur toute une série de problèmes, dont le
rôle du japon, dans la guerre du golfe, la présence militaire
américaine au japon, l'attitude des japonais à l'égard de
la politique américaine de droits de l'homme vis-à-vis de la
chine et d'autres pays, la participation du japon à des missions de
maintien de la paix, et surtout, sur des problèmes économiques,
en particulier commerciaux. Parler de guerre commerciale est devenue un lieu
commun. Les responsables américains, en particulier au sein de
l'administration Clinton, ont exigé de plus en plus de concessions du
japon, les responsables japonais ont résisté avec de plus en plus
de force.
Les controverses commerciales nippo - américaines sont
devenues de plus en plus vives et difficiles à résoudre.
L'année 1991 a manqué le tournant de cette
évolution ; chacun des pays a remplacé l'union
soviétique dans le regard de l'autre pour la première fois, les
américains ont classé le japon devant l'union soviétique
au premier rang des menaces pour leur sécurité, et pour la
première fois, les japonais ont classé les Etats-Unis avant
l'union soviétique parmi les menaces contre leur
sécurité.
A la fin de la Guerre Froide, les relations des Etats - Unis
avec la chine se sont elles aussi durcées les conflits entre les deux
pays, comme le disait Deng Xiaoping en septembre 1991, constituaient
« une nouvelle guerre froide », expression sans cesse
reprise par la presse chinoise. Les responsables chinois dénoncent sans
cesse les prétendues ingérences dans les affaires chinoises. Les
autorités chinoises pensent que, de plus qu'ils sont devenues la seule
superpuissance, les Etats-Unis s'efforcent d'exercer leur
hégémonie, mais que leur force est en déclin et qu'elle a
des limites. « Les forces hostiles occidentales, a
décliné le président Jiang Zemin, en Aout 1995, n'ont pas
encore abandonné leur projet d'occidentaliser et de deviser notre
pays ». En 1995, il existait un large consensus chez les dirigeants
et les universitaires chinois pour penser que les Etats-Unis s'efforcent de
«Diviser territorialement la chine de la subvertir politiquement de la
contenir stratégiquement »((*)28).
Ces accusations ne sont pas sans fondement ; les
Etats-Unis ont permis au président de Taiwan de venir en visite, ont
vendu cent cinquante F-16 à Taiwan, ont qualifié le Tibet de
« territoire souverain occupé », ont
dénoncé les violations de droits de l'homme en chine, ont
empêché Pékin d'organiser les jeux olympique de l'an 2000,
ont normalisé leurs relations avec le viet-nam, ont accusé la
chine d'exporter des composants d'armes chimiques en Iran, ont
décidé des sanctions commerciales contre la chine pour la vente
de missiles au Pakistan, ont menacé la chine de sanctions
économiques tout en empêchant son admission au sein de
l'organisation commerciale Mondiale. Chaque camp accuse l'autre de faire preuve
de mauvais, foi : la chine, selon les américains, a violé
les accords sur les exportations de missiles. La propriété
intellectuelle et le travail en prison ; les Etats-Unis, selon la chine,
ont violé les accords en laissant venir en Amérique le
président Lee et en vendant des avions de chasses à Taiwan.
II : L'HEGEMONIE
CHINOISE : EQUILIBRE ET SUIVISME
L'histoire, la culture, les traditions, la taille, le
dynamisme économique et l'image de la chine : tout l'invite
à assurer une position hégémonique en
Extrême-Orient. Ce serait en tout cas le produit naturel de son
développement économique rapide. La grande Bretagne, et la
France, l'Allemagne, le japon, les Etats-Unis et l'URSS se sont engagés
sur la voie de l'expansion extérieure de l'affirmation et de
l'impérialisme, alors même on peu après qu'ils ont connu
une industrialisation rapide et de forts taux de croissance. Il n'y a pas de
raison de penser que la puissance économique et militaire de la chine ne
produira pas les mêmes effets.
Pendant deux cents ans, la chine a dominé
l'Extrême-Orient ; aujourd'hui, les chinois réaffirment de
plus en plus leur intention de retrouver leur rôle historique et d'en
finir avec le long siècle d'humiliation et de subordination que
l'occident et le Japon. Leur ont infligé depuis que la Grande Bretagne
leur imposa le traité de Nankin en 1842((*)29).
A ce début du troisième millénaire, la
Chine a commencé a converti ses ressources économiques plus
abondantes en puissance militaire et en influence politique ; son
développement continue ce processus prendra des proportions importantes.
A la fin des années nonante, la chine a redessiné sa
stratégie militaire ; celui-ci privilégiait jusqu'alors la
défense contre une invasion survenait au cours d'une Guerre majeure avec
l'union soviétique. Désormais, elle met l'accent sur la puissance
s'exerçant à la l'extrême de la région. En accord
avec cette évolution, la chine a développé ses
équipements navals, a acquis des avions de combat modernes à long
rayon d'action, a développé son matériel de ravitaillement
en vol et a décidé d'acquérir un avion de transport de
troupes. Elle a aussi commencé des échanges croisés
d'armes avec la Russie.
La Chine est en pusse de devenir la puissance dominante en
Extrême-Orient. Le développement économique,
extrême-oriental tourne de plus en plus autour d'elle. Il est
alimenté par la croissance rapide du continent et des trois autres
chines, ainsi que par l'action décisive des chinois d'origine pour
développer l'économie de la Thaïlande, de la Malaisie, de
l'Indonésie et des philippines. Plus menaçantes encore est la
vigueur accrue avec laquelle elle exprime ses revendications sur le sud de la
chine : elle a une présence militaire au long des philippines, elle
a fait valoir ses prérogatives sur certaines réserves de gaz
indonésiennes. La chine a aussi cessé d'admettre la
présence militaire américaine en Asie du sud-est
considéré comme sa zone d'influence et commencé à
s'y opposer activement. De même bien que durant la guerre froide elle
ait poussé le japon à se doter de forces militaires, dans les
années qui ont suivi la fin de la guerre, elle s'est
inquiétée du réarmement japonais. Agissant à la
d'écarter les obstacles qui se dressent sur sa route pour
acquérir la supériorité militaire dans la région.
L'émergence de nouvelles grandes puissances est toujours
déstabilisante et celle de la chine pourrait dépasser en cela
tout autre phénomène comparable de la deuxième
moitié du deuxième millénaire. « L'ampleur
du bouleversement que la chine va entrainer dans le monde ».
Est telle qu'il faudra trouver un nouvel équilibre dans
trente ou quarante ans. On ne peut prétendre que ce sera simplement un
acteur important sur la scène mondiale((*)30).
C'est le plus grand acteur mondial dans l'histoire de
l'humanité. Si le développement économique de la chine se
poursuit dans les dix ans à venir et si elle préserve son
unité face aux multiples velléités séparatistes, ce
qui semble probable, les pays de l'Extrême - Orient devront
réagir à l'affirmation de plus en plus forte du grand acteur qu'a
connu l'histoire de l'Asie du sud-est. La chine présente toujours les
Etats-Unis comme son principal ennemi ; les américains ont une
tendance à empêcher que la chine n'accède à cette
position hégémonique. Cela est conforme à la
géostratégie américaine qui s'étant toujours
souciées d'empêcher que d'actualité en Europe ; mais
en Asie, cet objectif reste valide. En Europe occidentale, une
fédération relativement lâche, liée intimement aux
Etats-Unis d'un point de vue culturel, politique et économique ne
menacerait pas la sécurité américaine. Une chine
réunifiée, puissante et sure d'elle le ferait ; les
américains ont-ils intérêts à se tenir prêt
à entrer en Guerre pour empêcher la chine de dominer
l'Extrême - Orient? Si le développement économique de la
chine se poursuit, voila- qui devrait représenter le principal sujet de
préoccupation pour les responsables de la sécurité
américaine à ce début du XX siècle.
Si les Etats-Unis ne veulent pas arrêter la domination
chinoise sur l'Extrême-Orient, ils devront réorienter leur
alliance avec le japon pour ce faire, développer des relations
militaires étroites avec les autres nations d'Asie, accroitre leur
présence militaire en Asie et la puissance de feu qu'ils peuvent y
transporter. Si les Etats-Unis ne veulent pas se battre contre
l'hégémonie chinoise, ils devront renoncer à leurs
visées universalistes, admettre leur moindre capacité à
peser sur les événements de l'autre coté du pacifique. Le
plus dangereux serait pour les Etats-Unis de ne pas se faire de choix clair et
d'entrer en Guerre avec la chine sans s'être demandé si
c'était pour la nation et sans s'y être Préparé pour
se battre efficacement. En théorie, les Etats-Unis pourraient s'efforcer
de contenir la chine en étant un rival secondaire si une autre puissance
se comportait comme le raval primaire de la chine.
Le seul candidat possible est le japon et cela
nécessiterait des changements importants dans la politique
japonaise : réarmement intensif, acquisition d'armes
nucléaires, compétition soutenue avec la Chine pour s'assurer le
soutien d'autres puissances asiatiques.
II.1. LA MONTEE EN PUISSANCE DE LA CHINE :
UNE MENACE POUR LA SECURITE DU JAPON
Face à la renaissance de la puissance chinoise en
Extrême-Orient et dans le monde, le japon se sont en
insécurité et ne craindrait sans doute pour participer à
une coalition menée par les Etats-Unis contre la chine. Toute fois, il
est peu probable qu'il devienne le rival primaire de la chine. En outre, les
Etats-Unis n'ont guère paru désireux ni capables de jouer le
rôle de rival secondaire puisque comme grande puissance, n'ont jamais
été un rival secondaire. Etre une grande puissance implique un
rôle subtil, changeant ambigu et parfois même cynique, cela peut
nécessiter de changer de camps, de refuser de soutenir un état ou
même de s'opposer à lui alors qu'il parait moralement bon
d'après les valeurs américaines et de soutenir un état
moralement mauvais. Même si le japon devenait rival primaire de la chine
en Asie, la capacité des Etats-Unis à soutenir cet
équilibre est sujette à caution. Les Etats-Unis sont bien plus
capables de se favoriser directement contre une menace existante que de
favoriser l'équilibre entre deux menaces potentielles((*)31).
La montée en puissance de la chine représente un
défi majeur pour le japon et les japonais sont très
divisés sur la stratégie à adopter. Le japon doit- il
s'entendre avec la chine, à la faveur d'une sorte de troc, la chine
gagnant la suprématie politique et militaire, et le japon la
primauté économique ? Doit-il redonner sens et vigueur
à l'alliance nippo-américaine pouvant tuer le coeur d'une
coalition protectrice contre la chine ? Doit-il développer sa
propre puissance militaire pour défendre ses intérêts
contre toute incursion chinoise ?
Le Japon évitera sans doute aussi longtemps que
possible de répondre franchement à ces questions. Pour faire
contre poids à la chine, l'alliance nippo-américaine est
essentielle. Nous pensons que le japon acceptera petit à petit de
redéfinir cette alliance dans l'aptitude des Etats-Unis à
maintenir leur présence en Asie et à combattre les effets de la
chine pour accroitre son influence et dans l'aptitude des Etats-Unis et du
japon à ressources ou que cela entraine des risques de Guerre.
Idéalement, les dirigeants et le peuple japonais
préféreraient en rester au schéma qui a prévalu
depuis des années et rester sous la protection des Etats-Unis.
Ce pendant, plus l'engagement américain en Asie
diminue, plus les forces qui réclament au japon
la « Ré- Asianisation » du pays gagnent en
vigueur, de sorte que les japonais finiront par tenir la domination nouvelle de
la chine sur l'Extrême - Orient Japon pour inévitable.
L'hégémonie de la chine atténuera l'instabilité et
réduira les conflits en Extrême-Orient. Elle diminuera aussi
l'influence américaine et occidentale dans la région et incitera
les Etats - Unis à accepter ce qu'au cour de l'histoire, ils se sont
efforcés d'empêcher : La domination d'une région
clé du monde par une autre puissance. Dans quelle mesure cette
hégémonie menace - t- elle les intérêts des autres
pays d'Asie et des Etats-Unis ?
Tout dépend de ce qui se passe en chine même. La
croissance économique engendre la puissance militaire et l'influence
politique ; mais elle peut aussi stimuler l'évolution vers les
formes politiques plus ouvertes, plus pluralistes, voix plus
démocratiques. Cela s'est déjà produit en Corée du
sud et à Taiwan.
L'Asie doit choisir entre l'équilibre des forces au
prix de la Guerre et la paix garantie au prix de l'hégémonie. Les
sociétés occidentales pousseront sans doute à
l'équilibre des forces et au conflit ; mais l'histoire, la culture
et les rapports de forces réelles montrent que l'Asie optera pour la
paix et pour l'hégémonie.
II.2. LE JAPON ALLIE SUR
DES ETATS-UNIS EN ASIE DU SUD - EST
En Extrême - Orient, c'est avec le japon que les
Etats-Unis entretiennent les relations les plus importantes ; le Japon est
un allié ; il abrite sur son territoire des bases militaires
américaines ; son économie est de loin la plus puissante de
toute l'Asie, et il conservera cette position au moins pendant les quinze ans
à venir.
Il s'agit également d'un pays dont les
impondérables culturels échappent largement aux
américains. Les dirigeants américains se comportent en effet
comme si la démocratie japonaise était un phénomène
originel, comme si ses responsables obéissaient aux mêmes
impératifs qu'eux, et comme si le d'assurances ? Les
économistes américains, eux se répondent volontiers en
diatribes contre les traverses de l'économie japonaise et au grand
désarroi de leurs détracteurs américains, les japonais ont
jusqu'à présent obstinément refusé d'appliquer les
prescriptions de l'Amérique((*)33).
S'agissant de la sécurité commune, le japon est
invité à assurer sa part du fardeau, en vertu d'une doctrine
élaborée à Washington et présentée à
Tokyo comme une vérité éternelle. Cette attitude a
pourtant entrainé moins de contestation ouverte qu'en Europe contre la
suprématie américaine, car le japon avait tout
intérêt à accepter l'accumulation d'armement sur son sol
et l'affirmation de sa fonction stratégique. Cela lui permet en effet
d'attester davantage de son rôle international et d'accroitre son rayon
d'action stratégique et politique, sans risquer de se voir reprocher de
mener une politique Nationale agressive. Le dialogue stratégique,
même dans la mesure où il implique l'Europe a été,
au mieux, intermittente ; cela tient pour une part au fait que pendant les
cinquante ans qui ont suivi sa défaite à l'issue de la
deuxième Guerre Mondiale, le japon s'est concentré sur son
redressement économique, abandonnant largement sa politique de
sécurité aux Etats-Unis et pour une autre, aux traditions
japonaises, qui cherchent à aboutir aux décisions par le
consensus plus que par l'affrontement.
Contrairement à celle de la chine, la culture japonaise
s'efforce moins de séduire les étrangers que les étreindre
dans sa singularité envahissante, les obligent ainsi à se plier
à ses exigences. Les institutions japonaises sont bien
particulières et portent clairement de « produit non
destiné à l'exportation ». La chine, située au
coeur d'un continent, a dû préserver son essence et son
indépendance en manipulant les étrangers qui vivaient le long de
ses frontières, et au besoin, en les soumettent par la conversion
à sa culture. Le japon insulaire a choisi la démarche inverse. .
Au cours des quatre siècles qui ont précédé son
ouverture foncée vers l'ouest à la suite du traité
signé avec le commodore Matthieu Perry en 1854, le japon avait
opposé au monde extérieur un isolément étanche.
Sa tradition militaire s'est forgée à travers
des conflits féodaux, sa structure intérieure s'est nourrie de
l'orgueil suscité par sa singularité. En fait, le japon
était si bien convaincu de son unicité qu'après
l'arrivée de Perry, il n'a pas héritée à adapter
ses institutions aux habitudes occidentales, certaines qu'il était de
parvenir à préserver, malgré tout, sa
spécifié. Il faut que la politique étrangère
américaine s'efforce de nouer avec le japon des relations politiques
plus diversifiées avant que sa force politique et militaire ne l'incite
à prendre son autonomie.
A cette fin, les Etats-Unis doivent remplir deux
conditions : Maintenir leur engagement en Asie symbolisé par la
présence militaire américaine et redéfinir l'alliance
américano-japonaise. Faute de présence militaire
américaine en Asie, le japon manifestera une propension croissante
à s'en remettre aux impulsions nationales en matière de politique
étrangère et de sécurité.
En revanche, si le japon et les Etats-Unis définissent
leur politique de concert, le développement de la puissance militaire
autonome du japon sera à la fois limité et défini par un
contexte stratégique, et il aura des effets beaucoup moins
inquiétant de donner une nouvelle dimension au dialogue politique
bilatéral et à la coordination des politiques
étrangères ; et cela est vrai pour toute l'Asie.
Les relations américaines avec la chine ne manqueront
pas de peser sur les relations américano-japonaises. Les relations
sino-japonaises sont dominées par l'ambivalence jusqu'à
l'émergence du japon moderne,
à la fin du XXe siècle ; aucun
état asiatique n'avait pu contester la prééminence de la
chine en Asie. L'empire du milieu ne se souciait pas de l'équilibre,
dans la césure où il symbolisait lui-même cet
équilibre. Avant que Mao Zedong n'entreprenne d'unifier la chine, le
japon moderne n'avait jamais affronté de concurrent permanent en Asie.
Mais le réveil de la chine a nourri les craintes du
japon, et donner un nouvel élan à ses considérations
stratégiques. A l'alliance où vont les choses en
Extrême-Orient et dans l'ensemble du système international
asiatique, il est tout à fait impérieux pour le japon d'affirmer
une ligne d'action indépendante des Etats-Unis. Le salut du japon fasse
à la montée en puissance de la chine dépend de sa
capacité de mener une diplomatie aux mains libres.
Au demeurant, cherché à comprendre les
équilibres géostratégiques du sud-est asiatique est un
problème majeur dans la grille de lecture de la politique internationale
post-guerre froide, les enjeux géopolitiques qui ont
caractérisés cette région à la fin de la
décennie nonante à modifier l'équilibre des rapports de
forces dans l'Extrême-Orient, et a entrainé l'Amérique de
redéfinir sa politique étrangère dans cette région
et empêcher l'émergence de la chine qui représente un
danger permanent pour les intérêts américains. C'est
pourquoi, nous allons clore ce travail en cogitant sur le positionnement en
marge de la puissance japonaise dans l'Asie du sud-est.
CHAPITRE : III LES
EQUILIBRES STRATEGIQUES D'ASIE DU SUD - EST ET L'ENJEU
JAPONAIS
Dans ce dernier chapitre de notre travail, notre
réflexion va se focaliser sur l'importance stratégique que les
Etats - Unis accordent à ses relations avec le Japon. En suite, nous
aborderons aussi la question de la puissance économique japonaise qui
confer à ce pays le statut d'une puissance civile et enfin, nous allons
analyser la possibilité de voir le japon définir seul, sans le
concours des Etats-Unis, sa politique de défense autonome, car
aujourd'hui, la montée en puissance de la chine nourrie les craintes du
japon, et permet un nouvel élan à ses considérations
stratégiques.
III : LES RELATIONS STRATEGIQUES DES ETATS-UNIS
AVEC L'EMPIRE DU SOLEIL LEVANT
Dans la région de l'Asie du sud-est, c'est avec le
japon que les Etats-Unis entretiennent les relations le plus importantes. Le
japon est un allié qui abrite sur son sol des bases militaires
américaines. Son économie est de loin la plus puissante de toute
la région de l'Extrême-Orient, et il conservera cette position au
moins pendant les vingt-cinq ans à venir. Il s'agit également
d'un pays dont les impondérables culturels échappent largement
aux américains((*)25)
Les dirigeants américains se comportent en effet comme
à la démocratie japonaise était un phénomène
originel, dont les responsables obéissent aux impératifs qu'eux
et comme si le japon avait constamment besoin de direction et d'assurances.
S'agissant de la sécurité commune, le Japon est invité
à assumer sa part de fardeau, en vertu d'une doctrine
élaborée à Washington et présentée à
Tokyo comme une vérité éternelle.
Cette attitude a pourtant entrainé moins de
contestation ouverte en Europe contre la suprématie américaine,
car le japon avait tout intérêt à accepter l'accumulation
d'armements sur son sol et l'affirmation de sa fonction stratégique.
Cela lui permet en effet d'attester davantage son rôle
international et d'accroitre son rayon d'action stratégique et
politique, sans risques de se voir reprocher de mener une politique nationale
agressive.
Contrairement à la chine, la culture japonaise
s'efforce de séduire les étrangers que de les éteindre
dans sa singularité envahissante, les obligeant ainsi à se plier
à ses exigences. La chine, située au coeur d'un continent, a
dû préserver son essence et son indépendance en manipulant
les étrangers qui vivaient le long de ses frontières. Sur une ile
sur peuplée, on ne dispose d'aucune profondeur stratégique ou
psychologique permettant un conflit intérieur((*)26)
Sous l'effet de la défaite et des risques de la guerre
froide, le japon avait en effet accepté de se placer sous la protection
des Etats-Unis et de renoncer à son autonomie historique, tout en se
livrant à une concurrence économique acharnée, il a
subordonné sa politique extérieure et de sécurité
à celle des Etats-Unis. Tant qu'une seule puissance, l'union
soviétique, menaçait véritablement la
sécurité du japon, les conceptions japonaises et
américaines en la matière ont par suivre des voies
parallèles ; mais cette situation a peu de chances de
s'éterniser.
L'importance politique, le potentiel économique et la
puissance militaire de la Corée du sud et de la chine ne cessent de
s'accroître. La Corée du nord s'affirme comme un acteur à
part entière à la suite d'actions entreprises par Séoul,
Washington et pékin, sur lesquelles le japon n'a pas
été informé du tout((*)27).
III.1.LA VOLONTE JAPONAISE DE CONSRUIRE SES PROPRES
CAPACITES DE DEFENSE
Dans le contexte de l'après guerre froide, les
responsables japonais qui ont une approche à long terme ne croiront par
un instant que les Etats-Unis continueront éternellement à se
ranger à leur point de vue dans l'analyse du rapport de forces
existantes. Washington se répandra évidemment en
délégation, aussi bruyantes que sincères.
Mais ce genre d'assurances perd beaucoup de sa
crédibilité quand la première mesure de toute nouvelle
administration américaine consiste à annoncer une révision
de la politique existante, quand les querelles commerciales s'enveniment et que
les décisions majeures touchant l'Asie sont unilatéralement
prises par Washington, souvent à la suite de pressions politiques
intérieures.
Ce n'est pas sans raison que le budget de la défense
japonaise n'a cessé de s'accroître régulièrement et
qu'il atteint déjà le deuxième rang mondial.
Dans le domaine politique, le japon essaiera certainement de
recouvrer une importante liberté d'action. L'ampleur et la nature de
l'autonomie japonaise par rapport à la politique extérieure et de
sécurité américaine dépendront de l'aptitude des
deux pays à instaurer un dialogue politique et stratégique plus
équilibré. Il faut que la politique étrangère
américaine s'efforce de nouer avec le japon des relations politiques
plus diversifiées avant que sa force politique et militaire ne l'incite
à prendre son autonomie((*)28).
A cette fin, les Etats - Unis doivent remplir deux
conditions : maintenir leur engagement en Asie symbolisé par la
présence militaire américaine et redéfinir l'alliance
américano-japonaise. Faute de présence militaire
américaine en Asie, le japon manifestera une propension croissante
à s'en remettre aux impulsions naturelles en matière de politique
étrangère et de sécurité. En revanche, si le japon
et les Etats-Unis définissent leur politique de concert, le
développement de la puissance militaire autonome du japon sera à
la fois limité et défini.
Par un contexte stratégique, et il aura des effets
beaucoup moins inquiétants sur le reste d'Asie. C'est pourquoi, il
convient de donner une nouvelle dimension au dialogue politique
bilatérale et à la coordination des politiques
étrangères. Les relations américaines avec la chine ne
manqueront pas de peser sur les relations américano-japonaises.
Les relations sino - japonaises sont dominées par
l'ambivalence. Jusqu'à l'émergence moderne, à la fin du
XIVe siècle, aucun état asiatique n'avait pu
contester la prééminence de la chine en Asie. L'empire du milieu
ne se souciait pas de l'équilibre asiatique, dans la mesure où
symbolisait lui-même cet équilibre.
A la fin de la décennie nonante, la stratégie
japonaise devait tenir compte de deux éventualités
contradictoires : la désintégration de la chine à la
suite de son impuissance à faire face aux conséquences de la
modernisation, et la puissance croissante de la chine en cas de réussite
de cette modernisation.
L'importance que le japon attache à ces objectifs
apparait clairement dans les modèles de ses investissements en
Asie :
Ceux-ci dessinent une ligne autour de la chine, depuis
Taïwan jusqu'au Viêtnam et à l'Ouzbékistan, ce qui
devrait lui permettre d'endiguer ou d'influencer le pouvoir chinois, en
fonction des circonstances. Sans doute de telles considérations
ont-elles également incité le japon à consentir des
prêts à l'Asie du sud-est lors de la crise financière de
1997, end épit de sa propre stagnation économique((*)29).
Si le japon a l'impression que les Etats-Unis ont
provoqué un affrontement avec la chine, l'alliance
américano-japonaise sera mise à rude épreuve, et le japon
fera tout son possible pour trouver une échappatoire. L'existence de
bonnes relations avec la chine ou du moins de relations dans lesquelles
l'Amérique n'apparait pas comme un fauteur de crise est une condition
essentielle de la vitalité de l'alliance américano-japonaise.
III. 1.2. LA PERTE D'INFLUENCE JAPONAISE SUR
L'EQUILIBRE REGIONAL
La politique à l'égard de la Corée est un
autre problème épineux. Il est peu de sujets aussi sensibles pour
le japon. N'ignorant rien des ressentissent coréens liées aux
dix à cinquante années d'occupation japonaise, les dirigeants
japonais savent fort bien que la politique étrangère
coréenne fera tout son possible pour éviter de subir de nouveau,
la domination japonaise en Asie du sud - est.
En même temps, le japon tient, pour des raisons de
sécurité, à ce que la Corée ne se lie pas à
une autre grande puissance asiatique. Il s'inquiète également de
la concurrence économique toute récente de la Corée du
sud, sans parler de sa diplomatie de plus en plus affirmée et même
de ses liens avec les Etats - Unis (bien qu'il admette rarement cette
dernière préoccupation).
C'est ainsi que le Japon même une politique à
double détente. D'un coté, il souhaite que les troupes
américaines restent en Corée pour garantir l'équilibre
asiatique ; par ailleurs, leur retrait rendrait plus difficiles, sur le
plan intérieur, le maintien de base américaines au japon, ce qui
ferait naitre une nouvelle série de problèmes de
sécurité à la fois. D'autre part, il cherche à
préserver se propre influence su la péninsule coréenne.
Adoptant une attitude ambivalente à propos de
l'unification coréenne en raison de la concurrence économique et
politique croissante qu'exercerait une Corée réunie (dont la
politique étrangère, de surcroit, ne manquerait pas de nourrir
des soupçons à l'égard des motivations japonaises), le
japon contribue à la survie économique de la Corée du nord
en autorisant les transferts de fonds de la diaspora coréenne
établie sur son sol.
Dans le même temps, le potentiel nucléaire de la
Corée du nord et la présence de missiles qui, en cas de
réunification, viendraient gonfler l'arsenal coréen encouragent
le réarmement japonais, le développement d'une défense
antimissile et le maintien d'une option nucléaire personnelle((*)30).
En 1993, un journaliste a demandé au premier ministre
Kiichi Miyazawa sicle Japon accepterait la présence d'un potentiel
nucléaire nord-coréen. Il a répondu avec une
brièveté forte inhabituelle pour un japonais :
« non ». Que voulait-il dire ? Que le japon lancerait
une offensive diplomatie ? Qu'il pourrait prendre des mesures de
représailles ? Le cas échéant, quelle en serait la
nature ? Que le japon se doterait de sa propre capacité
nucléaire en cas d'échec de s autres mesures ? Toutes ces
questions n'ont probablement pas encore trouvé de réponses dans
les sphères gouvernementales au japon, ni dans un quelconque accord
avec les Etats - Unis.
Mais de deux choses l'une ; le moment venu, ces
réponses interviendront dans le cadre d'une stratégie commune
entre les Etats-Unis et le japon, ou par l'affirmation de la part du japon,
d'une ligne d'action indépendante. Les relations entre les nations
asiatiques présentent la plupart des caractéristiques de
l'équilibre des forces européennes du XXe
siècle. Toute augmentation de force importante chez l'une
déclenchera presqu'à coup sur une manoeuvre de
rééquilibrage de la part des autres ? Si les nations de
l'Asie du sud-est intègrent actuellement dans leur bloc (l'ASEAN) un
Vietnam qu'elles redoutaient tant jusqu'ici, c'est principalement pour contre
balancer la chine et le japon. Et, c'est aussi pour cette raison que l'ASEAN
demande aux Etats - Unis de rester engagés dans la région.
III. 1.3. LA PUISSANCE JAPONAISE CONCURRENCEE PAR
LA CHINE ET LA COREE
La Corée du nord et la chine augmente leur potentiel
militaire, et la fraction la moins atteinte de la puissance militaire
soviétique étant stationnée en Sibérie, les
responsables de la politique à long terme du japon ; ne tiendrons
pas indéfiniment pour acquis l'absolue concordance des
intérêts américaines et japonaises.
En outre, quand toute nouvelle administration
américaine entame son mandat en annonçant une
réévaluation des politiques existantes (ou du moins en laissant
entendre qu'elles vont se modifier), et lorsque l'affrontement sur les
questions économiques devient la règle et non plus l'exception,
il est difficile d'affirmer que les intérêts de la politique
étrangère américaine et japonaise concordent
absolument((*)31).
Et puis, tout était de cause, le japon regarde le
continent asiatique dans une perspective différente de celle de
l'Amérique pour des raisons autant géographiques qu'historiques.
Aussi, son budget de défense a-t-il suivi une courbe ascendante
jusqu'aujourd'hui, où il est devenu le troisième du monde,
peut-être le second à la qualité des investissements
réalisés, compte tenu des difficultés internes de la
Russie ; Curieusement, la solidité des relations
nippo-américaines formera le revers des rapports sino-américains.
Malgré de grandes affinités avec la culture chinoise, le japon a
été partagé entre l'admiration et la crainte, entre le
désir d'amitié et le besoin de dominer. La proximité
sino-américaine inspire au japon la tentation de se dissocier des
Etats-Unis dans l'idée, sinon de renforcer son influence sur la chine,
du moins de ne pas le réduire en collant de trop près à
l'exemple américain.
En même temps, une approche purement nationale
risquerait d'être protégée par pékin comme
l'expression des visées hégémoniques du japon. De bonnes
relations entre l'Amérique préalable est nécessaire
à de bonnes relations sino-japonaises. C'est un triangle qu'aucune des
parties ne peut quitter sans courir un risque considérable ; c'est
aussi une source d'ambigüité qui incommode les Etats-Unis, car elle
va à la l'encontre de la tendance américaine à classer
clairement les nations en amies ou en ennemies.
Aujourd'hui, le leadership japonais est concurrencé par
d'autre pays émergeants de la région. Le japon a perdu son
influence régionale et n'a plus les moyens pour conditionner l'avenir
des principaux états de l'Extrême - Orient.
III. LE RISQUE DE DESENGAGEMENT AMERICAIN A L'EXTREME
- ORIENT : LE JAPON POSITIONNE EN MARGE
Sur une très grande partie de son histoire, l'Asie du
sud-est a été soumise au leadership d'un pays qui assurait la
stabilité et la sécurité régionale, la chine, dans
le cadre d'un ordre politique et économique assez lâche.
L'inuption des puissances occidentales en Asie au XIXè
siècle a mis fis à cette « pax sinica » et
l'ère de l'instabilité a commencé pour l'Asie du sud-est.
Une fois le « gâteau chinois » partagé entre
les puissances occidentales, il y avait en effet un vide dans lequel s'est
engouffré le japon qui a été tenté de bâtir
sa fameuse » sphère de coprospérité »
qui en fait a profondément((*)32).
Vaincu à l'issu de la seconde guerre mondiale, le japon
s'est de nouveau détourné de l'Asie du sud-est,
c'est-à-dire ce que l'occident appelle Etats-Unis et un modèle de
puissance économique, financière et commerciale. Le
désengagement américain en Asie au sortir de la guerre du Vietnam
et l'effondrement de l'union soviétique ont laissé un vide de
sécurité en Asie. Le japon, troisième puissance
économique mondiale, derrière les Etats - Unis et l'union
européenne, aurait vacation à la remplir, mais en a-t-il les
moyens et l'intention ? La problématique de la puissance
régionale et du nationalisme est assez récente au regard de
l'histoire du Japon. Contrairement à la Chine qui se décrit
comme « l'empire du milieu », le Japon a toujours eu
conscience depuis l'époque des Tang (XIIe
siècle) où il avait envoyé des ambassadeurs en chine, de
sa position à la périphérie. Il se référait
par rapport au centre, avant le XIXe siècle la chine,
à partir du XIX siècle l'Europe ses velléités
expansionnistes se heurtaient au fait que les japonais avaient toujours un
sentiment très fort de leur insularité et que leur seul centre
d'intérêt est le japon lui-même. Et son expansionnisme
dénué de toute valeur universelle, a profondément
déstabilisé l'Asie du sud-est au lieu de l'unifier((*)33).
III.2.1.LA ZONE DE COPROSPERITE OU L'INSTAURATION DE
L'IMPERIALISME NIPPON
Le début de l'impérialisme japonais remonte donc
à l'échec des occidentaux à coloniser l'Asie du sud-est,
tout entière, avec la victoire du japon en 1905 contre la Russie. Devant
le vide laissé par le repli de l'influence de la chine colonisée,
le japon s'est transformé en puissance impérialiste et s'est
donné pour objectif d'instaurer une zone de coprospérité
en Asie du sud, c'est-à-dire que l'occident appelle Asie du sud-est. Ce
fut là la deuxième tentative d'unification de la région
après celle, réussie, par la chine. En 1942, le japon avait
étendu son empire jusqu'à la Mandchourie au nord, aux indes
néerlandaises, au sud, aux iles kisha et Taiwan à l'est, à
la Birmanie anglaise à l'ouest. L'occupation japonaise, menée par
une armée aux méthodes quelques peu britanniques et une police
politique le kampétai, qui n'avait rien à envier à son
homologue allemande de l'époque, ont rapidement montré aux
peuples de la sphère qu'il s'agissait d'une colonisation aussi voire
plus dure que celle des occidentaux, où il ne s'agissait absolument pas
d'aider les peuples asiatiques à se développer.
Au contraire, l'obligation faite aux sujets coloniaux de se
tourner tous les jours en direction de Tokyo pour saluer l'empereur montre bien
que le Japon était profondément dénué
d'universalité et que son occupation n'avait même pas les
prétextes philanthropiques de la colonisation occidentale.
L'occupation japonaise a donc laissé de profondes
tensions en Asie, en installant l'idée d'un japon essentiellement
impérialiste er expansionniste, image qu'il ne possédait pas au
paravent((*)34).
La défaite japonaise de 1945 suivie du
désarmement par les chinois et les britanniques des troupes japonaises
occupantes, et de leur évacuation, ont mis fin à la sphère
de coprospérité. Pour corseter les Ambitions d'un japon
perçu en occident, en grande partie à tort comme expansionniste
par essence, de nombreuses limites ont été imposées
à la puissance. La constitution japonaise rédigée, come
celle de m'Allemagne par les autorités d'occupation américaine et
adoptée en 1946, interdit au japon, dans son article 9, de
posséder des forces armées, qu'elles soient terrestres, maritime
ou aériennes, et de recourir au droit de belligérance((*)35).
Le principe d'origine très strict a été
interprété de manière plus souple en 1952 lors de la
création de « forces de maintien de la paix »
rebaptisées « forces d'auto défense ».Toute
fois, si le gouvernement japonais s'autorise à maintenir «
une capacité de défense minimale nécessaire à la
défense de l'archipel », les exigences du respect de l'esprit
pacifique de la constitution lui interdisent théoriquement et avant tout
l'acquisition d'armes offensives (missiles, ou bombardiers stratégiques
porte-avions) ; mais aussi le droit à l'auto-défense
collective, l'envoi des FAD à l'étranger avec emploi de la force.
La sécurité du japon, comme on peut le
constater, dépend donc entièrement du pacte bilatéral de
sécurité conclu entre le japon et les Etats-Unis, qui placent le
japon sous le parapluie nucléaire américain. D'autre part, les
japonais ne semblent pas être pressés de retrouver une influence
autre qu'économique en Asie. Ils répugnent au dialogue direct
avec les pays d'Asie du sud : le japon n'appartient pas à
l'ASEAN ; le dialogue se fit toujours via Etats-Unis, par exemple au sein
de l'APEC. En fait, le japon ne s'envisage qu'assez peu comme une puissance
asiatique et préfère penser en terme de front pacifique avec les
Etats-Unis, ou alors se penser au niveau mondial avec les Etats - Unis et
l'union européenne.
C'est en retour à l'idéologie japonaise
précède l'impérialisme puisque au paravent le japon
ignorait l'aie du sud pour n'avoir de relations qu'avec la chine et que le
japon meiji avait proclamé très nettement sa volonté de
« quitter l'Asie pour aller vers l'occident ».
L'Asie du sud, en dehors du japon et de la chine
sanctuarisés, a connue une profonde instabilité pendant la guerre
froide avec de nombreux conflits, comme celui de Corée, ceux d'Indochine
puis du Vietnam. Le retrait américain des affaires asiatiques
après la guerre du Vietnam et l'effondrement de l'URSS, laissant un vide
de sécurité dans la région((*)36).
Le japon parait donc être un bon candidat naturel pour
assurer la stabilité de la région et de fait, il parait
prêt à réintégrer le jeu régional.
III. 2. 2. DE NOMBREUSES MENACES DEMEURENT DEVANT LA
PUISSANCE JAPONAISE
Le Japon a lancé l'idée d'intégrer la
chine dans l'ensemble régional en encourageant la multiplication de
liens d'interdépendance économique, la participation au forum de
sécurité régionale comme l'ARF (Asean régional
forum), la multiplication des liens bilatéraux et multilatéraux,
y compris la défense. Si le japon, en réaffirmant le
traité de sécurité qui le lie aux Etats-Unis, a
montré qu'il n'entendait pas modifier sa constitution, comme l'avait
laissé sous-entendre des responsables militaires, ou laisser
prévoir des actions telles que le lancement d'un porte-aéronefs
en1997, pour développer ses forces armées.
En revanche, il a mis en oeuvre une réorientation des
FAD. De nombreux problèmes demeurent encore non résolus dans les
relations entre le japon et chacun des pays d'Asie du sud ? Avec la
Corée et les pays de la péninsule indochinois, il demeure le
contentieux des « femmes de réconfort »,
c'est-à-dire des femmes contraintes à la prostitution dans les
camps de l'armée japonaise pendant l'occupation
, ce problème demeure non
résolu depuis la guerre et empoisonne jusqu'à ce jour les
rapports entre le japon et ces pays.
Si le vietnam ne semble pas voir conservé d'antipathie
particulière à l'égard du japon, la Corée du nord
demeure une menace, car en 1998, elle a procédé à un tir
de missile qui a survolé le japon. De manière
générale, tous les pays qui ont subi l'occupation japonaise.
Se méfient du japon et ne semblent pas être
prêts d'accepter l'idée d'un leadership japonais autre
qu'économique encore moins à accepter de le voir responsable de
la sécurité collectif En outre, l'hypothèse de l'armement
nucléaire du japon ne semble pas totalement irréaliste. Les
dirigeants japonais ont plusieurs fois laissé sous-entendre qu'ils
n'excluaient pas de passer au nucléaire militaire, si la Corée se
réunifiait et qu'elle devenait nucléaire.
Evidemment, la nucléarisation du japon rencontrerait de
nombreux obstacles, parmi les quels l'opposition du peuple japonais au
nucléaire, la révision de l'article 9 de la constitution, la
violation des traités internationaux et l'accord de Etats-Unis. Si le
japon devenait une puissance nucléaire, cela entrainerait une
prolifération immédiate en Asie du sud et déstabiliserait
profondément la région. De ce fait, la méfiance contre le
japon empêche celui-ci de mener une véritable politique de
puissance en Asie.
CONCLUSION
Longtemps considéré comme enjeu de second plan,
l'océan indien est devenu un foyer potentiel de tensions
internationales. Au triangle stratégique de la guerre froide Etats-Unis
- chine qui dominait les relations internationales, les années 1990 ont
substitué un nouveau triangle. Cet espace est devenu l'objet du jeu
d'influence entre Etats-Unis - chine et inde.
Ce triangle stratégique est asymétrique et
marqué par un rapport d'inégalité en raison de la
superpuissance américaine, bien que les trois acteurs détiennent
le feu nucléaire.
Les Etats-Unis commencent à considérer que
l'inde pourrait être un des pivots de leur stratégie en Asie du
sud. En effet, les Etats-Unis ont plus que jamais besoin de nouveaux
partenaires pour surveiller et stabiliser ce qu'ils appellent
l' « arc d'instabilité » allant du Moyen-Orient
à l'Asie du sud-est en passant par l'Asie centrale et l'océan
indien.
Dans ce triangle stratégique, la complexité de
la relation sino-américaine pèse de tout son poids, car la
question de Taïwan et le programme nord-coréen du nucléaire
en font des questions sensibles qui marginalisent l'inde c'est pourquoi la
ligne d'action de new Delhi consiste à empêcher la
réapparition d'un front sino-américain, c'est-à-dire d'une
nouvelle bipolarité opposant deux grandes puissances comme URSS et
Etats-Unis autrefois.
D'autre part, les chinois savent qu'il est important de
développer des relations étroites avec l'inde pour empêcher
un alignement indo-américain. C'est la raison pour laquelle les deux
pays ont multiplié les exercices militaires en commun et surtout les
relations commerciales qui étaient restées relativement
modestes ; mais progressent rapidement (18 milliards de dollars 2008). New
Delhi a aussi intérêt à s'assurer m'amitié de la
chine, afin de ne pas tomber dans la dépendance exclusive vis -
à - vis des Etats - Unis.
Enfin, chinois et indiens ont une vieille conception commune
qui vise à créer un monde multipolaire afin de contrecarrer la
superpuissance américaine. Pour calmer les inquiétudes indiennes,
Washington a accélérée depuis 2005 son partenariat a
L'inde est bien consciente qu'elle est le maillon faible de ce
triangle stratégique, elle sait que l'évolution de la relation
sino-américaine est toujours le paramètre déterminant du
triangle. Par ce qu'elle le sait, elle louvoie entre les deux, au grand
bénéfice.
L'Asie du sud-est, ou « angle de
l'Asie », entre la chine et les Etats-Unis, l'inde et l'Australie,
est un carrefour des civilisations et des colonisations redevenu un nouvel
enjeu. C'est un ensemble considérable qui s'est construit sur des
civilisations rurales et des comptoirs étrangers, toujours visité
par une vigoureuse tradition de piraterie
Cet ensemble de péninsules et d'archipels «
poses sur l'eau » a attiré tour à tour les indiens, les
chinois, les arabes, les portugais, les espagnols, les néerlandais, les
britanniques, les français, les américains et, pour finir,
même les soviétiques. Aujourd'hui les réserves
halieutiques, les gisements d'hydrocarbures et le positionnement
stratégique font de la région un ensemble géopolitique
sensible, particulièrement en ce qui concerne les détroits et les
passages obligés.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGE :
1. HUNTINGTON, S, Le choc des civilisations, seuil,
paris, 1991
2. VEDRINE, H, Face à l'hyper puissance, fayard,
paris, 2003
3. ROMANO, S, Le grand désordre mondial, syrte,
paris, 2001
4. RAMONET, I, GUERRE DU XXI è SIECLE,
Galilée, paris, 2002
5. MOREAU, PH, DE LA FAIBLESSE, LA FORCE : LA
PUISSANCE JAPONAISE, SEUIL, PARIS, 2008
6. LINDEMANN, T, TENSIONS GEOPOLITIQUES, SEUIL, PARIS,
2007
7. HAMO N, D, La chine puissance en devenir,
seuil, paris, 2006
8. LETAC, C, S, A, VIDE OU TROP-PLEIN DE
PUISSANCE ?, FAYARD, PARIS, 2007
9. FORTMAN, M, Le retour au réel, seuil,
paris, 2005
II. DOCUMENTS
1. LA CHARTE DE L'ANSEA
2. LA VISION NUCLEAIRE NORD COREENNE
3. LE PACTE DE SHANGAI
III. REVUE ET AUTRES DOCUMENTS
1. HOFFMANN, S, « Régression
américaine » in revue esprit juillet 2003 pp 44-58
2. LAURENT, E, « Comment Bush a programmé sa
guerre » in courrier international du 30 mars 2004 PP 8-9
3. DEBAT, A, « VOL AU DESSUS D'UN NID de
faucons
4. internationale n° 99 printemps 2003
5. BIYOYA, M, PH, GEOPLITIQUE, L1 R.I, UPN, 2008
inédit
6. BIYOYA, M, PHGEOSTRATEGIE, L2, R.I, UPN, 2008
inédit
TABLES DES MATIERES
INTRODUCTION
1
PROBLEMATIQUE
3
HYPOTHESE DU TRAVAIL
5
CHOIX ET INTERET DU SUJET
7
Méthode et technique
utilisées
8
Méthode dialectique
8
La technique documentaire
9
DELIMITATION SPATIO - TEMPORELLE
10
DIVISION DU TRAVAIL
11
CHAPITRE I : LES CONSIDERATIONS GENERALES
12
I.1 : REGARD SUR LES CONCEPTS DE BASE
12
I.2. DESSEIN
12
II.2 : PROBLEMATIQUE GEOPOLITIQUE DE L'ASIE DU
SUD - EST
17
CHAPITRE II : LA MONDIALISATION DES RAPPORTS
DE FORCES EN ASIE DU SUD - EST
24
I : L'ASIE EST LE CHAUDRON DES
CIVILISATIONS
24
II.1.1: LA SUPREMATIE CHINOISE EN
EXTREME-ORIENT
26
II : L'HEGEMONIE CHINOISE : EQUILIBRE ET
SUIVISME
32
II.2. LE JAPON ALLIE SUR DES ETATS-UNIS EN ASIE
DU SUD - EST
38
CHAPITRE : III LES EQUILIBRES STRATEGIQUES
D'ASIE DU SUD - EST ET L'ENJEU JAPONAIS
42
CONCLUSION
56
* (1) VERNAGEN, B, Lexique du
cours de méthode de travail, Unikis
* (2) PINTO et GWAWISTZ,
Méthode de recherche en science sociales, Dalloz
* (12) GOUNELLE, M, La vie
internationale, Dalloz, Paris, 1995, P. 89
* (13) LACOSTE, Y, La
géopolitique mondiale, Fayard, Paris, 2005, P. 109
* (14) LUTWAK, E, Le paradoxe
de la stratégie, Seuil, Paris, 1998, P. 89
* (15) LUKIANA, M,
« Pratique de négociation », L2, R.I, U.P.N,
2009, P. 27
* (16) KSSINGER, H,
Diplomatie, Fayard, Paris, 1996, P. 87
* (17) SENARCLENS, P,
Politique internationale, Odile Jacob, Paris, 2004, P. 99
* (18) MOREAU, PH, Question
régionale, Seuil, Paris, 2003, P.153
* (19) MOREL, H, La
géopolitique d'Asie, Fayard, Paris, 2003, P. 95
* (20) KISSINGER, H, La
nouvelle puissance Américaine, Fayard, Paris, 2004, P.128
* (21) MOREAU, H, op -
cit, P. 99
* (22) BRZENZISKI, Z,
Echiquier international, Fayard, 2001, P.99
* (23) ZAKI, L, Ordre
mondial relâché, Fayard, Paris, 1995, P. 89
* (24) KISSINGER, H, op -
cit, P. 175
* (24)
* (25)
* (26)
* (27)
* (28)
* (29)
* (30)
* (31)
* (33) .MOREAU, PH, Question
régionales, Seuil, Paris, 2004, P.90
* (25) MOREAU, PH, Questions
régionales, Seuil, Paris, 2004, P. 90
* (26)KISSINGER, H, La nouvelle
puissance Américaine, Seuil, Paris, 2004 P.99
* (27) BRZENZISKI, Z, Le
grand échiquier international, Seuil, Paris, 2001, P.99
* (28)LACOSTE, Y, La
géopolitique du monde, Fayard, Paris, 2005, P. 90
* (29) BERNARD, L, La
géopolitique de la chine, Seuil, Paris, P. 90
* (30) BRZENZISKI, Z, op -
cit, P. 103
* (31) KISSINGER, H, La
diplomatie, Fayard, Paris, 1996, P. 89
* (32) CHAUPRADE, A,
Géopolitique constantes et changements, Seuil, Paris, 2003, P.
89
* (33) HEISBOURG, F,
L'épaisseur du monde, stock, Paris, 2000, P. 105
* (34) DUROSELLE, J,
Histoire des relations internationales, Seuil, Paris, 1997
* (35) CHAUPRADE, A, op -
cit, P. 93
* (36) BROWN, C, La vision
Am&ricaine, Fayard, Paris, 2000, P.98
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