Les pouvoirs sorcellaires de l'homme fang
« La dualité de l'existence et de
l'existant est certes paradoxale, puisque ce qui existe ne peut rien
conquérir s'il n'existe pas déjà. Mais la
vérité de cette dualité, l'accomplissement de cette
conquête est attesté par certains moments de l'existence humaine
ou l'adhérence de l'existence à l'existant apparaît comme
un clivage. (...) »
De l'existence à l'existant, Emmanuel Levinas,
(1947).
La conception générale de la sorcellerie chez
les Fang est celle qui place les forces occultes au centre de toutes
connaissances. Ils soutiennent que la sorcellerie est le pouvoir que l'homme
avait perdu durant son voyage du cosmos pour la terre. C'est grâce
à la sorcellerie que le monde évolue car rien de grand ne se fait
dans le monde sans sorcellerie. Ainsi, la notion de l'homme, chez les Fang
revient à distinguer un être naturel, charnel, une personne dont
l'existence est fortifiée par des grâces supranaturelles (o ne
mbot1(*)). Cette
différence purement symbolique à première vue, devient
concrète et palpable dès la prise de conscience de l'homme face
à son élément moteur distinctif du commun des mortels qui
est l'evu. En effet, l'acquisition de l'organe de l'evu
s'effectue généralement de trois façons distinctives chez
les Fang. La première transmission, la plus importante et la plus
connue, est la transmission par lignage (par filiation ou
hérédité). Un enfant issue d'une famille de sorcier va
hériter de la sorcellerie de ses parents pour continuer à
représenter la famille aux grandes assemblées nocturnes. De ce
fait, cet enfant est une personne importante dans la société car,
il maîtrise les lois de l'invisible et sort du lot du commun des
mortels.
Cette transmission de l'evu se fait le plus souvent
en deux étapes. Premièrement, une partie de la transmission est
faite dès la naissance de l'enfant par le biais du bain mystique
préparé par le père et le reste « des
pasteurs »2(*)
mystiques. Plus tard, quand l'enfant aura l'âge de pouvoir garder le
secret (« l'âge de pleine conscience » 18 ans et
plus), interviendra la transmission proprement dite.
Le second mode de transmission de la sorcellerie participant
à la fabrication de l'homme est la transmission par acquisition. Pour
une raison ou une autre, une personne s'adonne à la sorcellerie et
devient sorcier. Par exemple, un enfant issue d'une famille pauvre va s'adonner
à la sorcellerie pour combler le manque de richesse remarqué au
sein de sa famille. Celui-ci va s'initier à la sorcellerie chez un
sorcier initiateur pas forcement membre de sa famille. En principe, le
maître sorcier va lui faire avaler la semence de la sorcellerie qui n'est
autre que l'evu et lui transmettre l'akomeya à travers
un rituel spécifique. La dernière façon de transmettre la
sorcellerie est la transmission par don, qui peut intervenir soit dans un
couple ou par personne mystique, de bonne foi La transmission par don est le
résultat d'une bonne foi mystique, si la femme est sorcière, elle
va aider son mari dans ses entreprises par le transfère des pouvoirs
mystiques de la femme vers l'homme. Un autre exemple est celui d'un sorcier
qui, au moment de sa mort, va vomir la semence de la sorcellerie evu
et la donner à avaler à la personne de son choix qui va devenir
immédiatement sorcier après l'ingestion de cette boule de chaire
vivante qui est l'evu.
La fabrication de l'homme obéit donc à un cadre
bien spécifique chez les Fang du Woleu-Ntem. Puisque l'homme ne peut
vivre que dans une atmosphère imprégnée du sacré,
il lui faut alors une multitude de techniques pour en consacrer l'espace. Le
sacré est le réel par excellence, à la fois puissance,
efficience, source de vie et de fécondité.
.
Récit n°5 de Zang Ango Patrick3(*), 52 ans, taximan récit
bilingue 0enregistré le 23 Mars 2006 à Adzougou4(*)
1 Akomeya aguegue fe do ewon mbot a va
béle na a ye kia bo mbot. Guets ki eyon a va biéle
édà éne okukut.
2 eyon bâ bo étok.
Bave ne mame na azu bo mbot ba ve na a bele a kum
|
L'akomeya se donne aussi lorsque la personne naît.
Si cette dernière ne devait pas prospérée dans sa vie.
L'akomeya se donne le plus souvent quand l'enfant naît, dans une famille
pauvre.
Quand on lui fait le bain, on met des choses pour que cet
enfant devienne une personne importante dans la famille. On fait en sorte qu'il
ait de la richesse.
|
Ce récit montre que l'acquisition de l'evu
peut être au départ un fait de la volonté parentale. Cette
transmission du pouvoir sorcier est généralement la plus
utilisée chez les Fang du Woleu-Ntem pour sauvegarder l'héritage
parental.
L'akomeya, comme pouvoir de richesse, peut
également se transmettre dès la naissance avant que l'enfant ait
l'âge de la raison. Cette transmission du pouvoir sorcier de
l'akomeya demande qu'il soit effectué un autre rite pour le
détenteur avant son mariage. Le rituel de transmission
(étok) de l'akomeya va donc permettre à
l'initié de pouvoir activer son evu.
Le rite de transmission sorcier est alors la clé de
voûte de la formation de la personnalité de base chez les Fang.
L'ensemble de ces rites relève de l'ordre du sacré. Un homme
sorcier chez les Fang est celui là même qui défie la
nature. C'est-à-dire une personne capable de changer l'ordre naturel des
événements, un homme averti qui a la double vision, celle du jour
et celle de la nuit. Un homme qui n'est jamais surpris ou rarement par le
déroulement de la vie. Egalement un homme qui peut changer de forme au
cours de la nuit. En un mot un sorcier est une personne doublée qui
apparaît « comme étant l'élément
fondamental, la base et l'assise du phénomène de la sorcellerie.
C'est une personne physique dotée de connaissances et de pouvoirs
particuliers». 5(*) Le sorcier est alors un homme surhumain chez les Fang,
capable de voir à travers l'invisible, toucher à travers
l'intouchable. La sorcellerie est par conséquent définie comme un
savoir sacré, un patrimoine spirituel permettant de connaître la
réalité fondamentale des choses. Pour le fang, c'est un ensemble
de connaissances occultes donnant accès à des pouvoirs
spécifiques qui seront utilisés d'une manière
bénéfique ou maléfique selon l'intention du sorcier qui
les détient. « La sorcellerie est alors le trait d'union entre
l'individu et l'organisation invisible (univers des
esprits) » 6(*).
Le sacré pour l'homme fang est inévitablement
ce qui appartient au sacrum, c'est-à-dire ce qui a un rapport
direct avec le religieux donc le divin. Le sacrée invite donc à
prendre note, au sujet de l'esprit humain et de la vie spirituelle, d'une
qualité supra temporelle de la vie. « Le sacré en
l'homme est ce qui demeure au-delà du tourbillon et du remous de
l'actualité» 7(*). C'est le niveau de pensées et idées
participant à la personne ce, de l'ordre spirituel. Tout nous
ramène à l'esprit de l'homme, c'est-à-dire ce que Saint
Augustin appel mens, comme étant l'habitat du moi profond.
C'est là que l'homme s'accorde avec la réalité finale de
l'existence humaine ; que l'homme se retrouve, non pas seulement face
à lui- même, mais aussi en dernier lieu face à face avec
l'Etre suprême, avec Dieu.
Pour que la sorcellerie puisse intégrer l'homme fang
du Woleu-Ntem dans son être suprême, les Fang parlent de dimensions
différentes par lesquelles l'homme doit passer pour activer sa
puissance. Il existe de ce fait quatre dimensions qui parfois peuvent amener au
monde parallèle. Ces dimensions sont : la profondeur, la hauteur,
la distance et la surface.
La profondeur est le domaine de la sagesse et de la vie
profonde de l'être humain. Le passage dans cette dimension se fait par
l'acquisition de certaines pratiques liées à la respiration. Ces
pratiques sont des exercices permettant de réguler la respiration. Car
la vie intérieure d'après les Fang tient au souffle. Dans
l'intervalle inspiration aspiration, l'homme prélève dans le
circuit du souffle de l'énergie vitale qu'il doit transformer en force
positive pour le travail de son intérieur profond.
La hauteur correspond à l'élévation
spirituelle. Ainsi, après un travail intérieur acquis
c'est-à-dire un réel travail de la profondeur, l'homme fang doit
dont purifier son esprit. La purification de l'esprit se fait par des
techniques particulières telles que les bains de purification.
La distance est la porte la plus utilisée par les
lutteurs sorciers. Dans la mesure où elle permet de sortir de son propre
corps et effectuer un voyage astral, et c'est dans l'astre que le lutteur
sorcier va pour la première fois rencontrer son véritable pouvoir
mystique qui est l'eseneya. L'astral est l'élément
privilégié de la sorcellerie fang. Dans la mesure où ce
voyage permet de savoir en avance le devenir de la vie quotidienne.
Enfin, la surface qui est la porte de la
matérialisation de la connaissance subtile. C'est-à-dire la somme
totale des croyances liées aux contes, légendes et mythes. C'est
l'une des portes que tout individu initié ou non peut ouvrir quand ce
dernier croit fermement à la parole populaire de sa tradition.
Ainsi, l'homme fang peut d'un seul coup activer ses dimensions
par le processus de l'initiation. Ces dimensions purement
géométriques renvoient à une réalité
physique qui se traduit par les différentes modes d'acquisition
sorcière. Les Fang parlent de porte induite pour déclencher le
mécanisme de la sorcellerie enfuit en soi. La porte induite est une
issue, une voie qui mène au monde parallèle. Et ce monde est un
monde qui se veut le reflet du monde dans lequel nous vivons. Car chaque
création ou créature a un reflet, de la même façon
que l'homme a un reflet, c'est de la même manière que notre
planète terre a son reflet qui se trouve dans le monde parallèle.
Par certain procédé, la multitude de portes induites que
possède le monde parallèle finit par s'ouvrir à
l'homme.
Si l'on s'en tient à la Bible qui retrace la
création du monde et de l'univers, on verra que le premier acte magique
ou sorcier posé par Dieu est la parole. Et c'est à partir d'elle
que toute la création fut. Voilà sûrement pourquoi les
Africains d'une manière générale ont une tradition orale
peut-être pour plus se rapprocher de Dieu créateur du ciel et de
la terre et garder leur riche tradition. « Au commencement
était la parole et la parole était avec Dieu et la parole
était Dieu. » Ceci revient à dire que Dieu n'a pas
écrit mais a parlé. Tout est dans la parole pour Dieu. La
même remarque est observable chez les grandes figures de ce monde tel que
Socrate, Bouddha et Jésus Christ pour ne citer que ceux là qui,
également n'ont pas écrit. La corrélation de ces faits
montre que l'Africain est très attaché à Dieu, plus proche
de lui qu'on ne l'imagine. Et surtout si on s'en tient à la
découverte scientifique soutenant la thèse selon laquelle le
premier Homme serait africain. Cela montre sûrement pourquoi la tradition
africaine est longtemps restée orale.
La sorcellerie intègre la personne chez les Fang d'une
manière orale et par le procédé des trois corps. Ainsi,
l'oralité est la voie royale de la transmission de la sorcellerie.
L'être humain est couvert de trois enveloppes suprasensibles qui
favorisent l'acquisition de la sorcellerie. La première est
appelée le fulu « Hora » qui est une
couverture spirituelle et mystique de l'homme. C'est elle qui nous
révèle les goûts et couleurs qu'un être
apprécie, nous montre également ses forces et faiblesses.
« Le fulu est le miroir intérieure de la
personnalité de base.8(*) »Le fulu reflète toute notre
personnalité car nos émotions, nos désirs et même
nos peurs y sont reflétés. La deuxième enveloppe est
appelée le nsisim «Halo ou esprit» peut être
définit comme étant le magasin psychique ou tout pouvoir
spirituel prend forme. D'après le parapsychologue Patrick Nguema Ndong,
c'est le lieu de l'inter action entre le mysticisme et le spiritisme. Enfin, la
troisième enveloppe est l'ekop
« l'épiderme », qui représente la somme
totale des sensations de chaque être humain vivant sur terre.
Photographie 1 Représentation astral
d'un corps sorcier
Cliché de Maron Heinshct, tiré de l'oeuvre de
Patrick NGUEMA NDONG, Une nouvelle approche de la sorcellerie,
in : Le Monde d'1, n°20 septembre octobre 2005.p 8.
Cette photographie présente une personne, un homme
apparemment transparent, un être sous forme de clicher, aux bras
levés vers le ciel. Cet être est debout au milieu de nulle
part.
Cette photographie présente le corps astral d'un
sorcier, car le corps physique d'un être normal n'est pas transparent
comme celui que nous avons sur cette photo. Un corps qui rappelle le corps
initial de ce dernier avant sa projection astral c'est-à-dire avant sa
sortie dans le corps sorcier. Cette représentation du sorcier se fait
sous la forme d'un homme transparent qui n'a perdue aucune faculté
pendant la transformation. Ainsi, le sorcier garde la somme totale de ses
connaissances grâce à la fusion des trois corps subtils à
savoir le fulu, le nsisim et l'ekop
c'est-à-dire l'union du Hora, du Halo et de l'épiderme qui forme
le corps astral. Cette unification permet au sorcier d'être conscient
pendant ses multiples voyages.
L'apport de cette photographie a été de mettre
en relation les trois corps dont font allusion les Fang pendant la transmission
sorcière. A savoir le fulu couverture spirituelle et mystique
de l'homme. C'est elle qui, rappelons-le nous révèle les
goûts et couleurs qu'un être apprécie, nous montrent
également ses forces et faiblesses, le nsisim couverture
spirituelle et mystique de l'homme, et l'ekop la somme totale des
sensations de chaque être humain vivant sur terre. Cela nous a aussi
permis de pouvoir montrer que le sorcier est bien un homme réel car il
utilise les quatre dimensions de son être.
Pour mieux comprendre la relation existant entre ces
différents corps subtil, nous allons présenter un schéma
récapitulatif de l'inter relation mystico spirituelle permettant
l'intégration de la sorcellerie dans l'homme. Cette
schématisation ne tient pas compte des réalités abstraites
mais plutôt du fonctionnement mécanique de l'appareil fonctionnel
sorcellaire.
Représentation schématique des corps
subtils
Conception et réalisation Olivier Nguema
Akwe
Légende
A : représente l'ekop
X : représente le nsisim
Y : représente le fulu
Ce schéma représente trois cercles regroupés
en un. La raison de ces cercles est de bien montrer l'interaction qui existe
entre les différents corps subtils et le corps physique d'un homme
sorcier. Le grand cercle présent au milieu du premier petit cercle, une
représentation d'un être humain, une personne aux mains
levées vers le ciel.
Ce cercle, d'une manière générale, a la
forme d'un oeuf de canne renversé. Il représente l'appareil
fonctionnel sorcier. Le premier cercle, c'est-à-dire le cercle
A représente l'ekop qui représente la
somme totale des sensations de chaque être humain vivant sur terre. C'est
le corps subtil le plus proche de la chaire. Le cercle X
représente le nsisim qui est le magasin psychique ou tout
pouvoir spirituel prend forme. C'est le lieu de l'inter action entre le
mysticisme et le spiritisme. Et enfin, le cercle Y
représente le fulu, couverture spirituelle et mystique de
l'homme. C'est elle qui nous révèle les goûts et couleurs
qu'un être apprécie, nous montrent également ses forces et
faiblesses. « Le fulu est le miroir intérieure de la
personnalité de base. »Le fulu reflète
toute notre personnalité car nos émotions, nos désirs et
même nos peurs y sont reflétés.
Cette schématisation de l'appareil sorcier nous a
permis de montrer le lien qui existe entre la personnalité de base en
tant qu'individu avec ses désirs et ses peurs, mais aussi avec
l'entourage. Ce lien se fait premièrement à partir de la relation
de la sensation qu'a l'homme dans un endroit bien déterminé et de
son rapport avec son esprit en vue de s'adapter aux nouvelles donnes
climatiques ou environnementales. Par la suite, cette harmonisation corps et
esprit va se fondre dans le corps nsisim qui, à son tour, va
produire au sorcier l'énergie dont-il a besoin pour faire face à
cette réalité. Une fois cette énergie
déployée, le fulu va la couvrir et la retransmettre
à la pensée c'est-à-dire le cerveau qui va décider
quoi en faire. Ainsi, pour que la sorcellerie intègre la personne, le
maître sorcier va capturer le nsisim de la personne et le
charger d'énergie ; c'est ce corps qui en réalité
subit l'initiation chez les Fang en vue de devenir sorcier. Mais pour cela, il
faudra que le corps fulu reflète les
potentialités de ce dernier. Pendant le voyage initiatique, le corps
ekop surveille l'enveloppe charnelle du candidat
à l'initiation. C'est alors une relation d'inter dépendance de
corps à corps. On peut par exemple faire un parallèle entre la
relation des corps que nous venons d'expliquer et l'arbre philosophique de
Platon où les racines représente la métaphysique, le tronc
la physique et les autres branches toutes les autres sciences. Ainsi, la
métaphysique représente le nsisim, la physique
l'ekop et les autres sciences le fulu. Cette correspondance
renvoie à la trinité c'est-à-dire le Père, le Fils
et le Saint Esprit.
Récit n°6 en français de Augustin
Edou9(*), 68 ans, Enseignant
retraité, récit enregistré le 30 avril 2007 au quartier
Ngouema10(*).
1 La sorcellerie est le niveau le plus
élevé de la connaissance du bien et du mal. Cette connaissance
passe par la fusion des corps mystiques que possède l'être humain.
Ce sont ces corps qui donnent la puissance sorcellaire au lutteur.
2 Quand un vieux au village, notamment chez les Fang, te
dis qu'il va à l'ONU cela voudrait dire qu'il va effectuer une sortie
astrale pas dans le sens occidental du terme, mais au sens africain
c'est-à-dire une sortie mystique et sorcière à l'aide de
ces corps. Il existe chez l'homme fang trois corps différents qui une
fois réunis forment le corps sorcier du vampire.
3 ONU signifie bien l'Organisation des Nations Unis.
Alors, dire que je vais à l'ONU chez les Fang voudrait dire aller
où tous les grands hommes de ce monde se retrouvent pour traiter
affaires. Mais pour se rendre dans cette dimension, il faut alors connecter les
trois corps spirituels de l'homme et trouver la clé de l'envol
sacré pour parler comme Bergson.
Ce récit nous présente la sorcellerie comme
le résultat de l'union des trois corps mystiques et subtils de l'homme
fang dans le processus sorcier. Cette union des corps n'est possible
qu'à partir de l'expérience vécue auprès d'un
maître qualifier. Le récit fait état du don mystique des
trois corps subtils.
Ce don mystique que procure la réunion des corps
est le voyage astral pour se rendre où tous les esprits
« préparer » de ce monde se retrouvent au cours de
la nuit pour traiter du sort du monde ; le lieu de la prise des grandes
décisions dont le monde en dépend. Ce monde mystérieux est
l'ONU.
* 1 Tu es une personne (pour
dire que tu as plein d'avenir et tu es une personne de haute importance dans la
société).
* 2 Patrick Nguema Ndong, la
transmission sorcellaire et le portail mystique, Jeune Afrique
L'intelligent, n° 245 mai 2006.
* 3 Village d'origine
Melépe par Bitam, Clan Essanbein.
* 4 Récit
enregistré par Nguema Akwe Olivier à 10h05mn.
* 5 Patrick NGUEMA NDONG,
Une nouvelle approche de la sorcellerie, in : Le Monde
d'1, n°20 septembre octobre 2005. P 23-29.
* 6 Bernardin MINKO MVE,
Gabon entre tradition et post-modernité, Dynamique des structures
d'accueil Fang, Paris, L'Harmattan, 2003.
* 7 Mircea Eliade, Le
sacré et le profane, Folio essais, université de Chicago,
1964.
* 8 Patrick NGUEMA NDONG,
une nouvelle approche de la sorcellerie 2, in le miroir p 6, n°8,
janvier 2007.
* 9 Village d'origine Tho 2 par
Oyem, Clan Effac.
* 10 Récit
enregistré par Nguema Akwe Olivier à 20h00 mn.
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