RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET
POPULAIRE Ministère de l'Enseignement upérieur etet de l
ReScerSce Sienti~fiue
UNIVERSITÉ MOULOUD MAMMERI DE
TIZI-OUZOU FACULTÉ DE GENIE ELECTRIQUE ET DE L'
INFORMATIQUE DÉPARTEMENT D'ÉLECTROTECHNIQUE
Présentée pour obtenir le diplôme de
DOCTORAT
Spécialité : ELECTROTECHNIQUE Par :
Rachid MANSOURI
THEME
CONTRIBUTION A L'ANALYSE ET LA SYNTHESE DES SYSTEMES D'ORDRE
FRACTIONNAIRE PAR LA REPRESENTATION D'ETAT
DEVANT LE JURY :
Président Nacerddine BENAMROUCHE Professeur,
Université de Tizi-Ouzou
Rapporteur Saïd DJENNOUNE Professeur, Université de
Tizi-Ouzou
Examinateurs Ali BELMEHDI Professeur, Université de
Bejaïa
Abdelfatah CHAREF Professeur, Université de Constantine
Salah HADDAD Professeur, Université de Tizi-Ouzou
Mohamed TADJINE Professeur, Ecole Nationale Polytechnique
d'Allger
Invité Maâmar BETTAYEB Professeur, Université
de Sharjah (EAU)
Résumé Cette thèse traite de
l'utilisation du concept dedérivation et d'intégration d'ordre
non entier en automatique. On sintéresse particulièrement
à 'approximation des systèmes non entiers à l'aide de
modèles entiers en représentation
d'état.Deuxmodèles d'approximation ont ainsi été
développés. Le premier utilise 'approximation de
l'opérateur de dérivation et le second utilise lapproximationde
l'opérateur d'intégration non entière. Pour
développer cette deuxième approximation, une nouvelle
modélisation des systèmes dynamiques à l'aide d'un
modèle d'état utilisant lopérateur d'intégration a
été proposée. L'analyse du comportement de ces deux
modèles en basses et enhautes fréquences a égaa lement
été étudiée. Les systèmes non entiers
étant caractérisés parune dimensionnnnie, leur
approximation par un modèle entierdans unebande de fréquences
imitée, nécessite néanmoins l'utilisation d'un
modèle entier de très grande dimension.Cela pouvant être un
l'inconvénient principale des deux modèles dapproximation
proposés, surtout orsque le modèle non entier à approximer
est un contrôeur On a montrédans cette thèse, que
l'utilisation des techniques de réduction de modèle peut
êtreune solution àa réduction de la dimension des
modèles entiers qui approximent les systèmes non entiers.
Abstract This thesis deal with the use of the concept of the
non integer di~erentiaa tion and integrationin control theoryWe
arenterestedparticularlyo the approximation of the multivariable non integer
systems with integer modelsn state space representation. Two approximation
models were then developed. The first uses the approximation of the non integer
differentiation operator and the seconduses the approximation ofhe non integer
integration operatorTo develop this second approximation, a new tatepace model,
using integral functionin place ofderivative function sproposed.The analysis of
the behavior of these two integer models in low and high frequencieswas also
studied. Nevertheless, the non integer systems being characteriied byan nfinite
dimension, their approximation by an integer model, requires the use of a arge
scalentegermodel.That is a disadvantage of the suggestedtwo integer
approximation, especiallywhen the non integer system is a controllerOne showed
in this thesis, that the use of themodel reducc tion techniques can be a
solution to reduce the dimension of the ntegermodelswhich approximate the non
integer systems.
A ma très chère maman
Ce travail a été effectué au Laboratoire
de Conception etConduite des ystèmes de Production (L2CSP), de
l'université Mouloud Mammeri deTizi-Ouzou.
Je tiens à remercier, en premierlieuMonsieur Saïd
Djennoune, directeurde ma thèse, pour m'avoir fait profiter de son
enthousiasme, de sa rigueur scientifique, de son expérience et pour
m'avoir fait confiance tout au longde ma thèsee
Je témoigne toute ma gratitude à Salah Haddad,
co-encadrant de ma thèse, poures nombreux conseils qu'il a su me
prodiguerOutre ses qualitésprofessionnelles, 'aipu apprécier
aussi sa disponibilité et sasimplicité. Je lui suis très
reconnaissant dea confiance qu'il a su me témoigner.
Je témoigne toute ma reconnaissance à
Maâmar Bettayeb, Professeur à 'université de Sharjah
(Emirats Arabes Unies) pour sacollaboration et pouresnombreuses discussions
enrichissantes que j'ai pu avoir avec lui. Jetiens àle remercier pour
toute'attention qu'il m'a apporté tout aulong de ma thèse.
Je remercie également Messieurs Nacerddine Benamrouche,
Professeur à 'université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, Ali
Belmehdi, Professeur à l'université Abderahmane MIRA de Bejaia,
et Mohamed TadjineProfesseurà l''Ecole NationalePolytechnique d'Alger,
d'avoir accepté de participer à ce jury
vi
d'avoir accepté de participer à ce jury
Je témoigne toute ma reconnaissance à Rachid
Malti, maîtrede Conférences à 'Unii versité Bordeaux
1, et Alain Oustaloupdu Laboratoired'Automatique, Productique et Signal de
Bordeaux, pour m'avoir invité et mavoir faitpartagé eur
expérience.
Mes remerciements s'adressent égalementà tous es
membres duLaboratoire de Concepp tion et Conduite des Systèmes de
Production L2CSP), en particulier son directeurMoo hamed Aidene, Professeur
àl'université Mouloud Mammeri de TiiiiOuzou, poureur sympathie et
l'excellente ambiance de travail quils ont créée.
La réalisation de cette thèse ne saurait
êtrepossible sanse soutiennconditionnel des proches. C'est ainsi, avec
grand plaisir et reconnaissance, que e remerciema chère épouse de
m'avoir encouragé et davoir été patiente.
Ikf(t) : (k E N), l'intégration
répétée k fois de la fonction f(t)
I f(t) : (a E R), l'intégration non entière dordre
a de la fonction f(t)
t0D
R t f(t) : dérivée d'ordre a de la fonction f(t)
nulle pour t t0 selon la
définition de Riemann
t0D
C t f(t) : dérivée d'ordre a de la fonction f(t)
nulle pour t t0 selon la
définition de Caputo
D : opérateur de dérivation dordre non entier a
(À) : (À E R*\Z_) Fonction Gamma
P (t) : facteur d'oubli
L: symbole de la transformation de Laplace
£_1 : symbole de la transformation de Laplace inverse
s : opérateur de Laplace
(n j ) : (n E N), désigne la combinaison de j
élément parmi n
( j ) : (a E R+), désigne le binôme de
Newton généralisé àdes ordres réels
D f(Kh) : désigne la valeur de la dérivée
a`eme de f(t) à l'instant Kh
h : période d'échantillonnage
Äne(s) : polynôme d'ordre non entier de
variable s
Äf(s) : polynôme d'ordre fractionnaire de variable
s
Ä(s) : polynôme d'ordre entier de variable s
s : module du nombre complexe s
arg (s) : argument du nombre complexe s
G(s) : fonction de transfert ou matrice de fonctions de
transfert
viii
Dáx : (x E Rn), tous les
éléments du vecteur x(t) sont dérivés au
même
ordre a
D(á) (x) : (a ERn +, x E Rn), le
i`eme élément du vecteur x(t) est dérivé à
la
i`eme composante du vecteur a
Ik : matrice identité de dimension k
Eá : fonction Mittag-Leffler
C : matrice de commandabilité
O : matrice d'observabilité
Dgen(s) : fonction de transfert du dérivateur
généralisé
Dborn'e(s) : fonction de transfert du dérivateur
généralisé borné en fréquences
Dá(s) : fonction de transfert rationnelle qui
approxime le dérivateur géné-
ralisé borné en fréquences
=á(s) : fonction de transfert rationnelle qui
approxime 'intéfrateur géné
ralisé borné en fréquences
ä et ç : paramètres de récurrence
delapproximation
Gfrac(s) : fonction de transfert non entière
åá(s) : erreur d'approximation du
dérivateur généralisé paredérivateur
généralisé borné en
fréquences
Sysfrac : système d'ordre non entier
Sysent 1 : modèle entier qui approximele système
non entieren utilisant 'ap-
proximation de l'opérateur de dérivation
Sysent2 : modèle entier qui approximele système non
entieren utilisant 'ap-
proximation de l'opérateur dintégration
M f M2 : norme euclidienne
Introduction
L'intérêt de la modélisation àlaide
des équations di~érentiellesinéaires à
paramètres constants utilisant la dérivation entière
usuelleest maintenant bien établi grrce à eur capacité
à caractériser et représenter e comportement dynamique
d'un bon nombre de phénomènes physiques. Néanmoins,
l'utilisation de ces modèles nécessite parfoisde négliger,
voir même ignorerquelques caractéristiques du
phénomène àmodéliser. Lorsque ces
caractéristiques doivent être prises encompte celaconduit à
desmodèles entiers de très grande dimension utilisant ainsi un
nombre important de paramètres.Ces phénomènes sont
rencontrés dans beaucoup de domaines de la science et de atechnologie.
Pour leur modélisation adéquate, on doit alors faire appel aux
opérations de dérivation et d'intégration d'ordre non
entierégalement appelées dérivation
etntégrationractionnaires. Celles-ci étant la
généralisation à un ordre non entier quelconque des
opérations de dérivation et d'intégration entières
classiques.
Si la dérivée et l'intégraled'ordre 1 ou
2 par exemple, sont maintenant très familières (la
dérivée dy/dx représente l'évolution dela grandeur
y(x) par rapport à 'évolution de la grandeur x, ou bien que
l'intégrale Rx0 xy(ô)dô correspond à
l'aire délimitée par y(x) et l'axe des abscisses sur l'intervalle
[x0, x]), des questions fondamentales sur la signiification des
opérations de dérivation et dintégrationd'ordrenon entier
ont étéoulevéesl y a très longtemps. En 1695
déjà, le marquis de L'Hospital, dans une ettre adressée
à Leibnitz [371 (l'inventeur de la notation de dérivation
dny/dxn) posa la question, "Qu'en est il si n = 1/2?"
Question à laquelle Leibnitz répondit"le résultat de
d1/2x sera égal à
/ .J
x dx : x (qui dans la notation moderne représente
d1/2x/x1/2 = 2 x/ð), un
paradoxe duquel des conséquences utiles seront un jour tirées"
x
Le 10 janvier 1696, Bernoulli écrivit dans une lettre
adressée ààL'Hospitalpourconclure sur les correspondances
avec Leibnitz 2] : " · · ·] je me souviens qu'au
commencement du temps que je demeurais à Paris vous me demandiez souvent
à quoi bon de se servir de la lettre caractéristique d,
[ · · ·]; vous en verrez à cet heure
lutilité plus que jamais. Les différentielles qui ont pour
exposant des nombres rompus ne sont en effet que des métaphysiques comme
dit Mr. Leibnitz ou plutôt imaginaires, qui ne sont pas
déterminables où qui n'existent pas, et ainsi ce qui est par
exemple .V --aa parmi les quantités algébriques, ou
a\/2 parmi les puissances, la même chose est aussi
d112 parmi les différences, sans pourtant que ces
choses chimériques fassent tort aux autres qui sont réelles ; ;
c'est pourquoi il serait inutile de demander une idée plus nette de
cesces sortes de différences, de même qu'on ne peut avoir une
autre idée de .V--aa, ou de a\/2 que celle qu'on a d'une
chose qu'on peut démontrer quelle nexiste par in rerum naturâ,
quoi qu'on puisse dire des vérités réelles, par exemple
que .V--aa est la racine de --aa, que .V--aa est plus petit en son
espèce d'être que 3.V--aa ; que aV2 est la racine de a2
\/2 [ · · · ] ; et ainsi que d112 est
l'intégrale de d213 etc."
Dans le même esprit, le 15 janvier 1696, Leibnitz adressa
une ettre àà L'Hospital
[ · · ·] Quant aux
différences dont les exposants sont des nombres rompus, j'avoue qu'on ne
les saurait comprendre, mais ces sortes de grandeurs quand elles nene seraient
qu'imaginaires peuvent servir à trouver des vérités
réelles. Et l est toujours vraiqu'ellesont fundamentum in re. "
De ces dialogues, et d'autres qui ont eu lieu à
lépoque, commença a ongue histoire du calcul fractionnaire auquel
dillustres mathématiciens ont contribué, Euler 1730), Lagrange
(1772) Laplace (1812) Fourier (1822) 1822) et 'Heaviside 1893 t 920), pour ne
citer que ceux-la. Un exposé historique détaillé est
donné en ntroduction dudu ivre 59].
En 1832, Liouville a proposé une interprétation
physique de cece concept qualiié de métaphysique par Leibnitz par
le biais de lanalyse dimensionnelle en réécrivant a oi de Biot et
Savart pour une surface de dimension 2 [36]. En 2002, Podlubny a proposé
une autre interprétation géométrique et physique de cece
concept enen se basant sur des notions non moins métaphysiques que le
temps réel qui ne sécoule pas continuellement, faisant
xi
appel à une autre échelle dans laquelle le temps
s'écoule continuellement que Podlubny appelle "le temps cosmique"
[68]
Aujourd'hui, l'intérêt de la dérivation
non entière necesse de grandir, notamment dans le domaine de
l'automatique pour la modélisation, l'identification eta commande des
systèmes. Des congrès aussi prestigieux que leCDC ou ''IFAC
organisent régulièrement des sessions spéciales surla
dérivation non entièreet sesapplications.Apartir de 000 un
workshop, qui se déroulent tous les deux ans, spécialement
dédiéau calcul fractionnaire et ses applications, a
été créé
Cette thèse traite de l'utilisation de ce concept de
dérivation non entière en automaa tique et en
électrotechnique. On sintéresse tout particulièrement
à'approximation des systèmes non entiers à l'aide de
modèles entiers dans la représentation d'état.Deux app
plications seront également traitées Lidentification des
systèmesnon entiers à partir de données
fréquentielles, etla commande en vitesse des machines
électriquesmachines synchrone à aimants permanents et machine
asynchrone) pardes régulateurs non entiers.
La progression de ce mémoire est ponctuée
parcinq chapitresdont e contenu est pré senté ici de
manière introductive. En dehors du premierchapitre, qui présente
esnotions de base, les quatre autres sont indépendants. C'est pourquoi,
esnotionsmathématiques spécifiques au thème traité
dans chaque chapitre y sont présentéesau début.
Le chapitre 1 est consacré aux notions de base des
opérations dedérivation et d'inn tégration non
entières. On y présente ladéfinitionde 'équation
di~érentielle d'ordre non entier, qui modélise les
systèmes non entiers. Plusieurs représentations de ces
systèmes, aussi bien dans l'approche transfert quedans lapproche
d'étaty sontégalement détaillées. Ce chapitre
contient également des définitions nécessaires
àacompréhension desnotions présentées dans les
autres chapitres. Le passage de a représentation transfert à
aepréé sentation d'état des modèles non entiers,
dont la littérature est très peu existante, ait l'objet d'une
attention particulière. Dans la dernièrepartiede ce chapitre
enfin, on préé sente l'approximation du dérivateur non
entier par un modèle rationnel de dimension finie présentant les
mêmes caractéristiques fréquentielles dans une bande de
fréquenceimitée.
xii
Cette approximation est actuellement le moyen
nécessairepermettant'analyse, aimuu lation et la réalisation des
systèmes non entierss
Le chapitre 2 est consacré à une autre
opération de dérivation appelée adérivation
implicite puisqu'elle ne concerne pasla fonction à dérivée
directement mais son produit par une fonction exponentielle croissante.Les
modèlesqui en résultent sont appeléses modèles
implicites d'ordre non entierLes mêmes problèmes de simulation et
de réalisation sont de ce fait posés pour ces systèmes
égalementtC'est ce qui est traité dans ce chapitre tant dans la
représentation transfert que dans a représentation
d'étattOn propose alors une méthode d'approximationdes
systèmes non entiersmplicitescontinus, basée sure
développement en fractions continu du modèle. Cette
méthode est aussiutilisée pour déé velopper le
modèle discret à partir du modèle transfert continuu Dansa
deuxièmepartie de ce chapitre, on montre comment lapproximation de
structuresnon entièresimples par un modèle entier de grande
dimension peut être avantageusement exploitéee En eff fet, on
développe des méthodes dapproximationdes modèles entiersde
grande dimension utilisant un nombre trèsimportant de paramètres
pardesmodèlesnon entiers, utilisant un nombre réduit de
paramètresOn appelle cette nouvelle application a compression du nombre
de paramètres des modèles entiers.
Le chapitre 3 Contient les contributions principales de cette
thèse.On développe dans la première partie un
modèle détat dordreentier qui approxime un modèle
d'état non entier multivariable non nécessairement commensurablee
Dans adeuxième partie de ce chapitre, on développe un autre
modèle entier qui approxime emodèled'état d'ordre non
entier mais en utilisant dans ce cas lapproximationde 'opérateur
d'intégrationn our ce faire, on propose d'abord une nouvelle
représentationd'étatutilisant'opération
d'intéé gration à la place de la représentation
usuelle utilisant 'opération de dérivationn Danses deux cas,
l'erreur d'approximation du modèle non entier par e modèleentier
enbasses et hautes fréquences y est également
caractérisée.Lesdeux modèlesentiers ainsi
développés ont "l'inconvénient" d'avoir une dimension
relativement importante, onmontre alors dans
Xiii
la troisième partie de ce chapitre, que lutilisation
des méthodesde réductionbaséesur les valeurs
singulières du modèle peut être une solution pour
réduire très considérablement la dimension du
modèle entier sans perte significativede sa précision.
Le chapitre 4 Traite du problème d'identification
dessystèmes nonentiersdans e domaine fréquentiel. On y montre
comment lassociationd'une méthode d'optimisation heuristique,
l'optimisation par essaim particulaires en 'occurrence, et'algorithme d'idenn
tification "Vector Fitting" permetdedévelopper un nouvelalgorithme
d'identification des systèmes non entiers dansle domaine
fréquentiel. Cet algorithme fonctionne demanière
hiérarchisée : dans un niveau supérieuren supposant connus
es paramètresdu modèle, l'optimisation par essaim particulaires
permet d'optimiser 'ordrenon entier et dans un niveau inférieur, l'ordre
non entier étant connu, l'algorithme VectorFitting permet d'opp timiser
les paramètres du modèle en utilisant la forme
pôlessrésiduss
Le chapitre 5 présente une méthode de calcul des
paramètres durégulateur IF d'ordre non entier utilisantla
technique par placement de pôlessLe modèlede
référence à imposer à la fonction de transfert en
boucle fermée ne pouvant pas être obtenu para méthode de
placement de pôles classique, une autre méthode, basée sur
une technique d'optimisation utilisantles algorithmes génétiques,
est alorsutiliséeeCe régulateur est ensuite utilisé pour
la commande en vitessede la machine synchrone à aimantspermanents et de
la machine asynchrone. Une comparaison avec lastructureIF entière
classique y est également présentée pour montrer
lintérêt des régulateursIF non entiers notamment vis
à vis des variations des paramètres mécaniquess Dans
adernièrepartie de ce chapitre, une analyse analytique dela robustesse
des régulateursIF d'ordre entier et non entier est
élaborée afin de corroborer les résultats obtenus par
simulationn
Table des matières
1 Notions sur la dérivation non entière et les
systèmes non entiers 1
1.1 Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . 1
1.2 Intégration d'ordre non entier 2
1.3 Dérivation d'ordre non entier 4
1.3.1 Définition de Riemann-Liouville 5
1.3.2 Définition de Caputo. . . . . . . . . . 6
1.3.3 Définition de Griinwald-Letnikov 7
1.4 Systèmes non entiers. . . . . . . . . . . 11
1.4.1 Equation différentielle dordre non entier 11
1.4.2 Cacul des racines d'un polynôme dordre non entier
12
1.4.3 Transformation du plan complexe s par la transformation p =
sá . 17
1.4.4 Représentation transfert des systèmes non
entiers 18
1.4.5 Représentation d'état dessystèmes
nonentiers 19
1.5 De la représentation transfert à la
représentation ddétat 21
1.5.1 Cas des systèmes commensurables 21
1.5.2 Cas des systèmes non entiers
généralisés 22
1.6 Propriétés des systèmes dordre non
entier en représentation ddétat 22
1.6.1 Réponse temporelle deléquation détat
nonentière 29
1.6.2 commandabilité et observabilité des
systèmes non entiers 30
1.6.3 Stabilité des systèmes non entiers 31
1.7 Approximation et simulation des systèmes dordrenon
entier 33
1.7.1 Du dérivateur généralisé au
dérivateurborné en fréquences 34
1.7.2 Dérivateur généralisé 35
1.7.3 Dérivateur généralisé
borné en fréquences 36
1.7.4 Approximation du dérivateur borné en
fréquences 37
1.8 Conclusion.... . .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . 40
2 Approximation des systèmes d'ordre non entier implicites
43
2.1 Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . 43
2.2 Modèle non entier implicite continu 45 2.2.1
Caractéristiques fréquentielles des opérateursde
dérivation et d'inn
tégration d'ordre non entier implicite 45
2.2.2 Approximation de charef 46
2.2.3 Approximation utilisant le développement en
fractions continu 48
2.2.4 Approximation d'un modèle non entier implicite
51
2.3 Discrétisation d'un modèle non entier implicite
52
2.4 Représentation d'état des systèmes
nonentiersmplicites 56
2.4.1 Modèle d'état non entier implicite continu
56
2.4.2 Modèle d'état discret dun système non
entiermplicite 59
2.5 compression de modèles entiers de grande dimension
65
2.5.1 Approximation d'un modèle non entier
explicitededimension 1 . 66
2.5.2 Approximation d'un système entier de grande
dimension parun modèle non entier . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . 69
2.5.3 Compression à l'aide d'un modèle oscillatoire
73
2.5.4 Exemple d'application. . . . . . . . . . . . . . 75
3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état 81
3.1 Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . 81
3.2 Calcul des erreurs d'approximation du dérivateur
généralisé 82 3.2.1 erreur d'approximation du
dérivateur généralisé paredérivateur
borné en fréquences. . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . 83
3.2.2 erreur d'approximation du dérivateur borné en
fréquences parun
transfert rationnel. . 87
3.3 Approximation des systèmes non entiers
enreprésentation d'étatutilisant l'opérateur de
dérivation . 91
3.3.1 Résultat principal. . . . . . . 92
3.3.2 Condition d'existence du modèle entier 95
3.3.3 Erreur d'approximation pendant lerégimetransitoire
96
3.3.4 Erreur d'approximation au voisinagede t = 0 et t -* oc
99
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état utilisant'opérateur
d'intégration. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . 102
3.4.1 modèle d'état utilisantlopérateur
dintégration 102
3.4.2 Approximation de l'opérateur dintégration non
entier 105
3.4.3 approximation du modèle non entier 106
3.4.4 Erreur d'approximation pendant lerégimetransitoire
108
3.4.5 erreur d'approximation au voisinagede t = 0 et t -* oc
112
3.4.6 Sur les conditions initiales des modèles
détat non entiers 113
3.4.7 Comparaison des deux modèles dapproximation 117
3.5 Réduction des modèles entiers qui approximent
le modèled'état non entier 124
3.5.1 Rappels sur la réduction de
modèleslinéaires 125
3.5.2 Application à la réduction des modèles
Sysent1 et Sysent2 131
3.6 Conclusion .... . .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . 139
4 Identification des systèmes d'ordre non entier 141
4.1 Algorithme d'Identification "Vector Fitting" 142
4.1.1 Identification des paramètres de H(s) et ó(s)
143
4.1.2 Identification des pôles pi de G(s) 144
4.2 Optimisation par Essaim Particulaire 148
4.2.1 Algorithme d'Optimization par Essaim Particulaire 148
4.3 Application à l'identification dun système non
entier 154
4.3.1 Principe de l'Algorithme. . . . . 154
4.4 Exemples numériques. . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . 155
4.4.1 Utilisation de l'algorithme "Vector Fitting" pour
'approximation
d'un dérivateur non entier . . . . . . . 155
4.4.2 Identification d'un system non entier 156
4.4.3 Identification à partir des données
perturbées 158
5 Commande d'ordre non entier par placement de pôles 159
5.1 Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . 159 5.2 Dimensionnement d'un régulateur IF non entier
par placement de pôles161
5.3 Détermination des paramètres du modèlede
référence 164
5.4 Application à la commande en vitesse dune MSAP 169
5.4.1 Nomenclature des paramètres de la machine 169
5.4.2 Valeurs numériques des paramètres de la
machine 169
5.4.3 Modèle de park de la MSAP. . . . . . . . 169
5.4.4 Structure de commande 171
5.4.5 Décomposition du modèle dela MSAP en
modèles de diension 1 . 172
5.4.6 Résultats de simulation et commentaires 174
5.5 Application à la commande en vitesse dune machine
asynchrone 179
5.5.1 Nomenclature des paramètres de la machine 179
5.5.2 Valeurs numériques des paramètres de la
machine 179
5.5.3 Model de park de la machine asynchrone 180
5.5.4 Résultats de simulation et commentaires 184
5.6 Analyse de la robustesse. . . 188
5.6.1 Analyse de la robustesse vis à vis des variations de
f 189
5.6.2 Analyse de la robustesse vis à vis des variations de
J 191
5.7 Comportement des régulateurs IF entier et non entier
à une sollicitation
du couple résistant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . 194
5.8 Conclusion .... . .... . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . 197
Table des figures
1.1 variation du facteur doubli Pá(t) pour 0
<a < 1 ..............4
1.2 Principe de généralisation de lopération
de dérivation des ordresnon entiers .......................... . .... .
. . . . ..5
1.3 variation des coefficients C(j) en fonction de j pour
différentes valeurs de a 10 1.4 Coupure du plan complexe suivant laxe
1- .................13 1.5 Transformation du plan complexe s par la
transformation p = sá . . . . . . 18 1.6 Domaine de
stabilité des systèmes commensurables dans e plancomplexe p 33
1.7 diagramme de gain et de phase du dérivateur
généralisédéal courbe I et
du dérivateur borné en fréquence (courbe
II) (a > 0) ............37
1.8 Diagramme asymptotique de Bode du dérivateur
borné en fréquences et de
son approximation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . 39
2.1 Diagramme de Bode d'un FPP (trait plein) et d'un FPZ(trait
discontinu) 46
2.2 Principe de calcul des singularités du transfertentier
selon améthode d'approximation de Charef . . 47
2.3 Comparaison entre les deux méthodes dapproximation
(trait plein : CFE,
en pointillés : méthode de Charef)
........................50
2.4 Position des pôles et zéros des transferts
entiersobtenus enutilisantes
deux méthodes d'approximation 50
2.5 Approximation du modèle (224) en utilisant la
méthode de Charef eta méthode utilisant CFE. . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . 52
2.6 Comparaison entre les modèles discrets obtenus en
utilisant es trois fonc
tions génératrices (h = 0.01) 55 2.7
Comparaison entreles deux méthodes de discrétisation qui
permettent
d'approximer le modèle non entier (224) (trait plein :
méthode indirecte,
trait discontinu : méthode directe) 56 2.8
Réponse indicielle du modèle d'état du système non
entier implicite de
dimension un, pour différentes valeurs de a 57 2.9
Réponse indicielle du modèle d'état non entier implicite
de dimension un
discrétisé en utilisant les trois fonctions
génératrices 61 2.10 Réponses indicielles des
différents modèles continus et discrets représentant
le système non entier implicite (224) 64
2.11 Diagramme de Bode de G(s) et de ses approximations Gest(s)
78
2.12 réponses indicielles de G(s) et de ses approximations
Gest(s) 79
3.1 erreur d'pproximation du dérivateur
généralisé (2) par le dérivateur borné
en fréquences (1). 83 3.2 évolution de l'erreur
d'pproximation á(ùb) lorsque la bande d'approxima-
tion est élargie d'une décade. . . . 85 3.3
variation du paramètre délargissement u en fonction de l'erreur
d'approxi-
mation en dB pour différentes valeurs de a 87
3.4 Diagramme asymptotique de Bode Dá(s) 88
3.5 Evolution de l'erreur en fonction du nombre de
singularité N pour u = 2 89 3.6 Principe d'approximation du
système non entier par un modèleentier 91 3.7 Principe
d'approximation de la dérivée non entière de chaque
variable d'état97
3.8 Schéma bloc de simuation d'un modèle
détat entier 103
3.9 Schéma bloc de simuation d'un modèle
détat dordre nonentier 104
3.10 Diagrammes de Bode del'approximationde lintégrateur
d'ordrenon entier.
(trait plein : méthode présentée dans [TO],
trait en pointillésméthode CRONE) 106
3.11 réponses indicielles des différents
modèles dapproximation 119
3.12 Diagramme de Bode des différents modèles
dapproximation 120
3.13 réponses indicielles des différents
modèles dapproximationdu système 3.120)122 3.14 Diagramme de Bode
des différents modèles dapproximationdu système
(3.120) .... . ...... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . 123
3.15 Principe de comparaison des différents modèles
réduits 126
3.16 Approximation de la dérivée dordre 0.75 de la
fonction u(t) = sin(3t) . . 132
3.17 Comparaison des trois modèlesréduits de
dimension n = 10 de s0.75 . . . 133
3.18 Comparaison des trois modèlesréduits de
dimension n = 5 de s0.75 . . . . 133 3.19 Approximation du système
monovariable avecdes modèles réduitsde Sysent1
de dimension n = 5, (ad. donne n = 6) 136 3.20 Approximation
du système monovariable avecdes modèles réduitsde Sysent
1
de dimension n = 2, (ad. donne n = 4) 136 3.21 Approximation
du système monovariable avecdes modèles réduitde
Sysent2
de dimension n = 5, (ad. donne n = 8) ....................137
3.22 Approximation du système monovariable avecdes modèles
réduitsde Sysent 1
de dimension n = 2, (ad. donne n = 6) ....................137
4.1 Déplacement des pôles instables dans le plan
sa (0 < á < 1) ........146
4.2 Organigramme del'algorithme "VectorFitting" 147
4.3 Principe général de l'évolution dune
particule 150
4.4 Organigramme général dun OEP 152
4.5 Algorithme hybride d'identiification utilisant
simultanément "VectorFitt
ting" et l'Optimisation par Essaim de Particules 155
4.6 Position des pôles et zéros des modèles
entiers qui approximent s0.6. . . . 156 4.7 Diagrammes de Bode
des modèles entiers qui approximent s0.6 dans la
bande de fréquences [10-5 10+5] pour
n = 10 157
4.8 Diagrammes de Bode du système (4.28) et de son
modèledentiifié 4.29 158
5.1 Structure de commande à laide dun régulateur IF
non entier.......162 5.2 Structure de commande avec un
régulateur IF non entier (K p et Ki positifs) 164 5.3
Organigramme d'un algorithme génétique 167
5.4 Structure de commande dela MSAP 172
5.5 Réponse indicielle de la vitesse (trait plein :
régulateur non entier, trait dis-
continu : régulateur entier) 176 5.6 Evolution du
courant iq pendant le régime transitoire de la vitesse
(trait
plein : régulateur non entier, trait discontinu :
régulateur entier) 177 5.7 Réponse indicielle de la vitesse
avec variation ducoefficient de rottement
visqueux de #177; 50% en utilisant les deux types de
régulateurs 178 5.8 Réponse indicielle de la vitesse avec
variation du moment d'inertiede
#177; 50%. (1- valeur nominal avec régulateur entier, 2-
valeur nominal avec régulateur non entier, 3- --50% de J avec
régulateur non entier, 4- +50% de J avec
régulateur non entier, 5- --50% de J avec
régulateur entier, 6- +50% de J avec
régulateur entier) 178
5.9 Structure de commande dela machine asynchrone 182
5.10 Réponse indicille de la vitesse(trait plein :
régulateur non entier, train discontinu : régulateur entier)
185
5.11 Evolution du courant iqs(t) pendant le
régime transitoire de la vitesse.(1) : régulateur non entier, (2)
: régulateur entier 186
5.12 Réponse indicielle de la vitesse avec variation du
moment d'inertie.(1- valeur nominale de J, 2- régulateur non entier avec
--50% de J, 3- régulateur non entier avec +50% de J, 4-
régulateur entier avec --50% de J, 5- régulateur entier avec +50%
de J) 187
5.13 Variation du courant iqs avec variation du moment
dinertie(1- valeur nominale de J, 2- régulateur non entier avec --50% de
J, 3- régulateur non entier avec +50% de J, 4- régulateur entier
avec --50% de J, 5- régulateur entier avec
+50% de J) 187
5.14 Position des pôles pour différentes valeurs de
a1 192
5.15 Comportement des régulateurs enrejet de perturbation,
trait plein : régu-
lateur IP entier, trait discontinu : régulateur IP non
entier) 195
5.16 schéma de commande de la boucle de vitesse à
laide dun régulateur IF 195
Liste des tableaux
2.1 FPP discret obtenu en utilisant les trois principales
fonctions génératrices 54
2.2 valeur de l'erreur relative app des trois
modèles non entiers 78
3.1 Erreur d'approximation obtenue pour quelques valeursde a
84
3.2 Erreur d'approximation á(Wb) obtenue
pour plusieurs valeurs de a et de u 86 3.3 Valeur de obtenue pour
différentes valeurs de N et de a lorsque ,t = 2 . . 89 3.4
Récapitulatif des résultats numériques 120 3.5 Valeur
relative des normes H2 et H des erreurs entre les réponses
indicielles121 3.6 Récapitulatif des résultats numériques
123 3.7 Valeur relative des normes H2 et H des erreurs entre les
réponses indicielles123 3.8 Tableau comparatif des valeurs initiales et
finalesdestroismodèles d'état 124 3.9 Tableau comparatif des
erreurs relatives de réduction 134 3.10 Valeurs caractéristiques
obtenues par les diversmodèles réduits qui app
proximent le système monovariable. (Vi : Valeur initiale.
V.F. :Valeur finale
relevée à t = 10 s. eVF : erreur sur la valeur
finale. dep. :dépassemented : erreur
sur le dépassement) 138 3.11 erreurs relatives de la
réduction des modèles entiersqui approximente
système monovariable. . . . . . . . . . . . . . . . .
139
5.1 Comparaison entreles deux méthodes dapproximation
(M.V. : méthode de
Vinagre, AGs : méthode utilisant un AG) 168
5.2 Paramètres des modèles de
référence et des deux régulateurs 175
5.3 Paramètres des modèles de
référence et des deux régulateurs 185
5.4 variations relatives de æÄf pour
différentes valeurs de f ...........190 5.5 variations relatives de
a1 pour différentes valeurs de f ............191 5.6 variations
relatives de æÄJ pour différentes valeurs de J
...........193
Chapitre 1
Notions sur la dérivation non entière et
les systèmes non entiers
1.1 Introduction
Bien que le concept de la dérivation et
intégration d'ordrenon entierne soit pas nouveau, il remonte aux travaux
de Leibniz, son intérrtnest reconnu quedurantes deux dernières
décennies du 20ème siècle. Durant cette période
beaucoupde travaux on trait à cette notion. Un exposé historique
détaillé est donné enntroductiondans55]. Les livres ([56],
[67], [75] et plus récemment34]46]constituent actuellementes
références de base de cette théorie. Dans ce chapitre, on
présente es notionsde base de cenouveau concept, en essayant
d'expliquerle plus simplement possibleces notions qui font'obbet des
paragraphes 1.2 et 1.3. Dans le paragraphe 1.4, on présente les
systèmes d'ordre non entier. Cette présentation commence par la
définitionde 'équation di~érentielle d'ordre non entier,
la résolution d'un polynôme non entier ainsi quea
représentation des systèmes non entiers, aussi bien dans
l'approche transfert (représentation externe entréeesortiee que
dans l'approche d'état (représentation interne). Le paragraphe1.4
contient également quelques définitions nécessaires
àla compréhension des notions présentéesdanses
autres chapitres.
Le passage de la représentation transfertà a
représentation d'état desmodèles non
entiers, dont la littérature est très
peuexistante, fait'obbet d'une attention particulièree elle est
présentée dans le paragraphe 1.5. On y présente en
particulier une nouvelle méthode qui calcule le modèle
d'état à partir du modèletransfert d'un système
d'ordre non entier généralisé.
Après avoir présenté dansle paragraphe
1.6 les propriétés de commandabilitédobservabilité
et les conditions de stabilité dessystèmes non entier d'ordre
commensurable, on présente dans la dernière partie de ce
chapitrele moyen utilisé pour 'analyse, a simulation et la
réalisation des systèmes non entierCet outilconsiste en
'approximation du dérivaa teur non entier par un modèle entier
présentant les mêmes caractéristiques fréquentielles
dans une bande de fréquence bornée
1.2 Intégration d'ordre non entier
Soit une fonction réelle, dela variable réelle
t, continue et intégrable sur [0, +oc[. L'intégration
répétée k fois de la fonction f(t), également
appelée l'intégrale k`eme de f(t), et notée
Ikf(t), s'exprime par la formule de Cauchy
Z t Z tn Z t3 Z t2
dtn dtn-1 · · · dt f(t1)dt1
| {z -I
t0 t0 t0 t0
k fois
|
Z t
= Ikf(t) = 1 (t -
ô)k-1f(ô)dô (1.1)
(k - 1)! t0
|
k doit être un nombre entier positif à cause de
lutilisationde a fonction factorielle qui n'a de sens que pour des valeurs
entières.
Pour généraliser la formule de Cauchy (1.1)
à un nombre réellea E R* +, Riemann en 1947 a
proposé de remplacerla fonction factorielle para fonction Gamma qui en
esta généralisation aux nombres réels. On obtient alorsa
fonction d'intégration non entière
Z t
1
Iáf(t) = (t -
ô)á-1f(ô)dô (1.2)
F(a) t0 F étant la fonction d'Euler définie par
Z 8
F(ë) = vë-1e-vdv V ë E
R*\Z- (1.3)
0
L'intégrale unilatérale dordre réel (12) est
souvent appelée'intégrale deRiemannn Liouville car Liouville
aussi a proposé la mêmedéfinition que Riemann maisen
remplaaant
la borne inférieure d'intégration par -oc (dans ce
cas l'intégrale est dite bilatérale)
Il est intéressant de souligner quedans larelation(1.2)
aquantité(t-i)á-'
(á) vaut 1 quand
l'ordre d'intégration a = 1. L'intégrale classique
d'ordre 1 de la fonction f(t) correspond alors à l'aire
délimitée parla fonction f(t) et l'axe des abscisses
surl'intervalle [t0, t].
Dans le cas où a est non entier, l'équation (12)
peut êtreécrite sous a forme
Iáf(t) = Pá(t) ? f(t)
(1.4)
avec
Pá(t) = (t)á-1
(a)
? étant le produit de convolution.
la fonction Pá(t) vient ainsi
pondérer différemment chaque valeurde la fonction f(t).
L'intégrale d'ordre non entier de la fonction f(t) peut alors être
interprétée comme laire entre t0 et t que délimite par
rapport àl'axe des abscisses la fonction f(t) pondérée par
la fonction de la variable t, Pá(t) : L'ordre non entier a
permet de moduler la pondération de la fonction f(t) à chaque pas
d'intégration dr. Lorsque a < 1, la valeur de l'intégrale en
un point t est plus influencée par les points de son voisinage que par
des points plus éloignés. Oustaloup [65] appellela fonction de
pondération Pá(t) le facteur d'oubli. La figure (1.1)
montreles variations de Pá(t) pour différentes valeurs
de a.
La transformation de Laplace delintégraled'ordrea de
f(t) causale (f(t) = 0, pout t = t0 = 0), a la même expression que la
transformation de Laplace de 'opération d'intégration
entière, il suffit de remplacer lordre d'integration entier par'ordre
non entier a. Elle est donnée par : [56]
[ ] [ ]
£ Iáf(t) = sá 1 £
f(t)(1.5)
FIGURE 1.1: variation du facteur doubli Pá(t)
pour 0 < a < 1
1.3 Dérivation d'ordre non entier
La dérivation d'ordre non entier est la
généralisation de a fonction de dérivation entière
à des ordres non entiers quelconques. Cette généralisation
peut être obtenue à partir de l'intégration non
entière (12) donnant ainsiadéfinition deRiemann-Liouville et la
définition de Caputo. Une autre généralisation,
basée sur adéfinition usuelle dea dérivation
entière, est proposée par Grinwald-Letniikov
Pour expliquer l'essence des deux premières
définitions, considérons e schéma de principe de la figure
(1.2). Ce schéma montre que la dérivéede la fonction f(t)
à l'ordre non entier a (ici a = 2.3) compris entre r - 1 et r (r
étant un nombre entier positif ici r = 3), peut être
déduite en utilisant la définition de lintégration non
entière 1.2) eta fonction de dérivation entière usuelle.
On peut alors procéder de deux manières di~érentes donnant
ainsi la définition de Riemann-Liouville et la définition de
Caputo.
FIGURE 1.2: Principe de généralisation de
lopération de dérivation à des ordresnon entiers
1.3.1 Définition de Riemann-Liouville
La première méthode peut être obtenue en deux
étapes (chemin I)755. ~ Intégrer d'abordla fonction f(t) à
l'ordre non entier r - a.
~ Dériver le résultat ainsi obtenu à
lordreentier r.
Cette définition est appelée la définition
de Letniikov-Riemann-Liouville, son expression mathématique est
donnée par
t0Dá
R t f(t) =
|
Z t }
dr ( 1
(t - ô)r-á-1f(ô) dô (1.6)
dtr (r - a) t0
|
Le symbôleR t0Dá t f(t) désigne la
dérivée d'ordre non entier a par rapport à t de la
fonction f(t) entre t0 et t selon la définition de Riemann-Liouville.
La transformation de Laplace de la dérivéed'ordrea
de la fonction f(t) causale selon cette définition est donnée par
56]
[ ] [ ]
£ .R 0 Dá t f(t) = sá
£ f(t)-
|
Xr - 1 i=0
|
siDá-i-1 f(t)
|
~~~~~t=0
|
(1.7)
|
où: Dá-i-1f(t) ~ ~t=0 représente la
dérivée (a-j-1)`eme de f(t) lorsque t = 0.
Ainsi, les conditions initiales s'expriment en fonctiondes
valeurs en 0 des dérivées non entières
Dá-i-1f(t) de f(t), (j = 0,. . . , r - 1).
1.3.2 Définition de Caputo
A la fin des années 60, dans le cadre de ses travaux
sur la dissipationdans un matériau viscoélastique
linéaire, Caputo a introduitune autredéfinition de
adérivation non entière [9]; Elle est aussi obtenue en deux
étapes (CheminII)
~ Dériver la fonction f(t) à l'ordre entier r.
~ Intégrer le résultat ainsi obtenu à lordre
non entier a - r + 1.
L'expression mathématique de cette définition
est
t
1
t0Dá
C t f(t) = (r
Z
(t - ô)r_á_1f(r)(ô)
dô (1.8)
- a) t0
f(r)(ô) étant la dérivée
d'ordre entier r, par rapport à ô, de la fonction f (ô).
t0Dá
C t f(t) désigne la dérivée d'ordre non
entier a de la fonction f(t) entre t0 et t selon la définition de
Caputo.
La transformation de Laplace de la dérivée dordre
a, par rapport à t, de la fonction f(t) causale selon la
définition de Caputo est donnée par 56].
[ ] [ ]
£ .C 0 Dá t f(t) = sá
£ f(t) -
|
Xr _ 1 i=0
|
~~
sá_i_1Dif(t) ~~t=0
|
(1.9)
|
où: Dif(t) ~ ~t=0 représente la j`eme
dérivée entière de f(t) lorsque t = 0.
Dans ce cas, les conditions initiales sexpriment en fonction
desvaleurs en0 des dérivées entières Dif(t) de
f(t), (j = 0, · · · , r - 1).
La définition de Caputo requière donc que la
fonction f(t) ainsi que ses r dérivées successives soient nulles
pour t < 0, ce qui la rend plus restrictive quela définition de
Riemann-Liouville qui exige la seule causalité de f(t). De plus, dans la
résolution des équations différentielles dordre non entier
la solution obtenue en utilisanta définition de Riemann-Liouville,
s'exprime en fonction des valeurs nitialesd'ordrenon entier
(y0,
dá dtáy(0) · ·
·), alors que l'utilisation de la définition de Caputo permet
d'exprimer a solution en fonction des valeurs initiales entières (y0,
d dty(0) · · ·). Dans le
domaine de la
science physique où les valeurs initiales des
dérivées entières sont plus perceptibles que
leurs dérivées non entièresla
définition de Caputo sembledonc plus adaptéedans ce cas [39].
Une autre différence majeure entre les deux
définitions apparaatorsquea fonction à dériver est une
constante. En effetLa dérivée à l'ordrenonentier d'une
constanteelon la définition de Riemann-Liouville est une fonction non
nulle dépendante de avariablet alors que sa dérivée non
entière selon la définition de Caputo estnulle.
C(t -- t0)-á
t0Dá
R t C = (1 -- a) et C t0 Dá t C = 0 (1.10)
L'analogie avec la dérivation entière induit
plutôtà adaptera définition deCaputo
particulièrement pour la modélisationdes phénomènes
physiquespour esquelsl est pluttt facile de donner un sens aux conditions
initiales. Alors que a définition de Riemann- Liouville est couramment
utilisée en mathématiqueen raisonde son caractère plus
général [2].
Dans la suite du mémoire, où les fonctions
traitées sont causales etdontes valeurs initiales des
dérivées entières et non entières sont nulles, on
supposera que t0 = 0 et on adoptera la définition de CaputoOn notera
alorssimplement Dáf(t) la dérivée d'ordre non
entier a de la fonction f(t). néanmoins, lorsque la définition de
Riemann-Liouville est utilisée cela sera précisé dans le
texte.
1.3.3 Définition de Grflnwald-Letnikov
La dérivée généralisée
d'une fonction f(t), peut également être obtenue de façon
plus naturelle en utilisant la définition entière usuelle.C'est
adéfinition proposée parGrrinwald [26], [65]. Elle est plus
adéquate au calcul numérique de la dérivation non
entière. En effet, partant de la dérivée
première
D1 f(t) = lim
h-+0
|
f(t)--f(t--h)(1.11)
h
|
h étant la période d'échantillonnage. la
dérivée secondedonne
D2 f(t) = lim
h-+0
|
f(t) -- 2f(t -- h) + f(t -- 2h)(1.12) h2
|
Un premier niveau de générallisation à
lordre n E N donne :
Dn f (t) = lim
h-+0
|
1 hn
|
Xn j=0
|
? ?
((--1)j n f(t-- jh)) (1.13)
j
|
n étant un nombre entier, la notation
(nj) représente la combinaison de j
élément parmi n dont l'expression est donnée par
n!
(1.14)
j! (n -- j)!
l'extension de l'équation (1.13) à des valeurs non
entières a E R+ de l'ordre de dérivation étant
immédiate, [65] soit
Da f (t) = lim
h-+0
|
1 ha
|
cx) j=0
|
(--1)j ( a )f(t -- jh)) (1.15)
j
|
La notation (aj) désigne le
binôme de Newton généralisé à des ordres
réels
(a + 1)
j! (a -- j + 1) (1.16)
Pour des ordres de dérivation entiers a = n E N, la
somme de l'équation (1.15) est limitée à n + 1 termes. La
valeur de la dérivée à un instant t est alors une
combinaison linéaire des n+1 valeurs de la fonction f (t-- j h) , j =
0, · · · , n. La dérivation entière donne
ainsi une caractérisation locale de la fonction. Par contre, pour des
ordres de dérivation non entiers, les coefficients de pondération
[(--1)j (aj)] ne s'annulent pas. la valeurs de la
dérivée à un instant donnée est alors une
combinaison inéaire de toutes es valeurs de a fonction f(t -- jh), j =
0, · · · , oo. Cela montre qu'à l'inverse de
la dérivation entière, la dérivation non entière
donne un caractérisation globale de a fonction.
Algorithme de calcul
plutôt son explication, on se limite dans ce qui suit
à la présentation dede 'algorithme dans le cas des ordres de
dérivation réels.
Dans le cas où la fonction f(t) est causale, en posant
t = Kh, cette condition se traduit par f ((K - j)h) = 0 pout K - j < 0, soit
pour j > K. Ainsi dans l'équation (1.15) la somme étendue de j
= 0 à j = 8 se réduit à la somme étendue de
j=0àj=K. Posons alors :
C(j) = h1a (-1)i a
( ?(1.17)
j
La loi de récurrence entre les coefficients C(j) et C(j -
1) est donnée par :
{
|
C(0) = há 1
(1.18)
C(j) = C(j - 1)i_71 j = 1,
· · · , k.
|
L'équation (1.15) s'écrit alors sous la forme plus
adéquate au calcul numérique ous a forme :
Da f (Kh) =
|
XK i=0
|
C(j) f ((K - j)h) (1.19)
|
Da f (Kh) représente la valeur de la
dérivée a`eme de f(t) à l'instant Kh.
Cette relation permet de montrer deux caractéristiques
particulières de a dérivation non entière. Pour montrer la
première, calculons les valeurs de a dérivée d'ordre a
d'une fonction f(t) pour les quatre premières valeurs de t
échantillonné au pas h. Elles sont données par :
{
|
Da f(0) = C(0) f (0)
Da f (h) = C(1)f(0) C(0)f(1)
Da f(2h) = C(2)f(0) C(1)f(1) C(0)f(2)
Da f (3h) = C(3) f (0) C(2)f(1) C(1)f(2) C(0)f(3)
|
(1.20)
|
Plus la variable t augmente, plus le nombre de coefficients
à ajouter devient mportant. e plus, pour calculer la
dérivée à t = Kh les produits des coefficients C(j) et des
valeurs de la fonction f ((K - j)h) ne sont pas les mêmes que ceux
utilisés pour calculer les valeurs précédentes de la
dérivée. Cet algorithme nécessite donc un temps de calcul
très mportant.
FIGURE 1.3: variation des coefficients C(j) en fonction de j
pour différentes valeurs de a
Pour montrer l'autre caractéristique de
ladérivation non entière, considéronsafigure (1.3) qui
montre les valeurs relatives des coefficients C(j) par lesquels les valeurs
passées de la fonction doivent être pondérées pour
calculer a valeur de adérivée dea fonction à l'instant
présent, pour plusieurs valeur de lordre non entier.Pour des ordresa non
entiers, les coefficients de pondération ne sont pasnuls, mais eur
valeur diminue au fur et à mesure qu'on s'éloigne delinstant
présent. Confirmant ainsie caractèrefacteur d'oubli" de ces
coefficients évoqué par Oustaloup65]. Par contre, pourune valeur
entière de a (ici a = 1) les coefficients de pondération sont
tous nuls sauf pour j = 0 et j = -1. En effet, la dérivée d'ordre
1 d'une fonction à l'instant t dépend uniquement des valeurs de
la fonction à l'instant t (j = 0) et l'instant précédent t
- h (j = 1).
Bien qu'assurant de bons résultats, cet algorithme
présente une précision de calcul d'autant meilleure que la
période déchantillonnage h est faible, donc que le temps
d'exécution est grand, surtout lorsquil est utilisé pour
calculeres sorties d'un ssstèmedynamique décrit par une
équation différentielle dordre nonentier notamment danse
casmultivaa riable. Par contre, il est très lourd à utiliser
carmême pour une période d'échantillonnage
pas très petite, le temps de calcul devient très
grandorsque etemps de simulation du système est assez grand en raison du
nombre de produits effectuer qui devient de plus en plus grand que le temps de
simulation augmente tel que le montrees relations de l'équation (1.20),
en particulier lorsque les coefficients C(i) sont des matrices.
1.4 Systèmes non entiers
Les systèmes, dont la dynamique est
modélisée par une équationdifférentielleutilisant
la dérivation d'ordre non entière, sont appelés les
systèmesd'ordrenon entier ouimplee ment les systèmes non
entiersActuellement, beaucoup detravauxtraitent desystèmes ou des
phénomènes physiques nécessitant lutilisationdecette
théorie pour développer de nouveaux outils mathématiques
et informatiques qui permettent de manipuleresmodèles non entiers et
leur simulationdautres tentent dedéterminer eurs
caractéristiquesdynaa miques et statiques. Tous ces travaux utilisent a
représentation transfert, dansaquelle la manipulation des
équations non entières est plus simple, et considèrent
souvente cas des systèmes commensurables. Très peu de travaux
utilisent a représentation d'état, et les travaux traitant des
systèmes nonentiers généralisés sont
presquenexistants. n préé sente dans ce paragraphesles
définitions de bases des systèmesnonentiers, notamment la
définition de l'équation différentielle dordre non
entier
1.4.1 Equation différentielle d'ordre non entier
De manière générale, un système
dordre non entier monovariable, inéaire temps invariant est
décrit par une équation différentielle
généralisée de a forme
Xn ai Dái y(t) + a0 y(t) =
Xm bj Dâju(t) + b0 u(t) (1.21)
i=1 j=1
où : ai, bj E R, u(t) E R et y(t) E R désignent
respectivementl'entrée et la sortie du système.
Dá désigne l'opérateur de dérivation
dordre á (indifféremment de la
définition utilisée). Les ordres de dérivation á
et â sont des nombres réels positifs quon suppose,
sans perte de généralité, tels que
0<á1<á2< ·
··<án et 0</31</32< ·
··</3m
Comme dans le cas entier, l'équation
caractéristique associée 'équation di~érentielle
est obtenue en éliminant le terme de droite de
léquationdi~érentielle 1.21) et en remplaaant l'opérateur
de dérivation par une variablecomplexe quelconque. l est écrit
sousa orme
Äne(ë) = Xn
aiëai+a0=0 (1.22)
i=1
Definition 1 Le système non entier décrit
parl'équationdi~érentielle 2..2)st strictee ment propre lorsque
/3m < án. Lorsque /3m =
án le système est juste propre.
Definition 2 Un système non entier est dit
d'ordrecommensurableá lorsque tous les ordres de dérivation de
son équation di~érentielle sontmultiples du mème nombre
non entier á. Dans ce cas, l'équation di~érentielle
généralisée de'équation2..2)evientt
Xn ai Di a y(t) + a0 y(t) = Xm
bj Dj â u(t) + b0 u(t) (1.23)
i=1 j=1
Lorsque á est un nombre rationnel, le système est
alors appelé système ractionnaire d'ordre commensurable ou
simplement système ractionnaire.
Definition 3 On appelle la dimension d'unsystème,
entier ou non entier, e nombre de coefficients non nuls contenus
danssonéquation caractéristiqueupposée monic le
coefficient associé à la puissance aplus élevée est
ééal à 1).
Cette définition permet de remplacer le terme
"ordred'un système" usuellementutilisé dans la théorie des
systèmes entiers, par le terme "dimensiond'un système" puisquee
terme "ordre" est utilisé pour désignerdordrede
dérivation.
1.4.2 Cacul des racines d'un polynôme d'ordre non entier
Le calcul des racines d'un polynôme dordre non entier
donné par
Äne(s) = ansan+ an_1 san_ +
· · · + a1 sa + a0 = 0 (1.24)
FIGURE 1.4: Coupure du plan complexe suivant laxe RT
avec : a E R, á E R+, (i= 1, 2,· · · ,
n).
doit être considéré avec beaucoup de
précautions en raisonducaractèrenon entier des puissances de la
variable s qui implique la multiformité deléquation. En effet, si
la variable complexe s est écrite sous la forme s = |s| ej? avec ? = ?0
+ 2kð, il est possible d'exprimer une quelconque puissance de s, par :
( |s | ej( ?0+2kð)) ái = |s|ái
ej ái ?0 ej 2 ái k ð
sái =
|
(1.25)
|
~ Lorsque á est un nombre entier, ej2ái
k ð = 1 ?k, ce qui exprime que s ái a un seul
sens, traduisant ainsi l'uniformité du
polynôme(1.24) dans ce casentier.
~ Dans le cas où á est non entier, le terme
ej2ái k ð dépend de k, exprimant que sái
a plusieurs sens et traduit ainsi la multiformitédu
polynome non entier 1.24). Pour rendre cette équation uniforme, ilfaut
éviter que 'argument des décrive un tour complet, ce qui est
possible en effectuant une coupuredu plan complexe [655. Cependant, une telle
coupure doit être effectuée suivant laxe RT pour
répondre au caractère indéfini de s ái
pour s E RT et á E R - Z. La coupure ainsi définie
imposela détermination I - ð, +ð[ pour l'argument de s et est
bien conforme à la condition sur s, soit s E C - RT (figure 1.4)
Principe de la méthode
entières ái par des nombres fractionnaires de la
forme
ri
ái = q
+ei (i=1,... ,n) (1.26)
q et ri sont des nombres entiers et ei est l'erreur de
rationalisation de la puissance réelleái. L'entier q est
calculé de sorte que la somme des erreurs de rationalisation ei soit
minimale et que les valeurs des entiers ri aient des valeurs admissiblesAinsi,
le polynôme non entier Äne(s) (1.24) devient un
polynôme fractionnaireet peut êtreécrit sousa forme
Äf(s) = an srn/q + an_1 srn_1/q + . . . + a1 sr1/q + a0 = 0
(1.27)
En effectuant le changement de variable
p=s1/q (1.28)
le polynôme fractionnaire (129) devient un polynôme
entierdonné par
Ä(p) = an prn + an_1 prn_1 + . . . + a1
pr1 + a0 = 0 (1.29)
Ce polynôme possède alors rn racines
simples ou multiples. Connaissant cesracines, on peut, grâce au
changement de variable (128) déduirees racinesdu polynôme
fractionn naire Äf(s) de l'équation (1.27) qui sontles
approximations des racinesdu polynômenon entier (1.24). En effet, si pi
est une racine du polynôme entier Ä(p) elle peut être
écrite sous la forme :
pi = |pi|earg(pi) (i = 1,... , rn)
(1.30)
| pi | et arg(pi) sont respectivement le module et largument
de la racine pi. les racines du polynôme fractionnaire Äf(s),
notées, s = | s |, ejarg(s), correspondantes sont données par:
?
????
????
|
| s | = |pi|q
arg(s)=qarg(pi)+2qkð k = 0, #177;1, #177;2, . . .
1 arg(pi) arg(pi)
- - < k < 1 -
2q 2ð 2q 2ð
|
(1.31)
|
La troisième relation de cette équation permet de
vériifier 'existence des racines du polyy nôme fractionnaire, les
deux premières relations permettent de es calculer.
~ Lorsque Ä(p) possède une racine réelle
négative, en raison de lacoupuredu plan complexe, il ne lui correspond
aucune racine de Äf(s) donc de Äne(s), c'est ce que l'on
appelle les racines multimodes apériodiques.
~ Une même racine de Ä(p) peut engendrer plusieurs
racines de Äne(s). (lorsque plusieurs valeurs de k
vérifient la condition de l'équation 131) D'un
autrecôé, une racine de Ä(p) peut n'engendrer aucune racine
de Äne(s), (lorsqu'il n'y a aucune valeur de k qui
vérifie cette même condition)
On peut alors tirer les conclusions suivantes
caractéristiques des polynômes d'ordre non entier.
~ Le nombre de racines d'un polynôme dordre non entier
ne peut êtredéterminé au préalable ni à
partir dela puissance la plus élevée de sa variable, ni
àpartirdu nombre de ses coefficients.
- Un polynôme non entier, peut avoir un nombre deracines
beaucoup plus grand que le polynôme entier qui lui correspond par le
changement de variablep = sa, comme il peut en avoir aucune alors
quele polynôme entier en possède rn.
~ De ces deux conclusions on peut en déduire une autre
caractérique propre aux polynômes non entiers On ne peut pas
reconstituer le polynôme nonentier à partir de ses racines comme
dans le cas des polynômes entiers.
Exemple d'illustration n°1
Soit à résoudre le polynôme non entier
Äne(s) = s1.33 + 5 s0.65 + 4 = 0 (1.32)
Celui-ci peut alors être approximé par un
polynôme fractionnaire en approximantes ordre non entiers 1.33 et 0.65
par :
?
????
????
1.334 3 = e1 = 0.0033
(1.33)
0.65 3 2 = e2 = 0.0167
e = e1 + e2 = 0.02
Le polynôme fractionnaire correspondant est donné
par
A l'aide du changement de variable (p =
s1/3), celui-ci devient entier et s'écrit sous la
forme :
L(p)=s4+5s2+4=0
dont les racines sont respectivement
2
p1, 2 = 1 e+ j ð 2 et p3, 4 = 2 e+ j
ð
La condition d'existence des racines du polynôme
fractionnairedonnée par'équation (1.33) s'exprime dans ce cas
par
5 1
12 <k < - 12
Comme k doit être un entier, cette condition montre que le
polynôme fractionnaire 1.33) et par conséquent le polynôme
non entier (1.32) ne posssdent aucune racine.
Exemple d'illustration n°2
Considérons le polynôme non entier
Lne(s) = s1.33 - 5 s0.65 + 4 = 0 (1.35)
A l'aide des approximations (133) et en utilisant le même
changement de variablep = s1/3) , le polynôme
entier correspondant est donné par
L(p)=s4-5s2+4=0 (1.36)
dont les racines sont :
p1=2ej 0, p2=2ej ð, p3=1ej
0, p4=1ej ð
La condition d'existence des racines du
polynômefractionnaires'exprime dans ce caspar
|
pourp1etp3 - 6 1 <k<+1 6 k=0
pourp2 etp4 - 3 2 <k<- 3 1kn'existepas
|
Par conséquent seul les racines p1 et p2 du polynôme
entier (1.36) engendrent des racines au polynôme fractionnaires
correspondant. Celles-ci sont données par
En remplaçant ces solutions dans le polynôme non
entier (1..40),on trouve que
Äne(1) = 0 alors que Äne(8) =
0.57 =6 0
Ces résultats montrent que le calcul des racines dun
polynôme d'ordrenon entier en utilisant la méthode proposée
par Oustaloup,basée sur lapproximationdu polynôme non entier par
un polynôme fractionnaire, esttributairede a qualité de cette
approximation. Néanmoins, cette méthode reste intéressante
même lorsque a solution calculéen'est pas une racine du
polynôme non entierelle peutservir comme valeur nitiale à une
méthode de résolution itérativeEn utilisant la
méthodededichotomie, par exemple, on trouve que la racine du
polynôme est environ égale à 7.44111 avec une erreur de 3.5
10_6.
1.4.3 Transformation du plan complexe s par la transformation
p = sá
Puisque le calcul des racines d'un polynôme non entier
passe necessairement para résolution du polynôme entier
correspondant ene~ectuant e changement de variable (p = sa). On
présente dans ce qui suit la transformationdu plancomplexe décrit
para variable s pour déterminer le plan décrit par la variable p
correspondant.
~ Soit s = ñsej?s les
coordonnées d'un point situé dans le demi plan gauche du plan
complexe ne contenant pas laxe réel. Dans ce cas, llargument de s est
donnée par ir/2 < ?s < ir lorsque la partie imaginaire
de s est positive et il est donné par --ir < ?s <
--ir/2 lorsque la partie imaginaire est négative.Son image para
transformation p = sa est un point de coordonées p =
ñp ej?p= (ñs
ej?s)a, tel que :
?
????
????
|
ñp = ña s
lorsque ir/2<?s<ir == air/2<?p
<air
lorsque -- ir < ?s < --ir/2 == --air <
?p < --air/2
|
(1.37)
|
~ De même, si on considère s = ñs
ej?s les coordonnées d'un point situé dans le demi
plan droit du plan complexe. Dans ce cas, largument de s est donné par :
--ir/2 < ?s < ir/2. Son image par la transformation
sa est un point de coordonées
FIGURE 1.5: Transformation du plan complexe s par la
transformation p = sa
p=ñp ej?p, donné par:
|
ñp = ña s
?p=a?s telque --að/2<?p
<að/2
|
(1.38)
|
La figure (1.5) illustrela transformationdu plancomplexe s par
la transformation (p = sa) pour 1 < a < 2 et 0 < a < 1.
La zone grisée montrel'image du demi plan droitdu plan complexe et la
zone hachurée montrelimage du demi gauche.La partie restée claire
correspond à l'image de l'axe réel négatif.
Ces figures permettent notamment de connaître la
position des pôles à mposer aupoo lynôme entier
correspondant à léquation caractéristique des
systèmes commensurables, afin d'obtenir une dynamique
donnéeAinsipour obtenir une dynamique oscillatoire amortie, il faut que
les pôles complexes du polynôme entier soient situésdanses
zones hachurées. Lorsqu'ils sont situés dans la zone claire,
même s'ils sont complexes, adynaa mique du système est amortieCes
figures, permettent également de déduirees domaines de
stabilité des systèmes non entiers dordrecommensurablea dans le
plan complexe p obtenu par le changement de variable p = sa.
1.4.4 Représentation transfert des systèmes non
entiers
Lorsque les conditions initiales sont nulles, les
transformations deLaplace deDaiy(t) et Dâiu(t) sont
respectivement saiY(s) et sâiU(s). Y(s) et U(s) étant
les transformations de Laplace respectives de y(t) et u(t). En calculant la
transformationde Laplacede l'équation
? ?
?
|
D(á)(x) =Ax+Bu y = Cx+Du
|
(1.42)
|
où:
différentielle généralisée (121) on
obtient la fonctionde transfert duystème non entier
donnée par:
Im
Y (s) j=1 bj sâj + b0
G(s) = U(s) = In i=1 ai sái + a0
(1.39)
Im Im
j=1 bj sj á + b0 j=1 bj
(sá)j + b0
Dans le cas des systèmes d'ordre commensurable á,
cette fonction de transfert sécrit simplement :
G(s) = In
= In i=1 ai (sá)i + a0
(1.40)
i=1 ai si á + a0
Dans le cas général des systèmes non
entiers multivariables, ayant £ entrées et q sorties, décrit
par un système d'équations différentielles dordrenon
entier, amatrice de fonctions de transfert s'écrit
G(s) =
|
G11(s) . . . G1`(s)
.... . .. ..
Gq1(s) . . . Gq `(s)
|
(1.41)
|
où chaque Gi j(s) est une fonction de transfert de la
forme (1.39).
1.4.5 Représentation d'état des systèmes non
entiers
Le modèle d'état d'un système dordre non
entiermultivariablecontinu nvariant est défini, comme dans le cas
entier, par deux équations 53], [655
~ Une équation d'état danslaquelle chaque
variabledétat xi(t) est dérivée à un ordre non
entier ái. Dans ce cas on parle de la représentation détat
généralisée.Danse cas des systèmes
commensurablestous les états xi(t) sont dérivés à
un même ordre non entier á.
~ une équation de sortie qui est une combinaison
linéairedes états, comme danse cas entier.
Le modèle d'état s'écrit alors sous la
forme
avec : x ? Rn, u ? R`, y ? Rq, A ?
Rn×n, B ? Rn×`, C ? Rq×n, D ?
Rq×`. Dans le cas des systèmes commensurables le
modèle détat (1.42) s'écrit
? ?
?
|
Dax = A x + B u y = Cx+Du
|
(1.44)
|
avec :
iT
Da(x) = Da h x1, x2 . . . xn (1.45)
La relation entre les matrices du modèle détat
1.42 et emodèletransfertG(s) peut être facilement calculé
en utilisant la transformation de aplace et en considérantes conditions
initiales nulles. On obtient
~~ )_1]
G(s) = C s(a)In -- AB + D (1.46)
où:
h i
s(a)In = diag sa1, sa2 . . .
san (1.47)
Lorsque les matrices A, B, C possèdent les formes
particulières qui rappelent la forme canonique commandable des
modèles détat entiers donnés sous a forme
0 1 0 · · · 0 0 0
0 0 1 0 0 0
A=
|
.... . .. ..
|
, B=
|
...
|
,
|
0
0 0 0 0 1
--an --an_1 --an_2 · ·
· --a2 --a1 1 (1.48)
/31 = 0, /32 = á1, /3i = Ii_1
j=1 áj, /3n = In_1
j=1 áj
á2 = á1 + á2,
án_i = Pn_i
j=1 áj, án = Pn j=1
áj
? ?
?
á1 = á1,
(1.50)
h i
C = c1 c2 c3 · · · cn_1 cn
h i
a1 + an (1.49)
Dans ce cas le modèle transfert est donné par
c1sâ1 + c2 sâ2 +
· · · + ci s âi + · · · +
cn sân
á = á1 á2 á3 · · ·
án_1 án
G(s) =s an + a1 san_1 + · ·
· + ai san_i + · · · + an_2
sa2 + an_1 s
avec :
1.5 De la représentation transfert à la
représentation d'état
Si le calcul du modèle transfert à partir du
modèledétat des systèmesnon entierse fait de la même
manière que dansle cas des systèmes entiers classiques, ln'en est
pas de même du calcul du modèle d'état à partir du
modèle transfert, danse casdes systèmes non entier
généralisés et multivariables en particulier
Dans le cas des systèmes commensurables, on verra
qu'à 'aide du changementde vaa riable (p = sa), on retrouve
les méthodes utilisées dans la théorie des
systèmesinéaires d'ordre entier. Une nouvelle méthode
permettant decalculer un modèle d'étatà partir du
modèle transfert sera présentée dans le casdes
systèmesnon entiers généralisésmonoo variables
[20]. Il faut noter enfinquun tel passage nexiste pasencore
pouresystèmes non entiers généralisés
multivariables.
1.5.1 Cas des systèmes commensurables
Etant donné un système non entier monovariable
linéairenvariant représentéparon modèle transfert
G(s) supposé irréductible donnée sous la forme
bm sma + bm_1 s(m_1)a + · · · + b1
sa + b0
G(s) = sna + a1 s(n_1)a + · · · + an_1 sa + an
(1.51)
Pour calculer le modèle d'état correspondant, on
procède entrois étapes
étape 1 : A l'aide du changement de variable p =
sa , on transforme le modèle non entier G(s) en un
modèle entier G(p) qui s'écrit sous la forme
bm pm + bm_1 sm_1 + · · · +
b1 s + b0
G(p) = sn + a1 sn_1 + · · ·
+ an_1 s + an (1.52)
observable, Jordan ···). On obtient le
modèle d'état dela forme
? ?
?
|
x ÿ=Ax+Bu
y = Cx + Du
|
(1.53)
|
étape 3 : Remplacer dans le modèle d'état
(153) ladérivéeentièred'ordre1 par la
dérivée non entière d'ordre á pour obtenir le
modèle d'état correspondant au modèletransfert
commensurable (1.52) donné par
? ?
?
|
Dax = A x + B u y = Cx+Du
|
(1.54)
|
Cette approche peut également être
utiliséedans ecasdes systèmes commensurables multivaribles.
1.5.2 Cas des systèmes non entiers
généralisés
cas où G(s) admet un numérateur constant
La fonction de transfert G(s) s'écrit sous la forme :
sa' + a1 sa'-1 + · · · +
an_1 sa1 + an
b0
G(s) =
Y (s)
= U (s) (1.55)
On suppose, sans perte de généralité, que
án > án_1 > · · · > á2
> á1. Pour calculer une représentation d'état de G(s),
on procède d'une manière similaire à la méthode
usuelle utilisée pour les systèmes entiers permettant
d'obtenirune représentation d'état dea forme canonique
commandableLquation di~érentielle associée àG(s) est
donnée par : (la variable t est omise pour ne pas surcharger les
expressions)
Considérons alors le vecteur détat
?
???????????????? ?
?????????????????
|
x1 = y
x2 = Da1x1 = Da1 y
x3 =Da2--a1 x2 =Da2--a1 (Da1 y)
= Da2 y
...
xi = Dai-1--ai-2xi--1 = Dai-1--ai-2 (Dai-2--ai-3
xi--2) = · · · = Dai-1 y
.
..
xn = Dan-1--an-2 xn--1 = Dan-1 y
|
(1.57)
|
D(a) (x) =
|
?
???????????????? ?
?????????????????
|
Da1 x1 = x2
Da2--a1 x2 = x3 Da3--a2 x3 = x4
...
Dai--ai-1 xi = xi+1
. ..
Dan--an-1 xn = Dan--an-1 (Dan-1--an-2
xn--1) = · · · = Dan y
|
(1.58)
|
0 0
D(a)(x) =
0 0 0 0 1
--an--an--1 --an--2 ·
· · --a2 --a1
y=h b0 0 0 · · · 0 0ix
?
????????????? ?
??????????????
0 1 0 · · · 0 0
0 0 1 0 0
.
. .
.
. .
.
.
.
La dernière composante du vecteur D(a) (x)
(Dan y) s'écrit en fonction des autres dérivées
de y(t) selon l'équation (1.56). On peut alors lexprimer en fonction des
diiérentes composantes du vecteur d'état x(t) par :
Dan--an-1 xn = --a1 xn -- a2 xn--1 --
· · · -- an--1 x2 -- an x1 + b0 u (1.59)
De l'équation (1.59) en tenant compte des équations
(1.57) et de 'équation 1.58)) e modèle d'état
correspondant au modèle transfert (1.55) est nalement donné
par
avec
T
x= h x1, x2 · · · xni
? ?????
?????
(1.61)
T
D(a)(x) = h Da1 x1, D(a2-a1)x2 ·
· · D(an-an-1)xn
De la même manière on peut obtenir une forme
simillaire à a forme cannonique observable des systèmes
entiers.
cas où le numérateur de G(s) est un
polynôme
La fonction de transfert G(s), supposée propre,
s'écrit dans ce cas sous la forme
G(s)=bm sâs + bm-1 sâs-1 + ·
· · + b1 sâ1 + b0
(1.62)
san + a1 san-1 + · ·
· + an-1 sa1 + an
On suppose aussi que an > an-1 > ·
· · > a2 > a1 et 0m > 0m-1 >
· · · > 02 > 01.
On a vu que lorsque les matrices A, B, C du modèle
d'état non entier ont les formes particulières de
l'équation (148) la fonction de transfert G(s) correspondante
donnée par l'équation (1.49) est non commensurable.
Néanmoins, es ordres non entiers 0i et ai du
numérateur et du dénominateur de G(s) sont des combinaisons
linéaires des ordres non entiers ai du modèle d'état. Par
conséquent ce modèle ne peut être utilisé comme
modèle d'état correspondant au modèle transfert G(s) que
pour des cas particuliers où les coefficients et les ordres de
dérivation du numérateur et ceux du dénominateur de
G(s) ont la forme particulière de léquation (149)
On présente dans ce qui suit une méthode
générale qui permet de calculer uneune repréé
sentation d'état ayant la forme (148) à partir dudu modèle
transfert G(s) où les coefficients et les ordres de dérivation du
numérateur sont quelconques par rapport àà ceux du
dénoo minateur.
Soit a le vecteur constitué de la concatination
des nombres non entiers ai et 0i :
a =
|
h i
an+m an+m-1 an+m-2 ·
· · a3 a2 a1 (1.63)
|
tel que : an+m > an+m-1 > ·
· · > a2 > a1.
0 1 0 · · · 0 0
0 0 1 0 0
D(a)(x) =
|
.... . .. ..
0 0 0 0 1
|
?
????????????????? ?
??????????????????
0
0
x + . .. u
? ?
0 ? (1.64)
1
Considérons alors le modèle détat
donné par
-an+m - an+m-1 - an+m-2 ·
· · -
h i
y = c1 c2 c3 · ·
· cn+m-1 cn+m x
a2 -a1
avec :
h ] T
D(a)(x) = Da1 x1 D(a2-a1)x2 · ·
· D(an+m-an+m-1)xn+m (1.65)
dont le modèle transfert H(s) est donné par :
H (s) =
|
c1 + c2 sa1 + c3 sa1+a2 + · ·
· + cn+m
sa1+a2+···+an+m-1 sa1+a2+···+an+m
+ · · · + an+m-2sa1+a2 + an+m-1
sa1 + an+m
|
(1.66)
|
Remarque 4 Contrairement au cas des systèmes entiers,
donte nombre de variables de leur modèle d'état est égal
à la dimension deeur ééuationaractéristiiue, e
nombre de variables du modèle détat d'unsystème non entier
est égal à aomme dea dimension du polynôme
numérateur et celle du polynôme dénominateur de sa onction
de transsert
Puisque Le numérateur et le dénominateur de H(s)
contiennent n + m termes. Il suffit alors de les trier de sorte à
faireressortir m termes pour lequels les ordres non entiers correspondent
à ceux du numérateurs de G(s) et n termes pour lequels les ordres
non entiers correspondent à ceux du dénominateurs de G(s). La
procédure de selection des termes ci et ai est
résumée dans l'équation (167)
an+m = an c1 = b0
? ????
????
(1.67)
si ái =â j alors
ci+1=bj et an+m-i=0 i = 1, · ·
· ,n+m - 1
si ái =áj alors ci+1=0
et an+m-i=an-j i = 1, · · · ,n+m - 1
Exemple
Soit Le modèle transfert non entier donné par
4 s0.7 + 6 s0.5 + 10
G(s) = s2 + 2 s0.8 + 3 s0.3 + 5 (1.68)
? ?
? /32=0.7, b2=4; /31 =0.5, b1=6; b0=10
á3 = 2; á2=0.8, a1=2; á1=0.3, a2=3; a3=5
Le vecteur á est :
á = h i
2 0.8 0.7 0.5 0.3
En utilisant la procédure de selection définie par
léquation(1.67))on ootient
?
?????????? ?
???????????
|
a5=a3=5 c1 = b0 = 10
á1 = á1 = c2=0 et
a4=a4=3
á2 = /31 = c3=b1 =6 et
a3=0
á3=/32 = c4=b2=4 et
a2=0
á4 = á2 = c5 = 0 et
a1=a1=2
|
Selon l'équation (1.57), le vecteur détat x(t) est
donné par :
h i
x = y D0.3 y D0.5 y D0.7 y
D0.8y
|
T
|
La dérivée d'ordre non entier du vecteur
détat x(t) est :
h i
D(á)(x) = D0.3x1 D0.2x2
D0.2x3 D0.1x4 D1.2x5
Le modèle d'état correspondant au
modèletransfert(1.68) est nalement donné par
?
????????????? ?
??????????????
0 1000
0 0100
D(á)(x) = 0 0010
0 0001
--5 --3 0 0 --2
h i
y = 10 0 6 4 0 x
01000 00100
D(á)(x) = 00010
00001
--6 0 --3 0 --2
h i
y = 7 2 0 1 0 x
?
????????????? ?
??????????????
Remarque 5 La méthode qui vient d'être
présentée suppose des relations quelconques entre les ordres de
dérivationdu numérateur et ceux du dénominateur deG(s).
Dans le cas où tous les ordres de dérivation á et /3 sont
différents, le modèle d'état est dedimension n + in.
Néanmoins, lorsqu'il existe des ordres de dérivation/3 qui sont
égaux à ceux du dénominateur, cela engendre des
dérivéesnulles danse vecteurD(á)(x). Dans ce
cas, la dimension du modèle détat peut être réduite
en éliminantes ignesorrespondantes aux dérivées nulles du
vecteur d état.Cette simpli~cation peuttre réalisée
selonla relationn
lorsque á -- á -1 = 0
éliminer la j`eme ligne de la matrice A (1.70)
et le (j + 1)`eme élément nul du vecteur
C
Pour expliquer ce principe considérons le modèle
transfert
s0.5 + 2 s0.3 + 7
G(s) = s0.8 + 2 s0.5 + 3 s0.3 + 6
(1.71)
? ?
?
/32=0.5, b2=1; /31 =0.3, b1=2; b0=7
á3 = 0.8; á2 = 0.5, a1 = 2; á1 = 0.3, a2 =
3; a3 = 6
Le vecteur á est :
á =
h i
0.8 0.5 0.5 0.3 0.3
Si on applique la méthode générale on
obtient
hD(á)(x) = D0.3x1 D0x2
D0.2x3 D0x4 D0.3x5 le modèle
d'état correspondant est
C doivent de ce fait être supprimésLe modèle
simpliifié du modèle d'état (1.72) est naa lement
donné par:
010
D(á)(x) = 001
--6 --3 --2
h i
y = 7 2 1 x
?
0
? ?
x + ? 0
?
1
? ????????
????????
u
(1.73)
avec :
T
h i
x = y D0.3 y D0.5 y
h i
D(á)(x) = D0.3 x1 D0.2x2
D0.3xn
|
T
|
Remarque 6 Les coefficients et les ordres de dérivation
dunumérateur et du dénomii nateur de la fonction de transfert non
entièreG(s) peuvent, dans certains cas, avoirdes relations très
particulières qui permettent de décomposerG(s) en
éléments simples, comme dans le cas des fonctions de
transfertd'ordre entierr
Pour montrer cette caractéristique considérons
emodèletransfert
s0.5 + 2 s0.3 + 7
G(s) = s0.8 + 2 s0.5 + 3 s0.3 + 6 (1.74)
qui peut être décomposé selonla relation
2 1
G(s) = (s0.5 + 3) +(s0.3 + 2)
dont le modèle d'état correspondant est
donné sous a forme modale
? ?
|
D0.3x1 D0.5x2
|
? ? ? ? ?
--2 0 1
? = ? ? x + ? ? u
0 --3 1
|
(1.75)
|
h i
y = 1 2 x
1.6 Propriétés des systèmes d'ordre non
entier en représentation d'état
On présente dans ce paragraphe les
propriétés dynamiques des systèmes non entiers en
représentation d'état Celles-ci ne concernent que es
systèmes d'ordre commensurables puisqu'elles ne sont établies que
pour ce type de système non entier. l n'existe actuelle ment aucun
développement similaire pour les systèmes non entiers
généralisés.
1.6.1 Réponse temporelle de l'équation détat
non entière
Etant donné un système non entier dordre
commensurable a < 1 dont le modèle d'état est donné par
:
{
|
Dax = Ax+ Bu x(0) = x0 y=Cx+Du
|
(1.76)
|
W(t) = Ea(A ta) =
|
8 E
k=0
|
Ak tka
(1.81)
(1 + ka)
|
En calculant la transformation de Laplace de cette
équation, enen utilisant a définition de Caputo de la
dérivation non entière, on peut exprimer la transformation de
Lapalce du vecteur d'état par :
X(s) = (saI -- A)-1B U(s) + (saI
-- A)-1 x0 (1.77)
On peut alors déterminer lexpression temporelle du vecteur
d'état x(t) par :
x(t) = .C-1[X(s)] = .C-1 [(saI
-- A)-1B U(s) + (saI -- A)-1 x0] (1.78)
Définissons alors, comme dans le cas entier la matrice de
transition par
W(t) = .C-1 [(saI -- A)-1] pour t > 0
(1.79)
On obtient finalement ::
x(t) = W(t) x0 + W(t) * [B u(t)]
t
x(t) = W (t) x0 + f W (t -- r) B u(r) dr (1.80)
o
où W(t) est donnée par :
Eá étant la fonction
Mittag-Leffler57]qui est la généralisation dea fonction
eepenentielle. En effet, lorsque (a = 1) le développement de la somme
(181) donne eAt.
1.6.2 commandabilité et observabilité des
systèmes non entiers
les notions de commandabilité et dobservabilité
des systèmesinéaires ddordrenon entier sont très peu
étudiées dans lalittérature.Actuellement seuls quelques
résultats préliminaires sont donnés et ne concernent que
les systèmes commensurables51]]77]1 [7]. La
définition de la commandabilité des systèmes non
entiersestamême que celle utilisée dans la théorie des
systèmeslinéaires entiers 14].
Definition 7 Le système non entier d'ordre
commensurable de'équation (..76st comm mandable si pour un temps
donné t0 il existe un temps fini t1 > t0 tel que, quelque que soient
deux états x(t0) = x0 et x(t1) = x1 dans l'espa ce d'état, il
existe une entrée de commande u(t), t E [t0 t1] qui permet de
transférer létat x(t) de x0 à x1 en un temps fini t1.
La condition de commandabilité est alors la même
que pour ecasdes systèmes entiers. Le système non entier d'ordre
commensurable(1.76) est commandable sie rang dea matrice de
commandabilité :
C=[B AB A2B · · · An-1 B] (1.82)
est égal à n.
De la même manière la condition
dobservabilité des systèmes non entiers commensurables est
établie en utilisant la définition dobservalité des
systèmes entiers donnéepar
Definition 8 Le système non entier d'ordre
commensurable de'équation (..76stbb servable pendantl'intervalle de
temps [t0 t1], t1 > 0, si n'importe quel état x(t0) peut être
déduit à partir des observations de la sortie y(t) et de
l'entrée u(t) pendant un temps fini t E [t0 t1].
Dans ce cas aussi, la condition dobservabilité du
système(1..6) est quee rang dea
matrice d'observabilité
|
?
C
? ? ? ? CA
?
O = ?CA2
...
|
(1.83)
|
CAn-1
est égal à n.
1.6.3 Stabilité des systèmes non entiers
On adopte dans ce cas aussi, la définition de la
stabilité ausens entrée bornée sortie bornée
(BIBO), dite aussi stabilité externe, utilisée dans a
théorie des systèmesinéaires d'ordre entier.
Definition 9 Un système est dit BIBO stablesi et seulement
si, à une entréeornée correspond une sortie
bornée.
Dans le cas des systèmes non entiers dordre
commensurable, comme danse cas entier, a condition de stabilité est
quel'équation caractéristique du système n'admet aucune
racine à partie réelle positive 2][65]
En pratique, la vérification dela condition de
stabilité par e calculdes racines de l'équation
caractéristique savère très diifficile en raison de a
complexité deeur calcul (voir paragraphe 1.4.2). Au lieu de raisonner
sur les racines du polynôme caractérique en s, Matignon a
établi une condition de stabilité enraisonnant sur e
polynôme entier, de variable complexe p, obtenu à partir de
l'équation caractéristique, de variables, par le changement de
variable p = sá. Cette condition ne peut de ce fait
être appliquée quaux systèmes non entiers d'ordre
commensurable.
caractéristique du système, de variables, par le
changement de variable p = sa, vérifient la condition :
arg(pi) > á ð 2 i=1, · · ·
,n (1.84)
n est le nombre de racines du polynôme entier
pi, (i = 1, · · · , n) sont les racines
du polynôme entier arg(pi) est l'argument de la racine pi.
Remarque 11 La condition de commensurabilitéde 'ordre
de dérivationst uneondition nécessaire. En e~et, lorsque cette
conditionn'est pas vériiée l'étude dela stabilitédu
système non entier sur la base des racinesde son
polynômearactéristique, orrespondant au dénominateur de son
modèle transfert, uniquementn'a pas deens.
Pour illustrer ces proposconsidérons lexemplesimple
suivant
s1/ð - 1
G(s) = s-1
Le dénominateur de G(s) admet un pôle positif en
s = 1, ce qui laisse penser que le système représenté
parla fonction detransfertnon entièreG(s) est instable. mais en calulant
sa réponse impultionnelleon trouve que
]
g(t) = £_1 [G(s)] = £_1 [ s1/ð
1- £_1 [1 ]
s - 1 s - 1
g(t) = D1/ð(et) - et = 0 puisque D1/ð(et) =
et [34]
qui montre que le système est bien stable. En utilisant
laconditionde stabilité de Matignon (1.84) et en tenant compte de la
transformationdu plan complexe, dea variables, par la transformation p =
sa présentée dans le paragraphe 1.4.3, on
déduit les domaines de stabilité du système d'ordre
commensurable á dans le plan complexe de la variable p illustrés
par la figure (16)
FIGURE 1.6: Domaine de stabilité des systèmes
commensurables dans e plan complexep
1.7 Approximation et simulation des systèmes d'ordre non
entier
La complexité de la théorie dela
dérivation non entièreet surtout 'absence d'outils
mathématiques et numériques adéquats permettant 'analyse,
a simulation eta réalisation de ces systèmes ont longtemps
été les causes de sa marginalisation. Cette di~culté est
principalement due au caractère global de lopérationde
dérivation et d'intégration non entière nécessitant
la connaissance detout le passé de a fonction.C'est doncnaturellement
que les premiers travaux de recherche, qui remontent au début des
années60, traitent du problème de simulation dessystèmes
nonentiers.Trois solutions ont alors été proposées.
La première méthode est analytique, elle utilise
la fonction Mittag-Le~er311,669 pour déterminer l'expression dela
réponse temporelle dea sortiedu système.Les expressions obtenues
sont généralementsi complexes, quelles ne peuvent
êtreutilisées ni pour l'analyse du système, ni pour sa
simulation temporelle.Ladeuxième méthode, utilisant des
modèles discrets, peut être obtenue de deux manières
di~érentes.La méthode directe basée sur la
définition de Griinwald-Letnikov40], 65]permet de
discrétiseremodèle continu. Elle peut être facilement
développée dans les cassimplesdes systèmesmonovariables
commensurables, elle peut aussi être généralisée au
casdes systèmesmultivariables
non commensurables. La seconde manière, appelée
aussi la méthode ndirecte, consiste à discrétiser, dans le
modèle transfert non entier l'opérateurde dérivation pares
outils de discrétisations connues (EulerTustin, Al Alaoui, etc) 15],
24]]43]]44]]62]]66]]
[76]. Ces deux méthodes sont simples à mettre en oeuvre par
contre, ellesnécessitent un temps de calcul très importantLa
troisième méthode, basée suresmodèles d'ordre
entier continus, consiste à remplacer lopérateur de
dérivation d'ordrenon entier par un transfert d'ordre entier qui
lapproxime dans une bande de fréquencesdonnée.l su~t ensuite de
remplacer, dans le modèle non entier lopérateur de
dérivation pare transfert d'ordre entier qui l'approximeon obtient ainsi
un modèle continud'ordre entier qui peut être utilisé pour
simuler la sortie dusystème.Plusieurs solutionsont été
proposées dans ce domaine [12], [30], [64], [76]
1.7.1 Du dérivateur généralisé au
dérivateur borné en réquences
Le dérivateur généralisé
étant le constituant principaldesmodèles d'ordre non entier,
c'est donc naturellement quelapproximation des systèmesnon entiers
commencenécess sairement par celle du dérivateur
généraliséCelle-ci consiste alors à approximer,
dans une première étape, le dérivateur
généralisé par le dérivateur borné en
fréquences.Puis dans une seconde étape, approximer ce dernier par
un modèle rationneldont es pôles et zéros sont
particulièrement distribués dans la même bande de
fréquences.Le dérivateur généralisé
étant ainsi remplacé par un transfert entier, l su~t alors de
remplacer danse modèle du système non entier le dérivateur
de dérivation paremodèle entier qui'app proxime. On obtient ainsi
un modèle entier qui approxime le modèlenonentierdansa même
bande de fréquences. Tousles outils de simulationet
toutesesméthodes d'analyse des systèmes entiers peuvent alors
être utilisés.
1.7.2 Dérivateur généralisé
La dérivée généralisée d'une
fonction f(t) est dite explicite lorsqu'elle porte directement sur la fonction
à dériver elle même, soit.
(da )
expl f(t) = Daf(t) (1.85)
dta
lorsque f(t) est causale et que f(t) = 0 pout t = 0,
l'opérateur correspondant est donné par:
Dgen(s) = sa (1.86)
Lorsque la dérivée
généralisée ne porte pas directement sur a fonctionf(t)
mais sur le produit de f(t) par la fonction exponentielle croissante
eùt, elle est dite implicite. Elle est définie par
:
(
da ) impl f(t) = Da(f(t) eù t)
(1.87) dta l'opérateur correspondant est donné
par
Dgen(s) = (s - ù)a (1.88)
Le chapitre 2 sera entièrement consacré à
cettedérivée implicite.par conséquent, dans tout ce qui
suit, on ne s'intéresse quà la dérivée
généralisée explicite.
Compte tenu des transformations de Laplacede
l'intégration non entière1.5) et dea dérivée non
entière, selon ses deux définitions (17) et (1.9), a fonction de
transfert1.86) est appellée l'integro-différentiateur
généralisé.En effet, orsquea > 0, Dgen(s)
définit un dérivateur et lorsque a < 0 elle définit un
intégrateur. Souventon préfère lappeler simplement le
dérivateur généralisé
L'approximation du dérivateur
généralisé par une fonctionde transfert rationnelle est
réalisée en deux étapes : Dansla
premièreétape, le comportement non entierdu dérivateur
(1.86) est réduit sur une bande de fréquences bornée.On
approxime alorse transfertsa, dont le comportement non entier
sétendsur toute a bande [0, 8[, par le fitlre passe- bande d'ordre non
entier (189) dont le comportement non entier estimité à a bande
de fréquences [ùb, ùh]. Cela est justifié par le
fait que les systèmes physiques ont toujoursun
comportement borné en fréquences. Dans la
seconde étape, e filtre passe-bande d'ordre non entier
Dborn'e(s) est remplacé par une mise en cascade dune
infinité de filtres passe- bande rationnels. Il suffit ensuite de
limiter le nombre de ces filtres pour queque e transfert rationnel qui
approxime le dérivateur généralisé sa
dans la bande de fréquences [wb, wh] soit de dimension
finie.
1.7.3 Dérivateur généralisé
borné en fréquences
Le dérivateur généralisé borné
en fréquences, noté Dborn'e(s), représente le
dérivateur généralisé sa sur un
intervalle de fréquences limité, ilil est décrit par a
fonction dedetransfert
Dborn'e(s) = D0
|
1+ s
Wb
|
)a
|
(1.89)
|
1 + s
Wh
|
wb et wh étant les limites de la bande de
fréquences où les deux transferts 1.86) et 1.88) possèdent
le même comportement Celles-ci sont souvent choisies dede sorte que w = 1
soit le centre de cet intervalle, comme pour le dérivateur entier. wb et
wh vérifient alors la relation :
. 1/2
(wbwh) = 1 (1.90)
Pour que sa et Dborn'e(s) aient le
même gain (égal à 1 comme pour le dérivateur entier)
à la pulsation w = 1, lorsque wb et wh sont symétriques par
rapport à w = 1, il faut choisir D0 égal à :
D0 =
|
Cbh)a = (Jh )a = (woa
|
= (wbri (sa) ( 1 VI ( wha = sa (1.92)
La figure (1.7) illustrele
comportementfréquenteeldudriivtturrggénraliséé
déall courbee I) et du dérivateur borné en
fréquence (courbe II) (ici on a considéré le cas d'un
déri- vateur : a > 0). Celle-ci montre que le comportement
fréquentiel du dérvateur ddéllett du dérivateur
borné en fréquences sonttrès prochesauccenteedde
aabbnneedeefrééuencee d'approximation. Par contre,iils
deviennent compètement
diifééeenssenndehhrssdeecettee (1.91)
|
1+s
j wh) wb )
Wh
a (1+ s )a
Wb
Dborn'e(s) = (wb)
Lorsque wb -? 0 et wh -? 8, le transfert (1.89) devient
FIGURE 1.7: diagramme de gain et de phase du dérivateur
généralisédéal courbe I et du dérivateur
borné en fréquence (courbe II) (a > 0)
bande puisque le dérivateur borné en
fréquence devient constant àcausede 'égalité des
degrés de son numérateur et de son dénominateurC'est donc
au voisinage desimites de la bande de fréquence où le
comportement des deuxdérivateurs este plus di~érent et par
conséquent que l'erreur d'approximation est la plus grande.
1.7.4 Approximation du dérivateur borné en
fréquences
Après avoir expliqué dans le paragraphe
précédent comment réalisera première étape,
on s'intéresse dans ce paragraphe à la concrétisationde a
seconde étape de'approximation. Plusieurs méthodes sont alors
proposées, elles se distinguent principalement selon que le
modèle entier obtenu est continu ou discret, utilisant a
représentation d'état oua représentation transfert
Dans le cas continu, Charef 12] et
Oustaloup64]déterminent es éros etespôles du transfert
rationnel en se basant sur lecritèrede récursivité des
fréquencesransitionnelles correspondantes. Celles-ci sont alors obtenues
au moyens de simples calculsgéométriques.
D'autres méthodes d'approximation utilisent des
techniquesd'interpolation, onmentionne la méthode de Carlson [10] qui se
base sur un processus tératifde Neewton, etaméthode de Matsuda
[54] qui utilise le principe du développement en fractions continues. A
cela s'ajoutent toutesles techniques didentification fréquentiellesdont
a démarche consiste à identifier les paramètres du
modèle entierà partir de a réponse fréquentielledu
dérivateur généralisé. On peut citerl'algorithme de
Lévy 35], 63], 'algorithme Vector itting" [27], [47], ainsi que
l'approche proposée dans79]qui consiste àminimiseranorme de
l'erreur d'approximation. Beaucoup dautres méthodes d'approximation ont
ensuite été proposées, soit pour utiliserla
représentationd'état 70],71] ou bien pour amélioreres
méthodes existantes notamment au voisinagedes limites de a bande
d'approximation2], [80]. Une étude comparative de quelques unes de ces
méthodes peut être trouvéedans [1]. On présente dans
ce qui suitla méthode dapproximationdéveloppée
parOustaloup [64], communément appelée méthode
dapproximation CRONE, qui sera utiliséedanse chapitre 3 pour
développer nos deux méthodes dapproximation des
systèmesnon entier en représentation d'état
En mettant en série une infinité de filtres
passe bande, dont es singularitéspôles et zéros) sont
correctement choisis etrépartis dans abande de fréquences
d'approximation [wmin, wmax], on obtient un modèle d'ordre entier
équivalent au dérivateur non entier borné en
fréquences. La figure (18) illustre ce principe.
la fonction de transfert non entière (1.89) du
dérivateurborné en fréquences 'écrit alors :
Dborn'e(s) = D0
|
Y8 i=0
|
1 + s
ùz,i
|
(1.93)
|
1 + s
ùp,i
|
D0 est un coefficient tel que le dérivateur
borné en fréquencesDborn'e(s) et le transfert entier
équivalent aientle même gain pour w = 1 rd/s. -wz,i et
-wp,i sont respectivement les zéros et les pôles des filtres passe
bande.
Comme ce transfert entier ne peut pas
êtreréalisé à causede sa dimensionnfinie, on
l'approxime par un transfert de dimension finie en utilisant un
nombreimitéde cellules passe bande. On obtient alors une
approximationbornée en fréquencesde dimensionfinie.
L'approximation CRONE ala particularité que le gain D0 ne dépend
pas du nombre de
FIGURE 1.8: Diagramme asymptotique de Bode du dérivateur
borné en fréquences et de son approximation
cellules nécessaires à l'approximation mais
uniquement de la bande de fréquences, dont les limites sont
symétriques par rapport à w = 1rad/sec et de l'ordre non entier
á. On obtient finalement :
sá Dborn'e(s) Dá(s) = D0
|
YN i=--N
|
1 + s
ùz ,i
|
(1.94)
|
1 + s
ùp,i
|
N est le nombre de cellules nécessaires pour obtenir
une bonne précision.Celleeci est d'autant meilleure que N est grand. Les
pôles --wp,i et zéros --wz,i du transfert
entier sont déterminés par les relations récurrentes
suivantes.
?
????
????
wz,--N = wminvç
(1.95)
wp,i = 8 wz,i i = --N, ..., N
wz,i+1 = çwp,i i = --N,..., N -- 1
Les paramètres de récurrence 8 et ç sont
données par :
(1.96)
(wmax ) á/2N+1 (wmax )
(1--á)/2N+1
8 = et ç =
wmin wmin
Le coefficient d'ajustement du gain D0 est donné par:
D0=
|
~1) á = (ùmax )á ùmin
|
(1.97)
|
Dá(s), comme Dborn'e(s), est juste
propre et présente un gain constant en dehorsde a bande de
fréquences de validité del'approximation.
Ce problème d'approximation des systèmes non
entiers étant trèsmportant, l fera l'objet d'un
développement plus approfondi dans les chapitres 2 et 3.
1.8 Conclusion
La première partie de ce chapitre a été
consacrée àa présentation des di~érentes
définitions de la dérivation et intégration non
entière. On a en particuliermis en évidence le caractère
longue mémoire de ces opérations contrairement au
caractèreocal dea dérivation et l'intégration
entière classique.C'est cette caractéristique qui est difficile
à reproduire lorsqu'on souhaite simuler ouréaliser les
systèmesnon entiers.C'estpourquoi leur approximation par des
modèles entiers est actuellement a seule alternative.
Dans la seconde partie, après avoir
présenté les définitions de basedes systèmesnon
entiers, on a montré une autre caractéristique ntrinsèque
de ce type de système, elle consiste en la résolution des
polynômes non entiers pour esquelson ne peut pas savoir à priori
combien de racinesils possèdent àlinverse des polynômes
entiers.La méthode de résolution présentée consiste
également à approximer epolynôme non entier par un
polynôme fractionnaire à partir duquel, à laide
d'unchangement de variable adéquat, permet une nouvelle fois,
l'utilisation doutils propres aux systèmes entiers.
La dernière partie de ce chapitre a été
consacrée àa méthode qui est actuellementa plus
utilisée pour la simulation, la réalisationet l'analyse des
caractéristiquesdynamiques des systèmes non entier :
l'approximation du dérivateur d'ordrenon entierpar unmodèle
entier de dimension finie. C'est cette approximation qui serautilisée
danse chapitre 3 pour développer deux méthodes d'approximation
des systèmes non entiers généralisés dans l'espace
d'état.
Un autre type de dérivation a également
été abordé dans ce premier chapitrea dérivation non
entière implicite. Lalittératureesttrès peu abondante
concernant cette dérivation, c'est pourquoi elle sera le propos
duchapitre suivantt
Chapitre 2
Approximation des systèmes d'ordre
non entier implicites
2.1 Introduction
On a vu dans le chapitre 1 que la dérivée d'une
fonction f(t) peut ne pas concerner explicitement la fonction elle même
mais son produitpar a fonction exponentielle croiss sante
eùt. On l'appelle dans ce cas la
dérivéeimplicite de la fonction f(t). Cette dérivée
peut être très utile lorsquela fonction est obtenue à
partirde a transformation de Laa place inverse d'une fonction retardée
ou avancéedans e domaine fréquentiel.Lesmodèles utilisant
ce type de dérivation sont appelés les systèmes
mplicites.
De même que la dérivation explicite la
dérivation implicite peut êtregénéralisée aux
ordres de dérivation non entiers. Dans ce cas, la fonction de transfert
correspondante est du type (s + 1/r)á (r étant
l'inverse de la pulsation davance ou deretardet a un nombre réel
quelconque) etles modèles utilisantce genre de fonction de transfertont
appelés les modèles implicites d'ordre non entier ou tout
simplement esmodèlesnon entiers implicites.
Les mêmes problèmes de réalisation et
desimulation sont de ce fait posés pour ces modèles implicites
tout autant que les modèles non entiers explicites sinon plus. i pour
les modèles utilisant la dérivation explicite, plusieurs
méthodesd'approximation ont été
développées, tant dans le domaine continu [10]
64][69]quedans edomaine discret[], [15], [40], [45] il n'en est pas de
même pour les modèles utilisant adérivationmplicite pour
lesquels la littérature est très peu abondanteeC'estdans ce cadre
ques'inscrit notre contribution qui faitl'objet de la première partiede
ce chapitree
On y propose une méthode d'approximation des
systèmes non entiersmplicites contii nus en se basant sur le
développement en fractions continu du modèleeCette méthode
est ensuite comparée à la méthode basée sur la
distribution récursive des pôles et éros du transfert
entier qui approxime le modèle nonentier mplicite proposéedans11]
qu'on appelle d'ailleurs l'approximation de Charef.La méthode utilisant
edéveloppement en fractions continu est aussi utilisée pour
développer le modèlediscret des systèmesnon entiers
implicites représentés par un modèle transfertcontinuu
Cette partie traite également de la
modélisationdans 'espace d'état continu desyss tèmes non
entiers implicites. On développe dans ce cas aussi, le modèle
discretéquivalemment, on utilise pour ce faireles fonctions
génératricesd''Euler, de Tustin et deAllAlaoui qui ont permis de
développer le modèle discret dans la représentation
transfertt
Dans la deuxième partie de ce chapitreon montrecomment
'approximation de struc tures d'ordre non entier simples du type, (1 + r
s)á ou bien 1 + (r s)á, par un
modèle entier de grande dimension peut être avantageusement
exploitéee En e~et, on développe des méthodes qui
permettent de faire lapproximation nverse, c'est à dire approximer par
des modèles non entiers, utilisant un nombre réduitde
paramètres, desmodèles entiers de grande dimension utilisant un
nombre très important de paramètressOn appelle cette nouvelle
application la compression du nombre de
paramètredesmodèlesentierss
2.2 Modèle non entier implicite continu
2.2.1 Caractéristiques fréquentielles des
opérateurs dedériivation et d'intégration d'ordre non
entier implicite
Definition 12 La dérivée non entière de
la fonction f(t), est dite implicite lorsquelle ne porte pas directement sur la
fonction f(t) mais le produit de f(t) par la fonction exponentielle croissante
e(t/ô) de constante de temps r; Elle est donnée par :
f(t) et/ô]
Da impl f(t) = Da[(2.1)
Ainsi l'équation différentielle dun système
implicite monovariablede dimension 1 est donnée par:
ra Da [y(t) et/ô] = u(t)
et/ô (2.2)
u(t) E R étant l'entrée du système et y E
R sa sortie. Lorsque les conditions initiales sont nulles et sachant que £
[f(t) et/ô] = F(s -- 1/r), la transformation de Laplace de
l'équation (2.2) dans le plan complexe de la variable p, donne :
rapaY(p-- 1/r) = U(p-- 1/r) (2.3)
a
En effectuant le changement de variable s = (p -- 1/r),
l'équation (2.3) devient
ra ( )
s + 1/r Y (s) = U(s) (2.4)
La fonction de transfert correspondant à 'équation
différentielle2.2) est donc
Y (s) 1
G(s) = U(s) = (2.5)
(1+rs)a
U(s) et Y(s) sont respectivement les transformations de Laplace
de u(t) et y(t). r est la constante de temps et a un nombre réel
quelconque.
La fonction de transfert (25) est appelée un
pôeà puissance fractionnaire, fractional power pole) (FPP), [18]
Son module en décibels est caractérisé par
FIGURE 2.1: Diagramme de Bode d'un FPP (trait plein) et dun
FPZ(trait discontinu)
En basses fréquences, son diagramme asymptotiquedeBode
présente une droite de pente nulle, comme dans le cas entier, et en
hautes fréquences ilest caractérisé parune droite de pente
de --20 a dB/décade. Le diagramme de phase quant à lui, il est
donné par
arg (G(jù)) = --a arctan(jrù) (2.7)
Son diagramme de Bode présente une phase
constanteégale à --a ð 2.
lorsque a < 0, la fonction de transfert (25) est
appelée unzéro à puissance fractionn naire (fractional
power zero) (FPZ) Lafigure 2.1) llustrees diagrammes de Bode d'un FPP et un FPZ
lorsque a = 0.65 et r = 0.5.
2.2.2 Approximation de charef
La méthode d'approximation de Charef12] a
été ntroduite pour représentere comportement dynamique des
systèmes fractals, également appelésFractionalPower Pole
(FPP) [17], caractérisés par un diagramme damplitude de Bode
à pente fractionnaire. Le système fractal,
représenté par la fonctionde transfert2.5), est alors
approximé par une fonction de singularité constituée dune
série de pôes et de zérosdont enombre et la distribution
dépendent d'une erreur dapproximationdéfinieau préalable.
On montre
FIGURE 2.2: Principe de calcul des singularités du
transfert entier selon améthode d'app proximation de Charef
dans [12] que cette approximation peut être obtenue en
mettant en série plusieurs filtres passe bande dont le diagramme de Bode
est constituéd'unensemble de droites aaant all ternativement des pentes
de --20 dB et 0 dB. Par conséquent, lorsqueles pôles et les
zéros de ces filtres sont particulièrement disposés, le
lieudeBode de a fonction de transfert non entière (2.5) peut être
approximée par untransfertd'ordre entier. Cette approximation est
d'autant plus précise que le nombre de filtres utilisés est
très grand et quea bande de fréquence est large. La fonction
detransfert entièreéquivalente à cettemise enérie
des filtres passe bande est alors donnée par
? QN-1 ( ~ ?
1 + s
1 i=0 ùz i
G(s) = = lim ? ( ) ? (2.8)
(1 + T s)á fJN
N_oo 1 + s
i=0 ùp i
L'approximation de G(s), sur une bande de fréquences
finie, peut être obtenue à l'aidede la fonction de transfert
entière de dimension finie
( ~
QN (2.9)
1 + s
i=0 ùp i
G(s)
[TN-1 ( ~
1 + s
i=0 ùz i
1 vç (2.10)
Les fréquences transitionnelles wz i et
wp isont déterminées, par un simple calcul
géométrique, sur la base de l'écart maximum å > 0
(en décibels) entre la ligne dapproximation en zigzag et la droite de
pende --20a dB/décade. comme le montrela figure (22)
Le premier pôle est donné par
Les autres singularités sont calculées par les
expressions
|
ùz i =8ùp
ii=0,1,...,N-1 ùpi+1='qùz i i=1,2,...,N-1
|
(2.11)
|
8 et 'q sont deux constantes qui dépendent de
lerreurdapproximation å. Elles sont données par:
ùz i
8 =ùp i
|
e
= 1010á(1-á) et 'q =
|
ùp i+1 ùz i
|
= 10 e
10 á (2.12)
|
Le nombre de singularité N, qui constitue
également la dimension du modèle entier G(s), dépend de la
limite supérieur ùmax de la bande de fréquences où
s'effectue lapproximation. Il est donné par :
" log(ùmax #
ùp0 )
N = P E + 1 (2.13)
log(8 'q)
PE : désigne la partie entière
Lorsque le transfert (25) représente un FPZ ( á
< 0), il peut être approximé en utilisant les mêmes
équations de (29) à (2.13) en remplaçant es pôles
par des zéros et les zéros par des pôles.
2.2.3 Approximation utilisant le développement
enfractions continu
Une fonction irrationnelle quelconque G(s), de variable s, peut
être développée en fractions continu (CFE)Ce
développement étant in fini et s'écrit sousa forme
G(s) = a0(s) +
|
b1(s)
|
(2.14)
|
|
a1(s) +
|
b2 (s)
|
|
a2(s) +
|
b3 (s)
|
a3(s) + · · ·
|
b2(s) b3(s) · · · (2.15)
a1(s)+ a2(s)+ a3(s)+
G(s) = a0(s) +
b1(s)
ai(s) et bi(s) sont des fonctions
rationnellesde la variable s (polynômes) ou bien de simples constantes. A
la notation de léquation (2.14), on préfère
souventutilisera notation plus compacte :
bG(s), la fonction de transfert de dimension finie
ainsi obtenue.Unsimple réarrangement des coefficients ai(s)
et bi(s), suffit ensuite de transformer le développement en
fractions continu (2.15) à la forme traditionnelle dune fonctionde
transfert écriteousaorme d'un rapport de deux polynômes en s:
bG(s) = Q(s) (2.16)
P(s)
C'est ce principe qui est utilisé pour approximer la
fonctionde transfertrrationnelle d'un modèle non entier implicite. Le
programme (2.17) écritdanseangageMAPLE, peut être utilisé
pour calculer le développement en fractions continu de N
éléments qui approxime un FPP :
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
|
with(numtheory);
Gdes := 1/(1+ô*s)àá;
CFEGdes := cf rac(Gdes, á, s, N); Gapp :=
nthconver(CFEGdes, N);
|
(2.17)
|
Pour comparer la méthode dapproximation de Charef et
celleutilisante développe ment en fractions continuon présente
dans la figure(2..3) es diagrammes deBode des transferts entiers obtenus
à laide de ces deux méthodespour approximeremodèle non
entier implicite 1/(1+s)0.5. Les paramètres des transferts
entiers sont calculésde sorte que les deux modèles soient de
même dimensionPour la méthodede Charef on a choisi å = 1 dB
et ùmax = 104 et pour la méthode utilisantle
développement en fractions continu, on a choisi N = 24.
On constate que dans la bande de fréquences
[10_2, 10+2] les deux approximations sont similaires. Une
analyse plus détaillée des deux fonctions de transfert
entière, basées sur la position de leurs pôles et
zéros, (figure 2..4) montre que améthode de Charef distribue
l'ensemble des pôles et zéros sur toute la largeur de abandede
fréquences imposée par ùmax, alors que, la méthode
utilisant le développement en fractions continu focalise ces
singularités aux basses fréquences puisque cette méthode
estbaséeur un développement au voisinage de s = 0.
FIGURE 2.3: Comparaison entre es deux méthodes
dapproximation (trait plein : CFE, en pointillés : méthode de
Charef)
2.2.4 Approximation d'un modèle non entier implicite Etant
donné le modèle non entier implicite
Eim=1 bi si á
G f rac(s ) (2.18)
Er=1 ai si
Pour être approximé en utilisant la méthode
de Charef, Gfrac(s) doit être décomposé en
éléments simples selon :
ir 1 (1 + ôz,i s)
Gfrac(s)=[K
ni + ôp i s)
|
#á
|
(2.19)
|
qui peut être écrit sous la forme
G frac(s) = Ká [fi (1 + sri1 [ ni 1
(2.20)
i=1 (1+ôp,i sri
La méthode de Charef permet alors dapproximer chaque
FPP et chaque FPZ ndividuell lement. Le modèle entier qui approxime le
modèle non entier mplicite (2.18) est alors donné par :
G ent(s) = Ká [G FPZ i(s)1[GFPP i(s)1 (2.21)
GFPZi(s) et GFPPi(s) sont respectivement les
approximations des diiérents FPP et FPZ, donnés par :
GFPZi(s) (1 + ôz,i s)áá > 0
(2.22)
et :
GFPPi(s) 1 á > 0 (2.23)
)á
(1+
qui peuvent être calculés en utilisant les relations
(2..) à 2.13).
Par contre, en utilisant la méthode de C FE, il est
inutile de décomposer e modèle non entier (2.18) en
éléments simples ilil suffit dadapter lele programme 2..).
Pour illustrer ces deux méthodes dapproximation,
considérons 'exemple donné par l'équation (2.24). [60]
1
G f rac(s) = (2.24)
(1 + 10000 s)0.11 (1 + 210 s)0.36 (1 + 0.124 s)0.35
FIGURE 2.5: Approximation du modèle (224) en utilisant la
méthode de Charef eta méthode utilisant CFE
Les résultats obtenus sont représentés
par la figure 2.5) dansaquelleontracéses diagrammes de Bode des
modèles entiers obtenus par les deux méthodes ddapproximation
ainsi que le diagramme de Bode du transfert (2.24) tracépoint par
point.
La figure (2.5) montre que les deux approximations sont
très proches en basses fréé quences mais très
différentes aux hautes fréquences.Cela estdûau fait
queaméthode utilisant le développement en fractions continu donne
une fonction de transfert entière de classe zéro
caractérisé par une phase nulleet un gain constant aux hautes
fréquences, alors que la méthode de Charef donne un modèle
entier declasse 3 caractérisée par une phase de --270 et un gain
de --60 dB/decade en hautes fréquences
2.3 Discrétisation d'un modèle non entier
implicite
La discrétisation est une étape
nécessaire lorsqu'on utilisedesmachines fonctionnant en discret pour
commander ou simuler des modèles continus.Dans ecasdes ssstèmes
non entiers, il existe deux méthodes permettant
dobteniremodèlediscret partir du modèle continu.
La première méthode, appeléela
méthode indirecte, se déroule endeux étapes.Dans la
première étape on doit calculer le modèle entiercontinu
qui approxime emodèlenon entier. Puis dans une seconde étapeen
utilisant les méthodes de discrétisation usuelles des
modèles entiers continus, on obtient le modèleentier discret qui
approxime emodèle non entier continu.
La deuxième méthode est appeléela
méthode directe car elle permetde calculer direc tement le modèle
entier discretde la variable z, à partir du modèle non entier
continu de la variable s. On utilise pour ce faireles fonctions
génératrices, notéesù(z_1). En effet, il
suffit de remplacer l'opérateur de Laplace s du modèle non entier
continu parla fonction ù(z_1) de la variable z. On obtient
ainsi le modèle discret équivalent au modèle nonentier
continu. Il faut noter néanmoins que le modèle discret ainsi
obtenu estrrationnel, l doit donc être approximé par un
modèle rationnel dedimension finie.C'est ce qui est
présenté dans ce paragraphe en utilisant une nouvelle fois le
développement en fractions continu.
G(z) = G(s = ù(z_1)) = a0(z) +
|
b1(z)
|
|
b2 (z)
|
b3 (z)
· · ·
a3(z)+
|
a1(z)+
|
|
a2 (z) +
|
Dans ce cas aussi, il faut arrêter le
développement n fini à unnombre fini N et d'écrire le
résultat obtenu sous forme dun rapport de deux pollynômesde a
variablez sous la forme :
bG(z) = Q(z) (2.25)
P (z)
Ainsi, le modèle discret correspondant à la
fonction de transfertdu slystème non entier implicite de dimension un de
l'équation (25) sécrit
1
G(z) = ( )á (2.26)
1 + ôù(z_1)
Le tableau (2.1) résumeles modèles discrets
irrationnelsobtenusorsqu'on utiliseesrois principales fonctions
génératrices.
Le programme (2.17) devient dans ce cas (le programme
donné par'équation2.27)
fonction génératrice
|
ù(z-1)
|
|
G(z)
|
|
Euler
|
(
1 1 -- z-1) h
|
|
1
|
|
|
(1+ô h (1-z-1))á
|
Tustin
|
2 (1-z-1 ~
h 1+z-1
|
|
1
|
|
|
( 1+ 2ô 1-z-1 ~á h 1+z-1
|
|
Al-Alaoui
|
( 1-z-1 ~
8
7h 1+z-1/7
|
1
( ~á
1+8T 1-z-1
7h 1+z-1/7
|
TABLE 2.1: FPP discret obtenu en utilisant les trois principales
fonctions génératrices
est écrit en utilisant la fonction
génératrice de Tustin)
~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
with(numtheory);
s := (2/h)*(1--x)/(1+x);
(2.27)
Gdes := 1/(1+ô*s)àá; CFEGdex := cfrac(Gdes,
á, x, N); Gapp := nthconver(CFEGdex, N);
Il faut noter que la variable x doit être
utilisée à la place de la variable ( z-1) sinon la
fonction cfrac de MAPLE ne fonctionne pas. Par conséquent, ilfaut
remplacer, dans e résultat obtenu la variable x par (z-1)
pour obtenir le modèle discret àG(z).
Pour comparer ces trois fonctions génératrices,
onapproxime denouveauemodèle non entier implicite de dimension 1
donné par l'équation (2.5) avec ô = 1 et á = 0.5, la
période d'échantillonnage étant h = 0.01 s. La
méthode d'approximation utilisée est dans ce cas aussi celle
utilisant le développement en fractions continu avecN = 10. La figure
(2.6) illustre les diagrammes de Bode des troismodèlesentiers ainsi
obtenus. es résultats montrent que pour h = 0.01, la fonction
génératrice dEuler semble être la plus indiquée.
Enfin, pour illustrer les deux méthodes de
discrétisation, directe etndirecte, on considère de nouveau le
modèle non entier implicitede
léquation(2.24).Enutilisantaméthode
FIGURE 2.6: Comparaison entre les modèlesdiscrets obtenus
enutilisant es trois fonctions génératrices (h = 0.01)
indirecte, chaque FPP est approximé par un
modèle entier qui est ensuite discrétisé en utilisant une
des trois fonctions génératrices ù(z-1). Dans
la deuxième étape, on effectue le produit des trois
modèles discrets ainsi obtenus pour obteniremodèle discret qui
approxime le modèle non entier continu (2.24)
En utilisant la méthode directe il suffit de
remplacerdans le modèlenon entier continu, l'opérateur de Laplace
par unedes trois fonctionsgénératricesù(z-1) et
d'utiliser le programme (2.27) adapté pour ce modèle.Les
résultatsobtenus sont présentés dansa figure (2.7). La
fonction génératrice utiliséedans cette simulation esta
fonction d'Euler avec h = 0.01 s.
Cette figure montre queles deux méthodes dapproximation
sont très proches.l faut noter néanmoins une différence au
voisinage de t = 0 où la méthode indirecte est plus
précise que la méthode directeCela est dû au faitque
l'approximation utilisante déé veloppement en fractions continu
est moins performante auxhautes fréquences que'app proximation de
Charef.
FIGURE 2.7: Comparaison entreles deux méthodes
dediscrétisation qui permettent d'app proximer le modèle non
entier (224) (trait plein : méthode indirecte, trait discontinu :
méthode directe)
2.4 Représentation d'état des systèmes non
entiers implicit es
On rappelle dans la première partie de ce paragraphe
emodèled'état d'un ssstème implicite donné dans
[11], [74]. Dans la deuxième partie, on présente emodèle
discret obtenu en utilisant, dans ce cas aussi, les fonctions
génératricesù(z-1) données dans le
tableau (2.1).
2.4.1 Modèle d'état non entier implicite continu
Le modèle d'état associé à la
fonction detransfertdu système non entiermplicite de dimension un
donné par l'équation (25) est un modèle nonstationnaire,
11, 74]]l est donné par:
FIGURE 2.8: Réponse indicielle du modèle
d'état du système non entier implicite de dii mension un, pour
différentes valeurs de a
avec :
(1 #177; 1 -- a 1 (2.29)
A(t) = -- et B =
T t T
T est la constante de temps du système et a l'ordre de
dérivation non entier
La figure (2.8) montre la réponse indicielle obtenue pour
T = 1 et a respectivement égal à 0.5, 1 et 1.5.
Pour a = 1, on retrouve la réponse indicielle du
système de dimension un d'ordre entier. Pour a = 0.5, on obtient une
réponse apériodique avec une dynamique détablissement
très lente caractérisant les systèmes non entiers.
Pour a = 1.5 par contre, la réponse indicielle
présente un dépassement dont a valeur nene dépend que de
l'ordre non entier a comme pour les systèmes non entiers explicites.
Remarque 13 Il faut noter également que, contrairement
auau systtme non entiereeplicite de dimension 1, la réponse
indicielle du systtme implicite ne présente pas ddoscillations quelque
soit a > 1 et surtout il ne devient par instable orsque a > 2.
transfert est donnée par
1
G(s) =fIn (1 + ô
s)ái (2.30)
i=1
Le modèle d'état de dimension n correspondant est
dans ce cas aussi non stationnaire, [11] il est donné par :
?
?
?
|
ÿx(t) = A(t)x(t) +Bu(t) y(t) = Cx(t)
|
(2.31)
|
avec :
?
?
?
|
B=[0 0 · · · 1]T
C=[1 0 · · · 0]
|
(2.32)
|
et :
...
? ?
A(t) = ? ? (2.33)
--(an + bn
bn_1
t ) --(an-1 + t ) ·
· · --(a2 + b2 t ) --(a1+ b1 t )
Les coefficients ak sont définis par :
? ?
(2.34)
?
????????
????????
|
a0 = 1
h Pn i
Pn
ak = 1 i2=1 · · · Pn
ik=1(1/ôi1)(1/ôi2) · · ·
(1/ôik)
k! i1=1
k=1,2, · · · ,n et
i1=6i2=6 · · ·=6ik
|
les coefficients bk sont donnés par :
bk = (n -- k + 1) ak-1 -- Xn
ái ci,k k=1,2, · · · ,n (2.35)
i=1
et les coefficients ci,k sont :
?
????????
????????
ci,1 = 1
h Pn i
(2.36)
Pn
ci,k = 1 i2=1 · · ·
Pn i(k_1)=1(1/ôi1)(1/ôi2) · · ·
(1/ôi(k-1))
(k-1)! i1=1
k = i = 1,2, · · · ,n et i1 =6 i2 =6
· · · =6i(k-1)
2.4.2 Modèle d'état discret d'un système non
entier mpllcite
Le modèle d'état discret correspondant au
modèle continudu système non entier implicite de dimension 1
(2.5) est calculé en utilisantdans ce cas aussi, les fonctions
génératrices ù(z-1) utilisées pour
discrétiser les modèles continus enreprésentation
transfert.
Ainsi, la fonction génératrice dEuler donne
?
?
?
|
x(k + 1) = A(k) x(k) + B u(k) y(k)=x(k)
|
(2.37)
|
avec :
( r - 1 - OE )
1 - h et B = h
A(k) = r (2.38)
k
En utilisant la fonction génératrice de Tustin, on
obtient emodèle d'état discret
avec :
|
?
?
?
|
x(k + 1) = A1(k) x(k) + A2(k) x(k - 1) + B1 u(k) + B2 u(k - 1)
y(k) = x(k)
|
(2.39)
|
( ( h
1 - h 2r + 1 - OE )
2r - 1 - OE ) , B1 = B2 = h
A1(k) = , A2(k) = - 2r (2.40)
2k 2k
Enfin, la fonction génératrice dAl-ALAOUI conduitau
modèle
|
?
?
?
|
x(k + 1) = A1(k) x(k) + A2(k) x(k - 1) + B1 u(k) + B2 u(k - 1)
y(k) = x(k)
|
(2.41)
|
avec :
|
|
( ) ( h )
A1(k) = 1 - 7 h
8 r - 7(1-a) A2(k) = - 8 r + 1-a
8(k-1) 8(k-1)
|
(2.42)
|
B1=7h
8 r B2 = 8 h r
On présente dans ce qui suitles détails de
calcul des modèles discrets obtenus enutilisant les fonctions
génératrices dEuler et de Tustin.Le même calcul peut tre
développé en utilisant la fonction génératrice
dAl-Alaoui.
en utilisant la fonction génératrice d'Euler
En remplaçant, dans modèlele d'état continu
(2.28) l'opérateur dedérivation para fonction
génératrice dEuleron obtient
( 1 (1 -- z-1))
x(k + 1) = A(k) x(k) + B u(k) (2.43)
h
(z-1) étant l'opérateur de retard, on
a(z-1) x(k + 1) = x(k). L'équation (2.43) s'écrit dans
ce cas :
x(k + 1) -- x(k) = h A(k) x(k) + h B u(k)
)
h 1 -- x(k) + h
-- r u(k) (2.44)
r k
En remplacant A(k) et B par leurs expressions respectives (2.29)
on obtient finalement (x(k + 1) = 1 --
en utilisant la fonction génératrice de Tustin
Le modèle d'état continu (228) sécrit,
lorsqu'on remplace'opérateur de dérivation par la fonction
génératrice de Tustin
x(k + 1)
|
( 2 1 -- z-1 )
= A(k) x(k) + B u(k) (2.45)
h 1 + z-1
|
qui est développée sous la forme
( )
x(k + 1) (1 -- z-1) = h 2 (1 + z-1) A(k)
x(k) + B u(k) en appliquant l'élément de retardon obtient
( )
1 + h x(k) + h
x(k + 1) = 2 A(k) 2 B(k) u(k) + h 2 A(k --1) x(k --1) + h 2 Bu(k
--1)
Finalement, en remplacant A(k), A(k -- 1) et B par leurs
expressionson obtient
( ) ( h
1 -- h 2r -- 1 -- 2r + 1 -- ) x(k --1) + h
x(k + 1) = x(k) -- 2r u(k)+ 2r h u(k --1) (2.46)
2k 2k
Pour montrer la différence entre cestrois
modèles discrets, on présente dansa gure (2.9) les
réponses indicielles obtenues par cchacun des troismodèles pourr
= 1, = 0.5 et h = 0.01 s.
Les réponses indicielles sont différentes
lorsque la période d'écchantillonnage est grande, par contre,
lorsqu'elle est petite, les trois réponses sont similaires. Dans ce casl
est plus
FIGURE 2.9: Réponse indicielle du modèle
d'état non entier implicite de dimensionun discrétisé en
utilisant les trois fonctions génératrices
indiqué d'utiliser la fonction
génératricedEuler puisqu'elle donne emodèle d'étate
plus simple.
De la même manière, le modèle discret
correspondant au modèled'état d'ordrenon entier implicite continu
(2.31) peut être calculéen remplaçant 'opérateur de
dérivation par la fonction génératrice
ù(z-1). Le même calcul que celui qui vient d'être
présenté peut alors être reproduit. En utilisant lafonction
génératrice d'Euler, par eeemple, on ootient
( 1 )
x(k + 1) h(1 - z-1)= A(k) x(k) + B u(k)
A(k) étant une matrice, cette équationse
développe selon
( )
x(k + 1) = In + h A(k) x(k) + B h u(k)
A(k) x(k) + B h u(k)
et peut être mise sous la forme
x(k+1)=
où : In est la matrice identité de
dimension n.
1 h
A est donnée par :
· · · 0 0
? ?
? ... ?
? ?
A(k) = ? ? (2.47)
-(anh + bn
bn-'
k ) -(an_1h +k ) · · ·
-(a2h + b2 k ) -(a1h + b' k )
On présente dans ce qui suit, une autre forme du
modèle d'état correspondant au système non entier
implicite constitué de plusieurs FPP(2.30) enutilisant esmodèles
d'état discrets (2.37)(239) ou (2.41) du modèlemplicite de
dimensionun ootenus en utilisant les trois fonctions
génératrices.
En effet, le modèle (2.30), qui est écritsous la
forme
G(s) =
|
Yn
=1
|
1
(1 +ô s)ái
|
|
on peut associer à chaque FPP le modèle
détat
?
?
?
|
ÿx (t) = A (t)x (t)+B u (t) y (t) = x (t)
|
(2.48)
|
|
avec :
( 1 )
+ 1 - a et B = 1
A (t) = - ô (2.49)
ô t
ô et a sont respectivement la constante de temps et
l'ordrede dérivationdu j`eme FPP. L'entrée u (t) du j`eme FPP est
la sortie du (j - 1)`eme.
Ainsi, le modèle d'état continu correspondant
à la miseencascade desn FPP constituant la fonction de transfert (2.30)
est donné par
?
?
?
|
ÿx(t) = A(t)x(t) +Bu(t) y(t) = Cx(t)
|
(2.50)
|
|
avec :
et
1
--
r1
1--a1
t 0 · · · 0 0
A(t) = (2.52)
.... . .. ..
0 0
|
1
· · · rn
|
1 rn
|
1--an t
|
|
Le modèle d'état discret correspondant est
obtenu en utilisant esmodèles discrets (2.37), (2.39) et (241) de chaque
FPZ.En utilisant a onction génératrice d''uler par exemple, le
modèle continu obtenu est donné par
?
?
?
|
x(k + 1) = A(k) x(k) + B u(k) y(k) = Cx(k)
|
(2.53)
|
|
avec :
et
B= [h/ô1 0 · · · 0]T et C= [0 0
· · · 1] (2.54)
1--1
r1
|
1--a1
k 0 · · · 0 0
|
|
1 r2
|
1-- 1
r2
|
1--a2 k
|
· · ·
|
0 0
|
A(k) = (2.55)
.... . .. ..
0 0
|
1
· · · rn
|
1-- 1
rn
|
1--an k
|
La figure (2.10) montre les réponses indicielles de
l'exemplede 'équation 2.24) obb tenues à l'aide du modèle
d'état entier continu (2.31), celledu modèled'état quenous
avons proposé (2.51) ainsi que celle du modèle
échantillonné équivalent 2.53) obtenue en
discrétisant le modèle (250) en utilisant la onction
génératrice d''Euler avec un pas d'échantillonnage h = 0,
01 s. La superposition des trois courbes montre l'analogie entre les trois
modèles.
FIGURE 2.10: Réponses indicielles des différents
modèles continus et discrets représentant le système non
entier implicite (224)
La première partie de ce chapitre a été
consacrée àa présentation des systèmes utilii sant
la dérivation implicite d'ordre non entierdans le domaine continu et
discret en utilii sant la représentation transfert ainsi quea
représentation ddétat.Dansaeprésentation transfert
continue, une nouvelle méthode dapproximation utilisant e
développement en fractions continu a été
présentée puis comparée à la méthode
ddapproximation de haref, dédiée aux systèmes implicite
d'ordre non entierLapproximation d'un modèlemplicite de dimension 1 avec
ces deux méthodes a donné des résultats similaires.
On a ensuite donné deux modèles continus non
stationnairespermettant de représenter les systèmes implicites
d'ordre non entier dans lareprésentation ddétat. Ces
deuxmodèles ont ensuite été échantillonnés
à laidedes fonctions génératrices dd'Euler, deTustin et
ddAll Alaoui également utilisées pour échantillonner le
modèletransfert.Plusieurs courres de simulation ont été
données tout au longde cette premièrepartie pour
valideresmodèles théoriques qui on été
présentés
2.5 compression de modèles entiers de grande dimension par
des modèles non entiers
On a montré dans le chapitre 1 et dans la
première partie de ce chapitre que la simualtion ou la
réalisation dun système non entier explicite ou mplicte,
requière au préalable son approximationdans une bande de
fréquences bornée, parune fonction de transfert entière de
dimension finieAinsi, lasimulation oua réalisation du simple
opérateur de dérivateur non entier explicte sá
ou implicite (1 + s/ô)á, n'utilisant au plus que deux
paramètres, exigel'utilisation dun modèle entier de
dimensiond'autant plus grande que l'approximation doit être
précise.
C'est cette caractéristique quon souhaite utiliser pour
proposerunenouvelle applicaa tion des modèles non entiers
l'approximation de modèles entiersde grande dimension utilisant un
nombre élevé de paramètres par des modèles non
entiersde dimensionnfini mais n'utilisant que très peu de
paramètres. Comme ilnes'agitpasde a réduction demoo dèle
classique qui consiste à réduirela dimension du modèle,
c'est même tout e contraire puisque la dimension du modèle devient
infini, on appelle cette nouvelle applicationa compression du nombre de
paramètres de modèle.
Ce genre d'approximation ou de réduction du nombre de
paramètresdu modèle est intéressante notamment dans les
applications decompression.Par exemplee taux de transmission ou bien la
capacité de stockage peuvent être sensiblement
améliorés en utii lisant le nombre réduit de
paramètres utilisés par le modèlenon entier à a
placedu nombre élevé de paramètres utilisés par le
modèle entier originalde grande dimension. De telles applications
peuvent être rencontrées dans esprocessustels quea parole, es
ondes acoustiques ou le traitement dimage.Une autreapplication peut êtrea
conception de filtres qui permettent d'obtenir une transitiontrès rapide
du gain. La conception d'un tel filtre à l'aide de la dérivation
entière classiqueconduitàdestransferts de très grande
dimension. Ces derniers peuvent alors être compressés à
'aide d'un modèlenon entier. On peut également utiliser ce type
de compression pour réduireenombre deparamètres des
contrôleurs entiers calculés à laide des techniques de
commande H réputées pour
obtenir des contrôleurs de grande dimension.
Mais avant de développerla méthode de
compressionde modèles, on présente d'abord dans les deux
prochains paragraphes deux méthodes dapproximation directe de deux
structures non entières simples utilisant ladérivée
explicite.
2.5.1 Approximation d'un modèle non entier explicite de
dimension 1
Approximation d'un modèle explicite apériodique (0
< a < 1)
Un système de dimension 1 explicite apériodique,
est la généralisation du système de dimension 1 entier
dans lequel la sortie est dérivée, non plus à lordre1,
mais à un ordre non entier a quelconque compris entre 0 et 1. Il
présente le même comportement fréquentiel que le
modèle implicite deléquation (2.5) auxbasses ethautes
fréquences. a fonction de transfert est donnée par
1
G(s) = 1 + (rs)á (0< a <1) (2.56)
L'approximation de G(s) peut être obtenue en
approximantdans une première étape e dérivateur
fractionnaire sá par un transfert entier en utilisant les
méthodes d'approximaa tion usuelles (méthode CRONE par exemple)
puis dans uneseconde étape, remplacer dans l'équation (2.56)le
dérivateur non entier par etransfert entier qui'approxime. Cette
démarche n'est pas intéressante dans notre cascar ellene donne
pasune relation explicite entre les paramètres du transfert entier etes
paramètresr et a du transfert non entier (2.56). On trouve dans 13] une
méthode d'approximation directe donnant uneelle relation. Cette
méthode est baséesur larelation suivante [22
Z
1 F(t)
G(s) = = 1 + ts d (2.57)
1 + (r s)á 0
F(t) est donnée par :
" #
sin ~(1 - a) ð~
1
F ($) = h (2.58)
2ð cosh alog($/r) - cos [(1 - a) ð~i
L'échantillonnage de F(v) sur une bande de
fréquences limitée sur des points disposés
logarithmiquement conduit à
Gest(s) =
|
2N_ 1X i=1
|
ri
1+ôs
|
=
|
2N_1X i=1
|
ri 1 + s
pi
|
(2.59)
|
où : pi sont les pôles du modèle entier et ri
sont les résidus correspondants.
On défini alors une constante À représentant
le rapport entre deux pôles successifs
À = pi+1
pi
|
i=1,2, · · · ,2N-1 (2.60)
|
Le paramètre À caractérise la
qualité delapproximation, ilest équiivalent au produitç
ä) utilisé dans l'approximation du modèle implicite de
dimension 1. L'approximation est d'autant plus précise que le
paramètre À est proche de l'unité.
Les pôles sont déterminés par lexpression
?
????
????
|
p0 = 1/ô
pi = ôi 1 = (À)i_Np0 i =
1,2, · · · ,2N- 1
|
(2.61)
|
Les résidus ri correspondants aux pôles pi sont
donnés par :
" #
sin [(1 - a) ð]
1
ri = h (2.62)
2ð cosh a log(ôi ô ) - cos[(1 - a)
ð~i
Le nombre de singularités N est :
[ log (ùH ) ]
p0
N = P E + 1 (2.63)
log(À)
Dans [13], l'auteur propose de choisir ùH = 1000
ùmax, ùmax étant la ivaleur de la borne supérieure
de la bande de fréquences où lon souhaiteeffectuer
'approximation.
Approximation d'un modèle explicite oscillatoire (1 <a
< 2)
Un système non entier de dimension 1 oscillatoire est
décrit par la même équation différentielle que le
système apériodique mais lordrededériivation a est compris
dans ce cas entre 1 et 2. La caractéristique principale desa
réponse indicielle, contrairement au
système apériodique, est qu'elle présente
un dépassement qui ne dépend que de 'ordre non entier a et ce
dépassement est d'autant plus important que a s'approche de 2 [78]. Sa
fonction de transfert est donnée par
1
G(s) = 1 + (rs)a (1 <a <2) (2.64)
Pour approximer G(s), Charef [13] propose d'utiliser deux
fonctions detransfertUne fonction de transfert non entière qui permet de
reproduireecomportement non entier de G(s) et une fonction de transfert
entière de dimension 2 qui permet de reproduirele comportement
oscillatoire de G(s). G(s) est alors approximée par
Gest(s) = GD(s) GN(s) (2.65)
avec :
1
GD(s) = (r s)2 + 2 î r s + 1 (2.66)
où:
/
1 + cos(a ð/2)
î = (2.67)
2a-1
GN(s) est un FPZ défini par :
GN(s) = (1 + r s)2 -a (2.68)
Il permet de ramener la pente dela droitedudiagramme
asymptotiquede Bode deGD(s) de --40 dB/décade à --20a
dB/décade.
L'apparoximation de G(s) de l'équation (2.64) est
finalement obtenue par
1 "
[IN 1 + s
1 i=0 ùz i
Gest(s) = 1 " (2.69)
(r s)2 + 2 î r s + 1 [IN-1 1 + s
i=0 ùp i
Les fréquences transitionnelles wz i et
wp iainsi que le nombre de singularités N sont
déterminés par la méthode d'approximation de Charefdun FPZ
présentée danse paragraphe 2.2.2.
2.5.2 Approximation d'un système entier de grande
dimension par un modèle non entier
Le principe de cette approximation consiste à remplacer
un ensemblede pôles et de zéros, ou bien un ensemble de
pôles et de résidus du modèle entier par untransfertnon
entier ayant l'une des trois structures (2.5) (2.56), 2.64), ou bien une
combinaison d'elles. Pour ce faire, il suffit de trier les singularités
dutransfert entier et chercher celles quiont disposées de manière
particulière qui permet deretrouver esparamètresdu modèle
non entier dont l'approximation donnerait cette disposition
particulière.On présente dans ce qui suit, la démarche
à suivre pour dabord trouver a répartition particulière
des singularités du transfert entierpuisdedonner es
expressionsquipermettent de retrouver les paramètres du modèle
non entier correspondant.
Compression à l'aide d'un modèle implicite
Etant donné un modèle entier G(s) de grande
dimension, dont les pôles et les zéros sont supposés
réels. Si G(s) n'a pas cette structureil doit être
décomposé au préalable. Dans ce cas, il peut être
écrit sous la forme
G(s)=K
|
~ ~
Qm 1 + s
i=0 ùz i
~ ~ (2.70)
Qn 1 + s
i=0 ùp i
|
K étant le gain statique, --wz i et
--wp isont les pôles et les zéros de G(s)
respectivement.
On souhaite remplacerle maximum de pôles et
dezéros de G(s) par le modèle non entier implicite (2.5). On dit
dans ce cas que ces pôles et zérosde G(s) sont compressés
par les paramètres a et r de (2.5). Pour ce faire, les pôles et
zéros de G(s) qui sont distribués selon les conditions des
équations (210) à (2.12) doivent d'abord être
déterminés. On procède comme suit.
~ Construire deux vecteurs contenant les zéros et
espôlesde G(s) dont les éléments sont triés dans
l'ordre croissant. Concaténer ensuite cesdeux vecteurs dans
unmême
vecteur Comb qui doit être trié dans l'ordre
croissant lui aussi.
?
?????
?????
|
[ ]
zero = wz0, wz2, · · · , wzM
[ ]
pole = wp0, wp2, · · · , wpN Comb =
[zero, pole]
|
(2.71)
|
~ Après avoir choisi le nombre minimum de
singularités à compresser, notéNmin, extraire du vecteur
Comb toutes les combinaisons contenant au moins Nmin éléments
telles que les éléments d'indice paire doivent être des
zéroset es éléments d'indice impaire doivent être
des pôlesDe plus, le premier et ledernier élément doivent
être des pôles. On veut retrouver ainsi la disposition
alternée pôleezéroopôlee · ·
·) de l'équation (2.11).
On obtient ainsi une première sélection
dessingularités susceptibles d'être compressées. Pour
affiner cette première sélection, on cherche les combinaisons
pouresquellesespôles et les zéros sont maintenant
récursivement distribuésselon 'équation2.11).
~ Pour chaque combinaison et pour chaque triplet (wp
i, wp i+1, wzi), calculer l'ordre
non entier ai :
ai =
|
( )
log wzj/wpj
( )
log wpj+1/wpj
|
i=1,2, · · · ,N z (2.72)
|
Nz étant le nombre de zéros contenus
dans la combinaison considérée.
Cette relation est déduite de la relation (2.12) qui
exprime es valeurs des deux constantes 8 et j en fonction des
singularités wz i et wp i. En effet, les
constantes 8 et j sont données par :
wz i
8 =wp i
|
e
= 1010a(1-a) et j =
|
wp i+1 wz i
|
=10
|
e 10a
|
le produit 8j est donc égal à :
wz i
8 j = wp i
|
wp i+1 wz i
|
=10
|
10a(1-a) + e e
10a
|
log(8)
|
E
10a(1-a) 10a(1-a) + E
E
10a
|
= a
|
log(j 8)
|
en calculant le rappot :
on obtient :
a =
log\ Wz i ~ Wp i
log(Wp i+1 ~ Wzi Dans le cas idéal où
tousles pôles et zéros de la combinaison sont
récursivement
distribués, les ordres non entiers ai ainsi
calculés auraientla même valeurDans le cas contraire, on doit
calculer leur valeur moyenne
~ Pour ne garder à la fin qu'une seule combinaison, on
calcule, pour chacune d'elle, le nombre d'éléments qu'elle
contient(plus ce nombreest élevé plus enombrede
singularités compressées est grand) On calcule aussi 'indice
quimesurea disparité des singularités (plus les
singularités sont distribuées récursivement, meilleure est
l'approximation). Cetteindice étant lécart type desordresnon
entiersai défini par:
sPNz ~~ai - a ~~
i=1
óm = (2.74)
Na - 1
La combinaison à retenir finalement est celle qui contient
e maximumde singularités et ayant la plus petite valeur de
óm.
~ L'autre paramètre du modèle non entier implicite
r est calculé comme suit : pour chaque paire (wp i+1,
wa i), calculer la valeur correspondante de r, telle que :
1/r i = wp 0 10-
|
log~ùp i+1 ~
ùz i 2
|
i=1,2, · · · ,Na (2.75)
|
wp 0 étant le premier pôle de la
combinaison considérée.
Cette relation est déduite de léquation (2.10) qui
exprime avaleur dea première singularité wp 0. En
effet,
wp0 =
1 vç = 110 e
20 á
r r
Comme :
e
=10 10á
wp i+1
ç=
wa i
on a:
l'expression de 1/ô est donc donnée par :
1= wp0 ç ô
|
--1/2 = wp 0 10
|
- log ("p it1 )
"z i
2
|
ô est donnée par la valeur moyenne
G(s) peut alors être approximé par le transfert
d'ordrenon entier
1
Gest(s) =(1 + ô s)á
GR(s) (2.77)
Compression à l'aide d'un modèle explicite
apériodique
Dans ce cas aussi, les pôles et les zéros
dutransfert entierG(s) qui peuvent être compressés doivent
être réels. G(s) peut dans ce cas être écrit sous la
forme
G(s) =
|
XN i=1
|
ri 1 + s
pi
|
(2.78)
|
où : pi sont les pôles de G(s) et ri leurs
résidus correspondants
Les paramètres du modèle non entier
apériodique de dimension 1 (2.56) qui permet de compresser le maximum de
pôles et de résidus de G(s) est obtenu en utilisant les
étapes suivantes.
~ Construire deux vecteursle premier contient les valeurs
absolues despôlespi de G(s) triés dans l'ordre croissant le
deuxième vecteurcontient es résidus correspondants
?
??
??
ri.
h i
pole = p1, p2, · · · , pN
h i
residu = r1, r2, · · · , rN
(2.79)
~ Après avoir choisi le nombre minimum de
singularités susceptibles d'être compress sées, noté
Nmin, pour vérifier la condition donnée par léquation
(2.60), extraire du vecteur pole toutes les combinaisons ayant un rapport
entredeux pôles successifs relativement constant. Ceci constitue une
première séectiondes pôles qui peuvent être
compressés.
~ Pour chaque combinaison et pour chaque pairede pôles (pi,
pi+1) successifs calculer le rapport :
Ài = pi+1
pi
|
i=1,2,... ,Np -1 (2.80)
|
Np étant le nombre de pôles contenus dans
la combinaisonconsidérée.
calculer alors la valeur de À caractérisant la
récursivité de ladistributionde tous es pôles par.
PNp-1
i=1 Ài
À =(2.81) Np - 1
~ Pour chaque combinaison et pour chaque pôle pi, i = 2,.
. . Np, en utilisant le résidu
(2.83)
La combinaison à retenir finalement est celle qui contient
emaximumde pôles et ayant la plus petite valeur de
óm.
D'après l'équation (2.61) la constantede temps
ô est tout simplement égale àlinverse du premier pôle
de la combinaison finalement retenue.
G(s) est dans ce cas approximé parle transfert
nonentier
correspondant ri, calculer l'ordre non entier ai solution de
l'équation nonlinéaire (2.62). La valeur du paramètre
1/ô à considérer étant le premier pôle de la
combinaison considérée. La valeur de a en est la valeur
moyenne,
PNp-1
i=1ai
a = (2.82)
Np - 1
Dans ce cas aussi, pour mesurer la récursivité de
ladistribution des singularités, on utilise, comme indicateur,
l'écart type des ordres nonentiersai défini par :
óm =
1
Gest(s) = GR(s) (2.84)
1 +(ôs)á
2.5.3 Compression à l'aide d'un modèle
oscillatoire
Contraire aux modèles non entiers, implicite et
explicite apériodique, qui exigent que les pôles et les
zéros du modèle entier G(s) soient tous réels, celui-ci
exige lexistence de deux pôles complexes. Les paramètres a et
ô du modèle non entier oscillatoire peut être obtenu en
utilisant les étapes suivantes.
~ Utiliser les étapes qui permettent de calculer les
paramètres3 et r du modèle non entier implicte GN(s) contenu dans
G(s) :
GN(s)=(1+rs) â (0<3<1) (2.85)
qui remplace le maximum de pôles et de zéros
réels de G(s). Ce modèle étant un FPZ, ses
paramètres peuvent être déterminés en utilisant es
équations2.77) (2.76) qui calculent le modèleimplicite permettant
d'approximerun modèle entier. Il faut néanmoins inverser au
préalable le transfert entierG(s).
Selon l'équation (2.68), l'ordre a du modèle non
entier oscillatoire est
a = 2 - 3 (2.86)
~ En utilisant l'équation (267) calculer la valeur de
îcorrespondante. Déterminer ensuite les pôles de la fonction
de transfert GD(s) de l'équation (2.66) qui correspond aux valeurs de r
et î qui viennent d'être calculées. Il suffit alors de
vériifiersi G(s) possède deux pôles complexes proches de
ceux de GD(s).
Lorsque ces pôles existent, G(s) peut être
approximé par le modèle non entier oscillatoire
1
Gest(s) = GR(s) 1 <a <2 (2.87)
1 +(rs)á
Dans le cas contraire, on se contente du modèle nonentier
mplicite 2.85).
Gest(s) = (1+rs) â GR(s) 0< a <1 (2.88)
Remarque 14 Dans les trois modèles nonentiers ((277), (2.8) et (2.77
quipproximent le modèle entier G(s), le transfert GR(s) peut simplement
être une fonction de transfert qui contient les singularités
deG(s) qui n'ont pas été compressées par le modèle
non entier2 Cela n'a~ecte pasbeaucoup 'approximation lorsque la aleur de
óm est très petite correspondant à une
distribution récursiiedéale desingularités2 n
peutégalement déterminer GR(s) de sorte que G(s) et son
approximation Gest(s) aient un comportement fréquentiel semblable dans
labandedefréquences oo'approximation este~ectuéé npeut
alors utiliser les techniques d'identi~cation classiques
dessstèmesntiers2
Remarque 15 Le gain statique de GR(s) doit également
être ajusté desorte que e gain statique du modèle
d'ordreentier G(s) et celui du modèle non entier Gest(s), qui
l'approxime, soient les mêmes.
2.5.4 Exemple d'application
Pour vérifier l'implémentation de ces trois
méthodes de compression de modèles et illustrer leur
exécution, considérons le modèle entier
8.51 s6 + 169 s5 + 1279 s4 +
4702 s3 + 8834 s2 + 7990 s + 2675
G(s) = s8 + 22.52 s7 + 191.1 s6 + 782.9
s5 + 1684 s4 + 2031 s3 + 1475 s2 +
632.1 s + 117.6
(2.89)
Compression à l'aide d'un modèle implicite
Après avoir éliminé des pôles
complexes de G(s), les vecteurs contenant les pôles et zéros
réels obtenus, ordonnés dans lordre croissant, sont donnés
par
[ ]
zero = 0.8 1.613 2.2 3.1 5 7.143
[ ]
pole = 0.5 1 2 4 5.882 8.333
La combinaison contenantle maximum de pôles et
dezéros alternativement distribués qui commence et fini par un
pôle est
[ ]
Comb = 0.5 0.8 1 1.613 2 2.2 4 5 5.882 7.143 8.333 en utilisant,
les équations (2.72) à (2.76) on obtient
á = 0.5283 u = 0.1954 et ô = 2.2821
Le modèle non entier implicite qui approxime G(s) est
donné par :
1 4.403(s + 3.1)
Gest(s) = s2 + 0.8s + 0.6 (2.90)
(1 + 2.2821 s)0.5283
Dans ce cas, le transfert GR(s), contient simplement les deux
pôles complexes et le zéro de G(s) qui n'ont pas été
compressésseul le gain statique aété ajusté.
Compression à l'aide d'un modèle explicite
apériodique
Dans ce cas aussi, après avoir éliminé
les pôles complexes, etransfert entierG(s) est écrit sous la forme
pôles-résidus de léquation(2..78),es vecteurs
contenantespôles, ordonnés dans l'ordre croissant et
lesrésidus correspondants sont donnés par
[ ]
pole = 0.5 1 2 4 5.882 8.333
[ ]
residu = -- 6.785 --1.203 --0.091 0.483 0.76 1.703
La combinaison contenantle maximum de pôles qui
vériifient 'équation 2.60) est
[ ]
Comb = 0.5 1 2 4 8.333
Les équation (2.81) et (282) permettent de calculere
paramètre de récursivitéÀ, la résolution de
l'équation nonlinéaire (262) et l'équation(2.82) donnenta
valeur dea et l'écart typeóm, qui mesure la
disparité des pôlesest déterminé en utilisant
'équation (2.83). La constante de temps ô quant à elle
c'est tout simplementlinverse du premier pôle du vecteur pole. Les
valeurs numériques de ces paramètres sont
La combinaison contenantle maximum de pôles qui
vériifient 'équation 2.60) est
À = 2.021 a = 0.8578 ó = 0.06 et ô = 2
Le modèle non entier explicite apériodique qui
approxime G(s) est dans ce cas donné par :
1 7.39 (s + 2.1)
Gest(s) = (s2 + 0.85 s + 0.68) (2.91)
1 + (2 s)0.8578
Dans ce cas, le transfert entier GR(s) est
déterminé par l'algorithme didentiification "Vector Fitting" qui
sera développé dans le prochain chapitrede sorte que es
transfertsG(s) et Gest(s) aient le même comportement dans la bande de
fréquences [10_2, 10+2] qui contient tous les
pôles de G(s).
Compression à l'aide d'un modèle explicite
oscillatoire
pôles de G(s) :
[ ]
S = 0.8 1.0 1.613 2.0 2.2 4.0 5.0 5.882 7.14 On obtient alors
:
â = 0.5487 óm = 0.216 et ô =
1.4114
a est alors donné par
a = 2 -- â = 1.4513
2á-1
La valeur de î correspondante est
r1 +cos(a ð/2) î = =0.5052
Les pôles complexes du modèle oscillatoire GD(s)
(2.66) correspondants à ces valeurs de î et ô sont :
s1,2 = --0.3580 #177; j 0.6115
qui sont proches des pôles complexes de G(s) (s1,2 =
--0.40 #177; j 0.6633). Ils peuvent donc être associés aux
paramètres du modèle implicite (2..85) pour formeremodèle
non entier explicite oscillatoire, qui approxime G(s), donné par :
1 30.57 (s + 3.1)
Gest(s) = (s + 8.333) (s + 0.5) (2.92)
1 + (1.4114 s)1.4513
Dans ce cas le transfert entier GR(s) contient le pôle et
le zéros de G(s) qui n'ont pas été
compressés, seul le gain statique a été
ajustéLes figures (2.11) et (212) donnent respectivement es
diagrammes de Bode ainsi que
les réponses indicielles de G(s) des trois
modèles non entiers utilisant un nombre réduit de
paramètres Gest(s). Les réponses indicielles des modèles
non entiers (2.90) (2.91) et (2.92) qui sont présentées sont
celles des modèles entiersqui approximent cesmodèles non entiers.
Elles montrent que les trois modèles nonentierspeuvent
êtreutilisés pour approximer le modèle entier G(s), avec
plus ou moins de précision. Pour cet exemple en particulier, le
modèle implicite semble être le plus appropriéselon es
réponsesndicielles. D'un autre côté, dans le domaine
fréquentiel, le modèleexplicite apériodique est celui qui
donne la meilleure approximation
FIGURE 2.11: Diagramme de Bode de G(s) et de ses approximations
Gest(s)
II G(s) -Gest(s) II-)
Pour affiner la comparaison entre les trois modèles non
entierGest(s) qui approxime le modèle entier G(s), on
présente dans le tableau (22) lerreurrelative åapp donnée
par :
åapp = (2.93)
IIG(s)II-)
modèle implicite
|
modèle apériodique
|
modèle oscillatoire
|
0.07
|
0.112
|
0.128
|
TABLE 2.2: valeur de l'erreur relative åapp des trois
modèles non entiers
Les résultats donnés dans ce tableau confirment les
conclusions tirés partir des
courbes de simulations.
Remarque 16 La fonction de transfert G(s) étant d'ordre
entier, elleest caractérisé, en hautes fréquences, par une
phase proportionnelle entière deð/2 alors que le modèle non
entier, qui l'approxime présente une phase proportionnelle
nonntière deð/2. Pour que
FIGURE 2.12: réponses indicielles de G(s) et de ses
approximations Gest(s)
les deux modèles aient le même comportement
fréquentieln hautes fréquences, n peut ajouter au modèle
non entier un zérode puissance fractionnaire (PPZ aaante même
ordre non entier que le pôle de puissancefractionnaire (PPP
utilisé pour la compression pour compenser son comportement non
entiermais donta fréquenceransitionnelle doit être située
en hautes fréquences pour ne pas a~ecterlapproximation
Dans la deuxième partie de ce chapitre, une nouivelle
applicationde a dériivation non entière appelée : "la
compression du nombre de paramètres d'un modèle" a
été présentée. Elle permet de représenter
des modèles entiers utilisant un nombremportant de paraa mètres
par des modèles non entiers nutilisant quetrès peude
paramètres.Troistructures non entières simples ont alors
été proposées.Néanmoins, l aut noter que cette
approche ne peut pas être utilisée pour réduire le nombre
de paramètresde n'importe quelmodèle entier, ce qui est le cas
également des techniques deréductionde modèles. Cette
approche ne peut pas être appliquée pourles modèles entiers
nayant que despôles et éros, par exemple.
Chapitre 3
Approximation des systèmes non
entiers en représentation d'état
3.1 Introduction
L'approximation des systèmes non entiers par des
modèles d'ordre entier, consiste à remplacer l'opérateur
de dérivation dordre non entier parun modèle d'ordre entier qui
l'approxime sur une bande de fréquences donnée. Le modèle
entier ainsiobtenu peut tre utilisé pour l'analyse, la
réalisation et lasimulerdu système nonentierrPlusieursolutions
ont été proposées [12], [30] [64] 70] 76]
Néanmoins, a plus part sont développées dans la
représentation transfert où la manipulationdes ordresnon entiers
est plus aiséee Très peu de travaux ont abordé ce
problème dans la représentation
d'état21]]53]]55]] [70] et aucun ne
concerne l'aspect général du problème, à
savoirconsidérer des systèmes multivariables non
nécessairement commensurabless l faut noter également, qu'aucun
calcul concernant l'erreur dapproximation naété proposé
usqu'àmaintenantt
Dans la première partie de ce chapitre,
ondéveloppedans un premiertempsun modèle d'état d'ordre
entier qui approxime un modèle détat non entier
multivariablenonnécess sairement commensurable. Une analyse du
modèle est ensuite développée dansaquelle on montre les
conditions d'existence dune telle approximation. Oncaractérise ennn'err
reur d'approximation du modèle non entier par le modèle entierrCe
résultat est ensuite
utilisé pour montrer quele paramètre le plus
important prendre en considérationpour approximer un système non
entier par un modèle entier est a argeur deabande de fréquences
de validité de cette approximation et non pas, comme cela a
été suggéré par de nombreux auteurs, la dimension
du modèle entier qui approxime 'opérateur de dérivation
non entier.
Dans la deuxième partie de ce chapitreon
développe une autreapproximation enutii lisant l'approximation
delopérateurdintégration.Pour ce faire, on propose d'abord une
nouvelle représentation détat utilisant
lopérationd'intégration a place deaeprésenn tation usuelle
utilisant l'opération dedérivation. Nous caractérisonsdans
ce cas également les erreurs d'approximation aussi biendurant le
régime transitoirequ'au voisinage det = 0 et t -* 8.
A l'instar de toutes les méthodes dapproximation, les
deux modèles entiers ainsi dé veloppés ont
"l'inconvénient" davoir une dimensionrelativement mportantenotamment
lorsque le modèle non entier estlui même de grande dimension.On
montredansa troii sième partie de ce chapitre, quel'utilisation des
techniques de réductionbasées sures valeurs singulières du
système peut être une solution pour réduiretrès
considérablement la dimension du modèle entier tout en gardant
unebonne précision.
Une étude comparative entreles deux modèles
dapproximationcllture ce chapitre.
3.2 Calcul des erreurs d'approximation du dérivateur
généralisé
Les deux modèles d'approximation qui sont
développés dans ce chapitre sont basés sur l'approximation
du dérivateur généralisé par e transfert rationnel
borné en fréquences présenté dans le paragraphe
1.7.4 du chapitre 1. Par conséquent, la caractérisation des
erreurs d'approximation du modèle dordre non entier
paresdeuxmodèles d'état entiers, dépend également
de l'erreur commise lors de lapproximationdudérivateur
généralisé. C'est pourquoi, on caractérise dabord,
dans ce présent paragraphe, cette erreur notamment en basses et en
hautes fréquences où elle est la plus importante.
FIGURE 3.1: erreur d'pproximation du dérivateur
généralisé (2) par le dérivateur borné en
fréquences (1).
3.2.1 erreur d'approximation du dérivateur
généralisé par e déé rivateur borné
en fréquences
Les diagrammes de Bode du dérivateur
généralisé Dgen(s) et celui du
dérivateur borné en fréquences Dborn'e(s)
étant symétriques par rapport au point correspondant
àà w = 1 et GaindB = 0, l'erreur d'approximation en w = wh est la
même qu'en w = wb. On présente dans ce qui suit le
développement du calcul de lerreur dapproximation àà a
borne w = wb.
L'erreur d'approximation notée ea(s), est
exprimée par
ea(s) =Dgen(s) -Dborn'e(s) = sa
- D0
|
1 + sWb
a
1+ s
Wh )
|
Comme on ne s'intéresse qu'à l'erreur sur les
modules, on remplace cette erreur par ea(w) = D gen(.7w) dB -
Dborn'e(.7w) dB (3.1) La figure (3.1) illustre lerreur ea(w) pour
a = 0.5 et wb = 103.
Lorsque w = wb, cette erreur est égale à
eá(wb) =
|
2
2
20a log(wb) -- 20a log(wb) + 10a log (1 + (wb) -- 10a log (1 + wb
(3.3)
~wb wh
|
Comme (Wb )2 < 1, log (1 + (Wh2) r=j 0, l'erreur
d'approximation est finalement donnée
Wh
par :
eá(wb) = 10 a log (2) (3.4)
L'erreur d'approximation du dérivateur
généralisé par e dérivateur borné en
fréquences ne dépend donc que de l'ordre de dérivation non
entier elle est ndépendante de a argeur de la bande d'approximation. Le
tableau (3.1) donne les valeurs de eá(wb) pour quelques
valeurs de a. On constate que eá(wb) est relativement petite
pour des ordres de dérivation
a
0.7
0.5
0.3
0.1
0.9
eá(wb)dB
2.7083
0.3010
0.9031
1.5051
2.1071
TABLE 3.1: Erreur d'approximation obtenue pour quelques valeurs
de a
voisins de zéro mais devient de plus en plus importante au
fur etet à mesure queque a se rapproche de 1.
Pour rendre plus précise l'approximation du
dérivateur généralisé par e dérivateur
borné en fréquences dans la bande [wb, wh], il suffit d'effectuer
réellement lapproximation dans une bande de fréquences plus large
[wmin, wmax] telle que :
wmin < wb et wmax >> wh
(3.5)
La figure (3.2) illustre lévolution de lerreur
d'approximation eá(wb) lorsque la bande d'approximation est
élargie dune décade de part et d'autre. Afin de quantifier
'amélioo ration de la précision ainsi obtenue, calculons dans
cece cas aussi 'erreur d'approximation commise aux bornes wb et wh lorsque
l'approximation du dérivateur est effectuée dans la bande plus
large [wmin, wmax]. Pour ce faire, les bornes
wmin et wmax sont elles aussi
considérées symétriques par rapport à w = 1. Elles
peuvent dans ce cas être écrites sous la forme
FIGURE 3.2: évolution de l'erreur d'pproximation
eá(wb) lorsque la bande d'approximation est élargie
d'une décade
D'après la relation (3.2) lerreur dapproximation est
donnée par
eá(w) =
|
20a log(w) -- 20a log(wmin) + 10a log (1 +
(ùmin
|
)2)
|
10a log (1 + (Zax A la pulsation w = wb, cette erreur
vaut
e á (wb) =
|
20a log(wb) -- 20a log(wmin) + 10a log (1 +
(ùùmbin)2)
10a log (1+
(ùrax)2)
|
(3.8)
|
En remplaçant wmin et
wmax par leurs expressions respectives données par
l'équation (3..), on obtient
~~~~~
eá(wb) =
(3.9)
-- 20a log(wb) + 20a log(wb) -- 20a log(10v)
U01+í)
+10a log (1+ G`ebb) U0--)
f \ 2 1 N2
10a log (1+ G1)
\ 2 f \ 2)
Pour les mêmes raisons que pour léquation (3.3)
á(ùb) devient
á(ùb) = 10a log(1 + 1021/) -
20alog(1021/) (3.10)
Finalement, l'expression de l'erreur est donnée par
)
1 + 1021/
á(ùb) = 10 a log (3.11)
1021/
Lorsque u = 0 on retrouve évidementl'expression de
lerreurdonnée par'équation 3..) commise lorsque la bande
d'approximation nest pasélargie.
Dans ce cas aussi, l'erreur á(ùb) ne
dépend pas de la largeur dela bande de fréquences où
s'effectue l'approximationElle dépend néanmoins de son
élargissement caractérisé par le paramètre u. Pour
montrer l'influence del'élargissement de la bandedapproximation,
on présente dans le tableau (32) les valeurs de
(ùb) pour plusieurs valeurs de a et de u.
|
a
|
u=0
|
u=1
|
u=2
|
u=3
|
a = 0.1
|
0.3010
|
4.30 10-3
|
4.30 10-5
|
4.30 10-7
|
a = 0.3
|
0.9031
|
1.30 10-2
|
1.30 10-4
|
1.30 10-6
|
a = 0.5
|
1.5051
|
2.1610-2
|
2.17 10-4
|
2.1710-6
|
a = 0.7
|
2.1072
|
3.0210-2
|
3.0410-4
|
3.0410-6
|
a = 0.9
|
2.7083
|
3.8910-2
|
3.9110-4
|
3.9110-6
|
TABLE 3.2: Erreur d'approximation á(ùb)
obtenue pour plusieurs valeurs de a et de u
Ce tableau montre que l'erreur dapproximationdiminue d'un
rapportde 100 à chaque fois que la bande d'approximation est
élargie dunedécade de part et d'autre.
Le choix de la bande de fréquences [ùb,
ùh] où doit être effectuée l'approximation du
dérivateur généralisé dépend du comportement
fréquentiel du système non entier à approximer. Par contre
la bande de fréquences où doits'effectuer
réellement'approxii mation [ùmin, ùmax] est choisie selon
l'erreur d'approximation quon souhaite obteniren ùb et ùh. Il est
donc souhaitable de déterminer le
paramètrecaractérisant'élargissement
FIGURE 3.3: variation du paramètre délargissement u
en fonction de l'erreur d'approximation en dB pour différentes valeurs
de a
de la bande d'approximation u en fonction de l'erreur
d'approximation quon souhaite imposer. De la relation (3.11) on obtient,
après quelquesmanipulations simples
u =
|
~~~~~
|
( )
log 10 å
10 á - 1
2
|
~~~~~
|
(3.12)
|
La figure (3.3) représente les variations du
paramètresu en fonction de l'erreur d'approximation en dB pour
différentes valeurs del'ordre non entier a. Elle constitue ainsi une
abaque permettant de choisir le paramètre délargissement de
abande d'approximation en fonction de l'erreur d'approximation
souhaitée.
3.2.2 erreur d'approximation du dérivateur borné en
fréquences par un transfert rationnel
Contrairement à l'approximation de Charef 12], qui
détermine a récursivité despôles et zéros du
modèle entier ainsi queleur nombre à partir de 'erreur
d'estimation, Lapp proximation CRONE [64] impose la largeurde labandede
fréquences ainsiqueenombre
FIGURE 3.4: Diagramme asymptotique de Bode
Dá(s)
de cellules nécessaires à l'approximation. On
reprend dans cece qui suit e développement fait par Charef pour
déterminer lerreur dapproximation faite en utilisant 'approximaa tion
CRONE. On utilise pour ce faire le diagramme asymptotique dudu ieu dede Bode de
a mise en série de plusieurs cellules passe bande donné par la
figure (3.4).
D'après cette figure et en tenant compte du faut que 'axe
des abscisses aa uneune échelle logarithmique, on a
e
tan(a) = log('q)/2 = 20 a (3.13)
l'erreur d'approximation maximale e est donc donnée par
e = 10 a log('q) (3.14)
Comme les bornes de la bande d'approximation [wb wh] sont
symétriques, elles peuvent être écrites sous la forme
wb = 10--P et wh = 10+P (3.15)
u étant un nombre entier positif. En utilisant lexpression
de 'q donnée par l'équation (1.96) du chapitre 1, l'expression de
l'erreur, exprimée en dB sécrit finalement
20 a (1 - a) (u + 1)
e = (3.16)
2N + 1
FIGURE 3.5: Evolution de l'erreur en fonction du nombre de
singularité N pour ,i = 2
La figure (3.5) représente les variations de 'erreur en
fonction du nombre de singularités (2N + 1), pour différentes
valeurs de a. La bande d'approximation étant imposée par le
système non entier (ici on a considéré ,i = 2).
A titre d'illustration et de comparaison, on présente dans
etableau3.3)es valeurs numériques de l'erreur obtenue pour quelques
valeurs de N.
|
N=1
|
N=5
|
N=10
|
N=20
|
N=50
|
N=100
|
a = 0.1 = 0.9
|
1.8
|
0.49
|
0.26
|
0.13
|
0.05
|
0.03
|
a = 0.2 = 0.8
|
3.2
|
0.87
|
0.46
|
0.23
|
0.09
|
0.05
|
a = 0.3 = 0.7
|
4.2
|
1.15
|
0.6
|
0.31
|
0.13
|
0.06
|
a = 0.4 = 0.6
|
4.8
|
1.31
|
0.69
|
0.35
|
0.14
|
0.072
|
a = 0.5
|
5
|
1.37
|
0.71
|
0.37
|
0.15
|
0.075
|
TABLE 3.3: Valeur de obtenue pour différentes valeurs de N
et de a lorsque ,i = 2
A partir de la relation (316) on peut déduire une autre
relation qui déterminee nombre N caractérisant le nombre de
cellules nécessaires pour obtenirune erreur d'app proximation
donnée lorsquelordre non entier a et le paramètre ,i,
caractérisant la largeur
de la bande d'approximation [ùb ùh], sont
fixés.
)
20 á (1 - á) (u + 1) -
N = arondi (3.17)
2
L'erreur d'approximation du dérivateur
généralisé sa, par le filtre passe bande non
entier Dborn'e(s) est nulle pou ù = 1 et augmente au fure et à
mesure que w s'approche des limites de la bande d'approximation [ùb
ùh]; Le maximum étant donné par a(ùb).
Par contre, est l'erreur d'approximation du dérivateurborné en
fréquencesDborn'e(s) par le transfert rationnel dans la
même bande d'approximation, en une fréquence correspondant
à un pôle ou un zéro du transfert rationnel en
particulier.De plus, ellen'est qu'une estimation puisqu'elle se base sur le
lieu asymptotique et non pas sur lediagramme de Bode exacte.
En comparant, les résultats donnés par les
tableaux (3..) et3.3), on constate que pour obtenir une erreur similaire
àlintérieurde labande de fréquences, , et à ses
bornes a(ùb), il faut utiliser un nombre très
important decellules.En e~et, pour obtenirune erreur d'environ 1/100,
équivalente à l'erreur a(ùb) obtenue avec un
élagissement dune décade de la bande d'approximationil faut
utiliser N = 100 (le modèle rationnel ainsi obtenu est de dimension
201). Il faut noter néanmoins que ce nombre doitêtre
relativisé puisque n'est qu'une approximation.
Par conséquent, on considère que
lélagissementde labande d'approximation d'une décade de part et
d'autre est suffisante pour obtenir une bonne approximation aux bornes dea
bande et pour obtenir une approximationsimillaire à l'intérieur
de abande, enutilisant un transfert rationel de dimension raisonnable, on peut
utiliserN = 20.
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation 91
FIGURE 3.6: Principe d'approximation du système non entier
par un modèle entier
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation
Etant donné le modèle d'état dordre non
entier (3.18) dont es conditionsnitiales sont supposées égales
à zéro
Sys frac :
|
|
D(á)(x) =Ax+Bu y = Cx+Du
|
(3.18)
|
avec :
[ ]
D(á)(x) = Dá1x1,
Dá2x2 . . . Dánxn
|
T
|
avec : x ? Rn, u ? R`, y ? Rq, A ?
Rn×n, B ? Rn×`, C ? Rq×n, D ?
Rq×`.
l'objectif est de développer un modèle
détat dordre entier qui approxime e système Sysfrac. Pour ce
faire, on se base surle schémadesimulationde la figure (3.6) dansequel
l'intégrateur non entier I(á)(x) est remplacé
par son approximation entière.
3.3.1 Résultat principal
Proposition 1 Etant donné (Aai, Bai, Cai, Dai), le
modèle d'état équivalent au transfert rationnel qui
approximel'opérateur de dérivation nonntierDai dans la
bande de fréquences [ùb, ùh], alors le modèle
d'état dordre entier qui approximee ssstème non entier (3.18)
dans la même bande de fréquences est donné par
Sysent1 :
|
?
?
?
|
Zÿ =AGZ+BGu Z(0)=Z0
yest CG Z + DG u
|
(3.19)
|
où:
????????????? ? ?
??????????????
AG=Ad-Bd(Dd-A)-1Cd BG=Bd(Dd-A)-1B
(3.20)
CG = -C(Dd - A)-1Cd DG = C(Dd-A)-1B+D
h ] + [ ]
Z0 = C (Dd - A)-1 Cd C (Dd - A)-1 Bu(0)
h ]
C (Dd - A)-1 Cd ] + étant la matrice
pseudo-inverse de h (Dd - A)-1 Cd .
AG E (2N+1).n×(2N+1).n, BG E
(2N+1).n×m, CG E q×(2N+1).n , DG E q×m.
Ad, Bd, Cd et Dd sont données par
?
????????
????????
(3.21)
Ad = Block - diagonal [Aa1 Aa2 ... Aan] Bd = Block
- diagonal [Ba1 Ba2 ... Ban] Cd = Block - diagonal [Ca1 Ca2 ...
Can] Dd = diagonal [Da1 Da2 ... Dan]
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation 93
Démonstration 1 Nous avons montré dans le
paragraphe 1.7.4 du chapitre 1, que l'opérateur de dérivation
d'ordre non entier sá peut être approximé par un
transfert rationnel Dá(s) de dimension finie dont les
pôeset éros sont récursivement distribués dansa
bande de fréquences bornée [ùb, ùh].
Dá(s), de dimension (2N + 1), est juste propre et
caractérisé par un gain constant en dehorsdea bande de
validité de'approximation.
Afin de l'utiliser pour approximerle modèle d'état
deSysfrac, on lui associe un modèle d'état de la
forme
Dá(s) :
|
? ?
?
|
ÿzá = Aázá+Báf
zá(0) = 0
Dáf Cázá+Dáf
|
(3.22)
|
zá(0) = 0 puisque le modèle
d'état (322) est déduit à partir dumodèleransfert
deDá(s).
L'entrée du modèle (322) est lafonction à
dériverf(t) et la sortie l'approximation de sa dérivée
à l'ordre a. zá(t) est un vecteur d'état de
dimension (2N + 1). Le coefficient Dá ne dépend pas du
nombre de cellulesutilisées pour'approximation mais dépend
uniquement des bornes de la bande de fréquences de validité
de'approximation et delordre non entier a. Les matrices Aá,
Bá et Cá sont de dimensions respectives
Aá E
R(2N+1)×(2N+1),Bá E R(2N+1)×1
et Cá E R1×(2N+1).
La dérivée de chaque variable d'état xi du
modèle non entier Sysfrac peut alors être approximée en
utilisant le modèle d'état (3.22) quis'écrit danseas
Dái(s) :
|
? ?
?
|
ÿzái = Aái zái +
Bái xi zái(0) = 0,
Dáixi Cái zái + Dái xi i
= 1, ..., n
|
(3.23)
|
L'approximation de toutes les variablesd'état
deSysfrac peut être réalisée en mettant en
parallèle n modèle du type (322)Le modèle d'état
global correspondant à ette misen parallèle est alors
donné par
D(á)(s) :
|
? ?
?
|
Zÿ =AdZ+Bdx Z(0)=0,
(3.24)
D(á)(x) CdZ+Ddx
|
avec :
[ iT
Z = zT á1, zT á2 . . . zT
(3.25)
án
Ad E (2N+1).n×(2N+1).n, Bd E
(2N+1).n×n, Cd E n×(2N+1).n , Dd E
n×n sont des matrices diagonales par bloc données par
[Aá1]
|
[Bá1]
|
Ad=
|
[Aá2]
|
, Bd=
|
[Bá2]
|
,
|
...
[Aán]
[Cá1]
...
[Bán]
Dá1
Cd=
|
[Cá2]
|
, Dd=
|
Dá2
|
...
|
[Cán]
|
...
|
Dán
|
En égalisant l'équation desortie du
modèle (3.22), qui approximea dérivée non entière
du vecteur d'état x(t), et l'équation dynamique du modèle
non entierSysfrac (3.18), on obtient
Ax+Bu CdZ+Ddx (3.26)
Le vecteur d'état x est alors donné par la
relation
x -(Dd - A)-1 Cd Z + (Dd - A)-1 Bu
(3.27)
En substituant ensuite la relation (3.27)dans
respectivement'équationynamiqueu modèle (3.24)
etl'équation de sortie du modèle (3.18) on aboutiu
modèlentierui approxime le modèle non entier Sys frac
donné par
Sysent1 :
|
? ?
?
|
Zÿ = [Ad - Bd (Dd - A)-1 Cd] Z + [Bd (Dd - A)-1
B] u yest= [-C(Dd-A)-1Cd]Z+[C(Dd-A)-1B+D]u
|
(3.28)
|
Pour corriger l'erreur sur la sortie yest introduite par
l'approximation des dérivateurs non entiers sái, au
voisinage de t = 0, on peut utiliser les conditions initiales du vecteur
d'état Z(t) telles que :
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation 95
cette condition se traduit par
D u(0) = CG Z(0) + DG u(0) CG Z(0) = (D - DG) u(0)
CG n'étant pas une matrice carrée, Z(0)
s'écrit alors
[ ] + [ ]
Z(0) = C (Dd - A)-1 Cd C (Dd - A)-1 Bu(0)
(3.29)
[ ]
C (Dd - A)-1 Cd ] + étant la pseudo-inverse de
la matrice [ C (Dd - A)-1 Cd
Le modèle d'état (3.28) dépend ainsi des
matrices (A, B, C et D) du modèle non entier Sys frac et des
matrices (Ad, Bd, Cd et Dd) des différents modèles d'état
qui approximent les opérateurs de dérivation dordre non entier Il
faut noterque cemodèle est uste propre (DG =6 0) même lorsque le
modèle non entier Sys frac est strictement propre. Il faut
noter également que ce modèle nécessitelinversionde la
matrice ( Dd-A) et que la dimension de la matrice AG est très grande
((2N + 1).n x (2N + 1).n). On montre dans le paragraphe 3.5 que ce
problème peut être résolu en utilisant les techniques de
réduction de modèle entier.
3.3.2 Condition d'existence du modèle entier
Le modèle entier Sysent1 qui approxime le modèle
non entier Sysfrac nécessite l'existence de l'inverse de la matrice (Dd
- A). La proposition suivante établi les conditions d'existence de
l'inverse de cette matrice.
Proposition 2 la matrice (Dd - A)-1 existe si, et
seulement si, les coeefficientsDái de la matrice Dd ne sont
pas les valeurs propres généralisées deamatriceA.
Démonstration 2 Cette démonstration est
basée sur la dééfinition, donnée dans [65, des
valeurs propres généralisées d'une matrice.Ainsi, es
valeurs propres généralisées de la matrice A sont les
racines du polynôme non entierdééfini par
avec :
Dá(ë) = diag[ëá1,
ëá2 ... ëán]
Puisque Dd est une matrice diagonale, le déerminant
de(Dd - A) est non nul si et seulement si, aucun coefficient Dái de Dd
n'est une valeur propre généraliséede amatrice
système A de Sysfrac. Rappelons que le coefficient Dái est
donné par
= (ùmax )ái
( 1 )ái
Dái =ùmin
Remarque 17 Lorsque un des coefficients Dái de la
matrice Dd est une valeur propre généralisée de la matrice
A, il suffit d'élargir la bande d'approximation pour ccangera valeur de
ce coefficient.
3.3.3 Erreur d'approximation pendant le régime
transitoire
L'établissement du modèle Sysent1 (3.19) qui
approxime le modèle non entier Sysfrac (3.18) étant basée
surlapproximationde l'opérateur de
dérivationsá, les sorties de Sysent ne sont que des
approximations des sorties du modèle non entier Sys frac. On
présente dans ce qui suit l'erreur d'approximation entre les deux
vecteursde sortie.
Proposition 3 Soit ederivy(t) = yest(t) - y(t) l'erreur entre
les sorties du modèle non entier Sysfrac et le modèle entier
Sysent qui l'approxime en utilisant l'approximation de l'opérateur de
dérivation.Lerreur ederivy(t) est donnée par
ederivy(t) = C (Dd - A)-1 ederivx(t) (3.31)
et
Ederivy(s) = C (Dd - A)-1 (å(s)In )
(s(á)I n - A)-1 B U(s) (3.32)
avec :
T
[ ]
ederiv x(t) = ederiv x1(t), ederiv x2(t)
... ederiv xn(t)
et:
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation 97
* : désigne le produit de convolution
In : est la matrice identité de dimension n
x(t) : est le vecteur d'état de Sysfrac
y(t) : est le vecteur de sortie de Sysfrac
yest(t) : est le vecteur de sortie du modèle entier
Sysent1
ederivx(t) : est le vecteur des erreurs dapproximation de la
dérivée non entière de chaque variable d'état
åi(t) : est la transformation de Laplace inverse de
l'erreur d'approximation de
l'opérateur de dérivation non entier
sái par le transfert rationnel dont le modèle
d'état est donné parl'équation (3.23)
Démonstration 3 L'approximation de la
dérivéenon entiire de chaaue variaale d'état se fait selon
de schéma de principe dea~gure (3. 7)
FIGURE 3.7: Principe d'approximation de la dérivée
non entièredechaque variable d'état
La sortie du transfert sái représente la
dérivée a`eme
i exacte de xi(t) donnée par
Dáixi(t) = L_1 [sái xi(s)]
(3.34)
et la sortie du transfert Dái(s),
représente l'approximation de la dérivée d'ordreai de
xi(t), donnée par
D
ái est xi(t)
L_1[Dái(s)xi(s)] (3.35) L'erreur
d'approximation de la dérivéede avariaale d'étatxi(t) est
donc donnée par
ederivxi(t) = L_1 [sái xi(s)] -
L_1 [Dái(s) xi(s)]
]ederiv xi(t) = L_1 [ åi(s) . xi(s)(3.36)
où åi(s) est défini par
åi(s) = sái -
Dái(s)
dont le gain en dB est borné parl'expression ((3.66)
Finalement, L'erreur d'approximation dea dérivée
dexi(t) est donnée par
ederivxi(t) =åi(t) * xi(t) (3.37)
De ce fait, le système entier Sysent 1 devient
égal au système nonentier Sysfrac qu'il approxime lorsque
l'erreur dapproximation dea dérivée du vecteur d'état est
considérééDans ce cas, le modèle entier (3.24), qui
approximea dérivée nonntièreuecteur d'état x(t),
devient
? ?
?
Zÿ = AdZ+Bdx
D(á)(x) = CdZ+Ddx+ederivx
(3.38)
avec :
h iT
ederiv x(t) = ederiv x1(t), ederiv x2(t)
... ederiv xn(t)
Le vecteur d'état non entier x(t) s'exprime en fonction
du vecteurd'état entierZ(t) par
x = -(Dd - A)-1 Cd Z + (Dd - A)-1 Bu - (Dd
- A)-1 ederivx
| {z -I | {z -I
(3.39)
xest
Comme
y = Cx+Du = Cxest +Du
| {z -I
yest
|
-C (Dd - A)-1 ederivx (3.40)
|
On obtient finalement
ederivy(t) = yest(t) - y(t) = C (Dd - A)-1 ederivx(t)
(3.41)
Dans le domaine de Laplace, cette relation s'exprime par
Ederivy(s) = C (Dd - A)-1 Ederivx(s) (3.42)
Ederivx(s) est donné par
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation 99
avec :
i(å(s)In ) = diag h å1(s), å2(s) ...
ån(s)
donc :
)
Ederiv y(s) = C (Dd - A)-1
(å(s)In
| s
|
(s(á)I n - A)-1 B U(s)
V- {z s
(III)
|
(3.44)
|
|
|
{z | {z
(I) (II)
|
|
|
|
|
L'erreur sur les sorties dépend donc, de aarreur dea
ande d'approximation(terme I), de l'erreur d'approximationdudérivateur
énéralisé (terme II)t du vecteur d'état de Sysfrac
(terme III).
Cette relation montre quela précision sur les sorties
est proportionnelle à 'erreur d'approximation de la
dérivée non entière, ce qui étaitprévisible,
mais ellemontre aussi qu'elle est inversement proportionnelle à la
di~érence (Dd - A). Comme la matrice Dd est constituée des
coefficients Dái égaux à
(1/ùmin)ái, elle indique le
choix de la bande de fréquences d'approximationConnaissant les
valeurspropres généraliséesdu modèle non entier
à approximer on choisit les bornes de labande de
fréquencesdansaquelledoit se faire l'approximation de sorte que
soit le plus grand possible
|
~ 1 )ái ùmin
|
- Ài (3.45)
|
3.3.4 Erreur d'approximation au voisinage de t = 0 et t -* oc
Les équations (3.31) et (332) donnent l'erreur
d'approximation desorties dumodèle non entier pendant le régime
transitoire. Dans cette section, on étudie, en particulier, l'erreur
d'approximation au voisinage de t = 0 et en régime établi (t -*
oc).
erreur d'approximation au voisinage de t = 0
à t = 0, notée ederivy(0), est nulle.
Démonstration 4 L'erreur entre les sorties du
système non entierSys frac et celles de modèle entier
Sysent 1 qui l'approxime, à t = 0 notée ederivy(0), est
définie par :
ederivy(0) = y(0) -- yest(0) (3.46)
En utilisant les équations de sortiesdesmodèles
d'état duystème nonntier et de son approximation, et en tenant
compte de 'équation ((..2)
ederivy(0) = D u(0) -- (CG Z0 + DG u(0)) = 0
puisque les conditions initialesZ0 du modèle entier sont
calculées de manière à annuler cette erreur.
erreur d'approximation en régime établi
Lemma 2 Sous condition que le modèle d'approximation
Sysent 1 soit stable, l'erreur d'approximation entre lessorties du
modèle non entierSysfrac et celles du modèle entier
qui l'approxime Sysent1, en régime établi (t -- ,' oc)
notée ederivy(oc), lorsque l'entrée est un échelon, est
donnée par
[( ]
)_1
ederiv y(oc) = C (ùmin)(á)In
-- A -- (--A)_1Bu(oc) (3.47)
avec :
[ ]
(ùmin)(á)In = diag
(ùmin)á1, (ùmin)á2 . . .
(ùmin)á
A, B et C, sont les matrices du modèle d'état
dusystème non entierSysfrac, In est la matrice
identité de dimension n et ùmin la borne située en
bassesfréquencesdea bande où est réellement
effectuéel'approximation des opérateurs de dérivation non
entiers sái.
Démonstration 5 L'erreur d'approximation dessorties
dusystème non entierSysfrac, en régime établi,
notée ederivy(oc), lorsque l'entrée est un échelon, est
donnée par
3.3 Approximation des systèmes non entiers en
représentation d'état utilisant l'opérateur de
dérivation 101
Le modèle transfert Gf rac (s) correspondant au
système non entier Sysent1, (équation 3.18) étant
donné par
G frac(s) = C[(s(á) In - A)B + D
(3.49)
En remplaçant les opérateurs de
dérivation nonnon entiers sái (i = 1,
· · · , n) par les fonctions de transfert
qui les approximent Dái (s), le modèle transfert Gent1(s),
correspondant au modèle entier Sysent1, est
Gent 1(s) = C [(D (á)(s)In - A)-11B + D (3.50)
avec
D(á)(s)In = diag[Dá1(s),
Dá2(s) · · ·Dán(s)]
Dái(s) étant donné par
l'équation (195)
Dái(s) = D0ái
|
YN i=-N
|
1+ s
ùz,i
|
1+ s
ùp,i
|
(D(á)(s)In) = diagD0D0 á2 · ·
· D0án] (3.51)á1,
Comme D0ái= (ùmin)ái (1.91),
lim (D (á)(s)I n) = diag [
(ùmin)á1, (ùmin)á2 ·
· ·(ùmin)án =
(ùmin)(á)In (3.52)
s?0
d'un autre côté
lim (G frac(s)) = C [(- A)-1]B + D (3.53)
s?0
l'erreur d'approximation entre lesles sorties de Sysfrac
et celles de Sysent1, en régime établi, est finalement
donnée par
1
ederiv y(8) = [C [
((ùmin)(á)In - A) B + D - C [(-A) + Dlu(8)
ederivy(8) = CR(ùmin)(á)In -
A)-1 - (-A)-11B u(8) (3.54)
Dans ce cas, l'erreur ne dépend pas de la qualité
de lapproximation mais uniquement de la limite en basses fréquences
de la bande où est effectuée l'approximation des
opérateurs de dérivation non entiers. Lorsque ùmin est
égale à zéro l'erreur dapproximation est nulle.
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état
utilisant l'opérateur d'intégration
Considérons à nouveau le modèle détat
dordre non entier
Sys frac :
|
? ?
?
|
D(á)(x) =Ax+Bu y = Cx+Du
|
(3.55)
|
avec
T
[ ]
D(á)(x) = Dá1x1,
Dá2x2 . . . Dánxn
avec x ?Rn, u ? Re, y ? Rq, A ?
Rnxn, B?Rnx`, C?Rqxn, D ? Rqx`.
L'objectif est dans ce cas aussi de développer un
modèled'état d'ordre entier qui app proxime le système non
entier sys frac. Contrairement à l'approximation
présentée dans de la paragraphe 3.3.3, qui se base sur
l'approximation de lopérateur de dérivation, on développe
dans ce qui suit une approche baséesur lapproximation de
'opérateur d'inn tégration. On utilise pour ce faire, la nouvelle
représentation d'état utilisant'opération
d'intégration qui sera développée dans le paragraphe 3.4.1
et sur l'approximation del'intégrateur non entier par un
modèledétatdordre entier qui sera présenté danse
paragraphe 3.4.2.
3.4.1 modèle d'état utilisantl'opérateur
dintégration
Habituellement, le modèle d'état dun
systèmedordreentier inéairenvariantutilisant l'opérateur
de dérivation sécrit
? ?
?
|
ÿx(t) =Ax(t)+Bu(t) y(t) = Cx(t) + Du(t)
|
(3.56)
|
qui exprime les variations des variables détat en
fonctiond'ellesmême et des variables d'entrée. La simulation et la
réalisation de ce modèle peuvent tre réalisées en
utilisant le schéma bloc de la figure (3.8) où la variable
détat xi(t) représente la sortie du j`eme intégrateur (j =
1, 2 ... n).
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 103
FIGURE 3.8: Schéma bloc de simuation d'un modèle
détat entier
Si on considère comme variable d'état
lentréedechaque ntégrateur, qu'onnotewi(t), le vecteur
d'état w(t) de la nouvelle représentation sexprime enfonctiondu
vecteur d'état x(t) du modèle (3.56), lorsqueles conditions
initiales sont nulles, par
Z0 t w(ô)dô = x(t) (3.57)
par conséquent
Z t w(ô)dô et dx( t)
x(t) = dt = w(t) (3.58)
0
En remplaçant le vecteur d'état x(t) et sa
dérivée dx(t)
dt par leurs expressions respectives
de l'équation (3.58) dansle modèle détat
(3.56) on obtient
? ?
?
|
w(t) = A f 0 tw(ô)dô + B u(t)
(3.59)
y(t) = C f 0 t w(ô)dô + D u(t)
|
On appelle ce modèle, le modèle d'état
entier utilisant l'opérateur d'intégration. Le modèle
transfert équivalent est dans ce cas donné par
[' ] [( [' ])-1]
G(s) = C s In In -- A
s InB+D (3.60)
La factorisation de la variable complexe s conduit à la
formule usuelle de G(s).
La simulation et la réalisation dusystème non
entier (3.55) peut également tre obtenu par le schéma bloc de la
figure (38) dans lequel ilfaut remplacer 'opérateur d'intégration
d'ordre entier par l'opérateur dintégration d'ordrenonentier.La
gure3..)llustree schéma de simulation ainsi obtenu
FIGURE 3.9: Schéma bloc de simuation d'un modèle
détat dordre non entier
Pour généraliser aux systèmes non entiers
le modèled'état 3.59) utilisant'opérateur
d'intégration, on utilise de nouveau, dans le
schémadesimulationde a figure3.9), comme variable d'état
l'entrée de chaque opérateur dintégration d'ordrenon
entier. Le vecteur w(t) s'écrit dans ce cas
w(t) = D(a)(x(t)) (3.61)
T
avec
[ ]
w(t) = Da1 x1(t), Da2 x2(t), . . .
Dan xn(t)(3.62)
Lorsque les conditions initiales sont nulles, le vecteur x(t),
s'exprime alors en fonction du vecteur w(t) par l'expression
x(t) = I(a) (w(t)) (3.63)
Le modèle d'état utilisantl'opérateur
dintégrationd'ordrenon entieréquivalent au modèle
d'état utilisant l'opérateur de dérivationd'ordrenon
entier3.55) 'écrit alors
?
?
?
|
w(t) = AI(a)(w(t)) + Bu(t) y(t) =
CI(a)(w(t)) + Du(t)
|
(3.64)
|
avec
[ ]
I(a)(w(t)) = Ia1 w1(t), Ia2
w2(t), . . . Ian wn(t)(3.65)
C'est cette nouvelle structureutilisant lopérateur
d'intégrationnon entier, quiera utilisée pour développer
un autre modèle détat dordre entier qui permet d'approximer le
modèle d'état d'ordre non entier utilisant
lareprésentation d'état usuelle de'équation (3.55).
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 105
Le modèle transfert correspondant, lorsqueles
conditionsnitiales sont nulles, est donné par
[ 1 1 [( ] )
G(s) = C s(a) In In - A [
1
s(a) In
|
_11
|
B+D (3.66)
|
où
h i
1
s(a) In = diag sa1 , 1
1 sa2 . . . 1
sa
(3.67)
=a(s) :
|
? ?
?
|
ÿza = Aa za +
Ba f za(0) = 0
Ia f Caza
|
(3.69)
|
3.4.2 Approximation de l'opérateur d'intégration
non entier
L'approximation de l'opérateur dintégration
d'ordrenon entiers_a (a > 0), peut simplement être obtenue
en inversant le transfert entier qui approxime'opérateur de
déé rivation non entier sa. Seulement, cela abouti
à un modèle juste propre.En utilisant ce modèle entier
pour approximer le modèle détat, utilisant 'opérateur
d'intégration, on obtiendrai, comme dans le cas delapproximation du
modèle non entier utilisant'opéraa teur de dérivation, un
modèle d'état juste propre même orsque emodèlenon
entier qu'il approxime est strictement propre.
On préfère alors utiliser
lapproximationdéveloppée dans 700 qui, au ieu d'approximer
directement l'intégrateur non entier s_a (a > 0), il
utilise la forme particulière
1
Ia =a(s) =
s
|
D(1_a)(s) (3.68)
|
D(1_a)(s) étant l'approximation delopérateur
dedérivationd'ordre1 - a (a > 0), donné par l'équation
(1.95)
=a(s) est donc strictement propre et
présente un comportement ntégrateur non entier à
l'intérieur de la bande d'approximation et se comporte comme un
ntégrateur d'ordre entier en dehord de la bande, tel que le montre la
figure (3.10).Le modèle d'état corress pondant peut alors
être écrit sous la forme
FIGURE 3.10: Diagrammes de Bode de l'approximationde
lintégrateur d'ordrenon entier. (trait plein : méthode
présentée dans [7O1, trait en pointillésméthode
CRONE)
Aa, Ba et Ca sont de dimensions
appropriéesdépendant des paramètres utilisés pour
l'approximation de l'opérateur dintégrationd'ordrenon entier.
3.4.3 approximation du modèle non entier
Proposition 4 Etant donné (Aai, Bai, Cai), le
modèle d'état qui approxime 'opérateur
d'intégration non entierD-ai, ai > 0 dans la bande de
fréquences [ùb ùh], alors le modèle d'état
d'ordre entier qui approxime e ssstème nonntier(3.5),n utilisantl app
proximation de l'opérateur dintégration, dansamêmeande de
fréquences, stonné par
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant 'opérateer d'intégration 107
où
{
|
AG = AI + BI ACI BG=BIB
CG = C CI
DG = D
|
(3.71)
|
AG E R(2N+2).nx(2N+2).n, BG E
R(2N+2).nx., CG E Rqx(2N+2).n
et DG E Rqx.e
AI, BI, et CI sont données par
{
(3.72)
AI = Block -- diagonal [Aá1 Aá2 ...
Aán] BI = Block -- diagonal [Bá1 Bá2
... Bán] CI = Block -- diagonal [Cá1
Cá2 ... Cán]
Démonstration 6 Le modèle d'état utilisant
lopérateur d'intégration correspondant au modèle
d'état non entier utilisant 'opérateur de dérivation
Sysfrac est donné par
? ?
?
|
w(t) = A I (á) (w (t)) + B u (t) y (t)
= C I (á) (w(t)) + D u(t)
|
(3.73)
|
-,q(á)(s) :
|
{
|
Zÿ=AIZ+BIw Z(0) = 0
(3.75)
I(á) (w) CI Z
|
avec
T
(3 .7 )
[zT zT
á1 á2...záT]
n
L'intégration non entière de chaque variable
d'état wi(t) peut être approximée par le modèle
d'état (3.69) qui s'écrit alors sous a orme
-,qái(s) :
|
{
|
ÿzái = Aái zái + Bái
wi zái(0) = 0, i = 1, ,n
Iái wi Cái zái
|
(3.74)
|
En mettant en parallèle, n modèles de ce type, on
obtient lele modèle d'état qui approxime
l'intégration non entière du vecteur w(t), donné
par
AI E (2N+2).n×(2N+2).n , BI E
(2N+2).n×n , CI E n×(2N+2).n sont des matrices
diagonales par bloc données par
[Aá1]
|
[Bá1]
|
[Cá1]
|
AI=
|
...
|
, BI =
|
...
|
, CI =
|
...
|
[Aán]
|
[Bán]
|
[Cán]
|
En substituant l'expression de w(t) de l'équation
dynamique du modèle d'état non enn tier (3.73) dans celle du
modèle entier (3.77), et enenantompte du ait que I(á)
(w) CI Z, on obtient
( )
Zÿ = AI Z + BI A I(á)(w(t)) + B u(t) ,
Z(0) = 0
( )
Zÿ AI Z + BI A CI Z + B u(t) , Z(0)=0
[ ]
Zÿ AI + BI A CIZ+BIBu(t) Z(0)=0 (3.77)
En remplaçant de nouveau, lexpression
I(á) (w) CI Z dans l'équation de sortie du
modèle non entier (373)onobtient
yest CCI Z+Du(t) (3.78)
Les équations (3.77) et (378)peuvent alors tre
rassemblées pourbtenir la orme stann dard de la représentation
détat
Sysent2 :
|
? ?
?
|
[ ]
Zÿ AI + BI A CIZ+BIBu(t) Z(0) = 0
yest C CI Z + D u(t) + C x0
|
(3.79)
|
3.4.4 Erreur d'approximation pendant le régime
transitoire
Dans ce cas aussi, le modèle Sysent2 n'étant
qu'une approximation du modèle non entier Sys frac, ses
sorties ne sont que les approximation de celle de Sys frac. On
présente dans ce qui suit l'expression de cette erreurdapproximation
pendant e régime transitoire.
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 109
Lemma 3 Soit eintegy(t) = yest(t) - y(t) l'erreur entre les
sorties du système non entier Sysfrac et celles du modèle entier
Sysent2, qui l'approxime en utilisant l'approximation de l'opérateur
d'intégration.eintegy(t) est alors exprimée
par le modèle d'état
? ?
?
|
ÿeZ= AG eZ + EG eint w eintegy = CG eZ + Ceint w
|
(3.80)
|
? ????
????
|
AG = AI +BIACI EG = BIA
CG=CCI
|
(3.81)
|
Les matrices AI, BI et CI sont définies
dansl'équation (3.72))
avec
T
[ ]
einteg w(t) = einteg w1(t), einteg w2 (t)
... einteg wn(t)
eintegwi(t) =åi(t) * wi(t) (3.82)
wi(t) : sont les variables d'état du modèle
utilisant lopérateur d'intégration
y(t) : est le vecteur de sortie de Sys frac
yest(t) : est le vecteur de sortie du modèle entier
Sysent2
eZ(t) : est l'erreur sur le vecteur détat Z(t) due
à eintegwi(t)
eintegwi(t) : est l'erreur d'approximation delintégration
non entièrede avariablewi(t) åi(t) : est la transformation de
Laplace inversede l'erreur d'approximation de s_ái, par le
transfert rationnel dont le modèle détat estdonné
par3..9)
Démonstration 7 Comme dans le cas del'opérateur
de dérivation non entier, 'erreur d'approximation del'opérateur
d'intégration non entier deaariaale d'étatwi(t) est donnée
par
]einteg wi(t) = £_1 [ åi(s) . wi(s)
åi(t) étant la transformation de Laplace inverse
de'erreur d'approximation de'intégrateur non entier
s-ái, (a > 0), par le transfert rationnel
ái(s) défini par l'équation (3.68).
En tenant compte de cette erreur d'approximation,
emodèlentier3.75)uipproxime l'opérateur d'intégration non
entier du vecteur d'étatw(t) devient
ÿZest = AI Zest + BI w
(3.84)
I(á) (w) = CI Zest + eintegw
?
?
?
ái(s) :
avec
T
[ ]
einteg w(t) = einteg w1(t), einteg w2 (t)
... einteg wn(t)
En substituant de nouveau lexpressiondew(t) de
l'équation dynamique de (3.73)dans celle du modèle entier (3.84)
et entenant comptemaintenant deaelationI(á)(w) = CIZest +
eintegw, on obtient
ÿZest =
|
[ ]
AI + BI A CIZest + BI B u(t) + BI A eintegw (3.85)
|
De la même manière, en remplaçant,
'expressionI(á)(w) = CIZest + eintegw dans l'équation
de sortie du modèle non entier (3.73), on obtient
y = CCI Zest + D u(t) + C eintegw (3.86)
En introduisant l'erreur eZ(t) = Zest (t)-Z (t), des
équations (385) et (3.86), onpeut alors exprimer l'expression de
lasortie dûe 'erreur d'approximationeintegw(t) qui
représente dans ce cas l'erreur d'approximation eintegy(t), elle est
donnée par
?
?
?
|
ÿeZ = AG eZ + EG eintegw eintegy = CGeZ+Ceintegw
|
(3.87)
|
Dans le domaine de Laplace, ce modèledevient
[ ]
Einteg y(s) = CG (sIG - AG )-1 EG +
CEintegw(s) (3.88)
où : IG est une matrice identidé de dimension ( 2N
+ 2) et
T
[ ]
Einteg w(s) = Einteg w1(s), Einteg w2(s) .
. . Einteg wn(s)
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 111
qui peut s'exprimer en fonction des erreurs d'approximation i(s)
par
( )
Einteg w(s) = i(s)In .W (s) (3.89)
avec
( ) h i
i(s)In = diag 1(s), 2(s) . . . n(s)
D'un autre côté, la transformation de Laplace
de'équation ddnamique du moddle non entier utilisant l'opérateur
d'intégration (33.6) donne
( ])_1
In - A [ 1
W (s) = s(á) InBU(s) (3.90)
avec
( 1 ) h i
s(á) In = diag scx1 , 1
1 scx2 . . . 1
scxn
En remplaçant cette expression dans 'équation
(3388)) quistlleussi remplacée dans l'équation (3.88),
on obtient finalement
h i
einteg y(s) = CG (sIG - AG ) _1 EG + C
V- {z -I
(I)
|
( )
i(s)In
| {z }
(II)
|
( ])_1
In - A [ 1
s(á) In B U(s)
| {z }
(III)
|
(3.91)
|
Dans ce cas aussi, l'erreur sur les sorties dépenddu
modèed'approximation terme), de l'erreur d'approximation des
opérateurs nonentiers (terme II) etdu ecteur d'état x(t) (terme
III).
3.4.5 erreur d'approximation au voisinage de t = 0 et t -->
00
Dans ce paragraphe, on étudie le comportement du
modèe entier Sysent2 au voisinage de t = 0 et en régime
établi (t --> 00).
Lemma 4 L'erreur entre les sorties du système non
entier Sys frac (3.55) et celles du modèle entier (Sysent2)
(3.70) qui l'approxime, en utilisant 'approximation de 'opérateur
d'intégration, à t = 0, notée, eintegy(0) = y(0) --
yest(0), est égale à zéro.
y(0) et yest(0) sont respectivement les sorties de Sys
frac et de Sysent2 à t = 0.
Démonstration 8 A t = 0, l'erreur entre les sorties du
système non entier Sys frac et celles du modèle entier
(Sysent2) qui l'approxime, en utilisant l'approximation de
'opérateur d'intégration, notée, einteg
y(0), est définie par
einteg y(0) = y(0) --yest (0) (3.92)
comme les conditions initiales sont supposées nulles, des
quationsdesortiesdesmodèles d'état (3.55) et (370) on a :
einteg y(0) = D u(0) -- DG u(0) = 0 puisque DG = D
(équation 3.71)
Lemma 5 Sous condition que le modèle d'état
(3.70) soit stable, 'erreurentrelessorties du système non entier Sys
frac (3.55) et celles du modèle entier (Sysent2)
(3.70) qui l'approxime, en utilisant lapproximation de 'opérateur
d'intégration, uand t --> 00 , notée, einteg y(00) = y(00) --
yest(00), lorsque l'entrée est un échelon, est donnée
par
einteg y(00) = [C( -- A.)-1B -- CG( --
AG)-1BG] u(00) (3.93)
y(00) et yest(00) sont les sorties de Sysfrac et de
Sysent2 lorsque t --> 00 u(00) étant l'amplitude
de l'échelon.
?
?
?
|
ÿx(t) = Ax(t) + Bu(t) x(t0) = x0
y(t) = Cx(t) + Du(t)
|
(3.98)
|
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 113
de l'opérateur d'intégration, notée,
eintegy(oo), lorsque l'entrée est un échelon unitaire, est
définie par
[ ]
einteg y(oo) = y(oo) -- yest(oo) = Gfrac(s -* 0) --
Gent 2(s -* 0)u(oo) (3.94)
Le système non entier étant supposé stable,
en utilisantehéorème de la aleurr nal, n Gfrac(0) =
C(--A)_1 B + D (3.95)
Le modèle d'état d'ordre entier qui l'approoime
étantui aussiupposétaale, e mmme théorème donne
Gent2(0) = CG(--AG)_1 BG + DG (3.96)
comme DG = D (équation 3.71)
[ ]
einteg y(oo) = C(--A)_1 B --
CG(--AG)_1 BGu(oo) (3.97)
3.4.6 Sur les conditions initiales des modèles
détat non entiers
Si l'influence des conditions initiales sur lévolution
dynamiquedes systèmesinéaires entiers est bien
maîtrisée, il nen est pas de mêmedes systèmes
d'ordrenon entiers. exiss tence de plusieurs définitions de la
dérivation non entière peut expliquer cette di~culté mais
le fait que l'ordre de dérivation non entier soitun nombre
réeléventuellementuu périeur à 1) peut
également être une autre raison plus importante.
Pour montrer la complexité de la définition des
conditions nitiales danseséquations d'état d'un système
d'ordre non entieron présentedans ce qui suita
généralisation de la représentation d'état
classique, dabord à un ordrede dérivation entierr
supérieur à 1, ensuite à un ordre de dérivation
réel quelconque.Pour mieux expliciter cette di~culté on
considère la généralisation de la
représentationntégrale.
Habituellement, lorsqu'on doit tenir compte des conditions
nitialesdansun modèle d'état classique, on doitlécrire
sous la forme
On précise la valeur du vecteur détat
àlinstant t = 0 car si on pose :
dx(t)
w(t) = dt
son intégrale est donnée par
Z t
x(t) = w(ô)dô + x0
0
permettant ainsi de résoudre léquation
différentielled'ordre1 du modèle d'état (3.98) Celui-ci
peut alors être écriten représentationntégrale,
sousa forme
?
?
?
|
w(t) = A f 0 t w(ô)dô + B u(t) + A x0
(3.99)
y(t) = C f 0 t w(ô)dô + Du(t) + Cx0
|
La généralisation dela représentation
détat (3..98) àun ordre de dérivation entier r > 1,
s'écrit
?
?
?
|
dr x(t) = Ax(t) + B u(t) C.I = x0
y(t) = Cx(t) + Du(t)
|
(3.100)
|
où dr représente l'opérateur
de dérivation entierd'ordrer et x0 représente les
conditions initiales du vecteur d'état x(t) nécessaire de
définir pour pouvoir intégrer cetteéquation
différentielle d'ordre r.
On pose une nouvelle fois :
drx(t)
w(t) = dtr
L'intégration r fois de x(t) nécessite alors la
connaissance des valeurs initiales des (r-1)`eme
dérivées du vecteur d'état x(t). Celles-ci peuvent alors
être regroupées dans une matrice x0 donnée
par
x0 =
|
x10 x10 x
(1) 10 · · · x(r--1)
(2)
10
x20 x20 x
(1) 20 · · · x(r--1)
(2)
20
|
(3.101)
|
. ..
|
· · ·
|
. ..
|
xn0 xn0 x
(1) n0 · · · x(r--1)
(2)
n0
où x(j)
i0 , (i = 1, · · · , n, j =
1, · · · ,r-1), représente la valeur
delaj`eme dérivée de xi à t = 0.
Le vecteur w(t) s'écrit alors :
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 115
P étant un vecteur colonne dépendant du temps,
donné par
h iT
P = 1 t t2 2! · · · tr-1
(r--1)!
Dans la représentationintégrale le modèe
détat (3.100) devient
|
(3.103)
|
? ?
?
|
w(t) = A Irw(t) + B u(t) + A x0 P y(t)
= C Irw(t) + D u(t) + C x0 P
|
(3.104)
|
La généralisation de la
représentationdétat (3..8) àun ordre de
dérivationéel quell conque a, s'écrit
avec :
|
? ?
?
|
D(a) (x(t)) = Ax(t) + Bu(t) C.I = x0
y(t) = Cx(t) + Du(t)
|
(3.105)
|
h i
D(a) (x(t)) = Da1 x1(t), Da2 x2(t), . . .
, Dan xn(t)
Le vecteur w(t) s'écrit dans ce cas :
|
T
|
w(t) = D(a) (x(t))
Le vecteur x(t), s'exprime différemment selon quela
dérivation dordre non entièreutii lisée est celle
donnée par la définition de Riemann-Liouville ou
biencelledonnée para définition de Caputo [34].
~ En utilisant la définition de Caputopour chaque
variabled'état, on a
Iai wi(t) = xi(t) -
|
ri-- 1X k=0
|
xi (0)tk
(k) k! (3.106)
|
ri étant un nombre entier tel que (ri - 1 < ai <
ri), et x(k)
i (0) est la valeur de la
k`eme dérivée entière de xi(t) à t =
0.
Les conditions initiales sont ainsi les valeurs des
dérivées entièresdu vecteur d'état à t = 0.
Elles peuvent être résumées dans la matrice x0
donnée par :
x0 =
|
x10 x(1)
10 x10 · · · x(r)
(2)
10
x20 x20 x
(1) 20 · · · x(r)
(2)
20
|
(3.107)
|
. .
.. · · · ..
xn0 xn0 x
(1) n0 · · · x(r)
(2)
n0
avec :
? ????
????
r = max(ri), i = 1, · · · , n
(3.108)
xi0 = dj
(j) dtj xi(t) ~t=0 si j < ri - 1
=0 sij>ri -1
~ En utilisant la définition de Riemann-Liouville
Xri
k=1
Dái-kxi(0) t
(ái - k + 1)
ái-k
(3.109)
Iái wi(t) = xi(t) -
Dái-kxi(0) est la valeur de la (ái -
k)graveeme dérivée non entière de xi(t) à t = 0,
qui n'est pas forcément une constante.
Dans ce cas, la matrice x0 contenant les conditions
initiales est donnée par
x0 =
|
x(á1-1)
10 x10 · · · x(á1-r)
(á1-2)
10
x20 x
(á2-1) 20 · · · x(á2-r)
(á2-2)
20
|
(3.110)
|
...
|
· · ·
|
...
|
avec :
|
?
??? ?
????
|
xn0 x
(án-1) n0 · · · x(án-r)
(án-2)
n0
r = max(ri), i = 1, · · · , n
x i0 = D(ái-j)xi(t)
(ái-j) ~~t=0 si j < ri
= 0 sij > ri
|
(3.111)
|
La généralisation aux systèmes non entiers
de la représentation d'état 3.98) utilisant l'opérateur de
dérivation et tenant compte des conditions nitiales se fait alors par
? ?
?
|
D(á)x = A x + B u C.I : x0
y = C x + D u
|
(3.112)
|
avec :
T
h i
D(á) (x) = Dá1 x1,
Dá2 x2, . . . , Dán xn
x0 est définie par l'équation (3.107) lorsque
lopérateur de dérivationnon entierD(á) est
celui donné par la définition de CaputoLorsque c'est
ladéfinitionde Riemann-Liouville qui est utilisée, x0
s'exprime par l'équation (3.110)
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 117
Dans la représentationintégrale, le modèle
détat non entierdevient
?
?
?
|
w(t) = AI(á)(w(t)) + Bu(t) + A
x0ñ y(t) = CI(á)(w(t)) + Du(t) + C
x0ñ
|
(3.113)
|
avec
|
h i
I(á)(w(t)) = Iá1w1(t),
Iá2w2(t) , . . . , Iánwn(t)
|
T
|
(3.11[4)
|
~ en utilisant la définition de Caputo
h iT
ñ = 1 t t2 2! · · · tr (3.115)
r!
~ En utilisant la défition de Riemann-Liouville
ta1 -1
(á1)
|
ta1 -2
|
· · ·
|
ta1-r
(á1 -r)
|
|
|
ta2-1 ta2-2 ta2-r
|
|
|
|
|
|
|
· · ·
|
·
|
·
|
·
|
ñ=
|
|
(á2)
|
|
|
(á2-1)
|
|
|
|
(3.116)
|
|
...
|
|
|
|
|
· · ·
|
...
|
|
|
|
|
tan-1
|
|
tan-2
|
|
· · ·
|
tan -r
|
|
|
|
|
|
(án)
|
|
(án-1)
|
(án -r)
|
|
dans les deux cas, r = max(ri), (j = 1, · · · ,
n).
Le lecteur peut consulterles références 38],
[48], [49], [61] pourobtenir plus de détails concernant ce
problème de prise en compte des conditions
initialesdansamodélisation des ssystèmes d'ordre non entier et
leur approximation.
3.4.7 Comparaison des deux modèles dapproximation
On présente dans ce paragraphe une étude
comparative des deux modèles entiers Sysent1 et Sysent2 qui
approxime le modèle d'ordre non entier Sysfrac. Cette étude est
basée sur des résultats de simulation effectués sous
Matlab.Deux exemples numériques seront alors traitésLe premier
exemple traite d'un ssystème commensurable eteecond traite d'un
modèle non entier généralisé. Dans un souci
declarté, esprésentations des courbes notamment, on a
volontairement choisi des exemplesmonovariables.
D'une part, la réponse indicielle du modèle non
entier est calculée en utilisant a définition de
Grünwald-Letnikov Le pas déchantillonnage est choisi e plus petit
possible, pour que la réponse soit la plus exacte possible, mais qui
nest pas trop petite aussi inon le temps de calcul serait très grand. La
réponse fréquentielle quant à elle, elle est
calculée point par point, les diagrammes de Bode qui seront
présentés sont doncdonc des tracés exacts.
D'autre part, le modèle non entier est approximé
par es deux modèles entiers Sysent1 et Sysent2 qui ont
été développés dans les paragraphes
précédents. Les réponses ndicielles et
fréquentielles qui sont présentées dans ce cas sont
obtenues enen utilisant es outils de Matlab.
Une comparaison basée sur les résultats
numériques obtenus est également effectuée. On
présente alors, sous forme de tableaux, les valeurs nitiale et finale
ainsi que e maximum qui permet de calculer le dépassement des
différentes réponses ndicielles. Les écarts entre les
valeurs obtenues par les deux modèles et celles obtenues en utilisant a
définition de Grünwald-Letnikov sont aussi présentés.
On donnera enfin es valeurs relatives des normes H2 et Hoc
des différences entre les réponses données par les
modèles d'approximation et celle obtenue en utilisant la
définition de Grünwald-Letniiov Cette dernière est
considérée comme étant la réponse exacte. Ces
normes sont respectivement définies par
11y(t) -- yestim(t)112 11y(t) -- yestim (t)1100
å2 = et å00 = (3.117)
11y(t)112 11y(t)1100
y(t) : la sortie obtenue en utilisant la définition de
Grünwald-Letniiov
yestim(t) : la sortie obtenue en utilisant les modèles
dapproximation.
Exemple d'un système commensurable
Le premier exemple qui est traité est un système
non entier d'ordre commensurable dont le modèle d'état est
donné par
Sys frac :
|
?
????????
????????
|
?D(1.2175)(x) = x + 104
--330 0 1 1 u
0 --220 2
y=h 1 2 x
|
(3.118)
|
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 119
FIGURE 3.11: réponses indicielles des différents
modèles dapproximation
Le modèle transfert correspondant est donné par
1 04
G(s)= s1.2175 + 330 +
s1.2175 + 220 (3.119)
4
les paramètres de simuation sont comme suit
~ Lorsqu'on utilise la définition de Griinwald-Letniikova
période d'échantillonnage
est choisie égale à h = 0.0005 et le temps de
simulation est égal à tfinal = 0.5 s. ~ Lorsqu'on utilise les
modèle d'approximation entiers, 'opérateur de dérivation
non
entier est approximé dans la bande de fréquences
[10-5, 10+5] en utilisant N = 20.
Les résultats de simulation obtenus sont données
par afigure3.11) pouresrois réponses indicielles et la figure (312) pour
les trois réponses fréquentielles.
Les deux figures montrent queles deux modèles entiers
approximent correctemente modèle non entier dans la bande de
fréquences choisie.
FIGURE 3.12: Diagramme de Bode des différents
modèles dapproximation
Pour affiner la comparaison entre les deux modèles
entiers, on présente danse tableau (3.4) les valeurs initiale et finale
des modèles approximésainsique eurdépassement. es
dépassements et erreurs sont calculées relativement aux
résultats donnés en utilisanta définition de
Griinwald-Letnikov
méthode
|
val. init.
|
val. fin.
|
erreur
|
val. max.
|
dep. (%)
|
erreur
|
Griinwald
|
0
|
30.3630
|
-
|
32.7262
|
7.7832
|
-
|
Sysent 1
|
0
|
30.3629
|
10-4
|
32.8693
|
8.2545
|
0.4613
|
Sysent2
|
0
|
30.3629
|
10-4
|
32.8651
|
8.2406
|
0.4574
|
TABLE 3.4: Récapitulatif des résultats
numériques
Il faut noter que la valeur considérée
commeétant a valeur finalenest qu'unendication puisqu'elle ne correspond
quàla valeurde la sortie à t = 0.5 s. Pour obtenir la valeur
finale il faut simuler le modèle pendant beaucoup plus longtemps sachant
qu'ils'agit des systèmes non entiers caractérisés par une
dynamique d'établissement trèsente.
Pour mesurer l'écart entre les résultats
desimulation obtenus pares deuxmodèles entiers et ceux obtenus en
utilisant la définition de Grinwald--Letnikov sura totalité du
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 121
temps de simulation, on présente dans le tableau (3.5)
es valeurs relatives desnormesH2 et H des erreurs entre les réponses
indicielles données par les modèlesSysent 1
et Sysent2 et celle obtenue en utilisantla définition de
Grinwald-Letniikov
modèle
|
Valeur de å
|
Valeur de å2
|
Sysint1
|
0.0132
|
0.0025
|
Sysint 2
|
0.0131
|
0.0025
|
TABLE 3.5: Valeur relative des normes H2 et H des erreurs entre
les réponses indicielles
Les résultats des tableaux (34) (3.5) montrent que
esécarts entrees valeurs obtenues en utilisant les modèles
d'approximation entiers et celles obtenues enutilisanta définition de
Griinwald-Letnikov sont très faibles. Cela confirme es conclusions
tirées partir des résultats présentés par les
figures (3.11) et (3.12).
Exemple d'un système non entier
généralisé Etant donné le modèle non entier
généralisé suivant
D0.26x1 D1.74x2
? ?
? ? ? ? ?
--30 --3 1
? = ? ? x + ? ? u
30 --2 0
?
????????
????????
h i
y = 1 100 x
(3.120)
Sys frac :
dont le modèle transfert correspondant est donné
par
s1.74 + 3002
G(s) = s2 + 10 s1.74 + 2 s0.26 + 110 (3.121)
les paramètres de simulation utilisés dans ce cas
sont
FIGURE 3.13: réponses indicielles des différents
modèles dapproximation du système (3.120)
~ Les dérivateurs non entiers sont approximés
dans abande de fréquences[10-5, 10+5] et le nombre
de cellules utilisé est dans ce cas aussi obtenu avec N = 20.
Les réponses indicielles obtenues en utilisant la
définition de Grrinwald-Letniiov et celles obtenues à l'aide des
modèles entiers SYSent1 et SYSent2 sont illustrées par
la figure (3.13) et les réponses fréquentielles correspondantes
sont llustrées parafigure3.11).
Les réponses indicielles semblent être confondues
et les réponses fréquentielles semblent l'être
également dans la bande de fréquences choisie.Cela confirme une
nouvelle fois l'exactitude des modèles d'approximation.
Les différentes valeurs numériques obtenues pour
différentes points particuliers des réponses indicielles sont
résumées dans le tableau (3..6).
Dans ce cas aussi, hormis les valeurs initiales, la
qualité d'approximation obtenuepar les deux modèles est
appréciableCeci est confirmé par les valeurs relatives desnormes
H2 et H des erreurs entre les réponses indicielles données par es
deux modèlesentiers et celle obtenue en utilisant la définition
de Griinwald-Letniikovprésentéesdansetableau (3.7).
3.4 Approximation des systèmes en représentation
d'état tiiisant'opérateer d'intégration 123
FIGURE 3.14: Diagramme de Bode des différents
modèles dapproximation du système (3.120)
méthode
|
val. init.
|
val. fin.
|
erreur
|
val. max.
|
dep. (%)
|
erreur
|
Griinwald
|
0
|
27.0783
|
-
|
42.7054
|
57.71
|
-
|
Sysent1
|
0.0334
|
27.0752
|
3.1 10-3
|
43.1415
|
59.32
|
1.61
|
Sysent2
|
0
|
27.0754
|
2.9 10-3
|
43.1385
|
59.31
|
1.60
|
TABLE 3.6: Récapitulatif des résultats
numériques
modèle
|
Valeur de E
|
Valeur de E2
|
Sysint 1
|
0.0111
|
0.0061
|
Sysint2
|
0.0111
|
0.0060
|
On présente finalement un tableau comparatifqui
résume es valeursnitiales etfinales des réponses indicielles
calculées à partir des matrices correspondant aux
di~érentsmoo dèles Sysfrac, Sysent1, utilisant l'opérateur
de dérivation et Sysent2, utilisant l'opérateur
d'intégration.
|
|
Sysfrac
|
Sysent 1
|
erreur (%)
|
Sysent2
|
erreur (%)
|
Exple 1
|
Val. init.
|
0
|
0.0082
|
8.2 10_3
|
0
|
0
|
|
Val. fin.
|
30.3212
|
30.3212
|
0
|
30.3212
|
0
|
Exple 2
|
Val. init.
|
0
|
0.0334
|
3.3410_2
|
0
|
0
|
|
Val. fin.
|
27.2909
|
27.2661
|
2.4810_2
|
27.2909
|
0
|
TABLE 3.8: Tableau comparatif des valeurs initiales et
finalesdestroismodèles d'état
Ces valeurs montrent que le modèle Sysent2 utilisant
l'approximation delopérateur d'intégration est plus performant
que le modèle Sysent 1 utilisant l'approximation de lopérateur de
dérivation. Néanmoinsce dernier donneégalement une bonne
approximation du modèle non entier Sys frac.
3.5 Réduction des modèles entiers qui approximent
le modèle d'état non entier
Les vecteurs d'état des modèles entiers Sysent1
et Sysent2 qui approximent le modèle non entier Sysfrac sont
respectivement de dimension ((2N + 1) × n) et ((2N + 2) × n). (2N +
1) étant le nombre de cellules utilisées pour lapproximation du
dérivateurnon entier sá, (2N+2) le nombre de cellules
nécessaires pour lapproximationde 'intégrateur non entier
s_á, (a > 0) et n la dimension du vecteur d'état du
système dordre nonentier
Sys frac.
De plus, on a montré dans le paragraphe 3.2.2, que
l'utilisation de (2N+1) = 20 était un nombre raisonnable pour obtenir
une approximationdont 'erreur est environégale à 0.01 dB pour
toutes les valeurs de a comprise entre 0 et 1. Par conséquent, on
constate
que la dimension des modèles entiers peut devenir
très vite trèsmportantenotamment pour les systèmes non
entiers de grande dimension.
Si pour la simulation des systèmes cela ne pose pas un
véritableproblème, ln'en est pas de même lorsque le
modèle est celui dun contrôleur non entier.Dans ce cas, a
réalisation d'un tel contrôleur devient très
onéreuse.On pourrait alors penser à utiliser une approximation
moins précise afin dobtenir des modèles entiersde dimension
relatii vement faible. On montre dans ce paragraphe quecette solution n'est pas
trèsndiquée notamment pour les systèmes non entiers
multivariables.Une solution plus adéquate est alors l'utilisation des
techniques de réduction de modèledes
systèmesentiers.Cetteoluu tion consiste à approximerle
modèle non entier par un modèle entier surune bande de
fréquences très large et utilisant un nombre important de
singularités.Lemodèle ainsi obtenu est certainement de grande
dimension mais néanmoins trèsprécis.A 'aide des
méthodes de réduction, utilisantles valeurs singulières du
modèle entier, on peut alors ramener la dimension du modèle
à des valeurs réduites tout en maintenant une bonne pré
cision de ses caractéristiques dynamiques. Lintérêt de
cesméthodes de réduction esta caractérisation de l'erreur
dapproximation en fonction des valeurs singulières duystème
permettant donc d'imposer a priori lerreurdapproximation.
Pour montrer l'intérêt de cette méthode,
le modèle entier réduit obtenu est comparé au
modèle entier, ayant la même dimension, obtenue par une
approximation directe utilisant un nombre réduit de cellules. La figure
(3.15) illustrece principe de comparaison.
3.5.1 Rappels sur la réduction de
modèleslinéaires
Depuis les années 80, plusieurs méthodes de
réduction de modèle basées sur la
décomposition en valeurs singulières du système
ont été développéespuisutiliséesdansa
commande des systèmes de grande dimension par des
régulateursde dimension réduite. [6], [22], [32], [41], [58],.
L'intérêt principal de ces méthodes est sansaucun doutea
caa ractérisation de la borne de la norme H de l'erreur commise lors de
la procédure de réduction en fonction des valeurs
singulières du système, permettant ainsi d'imposer a priori
l'erreur d'approximation.
FIGURE 3.15: Principe de comparaison des différents
modèles réduits
On présente dans ce qui suitle résumé des
deux méthodes de réduction esplusutilii sées : la
méthode de réduction équilibrée utilisant
unetroncature directe des états associés aux faibles valeurs
singulières (balanced truncation) 588 etaméthode de
réduction utilii sant la troncature des dérivées des
états associésaux faibles valeurs singulières
dumodèle équilibré (Singular perturbation balanced
truncation) qui, contrairement à a première méthode, ne
néglige pas complètement les états associés aux
faiblesvaleurs singulières mais seulement leurs dynamiques 41]
Considérons la réalisation minimale dun
systèmelinéaire multivariable à tempsnvaa riant
commandable, observable et asymptotiquement stable, donnée par
A
Ó = ?
|
B
? = C
|
( )-1
sI - A B + D
+ Du
Bn
?
|
(3.122) (3.123) (3.124)
|
? C
à laquelle il correspond le modèle
détat
On représente un modèle de dimension
|
Ón
D ?
? xÿ =Ax+Bu ? y = Cx ?
n par
An
?
|
= ?
Cn
|
Dn ?
|
où An E RnXn, Bn E
RnX`, Cn E RqXn et Dn E
RqX`.
On représente égalementle modèle
réduit par
?
Ór = ?
|
|
Ar
|
Br
|
?
?
|
(3.125)
|
|
Cr
|
Dr
|
|
|
|
|
|
|
avec Ar E rXr, Br E
rX`, Cr E qXr et Dr = D.
Valeur singulière de Hankel
Soient P et Q deux matrices symétriques définies
positives, solutions des équationsde Lyapunov
?
?
?
|
AP+PAT+BBT = 0 ATQ+
QA+CTC= 0
|
(3.126)
|
La matrice P est appellée le grammien de
commandabilité. Elle mesure la quantité d'énerr gie
necessaire à la commandabilité des variables détat du
système.La matriceQ est appellée le grammien
d'observabilitéElle mesure la contribution en énergie des
variables d'état du système dans les grandeurs desortie.Elle
permet ainside mesurere degrès d'observabilité des
états
Definition 18 Les valeurs singulières de Hankel
dusystème Ó, notées oi(Ó), sont les racines
carrées des valeurs propres de amatriceP Q. [58]
r ( )
oi(Ó) = ëi P Q(3.127)
Représentation équilibrée d'un
système
C'est la représentation détat dans laquelle les
grammiens de commandabilitéP et d'observabilité Q sont diagonaux
et égaux. La transformation qui permet de passer d'une
représentation d'état quelconque à la
représentation d'étatéquilibrée estamatriceT
solution de l'équation
PQ=TS2T -1 (3.128)
singulières de Hankel. Elle est donnée par
S=diag( ó1, ó2, · · · ón )
(3.129)
Dans la représentation d'état
équilibrée, les variablesd'état sont ainsi classées
dea vaa riable d'état correspondante au mode le plus commandableet eplus
observable, àa variable correspondante au mode le moins commandable et
emoins observable.
méthode de réduction par troncature directe des
états
Etant donné le modèle d'état
équilibréeÓb associé au système original
(3.122)
Ab
Ób ?
|
Bb
?
|
et Db = D
sousla forme
|
(3.130)
(3.131) (3.132)
(3.133)
|
= ?
Cb
dont le modèle d'état associé est
? ÿxb = Ab xb
? y = Cb xb
?
avec :
Ab = T -1AT, Bb = T -1B,
La matrice des valeurs singulières de Hankel S
S1
S ?
|
Db ?
+ Bb u + Db u
Cb = CT
est alors décomposée 0
?
|
= ?
0
|
S2 ?
|
S1 contient les r valeurs singulières les plus grandes
et S2 contient les (n - r) valeurs singilières les plus petites. Cette
décomposition est e~ectuée telle que ar`eme valeur
singulière de S1 soit très grande par rapport à la
premièresingulièresde S2.
Le modèle d'état équilibrée estlui
aussi décomponséenconséquence sous a forme
Ób =
|
Ab11 Ab21
|
Ab12 Ab22
|
Bb1
Bb2
|
(3.134)
|
Cb1
|
Cb2
|
Db
|
B b 1 - Ab 12 A-1
b 22 Bb 2
D-Cb2 A-1
b 22 Bb 2
3
5 (3.138)
Órspbt =
2
Ab 11 - Ab 12 A-1
b 22 Ab 21
4
C b 1 - C b 2 A-1
b 22 Ab 21
La réduction équilibrée consiste alors
à e~ectuer une troncature desmodes duystème en éliminant
les n - r variables d'état xb2 associées à 82. Le
modèle réduit de dimension r, noté Órbt,
ainsi obtenu est donné par
2
Ór bt = 4
|
Ab 11
|
Bb1
|
3 5
|
(3.135)
|
Cb1
|
Db
|
|
|
|
|
|
Le modèle réduit Órbt
possède les propriétés suivantes
~ Órbt est stable
~ Si le système original Ó est strictement propre,
le modèle réduit Órbt est aussi strictement
propre.
~ l'erreur d'approximation est
~ ~
~Ó - Órbt ~8 = 2
|
Xn j=r+1
|
ój (3.136)
|
~ ~
~. ~8 : désigne la norme H8. La norme
H8 d'une fonction de transfert stable G(s) étant
définie par
~ ~
~G ~8 = sup
ù?[0,8]
|
~~~G(jù) ~ ~ (3.137)
|
En général, le modèle réduit ainsi
obtenu présente le mêmecomportement dynamiqueque le système
original, par contre lerreur au régime établi peut
êtremportante.
méthode de réduction associant les perturbations
singulières et la troncature des états
A partir du modèle d'état
équilibré (3.130) au lieu déliminer complétement es
vaa riables d'état xb2 associées à 82, comme dans la
méthode précédenteon ne néglige que leur
régime dynamique (ÿxb2 = 0). Le modèle
réduit correspondant, noté Órspbt, est dans ce
cas donné par
~ rspbt est juste propre même lorsque le système
original est strictement propre
~ l'erreur d'approximation est
~ ~
~ - rspbt ~8 = 2
|
Xn j=r+1
|
ój (3.139)
|
( ~
~ l'erreur en régime établi est nulle r spbt(0) =
(0) .
On présente dans ce qui suit le détail de calcul
des modèles rbt et rspbt à partir du
modèle équilibré r. Pour ce faire, le
modèle d'état associé à laréalisation
équilibrée b, de l'équation (3.130) est
réécrite sous la forme
xbÿ 1 = Ab11 xb1 + Ab12 xb2 + Bb1 u (a)
xbÿ 2 = Ab21 xb1 + Ab22 xb2 + Bb2 u (b)
y=Cb1xb1+Cb2xb2+Dbu (c)
?
????
????
(3.140)
Si on élimine complètement l'état xb2, ce
modèle devient
?
?
?
|
xbÿ 1 = Ab11xb1 + Bb1 u y = Cb1 xb1 + Db u
|
correspondant à la réalisation (3.135) du
modèle réduit par troncature directe du vecteur d'état
xb2.
Par contre, si on ne neglige quela dynamique de xb2,
l'équation (3.140-b) devient
Ab21 xb1 + Ab22 xb2 + Bb2 u = 0
xb2 = -A-1
b 22 Ab21 xb1 - A-1
b 22 Bb2 u
En substituant cette relation dans respectivement
'équation 3.140-a) et'équation3.140- c), on obtient
h i h i
xbÿ 1 = Ab 11 - Ab 12 A-1
b 22 Ab 21 xb 1 + Bb 1 - Ab 12
A-1
b 22 Bb 2 u
h i h i
y = Cb 1 - Cb 2 A-1
b 22 Ab 21 xb 1 + Db - Cb 2 A-1
b 22 Bb 2 u
Ces relations donnent la représentationréduitede
'équation 3.133).
3.5.2 Application à la réduction des modèles
Sysent1 et Sysent2
On présente dans ce paragraphe les résultats
obtenus orsque ces deux méthodesont utilisées pour la
réduction des modèles entiers Sysent1 et Sysent2 qui
approximent le modèle non entier Sys frac. Pour ce faire, le
dérivateur oulintégrateur non entier est d'abord approximé
par un modèle entier sur une largebande de fréquences enutilisant
un nombre élevé de singularités afin dobtenir
lapproximation a plus précise.On remplace ensuite, dans le modèle
non entier, lopérateurdedérivation oud'intégrationpar
lemodèle entier qui l'approxime. On obtient ainsi un modèle
entier de grande dimension pourequel les deux méthodes de
réduction sont appliquées afin dobtenir un modèle
réduit.D'un autre côté, Le modèle non entier est
approximéde manière à obteniramême dimension que le
modèle entier réduit, on approxime alors le dérivateur ou
'intégrateur non entier dans la même bande de fréquences
mais avec un nombreréduitde singularités.Plusieurs exemples sont
alors considérés
On notera:
(bt) : la méthode de réduction par
troncaturedirecte des états
(spbt) : la méthode de réduction associant les
perturbations singulières etaroncature des états;
(a.d) : la méthode de réduction utilisant
lapproximationdirecte avecun nombre réduit de cellules;
(MdD) : le modèle de grande dimension
Approximation réduite de l'opérateur de
dérivation
On consière le dérivateur dordre a = 0.75 qui
est approximé en utilisantla méthode CRONE dans la bande de
fréquences [10-5, 10+5] en utilisant N = 25. On
obtient ainsi un modèle entier de dimension n = 51. L'entrée u(t)
= sin(3t) est ensuite appliquée à l'entrée de ce
modèle, sa sortie doit donc être l'approximation de
adérivée à 'ordre 0.75 de la fonction sin(3t). Pour
montrer la qualité de cette approximation, la sortiedu modèle
entier est comparée à la fonction 30.75cos(3t+ 3ð 8 ) qui est
la dérivée à l'ordre 0.75 de la fonction sin(3 t)
calculée théoriquement. Les résultats obtenus sont
llustrés para
FIGURE 3.16: Approximation de la dérivée dordre
0.75 de la fonction u(t) = sin(3t)
figure (3.16).
Cette figure montre quela dérivée obtenue en
utilisant 'approximation du dérivateur non entier correspond à
celle obtenue théoriquement.
Pour montrer l'intérêt de réduire
ladimensiondutransfertentierqui approxime'opéé rateur de
dérivation s0.75, on présente dans les figures (317) et (3.18)
respectivement es résultats obtenus lorsque la dimension réduite
est égale à 10 puis égale à 5. On présente
également dans les mêmes figuresles résultats donnés
par emodèle entier aaantamême dimension obtenu lorsque
l'opérateur de dérivation s0.75 est directement approximé
avec un nombre réduit de cellules. Tous ces résultats sont
comparésà a courbe théorique de la dérivée
d'ordre 0.75 de la fonction u(t) = sin(3t).
On présente dans le tableau (39) les valeurs
relativesdesnormesH2 et H8, des différences entre les
réponses données par les modèles réduits et
celleobtenue enutilisant le modèle de grande dimension.
Tous ces résultats montrent dabord, que
lapproximationdudérivateur d'ordre0.75 avec un modèle de
dimension n = 10 (quelque soit la méthode utilisée) ne
déteriore pas beaucoup la qualité de l'approximation. Il montrent
également que, dans ce cas en
FIGURE 3.17: Comparaison des trois modèles réduits
dedimension n = 10 de s0.75
134 Approximation des systèmes non entiers en
reprrsentation dd'tat
0.43
2.78
0.18
n=5
E8
0.18
0.42
2.81
E2
dimension
n = 10
bt
spbt
a. d.
erreur
E8
E2
0.04
0.03
0.02
0.02
0.02
0.02
TABLE 3.9: Tableau comparatif des erreurs relatives de
réduction
particulier, l'utilisation dun nombre réduit de
cellules pour approximeredérivateurnon entier semble donner les
meilleurs résultats. En e~et, en réduisant a dimension du
modèle à n = 5, cette méthode est celle qui donneles plus
petits ecarts par rapport à a courbe théorique. La méthode
utilisant la troncaturedirecte des états est par contre celle qui donne
les résultats les plus mauvais
Approximation avec un modèle réduit d'un
système non entier monovariable
?
????????
????????
? ?
D0.26x1 D1.74x2
h i
y = 1 100 x
? ? ? ? ?
--30 --3 1
? = ? ? x + ? ? u
30 --2 0
On utilise de nouveau le modèle non entier de
léquation 3.120) dont emodèle d'état est donné
par
Sys frac :
Pour l'approximer à l'aide du modèle entier
Sysent 1, utilisant l'approximation delopérateur de dérivation,
les dérivateurs dordre non entier sont approximés en utilisanta
méthode CRONE dans la bande de fréquences [10-5,
10+5] avec N = 20. Le modèle entier ainsi obtenu, de
dimension n = 82, est ensuite réduit en utilisantles deux
méthodes de réduction, d'abord à la dimension n = 5
ensuite à la dimension n = 2.
D'un autre côté, le modèle non entier est
directement approximé enutilisantun nombre réduit de cellules
pour obtenirles mêmes valeurs que les modèles
réduitsobtenus en utilisant les techniques de réduction de
modèle. On utilise alorsN = 1 pour obtenir un
modèle de dimension n = 6. Pour obtenir un
modèle plus réduiton a légèrement modifié le
programme de calcul de la méthode CRONE (au lieudechoisir N on choisi la
dimension du modèle réduit (2N + 1). cela nous a permis
d'approximer les deux dérivateurs avec seulement deux cellules, la
dimension du modèle entier qui approximele modèlenon entier est
donc de dimension n = 4. Les figures (3.19) et (320) illustrent les
résultats obtenus.
Pour l'approximer à l'aide du modèle entier
Sysent2, utilisant l'approximation delopérateur d'intégration les
dérivateurs dordrenon entier sont, dans ce cas aussi, approximés
en utilisant la méthode CRONE dans la bande de fréquences
[10-5, 10+5] avec N = 20. Le modèle entier obtenu
de dimension n = 84, est ensuite réduit en utilisantles deux
méthodes de réduction, d'abord à la dimension n = 5
ensuite à la dimension n = 2. D'un autre côté, le
modèle non entier est directement approximé enutilisantun nombre
réduit de cellules pour obtenir les mêmes valeurs que les
modèles réduits obtenus en utilisant les techniques de
réduction de modèleOn utilise alors N = 1 pour obtenir un
modèle de dimension n = 8. Pour obtenir un modèle plus
réduiton a utilisé le programme de calcul modifié de la
méthode CRONE. Cela nous a permis dapproximer esdeuxdérivateurs
avec seulement deux cellules, la dimension du modèle entier qui
approxime e modèlenon entier est donc de dimension n = 6. Les figures
(3.21) et (322) illustrent les résultats obtenus.
Toutes ces courbes montrent quavec le
modèleréduitde dimension n = 5, les méthodes utilisant les
valeurs singulières de hankel (bt et spbt) approximent
correctementemodèle de grande dimension, ce qui n'est pas le cas de
lapproximationdirecte avecun nombre réduit de cellules. En
réduisant davantage ladimensiondes modèles entiers, on
s'apperroit que seule la méthode (spbt) permet de maintenir une bonne
approximation.Les résultats donné par le modèle
réduit en utilsant la méthode (bt) se déteriorent en
régime établi en particulier. L'utilisation delapproximation
directe quant à elledonne des résultatsrès
médiocres.
Tous ces résultats sont résumés dans les
tableaux (3.10) et3.11) quimontrentes détails des valeurs
caractéristiques des di~érentes réponsesndicielles
ainsiquees valeurs relatives des erreurså8 et å2.
FIGURE 3.19: Approximation du système monovariable avec
des modèèes rrduitsde Sysent1 de dimension n = 5, (ad. donne n =
6)
FIGURE 3.21: Approximation du système monovariable avec
des modèèes rrduitde Sysent2 de dimension n = 5, (ad. donne n =
8)
approxi.
|
dim.
|
|
bt
|
spbt
|
a.d.
|
G.D.
|
deriiv.
|
n = 5
|
V.I.
|
0.033
|
0.052
|
0.033
|
0.033
|
|
|
V.F.
|
27.087
|
27.073
|
27.132
|
27.075
|
|
|
eVF
|
0.012
|
0.002
|
0.057
|
|
|
|
dep.
|
59.25%
|
59.33%
|
90.48%
|
59.32%
|
|
|
ed
|
7.810_2
|
1.710_3
|
31.15
|
|
|
n = 2
|
V.I.
|
0.033
|
1.456
|
0.33
|
0.033
|
|
|
V.F.
|
28.666
|
27.182
|
-
|
27.075
|
|
|
eVF
|
1.59
|
0.011
|
-
|
|
|
|
dep.
|
53.19%
|
57.10%
|
89.55%
|
59.32%
|
|
|
ed
|
6.13
|
2.23
|
30.22
|
|
intégrateur
|
n = 5
|
V.I.
|
0
|
0.045
|
0
|
0
|
|
|
V.F.
|
27.067
|
27.082
|
25.323
|
27.075
|
|
|
eVF
|
8.8 10_3
|
6.5 10_3
|
-
|
|
|
|
dep.
|
59.4%
|
59.29%
|
75.12%
|
58.08%
|
|
|
ed
|
1.32
|
1.21
|
17.04
|
|
|
n=2
|
V.I.
|
0
|
-1.52
|
0
|
0
|
|
|
V.F.
|
28.641
|
27.128
|
27.237
|
27.075
|
|
|
eVF
|
1.56
|
0.052
|
0.16
|
|
|
|
dep.
|
53.30%
|
57.24%
|
40.89%
|
58.08%
|
|
|
ed
|
4.78
|
0.84
|
17.19
|
|
TABLE 3.10: Valeurs caractéristiques obtenues par les
diiversmodèles réduits qui approxii ment le système
monoivariable(Vi : Valeur initiale. V.F. :Valeur finale relevée à
t = 10 s. eVF : erreur sur la valeur finale. dep. :dépassemented :
erreur sur le dépassement)
approx.
|
dim.
|
erreur
|
bt
|
spbt
|
a. d.
|
derivateur
|
n = 5
|
E8 E2
|
5.06 10--4 1.33 10--4
|
7.07 10--4 6.57 10--4
|
0.25 0.12
|
|
n = 2
|
E8
|
0.04
|
0.03
|
0.48
|
|
|
E2
|
0.06
|
0.007
|
0.44
|
integrateur
|
n = 5
|
E8
|
1.1 10--3
|
1.0 10--3
|
0.30
|
|
|
E2
|
5.18 10--4
|
4.6410--4
|
0.20
|
|
n = 2
|
E8
|
0.04
|
0.03
|
0.37
|
|
|
E2
|
0.05
|
0.006
|
0.14
|
TABLE 3.11: erreurs relatives dela réduction des
modèles entiersquiapproximentesss tème monovariable
3.6 Conclusion
Ce chapitre a été consacré au
développement de deux modèles d'étatentiers qui app
proximent un modèle non entier généralisé
multivariable.Le premier utilise'approxii mation de l'opérateur de
dérivation et le second utilise 'approximation de'opérateur
d'intégration. Ces deux modèles dapproximation ne pose aucune
restriction, ni sure modèle non entier lui même qui peut
être commensurable ou non commensurable, ni sur les ordres de
dérivation non entiers qui peuvent être supérieurs à
1. Les erreurs d'approximation, tant à t = 0, t -* 8 que durant le
régime transitoire, ont également été
établies.
Le problème de la dimension très importante des
modèles d'état entiers obtenus a également
été résolu. Cette solution consisteen 'utilisation
destechniques de réduction de modèle qui a permis de
réduire très considérablement les dimensions
desmodèles entiers qui approximent le modèle non entier
Chapitre 4
Identification des systèmes d'ordre non
entier à l'aide de l'optimisation par
essaim particulaire
La modélisation du comportement dynamiquedes
systèmesdans esquels se déroulent des phénomènes
physiques â caractère diffusif, par des modèlesutilisant
adérivation entière classique donne des modèles entier de
dimensiontrès élevée.Lutilisation dea dérivation
d'ordre non entier par contre, permet d'obtenirdesmodèlesn'utilisant que
très peu de paramètres grâce â lordre nonentier
Néanmoins, a richessentroduite par cet ordre de dérivation rendle
calcul fractionnairetrès complexe, c'este cas notamment de
l'identiification des systèmesEn effet, si pour les systèmes
entiers, e problème deanon linéarité due aux pôles
du modèlea été résolu par les
algorithmesd'identiification bien établis tels que l'algorithme de
Marquardt-Levenberg [0] et'algorithme de Levy33],63] l'ordre de
dérivation rend le problème plus complexe encore.Les
méthodes d'optimisation Heuristiques, telles que les algorithmes
génétiques 23], 29]ou 'optimisationpar essaims de particules
(OEP) [16], [33], sont d'un intérêt particulier pour
résoudre cegenrede problème puisqu'elles ne nécessitent
aucune information autreque a fonction optimiser elle-même. C'est dans ce
cadre que sinscrit le travailprésenté dans ce présent
chapitre. L'OEP est associée â l'algorithme didentiification
Vector Fitting" VF)22],22] pour
développer un nouvel algorithme didentificationdes
systèmes non entiersdansedomaine fréquentiel. Cet algorithme
fonctionnede manièrehiérarchisée dansun niveau
supérieur, en supposant connus les paramètres, lOEP permet
d'optimiser l'ordre non entier et dans un niveau inférieur, l'ordre non
entier étant connu, l'algorithme VectorFitting permet d'optimiser les
paramètres du modèle en utilisant la forme
pôlessrésidus.
Le chapitre est organisé comme suit
Le premier paragraphe est consacré à la
présentationde 'algorithme d'identiication des systèmes entiers
dans le domaine fréquentiel.Dans le deuxième paragraphe on
présente le principe de l'optimisation par essaim particulaire ainsi que
sesdééfinitions debase.La combinaison des deux algorithmes
permettant lidentiification des systèmesnon entiers dans le domaine
fréquentiel est développée dans le troisième
paragraphe.Les exemples numériques d'application sont également
présentés dans es paragraphes3, 4 et 5.
4.1 Algorithme d'Identification "Vector Fitting"
Etant donné un système G dont le comportement
fréquentiel est connu dans un intervalle de fréquences
donnéLe problème est didentiifier ce système parun
modèle pôle résidus de la forme :
G(s) =
|
Xn i=1
|
ri s - pi
|
+d+sh (4.1)
|
ri et pi sont respectivement les résidus et les
pôlesde G(s), d et h sont deux nombres réels h = 0 lorsque le
modèle doit être propre et d = 0 lorsqu'il doit être
strictement propre. n étant la dimension de G(s). L'objectif est
d'identifier ces paramètres en utilisant a méthode des moindres
carré même si le problème est non linéaireà
causedes pôles de G(s). L'algorithme "Vector Fitting" permet alorsde
résoudre ce problèmendirectement et itérativement
enintroduisant deux autres fonctions de transfert
? ?
?
|
H(s) = (ó(s)G(s)) Pn i=1 s-ãj + õ + s
æ
Qj
(4.2)
Àj
ó(s) Pn i=1 s-ãj + 1
|
lever le problème de non linéarité, on
suppose également quees pôlesãi, appelés les
pôles d'initialisation, sont connus au début de chaque
itération.
4.1.1 Identification des paramètres de H(s) et ó(s)
En substituant l'expression de ó(s) dans celle de H(s) on obtient :
Xn i=1
|
Qi s _ ãi
|
( Xn )
Ài
+ y + s æ _ G(s) = G(s) (4.3)
s _ ãi
i=1
|
Au début de chaque itération, Les pôles
ãi étant connus (égaux à ceux calculés dans
l'itération précédente)cette équation est
linéairevis à visdes coefficients%i, y, æ et Ài.
Elle peut donc être mise sous la formelinéaire
F =g (4.4)
Ainsi, pour plusieurs valeurs de s, notées sk, on aura
:
?
?????
?????
(4.5)
~ ~
1
Fk = sk-ã1 ... 1
sk-ãn 1 sk -1
sk-ã1 ... -1
sk-ãn
= [%1 ... Qn y æ À1 ...
Àn]T
h i
gk = G(sk)
Fk et gk sont les k`eme lignes de F et g respectivement. Le
vecteur ayant (2n+2) éléments, la résolution de
l'équation (4.5) nécessite ( 2n + 2) mesures. Il faut noter
également que la matrice F et le vecteur g sont complexes alors que le
vecteursolution doit être réel. L'équation (4.5) doit alors
être écrite sous a forme
" # " #
FR gR
= (4.6)
FC gC
FR et FC sont les parties réelles etimaginaires de la
matrice F. gR et gC sont les parties réelles et imaginaires du vecteur
g.
L'équation (4.6) devient ainsi une équation
linéaire dont es coefficients sont tous réels. Néanmoins,
sa résolution nécessite lutilisationde la pseudo nversion de
matrice puisque F n'est plus une matrice carrée. La solution est dans ce
cas donnée par :
= F +g (4.7)
4.1.2 Identification des pôles pi de G(s)
Les deux fonctions de transfert H(s) et ó(s) étant
déterminées, pour calculer les pôles pi de G(s), H(s) et
ó(s) doivent être écrites sous la forme
?
?
?
|
fln+1
%i i=1 (s--àzi)
H(s) = Lan fln
i=1 s--yi + V + s æ = i=1(s--yi)
fln (4.8)
Ài i=1(s--zi)
ó( s) = Lan i=1 s--yi + 1 = fln i=1(s--yi)
|
G(s) est alors donnée par
H(s)
G(s) = ó(s)
|
=
|
|
fIn+1
(ó(s)G(s))
ó(s) = fIn i=1 (s - àzi)
i=1(s - zi) (4.9)
|
Cette équation montre que les pôles de G(s) ne
sont autre que les zéros de ó(s) et que les pôles
d'initialisation ãi sont simplifiés lors de la division de H(s)
par ó(s). De plus, les zéros de ó(s) étant les
pôles de son transfert inverse 1/ó(s), au lieu de calculer les
zéros de ó(s), il est plus indiqué de calculer les
pôles de 1/ó(s) qui ne sont autre que les valeurs propres de la
matrice système du modèle détatcorrespondant.
Détermination du modèle d'état de
1/ó(s)
Le modèle d'état associé à
ó(s) peut être exprimé par
?
?
?
|
xÿ =Ax+Bu y=Cx+Du
|
(4.10)
|
A est une matrice diagonale dont les éléments
sont les pôles ãi de ó(s), B un vecteur colonne
unité, C est un vecteur ligne dont les élémentssont les
résidus de ó(s) et D = 1.
Pour déterminer le modèle d'état de
1/ó(s) à partir de celui de ó(s), il suffit que
l'entrée u(t) de ó(s) devienne la sortie de 1/ó(s) et que
la sortie y(t) de ó(s) devienne l'entrée de 1/ó(s). Ainsi,
à partir de l'équation de sortie du modèle détat de
ó(s) (y = Cx + Du), on a:
u = D--1 (y - Cx) (4.11)
En remplaçant cette expression dans léquation
dynamique et entenant comptedu fait que D = 1, on obtient :
Le modèle d'état de 1/ó(s) est finalement
donné par
|
xÿ = (A--BC)x+By u= --Cx+y
|
(4.13)
|
Ainsi, les pôles de G(s) sont les valeurs propres de la
matrice ( A -- B C).
Stabilité du modèle identifié
A la fin de chaque itération, silors du calcul des
nouveaux pôles de G(s), on trouve des pôles instables, ils doivent
être transformés en pôles stablesorsqu'on souhaitemposer un
modèle G(s) stable. Dans le cas des systèmes entiers, ceci peut
êtreobtenu en changeant le signe de la partie réelle des
pôles sans modifier eur dynamique.Danse cas des systèmes non
entiers commensurables, le changement designe de apartie réelle d'un
pôle dans le plan complexe sá (a étant l'ordre
commensurable compris entre 0 et 1) le rend en effet stable mais modifie
également sa dynamique.Eneffet, un pôle situé dans la
partie stable du demi plan droit du plan complexe donne une dynamique
oscillatoire alors que s'il est situé dansle demi plan gaucheil
donneraitunedynamique apériodique. Il est donc nécessaire de
maintenir le pôle dans la partie stabledudemiplan droitdu plan complexe.
La figure (4.1)illustre la manièrede procéder orsque es
pôles sont complexes. Dans le cas où les pôles sont
réelsil suffit de changerleurs signes comme danse cas entier.
Si on note les pôles instables par s1,2 instable et les
pôles stables par s1,2 stable respectivement, la relation qui exprimeles
pôles stables en fonctiondes pôlesnstables est donnée
par:
s1,2 stable = ñinstable e#177;
j(áð-?instable) (4.14)
En effet, le déplacement des pôles doit se faire
de sorte à mainteniremême module des pôles et l'argument des
pôles stables doit être symétrique par rapport à a
droite de pente að 2, de l'argument des pôles
instablesUn simple calcul géométrique permet alors de
déduire la relation (4.14)
FIGURE 4.1: Déplacement des pôles instables dans
le plan sa (0 < a < 1)
Identification des résidus de G(s)
Après avoir calculé les pôles de G(s), les
autres paramètres (les n résidus ri et les deux paramètres
d et h) sont calculés par une autre équationlinéairede la
forme F è = g définie par :
è = ~c1 ... cn d hIT
h i
gk = G(sk)
?
?????
?????
(4.15)
~
1
F k = sk-p1
]
1
... 1 sk
sk-pn
Les étapes principales de l'algorithme "Vector Fitting"
sont récapitulées danslorgaa nigramme de la figure (4.2)
Pour arrêter l'itération de lalgorithme,
deuxcritères ddarrêt sont utilisés. Le premier limite le
nombre maximal d'itérations, empéchant ainsi llalgorithme
d'itérerndéfiniment. Le deuxième critère
d'arrêt est le critère à minimiser constitué
parlerreur entrees valeurs des réponses fréquentielles produites
par e modèledentifié et cellesdonnéespar le
système. Il est donné par :
[ XNf
1 ~~~G(sk) - G*(sk) ~~~ 2] 1/2
J = (4.16)
Nf i=1
FIGURE 4.2: Organigramme del'algorithme "Vector Fitting"
G*(sk) étant les donnés du
systèmeG(sk) les données générées parle
modèle identifié et Nf est le nombre de de fréquences
utilisées.
4.2 Optimisation par Essaim Particulaire
L'optimisation par essaim particulaire (OEP), comme es
algorithmes génétiques, est une méthode d'optimisation
heuristique baséesur lasimulationducomportement collec tif des
êtres vivants tels que des oiseaux ou des poissons.Cette méthode
d'optimisation, inventé par l'électricien Ebenhart R.et le
socio-psychologue Kennedy .en 1995, [33] s'appuie nottament sur un
modèle développé par le biologiste ReynoldC.W72]
permettant de simuler le déplacement d'un groupe doiseaux. Cette
méthode se base sur a collaboraa tion des individus d'un même
essaim en essayant de maintenirconstante adistante qui les sépare afin
d'éviter de se chevaucher lorsquils changent de direction.
Cette technique est souvent décrite comme une
sorted'algorithme évolutionnaire avec une population d'individus (les
particules) dans laquelle, àchaque pasde temps, es "meilleurs" (selon un
critère prédéfini) sont plus au moins
mitésparesautres.Un autre aspect essentielle, propre à cette
technique, est l'existence d'une mémoire quedoit posséé
der chaque élément de l'essaim lui permettant de se souvenir de
sa meilleure performance et celle transmise par ses congénères.
De plus, Les individus de 'essaimtravaillent en collaboration (en
s'échangeant des informations) et non pas en compétition comme
dans les algorithmes génétiques par exemple.
4.2.1 Algorithme d'Optimization par Essaim Particulaire
Pour expliquer le principe de cet algorithme appliqué pour
résoudreun problème de minimisation ou de
maximisationconsidérons le problèmed'optimisation
min{f(xj)}, j = 1, 2, · · · , d (4.17)
La fonction fitness associée est
Espace de recherche
L'espace de recherche représente lespacede variationdes
paramètres(xi) à optimiser, il est délimité par les
valeurs minimales et maximales de ces paramètres.Le nombre de
paramètres à optimiser d constitue la dimension de l'espace de
recherche.
Particle
Une particule, également appelée
"élément de lassaim" représente une solution poo tentielle
au problème à optimiser (4.15) Elle est constituée parune
combinaison donnée des paramètres à optimiser (xi). Comme
la particule est ammenée à évoluerelle est
représentée, dans l'espace de recherche, par une position X(i,j).
(i = 1, 2, · · · , M et j = 1, 2, · · · , d. i
est le rang de la particule danslessaim et j le rang du paramètre x(j)
qui compose le i`eme individu. M est la taille de l'essaim et d la dimension de
l'espace de recherche.
A chaque paramètre x(j) est associée la vitesse
dévolution v(j). La vitesse d'évolution de la i`eme particule est
alors définie par V(i, j). La meilleure position déjà
occupée par la i`eme particule est représentée par
pbest(i) :
[ ]
pbest(i) = pbest(i, 1), pbest(i, 2) ...
pbest(i, d)(4.19)
pbest(i, j) étant la valeur du paramètre x(j)
correspondant à la meilleure position occupée par la i`eme
particule. On lui associe également la valeur de safiteness F
itpbest(i).
La meilleure position déjà occupée par la
meilleure particule de 'essaim est représenn tée par gbest :
[ ]
gbest = gbest(1) , gbest(2) ...
gbest(d)(4.20)
gbest(j) est la valeur du paramètre x(j) correspondant
à la meilleure position occupée par la meilleure particule de
l'essaimOn lui assicie aussi la valeur de safitnessFit gbest.
FIGURE 4.3: Principe général de l'évolution
dune particule
Principe de déplacement d'une particule
Les trois éléments fondamentaux pour calculer le
déplacement d'une particule, d'une position à l'autre, sont
décrites par la figure (4..3).
~ La particule se déplace selon sa vitesse propre(elle se
déplace selon sonntuition) (flèche 1).
~ Elle se déplace vers la meilleure position quelle a
déà occupée.On ditqu'elle a tendance à retourner
vers la position de sa meilleureperformance elle se déplace selon sa
propre expérience) (flèche 2).
~ Elle se déplace également versla position de
la meilleure performancedéjà trouvée par une autre
particule delessaim. (elle atendance a faireconfiance à 'information
transmise par les autres particules) (flèche 3).
Un coefficient de confiance est alors associé à
chacune de ces troisvitesses.Ainsi, a particule ne rejoint aucune des trois
positions précédentes mais sedéplace vers une nouu velle
position qui est la combinaisonlinéaire de ces trois positions.
La vitesse V(i,j) et la position X(i,j) de chaque
paramètre sont alors mises à our à chaque itération
par :
?
?
?
( ) ( )
V (i, j) = w V (i, j) + c1 rand1 pbest(i) - X(i, j) +
c2 rand2 gbest - X(i, j) X(i,j) = X(i,j) + V(i,j)
(4.21) Pour être plus précis, on devrait
représenter a vitesse eta position de chaqueparamètre à
l'itération k par respectivement V'
i,j et X' i,j et à l'itération k+1 par V'+1
i,j et X'+1
i,j , mais
on a préféré garderla notation usuellement
utilisée pour ne pas surchargeres variables.
- wmin
c1 et c2 sont deux constantes d'accélération,
elles caractérisent a capacité deapartii cule à chercher
dans un autre endroit de lespacederecherche oubienà affiner sa recherche
à l'endroit où elle se trouveEn général on
choisitc1 et c2 telles que c1 +c2 <4 [16]. rand1 et rand2 sont deux nombres
aléatoires compris entre 0 et 1. Les coefficients de confiance de la
particule en sa propre expérience et la confiance qu'elledonne
à'information transmise par les autres particules sont ainsi
générés aléatoirement à
chaquetération. La pondéé ration w change à chaque
itérationAu début de la recherche, on lui donne une valeur assez
grande pour accélérer la recherche avec des variationsde a
position assez grandes (recherche approximative) Ensuite, au fur et à
mesureque aparticules'approche dea meilleure solution de l'essaim, cette
pondération devient plus petite afin de permettre d'affiner la recherche
de la position optimale. On peut utiliser 'expression suivante pour
déterminer les valeurs de cette pondération16].
wmax
w(iter) = wmax - iter (4.22)
itermax
iter : est le rang de l'itération actuelle. itermax :
est le nombre maximum d'itération. wmax : est la valeur initiale de la
pondération, on la prend généralement égale
à 0.9. wmin : est la valeur finale de la pondération elle est
comprise entre 0.3 et 0.4 [16]. L'organigramme de la figure (4.4), montre les
étapes de lalgorithme d'optimisation par essaim particulaire.
Initialisation de l'essaim
FIGURE 4.4: Organigramme général dun OEP
gorithmes d'optimisationitératifsstochastiques.
Linitialisation dea position et dea vitesse de chaque paramètre de
chaque particuleest obtenue par
?
??
??
|
( )
X(i, j) = X(j)min + X(j)max -
X(j)minrand
( ) (4.23)
V (i, j) = V (j)min + V (j)max - V
(j)minrand
|
où : X(j)min et X(j)max sont les valeurs
limites du paramètre x(j). V(j)min = 0 et V(j)max = 1. rand est un
nombre aléatoire compris entre 0 et 1.
Confinement d'intervalle
Initialement, chaque particule a sa propre vitesse et sa
propre positionimitée dans l'espace de recherche. A
chaqueitération, toutes les particules changent eur vitesse ete
déplacent selon les équations (4.19) Certaines peuvent alors se
déplacerhors de'espace de recherche. Pour éviter ce
problème, on assigne à la particule sortantea valeur du point de
frontière le plus proche La vitesse de la particuleconcernée est
alors annulée pour l'empécher de se déplacer à la
prochaine itération.En général, Lorsquea solution
trouvée par l'algorithme se trouve sur la limitede 'espace de recherche,
cela signiie que quelques limites des paramètres ne sont pas correctes.
Le mécanisme de con~nnement des particules est donné par :
?
????
????
|
if X(i,j) > X(j)max = X(i,j) = X(j)max if X(i,j)
<X(j)min = X(i,j) = X(j)min V(i,j) = 0
|
(4.24)
|
4.3 Application à l'identification d'un système non
entier
Dans ce paragraphe, l'optimisation par essaim particulaire est
associée à 'algorithme d'identification "Vector Fitting" pour
développer un nouvel algorithme d'identification des systèmes non
entiers dansle domaine fréquentiel.
4.3.1 Principe de l'Algorithme
Le modèle non entier à identifier est donné
par
Gf rac(s) =
|
Xn i=1
|
ri sá - pi
|
+d+sáh. (4.25)
|
pour lequel il faut déterminer lordre non entier a ainsi
que les paramètres ri, pi, d et h. La dimension n du modèle
étant préalablement fixé
Le problème étant fortement nonlinéaire
àcause des pôesqui sont au dénominateur de la fonction de
transfert et de lordre nonentier qui esta puissance de'opérateur de
Laplace, pour le résoudre on propose de procéder comme suit.
~ Dans une première étape, on suppose connus les
paramètres du modèleri, pi, d et h), l'ordre non entier a est
déterminé en utilisant l'optimisation paressaim particulaire.
~ Dans une seconde étape, a étant
déterminé, à l'aide du changement de variable
p= sá (4.26)
le modèle non entier (4.25) devient entier ilest
donné par
Gent(p) =
|
Xn i=1
|
ri p - pi
|
+d+ph (4.27)
|
dont les paramètres sont déterminés en
utilisant l'algorithme "Vector Fitting"
L'algorithme d'identification global du modèle non
entier basculede a première à a seconde étape et vise et
versa itérativement usqu'àce que 'un desdeux critères
d'arrrt est vérifié. Le premier critère étant
lerreur quadratique entrees données générées pare
modèle et les mesures effectuées sur lesystème.Le
deuxième critère étant enombremaxii mal
d'itérations. L'organigramme de la figure (4.5) lluste e principe de cet
algorithme.
FIGURE 4.5: Algorithme hybride d'identification utilisant
simultanément VectorFitting" et l'Optimisation par Essaim de
Particules
4.4 Exemples numériques
4.4.1 Utilisation de l'algorithme "Vector Fitting" pour
l'approxii mation d'un dérivateur non entier
L'approximation du dérivateur non entier par un
modèle entier a fait'obbet de pluu sieurs travaux puisqu'il consitue
lélément principal dans lasimulation des systèmesnon
entiers. On utilise dans ce qui suit lalgorithme "Vector Fitting" pour proposer
une autre méthode d'approximation du dérivateur non entier
basée sur une technique d'identiicaa tion. Pour montrer
l'intérêt de cette méthode, on compare ses résultats
à ceux obtenus avec la méthode d'approximation CRONE. On
considèrepour ce faire, edérivateurs0.6 qui est
d'abord approximé àl'aide dun transfert rationnelde dimension n =
10 dans la bande de fréquences [10-5 10+5]. Les
paramètres d'un transfert entierdu même dimension sont ensuite
identifiés à partir des données
générées par edérivateurs0.6 dans la
même bande de fréquences.
FIGURE 4.6: Position des pôles et zéros des
modèles entiers qui approximent s0.6.
La figure (4.6) représente les pôles et
zéros des deuxtransferts rationnels.les axes0 dB sont
décalés pour mieux représenter la position des
pôleset zéros de chaque fonction de transfert entière). la
figure (4.7) illustrees diagrammes de Bode des deuxmodèles entiers qui
approximent le dérivateur s0.6.
Ces résultats montrent que les pôles et
zéros du modèle entier obtenus à 'aide de l'algorithme
"Vector Fitting" sont distribués de a même manière
récursive que ceux du modèle obtenu par la méthode CRONE
(figure 4.6) Cette courbe montreégalement que la bande de
fréquences de validité de lapproximation obtenue enutlisant
'algorithme "Vector Fitting" est pluslarge que celle utilisée par a
méthode CRONE.Commee montre la figure (4.7). Lapproximationde
s0.6 par l'algorithme "Vector Fitting" estdonc meilleure.
4.4.2 Identification d'un system non entier
FIGURE 4.7: Diagrammes de Bode des modèles entiers qui
approximent s0.6 dans la bande de fréquences [10_5
10+5] pour n = 10.
complexe.
10(s0.5 + 0.3)
Gfrac(s) = (s0.5 + 50)(s - s0.5 + 1)
(4.28)
Un vecteur contenant 500 valeurs des pulsations
logarithmiquementréparties dans a bande de fréquences
[10_6 10+6] a été
généré, pour chacune delle on calcule le module en dB et
la phase en radian de Gf rac(s).
Identification à partir des données exactes
Trois valeurs différentes de n ont été
choisies (n = 3, n = 5 et n = 8). La taille de l'essaim M est choisie
égale à 20. La dimension de l'espace de recherche étant
égal à 1, l'espace de recherche est délimité par
les valeurs 0 et 1. La valeur de l'itération maximale est égale
à 40.
Pour chacune des valeurs de n, l'algorithme trouve la bonne
valeur de a et les bonnes valeurs des paramètres. Lerreur quadratique de
a différence desmodules estégale à 3.36 10_6
dB.
FIGURE 4.8: Diagrammes de Bode du système (4.28) et de son
modèledentifié 4.29
4.4.3 Identification à partir des données
perturbées
Pour montrer la robustesse de lalgorithme d'identification, es
valeursdu module et de la phase générés par le
modèle non entier (4.28) ont été perturbées eneur
ajoutant des valeurs aléatoires comprises entre -30% et +30% de leurs
valeurs. Les résultats obtenus sont illustrés dans la figure
(4.8) lerreur quadratique est1, 12 10_2 dB, l'ordre non entier est a
= 0, 495 et le modèle identifié est donné par
àGfrac(s) = 0.186 (s0.495 +
0.378)(s0.495 + 0.148)
(s0.495 + 0.178)(s - 1.024 s0.5 + 1.001) (4.29)
Il faut noter que les pôles complexes, qui
caractérise e comportement dynamique du système sont correctement
identifiés, ce qui nest pasle casdespôles et éros entiers.
ela justifie la différence entre les diagrammes de Bode en hautes
fréquences.
Chapitre 5
Commande d'ordre non entière par
placement de pôles : Application à la
commande des machines
5.1 Introduction
L'utilisation du concept de dérivation dordre nonentier
à a commande des systèmes peut être envisagée de
deux points de vue différents Le premier consiste à
considérer un modèle non entier du système à
commanderauquel cas on peut ui associerun régulaa teur d'ordre non
entier ou pas afin datteindredes objectiisde commande donnés. Cette
approche nécessiterait alors une modélisation plus fine du
système qui ustiierait'intérêt et l'opportunité de
l'utilisation de la dérivation nonentière.La deuxième
approche, a plus naturelle à l'état actuelconsiste à
considérer un modèled'ordre entier du système et utiliser
un régulateur d'ordre non entierLapport supplémentaire
qu'aaouterait unel régulateur réside dansl'aspect non entier de
l'ordrede dérivation ou d'intégration qu'il contient. Cela
constitue un degré deliberté supplémentairequi peut
améliorer considéraa blement les techniques de commande utilisant
desrégulateursclassiques.
En effet, l'ordre non entier, nétant pas une
pondération associéeaux onctions de dérivation et
d'intégrationàlinverse des paramètresKd et Ki, il peut
être utilisé pour
imposer une caractéristique du système enboucle
fermée ndépendamment desparamètres du système
à commander. Cette caractéristique est de ce faitnsensible
quelque soit les variations de ces paramètres. Cest ce qui est
illustrédans ce chapitre à traversa commande en vitesse de la
machine synchrone à aimant permanent etde amachine asynchrone. On montre
en particulierque le dépassement de a réponsendicielle dea
vitesse imposé par le régulateur non entierreste nchangé
même orsquees paramètres mécaniques (le moment de l'inertie
en particulier) de la machine changent, caractéristique impossible
à obtenir en utilisant le régulateur PID entier.
Le chapitre est organisé comme suit
Dans la première partie on présente la
méthode decalcul des paramètresdu régulateur IP d'ordre
non entier, utilisant la technique par placement de pôles, que nous avons
développée. Le modèle de référence à
imposer à la fonctionde transfert enboucle fermée ne pouvant pas
être obtenu par la méthodede placement de pôlesclassique,
onutiliseune autre méthode basée sur une techniquedoptimisation
utilisant es algorithmesgénétiques. Cette méthode permet
de calculer les paramètres du modèle de référence
à partir de ceux d'un modèle de dimension deux d'ordre entierLe
principe ainsi que quelquesdéfinitions de base sur les algorithmes
génétiques sont données dans e paragraphe5.2. Dans les
paragraphes 5.4 et 5.5, après avoir rappelé les méthodes
et les structuresde commande de la machine synchrone à aimants
permanents et de la machine asynchrone, on présente les résultats
de simulations obtenus lorsque lerégulateur IP d'ordre non entier est
utilisé pour contrôler la vitesse de la machine.Pour montrer son
ntérêt, on présenteégalement son comportement vis
à vis des variations des paramètresmécaniques
deamachine.Une comparaison avec le régulateur IP d'ordre entier y est
aussi présentée. Dans le paragraphe 5.6, une analyse analytique
de la robustessedesrégulateursIP d'ordre entier et non entier est
élaborée afin de corroborer les résultats obtenus par
simulation. Le comportement des deux types de régulateurs IP en
présence d'un couple résistant est étudié dans le
paragraphe 5.7. On y montre pourquoi, à l'instar detoutes les
structuresde commande qui imposent à la fonction de transfert en boucle
fermée etransfert(..7 qui garantita robustesse du dépassement
dela réponse indicielle vis à vis des variations
paramétriques
du système, le régulateur IP d'ordre non entier est
moins performant que le régulateur IP d'ordre entier.
5.2 Dimensionnement d'un régulateur IP non entier par
placement de pôles
Actuellement, plusieurs méthodes de synthèse des
paramètresdes régulateursnon entiers sont proposéesToutes
ces méthodes sont basées sur a représentation
fréquentielle et utilisent la technique de "loop shaping"Très peu
de méthodesutilisent atechnique de placement de pôles dont le
principe consiste àdéterminer es coefficientsdu polynôme
caractéristique à partir des pôles quon souhaite mposer
àaboucle fermée.Uneimple identification terme à terme
permet alors de déduire esparamètresdu régulateur dont
dépend le polynôme caractéristique
Seulement, ce principe général ne peut pas
être utilisé dans e casdes systèmesnon entier puisqu'hormis
les systèmes fractionnaires commensurables, l estmpossible de
déé duire les coefficients du polynôme
caractéristique nonentier àpartir des racines qu'on souhaite lui
imposer.
On présente dans ce qui suit une nouvelle
méthode de calcul des coefficients d'un régulateur PID d'ordre
non entier en utilisant le principe de placement de pôles pour commander
la vitesse d'une machine électrique (machine synchrone àaimant
permanent et machine asynchrone). Sans perte de
généralité, la fonction dérivéen'est pas
utilisée puisque les modèles des différentes grandeurs de
la machine sont modélisés parun modèle de dimension 1. On
préférera égalementla structure IP à la structure
PI classique car, contrairement à cette dernière, lastructureIP
présente l'avantage d'obtenir en bouclefermée une fonction de
transfert de dimension deux qui ne possède parde éro. La
structure de commande est celle illustrée par la figure (51) 19].
Supposons alors que le système à commander est de
dimension 1 dont la fonction de transfert G(s) est donnée sous la forme
:
G0
G(s)= (5.1)
1+Ts
FIGURE 5.1: Structure de commande àlaide dun
régulateur IF non entier
G0 étant le gain statique et T la constante de temps.
qu'on souhaite contrôler à laide dun
régulateur IF d'ordre non entier selon le schéma de commande de
la figure (5.1). La fonction detransfertde aboucle fermée est dans ce
cas donnée par :
K K p G0
T
G bf(s) = (5.2)
sa+1 + 1+Kp G0
T sa + K Kp G0
T
Pour calculer les trois paramètresdu régulateur
(á, K p et Ki), en utilisant la technique par placement de
pôles, le polynôme caractéristique de Gbf(s) doit être
écrit sousla forme
Ä(s) = sa+1 + a1 sa + a0 = 0 (5.3)
Dans le cas entier, le nombre de pôles à imposer
est égal àadimensiondu polynôme. Dans le cas non entier
cette méthode ne peut être appliquée que pour es
systèmes fractionnaires commensurables. En effet, dans ce casgrâce
à unchangement de variable adéquat, on peut ramener le
polynôme fractionnaire à un polynôme entier pourequel ce
principe peut être appliqué. C'est ce qui est proposé dans
73]Mais dans ce cas aussi celan'est pas intéressant car souventil y a
trop de pôles à imposer.En effet, si on veut appliquer ce principe
lorsque á = 0.45 par exemple, le polynôme caractéristique
(5..3) s'écrit
Ä(s) = s29/20 + a1 s9/20 + a0 = 0 (5.4)
puis à l'aide du changement de variable p = s1/20, on
obtient le polynôme entier Ä(p)=p29+a1p9+a0=0
(5.5)
pour lequel on doit imposer 29 pôles. Sachant que souvent
on souhaite imposer au syss tème en boucle fermée une
dynamique semblable à celle dun
systèmededimensiondeux sinusoïdal amorti, cela peut être
obtenu en nimposant udicieusement au polynôme entier
(5.5) que deux pôles, les autres doivent alors
être choisisde manière à ce qu'ilsn'interviennent pas dans
la dynamique du système en boucle fermée. Ilest donc clair, que
cette manière de faire n'est pas élégante dans le cas
fractionnaire commensurable etnutilisable dans le cas plus
général des systèmes dordre non entier.
Dans ce qui suit, on propose une autre démarche qui
tiennecompte de a forme particulière du polynôme
caractéristique de Gbf(s). En effet, le paramètre K p
de la fonction proportionnelle peut être choisi pour annuler
lecoefficient a1 associé à sa. Gbf(s) devient alors
:
Gbf(s) =
(5.6)
sa+1 -- Ki
T
Ki
T
qui peut être égalée au modèle de
référence
d
Gref(s) = (5.7)
sâ + d
dont le dépassement est imposé par lordre de
dérivation non entier3 et le temps d'établissement par le
paramètre d.
On obtient ainsi une première relation qui permet de
déterminer e coefficientK p du régulateur IF non
entier :
1
Kp =-- (5.8)
G0
á doit être supérieur à zéro
sinon la fonction sa devient une intégrale et 3 doit
être inférieur à 2 sinon le modèle (5.7)
devientinstable [52] Par conséquent on choisit1 < 3 < 2 pour
garantir la stabilité du système en boucle fermée, donc
'ordrenon entierá doit être tel que 0 < á < 1. Dans
ce cas, la réponse indicielle du système en boucle fermée
est du type sinusoïdal amorti dont le dépassement nedépend
que de 'ordrenon-entierá et le temps d'tablissement ne dépend que
du paramètre Ki de la fonction intégrale [24] [67]. Ils sont
équivalents aux paramètres æet wn du
système de dimension deux sinusoïdal amorti.
Par identification terme à terme des paramètres
des dénominateurs deGref(s) et Gbf(s), deux autres relations,
permettant de calculer les deux autres paramètres du régu-
FIGURE 5.2: Structure de commande avec un régulateur IF
non entier (K p et Ki positifs)
lateur IF non entier, peuvent ainsi être obtenues
|
Ki =--dT (5.9)
á = 3 -- 1
|
Néanmoins, si dans le cas des systèmes entiers,
on saitdéterminer es pôles compleexes imposer au polynôme
caractéristique du modèle de référence partir des
caractéristiques qu'on souhaite lui imposer (le dépassement et le
temps de montée, 'erreur statique étant annulée par la
fonction intégrale du régulateur IF), Il n'en est pas de
même dans le cas des systèmes non entiers. Pour résoudre ce
problème ondétermine es paramètresd et 3 du modèle
de référence (5.7) de sorte que lécartentre sa
réponsendicielle et celle du modèle de dimension deuex d'ordre
entier soit la plus petite possible. Le problème étantnon
linéaire, on utilise pour ce faire une méthode doptimisationes
algorithmes génétiques.
Remarque 19 : Il faut noter qu''habituellement les
coeefficientsK p et Ki du régulateur IF sont toujours
positifs ce qui nest pas e casciiPour qu'ilsoientinsi l uut de
considérer la structure de commande de afigure (55.) qui estdentique a
structure de la figure (5.1) mais les coe~cientsK p et Ki sont
maintenant positifs.
5.3 Détermination des paramètres du modèle
de référence
On trouve dans [78], une étude
détailléesur lanalogie entrees caracéristiquesempoo relles
et fréquentielles du modèle non entier (5.7) et e modèlede
dimension deuex sinusoodal amorti. On y trouve également une relation
permettant d'eexprimeres paramètres3 et d
du modèle (5.7) en fonction des paramètres et
wn du modèle de dimension deux. Elles sont données par
:
2arccos(2 2-1)
â = et d=wnâ (5.10)
ð
Néanmoins, on montre que cette relation donne une
bonnecorrespondanceorsque <
J2/2. Par contre, pour = J2/2, la relation (5.10) donnela valeur
â = 1 (voir les
résultats du tableau 51)Le modèle (5.7)
seraitdans ce casun modèle entier de dimension 1 dont le pôle est
égal à -wn, ce qui est loin d'être une bonne
approximation. Nous proposons alors une autre méthodebasée sur
l'identiéficationde modèledontesparamètres sont
optimisés en utilisantles algorithmes
génétiques.Lesparamètresdu modèle non entier (5.7)
sont calculés de sorte que lerreur quadratique
dééfiniepara relation5.11)oita plus petite possible :
1
SSE=Nm
|
XK k=1
|
[
y(kh) - ày(kh)
|
|
2
(5.11)
|
y(kh) et ày(kh) sont respectivement les sorties du
modèle dedimensiondeuxd'ordre entier et du modèle de
référence non entier (57) Nm est le nombre de mesures
et h la période d'échantillonnage.
Rappels sur les algorithmes génétiques
Les algorithmes génétiques (AGs) sont des
algorithmes doptimisations'appuyant sur des techniques dérivées
de la théorie de lévolutiondes espècesque Charles Darwin
1160) a publié dans son livre intitulé Lorigine des
espèces au moyende a sélection naturelle ou la lutte pour
l'existence dans la nature sous 'influence des contraintes extérieurs,
es êtres vivants se sont graduellement adaptés àeur
milieunaturelau travers de processus de reproduction. Par analogie les
algorithmes génétiques permettent essentiellement de
résoudre des problèmes d'optimisation en engendrant une suite de
solutions approchées et s'améliorant progressivement, simulant
ainsi l'évolutiondarwinienne dansaquelle, es systèmes biologiques
survivent et sadaptent par des processusnaturels tels queaeproo duction, le
croisement et la mutation.
les individus les mieux adaptés àleur
environnement survivent et peuvent se reproo duire. Cet environnement peut
alors être la fonctionà optimiser etesndividus'ensemble
des paramètres de la fonctionDe ce fait, les AGs
n'utilisent pas directementles paramètres eux mêmes mais leur
codes. De plus, hormis la fonction àoptimiser, lsn'ont besoin d'aucune
autre information la concernant.Achaque génération, LesAGs
génèrent de nouveaux individus à partir des anciens en
utilisant des opérateurs similaires aux opéé rations
génétiques telles que à la sélectiondes parents
aptes à se reproduire, e croisement de deux parents pour donner des
enfants et la mutation pour créer denouveaux gènes. Les individus
de la nouvelle générationsont alors évalués para
fonctionFitness pour constater leur aptitude à survivre. Cette fonction
Fitness correspond au problème que l'on souhaite optimiser etlindividu
qui est le plus apteà survivrecorrespond àa solution la plus
proche de la solution recherchée. Dans ce mémoire on utiliseesAGs
utilisant le codage binaire. La figure (53) représente l'organigramme
d'optimisation par unAG pour déterminer les paramètres d et 3 du
modèle (5.7).
Codage des individus : Chaque individu est une chaîne
binaire de 40 bits. Les vingt premiers représentent l'ordre de
dérivation 3 et les vingt suivants le paramètre d. Les
contraintes étant les valeurslimites de ces deux paramètres.Cela
réduite champ de re cherche donc accélère la
rapidité de convergencede l'algorithme.
Génération de la population initiale : la
population est constitué de 100 individus, c'est donc une matrice
binaire (100 x 40) dont les valeursdes bits sontuniformément
générés entre les valeurs 0 et 1
La fonction Fitness: La fitness de chaque individu est
calculée par le critère quadratique de l'équation (5.11).
Le problème doptimisationétant de eminimiser.
Les opérateurs génétiques utilisés
sont
La sélection des parents : C'est le mécanisme
qui fixe à partir de la génération préé
cédente, quels individus pourront se reproduire pour former
agénération suivante.On utilise la sélection stochastique
universelle4]Cette méthode de sélection reproduites individus
proportionnellement à leur fonction dadaptationsansbiais.La
probabilité de sélection est égale à 0.8.
Le croisement : A partir de deux chaînes binaires
représentant deux parents. On génère
FIGURE 5.3: Organigramme d'un algorithme
génétique
aléatoirement un nombre compris entre 0 et 1, s'il est
inférieur à la probabilité de croisement P c
(égale à 0.7) un site de croisement est alors choisi. l est
égal àun nombre aléatoire généré
entre 2 et L - 1. (L étant la longueur de l'individu ; égale
à 40). Le mécanisme de croisement consiste à
échanger les gênes de chaque parent entree site
sélectionné eta position finale L des deux parents [23].
La mutation : C'est le mécanisme
génétique qui permet de diversifier la recherche de a solution.
L'opérateur de mutation consiste simplement àcomplémentera
valeur d'un bit avec une probabilité Pm égale à
0.0175. Sa mise en oeuvre consiste à générer un nombre
aléatoire compris entre 0 et 1, lorsqu'il est inférieur à
Pm un autre nombre compris entre 1 et L est
généré, il constitue le rang du gêne à muter
23].
Critère d'arrêt : Le critère d'arrêt
del'algorithme est le nombremaximumde généraa tions qui est
fixé à 10.
Le tableau (5.1) montrent les résultats obtenus en
utilisantlesaméthode proposée dans [78] et celle utilisantles AGs
pour déterminer les paramètres 3 et d pour wn = 20 et
quelques valeurs de .
|
estimation de 3
|
estimation de d
|
valeur du critère
|
|
M.V.
|
AGs
|
M.V.
|
AGs
|
M.V.
|
AGs
|
0.95
|
0.404
|
1.247
|
3.358
|
20.59
|
0.225
|
0.004
|
J2/2
|
1
|
1.270
|
20
|
23.29
|
0.6707
|
0.002
|
J2/3
|
1.375
|
1.391
|
61.50
|
45.25
|
0.006
|
0.002
|
J2/10
|
1.819
|
1.813
|
232.8
|
218.9
|
0.001
|
0.001
|
TABLE 5.1: Comparaison entreles deux méthodes
dapproximation (M.V. : méthode de Vinagre, AGs : méthode
utilisant un AG)
Ce tableau montre que pour des valeurs de < J2/2, les deux
méthodes donnent des résultats similaires. Par contre, lorsque
est voisin de 1 la méthode utilisant l'algorithme
génétique est plus précise commele montre la
valeurducritèreà minimiser.
5.4 Application à la commande en vitesse d'une MSAP
5.4.1 Nomenclature des paramètres de la machine
vd(t) et vq(t) : tensions statoriques dansle
repère ( d,q),
id(t) et iq(t) : courants statoriques dans le
repère ( d, q),
Ld et Lq : inductances longitudinale et transversale
dustator
Öd(t) et Öq(t) : flux dans le système
d'axe (d,q),
Öf : le flux créé par les aimants
permanents,
R : la résistance d'une phase statorique,
ùs(t) : la vitesse électrique de
rotation du moteur
P : le nombre de paires de pôles,
Ce(t) : le couple électromagnétique
Cr(t) : le couple résistant,
f : le coefficient des frottement visqueux,
J : le moment d'inertie des parties tournantes,
ù(t) : la vitesse mécanique de rotation du
moteur
5.4.2 Valeurs numériques des paramètres de la
machine
Courant de phase nominal : In = 1.5 A, Puissance
nominale : Pnom = 500 W, Tension de phase nominale: Vnom = 130 V,
fréquence : 50 Hz, Vitesse mécanique nominale : ùnom =
1500 tr/min; Nombre de paires de pôlesP = 2; Ld = 0.048 H; Lq
= 0.064 H; Lm = 0.258 H; R = 17.5 Ù ; Öf = 0.39144 Wb; f
= 2.8 10-3 kg.m2/s; J = 5.1 10-3 kg.
m2.
5.4.3 Modèle de park de la MSAP
A cause de la matrice inductance qui dépend de langle
derotationde 'arbredu moo teur, donc du temps, la modélisation des
machines triphasées àcourant alternatif danse repère (a,
b, c) aboutit à des modèles nonlinéaires et non
stationnaires.On préfère alors
utiliser des transformations dutype Parrk, Clarrk ou
Concordia, qui associées à certaines hypothèses
simplificatrices (la non saturationet la distribution spatiale sinusoodale de
la fmm statorique), permettent desimplifierconsidérablement
esmodèles de cesmaa chines. La transformation de Parrk permet de
substituer auxenroulementsa, b, c), dont les conducteurs et les axes
magnétiques sont immobiles par rapportau stator, deux enn roulements
fictifs (d, q) dont les axes magnétiques sont solidaires du rotor
ettournent avec lui [5]. L'indice d indique la composante suivantl'axe
longitudinal du rotor et 'indice q indique la composante suivantlaxe en
quadrature.Le modèleainsi obtenu peut tre écrit sous la forme
:
?
?
?
vd(t) = Rid(t) + d dtÖd(t)
+Ws(t)Öq(t)
(5.12)
vq (t) = R iq (t) + d dtÖq (t) -
Ws (t)Öd (t)
avec :
?
?
?
|
Öq(t) = Lqiq(t)
Öd(t) = Ld id(t) + Öf
|
(5.13)
|
Le couple électromagnétique dans le
reférentiel de Parrk estdonné par
h i
3
Ce(t) = 2P Öf + (Ld - Lq
)id(t) iq(t) (5.14)
et l'équation mécanique de la partie tournantede la
machine est
J d W(t) = Ce(t) - Cr(t) - f
W(t) (5.15)
dt
La vitesse électrique est reliée à la
vitesse mécanique para relation
Ws(t) = PW(t) (5.16)
Le principe de la commande en vitesse de la machine synchrone
à aimants permanents consiste à assimiler le comportement de la
machine synchrone àcelui de amachine à courant continu à
excitation séparée8] dans laquelleecourant d'alimentation
contrrle le couple et le courant d'excitation contrôle le flux.Ainsi dans
es équations5.13),i la composante du courant id(t) = 0 le flux
Öd(t) selon l'axe d est constant puisque le plux Öf est constant et
dansl'équation (514) lecouple
électromagnétiqueCe(t) est par conséquent
proportionnel au courant iq(t).
Le problème de non linéarité du
modèle de la machine est ainsi levé
5.4.4 Structure de commande
Pour contrôler les courants id(t) et iq(t)
indépendanment l'un de l'autre (découpler le modèle de la
machine), les tensions statoriques vd(t) et vq(t) sont
décomposées sous la forme :
?
?
?
|
vd(t) = vd c(t) + vdd(t) vq(t) =
vqc(t) + vqd(t)
|
(5.18)
|
Les composantes vdd(t) et vqd(t) permettent de
compenser les termes de couplageentre des deux axes d et q :
?
?
?
|
vdd(t) = ùs(t)Öq(t)
vqd(t) = -ùs(t)Öd(t)
|
(5.19)
|
et les composantes vd c(t) et vqc(t)
permettent ensuite de contrôler les courants id(t) et iq(t)
respectivement.
De plus, les courants ayant un régimetransitoireplus
rapide que celuide a vitesse mécanique de la machine, on peut
négliger leur régimedynamique orsqu'on veut contrôler la
vitesse. On ramène ainsile modèle nonliéaire multivariable
de a machine à trois modèles linéaires simples de
dimension 1. On peut de ce fait utiliser un régulateur IP pour
contrôler chaque grandeur de la machine(les courantsid(t) et
iq(t) ainsi que la vitesse (ù(t)). Le schéma de
commande est illustré par la figure (5.4)
En effet, le champ magnétique produit par les aimants
permanents étant constant, de l'équation (5.14) du couple
électromagnétique, il suffit que e courant id(t) soit nul pour
que le couple ressemble à celui dela machine à courant
continuà excitation séparée. Pour ce faire, il suffit
d'orienter le repère ( d, q) de manière à annuler la
composante id(t) du courant. Cela revient alors à choisir convenablement
'anglede rotation utilisé par la transformation de Park de sorte que le
courant statorique soitentièrement porté sur l'axe q. C'est ce
qui est communément appelé la commande vectorielle ou commande
par orientation du flux. Ceci constitut néamoins une difficulté
de mise enoeuvrede cette commande puisqu'il est nécessaire de mesurer
langle derotation à tout nstant.
FIGURE 5.4: Structure de commande dela MSAP
Un autre avantage, non moins important, de cette structurede
commande est quee courant de référence Iqref est
délivré par le régulateur de vitesse, on peut par
conséquent y insérer un limiteur pour protéger la machine
contredespicstrèsmportants du courant iq(t) que pourrait
engendrer le régulateur de vitesse.
5.4.5 Décomposition du modèle de la MSAP en
modèles de dii ension 1
Pour mettre en oeuvrele schéma de commande de la
figure(5..4) etutiliseraméthode de calcul des régulateurs IF
développée dans le paragraphe 5.1.2, on présente dans ce
qui suit les modèles des courants id(t), iq(t) et de la
vitesse ù(t), écrits sous la forme de l'équation (5.1).
- modèle du courant id(t)
En utilisant les équations (512) et (513) et entenant
compte dea décomposition de la tension vd(t) (5.18), on obtient :
d
vd c(t) = Rid(t) + Ldid(t) (5.20) dt
Le modèle transfert correspondant est donc
Id(s) G0 id
Gid(s) =V 1 + T
d c(s) = i d s (5.21)
avec :
1 Ld
G0 id = R et Ti d = R (5.22)
Id(s) et Vd c(s) sont respectivement les
transformations de Laplace de id(t) et vd c(t).
- modèle du courant iq(t)
De la même manière que pour le courant id(t), en
utilisant une nouvelle foisles équations (5.12) et (513) et en tenant
compte de adécomposition dea tension vq(t) (5.18), on obtient
le modèle transfert donné par
Iq(s) G0 iq
Gi q(s) = Vq c(s) = (5.23)
1+Tiqs
avec :
1 Lq
G0 iq = R et Ti q = R (5.24)
Iq(s) et Vqc(s) sont les transformations
de Laplace de iq(t) et vqc(t) respectivement.
~ modèle de la vitesse ù(t)
A partir de l'équation du couple (517) en
négligeant a dynamique desboucles de régulation des
courants(iq(t) = iqref(t) et id(t) = idref(t) = 0),
l'équation mécanique de la machine (5.15) en considérant
lecouple résistant nul, s'écrit
J d 3
ù(t)+fù(t) = 2P Öfiqref(t)
(5.25)
dt
Le modèle transfert sécrit donc
Ù(s) G0 ù
Gù(s) = Iq ref(s) = 1 +
Tù s (5.26)
avec :
3PÖf J
G0 ù = 2 f et Tù = f (5.27)
Ù(s) et la transformée de Laplace de ù(t) et
Iqref(s) celle du courant de référence iqref(t)
délivré par le régulateur de vitesse.
5.4.6 Résultats de simulation et commentaires
Gbf(s) =
Ki K p G0
T (5.28)
La commande de la boucle de courant à laide
dunrégulateur IP d'ordre entier selon la structure de commande dela
ifigure (51) lorsque a fonction de transfert du courant est mise sous la forme
de l'équation (51) donne en boucle fermée une fonction de
transfert ayant l'expression :
s2 + 1+Kp G0
T s + Ki K p G0
T
qui montre qu'en régime établi la valeur du
courant est égale à savaleur de consigne quelque soit les
paramètres G0 et T. Les paramètres électriques de la
machine nont donc aucune influence sur la dynamique de la vitesse, cest
pourquoi onse contente d'utiliser deux régulateurs entiers pour
contrôler les courants id(t) et iq(t), l'utilisation de
régulateurs d'ordre non entier nest pas justiifiée dans ce cas.Ce
type de régulateur est par contre utilisé dans la boucle de
vitesse pour améliorer la robustesse dea commande vis à vis des
variations des paramètres mécaniques (le moment d'inertie en
particulier).
Pour montrer l'intérêt dutiliser un tel
régulateur, oncompare ses résultats à ceux obtenus
à l'aide d'un régulateur entier classique.Pour ce faire, on
mposeesmêmes caractéristiques dynamiques à la boucle de
vitesseet onutiliseamême méthode, par placement de pôles,
pour calculerles paramètres des deux régulateurs. On
présente alors la réponse indicielle de vitesse, pour montrer la
qualité de l'asservissement, et'évolution de la composante en
quadrature du courant pour montrera consommation en courant durant le
régime transitoire de la machine.
Les paramètres du régulateur IF d'ordre entier
sont calculés de manière à obtenir en boucle
fermée, un modèle de dimension deux sinusoïdal amorti
caractérisé pares paramètres et wn. Les
expressions des coefficients K p et Ki sont alors données par
:
2 wn T - 1 T w2 n
K p = et Ki = 2 wn T - 1 (5.29)
G0
Les coefficients (Kp, Ki et a) du régulateur
IF non entier sont calculés à l'aide des equations (5.6) et (59)
de manière à obtenir enboucle fermée, emodèlenon
entier5..) pour lequel les paramètres d et â sont calculés
de sorte que sa réponse indicielle soit équivalente à
celle du modèle du second ordre sinusoïdal amorti.
Les valeurs numériques des modèles de
référenceentier et non entier ainsi que celles des
paramètres des deux régulateurs sont résumés dans
etableau 5.2).
type de re- gulateur
|
paramètres du modèle entier
|
paramètres du
modèle non entier
|
paramètres des régulateurs
|
|
|
wn
|
d
|
â
|
a
|
Kp
|
Ki
|
Régulateur non entier
|
J2/2
|
8.24
|
6.0
|
1.12
|
0.12
|
-0.0024
|
-10.9286
|
Régulateur entier
|
»
|
»
|
-
|
-
|
-
|
0.0482
|
6.1113
|
TABLE 5.2: Paramètres des modèles de
référence et des deux régulateurs
Les figures (5.5) et (56) illustrent laréponse
ndiciellede avitesse et'évolution de la composante en quadrature du
courant obtenu à 'aide desdeux types de régulateurs entier et
non entier, pour les valeurs nominales des paramètresmécaniques
deamachine. La figure (5.5) montre que les deux réponses indicielles
sont quasiment similaires, montrant ainsi, d'un côté, que la
méthode utilisée pour choisires paramètresdu
modèle de référence en utilisant un algorithme
génétiqueet, de l'autrecôté queaméthode
de calcul des paramètres du régulateur IF non entier en
utilisant la méthode de placement
FIGURE 5.5: Réponse indicielle de la vitesse (trait plein
: régulateur non entier, trait discontinu : régulateur entier)
de pôles donnent de bons résultatsIl faut noter
également qu'auvoisinage de éro, a réponse indicielle du
modèle non entier diffère de celle du modèleentier de
dimension deux, elle rappele plutôt celle d'un modèle entier de
dimension 1.
La figure (5.6) montre que durant lerégimetransitoirede
a vitesse, e courant obtenu en utilisant un régulateur non entier
présente un pic égèrement plus grand que celui obtenu avec
un régulateur entiermontrant ainsi que e régulateurnon entier ne
consomme pas plus de courant, donc plus d'énergieque le
régulateur entier.La figure5.6)llustre également une autre
caractéristique propreaux systèmesnon entiers qui
présentent un démarrage très raide et un
établissementtrès ent.
Pour montrer la robustesse du régulateur non entier vis
à vis des variations des paramètres mécaniques de la
machinele coefficient de frottement visqueux f et le moment d'inertie J, on a
fait varier leurs valeurs, avec #177; 50% de leurs valeurs nominales en gardant
les valeurs des coefficients des régulateurs égales
àcelles calculées aveces valeurs nominales de f et J. Les
résultats obtenus sont présentés par les figures 5.7)
et5..) respectivement.
La figure (5.7) montre la robustesseet l'insensibilité
desdeux régulateurs poures variations #177; 50% du coefficient de
frottement visqueux.
FIGURE 5.6: Evolution du courant iq pendant le
régime transitoire de la vitesse (trait plein : régulateur non
entier, trait discontinu : régulateur entier)
La figure (5.8) montre quele dépassement de la
réponse ndicielle estnsensirble aux variations du moment d'inertie
lorsquon utilise le régulateur non entiercourrbes4 et 5). Par contre en
utilisant le régulateur entier(courrbes2 and 3) le dépassement
est fortement lié à ces variations. Dansle cas entier
celas'explique par e fait que es coe~cients du régulateur soient
calculés en fonction des paramètres de amachine.Alorsque danse
cas non entier, le dépassement estimposé par
lordrededérivationnon entier, l est de ce fait indépendant des
paramètres de la machine.
La justification analytique de ces résultats ainsi que
ceux orbtenus pouramachine asynchrone, sera présenté dans le
paragraphe 5.4.
FIGURE 5.7: Réponse indicielle de la vitesse avec
variation ducoefficient de rottement visqueux de #177; 50% en utilisant les
deux types de régulateurs
FIGURE 5.8: Réponse indicielle de la vitesse avec
variationdu moment d'inertiede #177; 50%. (1- valeur nominal avec
régulateur entier, 2- valeur nominal avec régulateur non
entier3---50% de J avec régulateur non entier, 4- +50% de J avec
régulateur non entier, 5- --50% de J avec régulateur entier, 6-
+50% de J avec régulateur entier)
5.5 Application à la commande en vitesse d'une machine
asynchrone
5.5.1 Nomenclature des paramètres de la machine
vds(t) et vqs(t) : tensions statoriques
selon laxe d et l'axe q,
ids(t) et iqs(t) : courants statoriques
selon laxe d et l'axe q,
Ls et Lr : inductances cycliques statorique
et rotorique,
Lm : inductance mutuelle cyclique maximale entre le
statoret e rotor
u = 1 - L m 2: coefficient de fuite,
Ls Lr
Ödr(t) et Öqr(t) : flux
rotoriques selon l'axe d et l'axe q,
Rs et Rr : resistances statorique et
rotorique,
ùs(t) et ùr(t) : pulsation
des courants statoriques etrotoriques,
P : nombre de paires de pôles,
Ce(t) : Couple électromagnétique
Cr(t) : Couple résistant,
f : coefficient de frottement visqueux,
J : Moment d'inetie de la partie tournante,
ù(t) : vitesse mécanique de la machine.
5.5.2 Valeurs numériques des paramètres de la
machine
Courant de phase nominal : In = 6.31 / 3.64 A,
Puissance nominale: Pnom = 1500 W, Tension de phase nominale : Vnom = 220 / 380
V, fréquence : 50 Hz, Vitesse mécanique nominale : ùnom =
1500 tr/min; Couple nominal : Cenom = 10 N.m; Nombre de paires de pôles :
P = 2; Ls = 0.274 H; Lr = 0.274 H; Lm = 0.258
H; Rs = 4.85 Ù ; Rr = 3.08 Ù ; f =
8.10-3 kg.m2/s; J = 31.10-3 kg.m2.
5.5.3 Mode! de park de !a machine asynchrone
La modélisation de la machine asynchrone est un point
largement reprisdansaitté rature [5], aussi on donne dans ce qui suit le
modèle dynamique en représentation d'état de la machine
dans le référentiel lié au champs tournant (d, q), en
choisissant comme variable d'état: les courants ids(t),
iqs(t) ainsi que les flux rotoriques Ödr
et Öqr. Il est donné
par:
avec :
|
d dt
|
?
?
|
is(t) Ör(t)
|
1 ? 1 ? 1 ? 1
A11 A12 is(t) B1
j = ? j ? j + ? j
vs(t) (5.30)
A21 A22 Ör(t) 0
|
? 1 ? 1 ? 1
ids(t) Ödr(t) vds(t)
is(t) = ? j , Ör(t) = ?
j , vs(t) = ? j (5.31)
iqs(t) Öqr(t) vqs(t)
et :
h Rs i h L m Rr i
h ùe Lm i
A11 = - a Ls + Rr(1-a) I1 -
ùe I2; A12 = - I1 - I2
a Ls Lr a Ls L 2 a
Ls Lr
r
h Lm Rr i h Rr i
A21 = I 1; A22 = - I1 - (ùe - ùr)I2
Lr Lr
|
(5.32)
|
h 1 i
B1 =I1 I1 =
a Ls
|
? 1 ? 1
1 0 0 -1
? j ; I2 = ? j
01 10
|
Le couple électromagnétique est donné par
[ ]
P Lm
Ce(t) = Ödr(t) iqs(t) -
Öqr(t) ids(t)(5.33)
Lr
L'équation mécanique est
J d ù(t) = Ce(t) - Cr(t)
- f ù(t) (5.34)
dt
Principe de commande de la machine
Comme pour la machine synchrone à aimants permanents, e
principe de a commande en vitesse de la machine asynchrone consiste à
assimiler son comportement à celui dea machine à courant continu
à excitation séparée 8]. Ondoit alors découplera
commande du couple par la composante en quadrature ducourant et acommande du
flux para
composante directe. On utilise dans ce cas aussi le principe de a
commande vectorielle qui permet alors d'écrire
?
?
?
|
Ödr(t) = Ör(t)
Öqr(t) = 0
|
(5.35)
|
dans ce cas, le couple électromagnétique
sécrit
P Lm
Ce(t) = Ör(t) iqs(t)
(5.36)
Lr
L'équation du flux devient aussi
Lr Rr
|
d Ör(t) + Ör(t) = Lm
ids(t) (5.37)
dt
|
En tenant compte des relations de léquation (5.34) et
en remplaaant'opérateur de dé rivation dt
dpar l'opérateur de Laplace s, les équations
électriques dela machine (5.30) deviennent :
?
??
??
( )
L m 2
Vds(s) = ó Ls s Ids(s) +
Rs + Rr Ids(s) - ó Ls
ùs(s) Iqs(s) - Rr Lm
L 2 L r 2 Ör(s)
r
( )
L m 2
Vqs(s) = ó Ls s Iqs(s) +
Rs + Rr Iqs(s) + ó Ls
ùs(s) Ids(s) - Lm Lr ùr(s)Ör(s)
L r 2
(5.38) Vds(s), Vqs(s),
Ids(s), Iqs(s), ùs(s),
ùr(s) et Ör(s) sont respectivementles
transformations de Laplace de vds(t), vqs(t),
ids(t), iqs(t), ùs(t),
ùr(t) et Ör(t)
Pour contrôler les courant Ids(s) et
Iqs(s) indépendemment l'un de l'autre, les tensions
statoriques dans le repère (d, q) sont décomposées selonla
relation
?
?
?
|
Vds(s) = Vdsd(s) + Vds
c(s) Vqs(s) = Vqsd(s) + Vqsc(s)
|
(5.39)
|
les composantes Vdsd(s) et Vqsd(s) compensent les
termes de couplage entre les deux axes
?
?
?
|
Vdsd(s) =
-óLsùs(s)Iqs(s) - Rr L Lm r 2
Ör(s) Vqsd(s) =
+óLsùs(s)Ids(s) - Lm Lr
ùr(s) Ör(s)
|
(5.40)
|
et les composantes Vds c(s) et Vqs c(s)
contrôlent les courants Ids(s) et Iqs(s)
respectivement. De plus, la dynamique des courants étant plusrapide que
celle du fluxet de avitesse, leur dynamique peut être
négligée pour calculer les paramètresdes
régulateurs du ux et de la vitesse. le modèle non linéaire
fortement couplé de la machine asynchone est ainsi
FIGURE 5.9: Structure de commande de la machine asynchrone
simplifié en quatre modèles linéaires de
dimension 1. On peut par conséquent utiliser quatre régulateurs
IF pour commander en vitessela machine. La figure (5.9) montrea structure de la
partie commande. la structure decommande globale deamachine est simillaire
à celle de la machine synchrone donnée par la figure(5..).
Dans ce cas également, pour utiliser la méthode
de dimensionnement des régulateurs IF non entiers
développée dansle paragraphe 5.1, on doit déterminer le
modèle de dimension 1 de chaque grandeur de la machine (les courants
Ids(s) et Iqs(s), le filux Ör(s) et la
vitesse Ù(s)).
- modèles des courants
En tenant compte de la décomposition des tensions
(5.39) et en supposant quees termes de couplage soient compensés par les
composantescorrespondantesVdsd(s) et Vdsq(s) des tensions
Vds(s) et Vds(s), les équations électriques
dela machine (538)
?
??
??
deviennent :
( ~
L m 2
Vds c(s) = ó Ls s Ids(s)
+ Rs + Rr Ids(s)
L r 2
( ~ ( 5.41)
L m 2
Vqs c(s) = ó Ls s Iqs(s)
+ Rs + Rr Iqs(s)
L r 2
qui permet de calculer le modèle transfert commun auxdeux
courants
Ids(s) Iqs(s) G0 i
Gi(s) = Vds c(s) = Vqs c(s) = 1 + Ti s (5.42)
avec :
L 2 óLsL 2
r r
G0 i = et Ti = m Rr (5.43)
L r 2 Rs + L m 2 Rr L r 2 Rs + L
2
~ modèle du flux
: A partir de l'équation (536) on obtient
Ör(s) G0 Ö
GÖ(s) = Ids ref(s) = 1 + TÖ s (5.44)
avec :
Lr
G0 Ö = Lm et TÖ = Rr (5.45)
Idsref(s) est la sortie délivrée parle
régulateur du flux qui sertde référence au
régulateur du courant Ids(s).
~ Modèle de la vitesse
: En utilisant l'équation (5.34) en négligeant
le régime transitoire des grandeurs électromagéntiques
(Ids(s) = Idsref(s), Iqs(s) = Iqsref(s) et
Ör(s) = Örref(s)) et en considérant le couple
résistant nul, on obtient
Ù(s) G0 ù
Gù(s) = Iqs ref(s) = 1 + Tù s
(5.46)
avec :
PLm Örref J
G0ù = Lr f et Tù = f
(5.47)
Örref étant la consigne constante imposée
par lerégulateur du flux etIqsref(s) est la sortie du
régulateur de vitesse qui sert deréférence au
régulateurdu courantIqs(s).
5.5.4 Résultats de simulation et commentaires
La fonction intégrale des régulateurs IF entier
utilisées dans les boucles de régulation de courant
garantitl'annulation de lerreurstatique quelque soites valeurs des paraa
mètres électriques de la machineDe ce fait, ladynamiquede a
vitesse estnsensible aux variations de ces paramètres. Cest pourquoi le
régulateur IF d'ordre non entier n'est utilisé que dans la boucle
de régulation de la vitesse afin daméliorer a robustesse dea
commande vis à vis des variations des paramètres
mécaniques (lemoment d'inertie ete coefficient de frottements
visqueux)
Pour montrer l'avantage de ce régulateur par rapportau
régulateur entier, on compare les résultats obtenus par les deux
régulateurs.Pour ce faire, comme pouramachine synchrone, on impose les
mêmes caractéristiques dynamiques à abouclede vitesse et on
utilise la même méthode pour calculer les paramètres des
deux régulateurs. On présente également la réponse
indicielle de vitesse, pour montrer la qualité de a commande, et
l'évolution de la composante en quadraturedu courant pour montrera
consommation en courant durant le régime transitoire de la machine.
Les paramètres du régulateur IF d'ordre entier
sont calculés de manière à obtenir en boucle
fermée, un modèle de dimension deux sinusoïdal amorti
caractérisé pares paramètres æ et wn, les
coefficients K p et Ki sont données par les expressions
(527)
Les coefficients (Kp, Ki et a) du régulateur
IF non entier sont calculés à l'aide des equations (5.6) et (59)
de manière à obtenir enboucle fermée, emodèlenon
entier5.8). Les valeurs numériques des modèles de
référence entier et non entier ainsi que celles des
paramètres des deux régulateurs sontrésumés dans
etableau 5..).
Les figures (5.10) et (511) illustrent respectivement es
réponsesndicielles de la vitesse obtenue à l'aide des deux
régulatreurs et lévolution du courant iqs(t) pendant
le régime transitoire de la vitesse.
La figure (5.10) montre que les deux réponses
indicielles sont simillaires.Néanmoins, la réponse obtenue
à l'aide du régulateur entier présente des oscillations,
ce quin'estpas le cas en utilisant le régulateur non
entierLafigure(5.11),montre qu'avece contrrleur non entier, le courant
présente un pic légèrement plus grand pendant e
régime transitoire
type de re- gulateur
|
paramètres du modèle entier
|
paramètres du
modèle non entier
|
paramètres des régulateurs
|
|
æ
|
ùn
|
d
|
â
|
á
|
K p
|
Ki
|
Régulateur non entier
|
J2/3
|
16
|
47.18
|
1.39
|
0.39
|
-0.004
|
-142.44
|
Régulateur entier
|
»
|
»
|
-
|
-
|
-
|
0.30
|
28.40
|
TABLE 5.3: Paramètres des modèles de
référence et des deux régulateurs
FIGURE 5.11: Evolution du courant iqs(t) pendant le
régime transitoire de la vitesse.(1) : régulateur non entier, (2)
: régulateur entier
de la vitesse. Cela signifie queles contrôleurs non
entiersne consomment pas plus de courant, donc plus d'énergie
Pour finir, afin de montrerla robustesse des
régulateursvis visdes paramètres mécaniques, plusieurs
valeurs du moment dinertie J sont considérées (#177;50% de sa
valeur nominale) pour les deux contrôleurs. Lesrésultats obtenus
sont présentésuresfigures (5.12) et (5.13)
La figure (5.12) montre que le dépassement de la
réponse ndicielle estnsensible au variations du moment d'inertie en
utilisant lerégulateur non entiercourbe1, 2 et 3) contrairement au
régualteur entier (courbe 4 et 5) dont le dépasement varie
considérablement. Il faut noter égalementtel que le montre
lafigure(5.13) quea robustesse obtenue avec le régulateur non entier ne
se fait pas audétriment de a consommation en courant, puisque les pics
sont sensiblement identiques dans les des deux cas.
FIGURE 5.12: Réponse indicielle de la vitesse avec
variationdu moment d'inertie.(1- valeur nominale de J, 2- régulateur non
entier avec --50% de J, 3- régulateur non entier avec +50% de J, 4-
régulateur entier avec --50% de J, 5- régulateur entier avec +50%
de J)
FIGURE 5.13: Variation du courant qs avec variation
du moment dinertie. (1- valeur nominale de J, 2- régulateur non entier
avec --50% de J, 3- régulateur non entier avec +50% de J, 4-
régulateur entier avec --50% de J, 5- régulateur entier avec +50%
de J)
5.6 Analyse de la robustesse
~ L'erreur statique est nulle en utilisant les deux types de
régulateursquelque soientes variations de f et J en raison du fait qu'en
régime permanent ( s = 0) les fonctions de transfert en boucle
fermée obtenues en utilisant e régulateurIF d'ordre non entier
(5.2) et en utilisantle régulateur IF d'ordre entier (5.28) sont
égales à 1 quelque soit les variations de f et J.
~ Pour montrer l'influence des variations de f et J sur le temps
d'établissement dela vitesse, il faut étudier leurinfluence sur
le terme KiKpG0
T qui permet d'imposer la
valeur de w2
n dans le cas entier et la valeur de d dans le cas non entier.
~ Enfin, pour montrer l'influence des variations de f et J sur
le dépassement de la réponse indicielle de la vitesseil faut
analyser leur influence sur eterme 1+KpG0
T qui détermine la valeur du coefficient damortissement
æ, dans le cas entier et qui permet en annulant le terme a1, d'obtenir la
structure (58) qui garantiea robustessedu dépassement dans le cas non
entier
Pour ce faire, on remplaceles paramètres des
régulateurspareurs expressionsess pectives en considérant quil ny
a aucune variation sur les paramètres deamachineles expressions de G0 et
T sont celles obtenues avec f et J). Par contre, on remplacele gain statique et
la constante de temps par leur expression enconsidérant des
variationsÄJ sur le moment d'inertie et Äf sur le coefficient de
frottement visqueux. On les notera alors G0 ÄJ et TÄJ
lorsqu'on étudie l'influence des variations du moment dinertie J et G0
Äf et TÄf lorsqu'on étudie l'influence des
variations du coefficient de frottement visqueux f.
De plus, l'expression du gain statique de la fonction
detransfertde a vitesse dea machine synchrone à aimants permanents et de
la machine asynchrone étant simillaires et l'expression de la constante
de temps dans les deux machines étant amême, 'analyse de la
robustesse se fera de la même manière dans les deux cas.Pour ne
peut e~ectuere même travail deux fois on remplacera le gain statique de a
focntion de transfert dea vitesse dans les deux machines par
cste
G0ù = (5.48)
f
avec :
cste = Lr pour la machine asynchrone
cste = 2 pour la machine synchrone à aimants
permaments
P Lm Ör ref
3 P Öf (5.49)
Rappelons également que les paramètres
durégulateur d'ordreentiers sont donnés par:
2 æ wn T -- 1 T w2 n
Kp =et Ki=
G0 2 æ wn T -- 1
et ceux du régulateur d'ordre non entier sont
donnés par
1
Kp =-- et Ki =--dT
G0
5.6.1 Analyse de la robustesse vis à vis des variations de
f
=
En utilisant le régulateur d'ordre entier temps
d'établissement :
(2 æ wn T_1'\( Tw2 '\( cste
'\
n
G0 2 æ wn T _1 f+Äf
Ki K p G0 Äf
TÄf f +Äf
J
Ki K p G0 Äf
TÄf
|
" J #
cste f f+Äf
= w 2 = w 2
n (5.50)
n cste J
f f+Äf
|
Les variations du coefficient de frottement visqueux nont donc
aucune n~uence sure temps d'établissement de la réponse
indicielle de la vitesse, confirmant ainsies résultats de simulation
présentés dansla figure (57)
dépassement de la réponse indicielle :
1 + K p G0 Äf TÄf
|
=
|
(2 æ wn T _1 '\ ( cste '\
1 + G0 f+Äf
|
|
J
|
|
|
|
f +Äf
|
|
1 + K p G0 Äf
=
TÄf
2 æ wn J f _1 1 + cste
cste f +Äf
f
J f +Äf
1 +Kp G0 Äf TÄf
|
Äf
=2 æ wn+ J =2æÄfwn (5.51)
|
Äf étant le coefficient d'amortissement dû
aux variations ducoefficient de frottee ment visqueux f, il peut alors
s'exprimer en fonction du coefficient damortissement , correspondant à
la valeur nominale de f, par :
Äf
Äf = + (5.52)
2 J ùn
Cette relation montre queles variations de f agissent sur le
dépassement dela réponse indicielle, ce qui n'est pas le cas
d'après les résultats obtenues parsimulation figure 5..). Pour
expliquer cette différenceon a calculé les
valeursnumériques relatives ÄæÄf
æ ) pour ùn = 8.24, J = 5.1
10--3 et plusieurs valeurs de f. Les résultats obtenus sont
résumés dans le tableau (5.6).
Äf
|
10%
|
20%
|
50%
|
70%
|
100%
|
150%
|
200%
|
Ä Äf
ÄæÄf
|
0.0033 0.0047
|
0.0067 0.0094
|
0.0167 0.0236
|
0.0233 0.033
|
0.0333 0.0471
|
0.05 0.0707
|
0.0666 0.0942
|
æ
|
TABLE 5.4: variations relatives de Äf pour
différentes valeurs de f
Ces résultats montrent que les variations
relativesde Äf sont très faibles par rapport à .
Cela explique pourquoi les variations de f semblent ne pas agir sur le
dépassement de la réponse indicielle, con firmant ainsi les
résultats desimulationde a figure5..).
(--d T )k--1 ) G0 Ä f
G0
= TÄf
En utilisant le régulateur d'ordre non entier
temps d'établissement :
Ki K p G0 Ä f
TÄf
Ki K p G0 Ä f
|
=
|
k dJ ) k f ) k
cste )
f cste f+Äf J
f +Äf
|
= d (5.53)
|
TÄf
|
Dans ce cas également, les variations du coefficient de
frottement visqueux n'ont aucune influence sur le temps d'établissement
de la réponse indiciellede la vitessecon firmant es résultats de
simulation montrés par la figure (5..7).
dépassement de la réponse indicielle :
a1 =
|
1 - ~ f ~ ~ cste ~
cste f+Äf J
f +Äf
|
Äf
= J (5.54)
|
" J #
cste r J ~
Dans ce cas aussi, cette relation sembleêtrecontraireaux
résultats obtenus par simulation. Pour montrer que les résultats
concordrent, nous avonscalculé, dansune premiire étape, les
valeurs du coefficient a1 correspondant aux différentes valeurs de f.
Les résultats sont donnés dans le tableau (5.5)Dans une seconde
étape, nous avons calculées racines des
Äf
|
10%
|
20%
|
50%
|
70%
|
100%
|
150%
|
200%
|
a1
|
0.0549
|
0.1098
|
0.2745
|
0.3843
|
0.549
|
0.8235
|
1.098
|
TABLE 5.5: variations relatives de a1 pour différentes
valeurs de f
polynômes entiers correspondants aux polynômes non
entiersobtenus poures différentes valeurs du coefficient a1 (nous avons
remplacé la valeur de á = 0.39 par á = 0.4 pour
réduire le nombre de pôles à calculer) Ces pôles sont
ensuite comparés à ceux du polynôme caractristique obtenu
pour a1 = 0 correspondant à la valeur nominale de f. Les
résultats obtenus sont illustrés parla figure (514)
Ces résultats montrent que les variations du
coefficient d'amortissementf ne modifient pas beaucoup la position des
pôles dela fonctiondetransfert enboucle ermée, connrmant ainsi les
résultats obtenus par simulation.
5.6.2 Analyse de la robustesse vis à vis des variations de
J
~ 2 æ ùn T --1 ~ ~ T
ù ~ ~ cste ~
n
G0 2 æ ùn T --1f
En utilisant le régulateur d'ordre entier
temps d'établissement :
Ki K p G0ÄJ
=
TÄJ
J+ÄJ f
FIGURE 5.14: Position des pôles pour différentes
valeurs de a1
Les variations du moment dinertie agissent sur le temps
d'établissement dea réponse indicielle de la vitesse. Cela
confirmeles résultats desimulation présentés para gure
(5.8), (courbes 5 et 6) pour la machine synchrone à aimants permanents
et la figure 5.12), (courbes 4 et 5) pour la machine asynchrone.
dépassement de la réponse indicielle :
1 + K p G0 ÄJ
|
=
|
1 + (2æùnJ)
f _1 ) (cste
cste f
f
|
TÄJ
|
J+ÄJ f
|
1+ K p G0ÄJ
|
J
= 2 wn J + ÄJ = 2 ÄJwn (5.56)
|
TÄJ
|
Dans ce cas aussi, on peut exprimer le coefficient
damortissement ÄJ, dû aux variations du moment d'inertie
J, en fonction du coefficient d'amortissement , il est donné par :
ÄJ = J (5.57)
J + ÄJ
Pour apprécier l'influence des variations de J sur le
coefficient d'amotissement ÄJ, donc sur le dépassement de la
réponse indicielle, on présente dans e tableau 5.5)es valeurs
numériques des variations relatives de ÄJ par rapport
à pour différentes valeurs de ÄJ.
Ces résultats montrent que ces variations sont
relativement mportantes, qui prouvent que les variations de J agissent bien sur
le dépassement de la réponse indicielle de la
vitesse telle que le montre la figure (58) (courbes 5 et 6) pour
la machine synchrone à aimants permanents et la figure (512) (courbes 4
et 5) pour la machine asynchrone.
ÄJ
|
10%
|
20%
|
50%
|
70%
|
100%
|
150%
|
200%
|
ÄæÄJ
ÄæÄj
|
0.6428 0.9091
|
0.5893 0.8333
|
0.4714 0.6667
|
0.4159 0.5882
|
0.3536 0.5
|
0.2828 0.4
|
0.2357 0.3333
|
æÄj
|
TABLE 5.6: variations relatives de æÄJ pour
différentes valeurs de J
=
f dJ ) f f ) f
cste )
f cstef
En utilisant le régulateur d'ordre non entier
temps d'établissement :
Ki K p G0 ÄJ
TÄJ
J+ÄJ f
Ki K p G0ÄJ
|
= d J (5.58)
J + Ä J
|
TÄJ
|
Cette relation montre queffectivement les variations du moment
d'inertie affecteeemps d'établissement de réponseindicielle
confirmant ainsi les résultats de simulation présentés par
la figure (5.8), (courbes 3 et 4) pour la machine synchrone à aimants
permanents et la figure (5.12), (courbes 2 et 3) pour la machine asynchrone.
dépassement de la réponse indicielle :
a1 =
|
1 + K p G0 ÄJ
|
=
|
1 - f f ) fcste )
cste f
J+ÄJ f
|
= 0 (5.59)
|
TÄJ
|
Dans ce cas aussi, les variations de J n'affectent pas le
dépassement dela réponse indicielle ce qui est conforme aux
résultats desimulation présentésparafigure5.8),courbes3 et
4) pour la machine synchrone à aimants permanents et afigure 5.12),
courbes2 et 3) pour la machine asynchrone
s + 3KpKiÖf
2J
(f+3P KpÖf )
s2 + J
2J (5.60)
Ù(s) ùref(s)
3KpKiÖf
=
5.7 Comportement des régulateurs IP entier et non entier
à une sollicitation du couple résistant
L'ordre non entier introduit par la dérivationet
'intégrationnon entièresn'étant pas une pondération
de ces fonctions mais une puissancede l'opérateur de Laplace, lpermet
d'imposer une caractéristique de la boucle fermée
indépendamment desparamètres du système. C'est ce qui est
montré dans ce chapitre àtraversa commande en vitesse dea machine
synchrone à aimants permanents et la machine asynchrone, où e
dépassement de la réponse indicielle est indépendante des
variations des paramètresmécaniques,lemoment d'inertie en
particulier, ce qui nest pas le cas lorsqu'on utilise es régulateursPID
entiers classiques. Dans ce qui suit, on étudie le comportement des
régulateursIP entier et non entier lorsque la machine est
sollicitée par un couple résistant.Le comportement étant
similaire pour les deux machines, les résultats desimulation qui sont
donnés et'analyse qui en sera faite, sont ceux obtenus dans la
commandede la machine synchrone à aimants permanents.
Pour ce faire, on a considéré la
vitessederéférence nul et on a njectéun couple
résistant en échelon de valeur 0.8 N.m, pour montrer
lévolution de a vitesse relative à cette sollicitation (En
réalitécet essai doit être fait enun point de
fonctionnement nominal de la machine). Les résultats obtenus
sontdonnés par a figure 5.15). Ces résultatsmontrent que le IP
d'ordre entier rejettela perturbationducouple beaucoup plus rapidement que ne
le fait le régulateur IP d'ordre non entier.
Pour expliquer pourquoi le régulateur non entier a un
comportement moinsperformant que le régulateur entier, alors quils ont
été dimensionnés de sorte queeur fonction de transfert en
poursuite soit équivalente, calculons es fonctions de transfert en
boucle fermée en poursuite et en rejet de perturbation.
Rappelons que le schéma de commande de la boucle de
vitesse est celui de a figure 5.16. ~ Lorsqu'on utilise le régulateur IP
d'ordre entier (a = 1), on obtient :
5.7 Comportement des régulateurs IP entier et non entier
à une sollicitation du couple résistant 195
FIGURE 5.15: Comportement des régulateurs enrejet de
perturbatton, trait plein : régulateur IP entier, trait discontinu :
régulateur IP non entier)
= s
|
( Ù(s) )
2
3KpKiÖf ùref (s)
|
et
|
Cr(s)=
Ù(s)
|
J s 1
|
|
|
(f+3P KpÖf ) s+ 3KpKiÖf s2+ J 2 J
|
(5.61)
|
Cette relation montre quela réponse indiciellede la
fonctionde transfert en rejet de perturbation est la réponse
impulsionnelle de la fonctionde transfert en poursuite. Comme les
réponses indicielle et impulsionnelle ont le même temps
détablissement, Le comportement dynamique du régulateur IF
d'ordre entier est le même en poursuite et en rejet de perturbation.
~ Lorsqu'on utilise le régulateur IF d'ordre non entier (a
=6 1), les fonctions de transfert en poursuite et en rejet de perturbation sont
données par
Ù(s)
Wref(s)
3KpKiÖf
2J (5.62)
(f+3P KpÖf )
sa+1 + sa + 3KpKiÖf
J 2J
et
|
Cr(s)=
Ù(s)
|
J sa 1
|
|
|
(f+3P KpÖf ) sa+ 3KpKiÖf
sa+1+
J 2 J
|
(5.63)
|
( Ù(s) )
= sa 2
3KpKiÖf ùref (s)
Dans ce cas, la réponse indicielle du transfert enrejet
de perturbationn'est pas la réponse impulsionnelle de la réponse
indicielle dutransfert en poursuite mais sa dérivée à
l'ordre non entier a. Comme la dynamique d'établissement des
systèmes non entiers est d'autant plus lente que lordre nonentier
estprocce de éro, cela explique le comportement du régulateur IF
non entier lors de la sollicitation du couple résistant.
Il faut noter, que ce comportement estsimilaire à tous
es régulateursnon entiers dont les paramètres sont
calculés desorte à obtenir enboucle ferméea fonction
de transfert (5.7) qui garantie larobustesse dudépassement dea
réponsendicielle11.
5.8 Conclusion
Dans ce chapitre, on a proposé une nouvelle
méthodededimensionnement du régulaa teur IF d'ordre non entier
par placement de pôles. Contrairement à'approche habituelle qui
consiste à imposer les pôles du polynôme
caractéristique de aboucle fermée, on a proposé une autre
approcheCelle-ci utilise les paramètresdu régulateurpour annuler
quelques coefficients de ce polynôme pour obtenir enboucle fermée
a fonction de transfert de l'équation (5.7). En effetsa structure permet
d'imposeredépassement dea réponse indicielle à l'aide de
l'ordre non entier et non pas à laide des paramètresdu
régulateur garantissant de ce fait sa robustesse vis à vis des
paramètresdu système.
Les paramètres d et â du modèle de
référence (5.7) ne pouvant pas être
déterminés à partir des caractéristiques dynamiques
de la réponse ndicielleledépassement ete temps de
réponse), on a utiliséles algorithmes
génétiques.Cesdeuxparamètresont alors optimisés
tels que la réponseindicielle du modèle non entier (5.7)
soitéquivalente à celle d'un système entier de dimension
deux dont les paramètres æet w sont faciles à choisir.
L'application du régulateur IF non entier à la
commande en vitesse de la machine synchrone à aimants permanents et de
la machine asynchrone a montré sonntérêt. En effet, le
dépassement de la réponse indicielle de la vitesse
nedépend plus desparamètres mécaniques de la machine (le
moment dinertie en particulier), caractéristiquemposs sible à
obtenir à l'aide du régulateur entier classique.Cette robustesse
pouvant êtrea caractéristique principale àimposer dans
certaines applications.
Il faut signaler enfin, le mauvais comportement du
régulateur IF non entier lorsque la machine est sollicitée par un
couple résistant contrairement au régulateurIF d'ordre entier. Ce
problème pouvant être ajouté aux nombreusesquestions
concernanta commande non entière aux quelles il reste à trouver
des réponses.
La discussion des principaux résultats obtenus ainsi que
les perspectives qui peuvent compléter le contenu de ce mémoire
font lobjet decette conclusionn
Le chapitre 1 a été consacré à la
présentation des diifférentes définitions de
adérivaa tion et intégration non entière. Il a
été, en particulier, mis en évidence e
caractèreongue mémoire de ces opérations contrairement au
caractèreocalde a dérivation et'intégraa tion
entière classique. C'est cette caractéristique qui est di~cile
à reproduireors dea simulation ou la réalisation des
systèmes non entierssC'estpourquoieur approximation par des
modèles entiers est actuellement la seule alternativee
Dans la seconde partie de ce chapitre, après avoir
présenté esdéfinitions debase des systèmes non
entiers, une autre caractéristique ntrinsèque a
étémise en évidenceeElle consiste en la résolution
des polynômes non entiers pour esquelson ne peut pas savoir a priori
combien de racinesils possèdent contrairement aux polynômes
entierssLa méthode de résolution présentée consiste
à approximer aussi epolynôme non entier par un polyy nôme
fractionnaire à partir duquel, à laide dun changement de variable
adéquat, permet une nouvelle fois d'utiliser les outils propres aux
systèmes entierss
Enfin, le passage de la représentation
transfertàa représentation d'état a
étéraité de manière particulière car ce
point est très peu abordé dans aittératuree Les
perspectives possibles dans ce domaine sont notamment
~ le passage de la représentation transfert à a
représentation d'état pour lesystèmes non commensurables
multivariables.
~ établir les conditions de stabilité
dessystèmes non commensurables, d'aborddans le cas monovariable
ensuite dans le cas plus général des
systèmesmultivariabless ~ un autre problème qui serait
intéressant détudier est e changement debasedansa
représentation d'état des systèmes
généralisés, permettant ainsi d'obtenir des formes
"canoniques" simples rendant possible la commande des systèmesnon
entiersmultivariables. Problème qui n'est pas encore abordé
Le chapitre 2, outre la méthode d'approximation
utilisant ledéveloppement en frac tions continu qui a été
proposée, a permis de développer desmodèles entiers qui
approximent le modèle non entier implicite dans les domaines continuet
discret.La discrétisation des modèles continus non stationnaires
qui modélisent les systèmesmplicitesdansa re présentation
d'état fait aussi lobjet decechapitre.
Celui-ci contient également une nouvelle
applicationdont les modèlesnonentierspeuvent constituer une solution. Il
sagit des problèmes de compression oude stoccage de données. Les
perspectives dans ce domaine peuvent être
~ développer des méthodes d'approximation utilisant
d'autres structuresnon entières
qui puisse compresser des modèles comportant des
pôes et des éros complexes. ~ étudier des applications
réelles utilisant ce typedecompression de données à
'aide
de modèles non entier, dans la parole oulimage,
parexemple.
Le chapitre 3, qui contient les principaux résultats de
cette thèse, a été consacré au développement
de deux modèles entiers qui approximent un modèle non entier
généralisé multivariable dont les ordres de
dérivation sont quelconques.Le premiermodèleutilise
l'approximation de l'opérateur de dérivationet le deuxième
utilise cellede 'opérateur d'intégration. Ce dernier a
été rendu possible grâce àa nouvelle
représentation d'état utilisant l'opération
d'intégration, à la place de 'opération de
dérivation usuelle, qui a été proposée.
L'intérêt de ces modèles, en plus dêtre
généraux, puisque'ils sont valables aussi bien pour les
modèles commensurables et non commensurablesmonovariables ou
multivariables, ils ne posent aucune restriction sures ordresnon entiers.
Il faut noter également que les erreurs
dapproximationen basses et enhautes fréquences, d'abord du
dérivateur généralisée, ensuite des modèles
entiers, ont été caractérisées. Ces erreurs ont mis
en évidence que le paramètre e plus mportant dontl faut
tenir compte est la largeur de la bande dapproximation etnon
pasenombre de cellules utilisées.
Un autre résultat important qui a été
présenté dans ce chapitre, est'utilisation des techniques de
réduction de modèle qui a permis deréduiretrès
considérablement es dimensions des modèles entiers qui
approximent le modèle nonentier.Résolvant ainsi le
problème de réalisation des systèmes non entiers,
problème qui a souvent été décrié comme
étant leur inconvénient.
Il reste néanmoins deux pointsimportants quil faut
résoudrepour compléter cette approximation des systèmes
non entiers enreprésentation d'état
~ Etablir les conditions de stabilité des modèles
dapproximation.
~ Etablir une définition générale de la
représentationd'état des systèmesnon entiers qui tiennent
compte des conditions initiales.
~ Tenir compte de ces conditionsinitiales dans les modèles
entiersqui approximente modèle d'état non entier.
Le chapitre 4 a été consacré à
l'identification dessystèmes nonentiersdans edomaine fréquentiel.
Le résultat présenté consiste en 'association
deaméthode d'optimisation par essaim particulaires "PSO" et l'algorithme
d'identification "Vector itting" pour obtenir un nouvel algorithme Hybride pour
l'identificationdes systèmesnon entiers fortement non linéairesCe
résultat peut êtreétendu aucasdes systèmes non
entiers généralisés.
Le chapitre 5 a traité de la commande des
systèmes entiers par des régulateurs non entiers. On a alors
proposé une nouvelle méthodededimensionnement du
régulateur IP d'ordre non entier par placement de pôles.
Contrairement à'approchehabituelle qui consiste à imposer les
pôles du polynôme caractéristique de aboucle fermée,
on a proposé une autre approche. Celle-ci utilise les paramètres
du régulateur pour annuler quelques coefficients de ce polynôme
afin d'obteniren boucle fermée, une fonctionde transfert dont la
structure permet dimposer le dépassement de a réponsendicielle
à 'aide de l'ordre non entier et non pas à laide des
paramètres du régulateur garantissant de ceait
sa robustesse vis à vis des paramètres du
système.
L'application du régulateur IF non entier à la
commande en vitesse de la machine synchrone à aimants permanents et de
la machine asynchrone a montré sonntérêt. En e~et, le
dépassement de la réponseindicielle de la vitesse ne
dépend plus des paramètresméé caniques de la
machine (le moment d'inertie en particulier) caractéristiquempossible
à obtenir à l'aide du régulateur entier classique. Il faut
noter néanmoins, emauvais comporr tement du régulateur IF non
entier lorsque la machine est sollicitée par un couple résistant
contrairement au régulateur IF d'ordre entier. Ce problème
étant commun àtoutes es structures de commande non
entières, il serait intéressant d'étudier ce
problème.Lutilii sation de la méthode d'optimisation PSO
associée auxtechniques de commande robuste pourrait être un moyen
dele résoudre.
Il faut souligner enifin, que tousles développements
théoriquesqui ont été présentés,
proposés ou développés tout au long des cinq chapitres de
ce mémoireont été validés par simulation. Beaucoup
de programmes informatiques ont alors été écrits,
même si à notre sens ils ont été fait de
manière assez rudimentaire.Un autre chantiernonmoinsmportant serait de
structurer tous ces algorithmes numériquesdans une toolbox quiervirait
d'outil au développement d'autres résultats que ce soitdans le
domaine de 'identiification oue domaine de la commande des systèmes
entiers ou non entierspardesoisde commande utilisant la notion de
dérivation non entière.
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machine à courant continu.The Sixth International Conference on Sciences
and Techniques of Automatic Control. STA'05, 19-21 décembre 2005,
sousse, Tunisie
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