Optimisation du sytème de gestion des déchets solides municipaux de la commune urbaine de Ouagadougou( Télécharger le fichier original )par B. Denis Akouwerabou Université de Ouagadougou - DEA en économie 2007 |
II.3.1.3) Les coûts additionnelsA l'ensemble des équations constituant les blocs de dépenses quotidiennes vient s'ajouter la relation (10) définie par : (10) CADt : le coût additionnel par trimestre t. CCTCD : le coût en carburant pour le transport du compacteur et du broyeur. CFTEEE : amortissement trimestriel du coût fixe d'établissement de l'énergie électrique et de l'eau. L'établissement de l'énergie électrique est nécessaire pour le fonctionnement du broyeur qui irait désormais d'un entrepôt à l'autre pour broyer les PE et les PP. Le transport de ces deux machines se ferait par l'intermédiaire de camion gros porteur. Au regard de la différence de poids entre le compacteur et le broyeur qui est plus léger, on suppose que le coût de transport de la première est supérieur à celui de la seconde sur une même distance. Le coût de l'énergie électrique consommée n'est pas pris en compte étant donné qu'il ne constitue pas un coût additionnel. Le CCTCD est estimé selon la distance totale à parcourir, la consommation de carburant par kilomètre parcourue et le prix du carburant (supposé fixe) au cours d'un trimestre. Les écarts d'estimations sont pris en compte par une marge de dix pour cent (10%) du coût additionnel. La fonction objectif revient à minimiser le coût actuel net (du revenu) sur la période de planification. La fonction objectif complète est exprimée par l'équation (11) où r représente le taux d'actualisation trimestriel. Soit Z la fonction objectif représentant le coût actuel net, alors : ............(11) La difficulté majeure reste cependant le choix du taux d'actualisation. Déjà l'absence d'un marché financier où le taux d'intérêt serait fixé par les forces du marché pose le problème du taux d'intérêt à considérer dans les calculs de rentabilité des activités économiques ordinaires au sein des PED. La prise en compte des générations futures et des effets environnementaux rend encore plus difficile ce choix. Le choix d'un taux d'actualisation est central dans l'évaluation de la rentabilité d'un projet. La discussion au sujet du taux d'actualisation approprié a ainsi connu un regain de vigueur à propos des projets à caractères environnemental, caractérisés par un très grand éloignement dans le temps des coûts et/ou des avantages. Des auteurs comme Guesnerie (2004) préconisent alors que soit utilisé un taux d'actualisation proche de zéro quand les préoccupations intergénérationnelles sont fortes. Cependant, la raréfaction des capitaux pour le financement des projets dans l'avenir étant une menace sérieuse, ce taux ne peut être égal à zéro. Dans ces circonstances il serait retenu un taux d'actualisation annuel de l'ordre de 3%24(*), soit un taux trimestriel r qui vaut 0.742%. * 24 Commission française du développement durable, Commissariat général du plan, Approches économiques du développement durable, rapport du groupe de travail de la commission, les cahiers du développement durable, n°5, décembre 1997, page 25 |
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