Optimisation du sytème de gestion des déchets solides municipaux de la commune urbaine de Ouagadougou( Télécharger le fichier original )par B. Denis Akouwerabou Université de Ouagadougou - DEA en économie 2007 |
II 4) Le compostageL'activité de traitement des déchets ménagers par le compostage présente un grand atout pour la commune du fait de la nature très organique de ses ordures (51.96%) et particulièrement du fait du grand besoin des sols (le terreau pour l'agriculture ou le jardinage). Le compostage à pour but de valoriser une partie des ordures en compost utilisable pour l'amendement organique des sols. Au niveau de la plateforme du traitement des MSW par le compostage (jumelé avec le CET) la partie organique est d'abord déchiquetée mécaniquement, puis subie après une fermentation aérobie qui s'opère dans des enceintes pendant deux mois avec une insufflation d'air dans la masse en décomposition (compostage non accéléré). Entre dans ce processus la partie biodégradable des MSW entre autres les feuilles mortes, les restes alimentaires, les herbes, et le papier. Le processus de production du compostage engendre des sous produits appelés « refus de compostage ». Ces résidus proviennent de la partie très pauvre en matières organiques fermentescibles qui représentent près de la moitié du tonnage d'ordures entrantes. La question fondamentale posée, outre celle de la viabilité du marché local du compost est celle de la nature des procédés employés et leur adaptation aux contraintes locales. Un outil de vérification du bon fonctionnement du procédé est nécessaire afin de comprendre le choix du type de procédé utilisé et ses différentes étapes (préparation du substrat, fermentation, maturation et l'affinage du produit), d'intégrer d'autres critères externes comme la situation économique et sociale et d'optimiser le procédé de compostage après l'identification des paramètres influant. II.5) L'enfouissementLe stockage des MSW dans les décharges sauvages ne répond pratiquement pas aux garanties nécessaires pour éviter la pollution des eaux souterraines, des sols et de l'air. Ces sites sont, le plus souvent, implantés sans appréhension suffisante des problèmes qu'ils peuvent engendrer. Le CET de la ville respecte les normes internationales aussi bien au niveau des conditions d'implantation (accessibilité et capacité) que du contrôle des impacts environnementaux (gestion des lixiviats15(*) et du biogaz, envols des déchets, couverture etc.). Concédé à un opérateur privé (ECHA), le CET de la commune entre dans la classification de ceux dits « décharges contrôlées ». Dans les normes, ce type de décharge regroupe les centres un peu organisés : clôturé et semi exploité pour la récupération des matériaux recyclables et du compost mais sans gestion des effluents et sans contrôle des impacts environnementaux (Kouldiati et al 2004). Mais, des efforts sont entrepris pour réduire les impacts environnementaux avec l'installation des buses au sein des cellules conçues pour l'enfouissement pour le captage du biogaz, le suivi de la qualité de la nappe phréatique. * 15 Eaux sales recueillies à partir des déchets comprimés |
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