I. 2) La production des
déchets
La production des MSW croît à un rythme
très accéléré. D'une production moyenne de 192.5362
tonnes par jour en 2006 on enregistrait une production moyenne de 215.17 et de
256.38 tonnes par jour respectivement pour les mois de janvier et
février 2007. Le taux de croissance trimestriel du volume des MSW est
estimé à 0.036%. Cependant, si le volume augmente à un tel
rythme il est à noter que la composition ne varie pratiquement pas. La
population garde le même comportement de production et de consommation et
l'augmentation est due à la croissance démographique (naissances
et immigrations). On peut regrouper les composants des MSW en quatre principaux
groupes : les inertes (cendre, sable, poussière, morceaux de
briques, gravier, etc.), les combustibles (bois, feuilles mortes, herbes), les
organiques (restes alimentaires et autres) et les fines (emballages divers). La
teneur des MSW en ces différents éléments varie selon le
niveau de vie (standing). Le tableau n°1 expose les
caractéristiques des MSW par standing dans la commune urbaine de
Ouagadougou. Quelque soit le niveau de vie considéré, les MSW
sont en grande proportion composés de matière organique
respectivement 60.5% ; 36.9% et 21% pour les populations à niveau
de vie élevé, moyen et bas ; et de matières fines
respectivement 27.5% ; 52.5% et 75.9% pour les populations à niveau
de vie élevé, moyen et bas.
Tableau
n°1: Les caractéristiques (en %) des ordures en
fonction du niveau de vie dans la commune urbaine de Ouagadougou en 1997.
Composition
|
Haut standing
|
Moyen standing
|
Bas standing
|
Inerte
|
2.4
|
4
|
1
|
Combustible
|
9.6
|
6.6
|
2.1
|
Organiques
|
60.5
|
36.9
|
21
|
Fines
|
27.5
|
52.5
|
75.9
|
Sources: CREPA/IAGU in A.
Marie (1997)
La direction de la propreté de la CUO déploie
d'énormes efforts pour bien structurer la gestion des déchets
afin de réduire leur impact sur l'environnement et le cadre de vie. La
gestion des MSW demande ainsi beaucoup d'efforts surtout en début de
saison sèche afin de réduire les tas sauvages. Ces
décharges sauvages sont non négligeables tant au niveau de leur
nombre que de la superficie qu'elles occupent. Un regroupement des zones selon
cinq niveaux de vie (très pauvre-1-, pauvre-2-, moyen-3-,
élevé-4- et très élevé-5-) permet de
constater que la constitution de ces tas sauvages ne dépend pas du
niveau de vie. Les zones situées aux extrêmes sont les plus
touchées et atteignent respectivement 141 et 139 pour les plus pauvres
et les zones résidentielles. Les tas sauvages ne se rencontrent
néanmoins que dans les zones résidentielles nouvellement
aménagées. La zone n°4 marque une différence d'avec
les autres en ce sens qu'elle ne contient aucun tas sauvage. Ces zones
regroupent les secteurs du centre ville où il n'existe pas d'espace vide
qui se prête à cette pratique.
Tableau
n°2 : Proportion de la superficie occupée
par les tas sauvages par niveau de vie de la population dans la commune de
Ouagadougou en 1998.
Niveau_standing
|
Surface_ha
|
Nb_tas
|
Tas_ha
|
1
|
941 .003
|
141
|
0.14984
|
2
|
6238.53
|
2157
|
0.345754
|
3
|
2319.19
|
872
|
0.375994
|
4
|
987.958
|
0
|
0
|
5
|
7732.41
|
139
|
0.0179763
|
Source :
Apothéloz (1998)
NB :
surface_ha : représente
la superficie des zones (selon le niveau de standing) en hectare
Nb_tas : représente le
nombre de tas sauvages
Tas_ha : représente la
superficie occupée par les tas sauvages
|