Enjeux de la Grande Distribution Helvétique : « Analyse socio-économique et stratégique de l'évolution des acteurs de la grande distribution alimentaire en Suisse »( Télécharger le fichier original )par Nicolas Mueller & Dominique Tinguely Université de Genève, faculté des Sciences Economiques et Sociales - Baccalauréat Universitaire en Gestion d?Entreprise 2007 |
L'éthiqueL'éthique d'entreprise et le respect envers la société et l'environnement ne doivent pas seulement rester de vains mots dans notre vie d'aujourd'hui. Plus que jamais, il est important que les entreprises fassent preuve de respect sur le plan éthique. Ceci est même primordial dans le secteur de la grande distribution, secteur que tout un chacun est obligé de côtoyer au moins une fois par semaine, voire quotidiennement pour acheter sa nourriture de tous les jours. Un secteur qui est par conséquent vital pour nous. Il est d'autant plus important pour les entreprises présentes sur ce marché d'être perçues par le client comme étant des entreprises respectueuses de l'environnement et soucieuses de la qualité des produits. La qualité est d'ailleurs un des mots les plus abondamment utilisés dans ce domaine. Il est intéressant d'observer que même les hard discounters inscrivent la qualité comme argument numéro un sur leur bannière, alors même que leur concept de base est surtout axé sur les prix et la réduction des coûts. Il suffit pour s'en convaincre de se rendre sur le site Internet d'un hard discounter. Le mot « qualité » y apparaît excessivement souvent, comme s'il s'agissait de convaincre les consommateurs que l'on n'a pas économisé sur la qualité. Du reste, Aldi et Lidl sont toujours très fiers de pouvoir arborer sur leurs produits les bons résultats qu'ont obtenus leurs produits lors des tests de qualité de la Stiftung Warentest (important organisme de protection des consommateurs en Allemagne). Nous voyons donc que la qualité est un fort argument de vente. Mais il n'y a pas uniquement la qualité pure et simple qui compte. Aujourd'hui plus que jamais, le consommateur est sensible à une valeur parfois assez abstraite et difficile à définir qu'est le respect de l'environnement, aussi bien dans le sens écologique que dans le sens social du terme. L'enjeu pour les entreprises étant par conséquent de convaincre le client de leur souci d'équité dans leur activité. Les deux plus importants protagonistes suisses, Migros et Coop, sont maîtres en la matière. Ils proposent tous deux une pléthore de produits labellisés éthiques et Bio et leur assortiment dans ce genre de produits ne cesse d'augmenter. À tel point qu'il devient pour certains produits à la limite impossible de trouver un spécimen qui ne soit pas labellisé Bio99(*). Les autres entreprises du secteur ne sont d'ailleurs pas en reste, avant tout Manor, qui a su très bien rendre visible la fraîcheur et la qualité de ses produits à travers une présentation adéquate dans ses supermarchés. Même s'il s'agit là bien sûr de stratégies de marketing de la part des distributeurs, visant à répondre aux besoins des clients, voire à créer ces besoins chez ceux-ci, cette omniprésence de produits éthiques et Bio a toutefois le mérite de montrer la préoccupation aussi bien des distributeurs que des consommateurs quant aux enjeux environnementaux et sociaux et de proposer des solutions aux problèmes que nous pose notre monde d'aujourd'hui. Et ce n'est pas pour rien que les Suisses sont actuellement champions du monde de la consommation de produits « éthiques » et Bio100(*). * 99 Entretien du 13 septembre 2007 avec Nadia Thiongane, économiste à la Fédération Romande des Consommateurs (FRC) * 100 SWISSINFO. (3 avril 2007). « Le bio se vend mieux mais perd des exploitations agricoles. » Consulté sur le 7 octobre 2007 sur le site http://www.swissinfo.org/fre/swissinfo.html?siteSect=881&sid=7684919 |
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