Ministère de l'enseignement
supérieur
*** * ***
Université de 7 novembre de Carthage
*** * ***
Institut des Hautes Etudes Commerciales
Mémoire de fin d'études
En vue de l'obtention du :
Maîtrise Hautes Etudes Commerciales
option : Finance
Sujet :
Les accords de Bâle et la gestion des risques
bancaires
Réalisé par : Mlle KOBAA
Mouna
Encadrée par : Mr HAMMADI
Fehri
Année universitaire : 2005/2006
Merci Dieu,
A mes parents Mustapha et Raoudha ;
Que Dieu les préserve sains !
A mes soeurs Dorsaf et Besma ;
A mon frère Marwen ;
Qu'ils réussissent leurs vies professionnelles et
personnelles !
A mes proches et mes ami(e) s ;
A tous ceux que j'estime ;
A tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réalisation de ce travail ;
En terme de mon profond attachement et respect.
MOUNa
Remerciements
Les travaux de ce mémoire on été
effectués en vue de l'obtention d'une maîtrise Hautes Etudes
Commerciales option : Finance au sein de l'institut IHEC Carthage.
Au terme de ce mémoire j'adresse mes sincères
remerciements en particulier : Monsieur FEHRI Hammadi,
qui ma énormément encadré pour la finalisation de ce
travail comme je salue sa passion de recherche et son engagement pour les
études.
Je tiens aussi à remercier Monsieur TASTOURI Lamine
pour son soutien et de m'avoir consacré son temps pour me faire
bénéficier de son expérience et ses réflexions
ainsi que son assistance et ses conseils qui ont été
bénéfiques.
Bien entendu de nombreuses personnes ont contribué,
directement ou non, à l'aboutissement de ce travail. De ce fait, je
remercie vivement tout ceux qui de loin ou de près, ont
participé à la réalisation de mémoire.
Que les membres de jury trouvent ici l'expression de mes
sincères remerciements et les avoir convaincu de la qualité de
mon travail, pour l'honneur qu'ils me font en acceptant de juger ce travail.
Table des matières
CHAP 1 : Risques bancaires et l'accord de
Bâle I
Introduction
I. Inventaire des risques bancaires
1. Des risques bancaires traditionnels
a. Les risques financiers
· Le risque de crédit
· Le risque de liquidité
· Le risque de taux d'intérêt
b. Les risques de marché
2. Les risques de nature « qualitative »
a. Le risque de signature
b. Les risques d'atteinte à la réputation
c. Les risques juridiques
3. Autres risques
a. Des risques d'ordre technique ou technologique
b. Le risque - pays et le risque de transfert
II. Le risque opérationnel
1. La difficulté de cerner la définition
2. La définition officielle du comité de
Bâle
3. le champ du risque opérationnel
4. Quelques exemples
III. Les accords de Bâle I
1. historique du Comité de Bâle
2. le ratio de COOKE
3. le processus de gestion des risques
a. Évaluation des risques
b. Gestion et contrôle des risques
c. Surveillance permanente des risques
4. Réglementation et exigences prudentielles
a. Adéquation des fonds propres
b. Gestion du risque de crédit
c. Gestion de la liquidité
5. Insuffisances des anciens accords
Conclusion
CHAP 2 : La réforme du ratio de
solvabilité
Introduction
I. Les préalables à la mise en oeuvre de la
réforme
1. Identification du périmètre des activités
et des risques
2. Une approche méthodologique
3. Une révision du système d'information
4. L'implication du management
II. Les principes du nouveau ratio de
solvabilité
1er pilier : Exigences minimales en fonds
propres
1. Approches proposées pour le calcul du risque de
crédit
a. Approche standardisée
b. Approche basée sur la notation interne
2. Approches proposées pour le calcul du risque de
marché
3. Approches proposées pour le calcul du risque
opérationnel
2ème pilier : Processus de surveillance
prudentielle
3ème pilier Discipline de marché
III. L'innovation de la réforme Mc Donough :
la méthode IRB
1. Préambules
2. L'architecture de l'approche IRB
3. Les paramètres de l'approche IRB
4. Les types d'approche IRB
IV. Bâle II et les instruments de réduction
de risque de crédit
1. Les différents types de sûretés et de
réductions admises
a. Les sûretés
b. Les garanties et les dérivés de crédit
c. La compensation bilantaire
d. La titrisation
2. Les approches de gestion des sûretés
a. Approche simple
b. Approche complète
3. L'impact des sûretés sur les différentes
approches
a. Approche standard
b. Approche IRB pour crédit entreprises, banques et
Etats
c. Approche IRB pour crédit retail
V. Le système de notation interne IRB
VI. Les incidences des accords de Bâle II
1. Incidences sur l'organisation
2. Incidences sur la gestion du risque
3. Incidences sur la relation banque-client
Partie empirique : Etude de cas de
l'UIB
I. Processus de crédit et l'outil de gestion du
risque de crédit
1. Processus de crédit
2. Le scoring des crédits
a. Définition et objectifs
b. Logiciel utilisé : TRANSACT
3. Implications
II. Analyse financière
1. Rentabilité
a. Le produit net bancaire
b. Résultat d'exploitation
c. Coefficient d'exploitation
d. Rentabilité financière
2. Evolution des capitaux propres et du total actif
a. Capitaux propres
b. Total actif
Conclusion
Conclusion générale
Annexes
Bibliographie
Les banques, en tant qu'entreprises, sont soumises aux
risques. Toutefois, elles sont exposées à plus de formes de
risques et la maîtrise de ceux-ci devient un défi
important à relever.
L'idée d'un engagement sans risque relève d'un
mythe. Tout au mieux, le but des autorités de contrôle nationales
et internationales est de minimiser les risques inhérents à leurs
transactions quotidiennes et harmoniser les normes prudentielles.
Aucune technique bancaire ne s'est avérée
efficace pour prémunir parfaitement le banquier contre la panoplie de
risques auxquels il fait face dans sa gestion quotidienne.
L'idée de risque zéro est donc un concept loin
de la réalité. Il y a toujours un risque résiduel
après avoir couvert le risque principal. A cet effet, toute banque doit
adopter une politique de gestion intégrée des différents
risques découlant de son activité basée sur le suivi des
positions par rapport aux limites, le réajustement régulier de
ces limites et des analyses de scenarii, pour se conformer, le plus possible,
aux standards internationaux en la matière.
Le comité de Bâle a été
créé en 1974 avec un objectif primordial l'harmonisation des
réglementations régissant les risques bancaires avec les
principes fondamentaux préconisés par les instances de
surveillance internationales notamment en matière de ratio de
solvabilité. A cet effet, un ratio prudentiel de solvabilité
internationale a été institué en 1988 : le ratio de
COOKE. Il est égal au rapport entre les fonds propres
et les risques pondérés selon leur nature. Il doit être
égal au moins à 8% et doit être respecté par tous
les établissements financiers ayant une activité
internationale.
Cependant, avec le caractère nomade de l'environnement
bancaire (développement des procédures, évolution des
marchés, explosion des activités, naissance de nouveaux
instruments...), le ratio de solvabilité, en vigueur, est sujet à
quelques insuffisances : Inadaptation des pondérations qui sont
forfaitaires à caractère institutionnel, non prise en compte du
capital économique l'outil le plus adéquat pour la mesure
réelle des risques et une mauvaise prise en compte des risques
opérationnels.
Pour combler ces lacunes. Le comité de Bâle a
lancé, depuis 1999, une série de renégociations. Le
nouveau ratio, baptisé ratio Mc Donough ne change pas
l'esprit de l'accord initial mais l'enrichit. La refonte a surtout porté
sur le mode de calcul de l'ancien ratio tout en distinguant entre les
différents risques importants de l'activité bancaire à
savoir le risque de crédit, le risque de marché et le risque
opérationnel.
Le nouveau ratio de solvabilité s'articule autour de
trois pivots :
« Exigences minimales en fonds
propres ; à ce stade le comité propose des
méthodes de calcul des risques allant du plus basique aux plus
avancées pour mieux adapter la méthode au profil du risque
encouru par la banque et prendre en considération les instruments de
réduction du risque, tout en maintenant l'ancien rapport (8%).
« Processus de surveillance
prudentielle, les autorités de tutelle veillent à la
vérification de la bonne adéquation des fonds propres à
travers un examen qualitatif des procédures internes.
« Discipline de marché visant
à plus de transparence au niveau de la communication
financière.
Ce mémoire présente les contributions de la
réforme du ratio de solvabilité en matière de gestion des
risques bancaires, tout en exposant les anciens accords établis
préalablement et la panoplie des risques concernés.
L'intérêt de ce mémoire est double :
théorique et appliqué.
Au plan théorique, des exigences en fonds propres
à caractère essentiellement quantitatif ont fait l'objet des
premiers accords de Bâle (I). Il s'agit d'affecter une partie du capital
pour couvrir le risque de crédit.
Constatant que les accords de Bâle I ne tiennent compte
que de la solvabilité de l'emprunteur, des nouveaux principes
engendrés par la réforme du ratio de solvabilité ont
été introduits. Ils visent à définir en
priorité un ensemble de règles qui tiennent mieux compte des
risques liés à l'opération de crédit. D'où
l'implication de plus en plus marquante du risque opérationnel. Le
futur dispositif présente, en effet, deux importantes finalités:
le renforcement de l'égalité des conditions de concurrence et le
meilleur alignement des exigences des fonds propres sur les risques sous
jacents.
Après une introduction générale, le
chapitre premier expose dans une première étape une taxinomie de
risques engendrés par la gestion courante de l'activité bancaire.
La deuxième partie traite les aspects particuliers du risque
opérationnel. La mise en place du premier accord international en
matière de ratio de solvabilité ( l'accord de Bâle I )et
ses limites sont les thèmes de la dernière partie de ce
chapitre.
Le second chapitre est organisé de la façon
suivante :
· Présentation des trois piliers sur lesquels
repose la réforme du ratio de solvabilité.
· L'innovation du nouveau ratio en matière de
méthode de calcul des risques encourus proposée par le
comité ; l'approche IRB (architecture, paramètres et
types)
· Les instruments de réduction des risques et
le rapport avec les accords de Bâle II.
Enfin, la dernière partie de ce mémoire sera
consacrée pour une étude de cas : cas de
l'UIB en matière de pratiques pour le pilotage des
risques en particulier le risque de crédit, on présentera aussi
une analyse financière de cette banque visant à mettre en oeuvre
l'incidence de ces outils sur sa performance.
Le secteur bancaire tunisien va être confronté
dans les prochaines années à l'accroissement des coûts
fixes qui seront difficile à contrôler et le renforcement des
ratios de rentabilité. Les banques sont en train de travailler sur les
préalables afin de pouvoir appliquer les accords de Bâle II dans
les meilleures conditions. Ceci va permettre d'éclairer les poches
possibles d'une intégration de l'économie Tunisienne,
particulièrement le secteur bancaire, à l'économie
mondiale.
Chapitre I:
Les risques bancaires et l'accord de Bâle I
|
INTRODUCTION
L'activité principale du banquier est l'octroi des
crédits. Ses relations qu'il entretient avec ses
clients encourent de nombreux risques : non paiement des créances,
attrition, inactivité, opération frauduleuse... Lorsque ces
risques se concrétisent, ils génèrent des coûts ou
des pertes d'opportunités très importants.
Dans la mesure où ces risques se traduisent
généralement par une incertitude quant au comportement futur du
client, le meilleur moyen de diminuer ces impacts financiers négatifs
consiste à estimer par anticipation ce comportement afin d'entreprendre
par avance les actions permettant d'éviter la concrétisation de
ces risques ou de diminuer leur impact.
Dans ce présent chapitre, nous définissons, dans
une première section, ces différents risques auxquels sont
confrontées les banques dans leur gestion quotidienne.
Vu son caractère délicat et ayant fait l'objet
de plusieurs travaux, la deuxième section portera sur la proposition de
délimitation du champ du risque opérationnel. Pour bien cerner
l'étendue du risque opérationnel, certaines étapes doivent
être franchises par chaque établissement pour aboutir à une
meilleure gestion du risque. À titre d'illustration, quelques exemples
seront cités.
Enfin, la dernière section traitera les principes de
l'accord de Bâle I en matière de gestion des risques. On
évoquera les limites de cet ancien accord et la nécessité
d'une réforme et une révision des clauses.
I. Inventaire des risques bancaires
1. Les risques bancaires traditionnels
Ce sont des risques qui font l'objet d'une
réglementation et d'une surveillance précise. Ils englobent deux
variétés de risques à savoir les risques financiers
(risque de crédit, risque de liquidité et risque de taux
d'intérêt) et les risques de marché.
a. Les risques financiers :
Ces risques constituent la préoccupation majeure de la
gestion actif - passif ou ALM (Asset Liability Management).
Leur responsabilité incombe au directeur financier qui doit les
gérer efficacement en recourant à des opérations de
couverture, à la diversification ou à d'autres techniques de
réduction des risques. La première protection contre des
vulnérabilités associées aux risques financiers demeure
la qualité et la robustesse des systèmes internes de management
et de contrôle. Ils comprennent les subdivisions suivantes :
« Le risque de crédit ou de
contrepartie
Bien qu'il existe plusieurs types de risque de crédit,
celui de non remboursement est un risque majeur.
Le risque de contrepartie pour le banquier est le risque de
voir son client ne pas respecter son engagement financier, à savoir, un
remboursement de prêt. Dans un sens plus large, ce risque désigne
aussi le risque de dégradation de la santé financière de
l'entrepreneur qui réduit les probabilités de remboursement. Le
provisionnement du risque de crédit s'avère alors une partie
intégrante du pilotage des risques.
Tel risque varie fortement selon la nature de demandeur,
selon qu'il s'agit du ménage, d'une administration, d'une entreprise ou
autres institutions financières. Tous les demandeurs du même
secteur ne présentent pas le même risque. Il varie aussi selon la
nature du crédit, selon qu'il s'agit d'un crédit à la
consommation, au logement de capitaux ou de trésorerie, ou d'un
crédit d'investissement.
La demande de crédit au taux d'intérêt
d'équilibre est égale à l'offre de crédit, mais
une partie de la demande ne pourra pas être satisfaite car elle
jugée est trop risquée. De ce fait, pour ce taux, le volume de
l'offre est plus faible, la prise en compte du risque entraîne un
rationnement de l'offre de crédit. On passe alors de M0
à M1. Ce rationnement de crédit déplace la courbe
d'offre de crédit vers le gauche ( à niveau moindre). La
différence (q0 - q1) reflète la partie de la demande non
satisfaite du fait de la prise en compte du risque.
« Le risque de
liquidité
C'est le risque pour la banque de ne pas pouvoir faire face
à un moment donné à ses engagements en mobilisant ses
actifs. Lorsqu'un établissement ne dispose pas d'une liquidité
adéquate, il ne peut obtenir des fonds suffisants à un coût
raisonnable, soit en augmentant son passif, soit en convertissant rapidement
des actifs, ce qui affecte sa rentabilité.
Dans des proportions plus importantes, ce risque peut, s'il se
produit, aboutir à la faillite et l'insolvabilité de la banque
suite à un mouvement de panique des déposants qui se rueraient
aux guichets (bank run).
En d'autres termes, c'est le risque que la banque ne puisse
pas honorer ses obligations à l'échéance, sans encourir
des pertes inacceptables, même si elle se trouve ultérieurement en
mesure de les honorer. Le risque de liquidité peut être important
pour les banques spécialisées dans les activités de
monnaie électronique si elles sont incapables de s'assurer de
l'existence, à tout moment, des fonds nécessaires pour couvrir
les demandes de rachat et de règlement.
« Le risque de taux
d'intérêt
Il est défini comme l'éventualité pour un
établissement de crédit de voir sa rentabilité
affectée par l'évolution défavorable des taux
d'intérêts. Il conduit à la vulnérabilité de
la situation financière d'une banque.
Dans le cas de l'appréhension de ce risque, il s'agit,
généralement à travers des représentations
graphiques, de mettre en exergue un risque de financement ou d'investissement,
d'en déduire la marge dite exposée et de réaliser des
prévisions pluriannuelles de marge d'intermédiation, voire de
résultat.
Le risque de taux d'intérêt global
(RTG) d'un établissement financier est « le
risque encouru en cas de variation des taux d'intérêt du fait de
l'ensemble des opérations de bilan et hors - bilan, à
l'exception, le cas échéant, des opérations soumises aux
risques de marché 1(*)».
Le risque de taux fait partie des risques majeurs et naturels
auxquels sont confrontées les banques. Il existe trois sources
principales de risque de taux d'intérêt dans le portefeuille
bancaire, qui rendent nécessaire une gestion particulière de ce
risque :
· Le décalage de volume et
d'échéance entre les ressources à taux fixe et les
emplois à taux fixe ainsi que le décalage des dates de
révision des taux appliqués pour les éléments du
bilan à taux variable (repricing). Le risque est d'autant plus
élevé que le terme des actifs à taux fixe est
éloigné et que la proportion d'actifs à taux fixe est
importante dans le bilan de l'établissement.
· Le décalage qui peut exister dans l'adossement
d'emplois et de ressources à taux variable indexés sur des taux
de marché différents ou sur le même taux, mais avec une
date de repricing différente. L'établissement est exposé
aux évolutions du différentiel de taux (Euribor-Libor). Le
différentiel -- spread -- entre les deux taux peut changer de
façon inattendue.
· L'existence d'options au sein de certains
éléments de l'actif, du passif ou du hors bilan. Une option donne
à son détenteur le droit, mais non l'obligation, d'acheter ou de
vendre ou, dans tous les cas, de modifier les flux (cash-flows) d'un instrument
ou d'un contrat financier
Les risques financiers font partie des risques majeurs
inhérents à l'activité de transformation des banques. Une
prise excessive, mal contrôlée, de ces risques ou encore une
mauvaise anticipation des changements de l'environnement peuvent constituer une
menace non seulement pour l'équilibre financier des
établissements de crédit, mais aussi pour la stabilité
financière dans son ensemble.
b. Les risques de marché
Ces risques intéressent les activités de
négociation, qu'elles portent sur des titres de créance ou de
propriété, les marchés de capitaux, dans les positions sur
devises ou sur matières premières, face à une variation
des prix de marché.
Le risque de marché est, de la sorte, un
risque de pertes au bilan ou au hors - bilan dues à des variations des
cours du marché, y compris des cours de change. Le risque de taux de
change, apparaissant comme une composante spécifique du risque de
marché, est lié à la possession par la banque d'actifs ou
de contrats en monnaie étrangère et résulte des variations
des cours des devises. 2(*)
Ce risque s'accentue en période d'instabilité de change.
En matière de risques de marché, il existe un
consensus assez large, notamment pour utiliser des modèles de type VaR
(value at Risk). Les indicateurs de type « at risk »
traditionnellement utilisés dans l'évaluation des risques de
marché associés à un portefeuille fourniront une mesure
probabilisée du risque.
2. Les risques de nature «
qualitative »
Ces risques ne sont qu'en partie traités dans la
réglementation - règlement sur le contrôle interne, et sont
relatif à des aspects intangibles tels que la qualité d
contrepartie, la réputation ou l'image d'un établissement de
crédit et les questions juridiques.
a. Les risques de signature
Ces risques, désignés aussi par les risques
stratégique et commercial, peuvent être définis comme le
risque que le débiteur n'honore pas tous ses engagements et sont dus au
mauvais choix de partenaires ou à une inadaptation des canaux, des
produits et services.
b. Les risques d'atteinte à la
réputation
Ils consistent à donner à l'opinion publique
une image assez négative, qui conduit à perdre des sources de
financement ou clients essentiels.
Certaines actions peuvent produire une impression
négative durable pour l'ensemble des activités d'une banque, ce
qui nuit sensiblement à sa capacité d'établir et
d'entretenir des relations avec ses clients. Si les pratiques utilisées,
en ce qui concerne son aptitude à exécuter des fonctions vitales
pour la poursuite de son activité, engendrent une perte de confiance
importante, sa réputation peut être entachée.
La détérioration de la réputation peut
résulter directement de l'augmentation de l'exposition à d'autres
catégories de risques, ou de problèmes correspondants, en
particulier le risque opérationnel.
Les banques risquent également de voir leur
réputation se dégrader lorsque les résultats des
systèmes ou produits sont inférieurs aux attentes et que cela
suscite une réaction négative généralisée
dans l'opinion publique. La confiance dans une banque peut être
entamée en cas d'atteinte sérieuse à la
sécurité, qu'elle soit due à une attaque interne ou
externe sur les systèmes. Sa réputation peut aussi être
compromise si les clients rencontrent des problèmes dans l'utilisation
d'un service et que la banque ne leur a pas fourni suffisamment de
renseignements sur la façon d'utiliser les services et de régler
les problèmes.
Le risque d'atteinte à la réputation peut
être important non seulement pour chaque établissement mais pour
l'ensemble du système bancaire. Si, par exemple, une banque active sur
le plan mondial subit une grave détérioration de son image au
niveau de ses activités de banque, la sécurité des
systèmes des autres banques peut aussi se trouver mise en question.
Dans des situations extrêmes, cela pourrait
entraîner des perturbations systémiques pour tout le
système bancaire.
c. Les risques juridiques
Les risque juridiques sont des risques qui découlent
de la violation ou du non-respect des lois, règles, règlements ou
pratiques prescrites, mais aussi du fait que les droits et obligations
juridiques des parties à une transaction sont mal définis. Comme
les banques peuvent être exposées à des risques juridiques
en ce qui concerne la divulgation d'informations sur leur clientèle et
la protection de la vie privée. Des clients mal informés de leurs
droits et obligations peuvent engager une action en justice.
3. Autres risques
a. Les risques d'ordre technique ou
technologique
Ces risques font l'objet de recommandations- livres blancs sur
la sécurité de l'information, sur les conséquences
prudentielles d'Internet ; tels les risques associés aux
systèmes d'information, de gestion et aux procédures.
b. Le risque pays et le risque de
transfert
Ils représentent l'éventualité pour une
économie qu'apparaissent des états dans lesquels les
réponses des agents aux risques qu'ils perçoivent les
amènent à élever l'insécurité
générale.
L'octroi des crédits internationaux comporte
pareillement un risque - pays, qui désigne les risques
associés au contexte économique, social et politique du pays
d'origine de l'emprunteur3(*). Ces risques sont autant plus
élevés qu `il s'agit des prêts accordés
à des gouvernements étrangers ou à des organismes qui en
dépendent, étant donné qu'ils ne sont pas
généralement assortis de garanties, mais il est important de les
prendre en compte lors d'un prêt ou d'un investissement à
l'étranger, que l'emprunteur soit public ou privé.
Le risque de transfert est une composante du risque - pays,
qui survient lorsque l'obligation d'un emprunteur n'est pas libellée
dans la monnaie locale. Il peut arriver que l'emprunteur, quelle que soit sa
situation financière, ne puisse disposer de la devise dans laquelle
l'obligation est libellée.
Cependant une mauvaise appréhension de ces risques
peut induire un impact décisif sur la survie de la banque.
La gestion de ces deux risques est édictée par
le principe 11 de l'accord de Bâle I de son document publié en
Septembre 1997.
Principe 11:
Les autorités de contrôle bancaire
doivent s'assurer que les banques sont dotées de politiques et
procédures adéquates pour identifier, suivre et contrôler
le risque-pays et le risque de transfert liés à leurs
activités internationales de prêt et d'investissement ainsi que
pour constituer des réserves appropriées en regard de ces
risques.
La préoccupation première des superviseurs
bancaires et, d'une manière générale, des autorités
en charge de la stabilité financière est de s'assurer que les
banques ont suffisamment de moyens pour se protéger d'une
matérialisation éventuelle du risque qu'elles supportent et que
ce risque est correctement suivi et géré.
Malgré ces définitions claires données
par le Comité de Bâle pour ces risques, une attention plus
particulière est attribuée au risque opérationnel du fait
de son caractère délicat et imprécis. Ce dernier a
été au coeur des débats dans le cadre de la réforme
du ratio de solvabilité pour une meilleure prise en compte.
II. Le risque opérationnel
1. La difficulté de cerner la
définition
D'après l'inventaire des risques cité ci-dessus,
on peut constater la difficulté d'établir ce que recouvre
exactement la notion de risque opérationnel. Cette difficulté
traduit son caractère multiforme.
Le comité de Bâle a donné le ton : en
proposant en juin 1999, dans son document consultatif préparant la
réforme du ratio de solvabilité, notamment, d'affecter une partie
du capital pour couvrir le risque opérationnel. Ceci a induit au niveau
des établissements de crédit des réflexions divergentes et
durables sur l'appréciation de ces risques.
Certains établissements ont cherché à le
définir: souvent par défaut, c'est-à-dire, tout sauf les
risques de crédit et de marché. Désormais, plusieurs
acteurs cherchent à mieux définir ce risque.
L'accroissement des données gérées par
les établissements, la sophistication incessantes des produits,
l'apparition de nouvelles technologies, la multiplication des techniques de
réduction des risques ou encore l'interconnexion et la complexité
croissante des marchés sont autant de facteurs qui expliquent
l'importance accrue accordée au risque opérationnel et donc la
nécessité de mieux le cerner dans toutes ses composantes.
D'après les conclusions des différents groupes
de travail, ayant réfléchi sur ce sujet, le comité de
Bâle a essayé de délimiter de manière précise
le périmètre des risques opérationnels dans une
définition claire, commune et applicable à l'ensemble d'un groupe
bancaire.
2. La définition officielle du comité
de Bâle
Le second document consultatif de Bâle, publié en
janvier 2001, retient ainsi une définition unique, large et positive, du
risque opérationnel : c'est le « risque de pertes
directes ou indirectes résultant d'une inadéquation ou d'une
défaillance attribuable aux procédures, au facteur humain et aux
systèmes ou à des causes externes ». Le risque
juridique est inclus dans cette définition, pas le risque commercial ni
de réputation.
D'après cette définition, le risque
opérationnel comporte le risque de pertes pouvant résulter de
procédures internes inadéquates ou non appliquées, des
personnes, des systèmes ou d'événements externes. Ces
événements de risque sont les fraudes internes ou externes, les
risques qui touchent aux relations clients, les problèmes liés
à la gestion du personnel, les dommages qui pourraient toucher les
actifs physiques, l'interruption totale ou partielle des systèmes ou des
processus, et la mauvaise exécution de certains processus qu'ils soient
internes ou externes à la banque.
La définition par un couple
facteurs/conséquences s'est avérée le moyen adapté
pour mieux cerner le risque opérationnel. Cette définition
présente l'avantage de commencer à mettre en place des
éléments qui permettront une gestion plus efficace des
composantes de ce risque. Celle-ci a pour premier objectif de mettre en oeuvre
les mesures permettant de réduire les facteurs de risques
identifiés. Par ailleurs, en déployant des démarches de
quantification des conséquences de ces risques (recensement des litiges
clients, des pertes financières dues à des dédommagements,
des rectifications d'erreurs, des délais anormaux de traitement
d'opération clientèle...), un établissement pourra se
donner les moyens de mesurer, prévenir et piloter la gestion des risques
opérationnels, grand défi à soulever.
Sur la base des travaux actuels, le Comité de
Bâle estime que le risque opérationnel représentera, dans
le nouveau dispositif, environ 20% de l'exigence globale en fonds propres.
Les travaux de calibrage (exigences en fonds propres) se
poursuivent et il est important de collecter un volume suffisant de
données sur les pertes, afin de calibrer le risque opérationnel
de la manière la plus précise possible.
3. le champ des risques
opérationnels
Une gestion efficace des risques comporte certaines
étapes. La première consiste pour la banque, à produire
la définition des risques opérationnels et à en
déterminer ses différentes composantes.
Le champ des risques opérationnels étant
très large, il appartient à chaque établissement de se
forger sa philosophie et de déterminer sa propre définition du
risque opérationnel. Ses composantes doivent toutefois pouvoir
être rattachées aux différentes typologies de familles de
risques bâloises.
L'identification du risque se fait au travers d'ateliers de
travail, d'entretiens avec les opérationnels, d'analyses des
« pertes et profits » des années
antérieures ainsi que de tout autre support recensant les
dysfonctionnements ayant pu récemment ou historiquement avoir lieu au
sein de l'établissement (rapports d'audit interne, rapports des
autorités de tutelle, cahiers de bords/incidents des services...).
Chaque événement de risque est ensuite analysé et
quantifié selon deux axes : sa fréquence et sa
gravité.
A l'issue de cette étape, une première
cartographie est établie. Elle permet d'apprécier les risques
avérés ou potentiels et de les représenter selon deux
axes : leur probabilité d'occurrence et de leur niveau de
gravité.
Risque très faible
à
faible
? Risque moyen
Risque élevé à
très
élevé
Probabilité d'occurrence des
risques
Dans un deuxième temps, une évaluation des
contrôles est effectuée permettant d'apprécier le risque
résiduel pour chaque risque opérationnel identifié.
La phase d'évaluation des contrôles comprend
entre autres : l'appréciation des contrôles existants,
l'identification des contrôles inutiles ainsi que les contrôles
insuffisants au regard du risque afférent, ainsi que la mise en oeuvre
des tests sur la base de sondage, portant sur la totalité des
contrôles, permettant de juger de la réalité et de
l'efficacité de premier et de second niveau.
Ainsi, on aboutit à la formation d'une
deuxième cartographie classifiant les risques résiduels ainsi
recensés.
Risque très faible
à
faible
? Risque moyen
Risque élevé à
très
élevé
Cartographie des risques résiduels
après
la prise en compte de la qualité des
contrôles
4. Exemples
A l'issue de quelques travaux ayant pour objectif la
définition du risque opérationnel et en complément avec
la proposition du comité de Bâle délimitant mieux le
périmètre, certaines composantes ont été mises en
point telles que celles relatives au facteur humain, au systèmes
pratiqués , facteurs externes..
Le tableau suivant cite quelques exemples permettant de mieux
illustrer la notion du risque opérationnel encouru par les banques.
Type de risques
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Description
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Fraude interne
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Pertes dues à des actes visant à
frauder, détourner des biens ou à tourner des
règlements, la
législation ou la politique de
l'entreprise (à l'exception des
atteintes à l'égalité et des actes de
discrimination) impliquant au moins une partie interne à l'entreprise
|
Fraude externe
|
Pertes dues à des actes visant à
frauder, détourner des biens ou
contourner la législation de la part d'un tiers
|
Clients, produits
et pratiques
commerciales
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Pertes résultant d'un manquement, non intentionnel ou
dû à la négligence, à une obligation professionnelle
envers des clients spécifiques (y compris exigences en matière de
fiducie et de conformité) ou de la nature ou conception d'un produit
|
Exécution, livraison
et gestion des
processus
|
Pertes résultant d'un problème
dans le traitement d'une
transaction ou dans la gestion des processus ou des relations
avec les contreparties commerciales et fournisseurs
|
III. Les accords de BâleI
La diversification du risque est un précepte de base de
l'activité bancaire. Une part importante des grosses défaillances
bancaires a été due, d'une façon ou d'une autre, à
une concentration du risque de crédit. À la suite de l'examen
préliminaire de cette question à la cinquième
Conférence internationale des responsables du contrôle bancaire en
octobre 1988, le Comité de Bâle a mis au point un document de
travail pour la sixième Conférence internationale à
Francfort en octobre 1990. Ce document a été largement
approuvé et, compte tenu de diverses observations
présentées à cette occasion, il est de nouveau
publié sous forme de guide des meilleures pratiques dont disposent les
autorités de contrôle bancaire pour surveiller et contrôler
les grands risques de crédit.
L'Accord dit de Bâle I a posé les bases d'un
dispositif international d'adéquation des fonds propres.
1. Historique du Comité de
Bâle
Les faiblesses d'un système bancaire, que ce soit dans
un pays en développement ou dans un pays développé,
peuvent menacer la stabilité financière tant au sein de ce pays
qu'à l'échelle internationale.
Dans le but de renforcer la solidité et la
stabilité du système bancaire international, les gouverneurs des
principales banques centrales ont créé en 1974 le Comité
de Bâle sur le contrôle bancaire. Il regroupe des banques
centrales et des organismes de réglementation et de surveillance
bancaires des principaux pays industrialisés (d'Allemagne, de Belgique,
du Canada, des Etats-Unis, de France, d'Italie, du Japon, du Luxembourg, des
Pays-Bas, du Royaume-Uni, de Suède et de Suisse) dont les
représentants se rencontrent à la Banque des règlements
internationaux (BRI) à Bâle pour discuter des enjeux liés
à la surveillance prudentielle des activités bancaires.
Son rôle consiste essentiellement à
établir des normes et des lignes directrices générales et
formule des recommandations à l'égard des pratiques exemplaires
pour aider les banques à mieux se prémunir contre tout type de
risque.
2. le ratio de Cooke
Depuis 1988, un ratio international de solvabilité,
le ratio Cooke, est appliqué par les banques. Il
définit les exigences minimales en fonds propres qu'elles doivent
respecter en fonction des risques pris et destiné à mesurer la
solvabilité des banques (et des établissements
assimilés).
Renforcer la solidité et la stabilité du
système bancaire international et promouvoir des conditions
d'égalité de concurrence entre les banques à vocation
internationale représentent les objectifs visés par ce ratio.
Ce ratio fait un rapport entre les fonds propres,
composés d'un noyau dur (capital et réserves) et
d'éléments complémentaires tels que les provisions et les
titres subordonnés, et l'actif du bilan et les engagements hors bilan
pondérés aux risques.
Ce rapport doit respecter deux conditions 4(*) :
· (fonds propres + quasi fonds propres) / ensemble des
engagements > 8%
· fonds propres / ensemble des engagements
> 4%
Fonds propres réglementaires
>= 8%
Risque de crédit
Pour une meilleure compréhension, une définition de
fonds propres réglementaires sera illustrée par le suivant
dispositif :
.
C'est à dire que pour un total actif de 100, la banque
doit avoir au moins 8 de fonds propres. Autrement, le ratio de Cooke doit
être égal à au moins 8% des risques pondérés.
Un taux de pondération est appliqué aux engagements figurant au
bilan et hors bilan. Les pondérations sont fonction de la nature
juridique du débiteur, de la localisation du risque et de la
durée des engagements :
· RISQUES FIGURANT AU BILAN
o Pondération à 0% pour les créances
sur les pays OCDE5(*).
Il s'agit du risque le plus faible.
o Pondération à 20% pour les
créances sur les banques et collectivités locales des pays du
groupe OCDE.
o Pondération à 50% sur les prêts
hypothécaire couvets par bien immobilier.
o Pondération à 100% pour les
crédits accordés aux entreprises ou aux particuliers. Il
s'agit du risque le plus fort.
· RISQUES HORS BILAN 6(*)
o Pondération de 100% à 0% pour les
engagements non liés aux cours de change et aux taux
d'intérêt.
o Pondération à 100% pour les engagements
liés aux cours de change et aux taux d'intérêt.
Partant du fait que les concentrations de crédits
peuvent se traduire par des pertes considérables, sans comporter
nécessairement un accroissement proportionnel des perspectives de
profit, le Comité de Bâle est d'avis qu'il importe que les
responsables du contrôle bancaire envisagent l'application de mesures
destinées à limiter l'exposition des banques à des formes
concentrées de risque de crédit en général et
à de grands emprunteurs en particulier. Pour cela ils ont mis en place
une nouvelle approche.
Cette approche consisterait à adopter en bloc le
dispositif de mesure du risque de crédit prévu dans le document
sur les fonds propres pour évaluer les concentrations de risques de
crédit. Cela reviendrait à multiplier chaque catégorie de
risque par la pondération qui lui est assignée dans l'accord sur
les fonds propres.
Ainsi, une créance garantie par une hypothèque
sur un immeuble d'habitation ou bénéficiant d'une autre
sûreté ou garantie mériterait une pondération
préférentielle, tandis que les risques hors bilan seraient
ajustés en baisse selon leurs facteurs de conversion. L'utilisation du
système de pondération des risques de l'accord sur les fonds
propres aurait l'avantage d'être connue et acceptée et
constituerait un prolongement logique du travail antérieur. De plus,
l'utilisation de la même base de données faciliterait les travaux
de notification.
Il est donc proposé d'englober dans la mesure du risque
le montant des risques de crédit découlant à la fois des
engagements effectifs (comprenant les participations, actions et obligations)
et des engagements potentiels de toute nature (c'est-à-dire les
engagements futurs qu'une banque a accepté de fournir) ainsi que les
engagements conditionnels. En conséquence, le système de mesure
devrait inclure les substituts de crédit à leur valeur nominale,
tels que garanties, acceptations, lettres de crédit et effets, les
actifs titrisés et autres opérations passibles de recours et
toute autre orme d'engagements conditionnels, en particulier d'engagements de
crédit.
Deux méthodes alternatives de calcul du risque sont
autorisées dans l'accord sur les fonds propres.
Ø Dans la méthode du risque
initial, la valeur nominale de chaque contrat est multipliée
par un facteur qui varie selon le type et l'échéance du
contrat.
Ø Dans la méthode du risque
courant, le risque est évalué au prix du marché
(s'il est positif).
Le risque de crédit peut être
apprécié en utilisant la mesure du risque déclaré
aux fins du calcul du niveau des fonds propres plus une «majoration»
pour le risque potentiel futur.
3. Le processus de gestion des risques
Les autorités de contrôle considèrent que
les établissements doivent s'être dotés de
procédures permettant à leurs dirigeants de gérer les
risques actuels et de s'adapter aux nouveaux. Un processus de gestion des
risques réunissant les trois éléments fondamentaux que
sont : l'évaluation des risques, le contrôle
des expositions et la surveillance des risques aidera les banques
et les autorités de contrôle à atteindre ces objectifs.
a. Evaluation des risques
L'évaluation des risques est un processus continu qui
comporte généralement trois étapes.
Premièrement, les banques peuvent entreprendre une
analyse rigoureuse pour recenser les risques et, lorsque c'est possible, les
quantifier. S'ils ne peuvent être quantifiés, la direction peut
quand même voir comment ils pourraient survenir et déterminer les
mesures destinées à les gérer et à les limiter.
Elle devrait se forger une opinion raisonnable et défendable sur
l'ampleur de tout risque, tant en termes d'impact sur la banque (y compris dans
la pire des hypothèses) que de probabilité.
La deuxième étape consiste, pour le conseil
d'administration ou la direction générale, à
déterminer le niveau de risque toléré par la banque, sur
la base d'une évaluation des pertes qu'elle pourrait supporter au cas
où un problème donné viendrait à se
matérialiser.
Enfin, la direction peut comparer sa tolérance à
l'égard du risque et son évaluation de l'ampleur du risque, pour
vérifier si l'exposition correspond aux limites de tolérance.
b. Gestion et de contrôle de
risques
Après avoir procédé à une
évaluation des risques et de la tolérance à l'égard
du risque, la direction de la banque devrait prendre des mesures pour
gérer et contrôler les risques. Cette étape du processus de
gestion comprend des activités telles que la mise en oeuvre de
politiques et mesures de sécurité, la coordination de la
communication interne.
L'évaluation et la modernisation des produits et
services, l'application de mesures pour contrôler et gérer les
risques liés à la sous-traitance, la fourniture d'informations au
public et la sensibilisation de la clientèle ainsi que
l'élaboration de plans d'urgence.
Les directions générales devraient veiller
à ce que les membres du personnel chargés de faire respecter les
limites de risque soient indépendants de l'unité qui effectue des
activités liées à la banque. Les banques accroissent leur
capacité de contrôle et de gestion des différents risques
inhérents à toute opération lorsque leurs politiques et
procédures sont exposées dans une documentation écrite
accessible à tous les membres du personnel concernés.
c. Surveillance permanente des risques
La surveillance en continu est un aspect sensible de tout
processus de gestion des risques. Pour les activités de banque et de
monnaie électroniques, elle est particulièrement importante,
étant donné que leur nature est appelée à
évoluer rapidement, au rythme de l'innovation, mais aussi parce que,
pour certains produits, il est fait appel à des réseaux ouverts
tels qu'Internet. Les tests et audits sont deux éléments majeurs
de la surveillance en continu.
Les tests peuvent aider à déceler un
déroulement inhabituel des activités et à éviter
d'importants problèmes, dysfonctionnements et attaques.
L'audit (interne et externe) est un important instrument de
contrôle indépendant, qui permet de détecter les carences
et de limiter les risques dans la fourniture de services de banque et de
monnaie électroniques. En effet,le rôle d'un auditeur est de
veiller à l'élaboration de normes, politiques et
procédures appropriées et à leur respect constant par
l'établissement.
L'évolution permanente est une condition
indispensable à l'efficacité du processus de gestion du
risque.
Afin d'assurer cette efficacité, le comité
de Bâle à mis en place certains principes couvrant l'ensemble des
réglementations et exigences prudentielles imposées aux
banques.
4. Réglementations et exigences
prudentielles
Les risques inhérents à l'activité
bancaire doivent être identifiés, suivis et contrôlés
et c'est aux autorités de contrôle de faire en sorte que la
direction de la banque s'acquitte de ces tâches.
Une partie importante de ce processus réside dans leur
pouvoir d'élaborer et d'utiliser des réglementations et exigences
prudentielles (qualitatives et/ou quantitatives) pour contrôler ces
risques, y compris celles qui recouvrent l'adéquation des fonds propres,
les réserves pour pertes sur prêts, les concentrations d'actifs,
la liquidité, la gestion des risques et les contrôles internes.
Ces exigences ont été envisagées en vue
de limiter les prises de risque imprudentes par les banques; elles ne doivent
pas se substituer aux décisions de la direction de
l'établissement mais plutôt imposer des normes prudentielles
minimales afin que les banques exercent leurs activités de
manière appropriée.
Le caractère dynamique de l'activité bancaire
pousse les autorités de contrôle à réexaminer
périodiquement leurs exigences prudentielles et en évaluer en
permanence le caractère adéquat et la nécessité
d'en édicter de nouvelles.
a. Adéquation des fonds propres7(*)
Les fonds propres remplissent plusieurs fonctions:
Ils agissent comme une source permanente de revenu pour les
actionnaires et de financement pour la banque;
Ils permettent de supporter les risques et d'absorber les
pertes;
Ils fournissent une base d'expansion ultérieure;
Ils incitent les actionnaires à s'assurer que la
banque est gérée de manière sûre et saine.
Dans le but de réduire le risque de pertes encouru par
les déposants, créanciers et autres parties
intéressées, des normes minimales de fonds propres sont
nécessaires pour à la bonne marche de l'établissement et
pour aider les autorités de contrôle à parfaire la
stabilité globale du système bancaire.
Dans ce contexte, l'accord définit les types de fonds
propres acceptables aux fins prudentielles et souligne la
nécessité de niveaux adéquats du «noyau de fonds
propres» (ces fonds propres sont dits de catégorie 1 dans l'accord)
comprenant le capital social permanent et les réserves publiées
qui sont constituées ou maintenues par affectation de produits non
distribués ou autres excédents (par exemple, primes
d'émission, bénéfice non distribué, réserves
générales et réserves légales).
b. Gestion du risque de
crédit
Une bonne gestion du risque de crédit est
conditionnée par l'existence d'une fonction de crédit
répondant à des critères objectifs et se fondant sur des
principes sains. Pour cela certains éléments clés doivent
être réunis tels qu'une politiques de prêt prudentes et
définies par écrit, l'existence de procédures
d'approbation et d'administration des prêts et une documentation
appropriée sur les crédits.
L'objectif de réduction de risque de crédit
peut être atteint par la disposition, par chaque banque, d'un processus
bien élaboré pour assurer un suivi permanent des relations de
crédit, y compris de la situation financière des emprunteurs. Un
élément-clé de tout système d'information de la
direction devrait consister en une base de données fournissant les
détails essentiels sur le portefeuille de prêts, y compris sur la
notation et le classement internes des prêts.
L'examen périodique des divers crédits, la
classification des actifs et la constitution des réserves sont des
politiques qui doivent être revues régulièrement et
appliquées de manière cohérente par chaque
établissement.8(*)
c. Gestion de la liquidité
L'objet de la gestion de la liquidité est de garantir
que la banque est en mesure de remplir pleinement ses obligations
contractuelles. Les éléments-clés d'une gestion rigoureuse
englobent des systèmes performants d'information de la direction, un
contrôle central de la liquidité, l'analyse des besoins de
financement nets selon différents scénarios et la diversification
des sources de financement.
Les autorités de contrôle devraient attendre des
banques qu'elles gèrent leurs créances, dettes et contrats de
hors-bilan de façon à maintenir une liquidité
adéquate. Chaque établissement devrait disposer d'une base de
financement diversifiée, tant en termes de sources de fonds que
d'échéancier, et garantir également un niveau
approprié d'actifs liquides.
5. Limites
Le ratio établi par l'accord de Bâle I a permis
de définir une norme réglementaire internationale en
matière d'exigence en fonds propres en utilisant un système
simplifié d'évaluation du risque.
La simplicité d'application et la possibilité
d'être décliné sur une base quantitative par l'ensemble des
établissements de crédit, présentent des avantages qui ont
rendu l'accord de Bâle de 1988 sur l'adéquation des fonds propres
un moyen extrêmement efficace. Toutefois cet accord soulève
quelques insuffisances :
Insuffisance au niveau de manque de critères
pertinents pour la mesure du risque de crédit. S'agissant de la
dotation en fonds propres à couvrir des crédits aux entreprises,
l'accord ne tient pas compte de la solvabilité de l'emprunteur et
n'opère pas de différenciation selon les risques auxquels la
banque s'expose. D'où une estimation incomplète des risques
Mauvaise implication des sûretés, garanties,
dérivés de crédit ( qui peuvent réduire
significativement de pertes en cas de défaillance), et absence de
mesures de réduction des risques suffisantes.
Il s'agit d'une approche basée sur des notations
externes peu développée et non adaptée aux besoins des
nouvelles structures bancaires (depuis les banques universelles dont
l'activité de banque de détail est importante jusqu'aux banques
spécialisées). Cette approche reste très marquée
par les marchés et présente parfois certaines faiblesses.
La gestion des risques selon l'accord de Bâle I
s'articule essentiellement autour d'une surveillance bancaire quantitative et
néglige, de ce fait, une surveillance qualitative et individuelle des
établissements; désormais plus répandue.
La notion de convergence entre le capital économique
et le capital réglementaire est capitale dans les établissements
de crédit, toutefois elle n'est mise en relief par le premier accord de
Bâle. En effet, Le capital réglementaire ne reflète plus le
capital économique, base plus adaptée de calcul des risques
réels. Le calcul du capital économique est fondé sur les
probabilités de défaillance liées aux emprunteurs et tient
compte des mécanismes de réduction des risques.
les fonds propres réglementaires ne satisfont pas aux
exigences des méthodes modernes de gestion des risques.
Ce ratio ne prend pas en compte de manière pertinente
la probabilité de défaut de la contrepartie, l'évolution
dans le temps et ne semble plus être adaptée aux nouveaux
instruments financiers.
Inadaptation des pondérations ; face aux
bouleversements qu'a connu la sphère financière depuis 10
ans : explosion des activités de marchés, mise en place de
nouvelles technologies accélérant la circulation de l'argent,
naissance de nouveaux instruments, sophistication juridique des acteurs, etc
Conclusion
Face à la panoplie des risques auxquels sont
exposées les banques fréquemment, des normes prudentielles et
réglementaires s'avèrent d'une importance capitale pour assurer
une certaine cohérence au sein de l'industrie bancaire et garantir sa
solidité ; principal objectif de la constitution du Comité
de Bâle.
Cependant la principale caractéristique de ces risques
est l'instabilité du fait de la naissance incessante des mutations au
sein de l'environnement. Ces facteurs poussent les membres du Comité de
Bâle à réviser régulièrement les principes
élaborés pour une meilleure adaptation des pratiques et mesures
suggérées autant aux risques déjà encourus qu'aux
nouveaux qui surviennent.
Ainsi l'évolution des marchés, le
développement de la titrisation des portefeuilles de prêts ont
rendu obsolète un contrôle reposant uniquement sur des normes de
fonds propres rigides. Le ratio de COOKE présente de nombreuses
insuffisances auxquelles le Comité de Bâle a décidé
de remédier.
A cet effet, une réforme de Bâle a
été lancée en 1999, il s'agit d'un champ plus large : elle
vise non seulement à lier plus étroitement les normes de fonds
propres au risque effectif mais aussi à renforcer le contrôle et
à uniformiser l'information financière avec un objectif de fond
la garantie de la solidité du système bancaire international.
Le nouvel accord sur les fonds propres est envisagé en
vue de mieux aligner l'évaluation de l'adéquation des fonds
propres sur les principales composantes des risques bancaires, d'autant plus
encourager les banques à renforcer leurs procédures de mesure et
de gestion du risque.
L'ensemble des intervenants de la place financière
s'accordent sur la faiblesse du ratio Cooke. Celui-ci est une norme de gestion
prudentielle, à posteriori, et non un levier de pilotage proactif de la
banque. Plusieurs éléments étayent cette analyse : -
des pondérations forfaitaires uniquement fondées sur une logique
institutionnelle ne permettent pas de mesurer le risque " réel " ou
économique, - un décalage entre le capital
réglementaire et les pratiques actuelles des banques, favorisant le
calcul du capital économique qui constitue désormais la norme de
pilotage au sein des banques, - un risque opérationnel non pris en
compte
Chapitre II :
La réforme du ratio de solvabilité
|
Du ratio de COOKE au ratio Mc Donough
Visant à renforcer la stabilité du
système financier international et à améliorer
l'égalité de traitement des banques dans la compétition
mondiale en harmonisant les exigences de fonds propres dans les
différents pays, le Comité de Bâle a lancé, en 1999,
une réforme du ratio, qui date de 1988, le ratio de
COOKE pour adopter, fin juin 2004 le nouvel accord (Bâle
II). Le nouvel accord avait, de ce fait, comme objectif l'augmentation de
la souplesse du système de surveillance pour assurer la
continuité des activités des banques
L'ancien ratio de solvabilité cédera la place
au ratio Mac Donough (un outil de pilotage et un instrument d'adéquation
des fonds propres). D'autres objectifs secondaires peuvent apparaître,
comme le choix par les établissements bancaires de la méthode la
plus appropriée à son contexte ou la mise en oeuvre rigoureuse de
l'ensemble des pratiques énoncées par le comité.
Ces objectifs trouvent leur application à travers la
mise en place d'outils et de principes forts tels qu'un pilotage sain des
risques par les banques, qu'une garantie de qualité et de robustesse des
méthodologies, des processus et des systèmes de gestion des
risques internes mis en oeuvre par l'établissement.
La démarche, bien qu'elle soit neuve, elle s'appuie
cependant sur des principes déjà éprouvés. Le
projet Bâle II définit un nouveau système de calcul des
fonds propres réglementaires que chaque établissement doit
adopter pour faire face à ses risques.
Que sont les accords de Bâle II ?
Il s'agit d'un ensemble de règles et de méthodes
de calcul, dont l'objet est de permettre de définir le niveau de fonds
propres obligatoires. Ces règles entreront en application le
1er Janvier 2007. Ils intégreront mieux les trois natures de
risques suivantes : crédit, marché et opérationnel.
La finalisation de ces normes a été arrêtée à
l'issue de la prise en compte des commentaires attendus de la profession ;
implication déterminante pour disposer des données
reflétant au mieux les spécificités du système
bancaire. Après plusieurs années de discussions, les
recommandations de Bâle sur le nouveau ratio de solvabilité ont
été publiées en juin 2004.
La réforme avait pour objectif le renforcement de
l'égalité de concurrence et le meilleur alignement des exigences
de fonds propres sur les risques sous-jacents. L'importance du nouvel accord
réside dans sa dimension universelle : il s'appliquera à
toutes les banques abstraction faite de leur taille, leur niveau de
complexité ou leur pays d'origine.
Le nouveau ratio a pour vocation le rapprochement entre le
capital réglementaire ; souci des autorités de
contrôle ; et le capital économique -souci des
établissements.
Le comité de Bâle a articulé le contenu de
cette réforme autour de trois piliers fondamentaux : le
renouvellement des exigences minimales de fonds propres afin de mieux tenir
compte de l'ensemble des risques bancaires et de leur réalité
économique, le renforcement de la surveillance prudentielle par les
superviseurs nationaux, l'utilisation de la communication d'informations
financières afin d'améliorer la discipline de marché.
I. Les principes du nouvel accord
Depuis l'entrée en vigueur de Bâle I, les
marchés financiers ont subi une profonde transformation surtout en
matière de gestion des risques. Le développement de certaines
techniques financières, la sophistication des pratiques
développées par les banques pour mesurer les risques rendaient
nécessaire une révision des fondements de l'ancien accord.
Tenant compte de ces mutations, Bâle II propose un
dispositif d'adéquation des fonds propres mieux adapté au
contexte des marchés internationaux et qui prend davantage en
considération les risques liés aux crédits.
L'objectif est de permettre une gestion plus fine des risques
en phase avec la réalité économique. L'architecture du
nouveau ratio s'appuie sur trois piliers (encadré
1) :
· Exigences minimales de fonds propres.
· Processus de surveillance prudentielle.
§ Recours à la discipline de marché, via une
communication financière efficace.
NOUVEL ACCORD DE BÄLE SUR LES FONDS
PROPRES
1er pilier : exigences minimales en fonds
propres
|
|
2ème pilier : processus
de surveillance prudentielle
|
|
3ème pilier : discipline de
marché
|
Calcul des fonds propres réglementaires au
titre du risque de rédit - Approche
standardisé -Approche IRB *Approche IRBsimple
*Approche IRB complexe Calcul des fonds
propres réglementaires au titre du risque opérationnel
(nouveau) -Approche de l'indicateur de base -Approche
standardisée -Approche avancé (système de mesure
interne),
|
Marge d'appréciation des autorités de
surveillance -Eléments qualitatifs -Méthodes
d'évaluation du risque et normes
|
Publications d'informations relatives
à -Dotation en fonds propres -Risque de
crédit -risque de marché -Risque
opérationnel -Titrisation -Méthodes d'évaluation des
risques
|
1er pilier : Exigences minimales en FP
rénovées
C'est une dimension proche de celle de l'accord de Bâle
I, à laquelle il ajoute les fondements suivants :
· Des normes renouvelées pour mieux tenir compte
des risques mais sans modification du niveau global des fonds propres. Ainsi,
il s'agit du calcul du ratio proprement dit : la logique reste la même,
c'est-à-dire un rapport entre des fonds propres et un encours de
risques. Comme pour le ratio Cooke, l'exigence de fonds propres est maintenue
à 8% L'apport de cette réforme réside dans la modification
d'appréciation de ces derniers.
· Une plus grande reconnaissance et prise en compte des
techniques de réduction des risques.
· Et par la définition d'une charge en fonds
propres pour les risques opérationnels.
A ce niveau on distingue trois types de risques à savoir
le risque de crédit, le risque de marché et le risque
opérationnel ; et deux méthodes d'évaluation :
· La méthode standard
· La méthode de notation interne.
1. Approches proposées pour le calcul du risque
de crédit
Les principales nouveautés liées à
Bâle II ont trait en particulier au calcul des exigences de fonds propres
pour les risques de crédit.
A l'inverse de Bâle I, qui applique un coefficient de
pondération du risque unique, le nouvel accord propose deux
méthodes de calcul, qui présentent une sensibilité
croissante à l'égard du risque et établissent plusieurs
degrés de pondération.
Bâle II admet, pour l'approche standard, un large
éventail de techniques permettant de réduire le risque de
crédit.
a. Approche standardisée
La méthode dite standard, telle qu'elle existait
déjà, consiste à recourir à des analyses
effectuées par des tiers, notamment les agences de rating, qui une fois
validées par le réglementation prudentielle, serviront de base
à la mise en oeuvre des exigences de fonds propres dans le cas d'un
concours bancaire accordé à l'emprunteur faisant l'objet de
l'évaluation.
Le recours aux travaux des évaluateurs externes est
fondé sur plusieurs arguments logiques :
« Les agences sont mieux dotées des données
historiques et importantes sur les grands emprunteurs.
« Ces agences disposant d'un large accès à
l'information en provenance des émetteurs ce qui rend l'approche
standard plus rationnelle et moins coûteuse que celle consistant à
évaluer séparément par chaque établissement
prêteur.
« Si applicable, l'approche présente l'avantage de
fournir des éléments quantifiés sur le risque des
emprunteurs selon des bases comparables.9(*)
Les engagements sont répartis en différentes
catégories d'actifs, lesquelles sont rangées dans des classes de
risque sur la base des notations fournies par les agences de notation externes.
De ce fait une nouvelle pondération sur les engagements est mise en
place :
· Pour les états, le taux de
pondération prend les valeurs suivantes : 0%, 20%, 50%, 100%, 150%
et s'appuie sur les notations des agences spécialisées (agences
de rating, notation BdF, ...).
· Pour les banques, le comité de
Bâle doit encore choisir parmi 2 options : - un risque unique et
collectif lié au risque du pays, - un risque individuel
dissocié du risque du pays.
· Pour les collectivités publiques,
le risque est identique à celui des banques avec toutefois une
pondération privilégiée accordée par les
autorités du pays et pouvant être prise en compte.
· Pour les entreprises, le taux de
pondération prend les valeurs suivantes : 20%, 50%, 100%, 150%.
A titre d'exemple, pour la classe de risque
pondérée à 50%, tous les crédits de cette classe
présentent un risque plus élevé ou, à l'inverse,
moindre devront couverts par 4%10(*) de fonds propres.
b. Approche basée sur la notation
interne
La novation marquante de la réforme consiste dans
l'introduction et la généralisation des systèmes de
notation interne. Il s'agit d'une approche s'inscrivant dans une
démarche de responsabilisation accrue des établissements
(transfert de responsabilisation en matière de méthode et de
moyens) et reflétant la complexité et la sophistication de
l'activité bancaire, la différence entre les types
d'activité et les types d'établissement, mais aussi la
difficulté renforcée pour appréhender la surveillance des
risques à travers une approche essentiellement juridique et/ ou par
l'application de ratios simples et universels.
La finalité de cette approche amène les banques
à développer des méthodologies de mesure de la
probabilité de défaillance. Par conséquent elle pourrait
fortement différer d'une banque à une autre. C'est ce qui prouve
le caractère flexible du nouveau dispositif.
Une intégration et contribution des régulateurs
persistent encore puisqu'ils érigent et consentent les autres
paramètres tels que le montant de la perte et du recouvrement
après défaillance, d'autant plus le traitement des garanties et
des collatéraux.
Le rating interne apparaît donc comme un système
complet puisqu'il traite l'ensemble des contreparties, quelle que soit leur
poids. En outre, il étudie non seulement la probabilité de
défaut mais aussi les répercussions après
défaillance.
Le caractère simple ou complexe de l'approche IRB est
conditionné par les sources de détermination des
paramètres
2. Approches proposées pour le calcul de risque
de marché
Parmi les pratiques utilisées en matière de
réduction du risque de marché, on peut citer les instruments
tels que les sûretés financières, les
garanties, la compensation, etc... La réglementation relative au risque
de marché, qui permet d'ores et déjà aux banques de
choisir entre différentes approches adaptées à leurs
besoins.
3.
Approches proposées pour le calcul le risque opérationnel
C'est la nouveauté11(*) recherchée par la réforme du ratio de
solvabilité : une meilleure prise en compte du risque
opérationnel, c'est à dire du risque lié au facteur
humain, aux systèmes et procédures ou à d'autres facteurs
extérieurs (risques juridiques, risques d'image).
A cet égard le risque opérationnel, devrait
représenter 20% du ratio de 8%.
a. Les trois approchés proposées par le
comité
Le nouveau dispositif offre trois approches de calcul des
exigences minimales de fonds propres au titre du risque
opérationnel :
· Approche basique
(BIA)12(*) ; les fonds propres sont calculés en
proportion du produit bancaire global. Elle consiste à utiliser un
coefficient de pondération forfaitaire (15% fixé par le
comité) au produit net bancaire.
Exigence = produit net bancaire total X
15%.
· Approche standard
(TSA) les exigences sont décidées en proportion
du produit bancaire différencié selon huit ligne de
métiers13(*)
moyennent des pondérations données par les régulateur
affectées à chaque ligne de métier. Des critères
d'éligibilité sont à respecter pour l'application de cette
méthode. Ils prennent en compte la qualité du système de
gestion du risque et le suivi des données de pertes.
Exigence = produits nets bancaires métiers *
facteurs de pondération
Ligne de métier
|
Pondération
|
Finance d'entreprise
|
18%
|
Activités de marché (compte propre)
|
18%
|
Banque de détail
|
12%
|
Banque commerciale :
|
15%
|
Activités de paiement et règlement
|
18%
|
Service d'agence et conservation
|
15%
|
Gestion d'actifs
|
12%
|
Activités de marché (compte de tiers)
|
12%
|
· Approche avancée
(AMA)14(*), des variantes sont possibles (différentes
approches et modèles). En effet, les modèles de pertes que les
établissements seront amenés à construire sont
basés sur des statistiques internes d'incidents (historique de 5 ans - 3
ans au moment de la mise en oeuvre) ou sur l'usage des bases de données
d'incidents en commun corrigées pour les rendre comparables à des
données internes. Cette approche repose aussi sur des analyses par
scénario avec une évaluation des risques d'intensité
(faible probabilité => fort impact) ; comme elle requiert des
évaluations de l'environnement et du système de contrôle
interne. Le recours à cette approche nécessite une approbation de
la part du superviseur. De plus, dans le cadre de cette approche, il est
envisagé de prendre en compte dans une certaine limite, les assurances
contractées qui peuvent diminuer l'exigence de 20% au maximum. Parmi
les premières approches de réduction de risque, nous trouvons le
contrôle interne et les assurances.
b. Le guide de choix d'une approche
Le choix d'une approche parmi celles prévues par le
comité doit être uniforme au sein de l'établissement. Le
passage d'une approche à une autre est tributaire du
développement simultané des systèmes et l'instauration
d'un environnement de suivi bien élaboré des risques
opérationnels tout en prenant en compte le profil de risque et la
complexité des activités.
La mise en oeuvre d'une véritable culture des risques
opérationnels est une condition indispensable si l'établissement
opte pour l'approche standard ou avancée. Selon l'optique
souhaitée, on peut arriver jusqu'à l'implication des
opérationnels dans l'évaluation des risques dans le cadre d'une
culture de control risk self assessment
(autoévaluation).
Bâle II vise à enregistrer de manière plus
exhaustive et plus fine les divers risques liés à
l'activité bancaire, en prenant désormais en compte les risques
opérationnels et en offrant un choix entre diverses méthodes de
calcul des exigences en matière de fonds propres pour les risques de
crédit, les risques de marché et les risques
opérationnels.
Chaque banque aura ainsi le choix - comme c'est
déjà le cas pour les risques de marché après le
complément apporté en 1996 à "Bâle I - entre une
méthode simple, plus pratique à l'usage, mais exigeant en
règle générale davantage de fonds propres pour pallier son
manque d'exactitude et - si elle remplit les conditions strictes d'admission et
obtient l'approbation de l'autorité de surveillance - des
méthodes plus complexes qui, pour un profil de risque avantageux,
demandent moins de fonds propres et se rapprochent, dans les banques
sophistiquées, de la procédure interne développée
pour la gestion des risques.
Les méthodes standards simples sont moins exigeantes en
ce qui concerne leur application et les calculs qu'elles requièrent,
mais leur manque de précision se traduit généralement par
des exigences de fonds propres plus élevées qu'avec les approches
complexes spécifiques à l'établissement. Celles-ci sont
plus proches des méthodes internes de gestion du risque
développées par certaines banques, et elles requièrent
comparativement moins de fonds propres lorsque le profil de risque est
favorable. L'utilisation d'approches spécifiques est subordonnée
à des conditions d'homologation strictes et nécessite une
autorisation de l'autorité de surveillance compétente
Ainsi, au lieu d'un modèle unique et rigide
imposé à tous, les différences de taille, d'organisation
et de complexité de l'activité commerciale sont prises en
compte.
2ème pilier : Processus de
surveillance prudentielle
Ce pilier traite la manière par laquelle les
autorités de surveillance bancaire pratiquent leur contrôle. En
effet, les superviseurs peuvent effectuer certaines vérifications dans
le but d'encourager l'usage de l'outil informatisé d'appréciation
de la sécurité informatique. Ils veillent à ce que le
capital d'une banque soit bien proportionnel à son profil du risque.
En cas de non respect des exigences minimales, ils peuvent intervenir.
Les régulateurs exercent un contrôle accru, avec
possibilité d'un examen individualisé des établissements,
reposant sur les dispositions suivantes :
· L'analyse du profil global de risque des
établissements ;
· L'appréciation par les banques des fonds propres
qui leurs sont nécessaires (capital économique15(*))
· La comparaison entre le capital économique et le
capital réglementaire à l'issue d'une révision
prudentielle du calcul de la première catégorie ;
· Le contrôle des procédures et de la
méthode interne d'affectation des fonds propres et une
éventuelle intervention en cas de besoin ;
· Les autorités sont habilitées, le cas
échéant, d'imposer des exigences individuelles de fonds propres
supérieures au minimal réglementaire déterminé
dans le premier pilier selon le profil du risque de chaque
établissement.
La réforme engagée va donc procéder
à un élargissement de l'assiette des risques. Si le dispositif
Cooke a déjà évolué pour intégrer, à
partir de 1996, les risques de marché, en revanche, le risque de taux
d'intérêt ou le risque opérationnel ne sont toujours pas
explicitement pris en compte : ils sont appelés à
l'être dans le nouveau dispositif.
3ème pilier : Discipline de
marché
La discipline de marché prévoit que les
établissements devront publier périodiquement des informations
quantitatives et qualitatives détaillées sur leurs risques et
l'adéquation de leurs fonds propres (reporting). Par conséquent,
une plus grande transparence au titre de la communication des informations
financières, en particulier celles relatives à la structure des
fonds propres et les risques encourus, devient une condition primordiale aux
pratiques bancaires saines et sûres. Ce qui accentue son pouvoir de
contrôle et de sanction.
La diffusion d'informations significatives par les banques
apporte des éléments aux intervenant et facilite l'exercice
d'une discipline de marché efficace. Une amélioration de la
transparence présentera des avantages pour les banques biens
gérées, les investisseurs et les déposants ainsi que
pour le système financier d'une manière générale
pour éviter le risque systémique16(*).
A cette fin, les fonds propres devront couvrir le risque de
crédit, de marché et les risques opérationnels.
D'où ce ratio de solvabilité :
Ration McDonough = Fonds propres / Risques
crédit+marché+opérationnels
Les exigences de Bâle devront sensiblement faire avancer
les pratiques de contrôle et de suivi des risques opérationnels
dans les banques, jusqu'à les amener, comme pour les risques du
métier bancaire que sont les risques de crédit et de
marché, à la construction des modèles mathématiques
alimentés des statistiques rigoureuses
II. Les innovations de la réforme
McDonough : la méthode IRB (Internal Rating Based)
Préambules
Le Comité de Bâle déclarait dans son
nouveau dispositif d'adéquation des fonds propres que le
développement d'une approche fondée sur les systèmes
internes de notation (approche IRB) de la réglementation relative au
calcul des fonds propres réglementaires serait un élément
clé de l'effort qui se poursuit sur plusieurs axes pour réviser
l'Accord.
Le Comité a notamment noté qu'un dispositif
d'adéquation des fonds propres fondé sur un système
interne de notations peut se révéler plus sensible au niveau de
risque inscrit dans un portefeuille bancaire et peut inciter tous les
établissements à accomplir des progrès dans les pratiques
de gestion du risque, en conformité avec les objectifs fixés pour
la réforme de l'Accord. L'objectif est de permettre la création
d'un régime adaptable aux besoins spécifiques de chaque
établissement financier, du plus simple au plus complexe.
Cette méthode alternative est donc fondée sur
les systèmes de notation interne des banques qui intègre des
éléments tant quantitatifs que qualitatifs dans la mesure du
risque de crédit.
Une notation interne se rapporte à un
indicateur résumé du risque inhérent à un
crédit individuel. Les notations incorporent en règle
générale une estimation du risque de perte due à
l'incapacité d'un emprunteur donné à verser la somme qu'il
s'est engagé à payer. Une telle estimation est fondée sur
la prise en compte de la contrepartie concernée et les
caractéristiques des prêts. Un système de notations
comporte une méthodologie, des concepts, des procédures de
gestion et des systèmes qui jouent un rôle dans l'attribution
d'une notation).
1. L'architecture de l'approche IRB
On estime que les fondations de cette architecture porteraient
sur les éléments suivants:
· Une appréciation par la banque du risque de
défaillance d'un emprunteur, incorporé dans sa notation interne
et les caractéristiques de risque mesurable associées avec ces
notations ;
· un système pour affecter ces crédits
selon leur notation à une classe réglementaire de risque («
bucket ») basé -- pour la plupart des portefeuilles -- sur le
concept quantifiable par la banque de défaillance de l'emprunteur, ainsi
que sur celui de perte consécutive à une défaillance et,
éventuellement, sur d'autres caractéristiques d'actifs (qui
peuvent être estimées par les banques ou paramétrées
par les autorités de surveillance) ;
· développement d'une charge en capital en
relation avec chaque classe réglementaire de risque à partir des
estimations du risque auquel elle est associée ;
· les directives de normes minimales et de saines
pratiques pour les éléments clés des procédures de
notation, tels que le rôle de l'intervention et du suivi humains et
· une procédure de surveillance pour la validation
de cette approche, englobant les différentes manières de
s'assurer que la notation reflète toutes les informations
nécessaires sur le risque sous-jacent d'une exposition, que la
procédure par laquelle cette notation est attribuée garantit son
intégrité, et que les mesures sous-jacentes de perte sont
cohérentes et comparables entre les établissements de
crédit, entre les pays et à travers le temps.
2. Paramètres de l'approche
IRB
Les notations internes constituent un indicateur clé,
bien que sommaire, du risque inhérent à un crédit
individuel. Les notations incorporent habituellement une appréciation du
risque de perte, consécutive à la défaillance d'un
emprunteur, fondée sur la prise en compte des informations
adéquates d'ordre quantitatif et qualitatif. Les expositions à
l'intérieur de chaque classe interne de notation sont en
général traitées comme ayant des caractéristiques
de pertes spécifiques et mesurables.
Bien que les approches puissent varier, ses
caractéristiques sont généralement les suivantes :
· (PD) Default Probability, la
probabilité de défaillance de l'emprunteur. Elle exprime la
probabilité que le débiteur ne veuille pas ou ne puisse pas
remplir ses engagements contractuels.
· (LGD) Loss Given Default, ou
pertes en cas de défaillance par type d'engagement; il s'agit
du pourcentage de perte que la banque subirait par rapport au montant du
crédit ouvert au moment du défaut.
· (EAD) Exposure At Default,
c'est le niveau du crédit exposé au
moment de la défaillance.
A partir de ces caractéristiques recueillies en
interne et publiques, des pertes attendues ou pertes moyennes peuvent
être calculées comme étant le produit de ces
paramètres.
EL = PD X LGD X EAD
A partir de ces calculs, se dérive une liste des notes
que la banque attribue à chacun de ses clients dans le but de les
classer en portefeuilles homogènes. Ceci permet d'estimer la charge en
capital, c'est-à-dire le montant des fonds propres nécessaires
pour couvrir le risque de crédit.
Il apparaît qu'il existe plusieurs domaines
spécifiques dans lesquels les systèmes de notation
diffèrent de l'un à l'autre, ce qui revêt une importance
particulière pour le développement d'une approche IRB.
Premièrement, les banques peuvent se fier soit à
un système de notation à une seule dimension, soit à un
système multidimensionnel dans lequel différents
éléments du risque inhérent à une transaction sont
notés séparément. Dans un système de notation
à deux dimensions, par exemple, la contrepartie sous-jacente peut
recevoir une note globale liée à l'emprunteur, reflétant
son risque de défaillance sur l'une quelconque de ses obligations,
tandis que chaque prêt à une contrepartie pourrait recevoir une
note propre fondée sur une combinaison des caractéristiques de
l'emprunteur et de la transaction.
Selon le document consultatif du Comité de Bâle
de Janvier 2001, le système de notation17(*) doit reposer sur une structure
bidimensionnelle : la première dimension doit être
« orientée vers le risque de défaut de
l'emprunteur », sa classe de risque et sa probabilité de
défaut PD associée ; la seconde
composante, séparée et distincte, doit prendre en compte les
facteurs spécifiques de la transaction et se matérialisent par la
mesure de la perte en cas de défaut LGD.
Deuxièmement, la procédure interne par laquelle
une notation est attribuée pourrait être largement fondée,
soit sur des critères larges et subjectifs, estimés par un
personnel disposant d'une grande expérience en matière d'octroi
de crédits, soit sur des critères explicites et objectifs tels
que des niveaux cibles pour des ratios ou des agrégats financiers
spécifiques.
Troisièmement, même quand des critères
spécifiques et objectifs sont appliqués, ces critères
peuvent être mis en oeuvre à travers une analyse financière
traditionnelle ou bien en se basant, dans une certaine mesure, sur des
modèles statistiques formels.
Ces considérations clés ainsi que d'autres sur
les procédures de notations sont illustrées dans le graphique
« les processus de notation des risques » en annexe.
3. Types des approches IRB
On peut distinguer deux variantes à l'intérieur
de la classe IRB :
Fig. 1. The requirements of the IRB approach, foundation
approach, and advanced approach.
a. Approche de notation interne
simplifiée :
Dans ce cas, la notation interne des contreparties est mise en
correspondance avec la probabilité de défaillance (PD) d'agences
de notation extérieures et il y a des règles standards
d'éligibilité des techniques de réduction des risques (LGD
normatif ou coefficient de conversion). La pondération pour
définir les exigences en fonds propres découle ici de PD.
b. Une méthode de base notations internes
(Foundation Approach) :
Elle est fondée sur une classification des
risques obtenue à partir des probabilités de défaillances
identifiées par les banques pour chacun de leurs portefeuilles, les taux
de perte et la portée de ces défaillances restent fixés
par le Comité; il y a aussi des règles standards
d'éligibilité des techniques de réduction des risques.
c. Une méthode avancée notations
internes (Advanced Approach) :
Tous les calculs découlent des séries
statistiques de l'établissement. Dans ce cadre, la banque estimera
elle-même tous les facteurs de risque (PD, LGD et EAD) auxquels on peut
ajouter le facteur M ou Maturity c'est-à-dire la durée restante
du crédit dont l'ampleur influence le risque de non remboursement.
Ces trois approches seraient appliquées par les banques
en fonction de leurs grandes catégories de portefeuilles, plusieurs
approches pouvant coexister au sein d'une même banque. Pour
les deux dernières méthodes de notation interne, les
établissements ventilent en 5 sous-catégories de portefeuilles :
entreprises dont financements spécialisés, souverains, banques,
détail et actions. Les exigences en fonds propres sont ainsi fonction
des probabilités de défaut, des pertes en cas de défaut,
des échéances et des expositions au moment du défaut.
III. Bâle II et Les instruments de
réduction des risques de crédit
Le nouvel accord de Bâle II présente un grand
intérêt. En effet, les sûretés interviennent dans la
réduction de la charge de capital de la banque par une meilleure
implication des instruments de réduction de risque de crédits en
incessante évolution. Ainsi, bien que l'approche standard au niveau des
crédits ressemble sensiblement à l'accord de Bâle I
actuellement en vigueur, les banques vont avoir la possibilité de
réduire leur charge de capital en faisant valoir les garanties et les
sûretés qu'elles demandent à leurs clients.
Dans le domaine du risque de crédit, Bâle II
prévoit quatre types de réduction de risque: les
sûretés, le "balance netting" ou compensation bilantaire, les
garanties données par des tiers et la titrisation. De plus, deux
approches sont proposées pour la gestion des sûretés:
l'approche simple et l'approche complète.
Les différentes approches de gestion de risque
(Approche Standard, IRB de Base / Foundation ou IRB Avancée), permettent
d'utiliser partiellement et de façon incrémentale les approches
de gestion des sûretés. Nous sommes donc en présence d'un
ensemble à trois dimensions qui comprend:
« Les approches de gestion des
sûretés : simple ou comlète ;
« Les approches de gestion des risques : standard,
IRB base/ foundation, IRBAvancée ;
« Les types de crédit : Entreprise, Etat,
Banque....
Dans cette présente section, nous étudions les
approches de gestion des sûretés et les autres instruments de
réduction de risque de crédits proposées par Bâle
II, la façon avec laquelle les différentes approches les
intègrent et de mettre en perspective les opportunités pour la
banque.
1. Les différents types de
sûretés et de réductions admises
Dans un document dit de référence, lors de la
publication du formulaire QIS3, le comité de Bâle a mis en point
une liste des différentes sûretés présentées
ci-dessous.
a. Les sûretés
Les sûretés admises dans l'approche simple sont
le compte en cash à la banque, avoir en compte auprès de banques
tierces, les dépôts d'or, les actions qui font partie d'un indice
officiel et les obligations d'états ou de PSE (Organisations publiques)
ayant un rating supérieur à BB-.
Les sûretés présentent une protection
envisagée par le créancier contre le risque d'inexécution
par le débiteur d'une obligation à terme. Les
sûretés peuvent porter sur des biens
meubles et sur
des créances, comme sur des biens ou des droits
immobiliers. Les
sûretés comprennent en particulier, le
gage(un objet
mobilier), le
droit de
rétention, le
nantissement,
le
warrant , et les
hypothèques(
ou sûreté réelle portant sur un immeuble) .
Le projet d'une directive de la Commission Européenne
inclus également les assurances vie comme une possibilité de
sûreté ou de garantie. En effet, dans ce cas, le risque principal
est le risque de taux au niveau de la compagnie d'assurance. Comme on peut
aussi citer la caution hypothécaire sur un logement, la caution
financière, les nantissements ...
Le principe d'intervention des sûretés dans le
calcul de la charge de capital est de réduire le risque de la
créance en déduisant du montant pondéré par le
risque de la créance le montant pondéré de l'impact des
sûretés. Le coefficient de pondération est indiqué
dans le tableau ci-dessous.
La reformulation des coefficients de
pondération :
|
Pondérations
|
Notations externes
|
AAA à A
|
A- à BBB-
|
BB+ à BB
|
BB- à B-
|
<B-
|
Pas de notation
|
Souverains
|
0
|
20%
|
50%
|
100%
|
150%
|
100%
|
Banques :
|
|
|
|
|
|
|
option 1(1)
|
20%
|
50%
|
100%
|
100%
|
150%
|
100%
|
option 2(2)
|
20%
|
50%(3)
|
50%(3)
|
100%
|
150%
|
50%
|
Entreprises
|
20%
|
100%
|
100%
|
100%
|
150%
|
100%
|
Produits titrisés
|
20%
|
50%
|
100%
|
150%
|
déduit
|
déduit
|
(1) Pondération fondée
sur celle de l'Etat dans lequel le siège social de la banque est
situé.
(2) Pondération fondée sur la
notation de la banque.
(3) Les créances
d'échéance initiale courte (<6mois par exemple) seraient
pondérées comme la catégorie située à un
cran plus favorable que les autres créances.
b. Les garanties et les dérivés de
crédit
Les garanties émises par un Etat, Banque ou une
entité ayant un rating supérieur à A- pourront être
déduites afin de réduire le risque de crédit. L'exigence
en capital devrait dépendre de la corrélation entre la
probabilité de défaillance de l'emprunteur initial et de celle du
garant.
Les garanties interviennent dans le calcul de la charge de
capital, en ce sens que la créance pondérée est
réduite du montant pondérée de la garantie. Il en
résulte donc une diminution du poids du risque et donc de la charge de
capital.
La profession bancaire considère que les
dérivées de crédit pris en couverture d'un risque
spécifique sont une forme de garantie. Ils doivent donc être
traités selon les règles définies ci-dessus. L'utilisation
des dérivés de crédit permet aux banques de diversifier
leurs portefeuilles de crédit sans toutefois sortir de leur
créneau de clientèle habituel. Le but du dérivé de
crédit est de transférer les risques (et tout ou partie des
revenus) relatifs au crédit, sans transférer l'actif
lui-même. On peut citer à titre d'exemple les swaps,
options..
Les garanties sont matérialisées par des
contrats avec les tiers, de ce fait, il est indispensable de disposer d'un
service juridique dont la compétence est la gestion de ces contrats.
A ce sujet, Bâle II prévoit toute une série de conditions
juridiques pour la déductibilité des garanties et
dérivés de crédit. Telles conditions seront dûment
contrôlées par les autorités de surveillance et par l'audit
externe.
c. La compensation bilantaire ( Netting)
Il s'agit d'une technique permettant de compenser une
position à l'actif du bilan par une position au passif. Bâle a mis
en oeuvre des conditions de validité du recours à cet instrument
à savoir l'existence d'un contrat entre la banque et le client
autorisant la banque d'opérer de la sorte, un suivi de façon
opérationnelle de la position nette et la possibilité
d'identifier à tout moment les deux postes au bilan et de les
rapprocher. Ces dispositions doivent être formalisées dans un
contrat.
d. La titrisation
La titrisation des créances constitue un moyen efficace
avec lequel une banque peut transférer à d'autres banques, ou
surtout à des investisseurs non bancaires moyennent une
rémunération, les risques de crédit. En ce sens, la
titrisation contribue à mieux diversifier les risques et à
renforcer la stabilité financière.
Le recours aux financements structurés ou à la
titrisation des créances notamment est justifié par la recherche
d'éviter de maintenir un niveau de fonds propres proportionnel à
leurs expositions aux risques, mais ce n'est pas le seul objet de la
titrisation .La titrisation est, aujourd'hui, une activité en plein
essor et semblable aux dérivés de crédit.
La titrisation consiste, pour une banque, à
céder ses créances à une société
spécialisée « X » qui
par la suite va émettre des titres de propriété. Ces
titres seront achetés par des tiers qui deviendront, par ce fait, des
actionnaires de cette nouvelle société. Les intérêts
et le capital qui seront ainsi distribués aux actionnaires seront
récoltés par la société
« X ».
Cet instrument de réduction des risques est bien qu'il
est admis par le comité de Bâle, il est soumis à des
conditions importantes tant juridiques qu'opérationnelles.
L'utilisation de la compensation bilantaire, de garantie, de
sûretés implique une bonne gestion des risques. Les conditions
d'utilisation sont bien décrites par le pilier 2.
2. Les approches de gestion des
sûretés
Deux approches : l'approche simple et l'approche
complète, ont été envisagées par le comité
de Bâle dans une perspective de réduction des risques.
a. L'approche simple
Dans l'approche simple, l'effet des sûretés
admises par Bâle II est beaucoup plus limité. Utilisées
dans l'approche standard, certaines sûretés, telles que les
actions, produisent un effet quasi nul en terme de réduction de risque,
car leur poids de risque est de l'ordre de 100%. Par conséquent, dans ce
cas de figure, les seuls gages intéressants, sont les instruments de
taux émis par un état avec un rating supérieur ou
égal à BBB- et les obligations bancaires avec un rating
supérieur ou égal à A- qui évoluent dans un
marché suffisamment liquide.
b. L'approche complète
(compréhensive)
Dans le cadre de l'approche complète, la banque pourra
déduire plus de sûretés et exploiter les avantages des
" haircut " dans les formules de calcul. L'utilisation de haircut
(coefficient de pondération de risque) prend en compte la
volatilité des instruments traités. Par conséquent,
l'impact des sûretés est bien plus important sur la
réduction de la charge de capital dans l'approche complète que
dans l'approche simple.
3. L'impact des sûretés dans les
différentes approches
a. L'approche standard
Dans l'approche standard, l'approche simple et l'approche
complète sont utilisables. Cependant les critères
opérationnels et qualitatifs demandés, font
systématiquement appel à une bonne gestion des risques, qui
rejoint fortement les exigences de l'approche IRB. L'approche IRB permet
cependant d'arriver à une meilleure réduction de capital.
Ainsi une banque qui devrait passer à l'approche
standard devra néanmoins développer une bonne gestion des
risques, qui comprend, entre autres, les risques opérationnels, de
liquidité et de crédit, si elle souhaite déduire ses
sûretés dans le calcul de la charge de capital.
b. L'approche IRB pour les crédits entreprises,
banques et Etats
Avec l'approche IRB, l'intérêt des
sûretés devient de plus en plus marqué. En effet, dans le
cadre de cette approche, la banque est amenée à estimer les
composantes de rating et sa capacité de recouvrement dans le cas des
crédits entreprises, banques et états. Si la banque a peu de
défauts, beaucoup de garanties et un bon portefeuille crédits,
elle a alors intérêt à mesurer tous ces
éléments, car elle pourra ainsi démontrer qu'elle a peu de
risques et qu'elle pourrait avoir une charge de capital moindre.
Ainsi l'approche IRB de base permet à la banque de calculer le
coefficient de risque d'une part, et d'autre part, de faire intervenir les
sûretés dans la perte en cas de défault (LGD), fixés
par les autorités de tutelle. L'impact de la sûreté sur ce
coefficient se fait de façon proportionnelle au taux de couverture, ce
qui peut ainsi conduire à une réduction substantielle de la
charge de capital.
Dans l'approche IRB avancée, la banque estimera
elle-même ses coefficients de risque et segmentera ses crédits en
fonction des pertes en cas de défault (LGD). Ainsi, dans le cas d'une
banque qui a la majorité de ses crédits dans des segments (LGD)
inférieurs à 45%, celle-ci aura intérêt à
passer dans l'approche IRB avancée afin de réduire sa charge de
capital.
c. L'approche IRB pour les crédits
retail
Dans le cadre de cette approche, les banques sont
invitées à estimer directement les pertes qu'elles vont encourir
sur les crédits donnés. Les sûretés acquises
interviennent donc directement dans le résultat en terme de perte
crédit de la banque. La banque qui détient beaucoup de
sûretés, aura intérêt à mesurer
elle-même sa perte crédit afin de pouvoir profiter d'une
réduction de sa charge de capital.
Conclusion
Le ratio de solvabilité tel qu'il a été
défini en 1988 par le Comité de Bâle avait l'avantage de sa
simplicité et donc de sa facilité d'application ; cependant,
cette simplicité est devenue trop simplificatrice au fil des
années avec l'amélioration des techniques financières qui
requièrent un ratio plus élaboré.
De ce fait, le Comité de Bâle sur le
contrôle bancaire a décidé d'une réforme qui est en
discussion depuis 1998. Le nouveau dispositif devrait reposer sur trois
piliers :
« Des exigences minimales de fonds propres
envisagées selon deux approches :
· une méthode standard révisée,
version affinée de la méthode définie en 1988 visant
à mieux aligner les exigences de fonds propres sur les risques
sous-jacents avec la possibilité de recourir à des
évaluations externes du crédit fournies par des agences
spécialisées.
· une méthode basée sur les notations
internes des banques, ne s'appliquerait qu'aux établissements les plus
avancés en matière d'évaluation interne du risque de
crédit et après accord préalable de l'autorité de
contrôle.
« Un processus de surveillance prudentiel de
l'adéquation des fonds propres :
Processus novateur, permettant de s'assurer que les fonds
propres des établissements sont bien proportionnels à leur profil
global de risque et à leur stratégie et peut conduire, si
nécessaire, les autorités de contrôle à imposer
à certains établissements une norme de fonds propres
supérieure aux exigences minimales.
« La discipline de
marché :
Elle doit contribuer à renforcer la solidité du
système bancaire. Elle repose notamment sur une publication, par les
établissements, d'informations financières fiables et
fréquentes relatives tant à la structure de leur capital
qu'à leur exposition aux risques et à l'adéquation de
leurs fonds propres.
L'accords, dit de Bâle II, dédié au
secteur bancaire, intègre ainsi une évolution des modes de
calcul des risques liés au crédit et au marché mais
surtout la prise en compte des risques opérationnels
(élargissement de l'assiette des risques) afin de déterminer le
niveau du capital économique dont les banques doivent disposer à
titre de garantie.
Le besoin de gérer les risques opérationnels de
manière intégrée devient donc indispensable, obligeant
à centraliser les données, les modèles et les
méthodes.
La réforme du ratio de solvabilité devrait
répondre aux attentes exprimées par les insuffisances du ratio
Cooke actuel pour plusieurs raisons :
- Le ratio sera plus en adéquation avec les risques,
- Il existera moins de distorsions entre les
établissements de crédit,
- Il permettra d'avoir accès à une meilleure
information (pilier III),
- Les régulateurs auront une marge de manoeuvres
beaucoup plus importante qu'avec le ratio actuel.
Etude de cas de l'Union Internationale des
Banques
|
Introduction
L'UIB se
caractérise par une remarquable qualité se réseau
d'agences, à l'instar de la STB, et par la motivation de son personnel.
La prise de contrôle par la SOCIETE GENERALE est de nature à lui
permettre de proposer des services aux sociétés aux capitaux
étrangers qui constituent un nouveau segment d'activité pour
l'UIB jusque là orientée vers les entreprises Tunisiennes.
Toutefois, ces synergies sont contrecarrées par le lourd portefeuille de
créances compromises qui influe négativement sur les
résultats
En
effet,l'activité principale des banques est l'octroi des crédits.
Toutefois cette opération n'est pas démunie de risque, donc il
est primordial de maîtriser toute étape constituant le processus
de crédit afin de minimiser le risque de non remboursement. Toute banque
met, à cet effet, une gestion de risque intégrée visant,
à partir de l'analyse des données existantes et des
éléments des prêts déjà accordés,
à pronostiquer le comportement futur de sa clientèle ; c'est
le crédit scoring.
Cette analyse permet de
diminuer le montant des créances accrochées, mauvais indicateur
de la santé financière d'une banque.
Le système
bancaire tunisien est caractérisé par l'importance du poids des
NPL ou crédits non performants ou encore crédits accrochés
ce qui affecte négativement la qualité de l'actif ;
principal problème. A cet effet, tous les efforts sont
focalisés sur la résolution de la mauvaise qualité de
l'actif.
I. Processus
de crédit dans l'UIB et l'outil de gestion du risque de
crédit
1. Processus
de crédit
DEMANDE DE
CREDIT Note (si elle existe)
Dossier de crédit
(informations comptables,
Bancaires, issues du
client...)
ANALYSE DU
RISQUE
Analyse humaine et/ ou
avec modèles
Note
REDACTION DE CONTRATS Note
Sûretés...
Analyse
VIE DU CREDIT /
SURVEILLANCE
Suivi du compte,
des incidents, des changements...
Analyse
Note
FIN :
Remboursement ou contentieux
2. Le scoring
des crédits
Au sein de l'UIB, se
pratiquent plusieurs méthodes de scoring adaptée chacune à
la nature de crédit. Dans le cadre de ce mémoire, nous nous
limitons au scoring des crédits à la consommation.
a.
Définition et objectifs du scoring
Le
SCORING consiste à donner à un client
(prêteur) une qualification (score) sur son comportement sur la base des
analyses de son historique (résultats de remboursement et des
caractéristiques des prêts remboursés dans le
passé, arriérés). Un score apparaît donc comme une
note qui estime la probabilité de survenance d'un
événement, par exemple la probabilité pour un client
d'être classé en « mauvais
payeur ».
Le scoring a pour
objectif principal le pilotage du risque de crédit et donc
l'optimisation de l'octroi des crédits.
Pour ce la cas de l'UIB,
les objectifs spécifiques peuvent être résumés
ainsi :
· Industrialiser le
processus de vente des crédits à la consommation, en
décentralisant davantage les décisions.
· Améliorer
la productivité du montage des prêts, en permettant la
consultation des dossiers de crédits sur les postes de travail
· Faire
décroître le coût du risque grâce à un pilotage
centralisé des critères d'octroi et du comportement des
crédits en cours de remboursement
· Donner une
réponse immédiate au client dans certains cas.
b. Logiciel
utilisé TRANSACT
Pour le scroring des
crédits à la consommation, l'UIB recourt au TRANSACT, outil
d'aide à la décision. Il s'agit d'un logiciel automatisé
dont la finalité réside dans l'attribution d'un score
d'acceptation spécifiquement pour les crédits à la
consommation. Il permet, à partir des données saisie par
l'utilisateur relatives au compte du client et conditions du prêt
recherché, de calculer un score permettant à la suite de
consulter et d'afficher une décision suivant les règles
d'acceptation définies préalablement par l'UIB.
L'utilisation de ce
système est restreinte aux Rapid Crédits et les Crédits
Auto, dont le montant ne dépassant pas 15.000 DT, destinés aux
clients Particuliers ( salarié du public ou privé,
retraité agé de moins de 65 ans, professionnels pour des besoins
privés et bénéficiaires d'autres revenus). Une autre
condition est la durée de crédit qui ne doit pas
dépasser les 7 ans pour les Crédit auto pour toutes les
catégories de Particulier et entre 3 et 5 ans pour le Rapid
Crédit.
3.
Implications
·
Crédits clientèle
Les crédits
à la clientèle, bruts de provisions et d'intérêts
réservés, atteignent 1 450 MDT au 31/12/2004, en progression de
4,4% (61 MDT) par rapport au 31/12/2003.
Dans un souci de
maîtrise de son risque de crédit, l'UIB a poursuivi sa politique
de désengagement vis-à-vis de contreparties sensibles tout en
développant de nouvelles relations.
Au total, les
crédits performants se contractent de 2% (-17 MDT).
L'accroissement de 12%
(78 MDT) des créances douteuses et litigieuses résulte
principalement du déclassement de créances anciennes, notamment
sous forme de découvert.
·
Méthodes comptables appliquées
En matière
d'évaluation des engagements et des provisions y afférentes, la
BCT impose certaines directives édictées par sa circulaire du 17
Décembre 1991 et modifiée par la suite par deux circulaire celle
du 19 Mars 1999 et du 4 Mai 2001.dans ces dites circulaires on mentionne les
classes de risques suivantes :
A : actifs
courants
B1 : actifs
nécessitant un suivi particulier
B2 : actifs
incertains
B3 : actifs
préoccupants
B4 : actifs
compromis
A cette classification
s'ajoutent les taux de provisions proposés pour chaque classe de risque.
Ainsi on y trouve :
B2 : actifs
incertains 20%
B3 : actifs
préoccupants 50%
B4 : actifs
compromis 100%
· Taux
de NPL et taux de couverture
Pour bien illustrer la
contribution des exigences des autorités de contrôle bancaire et
le défi de s'aligner aux standards internationaux en matière de
réduction du risque de crédit, il y a lieu d'analyser deux taux
sur une période de 1999-2005 à savoir : taux de NPL et
taux de couverture pour bien mettre en évidence la stratégie
envisagée par la banque envers ce challenge.
Source : TUNISIE VALEURS
Taux de
NPL = NPL/ créances clientèles brutes
Taux de
couverture = provisions + agios réservés / NPL
Sachant qu'en
matière de couverture des créances classées, l'objectif
est clairement affiché par la BCT : 70%. D'après le tableau
l'UIB n'arrive pas à franchir cet objectif étant donné
que les taux réalisés restent inférieurs à
70%.
Toutefois on remarque
une amélioration de son taux de couverture qui atteint 52% en 2005. Ce
résultat trouve son origine dans les axes de la politique
instituée par l'UIB qui vise à augmenter davantage les
provisions.
D'après le
rapport annuel de Tunisie Valeurs (R e v u e / S e p t e m b r e 2 0 0 5), on
constate que malgré les efforts déployés par les banques
tunisiennes, on reste loin des standards internationaux et même les
objectifs nationaux. La situation critique de l'UIB peut être due au
manque de provisions significatives dont les insuffisances de provisions
s'élèvent à 109MDt (-8.6MDt par rapport à 2003)
soit 66% de ses fonds propres. Pourtant les récentes réflexions
ont surtout porté sur la constitutions des provisions au dépend
de la rentabilité affichée et de la rémunération
des actionnaires. La réaction de l'UIB s'est matérialisée
par la non distribution des dividendes dès 2003.
II. Analyse
financière
1. La
rentabilité
· Produit
net bancaire PNB
Le produit net bancaire
est la différence entre les produits et les charges d'exploitation
bancaires hors
intérêts
sur créances douteuses mais y compris les dotations et reprises de
provisions pour dépréciation des titres de placement. Il mesure
la contribution spécifique des banques à l'augmentation de la
richesse nationale et peut en cela être rapproché de la
valeur
ajoutée dégagée par les entreprises non
financières
Le produit net bancaire (PNB) rend compte des l'ensemble des
activités de l'établissement (produits - charges
d'exploitation).
UIB
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
PNB
|
72571
|
65712
|
58 495
|
65 748
|
33948
|
Progression
|
2,25%
|
-9,45%
|
-10,98%
|
12,39%
|
|
Evolution du PNB
D'après le graphe, on remarque une reprise du PNB
après une baisse de 11% entre 2002 et 2003.on peut expliquer la
variabilité du PNB par une analyse des poids de :
· Marge d'intérêts
principalement les intérêts perçus sur les crédits
octroyés à la clientèle.
· Marge sur commissions principalement les
commissions facturées sur les opérations bancaires
· Les autres revenus constitués
principalement des revenus du portefeuille titres et des revenus de
l'activité de change.
Année
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Marge d'intérêts (%)
|
47.41
|
55,88
|
49,47
|
45,28
|
52.49
|
Marge sur Commissions (%)
|
28.94
|
20,57
|
24,72
|
32,97
|
34.76
|
Autres revenus (%)
|
23.65
|
23,54
|
25,81
|
21,75
|
12.75
|
PNB
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Cette performance résulte d'une bonne maîtrise
des marges clientèle et d'un meilleur recouvrement des crédits
compromis.
Evolution des composantes du PNB
· Résultat
d'exploitation
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Résultat d'exploitation
|
22130
|
6 399
|
1 554
|
553
|
(121)
|
On remarque une dégradation du résultat
d'exploitation, ceci peut être du à la combinaison
simultanée de deux facteurs : l'accroissement des charges
d'exploitation notamment les postes de provision et des charges du personnel et
une légère augmentation des produits d'exploitation. Mais les
revenus supplémentaires n'ont pas pu couvrir les charges.
· Coefficient brut
d'exploitation
CE = charges d'exploitation / produits
d'exploitation18(*)
Il exprime le poids les dépenses d'exploitation dans
les revenus d'exploitation dégagés par la banque dans l'exercice
de son activité proprement bancaire. Il reflète le signe du PNB.
Pour l'UIB, on remarque une certaine maîtrise de ses charges qui sont en
baisse ce qui prouve la relance du PNB.
Evolution du coefficient brut
d'exploitation
· La rentabilité financière de
l'UIB
Rf = Bénéfice net / capitaux
propres
Profil de la rentabilité
financière
Ce ratio exprime la rentabilité de point de vue des
actionnaires (rentabilité des fonds investis).
La rentabilité financière de L'UIB est en train
de baisser significativement jusqu'à s'annuler en 2004. Cette situation
a pour origine l'affectation totale du bénéfice en réserve
dans le but d'améliorer la solvabilité. De même au cours de
cette période la mauvaise qualité de certains clients existant
ou la conversion de certaines clientèles en douteuses a poussé
l'UIB à constater plus de provisions pour pouvoir minimiser au maximum
le risque.
UIB
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Provisions
|
11
|
105 518
|
104 774
|
110411
|
118909
|
Evolution des provisions
2. Evolution des capitaux propres et du total
actif
· Capitaux propres
Les capitaux propres sont constitués de capital social,
réserves et report à nouveau.
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
CP
|
110874
|
126229
|
129 243
|
165 409
|
165495
|
Dans le cadre du plan d'assainissement financier, l'UIB a
procédé, en décembre 2004, à l'augmentation en
numéraire de son capital pour le porter de 70 à 106 millions de
dinars.
Cette opération a rencontré un succès
inégalé par le passé, enregistrant une forte participation
des actionnaires de l'UIB et notamment de l'ensemble de ses principaux
actionnaires. Cette augmentation de capital permet à l'UIB de se mettre
en conformité avec les ratios prudentiels édictés par la
Banque Centrale de Tunisie et d'assurer le succès des
développements mis en oeuvre depuis sa privatisation en novembre
2002.
Evolution des capitaux propres
· Total actif
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Total actif
|
1706308
|
1746973
|
1681690
|
1681486
|
1550479
|
Le total de l'actif mesure la taille de la banque. Cet
indicateur permet de reconnaître les ressources dont dispose l'UIB pour
financer son activité d'intermédiation financière.
D'après les statistiques, on conclut que ta taille est sujette d'une
diminution à partir de 2003.
III. Conclusion
Les chantiers de remise à niveau, lancé en
2003, ciblent particulièrement l'informatique, la formation du
personnel, la réorganisation du réseau d'agence, la
rénovation de l'offre commerciale, l'assainissement financier de la
Banque et la mobilisation des synergies entre l'UIB et la
Société Générale.
L'application rigoureuse des nouvelles méthodes de
travail permettra à l'UIB de maintenir le risque de contrepartie
à un niveau maîtrisé. Pour consolider les travaux
déjà accomplis en matière de recouvrement et de
contentieux et améliorer les actions en cours, l'ensemble des
procédures seront progressivement revues en capitalisant sur l'expertise
du Groupe Société Générale et des cadres de l'UIB.
La capacité bénéficiaire accrue de l'UIB permettra de
réduire significativement le sous-provisionnement.
Cette action sera complétée par la poursuite des
efforts en matière d'apurement des suspens comptables, de
régularisation des garanties et des engagements par signature.
Concernant le portefeuille de crédits, les faits ont
soulevé un besoin de consolidation de l'effort de provisionnement.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation : la
réévaluation de certaines garanties, un durcissement de la
politique de gestion des impayés et une conjoncture économique
difficile. S'ajoutent à ces facteurs, le passage à contentieux de
quelques créances importantes et la prise en compte rigoureuse de
certains risques juridiques et opérationnels.
Dans leur activité courante, les institutions bancaires
sont exposées et appelées à gérer une
diversité d'aléas.
En vue d'harmoniser les enjeux de la concurrence
internationale et aider les banques à mieux gérer ses
risques , assurant ainsi une stabilité de toute l'industrie
bancaire nationale et internationale, un ratio de solvabilité
internationale a été institué en 1988, répondant
à tels objectifs.
L'adoption de ce ratio par la plupart des banques a
généré des résultats aussi admissibles, toutefois
et avec l'évolution de l'environnement bancaire ; le ratio de
COOKE, est sujet à quelques insuffisances en matière des
éléments inclus dans la mesure du risque ; ce qui constitue
les limites de ces normes internationales.
Le comité de Bâle a toujours veillé
à réviser les principes du premier accord, pour mieux adapter les
exigences en fonds propres au profil du risque encouru par la banque ; ce
qui a fait l'objet de la refonte du ratio de COOKE. Le nouveau dispositif est
appelé à être plus flexible en fonction de la nature des
activités et de l'expérience des établissements
concernés.
Le principe central a été maintenu, sauf que
l'innovation porte sur le panorama des méthodes de calcul des risques
proposées par le comité à cet effet, partant du plus
basique (comme celle prévue dans le premier accord) au plus
avancée ; élargissant le périmètre des
risques pris en compte. On aboutit à établir un nouveau
ratio : Mc Donough fondé sur trois principaux piliers
intégrant la mesure du risque opérationnel et produisant des
conséquences importantes sur le pilotage stratégique et financier
des banques et sur la perception, par le marché, de la structure de
leur portefeuille d'activités, des risques et de la
rentabilité.
En la matière, les banques tunisiennes sont en train de
travailler sur les préalables afin de pouvoir appliques les nouveaux
accords de Bâle II dans les meilleures conditions, à travers la
modernisation des systèmes d'information, la formation et la mise en
conformité de leur systèmes de gestion aux règles de la
transparence financière en vigueur imposée le troisième
pilier de ce dit accord.
Les banques tunisiennes sont appelées à se
mettre au diapason de ces profondes mutations qui sont en train de
façonner la finance internationale de l'horizon 2010.
Plusieurs économistes soulignent que l'industrie
bancaire en Tunisie est dans une situation nettement meilleure aujourd'hui. On
assiste à une prolifération de plus en plus marquante des normes
prudentielles, des ratios de solvabilité, des créances
accrochées ; ce qui n'était pas le cas il y a douze ou
quatorze ans. La progression est très sensible en matière de
qualité du portefeuille et de filière risques et elle due
à des politiques clairvoyantes mises en place par chaque institution
bancaire.
Sites Internet
www.abi.snv.jussieu.fr
www.eduscol.education.fr
www.cerefia.univ-rennes1.fr
www.marches-financiers.net
www.apbt.org.tn
www.sciencedirect.com
www.infotunisie.com
www.jeuneafrique.com
www.imf.org
www.tunisievaleurs.com
www.fitchrating.com
www.bvmt.com.tn
Articles
· « le banquier et le risque des
crédits à court terme » La Tunisie Economique- Mars
1998
· « La banque est une entreprise comme
une autre » La Tunisie Economique- Mars 1998
· « Un nouveau ratio de
solvabilité en 2004» BanqueMagazine - Février
2001
· « Les plans de continuité
d'activité un élément important de Bâle
II » BanqueMagazine - Mai 2003
· « Le nouveau rôle des
agences de rating » BanqueMagazine - Mars 2001
· « En bonne posture malgré
les risques » La Tunisie Economique - Juillet 2004
· « La rentabilité
ajustée des risques » BanqueMagazine - Novembre
2003
· « Le suivi du risque
opérationnel »BanqueMagazine - Novembre 2003
· « De nouvelles opportunités
de pilotage » BanqueMagazine - Novembre 2003
· « la validation des systèmes
de notation interne dans le cadre de Bâle II » BanqueMagazine -
Mars 2003
· « La gestion du risque de
crédit » BanqueMagazine - Mai 2004
· « Le chantier du nouveau ratio de
solvabilité » BanqueMagazine - Mars 2001
· « Risques opérationnels :
de la définition à la gestion » BanqueMagazine - Juin
2000
· « » Finances &
développement - Juin 1999
· «Banque et passage à Bâle
II : Une triple exigence » le Renouveau - Mardi 7
Février 2006
· « Risques
opérationnels : les derniers enseignements du Comité de
Bâle » BanqueMagazine Janvier 2003
· « Pour gérer le risque
opérationnel » BanqueMagazine - Avril 2001
· « Intégrer les nouveaux outils
de risk management » BanqueMagazine - Mars 2001
Travaux
· « la mise en place d'une fonction de
scoring dans le cadre des nouveaux accords de Bâle »
mastère spécialisée finance d'entreprise et de
marché. Mai 2004
· « La réforme du système
bancaire tunisien »
Références
· « Le système bancaire Tunisien -
2003 »Maghreb rating -18 novembre 2003
· Rapport annuel 2004 de l'UIB
· Rapport annuel 2003 de l'UIB
· « Principes directeurs pour la mise en
oeuvre transfrontière du nouvel accord » Août
2003 ; Banque des règlements internationaux.
· « Panorama des pratiques
observées dans les systèmes internes de notation des
risques » Bâle Janvier 2000 ;
· « Mesure et contrôle des grands
risques de crédit » janvier 1991
· « Principes fondamentaux pour un
contrôle bancaire efficace » Bâle Septembre
1997.
· « International convergence of capital
measurement and capital standards » Bâle Juillet
1988.
· « Modalités de calcul du ratio
international de solvabilité » Service des Affaires
Internationales Actualisation du 1er Janvier 2006.
* 1 Définition
proposée par la « BanqueMagazine »
* 2 Dans les transactions sur
devises, les banques agissent comme «teneurs de marché»,
établissant des cours pour leur clientèle et prenant des
positions ouvertes sur devises.
* 3 C'est un extrait de la
définition donnée par le Comité de Bâle dans un
document consultatif publié en Septembre 1997.
* 4 Ces conditions s'appliquent
aux banques opérant à l'échelle internationale ;
sinon seule la première est retenue.
* 5 Organisation de
coopération et de développement économiques
(OCDE), organisme international créé en 1961 et
composé de 30 pays, collaborant dans le but de coordonner leurs
politiques économiques et sociales.
* 6 Les engagements
hors-bilan sont d'abord convertis en équivalent-risque de crédit
; les montants obtenus sont ensuite pondérés, comme dans le cas
des transactions figurant au bilan, en fonction de la catégorie à
laquelle appartient la contrepartie ou, dans le cas de certaines
opérations sur titres, de la catégorie à laquelle
appartient l'émetteur.
* 7 Principe
6: Les autorités de contrôle bancaire doivent fixer à
toutes les banques des exigences de fonds propres minimales prudentes et
appropriées. Celles-ci devraient refléter les risques qu'elles
encourent et doivent déterminer les composantes du capital, en tenant
compte de leur capacité d'absorber les pertes. Au moins pour les banques
qui opèrent à l'échelle internationale, ces exigences de
fonds propres ne doivent pas être inférieures à celles qui
sont prévues dans l'accord de Bâle et ses amendements.( Septembre
1997).
* 8 Principe
7: Un élément essentiel de tout système prudentiel
réside dans l'évaluation des politiques, pratiques et
procédures des banques en matière d'octroi de prêts et
d'investissement ainsi que de leur gestion courante de ces
portefeuilles.
Principe 8: Les autorités de
contrôle bancaire doivent s'assurer que les banques définissent et
suivent des politiques, pratiques et procédures adéquates pour
évaluer la qualité de leurs actifs et l'adéquation de
leurs provisions et réserves pour pertes sur prêts.
* 9 Les notes des agences sont
en effet basées sur un suivi statistique du comportement de
défaillance des émetteurs selon une méthode
homogène (méthode des échantillons fixes).
* 10 4% = 50% * 8 %
* 11 Sous Bâle I, les
risques opérationnels étaient encore inclus implicitement dans
les exigences de fonds propres pour les risques de crédit.
* 12 Based Indicator
Approach
* 13 Il s'agit de :
corporate finane, trading and sales, retail banking, commercial banking,
payment and settlement, agency services, asset management et retail brokerage
.
* 14 Advanced Measerement
Approach
* 15 Les fonds propres
économiques traduisent une mesure des risques. En,
général, les établissements financiers retiennent la
définition suivante : ils doivent absorber des pertes inattendues
et de grande ampleur constatées à l'actif du bilan et
résultant de la prise en compte d'une combinaison des risques de
crédit, de marché, opérationnel... Par nature, ces fonds
propres différent des fonds propres comptables, des fonds propres
prudentiels évalués par les agences de notation et des fonds
propres réglementaires qui mesurent le capital minimum imposé par
les autorités de tutelle de manière encore forfaitaire et en
négligeant les effets bénéfiques de la compensation entres
différentes sources de risques.
* 16 Le risque
systémique est l'éventualité pour une économie
qu'apparaissent des états dans lesquels les réponses des agents
aux risques qu'ils perçoivent les amènent à
élever l'insécurité générale.
* 17 La
« notion de système de notation recouvre non seulement
les méthodes mais également les procédures,
contrôles, collecte de données et systèmes informatiques
qui servent à l'évaluation des risques de crédit,
à l'attribution de notations internes et à la quantification
d'estimation de pertes ». Définition donnée par le
document de Janvier 2001.
* 18 Il s'agit des charges et
des produits d'exploitation bancaires
|