I.3.3. Conservation des
espèces végétales dans la RDC
I.3.3.1.Conservation in situ
La conservation in situ des espèces
végétales est faite è travers la mise en place d'aires
protégées qui se présentent sous différentes
formes, à savoir : parcs nationaux, réserves de la
biosphère, réserves forestières, domaines de chasse,
réserves de faune, réserves intégrales et les
réserves naturelles.
Toutes les aires protégées, a quelques
exceptions près, non pas faits l'objet des travaux d'inventaire
floristique quantitatif et qualitatif. Toutefois, l'on connaît
sommairement pour la majorité d'entre elles les principaux types de
végétation qu'elles renferment et dont elles sont censés
assurer la conservation in situ. Jusqu'à présent, seul les parcs
nationaux de virunga, de la Garamba et de Kahuzi-Biega ont connu des travaux de
protection botanique pour caractériser leurs végétations.
C'est ainsi que les travaux de ROBYNS (1948) dans le parc national des Virunga
ont permis d'inventorier une famille et une espèce d e Gymnospermes
ainsi 145 familles et 2212 espèces d'Angiospermes. Comme on peut le
constater, ces parcs présentent une grande richesse floristique due
incostablement à deux causes principales : la grande
diversité des biotopes naturelles et la position géographique,
à la limite de deux provinces phytogéographies, à savoir
la province guinéenne et la province orientale.
D'après les travaux de TROUPIN (1956), le parc national
de la Garamba, située à la limite des domaines
biogéographiques soudanais et guinéens, présente un
caractère particulier. En effet, il comprend d'immenses savanes
Soudanaises qui s'étendent à perte de vue et des galeries
forestières guinéennes.
Pour ce qui concerne le parc national de Kahuzi-Biega, sa
composition floristique a été connue à partir des travaux
de MAHLENBERG SLOWIK et STEUHAUER (1994). Ainsi, on y trouve donc la foret
ombrophile équatoriale qui constitue le type de végétation
le plus dominant et qui occupe également la plus grande partie du parc.
Ensuite, viennent ombrophiles de montagne, les forets marécageuses, les
forets de bambous et les forets secondaires de montagne.
I.3.3.2. Conservation ex situ
Elle est réalisée au Congo, à travers
un ensemble de sites créées par l'homme à cette fin .Il
s'agit essentiellement de :
a. Jardins botaniques : Notre pays compte actuellement
trois jardins botaniques gérés par l'Institut des Jardins
Zoologiques et Botaniques du Congo : Eala,Kisantu et Kinshasa.
Ces jardins, après avoir largement contribue au
développement de l'agriculture congolaise, conservent une importance
scientifique considérable. Dans leur ensemble, ils couvrent une
superficie de 576 hectares. Leur création remonte à 1900 pour
celui de Kisantu et celui d' Eala , et à 1936 pour celui de Kinshasa. Le
jardin de kisantu compte 3000 espèces végétales, le jardin
de Kinshasa : 125 espèces tandis que celui d'eala avec ses 371
hectares, compte plus ou moins 6000 espèces et 11000 spécimens
d'herbiers.
b. Herbaria : Pour l'ensemble du pays, on compte 12
herbaria dont deux paraissent mieux fournies en spécimens :
l'herbaria de Yangambi et celui de Kinshasa, le plus fréquenté et
comptant quelques 21322 exsiccata appartenant à 188 familles et 4585
espèces. Les autres herbaria sont situés à Bambesa,
Gandajika, M'vuazi, Luki, Lwiro, Kisantu, Mabali, Kipopo, Mulungu et Nioka.
L'état de conservation des spécimens n'est pas connu avec
exactitude.
c. Arboreta : Ils sont actuellement au nombre de 9 pour
l'ensemble du pays, mais les plus importants sont ceux de Yangambi(102
espèces) ,établis en 1935 pour étudier l'évolution
et l'adaptation des espèces et de Kinzono(115 espèces)
,établi en 1981 ;il est utilisé pour l'étude de la
croissance et de la production des arbres.
I.3.3.3. Espèces végétales
protégées en vertu de la législation
nationale.
Jusqu'à ces jours, seulement trois espèces
végétales sont protégées par la législation
congolaise, à savoir :
· Encerphalartos laurentianus : De Wild dans le
kasai ;
· Encephalartos septentrionalis :Dchweinf,
dans la vallée de l'Uere.
· Strophantus kombe, de la foret de l'Ituri.
I.3.3.4. Objectifs de la conservation.
Les objectifs de la conservation ne sont pas autres que :
· Maintenir et valoriser les aires protégées
existantes,
· Compléter le réseau national des aires
protégées,
· Mobiliser les moyens institutionnels, structurels
financiers, législatifs et réglementaires nécessaires
à une bonne gestion des aires protégées,
· Favoriser la participation des populations dans la gestion
des aires protégées par une organisation du contrôle local
de l'accès aux ressources,
· Interdire toute exploitation des espèces
menacées
(http : ll bch-cbd.naturel
sciences.be/mauritania/mr-fra/stratégie/thl.htm).
I.3.3.5. Stratégies de
conservation
A. LA FLORE
· .Promouvoir des études d'inventaires et
d'évaluation de la flore dans tous les écosystèmes du
pays : - renforcer les capacités en matière de taxonomie en
favorisant la formation des botanistes qualifies,
· identifier, inventorier et localiser les espèces
endémiques, les espèces rares ou menacées de disparition
en vue de leur conservation ex-situ,
· évaluer en permanence le statut des espèces
et des écosystèmes naturels de manière à provenir
leur disparition.
· .Favoriser la création et le développement
des institutions et les programmes de conservation ex-situ au niveau du
pays,
· .Réduire les impacts de l'exploitation des
ressources énergétiques sur la biodiversité,
· .Impliquer les populations et plus particulièrement
les femmes dans l'identification et la solution aux problèmes de
dégradation des ressources végétales,
.Favoriser le libre accès à l'information
concernant la diversité biologique à travers les programmes
d'éducation, de formation, de sensibilisation et les activités
régulières de diffusion,
.Valoriser la commercialisation de certaines espèces
à potentiel économique élevé tout en respectant les
capacités de maintenir de ces espèces ainsi que celles de leur
habitant.(MENGUE-MEDOU ,C,2002).
B. LA FAUNE.
· .Impliquer les populations locales dans la gestion de R.N
(Ressources Naturelles.)
· .Parvenir à une meilleure gestion des aires
protégées dédiées à la faune
existantes :
· former des agents qualifiés,
· acquérir des moyens financiers et matériels
adéquats,
· réhabiliter le centre de formation de
gardes-chasse.
· .Valoriser au mieux la faune en développement des
activités génératrices de revenus tel que
l'écotourisme.
· .Lutter contre le braconnage :
· -impliquer l'année et les populations riveraines
dans la surveillance des parcs et des aires protégées.
C. LES ZONES HUMIDES.
· . Promouvoir une connaissance approfondie des zones
humides de la R.D.C :
Ø mobiliser les compétences et les ressources
financières en faveur des zones humides,
Ø encourager l'inventaire, l'évaluation
écologique des zones humides.
· .Encourager la préservation des zones humides
vulnérables :
Ø recenser et vulgariser les pratiques locales
d'utilisation rationnelle des zones humides,
Ø identifier et maîtriser les facteurs qui
provoquent la dégradation des écosystèmes aquatiques.
· .Redynamiser le services des eaux, pêche et
pisciculture pour un bon suivi écologique des zones humides :
Ø renforcer les capacités opérationnelles de
le direction de l'hydrologie,
Ø encourager l'élevage des crocodiles,
Ø Mettre en place un comité national de
conservation des zones humides comprenant toute parties prenantes (pouvoirs
publics, O.N.G , société civile,. . .)
· .Renforcer et promouvoir les capacités en
matière de gestion des zones humides :
Ø former les spécialistes des zones humides,
Ø sensibiliser les utilisateurs des zones humides.
(htt.//bch-cbd.naturelsciences.be-/rca/implantation/strategie/chap.3htm)
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