0. INTRODUCTION
Le continent africain abrite une richesse floristique et
faunique impressionnante, allant des espèces individuelles
(éléphant, Rhinocéros Girafe, Gorille...) à des
habitants endémiques (point chauds). L, intérêt grandissant
accordé à la protection de l`environnement en
général et aux écosystèmes en particulier a
amené plusieurs Etats africains à créer des aires
protégées sur leur territoire.(UICN, 1994).
Toute fois, dans certains cas, le choix et les
modalités de zonage de ces aires protégées ont
été faits de façon ambiguë, ce qui implique les
multiples conflits liés à la mise en place des zones de
conservation( MENGUE-MEDOU, C,2002).
Les aires protégées d, Afrique avec leurs faune
et flore sauvages sont des produits à haute valeur commerciale (NEELY,
1993).
Ces ressources renouvelables sont une source de revenue
à travers les activités écotouristiques( chasse sportive),
commerciales( vente du produit de la chasse), des produits artisanaux locaux (
tels que le cuir et les peaux ), des produits de consommation ( viande,
poisson) et d,autre produits utiles aux communautés rurales , cependant,
la protection de plusieurs aires protégées est comprises
principalement à la croissance démographique.( MENGUE-MEDOU,
C,2002).
Les écosystèmes de forets et de savanes
subissent une forte pression (GOUDIE, 2000 et ROBINSON).
Plusieurs autres facteurs menacent la gestion des aires
protégées, notamment le manque de ressource financières
pour assurer leur conservation à long terme.
Compte tenu des erreurs du passé, il parait
indispensable de repenser non seulement le choix des zones à conserver
mais aussi les approches de gestion qui doivent concilier la conservation et la
satisfaction des population locales.(SYNGE et al., 1999).
PROBLEMATIQUE
Dans toute l, Afrique, la chasse et l, utilisation de faune
sauvage ont fait autrefois partie intégrale du monde de vie de la
majorité des peuples. La chasse était traditionnellement
régie par des pratiques sociales, normes, sanctions et tabous qui
accordaient le respect et la protection requise à la faune sauvage. Dans
la majorité des cultures, quelques espèces étaient
considérées comme des totems sacrés et n,étaient
classées que dans des occasions particulière. La pression intense
de la population serait -elle la cause de cette chasse? Lorsqu, ils
étaient gouvernés par des coutumes sociales, les chasseurs
étaient respectés comme le groupe qui jouait un rôle vital
dans la substance de la communauté.
Aujourd`hui tout animal comestible que l, homme peut trouver
pendant la journée ou localiser avec une lampe la nuit serait-il une
proie ?
La stratégie utilisée dans les parcs national
pour lutter contre le braconnage serait-elle la même que dans la
réserve naturelle ?
0.2. HYPOTHESES
La plupart des africains ont signés la convention sur
la protection de la biodiversité et ont préparés leurs
stratégies nationales en la matière.
Ø Le Monitoring d, Application de la Loi (MAL) serait
meilleur pour la préservation des ressources naturelles dans une aire
protégée aux actions de la conservation.
Ø La conservation participative serait efficace pour la
sauvegarde. Traditionnellement plusieurs espèces animales, de plantes,
quelquefois des espaces forestières étaient
protégées dans le reste des coutumes ancestrales.
BUT ET INTERET DU TRAVAIL
Notre travail a pour but de contribuer à l, avancement
du développement durable fondé sur la conservation des ressources
naturelles. Ce travail va nous permettre d, établir une nette
différence entre parc national et réserve naturelle crée
par la population locale. Il servira aussi de référence aux
futurs chercheurs qui aimerait mener des recherches dans ce domaine pour
approfondir les connaissances.
CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES
I.1 LA CHASSE
La chasse est définie comme toutes manoeuvres
employées pour capturer le gibier I.1.
, ou le poursuite en vue de sa capture ou de son abattage
pour notamment en prélever les oeufs, les nids, les couvées, les
jeunes.
Un gibier est un animal de chasse.
Quand la chasse est soumise à une
réglementation, sa pratique en dehors de son cadre légal est
appelée braconnage.
Le braconnage désigne donc une manoeuvre
illégale ou chasse illégale. Les raisons de chasse
illégale sont diverses :
Ø La chasse a lieu en dehors des périodes qui
lui sont réservées,
Ø Les animaux se trouvant dans un domaine
privé
Ø Les moyens utilisés ne sont pas
autorisés. (
http://fr.Wikipedia.org/Wiki).
I.1.1. Définition des
quelques concepts
· Animal de chasse : Tout animal
vertébré à l'état sauvage à l'exception des
poissons et les batraciens.
· Dépouillement : Ensemble ou partie
quelconque d'un animal de chasse mort ainsi que toute partie enlevée
d'un animal de chasse vivant.(art.1.là sur la chasse ).
· Viande : la viande fraîche ou
conservée par un procédé quelconque, la graisse et le sang
de tout animal de chasse vivant.
· Trophée : Tout animal mort, ainsi que
les dents, de défenses, os, cornes, écailles, griffes, sabots,
peaux, poils, oeufs, plumage, ou toute autre partie non périssable d'un
animal figurant à ces derniers, qu'ils aient été ou non
inclus dans un objet travaillé et transformé à moins
qu'ils n'aient perdu leur identité d'origine pour un
procédé légitime de fabrication.
· Spécimen :
· Ivoire : Ivoires des défenses
d'éléphants, des dents d'hippopotames et des cornes des
rhinocéros.
· Moyen et méthode coutumier :
Technique ou mode de chasse qui requiert l'emploi d'engins coutumiers.
· Engin coutumier : Ustensile, arme,
piège, employés traditionnellement pur la chasse, à
l'exclusion de toute arme à feu.
· Guide de chasse : Toute personne qui se
charge de guider à titre onéreux, personnel ou pour le compte
d'une entreprise de tourisme cynégénetique, des
expéditions de chasse.
I.1.2. Impact du braconnage sur
les ressources fauniques
I.1.2.1 Origine et définition du braconnage
a. Origine du braconnage
Dans la plupart des sociétés traditionnelles en
Afrique et au Congo Démocratique en particulier, les croyances ont
toujours joué un rôle important dans la protection, la
conservation et la gestion durable des ressources naturelles en
général et de la faune en particulier. (Seydou OUATTARA,
2005).
Pour les communautés rurales, la faune a toujours
été la seule source en protéine naturelle. La pratique de
la chasse pour ce faire était réglementée par une
série d'interdits suivi d'une organisation très
hiérarchisée et à la fois complexe. L'exploitation et
l'utilisation se faisaient suivant certaines règles et coutumes
traditionnelles. C'est pourquoi un grand nombre des villages qui sont
d'ailleurs crées par les chasseurs, certaines espèces animales
restent à présent vénérées et sont soit
interdits à la chasse et à la consommation par des familles,
certains membres (femmes et enfants), à des ethnies même toute la
contrée ou soit réservée aux initiés.
Les périodes de chasse étaient
structurées en fonction des calendriers agricoles dont tout le monde
devrait se conformer sous peine d'être sévèrement puni.
Toute personne étrangère devrait au préalable obtenir
l'autorisation des chefs avant d'accéder à certains sites ou
prélever des ressources naturelles. Le non respect des restrictions sur
toutes ses formes est considéré par la société
entière comme un acte de désobéissance, une insulte aux
gardiens de la société aux maîtres des forets et des
caux.
Celui qui aurait déshonoré ou s'exposé
aux pratiques interdites devrait être sévèrement puni et
avait alors à choisir entre travailler pour la communauté, payer
un bouc, un coq ou verser des colas pour avoir la sanction levée. Dans
ce contexte la personne a commis un acte illicite qu'on appelle justement
« le braconnage» c'est-à-dire : poursuivre chasser,
blesser, tuer un animal sauvage, ramasser les oeufs ou détruire les nids
des oiseaux et des reptiles, cueillir des fruits, pêcher de
manière illicite. (Seydou OUATTARA et Mamadou MARIKO, 2005 ;
ANTHONYIL et all ; 2004).
b. Définition du braconnage
Le braconnage est l'exercice illégal de la chasse.(
Seydou OUATTARA et Mamadou MARIKO, 2005 ;
http://fr.Wikipedia.Org/Wiki.).
I.1.2.2. Impact du braconnage
La présence des lichens dans les aires
protégés peut bien développer la transmission de zoonose
(rage aux mammifères carnivores).
Aussi, leur nombre élevé pour la chasse fait
fuit les moyens et les petits mammifères qui peuvent se blesser ou se
tuer pendant la fuite. Ce comportement fera naître la méfiance
entre les animaux et les agents, lois des inventaires la distance de fuite va
s'agrandir de plus à plus.
L'usage des pièges est très dangereux non
seulement pour la faune, mais également pour les personnes qui peuvent
se faire prendre. L'animal blessé (cas d'un lion ou une panthère)
peut devenir très dangereux ou même aller mourir très loin
en dehors de son aire de distribution naturelle après un long moment de
douleur. Sur le plan touristique, le gibier ne se présentera plus aux
bords des pistes et au tour des points d'eaux ou les salines.
A cause de la prolifération, la circulation des armes
et insuffisance des moyens de contrôle, la faune est exposée
à un braconnage lucratif sans merci. L'utilisation constante des armes
à feu se traduit par une réduction de la faune de toutes les
espèces confondues, un changement dans le comportement (moeurs) des
animaux (qui deviennent de plus nocturnes) et une dégradation et le
bétail domestique, (Seydou OUATTARA et Mamadou MARIKO, 2005).
I.1.2.3. Les moyens, engins traditionnels et modernes
utilisés pour la chasse
Les chasseurs autochtones ont toujours utilisé
différents moyens pour chasser, poursuivre, capturer et abattre les
animaux sauvages. Les populations autour des réserves et des parcs ont
des parents soit chasseurs soit agriculteurs. A cet effet, chaque bras valide
depuis l'adolescence apprend déjà à chasser avec les
moyens rudimentaires. C'est à l'age adulte que les jeunes garçons
après avoir bénéficiés des premiers enseignements
de l'initiation commencent à utiliser le fusil comme une arme proprement
dite de chasse. (Mamadou MARIKO, 2005).
a. La chasse avec les chiens
L'utilisation des chiens pour la chasse date depuis
l'antiquité, cela compte tenu de sa capacité de détecter
vite à partir de son flair développé et sa capacité
pour la recherche du gibier. Parmi ceux-ci il y a :
- Des chiens de garde de la famille, qui sont toujours dans
les concessions,les maisons et au tour des champs ou dans les hameaux.
- Les chiens de chasse, ils sont éduqués par les
adolescents et certains adultes uniquement pour la chasse, la poursuite, la
capture et pour traquer les grands mammifères herbivores, les gros
carnivores ainsi d'autres mammifères.
- Les chiens accompagnateurs qui suivent fidèlement
leurs maîtres chasseurs partout où ils se rendent.
b. La lance pierre
Pour les adolescents entre 8 à 15 ans, c'est la
première arme à l'utilisation de la pratique de la chasse. Elle
est la moins dangereuse et vise surtout les petits rongeurs, les oiseaux et les
petits reptiles de moindre importance alimentaire. Il arrive que certaines
grandes personnes l'utilisent parce qu'elle est plus silencieuse et
précise si la chasse est adroit.
c. Le piège
Les pièges sont des engins qui font parti des outils
rudimentaires de chasse. Ils ont été utilisés dans la
société africaine lorsque les moyens actuels n'étaient pas
encore développés. L'emploi des pièges se fait par des
jeunes de 18 à 25 ans et est fonction du gibier visé. Pour ce
faire 4 types des pièges sont utilisés pour la circonstance il y
a :
- La fosse recouverte des feuilles,
- Les pièges métalliques à dents des
chiens,
- Le noeud coulant,
- La fronde (SEYDOU OUATTARA et Mamadou MARIKO, 2005).
d. Les armes à feu
Les armes à feu sont le plus souvent utilisées
après l'initiation à la chasse. C'est généralement
entre 25 à 65 ans d'age que le chasseur peur bien se procurer son arme.
Compte tenu de sa performance et sa précision, ce dernier est l'arme la
plus recherchée. Elle cause moins de dégâts contrairement
au fusil de traite qui est réputé pour être un danger pour
son propriétaire, mais aussi constitue l'une des origines de certains
feux de brousses. (SEYDOU OUATTARA et MAMADOU MARIKO, 2005).
I.1.3. Cadre juridique
relatif aux produits forestiers non ligneux en R.D.Congo
Dans le présent point il est question respectivement de
recenser les lois, règlements et mesures administratives ou autres
visant la réglementation de l'utilisation et la gestion des PFNL,
d'analyser les règles et modes traditionnelles régulant
l'exploitation et la gestion de ces produits et de préciser les
conditions légales concernant leur commercialisation, y compris les
procédures de délivrance des permis d'exploitation, les
structures des prix et la fiscalité s'y rapportant. (GCP/RAF/398/GER,
2005).
I.1.3.1. Lois, règlements et mesures relatifs
au PFNL
Deux textes de loi constituent le siège de la
manière relative aux produits forestiers non ligneux : la loi
n° 011-2002 du 29 Août 2002 portant réglementation de la
chasse.
La loi sur la chasse est assortie des mesures
réglementaires tel que l'arrêté ministériel n°
014/CAB/MIN/ENV/2004 du 12/02/2004 relatif aux mesures d'exécution de la
loi n° 82-002 du 28 mai 1982 portant réglementation de la chasse,
tan disque les mesures d'exécution du code forestier sont encore au
stade de leur élaboration. (GCP/RAF/398/GER, 2007).
I.1.3.2. Règles et modes traditionnelles des
régulations des PFNL
Les populations locales ont pendant longtemps
pratiquées les traditions et coutumes d'un pays permettant la
régulation des PFNL, les quelles favorisaient la gestion durable de la
ressource. A titre illustratif on peut citer :
* La création et entretien des forets
sacrés.
* La pratique des coupe-feux saisonniers en vue d'assurer la
défense des forets environnants,
* La pratique des jachères favorisant la
régénération et la reconstitution des
végétaux utiles à l'alimentation ou à la
médecine.
* La domestication de certaines espèces
végétales telles que le palmier à huile, le soutier
(Dacryodes edulis).
* L'interdiction d'abattage de certaines essences porteuses
des chenilles.
Toute fois en raison de plusieurs tels que l'explosion
démographique, le recul des règles coutumières,
l'accroissement des besoins vitaux traditionnels et l'apparition de l'esprit
mercantile, la mauvaise gouvernance ayant entraînée les conflits
sociopolitiques et l'accroissement de la pauvreté, ces populations ont
abandonnées la plupart des traditions régulatrices pour adopter
des méthodes de récolte qui détruisent la ressource ou
compromettent sa pérennité. Les cas les plus stigmatisés
sont la déforestation par des pratiques agricoles, la pratique des jeux
de brousse comme mode de chasse, ou encore la capture des oiseaux au moyen des
filets.
Face à la persistance de telles méthodes, la loi
seule ne suffit pas. D'où la nécessité d'initier et de
promouvoir la recherche visant notamment :
v Les techniques d'extraction, de conditionnement et de
conservation des PFNL
v La domestication des espèces végétales
et animales menacées de disparition
v La gestion responsables médicinales et l'étude
sur dynamique des populations en relation avec leur biotope et leurs
aménagements.
v La formation et la sensibilisation des populations sur les
textes légaux et la nécessité de la gestion durable de la
ressource. (LOUMETO, 2006).
I.1.3.3. Conditions légales de l'exploitation des
PFNL
Par exploitation nous entendons non seulement la
récolte ou la cueillette des PFNL opérés à titre de
traits d'usage mais aussi celle qui rentre dans le cadre de la
commercialisation de ces produits.
De plus il parait utile de faire une nette distinction entre
les produits végétaux, d'une part et ceux d'origine faunique
d'autre part. C'est dans cette logique que nous faisons état
respectivement de l'exploitation des PFNL végétaux et fauniques,
avant de donner, dans la mesure du possible, un aperçu sur la taxation
et la fixation qui s'y rapportent.
L'exploitation des produits de la faune sauvage est
régie par la loi n° 82-002 du mai 1982 portant
réglementation de la chasse qui prévoit un régime
d'autorisation et des dispositions relatives à la commercialisation de
ces produits, notamment les permis de chasse. On distingue deux
catégories de permis, à savoir les permis ordinaires de chasse et
les permis spéciaux de chasse. (GCP/RAF/398/GER, 2007).
a. Les permis ordinaires de chasse
Les permis ordinaires de chasse sont les permis sportifs de
petite et grande chasse, les petits et grands permis de tourisme, le permis
rural de chasse et le permis collectif de chasse. Les deux derniers concernent
les populations rurales.
· Permis rural de chasse : Il peut être
délivré à tout congolais propriétaire d'une arme
à feu non perfectionnée de type fusil à piston ou à
silex. Le titulaire doit habiter une localité rurale et ne peut chasser
que dans le ressort du territoire de résidence et des animaux non
protégés dont la nomenclature est préalablement
établie (article53).
· Permis collectif de chasse : Il est
accordé au chef d'une localité pour permettre à ses
administrés de chasser en groupe sous la responsabilité du chef
de la localité, (chef des villages), suivant les coutumes locales et
uniquement dans les strictes limites de leurs besoins
alimentaires.(GCP/RAF/GER,2007).
b. Les permis spéciaux de chasse
La loi prévoit trois permis spéciaux de chasse
à savoir : le permis scientifique de chasse, le permis
administratif et le permis de capture commerciale. Ce dernier est
délivré à toute personne désireuse capturer et
détenir des animaux sauvages non protégés ou partiellement
protéges (annexe 2 CITES). Il est valable pour douze mois et un nombre
déterminé des spécimens.
Les produits de chasse régulièrement d&tenus
peuvent être commercialisés et exportés. Pour ce faire, le
titulaire est tenu à détenir un certificat de légitime
détention délivré par les services provinciaux
compétents et/ou obtenir au préalable un permis d'exploitation
délivré par le directeur des ressources fauniques et la chasse.
Toute fois si l'exploitation concerne une espèce protégée,
le permis doit être conforme à celui prévu par la
convention CITES.
Notons que l'introduction sur le territoire congolais d'un
animal étranger à la faune sauvage nationale est
subordonnée à la présentation d'un permis d'importation
délivré sur base du permis d'exploitation du pays d'origine. Tout
comme la réexportation du même spécimen est couvert par un
permis de réexportation.
Le commerce des produits de chasse devient de plus à
plus prospère, notamment à partir des milieux ruraux vers les
grands centres urbains. Il constitue une source importante des revenus pour les
ménages, surtout dans les centres urbains tel que Kinshasa où la
viande de chasse est vendue à des prix 2 à 5 fois plus
élevés que ceux pratiqués par les chasseurs, la
différence profitant aux commerçants de la viande de chasse peut
réaliser un revenu moyen d'environ $USA 200 par mois. (BANQUE MONDIALE,
2003)
Parmi les espèces fauniques faisant l'objet
d'exploitation on cite les perroquets gris (Psittacus crithacus),
capturés principalement dans les forets de l'Equateur, du
Kasaï et du Bas Congo. La R.D.C bénéficie d'un quota/CITES
d'exploitation de 10000 spécimens et a constitué après le
Cameroun l'un des principaux exportateurs de l'espèce au cours de la
période de 1993 à 2002 avec 31%o de l'ensemble du quota de toute
l'Afrique. (GCP/RAF/398/GER, 2007).
L'union Européenne demeure le plus grand importateur.
Chaque spécimen est acheté sur le marché local à
environ 100 à 120 Euro. (DGF/MECNEF).
I.1.4 Importance des PFNL en
RDC
L'importance des PFNL est perçue à travers les
rôles sociaux, économiques et même culturels que ces
produits remplissent dans la vie quotidienne des populations, en RDC en
particulier celles des milieux paysans.
La RDC compte environ 58 millions d'habitants dont 70%o, soit
près de 40 millions vivent en milieux ruraux. Par ailleurs les forets
congolaises couvrent plus de la moitié (52,50%o du territoire national
dont la superficie est de 2345000 km (EBA'A ATYI, RET VUNDU ; 2004). 0n
constate donc qu'environ 50%o de la population congolaise sont largement
tributaires des produits tirés de la foret, plus
précisément des PFNL. (EBA'A ATYI et .VUNGU ; 2004). Cette
dépendance est d'autant plus remarquable que les PFNL sont susceptibles
d'usages multiples et peuvent donc répondre à la satisfaction de
la plupart des besoins de l'existence de l'homme : alimentation,
médecine, construction, revenus économiques,
cérémonies rituelles, astersiles domestiques.
I.1.4.1. Sur le plan alimentaire
Les PFNL constituent une source alimentaire soit de premier
ordre, dans les régions où l'agriculture n'est pas
développée, soit complémentaire la où l'agriculture
est systématique. Des aliments et des boissons proviennent de
différentes plantes dont on extrait des fruits graines, feuilles,
tiges, écorces, racines, champignons. Par exemple
le «mfumbwa» (Gretum) donne une recette
devenue très compétitive par rapport aux recettes traditionnelles
tels que les haricots et les légumes. Quand aux PFNL d'origines
animales, la viande de gibier est consommée à grande
échelle à travers le pays, en particulier le long des grandes
voies de communication et dans les centres urbains (BANQUE MONDIALE, 2003).
I.1.4.2. Sur le plan médicinal
Dans un pays comme la R.D.C., le problème de
santé publique se posent avec acuité en raison non seulement de
la rareté sinon du manque des formations sanitaires modernes, surtout en
milieu rural aussi de la carence du personnel médical et des produits
pharmaceutiques, les populations recourent quotidiennement au service des
plantes médicales. Bien plus, on remarque notamment dans les grands
centres urbains tels que Kinshasa, le développement de la
médicine tradi-moderne qui permet ç se pratiquants d'administrer
des soins à une frange importante de la population contre des maladies
tel que l'hépatite, l'hémorroïde, gastrite, la carie
dentaire, la stérilité, l'impuissance sexuelle.
I.1.4.3. Sur le plan économique
Les PFNL sont également une source indemnisable des
revenus économiques au profit d'un grand nombre de ménage. Les
pratiquants «Kinois» (habitant de Kinshasa) de la médicine
traditionnelle réalisent les bénéfices sur la vente de
leurs portions à des prix parfois supérieurs à ceux des
produits pharmaceutiques traitant les mêmes maladies. Le commerce de la
viande de chasse procure à ses amateurs d'importants revenus part mois,
soit $ EU+200. (BANQUE MONDIALE, 2003).
I.2. LA BIODIVERSITE DE LA
R.D.CONGO
La biodiversité est une forme abrégée de
«diversité biologique». La variété et la
variabilité des organismes vivants et des complexes écologiques d
ans les quels ils existent. La biodiversité se mesure en : biomes,
écosystèmes (une portion du biome dans la quelle les organismes
vivants semblent subvenir à leurs propres besoins), espèces et
variétés génétiques. (ANONYME, 1993).
La biodiversité de la R.D.CONGO est très vaste
et diversifiée. Avec une superficie de 234,5 millions d'hectares et aux
couvertures forestières de 109 millions d'hectares représentant
ainsi plus de 17%o de forets mondiales et plus de 47%o de celles de l'Afrique,
qui sont dans l'ordre de 250 millions d'hectare, la R.D.Congo est le
deuxième pays après le Soudan. (
WWW.ICCN.RDC).
I.2.1. La faune congolaise
La richesse spécifique en mammifères en moyenne
et grande taille en R.D.Congo n'est pas à démontrer. Cette
dernière recèle d'importantes réserves du monde en
espèces et comprend les animaux les plus rares que l'on ne peut trouver
nulle part au monde.
La répartition en espèces fauniques de la
R.D.Congo se présente comme suite :
v Les invertébrés aquatiques,
v Les invertébrés terrestres
v Les vertébrés aquatiques,
v Les reptiles
v Les oiseaux,
v Les mammifères,
v Les batraciens.
Cette grande richesse biologique bénéficie dans
le cadre du réseau des aires protégés de la R.D.C. dont sa
gestion est constituée à l'Institut Congolais pour la
Conservation de la Nature(ICCN)et couvre actuellement 9,6% de l'étendue
du territoire national. La pratique de la conservation de la R.D.C vise
à étendre progressivement une superficie finale de l'ordre de 15%
de l'étendue du ^pays incluant aussi l'ensemble des
écosystèmes naturels qu'on rencontre en RDC. (
WWW.ICCN.RDC).
I.3. GESTION ET UTILISATION
DES RESSOURCES BIOLOGIQUES EN R.D.C.
I.3.1. Gestion des
écosystèmes naturels
I.3.1.1. Nature des
écosystèmes
L'ensemble des ressources naturelles constituant la
biodiversité du Congo se repartissent au sein de deux principaux
écosystèmes, à savoir : les écosystèmes
terrestres et les écosystèmes aquatiques.
A. Les écosystèmes terrestres
Les écosystèmes sont de sept types :
1. Foret dense (sempervirente, semi-pervirante
marécageuse et secondaire)
2. Foret claire (Zambézienne et Soudanienne)
3. Formation herbeuse (savanes de types divers)
4. Bambousaie,
5. Végétation de montagne
(végétation afro alpine)
6. Végétation herbeuse d'eau douce et
végétation aquatique
7. Mangroves.
Les superficies de formations végétales
estimées à partir de l'interprétation des images
satellitaires, les pourcentages de foret et de territoire correspondants sont
données dans le tableau 1 en annexe.
En effet, le Congo compte 1280042,16km2 de
formations essentiellement forestières qui se repartissent à
travers les différentes régions du pays, comme l'indique le
tableau en annexe.
Ces différentes formations forestières
constituent le principal habitat des nombreuses espèces animales.
B. Les écosystèmes
aquatiques
Le Congo possède un réseau hydrographique
très dense. Les plans d'eau représentés par l'immense
réseau fluvial, les plaines inondées et les lacs couvrent environ
86080km2 (3,5 % de la superficie nationale) et ont un potentiel
halieutique considérable. Les grands lacs périphériques de
l'Est couvrent une superficie d'environ 48000km2 dont 47% sont de
juridiction congolaise. Les superficies respectives pour le Congo
sont :
§ Lac Tanganyika : 14000 km2
§ Lac Albert 2420km2
§ Lac Kivu :1700km2
§ Lac Edouard :1000km2
§ Lac Moero : 1950 km2
Le système lacustre du Congo comprend en outre deux
importants lacs intérieurs, le lac Tumba et le lac Mai-Ndombe. Ils
couvrent ensemble entre 2300 et 7000 km2 selon les saisons (faible
en saison sèche et forte en saison pluvieuse). On y inclut
également les lacs artificiels de Kamalondo (6256km2), le lac
Tshangabele (446km2) et le lac N'zilo (280km2). Le
système fluvial couvre environ 34000km2 sur un réseau
de plus de 33000km2 constitué du fleuve, affluents
principaux et rivières secondaires. Le Congo compte enfin 40km de
façade maritime couvrant une superficie de 2000km2 de plan
d'eau.
I.3.2. les aires
protégées
I.3.2.1. Définition
Les aires protégés sont définies comme
une portion de terre, de milieu aquatique ou milieu marin,
géographiquement délimitée, vouée
spécialement à la protection et maintien de la diversité
biologique, aux ressources naturelles et culturelles associées pour ces
fins, cet espace géographique doit être légalement
désigné, réglementé et administré par des
moyens efficaces, juridiques ou autres. Une aire protégée vise
d'abord l'atteinte d'objectifs de conservation des espèces et de leur
viabilité génétique, et donc en premier lieu le maintien
des processus naturels et des écosystèmes qui entretiennent la
vie. (MENGUE MEDOU, 2002).
L'UICN (1994) définit 6 catégories d'aires
naturelles protégées. Le numéro assigné à
une catégorie ne reflète pas son importance mais plutôt le
type d'utilisation au quel il est assujetti.
· CATEGORIE I a : Réservé
naturelle intégrale : Aire protégée
administrée principalement aux études scientifiques.
· CATEGORIE I b : Zone de nature sauvage :
Aire protégée, administrée principalement aux fins de
protection des ressources sauvages.
· CATEGORIE II : Parc national : Aires
protégées, administrées principalement dans le but de
préserver les écosystèmes et aux fins de
récréation.
· CATEGORIE III monument naturel /
élément naturel marquant : Aires protégées,
administrées principalement dans le but de présenter des
éléments naturels spécifiques.
· CATEGORIE IV Aires gérées par
l'habitat et les espèces : Aires protégées,
administrées principalement aux fins de conservation, avec intervention
en ce qui concerne la gestion.
· CATEGORIE V Paysage terrestre ou marin
protégé : Aires protégées, administrées
principalement aux fins d'utilisation durable des écosystèmes
naturels (MENGUE-MEDOU, C ,2002).
I.3.2.2. Mécanisme de création des aires
protégées en Afrique
Des nombreuses aires protégées ont
été désignées comme telles sur la base des
critères non liés à leur importance pour la
diversité biologique, mais plutôt en vertu de leur
intérêt touristique, récréatif, historique ou
culturel ou simplement pour que les terres qui les composent ne
présentent guère d'intérêt pour d'autres
utilisations. En outre, la taille, la forme et l'emplacement des nombreuses
aires protégées n'offrent pas les conditions les plus
adaptées à la conservation. Celles qui existent ne sont souvent
pas assez vastes pour fournir un habitat adéquat à certaines
espèces des plantes ou d'animaux. Du fait de leur forme ou de leur
emplacement, des nombreuses aires sont également vulnérables
à des influences négatives telles que la population, les bruits,
la chasse illicite et les empiétements de l'agriculture.
Les premières aires protégées
créées en Afrique présentaient des multiples carences. En
effet, la création de ces zones a souvent conduit à
l'expropriation des populations vivants sur ces territoires. Cette situation a
provoquée beaucoup d'incompréhension de récolte et de
comportements prédateurs liés à un très fort
sentiment de confiscation de la ressource. Les espaces protégés
ont ainsi faits l'objet de multiples convoitises de la part des braconniers,
des défricheurs, voire des mouvements rebelles et des forces
armées. (SOURNIA, 1990). En Afrique francophone, durant la
sécheresse du début des années soixante-dix, les aires
classées étaient aux yeux des villageois les seules bonnes
terres, telles qu'ils avaient connus autre fois, et sur les quelles ils se
souvenaient avoir des droits. Ils réclamaient ouvertement qu'on leur
donne ces terres, la seule solution à leurs besoins fonciers. Cette
demande leur paraissait raisonnable face à un Etat passif, les
abandonnant presque sans surveillance et pour des motivations qui leur
étaient totalement étrangères. Les habitants des espaces
naturels à protéger ont ainsi fait les frais da pratiques de
conservation de l'environnement car ils ont souvent été
considérés comme des prédateurs assoiffés de gibier
et des terres vierges à défricher alors que ces peuples ne
cherchent qu'à survivre par la satisfaction de leurs besoins quotidiens.
(NTIAMO-BAIDU et al.2000).
En général, les classements ne tiennent pas du
tout compte du partage rationnel entre espace à protéger et
l'espace cultivable nécessaire pour une population en expansion.
Pourtant les politiques de conservation sont censées être non
seulement des actions de protection physique du territoire mais devraient aussi
tendre à améliorer les conditions naturelles favorables à
la survie des populations locales. Malheureusement, la mise en place des aires
protégées n'est pas précédée ou suivie
d'actions d'accompagnement telles que l'amélioration des terres
culturales, l'évaluation des besoins des populations,
l'évaluation de leurs modes alimentaires....qui devraient permettre aux
aires protégées de jouer pleinement leur rôle, qui est
à la fois écologique, économique et social. On constate
plutôt que les arrêtés de classement mettent l'accent sur la
protection des régions qui sont rurales) plus de 90%, les aires
protégées sont devenues, comme le dit SOURNIA, (1990) «des
garde-manger entourés par la faim».
Quand elles ne sont pas exclus des zones classées, les
populations sont confrontées à des multiples autres
problèmes liés à l'augmentation des troupeaux d'animaux
dans ces réserves, troupeaux qui ne sont pas contrôlés par
les administrations locales. Ce genre de situations montrent à
suffisance les défaillances et le manque de planification pour un suivi
à long terme des espaces protéges. (EMERTOR, 1999). En principe,
lorsque l'administration en charge de ces zones protégées
constate qu'il y a une surpopulation des animaux,elle devrait organiser des
battues administratives afin de réguler les populations animales.
Lorsqu'elles se sentent vraiment menacées, les populations organisent de
façon clandestine des battues dans le but de s'approvisionner en
protéine animale et réduire l'impact des animaux sur leurs
plantations. Ce genre de destruction délibérée par les
villageois des ressources naturelles au sein des aires protégées
illustre qu'il existe dans le pays africains un conflit entre les programmes de
conservation initiés par les Etats et les besoins de la population
locale. (MENGUE-MEDOU, C ; 2002).
I.3.2.3 Les Etats des aires protégées
Les aires protégées, lorsqu'elles
fonctionnent correctement, remplissent trois rôles
principaux dont la conservation in situ de la diversité des
écosystèmes et des paysages naturels et semi naturels, la
création de zones de démonstration, d'utilisation
écologique durable des terres et des ressources et de la fourniture d'un
appui logistique à la recherche, au suivi, à l'enseignement et
à la formation en matière de conservation et de
durabilité. Ces fonctions sont associées grâce à un
système de zonage consistant en une ou plusieurs zones centrales, ou
l'ingérence humaine est minimale, puis une zone concentrique qui sert de
tampon et accueille davantage d'activités humaines comme la recherche,
l'éducation à l'environnement et de loisirs. (MENGUE-MEDOU,
2002).
I.3.2.4. Les aires protégées de la RDC
Les aires protégées de la RDC sous la gestion
de l'ICCN, comprennent les parcs nationaux ainsi que les Domaines et
Réserves de chasse avec une superficie de 200000km2. elles
représentent environ 8% de la superficie totale du pays dont la
politique en matière de la conservation est d'ériger 15% de
territoire national en aires protégées. (
WWW.ICCN.RDC).
A. LES PARCS NATIONAUX
Les parcs nationaux : des Virunga, de la Garamba, de
kahuzi-Biega, de la Salonga, de l'Upemba, de Kundelungu et de la Maiko.
B. STATUT RT CARACTERISTIQUE DES PARCS
Avant l'indépendance, chaque domaine
protégé était érigé par décret royal
sur base d'un décret général signé en 1937. les
parcs nationaux ont tous été institués par des
ordonnances-lois spécifiques qui confirment leur statut de
Réserve Naturelle Intégrale d'autre fois. L'ICCN en est le seul
organe gestionnaire. Ses attributions sont définies par l'Ordonnance loi
n° 075-023 du 22 juillet 1975.
I.3.2.5 Difficultés de la gestion des
écosystèmes et des aires protégées.
De nombreux problèmes de gestion des
écosystèmes en général et des aires
protégées en particulier se posent. Les principaux
problèmes rencontrés dans la gestion sont :
- Effets du personnel de surveillance insuffisants, peu
formés et sous-équipés ;
- Démonstration du personnel due à
l'insuffisance du salaire, des primes et des frais de fonctionnement ;
- Cadre institutionnel de gestion mal adapté et parfois
mal défini ;
- Mauvais rapports de cohabitation entre les gestionnaires des
aires protégées et les populations locales résultant d'une
péréquation mal établie et non définie des revenus
découlant des ressources naturelles.
L'insuffisance considérable du personnel de
surveillance et de moyens entraîne des intrusions
irrégulières des populations à l'intérieur de
certains parcs nationaux et réserves apparentées, occasionnant un
braconnage intensif et la déforestation. D'autre part, la non
implication des populations environnantes dans l'aménagement et la
gestion des écosystèmes ne garantissent pas la viabilité
des aires protégées. L'absence de programmes d'éducation
mésologique et le manque de sensibilisation ne facilite pas la mise en
oeuvre des mesures de protection des aires protégées.
Conformément à l'article premier de l'ordonnance
- loi n° 69-041 du 22 Août 1969, toute partie de la
République Démocratique du Congo peut être
constituée en réserve naturelle intégrale lorsque la
conservation de la faune, de la flore, du sol, des eaux et, en
général, d'un milieu naturel présente un
intérêt spécial et qu'il importe de soustraire ce milieu
à toute intervention successible d'en altérer, la composition et
l'évaluation.
Au Congo, on distingue quatre principaux types d'aires
protégées :
- les parcs nationaux ;
- les domaines de chasse et les réserves
apparentées ;
- les réserves de la biosphère et
- les réserves forestières.
A ces aires protégées s'ajoutent les jardins
zoologiques et botaniques, les secteurs sauvegardés et
dernièrement les réserves naturelles initiées par les
communautés (RNT, RPKI,...). L'objectif du gouvernement est de porter
à 12-15% de la superficie du pays l'étendue des aires
protégées, de manière à représenter dans le
réseau les différents écosystèmes naturels qui
traduisent la diversité biologique propre au Congo. Actuellement,
environ 9,6% de la superficie du pays constituent des aires
protégées, si l'on inclut les projets de nouveaux parcs nationaux
couvrant une superficie de près de1% du territoire national.
WWW.ICCN.RDC)
I.3.3. Conservation des
espèces végétales dans la RDC
I.3.3.1.Conservation in situ
La conservation in situ des espèces
végétales est faite è travers la mise en place d'aires
protégées qui se présentent sous différentes
formes, à savoir : parcs nationaux, réserves de la
biosphère, réserves forestières, domaines de chasse,
réserves de faune, réserves intégrales et les
réserves naturelles.
Toutes les aires protégées, a quelques
exceptions près, non pas faits l'objet des travaux d'inventaire
floristique quantitatif et qualitatif. Toutefois, l'on connaît
sommairement pour la majorité d'entre elles les principaux types de
végétation qu'elles renferment et dont elles sont censés
assurer la conservation in situ. Jusqu'à présent, seul les parcs
nationaux de virunga, de la Garamba et de Kahuzi-Biega ont connu des travaux de
protection botanique pour caractériser leurs végétations.
C'est ainsi que les travaux de ROBYNS (1948) dans le parc national des Virunga
ont permis d'inventorier une famille et une espèce d e Gymnospermes
ainsi 145 familles et 2212 espèces d'Angiospermes. Comme on peut le
constater, ces parcs présentent une grande richesse floristique due
incostablement à deux causes principales : la grande
diversité des biotopes naturelles et la position géographique,
à la limite de deux provinces phytogéographies, à savoir
la province guinéenne et la province orientale.
D'après les travaux de TROUPIN (1956), le parc national
de la Garamba, située à la limite des domaines
biogéographiques soudanais et guinéens, présente un
caractère particulier. En effet, il comprend d'immenses savanes
Soudanaises qui s'étendent à perte de vue et des galeries
forestières guinéennes.
Pour ce qui concerne le parc national de Kahuzi-Biega, sa
composition floristique a été connue à partir des travaux
de MAHLENBERG SLOWIK et STEUHAUER (1994). Ainsi, on y trouve donc la foret
ombrophile équatoriale qui constitue le type de végétation
le plus dominant et qui occupe également la plus grande partie du parc.
Ensuite, viennent ombrophiles de montagne, les forets marécageuses, les
forets de bambous et les forets secondaires de montagne.
I.3.3.2. Conservation ex situ
Elle est réalisée au Congo, à travers
un ensemble de sites créées par l'homme à cette fin .Il
s'agit essentiellement de :
a. Jardins botaniques : Notre pays compte actuellement
trois jardins botaniques gérés par l'Institut des Jardins
Zoologiques et Botaniques du Congo : Eala,Kisantu et Kinshasa.
Ces jardins, après avoir largement contribue au
développement de l'agriculture congolaise, conservent une importance
scientifique considérable. Dans leur ensemble, ils couvrent une
superficie de 576 hectares. Leur création remonte à 1900 pour
celui de Kisantu et celui d' Eala , et à 1936 pour celui de Kinshasa. Le
jardin de kisantu compte 3000 espèces végétales, le jardin
de Kinshasa : 125 espèces tandis que celui d'eala avec ses 371
hectares, compte plus ou moins 6000 espèces et 11000 spécimens
d'herbiers.
b. Herbaria : Pour l'ensemble du pays, on compte 12
herbaria dont deux paraissent mieux fournies en spécimens :
l'herbaria de Yangambi et celui de Kinshasa, le plus fréquenté et
comptant quelques 21322 exsiccata appartenant à 188 familles et 4585
espèces. Les autres herbaria sont situés à Bambesa,
Gandajika, M'vuazi, Luki, Lwiro, Kisantu, Mabali, Kipopo, Mulungu et Nioka.
L'état de conservation des spécimens n'est pas connu avec
exactitude.
c. Arboreta : Ils sont actuellement au nombre de 9 pour
l'ensemble du pays, mais les plus importants sont ceux de Yangambi(102
espèces) ,établis en 1935 pour étudier l'évolution
et l'adaptation des espèces et de Kinzono(115 espèces)
,établi en 1981 ;il est utilisé pour l'étude de la
croissance et de la production des arbres.
I.3.3.3. Espèces végétales
protégées en vertu de la législation
nationale.
Jusqu'à ces jours, seulement trois espèces
végétales sont protégées par la législation
congolaise, à savoir :
· Encerphalartos laurentianus : De Wild dans le
kasai ;
· Encephalartos septentrionalis :Dchweinf,
dans la vallée de l'Uere.
· Strophantus kombe, de la foret de l'Ituri.
I.3.3.4. Objectifs de la conservation.
Les objectifs de la conservation ne sont pas autres que :
· Maintenir et valoriser les aires protégées
existantes,
· Compléter le réseau national des aires
protégées,
· Mobiliser les moyens institutionnels, structurels
financiers, législatifs et réglementaires nécessaires
à une bonne gestion des aires protégées,
· Favoriser la participation des populations dans la gestion
des aires protégées par une organisation du contrôle local
de l'accès aux ressources,
· Interdire toute exploitation des espèces
menacées
(http : ll bch-cbd.naturel
sciences.be/mauritania/mr-fra/stratégie/thl.htm).
I.3.3.5. Stratégies de
conservation
A. LA FLORE
· .Promouvoir des études d'inventaires et
d'évaluation de la flore dans tous les écosystèmes du
pays : - renforcer les capacités en matière de taxonomie en
favorisant la formation des botanistes qualifies,
· identifier, inventorier et localiser les espèces
endémiques, les espèces rares ou menacées de disparition
en vue de leur conservation ex-situ,
· évaluer en permanence le statut des espèces
et des écosystèmes naturels de manière à provenir
leur disparition.
· .Favoriser la création et le développement
des institutions et les programmes de conservation ex-situ au niveau du
pays,
· .Réduire les impacts de l'exploitation des
ressources énergétiques sur la biodiversité,
· .Impliquer les populations et plus particulièrement
les femmes dans l'identification et la solution aux problèmes de
dégradation des ressources végétales,
.Favoriser le libre accès à l'information
concernant la diversité biologique à travers les programmes
d'éducation, de formation, de sensibilisation et les activités
régulières de diffusion,
.Valoriser la commercialisation de certaines espèces
à potentiel économique élevé tout en respectant les
capacités de maintenir de ces espèces ainsi que celles de leur
habitant.(MENGUE-MEDOU ,C,2002).
B. LA FAUNE.
· .Impliquer les populations locales dans la gestion de R.N
(Ressources Naturelles.)
· .Parvenir à une meilleure gestion des aires
protégées dédiées à la faune
existantes :
· former des agents qualifiés,
· acquérir des moyens financiers et matériels
adéquats,
· réhabiliter le centre de formation de
gardes-chasse.
· .Valoriser au mieux la faune en développement des
activités génératrices de revenus tel que
l'écotourisme.
· .Lutter contre le braconnage :
· -impliquer l'année et les populations riveraines
dans la surveillance des parcs et des aires protégées.
C. LES ZONES HUMIDES.
· . Promouvoir une connaissance approfondie des zones
humides de la R.D.C :
Ø mobiliser les compétences et les ressources
financières en faveur des zones humides,
Ø encourager l'inventaire, l'évaluation
écologique des zones humides.
· .Encourager la préservation des zones humides
vulnérables :
Ø recenser et vulgariser les pratiques locales
d'utilisation rationnelle des zones humides,
Ø identifier et maîtriser les facteurs qui
provoquent la dégradation des écosystèmes aquatiques.
· .Redynamiser le services des eaux, pêche et
pisciculture pour un bon suivi écologique des zones humides :
Ø renforcer les capacités opérationnelles de
le direction de l'hydrologie,
Ø encourager l'élevage des crocodiles,
Ø Mettre en place un comité national de
conservation des zones humides comprenant toute parties prenantes (pouvoirs
publics, O.N.G , société civile,. . .)
· .Renforcer et promouvoir les capacités en
matière de gestion des zones humides :
Ø former les spécialistes des zones humides,
Ø sensibiliser les utilisateurs des zones humides.
(htt.//bch-cbd.naturelsciences.be-/rca/implantation/strategie/chap.3htm)
I.3.3.6. législation relative à
l'environnement et aux ressources naturelles en RDC.
La législation en RDC en matière de
l'environnement et des RN est constituée des textes légaux et
réglementaire le plus remarquables sont :
1) la constitution actuelle qui constitue un net progrès
par rapport aux textes antérieurs, dans la mesure où elle est la
toute première, dans le pays à passer des principes et directives
non équivoques en ce qui conserne la protection l'environnement et
l'utilisation des RN. Ce texte consacre la souveraineté de l'Etat
congolais sur le sol, le sous sol et toutes les autres ressources naturelles
comprises sur le territoire national, d'une part et fixe les règles de
base visant la protection de l'environnement et la santé des populations
de la RDC de l'autre part.
2) la loi n°82-002 du 28 mai 1982 portant
réglementation de la chasse qui prévoit les conditions et les
règles relatives à la pratique de chasse. Elle complète la
loi n°69-041 précité sur le régime des
réserves et domaines de chasse. En plus, il y a l'arrêté
ministériel n°014/CAB/ min/ ENV/ 2004 du 12/04/2004 relatif aux
mesures d'exécutions de cette loi.
3) Le décret du 12 juillet 1932 et celui du 21 avril 1937
qui traite respectivement des concessions de pèche et de la pratique de
la pèche en générale.
4) La loi n° 011-2002 du 29 août 2002 portant code
forestier, lequel donne le régime applicable à la conservation,
à l'exploitation, et à la mise en valeur des ressources
forestières. Ce régime vise la promotion d'une gestion
rationnelle et durable des ressources forestières pour accroître
leur contribution au développement social, économique et culturel
des générations présentes, tout en préservant les
dites ressources au profit des générations futures.
5) L'arrêté interministériel n° 066/
CAB/ MIN/ FIN/ BUD et n°067/ CAB MIN/ EFFET/ 2003 du 27 mars 2003 fixant
les taux des taxes et redevances en matière forestière et
faunique ainsi que l'arrêté n° 119/ CAB/ MIN/ ECNT95 du
30/12/1995.
En fin il y a lieu de citer certaines conservation
internationales et nationales traitées auxquels la RDC fait partie et
dont le plus conserner au regard de PFNL sont :
Ø La convention phytosanitaire pour l'Afrique au sud du
Sahara (1954)
Ø La convention africaine sur la conservation de la nature
et les RN (Alger, 15/09/1968).
Ø La convention de RAMSAR (02/02/1971).
Ø La convention sur la conservation des espèces
migratrices appartenant à la faune sauvage (BONN1979).
Ø La convention sur la diversité biologique (RIO DE
JANEIRO, 4/06/1992).
Ø La convention sur le commerce international des
espèces de faune et de flore sauvage menacée d'extinctions
(WASHINGTON 03/03/1973).
Une pression de plus à plus importante s'exerce sur les
écosystèmes congolais, et il est évident que des mesures
doivent mise en vigueur pour augmenter la population et le revenu, et en
même temps, pour apprendre à mieux gérer la base des
ressources biologiques.
La RDC dépend et continuera à dépendre de
ses ressources biologiques pour la nourriture, le logement et permettra
à l'Afrique de relever les défis de prochaines décennies.(
WWW.ICCN.RDC). La RDC héberge
des nombreuses espèces animales rares et parfois uniques au monde. Notre
pays représente de ce fait, l'une des réserves de faune la plus
variée et la plus importante de l'Afrique.
Mais depuis quelques temps, l'on assiste en RDC, à la
recrudescence du braconnage et de la contre bande qui menacent ainsi
dangereusement la faune nationale. (MBALANDA, KISOKA, allii).
Pour prévenir ces méfaits et sauvegarder son
patrimoine faunique, notre pays en collaboration avec les gestionnaires des
aires protégées doivent se garder d'exploiter abusivement ses
ressources animales au risque d'en être dépourvu en plus ou moins
brève échéance.
TABLE DES MATIERES
CHAPITRE PREMIER GENERALITES
1
I.1 LA CHASSE
1
I.1.1. Définition des quelques concepts
1
I.1.2. Impact du braconnage sur les ressources
fauniques
2
I.1.3. Cadre juridique relatif aux produits
forestiers non ligneux en R.D.Congo
4
I.1.4 Importance des PFNL en RDC
7
I.2. LA BIODIVERSITE DE LA R.D.CONGO
8
I.2.1. La faune congolaise
8
I.3. GESTION ET UTILISATION DES RESSOURCES
BIOLOGIQUES EN R.D.C.
9
I.3.1. Gestion des écosystèmes
naturels
9
I.3.1.1. Nature des écosystèmes
9
I.3.2. les aires protégées
10
I.3.3. Conservation des espèces
végétales dans la RDC
13
TABLE DES MATIERES
19
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