Institut de Formation en Soins Infirmiers
du Centre Hospitalier de PAU
4 BD HAUTERIVE
64046 PAU CEDEX
GESTAS Emilie
Promotion 2004-2007
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier, tout d'abord, ma
référente T.F.E1(*) Mme Le Boedec, tous les professionnels et
patients qui ont bien voulu répondre à mes questionnaires.
Je remercie également ma famille, mes amis, pour leur
soutien et leur aide durant mon travail de recherche.
1. INTRODUCTION
Dans le cadre de ma formation à l'I.F.S.I.2(*) de PAU, j'ai été
amenée à réaliser un Travail de Fin d'Etudes dont le
thème est la fonction éducative de l'infirmière3(*) auprès de patients
colostomisés.
J'ai choisi ce sujet de recherche pour différentes
raisons.
Premièrement, lors du Module Digestif effectué
en 2ème année, le métier de
stomathérapeute4(*)
m'a interpellée, car je me suis interrogée sur la prise en charge
de ces patients qui du jour au lendemain, ont une modification de leur image
corporelle et qui se posent beaucoup de questions à ce sujet.
Deuxièmement, mes projets professionnels seraient de
travailler en service de Chirurgie où je pourrais être
amenée à éduquer des patients colostomisés auxquels
je porte un grand intérêt et devenir stomathérapeute, pour
soutenir ces derniers, grâce à un accompagnement
personnalisé.
Troisièmement, je suis très
intéressée par le soin éducatif qui me semble un
véritable enjeu de santé publique de nos jours, étant
donné qu'il permet l'autonomisation du malade. Mon intérêt,
pour ce soin, s'est révélé lors du Module Optionnel de
2ème année en m'interrogeant sur l'éducation
des soignants face au mal de dos.
Afin de traiter au mieux ce thème, il me paraît
nécessaire de décrire ma situation d'appel en faisant ressortir
ma réflexion dans le but de formuler ma question de départ
provisoire.
J'ai choisi d'éclairer cette dernière par trois
concepts principaux : le cancer du rectum et la colostomie,
l'éducation, les conséquences sur le patient
colostomisé.
Puis, je vous ferais part de l'analyse de mes explorations sur
le terrain qui m'a permis de confronter les données conceptuelles avec
la réalité.
Toutes ces étapes me permettront de terminer ce travail
par une question de départ définitive, pour laquelle je
proposerai une hypothèse de réponse.
Pour finir, je conclurai par les mots-clés de mon
travail et vous indiquerai une ouverture professionnelle, tout en exposant mon
enrichissement professionnel.
2. CADRE THEORIQUE
2.1. Emergence d'une
question de départ provisoire
Description de la situation
d'appel
Pour ma part, j'ai vécu deux situations qui m'ont
interpellée, chacune se complétant, j'ai donc pu faire les liens
entre elles, grâce à mon questionnement.
Première situation :
En 2ème année, j'ai effectué
un stage en libéral. Nous avions en charge un patient urostomisé
chez qui nous allions tous les jours pour changer la poche et faire la toilette
de sa stomie.
Ce patient, âgé de 70 ans, était autonome
pour réaliser les gestes de la vie quotidienne. Je me dis qu'il
acceptait sa stomie, étant donné que plusieurs fois par jour, il
vidait seul sa poche, parlait librement de son cas, n'avait aucune gêne,
allait chez son fils le dimanche. Pour tout ceci, il avait reçu une
éducation lors de son hospitalisation par les infirmières du
service, puis à domicile par les infirmières libérales. Je
ne connais pas la cause de son urostomie.
Je parle d'acceptation, mais je me demande si accepter sa
stomie signifie réaliser seul, les soins sur celle-ci, ou bien plus.
J'ignore la réponse à ce stade de ma recherche.
Suite à cette situation vécue, je n'avais pas
encore l'idée que ce pourrait être l'objet de mon travail de
recherche. C'est principalement après la seconde que le thème de
mon Travail de Fin d'Etudes est apparu.
Deuxième situation :
Lors de mes vacances d'été entre la
2ème et 3ème année, j'ai
effectué un remplacement en tant qu'aide-soignante dans un service de
Soins de Suite et de Réadaptation.
Dans mon secteur, je m'occupais également d'un patient
âgé de 70 ans qui avait subi une colostomie due à la
jonction de deux fistules, suite à son opération du cancer du
côlon.
Ce malade était en fin de vie. Je l'ai connu autonome
puis, en 15 jours, son état s'est dégradé. Cela faisait 3
mois qu'il avait sa colostomie. Au début, il sortait des
sécrétions puis, au fur et à mesure, c'étaient ses
selles qui s'évacuaient dans sa poche.
Lorsqu'il était autonome, il ne vidait jamais sa poche,
était dans le déni, refusait toute éducation, ne voulait
pas entendre que c'étaient ses selles qui sortaient dans sa poche.
L'exemple le plus marquant est : un jour, il décida d'aller aux
toilettes pour uriner et en ressortant, il nous
dit : « j'ai essayé de pousser mais rien n'est
sorti ». Ce Monsieur était dans la non-acceptation.
En comparant ces deux situations, je me dis, peut-être,
qu'un patient recevant une éducation sur sa stomie est davantage dans la
capacité de l'accepter.
Faut-il avoir une éducation de la part de
l'infirmière pour accepter sa stomie ?
Peut-il ne pas accepter sa stomie malgré une
éducation infirmière ?
Quelles attitudes les infirmières doivent-elles adopter
face à un patient stomisé ?
Avons-nous négligé son éducation du fait
qu'il était en fin de vie ou dans le déni ?
Suite à ce questionnement, j'ai voulu orienter ma
réflexion sur l'influence du rôle éducatif de
l'infirmière sur l'acceptation de la colostomie.
Or, me rendant compte que ma question était trop
précise, je n'allais pas prendre en compte le patient dans sa
globalité. J'ai donc décidé d'élargir ma question
de départ provisoire pour étudier l'influence de
l'éducation sur la prise en charge du patient colostomisé.
Il m'était intéressant de traiter toute la
population adulte et non pas que les personnes âgées qui sont
présentes dans mes deux situations d'appels, afin peut-être,
d'effectuer des comparaisons selon les âges.
Formulation de la question de départ provisoire
En
quoi le rôle éducatif de l'infirmière favorise-t-il une
meilleure prise en charge du patient adulte colostomisé ?
2.2. Eclairage par différents
concepts
Le cancer du rectum et la
colostomie
J'ai ciblé mon sujet sur la
colostomie définitive gauche suite à un cancer du rectum, car
dans ce cas-là, l'intervention est programmée et le patient, le
plus souvent, est averti avant l'opération de la nécessité
d'une stomie digestive à vie. Ainsi, une prise en charge
pré-opératoire peut être débutée.
Pour ce type d'intervention, le
patient est hospitalisé en moyenne 15 jours.
Je vais donc développer en
2 parties le cancer du rectum, puis la colostomie définitive gauche.
Le cancer du rectum
Dans la majorité des cas,
il se définit comme un adénocarcinome au niveau du rectum5(*). L'adénocarcinome est une
tumeur maligne développée aux dépens d'un
épithélium cylindrique glandulaire6(*) car, en effet, le cancer est une tumeur liée
à la prolifération, à la fois anarchique et
indéfinie, d'un clone cellulaire conduisant à la destruction du
tissu originel, à l'extension locale, régionale et
générale de la tumeur et à la mort de l'individu en
l'absence de traitement7(*).
Le cancer du rectum se situe au
3ème rang des cancers chez l'homme et au
2ème rang chez la femme. Il est de plus en plus
fréquent avec 36.000 nouveaux cas par an. Il touche aussi bien les
hommes que les femmes et survient à tout âge, malgré une
forte augmentation de l'incidence après 50 ans.
Afin de resituer le rectum dans le
corps humain, je mets le schéma de l'appareil digestif en annexe8(*).
Lors du cancer du rectum, il est
effectué une chirurgie abdomino-périnéale
c'est-à-dire que le chirurgien enlève une partie ou tout le
rectum, selon le lieu de localisation du cancer. Si ce dernier se situe dans la
partie basse, le chirurgien crée une stomie digestive définitive.
Malgré tout, il essaye de conserver au maximum l'intégrité
du rectum pour éviter la colostomie définitive.
La colostomie définitive
gauche
Elle correspond à la
création d'un anus artificiel en abouchant à l'extérieur
le côlon descendant ou iliaque9(*).
Ainsi, le trajet normal des selles
est dévié ; ces dernières sont expulsées par
la stomie et sont recueillies par un appareil collecteur collé sur
l'abdomen autour de la stomie.
Physiologiquement, plus les selles
progressent dans l'appareil digestif, plus elles sont dures, car le rôle
du côlon consiste à réabsorber l'eau des selles. Ainsi,
après leur passage dans l'intestin grêle, les selles arrivant dans
le côlon sont liquides, puis, au fur et à mesure de leur
progression, elles s'épaississent. La qualité des selles
évacuées par la stomie est fonction du siège de celle-ci.
Ici, dans les colostomies gauches, les selles sont dures donc les patients,
bien stabilisés, ne les ont qu'une fois par jour comme toute personne,
non stomisée.
La réalisation d'une
colostomie définitive est une épreuve difficile pour le patient
car il y a une modification de l'image corporelle, mais aussi une perte du
contrôle de l'exonération. Cependant, ici, pour la colostomie
gauche, on peut assurer un degré de continence par obturateurs de stomie
et irrigation colique( schéma en annexe10(*)).
Puis, suite au retour des
questionnaires dans le cadre de mon enquête, j'ai voulu en savoir plus
sur la pratique de l'irrigation colique. J'ai découvert, d'après
une enquête nationale française11(*) réalisée auprès de 795
colostomisés, que 49% pratiquaient l'irrigation colique. Les
enquêteurs étaient étonnés de ce fort taux
inhabituel, au regard d'autres enquêtes faites auparavant.
Nous pouvons supposer que ce
pourcentage élevé est dû à l'interrogation de
patients colostomisés, adhérents tous à une association.
Etaient-ils plus sensibilisés par l'association à l'irrigation
colique?
Ainsi, je me suis
renseignée auprès d'une association de colostomisés pour
connaître leurs missions concernant l'irrigation colique. Il en est
ressorti que les membres de l'association avertissent les nouveaux
adhérents sur l'irrigation colique, les informent, leur
énumèrent les avantages et les inconvénients, mais en
aucun cas ne leur imposent cette pratique. Ils ont remarqué, que
dès qu'ils leur en parlent, une lueur apparaît dans leurs yeux car
pour eux, la poche représente une phobie. Cette association m'a
confirmé le fait que les patients sont plus réceptifs à la
parole des membres d'une association qu'aux stomathérapeutes ou
infirmières. Ce qui peut expliquer ce taux de pourcentage lors cette
enquête.
D'une part dû au diagnostic
de cancer et d'autre part dû à la modification corporelle
liée à la colostomie, il est important pour le patient
d'être accompagné tout au long de l'hospitalisation en ayant une
éducation de l'infirmière, afin d'accepter la stomie et
d'être autonome sur les soins à réaliser sur celle-ci.
Le rôle éducatif de
l'infirmière
Même si j'ai élargi ma question de départ
provisoire, je voulais tout de même, introduire cette partie par
l'acceptation du patient colostomisé et ces différentes
étapes pour 2 raisons :
-d'une part, il me paraît indispensable pour
l'infirmière d'adapter son éducation en fonction du cheminement
du patient dans les étapes d'acceptation,
-d'autre part, je m'interroge sur le lien entre
l'éducation et l'acceptation du patient colostomisé :
peut-il ne pas accepter la colostomie malgré une éducation
infirmière ? L'éducation de l'infirmière a-t-elle de
l'incidence sur l'acceptation du patient ?
Puis, je continuerai en définissant l'éducation,
les soins éducatifs et la démarche éducative afin de
comprendre, connaître le rôle infirmier auprès des
colostomisés et démontrer l'importance de l'éducation
envers ces patients.
L'acceptation
L'acceptation, c'est le fait d'accepter12(*). Accepter c'est prendre,
recevoir volontairement ce qui est proposé13(*).
Les patients n'arrivent jamais complètement à
accepter leur colostomie mais pour eux, accepter, c'est arriver à vivre
avec et que ce ne soit pas vécu comme un handicap.
Cette stomie leur rappelle toujours leur cancer. En effet, en
voyant leur poche, ils voient le cancer ; donc pour eux, il est difficile
d'accepter. Pour faciliter l'acceptation, il est conseillé de
préférer le terme de stomie digestive à celui d'anus
artificiel.
Certains facteurs, comme l'inquiétude de bruits,
d'odeurs souvent présents, peuvent entraver l'acceptation .
D'après Lacroix A. et Assal J-P. :
« Toute personne qui se sait atteinte d'une maladie chronique donc
d'une maladie qu'elle va devoir traiter à vie et qui est susceptible
d'entraîner des complications, vit la survenue de cette maladie comme une
perte-celle de son état de santé antérieur. En
réaction à cette perte, se met en place un processus
d'acceptation de la maladie, qui s'apparente à un processus de deuil et
qui se déroule en plusieurs étapes. »14(*)
Le patient colostomisé doit faire 2 deuils :
- De sa santé, suite à l'annonce du cancer car
ce dernier représente la mort
- De son image corporelle, suite à la colostomie ce qui
entraîne une perte du schéma corporel.
Pour permettre ces deuils, le patient passe par
différentes étapes du travail de deuil avec des retours en
arrière possibles :
- La dépression : à l'annonce du
diagnostic, le patient est anéanti, il est amputé d'une partie de
lui : l'infirmière écoute, rassure.
- Le déni : refus du diagnostic, il est
provoqué par l'angoisse, il doit toujours être pris au
sérieux et traité avec bienveillance et compréhension et
non dans une attitude de jugement et de rejet : l'infirmière
instaure un climat de confiance, ne dit pas que c'est rien , dit que c'est un
handicap.
- La révolte : colère, injustice, le
patient se dit « pourquoi ça tombe sur moi », il est
en colère contre toutes les personnes soignantes :
l'infirmière évite que le patient rompe avec le Médecin,
avec le corps médical. Elle rétablit les liens avec les
personnes.
- Le marchandage : la négociation, ils
essayent de trouver un compromis : l'infirmière négocie sur
des points secondaires,
- L'acceptation : ils font avec, ils essayent de
vivre avec. L'infirmière renforce l'éducation
personnalisée du patient, lui fait retrouver ses habitudes de vie.
Les patients vont devoir faire le deuil de leur état
antérieur en bonne santé. On pourra observer une évolution
progressive selon les étapes de deuil. Bien entendu, il est illusoire
d'espérer qu'un patient qui nie son état puisse accéder
à une autogestion de sa colostomie et il est difficile d'obtenir d'une
personne en phase dépressive une attitude active.
Ainsi, selon où le patient se situe dans les
différentes phases d'acceptation, les infirmières devront
réaliser une éducation personnalisée, adaptée pour
l'aider à progresser.
L'éducation :
définition
Education : action de développer les
facultés morales, physiques et intellectuelles d'un être
humain15(*).
Une des définitions les plus utilisées pour
l'éducation pour la santé est celle du Professeur Deccache de
1989 : « L'éducation du patient est un processus par
étapes, intégré dans la démarche de soins,
comprenant un ensemble d'activités organisées de sensibilisation,
d'information, d'apprentissage et d'aide psychologique et sociale, concernant
la maladie, les traitements, les soins, l'organisation et procédures
hospitalières, les comportements de santé et ceux liés
à la maladie et destinées à aider le patient (et sa
famille) à comprendre la maladie et les traitements, collaborer aux
soins, prendre en charge son état de santé et favoriser un retour
aux activités normales ».16(*)
Les soins éducatifs
Les soins éducatifs sont « des interventions
qui consistent à offrir à une personne ou un groupe des
informations, conseils ou assistance pour lui permettre de comprendre ce qui
peut maintenir, restaurer, promouvoir sa santé et de modifier ses
comportements. »17(*)
Ils permettent au patient de le rendre plus autonome, de
prendre des choix.
Des facteurs peuvent interférer dans la
réalisation du soin éducatif, ces facteurs-là doivent
être identifiés par l'infirmière. Ils peuvent venir soit du
patient, soit de l'infirmière : aptitude à comprendre,
état du patient, âge du patient, moyens du formateur ( lieu,
temps, langue...), état émotionnel , culture, motivations,
environnement extérieur, connaissances.
La démarche
éducative
Suite à un entretien avec une stomatérapeute,
celle-ci m'a exposé le rôle des différents intervenants
auprès des patients pour faciliter leur éducation. J'ai ainsi
décidé de l'intégrer dans ce concept et de choisir un
autre outil pour réaliser mon enquête décrite à la
suite.
Avant l'intervention :
Consultation avec le chirurgien :
Le chirurgien reçoit le patient avec une tumeur au
niveau du rectum, il lui propose l'intervention avec une colostomie. Il lui
explique le but, le déroulement de l'intervention, fixe le rendez-vous,
fait un schéma de l'emplacement de la stomie pour une meilleure
compréhension.
Il lui propose une consultation avec une
stomathérapeute en pré-opératoire, mais cela n'est pas
obligatoire.
Consultation avec la stomathérapeute :
C'est le patient qui appelle la stomathérapeute s'il le
désire pour une consultation pré-opératoire car il faut
lui laisser le temps, il a besoin de réaliser.
La stomathérapeute s'assure ce qu'a compris le patient
des informations données par le chirurgien. Elle écoute le
patient, reformule les questions, lui fait redire ce qu'il n'a pas compris.
Pour mieux visualiser, il a souvent besoin d'une photo.
Elle identifie les besoins spécifiques du patient (
habitudes de vie, sports...) et où ce dernier se situe dans les
étapes de deuil afin de personnaliser son éducation.
Dans cette consultation, elle parle de l'irrigation colique
car c'est un aspect positif, ceci devient un objectif pour le patient, un but
à atteindre, c'est encourageant.
Pendant l'hospitalisation :
La veille de l'intervention, la stomathérapeute marque
la stomie puis revient voir le patient à J8 pour savoir comment cela se
passe.
Les infirmières font l'éducation au
patient : ceci fait partie de leurs compétences décrites
dans le décret infirmier du 29 Juillet 200418(*). Elles s'adaptent selon
où il en est dans les étapes de deuil et commencent dès
qu'il peut, ou dès qu'il en a envie.
L'objectif de l'éducation est que le patient devienne
autonome avec sa colostomie à condition qu'il l'accepte.
Les étapes du soin éducatif :
- Maîtrise des connaissances :
l'infirmière doit maîtriser le sujet sur le cancer du rectum, les
colostomies, les répercussions possibles sur la vie sociale autant
physiques que psychologiques et sociales.
- Identifier le besoin d'apprentissage :
l'infirmière doit identifier la demande ou le besoin, exprimé ou
pas, du patient et de son entourage. Elle doit évaluer les
capacités physiques en vue de lui apprendre les soins de la
colostomie ; les capacités socioculturelles, intellectuelles et
psychoaffectives en vue de comprendre sa situation sociale et d'en
prévenir les conséquences. L'infirmière part de ce qu'a
retenu le patient lors de la consultation avec le chirurgien et la
stomathérapeute. Afin de mieux cerner le besoin éducatif,
l'infirmière doit connaître ce que le patient sait faire, ce qu'il
est et ce qu'il veut être. Ainsi, on peut poser un diagnostic infirmier
en lien avec le manque de connaissances.
- Préparation au soin : l'infirmière
élabore les objectifs éducationnels avec pertinence et
réalisme. Elle construit le contenu de l'enseignement : elle tient
compte des caractéristiques de la personne, de son niveau de
connaissance, des objectifs fixés selon ce que le patient doit
apprendre. Elle choisit les moyens en fonction de la personne, du
matériel, du temps dont elle dispose, de la structure.
- Réalisation du soin : l'infirmière
le réalise conformément à sa planification. Elle informe
la personne de ce qu'elle attend d'elle : vidange de la poche, changement
du support, toilette de la stomie... L'information doit être pertinente,
compréhensible, fiable et suffisante. Elle réalise une
démonstration méthodique, compréhensible, explicative,
conforme et pertinente. Elle met la personne en situation de faire et exploite
la situation : montrer en expliquant, faire faire en guidant, faire faire
en observant, faire faire seul. Elle prend en compte les réactions, les
motivations du patient et fait le bilan.
- Evaluation du soin : l'infirmière fait le
lien entre ce qui s'est passé ( ce que le patient a fait) et les
objectifs initiaux.
- Transmissions : elles vont servir à
poursuivre le soin éducatif.
Cette éducation en post-opératoire demande de la
patience, de la disponibilité de la part de l'infirmière ;
il faut savoir être ferme tout en gardant des notions
d'encouragements.
Elle doit établir une relation soignant-soigné
car il y a parfois des phases de régression dans les étapes de
deuil ; pour cela, l'infirmière a besoin de la collaboration du
patient pour faire son soin.
Il est conseillé d'éduquer une personne de
l'entourage ( conjoint...) pour que le patient ait une ressource. Si ce dernier
refuse de faire le soin, l'infirmière essaye au moins de faire changer
la poche, met un système à 2 supports et une infirmière
libérale viendra tous les 3 jours.
Sinon, si le patient se gère seul, il choisit
lui-même s'il veut revoir la stomathérapeute, car il est important
de lui laisser sa liberté et de se prendre en charge.
Il ne suffit pas d'apprendre au patient les gestes à
réaliser sur sa colostomie, mais il est également important de
connaître suffisamment les habitudes de vie du patient pour l'informer
des répercussions possibles de cette stomie sur sa vie.
Les conséquences sur le
patient colostomisé
Malgré l'amélioration de leur sort par les
appareillages modernes, les colostomisés subissent les
conséquences physiques de l'intervention chirurgicale ainsi que des
conséquences psychologiques et sociales liées à leur
profil individuel et à l'information qui leur est transmise.
Les conséquences
physiques
2.2.1.1.1. La modification de l'image corporelle
La stomie est un nouvel organe externe qui bouleverse le
schéma corporel : l'anus se situe ainsi sur l'abdomen : lieu
où l'on voit sans cesse la maladie : le cancer, car la stomie est
visible.
Elle constitue un aspect de « viande
crue » qui peut être désagréable pour le patient
et peut être, accentué par les bruits et les odeurs qui le
gênent, le rendant difficile à l'accepter.
2.2.1.1.2. La perte de la continence
Comme nous l'avons vu, le côlon est abouché
à la peau, donc les matières fécales sont expulsées
par l'orifice de la stomie. Or le côlon ne contient pas de sphincters
comme pour l'anus qui permettent de retenir les selles et
déféquer volontairement. Donc le patient devient incontinent
fécal :qui ne maîtrise pas ses
défécations19(*). De ce fait, les selles sont expulsées
à n'importe quel moment, en dehors de la volonté de la personne
si le patient ne pratique pas l'irrigation colique.
2.2.1.1.3. Le retentissement sur la vie quotidienne
Les patients doivent adopter un nouveau rythme de vie car des
soins doivent être pratiqués régulièrement pour
prévenir les complications. Il faut qu'ils s'organisent
différemment.
De plus, le système de recueil peut entraîner des
gênes pour s'habiller. Les personnes changent parfois de style
vestimentaire pour cacher cette poche.
Les conséquences
psychologiques
Lors de l'annonce de la nécessité d'une stomie,
le patient est en état de choc, pour lui ce n'est pas possible, il est
bouleversé, ce qui peut générer du stress et de
l'anxiété car il ne connaît pas le futur, il va vers une
situation inconnue.
Le patient doit faire le deuil de sa santé avec la
perte de la continence fécale. Ceci entraîne chez le patient un
retour à l'enfance, une peur de ne pas être accepté car la
continence s'acquiert à la petite enfance. Afin que le patient se sente
reconnu comme un être à part entière, il existe des
systèmes qui permettent de recueillir les selles, de limiter les odeurs.
Ce sont des petits détails qui ont toutes leurs importances car ils
rassurent et redonnent confiance au patient pour mener une vie normale.
La personne a du mal à se positionner étant
donné que d'un côté, elle est proche de son corps, elle a
une certaine curiosité pour découvrir ce nouvel
élément mais d'un autre côté, elle le hait, elle
présente du dégoût à effectuer ses soins.
Mais également, le patient doit faire le deuil de son
image corporelle. Un nouvel organe est posé sur son abdomen, il le
perçoit comme un étranger, une mutilation à son corps
visible à tout le monde parce-qu'il n'y a plus la continuité de
sa peau sur son ventre. Ceci rappelle la chronicité de sa maladie qui
entraîne cette « destruction ».
Il est donc normal que la personne soit en état de choc
et de révolte, elle devra faire le deuil de son ancien corps et
l'acceptation de ce nouvel organe.
Pour permettre au patient d'accepter cette stomie, la famille
et l'équipe soignante doivent faire preuve d'écoute, d'empathie
et maintenir un dialogue. Nous devons considérer la personne comme un
être humain ordinaire porteur d'une stomie et non comme une personne
différente.
« Le patient colostomisé ne change pas de
personnalité après son intervention. Comme tout être
humain, il éprouve la nécessité d'être aidé,
accompagné, pour faire face à sa nouvelle situation et retrouver
son autonomie et sa dignité ».20(*)
Les conséquences
sociales
La réinsertion sociale se fait progressivement de
l'hôpital au domicile, puis du domicile au cercle élargi des
relations sociales. A noter que plus la personne colostomisée a une
image valorisée d'elle-même, plus cette confiance va gagner son
entourage et vice versa : une famille, qui offre pleinement son soutien
vers son proche, va regagner l'estime d'elle-même.
La personne colostomisée s'enferme souvent chez elle, a
peur du regard des autres, croit qu'elle ne peut reprendre ses activités
alors qu'au contraire, il est important de maintenir une activité
physique.
Je vais développer, ci-dessous, quelques points pour
montrer que les personnes colostomisées peuvent avoir une vie
normale.
- Habillage :
Il faut éviter la compression de la stomie et de la
poche par des vêtements trop serrés et par le port de ceinture.
Toutefois, ils peuvent porter tout type de vêtements, malgré leur
souhait de vêtements amples pour dissimuler cette poche.
- Activité professionnelle :
Elle est maintenue en fonction de l'état du patient.
Seules les professions nécessitant des efforts physiques intenses, des
soulèvements de charge entraîneront un reclassement
professionnel.
- Loisirs :
Les sports déconseillés sont les sports de
combat et violents (rugby...).
Les autres sports peuvent être pratiqués,
même la baignade, le vélo et la plongée sous-marine.
- Voyage :
Bien prévoir les ordonnances et tout le matériel
nécessaire. Mieux vaut en emporter plus qu'il ne faut.
- Vie de couple :
Elle peut reprendre dans de bonnes conditions.
Néanmoins si elle est perturbée (deuil à faire,
perturbation de l'image corporelle), les patients ne doivent pas hésiter
à en parler.
Grâce à ces situations, nous voyons bien qu'une
personne colostomisée ne doit pas limiter ses loisirs. Au contraire,
pour oublier les mauvais moments qu'elle a dû traverser, elle doit avoir
beaucoup de loisirs en adaptant sa nouvelle vie.
Choix du concept central
Suite à cet étayage théorique, j'ai
choisi comme concept central le rôle éducatif de
l'infirmière car :
- d'une part, c'est l'élément majeur de ma
question de départ provisoire, d'où l'importance de son
développement et de son contenu supérieurs aux autres concepts
traités,
- d'autre part, l'éducation est un rôle
primordial de l'infirmière qui est citée dans de nombreux
articles du décret du 29 Juillet 2004. De plus, pour un patient
colostomisé, elle est importante car le premier souhait qu'il veut, est
d'être autonome avec ce nouveau appareillage. Egalement dans mes deux
situations d'appels, je me rends compte de l'importance de l'éducation
auprès de ces patients et m'interroge de l'impact de celle-ci sur
eux.
Ainsi, mon exploration sur le terrain s'est portée
majoritairement sur l'éducation du patient adulte colostomisé.
ENQUETE SUR LE
TERRAIN
2.3. Lieu investigué et population
étudiée
Afin de confronter mes recherches théoriques avec la
réalité du terrain, j'ai choisi de mener mon enquête dans 3
Services de Digestif car il paraissait intéressant d'investiguer ces
derniers, lieux où l'éducation du patient est
débutée le plus précocement. C'est ainsi que j'ai
décidé d'enquêter auprès d'infirmières qui
sont les actrices de l'éducation et auprès de patients pour
évaluer leur ressenti.
Je n'ai pas voulu volontairement imposer la durée
post-opératoire de la colostomie afin de comparer le vécu du
patient selon son ancienneté de l'opération.
2.4. Outils d'enquête
J'ai adressé des questionnaires aux infirmières
et patients de chaque service. Pour cela, j'ai rencontré les cadres de
santé respectifs en expliquant mon thème et je leur ai remis les
documents.
Ils ont été laissés à disposition
3 semaines dans chaque service, ce délai a été
respecté.
Le questionnaire m'a semblé l'outil le plus
adapté pour les infirmières car, vu la charge de travail dans un
service de soins, elles ont pu répondre au moment où elles le
souhaitaient. Il restait anonyme donc elles étaient plus susceptibles
d'apporter des réponses sincères.
De même, j'ai choisi cet outil pour enquêter
auprès des patients ainsi, ils n'étaient pas perturbés
par ma présence et cela facilitait leurs réponses au vu de
l'anonymat.
L'un autant que l'autre se composait de questions ouvertes et
fermées afin de laisser les personnes s'exprimer de façon plus
personnelle.
2.5. Données recueillies
Analyse des questionnaires
infirmiers
Analyse qualitative
10 infirmières ont répondu à ce
questionnaire sur 25 mis à disposition.
Question n°1 :
Pour la majorité des infirmières, la prise en
charge du patient colostomisé définitivement correspond à
écouter, soutenir le patient, à réaliser une
éducation en vue de retrouver une autonomie après avoir
repéré où il se situe dans les étapes de deuil.
Mais si le patient est dans le refus ou peu autonome, elles
peuvent prendre en charge la famille afin qu'il ait une ressource à
domicile.
Question n°2 :
Selon les infirmières, l'éducation du patient
colostomisé consiste majoritairement à rendre le patient autonome
par rapport à sa colostomie en lui enseignant les gestes techniques
nécessaires à réaliser sur sa stomie. Ce qui correspond
à l'objectif de l'éducation que j'ai évoqué
précédemment dans le cadre théorique.
Question n°3 :
L'éducation de la colostomie auprès du patient
est réalisée par toutes les infirmières
questionnées, en moyenne 3 jours après l'intervention, puis tous
les jours. Mais il n'existe pas, dans un service, un protocole
d'éducation du patient colostomisé car celle-ci s'adapte à
chaque opéré.
Malgré tout, l'éducation peut ne pas être
réalisée en fonction des complications de l'intervention, de la
volonté, de la capacité de compréhension du patient et de
l'acceptation de sa nouvelle image corporelle.
Egalement, nous pouvons remarquer que lorsque la
stomathérapeute est présente dans le service, les
infirmières réalisent peu l'éducation. ( par
exemple : dans le service où la stomathérapeute est
présente à ¾ temps, les 4 infirmières
questionnées ont répondu qu'elles ne pratiquaient
l'éducation que selon la disponibilité de la
stomathérapeute).
Question n°4 :
Selon les infirmières, les facteurs qui peuvent rendre
difficile l'éducation tout au long de l'hospitalisation sont le manque
de temps dû à une charge de travail trop importante, la fatigue du
patient, son refus notamment lorsqu'il est dans le déni, son âge,
sa démence ou la présence d'un handicap physique entraînant
une mauvaise dextérité.
La majorité de ces facteurs a été
évoquée lors du concept des conséquences sur le patient
colostomisé.
Ainsi, selon l'importance de ces facteurs, il arrive que les
patients sortent en n'ayant eu aucune éducation ou qu'une
éducation partielle. Pour cela, un relais à domicile est
réalisé en faisant intervenir une infirmière
libérale ou en éduquant une tierce personne de son
entourage ; ou bien un séjour en convalescence est indiqué
pour lui laisser plus de temps afin d'être éduqué. Le
patient peut être également suivi par une stomathérapeute
en consultations externes.
Question n°5 :
Le patient passe par différentes phases d'acceptation
de sa colostomie, ainsi l'infirmière personnalise l'éducation
pour respecter l'état psychologique du malade. Selon les
infirmières, le patient passe par ces différentes phases :
le déni, la colère, le refus, la tristesse, le marchandage et
l'acceptation totale. Toutes ces étapes ont été
citées précédemment dans le cadre théorique. Ce qui
montre que les infirmières ont une parfaite connaissance de celles-ci,
très importantes pour personnaliser l'éducation du patient
colostomisé.
Question n°6 :
Majoritairement, les infirmières ne parlent pas de
l'irrigation colique car c'est sur prescription médicale. Souvent c'est
une stomathérapeute qui les éduque quelques mois après
l'intervention en consultations externes, car nous avons vu dans le concept
« colostomie » que cette éducation dépend de
l'état du patient, de l'acceptation de celui-ci et de la cicatrisation
de la stomie.
Question n°7 :
L'avis est partagé en ce qui concerne d'avertir le
patient des conséquences physiques et psychosociales possibles.
Un peu plus de la moitié des infirmières les
avertissent pour ne pas qu'ils les découvrent seuls et pour leur
indiquer des solutions. Ceci s'effectue en fonction de la demande du patient,
de ses questions, de son acceptation. Cette façon d'agir, selon les
infirmières, fait partie de la prise en charge globale d'une
éducation.
Malgré tout, la moitié ne les avertissent pas
car, pour elles, ceci est du ressort de la stomathérapeute ou bien parce
qu'elles considèrent qu'ils vont les découvrir seuls et que
chaque personne évolue à son rythme.
Donc elles s'adaptent selon les différentes phases de
deuil.
Question n°8 :
Pour la moitié des infirmières, il est vrai que
plus on commence tôt l'éducation, plus vite le patient est
autonome, ce qui s'explique du fait qu'il a plus de temps pour assimiler les
gestes spécifiques.
Par contre, pour la majorité des infirmières, il
est faux de dire que plus on commence tôt l'éducation, mieux le
patient accepte sa stomie.
Question n°9 :
Dix personnes ont été questionnées,
toutes sont des femmes et majoritairement, elles sont diplômées
depuis moins de dix ans. Je n'ai pas analysé cette question car ces
critères n'ont pas d'incidence sur l'éducation du patient adulte
colostomisé.
Analyse globale
La prise en charge du patient colostomisé correspond
à l'éduquer par rapport aux gestes spécifiques à
réaliser en tenant compte des étapes de deuil qui sont : le
déni, la colère, le refus, la tristesse, le marchandage et
l'acceptation totale.
D'où l'importance de la prise en charge physique mais
aussi psychologique.
Le principal est de savoir qu'il n'existe pas une
« théorie » à respecter, mais bien au
contraire. Il faut s'adapter à chaque patient car ce sont des
êtres humains à part entière tous différents selon
leur personnalité, leur état, leur acceptation, leur souhait,
leurs capacités ou leur compréhension.
Ainsi l'éducation est personnalisée pour chaque
patient.
Malgré tout, si l'éducation est
incomplète, les infirmières mettent en place des relais.
En ce qui concerne l'information des conséquences
physiques, psychosociales, les infirmières s'adaptent selon la demande
du patient et l'acceptation de leur stomie.
D'où l'importance d'une prise en charge physique,
psychologique, sociale personnalisée pour chaque patient
colostomisé définitivement.
D'après la question n°8, nous pouvons dire qu'un
patient autonome, réalisant seul les soins de sa stomie, ne signifie pas
qu'il accepte celle-ci.
Je voulais également faire remarquer qu'en règle
générale, toutes les infirmières des trois services
confondus réalisent la même prise en charge du patient
colostomisé. Cependant ce qui peut changer, c'est la fréquence de
l'éducation infirmière selon la présence ou non de la
stomathérapeute.
J'ai remarqué que dans le service où la
stomathérapeute travaille à ¾ temps, les infirmières
réalisent très peu l'éducation au patient. Il aurait
été intéressant d'étudier l'impact de la
présence de la stomathérapeute, dans un service de soins, sur
l'éducation infirmière du patient colostomisé.
Analyse des questionnaires
patients
Analyse qualitative
Etant donné le faible nombre de colostomisés
définitivement dans un service, seuls 4 patients sur 10 m'ont
répondu. Ceux-ci faisaient partie du même lieu d'hospitalisation
mais à ce jour , ils n'étaient plus hospitalisés.
Grâce à la collaboration de la cadre du service qui a
envoyé à leur domicile les questionnaires, j'ai pu effectuer mon
analyse dans les temps.
Je tiens à préciser que ces patients
étaient hospitalisés dans le service où la
stomathérapeute travaille à ¾ temps.
Question n°1 :
La moitié des patients sont colostomisés depuis
moins d'un an et les autres depuis plus d'un an, ce qui va me permettre de
comparer leurs réponses selon l'ancienneté de leur colostomie.
Question n°2 :
Tous ont reçu une éducation quotidienne pendant
leur hospitalisation afin de leur apprendre les gestes à effectuer sur
leur stomie par la stomathérapeute. 3 d'entre eux sont autonomes dans la
gestion de leur stomie et seule une patiente a besoin d'une infirmière
libérale.
Pour tous, cette éducation a favorisé leur
apprentissage pour devenir le plus autonome possible. Nous retrouvons bien
l'objectif de l'éducation énoncé dans le cadre
théorique.
Question n°3 :
Pour la majorité des patients, aucune personne de leur
entourage n'a été éduquée pour effectuer les soins
de leur stomie étant donné qu'ils peuvent le faire
eux-mêmes. Malgré tout, pour un patient, son épouse a
été éduquée pour intervenir s'il a besoin
d'aide.
Question n°4 :
La majorité des patients, selon eux , accepte
totalement leur stomie : pour une patiente, par exemple, ceci lui permet
un meilleur confort car elle est paraplégique mais malgré tout,
elle ne supporte pas les selles dans sa poche, l'accepte-t-elle
complètement ?
Cette question est difficile à analyser car les
patients ne peuvent répondre objectivement sur leur acceptation de la
stomie.
Peut-être cachent-ils la vérité en disant
qu'ils acceptent ?
D'où l'importance du rôle infirmier
d'évaluer où le patient se situe dans les phases d'acceptation.
Cependant, certains facteurs peuvent rendre difficile l'acceptation comme le
« dérangement des bruits des gaz et le décollement des
poches ». Cela correspond bien aux facteurs évoqués
dans le concept « conséquences sur le patient
colostomisé ».
Question n°5 :
La moitié des patients ont reçu une
éducation sur l'irrigation colique en consultation
post-opératoire avec la stomathérapeute. Mais aucun ne la
réalise par manque de temps, elle ne dépend pas de
l'ancienneté de la stomie car le patient le plus récemment
opéré a déjà été éduqué
sur l'irrigation colique.
Question n°6 :
Pour la majorité des patients, cette stomie a
entraîné des changements dans leur vie, ils sont conscients des
conséquences au niveau du travail, des vêtements et des
loisirs.
Question n°7 :
Les patients sont âgés de 40 à 72 ans ce
qui montre bien la survenue du cancer du rectum à tout âge,
d'où la nécessité d'une prévention
précoce.
Il y a égalité au niveau des sexes, ce qui
confirme que le cancer touche aussi bien les hommes que les femmes.
Analyse globale
Tous les patients ont reçu une éducation le plus
précocement possible puisqu'elle a débuté en cours
d'hospitalisation. Je me rends compte que l'autonomie sur la stomie ne
dépend pas de l'ancienneté de cette dernière, mais de
l'âge du patient, car seule la patiente, la plus âgée, ne
réalise pas seule les soins sur sa stomie.
De plus, l'éducation d'un membre de l'entourage est
fonction du souhait du colostomisé, des relais mis en place, car la
patiente, non autonome qui a besoin d'une infirmière libérale,
n'a aucune personne de son entourage éduquée.
L'acceptation du patient ne dépend pas de
l'ancienneté de la colostomie, du début de l'éducation,
des gestes que le patient réalise sur sa stomie, mais vient de la
personnalité du malade : un patient autonome anciennement
colostomisé dit accepter partiellement sa stomie alors qu'un autre
également autonome, mais plus récemment colostomisé, dit
l'accepter totalement.
Etant donné que les patients questionnés sont
issus du même service, ceci n'est pas représentatif pour pouvoir
comparer leurs réponses selon la disponibilité de la
stomathérapeute. Malgré tout, nous pouvons remarquer que tous les
patients ont été éduqués par la
stomathérapeute présente à ¾ temps dans le
service.
Résumé de l'analyse
auprès des infirmières et patients
Grâce à ces deux analyses, nous pouvons faire des
liens entre chacune.
Pour les infirmières, l'âge du patient peut
rendre difficile l'éducation du colostomisé aux gestes à
réaliser sur sa stomie : je me rends compte que la patiente la plus
âgée a besoin de plus d'aide, ce qui confirme la réponse
des infirmières.
Majoritairement, les infirmières ne parlent pas de
l'irrigation colique ce qui est confirmé car les patients ont
reçu cette éducation par la stomathérapeute mais ne la
réalise pas. N'est-ce pas encore entré dans les moeurs ?
Nous n'avons aucune indication si ces patients appartiennent à une
association afin de comparer avec l'enquête exposée dans le cadre
théorique.
Par contre, pour les infirmières et les patients,
l'éducation de l'irrigation colique dépend de l'état de
chaque sujet et non de l'ancienneté de la colostomie.
L'hypothèse des infirmières : «
un patient autonome pour les soins sur sa stomie ne signifie pas qu'il
l'accepte » peut être confirmée par ce dernier car le
colostomisé, acceptant partiellement sa stomie, réalise seul
tous les gestes spécifiques.
L'objectif de l'éducation, autant pour les
infirmières, que pour les patients, est d'acquérir le maximum
d'autonomie.
Ainsi, cette analyse m'a recadrée sur l'idée que
j'avais évoquée dans la description de mes situations d'appels
c'est-à-dire le fait, qu'un patient qui réalise seul les gestes
sur sa stomie l'accepte, étant donné que ceci n'a pas
été confirmé.
Il faut avoir une optique bien déterminée au
départ ( autonomiser le patient), pour cela tenir tous le même
discours, mais bien sûr respecter les phases de deuil du patient pour le
conduire peu à peu à la prise en charge de sa stomie avec l'aide,
si possible, de sa famille et en ayant la possibilité de joindre une
stomathérapeute si besoin.
Limites rencontrées
Suite à ces étapes, nous venons de voir mon
cheminement afin de répondre à ce travail de recherche.
Malgré tout, ceci n'est pas exhaustif et plusieurs
limites apparaissent :
- 10 infirmières et 4 patients ont été
questionnés et cela ne peut suffire à généraliser
mes résultats.
- les patients ont été questionnés sur un
seul service, or cette démarche dans d'autres sites aurait permis
d'exploiter l'impact de la disponibilité de la stomathérapeute
sur l'éducation du patient colostomisé et son acceptation.
- il aurait été également
intéressant de comparer l'autonomie et l'acceptation du
colostomisé selon son âge car l'éducation peut
dépendre de ce facteur, d'où l'intérêt de faire une
étude sur les personnes jeunes et les personnes âgées.
- après mon analyse des questionnaires, je me suis
interrogée si les patients colostomisés se considéraient
handicapés comme le prévoit la loi. Le développement d'un
concept « handicap » aurait permis d'approfondir ce
sujet.
2.6. Formulation de la question de départ
définitive et de l'hypothèse
Suite à cette analyse, il m'est paru important de
modifier ma question de départ provisoire en la précisant au vu
des nouveaux éléments recueillis et déduits.
Ainsi, j'ai orienté ma question de départ
définitive sur l'autonomie et l'acceptation du patient
colostomisé car je me suis rendue compte que ces deux
éléments sont bien distincts l'un de l'autre dans la prise en
charge de ces patients.
Question de départ
définitive
En quoi le rôle éducatif de l'infirmière
favorise-t-il l'autonomie du patient adulte colostomisé et non
l'acceptation de sa colostomie ?
Hypothèse de
réponse
L'infirmière favorise l'autonomie du patient en lui
éduquant , le plus précocement possible, les gestes à
effectuer sur sa colostomie ; cependant, pour acquérir
l'acceptation de celui-ci, elle a besoin de collaborer avec la famille, la
stomathérapeute, la psychologue21(*) s'il y en a une dans le service, et bien sûr le
patient.
CONCLUSION
Suite à ce Travail de Fin d'Etudes, je tiens à
montrer l'importance d'une éducation personnalisée,
adaptée à chaque colostomisé. En effet,
l'infirmière doit prendre en charge le patient dans sa globalité
tout en respectant ses valeurs, ses capacités, sa compréhension
et ses souhaits.
La prise en charge psychologique est essentielle pour
déterminer où le patient se situe dans les étapes de deuil
afin de personnaliser la prise en charge physique, c'est-à-dire
l'éducation des gestes à réaliser sur la stomie, mais
aussi afin de l'informer des conséquences physiques et psychosociales.
L'éducation auprès du patient colostomisé est
différente selon chaque individu et afin d'avoir une acceptation
optimale de la part de celui-ci, il est important pour l'infirmière de
collaborer en équipe pluridisciplinaire.
Cette étude m'a permis d'approfondir mes connaissances
initiales et de me questionner, en tant que future professionnelle, sur la
conduite infirmière à adopter auprès des
colostomisés. Elle a été très enrichissante et m'a
beaucoup apporté afin d'aborder au mieux ces patients si, dans l'avenir,
j'ai l'occasion de travailler auprès d'eux. Ce travail de recherche m'a
confortée dans mon désir de devenir stomathérapeute afin
d'accompagner les patients colostomisés de la période
pré-opératoire à celle post-opératoire.
Ainsi, si je devais poursuivre ce travail, il serait
intéressant d'approfondir ma problématique en questionnant des
patients de différents services de Digestif afin de comparer
l'éducation et l'acceptation des colostomisés, selon la
disponibilité de la stomathérapeute dans les services.
Il serait également intéressant d'approfondir
l'autonomie et l'acceptation du patient colostomisé selon son âge
afin de confirmer si ce dernier est un facteur rendant difficile
l'éducation du patient.
BIBLIOGRAPHIE
Livres ou ouvrages :
-ASSAL J-P., LACROIX A. L'éducation
thérapeutique des patients. Nouvelles approches de la maladie
chronique. Paris : Vigot, 1998. 240p.
-DELAMARE Jacques. Dictionnaire de
l'infirmière. Paris : Maloine, 2002, 530p.
-FOUQUET E., NEEFS H. Dictionnaire
Encyclopédique. Paris : Hachette, 1997, 2080p.
-DREVET S., JOURNIAC C., et al. Soins IDE
II. Démarches relationnelles et
éducatives, initiation et stratégie de recherche.
Paris : Masson, 2002, 195p.
-LACOMBE Michel. Précis d'anatomie et de
physiologie humaine Tome 2. Rueil-Malmaison : Lamarre, 2004,
190p.
-QUEVAUVILLIERS J./PERLEMUTER L. .
Dictionnaire Médical de l'Infirmière.
Paris : Masson, 2004, 1086p.
Articles de périodiques :
-BAUMEL
H., DUCHENE D.,FABRE J-M. , et al. L'irrigation colique pour colostomies.
Résultats d'une enquête nationale auprès de 795
colostomisés . Annales de Chirurgie, 1996, n°1,
pp.30-35.
-FABREGAS
B., « 20 ans de stomathérapie », 1999,
Soins n°632, p.20.
-WERQUIN
I., MONFROY D. La colostomie : à la recherche de l'inconnu(e).
Recherche en soins infirmiers , 1997, n°48, pp. 82-84.
Textes législatifs :
-Décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004
relatif aux parties IV et V du code de la Santé Publique et modifiant
certaines dispositions de ce code. J.O. du 8 août 2004.
Cours I.F.S.I. :
-Docteur
DAGADA. La cancérogenèse. Cours I.F.S.I.
3ème année, le 14/11/2006.
-GALLATO
Chantal. Le soin éducatif. Cours I.F.S.I. 2ème
année. Avril 2006.
-LARROUTURE Myriam. Soins Infirmiers aux patients
colostomisés. Cours IFSI 2ème année. Juin
2006.
Documents provenant d'internet :
-DURAND-GASSELIN, Qu'est-ce que
l'éducation pour la santé du patient ? [en ligne]. 08
août 2003. Disponible sur
http://www.cyes.info/themes/education_sante/definitions_education_sante.php>
( consulté le 04/02/2007).
-Institut
National de Veille Sanitaire. Evaluation épidémiologique du
programme du dépistage du cancer du côlon et du rectum [en
ligne], 13 Octobre 2006, disponible sur
http://www.invs.sante.fr
(consulté le 27/01/2007).
ANNEXES
ANNEXE 1 :
SCHEMA DE L'APPAREIL
DIGESTIF22(*)
ANNEXE
2 :
SCHEMA DE L'IRRIGATION
COLIQUE23(*)
ANNEXE 3 :
DECRET INFIRMIER DU 29 Juillet
200424(*)
J.O n° 183 du 8 août 2004
Décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004 relatif aux
parties IV et V (dispositions réglementaires) du code de la santé
publique et modifiant certaines dispositions de ce code
3.
LIVRE III .
AUXILIAIRES MÉDICAUX
TITRE 1er
PROFESSION D'INFIRMIER OU D'INFIRMIÈRE
Chapitre 1er
Exercice de la profession
Section 1
Actes professionnels
4. Article R. 4311-1
L'exercice de la profession d'infirmier ou d'infirmière
comporte l'analyse, l'organisation, la réalisation de soins infirmiers
et leur évaluation, la contribution au recueil de données
cliniques et épidémiologiques et la participation à des
actions de prévention, de dépistage, de formation et
d'éducation à la santé.
Dans l'ensemble de ces activités, les infirmiers et
infirmières sont soumis au respect des règles professionnelles et
notamment du secret professionnel. Ils exercent leur activité en
relation avec les autres professionnels du secteur de la santé, du
secteur social et médico-social et du secteur éducatif.
Article R. 4311-2
Les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou
palliatifs, intègrent qualité technique et qualité des
relations avec le malade. Ils sont réalisés en tenant compte de
l'évolution des sciences et des techniques. Ils ont pour objet, dans le
respect des droits de la personne, dans le souci de son éducation
à la santé et en tenant compte de la personnalité de
celle-ci dans ses composantes physiologique, psychologique, économique,
sociale et culturelle :
1° De protéger, maintenir, restaurer et
promouvoir la santé physique et mentale des personnes--ou l'autonomie de
leurs fonctions vitales physiques et psychiques en vue de favoriser leur
maintien, leur insertion ou leur réinsertion dans leur cadre de vie
familial ou social (...);
Article R.4311-5
Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier ou
l'infirmière accomplit les actes ou dispense les soins suivants
visant à identifier les risques et à assurer le confort et la
sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son
information et celle de son entourage :
6° Surveillance de leurs effets et éducation du
patient ;
Article R. 4311-15
Selon le secteur d'activité où il exerce, y
compris dans le cadre des réseaux de soins, et en fonction des besoins
de santé identifiés, l'infirmier ou l'infirmière propose
des actions, les organise ou y participe dans les domaines suivants :
3° Formation, éducation, prévention
et dépistage, notamment dans le domaine des soins de santé
primaires et communautaires;
4° Dépistage, prévention et
éducation en matière d'hygiène, de santé
individuelle et collective et de sécurité
ANNEXE 4 :
QUESTIONNAIRE DESTINE AUX INFIRMIERS DU SERVICE DIGESTIF
Etudiante infirmière en 3ème
année à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers de PAU,
je réalise une enquête dans le cadre de mon travail de fin
d'études qui a pour sujet l'éducation des patients
colostomisés définitivement.
Ce questionnaire est anonyme.
Je vous remercie par avance pour le temps que vous consacrerez
à répondre à ce questionnaire.
Vous devrez le remettre à la cadre du service avant le
Vendredi 4 Mai 2007.
1) Selon vous, qu'est-ce que la prise en charge du patient
colostomisé définitivement ?
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2) Qu'entendez-vous par l'éducation du patient
colostomisé ?
...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
3) Pratiquez-vous l'éducation de la colostomie
auprès du patient ?
oui
non
Si oui, en moyenne combien de jours après l'intervention
la commencez-vous ?
.............................................................................................................................................................................................................
à quelle fréquence (tous les jours, tous les
2jours...) ?
...................................................................................................................................................................................................
existe-t-il un protocole pour dire quoi faire selon le J du
patient ?
...................................................................................................................................................................................................
Si non, pourquoi ?
.............................................................................................................................................................................................................
4) Quels facteurs peuvent-ils rendre difficile l'éducation
tout au long de l'hospitalisation ? Plusieurs réponses sont
possibles.
Manque de temps, précisez (manque
d'effectif, manque de formation, charge de travail trop
importante.....) :
..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Fatigue du patient
Refus du patient, pourquoi ?
.......................................................................................................
Age du patient
Autres :
................................................................................
Si l'un des facteurs est présent, arrive-t-il que le
patient sorte en ayant eu :
aucune éducation ?
Oui
Non
Si oui, qu'est-ce qui est mis en place ?
...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
une éducation partielle ?
Oui
Non
Si oui, qu'est-ce qui est mis en place ?
............................................................................................................................................................................................................
......................................................................................................
5) Le patient passe-t-il par différentes phases
d'acceptation de sa colostomie ?
Oui
Non
Si oui, citez ces différentes phases :
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
tenez-vous compte de ces phases pour personnaliser
l'éducation ?
Oui, pourquoi ?
.......................................................................................................
Non, pourquoi ?
........................................................................................................
6) Parlez-vous au patient de l'irrigation colique ?
Oui
Non
Si oui, l'éduquez-vous à ce sujet ?
Oui
Non
quand l'éduquez-vous ?
......................................................................................................
7) Avertissez-vous le patient des conséquences physiques
et psychosociales possibles ?
Oui, pourquoi ?
.............................................................................................................................................................................................................
Non, pourquoi ?
............................................................................................................................................................................................................
8) Plus vous commencez tôt l'éducation, plus vite le
patient est autonome
Vrai
Faux
mieux le patient accepte sa stomie
Vrai
Faux
9) Votre identité :
Vous êtes : Un homme
Une femme
Depuis combien de temps êtes-vous
diplômé ?
.............................................................................................
ANNEXE 5 :
QUESTIONNAIRE DESTINE AUX PATIENTS COLOSTOMISES
Etudiante infirmière en 3ème
année à l'Institut de Formation en Soins Infirmiers de PAU,
je réalise une enquête dans le cadre de mon travail de fin
d'études qui a pour sujet l'éducation des patients
colostomisés.
Ce questionnaire est anonyme.
Je vous remercie par avance pour le temps que vous consacrerez
à répondre à ce questionnaire.
Vous devrez le remettre aux infirmiers du service avant le
Vendredi 4 Mai 2007.
1) Depuis combien de temps êtes-vous
colostomisé ?
......................................................................................................
2) A ce jour, avez-vous reçu une éducation afin de
vous apprendre les gestes à effectuer sur votre stomie ?
Oui
Non
Si oui, par qui ?
Infirmière
Stomathérapeute
Autres : ...................
depuis combien de jours et à quelle
fréquence ( tous les jours, tous les2 jours...) ?
......................................................................................................
veuillez cocher en face de chaque geste , par qui ils
sont réalisés :
Gestes réalisés
|
Infirmière
|
Vous avec l'infirmière
|
Vous seul
|
Stomathérapeute
|
Vidange de la poche
|
|
|
|
|
Préparation du matériel
|
|
|
|
|
Découpe du diamètre du
|
|
|
|
|
support selon la taille de
|
|
|
|
|
votre stomie
|
|
|
|
|
Changement de la poche
|
|
|
|
|
Toilette de la stomie
|
|
|
|
|
Autres: précisez,,,,,,,,,,,,,,,
|
|
|
|
|
,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,
|
|
|
|
|
D' après vous, est-ce que cette
éducation a favorisé votre apprentissage dans les gestes à
réaliser sur votre colostomie ?
Oui,
pourquoi ?...................................................................
Non,
pourquoi ?..................................................................
3) Est-ce qu'une personne de votre entourage a-t-elle
été éduquée pour effectuer les soins de votre
stomie ?
Oui
Non
Si oui, quel lien de parenté a-t-elle avec vous et
pourquoi a-t-elle été éduquée ?
......................................................................................................
Si non, pourquoi ?
......................................................................................................
4) Selon vous, acceptez-vous votre stomie ?
Pas du tout Partiellement
Totalement
Pouvez-vous me décrire, en quelques mots, ce que vous
ressentez à ce jour à propos de votre stomie ?
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5) Vous a-t-on parlé de l'irrigation colique (lavement de
votre stomie qui vous permet d'avoir peu de selles pendant quelques
jours) ?
Oui
Non
Si oui, à quel moment ?
......................................................................................................
la pratiquez-vous ?
Oui , pourquoi ?
......................................................................................................
Non , pourquoi ?
.......................................................................................................
6) Pensez-vous que cette stomie va entraîner des
changements dans votre vie (travail, loisirs, sports,
vêtements...) ?
Oui
Non
Je ne sais pas
Si oui, lesquels et
pourquoi ?...................................................................................................................................................................................................................................................................................................
7) Votre identité
Quel âge avez-vous ?
..............................
Vous êtes : Un homme
Une femme
SOMMAIRE
INTRODUCTION
1
1. CADRE THEORIQUE
2
1.1. Emergence d'une question de
départ provisoire
2
1.1.1. Description de la situation
d'appel
2
1.1.2. Formulation de la question de
départ provisoire
3
1.2. Eclairage par différents
concepts
4
1.2.1. Le cancer du rectum et la
colostomie
4
1.2.1.1. Le cancer du rectum
4
1.2.1.2. La colostomie définitive
gauche
4
1.2.2. Le rôle éducatif de
l'infirmière
6
1.2.2.1. L'acceptation
6
1.2.2.2. L'éducation :
définition
7
1.2.2.3. Les soins éducatifs
8
1.2.2.4. La démarche
éducative
8
1.2.3. Les conséquences sur le
patient colostomisé
11
1.2.3.1. Les conséquences
physiques
11
1.2.3.2. Les conséquences
psychologiques
11
1.2.3.3. Les conséquences
sociales
12
1.2.4. Choix du concept central
13
2. ENQUETE SUR LE TERRAIN
14
2.1. Lieu investigué et population
étudiée
14
2.2. Outils d'enquête
14
2.3. Données recueillies
14
2.3.1. Analyse des questionnaires
infirmiers
14
2.3.1.1. Analyse qualitative
14
2.3.1.2. Analyse globale
16
2.3.2. Analyse des questionnaires
patients
17
2.3.2.1. Analyse qualitative
17
2.3.2.2. Analyse globale
18
2.3.3. Résumé de l'analyse
auprès des infirmières et patients
19
2.3.4. Limites rencontrées
19
2.4. Formulation de la question de
départ définitive et de l'hypothèse
20
2.4.1. Question de départ
définitive
20
2.4.2. Hypothèse de
réponse
20
CONCLUSION
21
BIBLIOGRAPHIE
22
ANNEXES
24
Commentaires :
Pour info, j'ai eu 16/20 à l'écrit et 14/20
à la soutenance le 7septembre 2007.
Si vous avez besoin de conseils ou renseignements, mon mail
est : la-lilou-du65@hotmail.fr .
Bon courage.
* 1 Travail de Fin d'Etudes
* 2 Institut de Formation en
Soins Infirmiers
* 3 Lire à chaque
fois : infirmier et infirmière
* 4 Lire à chaque
fois : le/la ou un/une stomathérapeute.
* 5QUEVAUVILLIERS J./PERLEMUTER
L.Dictionnaire Médical de l'Infirmière. Paris : Masson,
2004, p.188.
* 6 DELAMARE Jacques.
Dictionnaire de l'infirmière. Paris : Maloine, 2002, p.8.
* 7 Docteur DAGADA. La
cancérogenèse. Cours I.F.S.I. 3ème
année, le 14/11/2006.
* 8 Annexe 1, p 25.
* 9 DELAMARE Jacques.
Dictionnaire de l'Infirmière. Paris : Maloine, 2002, p103.
* 10 Annexe 2, p 26.
* 11 BAUMEL H., DUCHENE
D.,FABRE J-M. , et al. L'irrigation colique pour colostomies. Résultats
d'une enquête nationale auprès de 795 colostomisés .
Annales de Chirurgie, 1996, n°1,pp.30-35.
* 12 FOUQUET E., NEEFS
H.Dictionnaire Encyclopédique. Paris : Hachette, 1997, p10.
* 13 Ibid.
* 14 ASSAL J-P., LACROIX A.
L'éducation thérapeutique des patients. Nouvelles approches de la
maladie chronique. Paris : Vigot, 1998.
* 15 FOUQUET E., NEEFS
H.Dictionnaire Encyclopédique, Paris : Hachette, 1997, p601.
* 16 DURAND-GASSELIN,
Qu'est-ce que l'éducation pour la santé du patient ? [en
ligne]. 08 août 2003. Disponible sur
http://www.cyes.info/themes/education_sante/definitions_education_sante.php
( consulté le 04/02/2007).
* 17 DREVET S., JOURNIAC C., et
al. Soins IDE II. Démarches relationnelles et éducatives,
initiation et stratégie de recherche. Paris : Masson, 2002,
p195.
* 18 Annexe 3, p 29.
* 19 FOUQUET E., NEEFS H.
Dictionnaire Encyclopédique. Paris : Hachette, 1997, p 946.
* 20 FABREGAS B., «
20 ans de stomathérapie », 1999, Soins n°632, , p20.
* 21 Lire le ou la
psychologue.
* 22 LACOMBE Michel.
Précis d'anatomie et de physiologie Tome 2. Rueil-Malmaison :
Lamarre, 2004, p105.
* 23 WERQUIN I., MONFROY D. La
colostomie : à la recherche de l'inconnu(e). Recherche en soins
infirmiers , Mars 1997, n°48, pp 82-84.
* 24 Décret n°
2004-802 du 29 juillet 2004 relatif aux parties IV et V du code de la
Santé Publique et modifiant certaines dispositions de ce code. J.O.
du 8 août 2004.
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