Analyse des questionnaires
infirmiers
Analyse qualitative
10 infirmières ont répondu à ce
questionnaire sur 25 mis à disposition.
Question n°1 :
Pour la majorité des infirmières, la prise en
charge du patient colostomisé définitivement correspond à
écouter, soutenir le patient, à réaliser une
éducation en vue de retrouver une autonomie après avoir
repéré où il se situe dans les étapes de deuil.
Mais si le patient est dans le refus ou peu autonome, elles
peuvent prendre en charge la famille afin qu'il ait une ressource à
domicile.
Question n°2 :
Selon les infirmières, l'éducation du patient
colostomisé consiste majoritairement à rendre le patient autonome
par rapport à sa colostomie en lui enseignant les gestes techniques
nécessaires à réaliser sur sa stomie. Ce qui correspond
à l'objectif de l'éducation que j'ai évoqué
précédemment dans le cadre théorique.
Question n°3 :
L'éducation de la colostomie auprès du patient
est réalisée par toutes les infirmières
questionnées, en moyenne 3 jours après l'intervention, puis tous
les jours. Mais il n'existe pas, dans un service, un protocole
d'éducation du patient colostomisé car celle-ci s'adapte à
chaque opéré.
Malgré tout, l'éducation peut ne pas être
réalisée en fonction des complications de l'intervention, de la
volonté, de la capacité de compréhension du patient et de
l'acceptation de sa nouvelle image corporelle.
Egalement, nous pouvons remarquer que lorsque la
stomathérapeute est présente dans le service, les
infirmières réalisent peu l'éducation. ( par
exemple : dans le service où la stomathérapeute est
présente à ¾ temps, les 4 infirmières
questionnées ont répondu qu'elles ne pratiquaient
l'éducation que selon la disponibilité de la
stomathérapeute).
Question n°4 :
Selon les infirmières, les facteurs qui peuvent rendre
difficile l'éducation tout au long de l'hospitalisation sont le manque
de temps dû à une charge de travail trop importante, la fatigue du
patient, son refus notamment lorsqu'il est dans le déni, son âge,
sa démence ou la présence d'un handicap physique entraînant
une mauvaise dextérité.
La majorité de ces facteurs a été
évoquée lors du concept des conséquences sur le patient
colostomisé.
Ainsi, selon l'importance de ces facteurs, il arrive que les
patients sortent en n'ayant eu aucune éducation ou qu'une
éducation partielle. Pour cela, un relais à domicile est
réalisé en faisant intervenir une infirmière
libérale ou en éduquant une tierce personne de son
entourage ; ou bien un séjour en convalescence est indiqué
pour lui laisser plus de temps afin d'être éduqué. Le
patient peut être également suivi par une stomathérapeute
en consultations externes.
Question n°5 :
Le patient passe par différentes phases d'acceptation
de sa colostomie, ainsi l'infirmière personnalise l'éducation
pour respecter l'état psychologique du malade. Selon les
infirmières, le patient passe par ces différentes phases :
le déni, la colère, le refus, la tristesse, le marchandage et
l'acceptation totale. Toutes ces étapes ont été
citées précédemment dans le cadre théorique. Ce qui
montre que les infirmières ont une parfaite connaissance de celles-ci,
très importantes pour personnaliser l'éducation du patient
colostomisé.
Question n°6 :
Majoritairement, les infirmières ne parlent pas de
l'irrigation colique car c'est sur prescription médicale. Souvent c'est
une stomathérapeute qui les éduque quelques mois après
l'intervention en consultations externes, car nous avons vu dans le concept
« colostomie » que cette éducation dépend de
l'état du patient, de l'acceptation de celui-ci et de la cicatrisation
de la stomie.
Question n°7 :
L'avis est partagé en ce qui concerne d'avertir le
patient des conséquences physiques et psychosociales possibles.
Un peu plus de la moitié des infirmières les
avertissent pour ne pas qu'ils les découvrent seuls et pour leur
indiquer des solutions. Ceci s'effectue en fonction de la demande du patient,
de ses questions, de son acceptation. Cette façon d'agir, selon les
infirmières, fait partie de la prise en charge globale d'une
éducation.
Malgré tout, la moitié ne les avertissent pas
car, pour elles, ceci est du ressort de la stomathérapeute ou bien parce
qu'elles considèrent qu'ils vont les découvrir seuls et que
chaque personne évolue à son rythme.
Donc elles s'adaptent selon les différentes phases de
deuil.
Question n°8 :
Pour la moitié des infirmières, il est vrai que
plus on commence tôt l'éducation, plus vite le patient est
autonome, ce qui s'explique du fait qu'il a plus de temps pour assimiler les
gestes spécifiques.
Par contre, pour la majorité des infirmières, il
est faux de dire que plus on commence tôt l'éducation, mieux le
patient accepte sa stomie.
Question n°9 :
Dix personnes ont été questionnées,
toutes sont des femmes et majoritairement, elles sont diplômées
depuis moins de dix ans. Je n'ai pas analysé cette question car ces
critères n'ont pas d'incidence sur l'éducation du patient adulte
colostomisé.
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