Résumé de l'analyse
auprès des infirmières et patients
Grâce à ces deux analyses, nous pouvons faire des
liens entre chacune.
Pour les infirmières, l'âge du patient peut
rendre difficile l'éducation du colostomisé aux gestes à
réaliser sur sa stomie : je me rends compte que la patiente la plus
âgée a besoin de plus d'aide, ce qui confirme la réponse
des infirmières.
Majoritairement, les infirmières ne parlent pas de
l'irrigation colique ce qui est confirmé car les patients ont
reçu cette éducation par la stomathérapeute mais ne la
réalise pas. N'est-ce pas encore entré dans les moeurs ?
Nous n'avons aucune indication si ces patients appartiennent à une
association afin de comparer avec l'enquête exposée dans le cadre
théorique.
Par contre, pour les infirmières et les patients,
l'éducation de l'irrigation colique dépend de l'état de
chaque sujet et non de l'ancienneté de la colostomie.
L'hypothèse des infirmières : «
un patient autonome pour les soins sur sa stomie ne signifie pas qu'il
l'accepte » peut être confirmée par ce dernier car le
colostomisé, acceptant partiellement sa stomie, réalise seul
tous les gestes spécifiques.
L'objectif de l'éducation, autant pour les
infirmières, que pour les patients, est d'acquérir le maximum
d'autonomie.
Ainsi, cette analyse m'a recadrée sur l'idée que
j'avais évoquée dans la description de mes situations d'appels
c'est-à-dire le fait, qu'un patient qui réalise seul les gestes
sur sa stomie l'accepte, étant donné que ceci n'a pas
été confirmé.
Il faut avoir une optique bien déterminée au
départ ( autonomiser le patient), pour cela tenir tous le même
discours, mais bien sûr respecter les phases de deuil du patient pour le
conduire peu à peu à la prise en charge de sa stomie avec l'aide,
si possible, de sa famille et en ayant la possibilité de joindre une
stomathérapeute si besoin.
Limites rencontrées
Suite à ces étapes, nous venons de voir mon
cheminement afin de répondre à ce travail de recherche.
Malgré tout, ceci n'est pas exhaustif et plusieurs
limites apparaissent :
- 10 infirmières et 4 patients ont été
questionnés et cela ne peut suffire à généraliser
mes résultats.
- les patients ont été questionnés sur un
seul service, or cette démarche dans d'autres sites aurait permis
d'exploiter l'impact de la disponibilité de la stomathérapeute
sur l'éducation du patient colostomisé et son acceptation.
- il aurait été également
intéressant de comparer l'autonomie et l'acceptation du
colostomisé selon son âge car l'éducation peut
dépendre de ce facteur, d'où l'intérêt de faire une
étude sur les personnes jeunes et les personnes âgées.
- après mon analyse des questionnaires, je me suis
interrogée si les patients colostomisés se considéraient
handicapés comme le prévoit la loi. Le développement d'un
concept « handicap » aurait permis d'approfondir ce
sujet.
2.6. Formulation de la question de départ
définitive et de l'hypothèse
Suite à cette analyse, il m'est paru important de
modifier ma question de départ provisoire en la précisant au vu
des nouveaux éléments recueillis et déduits.
Ainsi, j'ai orienté ma question de départ
définitive sur l'autonomie et l'acceptation du patient
colostomisé car je me suis rendue compte que ces deux
éléments sont bien distincts l'un de l'autre dans la prise en
charge de ces patients.
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