Analyse des questionnaires
patients
Analyse qualitative
Etant donné le faible nombre de colostomisés
définitivement dans un service, seuls 4 patients sur 10 m'ont
répondu. Ceux-ci faisaient partie du même lieu d'hospitalisation
mais à ce jour , ils n'étaient plus hospitalisés.
Grâce à la collaboration de la cadre du service qui a
envoyé à leur domicile les questionnaires, j'ai pu effectuer mon
analyse dans les temps.
Je tiens à préciser que ces patients
étaient hospitalisés dans le service où la
stomathérapeute travaille à ¾ temps.
Question n°1 :
La moitié des patients sont colostomisés depuis
moins d'un an et les autres depuis plus d'un an, ce qui va me permettre de
comparer leurs réponses selon l'ancienneté de leur colostomie.
Question n°2 :
Tous ont reçu une éducation quotidienne pendant
leur hospitalisation afin de leur apprendre les gestes à effectuer sur
leur stomie par la stomathérapeute. 3 d'entre eux sont autonomes dans la
gestion de leur stomie et seule une patiente a besoin d'une infirmière
libérale.
Pour tous, cette éducation a favorisé leur
apprentissage pour devenir le plus autonome possible. Nous retrouvons bien
l'objectif de l'éducation énoncé dans le cadre
théorique.
Question n°3 :
Pour la majorité des patients, aucune personne de leur
entourage n'a été éduquée pour effectuer les soins
de leur stomie étant donné qu'ils peuvent le faire
eux-mêmes. Malgré tout, pour un patient, son épouse a
été éduquée pour intervenir s'il a besoin
d'aide.
Question n°4 :
La majorité des patients, selon eux , accepte
totalement leur stomie : pour une patiente, par exemple, ceci lui permet
un meilleur confort car elle est paraplégique mais malgré tout,
elle ne supporte pas les selles dans sa poche, l'accepte-t-elle
complètement ?
Cette question est difficile à analyser car les
patients ne peuvent répondre objectivement sur leur acceptation de la
stomie.
Peut-être cachent-ils la vérité en disant
qu'ils acceptent ?
D'où l'importance du rôle infirmier
d'évaluer où le patient se situe dans les phases d'acceptation.
Cependant, certains facteurs peuvent rendre difficile l'acceptation comme le
« dérangement des bruits des gaz et le décollement des
poches ». Cela correspond bien aux facteurs évoqués
dans le concept « conséquences sur le patient
colostomisé ».
Question n°5 :
La moitié des patients ont reçu une
éducation sur l'irrigation colique en consultation
post-opératoire avec la stomathérapeute. Mais aucun ne la
réalise par manque de temps, elle ne dépend pas de
l'ancienneté de la stomie car le patient le plus récemment
opéré a déjà été éduqué
sur l'irrigation colique.
Question n°6 :
Pour la majorité des patients, cette stomie a
entraîné des changements dans leur vie, ils sont conscients des
conséquences au niveau du travail, des vêtements et des
loisirs.
Question n°7 :
Les patients sont âgés de 40 à 72 ans ce
qui montre bien la survenue du cancer du rectum à tout âge,
d'où la nécessité d'une prévention
précoce.
Il y a égalité au niveau des sexes, ce qui
confirme que le cancer touche aussi bien les hommes que les femmes.
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