TABLE DES MATIERES
Introduction
générale....................................................................................1
Partie première : Etude
théorique du concept commerce électronique
Chapitre premier : Une vue sur le commerce
électronique.......................................5
1. Définitions du commerce
électronique.....................................................5
1.1. Définition de
l'OCDE....................................................................5
1.2. Définition de
l'AFTEL..................................................................6
1.3. Définition donnée par l'Union
Européenne..........................................6
1.4. Une définition complète du commerce
électronique.................................6
2. Evolution du commerce
électronique......................................................7
2.1. Le point de départ : Echange de données
informatisées ............................7
2.2. Le passage de l'EDI vers le commerce
électronique.................................8
3. Une typologie des formes
d'e-Commerce ................................................9
3.1. Le Business to
Business ................................................................9
3.2. Le Business to
Consumer .............................................................10
3.3. Autres types du
e-commerce .........................................................11
4. Avantages du commerce
électronique ...................................................12
4.1. Pour les
entreprises.........................................................................13
4.1.1. La
vitesse............................................................................13
4.1.2. Les
économies......................................................................13
4.1.3. Un nouveau
marché...............................................................14
4.1.4. Réduction de la chaîne de
distribution..........................................14
4.1.5. Un outil de e-marketing et connaissance approfondie de la
clientèle.......14
4.2. Pour les
clients..............................................................................15
4.2.1. Un plus grand choix et une plus grande quantité
d'information ............15
4.2.2. La
disponibilité ...................................................................15
4.2.3. Des prix moins
chers .............................................................16
4.2.4. Une offre
personnalisée .........................................................16
4.2.5. La
commodité .....................................................................16
Chapitre deuxième : Différents modes de
paiement et leur sécurité ..........................17
1. Composantes de la sûreté du paiement
électronique sur Internet ....................17
1.1. Authentification de l'argent
électronique............................................17
1.2. Authentification et intégrité des
messages..........................................17
1.3.
Confidentialité...........................................................................18
1.4.
Divisibilité...............................................................................18
1.5.
Disponibilité.............................................................................18
1.6.
Fiabilité...................................................................................18
1.7. Non
répudiation.........................................................................19
2. Les principaux modes de paiement et leur
sécurité ....................................19
2.1. Le paiement via un intermédiaire
....................................................19
2.2. La monnaie numérique
................................................................19
2.3. Le porte-monnaie électronique
........................................................20
2.4. Le paiement par carte bancaire
.......................................................20
2.5. La carte à puce ; une solution polyvalente
..........................................21
Chapitre troisième : Le commerce électronique
en Tunisie..............................................22
1. La situation actuelle du commerce électronique en
Tunisie...........................22
2. Principales
réalisations .....................................................................23
2.1. Sur le plan juridique et
règlementaire ...............................................23
2.2. L'infrastructure et
l'accessibilité .....................................................24
2.3. La sensibilisation et la
formation :...................................................26
2.4. L'encouragement, l'encadrement et
l'accompagnement..........................27
2.5. La politique
sectorielle.................................................................29
2.6. Administration
électronique...........................................................31
2.7. Le secteur bancaire et le payement
électronique ..................................32
3. Les applications de la certification électronique en
Tunisie ..........................33
3.1. Sécurité des sites marchands : le certificat
serveur.................................33
3.2. Le e-dinar : La Poste
Tunisienne......................................................34
3.3. Plateforme de paiement sécurisé :
Monétique Tunisie.............................34
4. Les freins au développement du commerce
électronique en Tunisie................35
4.1. Freins et obstacles
généraux ..........................................................35
4.2. Freins et obstacles dans les entreprises
tunisiennes................................36
4.2.1. Aversion au changement
.........................................................36
4.2.2. Capacité
d'adaptation..............................................................36
4.2.3. Ignorance et manque de formation
adéquate...................................37
Partie deuxième : Les obstacles au
développement du commerce électronique en Tunisie
Premier chapitre : Présentation de
l'enquête......................................................39
1. Processus
d'échantillonnage ..............................................................39
1.1. Plan
d'échantillonnage ................................................................39
1.2. Méthode
d'échantillonnage ...........................................................39
1.3. La taille de
l'échantillon...............................................................40
1.4. Description de
l'échantillon...........................................................40
2. Le
questionnaire ...........................................................................40
3. Moyens utilisés pour
l'enquête ...........................................................41
Chapitre deuxième : Résultats de
l'étude empirique............................................42
1. Analyse du questionnaire et
commentaires .............................................42
2. Interprétation des
résultats.................................................................42
Limites et voies de recherche
..........................................................................
51
Conclusion
...................................................................................................52
INTRODUCTION GENERALE
C
onsciente des enjeux énormes et des
potentialités qu'offre le commerce électronique pour
l'économie, la Tunisie à l'instar de nombreux pays, a mis en
place une stratégie nationale du commerce électronique avec la
plate-forme structurelle, organisationnelle et réglementaire
adéquate. Néanmoins, Internet représente encore pour le
tunisien une innovation qu'il n'a pas, ou peu, adoptée. Les usages qui
en sont faits ne sont pas développés et le volume des
transactions électroniques est insignifiant. Il est donc
intéressant de s'interroger sur les causes du refoulement du tunisien
d'Internet comme moyen d'achat.
En Tunisie, on est encore aux balbutiements du commerce
électronique. Selon les dernières statistiques1(*) rendues publiques, les
transactions électroniques grâce au e-dinars ont été
au nombre de 3609 pour une valeur de 168 220 DT dont 44 057 et 88 887 dinars au
profit de Tunisie Télécom (paiement des factures depuis novembre
2000). On peut se demander alors, où en est le tunisien de ce
développement encore titubant ? Si les utilisateurs « domestiques
» ne représentent que 15% du total des utilisateurs totaux
d'Internet, quel est l'usage qu'ils font de cet instrument tout à la
fois ludique, informationnel et culturel mais dont l'aspect commercial
paraît encore quelque peu en retrait? Notons, ici, que même si le
tunisien n'est pas familiarisé avec Internet, le manque
d'expérience dans l'utilisation d'Internet ne devrait pas poser de
problèmes méthodologiques particuliers puisque de nombreuses
études ont montré que l'individu peut développer des
perceptions à l'égard d'un objet sans expérience directe
de celle-ci et ce, en se basant sur des situations similaires ou
l'expérience d'autres personnes (Venkatesh et Davis, 1996).
L'objectif de notre étude consiste à avancer
vers une meilleure compréhension des causes de la réticence des
tunisiens à l'utilisation de l'Internet comme moyen d'achat. D'une part,
nous allons essayer d'aborder le concept commerce électronique dans tous
ses volets; d'autre part, nous allons essayer d'identifier les obstacles au
développement de ce type de commerce en Tunisie.
Ainsi, la problématique de notre recherche se
focalisera plus particulièrement sur les freins au développement
du commerce électronique.
La question principale à laquelle nous tenterons
d'apporter une réponse est alors : Comment peut on expliquer la
réticence des tunisiens au recours au commerce
électronique ?
Différentes questions de recherche peuvent
émaner de cette problématique :
Le concept « commerce
électronique » est-il bien cerné par les
tunisiens ?
Quelle est l'attitude du consommateur tunisien envers le
commerce via l'Internet ?
Comment perçoivent-ils la situation du e-commerce en
Tunisie ?
Quelle était leur expérience avec le commerce
électronique ?
Pourquoi les tunisiens répudient-ils le commerce
électronique ? Manquent-ils de formation et de
sensibilisation ? Est-ce que ce sont des problèmes d'infrastructure
qui sont à l'origine de ce retard ? Les aspects
règlementaires ? Des problèmes liés aux moyens de
paiement et leur sécurité ? Des freins culturels,
démocratiques, financiers ? Ou bien est-ce qu'il existe d'autres
facteurs qui repoussent les internautes à l'utilisation du commerce
électronique ? Si oui lesquels ?
Pour pouvoir répondre à ces questions, cette
recherche s'articulera autour de deux parties majeures. La première,
théorique traitera dans un premier chapitre le commerce
électronique ; les différentes définitions qui lui
ont été attribuées, son évolution, ses types et ses
avantages. Puis dans un deuxième chapitre, nous traiterons les
différents modes de paiement électronique et leur
sécurité. Le troisième chapitre, aura pour vocation de
renseigner sur l'état du commerce électronique en Tunisie ;
où en est on actuellement ?, les principales réalisations,
les applications de la certification, pour finir avec les freins au
développement du commerce électronique en Tunisie.
Quant à la deuxième partie, elle sera
consacrée à l'explication de la réticence des tunisiens au
recours au commerce électronique, et ce à travers l'analyse des
informations que nous avons recueillies.
Pour ce faire, nous allons consacrer un premier chapitre pour
la présentation de l'enquête, puis un deuxième pour les
résultats de l'étude. Nous finirons avec une conclusion
générale, dans la quelle nous essayerons d'apporter la
réponse à notre problématique, et de suggérer, s'il
ya lieu, des recommandations dans le but d'améliorer la situation.
PREMIERE PARTIE
ETUDE THEORIQUE DU CONCEPT
COMMERCE ELECTRONIQUE
Chapitre premier :
UNE VUE SUR LE COMMERCE ELECTRONIQUE
A
l'ère d'Internet, l'e-Commerce est loin de se limiter
à l'achat et la vente de produits en ligne. Comme nous le montre Francis
LORENTZ2(*) dans son
rapport, le e-commerce ne peut être ramené à la
modernisation par la technologie du commerce existant, ni au seul
développement d'une nouvelle forme de commerce, car aujourd'hui le
e-commerce auprès des particuliers fonctionne, dans sa forme la plus
classique, comme un canal de distribution supplémentaire s'inscrivant
dans le prolongement des grandes entreprises de vente par correspondance. Si
toute action sur un réseau peut sans doute être tracée au
niveau de l'individu, Internet se contente souvent de mettre en relation des
vendeurs et des acheteurs. Alors, quelle définition pouvons-nous donner
au e-commerce dans son image actuelle ?
1. Définitions du commerce
électronique:
Définition de l'OCDE3(*) :
L'OCDE définit le commerce électronique comme
étant : « La vente ou l'achat de biens ou de services,
effectués par une entreprise, un particulier, une administration ou
toute autre entité publique ou privée, et réalisés
au moyen d'un réseau électronique ».
Cette définition inclut, non seulement les achats et
ventes réalisés à travers un site, mais également
les achats par minitel, par un système téléphonique
interactif (type Audiotel) ou encore entre entreprises, à travers des
relations directes et automatisées d'un ordinateur à un autre
(type EDI : Echange Informatisé de Données). Elle exclut les
transactions passées sur un mode non interactif, par exemple par un fax
et téléphone. Par ailleurs, les biens et les services sont
commandés par l'intermédiaire de ces réseaux
électroniques, mais le règlement financier et la livraison
peuvent être réalisés en ligne ou par d'autres moyens.
Définition de l'AFTEL4(*) :
L'AFTEL propose la définition suivante :
« Le commerce électronique désigne l'ensemble des
échanges commerciaux pour lesquels l'achat s'effectue sur un
réseau de télécommunication. Il recouvre aussi bien la
prise de commande que l'achat avec paiement. Il concerne autant les achats de
biens que de services, qu'ils soient eux-mêmes directement
consommés en ligne (service d'information, jeux en réseau...) ou
non ».
Définition donnée par l'union
européenne :
Lors de l'initiative européenne sur le commerce
électronique qui avait pour objectif de stimuler une croissance
vigoureuse du commerce électronique en Europe, on a pu retenir la
définition suivante : « Le commerce électronique,
fondé sur le traitement électronique et la transmission de
données, couvre des activités très diverses qui vont du
commerce de biens et services à la livraison en ligne d'informations
numériques, en passant par les transferts électroniques de fond,
les activités boursières, les marchés publics... Ces
activités peuvent être classées en deux
catégories :
§ Le commerce électronique direct,
c'est-à-dire la commande en ligne, le paiement et la livraison de biens
et services intangibles comme les logiciels informatiques ou des produits de
loisirs.
§ Le commerce électronique indirect,
c'est-à-dire la commande électronique de biens tangibles devant
encore être livrée physiquement et qui dépend donc de
facteurs externes tels que l'efficacité du système de transport
et des services postaux.
Une définition complète du
e-commerce :
L'Association pour le Commerce et les Services en Ligne
(ACSEL) - un organisme français de référence - donne
à l'e-Commerce une définition restreinte et une définition
plus extensive.
Dans sa définition restreinte, l'e-Commerce
désigne l'ensemble des échanges commerciaux dans lesquels l'achat
s'effectue sur un réseau de télécommunication.
L'e-Commerce recouvre aussi bien la simple prise de commande que l'achat avec
paiement, et concerne autant les achats de biens que les achats de service,
qu'ils soient eux-mêmes en ligne ou non.
Dans une définition plus extensive, on peut inclure
dans l'e-Commerce, l'ensemble des usages commerciaux des réseaux. Il est
bien entendu que l'e-Commerce est avant tout du commerce et que l'Internet
n'est qu'un moyen ou support de communication, comme entre autres, l'EDI
(échanges des données informatisées), le Minitel, etc. Il
recouvre toute opération de vente de biens et de services via un canal
électronique.
Toutefois, lorsqu'on évoque aujourd'hui l'e-Commerce,
on se réfère implicitement au commerce sur Internet qui chaque
jour, occupe une place de plus en plus prépondérante dans
l'univers des télécommunications ce qui s'accompagne de
différentes formes d'e-Commerce nouvelles ou d'anciennes
actualisées.
2. Evolution du commerce
électronique :
Le point de départ : Echange de
données informatisées5(*) :
Le terme commerce électronique n'est pas
entièrement nouveau, en effet, ce que l'on appelle commerce
électronique (e-commerce) est en fait la connexion électronique
permettant aux acheteurs d'être en liaison avec des clients, des
fournisseurs et tout autre membre de leur chaîne de valeur pour
échanger l'information électroniquement et pour se procurer des
biens et des services.
L'utilisation de moyens électroniques pour des
transactions commerciales et des échanges d'informations est un
mouvement amorcé dans les années 60, essentiellement par les
banques. Ce mouvement s'est développé dès les
années 70 avec les standards EDI (Electronic Data Interchange = Echange
de données informatisées), autorisant la transmission de
commandes, de factures et d'ordres de livraison sur des réseaux de
communication souvent privés.
Dès les années 80, ces réseaux
transportent également des codes CAD/CAM permettant le travail
collaboratif d'ingénieurs et de techniciens géographiquement
éloignés. Bien avant l'Internet, donc, l'EDI a été
le premier à mettre une plate forme entre un gros donneur d'ordre, ses
fournisseurs, logisticiens et banquiers, où les commandes passées
par celui-ci sont automatiquement prises en compte par les systèmes
d'information de ceux là, déclenchant des ordres de
réapprovisionnement le cas échéant, mettant à jour
les stocks respectifs, donnant aux transporteurs les instructions de collecte
et de livraison jusqu'à établissement de la facture et du
paiement, quasiment sans autre intervention, tout le circuit étant
défini à l'avance.
De grands groupes, tels que la grande distribution et les
centrales d'achat, ont utilisé la solution électronique offerte
par l'EDI pour commencer avec leurs fournisseurs électroniquement
pendant plus d'une décennie, augurant les premiers un monde sans papier.
Le passage de l'EDI vers le commerce
électronique :
Malgré la réussite de l'EDI à simplifier
et rationnaliser les procédures commerciales internationales, il faut
toutefois noter que les systèmes d'EDI présentent certains
inconvénients :
- Il n'a concerné qu'un très petit nombre de
grandes entreprises, seules à disposer des ressources pour
s'équiper d'une telle solution.
- Il s'est surtout cantonné à la fonction achat
de grands groupes et encore à l'achat des biens directs6(*), il a rarement pu être
étendu aux biens indirects.7(*)
- L'EDI fonctionnait en réseau fermé avec des
protocoles souvent propriétaires ne facilitant pas l'intercommunication
entre les différents réseaux.
Autant d'inconvénients que ne comporte pas Internet.
Internet est aussi efficace pour les biens indirects que pour les directs. Il
ne nécessite pas de personnel hyper qualifié comme dans le cas de
l'EDI, il est peu coûteux à installer et à utiliser. Il est
désormais universel. C'est pourquoi beaucoup d'observateurs se
prononcent aujourd'hui en faveur des systèmes ouverts et universels
passant par l'Internet, qui sont accessibles à tous, nécessitent
des faibles coûts d'installation et de connexion, et dans lesquels toutes
les parties concernées, depuis le fabricant jusqu'aux organismes
publics, peuvent envoyer et recevoir des informations pertinentes.
Cependant et contrairement à certaines assertions, il
n'y a pas opposition entre EDI et Internet, mais bien au contraire
complémentarité. En effet, l'Internet offre la possibilité
de généraliser l'EDI auprès des PME avec des solutions
qui, tout en préservant les principes de base de l'EDI, sont plus
simples, moins couteuses, et donc plus avantageuses.
3. Une typologie des formes
d'e-Commerce :
Une façon d'aborder les usages consiste à
identifier les types d'acteurs mis en relation par les différents
services de l'e-Commerce8(*). Dans la
nébuleuse de l'e-Commerce, on distingue le commerce entre entreprises
(Business to Business) et le commerce avec les particuliers (Business to
Consumer). Si le BtoC est aujourd'hui plus mis en avant par les médias,
le BtoB sur Internet comme hors Internet est bien plus important. Il y a deux
nouveaux segments qui font également leur apparition : le commerce avec
les administrations (Business to Government) et le commerce entre les
particuliers (Consumer to Consumer).
Etudions à présent chaque type et forme d'une
manière distincte :
Le Business to Business :
Le BtoB ou B2B (Business to Business) recouvre le champ du
commerce interentreprises, c'est à dire les activités dans
lesquelles les clients ou prospects sont des entreprises. Les types de sites
les plus représentatifs de la notion de BtoB, sont les places de
marché virtuel (PMV) sur le Web qu'elles soient publiques ou
privées, ces dernières sont de plus en plus
considérées comme un ERP ou PGI pour l'entreprise. Et selon Glen
T. Meakem, l'apparition des places de marchés virtuels a eu une
conséquence sur les acheteurs en leur rendant le pouvoir de
décision.
On différencie au sein de cet ensemble le BtoB
stratégique et non-stratégique :
· BtoB stratégique : relation répondant
aux besoins des acheteurs que ce soit les produits de consommations
intermédiaires (matière première, produits semi-finis)
servant à la réalisation d'un produit final ou les produits finis
qui seront distribués au client final.
· BtoB non-stratégique : relation
répondant aux besoins des acheteurs que ce soit un besoin professionnel
individuel (livres, publications, informations, séminaires, conseil en
ligne...) ou les besoins de fonctionnement (fournitures de bureau,
consommables, équipement électrique, télécom et
informatique, ...).
Le Business to Consumer9(*) :
Le BtoC (Business to Consumer) fait référence au
commerce entre une entreprise et une personne privée. Il regroupe :
§ Le BtoC stricto sensu :
l'entreprise vend ses produits et services à l'utilisateur final via son
site propre ou via un site intermédiaire plus généraliste
appelé dans certain cas une Galerie Marchande (exemple :
http://www.doucefrance.com) en se référençant à une
représentation virtuelle métaphoriquement du monde physique par
exemple pour la vente de produits physiques, biens immatériels
(informations, vidéos, logiciels, ...) et de services
(réservations, services à domicile, ...).
§ Le CtoB (Consumer to Business) :
représente un renversement de la logique des rapports
entre demande et offre. Son principe de base est de s'appuyer sur Internet pour
consolider la demande des particuliers pour mettre en concurrence les offreurs.
Le cas le plus fréquent, est le regroupement de consommateurs pour
acheter en gros à moindre prix, via un site d'achat groupé.
§ Le CtoC (Consumer to
Consumer) s'applique aux échanges commerciaux entre des
personnes privées dans lesquels un site spécialisé joue le
rôle d'intermédiaire (Le modèle le plus courant est celui
de la vente aux enchères, 2002), popularisé par le site
américain eBay et aussi les petites annonces. Le site joue un rôle
crucial (il classe les offres, génère du trafic, fournit des
garanties commerciales, ...), et la vente elle-même reste
effectuée entre particuliers (de particulier à particulier).
Autres types du e-commerce10(*):
A côté des deux grands ensembles commerciaux
constitués par le BtoB et BtoC, on peut identifier d'autres types de
relations moins médiatisées car ne générant pas des
revenus élevés :
§ Le BtoG (Business to Government)
: relation touchant les transactions électroniques entre
une entreprise et une administration gouvernementale, par exemple pour la
transmission d'une déclaration fiscale ou la mise en oeuvre d'une
télé procédure ayant un autre objet même si selon
Christine Peressini jusqu'à présent seule la consultation des
appels d'offres de l'état, peut se faire totalement en ligne. Cependant,
il faut noter que les échanges commerciaux générés
par le BtoG sont en pratique souvent assimilables à du BtoB
stratégique, et la nature spécifique de l'administration
concernée ne changent pas fondamentalement les termes de
l'échange.
§ Le GtoC (Government to Consumer)
: relation touchant les transactions électroniques entre
une personne privée et une administration gouvernementale,
phénomène qui devrait se généraliser avec la mise
en ligne de formulaires administratifs ou la possibilité de payer ses
impôts par Internet.
§ Le EtoE (Employe to Employe) :
relation touchant les échanges électroniques entre
au moins deux employés d'une même organisation (ex : entre
les employées de deux filiales du même groupe) ou d'organisations
différentes au travers d'un d'Intranet ou d'Internet.
Ces derniers domaines sont loin d'être
négligeables. Mais, la vente aux particuliers et le commerce
interentreprises, représentent aujourd'hui les secteurs les plus
porteurs de l'e-Commerce, suscitant l'engouement des médias, des
investisseurs et du grand public. Vendre sur Internet n'est pourtant pas une
tâche facile car l'apprentissage est souvent long étant
donné que l'e-Commerce a ses exigences propres.
4. Avantages du commerce
électronique :
Le commerce électronique présente plusieurs
avantages par rapport au commerce traditionnel. On est passé d'un
marché local à un marché global, d'une croissance lente
à une croissance plus rapide, d'un marketing de masse à un
marketing plus personnalisé (le one to one). Alors que le commerce
traditionnel favorise la simple livraison aux consommateurs, le commerce
électronique utilise une chaîne d'approvisionnement plus
étendue. Selon l'orateur, l'e-commerce est plus qu'une nouvelle
technologie, c'est un changement structurel, une nouvelle manière de
faire des affaires. De par le monde, le commerce électronique a connu
une évolution importante au niveau des ventes.
Une telle évolution a été bien
bénéfique tant pour les entreprises que pour les clients.
Pour les entreprises11(*) :
Au départ, nombre d'entreprises considèrent
Internet simplement comme un outil de marketing. Toutefois, si l'entreprise
néglige d'intégrer son marketing à son fonctionnement
interne et aux relations avec ses fournisseurs, elle est loin d'exploiter
pleinement les possibilités d'Internet. L'utilisation d'Internet ne
devrait pas être une activité complémentaire; elle doit se
trouver au coeur même de la stratégie commerciale et englober les
relations avec les clients et avec les fournisseurs, la conception, le
marketing et la distribution des produits et services, la détermination
des prix et la stratégie de produits. A ce titre, l'utilisation
d'Internet sera essentielle au succès de l'entreprise : si celle-ci n'y
a pas recours, elle sera supplantée par ses concurrents qui l'auront
fait.
4.1.1. La vitesse :
De plus en plus, les délais se compriment entre le
moment où le besoin se manifeste et le moment où le bien ou
service est livré. Pour demeurer compétitives, les entreprises
devront assimiler cette nouvelle réalité. Avec Internet,
l'information voyage plus rapidement. Par exemple, contrairement à la
poste, le courrier électronique est instantané.
4.1.2. Les économies :
Les coûts d'exploitation (marketing, production et
inventaire), de distribution et de livraison peuvent être réduits
significativement avec l'usage du commerce électronique. Ceci est
possible grâce à la réduction de travail des commis
associé à la manipulation du papier, à l'utilisation du
téléphone et du télécopieur, etc. Également,
elle diminue la possibilité d'erreurs dues à la saisie de
données.
4.1.3. Un nouveau marché :
La raison principale de s'intéresser au commerce
électronique est qu'il ouvre les portes à quelques dizaines de
millions de clients éparpillés par tout dans le monde pour une
très modique somme.
Toutes les estimations montrent que l'accès à
Internet et son utilisation se développent rapidement, le nombre
d'utilisateurs étant estimé à un milliard à la afin
de l'année 2005, soit 15% de la population mondiale et le taux
transactions commerciales réalisées sur Internet double tous les
six mois. Plusieurs études donnent à penser que les achats en
ligne par les consommateurs pourraient atteindre 400 milliards de dollars d'ici
2022.
4.1.4. Réduction de la chaîne de
distribution :
Les entreprises qui fabriquent des biens ont
intérêt à les vendre directement au client final au lieu de
passer par des intermédiaires.
Selon le rapport de Lorentz, la disparition des
intermédiaires classiques a entraîné une réduction
des coûts de distribution, qui dans le mode de distribution
traditionnelle peuvent, selon les domaines, représenter 50 à 80%
du prix des produits vendus aux consommateurs.
Toutefois, cette désintermédiation a
entraîné l'apparition de nouveaux intermédiaires tels que
les fournisseurs d'accès au réseau et les systèmes de
paiement électronique.
4.1.5. Un outil de e-marketing et connaissance
approfondie de la clientèle :
Le commerce électronique fournit aux entreprises un
outil simple et puissant de e-marketing. En effet, pour faire connaître
en tout temps l'entreprise, ses services-conseils, ses produits et ses prix, un
site Web est l'outil par excellence. Pour informer le client des analyses de
marché, d'un rappel de produit ou d'une contre-indication, c'est rapide
et légal. Un courriel peut informer instantanément le client des
nouveautés ou des changements suite à la mise à jour de la
base de données reliée au site.
Un catalogue électronique permet de
présenter les produits et services offerts par l'entreprise. Plus
l'entreprise procède au lancement sur le marché de nouveaux
produits/services, plus le catalogue devient une option intéressante et
rentable. Le site Web diminue les coûts de mise à jour du
catalogue et des prix. Le catalogue électronique réduit les
charges de l'entreprise car Internet est un outil de communication moins
dispendieux que les interurbains ou le courrier.
En plus, le marketing et la prestation des services en direct
peuvent donner une souplesse quasi illimitée dans la collecte
d'information sur l'identité des clients, leurs besoins et leurs
attentes. Que cette information soit recueillie par correspondance
électronique sur un site Web ou par le contrôle des données
d'utilisation du site Web, le pouvoir ajouté que confère la
compréhension des données démographiques
électroniques peut aider à personnaliser les messages de
marketing et les services pour un public plus précis.
Un nombre toujours plus important d'outils utiles et de
sources d'information sont en cours de développement pour aider les
fournisseurs de services et de biens à se doter d'une excellente
stratégie électronique.
Pour les clients :
4.2.1. Un plus grand choix et une plus grande
quantité d'information :
Une série d'études réalisée par
Statistiques Canada sur la connectivité atteste que la pratique de
lèche vitrine électronique est favorisée par la
quantité de renseignements disponibles et par un plus grand choix.
En effet, l'Internet a permis de réduire les
coûts de recherche en accédant à une variété
d'information grâce aux puissants programmes de recherche
dédiés pour aider le consommateur à trouver rapidement ce
dont il a besoin à un prix moins cher parmi une étendue
d'offres.
4.2.2. La disponibilité :
Internet procure aux clients un accès facile et rapide
aux produits et ce, 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. La disponibilité
des biens tangibles ou intangibles en dehors des heures d'ouverture est un
autre atout de commerce en ligne.
4.2.3. Des prix moins chers :
Etant donné qu'Internet est un réseau ouvert,
les consommateurs ont accès aux pris de la concurrence grâce aux
agents intelligents de recherche ce qui est à l'origine d'une plus
forte concurrence entre les entreprises pour proposer les prix les plus bas.
4.2.4. Une offre
personnalisée :
Grâce au commerce électronique, la
clientèle peut plus facilement spécifier ses différentes
exigences, entraînant la personnalisation des produits offerts.
La personnalisation de l'offre des sites de commerce en ligne
est devenue un facteur clé de succès. Le web allie la
qualité de service de a boutique et l'étendue de choix du
supermarché. En effet, le commerce électronique et la mise en
place d'un marketing adapté permettent à l'internaute de
dialoguer en permanence avec les entreprises présentes sur le Net.
4.2.5. La commodité :
Evoquée par plus de 50% des répondants lors d'un
sondage effectué par Industrie Canada, la commodité
apparaît comme l'une des principales raisons pour les cyberacheteurs.
Toutefois, le thème de la commodité
désigne également les différents groupes minoritaires qui,
pour des raisons physiques, ne peuvent pas se déplacer. Que ce soit pour
les handicapés, les personnes âgées ou les femmes
enceintes, les transactions via Internet deviennent alors une source de
commodité, puisqu'elles assurent un meilleur accès aux produits
et services vendus en ligne par les entreprises et les gouvernements.
Chapitre deuxième :
DIFFÉRENTS MODES DE PAIEMENT ET LEUR
SÉCURITÉ
A
u nombre des obstacles que rencontre le commerce
électronique, le plus critique se lit dans la frilosité du
consommateur acheteur en ligne, souvent freiné dans sa démarche
d'achat par le fruit d'une paranoïa collective entourant les piratages de
transactions monétiques.
Selon l'enquête du Crédoc de juin 2005, 41% des
français citaient la sécurité des paiements comme
principal refus d'opérer des transactions et de payer par Internet. Ce
chiffre est toutefois en légère baisse depuis 2001, vu que 49%
des enquêtés évoquaient en priorité le manque de
confiance dans la sécurité des paiements.
Dans ce qui suit, nous allons procéder à
définir dans une première partie, les composantes de la
sureté du paiement électronique, et nous consacrerons la
deuxième partie aux différents modes de paiement sur le net.
1. Composantes de la sûreté du paiement
électronique sur Internet
Une méthode de paiement électronique sur
Internet doit être sûre. Une telle méthode doit donc tenir
compte de plusieurs paramètres pour assurer cette
sûreté :12(*)
Authentification de l'argent électronique :
Les vendeurs et les acheteurs doivent être en mesure de
vérifier la validité de la monnaie qu'ils reçoivent. De
plus, il faut s'assurer que le même argent ne soit pas
dépensé deux fois.
Authentification et intégrité des
messages :
Lorsque des messages sont échangés entre les
intervenants impliqués dans une transaction, soit l'acheteur, le vendeur
et la banque (parfois aussi un intermédiaire), chacun veut s'assurer que
le message reçu provient bien de la bonne personne. Un message
autorisant un prélèvement d'argent (compte bancaire ou carte de
crédit) doit porter la signature du client. Il faut s'assurer que chaque
autorisation de paiement est unique, et qu'aucune partie du message
envoyé n'a été modifiée entre le moment d'envoi par
l'émetteur et le moment de réception par le destinataire.
Confidentialité :
Les informations concernant les consommateurs, les marchands
et même les transactions doivent demeurer confidentielles, au même
titre que lors de l'utilisation de l'argent de papier. Bien entendu,
l'utilisation de la carte de crédit laisse une trace chez la compagnie
de crédit.
Dans le cadre de l'utilisation de la carte de crédit
sur Internet, c'est la seule trace qui doit subsister après la
transaction.
Divisibilité :
L'argent électronique doit être disponible en
sous, ou même en fraction de sous pour permettre les micro-transactions
associées au contenu électronique. Ainsi, une quantité
donnée d'argent électronique doit pouvoir s'échanger
contre de plus petits montants pouvant ensuite être recombinés.
Disponibilité :
Les utilisateurs désirent pouvoir effectuer leurs
opérations à tout moment de la journée, or les heures ne
sont pas les mêmes à la grandeur de la planète. Puisque
Internet est international, il faut qu'un système de paiement
électronique sur Internet soit continuellement en opération. De
plus, un utilisateur donné ne doit pas être dépendant d'une
connexion à un réseau donnée. Le système de
paiement doit être fonctionnel en dépit d'un bris de
réseau.
Fiabilité :
Le système doit être pourvu de mesures en cas de
panne ou de mauvais fonctionnement du système permettant
d'éliminer toute perte d'argent électronique en découlant.
Non-répudiation :
Le système doit assurer la non-répudiation des
requêtes et des réponses entre les différents intervenants
lors d'une transaction. Les messages doivent comporter une signature
empêchant l'auteur de nier avoir émis le dit message.
2. Les principaux modes de paiement et leur
sécurité :
Il existe plusieurs types de relations empruntant le
réseau Internet.
Le paiement via un intermédiaire
Un paiement par Internet peut s'effectuer indirectement, via
le serveur d'un intermédiaire. Cette intermédiation
présuppose l'inscription des parties qui fournissent leurs
coordonnées bancaires, stockées sur le serveur du prestataire.
L'intermédiaire fournit à ces clients des
identifiants, et centralise les échanges d'ordres, qu'il se charge de
transmettre aux banques respectives. Seuls les identifiants et les
données de la transaction circulent sur le réseau en passant par
la platte-forme interface équipée d'un fire-wall. (Exemples
d'intermédiaires (parmi beaucoup d'autres) : CyberCash, First Virtual,
Kleline...). Le système est développé en France par
Kleline, qui assure un double cryptage des données (clé publique
et clé privée). Un frein à cette solution est la
quantité d'informations confidentielles et susceptibles
d'intéresser tout service marketing stockées par
l'intermédiaire.
La monnaie numérique
Parfois qualifiée d'audacieuse par les banques,
l'invention d'une monnaie numérique permet également de
réaliser des transactions sur le réseau. Cette monnaie virtuelle,
ou e-cash, stockée sur le disque dur du consommateur est en fait une
suite numérique codée à usage unique. Cette solution de
paiement anonyme est notamment développée par Digicash qui
propose une compatibilité avec les cartes à puces, ainsi qu'une
bonne confidentialité, du fait que les données transitant ne
soient pas copiables ou, à tout le moins, inutilisables
isolément.
Netcash propose un produit similaire, crypté en PGP
(pretty good privacy, clé publique associée à une
clé privée). Si les numéros de série des "
pièces virtuelles " sont vérifiables, cette solution ne permet
néanmoins pas une traçabilité effective des paiements.
Le porte-monnaie électronique
Un autre mode de paiement né des nouvelles technologies
et associé au réseau Internet est le porte monnaie
électronique. Forts du succès des cartes prépayées
qui dans un domaine distinct ont fait leurs preuves, les operating system
(développeurs de systèmes d'interopérabilité) ont
conçu toutes sortes de cartes rechargeables et destinées à
effectuer des paiements de proximité. Les développeurs comme
MasterCard et Visa se sont associés à des sociétés
axées sur ce secteur, comme Mondex et CyberCash, pour proposer un
nouveau type de cartes à puces polyvalentes (des " smart card "
sécurisées). Les cartes Multex par exemple, sont
réputées comme très sécuritaires dans les milieux
bancaires.
Le paiement par carte bancaire
Le plus répandu des modes de paiement par Internet
reste le paiement direct par carte bancaire. Le terminal de l'acheteur sert
alors de facto de lecteur. Le procédé est des plus simples ;
l'acheteur connecté au site du vendeur let communique la sa banque de ce
dernier ses coordonnées bancaires via un formulaire virtuel.
Les données confidentielles vont transiter sur le
réseau sont alors cryptées par un logiciel SSL(secure sockets
layer), qui sécurise actuellement 95% des transactions B to C. Mais le
potentiel de croissance du marché et le faible degré de
sécurité ont conduit à l'élaboration de protocoles
complémentaires de sécurisation. Au nombre de ces protocoles dits
d'interopérabilité, a été développée
la norme SET (secure electronic transaction), système polyvalent de
sécurisation (par MasterCard et Visa).
Ce système permet de faire transiter un certificat
numérique crypté aux lieux et places du numéro de carte
bancaire. Cette norme a essentiellement été mise en fonction de
manière transitoire ; le temps pour les groupes bancaires (EMV ;
Europay, MasterCard, Visa) d'universaliser le développement des cartes
à puce.
La dernière phase fut la mise en place d'une norme
destinée à sécuriser les paiements par carte bancaire
à puce, la norme C-SET (C pour Chip). Le développement de ce
système a induit par la suite le raccordement d'un lecteur de carte
à puce à l'ordinateur du consommateur ; cette interface
matérielle étant couplée aux moyens logiciels de
sécurisation, pour une confidentialité optimum. Les
coordonnées bancaires ne transiteront plus par le réseau et les
données de la transaction seront cryptées par le protocole SET.
Cette solution est développée en France par le
Groupement des Cartes Bancaires avec notamment la société
Cyber-Comm (qui compte neuf banques parmi ses actionnaires). Les responsables
de cette société estiment offrire 100% de sécurité
à leurs clients, et attendent des banques la diffusion de leur produit.
Le seul inconvénient de ce mode de paiement est qu'il exclut les
micro-paiements, en imposant un montant minimal pour les transactions. Ce
problème n'est pas dû à un obstacle technique, mais
à une volonté de ne pas faire double emploi avec les
porte-monnaie électroniques.
La carte à puce ; une solution
polyvalente
Un compromis entre ces modes de paiement aboutirait à
une carte à puce polyvalente utilisable à la fois pour les
paiements répondant à la norme C-SET et comme porte-monnaie
électronique, chargeable en plusieurs devises ainsi qu'en monnaie
virtuelle. C'est à notre sens la solution qui emportera l'approbation
des consommateurs, éduqués à l'emploi de cartes à
puce et rassurés par le niveau optimum de sécurité que
présenterait un tel système. Le secteur bancaire s'est d'ores et
déjà concerté sur le développement de la solution
Cybercommerce, adaptable comme porte-monnaie électronique. Dès
2002, l'usage de ces portemonnaies devrait se généraliser avec le
passage à l'Euro.
Chapitre troisième :
LE COMMERCE ELECTRONIQUE EN TUNISIE
1. La situation actuelle du commerce
électronique en Tunisie
En Tunisie, l'on compte 250 sites de commerces
électroniques sur un ensemble de 4.566 sites en ligne. Au mois d'octobre
2006, les transactions d'exportation réalisées à travers
le commerce électronique ont été d'une valeur de 6,717 MD
contre 0,748 MD l'année précédente. L'année
dernière, la valeur des transactions pour les dépenses
électroniques internes a été de 14,190 MD, soit une
multiplication par sept par rapport à 2005, et ce, grâce notamment
aux revenus des inscriptions universitaires à distance dont le nombre a
atteint 200 mille.
Les données disponibles confirment que de nombreuses
entreprises tunisiennes considèrent le commerce électronique
comme la forme de commerce la plus efficace et celle qui connaît la
croissance la plus rapide.
Toutefois, les firmes tunisiennes avancent avec
précaution car elles appréhendent les problèmes culturels
et technologiques, les activités en ligne s'étant
révélées impopulaires auprès des
sociétés de vente au détail. Seul un petit nombre d'entre
elles envisagent de faire leur entrée sur ce marché, bien que
l'aventure se soit avérée payante pour celles qui s'y sont
lancées plus tôt.
De nos jours, la Tunisie dispose d'un bon potentiel de
croissance dans les technologies de l'information et dans le secteur du
commerce électronique, à condition toutefois que les
infrastructures et les fondements adéquats soient en place.
Le ministère du Commerce et de l'Artisanat, de son
coté, dispose d'une stratégie pour promouvoir le commerce
électronique dont l'objectif est de promouvoir les transactions
commerciales électroniques, permettant ainsi aux entreprises tunisiennes
d'utiliser les moyens numériques performants dans le cadre d'une
économie développée. Elles sont ainsi en mesure de fournir
des prestations électroniques à caractère commercial.
2. Principales
réalisations :
Sur le plan juridique et
règlementaire :
Les aspects réglementaires couvrent l'instauration d'un
environnement juridique et la mise en place des structures
institutionnelles.
Dans sa stratégie nationale de promotion et de
développement du commerce électronique, la Tunisie a
adopté une démarche qui milite en faveur de la préparation
de cet environnement à l'avance en le représentant comme support
de promotion et de développement et c'est ainsi qu'elle a mené
les travaux suivants :
- Modifications des lois :
§ ??Loi n° 99-89 du 2 août 1999 (code
pénal) ; ajout du support immatériel, du document
informatique ou électronique du microfilm et microfiche (Art.172 :
Nouveau)
§ ??Loi n° 98-40 du 2 juin 1998 : techniques de vente
et la publicité commerciale ; ajout de réglementation de la
vente à distance.
§ ??Loi n° 2000-57 du 13 juin 2000 (code des
obligations et des contrats) portant sur :
- Le document électronique à condition qu'il
soit d'un contenu intelligible et archivé sur un support
électronique qui garantit sa lecture et sa consultation.
- La signature électronique qui consiste en
l'utilisation d'un procédé d'identification fiable.
- Les Copies réalisées selon des
procédés techniques qui procurent toutes les garanties de leur
conformité à l'original.
- Promulgations des lois :
§ Loi n° 2000-83 du 9 août 2000, relative aux
échanges et commerce électronique ;
- Du document électronique et de la signature
électronique
- De l'Agence Nationale de Certification
Électronique
- Des services de certification électronique
(fournisseur)
- Des transactions commerciales électroniques
- De la protection des données personnelles
- Des infractions et des sanctions.
§ Loi n° 2004-63 du 27 juillet 2004, portant sur la
protection des données à caractère personnel.
§ Un ensemble de textes d'applications (décrets,
arrêtés, ...) :
- Décret n°2001-1667 du 17 Juillet 2001, portant
approbation du cahier des charges relatif à l'exercice de
l'activité du fournisseur de services de certification
électronique ;
- Décret n° 2001 - 1668 du 17 Juillet 2001,
fixant les procédures d'obtention de l'autorisation d'exercice de
l'activité du fournisseur de services de certification
électronique ;
- Décret n° 2001-2727 du 20 Novembre 2001, fixant
les conditions et les procédures d'utilisation des moyens ou des
services de cryptage à travers les réseaux des
télécommunications, ainsi que l'exercice des activités y
afférentes.
- Arrêté du Ministère des Technologies de
la Communication du 19 Juillet 2001, fixant les données techniques
relatives aux certificats électroniques et leurs fiabilités.
- Arrêté du Ministère des Technologies de
la Communication du 19 Juillet 2001, fixant les caractéristiques
techniques du dispositif de création de la signature
électronique.
L'infrastructure et
l'accessibilité :
L'infrastructure et l'accessibilité est un concept qui
regroupe une panoplie d'équipements, de produits, de services et de
politiques. Ainsi l'infrastructure va des réseaux des
télécommunications aux commodités logistiques en passant
par les équipements, produits et banques de données
informatiques. Alors que l'accessibilité peut porter sur l'existence de
l'infrastructure, sa disponibilité et son coût d'utilisation.
La Tunisie en tant que pays émergent possède un
réseau des télécommunications acceptable et fiable (taux
de numérisation 100% couverture nationale totale, services multiples :
téléphonie fixe, GSM, VSAT, X25, frame-relay, ADSL, ISDN,WIMAX...
une réglementation favorable, des accès Internet couvrant la
majorité des villes et villages et des programmes ambitieux en la
matière (publinet, Internet aux lycées, collèges et
écoles primaires ainsi que dans les bibliothèques et même
dans les foyers...).
Le tableau suivant donne quelques indicateurs.
Concernant l'informatique (matériel, logiciel et
réseaux locaux), la situation est encourageante : le coût des
micro-ordinateurs est acceptable et surtout avec le programme « ordinateur
familial » pour équiper les foyers, l'utilisation des logiciels
libres est une priorité bien que cette stratégie est à son
début et elle n'a pas donné encore ses fruits. Par contre le
câblage et les réseaux locaux sont un peu partout. Reste le point
faible et qui peut devenir critique pour le développement du commerce
électronique en Tunisie c'est la logistique et qui comporte en
particulier la livraison des produits achetés via les réseaux.
La sensibilisation et la
formation :
Une grande majorité de décideurs et de personnes
concernés par le développement du commerce électronique
s'accordent à reconnaître que celui-ci ne pourra pas
décoller si les entreprises et les consommateurs ne connaissent pas les
possibilités et les avantages offerts par les Technologies de
l'Information et de la Communication (TIC) et s'ils ne savent pas se servir de
l'internet. Mais si l'accès à l'ordinateur et à l'Internet
est indispensable, il n'est pas suffisant, il est également
nécessaire de créer une demande et une nouvelle culture du
commerce électronique.
Il y a même ceux qui sont allé jusqu'à
faire valoir que c'est l'éducation qui est l'enjeu décisif pour
la plupart des pays en développement qui cherchent à s'introduire
dans l'économie numérique.
En effet, le commerce électronique est le règne
des idées arrêtées, des malentendus et des occasions
souvent ratées, surtout dans les pays en développement où
les entreprises ignorent dans la plupart du temps ses avantages et ses
applications.
Le programme de la Tunisie en matière de la culture
numérique repose sur plusieurs initiatives portant sur l'introduction de
l'informatique dans le tissu économique, social, culturel et
éducatif et l'incitation à l'utilisation de l'internet. Les
actions les plus significatives sont :
- La création de l'Institut National de Bureautique et
Micro-Informatique et son programme d'introduction de l'informatique dans les
lycées (enseignement secondaire) et l'école de base en tant que
discipline et support pédagogique pour les autres disciplines. Cette
action a été renforcée par le lancement de l'école
virtuelle et l'interconnexion de tous les lycées, collèges et
bientôt les écoles primaires au réseau Internet (en donnant
à l'INBMI le statut du fournisseur des services Internet pour le secteur
de l'éducation et la formation) ;
- La généralisation de l'informatique à
l'ensemble des disciplines de l'enseignement supérieur;
- La connexion des bibliothèques publiques et des
maisons de jeunes à l'Internet ;
- Le lancement du concept publinet (lieu public d'accès
à l'Internet ;
- Le laboratoire mobile (bus) de micro-informatique et le bus
Internet ;
- L'ordinateur familial (ordinateur à bas prix pour les
familles moyennes) ;
- Des cycles spécialisés et des masters dans des
nouvelles disciplines comme le commerce électronique et autres ;
- La formation double compétences (formation 21-21).
L'encouragement, l'encadrement et
l'accompagnement :
L'encouragement comprend la réduction des droits de
douane à l'importation des ordinateurs et autres matériels ou
logiciels qui constituent un apport important pour l'informatique et le
commerce électronique ainsi que le financement de certaines actions de
promotion et de développement de contenu. D'autre part le
développement du secteur informatique local peut être
déterminant pour diffuser les TIC dans l'économie en offrant des
ressources précieuses aux sociétés qui souhaitent se
lancer dans l'e-économie.
Dans les actions d'encouragement, d'encadrement et
d'accompagnement il importe de cibler des secteurs dans lesquels le pays
possède un avantage comparatif réel ou potentiel pour avoir des
résultats tangibles et de travailler sur les autres secteurs pour leur
mise à niveau et leur développement.
Ces actions portent sur :
- La réduction des taxes douanières pour des
produits stratégiques rentrant dans la production locale et la diffusion
de la culture numérique ;
- L'exonération fiscale de certaines activités
à promouvoir et à développer à l'image des
transactions réalisées via des échanges
électroniques ;
- Des subventions de projets et de tâches et actions
spécifiques (développement des sites web, participation à
des projets et programmes à portée nationale,...) ;
- L'application des tarifs préférentiels.
Alors que pour les secteurs qui ont besoin d'un travail plus
approfondi et des programmes structurés, planifiés sur des
périodes plus ou moins longues, les structures d'encadrement et
d'accompagnement définissent et mettent en place ces programmes,
veillent à leur déroulement et évaluent les
résultats obtenus. Parmi les actions entreprises, nous citons :
- Le programme national de mise à niveau (industrie,
services,...) ;
- L'assistance technique ;
- La promotion des exportations ;
- Le développement de start-up dans le domaine des TIC
et surtout en matière de développement de logiciels.
Les actions d'encouragement et d'encadrement sont de deux
types celles qui sont destinées à l'entreprise et celles qui
concernent le public.
Les programmes et mesures au profil des entreprises
:
- Le projet Liasse Unique
- Le programme national de mise à niveau ;
- Les fonds spécialisés (Fond de Promotion des
exportations, Fond d'Accès au Marchés d'Exportation,
etc) ;
- Les avantages fiscaux ;
- Des solutions de paiement telle la solution e-tijara
Les mesures visant le grand public :
- La réduction successive des tarifs des
télécoms et de l'Internet ;
- L'ordinateur familial ;
La politique sectorielle :
La politique sectorielle vise à renforcer l'utilisation
des TIC et le commerce électronique dans des secteurs économiques
particulièrement pour lesquels un pays présente un avantage
comparatif, veut promouvoir un domaine, une orientation ou à incorporer
ce commerce pour développer une activité et rationaliser les
réseaux de distribution.
La définition des priorités et des objectifs
clairs dans une stratégie nationale de développement du commerce
électronique repose en particulier sur les choix des secteurs cibles
ayant des similitudes avec les spécificités du pays (secteur des
services et en particulier le tourisme, secteur des TIC secteur de
l'agriculture et surtout des produits alimentaires frais ou transformés,
...).
De même cette politique peut s'appuyer sur la mise
à niveau et le développement (spécialement dans le domaine
des TIC) des PME dans la perspective de la promotion de e-commerce
interentreprises (B to B).
La priorité peut être donnée à la
promotion d'un autre créneau (l'exportation, les réseaux de
distribution, les activités culturelles et sportives,..) via
l'utilisation des possibilités et des avantages du commerce
électronique.
En effet, la Commission Nationale, dans le cadre de cette
politique, a recommandé le lancement de projets pilotes. Six projets ont
été lancés et mis en opération depuis mai 1999. Il
s'agit d'un ensemble de magasins virtuels proposant une grande
variété de produits tunisiens tels l'artisanat, l'habillement,
les produits alimentaires, les services touristiques... Ces projets ont
été regroupés sous l'enseigne de Tunisia e-shopping Center
sous l'adresse
www.ecom.tn, dont on cite :
- www.cepex.nat.tn, la galerie marchande
du CEPEX qui regroupe plusieurs sites marchands d'entreprises tunisiennes
exportatrices.
- www.socopa.com.tn, un site web
créé au profit de SOCOPA dont la vocation principale est la
promotion des produits artisanaux tunisiens sur les marchés
étrangers.
- www.tunisia-stamps.tn, un site mis
en place par l'office national de la poste dont la mission est la vente des
timbres poste tunisiens.
- www.astershop.com, un site
développé au profit du groupe POULINA, premier site tunisien pour
la vente des articles de bureau en ligne.
- www.discovertunisia.tn, site mis
en place par l'Office National Tunisien du Tourisme (ONTT) dédié
aux agences de voyage tunisiennes leur permettant de proposer leurs offres sur
l'échelle mondiale à travers ce site.
Administration
électronique :
L'Administration publique peut être un exemple
précieux en fournissant des renseignements et des services en ligne et
en utilisant l'Internet comme voie de communication additionnelle avec les
administrés (administration électronique). En stimulant la
demande de l'utilisation des TIC, les pouvoirs publics peuvent contribuer pour
beaucoup à faire prendre plus de conscience de l'utilité du
commerce électronique et à diffuser les nouvelles technologies,
en assumant un rôle moteur dans l'adoption de ce commerce.
L'adoption de méthodes d'Administration en ligne est un
aspect fondamental des stratégies de commerce électronique. En
devenant des « modèles d'usagers » de l'Internet, les
gouvernements peuvent en même temps faciliter la réalisation de
stratégies de commerce électronique et contribuer à
atteindre les objectifs fondamentaux et ceci à trois titres :
- Une partie du programme de l'Administration
électronique peut être classée dans les activités du
commerce électronique à s'avoir les services
rémunérés fournis par le secteur public ;
- La modernisation des prestations et services fournis aux
opérateurs économiques (entreprises) a un impact direct sur leur
adhésion au commerce électronique ;
- La diffusion de la culture numérique et l'utilisation
des outils et services des TIC dans la société favorisent le
recours au commerce électronique.
Les projets d'Administration électronique qu'on peut
classer dans la catégorie G to B sont :
- Le réseau Tunisia Trade Net (TTN) reliant les
opérateurs et intervenants dans les procédures du commerce
extérieur ;
- La télé déclaration des impôts
(services offerts : calcul des montants dus, possibilité de mise
à jour des déclarations, payement à distance (Internet)
par virement, mise à jour de la base de données Centrale de
Rafic (Impôts), autres services d'information) ;
- Le Système d'Information et de Communication
Administrative à Distance (G to C) SICAD.
Le secteur bancaire et le payement
électronique :
Le système bancaire est un élément
crucial pour le commerce et spécialement pour le commerce
électronique. En effet, la banque est au coeur des transactions
commerciales.
La globalisation et la mondialisation des échanges et
des transactions financières et la concurrence accrue entre banques
ainsi que les exigences des nouvelles réglementations en la
matière, ne tenant pas compte des frontières des pays, poussent
les banques à moderniser leurs systèmes d'informations et leurs
outils de travail ainsi que les prestations fournies à leurs clients. On
parle de e-banking, de payement électronique et de monnaie virtuelle.
Le secteur bancaire tunisien s'est engagé dans un
programme de mise à niveau et modernisation depuis quelques
années dont les principaux résultats sont :
- La diffusion à large échelle des cartes
bancaires avec de nouveau type de cartes ;
- La mise en place d'un système électronique de
compensation : la télé compensation ;
- La modernisation et la diversification des prestations ;
- L'initiation des projets et actions de e-banking.
Par contre dans le domaine du payement électronique,
l'expérience tunisienne a commencé dès 1998 par la mise en
place d'une plate-forme expérimentale par l'Agence Tunisienne d'Internet
(ATI) dans le cadre des projets pilotes lancés à cette
époque. Cette plate-forme utilise comme monnaie de payement le e-dinar
et les deux cartes internationales Visa et Mastercard.
En 2001, la poste tunisienne a lancé sa propre
plate-forme utilisant comme moyen de payement le e-dinar, la carte poste-dinar
et enfin la carte internationale Visa. Le secteur bancaire a réagi en
lançant le système de payement électronique SPS
piloté par la Société Monétique de Tunisie (SMT) et
utilisant les cartes bancaires nationales et les virements.
3. Les applications de la certification
électronique en Tunisie :
Depuis 1997 le gouvernement tunisien a accordé une
importance particulière au développement du commerce
électronique et de l'économie du savoir.
· 1997 : Création d'une
commission nationale sur le commerce électronique.
· 1999 : Conseil
interministériel sur l'économie numérique.
· Août 2000 : Loi Tunisienne
sur le commerce et les échanges électronique et création
de l'Agence Nationale de Certification Electronique (ANCE).
Comme nous l'avons déjà cité, depuis
2000, la Tunisie dispose d'un cadre réglementaire régissant les
échanges et le commerce électronique (
Loi
n°2000-83 du 9 août 2000 et
textes
d'application). Dans ce cadre, l'ANCE a pour mission de
garantir un environnement de confiance et de sécurité pour les
transactions et les échanges électroniques notamment dans le
domaine du e-commerce.
Le certificat serveur délivré par
l'ANCE assure l'authentification des sites marchands et
garantit la sécurité des transactions et des échanges
électroniques. Les solutions proposées par
l'ANCE permettent l'établissement d'une relation de
confiance entre un serveur et ses clients lors de l'établissement d'une
session sécurisée (Protocole SSL Secure Socket Layer) par exemple
pour un achat ou paiement en ligne sur un site marchand (développement
d'une plateforme de paiement sécurisée et e-dinar).
Sécurité des sites marchands : le
certificat serveur
Le certificat serveur ANCE authentifie et
assure la sécurité de vos sites marchands. Il permet ainsi
d'établir une relation de confiance entre le commerçant et ses
clients. Il associe l'identité d'un serveur Web à une clé
publique. Il permet la sécurisation des échanges entre le serveur
et ses clients lors de l'établissement d'une session
sécurisée (SSL) par exemple pour un achat ou paiement en ligne
sur un site marchand.
Le e-dinar : La Poste Tunisienne
La Poste Tunisienne met à la disposition de ses clients
un moyen de paiement électronique via Internet : le dinar
électronique.
Le dinar électronique est conçu sous forme
d'un compte virtuel, débité d'un côté par le
montant des transactions par voie électronique et alimenté
de l'autre côté par la valeur des cartes de recharge, par
virement d'un autre compte virtuel ou par prélèvement
à partir d'un compte Postal ou d'un autre compte e-DINAR.
Les Cartes e-DINAR ainsi que les cartes de recharge
sont disponibles dans les Bureaux de Poste en différentes valeurs (20,
30, 50, 100, 200 et 500 dinars). La carte du Dinar Electronique comporte un
numéro en clair et livrée avec un code confidentiel sous
enveloppe scellée.
Ce site permet aux clients de gérer leurs comptes :
activation du compte, recharge et virement de compte à compte,
consultation du solde et des dernières transactions de paiement, blocage
et déblocage du compte ainsi que le renouvellement de sa
validité.
Plateforme de paiement sécurisé :
Monétique Tunisie
Le système se base sur le Serveur de Paiement
Sécurisé (SPS) qui permet d'offrir les autorisations sur les
cartes bancaires, dans un environnement sécurisé. Toutes les
cartes de paiement locales ou étrangères sont acceptées.
Le SPS permet à un site d'accepter des paiements en
ligne dans des conditions de sécurité maximales.
Les transactions initiées sur le site du
commerçant sont prises en charge par le SPS pour le cryptage et le
traitement sécurisé des données bancaires.
Le serveur du commerçant reçoit On-line une
confirmation du paiement et peut ainsi exécuter les étapes
finales du processus de livraison de la marchandise.
4. Les freins au développement du commerce
électronique en Tunisie :
Dans cadre d'une étude effectuée au sein du
ministère du commerce et de l'artisanat dans le but de déterminer
les causes du retard de la Tunisie dans le domaine du commerce
électronique, les principaux obstacles qui ont été
révélés se répartissent en des obstacles
généraux et des obstacles rencontrés au sein des
entreprises.
Freins et obstacles
généraux :
La culture du numérique se diffuse lentement et la
réticence pour l'adoption du commerce électronique est due
essentiellement à:
ï L'immaturité de l'internaute Tunisien qui manque
d'encadrement en matière de cyberconsommation et reste volatile (client
mercenaire) ;
ï Le manque de confiance dans le commerce
électronique et les paiements en ligne.
ï Peu ou pas d'interfaçage avec les clients et
absence de dynamique relationnelle avec le client pour tirer profit de l'effet
positif du feedback.
ï L'insuffisance de services en ligne de la part des
institutions d'appui.
ï L'insuffisance et la discontinuité des actions
de sensibilisation autour de la cyber activité et des avantages de
l'économie de réseau.
ï Les Sociétés de Services en
Ingénierie Informatique (SSII) demeurent passives et agissent en aval
des besoins du marché.
ï Peu ou pas de ressources qualifiées
dédiées au commerce électronique au sein des institutions
publiques et privées.
ï Capacité technique de l'infrastructure actuelle
à supporter la charge actuelle et escomptée.
ï Les frais transactionnels demeurent
élevés et ne présentent pas un réel incitatif aux
achats en ligne.
Freins et obstacles dans les entreprises
tunisiennes
La volonté de faire basculer une partie de leur
activité dans les affaires électroniques suscite au niveau des
entreprises tunisiennes de multiples questions et hésitations dues
principalement à des freins qui ralentissent la diffusion des TIC aux
seins des entreprises.
Ces freins peuvent être catégorisés de la
manière suivante :
§ Aversion au changement;
§ Capacité d'adaptation;
§ Ignorance et manque de formation adéquate.
Aversion au changement :
§ Une résistance « culturelle » forte de
la part des dirigeants face à l'outil informatique en
général et au changement en particulier.
§ L'évitement des TICs par peur d'échouer,
de ne pas savoir faire, de ne pas maîtriser.
Capacité d'adaptation :
Une grande difficulté de la part d'un grand nombre de
dirigeants d'entreprises à :
§ Percevoir le nouveau contexte
technico-économique dans lequel ils sont désormais partie
prenante.
§ Définir leurs besoins réels et les
priorités organisationnelles dans un contexte d'économie de
marché ;
§ Définir la stratégie TIC de leur
entreprise dans ce nouveau contexte ;
§ A maîtriser les coûts nécessaires
pour une migration efficace ;
§ A évaluer le retour sur investissement en
adoptant le commerce électronique.
§ A identifier clairement les prestataires capables de
les accompagner dans le changement et d'anticiper pour eux les solutions
adéquates, sur mesure, à des coûts abordables et
maîtrisables.
Ignorance et manque de formation
adéquate :
§ Un manque de connaissances et d'informations sur le
potentiel réel des TIC et sur les conditions de réalisation de
projets e-commerce.
§ Peu ou pas de cadres en intra-entreprise
spécialistes en commerce électronique.
§ Une difficulté à identifier, à
encadrer, à attirer, à recruter, à maintenir et à
financer ces ressources.
DEUXIEME PARTIE
OBSTACLES AU DEVELOPPEMENT DU COMMERCE EN LIGNE EN
TUNISIE
Chapitre premier :
PRESENTATION DE L'ENQUETE
Notre ultime objectif dans cette étude est d'apporter
une réponse à la question « Pourquoi le commerce
électronique n'a-t-il pas encore décollé en
Tunisie ? » en d'autres termes, quels sont les obstacles au
développement du commerce électronique en Tunisie ?
Dans ce qui suit, nous allons rappeler notre
problématique, les différentes questions de recherche pour enfin
procéder à l'analyse des données recueillies afin de
trouver les réponses adéquates à nos questionnements.
1. Processus
d'échantillonnage :
Pour décrire le processus d'échantillonnage,
nous allons définir tout d'abord le plan d'échantillonnage et par
la suite nous proposerons la méthode d'échantillonnage.
Plan d'échantillonnage :
Nous avons besoin, dans le cadre de notre recherche,
d'internautes, tout âge confondu. Par conséquent, notre population
mère est constituée de l'ensemble des internautes tunisiens.
Méthode
d'échantillonnage :
La méthode qu'on a utilisée pour le choix de
l'échantillon est la méthode non probabiliste ou par choix
raisonné. Ces méthodes reposent fondamentalement sur le jugement
et permettent de choisir les éléments de l'échantillon de
manière précise.
On a choisi plus précisément la méthode
de convenance. Elle nous a semblé la méthode la plus
appropriée dans notre recherche, étant donné les moyens
d'analyse dont on dispose pour la faire.
La taille de
l'échantillon :
La taille choisie pour notre échantillon est de 60
étudiants, mais nous n'en avons retenus que 55. Ce nombre qui est assez
restreint peut être justifié par le problème de manque de
temps auquel on était confronté.
Description de l'échantillon:
(voir annexe)
Notre échantillon était constitué en sa
totalité par des internautes, tout âge confondu. L'âge
variait par conséquent entre 19 et 40 ans. Pour ce qui est de la
variable "genre", notre échantillon était constitué par
47,3% de femmes et par 52,7% d'hommes dont 61.6% sont des
étudiants...
2. Le questionnaire : (voir
annexe)
Le questionnaire a pour objet d'apporter des réponses
nos questionnements en d'autres termes, déterminer les facteurs
explicatifs de la réticence des internautes tunisiens au recours au
commerce électronique.
Ce questionnaire a été administré
à raison de 50% par une enquête en face-à-face avec les
étudiants du British Council, et 50% par voie électronique
(e-mail).
Le détail du questionnaire se présente comme
suit :
Q1 : Etes-vous internaute ? Oui
Non
A travers cette question (qui constitue une question filtre),
on peut distinguer si l'interviewé correspond à notre cible ou
non, c'est-à-dire s'il répond oui, c'est qu'il est internaute, on
continue donc l'interview, dans le cas échéant on arrête le
questionnaire.
Q2 et Q3 sont des
questions portant sur la notoriété du concept
« commerce électronique » chez les internautes
tunisiens. Cette question nous permettra en fait de savoir ce que les
interviewés savent à propos du e-commerce et de distinguer ceux
qui n'en savent rien de ceux qui ont des connaissances approfondies.
Q4, Q5,
Q6 sont des questions portant sur l'expérience de
l'interviewé avec le commerce électronique. Elles permettent en
fait de déterminer ceux qui ont eu déjà recours au
commerce électronique, le type d'opération auquel ils ont eu
recours, et leur perception de la qualité du service qui leur a
été fourni.
Q7 : C'est une question aux choix
multiples qui a pour vocation de déterminer les différentes
raisons du recours au commerce électronique.
Q8, Q9 : deux questions
portant sur les moyens de paiements électroniques et le degré de
confiance des interviewés en ces moyens. Pour cela, nous avons
utilisé une échelle pour mesurer ce degré allant de
« J'ai beaucoup de confiance » à « je n'ai
aucune confiance ».
Q10, Q11,
Q12 : ce sont des questions administrées en vue de
déterminer la perception des interviewés de la situation du
e-commerce en Tunisie, et les facteurs qu'ils jugent être à
l'origine du retard du développement de ce type de commerce en Tunisie.
Dans le question 11 nous avons utilisé l'échelle de Lickert
(Tout à fait d'accord jusqu'à Pas du tout d'accord), la question
12 est une question à choix multiples dont la vocation est de renseigner
sur les différents freins au développement du e-commerce en
Tunisie.
Ces questions vont nous permettre de vérifier les
hypothèses que nous avons postulées.
Q13, Q14,
Q15, Q16 ; ce sont des questions
renseignant sur l'âge du répondant, son genre, son revenu mensuel
et sa profession.
Après avoir spécifié notre méthode
de recherche, nous allons dans ce qui suit essayer d'analyser les informations
recueillies afin de pouvoir en arriver à trouver des explications
valides pour la réticence des internautes des tunisiens au recours eu
commerce électronique, plutôt les freins au développement
du e-commerce en Tunisie.
3. Moyens utilisés pour
l'enquête :
Les données collectées à travers le
questionnaire ont été traitées par le moyen d'un logiciel
informatique de calcul statistique nommé SPSS (Statistical Package for
Social Science).
Après avoir spécifié notre
méthodologie de recherche, la partie qui va suivre portera sur l'analyse
des résultats
Chapitre deuxième :
RÉSULTATS DE L'ÉTUDE EMPIRIQUE
1. Analyse du questionnaire et
commentaires :
Dans ce qui suit, nous allons procéder à
l'analyse des réponses recueillies en ayant recours au logiciel SPSS,
qui nous a permis de traiter les données à travers les tris
à plats qui permettent de calculer des fréquences pour chaque
question.
La notion du commerce électronique chez
tunisien :
94.5% des répondants ont
déjà entendu parler du commerce électronique (52 sur 55).
Mais en examinant leurs réponses à la question « qu'en
savez-vous ? », on remarque que 9.1% seulement
estiment avoir des connaissances approfondies en la matière, contre
27.3% des répondants avec des connaissances modestes,
49.1% de faibles connaissances et 9% qui n'en
savent rien mais qui en ont déjà entendu parler comme même.
(Voir annexe, tab.1 et tab.2).
Recours au commerce électronique et
perception des services offerts:
Recours au commerce électronique
54.4% des répondants affirment avoir
déjà eu recours au commerce électronique.
Les occasions de recours au commerce électronique
diffèrent d'un répondant à un autre.
On constate que la plupart des répondants qui affirment
avoir déjà recouru au commerce électronique sont des
étudiants qui ont effectué une inscription en ligne
(53.3%). Ceci s'avère logique, puisque la
majorité de nos interviewés sont des étudiants
(61.8%) d'autant plus que l'inscription en ligne est devenue
obligatoire. Dans un deuxième lieu, on constate que les tunisiens
recourent souvent au commerce électronique pour l'achat de ticket de
match et d'articles divers avec un pourcentage de 20%.Le
règlement des factures et le recours aux services de la PTT restent
encore minimes avec 13.3% et 10%.
C'est aussi le cas pour le recours aux services
hôteliers offerts en ligne, 6.7% seulement affirment
avoir recouru à un tel type de service. La réservation et l'achat
des tickets de train ou de billet d'avion étaient évoqués
mais avec un pourcentage très faible ; 3.3%
seulement.
Ceci montre que ce ne sont pas les services en ligne qui
manquent en Tunisie, c'est plutôt le tunisien qui refoule ce type de
service pour des raisons que nous allons essayer de dévoiler dans ce qui
suit.
Appréciation des services en
ligne :
Quant à l'appréciation du service, on constate
que 46.7% des répondants qui ont recouru au commerce
électronique, jugent que ce recours était bien très
avantageux, 40% voient qu'il est seulement avantageux, ceci
fait 86.7% des répondants ont été
satisfaits de leur expérience.
Ceci peut être considéré comme un bon
signe pour l'amélioration de la situation ultérieurement.
Raisons du recours au commerce
électronique :
Raisons du recours au commerce
électronique
87.3% des interviewés affirment qu'ils
préfèrent utiliser les services en ligne pour des raisons de gain
de temps, 40% évoquent la disponibilité,
30.9% pour des prix moins chers, 25.5% pour
l'embarras du choix, puis viennent la commodité et la personnalisation
de l'offre avec 20 et 18.2%. (voir
annexes).
Modes de paiement et degré de
confiance :
Sur la base de ce graphique et du tableau correspondant (voir
annexe tab.12), on peut noter que :
La majorité des répondants (31)
ont opté pour la carte bancaire, mais ceci n'empêche que la
plupart d'eux ont peu ou pas de confiance ou sont carrément
indifférents.
Le moyen de paiement qui vient en seconde place est la monnaie
numérique avec 10 votes, mais la majorité de
ceux qui ont choisi ce type de paiement ont peu ou pas de confiance (6/10). Les
autres moyens de paiement ne sont pas vraiment appréciés.
En général, on peut dire que 24
répondants estiment avoir peu de confiance en ces moyens,
contre 13 qui n'ont aucune confiance, 11
indifférents, 6 qui ont confiance et 1 seulement qui
prétend avoir confiance totale en sa carte bancaire.
Le commerce électronique en
Tunisie :
Perception de la situation en Tunisie :
On constate que 41.1% des répondants
estiment que la situation du secteur commerce électronique est
prometteuse à présent et que 38.2% la jugent peu
satisfaisante. Seulement 5.5% considèrent que la
situation est satisfaisante alors que 14.5% voient que le
secteur n'a pas d'avenir en Tunisie.
Les obstacles au développement du e-commerce en
Tunisie
74.5% des répondants affirment qu'il
existe des obstacles au développement du commerce électronique en
Tunisie.
D'après ce graphique, 76.3% des
répondants confirment que l'infrastructure peut être
considérée comme un frein au développement du commerce
électronique en Tunisie, 49.1% évoquent le
problème d'ignorance et de manque de formation. L'insuffisance des
services en ligne et la non sécurité des paiements viennent en
troisième position avec 45.5%, puis l'immaturité
des tunisiens pour 43.6% des réponses.
29.1% seulement des répondants
estiment que l'insuffisance des actions de sensibilisation et le manque des
ressources qualifiées sont à l'origine du retard de la Tunisie
par rapports aux autres pays en ce qui concerne le domaine électronique.
Idem pour la hausse des frais transactionnels ; 25.5%
seulement. Quelques répondants (9.1%) ont cependant
évoqué des freins culturels.
2. Interprétation des
résultats
Il ressort de notre étude que le commerce ne
connaît pas le développement promis à ses débuts, en
raison notamment d'un déficit de confiance dans ce mode de
contracter.
Les obstacles à l'essor du commerce électronique
peuvent être regroupés en quatre catégories. S'ils entament
surtout la confiance des consommateurs, certains de ces obstacles affectent
aussi les commerçants.
1- On relève tout d'abord divers
freins psychologiques. Les uns sont inhérents à toute vente
à distance ; d'autres sont davantage liés à
l'utilisation de l'outil informatique et au contexte particulier des
réseaux ouverts (Internet). Ces freins sont connus : l'absence d'un
vendeur en chai et en os, avec lequel le consommateur peur interagir ;
l'absence de contact tangible avec le produit et partant,
l'impossibilité de le contrôler avant l'achat ; l'apparition
récente de ce type de commerce, qui explique naturellement son faible
ancrage dans les habitudes des consommateurs, surtout que le shopping fait
partie des activités des familles tunisiennes, et le fait que les
commerçants en ligne ne bénéficient pas encore de la
renommée et du capital de confiance dont jouissent les magasins
« en dur »qui, de longue date, ont pignon sur rue ; la
réputation d'insécurité caractérisant, à
tort ou à raison, l'Internet dans l'imaginaire collectif ; etc.
Sans doute faudra t il compter sur le temps pour vaincre ces
réticences d'ordre psycho. Cela étant, elles se mêlent
souvent à des obstacles, réels ou supposés, d'ordre
juridique.
2- Parmi les obstacles juridiques, au
commerce électronique, on épingle l'incertitude sur le cadre
légal et règlementaire applicable à pareille forme de
commerce et en particulier, aux opérations transfrontalières.
A cet égard, pourtant, un effort non négligeable
a d'ores et déjà été accompli par le
législateur. Ses interventions successives ont contribué à
dessiner un cadre juridique pratiquement complet pour le commerce
électronique. Nous en avons déjà parlé dans la
partie consacrée aux principales réalisations en Tunisie.
Il faut reconnaître que cet acquis est significatif et
tout à fait appréciable. Néanmoins, d'une part, il
subsiste encore certaines zones d'ombre sur le terrain juridique. D'autre part,
il est vrai que ces textes de loi sont largement ignorés tant des
commerçants en lige que de leurs clients, professionnels ou
consommateurs. Cette méconnaissance ne saurait surprendre ; elle
s'explique par une conjugaison de facteurs évidents, notamment
l'adoption très récente de la plupart de ces lois, ainsi que la
dispersion et la complexité des règles applicables au commerce
électronique.
Pour pallier cette difficulté, des actions
d'information et de sensibilisation auprès des citoyens et des
commerçants en ligne pourraient être utilement entreprises.
3- Le faible développement du commerce
électronique s'explique également pour une bonne part, par la
crainte qu'ont les consommateurs d'effectuer des paiements sur le net. Leurs
réticences se situent à deux niveaux : d'une part,
l'absence, réelle ou supposée, de sécurité sur
l'Internet ; les dissuade de communiquer les données relatives
à leur carte de crédit (n° de la carte et date
d'expiration), d'autre part, l'exigence fréquente d'un paiement
anticipé, préalable à la réception du bien, n'est
pas de nature à les rassurer. Les commerçants agissent de la
sorte par crainte d'être confronté à de consommateurs peu
scrupuleux, qui ne paieront pas le service ou le bien acheté.
Pour rencontrer ce double ordre de préoccupations,
outre une meilleure information sur la réalité des risques
encourus et sur les protections juridiques en vigueur, une initiative semble la
bienvenue sur le plan législatif.
4- Un autre obstacle au commerce en ligne
est lié à l'absence de moyen de recours commode, rapide, efficace
et peu onéreux en cas de non livraison, de non-conformité du bien
livré ou de défaillance dans les services après vente. A
cet égard, il est urgent de mettre sur pied un système de
règlement de litiges efficaces.
.
A ces obstacles, nous pouvons ajouter :
§ Hausse des frais transactionnels
§ Infrastructure non encore suffisamment
développée, surtout en ce qui concerne la connectivité
Internet, le débit est souvent faible malgré et il y a toujours
des problèmes de connexions même avec les connexions ADSL.
§ Manque de service en ligne, ceci est du à la
répugnance des entreprises tunisiennes au le commerce
électronique.
En effet, dans une étude effectuée par
l'ECET13(*) au Canada, le
plus gros obstacle à l'adoption du commerce électronique est que
les entreprises croient que leurs biens et services ne se prêtent pas aux
transactions effectuées sur Internet.
Un autre obstacle, jugé primordial lui aussi, est que
certaines entreprises préfèrent conserver leur modèle
d'affaires actuel.
Les autres obstacles énumérés dans l'ECET
peuvent être considérés comme secondaires.
Ils sont considérés comme tels, car une
entreprise peut s'y heurter uniquement après qu'elle a commencé
à étudier les possibilités offertes par le commerce
électronique (c.-à-d. une fois qu'elle a surmonté les deux
premiers obstacles). Ainsi, une fois qu'une entreprise reconnaît que le
commerce électronique s'applique à ses activités et est
disposée à changer le modèle d'affaires actuel, elle peut
encore rencontrer d'autres obstacles à l'adoption.
Ces obstacles, jugés secondaires sont :
§ Les clients et les fournisseurs ne sont pas prêts
pour le commerce électronique.
§ Coûts de développement et de maintenance trop
élevés.
§ Manque d'employés qualifiés.
§ Les entreprises craignent que les concurrents aient
accès à leurs renseignements.
§ La vitesse de la connexion Internet disponible est trop
lente.
§ Les entreprises ne sont pas sûres des avantages.
§ Problèmes de sécurité ;
autant les commerçants que les consommateurs doivent être
assurés que leurs intérêts, ainsi que leurs renseignements
personnels seront protégés lorsqu'ils procèdent à
des échanges d'informations contractuelles sur Internet.
§ Aussi, les barrières douanières et fiscales
freinent l'adoption du e-commerce en augmentant les coûts d'acquisition
des marchandises et en entraînant des retards de livraison à cause
des traitements des formalités
LIMITES ET VOIES DE RECHERCHE
Lors de cette étude, nous avons pu déceler
certains obstacles qui entravent encore le développement du commerce
électronique en Tunisie.
Bien entendu, cette recherche comporte un certain nombre de
limites qu'il convient d'examiner afin de dégager des voies de
recherche futures.
D'un point de vue méthodologique :
· La taille de l'échantillon (N=60) est
très limitée vu le problème de temps auquel nous
étions confrontés,
· La méthode d'échantillonnage choisie
(échantillon de convenance) n'est pas une méthode
recommandée pour faire une étude empirique,
· L'échantillon peut ne pas être
représentatif de la population tunisienne étant donné le
lieu et l'outil choisis pour faire cette étude (30 questionnaires
administrés au British Council et 30 autres par courrier
électronique),
Il serait donc souhaitable de reprendre notre étude et
de choisir un plus grand nombre d'individus à interroger qui seront plus
représentatif de la population mère et ce afin d'accroître
les résultats obtenus et d'essayer de les généraliser.
Par ailleurs, faute de temps et d'outils, nous avons
administré une question à choix multiple en guise de
déterminer les freins au développement du commerce
électronique, dans laquelle nous avons intégré tous les
facteurs que nous estimons être la cause de ce retard. Ceci pourra peut
être, influencer l'avis des répondants, d'autant plus qu'ils
pourront omettre de mentionner d'autres facteurs, qui peuvent constituer
à leurs yeux de vrais obstacles.
Il serait par conséquent intéressant de mener un
travail similaire en intégrant un plus grand nombre de facteurs ou en
laissant plus de liberté aux répondants. Dans ce cas, il serait
recommandé de recourir à un autre moyen d'analyse, outre que le
SPSS.
Un autre reproche, est que nous ne nous sommes
intéressés qu'aux consommateurs, alors qu'il aurait
été souhaitable de s'adresser aux entreprises, pour cerner leurs
opinions à cet égard. Ce qui aurait donné plus de rigueur
à nos résultats.
CONCLUSION
A
nos jours, les avantages du commerce électronique ne
sont plus à démontrer. Ce mode de transaction devient un
impératif dans ce contexte de mondialisation et d'évolution
perpétuelle de l'environnement, notamment pour l'économie
tunisienne.
Certes, la Tunisie a pris de colossales initiatives afin
d'assurer un environnement favorable à l'application du commerce
électronique sauf qu'il y a toujours des efforts à consentir. Le
retard considérable avec les autres pays (l'Europe de l'ouest,
les USA, l'Asie pacifique) dont le commerce électronique connaît
une croissance rapide et continue nous incite à poser la question
suivante : Qu'est ce qui entrave l'adoption de ce nouveau mode de commerce
en Tunisie?
En effet, apporter une réponse à cette question
était notre objectif le long de cette étude. Et nous croyons
pouvoir arriver à déceler les obstacles majeurs au
développement du commerce électronique en Tunisie et que nous
avons cités dans la partie qui précède.
Il est à noter que, bien que pas mal de
répondants répugnent ce type de commerce, pour les dites raisons,
il y'en a ceux, qui au contraire, le défende pour les avantages qu'il
leur apporte.
Ceci dit que les choses pourraient bien changer. Si la
tendance continue à montrer des signes positifs et si les tunisiens
surmontent leurs obstacles et tirent parti d'une législation favorable,
il n'y a aucune raison pour que les entreprises en Tunisie ne puissent pas se
lancer dans le commerce en ligne.
Il est vrai que la Tunisie a pris de colossales initiatives
afin d'assurer un environnement favorable à l'application du commerce
électronique sauf qu'il y a toujours des efforts à consentir.
Pour relever les défis et surmonter les obstacles il y a lieu
de :
§ Renforcer les actions de sensibilisation et
promotion
§ Inciter et encourager les entités
économiques, par des mesures concrètes telles que la
défiscalisation, l'octroi d'escompte lors de l'achat de produits, le
recours à la signature électronique..
§ La formation des jeunes étudiants de
différentes disciplines et leur intégration dans la
société de savoir afin de bâtir une culture
numérique.
§ Améliorer l'infrastructure et
l'accessibilité.
§ Réviser les lois et règlementations
surtout en ce qui concerne la protection des données personnelles.
§ Renforcer la politique sectorielle
§ Améliorer les réseaux de distribution.
§ Accélérer la mise en place de
l'administration en ligne.
§ Etendre les services offerts.
§ Renforcer les serveurs de paiement électronique
existants et leur sécurisation.
§ Concevoir des interfaces dédiées
spécifiquement à la négociation.
.
ANNEXES
Annexe 1 :
QUESTIONNAIRE
Dans le cadre d'un mémoire de fin d'études ayant
pour objectif la détermination des freins au développement du
commerce électronique en Tunisie, nous avons dressé ce
questionnaire pour sonder les différentes opinions des tunisiens.
Veuillez s'il vous plait avoir l'amabilité de
répondre à ces questions :
1- Êtes-vous internaute ?
Oui Non
2- Avez-vous déjà entendu parler du
commerce électronique ?
Oui Non
3- Si oui, qu'est ce que vous en savez ?
.......................................................................................
4- Avez-vous déjà eu recours au commerce
électronique ?
Oui Non
5- Si non, veuillez passer à la septième
question.
Si oui, veuillez préciser le type
d'opération effectuée.
..............................................................................
6- Comment avez-vous trouvé le
service ?
Très avantageux
Avantageux
Moyennement avantageux
Pas avantageux
Pas du tout avantageux
7- Pour quelles raisons opteriez-vous pour le commerce
électronique ?
L'embarras du choix
La disponibilité
La commodité
La personnalisation de l'offre
Gain de temps
Des prix moins chers
Autres :
.............................................................
8- Lors d'une transaction électronique, vous
préférez payer via :
Une carte bancaire
Un intermédiaire
La monnaie numérique
Un porte monnaie électronique
Une carte à puce
Ou bien, vous préférez ne pas recourir au paiement
électronique ? Pourquoi ?
.................................................
9- Veuillez qualifier votre degré de confiance que
vous avez envers les moyens de paiement électronique :
J'ai beaucoup de confiance
J'ai confiance
Je suis indifférent
J'ai peu de confiance
Je n'ai aucune confiance
10- Vous pensez que la situation du commerce
électronique en Tunisie est :
Satisfaisante
Prometteuse
Peu satisfaisante
Sans avenir
11- On dit qu'il y a des obstacles au
développement du e-com en Tunisie, qu'en pensez-vous ?
Tout à fait d'accord
D'accord
Moyennement d'accord
Pas d'accord
Pas du tout d'accord
12- Selon vous, parmi les freins au développement
du e-com en Tunisie :
L'immaturité de l'internaute tunisien
Infrastructure non encore suffisamment
développée
Insuffisance des actions de sensibilisation
Manque de ressources qualifiées dédiées au
e-com
Hausse de frais transactionnels
Ignorance et manque de formation
Insuffisance des services en ligne
La non sécurité des paiements
électroniques
Autres : ....................................
13- Votre genre :
M F
14- Votre âge :
Moins de 20 ans
Entre 20 et 30 ans
Entre 30 et 40 ans
Plus de 40 ans
15- Votre revenu / argent de poche
annuel :
Moins de 3360D
Entre 3360 et 6000D
Entre 6000 et 9600 D
Entre 9600 et 20000 D
Plus de 20000 D
16- Votre métier :
Sans travail
Etudiant
Ouvrier
Professeur
Cadre supérieur
Cadre moyen
Fonction libérale
Merci pour votre collaboration.
Annexe 2 : Description de l'échantillon
Tab.4 Occasions du recours au commerce
électronique en Tunisie
Opération effectuée
|
Pourcentage
|
Inscription universitaire en ligne
|
53.3
|
Achat de ticket de train
|
3.3
|
Achat de billet d'avion
|
3.3
|
Services hôteliers
|
6.7
|
Achat de ticket de match
|
20%
|
Achat articles divers
|
20%
|
Envoi de cartes postales et autres services de la PTT
|
10%
|
Règlement des factures
|
13.3
|
Administration en ligne
|
3.3
|
Tab.15 Les obstacles au développement du e-commerce
en Tunisie
BIBLIOGRAPHIE
WEBGRAPHIE
§ www.infocommerce.gov.tn/ce.htm
§
www.rambit.qc.ca/plamondon/consider.htm
§
www.jurismag.net/articles/article-paiement.htm
§
www.lexinter.net/LexElectronica/paiementelectronique.htm
§ www.glreach.com/fr/ed/art/semi-commerce3.html
§ www.clictopay.com.tn
§
www.abc-webmarketing.com
§
www.infocommerce.gov
§ www.oecd.org/dsti/sti/it/ec/prod/DISMANTL.HTM
§
www.cepex.nat.tn/site/index
§ www.ati.tn
OUVRAGES & ARTICLES
§ Dismantling the Barriers to Electronic Commerce.
Préparé pour la Conférence de Turku de l'OCDE, novembre
1997.
§ Commerce électronique : une nouvelle donnée
pour les consommateurs, les entreprises, les citoyens et les pouvoirs publics.
7 janvier 1998. FF 80.
§ Rapport sur le commerce électronique et le
développement 2003
§ Le Livre blanc, Etat de l'art du commerce
électronique
§ « Commerce électronique
sur Internet et organisation : questions de recherche », Revue
Tunisienne des Sciences de Gestion, N°5/6 pp 219-251.
Amami, Mokhtar et Rowe, Frantz (2001),
§ Strategies for e-business : creating value through
electronic and mobile commerce : concept and cases par
Tawfik
Jelassi;
* 1 www.ins.tn
* 2 Rapport pour le
Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie-
7/1/98
* 3 L'Organisation de
Coopération et de Développement Economiques
* 4 L'Association
Française de la Télématique Multimédia
* 5 Le livre blanc
« Etat de l'art du commerce électronique » Page
16
* 6 Ceux qui entrent dans la
composition des biens de production.
* 7 Ceux qui ne sont pas
incorporés dans un produit ou un service final mais sont
nécessaires au bon fonctionnement d'une entreprise sur une base
journalière par exemple les fournitures de bureau.
* 8 Brousseau, Macarez,
Tavoillot, Muller, David, Cohen, Pensel, Cova, Dupin (2000-2001)
* 9 Tavoillot (2000), Macarez
(2001), Reboul (1997), Rowe (2000), Brousseau (2000), Kass 2000, Misse (2000),
Guilliou (2002)
* 10 Le Crosnier (1997),
Lorentz (1998)
* 11
www.reseau-sadc.qc.ca/asbestos/com-e/pourquoi.html
http://exportsource.ca/
* 12 Adaptation de "ELECTRIC
MONEY", Byte , June 1996, pages 74,76
* 13 L'Enquête sur le
Commerce Electronique et la Technologie
|