ANNEXES
ENCADRÉ 1 : La Chine, l'Inde et l'Ouganda
donnent des exemples des gains potentiels importants
générés par l'amélioration du climat de
l'investissement :
Les succès de la Chine et de l'Inde ont
préfiguré les trains de réformes lancés au cours
des deux dernières décennies. La croissance de la Chine qui est
de 10 pour cent par an depuis 1980 a permis d'extraire 400 000 millions de
personnes de la pauvreté. Et l'Inde a doublé son taux de
croissance depuis les années 1970. Les politiques spécifiques de
chaque pays étaient différentes, mais elles ont suivi des
stratégies pragmatiques d'amélioration du climat de
l'investissement pour renforcer les incitations et les opportunités
offertes au secteur privé.
Les avantages des réformes du climat de
l'investissement ne sont pas limités aux seuls grands pays.
L'Ouganda a lancé son programme
d'amélioration du climat de l'investissement au début des
années 1990, après une période de guerre civile et
d'instabilité macroéconomique. Les réformes ont couvert de
nombreux domaines du climat de l'investissement. La stabilité
macroéconomique a été atteinte, les expropriations
lancées par un gouvernement précédent ont
été annulées, les entraves au commerce international ont
été réduites et la fiscalité, ainsi que le
système judiciaire, ont été réformés. La
persévérance du gouvernement dans son effort de réforme a
rehaussé sa crédibilité et donné aux entreprises la
confiance nécessaire pour investir. En effet, l'investissement
privé, rapporté au PIB, a plus que doublé, passant de 6
pour cent en 1990 à 15 pour cent en 2002. Ce processus a établi
les bases d'une croissance annuelle de son économie à un rythme
de 4 pour cent en moyenne au cours de la période 1993 - 2002 (soit 8
fois la moyenne de l'Afrique subsaharienne) et d'une réduction de la
partie de sa population vivant en dessous du seuil de la pauvreté de 56
pour cent en 1992 à 35 pour cent en 2000 (adapté du Rapport sur
le Développement dans le Monde 2005).
Source : www.worldbank.org/wdr2005
E N C A D R É 2 : Un vaste programme
d'action : les enseignements tirés de l'expérience de la Chine,
de l'Inde et de l'Ouganda
La Chine, l'Inde et l'Ouganda permettent de tirer
quelques enseignements simples des stratégies qui permettent
d'améliorer le climat de l'investissement. Au cours de ces
dernières années, la Chine et l'Inde ont affiché des taux
de croissance impressionnants, qui leur ont permis de réduire grandement
la pauvreté. Le taux de croissance officiel de la Chine a atteint
semble-t-il un niveau moyen de croissance de 8% au cours des 20
dernières années, et la proportion des habitants qui subsistent
avec moins de 1 dollar par jour a été ramenée de 64% en
1981 à moins de 17 % en 2001. En Inde, la croissance est passée
d'une moyenne de 2,9% par an au milieu des années 70 à 6,7% au
milieu des années 90, et la proportion de la population vivant avec
moins de 1 dollar par jour a été ramenée de 54% en 1980
à 35% en 2000.
Et pourtant, dans aucun de ces pays, le climat de
l'investissement n'est idéal. Ce n'est que récemment que la Chine
a inclus dans sa constitution le droit à la propriété
privée et son secteur bancaire est plombé par les créances
improductives. Les problèmes de l'Inde dans le secteur de
l'électricité sont légendaires. Les deux pays ont
réussi à dynamiser leur croissance et à faire reculer la
pauvreté grâce à des réformes qui paraissaient
relativement modestes au départ. La Chine a commencé par
instituer un système rudimentaire de droits de propriété,
qui a créé de nouvelles incitations dans des pans substantiels de
son économie.
L'Inde a commencé par prendre des mesures pour
réduire les obstacles aux échanges et d'autres distorsions qui
affectaient une partie substantielle de son économie. Dans les deux cas,
les réformes visaient à lever des contraintes importantes, et
elles ont été mises en oeuvre d'une manière qui, en
rassurant les entreprises, les ont incité à investir. Et les
réformes initiales ont été suivies de mesures visant
à éliminer progressivement des obstacles qui étaient moins
contraignants initialement et qui ont aussi permis de renforcer encore la
confiance dans l'orientation future de la politique gouvernementale.
Ces stratégies ne sont pas l'apanage des grands
pays. L'Ouganda a lancé son programme d'amélioration du climat de
l'investissement dans les années 90 à l'issue d'une
période de conflits internes. Les réformes couvrant de nombreux
aspects qui caractérisent le climat de l'investissement ont permis de
jeter les fondements nécessaires pour stimuler l'économie, qui a
atteint un taux de croissance moyen de plus de 4% pendant la période
1993-2002, et de ramener la proportion de la population vivant en
deçà du seuil de pauvreté de 56% en 1992 à 35% en
2000.
La persistance de ces efforts a renforcé la
crédibilité de l'équipe gouvernementale et suffisamment
rassurée les entreprises pour qu'elles investissent.
Source : Chine :Chen and Wang (2001) ; Qian (2003),
et Young (2000) ; Inde:Aghion and others (2002), Ahluwalia (2002),De Long
(2003), Rodrik and Subramanian (2004),Varshney (1998), et Panagariya (2003) ;
Ouganda : Holmgren and others (2001) et World Bank (2001).
|