2. Les artistes de beautés glamour.
2.1 Des artistes particuliers.
Une fois définis les traits communs aux beautés
glamour, il est temps de s'intéresser à leurs créateurs.
Tout d'abord, il convient de signaler que la plupart des dessinateurs de pin-up
ont aussi dessiné des glamours indifféremment selon les
commandes. De même, il arrive que les peintres des glamour
réalisent eux aussi des pin-up selon les besoins du marché.
La plupart de ces artistes de glamour sont issus les
mêmes écoles que leurs confrères : l'Art Institute de
Chicago pour Mc Cleveland Barclay, Roy Best, Pearl Frush l'Academy of Art de la
même ville ou l'Art Students Leake pour Cardwell S. Higgins, Mike Ludlow
et l'American Academy of Art de New York. Certains artistes sont aussi
autodidactes : Henry Clive, Edwards M. Eggleston, Jules Erbit, Laurette et
Irène Patten, Gene Pressler. D'autres artistes aussi enseignent
parallèlement à leur travail de dessinateur : Cardwell S.
Higgins enseigne, entre 1937 et 1942, à la Bloomsfield Art League et
à la Fawcett School of Fine and Industrial Art dans le New Jersey.
Les artistes de beautés glamour participent eux aussi
à l'effort de guerre : soit en s'enrôlant directement Mc
Clelland Barclay, soit le plus souvent en créant des affiches incitant
à l'enrôlement, prodiguant des conseils (affiches
pédagogiques) ou soutenant les troupes comme celle
réalisée par Cardwell S. Higgins pour l'USO (Centre d'accueil
pour les militaires américains). Ainsi les beautés glamour sont
aussi abondamment distribuées sur le front.
Tout comme leurs homologues, les artistes de glamour
réalisent des oeuvres pour la presse, les calendriers de Brown and
Bigelow, Louis F. Dow, Shaw-Barton, Kemper-Thomas, Gerlach-Barklow ou Joseph C.
Hoover. Mais ils peignent également de nombreuses affiches de
cinéma ou du monde du spectacle notamment pour les Ziegfield Follies (Mc
Clelland Barclay, Henry Clive), des couvertures de programme de spectacle
(Edwards M. Eggleston pour Aquacade de Billy Rose, spectacle
proposé à l'Exposition universelle de New York en 1939). Ces
artistes travaillent aussi pour la publicité.
Ils dessinent aussi de nombreux portraits d'actrices ou
jeunes débutantes pour les revues de cinéma. Mc Clelland Barclay
est l'un des premiers à peindre Betty Grable. Henry Clive peint des
portraits hebdomadaires de stars pour la série « Enchantresses
of the Ages » pour American Weekly Magazine. Le portrait de
Betty Compton d'Edwards M. Eggleston pour le magazine Motion Pictures
Classic fait parler tout Hollywood en 1922 en raison de son
réalisme. Lorsqu'il travaille pour Hollywood, Merlin Enabnit
réalise entre autre le portrait de Virginia Mayo.
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