UNIVERSITE DE
KINSHASA
FACULTE DE MEDECINE
Département de Médecine Physique et
Réadaptation
B.P. 834 KINSHASA XI
LA PRISE EN CHARGE DE L'INFIRMITE MOTRICE CEREBRALE
DANS LA VILLE- PROVINCE DE KINSHASA
TSHONGO KATALIKO Henry Marian
Gradué en Médecine Physique et
Réadaptation
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du diplôme de
licence en Médecine Physique et
Réadaptation.
Option : PHYSIOTHERAPIE
Promoteur: Prof. Dr. Tharsis KAYEMBE KALULA
Co-promoteur : Prof. Dr. Honoré NKAKUDULU
BIKUKU K. L
Rapporteur : C.T. Dr. Daniel OKITUNDU LUWA E.
A.
Année Académique 2004 -
2005
DEDICACE
A son Excellence Monseigneur Charles MBOGHA Archevêque
de BUKAVU d'heureuse mémoire ;
A vous Aimé Marie José notre frère
aîné et Marie Anne Justine prématurément
arrachés ;
Je dédie ce mémoire.
REMERCIEMENTS
Au terme de notre formation en Médecine Physique et
Réadaptation, tenons à présenter nos remerciements
à tous ceux qui ont apporté leur pierre pour l'édification
de cette formation.
Nous pensons :
Aux Autorités académiques et au corps
enseignants de la Faculté de Médecine de l'Université de
Kinshasa pour leur encadrement.
Au Professeur Docteur Tharsis KAYEMBE, pour avoir
accepté de diriger ce mémoire en dépit de ses multiples
charges.
Au Professeur Docteur Honoré NKAKUDULU pour avoir
accepté de co-diriger ce mémoire malgré ses
occupations.
Au Chef de Travaux Docteur Daniel OKITUNDU pour l'encadrement
pendant la rédaction
A Monsieur Maurice MABANZA pour ses conseils et Hermeline
KAHAMBU pour son attachement.
Au Centre pour Handicapés Physiques « SHIRIKA
LA UMOJA » et le Centre Professionnel pour
Handicapés « KIKESA » pour leur vocation
préférentielle aux pauvres et leur accompagnement dans ma
formation.
A Monsieur Louis MARTIN et Père Georges MARTIN pour
n'avoir ménagé d'aucun effort dans notre encadrement et pour
avoir rendu disponible leur soutien à notre formation pour le service
des personnes vivant avec handicap
Notre gratitude à tous les praticiens qui ont
collaboré avec nous pour la matérialisation de cette oeuvre. A
toutes les familles qui nous ont apporté un soutien sur le plan moral et
matériel. Qu'ils trouvent ici l'expression de notre gratitude. A vous
mes frères et soeurs pour la cohésion.
A tous les amis et collègue pour le climat de
fraternité et de collaboration manifesté à notre
égard. Qu'ils trouvent tous, à travers ces lignes, l'expression
de notre gratitude.
ABREVIATIONS
IMC/I.M.C. : infirmité motrice
cérébrale
I.M.O.C. : infirmité motrice d'origine
cérébrale
P.C. : paralysie cérébrale (cerebral
palsy)
S.N.C. : système nerveux central
S.N.P. : système nerveux
périphérique
T.C. : tronc cérébral
Q.I. : quotient intellectuel
% : pourcentage
C.U.K. : Cliniques Universitaires de Kinshasa
C.N.P.P. : centre neuro psycho pathologique
C.R.H.P. : centre de rééducation pour
handicapés des huileries
N : effectif
N.N. : nouveau né
NEM/N.E.M. : niveau d'évolution motrice
S.A. : semaine d'aménorrhée
PEC/P.E.C. : prise en charge
R.D.C. : République Démocratique du
Congo
X : khi carré
I.S.T.M. : Institut Supérieur des Techniques
Médicales
UNIKIN : Université de Kinshasa
Km/h : kilomètre par heure
M/s : mètre par seconde
INSERM : Institut National de la Santé et de la
Recherche Médicale
Praticiens : Physiothérapeutes et
Kinésithérapeutes
LISTES DE FIGURES
Figure I : Topographie fonctionnelle du cortex
cérébral selon BRODMANN (11)
Figure II : Topographie fonctionnelle du cortex
cérébral selon BRODMANN (11) (suite)
Figure III : Sexe des praticiens
Figure IV : Expérience professionnelle du
praticien
Figure V : Niveaux de qualification des praticiens
Figure VI : Graphique des connaissances
générales sur l'IMC
Figure VII : Objectifs de prise en charge
Figure VIII : Bilan et évaluation de l'IMC
Figure IX : Connaissances pratiques sur les techniques et
méthodes dans la PEC des IMC
Figure X : Eléments d'évaluation de
l'équipe de PEC des IMC
Figure XI : Complémentarité dans la PEC des
IMC
Figure XII : Source d'information sur l'IMC
LISTE DES TABLEAUX
1. Tableau 1 : Connaissances générales et
étiologiques sur L'I.M.C.
2. Tableau 2 : Objectif de la prise en charge.
3. Tableau 3 : Bilan et évolution de l'infirmité
motrice cérébrale
4. Tableau 4 : Toutes les méthodes et techniques
de neurofacilitation possibles dans la prise en charge de l'IMC.
5. Tableau 5 : Eléments d'évaluation de la
prise en charge de l'infirmité motrice cérébrale.
6. Tableau 6 : Collaborateur dans la prise en
charge de l'infirmité motrice cérébrale.
7. Tableau n°7 : Modes d'accès à
l'information sur l'infirmité motrice cérébrale par le
patricien (physiothérapeute et kinésithérapeute).
INTRODUCTION
De par la complexité de ses manifestations, le syndrome
infirmité motrice cérébrale (IMC) exige une prise en
charge (PEC) conduite par un personnel compétent et s'appuyant sur un
protocole validé.
En partant des observations faites sur le terrain, nous avons
été frappé par la PEC des infirmes moteurs
cérébraux, basée sur l'expérience de chaque
praticien. Comme dans toutes les pathologies du système nerveux, la
plupart des thérapeutes trouvent ce syndrome décevant par la
lenteur de ses résultats et les exigences multiples de sa prise en
charge.
Beaucoup d'études ont été menées,
se basant sur les résultats de terrain et études des cas et le
constat est que dans les pays développés l'amélioration de
la qualité de la pise en charge des IMC a été la
conséquence de l'action sur la promotion de la qualité de
formation du personnel (52,36). Dans la même perspective, étant
donnée que les méthodes et techniques particulières de la
PEC des IMC existent, nous voudrions apprécier comment le
thérapeute congolais travaille pour améliorer la qualité
de la prise en charge des IMC par son savoir, son savoir être, son savoir
faire.
Comme nous avons tenu à circonscrire cette
thématique, notre étude porte ainsi sur la P.E.C. des I.M.C. dans
la ville de Kinshasa. Elle comporte :
I. Contexte de la recherche :
· Introduction
· Généralités
II. Contexte de la preuve :
· Matériels et méthodes
· Résultats
· Discussions
· Conclusion
· Recommandations
CONTEXTE DE LA RECHERCHE
1. Problématique
Les données les plus récentes montrent que la
prévalence des paralysies cérébrales en Europe, aux
Etats-Unis d'Amérique et en Australie se situe entre 2 et 2,5 pour 1000
naissances (36).
HAGBERG (1996) et CANS (2003) signalent que la diminution de
la prévalence des déficiences de l'enfant n'a pas
été à la hauteur des espérances au cours des
dernières années. En effet, ni le diagnostic anténatal de
certaines malformations et des grossesses à risque, ni
l'amélioration des techniques de réanimation à la
naissance n'ont pas permis une réduction significative de la
prévalence de ces déficiences et des handicaps secondaires. De
même, l'accentuation des politiques d'intervention dans le domaine de
l'obstétrique, qui s'est traduite par une augmentation du taux des
césariennes, n'a pas permis non plus de diminuer le taux des paralysies
cérébrales chez les nouveaux- nés à terme. (Clark
et HANKINS, 2003)(36).
La prévalence d'enfants présentant des troubles
moteurs d'origine cérébrale est de 2,14/1000 (49, 86, 102). En
France, on estime qu'une infirmité motrice cérébrale
affecte 1 à 3 enfants de plus de 3 ans sur 1000 ; ce n'est donc pas
rare. Les commissions départementales de l'enseignement spécial
(C.D.E.S.) indiquent qu'il y a 3,24 enfants sur 1000 atteints de handicaps
moteurs dont 1,12 I.M.C. (3).
En République Démocratique du Congo (R.D.C.), on
estime que 2% des enfants congolais sont handicapés dont 1,2 % font
partie de la tranche d'âge de 0 à 4 ans (58) qui comprend la
période étiologique de l'I.M.C. (0-2 ans).
Malgré qu'aucune étude n'ait été
réalisée pour déterminer la prévalence de l'I.M.C.
en République Démocratique du Congo. Néanmoins,
étant donné l'incidence des accouchements dystociques de 5,6%
dans notre milieu (59) et en prenant en compte le risque d'environ 20-25 % des
séquelles neurologiques associées à ce genre
d'accouchements, la prévalence des I.M.C. dans notre milieu serait,
selon G. TARDIEU et TRELAT (85), donc environ 1,12 à 1,4% de naissances,
soit 10 fois la prévalence des pays développés ce qui nous
amène vers 11,2 à 14%o naissances. C'est donc un taux plus
élevé que celui des pays développés.
Le motif de transfert des nouveaux-nés (NN) des
maternités périphériques vers le service de
néonatalogie des Cliniques Universitaires de Kinshasa (C.U.K.)
était la détresse respiratoire suivie de la
prématurité.
La majorité de ces nouveau-nés présentait
des troubles neurologiques déjà à l'admission. Les
principales manifestations pathologiques retrouvées étaient
d'ordre neurologique, soit 79,3% s'exprimant en troubles du tonus, de la
vigilance et/ou des réflexes archaïques ; la détresse
respiratoire 33,3 % et les ictères 10,7%. Ces données montrent
que le risque du syndrome Infirmité Motrice Cérébrale est
non négligeable en République Démocratique du Congo. Ce
qui exprime un besoin urgent en personnel soignant capable de dépister,
de diagnostiquer l'I.M.C., d'informer les parents de l'enfant et
d'établir un protocole validé de P.E.C. (50).
Dans notre milieu, avec un système sanitaire
organisé de telle façon qu'il n'y a pas de coordination directe
entre le service de néonatalogie et le service de
rééducation.
Cela entraîne un problème d'errance
médicale et la difficulté de dépistage précoce chez
les nouveaux-nés à risque ; avec comme conséquence la
P.E.C. tardive des cas d'I.M.C. Et cette prise en charge se réalise
selon l'expérience propre du praticien. Alors qu'elle devait être
structurée et pluridisciplinaire sur base des données
validées.
Pour améliorer la P.E.C. des I.M.C. en R.D.C., il
faudrait d'abord trouver des réponses aux questions suivantes :
- Quelles sont les connaissances théoriques et
pratiques du personnel prenant en charge les I.M.C. dans les différentes
institutions ?
- Quelles méthodes et techniques utilisées par
ce personnel dans la P.E.C. des I.M.C. ?
- Quels sont les résultats obtenus par les
différents praticiens ?
2. Hypothèse
Etant donné le fait que la P.E.C. des I.M.C. semble
être régie selon l'expérience de chaque professionnel, les
connaissances théoriques et pratiques des membres du personnel soignant
dépendent à la fois du niveau de formation et de
l'expérience professionnelle.
3. But
Contribuer à l'amélioration de la qualité
de la P.E.C. de l'I.M.C. en République Démocratique du Congo.
4. Objectifs
4.1. Objectif
général
Analyser les connaissances des praticiens congolais
(kinésithérapeute et physiothérapeute) sur
l'infirmité motrice cérébrale.
4.2. Objectifs spécifiques
· Analyser les connaissances sur les méthodes et
les techniques utilisées dans la P.E.C. de l'IMC ;
· Décrire le profil du praticien qui prend en
charge de l'IMC ;
· Décrire les résultats obtenus dans la
P.E.C. des IMC à Kinshasa et les conditions de leurs
réalisations ;
· Elaborer le protocole type des P.E.C. des I.M.C. qui
tiennent compte des réalités de terrain dans lequel travaille le
praticien congolais.
5. Délimitation du sujet
Notre sujet s'étend sur la population des praticiens
(Physiothérapeutes et Kinésithérapeutes)
diplômés. L'enquête va de la période du 26
février au 26 avril 2007 dans la ville province de Kinshasa.
Le choix de notre échantillon a été
orienté dans ces sens :
- Les Cliniques Universitaires de Kinshasa et l'Hôpital
Général Provincial de Référence de Kinshasa,
constituent les institutions de référence de niveau
supérieur pour les nouveaux nés à risque pour leurs
départements de Pédiatrie et plus spécialement leurs
unités de Néonatalogie. Ce sont les institutions de choix pour le
dépistage précoce et le diagnostic de suspicion, objet d'une
prise en charge précoce.
- Les centres spécialisés (Centre Neuro Psycho
Pathologique, Centre de Rééducation Pour Handicapés
Physiques des Huileries, Les Villages Bondeko, Centre Professionnel Pour
Handicapés Kikesa) sont les lieux par excellences outillés pour
continuer la prise en charge de ces enfants à risque après les
hospitalisations.
- Après viennent les autres centres hospitaliers. Cette
démarche nous aidera dans l'élaboration du projet pour
l'amélioration de la prise en charge et la réalisation du
réseau de suivi afin de lutter contre les errances médicales.
CHAPITRE I : GENERALITES
1.1. Développement du Système
Nerveux Central (Organogenèse)
1.1.1. Genèse morphologique
des organes nerveux
L'architecture précoce de tous les embryons des
vertébrés repose sur le processus de gastrulation (invagination)
du matériel superficiel pour former un embryon à trois feuillets
(ectoderme, mésoderme et endoderme) (71).
L'ectoderme qu'on appelle neuroderme donnera la
totalité du SNC par le processus appelé neurulation. L'ectoderme
de la ligne médiane donnera la plaque neurale qui deviendra le tube
neural et par la suite, SNC (cerveau, moelle épinière).
1.1.2. Chronologie du
développement du SNC
1.1.2.1. Neurulation :
C'est le développement du tube neural
primitif. L'apparition de la plaque neurale au 19ème jour
constitue le 1er événement de la formation du futur
système nerveux et la gouttière neurale apparaît au
17ème jour de la vie intra utérine. La fermeture
de la gouttière neurale apparaît au début du
21ème jour. La fermeture du neuropore antérieure,
(future lame terminale) se fait au 26ème jour et la fermeture
du neuropore postérieur au 28ème jour. L'absence de fermeture du
neuropore postérieur est à l'origine d'une malformation
appelée « Spina bifida » (13, 71).
Entre les 19ème et 32ème
du développement embryonnaire, le neuroectoderme se réorganise en
un tube neural (cerveau et moelle épinière)
1.1.2.2. Le développement de
l'encéphale
Le stade à trois vésicules se situe au
début du 25ème jour ; le stade à 5
vésicules commence au 32ème jour. Les deux mois et
demi de la vie intra utérine, les vésicules télé
encéphaliques recouvrent et encerclent complètement la
vésicule diencéphalique.
Dans l'épaisseur de paroi du télencéphale
se développent des formations cellulaires progressivement volumineuses
qui constituent les futures striatum parallèlement au
développement morphologique, les structures fonctionnelles se mettent en
place en établissant les premiers réseaux synaptiques dans la
substance grise. La myélinisation au niveau des nerfs
périphériques est effectuée par les gaines de Schwann.
Elle commence au cours du 4ème mois de la vie intra
utérine. Quant au niveau du SNC, elle débute aussi au 4ème
mois de la vie intra utérine. Ainsi les faisceaux véstibulo
Spinal se myélinisent au 6ème mois. Au niveau du
faisceau pyramidal, la myélinisation se poursuit après la
naissance et s'étend jusqu'à l'âge de 1 à 2 ans.
(6,13, 46,71).
1.1.3. Organisation fonctionnelle générale
(phylogenèse) du système nerveux
Les trois niveaux de développement évolutif du
S.N.C :
§ Archencéphale (cerveau
instinctif et réflexe, les voies motrices se regroupent en
système archéomoteur) (13, 71) ;
§ Le
paléoencéphale (cerveau automatique, les voies
motrices se regroupent en système paléo moteur) ;
§ Le
néencéphale (cerveau conscient et rationnel
chez l'homme) : il se superpose aux deux stades précédents.
il comprend le cortex cérébral. Les voies associatives motrices
se regroupent sous le nom du système néo moteur.
Il possède aussi des aires primaires (aire 4) dont la
voie efférente constitue le faisceau pyramidal. Le
néencéphale possède ses propres noyaux gris qui sont les
noyaux caudés et le putamen (néo striatum). Par des voies
cortico-striées, il contrôle le paléo encéphale.
N.B : on trouve à tous les
niveaux le comportement fondamental de la matière vivante :
information, traitement de l'information, action.
Organisation fonctionnelle particulière et la
systématisation du néencéphale (topographie
fonctionnelle du cortex)
Au niveau de la surface du cortex, existe une véritable
topographie des fonctions motrices, sensitives, sensorielles et
associatives.
Figure I : Topographie fonctionnelle du
cortex cérébral selon BRODMANN (11)
Figure II : Topographie fonctionnelle du
cortex cérébral selon BRODMANN (11) (suite)
1.1.3.1. Fonctions motrices (8, 11, 13,71)
a) Aire 4 (aire somatomotrice :
à son niveau sont situés les grandes cellules pyramidales de
Betz, qui sont les points de départ des axones constituant le faisceau
pyramidal. Elle contient l'Homonculus de Penfield (8, 11, 13, 71) ;
b) Aire motrice
supplémentaire : c'est une aire motrice associative
qui pourra se rapporter au projet du mouvement.
c) Aire 6 (aire
psychomotrice) : appelée aire pré motrice. Elle concerne la
commande du mouvement volontaire global et coordonné.
d) Aire 8 (oculomotrice) : elle
est responsable du mouvement associé de la tête et des yeux.
e) Aires 5 et 7 : sont le
territoire moteur cortical associatif au niveau du lobe pariétal.
f) Aires 21 et 22 : sont les
territoires moteurs associatifs du lobe temporal. (ataxie, mouvement
cortico-oculo-cephalogyres).
1.1.3.2. Fonctions sensitives et
sensorielles
La topographie sensitive et sensorielle du cortex
cérébral a des caractères très particuliers. Trois
localisations concentriques pour une même projection sensitive et
sensorielle.
En gros, il existe en principe, 3 concentriques qui
sont :
Ø le centre de réception primaire
Ø le centre de perception consciente (nature du signal
et ses paramètres)
Ø le centre d'interprétation (analyse,
identification, reconnaissance du message sensoriel)
Les territoires qui sont placés autour du centre de
réception primaire sont appelés « Zones
psychiques » ou Zones de Gnosie. Ce sont des territoires associatifs
et intégratifs.
Il existe une diffusion corticale du message sensoriel qui
s'accompagne d'un changement de nature par l'intellectualisation et
l'enrichissement symbolique. A noter que le déficit sensoriel peut
être partiellement compensé par extension fonctionnelle des zones
de gnosies des territoires sensitifs environnant (somesthésie tactile,
spatiale et auditive) (13, 44, 71).
Il existe donc au niveau cortical des suppléances
possibles qui doivent pouvoir être développées par des
procédés éducatifs appropriés ainsi que la
rééducation et la réadaptation.
a. Les aires corticales de la
vision
* Aire 17 : centre primaire de réception
* Aire 18 : l'aire de la perception consciente
*
Aire 19 :l'aire la plus périphérique, est l'aire
d'interprétation
b. Les aires corticales de l'audition :
2 territoires
* Aire 41 : l'aire de réception primaire
* Aire 42 : correspondant aux zones de gnosie
c. Les aires primaires de
l'olfaction
* Aires 24 et38
1.1.3.3.Les aires corticales de la
somesthésie
La sensibilité générale se projette au
niveau du cortex du lobe pariétal (scissure de Rolando) :
ü aire 3 : est la zone de réception sensitive
primaire
ü aire 1 et 2 : aires sensitives psychiques
1.1.3.4. Les fonctions associatives
Les aires associatives soient 86 % du cortex chez l'homme (11
% chez le rat), ce qui témoigne de leur importance évolutive, ce
qui rendra possible la rééducation des
cérébro-lésés (13, 37, 71).
1.1.3.5. Les aires corticales
préfrontales
Les aires préfrontales 9 et 10 : mal connues
participent à l'élaboration du caractère de la
personnalité.
Les aires 36, 37 et 38 : concernent la
mémorisation des informations spécialement visuelles (11, 13,
71).
1.1.4. Systématisation
du paléo encéphale
Les noyaux gris centraux : centre et voies du
système moteur extrapyramidal (circuits striataux), c'est le
système des boucles de régulation de l'activité motrice
dont la participation est indispensable à l'exécution normale du
mouvement.
1.1.4.1. Plasticité du mouvement humain et
système nerveux
L'augmentation du volume du cerveau résulte du
développement des zones sensorielles et motrices primaires occupant une
portion relativement limitée de l'écorce cérébrale
mais surtout de l'enrichissement des zones d'associations lesquelles zones
arrivent en maturations les dernières et occupent la majeure partie de
la surface cérébrale (71). Les zones d'associations ou zones de
plasticité chez l'homme appelées cortex associatif sont le
siège des aptitudes cognitives car ces régions corticales
intègrent l'information issue des autres aires corticales en relation
étroite avec l'énorme développement du néo
cortex (neencéphale); la durée de la maturation des
structures nerveuses et en particulier des dernières apparues dans la
phylogenèse augmente considérablement. Le système nerveux
du nouveau né est inachevé se trouvant ainsi sensible de
façon prolongée à l'influence du milieu. A la naissance,
le cerveau humain est 25% de son développement et le 75% restant sont
poste natal
Tanner (44) souligne que dans le cerveau même, il n'y a
probablement plus formation des nouvelles cellules nerveuses après le
7ème mois de la vie intra utérine ; mais les
cellules et les fibres nerveuses s'agrandissent et changent d'apparence de
diverses manières.
- neuf mois après la naissance le cerveau a un poids de
50% de celui du cerveau adulte ; et à 2 ans 75%.
- Les travaux de CRINIS (1932) et CONEL (1952) affirment
que :
· Le cerveau de l'enfant de 15 jours ne présente
encore aucun prolongement dendritique, mais à 10 semaines apparaissent
les ébauches.
· Les stades de 4, 6,8 et 10 mois
représentent la fin d'acquisitions antérieures et le
début des nouvelles acquisitions de la motricité
grossière
· A 11 mois l'aire motrice primaire du cerveau est la
plus avancée de toutes les parties du cerveau puis l'aire sensorielle
primaire, ensuite les aires primaires auditive et visuelle.
· L'aire de BROCA entre en jeu avant le
14ème mois
· Le Lobe frontal a sa maturation à 4 ans.
· La myélinisation des systèmes
extra-pyramidal entre 24 SA-34 SA et pyramidal entre 31 SA et 2 ans.
· La myélinisation des voies d'association se
poursuit lentement dans la première et la seconde enfance. Les voies
cérébelleuses ne seront activées qu'au cours de la
9ème année (10) et Il a été
vérifié, au cours d'études expérimentales sur
l'animal, que l'excitabilité du neurone était variable, selon son
degré de myélinisation.
En résumé l'étude montre que les aires
sensitives surtout sensorielles sont en retard par rapport aux aires motrices
et que les aires d'associations sont en retard sur les aires
réceptrices primaires (44).
Certaines structures cérébrales restent non
spécifiées. Ce qui permettra la rééducation et
l'éducation neuromotrice chez les
cérébro-lésés car WEISS nous précise que
« la plus grande et la plus vitale partie de la population neuronique
reste dans des conditions de jeunesse ontogénique, dispensé
de la finalité d'un destin univoque » (44).
Cette jeunesse ontogénique est la base anatomique de la
remarquable plasticité d'ajustement qui caractérise le cerveau
humain et lui donne la particularité d'échapper au
déterminisme génétique absolu (s'oppose à la
rigidité et spécialisation).
1.2. Neurophysiologie de la
motricité et maturation du S.N.
Le développement neuromoteur se déroule dans un
ordre très précis, mais avec une grande variabilité
individuelle dans la première année, (3, 28, 65, 84). Des
repères ont été établis pour des enfants à
terme, mais sont à reconsidérer pour les prématurés
(36).
Ceci permet de comprendre l'importance d'un suivi
rapproché pendant les deux premières années de vie
(36).
Une connaissance du calendrier des acquis motrices est
nécessaire en admettant des variations individuelles (NEM de Le
Métayer) (46, 50, 52)
1.2.1. Les variations de la
vitesse de conduction de l'influx nerveux en fonction de l'âge et de la
myélinisation.
Les modifications de la motricité du nouveau né
dans le sens d'une meilleure adaptabilité dépendent
essentiellement de deux facteurs d'une part de la maturation de l'écorce
cérébrale qui se traduit par l'entrée en jeu progressive
du faisceau pyramidal, qui efface la motricité sous corticale et d'autre
part du caractère favorable ou défavorable du milieu de l'enfant
(46).
De plus, la sémiologie des affections neurologiques
à cet âge de la vie est souvent une sémiologie du tonus
musculaire.
Chez l'enfant, ce fait n'a pu être contrôlé
qu'en partie et au niveau des nerfs périphériques. La vitesse
de conduction nerveuse est une information très utile pour moduler les
différentes manipulations des enfants pendant le traitement. Nous
avons :
- 90km/h 20-30 m/s chez l'enfant de 0-3 mois ;
- 126 km/h 20-40 m/s chez l'enfant de 3- 8 mois ;
- 162km/h de 40-50 m /s chez l'enfant de 8-24 mois;
- 216 Km/h 60m/s chez l'adulte.
Toutes les commandes motrices, qu'elles soient réflexes
ou volontaires sont en dernier ressort relayé vers les muscles par
l'activité
du motoneurone alpha qui forme selon CHARLES
SHERRINGTON :
« La voie finale commune de la
motricité » (44, 13).
1.2.2. Les fonctions simples d'un
système
Pour la fonction motrice, le mouvement dépend du
système neuro- musculaire (S.N.C. + SNP+ musculaire + os +
articulation).
En approchant la notion du système avec l'esprit
pluridisciplinaire, on se rend compte que la Neurophysiologie respecte les lois
de la cybernétique en ce sens que l'organisation des voies Neurologiques
en BOUCLES DE RETRO-ACTION-FEED BACK et FEED FORWORD aboutissant à des
organes comparateurs (13,70).
1.2.2.1 Boucle ouverte : Système
non-asservi
PERTURBATION NON CORRIGEE
ENTREE IN-PUT
SYSTEME
SORTIE
OUT-PUT
Dans ce cas, le signal de sortie est différent du
signal d'entée.
1.2.2.2. Boucle fermée : Système
asservi (ou système d'exécution soumis à un
contrôle).
Entrée
In-put
Système
Sortie
out-put
Comparateurr
FEED-BACK
1.2.3. Le développement
psychomoteur
1.2.3.1. Notions sur la maturation
neuromusculaire
Les cellules musculaires sont plus primitives
c'est-à-dire qu'elles se différencient avant les cellules
nerveuses. Elles sont donc fonctionnelles avant les cellules nerveuses.
Dès la 6ème semaine
(40ème - 45ème jour) le muscle est
excitable. L'innervation motrice précède la sensitive car le
muscle attire le prolongement du neurone moteur, l'organe de sens attire le
prolongement du neurone sensitif (c'est la fermeture réflexe) (44).
Dès la 7ème semaine
« l'homme commence le conflit avec la
pesanteur » (71) car les canaux semi-circulaires sont
fonctionnels et reliés au S.N.C. par le nerf vestibulaire. La
première motrice a lieu vers 40-60ème jour suite
à la multiplication des jonctions neuromusculaire, il s'agit d'une
réaction totale car les muscles et les nerfs agissent ensemble. A trois
mois les réactions deviennent localisées et plus précises.
Cette évolution se fait dans l'ordre cephalocaudale et proximo distal. A
12 semaines l'effleurement de lèvres provoque les mouvements de
déglutition (sourire, apparition du réflexe de succions. A la
12ème SA le premier mouvement du foetus peuvent être
perçu par l'obstétricien, et à partir de la
16ème SA la mère sent le foetus se retourner effleurer
de ses pieds le paroi du utérin, coordination de mouvements des membres
et l'apparition du phénomène d'innervation antagoniste. A la
20ème SA il y a différentiation de zones auditive et
visuel du cerveau (paupière). A 30 semaines le foetus réagit
à une sonnerie électrique entraînant des mouvements. Entre
20 - 25ème SA l'acquisition de la gamme complète de
mouvements foetaux. A 6 mois le foetus est viable en couveuse.
La maturation du S.N.C. se traduit par le fait que la phase
neuromotrice va faire place à la phase sensori-motrice.
NICHOLAS et BARON (71) pensent que l'activité des
éléments sensoriels est d'une extrême importance pour
accélérer la maturation et coordonner l'activité des
groupes musculaires.
WALLON (44) signale que la motricité pendant les trois
premiers mois est impulsive comprenant des gestes explosifs et non
orientés.
La période du 3ème au 6ème mois nous
fait assister au passage du foetus de la période neuromotrice au cours
de laquelle la motricité est spontanée par une organisation
progressive grâce à l'intervention de 3 ordres:
· Le développement des zones
réflexogènes tactiles est céphalo- caudal.
· Le développement de la motricité des
membres est proximo- distal.
· L'entrée en jeu des centres supérieurs
qui ont une influence inhibitrice et qui permettra à l'influx nerveux
de ne pas irradier, rend possible le déclenchement
des « réflexes spinaux » (44).
Ces mouvements encore rudimentaires sont des
éléments de comportement à l'aide desquels toutes les
réponses futures seront construites. IRWIN (1930) parle
« d'activité de masse », c'est une motricité
anarchique, explosive et inadaptée (38).
BERGERON (1947) énonce l'activité segmentaire
flexion- extension des membres. Ce sont les réflexes archaïques qui
donnent la signification aux grands NEM en période de
développement psychomoteur selon LE METAYER (46, 52,86).
· La motricité innée
Le MATAYER 1981-1986-1989 par son étude a
montré qu'à côté de la motricité primaire
existent des aptitudes motrices innées non appelées à
disparaître. Les aptitudes motrices définitivement
programmées tout au long de l'évolution motrice de l'homme. Ces
aptitudes motrices innées de l'enfant normal comprennent :
· La fonction posturale
Sherrington dit que la posture suit le mouvement comme son
ombre (50) ; elle englobe:
o La fonction de soutien (évite l'affaissement du
corps) ;
o La fonction de maintien ;
o Fonction de redressement (élévation et
abaissement du corps à partir d'une base d'appui) ;
o La fonction d'équilibration (compensation dès
que se produit le déséquilibre).
Evolution motrice fonctionnelle.
Elle dépend de 3 composantes majeures :
§ La maturation (ontogenèse, perfectionnement des
potentialités cérébro-motrices innées).
§ Les aptitudes perceptivo motrices innées
(mémorisation temporo-spatiale des mouvements et information du milieu
extérieur) (50).
§ Les expériences motrices
répétées (ajustement des mouvements intentionnels).
1.2.3.2. Les niveaux d'évolution motrice
(N.E.M.) (3,28,65)
v Définition
Ils représentent les nombreuses combinaisons
d'enchaînements possibles que l'enfant découvre dans ses
explorations du milieu extérieur. Les NEM représentent le fil
conducteur de l'éducation thérapeutique de la locomotion selon
les conditions que le rééducateur doit adapter en fonction des
potentialités de chaque enfant lorsqu'il y a insuffisance
cérébro-motrice.
v Rôle des niveaux d'évolution
motrice
Ces notions nous permettront d'évaluer les aptitudes
posturales largement traitées par Tardieu (58), qui vont nous renseigner
sur :
1. l'insuffisance des muscles
antigravitaires ;
2. l'excès de
résistance de leur antagoniste ;
3. l'instabilité
posturale.
Dans les troubles de la régulation des mouvements on
notera la qualité du :
- freinage dont l'insuffisance implique
l'hypermétrie,
- vitesse dont l'insuffisance marque la
dyschronométrie,
- succession des mouvements alternés de sens
opposés dont le trouble constitue l'adiadococinésie (16, 18,20,
48, 50),
- l'évaluation du niveau fonctionnel : Le
Métayer (48) rappelle qu'elle nous renseigne sur les
potentialités et capacités résiduelles de l'I.M.C. ainsi
que son degré d'indépendance.
Il faudra chaque fois comparer l'âge fonctionnel
à l'âge mental de l'enfant I.M.C. le jour de l'examen. Tardieu
(48) nous propose l'échelle de reconnaissance manuelle des objets et de
leurs formes ; « Les épreuves de l'imitation
».L'examen clinique consiste à une évaluation clinique
factorielle et introduit déjà la notion du schéma
corporel où l'enfant manifeste ses aptitudes par ses expériences
(vécu corporel) (18, 48).
1.2.3.3. Le concept du corps
Considérer le mouvement humain comme l'expression de
la conduite d'un « être situé corporellement au
monde », on ne s'arrête pas au simple
« vouloir », mais que cette intention débouche sur
un « pouvoir faire » efficace, expression de son
vécu personnel (70).
1.2.3.3.1. Le corps instrument
C'est le corps manipulé pendant l'intervention du
thérapeute ; le corps subit son action.
1.2.3.3.2. Le corps propre
C'est le corps agissant, tenant compte de la sociologie de
l'image du corps ; c'est la fin du versant affectif et le début du
versant gnosique (44) : il comprend l'image statique, l'anticipation
(schéma postural) et l'image dynamique (schéma
d'action).L'éducation psychomotrice est l'aide apportée à
l'enfant pour lui permettre de disposer
d'une « image du corps » opératoire (76).
1.2.3.3.3. Le concept image du corps
(44,15)
TABARY, C. BAURAT HMELJAK, A. STAMBAK et BERGES
« montrent qu'il y a une évolution parallèle et
coordonnée de la perception de l'espace et de la perception du corps
propre ».
1.2.3.3.4. La communication et le langage du
corps
Mais la relation à autrui se fait d'abord par
l'intermédiaire du corps : « c'est par le corps
que nous sommes présents à autrui et au monde »
(44).
WALLON souligne que dès la naissance, le dialogue de
l'enfant avec le monde se fait à travers les relations tonico-
émotionnelles conjointement avec l'activité digestive et
respiratoire.
Sur le plan thérapeutique, le regard est un instrument
important de la fonction empathique, favorisant la communication pour
solliciter, stimuler, ou valoriser le sujet en rééducation.
Ce qui est essentiel dans la relation éducative est
de considérer la personne et son corps comme une unité
expressive qui doit répondre de façon unifiée tout au
long du processus d'apprentissage.
1.3. L'infirmité Motrice
Cérébrale
1.3.1. Définition
LE GAGNARD et LE METAYER M. (45, 52,22) définissent
l'I.M.C. comme une conséquence permanente, définitive, d'une
lésion quelconque mais non évolutive et non
héréditaire qui a frappé l'encéphale au
début de la vie de telle sorte que la symptomatologie motrice domine,
voire résume le tableau et que l'intelligence est conservée au
moins relativement. LE METAYER et TARDIEU ajoutent : « ces atteintes
cérébrales ont suffisamment préservées les
facultés intellectuelles pour permettre la scolarité »
(47).
Pour parler de l'IMC G.TARDIEU donne quatre
conditions (86,48):
· que l'infirmité soit due à une
lésion cérébrale non évolutive ;
· que l'infirmité soit franchement à
prédominance neuromotrice ;
· que les troubles soient non évolutifs, ni
dégénératifs, ni héréditaires ;
· que l'intelligence soit relativement intacte (normale
ou subnormale).
1.3.2. Historique
William LITTLE en 1862 décrivait la diplégie
spastique secondaire comme une asphyxie post-partum associée à un
dommage cérébral (54).
Le terme évoluera du concept français Paralysie
cérébrale Infantile ou maladie de LITTLE.
En 1943 le couple K et B. BOBATH s'occupent des 1ers
paralysés cérébraux en introduisant « la
kinésithérapie du développement » (1) ,1947
EIRENE COLLIS physiothérapeute Irlandais parle de l'I.M.C. (38) ;
Le neurologue Guy TARDIEU fut le 1er à étudier
les enfants I.M.C ; avant lui ils étaient avec les
Polyhandicapés quasi délaissés. En 1953 il a donné
aux IMC une véritable identité en évoquant la limite
existant sur certains aspects
physiopathologiques entre I.M.C. et polyhandicapés (52 ;47;49 ;50 ;79;86 ;93 ;86 ;96 ).
En 1955, la pédiatre PERLSTEINE (Chicago) et les
Bobath's (38) évoquaient l'avantage de la précocité de la
prise en charge de l'I.M.C.
Stimulés par leurs observations pendant la
thérapie, les BOBATH'S ont souligné l'importance d'étudier
le développement normal des enfants ; ils recommandent de lire les
auteurs tels que GESELL, André THOMAS, Ste Anne DARGASSIES (38).
L'utilisation du vocable français
« Infirmité motrice cérébrale »
(I.M.C) est récente. C'est TARDIEU (1968) qui est le premier à
proposer ce terme pour décrire un ensemble des syndromes
regroupés initialement sous la dénomination « Paralysie
Cérébrale Infantiles, cerebral Palsy (Paralysie
cérébrale) pour les Anglo-saxons (40,79).
1.3.3. Etiologies (23, 26, 36, 56,
58, 80,100)
a. Etiologies prénatales
· La prématurité est la principale cause de
l'IMC,
· L'incompatibilité foeto-maternelle,
· Le retard de croissance intra-utérine,
· La gémellité
· Les foetopathies toxiques (alcool, drogue),
· Les infections maternelles et infections in utero,
· La rupture prématurée des membranes,
· Le canal artériel
· Les maladies métaboliques de la mère (le
diabète),
· L'hématome rétro placentaire et le
placenta prævia
b. Etiologies périnatales
· Les ictères nucléaires
· L'anoxie périnatale,
· Les asphyxies (les souffrances foetales aigues) 35%
d'IMC,
· Les infections néonatales,
· Les accidents neurologiques divers (A.V.C.,
traumatismes, hémorragie cérébrale),
· L'accouchement dans les 3 heures suivant
l'admission,
· Les pathologies respiratoires,
· La réalisation d'une intervention chirurgicale
durant la première hospitalisation.
c. Etiologies postnatales
· Le paludisme,
·
Les séquelles des :(méningite, encéphalite, intoxication aux
médicaments, mort subite récupérée, noyade,
traumatisme cranio-cérébral),
· Les étiologies diverses.
1.3.4. Physiopathologie
Le tableau clinique dépend de la localisation et de
l'étendue de la lésion (9). Mais l'étiologie de la
lésion cérébrale a changé au fil du temps.
L'incompatibilité foeto-maternelle était
l'étiologie la plus importante auparavant, aujourd'hui ce sont les
complications des naissances prématurées qui sont en
première position (53). Les lésions cérébrales ont
une topographie variable en fonction du stade de développement
cérébral, de la maturation auxquels elles apparaissent et surtout
de l'étiologie. Ces différences sont secondaires à une
vulnérabilité spécifique de certaines zones
cérébrales à des étapes particulières de la
construction du cerveau.
Ainsi chez les grands prématurés, la substance
blanche est très fragile et en pleine phase d'activité de
développement ; les neurones du cortex sont en revanche immatures
et la substance grise est protégée par des nombreuses anastomoses
vasculaires méningées. La prématurité (Naissance
avant 37SA) concerne 6 à 7% de Naissances environs 20% des
prématurés (lésion cérébrale par
Ischémie) tous stades confondus auront une I.M.C. quelque soit sa
gravité. Les prématurés de moins de 24 S.A. ont 50% de
survie et 10 à 15% de risque des séquelles graves (102).
Cette vulnérabilité ontogénique permet de
comprendre que les lésions cérébrales classiques
détectées dans la deuxième moitié de la grossesse
sont : les accidents ischémo-hémorragiques pré-ventriculaires avec
préservation du cortex superficiel.
Chez le nouveau né à terme, les régions
les plus sensibles à une agression sont la substance grise corticale,
les noyaux gris centraux, l'hippocampe et la substance blanche sous
corticale.
A cette étape de son développement, le cerveau
est caractérisé par une maturation fonctionnelle des neurones
corticaux et une consommation élevée en oxygène des
neurones.
L'atteinte de la substance grise du cortex et des noyaux gris
centraux peut être responsable d'une nécrose neuronale diffuse
suite à une anoxie sévère plus focalisée ou
d'accident vasculaire cérébral dans un territoire
artériel. Il existe un lien entre le tableau clinique et les
causes : L'ischémie corticale diffuse du nouveau
né à terme donne un tableau de tétraplégie avec
microcéphalie. L'ischémie des Noyaux gris donne un
tableau d'athétosique.
Les lésions Ischémiques
hémisphériques focales peuvent donner une
hémiplégie spastique (17).
Un tableau sans cause évidente doit être
surveillé très régulièrement. Il peut s'agir d'une
maladie neurologique dégénérative, très lentement
évolutive et non d'I.M.C. Les progrès de la
génétique et de l'Imagerie médicale permettront de mieux
dépister ces pathologies. (92,102).
Les lésions cérébrales ne sont pas les
même selon les étiologies et ces dernières peuvent
s'accompagner, en plus des troubles moteurs, des troubles des fonctions
cognitives (53,97). Si les fonctions intellectuelles sont gravement atteintes,
on parle aujourd'hui d'I.M.O.C. (97,36).
1.3.5. Clinique et
dépistage précoce et diagnostique
Depuis plusieurs années, le dépistage
précoce du trouble du développement moteur et une prise en
charge précoce (38, 72, 74) ont été
améliorés grâce aux travaux de GRENIER et coll. (1995), LE
METAYER (1981), Amiel TISON (1997), PRECHTL et col (1997)(36). En
période néonatale, le bébé qui ne suce pas bien,
qui crie incessamment, qui vomit est suspect ; s'il convulse en plus, le
pronostic sera moins favorable. ILLINGWORTH introduit le concept
de « diagnostic de suspicion grandissante » (38).
BOUE (12) souligne qu'un suivi médical régulier
est organisé en respectant les étapes clés du
développement de l'enfant. LAURAS (42) insiste sur les consultations
ordinaires obligatoires de surveillance médicale du jeune enfant et le
dépistage des anomalies (certificat de santé des
8ème jour, 9ème et 24ème
mois) alternent avec les consultations spécialisées des enfants
dits « à risques » animées par le
pédiatre spécialiste de neuro-pédiatre ou de
rééducation.
L'élément important est la prise en compte de la
globalité de l'enfant à travers ses particularités
individuelles ; car dès l'age de :
- 0 à 3mois ce sont les signes d'alarme
(bébé à risque),
- 4 à 8 mois ce sont les signes
d'orientation,
- 9 à 10 mois ce sont les signes de
certitude, de confirmation de l'IMC.
Le diagnostique est probable dès l'âge de 5
à 6 mois, mais certain seulement vers l'âge de 9-1O mois (38).
A partir de l'observation fine du comportement de l'enfant et
d'une évaluation chiffrée, si possible à l'aide d'outils
clinimétriques, de développement de l'enfant seront
réalisés ensuite proposés des soins adaptés au cas
par cas (1, 50,52).
1.3.6. Examen clinique et
classification de l'IMC
Les facteurs pathologiques (symptômes et manifestations)
existent à part inégales selon le cas. L'examen clinique de l'IMC
se fonde actuellement sur l'évaluation clinique des fonctions
cérébromotrices et l'évaluation clinique factorielle de
Tardieu (50, 86). L'évaluation clinique de la motricité porte sur
3 points essentiels :
1. La synchronisation des mouvements ;
2. Le maintien postural antigravitaire ;
3. La sélectivité par les mouvements
individualisés.
La motricité dirigée ou provoquée
(libérée) a pour but de susciter les potentialités
cérébromotrices innées qui sont des réponses
motrices programmées, prévisibles dès lors que les
conditions physiques sont réalisées par les manoeuvres de
l'opérateur ( 36,38,46, ).
1.3.6.1. Condition d'Examen
Il faut tenir compte des conditions externes (influence du
milieu) et internes (22). Car souvent une clinique pauvre chez le
prématuré et même chez le N.N. à terme exige le
recours à des examens complémentaires. Nous retiendrons :
- l'observation de la motricité selon la
méthode de PRECHTL,
- l'examen des postures et des réactions posturales
antigravitaires selon l'enseignement de LE METAYER (50,52) et l'examen de
GRENIER (réaction latérale d'abduction et l'affinement des
techniques de la motricité libérée) (36,38).
1.3.6.2. Différence
entre IMC et IMOC
Actuellement, les auteurs s'accordent sur les données
suivantes : 50% des cérébro-lésés
précoces ont à partir de l'âge de 2-3ans des Q.I.
inférieur à 70 - 25% un Q.I. entre 70-90 et 25% restant un Q.I.
supérieur à 90 (72,73, 74, 79)
Pour TARDIEU (1968) et bon nombre d'autres
spécialistes, le terme IMC se réfère exclusivement aux
individus d'intelligence normale. En dernière analyse c'est le Q.I. qui
fixe les limites entre IMC et IMOC (36,40,79).
1.3.6.3. Classifications
des IMC (5)
Elle tient compte de 3 éléments :
- La clinique :
· Les spastiques graves
· Les spastiques modérés
· Les athétoses
· Les ataxies
· Les hyperkinétiques
· Les flasques
- La topographie :
· Les quadriplégies
· Les diplégies
· Les paraplégies
· Les hémiplégies
- Les troubles associés portant sur :
· L'intelligence
· L'audition
· La vision
· L'épilepsie
· Le comportement et le caractère
1.3.7. PEC de l'IMC en
médecine physique
La PEC de l'enfant IMC suppose que (36):
- Le diagnostic étiologique a été
réalisé au préalable par une équipe
pluridisciplinaire ;
- Le bilan étiologique est nécessaire pour
affirmer l'existence de la lésion cérébrale, son
étendue et préciser les conséquences possibles sur le
développement ultérieur et évaluation
spécialisée.
- L'objectif de la PEC est d'amener l'enfant à
l'âge adulte dans une situation médicochirurgicale et psychique
stabilisées voir améliorées et avec un projet de vie
autonome.
1.3.7.1. Objectifs de la
PEC de l'enfant à risque de handicap
Le projet thérapeutique doit disposer d'un ensemble
d'évaluations spécialisées. Le traitement repose sur un
ensemble de mesures préventives qui se résument en 3 points
(1)
- Ne pas tolérer les privations prolongées des
stimulations. En fonction de sa maturation, proposer un travail progressif de
type éducation cérébro-motrice (LE METAYER 1993, 1999,
2003)
- Ne pas abandonner la famille le jour de la sortie de
l'unité de néonatalogie, l'enfant n'a pas fait preuve de sa
normalité neurologique.
La littérature ne montre pas la
supériorité de telle ou telle méthode, mais
reconnaît l'intérêt pour les techniques des stimulations
précoces (38, 63,74) en insistant en particulier sur les programmes
d'intervention à domicile avec la participation active des parents (32,
78,)
1.3.7.2. Objectifs de
la prise en charge
Toute PEC poursuit :
- La surveillance et les évaluations cliniques
confrontées aux données para cliniques confirmant l'existence des
déficiences et des incapacités (61,62) ;
- La prévention s'appuyant sur des échelles
spécifiques et validées (24,25) ;
- Comparer les résultats aux performances habituelles
au même âge ;
- Le bilan de déficiences qui fait appel aux NEM
(52,86) ;
- Le bilan de la motricité spontanée et de
posture (échelle motrice fonctionnelle ou EMFG) (33,76).
-
Une PEC globale, personnalisée et modulable afin de
prévenir les complications, d'amener l'enfant à la plus grande
autonomie possible, d'assurer son intégration sociale et de soutenir la
famille dans cette démarche qui l'engage pour plusieurs années
(78).
Sur le plan moteur, la PEC des 1ères années a
pour objectifs d'installer l'enfant dans des postures fonctionnelles,
orthopédiques et favoriser son déplacement tout en associant le
rééducateur, parent, éducateur (46, 52,86).
N.B. Les échelles d'évaluation
constituent la base d'un langage commun entre les professionnels de
l'équipe pluridisciplinaire afin d'apprécier la qualité de
vie (55)
1.3.7.3. Objectif de la PEC
à long terme
« L'enfant n'est pas un adulte en miniature ;
mais l'enfant handicapé sera un adulte handicapé »
(36).
- C'est au cours de l'enfance qu'il faut prévenir le
risque des détériorations ultérieures,
- vulgariser la PEC globale reposant sur un concept des
stimulations motrices, sensorielles et cognitives multiples et dirigées
où l'éducation neuromotrice calquée sur le
développement chronologique de l'enfant normal (1, 28, 78, 86).
1.3.8. Traitement
Il s'adapte au type et à la clinique. On fera appel
à une technique ou une méthode de la neurofacilitation par la
proprioception de prise en charge selon le niveau d'évolution
neuromoteur de l'enfant. Ces méthodes de neurofacilitation par la
proprioception (90) comprennent :
· la méthode de BOBATH (5, 6, 9, 10, 43, 89).
· la méthode de KABAT (88, 90)
· la méthode de PETO (26, 82, 90, 99,100)
· la méthode de KLAPP (21, 90)
· La méthode Française (G.TARDIEU et
coll.)(52, 86, 90)
· La méthode de DOMAN DELACATO (36, 90).
· La psychomotricité basée sur les
techniques de thérapie vécue et de thérapie relation
(5,39), où l'enfant expérimente des nouvelles expériences
et élargit ses relations
1.3.9. Place et Rôle des différents acteurs
impliqués dans la PEC
Après la naissance et le séjour hospitalier en
néonatologie, le bébé traverse une période de
convalescence qui commence à l'hôpital et se poursuit à
domicile. Pendant cette période les parents s'approprient leur enfant,
le présentent à la fratrie et à la famille. La tension
tombe, mais l'inquiétude est présente. Ce temps de répits
permet la mise en place des soins de relais, le plus souvent avec le
pédiatre, l'agent de la rééducation
(physiothérapeute et kinésithérapeute) et plus tard,
d'autres intervenants seront associés au programme thérapeutique
(36).
1.3.9.1. Rôle des
parents (la famille)
La famille à une part active dans le choix de la PEC de
l'enfant, aucun projet n'étant possible sans son aval. Il faut
éviter que les parents (famille) tombent dans 2 erreurs :
- La surprotection qui peut nuire à l'autonomie de
l'enfant
- A l'inverse l'abandon affectif et /ou
thérapeutique.
1.3.9.2. Rôle de
l'équipe médicale
La multidisciplinarité est la règle même
si elle est parfois difficile à organiser .Le médecin traitant
(pédiatre ou généraliste) a un grand rôle, parce
qu'il sert de relais pour le suivi thérapeutique. Probablement par
défaut de formation spécifique ou par manque
d'intérêt spontané pour ce type d'exercice, la prescription
des soins de rééducation souffre parfois de retard. C'est ainsi
qu'en France, le nouveau programme de la deuxième partie du
2ème cycle d'études de médecine introduit un
module transversal (Module IV) intitulé « Handicap,
incapacité, dépendance » qui peut contribuer à
améliorer cette situation au regard de l'ensemble des praticiens(36).
La P .E.C. globale porte ses effets positifs sur le
développement général de l'enfant beaucoup plus que sur
les améliorations spécifiques de la motricité (63,65). Il
a été demontré que la kinésithérapie seule a
des effets moins favorables que la P.E.C. globale (64, 91).
L'équipe pluridisciplinaire doit chercher avant tout la
souplesse et l'adaptabilité aux cas individuels. Sa composition peut
être variable mais s'y trouvent idéalement des participants
ci-après:
Le pédiatre :
Il réalise l'évaluation clinique,
définit les explorations nécessaires et coordonne l'intervention
des différents partenaires.
Le physiothérapeute :
Il réalise l'évaluation neuromotrice,
respiratoire. Il est le professionnel le mieux représenté dans
les équipes de rééducation.
Le psychomotricien :
Intervient à un stade précoce chez l'enfant
présentant un retard psychomoteur comme l'I.M.C.
L'ergothérapeute :
De concert avec le kinésithérapeute, il s'occupe
de l'évaluation des capacités motrices fines et de la
dextérité en général.
Le logopède ou orthophoniste :
Il s'occupe de la rééducation et
éducation de la communication réceptive et expressive.
Le psychologue clinicien :
Il évalue les capacités cognitives, affectives
de l'enfant. Il soutient les parents pendant la rééducation.
L'Appareilleur ou technicien
orthopédiste :
Il est l'interlocuteur privilégié en M.P.R. Il
réalise les orthèses, prothèses et aides techniques.
L'Assistant social :
Il assure l'information d'assistance pour constituer le
dossier de l'affection de longue durée, d'orientation et d'adaptation du
cadre scolaire et la recherche des moyens financiers.
Les Educateurs
spécialisés :
Les éducatrices des jeunes enfants, les enseignants
spécialisés font partie de l'équipe.
CONTEXTE DE LA PREUVE
CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE
LA RECHERCHE SUR LA PRATIQUE DE LA PRISE EN CHARGE DE L'IMC A KINSHASA
2.1. Description du Milieu de la
recherche
Cette étude a été réalisée
dans la ville de Kinshasa du 26 janvier au 26 avril 2007. Les
différentes institutions hospitalières et de réadaptation
ciblées pour notre recherche assurent la prise en charge des patients
infirmes moteurs cérébraux. Il s'agit de :
- Cliniques Universitaires de Kinshasa ; plus
précisément dans son département de médecine
physique et réadaptation.
- Le Centre Neuro-Psycho Pathologique du MONT-AMBA ; dans
son service de physiothérapie ;
- L'Hôpital Général Provincial de
Référence de Kinshasa ; dans son service de
Kinésithérapie ;
- L'Hôpital Saint Joseph à LIMETE ; dans son
service de kinésithérapie ;
- Centre Hospitalier de l'Institut National pour la
Sécurité Sociale (INSS) ; dans son service de
kinésithérapie ;
- Le Centre de Rééducation pour
Handicapés Physiques de la GOMBE (CRHP) ; dans son
département de rééducation ;
- Les Villages BONDEKO dans ses différents
services de kinésithérapie:
o LIBANGA dans la commune de KINSHASA ;
o Soeur MWAMBILA de BANDALUNGWA ;
o SEMBOLA de MATETE ;
o Marie Antoinette de N'DJILI ;
- Le Centre Professionnel pour Handicapés de KIKESA de
LIVULU dans son service de kinésithérapie.
2.2. Population et Echantillon
La population est de 116 praticiens et notre
échantillon est occasionnel fait des praticiens ayant
adhéré volontairement a notre projet de recherche et qui ont
répondu aux critères d'inclusion. L'étude visait à
vérifier le niveau de maîtrise des connaissances théoriques
et pratiques chez les physiothérapeutes et
kinésithérapeutes de la ville province de Kinshasa dans la prise
en charge de l'infirmité motrice cérébrale.
Notre échantillonnage était systématique étudiant la catégorie professionnelle « Physiothérapeute et Kinésithérapeute ».
Une enquête a été réalisée auprès de
cette population de 76 praticiens, dont 43 de sexe féminin et 33 de
sexe masculin. Tous ont répondu à un questionnaire qui leur avait
été adressé. L'âge moyen des praticiens est de 40,26
ans dont les extrêmes sont 25 et 63 ans.
2.2.1. Critères
d'inclusion
- Etre diplômé en physiothérapie et/ou
kinésithérapie ;
- Accepter de collaborer en répondant correctement au
questionnaire dans son intégralité ;
- Avoir une expérience professionnelle d'au moins une
année.
- Répondre au questionnaire sans aucune condition en
retour.
2.2.2. Critères
d'exclusion
- Les professionnels de santé autres que le
physiothérapeute et le kinésithérapeute.
Dans ces institutions sur le 116 praticiens, 76 ont
répondus a nos critères d'inclusion.
2.3. Méthode et technique
de collecte des données
Pour réaliser notre étude nous avons fait
recours à la méthode d'enquête quantitative par
questionnaire. Pour récolter les données utiles à notre
travail, les questionnaires était remis aux enquêtés et
devait être récupéré dans un délai d'une
semaine.
Un premier questionnaire composé des questions ouvertes
a servi de pré enquête. Le dépouillement du sondage nous a
permis d'élaborer un questionnaire définitif composé
essentiellement des questions fermées comprenant 9 rubriques
suivantes :
- Identité du praticien ;
- Informations générales ;
- Connaissances générales sur l'infirmité
motrice cérébrale ;
- Collaboration avec les parents ;
- Evaluation du traitement ;
- Collaboration avec les autres membres ou
spécialistes ;
- Implication sur la prise en charge de l'IMC ;
- Connaissances sur les méthodes et techniques des
IMC ;
- Mode d'accès à l'infirmation sur l'IMC.
Pour qu'un questionnaire soit jugé valide,
le praticien (Kinésithérapeute et physiothérapeute)
devrait répondre à toutes les questions.
A chaque question correspondait selon le cas un ou plusieurs
alternatives de réponses. Le sujet enquêté n'avait comme
tâche qu'à lire la question et à trouver la (les) bonne(s)
réponse(s) ou la (les) mauvaise(s) en la (les) cochant.
La cote 1(oui, a l'information) la bonne réponse et la
mauvaise réponse la cote 0(non, n'a pas l'information). Pour
l'interprétation des résultats nous avons compilé toutes
les cotes obtenues dans les différentes rubriques. Cette compilation
nous a permis de grouper le personnel suivant leurs performances (ceux qui ont
l'information sur l'infirmité motrice cérébrale et ceux
qui n'ont pas l'information). La somme des cotes a été
transformée en pourcentage (connaissances théoriques) que nous
avons présenté sous forme de tableaux et de graphiques suivant la
bonne lecture, la compréhension et l'interprétation des
données. Le test de khi carré a été utilisé
pour évaluer les écarts entre les indicateurs.
2.4. Méthodes et techniques d'analyse statistique des
données
La saisie et l'analyse des
données ont été réalisées sur un
micro-ordinateur en utilisant les logiciels EXCELL version 2003, SPSS, STATA et
sur WINDOWS version 10.01. Ces logiciels ont entre autres avantages de
permettre une saisie intelligente des données.
La statistique descriptive a
présenté les données sous forme de fréquences
(effectifs) N et proportions %. Elle a ensuite résumé les
variables quantitatives sous forme de pourcentage, histogramme et des
graphiques.
Il s'agissait de faire d'abord l'analyse descriptive des
fréquences pour évaluer l'ampleur du phénomène
étudié et ensuite l'analyse bi-valence qui a consisté
à produire des tableaux croisés afin d'établir les
rapports éventuels entre les différentes variables. Le test de
khi carré a été appliqué pour établir la
relation entre elles. Les données quantitatives ont été
représentées sous forme d'histogrammes et de graphiques et les
données qualitatives ont été représentées
sous formes de fréquences et proportions en pourcentage %.
CHAPITRE III : PRESENTATION
DES RESULTATS
Dans le présent chapitre, nous allons présenter
les résultats de notre enquête réalisée
auprès des praticiens. Pour des raisons d'ordre pratique et pour
faciliter la lecture des résultats, nous le présentons en
thèmes correspondant aux intitulés de tableau.
Tableau 1 : Connaissances
générales et étiologiques sur L'I.M.C.
Indicateur
|
Oui
|
Non
|
TOTAL
|
N
|
%
|
N
|
%
|
N
|
%
|
Troubles neuromoteurs
|
67
|
88,2
|
9
|
11 ,8
|
76
|
100
|
Troubles évolutifs
|
25
|
32,9
|
51
|
67,1
|
76
|
100
|
Lésions cérébrales
|
65
|
85,5
|
11
|
14,5
|
76
|
100
|
Etiologies prénatales
|
60
|
78,9
|
16
|
21,1
|
76
|
100
|
Etiologies périnatales
|
52
|
68,4
|
24
|
31,6
|
76
|
100
|
Etiologies postnatales
|
50
|
65,8
|
26
|
34,6
|
76
|
100
|
Diagnostic différentiel IMC/IMOC
|
22
|
28,9
|
54
|
71,1
|
76
|
100
|
Rarement atteinte intelligence
|
43
|
56,6
|
33
|
43,3
|
76
|
100
|
Intelligence normale
|
39
|
51,3
|
37
|
48,7
|
76
|
100
|
Ce tableau résume les connaissances théoriques
des praticiens sur la prise en charge des infirmes moteurs
cérébraux : 88,2 % ont l'information que l'IMC est
marquée par les troubles neuromoteurs. Pour 85,5%, elle est secondaire
à une lésion cérébrale et 78,9 % que
l étiologie peut être prénatale.
71,1 % éprouvent des difficultés pour
établir un diagnostic différentiel et 67,1 % ignorent que le
trouble doit être non évolutif.
Tableau 2 : Objectif de la prise en
charge
Indicateurs
|
Oui
|
%
|
Non
|
%
|
Total
|
Autonomie
|
72
|
94,7
|
4
|
5,3
|
76
|
Fonction
|
58
|
76,3
|
18
|
23,7
|
76
|
Guérison
|
33
|
43,4
|
43
|
56,6
|
76
|
Récupération
|
43
|
56,9
|
33
|
43,4
|
76
|
Entretien
|
41
|
53,9
|
35
|
46,1
|
76
|
apprentissage
|
51
|
67,1
|
25
|
32,9
|
76
|
Le tableau n° 2, montre que nos praticiens ont choisi en
majorité, avec 94,7 %, l'autonomie comme premier objectif de la prise en
charge de l'IMC. Vient ensuite la restauration des diverses fonctions, choisie
avec 76,3 %. Les objectifs d'apprentissage et de la récupération
ont donné successivement 67,1 et 56,9 %.
43,4 %, soit 2/5 de la population enquêtée,
pensent que la guérison peut être retenu comme un objectif dans la
prise en charge des IMC.
Tableau 3 : Bilan et évolution de
l'infirmité motrice cérébrale
Indicateur
|
Oui
|
%
|
Non
|
%
|
Total
|
Bilan de l'intelligence
|
57
|
75
|
19
|
25,0
|
76
|
Bilan de la motricité
|
68
|
89,5
|
8
|
10,5
|
76
|
Bilan de la posture
|
50
|
65,8
|
26
|
34,2
|
76
|
Bilan de redressement
|
56
|
73,7
|
20
|
26,3
|
76
|
Bilan de l'équilibre
|
59
|
77,6
|
17
|
22,4
|
76
|
Bilan de la coordination
|
59
|
77,6
|
17
|
22,4
|
76
|
Bilan de l'autonomie
|
64
|
84,2
|
12
|
15,8
|
76
|
Bilan des potentialités cérébromotrices
|
41
|
53,9
|
35
|
46,1
|
76
|
Bilan des potentialités perceptivomotrice innée
|
27
|
35,5
|
49
|
64,5
|
76
|
Bilan de la maturation cérébrale
|
23
|
30,3
|
53
|
69,7
|
76
|
Bilan des praxis
|
25
|
32,9
|
51
|
67,1
|
76
|
Niveau d'évolution motrice
|
45
|
59,2
|
31
|
40,8
|
76
|
Le choix a été porté sur les bilan de
routine pratique en cas d'une prise en charge kinésithérapique
quelconque, donc les bilans de routine. Tandis que les bilans
spécifiques (tels que les bilans de dépistage) à
l'infirmité motrice cérébrale sont ignorés. Il
s'agit de :
- Niveau d'Evolution motrice (NEM), 59,2 % ;
- bilan de potentialité
cérébromotrice : 53 ,9 % ;
- bilan de praxis, 32,9 % ;
- bilan de la maturation cérébrale, 30,3 %.
Tableau 4 : Toutes les méthodes et
techniques de neurofacilitation possibles dans la prise en charge de
l'IMC
Indicateur
|
Oui
|
Non
|
Total
|
N
|
%
|
N
|
%
|
N
|
%
|
Neurofacilitation
|
52
|
68,4
|
24
|
31,6
|
76
|
100
|
BOBATH
|
49
|
64,5
|
27
|
35,5
|
76
|
100
|
Clapping(Tapping)
|
21
|
27,6
|
55
|
72,4
|
76
|
100
|
Placing
|
17
|
24,4
|
59
|
77,6
|
76
|
100
|
Handling
|
15
|
19,7
|
61
|
80,3
|
76
|
100
|
Psychomotricité
|
60
|
78,9
|
16
|
21,1
|
76
|
100
|
Thérapie vécue
|
38
|
50,0
|
38
|
50,0
|
76
|
100
|
Thérapie relation
|
37
|
48,7
|
39
|
51,3
|
76
|
100
|
Méthode de Peto
|
10
|
13,2
|
66
|
86,8
|
76
|
100
|
Kabat
|
37
|
48,7
|
39
|
51,3
|
76
|
100
|
Le choix en premier lieu porte sur la
psychomotricité avec 78,9 %, suivi de la neurofacilitation avec 68,4 %
et la méthode de Bobath totalisant 64,5 %.
Les composantes de toutes ces techniques n'étant pas
bien connues ou maîtrisées ont été choisies avec une
faible cote. Il s'agit de :
- clapping (Tapping), 27,6 % ;
- placing, 24,4 % ;
- handling, 19,7 %
Tableau 5 : Eléments
d'évaluation de la prise en charge de l'infirmité motrice
cérébrale
Indicateurs
|
Oui
|
%
|
Non
|
%
|
Total
|
Méthode de choix recommandée
|
5
|
6.6
|
71
|
93.4
|
76
|
Organisation des séances d'évaluation
|
6
|
7.9
|
70
|
92.1
|
76
|
Organisation des séminaires
|
20
|
26.3
|
56
|
73.7
|
76
|
Echange avec les autres spécialistes
|
0
|
0
|
76
|
100
|
76
|
Organisation des réunions
médico-pédagogiques
|
7
|
9.2
|
69
|
90.8
|
76
|
Sur le tableau n° 5, 26,3 % organisent des
séminaires sur l'IMC, 9,2 %, des réunions
médico-pédagogiques, 6,6 % de praticiens possèdent une
méthode recommandée par l'institution dans la prise en charge des
infirmes moteurs cérébraux.
Tableau 6 : Collaborateur dans la
prise en charge de l'infirmité motrice
cérébrale
Indicateurs
|
Oui
|
%
|
Non
|
%
|
Total
|
Parents
|
51
|
67,1
|
25
|
32,9
|
76
|
Pédiatres
|
47
|
61,8
|
29
|
38,2
|
76
|
Kinésithérapeutes
|
71
|
93,4
|
5
|
6,6
|
76
|
Psychologue clinicien
|
54
|
71,1
|
22
|
28,9
|
76
|
Assistant social
|
51
|
67,5
|
25
|
32,9
|
76
|
Educateur
|
49
|
64,5
|
27
|
35,5
|
76
|
Logopède
|
49
|
64,5
|
27
|
35,5
|
76
|
Psychomotricien
|
58
|
76,3
|
18
|
23,7
|
76
|
Neurologue
|
60
|
78,9
|
16
|
21,1
|
76
|
Ergothérapeute
|
52
|
68,4
|
24
|
31,6
|
76
|
Nous retenons que les kinésithérapeutes
collaborent d'abord entre eux, à 93,4 %. Avec les autres la
collaboration est secondaire, notamment le pédiatre avec 61,8 %,
l'éducateur et le logopède avec 64,5 %.
Tableau n°7 : Modes d'accès
à l'information sur l'infirmité motrice cérébrale
par le patricien (physiothérapeute et
kinésithérapeute)
Indicateurs
|
Oui
|
%
|
Non
|
%
|
Total
|
Stage
|
52
|
68,4
|
24
|
31,6
|
76
|
Séminaire
|
30
|
37,5
|
46
|
60,5
|
76
|
Spécialisation
|
1
|
1,3
|
75
|
98,7
|
76
|
Cours
|
65
|
85,5
|
11
|
14,5
|
76
|
Autoformation
|
46
|
60,5
|
30
|
39,5
|
76
|
Possession livre
|
25
|
32,9
|
51
|
67,1
|
76
|
Ce tableau renseigne que la spécialisation n'est pas
encore introduite dans les habitudes des praticiens congolais, à peine
1,3 % a suivi une spécialisation dans le domaine de l'IMC.
Figure III : Sexe des
praticiens
Sur la figure III nous pouvons lire qu'au point de vue
différence inter sexe de la population enquêtée, la
prédominance est féminine de 59,2 % contre 40,8 %, soit une
différence au point de vue de proportion de 1,3.
Figure IV : Expérience professionnelle
du praticien
Cet histogramme nous révèle qu'en ce qui
concerne l'ancienneté dans le métier, 35,5 % de notre
échantillon, soit un peu plus du tiers, a une expérience
professionnelle qui se situe entre 1 et 5 ans. Pour le reste de
l'échantillon c'est-à-dire 64,5 %, l'expérience
professionnelle va de 6 à 35 ans. Nous pouvons donc comprendre que notre
questionnaire a été adressé à des personnes
chevronnées qui ont exercé pendant plusieurs années le
métier.
Figure V : Niveaux de qualification des
praticiens
La figure V montre que 10,5 % de la population possède
le niveau de licence, tandis que les 89.5 % restants ont un niveau de
graduat
Figure VI : Graphique des connaissances
générales sur l'IMC
Légende
Oui :
Non :
La population n'a pas une bonne maîtrise de ces
connaissances. En effet, 88,2 % connaissent que les troubles neuromoteurs
constituent les syndromes prédominants en cas d'infirmités
motrices cérébrales. Aussi pour 85,5 %, l'étiologie peut
être prénatale. Cependant, 71,1 % n'ont pas l'information leur
permettant d'établir le diagnostic différentiel en cas
d'infirmité motrice cérébrale.
Figure VII : Objectifs de prise en
charge
Légende
Oui :
Non :
Dans le graphique ci-dessus (figure VII), l'autonomie est
l'objectif principal dans la prise en charge des IMC avec 94,7 %. Vient en
deuxième position l'objectif d'acquisition des diverses fonctions avec
76,2 %.
Cependant, à peine 53,9 % sont informés que
l'entretien constitue aussi un des objectifs majeurs dans la prise en charge.
Dans ce même ordre d'idée, nous constatons que 56,6 % de
praticiens n'ont pas l'information que la guérison n'est pas un objectif
principal dans la prise en charge de l'IMC.
Figure VIII : Bilan et évaluation de
l'IMC
Légende
Oui :
Non :
Les praticiens investigués possèdent
l'information nécessaire sur les différents bilans
pratiqués dans la prise en charge des IMC. Il s'agit du bilan de la
motricité, à 89,5 % ; du bilan de l'autonomie, à 84,2
% et du bilan de l'intelligence, à 75 %.
Par contre, 2/3 de praticiens, soit 69,7 % n'ont pas
l'information sur le bilan de dépistage (bilan d'évaluation de la
maturation cérébromotrice). Cette ignorance peut compromettre la
prise en charge précoce.
Figure IX :
Connaissances pratiques sur les techniques et méthodes dans la
PEC des IMC
Légende
Oui :
Non :
La figure IX montre des fluctuations dans la connaissance des
méthodes et techniques de base de la prise en charge des IMC du point
de vue concept et non du contenu. En effet, 78,9 % d'enquêtés ont
l'information sur la place de la psychomotricité dans la prise en charge
de l'IMC, 68,4 % sur les méthodes de neurofacilitation, 64,5 % sur la
méthode de Bobath. 90,3 % ignorent le handling, il en est de même
pour 86,8 % qui ignorent la méthode de Peto, cette ignorance se remarque
aussi sur 50 % de praticiens dans la thérapie vécue et 51,3 %
dans la thérapie relation, composantes de la psychomotricité,
technique de base de la méthode de Bobath.
Figure X :
Eléments d'évaluation de l'équipe de PEC des
IMC
Légende
Oui :
Non :
La figure X nous renseigne sur les difficultés qui
empêchent le fonctionnement de l'équipe pluridisciplinaire. Il
s'agit de :
- L'absence d'échanges avec les autres
spécialistes, 100 % ;
- L'absence de réunions
médico-pédagogique, 90,5 % ;
- L'absence de séances d'évaluation, 90,4 %.
Figure XI :
Complémentarité dans la PEC des IMC
Légende
Oui :
Non :
C'est d'abord avec le kinésithérapeute, en
première position totalisant 93,4 %, avec le neurologue choisi avec 78,9
% et le pédiatre choisi en dernier lieu avec 61,8 %.
Figure XII : Source
d'information sur l'IMC
Légende
Oui :
Non :
Pour la figure XII, 85,5 % affirment avoir
accédé aux connaissances sur l'infirmité motrice
cérébrale par la formation classique, 68,4 % l'ont
été à l'occasion d'un stage au cours de la formation. 37,5
% de praticiens qui ont eu l'occasion de participer à un
séminaire sur l'IMC.
CHAPITRE IV :
DISCUSSION
Dans le présent chapitre, nous allons apprécier
les connaissances théoriques et pratiques des physiothérapeutes
et kinésithérapeutes sur la PEC des IMC en faisant une
transposition avec les connaissances théoriques. Cela va nous permettre
de dégager les écarts constatés dans la pratique
professionnelle. Pour y arriver, nous avons considéré les
paramètres ci-après :
1. Les connaissances générales et
étiologiques sur l'IMC,
2. Les objectifs de la PEC des IMC,
3. Les bilans et évolution de l'IMC,
4. Les méthodes de neurofacilitation dans la PEC des
IMC,
5. Les éléments d'évaluation de la PEC de
l'IMC,
6. Les collaborateurs dans la PEC des IMC,
7. Les différents modes d'accès à
l'information sur l'IMC.
8. Rapport niveau de formation et connaissances
théoriques des praticiens
9. Rapport expérience professionnelle et connaissances
théoriques des praticiens,
10. Rapport séminaires et connaissances
théoriques des praticiens.
Ces paramètres nous révèlent
que :
4.1. Connaissances
générales sur l'IMC
Les résultats montrent que 88,2% sont informés
que l'IMC est marquée par les troubles neuromoteurs ; 85,5% sont
informés qu'elle est consécutive à une lésion
cérébrale et 71% ont des connaissances que cette lésion
frappe un cerveau immature en prénatale (78,9%), en périnatale
(68,4%) et en post natale (65,4%).
En théorie, ces données s'accordent avec celles
évoquées dans la littérature des auteurs dont LARROCHE, LE
METAYER, BOBATH qui stipulent qu'il existe une correspondance maturation et
lésion, que la vulnérabilité du SNC évolue dans le
temps avec la maturation anatomique (36, 41, 52)
PINTO- MARTIN et Coll. ont réalisé des études sur les lésions
cérébrales documentées par imagerie. D'après leurs
recherches les lésions les plus corrélées à la
survenue de la paralysie cérébrale sont les anomalies de la
substance blanche préventriculaire (36).
ANCEL (36), abordant l'infirmité motrice
cérébrale, relève que le taux des paralysies
cérébrales (PC) chez les grands prématurés se situe
en moyenne entre 5% et 10% et le risque chez les prématurés
moyens (de 32 à 36 SA) est relativement faible - proche de 1%, (mais
tout de même 10 fois supérieur à celui des enfants
nés à terme).
Pour FINNISTRON (1998) ce taux dépend de l'âge
gestationnel, mais le risque ne semble pas beaucoup plus élevé
chez les extrêmes prématurés. Il ne dépasse pas 15%
chez les enfants aux limites de viabilités (36).
AMIEL-TISON souligne qu'en valeur absolue, la population des
enfants handicapés moteurs nés modérément
prématurés est importante et s'inquiète du manque
d'attention portée au suivi des « gros
prématurés » (1).
Les séquelles de la prématurité sont
motrices, cognitives, comportementales, sensorielles, (épilepsie)
neurologiques et peuvent être dépistées de
différentes manières.
En particulier, si l'âge de la maternité continue
à s'élever, le nombre de naissances d'enfants malformés va
croître. De même, si la prématurité continue à
augmenter, la population des enfants à haut risque de séquelle va
croître. Ce phénomène ne pouvant être compensé
que par l'amélioration du pronostic neurologique de ces enfants (36).
Par contre 28,9% ont l'information sur l'élément
de différence entre IMC et IMOC. Pourtant cet élément
constitue une base dans le diagnostic différentiel qui va
déterminer le pronostic, le programme et les objectifs de la PEC. Ceci
prouve une réelle difficulté de concilier la théorie et la
pratique faute d'expérience ou d'occasion favorisant la formation
continue.
Cette lacune de taille doit être soulignée dans
la formation des physiothérapeutes et des
kinésithérapeutes parce qu'elle se répercute dans la
qualité des soins à administrer.
Enfin, des efforts importants doivent être accomplis
pour mieux connaître l'origine des handicaps, en particulier sur le
rôle des événements de la période
périnatale.
Toutefois, la difficulté éprouvée par
71,9% de notre échantillon pour établir le diagnostic
différentiel entre IMC et IMOC est une lacune majeure dans la formation
des physiothérapeutes, comme des kinésithérapeutes. Cela
peut avoir des répercussions sur la qualité des soins et pourrait
être incriminé à l'irrégularité dans
l'organisation des séminaires sur l'IMC et le manque
d'intérêt à la formation continue.
4.2. Les objectifs de la prise en
charge
La majorité d'auteurs s'accorde avec Le METAYER, BOBATH
et TARDIEU sur les objectifs de la prise en charge des IMC. 94,7% sont
informés que toute PEC vise d'abord l'amélioration de
l'autonomie. Ensuite pour 76,3% il faut privilégier la fonction et 67,1%
l'apprentissage.
Quant à l'entretien, la récupération et
la guérison, le doute persiste suite à l'insuffisance de la
vulgarisation de l'information sur l'IMC. L'objectif du traitement repose sur
un ensemble des mesures D'AMIEL-TISON (1)
- Eviter la posture non fonctionnelle et favoriser les
postures physiologiques normales
- La prise en charge précoce en respectant les NEM de
Le Métayer (52)
- Ne pas abandonner la famille à la sortie de
néonatologie.
LE METAYER et TARDIEU insistent sur les particularités
fonctionnelles résiduelles (46, 52, 86).
Il est cependant utile de souligner que 56,6% des praticiens
n'ont pas l'information que la guérison ne constitue pas un objectif
primordial dans la prise en charge des infirmes moteurs
cérébraux. Cette information est importante dans
l'établissement du programme de prise en charge, dans les relations avec
les parents, les patients et son entourage. Elle permet de déterminer
les objectifs de traitement, le pronostic et l'orientation
socio-éducative de l'IMC.
4.3. Bilan et évaluation de
la prise en charge de l'IMC
Dans la prise en charge, la majorité de praticiens sont
informés sur les bilans de routine, mais ignorent les bilans
spécifiques en cas d'infirmité motrice
cérébrale.
Ils ignorent à 64,5% que le bilan des
potentialités perceptivo-motrices innées est un indicateur
important dans le dépistage précoce des enfants à risque.
Il en est de même pour 69,7% pour le bilan de la maturation
cérébrale. A 67,1% des praticiens n'ont pas l'information que le
bilan des praxis est exploitable dans l'évaluation psychomotrice de
l'IMC.
Ces différents bilans constituent la base d'un langage
commun entre les professionnels de l'équipe pluridisciplinaire. Ils
permettent de fixer les objectifs des soins à partir d'une valeur de
référence, avant de poursuivre l'évolution et le
progrès de l'enfant en adaptant la thérapeutique. Ces
échelles constituent aussi des bons outils de recherches cliniques
(36)
Chaque fois que c'est possible, on utilisera des
échelles spécifiques et validées dont les résultats
sont à rapporter aux performances habituelles au même âge
(GOUTERON), tel que le Bilan des déficiences, fait appel aux niveaux
d'évolution motrice (TARDIEU 1984, LE METAYER 1993 - 2003) (9,52, 86) la
motricité dirigée, la motricité libérée
utilisée par A. GRENIER (1980), LE METAYER (1979), TARDIEU G. (1968)
(28, 44,48)
Les BOBATHS soulignent l'importance d'étudier le
développement normal et de lire les auteurs comme GESELL, André
THOMAS et MC GRAW, afin de mieux comprendre le développement normal et
pathologique de l'enfant.
La motricité innée, la motricité
spontanée, la motricité dirigée, la motricité
provoquée (46,50) c'est-à-dire réflexes, postures
instrumentalisation du corps et utilisation du corps sont des indicateurs
importants.
La lumière de l'analyse du bilan et l'évaluation
de la PEC souligne le besoin de vulgariser les bilans possibles chez les
IMC.
L'examen neurologique de dépistage précoce de
l'IMC reste le « screenning minute » réalisable dans
un temps minimum. Il constitue un examen de routine à la
maternité, en pédiatrie comme à la consultation.
Les enfants de l'unité des prématurés
(Néonatalogie) et tous les « bébés à
risque » ne pourraient jamais échapper à cet examen
neurologique avant leur sortie du service.
Le « screenning minute » est
présenté en raison de sa validité constante au cours de la
1ère année de la vie. Il est propagé depuis
1969 et comprend :
- Le réflexe de MORO
- Le grasping reflex
- Le réflexe de galant
- Le tirer - assis de Gesell.
4.4. Les méthodes et techniques de neurofacilitation
par la proprioception utilisées dans la prise en charge de l'IMC.
Les résultats de l'enquête sur les
méthodes utilisées dans la prise en charge de l'IMC renseignent
que nos praticiens connaissent les grands concepts tels que la
psychomotricité, la neurofacilitation, et la méthode de BOBATH.
Par contre, ils ignorent les composantes de ces techniques qui
sont le clapping (Tapping), le placing, le handling, la thérapie
vécue, la thérapie relation. Ces notions pourtant indispensables
dans la prise en charge, n'ont pas été assimilées au cours
de leur formation.
Quant à la méthode de PETO qui a
été choisie par 13% de praticiens, elle est aussi ignorée
par les praticiens de Kinshasa et pourtant, cette méthode est
conseillée par le fait qu'elle implique dès le début de la
prise en charge les parents qui sont considérés comme des
auxiliaires en rééducation de leur enfant.
Ces données s'accordent avec les difficultés que
Le METAYER a rencontrées au début de sa carrière dans les
années 1960 quand il écrit « l'insuffisance des
techniques physiothérapiques classiques appliquées aux infirmes
moteurs cérébraux »(52).
Le METAYER insiste sur la nécessité pour le
Kinésithérapeute rééducateur et le
Physiothérapeute d'acquérir une formation complémentaire
puisqu'il doit savoir susciter et mettre en jeu toutes les composantes
potentielles disponibles de chaque enfant pour développer son adresse
gestuelle et atteindre la plus grande autonomie fonctionnelle dans des
conditions acceptables (52). La formation continue constitue une
nécessité pour les professionnels de santé.
Nous tenons à signaler qu'il n'existe pas une limite
nette entre les différentes méthodes et techniques de
neurofacilitation. Dans l'ensemble, elles interagissent en
complémentarité. Plus facilement en pleine séance le
thérapeute peut partir de la Psychomotricité vers la
méthode de Kabat en passant par la méthode de Bobath à la
lumière de la méthode de Peto ou la méthode
Française à travers ses niveaux d'évolution motrice.
4.5. Les éléments
d'évaluation de la PEC de l'IMC
Tous les praticiens soutiennent à 100% que
l'échange avec les autres spécialistes n'est pas important. Cela
se vérifie par le fait que seulement 9,2% soutiennent la
nécessité d'organiser des réunions
médico-pédagogiques et 7,9% trouvent important d'organiser des
séances d'évaluation.
Il est difficile dans cet entendement de s'attendre à
des bons résultats en travaillant sans échanger avec les autres
spécialités. Il est très hasardeux de travailler en
solitaire dans la prise en charge des malades particulièrement dans le
cas d'infirmité motrice cérébrale. Ces réponses
témoignent de l'inexistence de l'esprit d'équipe
pluridisciplinaire dans les structures de prise en charge des IMC à
Kinshasa.
L'analyse de ces données démontre le travail en
« solo » du praticien congolais dans la pratique du
métier en équipe.
L'évolution de la prise en charge de l'IMC actuelle qui
stipule que « le niveau d'implication de ces spécialistes
varie beaucoup et dépend du type de structure auquel est rattaché
le centre ». Souvent l'ergothérapeute et/ou le
physiothérapeute sont les seuls à intervenir ; la
participation d'orthophoniste est encore limitée.
Environ la moitie de ces thérapeutes emploient des
méthodes d'évaluation standardisée des enfants en soins
intensif, alors que de telles méthodes devraient être
utilisées de façons plus étendue en Néonatalogie,
comme elles le sont généralement pour les enfants plus
âgés. Intervenir dans ces services suppose une expérience
préalable en rééducation pédiatrique d'au moins 2
ans, et la participation active à une formation continue (36).
Retenons que les échanges avec les autres
spécialistes et l'organisation des réunions
médico-pédagogiques sont quasi inexistants.
4.6. Collaboration
pluridisciplinaire dans la PEC des IMC
Serait-ce une contradiction au sujet de la collaboration. Les
praticiens qui soutenaient l'inexistence des échanges en équipe
pluridisciplinaire affirment d'autre part collaborer entre eux (93,4 %), avec
le neurologue (78,9 %) avec le psychomotricien (76,3 %), avec le psychologue
clinicien (71,1%)...
Cette contradiction vient renforcer l'ignorance quand ils ne
reconnaissent la collaboration avec le pédiatre qu'en dernier lieu,
c'est-à-dire au 10ème choix sur la liste des
spécialistes qui sont sensés collaborer dans la prise en charge
en cas d'infirmité motricité cérébrale. En effet le
pédiatre est le spécialiste qui est placé en amont du
processus de prise en charge des enfants à risque depuis la salle
d'accouchement, l'unité de néonatalogie et jusqu'au service de
pédiatrie. Ici, se pose un problème de filière dans la
collaboration à cause de l'insuffisance de l'information et peut
être d'expérience. Est-ce une difficulté de relier la
théorie à la pratique ?
Dans certains pays, pour citer l'exemple du Canada, la
majorité de ces praticiens : ergothérapeutes,
kinésithérapeutes, physiothérapeutes et orthophonistes
sont impliqués dans la discussion des cas, y compris
l'évaluation, le diagnostic, le contact avec les autres services le
calendrier de sortie des enfants et moins fréquemment les questions
d'éthique, la plupart participent aux sessions de formation (parent,
infirmières) (36).
Les approches centrées sur les familles avec la
collaboration de tous les soignants sont de plus en plus
prônées.
Les spécialistes de la rééducation, les
spécialistes du développement, apparaissant comme des
alliés des parents, il leur apportent confiance et compétence
pour prendre soin de leur enfant. Ces spécialistes commencent à
collaborer à la recherche, en soins néonatalogie en tant que
membre d'équipes pluridisciplinaires (36).
Depuis 1986, aux USA des programmes d'intervention
précoce sont développés de la naissance à 3 ans et
l'accès à l'éducation publique est prévu pour les
enfants de 3 à 5 ans.
4.7. Le mode d'accès
à l'information sur l'IMC par le praticien
Le stage professionnel (68,4%), les cours (85,5%) sont les
deux principaux canaux d'accès à l'information des praticiens. Le
séminaire (37,5%), l'acquisition d'un ouvrage (32,9%) et la
spécialisation sur l'IMC (1,3%) se placent comme des moyens
d'accès secondaires.
Ceci montre combien et pourquoi les praticiens congolais sont
confrontés à un ensemble des problèmes professionnels. Ces
problèmes exigent une certaine information et une compétence dans
l'accompagnement de ces enfants. L'absence de référentiel
contribue à cet état des faits. L'absence de coordination des
structures des soins spécialisés dans les mono ou pluri
déficiences (36).
A ce propos LE METAYER ajoute « Force est de
constater que de nos jours ces enfants ne peuvent véritablement
bénéficier de ces conditions optimales en raison d'une formation
insuffisante des rééducateurs » (52).
4.8. Rapport niveau
d'études et connaissances théoriques des praticiens
Figure XIV : Croisement qualification et connaissance
théorique des praticiens
En représentant sur tracés les
résultats obtenus sur les connaissances théoriques avec le niveau
de formation, les praticiens qui ont le niveau de licence possèdent plus
de connaissances théoriques par rapport à ceux qui ont un niveau
de graduat. 50 % de licenciés ont obtenu la cote entre 70 et 79 %,
contre 8,8 % de gradués. Il en est de même pour la cote entre 80
à 89 % où l'on retrouve 12,5 % de licencié contre 2,9 % de
gradués. L'élément « niveau de
formation » nous paraît très révélateur
dans la maîtrise des connaissances sur l'IMC.
L'analyse fait ressortir que le niveau d'études des
praticiens (physiothérapeutes et kinésithérapeutes) a une
influence sur les connaissances théoriques car P Value (0,034) est
inférieur à 0,005 comme seuil de signification. En d'autres
termes, le ÷2 calculé (13,61) est supérieur au
÷2 tabulaire (12,59) au seuil de 0,05. Donc, la relation entre
le niveau d'études (gradués et licenciés) et les
connaissances générales et théoriques est statistiquement
significative au seuil de 0,05.
Par ailleurs, le tiers des gradués soit 33,8% ont des
connaissances théoriques se situant dans la tranche de 60 à 69%
contre la moitié des licenciés, soit 50% qui affichent les
rapports des connaissances théoriques dans la tranche de 70 et 79%.
On peut conclure que plus on avance en formation, plus on
augmente les connaissances théoriques.
4.9. Le rapport expériences
professionnelles et connaissances théoriques
L'expérience professionnelle et connaissances
théoriques» dans le tableau ci-dessus renseigne que
l'expérience professionnelle améliore le niveau de connaissances
théorique des praticiens sur la prise en en charges des IMC.
En considérant différentes cotes obtenues, il
ressort ce qui suit :
- 50 % des praticiens ayant une expérience
professionnelle variant entre 31 et 35 ans ont obtenu la cote comprise entre 80
et 89 %,
- 25 % de praticiens ayant une expérience
professionnelle qui varie entre 11 et 15 ans ont obtenu la cote comprise entre
80 et 89 %.
Le test statistique démontre une relation de
dépendance entre l'expérience professionnelle et les
connaissances théoriques sur l'IMC car le ÷2
calculé (56,93) est supérieur au ÷2 tabulaire
(43,77) au seuil de 0,05. 80 % de la tranche de l'expérience
professionnelle de 26 à 30 ans est 50%de la tranche 31 à 35 ans
d'expérience professionnelle ont la côte inférieure
à 60% des connaissances théoriques sur l'IMC conte 40,8% de la
tranche d'expérience professionnelle inférieure à 5 ans
avec la côte inférieur à 60%.
Au sujet de l'expérience professionnelle, LE METAYER
fait remarquer que « dès mes premières années
d'exercice, l'expérience acquise dans un domaine où les
conséquences du handicap retentissent souvent lourdement sur la vie
familiale et le devenir de l'enfant, m'a rapidement conduit à sortir du
cadre de ma formation professionnelle initiale» (52).
4.10. Rapport participation aux
séminaires et connaissance théoriques
Le croisement connaissance théorique et mode
d'accès à l'information sur l'IMC par participation aux
séminaire des praticiens dans la figure ci-dessus montre que
l'écart, entre les praticiens ayant déjà participé
à un séminaire et ceux qui n'y ont jamais participé n'est
pas très prononcé.
Pour la cote comprise entre 60 à 69 %, dans le
premier groupe 33,3 % de praticiens et dans le second groupe 30,6 %. Il en est
de même pour la cote comprise entre (70 - 79 %), 13,3 % de praticiens du
premier groupe contre 13 % de praticiens du second.
Le test statistique démontre une relation
d'indépendance entre l'accès à l'information sur l'IMC par
séminaire et les connaissances théoriques car le
÷2 calculé (9,57) est inférieur à la
valeur du ÷2 tabulaire ( 12,59). En outre, les résultats
d'analyses montrent que le tiers de notre échantillon (33,4%) qui ont
participé au moins à un séminaire ont la côte dans
la tranche de 60 à 69% des connaissances théoriques contre 30,6%
de l'échantillon qui n'ont pas participé à un
séminaire ayant la même côte (60-69%). Donc, il y a une
équirépartition entre la participation au séminaire en
rapport avec les connaissances théoriques, soit 30%.
CONCLUSION
Ce travail nous a permis d'analyser la problématique de
la prise en charge du syndrome infirmité motrice cérébrale
par le Physiothérapeute et le Kinésithérapeute de
l'échantillon à Kinshasa. Elle nous a permis de faire un
état de lieu de cette prise en charge exigeante en qualité et en
compétence par sa complexité.
L'analyse nous donne les observations suivantes :
- la prise en charge de l'infirmité motrice
cérébrale est faite par un personnel qualifié
(physiothérapeutes et kinésithérapeute), en
majorité de niveau de graduat (90%) ;
- le praticien possède une information sur les diverses
étiologies et symptômes du syndrome infirmité motrice
cérébrale du point de vue de concept de routine. Il n'arrive pas
à établir des bilans spécifiques au syndrome, notamment
les bilans de dépistage précoce et l'établissement du
diagnostic différentiel (28,9%) qui sont des préalables pour une
meilleure prise en charge ;
- le praticien connaît les objectifs de la prise en
charge qui sont l'autonomie (94,7%), en premier lieu, la restauration des
fonctions (76,3%), l'entretien (53,9%) et l'apprentissage (67,1%). Mais il
ignore à 56,6% que la guérison ne soit pas l'objectif principal
de cette prise en charge ;
- le travail en équipe pluridisciplinaire est
ignoré, le praticien fait cavalier seul, il ignore les avantages de
prendre le malade en équipe avec plusieurs spécialiste, les
échanges avec d'autres spécialité n'ont pas lieu, les
réunions d'évaluation n'existent pas, l'organisation des
réunions médico-pédagogique sont inexistantes(90,5%). La
collaboration est limitée entre confrères de même
spécialité, constitue une sorte de barrière nette avec
d'autres spécialités, une lacune qui doit être
épinglée ;
- la connaissance sur les diverses méthodes et
techniques de prise en charge se limite aux grands concepts (BOBATH 64,5%),
ignorant son contenu (handling 19,7%) qui en constitue le fond ;
- il se dégage une impression que les notions du
syndrome infirmité motrice cérébrale ne sont pas bien
assimilées pendant la formation et il se dégage aussi que des
opportunités de stages professionnels et de séminaires sont
rares(37,5%).
A la lumière des résultats recueillis, nous
pouvons conclure que la prise en charge du syndrome infirmité motrice
cérébrale à Kinshasa doit être
améliorée sur plusieurs plans (niveau de formation du personnel,
contenu du programme de formation et du protocole de la prise en charge).
Quant à la qualité du personnel, il a
été prouvé que le niveau de formation élevé
du Physiothérapeute ou du Kinésithérapeute et son
expérience professionnelle influence sur la qualité de
connaissances théoriques qui peuvent se répercuter sur la
compétence pratique. Le travail en équipe pluridisciplinaire qui
demeure encore un souhait doit être rendue pratique au profit du malade
et de sa famille. Plus les spécialités de différents
domaines peuvent se retrouver pour échanger régulièrement
plus on peut s'attendre à des solutions adéquates. C'est une
richesse qui n'est pas exploitée par le praticien à Kinshasa.
RECOMMANDATIONS
Tenant compte des résultats obtenus dans notre
étude, nous formulons les recommandations suivantes :
1. Une amélioration des connaissances par
l'enseignement détaillé des plusieurs techniques et
méthodes qui doit permettre l'amélioration de la qualité
de la prise en charge du syndrome « infirmité motrice
cérébrale » ;
2. L'instauration du travail en équipe
multidisciplinaire dans les formations médicales et centre de
réadaptation facilitera les échanges, le langage commun et
permettra d'avoir des objectifs communs dans un esprit d'équipe au
service de l'infirme moteur cérébral afin de lui préserver
des errances d'une institution à une autre à la recherche des
meilleurs soins.
3. Le renforcement des connaissances sur le syndrome
infirmité motrice cérébrale tant sur le plan
théorique que sur le plan pratique est une nécessité.
4. La prise en charge précoce pour améliorer la
qualité de soins en faveur des infirmes moteurs cérébraux
sera la règle ;
5. L'amélioration de la qualité de la prise en
charge dans les institutions de réadaptation sera possible par le
renforcement de la formation continue des praticiens;
6. Le syndrome infirmité motrice doit être
considéré comme un problème de santé publique
compte tenu de son ampleur et de ses exigences aujourd'hui.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
1. AMIEL-TISON C., L'infirmité motrice
cérébrale, Masson, Paris 1997
2. ANIKSZTEYN (L), BEN ARI (Y.), Une nouvelle forme
de potentialisation à long terme au niveau de l'hippocampe,
Médecine /science, 1991, 7, 80 - 82.
3. ASSOCIATION DE L'INFIRMITE MOTRICE CEREBRALE (AINC),
Prague, janvier 2006
4. ASSOCIATION NATIONALE DES IMC, feuillet des IMC SD
Paris
5. BEELEN P. et Bernavol M., Classification des types de
paralysies cérébrales basées sur la qualité du
tonus postural selon Bobath , Belgian Bobath Society, Bruxelles Avril
1980
6. BEELEN P., « Rééducation
neurophysiologique selon Bobath ou Neurodeveloppemental
treatment » in Kinésithérapie scientifique
N° 205, septembre 1982, p 23 - 26
7. BEELEN P., Les techniques de traitement de
Neurodevelopement treatment, in Bobath Belgian Society, mai 1980.
8. BELGIAN BOBATH SOCIETY, « Les réflexes
médullaires et le tonus musculaire » in ..., pub. B.B.S.
art. N° 47, 1982, Bruxelles.
9. BOBATH B - BOBATH K., Développement de la
motricité chez les IMC, Paris Masson 1986.
10. BOBATH B BOBATH K, Motor developement in the different
types of cerebral palsy, Heinemann, London, 1975.
11. BOUCHET A et CUILLERET J, Anatomie, Topographie
descriptive fonctionnelle de SNC., Ed. Simep, 1985.
12. BOUE E., COULOMB S., Examens systématiques de
dépistages chez l'enfant, Etude pour le centre d'expertise collective de
l'Insern. CEMK - EVAL 2000.
13. BOUTILLIER B et OUTREQUIN G, Neuro-Anatomie
fonctionnelle, WWW. Anatomie humaine com. /-neuro-anatomie
fonctionnelle-html.
14. BOWER E. et al., Effetct of increased exposure for
physiotherapy on skill acquisition of children withcerabral palsy, Dev
Med. Child neurol 1992, 34: 25-39.
15. CAMUS J, Pratique psychomotrice, éd
pierre Margada
16. CHAZAUD J., Introduction à la
psychomotricité synthèse des approches et méthodes,
éd, Privât 1974 p 96-99.
17. CLARK SL, HANKINS G.D., " Temporal and demographic trends
" in Cerebral Palsy, Am. J., Obstet Gynecol 2003, 188: 628-633.
18. COSTE JC., Les 50 mots clés de la
psychomotricité, éd. Privat Toulouse 1975
19. DARRAH J. et al., «Conductive education intervention
for children with cerebral palsy»; on AACPDM evidence report. Dev Med
Child Neurol, 2004, P.46
20. De MEUR A et STAES L., Psychomotricité
éducation et rééducation, éd. De Boeck
4ème édition 1988.
21. DOSENT Dr BERNHARD KLAPP, la méthode
quadrupédique du professeur Dr R. Klapp, éd. Nauwe - laerts,
1960
22. FINNIE N.R., Education à domicile de l'enfant
IMC, éd. Masson,Paris 1978ssss
23. FRANCINE ROBAYE- GEELEN, L'enfant au cerveau
blessé, éd. Dessart, Bruxelles 1969.
24. GAUTHERON V, METTONG ; COTTALORDA J.
Polyhandicaps et polyhandicapés, stratégies d'avenir non
à la contemplation oui à l'innovation » IMC, J
réadapt Méd. 1999.
25. GAUTHERON V. : « Evaluation et
enfant » in Guide des outils de mesure et l'évaluation en
médecine physique et réadaptation, Bethoux F, Calmels P.,
Edition Frison Roche, Paris 2003.
26. GOLD F., BLOND H, LIONNET, ...
27. GRENIER A, BALDIS- SALAMIAC J.,
« Motricité dirigée, motricité
libérée chez le nourrisson de moins de 3 mois »; in
Motricité cérébrale, Paris, Masson, 1980.
28. GRENIER A., Prévention des déformations
précoces des hanches chez les nouveaux-nés à cerveau
lésé, Ann. Pediatr 1988.
29. HAGBERG B., HAGBERG G., Olow I., VONWENDT L., " The
changing panorama of cerebral, Palsy in Sweden, VII. Prevalence and origin in
the birth year period 1987-1990 ". in Acts Pediats, 1996, 85: 954 -
960.
30. HANKINS G.D., SPEER M., "Defining the pathogenesis and
pathophysiology of neonatal encephalopathy and cerebral Palsy " In
Obstetric Gynecol, 2003, 102: 628 - 636.
31. HARI M., « L'éducation
conductive », in Motricité cérébrale,
Paris, Masson 1980, 1, 3 :p.115-123.
32. HENDRIK S. et al., "The rehabilitation process of children
with motor disabilitys" in The Dutch therapeutic toddler class, main phases
and parents involvement, Int J. Rehabil res 2001.
33. HODGKISON I. BERARD C., « Evaluation motrice
fonctionnelle globale (EMFG), une mesure objective pour les enfants infirmes
moteurs cérébraux », in Motricité
cérébrale, 1998 19: 9 - 12.
34. HOLT, « Contribution à la
compréhension du développement moteur », in
Motricité cérébrale, éd. Masson,
Paris,1980 tome 1 ; 1.
35. HYON JOMIER M., « L'infirmité Motrice
cérébrale et neuroscience », in Motricité
cérébrale, 1992, 13,2 Masson, Paris, p 52-61.
36. INSERM, Déficiences ou handicap d'origine
périnatale dépistage et prise en charge, rapport 4 juin
2004
37. KAHLE W, Anatomie du système Nerveux, Tome
3, Coll. « Médecine et science », Ed.
Française Flammarion, 1995.
38. KONG E., « Problème de diagnostic
précoce », in Motrice cérébrale,
Masson, Paris, 1980 1 (2) p. 67-75.
39. LALOU MOATTI M, « Développement
psychomoteur de l'enfant, aspect pathologique », in Impact
internat pédiatrie, une médecine multidisciplinaire pour l'homme
de demain, 1996
40. LAMBERT J.L. et SERON X., « IMC et atteinte
cérébrale minimale », In Trouble du langage
diagnostic et rééducation, Ed. Pierre Margada ,1978.
41. LARROCHE J.C, « Le développement du SNC
pendant la vie intra - utérine », in Revue du
praticien, Janvier 1976.
42. LAURAS B, GAUTHERON V., Place du pédiatre
hospitalier dans la prise en charge pluridisciplinaire des enfants atteints de
handicap moteur, Pédiatrie 1992.
43. LAVONNE J, Home program instruction sheets for infant
and young children division for communication skell builders, 1987, united
state of American.
44. LE BOULCHE A, Vers une science du mouvement
humain, les Editions ESF, 1971.
45. LE GAGNARD et LE METAYER M.,
« Rééducation des IMC », in Expansion
scientifique française, Paris 1979.
46. LE METAYER M, « Le développement moteur
de l'enfant, évolution de la locomotion au cours des trois
premières années de la vie » in Motricité
cérébrale, Masson, Paris, 1992, n° 3.
47. Le Métayer M, Rééducation
cérébromotrice du jeune enfant, Masson, Paris, 1993.
48. Le METAYER M., « Kinésithérapie
des IMC », in EMC Kinésithérapie et
Rééducation, tome 4 p. 2648A 10 - 9, 1988.
49. Le METAYER M., « Le développement moteur
de l'enfant l'évolution de la locomotion au cours des 3 premières
années de la vie » in Motricité
cérébrale, Masson, Paris, 1992, 13 (3) - 81-103
50. Le METAYER M., Kinésithérapie
pédiatrique, Rééducation cérébromotrice du
jeune enfant. Education thérapeutique, 2ème
édition, Masson, Paris, février 2003.
51. Le METAYER M., Rééducation
cérébromotrice du jeune enfant : éducation
thérapeutique, Kinésithérapie, Pédiatrique.
Masson, Paris, 1993
52. LE METAYER M., Rééducation
cérébromotrice du jeune enfant, Ed. Masson, Paris, 1993.
53. LISSAUER CLAYDEN, Pédiatrie nouvelle
illustrée, De Boeck Université 1998, p 300 - 314.
54. LITTLE WJ., " The influence of abnormal parturition,
difficult labours, pre mature birth, and asphyxia neonatorum, on the mental and
physical condition of the child especially " in Relation to deformities
transactions of the obstetrical society of London, 1862,293 - 345.
55. MANIFICAT S., DAZORD A., Evaluation de la
qualité de vie de l'enfant - validation d'un questionnaire. Premiers
résultats. Neuropsychiatrie de l'enfant et de l'adolescent,
1997.
56. MAVINGA MI, TADY MB, NKIDIAKA DE, BUNGA et KAPEPELA KM,
BISELELE BT, « Morbidité et facteurs de risque de
mortalité chez les nouveau - nés transférées aux
CUK », in Congo médical volume IV N°8
p.710-713
57. Mc CORMICK MC et al., Early educationnel Intervention
for very low birth weight infants, Results from the infant health and
developement progam, J. pediatr 1993, 123: 527 - 533.
58. MOSSIGE A et coll ; Etude pilote de risque et de
la vulnérabilité en république démocratique du
Congo, rapport préliminaire, 2ème version 12
décembre 2003
59. MUYILA ID, MOLOLWE EE, LUSIENSE M.,
« Lésions traumatique obstétricale chez les
nouveaux-nés à terme et prématuré admis à
l'HGRK » in Congo médical N°5 sept 2001 p
220-225.
60. NAVARRO G et al., "Influence of early stimulation" in
Cerebral palsy, Rev. Neurol. 2000, 31: 716 - 719.
61. OMS, « Classification internationale du
fonctionnement du handicap et de la santé. Organisation mondiale de la
santé », Genève 2001 http : //www3. Who. Int. /
icf
62. OMS, classification international du fonctionnement
des handicaps, déficiences, incapacités et des avantages.
(organisation mondiale de la santé), Genève 1980.
63. OTTENBACHER K J., PETERSON P. : The efficacy of
early intervention program, for children with organic impairment: a
quantitative review, eval program plan, 1985, p. 8:135-146.
64. PALMER et al., "The effects of physical therapy" on
Cerebral palsy: a controlled trial in infants with spatic diplegie, N.
Engl J. 1998, 318: 803 - 808.
65. PARRY TS, "The effectiveness of early intervention ", in
A critical review, J. Pardiatr child Health 1992, 28: 343 - 346.
66. PESCHANSKI (M), La 4ème dimension du
Neurone, Médecine/science, 1990, 6, 9. 840 - 841.
67. PESCHANSKI (M), Le monde mouvant du cortex
cérébral, Médecine/science, 1991, 7, 6, 624 - 625.
68. PESCHANSKI (M.), RIVOT (J.P.), CALVINO (B.), Le
développement du S.N.: modifications structurales liées à
l'activité, médecine/sciences, 1990.6, 4, 388-389.
69. PETERSON BS et al., «Regional brain volume
abnormalities and long term cognitives out come «in Paterm
infants, JAMA 2000; 284.
70. PFANNER P, « Essai de thérapie
psychomotrice dans les troubles de l'apprentissage et de la relation dans les
classes primaires » in Motricité cérébral,
Paris, Masson, 1980, 1.
71. PURVES et al, Neuro sciences,
2ème édition de boeck, Paris, 2003.
72. ROBINISON N.M. et ROBINISON H.B., The Mentally retard
child, 2d éd., New York: Mc Graw Hill. 1976
73. ROBINSON E.J. et ROBINSON W.P, " Developpement changer "
in The child's exploration of communication faillure, Australian journal of
psychology, 1976, p 159 - 169.
74. ROBINSON E.J. et ROBINSON W.P., "The young child
undestanding of communication developpement " in Pschology, 1976; p .
328-333.
75. ROY J. et al, Médecin et annonce du Handicap
chez un nouveau-né, Arch Fr Pédiatr 1989, 46 :
751-757.
76. RUSSEL DJ, ROSE N. BAUM PL, GOWLAND C, HARDY S, LANE M. et
Coll., Gross motor Function mesures manual, 2nd éd
Mc Master unievrsity, Hamilton Ontario, Canada 1993.
77. SALOKORPI et coll ; " Neurodeveloppement until the
adjusted age of 2 years in extremely low birth weigth infants after early
intervention a case contrl study ". Pediatr Rehabl 1998,2. 157-163.
78. SCHERZER et TSCHARNUTER I., "Early diagnostic and therapy
" in Cerebral pasly. A prime on infant developpemental problems, pediatric
habilitation, vol. 6. Marcel Dekker Inc, NY 1990.
79. SERON X., « L'aphasie de l'enfant quelques
questions sans réponses », in Revue critique Enfance,
1977, p. 249-270.
80. SIZONENKO PC., GRISELLI C., Précis de
pédiatrie, éd. Payot, Lausanne Doin, Paris France 1996.
81. TABARY J.C., « Influence sur la
rééducation des IMC des nouvelles connaissances de l'organisation
neurologique innée et des processus d'apprentissages » in
Motricité cérébrale, Masson, Paris, 1980,
n°2.
82. TABARY JC, « Autonomie de
développement », in Motricité
cérébrale, Masson, Paris, 1990.
83. TABARY JC., « Autonomie de
développement », in Motricité
cérébrale, Masson, Paris, 1990, 10 et 11, 1990 p 1 - 14, 49
- 64
84. TARDIEU G, Le dossier clinic de l'IMC,
3ème édition refondu CDI éditions, Paris
1984
85. TARDIEU G, TRELAT J., « L'avenir des
nouveau-nés réanimés », in Revue
neurologique, 1953, 89, 259-265.
86. TARDIEU G., Le dossier clinique de l'IMC,
méthodes d'évaluation et application thérapeutique,
juin 1984.
87. TSHIAMALA MD, MUTOMBO KA, DISASHI TG, TSHIBASU MP.,
« Paludisme congénital infestation chez les
nouveaux-nés à terme : indécence et quelques facteurs
inhérents (cas de la maternité BONZOLA) », in Congo
médical,
88. VIEL E., La méthode de Kabat, Facilitation
neuromusculaire par la proprioception, 3ème éd.
Masson, Paris, 1978
89. WHO, promoting the developmental of young children
with cerebral palsy word confederation for physical therapy
90. XHADEZ (Y), Vade-mecum de
Kinésithérapie, techniques, pathologie et indication de
traitement pour le praticien, 5ème édition
91. YAMBA A., La contribution de la médecine
physique dans la prise en charge des enfants IMC, inédit,
Mémoire de Licence, UNIKIN, Kinshasa, 2003-2004.
92. ZUCMAN E., Polyhandicaps et
polyhandicapés, CTNERHI Editions, Paris, 1994.
93. http : / / perso. Orange.fr/jenneret/qui/imc.html
94. http : / /www.egroup.fr/group/integration scolaire
95. http : / /www.egroup.fr/group/parents-Handicap.
96. http : Perso. Orange. Fr / jeanneret / qui /
imc.html
97. Http: / / members. Lycos.Fr/ Amtef bobath
98. http: / / www gesta famille .be / projet htm
99. http: / /www.silapedagogie.com/ peto htm
100. http: /
WWW.afpec. Asso fr/main/education
conductive 1 html
101. WWW, Med, univ.Rennes 1.fr/sisrai/art/infirmite
motrice-cerebrale p 139 - 148 html
102. WWW. Med. Univ rennes 1. fr / étud / pediatrie /
premature. html
103.
WWW.amiph.Be/pdf/publications/déficiences-emploi/fiche08-
infirmité motrice cerebral pdf.
104.
WWW.doctissimo.fr/html/santé/encyclopedie/sa991_infir_motr_cere
html
TABLE DES MATIERES
DEDICACE.....
I
REMERCIEMENTS
II
ABREVIATIONS
IV
LISTES DE FIGURES
V
LISTE DES TABLEAUX
VI
INTRODUCTION
1
1. PROBLÉMATIQUE
3
2. HYPOTHÈSE
5
3. BUT
5
4. OBJECTIFS
5
5. DÉLIMITATION DU SUJET
6
CHAPITRE I : GENERALITES
7
1.1. DÉVELOPPEMENT DU SYSTÈME
NERVEUX CENTRAL (ORGANOGENÈSE)
7
1.1.1. Genèse morphologique des organes
nerveux
7
1.1.2. Chronologie du développement du
SNC
7
1.1.3. Organisation fonctionnelle générale
(phylogenèse) du système nerveux
8
1.1.4. Systématisation du paléo
encéphale
13
1.2. NEUROPHYSIOLOGIE DE LA MOTRICITÉ ET
MATURATION DU S.N.
15
1.2.1. Les variations de la vitesse de
conduction de l'influx nerveux en fonction de l'âge et de la
myélinisation.
15
1.2.2. Les fonctions simples d'un
système
16
1.2.3. Le développement
psychomoteur
17
1.3. L'INFIRMITÉ MOTRICE
CÉRÉBRALE
22
1.3.1. Définition
22
1.3.2. Historique
23
1.3.3. Etiologies (23, 26, 36, 56, 58,
80,100)
24
1.3.4. Physiopathologie
25
1.3.5. Clinique et dépistage
précoce et diagnostique
26
1.3.6. Examen clinique et classification de
l'IMC
27
1.3.7. PEC de l'IMC en médecine
physique
29
1.3.8. Traitement
31
1.3.9. Place et Rôle des différents acteurs
impliqués dans la PEC
32
CHAPITRE II : METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE SUR LA PRATIQUE DE LA PRISE EN CHARGE DE L'IMC A KINSHASA
36
2.1. DESCRIPTION DU MILIEU DE LA RECHERCHE
36
2.2. POPULATION ET ECHANTILLON
37
2.3. MÉTHODE ET TECHNIQUE DE COLLECTE DES
DONNÉES
37
2.4. MÉTHODES ET TECHNIQUES D'ANALYSE
STATISTIQUE DES DONNÉES
39
CHAPITRE III : PRESENTATION DES
RESULTATS
40
4.1. CONNAISSANCES GÉNÉRALES SUR
L'IMC
51
4.2. LES OBJECTIFS DE LA PRISE EN CHARGE
53
4.3. BILAN ET ÉVALUATION DE LA PRISE EN
CHARGE DE L'IMC
54
4.4. LES MÉTHODES ET TECHNIQUES DE
NEUROFACILITATION PAR LA PROPRIOCEPTION UTILISÉES DANS LA PRISE EN
CHARGE DE L'IMC.
55
4.5. LES ÉLÉMENTS D'ÉVALUATION
DE LA PEC DE L'IMC
56
4.6. COLLABORATION PLURIDISCIPLINAIRE DANS LA PEC
DES IMC
57
4.7. LE MODE D'ACCÈS À L'INFORMATION
SUR L'IMC PAR LE PRATICIEN
58
4.8. RAPPORT NIVEAU D'ÉTUDES ET
CONNAISSANCES THÉORIQUES DES PRATICIENS
59
4.9. LE RAPPORT EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES
ET CONNAISSANCES THÉORIQUES
60
4.10. RAPPORT PARTICIPATION AUX SÉMINAIRES
ET CONNAISSANCE THÉORIQUES
61
CONCLUSION
62
RECOMMANDATIONS
64
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
65
TABLE DES MATIERES
72
ANNEXES......
74
ANNEXES
METHODES PARTICULIERES UTILISEES DANS LA PEC DES
IMC
1. LA METHODE DE BOBATH
Elle se résume en 2 préceptes essentiels :
1. inhiber les réactions motrices pathologiques
2. faciliter l'apparition d'activités gestuelles
physiologiques.
Elle préconise la prise en charge globaliste
c'est-à-dire :
· le corps handicapé est traité comme une
unité ;
· la rééducation est l'affaire d'une
équipe.
La méthode de BOBATH est composée des techniques
de bases qui sont :
· le handling (maniement)
· le Placing et le holding (maintenir et placer)
· le tapping :
-tapping d'inhibition
-tapping de pression
-tapping d'effleurage
-tapping alternatif.
2. LA PSYCHOMOTRICITE
Elle est une psychothérapie à médiation
corporelle.
Elle consiste à développer l'équilibre
affectivo-émotionnel et l'harmonie du vécu situationnel
(efficience) à travers l'exercice corporel fonctionnel.
Elle est l'unité dynamique des gestes,
d'activités des attitudes, des postures en tant que système
expressif, réalisateur et représentatif de
l' « être en situation » et de la
« co-existences avec autrui » (16)
Elle se résume en :
· thérapie vécue
· thérapie relation
La psychomotricité comprend les domaines
suivants :
· l'éducation psychomotrice
· la rééducation psychomotrice
· la thérapie psychomotrice.
3. LA METHODE DE DOMAN (DOMAN DELECATO) (84)
Elle été mise au grand jour avec le livre GLENN
DOMAN, traduit en français « les guérir est un
devoir ». La méthode s'inspire des travaux de TEMPLE-FAY
autour de la boucle cybernétique : L'information est
véhiculée vers le cerveau par les voies sensorielles, en repart
par les voies motrices ; la lésion perturbe cette boucle, pour la
reconstituer il fait court-circuiter la lésion. Pour cela, on fait appel
à des stimulations selon le principe : « la fonction
détermine la structure ». Le but est de reproduire les
mouvements naturels dans l'espoir d'enseigner au cerveau lésé sa
propre fonction. Un des concepts clé de la rééducation
motrice est donc le Patternig (reptation, marche).
L'idée est donc de ne plus traiter les symptômes
mais la lésion ou le disfonctionnement du cerveau. La méthode
fait des parents des thérapeutes rééducateurs
privilégiés qui interviennent pluri quotidiennement et à
domicile (après des stages à l'étranger ce qui implique un
coût important de la méthode). DOMAN suppose que la lésion
cérébrale (destruction cellulaire) met en silence la fonction
cérébrale qu'il faut réveiller par le bombardement par
des stimulations
4. LA METHODE PETO ANDREAS (31,90, 99)
Intitulé « Thérapie
conductive », pour loi. Le thérapeute dans la P.E.C de l'I.M.C
appelé «conducteur » ayant une formation polyvalente. Le
conducteur éduque les parents qui participent à la
rééducation de leur enfant. Il souligne que les enfants ont
besoin d'une motivation affective, motivation à bien faire
5. LA METHODE FRANÇAISE DE TARDIEU ET COL (50, 52,
86, 84, 90)
Pour TARDIEU, l'éducation des I.M.C est fondée
sur les possibilités de suppléances au niveau du cerveau (la
plasticité ontogénique du cerveau)
Elle insiste sur la précocité de la prise en
charge.
LE METAYER résume la méthode française en
quatre points :
· Evaluer le niveau de développement neurologique
de l'I.M.C grâce niveau d'évolution motrice.
· pour chaque enfant définir les schémas
pathologiques dominants
· Rechercher les positions et les manipulations
permettant d'obtenir un état de déconcentration complet ou le
meilleur possible
· guide l'enfant I.M.C en lui faisant parcourir les
divers niveaux d'évolution motrice (NEM) fil conducteur de
l'éducation thérapeutique
QUESTIONNAIRE DESTINE AU PRATICIEN
Dans le souci d'améliorer la prise en charge des
enfants IMC, votre réponse ainsi que votre expérience sont une
contribution précieuse à la récolte des données
pour améliorer les soins de rééducation en R.D. congo.
D'avance nous remercions pour votre collaboration.
1. Identité du praticien
§ Age :
§ Sexe :
§ Etat civil :
§ Expérience dans le métier :
§ Qualification :
§ Institution (s) de formation :
§ Promotion :
N.B : Complétez ces cases par le chiffres
1, 2, 3.....
1 : Affirmatif, existe, connu (e), pratiqué (e)
2 : négatif, n'existe pas, non connu, non
pratiqué (e)
3 : doute, abstention
......... : la réponse est libre selon votre
expérience
2. Informations générales
v L'I.M.C il souffre de :
§ Troubles neuro-moteurs
§ Lésions cérébrales
§ Trouble évolutif
§ Trouble dégénératif
§ Anomalies morphologique et héréditaire
§ Intelligence nombre
§ Rarement d'atteinte de l'intelligence
v L'étiologie de L'IMC remonte de la période
§ Pré - natale
§ Preri - natale
§ Post - natale
3. Connaissance sur l'infirmité motrice
cérébrale
- votre expérience et connaissances de la prise en
charge des IMC provient de :
§ cours
§ auto formation
§ séminaire
§ stage
§ spécialisation
§ Thérapie vécue
§ Relation thérapie
§ Thérapie subie
§ Apprentissage
- Quels sont les objectifs recherchés dans le
traitement des I.M.C ?
§ L'autonomie
§ La fonction
§ La guérison
§ La récupération
§ Entretien
- Comment établissez -vous le diagnostic
différentiel de IMC et l'IMOC
- Quels sont les éléments qui permettent
d'émettre un pronostic de la prise en charge d'un patient I.M.C ?
§ L'âge
§ L'équipement du service
§ Le protocole de prise en charge
§ La formation du thérapeute
§ L'expérience du thérapeute
- Pour améliorer la prise en charge des I.M.C quelles
actions faut-il entreprendre ?
........................................................................
- Quelle est la durée moyenne de traitement d'un
patient I.M.C ?
§ En mois
§ En années
- Quels agents physiques utilisez-vous lors de traitement d'un
I.M.C ?
§ Infrarouge
§ Stimulation électrique
§ Posture
§ Clapping
§ Massage
§ Electrothérapie
§ Psychomotricité
§ Bobath
§ Appareillage
§ Activités physiques adaptées
§ Mobilisation
§ Klapp
§ Kabat
§ Placing
§ Handling
§ Facilitation neuro musculaire par la proprioception
§ Autres (à préciser)
- Quelles sont vos difficulté s, rencontrées
pendant la prise en charge d'un patient I.M.C ?
................................................................
4. Collaboration avec les parents :
- comment procédez-vous pour impliquer les parents au
traitement de leur enfant ?
§ Rigueur
§ Intégration
§ Discipline
§ Dialogue
§ Participation
§ Autres
- comment évaluer l'implication des parents dans la
prise en charge de l'enfant I.M.C ?
§ paiement des factures
§ régularité aux séances
§ participation aux séances
§ Home training
§ Intégration familiale
§ Degré d'acceptation
5. Evaluation du traitement
- l'évaluation du traitement d'un sujet I.M.C
comprend :
§ Le bilan de l'intelligence
§ Le bilan de la motricité
§ Le bilan de postures
§ Le bilan de redressement
§ Le bilan d'équilibre
§ Le bilan du niveau d'évolution motrice
§ Le bilan de la coordination
§ Le bilan d'autonomie
- Que savez-vous du niveau d'évolution motrice ?
...........................
- Ces tests sont déterminants dans l'I.M.C :
§ Potentiel cérébro-moteur
§ Potentiel perceptivo-motrice iné
§ Maturation cérébrale
§ Apprentissage
§ Développement des cognitif
§ Développement des praxis
§ Nature du milieu
§ Intégrité cérébrale
- Quelles sont les données qui différencient
l'examen et bilan de l'I.M.C. par rapport aux autres pathologies ?
..............................
- Qu'entendez-vous par l'éducation
thérapeutique ? ......................
6. Collaboration avec d'autres membres ou
spécialistes
- Avec qui échangez-vous sur les résultats du
traitement des sujets I.M.C ?
§ Pédiatre
§ Psychologue
§ Assistant social
§ Educateur
§ Logopède
§ Psycho-motricien
§ Neurologue
§ Kinésithérapeute
- A quel moment les échanges sont
nécessaires ?
§ Par mois
§ Par trimestre
§ Par an
- Organisez-vous des réunions - pédagogiques sur
la réadaptation des handicapés ?
§ Régulier
§ Irrégulier
§ Rare
7. Formation permanente
Combien de fois avez-vous déjà participé
à un séminaire sur l'I.M.C. ?
- Quels ont été les thèmes de ces
séminaires ?
- Ces séminaires vous ont-t-il permis d'enrichir vos
connaissances théoriques ou pratiques ?
- Quelles sont les connaissances qui se sont
améliorées dans votre approche face à la prise en charge
des I.M.C ? ..............................
- Quel livre avez-vous lu, possédez-vous qui traite sur
la prise en charge des IMC ?
8. Implication de l'institution sur la prise en charge
des I.M.C
- Quelles sont les méthodes ou techniques
recommandé par votre institution dans la prise en charge des IMC ?
...............................
- Votre institution organise-t-elle les séminaires
d'évaluation de traitement des patients I.M.C. ?
- Votre institution organise-t-elle les séminaires sur
la pris en charge des I.M.C.
9. Collaboration avec les parents
- Qu'entendez-vous des parents qui accompagnent l'enfant
I.M.C ?
- Peut-on s'en passer de la présence des
parents ?
- Pourquoi entretenir une bonne qualité de la
communication avec les familles d'enfants I.M.C ?
- Que faut-il communiquer aux parents ?
- Combien de temps peut-on mettre à échanger
avec les parents ?
- Quelles institutions s'occupant des IMC à Kinshasa
où vous pouvez orienter les parents ayant un enfant I.M.C. ici à
Kinshasa pour une meilleure
AGE
|
Motricité globale
|
Motricité fine
|
0-2 ans
|
- 8 semaines (S) : zone I
- 12 semaines : zone II
- 12 semaines : assis soutien la tête
- 16 S : zone III
- 5 Mois : phoque
- 5 - 6 Mois : tiré assis
- 5 Mois : assis appuyé tête stable
- 6 M. : assis main appuyée en avant
- 5-7 M. : retournement dos ventre, ventre dos
- 8 M. : pivote à plat ventre marche quatre
pâtes
- 9 M. : tient débout à l'appui
- 13 - 14 M. : marche seul
|
|
2 ans
|
- stable en position accroupi
- frappe le ballon avec le pied
- monte et descend sur les escaliers sans alterner
- peut transport un gros objet en marchant
|
- enfile des grosses perles
- construit de gaz blocs
- Tourner les pages d'un livre une à la fois
|
3 ans
|
- course plus harmonieuse
- monte et descend les escaliers en alternant les pieds.
(appui pour descendre)
- peut sauter d'une hauteur de 20 cm d'abord un pied avant
l'autre, puis les 2 pieds joints
- équilibre sur un pied
- attrape la balle
- peut poursuivre une ligne droite en marchant
|
- enfiles des petites billes
- tour de 9 - 10 blocs
- Tient les ciseaux d'un main et fait des franges
- après démonstration pli le papier en 2 en
marque le pli
|
4 ans
|
- lance et attrape une balle
- Tient en équilibre sur un pied quelques secondes
- saut en hauteur
- marche sur pousse d'équilibre de 10 cm
de largeur
- soute une hauteur de 70 cm à pieds joints.
|
- Tient le crayon de façon adulte
- découpe en suivant une ligne droite
- peut commencer à faire un noeud.
|
4-6 ans
|
- préhension mature du crayon
- reproduction d'un rond, carré
- coloriage dans dépasser le contour
- consolidation de la latéralité
|
|
|