V.2.3. Les résultats de
l'ACP
Le logiciel SPAD fournit beaucoup de résultats dont on
s'efforcera de présenter que les plus importants. Certains d'entre eux
seront joints en annexes pour permettre aux lecteurs de comprendre les
interprétations y afférentes.
La prise en compte de l'objectif du chapitre, qui se
propose d'identifier les caractéristiques sociales des
inégalités sexuelles de mortalité des enfants, restreint
finalement l'analyse à trois phases : la mortalité
infantile, la mortalité juvénile et la mortalité infanto
juvénile qui peuvent montrer l'impact de l'environnement socioculturel
et économique sur la survie différentielle des enfants.
Ces résultats seront présentés et
interprétés pour chaque phase. Il s'agit notamment, des
coordonnées factorielles des individus (catégories) et des plans
factoriels. Mais avant tout, il est nécessaire d'examiner la
qualité des représentations sur les plans factoriels.
a). La matrice de
corrélation des variables
Les résultats de l'ACP font remarquer une forte
corrélation positive entre les quotients de mortalité,
corrélation qui varie entre 0,54 (mortalité infantile et
juvénile) et 0,65 (mortalité infanto juvénile).
L'association est positive et donc à une valeur élevée du
quotient de mortalité masculine on associera également une valeur
élevé du quotient de mortalité féminine. Mais
cette interprétation n'est pas valable entre les quotients de
mortalité et les rapports de masculinité correspondants.
En effet, la corrélation entre les quotients de
mortalité infantile masculine et les rapports de masculinité des
quotients est très faible. On note cependant une forte association
négative entre les rapports de masculinité et les quotients de
mortalité juvénile et infanto juvénile féminine. A
chaque valeur élevée du quotient de mortalité
féminine (4q1F et 5q0F) on associera une valeur faible du rapport de
masculinité des quotients. Car, la liaison entre les deux variables est
négative.
Le fait que les corrélations ne soient pas toutes
positives et fortes indique que la nature des inégalités
sexuelles de mortalité n'est pas de même nature dans toutes les
catégories. C'est-à-dire, la surmortalité masculine ou
féminine n'est pas observée au niveau de toutes les
catégories. L'examen des matrices de corrélation des
valeurs-test qui renseigne sur la significativité des liaisons entre
variables montre que l'analyse des inégalités sexuelles de
mortalité infantile n'est pas pertinente par rapport aux données
en présence. En effet, non seulement les corrélations entre les
quotients de mortalité et le rapport de masculinité des quotients
sont faibles, les valeurs-tests sont inférieures à 2. La relation
n'est donc pas significative. Cette dimension sera donc écartée
pour l'analyse.
b). Les valeurs
propres
Les tableaux des valeurs propres sont
présentés en annexe. Dans les deux phases retenues pour
l'analyse, on obtient respectivement une première composante principale
expliquant près de 58 % (MJ) et 64 % (MIJ) de l'inertie totale. Les deux
premiers axes factoriels donnent à elles seules près de 98 % de
l'inertie ou de la dispersion de tout le nuage de points au seuil de 5 %. Donc
le problème d'axe à retenir ne se pose pas. Pour les deux
dimensions retenues, le nuage de points représentants les
catégories sera projetées dans les deux premiers axes
factoriels.
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