2.4.3 Le Lang :
Il est très utilisé
pour l'examen des enfants, il se présente sous la forme d'une carte
postale. Il est bâti sur le principe des points aléatoires mais ne
nécessite pas l'interposition de verres polarisés, la
séparation des images étant obtenue par un principe de
microlentilles cylindriques situées sur la face avant du test. Il
comporte 3 dessins allant de 1 200 à 550 secondes d'arc.
Il doit être
présenté à l'enfant à 40 cm et tenu immobile dans
le plan frontal. L'enfant doit dire ce qu'il voit ou s'il est trop jeune le
toucher du doigt.
Les avantages de ce
test :
Il est très facilement
utilisable chez les jeunes enfants à partir de 2 ans, mais il doit
être pratiqué avec soin. Une simple perception de l'image ne
suffit pas pour dire que la vision binoculaire est normale. Il faut que
l'enfant reconnaisse et, si possible, nomme la structure. En effet, une
perception ?oue du test se retrouve dans certaines microtropies. L'enfant peut
percevoir les structures mais ne peut pas les reconnaitre.
Les
inconvénients :
Devant la nappe de points, certains
enfants ont des difficultés à comprendre et à
répondre.
2.4.4 Les tests à
différentes distances :
La disparité de la ?gure est
?xe, c'est d'après la distance que l'on déduit la valeur de
l'acuité stéréoscopique.
2.4.4.1 RDE (Random-dot E) de
Reinecke
Il comporte 3 plaquettes vues au
travers de lunettes polarisées.
Une plaquette avec un E en relief vu
sans lunettes polarisées ;
Une plaquette avec un E vu en relief
avec des lunettes polarisées ;
Une plaquette sans ?gure. La
disparité de la ?gure est ?xe (900 secondes d'arc à 28 cm). Il
peut être présenté à 50 cm, 1, 2 ou 5
mètres.
Il permet des mesures à
différentes distances, mais sa cotation manque de
précision.
2.4.4.2 Test de
Frisby
Il comporte également 3
planches, vues sans système polarisé.
2.4.4.3 Test de
Weiss
Le chat : C'est un test, perçu
à 5 mètres, constitué de nappes de points au hasard vu au
travers de lunettes rouge-vertes. L'acuité stéréoscopique
est de 250 " à 5 mètres, 500 " à 2,50 mètres.
À 5 mètres c'est un test central, plus près la fusion
périphérique intervient. Il ne compte qu'une seule image et
mesure une acuité stéréoscopique assez
grossière.
2.4.4.4 Le
Synoptophore
Il a été conçu pour le traitement des
troubles oculomoteurs. Il permet de lever une neutralisation, de
développer une amplitude, et d'améliorer un trouble de
l'accommodation-convergence.
2.4.4.5 Le test
anaglyphe :
En VL et en
VP : Les anneaux de BROCK
Sur une carte à fond noir, on trouve un cercle blanc
de fixation centrale, deux séries d'anneaux l'un rouge l'autre vert. Ces
anneaux sont légèrement décalés, les rouges
à gauche. Le sujet est muni de lunettes rouge vert (filtre rouge sur
l'oeil droit) et on lui demande de fixer le point central. On lui fait indiquer
ce qu'il voit: nombre d'anneaux, couleur. S'il voit deux anneaux blancs (un
grand et un petit) on le questionne sur position relative des anneaux (sont-ils
soulevés et de combien). Si le sujet est dans la norme, il doit voir
deux anneaux blancs: le grand anneau doit être en avant d'environ 2 m et
le petit d'environ 1,25 m. S'il ne voit que les anneaux verts ou rouges, il y a
suspension d'un oeil. S'il voit 2 anneaux rouges et deux verts
décalés, le sujet ne fusionne pas malgré le cercle
central, il y a donc une hétérophorie mal compensée.
Utilisation des tests -Dans la
pratique, il faut tenir compte du mode de présentation :
-De la distance pour laquelle est
conçu le test ;
-De la position et de
l'immobilité du test ;
-De la précision et de la
rapidité des réponses ;
-De l'âge du sujet, toutes les
études montrent qu'il faut attendre l'âge de 5 ans pour avoir une
acuité stéréoscopique ?ne.
Interprétation des
résultats : La majorité des auteurs et des
utilisateurs s'accordent pour dire que les tests à points
aléatoires sont plus précis et mesurent une acuité
stéréoscopique plus ?ne. D'autre part ils ne peuvent être
perçus en monoculaire ou sans systèmes polarisants, alors que
dans les tests basés sur la parallaxe, les contours ou la forme peuvent
être perçus monoculairement jusqu'à un certain
degré. Dans un certain nombre de microtropies, notamment celles
inférieures à 10 ?, il existe une binocularité qui permet
un certain degré de vision stéréoscopique, qui
dépend de plusieurs facteurs, la valeur de l'angle, la neutralisation,
le test utilisé. Cette vision stéréoscopique est toujours
meilleure avec les tests basés sur la parallaxe. Pour les sujets avec
vision binoculaire normale, quel que soit le test, une bonne vision
stéréoscopique implique une bonne vision binoculaire, les deux
étant intimement liées. L'amplitude de fusion en convergence ou
divergence ne peut exister sans elle si l'on considère une amplitude de
fusion avec ses deux composantes motrices et sensorielles. Ces vergences
peuvent être modi?ées par plusieurs facteurs : tonus central,
vigilance, accommodation. Ces perturbations peuvent amener des troubles
fonctionnels, mais dans la mesure où il n'a pas dissociation,
l'acuité stéréoscopique n'est pas perturbée. Il est
rare de voir une insuffisance de convergence provoquer une baisse
d'acuité stéréoscopique, auquel cas il faut faire un
examen approfondi de la vision binoculaire.
|